Etude pour la cohérence des projets THD des collectivités d'Aquitaine

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07.06.2015 Views

mobiliser davantage les communes, mais qui risque de conduire à des choix techniques non-optimaux, si les zones de desserte des NRO se calquent sur des limites administratives. Le pilote devrait limiter ce biais en veillant à ce que le schéma d’ingénierie réalisé au niveau d’un EPCI prenne en compte les schémas d’ingénierie déjà réalisés dans l’environnement de cet EPCI, et notamment les schémas d’ingénierie des EPCI voisins. 4.1.3.4. Propriété des ICE revenant au financeur majoritaire Qu’il soit lui-même pilote ou non, le Conseil Général pourrait avoir une politique volontariste d’incitation, soit en conditionnant la totalité ou une partie de ses concours financiers à la pose de fourreaux, soit en proposant une majoration de ses aides si des fourreaux sont posés par la collectivité, soit en finançant tout ou partie de la pose de fourreaux en attente. Dans tous les cas, le plus important contributeur financier devrait rester propriétaire des fourreaux, ceci afin d’inciter à la pose. Mais il serait juste que les recettes perçues par la collectivité maître d’œuvre par la commercialisation de ses fourreaux soient redistribuées au prorata du financement initial entre la communes (ou l’EPCI) et le pilote départemental. Cela pourrait être stipulé par la convention de cofinancement. Le tableau ci-après présente deux scénarios de combinaisons entre pilote et propriétaire. Chaque département aquitain pourrait sans doute s’inscrire dans l’un d’eux. • Scénario 1 : le pilote départemental (Conseil Général ou autre) cofinance majoritairement les ICE et en prend la propriété, comme dans le cas de Manche Numérique. • Scénario 2 : le pilote départemental cofinance minoritairement les ICE, voire ne les cofinance pas. La propriété reste évidemment au niveau (inter-) communal. Tableau 5 : Scénarios de pilotage de la pose d’ICE et de propriété Scénario MOA de la pose d’ICE Pilotage de la pose d’ICE Cofinancement minoritaire Financement majoritaire & propriété 1 Région x Conseil Général x X X Communes/EPCI X 1 Région 2 Conseil Régional x Conseil Général x X (x) Communes/EPCI X X Par ailleurs, on notera que la question du cofinancement des ICE excédentaires comporte la question préalable de l’estimation de leur coût. Dans des opérations de Rapport sur la cohérence des projets très haut débit des collectivités d’Aquitaine 34/83

génie civil mutualisé, la règle courante est de partager les coûts de tranchée au prorata des volumes imputables à chaque réseau, de façon égalitaire. Dans le cas d’ICE excédentaires, qui sont posées à l’occasion d’autres travaux, le coût de pose des ICE devrait être calculé de manière incrémentale. Cette seconde méthode conduit à un coût plus faible (cf. exemple en 7.6). 4.2. Recensement des infrastructures existantes 4.2.1. Définition et enjeux L’enjeu est là encore d’abaisser les coûts de déploiement des réseaux futurs en profitant de toutes les opportunités existantes (fourreaux, poteaux, égouts visitables, réseaux d’assainissement, conduite de gaz désaffectées). Il s’agit donc de recenser toutes les infrastructures compatibles avec la pose de fibre optique ainsi que la disponibilité de ces infrastructures (niveau de saturation des fourreaux, limitations en termes d’efforts sur les réseaux aériens). D’autre part, la connaissance de ses infrastructures permet à la collectivité de recouvrer les redevances d’occupation du domaine public ou de ses ICE auxquelles elle a droit. Il est à noter que le passage dans les conduites d’eau potable et de gaz n’est pas à envisager dans le cadre d’un déploiement fibre, du fait des risques (sanitaires pour l’eau, de fuite et d’explosion pour le gaz) liés à des interventions sur ces réseaux, et des contraintes de contournement de leurs nombreuses vannes. D’ailleurs, le cadre juridique ne donne pas le droit aux gestionnaires du réseau de gaz de poser des fourreaux contrairement aux gestionnaires des réseaux d’électricité et d’eau/assainissement. 4.2.2. Pratiques actuelles 4.2.2.1. Cadre juridique Un certain nombre de textes donnent un cadre juridique à la connaissance par les collectivités des infrastructures présentes sur leur territoire : - Le décret n°2009-167 du 12 février 2009 précise les modalités d’application de l’article L. 33-7 du CPCE imposant aux opérateurs de communiquer gratuitement aux acteurs publics les informations concernant leurs infrastructures télécom sur leur territoire. Toutefois, les ultimes modalités pratiques de cette information restent à déterminer. - L’article R. 20-47 du CPCE conditionne l’obtention de la permission de voirie par la constitution d’un dossier technique par le demandeur comprenant notamment le tracé sous forme numérique du GC des réseaux de communications électroniques. L’arrêté du 26 mars 2007 détaille le contenu de ce dossier technique. - Le décret n°97-683 du 30 mai 1997 précise que France Télécom aurait dû déclarer à l’autorité gestionnaire du domaine avant le 1er janvier 1998, les Rapport sur la cohérence des projets très haut débit des collectivités d’Aquitaine 35/83

génie civil mutualisé, <strong>la</strong> règle courante est de partager les coûts de tranchée au<br />

prorata <strong>des</strong> volumes imputables à chaque réseau, de façon égalitaire. Dans le cas<br />

d’ICE excédentaires, qui sont posées à l’occasion d’autres travaux, le coût de pose<br />

<strong>des</strong> ICE devrait être calculé de manière incrémentale. Cette seconde méthode<br />

conduit à un coût plus faible (cf. exemple en 7.6).<br />

4.2. Recensement <strong>des</strong> infrastructures existantes<br />

4.2.1. Définition et enjeux<br />

L’enjeu est là encore d’abaisser les coûts de déploiement <strong>des</strong> réseaux futurs en<br />

profitant de toutes les opportunités existantes (fourreaux, poteaux, égouts visitables,<br />

réseaux d’assainissement, conduite de gaz désaffectées).<br />

Il s’agit donc de recenser toutes les infrastructures compatibles avec <strong>la</strong> pose de fibre<br />

optique ainsi que <strong>la</strong> disponibilité de ces infrastructures (niveau de saturation <strong>des</strong><br />

fourreaux, limitations en termes d’efforts sur les réseaux aériens).<br />

D’autre part, <strong>la</strong> connaissance de ses infrastructures permet à <strong>la</strong> collectivité de<br />

recouvrer les redevances d’occupation du domaine public ou de ses ICE auxquelles<br />

elle a droit.<br />

Il est à noter que le passage dans les conduites d’eau potable et de gaz n’est pas à<br />

envisager dans le cadre d’un déploiement fibre, du fait <strong>des</strong> risques (sanitaires <strong>pour</strong><br />

l’eau, de fuite et d’explosion <strong>pour</strong> le gaz) liés à <strong>des</strong> interventions sur ces réseaux, et<br />

<strong>des</strong> contraintes de contournement de leurs nombreuses vannes. D’ailleurs, le cadre<br />

juridique ne donne pas le droit aux gestionnaires du réseau de gaz de poser <strong>des</strong><br />

fourreaux contrairement aux gestionnaires <strong>des</strong> réseaux d’électricité et<br />

d’eau/assainissement.<br />

4.2.2. Pratiques actuelles<br />

4.2.2.1. Cadre juridique<br />

Un certain nombre de textes donnent un cadre juridique à <strong>la</strong> connaissance par les<br />

<strong>collectivités</strong> <strong>des</strong> infrastructures présentes sur leur territoire :<br />

- Le décret n°2009-167 du 12 février 2009 précise les modalités d’application de<br />

l’article L. 33-7 du CPCE imposant aux opérateurs de communiquer<br />

gratuitement aux acteurs publics les informations concernant leurs<br />

infrastructures télécom sur leur territoire. Toutefois, les ultimes modalités<br />

pratiques de cette information restent à déterminer.<br />

- L’article R. 20-47 du CPCE conditionne l’obtention de <strong>la</strong> permission de voirie<br />

par <strong>la</strong> constitution d’un dossier technique par le demandeur comprenant<br />

notamment le tracé sous forme numérique du GC <strong>des</strong> réseaux de<br />

communications électroniques. L’arrêté du 26 mars 2007 détaille le contenu<br />

de ce dossier technique.<br />

- Le décret n°97-683 du 30 mai 1997 précise que France Télécom aurait dû<br />

déc<strong>la</strong>rer à l’autorité gestionnaire du domaine avant le 1er janvier 1998, les<br />

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