Etude pour la cohérence des projets THD des collectivités d'Aquitaine

Etude pour la cohérence des projets THD des collectivités d'Aquitaine Etude pour la cohérence des projets THD des collectivités d'Aquitaine

07.06.2015 Views

installations établies avant la publication du décret. La commune peut donc se prévaloir d’obtenir les informations concernant les réseaux existants avant 1998 et toujours présents dans son sous-sol. 4.2.2.2. Cas des ZA Dans les ZA, 3 cas se présentent: • Les infrastructures de télécommunications n’ont jamais été rétrocédées à France Telecom. Dans ce cas, elles appartiennent théoriquement à la collectivité. • Les infrastructures de télécommunications construites avant le 1er janvier 1997 ont été rétrocédées gracieusement à France Telecom en application des dispositions de l’article R.311-11 du Code de l’Urbanisme et appartiennent donc à France Telecom. • Les infrastructures de télécommunications construites après le 1er janvier 1997 ne devraient pas avoir été rétrocédées à France Telecom car cette dernière est, depuis le 31 décembre 1996, une société de droit privé et n’entre dès lors plus dans le champ d’application de l’article sus-visé. Si les fourreaux ont été indûment rétrocédés à France Telecom, la collectivité peut en revendiquer la propriété 13 . Les gestionnaires de ZA sont les intercommunalités (ZA communautaires) ou les communes (ZA communales). Or la plupart des gestionnaires de ZA n’ont pas entamé de procédure de recensement des infrastructures télécom auprès de France Telecom bien que certaines y réfléchissent (CA de Périgueux, CC du Pays de Jumilhac,…). Parmi les collectivités contactées, seule l’agglomération du Grand Dax a fait la démarche de demander à France Telecom des informations sur ses infrastructures à l’occasion du projet de NRA-ZO. Or France Telecom a mis plusieurs mois à répondre et n’a pas donné d’informations précises. L’agglomération de Pau, quant à elle, utilise les fourreaux en ZA qu’elle a répertoriés grâce à des relevés terrain sans en avoir discuté au préalable avec France Telecom. 4.2.2.3. Cas des réseaux câblés Les communes ayant conclu des conventions pour l'établissement et l'exploitation de réseaux câblés peuvent décider de mettre ces infrastructures à la disposition des opérateurs qui le demandent. L’article 113 de la LME apporte des modifications à la loi n° 2004-669 du 9 juillet 2004 en ce sens. Cependant sur le territoire Aquitain, d’après les informations dont nous disposons, les territoires concernés câblés (la CUB, la BAB et la CAP) l’auraient été dans le cadre du plan câble et ne peuvent donc pas disposer librement des infrastructures télécom qui sont la propriété de France Telecom. La BAB considère pourtant qu’elle 13 Il faut signaler que, face à cette revendication, France Telecom fait valoir qu'il a entretenu les fourreaux pendant des années, ce qui lui donne, dans la négociation avec la collectivité, des arguments en sa faveur dans le cadre de la signature de convention d'occupation qui régularise la situation Rapport sur la cohérence des projets très haut débit des collectivités d’Aquitaine 36/83

a passé un contrat de service public avec France Telecom et revendique le droit de mobiliser les infrastructures. Quoi qu’il en soit, la question des infrastructures du câble peut être importante localement et reste à approfondir mais est secondaire à l’échelle aquitaine. 4.2.2.4. Cas des réseaux d’assainissement La loi n° 2009-179 du 17 février 2009 14 pour l'accélération des programmes de construction et d'investissement publics et privé donne un droit de passage des opérateurs dans tous les réseaux publics enterrés en contrepartie d’une redevance minime. Or les réseaux d’assainissement non visitables peuvent être utilisés pour la pose de fibre optique avec des technologies comme Easyfiber et Flexyfiber développée par Sogetrel. 4.2.3. Préconisations La connaissance des réseaux et des services des opérateurs est utile sur tout le territoire et le Conseil Régional devrait se charger des démarches en ce sens, dès qu’il sera opérationnellement possible de les engager, c'est-à-dire dès que les arrêtés d'application du décret de la LME relatif à la connaissance des réseaux auront été publiés (en septembre 2009 au mieux). Ce décret "connaissance des réseaux" permettra que les données qui seront obtenues par le Conseil Régional pourront être communiquées aux collectivités infrarégionales et aux services de l'Etat, dans les mêmes conditions de confidentialité que celles applicables aux demandes visées par le décret, après information des opérateurs et gestionnaires concernés. En ce qui concerne les infrastructures situées dans les ZA, le pilote de la pose d’ICE pourrait également piloter la démarche de recensement des fourreaux existant en ZA, et d’identification de ceux utilisés par France Télécom. En particulier, le pilote pourrait fournir une lettre type à envoyer à France Telecom par les communes. Cette démarche pourrait être menée en concertation avec l’AMF. De même, le pilote de la pose d’ICE devrait s’attacher à recenser les fourreaux 14 « Les exploitants de réseaux ouverts au public bénéficient d'un droit de passage, sur le domaine public routier et dans les réseaux publics relevant du domaine public routier et non routier, à l'exception des réseaux et infrastructures de communications électroniques, et de servitudes sur les propriétés privées mentionnées à l'article L. 48, dans les conditions indiquées ci-après. Les autorités concessionnaires ou gestionnaires du domaine public non routier peuvent autoriser les exploitants de réseaux ouverts au public à occuper ce domaine, dans les conditions indiquées ci-après. L'occupation du domaine public routier ou non routier peut donner lieu au versement de redevances aux conditions prévues aux articles L. 46 et L. 47. Le prix facturé pour l'occupation ou la vente de tout ou partie de fourreaux reflète les coûts de construction et d'entretien de ceux-ci. L'installation des infrastructures et des équipements doit être réalisée dans le respect de l'environnement et de la qualité esthétique des lieux, et dans les conditions les moins dommageables pour les propriétés privées et le domaine public. » Rapport sur la cohérence des projets très haut débit des collectivités d’Aquitaine 37/83

instal<strong>la</strong>tions établies avant <strong>la</strong> publication du décret. La commune peut donc<br />

se prévaloir d’obtenir les informations concernant les réseaux existants avant<br />

1998 et toujours présents dans son sous-sol.<br />

4.2.2.2. Cas <strong>des</strong> ZA<br />

Dans les ZA, 3 cas se présentent:<br />

• Les infrastructures de télécommunications n’ont jamais été rétrocédées à<br />

France Telecom. Dans ce cas, elles appartiennent théoriquement à <strong>la</strong><br />

collectivité.<br />

• Les infrastructures de télécommunications construites avant le 1er janvier 1997<br />

ont été rétrocédées gracieusement à France Telecom en application <strong>des</strong><br />

dispositions de l’article R.311-11 du Code de l’Urbanisme et appartiennent<br />

donc à France Telecom.<br />

• Les infrastructures de télécommunications construites après le 1er janvier 1997<br />

ne devraient pas avoir été rétrocédées à France Telecom car cette dernière<br />

est, depuis le 31 décembre 1996, une société de droit privé et n’entre dès lors<br />

plus dans le champ d’application de l’article sus-visé. Si les fourreaux ont été<br />

indûment rétrocédés à France Telecom, <strong>la</strong> collectivité peut en revendiquer <strong>la</strong><br />

propriété 13 .<br />

Les gestionnaires de ZA sont les intercommunalités (ZA communautaires) ou les<br />

communes (ZA communales). Or <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> gestionnaires de ZA n’ont pas<br />

entamé de procédure de recensement <strong>des</strong> infrastructures télécom auprès de<br />

France Telecom bien que certaines y réfléchissent (CA de Périgueux, CC du Pays de<br />

Jumilhac,…). Parmi les <strong>collectivités</strong> contactées, seule l’agglomération du Grand Dax<br />

a fait <strong>la</strong> démarche de demander à France Telecom <strong>des</strong> informations sur ses<br />

infrastructures à l’occasion du projet de NRA-ZO. Or France Telecom a mis plusieurs<br />

mois à répondre et n’a pas donné d’informations précises. L’agglomération de Pau,<br />

quant à elle, utilise les fourreaux en ZA qu’elle a répertoriés grâce à <strong>des</strong> relevés<br />

terrain sans en avoir discuté au préa<strong>la</strong>ble avec France Telecom.<br />

4.2.2.3. Cas <strong>des</strong> réseaux câblés<br />

Les communes ayant conclu <strong>des</strong> conventions <strong>pour</strong> l'établissement et l'exploitation<br />

de réseaux câblés peuvent décider de mettre ces infrastructures à <strong>la</strong> disposition <strong>des</strong><br />

opérateurs qui le demandent. L’article 113 de <strong>la</strong> LME apporte <strong>des</strong> modifications à <strong>la</strong><br />

loi n° 2004-669 du 9 juillet 2004 en ce sens.<br />

Cependant sur le territoire Aquitain, d’après les informations dont nous disposons, les<br />

territoires concernés câblés (<strong>la</strong> CUB, <strong>la</strong> BAB et <strong>la</strong> CAP) l’auraient été dans le cadre<br />

du p<strong>la</strong>n câble et ne peuvent donc pas disposer librement <strong>des</strong> infrastructures<br />

télécom qui sont <strong>la</strong> propriété de France Telecom. La BAB considère <strong>pour</strong>tant qu’elle<br />

13 Il faut signaler que, face à cette revendication, France Telecom fait valoir qu'il a entretenu<br />

les fourreaux pendant <strong>des</strong> années, ce qui lui donne, dans <strong>la</strong> négociation avec <strong>la</strong> collectivité,<br />

<strong>des</strong> arguments en sa faveur dans le cadre de <strong>la</strong> signature de convention d'occupation qui<br />

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