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Etude pour la cohérence des projets THD des collectivités d'Aquitaine

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<strong>Etude</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> Très Haut Débit<br />

<strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine<br />

Rapport final<br />

La présente « <strong>Etude</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> Très Haut Débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine » a<br />

été réalisée de mars à juillet 2009 par le cabinet Avisem à <strong>la</strong> demande d’AEC, mandatée par le Pôle<br />

Aquitain <strong>pour</strong> <strong>la</strong> Société de l’Information (PASI, www.pasi.fr).<br />

Cette étude a été menée avec le concours <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> et, plus <strong>la</strong>rgement, de l’ensemble <strong>des</strong><br />

acteurs concernés en Aquitaine, ainsi que du point d'appui national du groupe aménagement<br />

numérique <strong>des</strong> territoires (CETE, Centre d'étu<strong>des</strong> techniques de l'équipement de l'ouest, ministère<br />

de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de <strong>la</strong> Mer, en charge <strong>des</strong> technologies<br />

vertes et <strong>des</strong> négociations sur le climat) et de <strong>la</strong> Caisse <strong>des</strong> Dépôts.<br />

Cette étude a été cofinancée par le Conseil régional d’Aquitaine et par le Fonds Européen de<br />

DÉveloppement Régional (FEDER).<br />

Les contenus de cette création, rapport final de l’étude, sont diffusés sous le régime Creative<br />

Commons paternité – pas d’utilisation commerciale – partage à l'identique <strong>des</strong> conditions initiales.<br />

AEC sept. 2009<br />

www.aecom.org


La création en 2007 du groupe de travail « Infrastructures de télécommunications » du Pôle Aquitain<br />

<strong>pour</strong> <strong>la</strong> Société de l’Information (PASI) prolonge et accompagne le dynamisme <strong>des</strong> territoires<br />

aquitains en matière de réseaux d’initiative publique. Elle répond à <strong>la</strong> fois à l’obligation de <strong>cohérence</strong><br />

<strong>des</strong> réseaux d’initiative publique prévue dans par l’article L1425-1 du Code Général <strong>des</strong> Collectivités<br />

Territoriales et à <strong>la</strong> volonté <strong>des</strong> acteurs aquitains de fédérer leurs <strong>projets</strong> dans un cadre optimal<br />

d’actions pertinentes.<br />

Face aux annonces <strong>des</strong> opérateurs privés sur le déploiement d'infrastructures très haut débit,<br />

certaines <strong>collectivités</strong> <strong>d'Aquitaine</strong> se concertent sur les solutions à mettre en œuvre <strong>pour</strong> éviter une<br />

nouvelle fracture numérique comme elles l'ont connue avec le haut débit et <strong>la</strong> téléphonie mobile,<br />

ainsi que ce<strong>la</strong> a été souligné lors <strong>des</strong> Assises du Très Haut Débit qui se sont tenues le 9 avril 2009 à<br />

Bordeaux.<br />

A ce titre, <strong>la</strong> réflexion est d’ores et déjà engagée <strong>pour</strong> <strong>la</strong> rédaction de schémas directeurs du très<br />

haut débit, à différents échelons territoriaux. La compétence communications électroniques étant<br />

une compétence facultative et non attribuée à un type de collectivité en particulier, le groupe de<br />

travail « Infrastructures de télécommunications » du PASI a souhaité dégager <strong>des</strong> bonnes pratiques<br />

<strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> et <strong>la</strong> complémentarité <strong>des</strong> actions <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong>, sans préjuger <strong>des</strong> volonté et<br />

objectifs de chacune d’entre elles.<br />

La présente étude « Pour <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> <strong>THD</strong> <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine » liste les grands<br />

chantiers à engager et propose plusieurs scénarios <strong>pour</strong> une meilleure efficience de l’action de tous :<br />

l’Etat, les <strong>collectivités</strong> et leurs groupements.<br />

Elle s’inscrit dans <strong>la</strong> continuité du guide pratique à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> maires « Préparer l’arrivée de <strong>la</strong><br />

fibre » diffusé par le Conseil Régional d’Aquitaine – lequel a par ailleurs adopté à l’unanimité, lors de<br />

<strong>la</strong> séance plénière du 9 juillet 2009, un « programme cadre d’actions de <strong>la</strong> région Aquitaine <strong>pour</strong> le<br />

développement vers le <strong>THD</strong> <strong>des</strong> infrastructures de communications électroniques » doté de 159<br />

millions d’euros sur 10 ans.<br />

Elle s’inscrit également comme travail préparatoire à <strong>la</strong> mise en œuvre de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire du Premier<br />

Ministre du 31 juillet 2009, qui invite les Préfets de Région, en partenariat avec les Présidents <strong>des</strong><br />

Conseils Régionaux lorsqu’ils le souhaitent, à organiser <strong>la</strong> concertation en matière d’aménagement<br />

numérique du territoire, en vue <strong>des</strong> objectifs inscrits au p<strong>la</strong>n France Numérique 2012.


Rapport d’étude<br />

<strong>Etude</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> Très Haut Débit <strong>des</strong><br />

<strong>collectivités</strong> d’Aquitaine<br />

<strong>pour</strong><br />

Auteurs : Laurent Depommier-Cotton, Raphaël Beziz<br />

Juillet 2009<br />

Révision et MàJ Sept. 2009 : AEC<br />

AVISEM - SARL à capital variable - SIRET 450 923 792 00011 - RCS de Paris<br />

Siège social : 26 rue Jacob 75006 Paris – Tel : 01 43 29 17 80 – Courriel : direction@avisem.com


Sommaire<br />

1. Synthèse ........................................................................................................................7<br />

1.1. Champ et limites de l’étude ................................................................................. 7<br />

1.1.1. Champ de l’étude ........................................................................................................... 7<br />

1.1.2. Limites de l’étude ............................................................................................................. 7<br />

1.2. Recommandations par domaine d’intervention <strong>des</strong> acteurs publics .............. 8<br />

1.2.1. Recommandations concernant <strong>la</strong> gestion stratégique du déploiement ............ 8<br />

1.2.2. Recommandations concernant le recensement et <strong>la</strong> pose d’infrastructure en<br />

attente 9<br />

1.2.3. Recommandations concernant <strong>la</strong> gestion de <strong>projets</strong> très haut débit .................. 9<br />

1.3. Recommandations par échelon territorial ......................................................... 10<br />

1.3.1. Recommandations <strong>pour</strong> le niveau régional ............................................................. 10<br />

1.3.2. Recommandations <strong>pour</strong> le niveau départemental ................................................ 11<br />

1.3.3. Recommandations <strong>pour</strong> le niveau intercommunal ................................................ 13<br />

1.3.4. Recommandations <strong>pour</strong> le niveau communal ........................................................ 14<br />

2. Cadre de l’étude ........................................................................................................ 15<br />

2.1. Objectifs ................................................................................................................ 15<br />

2.2. Démarche ............................................................................................................. 15<br />

3. Panorama <strong>des</strong> acteurs du très haut débit en Aquitaine ......................................... 18<br />

3.1. L’Etat ..................................................................................................................... 18<br />

3.2. Le Conseil Régional .............................................................................................. 20<br />

3.3. La Caisse <strong>des</strong> Dépôts ........................................................................................... 21<br />

3.4. Le Pôle Aquitain <strong>pour</strong> <strong>la</strong> Société de l’Information (PASI) .................................. 21<br />

3.5. Les Conseils Généraux ......................................................................................... 21<br />

3.6. Les Communes ..................................................................................................... 22<br />

3.7. Les EPCI à fiscalité propre (CC, CA, CU) ............................................................ 22<br />

3.8. Les syndicats d’électricité ................................................................................... 22<br />

3.8.1. Les syndicats d’électricité d’Aquitaine ...................................................................... 22<br />

3.8.2. Leur rôle dans <strong>la</strong> pose d’infrastructures télécom ..................................................... 23<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 2/83


3.8.3. Possibilité de recourir à un fonds de concours ......................................................... 23<br />

3.9. Les syndicats d’autres réseaux (de flui<strong>des</strong> : gaz, eau et assainissement) ....... 24<br />

3.10. ERDF et Arteria ................................................................................................. 24<br />

3.11. Les bailleurs sociaux......................................................................................... 25<br />

3.12. Les bureaux d’étude VRD ............................................................................... 26<br />

3.13. Les promoteurs et architectes ........................................................................ 26<br />

3.14. Les exploitants de réseaux de communications électroniques publics ..... 26<br />

4. Recommandations d’organisation <strong>pour</strong> <strong>la</strong> gestion d’infrastructures de<br />

communications électroniques (ICE)............................................................................... 27<br />

4.1. Pose d’infrastructures de communications électroniques à l’occasion de<br />

travaux ............................................................................................................................ 27<br />

4.1.1. Définition et enjeux ......................................................................................................... 27<br />

4.1.1.1. Travaux se prêtant à <strong>la</strong> pose d’ICE et acteurs impliqués ....................................................... 27<br />

4.1.1.2. Enjeux ....................................................................................................................................... 28<br />

4.1.2. Pratiques actuelles ......................................................................................................... 30<br />

En conclusion, il reste à accomplir d’importants efforts de sensibilisation et<br />

d’encadrement <strong>des</strong> maîtres d’ouvrage publics de travaux, en faveur de <strong>la</strong> pose d’ICE.31<br />

4.1.3. Préconisations.................................................................................................................. 31<br />

4.1.3.1. Maîtrise d’ouvrage de <strong>la</strong> pose d’ICE par les initiateurs <strong>des</strong> travaux ...................................... 31<br />

4.1.3.2. Pilotage de <strong>la</strong> démarche au niveau départemental ............................................................ 32<br />

4.1.3.3. Cadrage par un schéma d’ingénierie ................................................................................... 33<br />

4.1.3.4. Propriété <strong>des</strong> ICE revenant au financeur majoritaire ............................................................. 34<br />

4.2. Recensement <strong>des</strong> infrastructures existantes ...................................................... 35<br />

4.2.1. Définition et enjeux ......................................................................................................... 35<br />

4.2.2. Pratiques actuelles ......................................................................................................... 35<br />

4.2.2.1. Cadre juridique ........................................................................................................................ 35<br />

4.2.2.2. Cas <strong>des</strong> ZA ............................................................................................................................... 36<br />

4.2.2.3. Cas <strong>des</strong> réseaux câblés .......................................................................................................... 36<br />

4.2.2.4. Cas <strong>des</strong> réseaux d’assainissement .......................................................................................... 37<br />

4.2.3. Préconisations.................................................................................................................. 37<br />

4.3. Exploitation <strong>des</strong> ICE .............................................................................................. 38<br />

4.3.1. Définition et enjeux ......................................................................................................... 38<br />

4.3.2. Pratiques actuelles ......................................................................................................... 40<br />

4.3.3. Préconisations.................................................................................................................. 41<br />

4.3.3.1. Exploitation au niveau départemental, assurée par le pilote de <strong>la</strong> pose ............................. 41<br />

4.3.3.2. Transfert de gestion si le pilote n’est pas propriétaire ............................................................ 42<br />

4.3.3.3. Délégation de tâches d’exécution par le pilote à un acteur opérationnel ......................... 42<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 3/83


5. Recommandations d’organisation <strong>pour</strong> <strong>la</strong> gestion stratégique du déploiement du<br />

très haut débit .................................................................................................................... 45<br />

5.1. Définition d’un schéma directeur du très haut débit ........................................ 45<br />

5.1.1. Définition et enjeux ......................................................................................................... 45<br />

5.1.2. Pratiques actuelles ......................................................................................................... 45<br />

5.1.2.1. Les démarches en Aquitaine .................................................................................................. 45<br />

5.1.2.2. La circu<strong>la</strong>ire 5412/SG du 31 juillet 2009 ................................................................................... 46<br />

5.1.2.3. Re<strong>la</strong>tion avec le SCoT ............................................................................................................. 47<br />

5.1.3. Préconisations.................................................................................................................. 47<br />

5.1.3.1. Conformité à <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire 5412/SG ......................................................................................... 47<br />

5.1.3.2. Réalisation de schémas directeurs à l’échelle départementale ou infradépartementale<br />

...................................................................................................................................... 47<br />

5.1.3.3. Cohérence entre schémas directeurs et pilotage de <strong>la</strong> pose d’ICE .................................... 48<br />

5.1.3.4. Cadrage stratégique régional ............................................................................................... 49<br />

5.2. Veille et sensibilisation sur les problématiques du très haut débit .................... 50<br />

5.2.1. Définition et enjeux ......................................................................................................... 50<br />

5.2.2. Pratiques actuelles ......................................................................................................... 51<br />

5.2.2.1. Les démarches de sensibilisation et de veille <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> .............................................. 51<br />

5.2.2.2. Les bureaux d’étude VRD ....................................................................................................... 51<br />

5.2.2.3. Les bailleurs sociaux................................................................................................................. 51<br />

5.2.3. Préconisations.................................................................................................................. 52<br />

6. Recommandations d’organisation <strong>pour</strong> les <strong>projets</strong> de réseau ou d’usages très<br />

haut débit ........................................................................................................................... 53<br />

6.1. Facilitation <strong>des</strong> travaux d’opérateurs ................................................................ 53<br />

6.1.1. Définition et enjeux ......................................................................................................... 53<br />

6.1.2. Pratiques actuelles ......................................................................................................... 54<br />

6.1.3. Préconisations.................................................................................................................. 54<br />

6.2. Etablissement d’un réseau d’initiative publique (RIP) ....................................... 55<br />

6.2.1. Définition et enjeux ......................................................................................................... 55<br />

6.2.2. Pratiques actuelles ......................................................................................................... 56<br />

6.2.3. Préconisations.................................................................................................................. 56<br />

6.2.4. Risques d’in<strong>cohérence</strong> .................................................................................................. 56<br />

6.3. Développement <strong>des</strong> usages ............................................................................... 57<br />

6.3.1. Définition et enjeux ......................................................................................................... 57<br />

6.3.2. Pratiques actuelles ......................................................................................................... 57<br />

6.3.3. Préconisations.................................................................................................................. 57<br />

7. Annexes ....................................................................................................................... 59<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 4/83


7.1. Considérations sur le schéma d’ingénierie ........................................................ 59<br />

7.2. Références de textes juridiques encadrant le déploiement du très haut débit<br />

61<br />

7.3. Article L. 2224-36 du CGCT .................................................................................. 65<br />

7.4. Extrait de <strong>la</strong> note juridique établie par le cabinet Sphère publique locale,<br />

concernant le transfert de gestion ............................................................................... 66<br />

7.5. Convention entre le syndicat mixte Manche Numérique et le Syndicat<br />

Départemental d’Energies de <strong>la</strong> Manche (SDEM) ...................................................... 68<br />

7.6. Métho<strong>des</strong> de calcul <strong>des</strong> coûts d’ICE excédentaires ........................................ 74<br />

7.7. Liste <strong>des</strong> syndicats d’électricité d’Aquitaine ..................................................... 76<br />

7.8. Liste <strong>des</strong> syndicats d’eau et/ou d’assainissement d’Aquitaine ....................... 77<br />

Egalement reprise en fin de document :<br />

Circu<strong>la</strong>ire 5412/SG en date du 31 juillet 2009 aux Préfets de Région et de département :<br />

« Schémas directeurs et concertation régionale sur l’aménagement numérique du territoire »<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 5/83


Table <strong>des</strong> illustrations<br />

Tableau 1 : Tableau récapitu<strong>la</strong>tif <strong>des</strong> acteurs assurant <strong>la</strong> maîtrise d'ouvrage <strong>des</strong><br />

travaux de réseau.............................................................................................................. 28<br />

Tableau 2 : Hypothèses du modèle ................................................................................. 29<br />

Tableau 3 : Economie réalisée par <strong>la</strong> pose de fourreaux en attente en Aquitaine .... 29<br />

Tableau 4 : Exemple d'interventions <strong>pour</strong> <strong>la</strong> pose d’ICE en Aquitaine ......................... 30<br />

Tableau 5 : Scénarios de pilotage de <strong>la</strong> pose d’ICE et de propriété ........................... 34<br />

Tableau 6 : Scénarios de pilotage de <strong>la</strong> pose d'ICE, de propriété et d’exploitation .. 41<br />

Tableau 7 : Acteurs potentiels <strong>pour</strong> l’entretien-maintenance <strong>des</strong> ICE ......................... 44<br />

Tableau 8 : Exemples de types de RIP ............................................................................. 55<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 6/83


1. SYNTHESE<br />

1.1. Champ et limites de l’étude<br />

1.1.1. Champ de l’étude<br />

Le déploiement du très haut débit en Aquitaine s’annonce comme une œuvre de<br />

longue haleine, dans <strong>la</strong>quelle les <strong>collectivités</strong> joueront un rôle majeur. La<br />

compétence "communications électroniques" n’étant attribuée à aucun niveau de<br />

collectivité, le Conseil Régional, les Conseils Généraux, les Communes et leurs<br />

groupements, y compris les syndicats d’énergie, sont tous susceptibles d’intervenir<br />

dans ce domaine, ce qui pose <strong>la</strong> question de <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> initiatives.<br />

C’est <strong>pour</strong>quoi le Pôle Aquitain <strong>pour</strong> <strong>la</strong> Société de l’Information (PASI), instance de<br />

concertation dans le domaine de <strong>la</strong> société de l’information 1 , a souhaité faire<br />

réaliser <strong>la</strong> présente étude, qui vise à proposer <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> d’intervention cohérents<br />

entre les différents types d’acteurs, en vue du déploiement du très haut débit.<br />

Le champ de l’étude a été structuré en trois grands domaines d’intervention :<br />

• La gestion stratégique du déploiement du très haut débit, qui recouvre<br />

notamment l’é<strong>la</strong>boration de schémas directeurs d'aménagement numérique.<br />

Ces schémas directeurs devraient fixer <strong>des</strong> objectifs de disponibilité du très<br />

haut débit sur <strong>des</strong> cibles territoriales et/ou <strong>des</strong> catégories d’utilisateurs, et<br />

p<strong>la</strong>nifier l’atteinte de ces objectifs (moyens et calendrier). Les décisions<br />

d’engager un projet très haut débit ou de poser <strong>des</strong> infrastructures en attente,<br />

sur un territoire, sont issues de ce domaine.<br />

• La gestion de <strong>projets</strong> très haut débit, qui recouvre <strong>la</strong> mise en œuvre de<br />

réseaux d’initiative publique mais aussi l’accompagnement de <strong>projets</strong><br />

d’opérateurs.<br />

• La gestion d'infrastructures de communications électroniques, en attente de <strong>la</strong><br />

mise en œuvre d’un véritable réseau très haut débit public ou privé. Il s’agit<br />

donc d’infrastructures éparses, par opposition aux infrastructures d’un<br />

véritable réseau, nécessairement continu. Ce domaine recouvre le<br />

recensement <strong>des</strong> infrastructures existantes, <strong>la</strong> pose de capacités<br />

excédentaires constituées à l’occasion de travaux et l’exploitation de ces<br />

infrastructures.<br />

1.1.2. Limites de l’étude<br />

Cette étude n’a pas <strong>pour</strong> objectif de définir un schéma directeur du très haut débit<br />

sur l’Aquitaine.<br />

Elle n’est pas non plus prescriptive sur le type d’intervention que devrait avoir<br />

chaque type de collectivité d’Aquitaine en matière de très haut débit. A cet égard,<br />

1 Piloté conjointement par l'État et le Conseil Régional d’Aquitaine, animé par AEC, agence<br />

<strong>des</strong> initiatives numériques, cet outil sans personnalité morale réunit en particulier les<br />

représentants <strong>des</strong> Préfets de départements, <strong>des</strong> Conseils Généraux, de <strong>la</strong> Trésorerie<br />

Générale, du Rectorat de l'Académie de Bordeaux, <strong>des</strong> Agglomérations, <strong>des</strong> Universités et<br />

de <strong>la</strong> Caisse <strong>des</strong> Dépôts (cf. www.pasi.fr)<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 7/83


de façon schématique, une collectivité a le choix entre au moins trois niveaux<br />

d’intervention :<br />

• ne rien faire ;<br />

• préparer l'avenir en se constituant un patrimoine d'infrastructures de<br />

communications électroniques ;<br />

• déployer et exploiter un réseau de fibre optique.<br />

Sans préjuger du niveau d’intervention retenu par chaque collectivité, il s’agit<br />

simplement de constituer un catalogue de processus et de bonnes pratiques dont<br />

une collectivité puisse s’inspirer en fonction du niveau d’intervention qu’elle aura<br />

choisi.<br />

1.2. Recommandations par domaine d’intervention <strong>des</strong> acteurs publics<br />

1.2.1. Recommandations concernant <strong>la</strong> gestion stratégique du<br />

déploiement<br />

Concernant <strong>la</strong> gestion stratégique du déploiement du très haut débit, les<br />

recommandations du présent rapport sont cohérentes avec les orientations de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>ire du Premier Ministre 5412/SG du 31 juillet 2009 2 .<br />

Conformément à ces principes, le Conseil Régional, avec l’appui du PASI, devrait<br />

organiser <strong>la</strong> maîtrise d’ouvrage de schémas directeurs d'aménagement numérique<br />

(SDAN). Ces SDAN devraient être réalisés sur <strong>des</strong> parties de son territoire<br />

suffisamment gran<strong>des</strong>, de façon à ce qu’ils aient une taille critique par rapport aux<br />

opérateurs nationaux, et qu’ils couvrent l’ensemble du territoire régional, sans<br />

recouvrement ni manque. C’est <strong>pour</strong>quoi le niveau de maîtrise d’ouvrage <strong>des</strong><br />

schémas directeurs devrait être a priori le département. Une échelle infradépartementale<br />

peut être envisagée <strong>pour</strong> s’adapter à <strong>des</strong> situations locales, mais il<br />

ne faudrait pas <strong>des</strong>cendre en <strong>des</strong>sous d’un bassin de l’ordre de 100 000 habitants,<br />

<strong>pour</strong> conserver une certaine <strong>cohérence</strong> territoriale et surtout pouvoir envisager <strong>des</strong><br />

<strong>projets</strong> attractifs <strong>pour</strong> les principaux opérateurs de télécoms, de gros et de détail. Les<br />

schémas directeurs devraient décrire un p<strong>la</strong>n d’actions à mener et désigner les<br />

acteurs responsables de ces actions.<br />

Si cette organisation ne créait pas une dynamique de déploiement suffisante, le<br />

Conseil Régional <strong>pour</strong>rait envisager à moyen terme un montage régional<br />

permettant d’assurer <strong>la</strong> viabilité d’initiatives de plus petite échelle, notamment au<br />

niveau intercommunal.<br />

2 MàJ AEC, sept. 2009 : <strong>la</strong> présenté étude a été conduite par le cabinet AVISEM, sous<br />

pilotage du groupe de travail « Infrastructures de télécommunications » du PASI, de mars à<br />

juillet 2009 ; elle intègre les orientations connues de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire 5412/SG alors en projet,<br />

confirmées dans sa rédaction finale ; l’ensemble <strong>des</strong> références à <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire ont été<br />

actualisées suite à <strong>la</strong> publication du texte définitif le 31 juillet 2009.<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 8/83


1.2.2. Recommandations concernant le recensement et <strong>la</strong> pose<br />

d’infrastructure en attente<br />

Dans ce domaine, <strong>la</strong> première recommandation est de distinguer les rôles de mise<br />

en œuvre et de pilotage (promotion de <strong>la</strong> démarche de pose d’infrastructures,<br />

soutien technique, participation éventuelle au financement).<br />

• Le Conseil Régional a été précurseur en assurant <strong>la</strong> promotion de <strong>la</strong> pose<br />

d’infrastructures en attente. Il convient à présent de mettre en p<strong>la</strong>ce un<br />

dispositif de pilotage de <strong>la</strong> pose d’infrastructures en attente, de préférence<br />

à un niveau départemental. Le niveau départemental offre en effet les<br />

capacités financières et techniques, et <strong>la</strong> proximité du terrain nécessaires.<br />

Au niveau départemental, l’acteur responsable <strong>pour</strong>rait être le Conseil<br />

Général ou le Syndicat d’Energie s’il a <strong>la</strong> compétence juridique. Et bien<br />

entendu, si un Syndicat mixte d’aménagement numérique a été mis en<br />

p<strong>la</strong>ce, ce pilotage devrait lui échoir. Le Conseil Régional devrait conserver<br />

un rôle d’appui à cette démarche de pose d’infrastructures en attente, en<br />

<strong>pour</strong>suivant ses actions de sensibilisation et de mise à disposition d’outils<br />

SIG 3 adaptés.<br />

• La mise en œuvre de <strong>la</strong> pose d’infrastructures de communications<br />

électroniques devrait, quant à elle, être assurée par l’entité publique à<br />

l’initiative <strong>des</strong> travaux (syndicat, commune…). Si le pilote assure une part<br />

prépondérante du financement et acquiert <strong>la</strong> propriété <strong>des</strong><br />

infrastructures, il devrait déléguer leur maîtrise d’ouvrage à cette entité.<br />

Les infrastructures de communications électroniques doivent être exploitées, c'est-àdire<br />

documentées, maintenues et commercialisées. Cette exploitation <strong>des</strong><br />

infrastructures de communications devrait également être assurée par le pilote de<br />

leur pose. Il <strong>pour</strong>rait confier les aspects les plus opérationnels de cette activité à un<br />

acteur technique intervenant sous son contrôle. Pour les infrastructures dont il n’est<br />

pas propriétaire, il devrait s’en faire transférer <strong>la</strong> gestion par <strong>des</strong> conventions dites<br />

« d’affectation », passées avec les propriétaires.<br />

Sur les zones où <strong>des</strong> infrastructures sont posées en attente, il peut être intéressant de<br />

réaliser un schéma d’ingénierie du déploiement FTTH, précisant notamment <strong>la</strong><br />

position cible <strong>des</strong> nœuds de raccordement optiques (NRO), <strong>des</strong> points de<br />

mutualisation (PM), et le dimensionnement correspondant <strong>des</strong> fourreaux à prévoir sur<br />

les différents tronçons du réseau. Réaliser un tel schéma permet de réserver les<br />

emp<strong>la</strong>cements <strong>des</strong> NRO et PM et de dimensionner au plus juste les infrastructures de<br />

génie civil. Pour ce qui concerne le choix de l’échelle à <strong>la</strong>quelle réaliser ce schéma,<br />

il faut noter que l’échelle départementale assure une meilleure optimisation<br />

technico-économique mais que l’échelle <strong>des</strong> EPCI est de nature à faciliter une plus<br />

grande mobilisation <strong>des</strong> communes.<br />

1.2.3. Recommandations concernant <strong>la</strong> gestion de <strong>projets</strong> très haut<br />

débit<br />

La maîtrise d’ouvrage <strong>des</strong> <strong>projets</strong> de réseaux d’initiative publique (RIP) très haut débit<br />

3 Système d’Information Géographique<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 9/83


devrait également être située plutôt à un niveau départemental. C’est une évidence<br />

si un projet concerne l’ensemble du département. Mais ce<strong>la</strong> semble également<br />

pertinent si le déploiement s’effectue par <strong>projets</strong> successifs, afin de conserver une<br />

<strong>cohérence</strong> d’ensemble et de capitaliser l’expérience. Toutefois, un EPCI ayant une<br />

taille et une expérience de l’aménagement numérique suffisantes <strong>pour</strong>rait mener<br />

son propre projet très haut débit, soit à l’issue de son propre schéma directeur, soit<br />

dans le cadre d’un schéma directeur départemental.<br />

Pour ce qui concerne l’accompagnement <strong>des</strong> déploiements <strong>des</strong> opérateurs privés,<br />

il s’agit essentiellement de leur faciliter l’accès au domaine public, ce qui relève <strong>des</strong><br />

différents gestionnaires de domaine public, et aux infrastructures déployées par <strong>la</strong><br />

collectivité par anticipation, ce qui sera une <strong>des</strong> principales tâches du pilote<br />

d’exploitation. Il faut bien entendu s’attendre à ce que le déploiement d’initiative<br />

privée s’effectue principalement dans les principales communes urbaines et leur<br />

périphérie.<br />

1.3. Recommandations par échelon territorial<br />

Nous développons ci-après comment les recommandations qui précèdent se<br />

traduisent quant aux missions à assurer à chaque échelon territorial : régional,<br />

départemental, intercommunal et communal.<br />

1.3.1. Recommandations <strong>pour</strong> le niveau régional<br />

Les missions ci-après devraient être assurées au niveau régional, par l’acteur, Conseil<br />

Régional, AEC ou GIP Aménagement du Territoire et Gestion <strong>des</strong> Risques (ATGeRi), le<br />

plus approprié selon <strong>la</strong> mission considérée :<br />

• Définir une stratégie de <strong>cohérence</strong> régionale sur l'aménagement<br />

numérique (SCoRAN), décrivant :<br />

o les enjeux liés à <strong>la</strong> couverture numérique du territoire régional<br />

o les gran<strong>des</strong> orientations retenues en matière d’accès au haut et très<br />

haut débit, fixe et mobile, en termes de profils de territoires et<br />

d’usagers, et en particulier <strong>pour</strong> ce qui concerne les sites publics<br />

o le positionnement de l’intervention publique par rapport à l’initiative<br />

privée en termes de couverture territoriale, de temporalité, de couche<br />

de réseau (ICE / fibre/ actif et collecte / partie terminale)<br />

o <strong>la</strong> nécessité ou non d’une intervention publique en faveur de gran<strong>des</strong><br />

infrastructures régionales de collecte<br />

o une préconisation quant à <strong>la</strong> concentration <strong>des</strong> trafics <strong>des</strong> RIP en un<br />

point unique, pouvant préfigurer un futur GIX 4<br />

o les orientations retenues en matière de mobilisation <strong>des</strong> fonds <strong>des</strong><br />

contrats de projet Etat-région et <strong>des</strong> Programmes opérationnels.<br />

o <strong>la</strong> définition <strong>des</strong> maîtrises d’ouvrages et les périmètres retenus <strong>pour</strong><br />

l’é<strong>la</strong>boration de Schéma Directeur d'Aménagement Numérique<br />

(SDAN).<br />

• Soutenir les <strong>projets</strong> de RIP très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> infra-régionales<br />

4 Lieu d’échange de trafics de type Internet entre opérateurs<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 10/83


par un accompagnement technique, juridique et financier.<br />

• Soutenir <strong>la</strong> pose d’infrastructures de communications électroniques à<br />

l’occasion <strong>des</strong> travaux de voirie en <strong>pour</strong>suivant <strong>la</strong> promotion de cette<br />

démarche et <strong>la</strong> mise à disposition d’outils SIG.<br />

• Poursuivre <strong>la</strong> sensibilisation et l’information sur le très haut débit,<br />

notamment sur les rôles <strong>des</strong> acteurs publics et privés dans ce domaine.<br />

• Consolider sur SIG <strong>la</strong> vision <strong>des</strong> infrastructures de communications<br />

électroniques mobilisables, en récupérant <strong>des</strong> données<br />

o auprès <strong>des</strong> maîtres d’ouvrage de <strong>la</strong> pose d’ICE, à tous les niveaux y<br />

compris les communes et leurs groupements<br />

o auprès <strong>des</strong> gestionnaires <strong>des</strong> autres réseaux pouvant accueillir <strong>des</strong><br />

câbles de fibres optiques, notamment <strong>des</strong> opérateurs de<br />

télécommunications dans le cadre du décret de <strong>la</strong> LME re<strong>la</strong>tif à <strong>la</strong><br />

connaissance <strong>des</strong> réseaux.<br />

• Mettre à disposition <strong>des</strong> acteurs un ensemble de préconisations pratiques,<br />

favorables au déploiement du très haut débit, notamment :<br />

o <strong>des</strong> principes d’ingénierie <strong>pour</strong> <strong>la</strong> pose d’infrastructures de<br />

communications électroniques, à diffuser aux <strong>collectivités</strong> maître<br />

d’ouvrage de travaux et aux bureaux d’étude aménagement et VRD ;<br />

o <strong>des</strong> chapitres techniques de règlement de voirie à intégrer dans ceux<br />

existants <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> ;<br />

o <strong>des</strong> formules de redevances d'occupation du domaine public,<br />

adaptées <strong>pour</strong> ne pas pénaliser <strong>la</strong> pose de fourreaux en attente.<br />

• Décider d’équiper ou non en très haut débit les sites entrant dans les<br />

compétences du Conseil Régional : hôpitaux, lycées, universités, écoles de<br />

3eme cycle, résidences universitaires, certains sites administratifs,… en<br />

tenant compte <strong>des</strong> principes de <strong>la</strong> SCoRAN.<br />

1.3.2. Recommandations <strong>pour</strong> le niveau départemental<br />

Les missions ci-après devraient être assurées au niveau départemental, par le Conseil<br />

Général, un Syndicat mixte d’aménagement numérique, ou par un syndicat<br />

d’électricité.<br />

• E<strong>la</strong>borer un Schéma Directeur d'Aménagement Numérique (SDAN),<br />

comprenant :<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 11/83


o La <strong>des</strong>cription d’une cible à atteindre en matière de couverture, et<br />

l’estimation de son coût de mise en œuvre<br />

o Une analyse du chemin à parcourir <strong>pour</strong> y parvenir et <strong>la</strong> part prévisible<br />

qu'y prendront les opérateurs privés<br />

o Des orientations sur les actions publiques à mettre en œuvre <strong>pour</strong><br />

atteindre <strong>la</strong> cible, et notamment <strong>la</strong> définition <strong>des</strong> pré-étu<strong>des</strong> de <strong>projets</strong><br />

publics très haut débit à mener (périmètre, maîtrise d’ouvrage, horizon<br />

de temps).<br />

Par ailleurs, le SDAN devrait être é<strong>la</strong>boré en tenant compte de <strong>la</strong> stratégie de<br />

<strong>cohérence</strong> régionale sur l'aménagement numérique (SCoRAN),<br />

• Le cas échéant, selon les conclusions du SDAN, mener une pré-étude de<br />

projet très haut débit (objectifs, montage juridique, coûts, calendrier), puis<br />

réaliser ce projet.<br />

• Facultativement, établir un véritable schéma d’ingénierie FTTH, de nature<br />

beaucoup plus technique que le Schéma Directeur d’Aménagement<br />

Numérique (SDAN) très haut débit.<br />

o Ce schéma d’ingénierie comporterait l’emp<strong>la</strong>cement prévisionnel <strong>des</strong><br />

NRO et <strong>des</strong> points de mutualisation à l’échelle départementale, et leurs<br />

zones de <strong>des</strong>serte.<br />

o Il <strong>pour</strong>rait également être établi au niveau intercommunal.<br />

• Assurer <strong>la</strong> maîtrise d’ouvrage de <strong>la</strong> pose d’infrastructures de communications<br />

électroniques (ICE) à l’occasion <strong>des</strong> travaux de voirie, en assurant<br />

majoritairement ou totalement son financement, ou bien, sans être maître<br />

d’ouvrage, piloter cette pose d’ICE c'est-à-dire :<br />

o faire connaître <strong>la</strong> démarche,<br />

o veiller à ce que soit défini dans un schéma directeur d'aménagement<br />

numérique où et quand il faut poser <strong>des</strong> ICE<br />

o établir les règles techniques (nombre de fourreaux, taille et type de<br />

chambres,…) génériques, et, si nécessaire, <strong>la</strong> déclinaison de ces règles<br />

sur un chantier particulier<br />

o faire enregistrer les ICE posées dans un SIG, avec toutes les informations<br />

utiles (tracé, nombre de fourreaux, type, diamètre, propriétaire…),<br />

comme précisé ci-après au sujet de <strong>la</strong> gestion <strong>des</strong> ICE (<strong>la</strong><br />

documentation <strong>des</strong> ICE dans un SIG est une activité à <strong>la</strong> charnière<br />

entre <strong>la</strong> pose et <strong>la</strong> gestion <strong>des</strong> ICE)<br />

o et certainement co-financer, minoritairement, le surcoût de pose <strong>des</strong><br />

ICE.<br />

• Piloter le recensement <strong>des</strong> fourreaux appartenant aux <strong>collectivités</strong> et<br />

mobilisables <strong>pour</strong> les communications électroniques ; et notamment piloter<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 12/83


l’identification de ceux utilisés par France Télécom en ZA.<br />

• Assurer <strong>la</strong> gestion <strong>des</strong> ICE, c'est-à-dire <strong>la</strong> documentation sur SIG (Système<br />

d’Information Géographique), l’entretien-maintenance, et <strong>la</strong> commercialisation<br />

:<br />

o Pour <strong>la</strong> documentation, le pilote départemental a à mettre au point<br />

une répartition <strong>des</strong> rôles avec le niveau régional, qui est intéressé à<br />

cette activité ; il s’agit notamment de définir qui récupère les données<br />

auprès <strong>des</strong> maîtres d’ouvrage de <strong>la</strong> pose d’ICE, étant entendu que<br />

celui qui s’en chargera (acteur de niveau départemental ou régional)<br />

devrait communiquer les données à l’autre partie. Dans un souci de<br />

<strong>cohérence</strong> régionale, il serait souhaitable que, si les outils SIG mis à<br />

disposition par le Conseil Régional ne sont pas retenus, le format<br />

d’enregistrement dans le SIG (méta-modèle) soit néanmoins<br />

compatible avec celui prescrit par le Conseil Régional.<br />

o Pour ce qui concerne l’entretien-maintenance, le pilote <strong>pour</strong>rait<br />

confier son exécution opérationnelle à un acteur qualifié tel que :<br />

• Le syndicat d’électricité,<br />

• L’opérateur du réseau départemental, le cas échéant<br />

• L’attributaire d’un marché ad hoc.<br />

o Dans le cas où les propriétaires <strong>des</strong> ICE sont les communes ou les EPCI,<br />

l’acteur de niveau départemental devrait assurer <strong>la</strong> gestion <strong>des</strong> ICE<br />

dans le cadre juridique d’un transfert de gestion.<br />

• Décider d’équiper ou non en très haut débit les sites entrant dans les<br />

compétences du Conseil Général : collèges publics, musées, centres<br />

médicaux-sociaux (hôpitaux, cliniques,…), bibliothèques, sites<br />

administratifs,… en tenant compte de <strong>la</strong> stratégie de <strong>cohérence</strong> régionale<br />

sur l'aménagement numérique (SCoRAN),<br />

1.3.3. Recommandations <strong>pour</strong> le niveau intercommunal<br />

Les missions ci-après <strong>pour</strong>raient être assurées par une Intercommunalité, là où elles<br />

ne seraient pas prises en charge au niveau départemental :<br />

• E<strong>la</strong>borer un SDAN, avec <strong>la</strong> réserve que l’échelle pertinente <strong>pour</strong> un SDAN<br />

est sans doute de l’ordre de 100 000 habitants au moins, ce qui appelle à<br />

envisager de réaliser cet exercice dans le cadre d’un groupement<br />

d’intercommunalités<br />

• Piloter <strong>la</strong> pose d’ICE (infrastructures de communications électroniques), au<br />

sens décrit ci-<strong>des</strong>sus (cf. recommandations <strong>pour</strong> le niveau départemental)<br />

• Piloter le recensement <strong>des</strong> fourreaux existants<br />

• Etablir un schéma d’ingénierie FTTH<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 13/83


• Le cas échéant, selon les conclusions du SDAN, mener une pré-étude de<br />

projet très haut débit (objectifs, montage juridique, coûts, calendrier), puis<br />

réaliser ce projet.<br />

Par ailleurs, certaines missions reviennent aux Intercommunalités, par analogie avec<br />

les missions communales :<br />

• Poser <strong>des</strong> ICE à l’occasion <strong>des</strong> travaux sur <strong>la</strong> voirie communautaire,<br />

comme les communes sont invitées à le faire sur <strong>la</strong> voirie communale (cf.<br />

ci-après)<br />

• Décider d’équiper ou non en très haut débit les sites entrant dans les<br />

compétences de l’Intercommunalité.<br />

1.3.4. Recommandations <strong>pour</strong> le niveau communal<br />

Les missions ci-après devraient être assurées par les Communes :<br />

• Poser <strong>des</strong> ICE (infrastructures de communications électroniques) à<br />

l’occasion <strong>des</strong> travaux de voirie de <strong>la</strong> Commune<br />

o Cette opération peut être encadrée par un Schéma Directeur<br />

d’Aménagement Numérique, indiquant où le faire<br />

o Elle devrait également être encadrée par <strong>des</strong> documents<br />

d’ingénierie é<strong>la</strong>borés aux niveaux régional, départemental ou<br />

intercommunal, précisant quoi faire<br />

o Si <strong>la</strong> pose de ces infrastructures est majoritairement financée par un<br />

acteur au niveau départemental, <strong>la</strong> Commune devrait intervenir en<br />

délégation de maîtrise d’ouvrage de cet acteur<br />

o Il est essentiel que <strong>la</strong> Commune remonte l’information sur les ICE<br />

qu’elle aura posées à l’acteur (EPCI, Conseil Général ou Conseil<br />

Régional) chargé de consolider ce type d’information dans un SIG.<br />

En effet les déploiements très haut débit qui utiliseront ces ICE seront<br />

certainement étudiés et entrepris à un niveau supra-communal.<br />

• Recenser les fourreaux existant en ZA, et identifier ceux utilisés par les<br />

opérateurs (France Télécom notamment), avec un soutien<br />

méthodologique du niveau départemental.<br />

• Faciliter les déploiements d’initiative privée, notamment en ajustant le<br />

règlement de voirie <strong>pour</strong> permettre le GC allégé conforme à <strong>la</strong> récente<br />

norme XP P98-333.<br />

• Décider d’équiper ou non en très haut débit les sites entrant dans les<br />

compétences de <strong>la</strong> Commune : écoles, bibliothèques et médiathèques<br />

municipales, sites administratifs, centre municipaux de santé, etc.<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 14/83


2. CADRE DE L’ETUDE<br />

2.1. Objectifs<br />

Face aux annonces <strong>des</strong> opérateurs privés sur le déploiement d'infrastructures très<br />

haut débit, certaines <strong>collectivités</strong> <strong>d'Aquitaine</strong> se concertent sur les solutions à mettre<br />

en œuvre <strong>pour</strong> éviter une nouvelle fracture numérique comme elles l'ont connue<br />

avec le haut débit et <strong>la</strong> téléphonie mobile.<br />

A ce titre, <strong>la</strong> réflexion s'est engagée sur les actions à conduire en faveur du très haut<br />

débit à différents échelons territoriaux tels que région, département, communauté<br />

d'agglomération et communauté de communes.<br />

La compétence communications électroniques étant une compétence facultative<br />

et non attribuée à un type de collectivité en particulier, il a paru nécessaire au PASI<br />

de veiller à <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> et à <strong>la</strong> complémentarité <strong>des</strong> actions <strong>des</strong> différentes<br />

<strong>collectivités</strong>. Un groupe de travail « <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> réseaux d’initiative publique » a<br />

été créé à cet effet.<br />

Sans préjuger <strong>des</strong> volontés et objectifs de chaque collectivité <strong>d'Aquitaine</strong>, ce<br />

groupe de travail souhaite dégager quelques pistes de bonnes pratiques <strong>pour</strong><br />

donner une <strong>cohérence</strong> aux actions que chacune <strong>pour</strong>rait décider.<br />

Dans ce cadre, <strong>la</strong> mission confiée à Avisem avait les objectifs suivants :<br />

• Proposer <strong>des</strong> types d'interventions généraux et cohérents <strong>pour</strong> le<br />

développement du très haut débit en fonction de chaque échelon territorial<br />

(Région, Conseil Général, Pays, Communautés d'Agglomérations,<br />

Communauté de Communes, Communes)<br />

• Proposer <strong>des</strong> types d'interventions généraux et cohérents <strong>pour</strong> les autres<br />

acteurs impliqués du territoire qui ont été préa<strong>la</strong>blement identifiés (syndicat<br />

d'électricité, bailleurs sociaux...).<br />

2.2. Démarche<br />

Le comité de pilotage du 25 mars 2009 a permis d’identifier un certain nombre de<br />

problématiques liées au très haut débit et d’avancer les premières pistes de<br />

réflexions. Ce comité était constitué <strong>des</strong> membres du groupe de travail qui ont pu<br />

être présents :<br />

o David Belbès, Chef du service <strong>des</strong> systèmes d’information du CG47<br />

o Yann Breton, Responsable du syndicat mixte Gironde Numérique<br />

o Eric Culnaërt, Directeur du service Accompagnement d’AEC<br />

o José Gavi<strong>la</strong>n, Directeur <strong>des</strong> Systèmes d'Information et de<br />

Télécommunication du CG24<br />

o Gabriel Goudy, Ingénieur TIC du Conseil Régional d’Aquitaine<br />

o Jean-Pierre Marache, Chargé de mission NTIC de <strong>la</strong> Préfecture de<br />

Dordogne<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 15/83


o Patrick Matignon, Responsable <strong>des</strong> nouvelles technologies de <strong>la</strong> CUB<br />

o Serge Pujol, Directeur de <strong>projets</strong> du Point d'appui national Aménagement<br />

numérique <strong>des</strong> territoires du CETE de l’Ouest<br />

o Julie Tomas, Juriste spécialisée en droit <strong>des</strong> TIC d’AEC<br />

Dans un second temps, <strong>des</strong> entretiens individuels ont été effectués avec <strong>des</strong> acteurs<br />

du très haut débit <strong>pour</strong> nourrir l’é<strong>la</strong>boration de propositions bien adaptées au<br />

contexte aquitain.<br />

Les entretiens individuels ont été menés avec :<br />

• Des acteurs locaux (ci-après dans l’ordre chronologique <strong>des</strong> entretiens) :<br />

o Jean Luc Bernard, Responsable du pôle gestion locative et syndic<br />

d’Aquitanis<br />

o Serge Bordenave, Directeur <strong>des</strong> services su SDEPA<br />

o Bernard Bret, CA de Périgueux<br />

o Christophe Carayon, CC MACS<br />

o Olivier Carbonnière, DGS du SYDEC 40<br />

o Philippe Corbon, Chef de service au SDE24<br />

o M. Dormoval, Domofrance<br />

o Jérôme Esterez, Chargé de mission TIC <strong>des</strong> Pyrénées At<strong>la</strong>ntiques<br />

o Gérard Fauveau, DSI de <strong>la</strong> CA de Pau<br />

o Sylvain Foix, Chargé d'étu<strong>des</strong> développement économique du Grand<br />

Dax<br />

o Pierre-Louis Ghavam, Chef de service TIC <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong><br />

o Pascal Mazouaud, Maire de Valeuil et chargé de mission au SDE24<br />

o Vincent Renard, Directeur adjoint à <strong>la</strong> CC de Jumilhac le Grand<br />

o Yvan Savary, DGS de Morcenx<br />

o Stéphane Senacq, Expert en charge <strong>des</strong> <strong>projets</strong> numériques Grand Sud<br />

Ouest de <strong>la</strong> Caisse <strong>des</strong> Dépôts<br />

o Bernard Vauriac, Conseiller Régional délégué aux TIC<br />

• Des acteurs extérieurs ayant menés <strong>des</strong> démarches riches d’enseignement sur<br />

d’autres territoires ou ayant une position nationale :<br />

o Daniel Belon, Directeur adjoint, délégué au développement durable<br />

de <strong>la</strong> FNCCR<br />

o Jean-Christophe Bonnard, Président d’Arteria<br />

o Patrick Chaize, Directeur <strong>des</strong> services au SIEA (Syndicat d’électricité de<br />

l’Ain)<br />

o Philippe Le Grand, Directeur du syndicat mixte Manche Numérique<br />

o Guil<strong>la</strong>ume Mellier, Responsable du Point d'appui national<br />

Aménagement numérique <strong>des</strong> territoires du CETE de l’Ouest<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 16/83


Dans un troisième temps, le comité de pilotage du 29 avril 2009 a permis de prendre<br />

en compte les remarques et les deman<strong>des</strong> exprimées par les membres du groupe<br />

de travail. Etaient présents à cette réunion :<br />

o David Belbès, Chef du service <strong>des</strong> systèmes d’information du CG 47<br />

o Yann Breton, Responsable du syndicat mixte Gironde Numérique<br />

o Christophe Carayon, CC MACS<br />

o Eric Culnaërt, Directeur du service Accompagnement d’AEC<br />

o Gabriel Goudy, Ingénieur TIC du Conseil Régional d’Aquitaine<br />

o Amandine Laferrairie, stagiaire SIG à <strong>la</strong> Délégation TIC du CRA<br />

o Patrick Matignon, Responsable <strong>des</strong> nouvelles technologies de <strong>la</strong> CUB<br />

o Serge Pujol, Directeur de <strong>projets</strong> - Groupe ANT du CETE Ouest<br />

o Stéphane Senacq, Chargé de <strong>projets</strong> numériques Grand Sud Ouest de<br />

<strong>la</strong> CDC<br />

o Julie Tomas, Juriste spécialisée en droit <strong>des</strong> TIC d’AEC<br />

Un troisième comité de pilotage a eu lieu le 18 juin 2009 <strong>pour</strong> examiner un projet de<br />

rapport final. Etaient présents à cette réunion :<br />

o David Belbès, Chef du service <strong>des</strong> systèmes d’information du CG 47<br />

o Yann Breton, Responsable du syndicat mixte Gironde Numérique<br />

o Christophe Carayon, CC MACS<br />

o Eric Culnaërt, Directeur du service Accompagnement d’AEC<br />

o Gabriel Goudy, Ingénieur TIC du Conseil Régional d’Aquitaine<br />

o Serge Pujol, Directeur de <strong>projets</strong> - Groupe ANT du CETE Ouest<br />

o Eugénie Michardière, chargée de mission Animation opérationnelle au<br />

sein du service Accompagnement d’AEC<br />

o Julie Tomas, Juriste spécialisée en droit <strong>des</strong> TIC d’AEC<br />

Par ailleurs, une note juridique a été demandée par le Conseil Régional au cabinet<br />

Sphère Publique Locale, sur <strong>la</strong> question de savoir si <strong>des</strong> personnes publiques supra<br />

communales pouvaient avoir <strong>la</strong> compétence juridique <strong>pour</strong> assurer l’exploitation<br />

<strong>des</strong> infrastructures posées en attente par les communes. Les conclusions de cette<br />

note ont été prises en compte dans <strong>la</strong> présente étude.<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 17/83


3. PANORAMA DES ACTEURS DU TRES HAUT DEBIT EN AQUITAINE<br />

L’Etat a pris un certain nombre de dispositions <strong>pour</strong> donner un cadre juridique et<br />

organisationnel favorable à l’arrivée du très haut débit (chap. 3.1).<br />

De leur côté, les <strong>collectivités</strong> territoriales aquitaines ont eu jusqu’ici <strong>des</strong> initiatives<br />

diverses en matière de communications électroniques (chap. 3.2, 3.5 et 3.6). La<br />

Caisse <strong>des</strong> Dépôts (chap. 3.3) intervient notamment en cofinancement et le PASI a<br />

été constitué afin d’assurer <strong>la</strong> concertation entre ces initiatives (chap. 3.4).<br />

Enfin les différents types d’EPCI (chap. 3.7 à 3.9), et plusieurs autres acteurs tiers<br />

publics ou privés, (ERDF, Arteria) (chap. 3.10), les bailleurs sociaux (chap. 3.11),<br />

bureaux d’étude VRD (chap. 3.12) et les délégataires de réseaux publics (chap.<br />

3.13), ont également vocation à jouer un rôle significatif en matière de très haut<br />

débit.<br />

3.1. L’Etat<br />

Le gouvernement a depuis plusieurs années une politique en faveur du déploiement<br />

du très haut débit. En particulier, <strong>la</strong> Loi de Modernisation de l’Economie (LME) du 4<br />

août 2008 a donné un cadre opérationnel et juridique au déploiement de <strong>la</strong> fibre<br />

optique en proposant <strong>des</strong> mesures concernant <strong>la</strong> mutualisation de <strong>la</strong> partie<br />

terminale <strong>des</strong> réseaux, le pré-câb<strong>la</strong>ge obligatoire <strong>des</strong> immeubles neufs et le « droit à<br />

<strong>la</strong> fibre » <strong>des</strong> occupants <strong>des</strong> immeubles collectifs.<br />

Mais contrairement à ce que l’on a pu observer dans d’autres pays comme le<br />

Japon, il n’a pas fixé d’objectif ambitieux dans ce domaine, ni mis en œuvre tous les<br />

leviers de facilitation envisageables sur le p<strong>la</strong>n financier, ni engagé directement de<br />

crédits significatifs dans ce domaine.<br />

Hubert Falco, alors secrétaire d’État chargé de l’aménagement du territoire, a<br />

annoncé début mars 2009 <strong>des</strong> objectifs en termes de <strong>des</strong>serte <strong>des</strong> communes<br />

rurales et <strong>des</strong> ZA : « Il faut que nous bâtissions d’abord, avec les <strong>collectivités</strong><br />

territoriales, d’ici au début de l’année 2010 une première génération de schémas<br />

directeurs qui fixent <strong>des</strong> objectifs en termes de couverture numérique.<br />

Fixons nous ensemble une première étape, qui <strong>pour</strong>rait consister par exemple à faire<br />

en sorte qu’à l’horizon 2014, 75% <strong>des</strong> zones d’activités d’intérêt communautaire de<br />

chaque département soient irriguées en très haut débit, et que toutes les communes<br />

de plus de 1000 habitants soient raccordées par <strong>la</strong> fibre au réseau national afin que<br />

tout opérateur puisse continuer le déploiement à partir de ce point. »<br />

Cette déc<strong>la</strong>ration était remarquable car il s’agissait de <strong>la</strong> première expression<br />

gouvernementale comportant un objectif chiffré en matière de réseau optique,<br />

depuis deux ans 5 . Mais elle ne s’accompagne à ce jour d’aucun engagement<br />

financier.<br />

5 Fin 2006, le gouvernement Villepin avait fixé l’objectif que <strong>la</strong> France compte 4 millions<br />

d’abonnés très haut débit en 2012. Cet objectif de 4 millions a été confirmé en janvier 2009,<br />

mais il semble qu’il ne s’agissait plus que de prises (donc de logements ou d’entreprises<br />

raccordables au très haut débit) et non d’abonnés<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 18/83


Le 5 mai dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'État à l'économie<br />

numérique, a <strong>pour</strong> sa part annoncé l'objectif que soient construites, à l’horizon de<br />

2012, quatre millions de prises Internet à très haut débit en plus <strong>des</strong> quatre millions<br />

prévus par l’initiative privée, grâce à un effet de levier sur <strong>la</strong> mobilisation de 750<br />

millions d’€ de fonds propres devant être apportés par <strong>la</strong> Caisse <strong>des</strong> Dépôts et<br />

d’autres acteurs privés.<br />

Cette annonce s’inscrit dans <strong>la</strong> vision du gouvernement qu’il y a trois types de<br />

territoires :<br />

• ceux où plusieurs opérateurs iront spontanément (déploiements multiples),<br />

• ceux visés où l'infrastructure FTTH peut être déployée de façon rentable (sans<br />

subvention publique) à condition d’être mutualisée (déploiements<br />

mutualisés),<br />

• et le reste du territoire où les opérateurs n'iront pas seuls (déploiements<br />

subventionnés).<br />

L’annonce de <strong>la</strong> Secrétaire d’Etat ne concerne que les zones de déploiement<br />

mutualisé, et ses modalités pratiques de mise en œuvre restent à établir.<br />

Sur le p<strong>la</strong>n de l’organisation de l’intervention <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong>, qui est l’objet de <strong>la</strong><br />

présente étude, le p<strong>la</strong>n « France Numérique 2012 » propose plusieurs orientations 6 en<br />

vue d’accélérer le déploiement de <strong>la</strong> fibre optique et mettre en p<strong>la</strong>ce une meilleure<br />

coordination territoriale.<br />

On peut relever à cet égard que dans le rapport de <strong>la</strong> Commission Bal<strong>la</strong>dur <strong>pour</strong> <strong>la</strong><br />

réforme <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> locales de mars 2009, remis après le p<strong>la</strong>n France Numérique<br />

2012, il est indiqué que « l’absence de coordination [dans <strong>la</strong> création et <strong>la</strong> gestion<br />

<strong>des</strong> infrastructures de communication électronique] est peu satisfaisante ; elle ne<br />

garantit pas <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> réseaux et ne permet pas de réaliser <strong>des</strong> économies<br />

d’échelle dans les appels d’offres, face à <strong>des</strong> opérateurs puissants». Partant de ce<br />

constat, le rapport préconise de confier à une collectivité organisatrice <strong>la</strong><br />

coordination <strong>des</strong> initiatives publiques en matière d’aménagement numérique.<br />

Ce rapport stipule également que « <strong>la</strong> région semble le mieux à même de l’exercer,<br />

compte tenu de son rôle dans l’aménagement du territoire et le développement<br />

économique. Au demeurant, le p<strong>la</strong>n France Numérique 2012 prévoit de coordonner<br />

6 Action n°4 : Renforcer <strong>la</strong> dynamique d’action publique et accompagner <strong>la</strong> structuration de maîtrises<br />

d’ouvrage locales en matière d’aménagement numérique <strong>des</strong> territoires.<br />

• Mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> instances régionales de concertation sur l’aménagement numérique <strong>des</strong><br />

territoires, rassemb<strong>la</strong>nt les différentes <strong>collectivités</strong> et co-animées par les services de l’État.<br />

Parallèlement à leur montage, l’État organisera en 2009 <strong>des</strong> séminaires interrégionaux<br />

d’information.<br />

• Définir un cadre méthodologique au premier semestre 2009 concernant l’é<strong>la</strong>boration de<br />

schémas directeurs locaux d’aménagement numérique du territoire.<br />

• Confier à <strong>la</strong> Caisse <strong>des</strong> Dépôts un mandat <strong>pour</strong> accompagner financièrement les <strong>collectivités</strong><br />

territoriales dans <strong>la</strong> définition de leurs schémas directeurs <strong>pour</strong> l’aménagement numérique de<br />

leur territoire, en particulier au regard de <strong>la</strong> problématique de <strong>la</strong> montée en débit (passage du<br />

haut débit au très haut débit), en coordination avec <strong>la</strong> Délégation interministérielle à<br />

l’aménagement et à <strong>la</strong> compétitivité <strong>des</strong> territoires (DIACT) et le Point d’appui national<br />

“Aménagement numérique <strong>des</strong> territoires” du MEEDDAT (CETE de l’Ouest).<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 19/83


les initiatives en ce domaine à l’échelon régional. Sans entraver le dynamisme du<br />

mouvement <strong>la</strong>ncé par les <strong>collectivités</strong> locales, qui a permis à notre pays de combler<br />

une grande partie de son retard, <strong>la</strong> région <strong>pour</strong>rait se voir reconnaître le rôle<br />

d’autorité organisatrice : elle procèderait à l’analyse <strong>des</strong> besoins <strong>des</strong> territoires, elle<br />

fixerait les priorités et é<strong>la</strong>borerait les cahiers <strong>des</strong> charges types. Les communes et<br />

leurs groupements et les départements <strong>pour</strong>raient, dans ce cadre, établir <strong>des</strong> <strong>projets</strong><br />

détaillés dont ils assureraient <strong>la</strong> maîtrise d’ouvrage, ou <strong>la</strong> maîtrise d’ouvrage<br />

déléguée. »<br />

Le 31 juillet 2009, le Premier ministre a adressé aux Préfets de Région et de<br />

département une circu<strong>la</strong>ire « Schémas directeurs et concertation régionale sur<br />

l’aménagement numérique du territoire » (n°5412/SG), reprise en annexe (ce<br />

document fait l’objet d’un développement particulier en 5.1 ci-après).<br />

La circu<strong>la</strong>ire met l'accent sur <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’une gouvernance régionale de<br />

l’action territoriale de l’Etat et <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> en matière de numérique et <strong>la</strong><br />

mobilisation <strong>des</strong> maîtrises d’ouvrage via l’é<strong>la</strong>boration concertée, par les <strong>collectivités</strong>,<br />

de Schémas Directeurs d’Aménagement Numérique (SDAN).<br />

Elle invite les Préfets de Région à s’appuyer sur le chargé de mission TIC du<br />

Secrétariat Général aux Affaires Régionales <strong>pour</strong> l’organisation de l’instance<br />

régionale de concertation, en lien avec le Conseil régional, ainsi que sur les<br />

compétences et les structures du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du<br />

Développement Durable et de <strong>la</strong> Mer dans <strong>la</strong> mise en œuvre de cette concertation<br />

<strong>pour</strong> é<strong>la</strong>borer d’ici <strong>la</strong> fin de l’année 2009 une « stratégie de <strong>cohérence</strong> régionale<br />

<strong>pour</strong> l’aménagement numérique ».<br />

3.2. Le Conseil Régional<br />

De façon générale, le Conseil Régional est compétent dans les domaines de<br />

l’aménagement du territoire, du développement économique régional et de<br />

l’équipement <strong>des</strong> lycées. Il peut également se saisir de <strong>la</strong> compétence<br />

d’aménagement numérique au sens de l’article L. 1425-1 du CGCT, au même titre<br />

que les départements et les communes.<br />

Il s'appuie depuis 2003 sur un Schéma régional de développement du haut débit<br />

d'un montant de 44,2 millions d'euros de crédits régionaux dont plus de 29 millions<br />

ont été attribués, que ce soit en étu<strong>des</strong> stratégiques ou en accompagnement <strong>des</strong><br />

<strong>projets</strong> <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> infrarégionales.<br />

Le Conseil Régional d’Aquitaine est déjà impliqué dans les problématiques du très<br />

haut débit et a notamment entrepris une démarche de sensibilisation <strong>des</strong> Maires à <strong>la</strong><br />

pose de fourreaux en attente à l’occasion de travaux. Il exclut d’assurer lui-même <strong>la</strong><br />

maîtrise d’ouvrage de <strong>projets</strong> FTTH, mais cofinance les <strong>projets</strong> haut ou très haut débit<br />

infrarégionaux.<br />

D’autre part, le Conseil Régional a adopté à l’unanimité, lors de <strong>la</strong> séance plénière<br />

du 9 juillet 2009, un « programme cadre d’actions de <strong>la</strong> région Aquitaine <strong>pour</strong> le<br />

développement vers le <strong>THD</strong> <strong>des</strong> infrastructures de communications électroniques » 7 –<br />

à ce titre, 159 millions d’euros sur 10 ans ont été affectés aux chantiers du Très Haut<br />

Débit.<br />

7 http://tic.aquitaine.fr/La-fibre-dans-l-optique-de-l<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 20/83


3.3. La Caisse <strong>des</strong> Dépôts<br />

La Caisse <strong>des</strong> Dépôts est un groupe public au service de l’intérêt général et du<br />

développement économique du pays.<br />

Mandatée par l’Etat, elle joue un rôle important dans le déploiement du haut débit<br />

en accompagnant les <strong>collectivités</strong>, en cofinancement et en apport d’expertise,<br />

dans les phases d’étude <strong>des</strong> <strong>projets</strong>. En outre, elle investit dans le capital de <strong>la</strong><br />

plupart <strong>des</strong> opérateurs de réseaux haut débit publics, mis en p<strong>la</strong>ce dans le cadre de<br />

Délégations de Service Public (DSP) ou de Partenariat Public Privé (PPP). Elle s’y<br />

positionne en tant qu’investisseur de long terme. Cette participation au capital <strong>des</strong><br />

opérateurs de réseau public lui permet d’assurer une certaine forme de régu<strong>la</strong>tion<br />

du marché.<br />

Ce positionnement de <strong>la</strong> Caisse a vocation à se <strong>pour</strong>suivre dans le domaine du très<br />

haut débit. Ainsi, le p<strong>la</strong>n France Numérique 2012 a prévu de lui « confier […] un<br />

mandat <strong>pour</strong> accompagner financièrement les <strong>collectivités</strong> territoriales dans <strong>la</strong><br />

définition de leurs schémas directeurs <strong>pour</strong> l’aménagement numérique de leur<br />

territoire ».<br />

Des mo<strong>des</strong> d’intervention supplémentaires de <strong>la</strong> Caisse, adaptés au très haut débit,<br />

sont également à l’étude, suite aux annonces de Nathalie Kosciusko-Morizet (cf. 3.1).<br />

3.4. Le Pôle Aquitain <strong>pour</strong> <strong>la</strong> Société de l’Information (PASI)<br />

Le Pôle Aquitain <strong>pour</strong> <strong>la</strong> Société de l’Information a été créé en 2004 à l’initiative<br />

conjointe de l’Etat et du Conseil Régional d’Aquitaine. Il s'agit d'une instance de<br />

concertation régionale sans personnalité morale qui a <strong>pour</strong> objectifs de mettre en<br />

<strong>cohérence</strong> et d’améliorer <strong>la</strong> lisibilité <strong>des</strong> actions de l’Aquitaine numérique, de<br />

maximiser les re<strong>la</strong>tions entre l’Europe, <strong>la</strong> France et l’Aquitaine, de formuler <strong>des</strong><br />

propositions de schémas et p<strong>la</strong>ns stratégiques et de mettre en œuvre <strong>des</strong> actions<br />

concertées. AEC, agence <strong>des</strong> initiatives numériques, vient en soutien de l’Etat et du<br />

Conseil Régional <strong>pour</strong> l’animation opérationnelle et stratégique du PASI depuis <strong>la</strong><br />

création de celui-ci.<br />

C’est dans ce cadre que se réunit le groupe de travail dit « Infrastructures de<br />

communications électroniques » à l’origine de <strong>la</strong> présente étude.<br />

3.5. Les Conseils Généraux<br />

Les Conseils Généraux aquitains ont adopté jusqu’à présent <strong>des</strong> approches diverses<br />

en matière de Très Haut Débit, notamment :<br />

- La Dordogne a une procédure en cours <strong>pour</strong> <strong>la</strong> couverture <strong>des</strong> zones<br />

b<strong>la</strong>nches, mais pas de projet très haut débit à ce jour.<br />

- La Gironde vient de contractualiser un PPP qui vise notamment à raccorder à<br />

très haut débit <strong>des</strong> ZA et <strong>des</strong> sites publics<br />

- Les Lan<strong>des</strong> apportent un soutien financier aux initiatives <strong>des</strong> EPCI <strong>pour</strong> le<br />

raccordement très haut débit <strong>des</strong> ZA (25% de l’investissement p<strong>la</strong>fonné à<br />

100 000€ par ZA)<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 21/83


- Le Lot-et-Garonne, qui, dans le domaine du haut débit, a apporté un soutien<br />

aux DSP infra-départementales de couverture <strong>des</strong> zones b<strong>la</strong>nches de son<br />

territoire et a lui-même passé une DSP zones b<strong>la</strong>nches, a entrepris une étude<br />

<strong>pour</strong> un schéma directeur du très haut débit<br />

- Les Pyrénées-At<strong>la</strong>ntiques ont établi une DSP concessive de collecte et de<br />

raccordement <strong>des</strong> ZA et sites publics, ainsi qu’une convention avec le<br />

syndicat d’électricité, le SDEPA <strong>pour</strong> <strong>la</strong> pose de fourreaux à l’occasion de<br />

travaux d’enfouissement (outre une DSP haut débit de couverture <strong>des</strong> zones<br />

b<strong>la</strong>nches).<br />

3.6. Les Communes<br />

La situation au sein <strong>des</strong> communes est très diverse.<br />

Certaines communes sont déjà impliquées dans <strong>la</strong> pose de fourreaux à l’occasion<br />

de travaux. La commune de Morcenx est même allée plus loin puisque, après avoir<br />

mené une politique de pose systématique de fourreaux lors <strong>des</strong> travaux de réseaux,<br />

elle a <strong>la</strong>ncé une procédure <strong>pour</strong> <strong>la</strong> pose de fibre optique en régie afin de faire une<br />

offre de FON (Fibre Optique Noire soit non activée) aux opérateurs télécom. Il est à<br />

noter que cette commune est située sur un réseau optique interurbain alternatif, qui<br />

offre une solution de collecte en cas de déploiement très haut débit sur son territoire.<br />

Les communes <strong>des</strong> territoires les moins denses sont souvent peu ou pas sensibilisées à<br />

cette problématique jugée complexe.<br />

3.7. Les EPCI à fiscalité propre (CC, CA, CU)<br />

Un EPCI ne jouit de <strong>la</strong> compétence d’aménagement numérique que dans <strong>la</strong> mesure<br />

où les communes membres <strong>la</strong> lui ont transférée.<br />

Certains groupements de communes ont mené <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit sur leur<br />

territoire.<br />

Ainsi <strong>la</strong> Communauté d’Agglomération de Pau-Pyrénées a fait construire en 2003 un<br />

réseau FTTH appelé Pau Broadband Country.<br />

Des DSP concessives comprenant notamment <strong>la</strong> collecte de ZA et de sites publics<br />

ont été <strong>la</strong>ncées par <strong>la</strong> Communauté d'Agglomération de Périgueux (CAP), <strong>la</strong><br />

Communauté Urbaine de Bordeaux (CUB) et <strong>la</strong> Communauté de Commune<br />

Maremme Adour Côte Sud (CCMACS), dans les Lan<strong>des</strong>.<br />

La Communauté d'Agglomération du Grand Dax a fait appel à une AMO <strong>pour</strong> <strong>la</strong><br />

collecte <strong>des</strong> ZA et d’une cinquantaine de sites publics. Elle a également établi un<br />

partenariat avec le syndicat d’électricité, SYDEC40, <strong>pour</strong> <strong>la</strong> pose de fourreaux en ZA.<br />

Enfin <strong>la</strong> Communauté de Commune <strong>des</strong> Vals de Garonne (CCVG), en Lot-et-<br />

Garonne, a <strong>la</strong>ncé une AMO <strong>pour</strong> <strong>la</strong> collecte d’une partie <strong>des</strong> ZA.<br />

3.8. Les syndicats d’électricité<br />

3.8.1. Les syndicats d’électricité d’Aquitaine<br />

Les principaux syndicats d’électricité présents sur le territoire aquitain sont :<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 22/83


• Le SDE 24 en Dordogne, qui rassemble les 557 communes du département<br />

• Le SDEEG en Gironde, qui regroupe les 542 communes de <strong>la</strong> Gironde<br />

• Le SYDEC 40 dans les Lan<strong>des</strong>, qui regroupe toutes les communes du<br />

département<br />

• Le SDEE 47 dans le Lot-et-Garonne, qui rassemb<strong>la</strong>it, fin 2007, 314 communes<br />

sur les 319 communes du département ; <strong>des</strong> délibérations sont en cours <strong>pour</strong><br />

l’é<strong>la</strong>rgir aux 5 communes restantes<br />

• Le SDEPA dans les Pyrénées-At<strong>la</strong>ntiques, qui compte 542 communes<br />

adhérentes (toutes les communes du département à l’exception de<br />

Bayonne, Biarritz, Hendaye, Laruns et Pau).<br />

Leur liste complète figure en annexe de ce document.<br />

3.8.2. Leur rôle dans <strong>la</strong> pose d’infrastructures télécom<br />

Depuis <strong>la</strong> Loi de Modernisation de l’Economie du 4 août 2008 (article 109), les<br />

syndicats d’électricité peuvent, sans transfert de <strong>la</strong> compétence communications<br />

électroniques (au sens de l’article L. 1425-1 du CGCT), établir et exploiter <strong>des</strong><br />

fourreaux et <strong>des</strong> chambres de tirage à l’occasion <strong>des</strong> travaux d’enfouissement <strong>des</strong><br />

lignes électriques, mais à condition que leur financement soit assuré par une<br />

collectivité (cf. article L. 2224-36 du CGCT en annexe).<br />

A ce jour, certains syndicats d’électricité ont pris <strong>la</strong> compétence communications<br />

électroniques, en se l’étant fait transférer par leurs membres, dans environ une<br />

vingtaine de départements (NB : il n’existe pas de recensement exact) mais aucun<br />

en Aquitaine.<br />

Si le syndicat d’électricité prend <strong>la</strong> compétence communications électroniques, il<br />

peut ouvrir un budget annexe (obligatoirement équilibré, du moins de façon<br />

prévisionnelle) lui permettant de financer <strong>la</strong> pose <strong>des</strong> fourreaux et de <strong>la</strong> fibre. Ainsi, le<br />

syndicat d’électricité de l’Ain a pris <strong>la</strong> compétence et construit un réseau FTTH qu’il<br />

gère et commercialise en régie. Le financement initial <strong>des</strong> travaux a été assuré par<br />

une subvention de démarrage provenant du budget général. Il est important de<br />

noter à cet égard que <strong>la</strong> pose de fourreaux seule ne serait pas suffisamment<br />

rentable <strong>pour</strong> remplir <strong>la</strong> condition d’équilibre du budget.<br />

D’autre part, il existe une convention type nationale entre syndicat d’électricité,<br />

ERDF et opérateur de communications électroniques permettant l’utilisation <strong>des</strong><br />

supports <strong>des</strong> réseaux aériens Basse Tension (BT) par ces derniers. Cette convention<br />

est notamment utilisée par France Telecom et les câblo-opérateurs, mais elle est<br />

également utilisable <strong>pour</strong> le déploiement de câbles optiques de distribution. Les<br />

supports partagés entre réseau électrique et de communications électroniques<br />

s’appellent <strong>des</strong> appuis communs.<br />

3.8.3. Possibilité de recourir à un fonds de concours<br />

En tant qu’EPCI, les syndicats d’électricité sont régis par le principe de spécialité de<br />

sorte qu’ils ne peuvent pas intervenir en dehors du champ <strong>des</strong> compétences qui lui<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 23/83


ont été transférées par les communes membres. Toutefois, un texte 8 adopté par le<br />

Sénat le 9 avril 2009 les fait désormais bénéficier de <strong>la</strong> même dérogation à <strong>la</strong>quelle<br />

avaient droit les EPCI à fiscalité propre en les autorisant à créer <strong>des</strong> fonds de<br />

concours avec les communes membres afin de financer « <strong>la</strong> réalisation ou le<br />

fonctionnement d’un équipement ». La notion d'équipement ne faisant l'objet<br />

d'aucune définition juridique précise, elle inclut a priori les infrastructures de<br />

communications électroniques.<br />

3.9. Les syndicats d’autres réseaux (de flui<strong>des</strong> : gaz, eau et<br />

assainissement)<br />

L’article L. 2224-11-6 du CGCT donne aux autorités compétentes en matière d’eau<br />

potable ou d’assainissement le droit de poser et d’exploiter <strong>des</strong> fourreaux et <strong>des</strong><br />

chambres de tirage dans les mêmes conditions que les syndicats d’électricité.<br />

Cependant il faut noter que l’organisation <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> dans <strong>la</strong> gestion de ces<br />

réseaux reste hétérogène quant à <strong>la</strong> taille et à <strong>la</strong> structure <strong>des</strong> regroupements.<br />

La gestion de l’eau relève de <strong>la</strong> responsabilité <strong>des</strong> communes mais une majorité<br />

d’entre elles font appel à l’intercommunalité (communauté de communes,<br />

communautés d’agglomérations, communauté urbaine) <strong>pour</strong> organiser leur service<br />

d’eau soit directement, soit par l’intermédiaire de syndicats intercommunaux d’eau<br />

et d’assainissement ou de syndicats intercommunaux à vocation multiples.<br />

La plupart de ces <strong>collectivités</strong> (communes, intercommunalités et syndicats<br />

intercommunaux) délèguent <strong>la</strong> gestion du service d’eau à <strong>des</strong> entreprises privées<br />

sous forme d’un affermage. Les autres le gèrent en régie.<br />

La liste <strong>des</strong> syndicats d’eau et assainissement d’Aquitaine est en annexe de ce<br />

document.<br />

3.10. ERDF et Arteria<br />

Arteria, filiale de RTE, s’appuie sur les infrastructures de RTE <strong>pour</strong> proposer à ses clients<br />

(<strong>collectivités</strong> locales, opérateurs de télécommunications ou industriels) <strong>la</strong> mise à<br />

disposition de capacités inutilisées de fibres optiques et <strong>la</strong> construction de nouveaux<br />

réseaux. Son rôle diffère selon le type de réseau considéré :<br />

• Elle a un monopole de pose de fibre sur les réseaux de RTE, c'est-à-dire <strong>la</strong><br />

haute et <strong>la</strong> très haute tension (HTB à 63 kV et THT à 225 ou 400 kV),<br />

• Elle se positionne également de plus en plus sur l’équipement <strong>des</strong> lignes à<br />

moyenne tension (HTA à 20 kV), qui appartiennent aux syndicats d’énergie<br />

locaux mais qui sont exploitées par ERDF, et cette implication sera renforcée<br />

par l’entrée prochaine d’ERDF à son capital (à hauteur de 33 à 40%)<br />

8<br />

« Afin de financer <strong>la</strong> réalisation ou le fonctionnement d'un équipement, <strong>des</strong> fonds de concours<br />

peuvent être versés entre le syndicat d'électricité et les communes ou les établissements publics de<br />

coopération intercommunale membres après accords concordants exprimés à <strong>la</strong> majorité simple du<br />

comité syndical et <strong>des</strong> conseils municipaux ou <strong>des</strong> organes délibérants <strong>des</strong> établissements publics de<br />

coopération intercommunale concernés. Le montant total <strong>des</strong> fonds de concours ne peut excéder <strong>la</strong><br />

part du financement assurée, hors subventions, par le bénéficiaire du fonds de concours. »<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 24/83


• En revanche, sur <strong>la</strong> basse tension (BT), qui appartient également aux syndicats<br />

d’énergie locaux, elle n’a pas de rôle particulier. Les supports de ces réseaux<br />

sont en effets ouverts depuis longtemps (cf. 3.8.2)<br />

Pour poser de <strong>la</strong> fibre optique sur les réseaux d’électricité HTA, une convention<br />

multipartite doit être signée entre <strong>la</strong> structure territoriale compétente en matière de<br />

distribution d’énergie (en général le syndicat d’électricité), <strong>la</strong> collectivité<br />

compétente en matière de communications électroniques (pas nécessairement <strong>la</strong><br />

même), le délégataire en charge du réseau optique et ERDF (gestionnaire du réseau<br />

public de distribution d’électricité). Un modèle national de convention concernant<br />

ces réseaux HTA a été é<strong>la</strong>boré en 2008 avec <strong>la</strong> FNCCR et mis à disposition <strong>des</strong><br />

<strong>collectivités</strong>.<br />

3.11. Les bailleurs sociaux<br />

Le parc locatif social public en Aquitaine comptait plus de 125 000 logements<br />

sociaux au 1 er janvier 2002, ce qui représente10% <strong>des</strong> résidences principales. Or les<br />

bailleurs sociaux commencent depuis peu à être sollicités par les opérateurs de<br />

communications électroniques <strong>pour</strong> poser de <strong>la</strong> fibre dans les immeubles.<br />

La LME du 4 août 2008 pose le principe de <strong>la</strong> mutualisation de <strong>la</strong> partie terminale <strong>des</strong><br />

réseaux FTTH 9 afin de garantir <strong>la</strong> concurrence <strong>des</strong> opérateurs tout en évitant <strong>la</strong><br />

multiplication <strong>des</strong> intervenants dans le domaine privé. Ainsi l’article L. 34-8-3 du CPCE<br />

stipule que « toute personne ayant établi dans un immeuble bâti ou exploitant une<br />

ligne de communications électroniques à très haut débit en fibre optique<br />

permettant de <strong>des</strong>servir un utilisateur final fait droit aux deman<strong>des</strong> raisonnables<br />

d’accès à <strong>la</strong>dite ligne émanant d’opérateurs, en vue de fournir <strong>des</strong> services de<br />

communications électroniques à cet utilisateur final. »<br />

De plus, <strong>la</strong> loi n° 66-457 du 2 juillet 1966 a été modifiée par <strong>la</strong> LME en ces termes : « Le<br />

propriétaire d’un immeuble ne peut […] s’opposer sans motif sérieux et légitime au<br />

raccordement à un réseau de communications électroniques à très haut débit en<br />

fibre optique ouvert au public ainsi qu’à l’instal<strong>la</strong>tion, à l’entretien ou au<br />

remp<strong>la</strong>cement <strong>des</strong> équipements nécessaires, aux frais d’un ou plusieurs locataires ou<br />

occupants de bonne foi. » Cette disposition est couramment appelée « le droit à <strong>la</strong><br />

fibre ».<br />

L’ARCEP a mis à disposition une convention type entre un bailleur et un opérateur,<br />

qui prévoit le principe de mutualisation du réseau interne à l’immeuble.<br />

Cependant, certains points restent à préciser dans <strong>la</strong> mise en œuvre de cette<br />

mutualisation, notamment le nombre de fibres à poser, <strong>la</strong> localisation du point de<br />

mutualisation, le rôle exact de l’opérateur d’immeuble, <strong>la</strong> diffusion <strong>des</strong> informations<br />

aux opérateurs tiers…<br />

L’ARCEP mène actuellement une consultation sur ces sujets, afin de fixer, <strong>des</strong> règles<br />

qui soient à <strong>la</strong> fois incitatives au déploiement et propres à permettre l’exercice<br />

9 C'est-à-dire <strong>la</strong> partie de ces réseaux entre un logement et un point de regroupement de<br />

quelques dizaines, voire quelques centaines de lignes optiques venant <strong>des</strong> logements. Ce<br />

point est également appelé point de mutualisation car il doit permettre à plusieurs<br />

opérateurs de s’y brancher <strong>pour</strong> que chacun puisse accéder à une ligne optique venant<br />

d’un logement.<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 25/83


d’une concurrence entre opérateurs.<br />

3.12. Les bureaux d’étude VRD<br />

Les <strong>collectivités</strong> font appel à <strong>des</strong> bureaux d’étude VRD (Voirie Réseaux Divers), <strong>pour</strong><br />

<strong>des</strong> missions de maîtrise d’œuvre, et notamment faire les p<strong>la</strong>ns et suivre les chantiers,<br />

lorsqu’elles ne disposent pas <strong>des</strong> ressources nécessaires en interne. On peut donc<br />

s’attendre à ce que ces acteurs soient sollicités de plus en plus fréquemment sur <strong>des</strong><br />

problématiques de pose d’infrastructures de télécommunications.<br />

3.13. Les promoteurs et architectes<br />

Les promoteurs et architectes sont concernés par l’article L. 111-5-1 du code de <strong>la</strong><br />

construction et de l’habitation qui impose le pré-équipement <strong>des</strong> immeubles neufs<br />

après 2010 en ces termes : « Les immeubles neufs groupant plusieurs logements ou<br />

locaux à usage professionnel doivent être <strong>pour</strong>vus <strong>des</strong> lignes de communications<br />

électroniques à très haut débit en fibre optique nécessaires à <strong>la</strong> <strong>des</strong>serte de chacun<br />

<strong>des</strong> logements ou locaux à usage professionnel par un réseau de communications<br />

électroniques à très haut débit en fibre optique ouvert au public. L’obligation […]<br />

s’applique aux immeubles dont le permis de construire est délivré après le 1er janvier<br />

2010 ou, s’ils groupent au plus vingt-cinq locaux, après le 1er janvier 2011. »<br />

3.14. Les exploitants de réseaux de communications électroniques<br />

publics<br />

On recense cinq délégataires exploitant <strong>des</strong> réseaux optiques en Aquitaine à ce<br />

jour, dont quatre sont <strong>des</strong> filiales de LD Collectivités, société du groupe SFR (Pyrénées<br />

At<strong>la</strong>ntiques, Périgueux, Communauté Urbaine de Bordeaux, Maremne Adour Côte-<br />

Sud) et un est filiale d’Axione, société du groupe Bouygues (Pau).<br />

De plus, le groupe France Telecom vient d’être choisi <strong>pour</strong> financer, construire et<br />

exploiter le réseau haut débit « Gironde Numérique ».<br />

Les exploitants de réseaux publics jouent un rôle essentiel d’intermédiaire entre les<br />

<strong>collectivités</strong> à l’initiative de réseaux et les opérateurs de détail qui les utilisent.<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 26/83


4. RECOMMANDATIONS D’ORGANISATION POUR LA GESTION D’INFRASTRUCTURES DE<br />

COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES (ICE)<br />

La réalisation d’infrastructures étant le poste de coût le plus important d’un projet<br />

très haut débit, il est judicieux de profiter <strong>des</strong> occasions de travaux <strong>pour</strong> une<br />

réalisation à moindre coût (chap. 4.1) et de recenser les infrastructures existantes<br />

(chap. 4.2). Une fois de nouvelles infrastructures posées ou recensées, il est<br />

indispensable que leur exploitation soit assurée afin de conserver ce patrimoine en<br />

condition opérationnelle chap. 4.3).<br />

Dans les chapitres ci-après, chacun <strong>des</strong> processus ainsi identifiés est d’abord défini<br />

et il est procédé à une <strong>des</strong>cription de ses enjeux, de <strong>la</strong> situation actuelle sur <strong>la</strong> base<br />

<strong>des</strong> discussions avec les membres du groupe de travail et les interlocuteurs<br />

contactés. Puis <strong>des</strong> recommandations d’organisation sont formulées.<br />

4.1. Pose d’infrastructures de communications électroniques à l’occasion<br />

de travaux<br />

4.1.1. Définition et enjeux<br />

4.1.1.1. Travaux se prêtant à <strong>la</strong> pose d’ICE et acteurs impliqués<br />

Il y a plusieurs types de travaux au cours <strong>des</strong>quels on peut envisager de poser <strong>des</strong><br />

fourreaux en attente, notamment :<br />

• L’enfouissement de lignes électriques et téléphoniques<br />

• La réfection ou l’extension <strong>des</strong> réseaux d’assainissement (eaux usées et eaux<br />

pluviales) et d’eau potable<br />

• La construction de nouvelles ZA et de lotissements<br />

• Les travaux sur voirie : réhabilitation lourde et pose d’enrobé<br />

La maîtrise d’ouvrage de ces travaux est assurée par <strong>des</strong> acteurs différents :<br />

• Ainsi les travaux d’enfouissements <strong>des</strong> lignes électriques sont initiés par les<br />

syndicats d’électricité qui en assurent généralement <strong>la</strong> maîtrise d’ouvrage.<br />

• Les travaux sur les réseaux d’assainissement ou d’eau potable sont assurés soit<br />

directement par les communes ou les communautés de commune (en régie<br />

ou en affermage) soit par un syndicat intercommunal <strong>des</strong> eaux.<br />

• Les communes (ou les communautés de communes) ont <strong>la</strong> maîtrise<br />

d’ouvrage <strong>pour</strong> les travaux de construction de lotissements et de ZA.<br />

• Enfin le département et les communes assurent respectivement <strong>la</strong> maîtrise<br />

d’ouvrage <strong>des</strong> travaux sur <strong>la</strong> voirie départementale et communale.<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 27/83


Tableau 1 : Tableau récapitu<strong>la</strong>tif <strong>des</strong> acteurs assurant <strong>la</strong> maîtrise d'ouvrage <strong>des</strong> travaux de<br />

réseau<br />

Enfouissement <strong>des</strong><br />

lignes électriques<br />

Travaux sur réseau<br />

d’eau et<br />

d’assainissement<br />

Construction de<br />

nouvelles ZA et<br />

lotissements<br />

Commune CC, CA, CU Syndicat d’eau<br />

et/ou<br />

d’assainissement<br />

P P P<br />

P<br />

P<br />

Syndicat<br />

d’électricité<br />

P<br />

Conseil<br />

Général<br />

Réfections de<br />

P P P<br />

chaussée<br />

4.1.1.2. Enjeux<br />

Le génie civil représentant une part majeure du coût de déploiement de <strong>la</strong> fibre<br />

optique, les <strong>collectivités</strong> et leurs groupements peuvent favoriser ce déploiement en<br />

constituant un patrimoine de fourreaux et éventuellement de chambres de tirage, à<br />

un coût marginal, à l’occasion <strong>des</strong> travaux de génie civil. Ce patrimoine est<br />

<strong>la</strong>rgement valorisable et <strong>pour</strong>ra par exemple représenter une contribution matérielle<br />

de <strong>la</strong> collectivité délégante lors d’une DSP future.<br />

Les bénéfices attendus de cette politique sont à <strong>la</strong> fois :<br />

• en cas de déploiement FTTH, une économie sur le coût <strong>des</strong> travaux et une<br />

pose sans <strong>la</strong> gêne occasionnée par de nouveaux travaux ;<br />

• un effet d’entraînement à terme sur le déploiement FTTH, puisque le coût et<br />

les nuisances <strong>des</strong> travaux seront réduits.<br />

Afin d’estimer l’économie qui <strong>pour</strong>rait être réalisée en Aquitaine par <strong>la</strong> pose de<br />

fourreaux par opportunité, nous comparerons 2 scénarios dans lesquels l’ensemble<br />

de <strong>la</strong> zone bâtie de l’Aquitaine (hors écarts) fait l’objet d’un déploiement FTTH :<br />

• Scénario 1 : <strong>des</strong> fourreaux sont posés à l’occasion de tous les travaux de<br />

voirie dans cette zone pendant 10 ans ; on suppose qu’en moyenne 2% de <strong>la</strong><br />

voirie est refaite chaque année ; <strong>la</strong> pose de fourreaux au fil de l’eau<br />

concerne donc, sur <strong>la</strong> période, 20% de <strong>la</strong> voirie à équiper <strong>pour</strong> un<br />

déploiement FTTH complet.<br />

• Scénario 2 : les 20% de voirie qui ont fait l’objet de travaux en zone bâtie<br />

n’ont pas été équipés de fourreaux en attente et doivent faire l’objet de<br />

travaux de pose de fourreaux au bout <strong>des</strong> 10 ans <strong>pour</strong> le déploiement FTTH<br />

Le scénario de pose dans les instal<strong>la</strong>tions de génie civil de France Telecom n’est pas<br />

pris en compte car il est en principe toujours plus coûteux à long terme.<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 28/83


Les dépenses futures sont actualisées à un taux d’intérêt constant. Les tableaux 1 et<br />

2 présentent respectivement les hypothèses et les résultats de cette simu<strong>la</strong>tion.<br />

Il faut noter que l’hypothèse du taux annuel de voirie faisant l’objet de fouilles (2%)<br />

ne prend pas en compte les nouveaux lotissements, l’enfouissement coordonné,…<br />

mais est cependant assez optimiste.<br />

Par souci de simplicité, le modèle ne prend pas en compte l’impact de l’obligation<br />

comptable de constituer <strong>des</strong> provisions de renouvellement, considérées ici comme<br />

secondaire.<br />

Tableau 2 : Hypothèses du modèle<br />

Coût d'une tranchée 80 €/m<br />

Surcoût de <strong>la</strong> pose d’ICE 20 €/m<br />

Coût d’exploitation 0,4 €/m/an<br />

Taux d'actualisation 5%<br />

Horizon de déploiement du FTTH dans <strong>la</strong> zone 10 ans<br />

Proportion de <strong>la</strong> voirie refaite chaque année 2%<br />

Linéaire de voirie en zone bâtie en Aquitaine 10 31 000 Km<br />

Tableau 3 : Economie réalisée par <strong>la</strong> pose de fourreaux en attente en Aquitaine<br />

Investissement annuel dans <strong>des</strong> ICE<br />

12,5 M€/an<br />

Coût actualisé du scénario 1 100 M€<br />

Coût actualisé du scénario 2 300 M€<br />

Economie réalisée, en valeur actualisée 200 M€<br />

soit environ 2/3 % du<br />

coût <strong>des</strong> travaux (en<br />

scénario 2)<br />

NB : les coûts indiqués dans ce tableau ne concernent que les 20% de voirie faisant<br />

l’objet de travaux dans <strong>la</strong> période de 10 ans considérée. Pour un déploiement FTTH<br />

complet, il reste bien entendu à équiper 80% de voirie supplémentaire, et à déployer<br />

un réseau de collecte <strong>des</strong> zones bâties.<br />

En conclusion, il est manifestement très avantageux de poser <strong>des</strong> fourreaux en<br />

attente dans <strong>la</strong> perspective d’un déploiement même à assez long terme (à l’horizon<br />

de 10 ans).<br />

10 Mètres linéaires de voirie prenant en compte les catégories R03 à R07 incluse de <strong>la</strong> base TeleAt<strong>la</strong>s,<br />

mise à jour en fin 2006. Sont exclus de ce linéaire les catégories de voies:<br />

- R00 (autoroutes),<br />

- R01 (très grands axes, comme le périphérique parisien par exemple)<br />

- R02 (voies rapi<strong>des</strong>)<br />

- R08 (petites allées privatives)<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 29/83


4.1.2. Pratiques actuelles<br />

Le Conseil Régional a réalisé un guide pratique <strong>des</strong>tiné aux Maires d’Aquitaine afin<br />

de sensibiliser les élus aux enjeux du très haut débit. Ce document détaille<br />

l’ensemble <strong>des</strong> actions susceptibles d’être réalisées par les communes, leur cadre<br />

juridique ainsi que <strong>des</strong> spécifications techniques nécessaires à leur mise en œuvre.<br />

Elle n’envisage toutefois pas de cofinancer les communes ou EPCI <strong>pour</strong> <strong>la</strong> pose<br />

d’ICE, du moins dans les cinq prochaines années.<br />

Les situations sont très contrastées au sein <strong>des</strong> communes et <strong>des</strong> groupements de<br />

communes. Certaines <strong>collectivités</strong> sont très impliquées dans <strong>la</strong> pose de fourreaux,<br />

d’autres attendent un schéma directeur précis et <strong>des</strong> cahiers <strong>des</strong> charges types<br />

<strong>pour</strong> se <strong>la</strong>ncer. Les communes les plus rurales, quant à elles, ne sont souvent pas<br />

sensibilisées à cette problématique.<br />

Les réticences proviennent en général de l’apparente complexité de <strong>la</strong> mise en<br />

œuvre, du manque de connaissance <strong>des</strong> enjeux et du risque que les infrastructures<br />

posées ne soient jamais utilisées, soit qu’il n’y ait jamais de volonté d’un acteur<br />

public ou d’un opérateur alternatif <strong>pour</strong> déployer sur le territoire, soit que le<br />

dimensionnement <strong>des</strong> infrastructures s’avère finalement inadapté, soit que les<br />

infrastructures soient perdues ou endommagées.<br />

Tableau 4 : Exemple d'interventions <strong>pour</strong> <strong>la</strong> pose d’ICE en Aquitaine<br />

Acteurs<br />

CG <strong>des</strong> Pyrénées-At<strong>la</strong>ntiques<br />

CG <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong><br />

CA de Pau<br />

Interventions<br />

Convention avec le SDEPA <strong>pour</strong> poser <strong>des</strong> fourreaux<br />

lors de l’enfouissement <strong>des</strong> lignes électriques. La<br />

décision de pose est prise en fonction <strong>des</strong> critères<br />

suivants :<br />

• Proximité de fibre existante<br />

• Localisation dans un centre bourg ou dans<br />

une zone rurale<br />

• Type de bâtiments <strong>des</strong>servis : maisons<br />

individuelles, immeubles collectifs, zone<br />

artisanale,…<br />

En outre, lorsqu’il est sollicité par les communes et les<br />

communautés de communes à l’occasion de<br />

travaux, le CG fournit <strong>des</strong> éléments techniques au<br />

cas par cas mais ne dispose pas d’un cahier <strong>des</strong><br />

charges type<br />

Convention de pose de 6 points de raccordement<br />

à l’occasion du projet d'autoroute A65 entre<br />

Langon et Pau<br />

Convention avec les communes <strong>pour</strong> les inciter à<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 30/83


associer <strong>la</strong> CA lors <strong>des</strong> travaux de GC puis rachat<br />

<strong>des</strong> infrastructures<br />

CA du Grand Dax<br />

CC de Jumilhac<br />

Commune de Morcenx<br />

Commune de Valeuil<br />

Convention de pose de fourreaux par le SYDEC40<br />

lors de <strong>la</strong> création de nouvelles ZA communautaires<br />

Pose de fourreaux lors <strong>des</strong> travaux d’enfouissement<br />

du réseau pluvial<br />

Pose de fourreaux lors de <strong>la</strong> construction de<br />

lotissements, de l’enfouissement du réseau<br />

d’électricité et de <strong>la</strong> rénovation du réseau d’eau ou<br />

d’assainissement<br />

Appel d’offre en cours <strong>pour</strong> refaire les adductions<br />

d’eau du vil<strong>la</strong>ge et poser <strong>des</strong> fourreaux<br />

Par ailleurs, malgré l’existence de certains textes 11 incitant les <strong>collectivités</strong> à <strong>la</strong> coconstruction<br />

d’ICE avec les opérateurs, il y a peu ou pas d’existant à l’heure actuelle<br />

en raison d’un manque d’initiative <strong>des</strong> opérateurs.<br />

En conclusion, il reste à accomplir d’importants efforts de sensibilisation et<br />

d’encadrement <strong>des</strong> maîtres d’ouvrage publics de travaux, en faveur de <strong>la</strong> pose<br />

d’ICE.<br />

4.1.3. Préconisations<br />

4.1.3.1. Maîtrise d’ouvrage de <strong>la</strong> pose d’ICE par les initiateurs <strong>des</strong><br />

travaux<br />

Il semble préférable que les maîtres d’ouvrage de chacun <strong>des</strong> travaux décrits<br />

précédemment assurent également <strong>la</strong> maîtrise d’ouvrage <strong>pour</strong> <strong>la</strong> pose d’ICE. Ceci<br />

permet en effet d’éviter <strong>des</strong> problématiques de coordination difficile entre<br />

<strong>collectivités</strong> et d’inclure en amont <strong>la</strong> problématique de <strong>la</strong> pose de fourreaux dans <strong>la</strong><br />

prise de décision et le choix de l’entreprise.<br />

Dans le cas où <strong>la</strong> pose d’ICE n’est pas initiée par le maître d’ouvrage du chantier<br />

principal mais qu’il existe une volonté commune de mutualisation <strong>des</strong> travaux entre<br />

11<br />

Article R. 20-54 du CPCE : « Saisi d'une demande d'occupation, l'autorité compétente peut conclure<br />

avec le pétitionnaire une convention prévoyant que l'investissement est partagé entre les parties.<br />

L'utilisation de l'ouvrage de télécommunication fait, dans ce cas, l'objet de stipu<strong>la</strong>tions re<strong>la</strong>tives<br />

notamment à <strong>la</strong> répartition <strong>des</strong> produits résultant d'un partage futur de l'instal<strong>la</strong>tion avec un ou plusieurs<br />

opérateurs. Dans ce cas, le montant de <strong>la</strong> redevance est fixé, dans les conditions fixées à l'article R. 20-<br />

51, en tenant compte de l'intérêt de l'investissement <strong>pour</strong> le gestionnaire du domaine. »<br />

Article R. 20-48 du CPCE : « Lorsque <strong>la</strong> satisfaction de <strong>la</strong> demande d'un opérateur, entraînant l'utilisation<br />

de <strong>la</strong> totalité du domaine public disponible <strong>pour</strong> l'usage envisagé, ferait obstacle à tout nouvel usage<br />

supplémentaire équivalent, le gestionnaire du domaine peut subordonner l'octroi de <strong>la</strong> permission de<br />

voirie à <strong>la</strong> réalisation de travaux permettant le partage ultérieur <strong>des</strong> instal<strong>la</strong>tions avec d'autres<br />

opérateurs et rend publiques les conditions d'accès à ces instal<strong>la</strong>tions. »<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 31/83


les deux entités publiques, le schéma juridique le plus simple à mettre en œuvre est<br />

celui de <strong>la</strong> délégation de maîtrise d’ouvrage, permise par l’article 2 de <strong>la</strong> loi 85-704<br />

du 12 juillet 1985 re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong> maîtrise d’ouvrage publique et à ses rapports avec <strong>la</strong><br />

maîtrise privée, dite loi MOP 12 .<br />

Ainsi dans <strong>la</strong> Manche, le Syndicat Mixte Manche Numérique, qui s’est fait transférer<br />

<strong>la</strong> compétence communications électroniques par le département et les<br />

communes, a passé une convention temporaire avec le Syndicat Départemental<br />

d’Energies de <strong>la</strong> Manche (SDEM) <strong>pour</strong> l’année 2009 et incite les communes à en<br />

faire de même avec lui à l’occasion de travaux. La convention entre <strong>la</strong> Manche<br />

Numérique et le SDEM figure en annexe. Le principe de ces conventions est que<br />

Manche Numérique délègue <strong>la</strong> maîtrise d’ouvrage de <strong>la</strong> pose <strong>des</strong> fourreaux aux<br />

maîtres d’ouvrage à l’initiative <strong>des</strong> travaux, dans le cadre d’un cahier <strong>des</strong> charges<br />

qu’elle a validé, et Manche Numérique paye le coût correspondant.<br />

4.1.3.2. Pilotage de <strong>la</strong> démarche au niveau départemental<br />

La pose d’ICE est une démarche volontariste qui doit être pilotée par un acteur. Le<br />

rôle du pilote sera en particulier de :<br />

• faire connaître <strong>la</strong> démarche,<br />

• veiller à ce que soit défini dans un schéma directeur d'aménagement<br />

numérique quand il faut poser <strong>des</strong> fourreaux, c’est-à-dire dans quelles zones<br />

(par exemple, partout, ou seulement là où un projet très haut débit public est<br />

envisagé à terme, <strong>pour</strong> limiter les coûts d’immobilisation de capital et le risque<br />

de perte d’ICE), et dans quels cas (pose systématique dans le but de réaliser<br />

un réseau de <strong>des</strong>serte ou pose le long d’un tracé dans le but d’établir un<br />

réseau de collecte)<br />

• établir les règles techniques (nombre de fourreaux, taille et type de<br />

chambres,…) génériques, et, si nécessaire, <strong>la</strong> déclinaison de ces règles sur un<br />

chantier particulier<br />

• faire enregistrer les ICE posées dans un SIG, avec toutes les informations utiles<br />

(tracé, nombre de fourreaux, type, diamètre, propriétaire…)<br />

• et certainement financer ou co-financer le surcoût de pose <strong>des</strong> ICE.<br />

Par ailleurs, il faut considérer que le pilote de <strong>la</strong> pose d’ICE est en fait le pilote de <strong>la</strong><br />

constitution d’un patrimoine d’ICE mobilisables. A ce titre, il devrait également<br />

piloter les activités suivantes, en re<strong>la</strong>tion notamment avec les communes et leurs<br />

groupements :<br />

• recenser les ICE occupées par France Telecom mais qui sont en fait <strong>la</strong><br />

propriété <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong>, et faire reconnaître cette propriété<br />

• recenser les ICE inoccupées propriété <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> et en bon état.<br />

Ces activités sont évoquées à nouveau au 4.2 ci-après.<br />

12<br />

« Lorsque <strong>la</strong> réalisation, <strong>la</strong> réutilisation ou <strong>la</strong> réhabilitation d’un ouvrage ou d’un ensemble d’ouvrages<br />

relèvent simultanément de <strong>la</strong> compétence de plusieurs maîtres d’ouvrage, ces derniers peuvent<br />

désigner, par convention, celui d’entre eux qui assurera <strong>la</strong> maîtrise d’ouvrage de l’opération »<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 32/83


Comme l’illustre l’exemple de <strong>la</strong> Manche, le niveau départemental est un bon<br />

niveau <strong>pour</strong> piloter <strong>la</strong> pose d’ICE. A un niveau communal ou intercommunal (EPCI à<br />

fiscalité propre), on ne trouve généralement pas <strong>la</strong> vision de l’aménagement<br />

numérique et les compétences, dans les services, voire les moyens financiers, <strong>pour</strong><br />

mener cette démarche.<br />

Au niveau départemental, le pilote de <strong>la</strong> pose d’ICE <strong>pour</strong>rait être :<br />

• le Conseil Général<br />

• le Syndicat d’Electricité s’il s’est fait transférer <strong>la</strong> compétence par ses<br />

membres,<br />

• ou encore un syndicat mixte d’aménagement numérique départemental.<br />

La Région est plus loin <strong>des</strong> communes, EPCI ou syndicats d’assainissements qui sont à<br />

l’initiative de nombreux travaux. Elle ne devrait donc pas être pilote de <strong>la</strong> pose <strong>des</strong><br />

ICE.<br />

Et même si ce rôle est nécessaire <strong>pour</strong> faciliter le déploiement du très haut débit, il<br />

ne semble pas envisageable que le Conseil Régional le prenne en charge dans une<br />

partie seulement <strong>des</strong> départements, par défaut, dans le cas où ni le Conseil général<br />

ni le Syndicat d’Electricité ne seraient motivés <strong>pour</strong> l’assurer.<br />

Le Conseil Régional devrait simplement soutenir le pilote départemental en<br />

<strong>pour</strong>suivant son rôle de promotion de <strong>la</strong> pose d’ICE, et son projet de mise à<br />

disposition d’outils SIG.<br />

4.1.3.3. Cadrage par un schéma d’ingénierie<br />

Pour prendre <strong>des</strong> décisions d’ingénierie chantier par chantier, il <strong>pour</strong>rait être utile<br />

que le pilote établisse non seulement <strong>des</strong> règles techniques génériques (cf. supra)<br />

mais aussi un véritable schéma d’ingénierie FTTH, de nature beaucoup plus<br />

technique que le Schéma Directeur d’Aménagement Numérique (SDAN) très haut<br />

débit. Ce schéma d’ingénierie comporterait l’emp<strong>la</strong>cement prévisionnel <strong>des</strong> NRO et<br />

<strong>des</strong> points de mutualisation à l’échelle départementale, et leurs zones de <strong>des</strong>serte.<br />

L’avantage d’établir ce schéma d’ingénierie est que les emp<strong>la</strong>cements <strong>pour</strong>ront<br />

être réservés et les capacités de fourreaux posés à l’occasion de travaux seront<br />

mieux adaptées. Il permet aussi de mieux se représenter un futur réseau FTTH, ce qui<br />

peut aider à cristalliser <strong>la</strong> décision de le construire.<br />

Mais on peut objecter que ce schéma est coûteux et que d’autres choix<br />

d’ingénierie <strong>pour</strong>ront apparaître pertinents au moment de <strong>la</strong> réalisation surtout si <strong>la</strong><br />

construction du réseau FTTH est pilotée par un tiers (un opérateur privé notamment).<br />

Malgré ces objections recevables, il serait compréhensible que le pilote de <strong>la</strong> pose<br />

<strong>des</strong> ICE souhaite <strong>la</strong> réalisation de schémas d’ingénierie FTTH, sur tout le territoire ou<br />

en fonction <strong>des</strong> SDAN réalisés sur le territoire.<br />

Deux montages sont alors envisageables :<br />

• Soit le pilote réalise un tel schéma au niveau départemental, ce qui optimise<br />

l’ingénierie d’un point de vue technico-économique<br />

• Soit le pilote cofinance sa réalisation au niveau <strong>des</strong> EPCI ce qui permet de<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 33/83


mobiliser davantage les communes, mais qui risque de conduire à <strong>des</strong> choix<br />

techniques non-optimaux, si les zones de <strong>des</strong>serte <strong>des</strong> NRO se calquent sur<br />

<strong>des</strong> limites administratives. Le pilote devrait limiter ce biais en veil<strong>la</strong>nt à ce que<br />

le schéma d’ingénierie réalisé au niveau d’un EPCI prenne en compte les<br />

schémas d’ingénierie déjà réalisés dans l’environnement de cet EPCI, et<br />

notamment les schémas d’ingénierie <strong>des</strong> EPCI voisins.<br />

4.1.3.4. Propriété <strong>des</strong> ICE revenant au financeur majoritaire<br />

Qu’il soit lui-même pilote ou non, le Conseil Général <strong>pour</strong>rait avoir une politique<br />

volontariste d’incitation, soit en conditionnant <strong>la</strong> totalité ou une partie de ses<br />

concours financiers à <strong>la</strong> pose de fourreaux, soit en proposant une majoration de ses<br />

ai<strong>des</strong> si <strong>des</strong> fourreaux sont posés par <strong>la</strong> collectivité, soit en finançant tout ou partie<br />

de <strong>la</strong> pose de fourreaux en attente.<br />

Dans tous les cas, le plus important contributeur financier devrait rester propriétaire<br />

<strong>des</strong> fourreaux, ceci afin d’inciter à <strong>la</strong> pose. Mais il serait juste que les recettes<br />

perçues par <strong>la</strong> collectivité maître d’œuvre par <strong>la</strong> commercialisation de ses fourreaux<br />

soient redistribuées au prorata du financement initial entre <strong>la</strong> communes (ou l’EPCI)<br />

et le pilote départemental. Ce<strong>la</strong> <strong>pour</strong>rait être stipulé par <strong>la</strong> convention de<br />

cofinancement.<br />

Le tableau ci-après présente deux scénarios de combinaisons entre pilote et<br />

propriétaire. Chaque département aquitain <strong>pour</strong>rait sans doute s’inscrire dans l’un<br />

d’eux.<br />

• Scénario 1 : le pilote départemental (Conseil Général ou autre) cofinance<br />

majoritairement les ICE et en prend <strong>la</strong> propriété, comme dans le cas de<br />

Manche Numérique.<br />

• Scénario 2 : le pilote départemental cofinance minoritairement les ICE, voire<br />

ne les cofinance pas. La propriété reste évidemment au niveau (inter-)<br />

communal.<br />

Tableau 5 : Scénarios de pilotage de <strong>la</strong> pose d’ICE et de propriété<br />

Scénario<br />

MOA de<br />

<strong>la</strong> pose<br />

d’ICE<br />

Pilotage de<br />

<strong>la</strong> pose<br />

d’ICE<br />

Cofinancement<br />

minoritaire<br />

Financement<br />

majoritaire &<br />

propriété<br />

1<br />

Région<br />

x<br />

Conseil Général x X X<br />

Communes/EPCI X 1 Région<br />

2<br />

Conseil Régional<br />

x<br />

Conseil Général x X (x)<br />

Communes/EPCI X X<br />

Par ailleurs, on notera que <strong>la</strong> question du cofinancement <strong>des</strong> ICE excédentaires<br />

comporte <strong>la</strong> question préa<strong>la</strong>ble de l’estimation de leur coût. Dans <strong>des</strong> opérations de<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 34/83


génie civil mutualisé, <strong>la</strong> règle courante est de partager les coûts de tranchée au<br />

prorata <strong>des</strong> volumes imputables à chaque réseau, de façon égalitaire. Dans le cas<br />

d’ICE excédentaires, qui sont posées à l’occasion d’autres travaux, le coût de pose<br />

<strong>des</strong> ICE devrait être calculé de manière incrémentale. Cette seconde méthode<br />

conduit à un coût plus faible (cf. exemple en 7.6).<br />

4.2. Recensement <strong>des</strong> infrastructures existantes<br />

4.2.1. Définition et enjeux<br />

L’enjeu est là encore d’abaisser les coûts de déploiement <strong>des</strong> réseaux futurs en<br />

profitant de toutes les opportunités existantes (fourreaux, poteaux, égouts visitables,<br />

réseaux d’assainissement, conduite de gaz désaffectées).<br />

Il s’agit donc de recenser toutes les infrastructures compatibles avec <strong>la</strong> pose de fibre<br />

optique ainsi que <strong>la</strong> disponibilité de ces infrastructures (niveau de saturation <strong>des</strong><br />

fourreaux, limitations en termes d’efforts sur les réseaux aériens).<br />

D’autre part, <strong>la</strong> connaissance de ses infrastructures permet à <strong>la</strong> collectivité de<br />

recouvrer les redevances d’occupation du domaine public ou de ses ICE auxquelles<br />

elle a droit.<br />

Il est à noter que le passage dans les conduites d’eau potable et de gaz n’est pas à<br />

envisager dans le cadre d’un déploiement fibre, du fait <strong>des</strong> risques (sanitaires <strong>pour</strong><br />

l’eau, de fuite et d’explosion <strong>pour</strong> le gaz) liés à <strong>des</strong> interventions sur ces réseaux, et<br />

<strong>des</strong> contraintes de contournement de leurs nombreuses vannes. D’ailleurs, le cadre<br />

juridique ne donne pas le droit aux gestionnaires du réseau de gaz de poser <strong>des</strong><br />

fourreaux contrairement aux gestionnaires <strong>des</strong> réseaux d’électricité et<br />

d’eau/assainissement.<br />

4.2.2. Pratiques actuelles<br />

4.2.2.1. Cadre juridique<br />

Un certain nombre de textes donnent un cadre juridique à <strong>la</strong> connaissance par les<br />

<strong>collectivités</strong> <strong>des</strong> infrastructures présentes sur leur territoire :<br />

- Le décret n°2009-167 du 12 février 2009 précise les modalités d’application de<br />

l’article L. 33-7 du CPCE imposant aux opérateurs de communiquer<br />

gratuitement aux acteurs publics les informations concernant leurs<br />

infrastructures télécom sur leur territoire. Toutefois, les ultimes modalités<br />

pratiques de cette information restent à déterminer.<br />

- L’article R. 20-47 du CPCE conditionne l’obtention de <strong>la</strong> permission de voirie<br />

par <strong>la</strong> constitution d’un dossier technique par le demandeur comprenant<br />

notamment le tracé sous forme numérique du GC <strong>des</strong> réseaux de<br />

communications électroniques. L’arrêté du 26 mars 2007 détaille le contenu<br />

de ce dossier technique.<br />

- Le décret n°97-683 du 30 mai 1997 précise que France Télécom aurait dû<br />

déc<strong>la</strong>rer à l’autorité gestionnaire du domaine avant le 1er janvier 1998, les<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 35/83


instal<strong>la</strong>tions établies avant <strong>la</strong> publication du décret. La commune peut donc<br />

se prévaloir d’obtenir les informations concernant les réseaux existants avant<br />

1998 et toujours présents dans son sous-sol.<br />

4.2.2.2. Cas <strong>des</strong> ZA<br />

Dans les ZA, 3 cas se présentent:<br />

• Les infrastructures de télécommunications n’ont jamais été rétrocédées à<br />

France Telecom. Dans ce cas, elles appartiennent théoriquement à <strong>la</strong><br />

collectivité.<br />

• Les infrastructures de télécommunications construites avant le 1er janvier 1997<br />

ont été rétrocédées gracieusement à France Telecom en application <strong>des</strong><br />

dispositions de l’article R.311-11 du Code de l’Urbanisme et appartiennent<br />

donc à France Telecom.<br />

• Les infrastructures de télécommunications construites après le 1er janvier 1997<br />

ne devraient pas avoir été rétrocédées à France Telecom car cette dernière<br />

est, depuis le 31 décembre 1996, une société de droit privé et n’entre dès lors<br />

plus dans le champ d’application de l’article sus-visé. Si les fourreaux ont été<br />

indûment rétrocédés à France Telecom, <strong>la</strong> collectivité peut en revendiquer <strong>la</strong><br />

propriété 13 .<br />

Les gestionnaires de ZA sont les intercommunalités (ZA communautaires) ou les<br />

communes (ZA communales). Or <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> gestionnaires de ZA n’ont pas<br />

entamé de procédure de recensement <strong>des</strong> infrastructures télécom auprès de<br />

France Telecom bien que certaines y réfléchissent (CA de Périgueux, CC du Pays de<br />

Jumilhac,…). Parmi les <strong>collectivités</strong> contactées, seule l’agglomération du Grand Dax<br />

a fait <strong>la</strong> démarche de demander à France Telecom <strong>des</strong> informations sur ses<br />

infrastructures à l’occasion du projet de NRA-ZO. Or France Telecom a mis plusieurs<br />

mois à répondre et n’a pas donné d’informations précises. L’agglomération de Pau,<br />

quant à elle, utilise les fourreaux en ZA qu’elle a répertoriés grâce à <strong>des</strong> relevés<br />

terrain sans en avoir discuté au préa<strong>la</strong>ble avec France Telecom.<br />

4.2.2.3. Cas <strong>des</strong> réseaux câblés<br />

Les communes ayant conclu <strong>des</strong> conventions <strong>pour</strong> l'établissement et l'exploitation<br />

de réseaux câblés peuvent décider de mettre ces infrastructures à <strong>la</strong> disposition <strong>des</strong><br />

opérateurs qui le demandent. L’article 113 de <strong>la</strong> LME apporte <strong>des</strong> modifications à <strong>la</strong><br />

loi n° 2004-669 du 9 juillet 2004 en ce sens.<br />

Cependant sur le territoire Aquitain, d’après les informations dont nous disposons, les<br />

territoires concernés câblés (<strong>la</strong> CUB, <strong>la</strong> BAB et <strong>la</strong> CAP) l’auraient été dans le cadre<br />

du p<strong>la</strong>n câble et ne peuvent donc pas disposer librement <strong>des</strong> infrastructures<br />

télécom qui sont <strong>la</strong> propriété de France Telecom. La BAB considère <strong>pour</strong>tant qu’elle<br />

13 Il faut signaler que, face à cette revendication, France Telecom fait valoir qu'il a entretenu<br />

les fourreaux pendant <strong>des</strong> années, ce qui lui donne, dans <strong>la</strong> négociation avec <strong>la</strong> collectivité,<br />

<strong>des</strong> arguments en sa faveur dans le cadre de <strong>la</strong> signature de convention d'occupation qui<br />

régu<strong>la</strong>rise <strong>la</strong> situation<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 36/83


a passé un contrat de service public avec France Telecom et revendique le droit de<br />

mobiliser les infrastructures. Quoi qu’il en soit, <strong>la</strong> question <strong>des</strong> infrastructures du câble<br />

peut être importante localement et reste à approfondir mais est secondaire à<br />

l’échelle aquitaine.<br />

4.2.2.4. Cas <strong>des</strong> réseaux d’assainissement<br />

La loi n° 2009-179 du 17 février 2009 14 <strong>pour</strong> l'accélération <strong>des</strong> programmes de<br />

construction et d'investissement publics et privé donne un droit de passage <strong>des</strong><br />

opérateurs dans tous les réseaux publics enterrés en contrepartie d’une redevance<br />

minime. Or les réseaux d’assainissement non visitables peuvent être utilisés <strong>pour</strong> <strong>la</strong><br />

pose de fibre optique avec <strong>des</strong> technologies comme Easyfiber et Flexyfiber<br />

développée par Sogetrel.<br />

4.2.3. Préconisations<br />

La connaissance <strong>des</strong> réseaux et <strong>des</strong> services <strong>des</strong> opérateurs est utile sur tout le<br />

territoire et le Conseil Régional devrait se charger <strong>des</strong> démarches en ce sens, dès<br />

qu’il sera opérationnellement possible de les engager, c'est-à-dire dès que les<br />

arrêtés d'application du décret de <strong>la</strong> LME re<strong>la</strong>tif à <strong>la</strong> connaissance <strong>des</strong> réseaux<br />

auront été publiés (en septembre 2009 au mieux).<br />

Ce décret "connaissance <strong>des</strong> réseaux" permettra que les données qui seront<br />

obtenues par le Conseil Régional <strong>pour</strong>ront être communiquées aux <strong>collectivités</strong><br />

infrarégionales et aux services de l'Etat, dans les mêmes conditions de confidentialité<br />

que celles applicables aux deman<strong>des</strong> visées par le décret, après information <strong>des</strong><br />

opérateurs et gestionnaires concernés.<br />

En ce qui concerne les infrastructures situées dans les ZA, le pilote de <strong>la</strong> pose d’ICE<br />

<strong>pour</strong>rait également piloter <strong>la</strong> démarche de recensement <strong>des</strong> fourreaux existant en<br />

ZA, et d’identification de ceux utilisés par France Télécom. En particulier, le pilote<br />

<strong>pour</strong>rait fournir une lettre type à envoyer à France Telecom par les communes. Cette<br />

démarche <strong>pour</strong>rait être menée en concertation avec l’AMF.<br />

De même, le pilote de <strong>la</strong> pose d’ICE devrait s’attacher à recenser les fourreaux<br />

14 « Les exploitants de réseaux ouverts au public bénéficient d'un droit de passage, sur le domaine<br />

public routier et dans les réseaux publics relevant du domaine public routier et non routier, à l'exception<br />

<strong>des</strong> réseaux et infrastructures de communications électroniques, et de servitu<strong>des</strong> sur les propriétés<br />

privées mentionnées à l'article L. 48, dans les conditions indiquées ci-après.<br />

Les autorités concessionnaires ou gestionnaires du domaine public non routier peuvent autoriser les<br />

exploitants de réseaux ouverts au public à occuper ce domaine, dans les conditions indiquées ci-après.<br />

L'occupation du domaine public routier ou non routier peut donner lieu au versement de redevances<br />

aux conditions prévues aux articles L. 46 et L. 47.<br />

Le prix facturé <strong>pour</strong> l'occupation ou <strong>la</strong> vente de tout ou partie de fourreaux reflète les coûts de<br />

construction et d'entretien de ceux-ci.<br />

L'instal<strong>la</strong>tion <strong>des</strong> infrastructures et <strong>des</strong> équipements doit être réalisée dans le respect de<br />

l'environnement et de <strong>la</strong> qualité esthétique <strong>des</strong> lieux, et dans les conditions les moins dommageables<br />

<strong>pour</strong> les propriétés privées et le domaine public. »<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 37/83


mobilisables dans les communes.<br />

Bien entendu, si ni le Conseil Général ni le Syndicat d’électricité ne sont motivés par<br />

le rôle de pilote de ces actions, les EPCI motivés devraient pouvoir s’en saisir. Là<br />

encore, ils devraient pouvoir bénéficier d’un soutien technique particulier du Conseil<br />

Régional.<br />

4.3. Exploitation <strong>des</strong> ICE<br />

4.3.1. Définition et enjeux<br />

La gestion <strong>des</strong> fourreaux en attente recouvre les activités suivantes, précisées ciaprès<br />

:<br />

• La documentation, qui devrait être établie sur SIG (Système d’Information<br />

Géographique)<br />

• L’entretien-maintenance<br />

• La commercialisation<br />

La documentation sur SIG est une activité de base de l’exploitation.<br />

Elle est nécessaire <strong>pour</strong> :<br />

• ne pas perdre <strong>la</strong> connaissance <strong>des</strong> ICE existantes (ce qui est inévitable si <strong>la</strong><br />

documentation est papier) ;<br />

• les prendre en compte plus facilement dans l’é<strong>la</strong>boration du Schéma<br />

Directeur d'Aménagement Numérique (SDAN) ;<br />

• qu’ils soient bien gérés lors <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> de renseignements (DR) et<br />

déc<strong>la</strong>rations d’intention de commencement de travaux (DICT) et ainsi éviter<br />

qu’ils soient abîmés par <strong>des</strong> chantiers postérieurs à leur pose ;<br />

• et bien entendu, faciliter leur communication aux opérateurs en vue de leur<br />

valorisation auprès d’eux.<br />

Il s’agit d’enregistrer à <strong>la</strong> fois :<br />

• les ICE d’opérateurs ;<br />

• les ICE publics existantes ;<br />

• les nouveaux ICE posés à l’occasion de travaux.<br />

En particulier, dès <strong>la</strong> pose d’ICE, il est indispensable de les enregistrer. La collectivité<br />

maître d’ouvrage de <strong>la</strong> pose doit exiger une Documentation <strong>des</strong> Ouvrages Exécutés<br />

(DOE) normalisée par le pilote de l’exploitation, en version numérique (adaptée au<br />

type de SIG) contenant :<br />

- Les p<strong>la</strong>ns de récolement établis sur <strong>la</strong> base <strong>des</strong> p<strong>la</strong>ns d’exécution, intégrant<br />

les relevés faits lors du chantier :<br />

o Les fourreaux et les chambres cotés par rapport à <strong>des</strong> points fixes ou<br />

par géo référencement.<br />

o Les chambres nommées avec une nomenc<strong>la</strong>ture mentionnant leur<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 38/83


type, adresse, coordonnées géographiques et tous autres éléments<br />

utiles.<br />

- Une fiche établie <strong>pour</strong> chaque chambre avec <strong>pour</strong> chaque masque, un<br />

schéma figurant les différentes alvéoles, leur localisation et leur diamètre.<br />

- Le dossier de contrôle établi lors de <strong>la</strong> réception <strong>des</strong> ouvrages (essais de<br />

calibrage, …).<br />

La gestion documentaire comprend à <strong>la</strong> fois <strong>la</strong> conservation <strong>des</strong> p<strong>la</strong>ns et bases de<br />

données <strong>des</strong>criptives <strong>des</strong> instal<strong>la</strong>tions et leur mise à jour à chaque modification <strong>des</strong><br />

ouvrages (dép<strong>la</strong>cement, extension, suppression, …) et à chaque mise à disposition<br />

d’instal<strong>la</strong>tions (fourreau, fibre…) à un occupant. Elle comprend également <strong>la</strong><br />

production <strong>des</strong> informations nécessaires à <strong>la</strong> facturation <strong>des</strong> opérateurs occupants.<br />

Il est également important d’entretenir le patrimoine <strong>des</strong> ICE afin de garantir sa<br />

pérennité et sa commercialisation ultérieure. L’entretien-maintenance comprend :<br />

• Le traitement <strong>des</strong> DR et <strong>des</strong> DICT<br />

o Analyse <strong>des</strong> DR<br />

o Renseignement <strong>des</strong> tiers sur <strong>la</strong> situation du réseau et les contraintes<br />

d’approche,<br />

o Archivage <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> et <strong>des</strong> réponses afférentes<br />

• La représentation locale technique<br />

o Recette <strong>des</strong> nouvelles ICE<br />

o Surveil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> travaux réalisés à proximité <strong>des</strong> ICE…),<br />

o Présentation technique <strong>des</strong> instal<strong>la</strong>tions aux occupants potentiels,<br />

o Suivi <strong>des</strong> travaux <strong>des</strong> occupants, notamment vérification de <strong>la</strong><br />

conformité <strong>des</strong> travaux<br />

o Gestion <strong>des</strong> clefs <strong>des</strong> chambres de tirage<br />

• La maintenance préventive<br />

o Contrôle visuel et mécanique <strong>des</strong> instal<strong>la</strong>tions et entretien de premier<br />

niveau (nettoyage, obturation de fourreau),<br />

o Tests d’étanchéité <strong>des</strong> joints de fourreaux par mise sous pression,<br />

o Compte rendu <strong>des</strong> contrôles<br />

• La maintenance curative<br />

o Prise d’appels de signalisation d’incidents par les tiers, notamment les<br />

occupants,<br />

o Interventions sur le terrain <strong>pour</strong> <strong>des</strong> réparations provisoires<br />

o Constitution et suivi du dossier de sinistre avec les assureurs en cas de<br />

responsabilité d’un tiers<br />

En ordre de grandeur, le coût de ces activités peut être estimé à environ 0,4€ HT par<br />

mètre d’ICE géré et par an, mais ce coût dépend beaucoup de l’échelle <strong>des</strong> ICE<br />

gérées. Il faut en outre prévoir un coût initial de mise en p<strong>la</strong>ce de l’exploitant<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 39/83


technique.<br />

Enfin, il faut commercialiser ces fourreaux, c'est-à-dire répondre aux deman<strong>des</strong><br />

d’information et promouvoir les instal<strong>la</strong>tions auprès <strong>des</strong> opérateurs, attribuer les<br />

capacités, contractualiser, vérifier l’occupation, facturer, recouvrer etc.<br />

Bien entendu, les opérateurs privés seront principalement attirés et prêts à payer<br />

<strong>pour</strong> <strong>des</strong> ICE situées dans <strong>des</strong> zones économiquement attractives. Dans les autres<br />

zones, <strong>la</strong> perspective principale est de mettre les ICE à disposition d’un réseau<br />

d’initiative publique, à terme, à <strong>des</strong> tarifs peu lucratifs.<br />

4.3.2. Pratiques actuelles<br />

Les acteurs intervenant dans <strong>la</strong> pose d’infrastructures optiques sont plus ou moins<br />

conscients de cette problématique d’exploitation et ils adoptent <strong>des</strong> solutions<br />

variables selon les moyens dont ils disposent, notamment <strong>pour</strong> ce qui concerne <strong>la</strong><br />

documentation.<br />

On peut ainsi citer à titre d’exemple plusieurs démarches notables:<br />

- Le Conseil Général <strong>des</strong> Pyrénées-At<strong>la</strong>ntiques récupère les p<strong>la</strong>ns de<br />

récolement <strong>des</strong> travaux d’enfouissement de lignes électriques et de pose<br />

simultanée de fourreaux et les intègre dans son SIG<br />

- La CA de Pau fait poser <strong>des</strong> fourreaux par les communes et le syndicat<br />

d’électricité puis les rachète et les recense dans son SIG<br />

- La CC de Jumilhac récupère les p<strong>la</strong>ns de récolement mais ne dispose pas<br />

d’un SIG avec les fourreaux. Une convention vient d’être passée avec l’IGN et<br />

<strong>la</strong> DGI <strong>pour</strong> numériser le cadastre.<br />

Le projet PIGMA (P<strong>la</strong>te-forme de l'information géographique mutualisée en<br />

Aquitaine), porté par le GIP ATGeRi a reçu le soutien du Conseil Régional et du<br />

FEDER. Il vise à initier une dynamique régionale de mutualisation d’informations géoréférencées<br />

: <strong>des</strong> couches basses SIG acquises dans le cadre d’une licence<br />

étendue seront mises à disposition notamment à l’ensemble <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong><br />

d’Aquitaine ;<br />

Il est prévu que les <strong>collectivités</strong> <strong>pour</strong>ront accéder à cette p<strong>la</strong>te-forme en<br />

consultation (visionneuse PIGMA) ou en modification, et imprimer <strong>des</strong> p<strong>la</strong>ns.<br />

En contrepartie, celles-ci s’engagent à mutualiser un certain nombre de données<br />

concernant leur territoire, dont celles qui concernent les infrastructures télécoms.<br />

En complément de <strong>la</strong> visionneuse PIGMA, le Conseil Régional en col<strong>la</strong>boration avec<br />

le GIP ATGéRi réalise actuellement <strong>la</strong> maquette d’une application cartographique<br />

<strong>pour</strong> le recensement et <strong>la</strong> diffusion de <strong>la</strong> couche télécom. Cette maquette devrait<br />

être terminée à <strong>la</strong> rentrée 2009 et permettre ainsi de <strong>la</strong>ncer <strong>la</strong> réalisation de <strong>la</strong><br />

version finale.<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 40/83


4.3.3. Préconisations<br />

4.3.3.1. Exploitation au niveau départemental, assurée par le pilote de <strong>la</strong><br />

pose<br />

Il est naturel que l’exploitation <strong>des</strong> ICE soit pilotée par le pilote de <strong>la</strong> pose <strong>des</strong> ICE,<br />

c'est-à-dire au niveau départemental.<br />

Pour assurer <strong>la</strong> commercialisation <strong>des</strong> ICE aux opérateurs nationaux, qui ont <strong>des</strong><br />

équipes de déploiement de leurs réseaux par grande zone métropolitaine, le niveau<br />

départemental semble une échelle minimale. Un guichet unique régional serait<br />

même préférable vis-à-vis d’eux. Il s’agit non seulement de leur offrir une information<br />

consolidée, mais aussi <strong>des</strong> mécanismes de tarification, de commande et de livraison<br />

homogènes. A défaut, les opérateurs seraient obligés à chercher <strong>des</strong> informations<br />

de disponibilité et à négocier <strong>des</strong> tarifs et <strong>des</strong> conventions d’occupation au niveau<br />

communal, ce qui serait certainement dissuasif.<br />

Même vis-à-vis de constructeurs de RIP, ceux-ci pouvant avoir une échelle<br />

départementale, une commercialisation d’ICE au niveau départemental est<br />

préférable.<br />

Dans le même ordre d’idées, l’entretien-maintenance étant une activité assez<br />

industrielle avec <strong>des</strong> effets d’échelle importants, il est souhaitable qu’il soit assuré à<br />

l’échelle départementale a minima <strong>pour</strong> que <strong>la</strong> collectivité obtienne les meilleurs<br />

tarifs de prestations.<br />

Le tableau <strong>des</strong> responsabilités présenté plus haut au § 4.1.3.4 se complète donc<br />

comme suit.<br />

Tableau 6 : Scénarios de pilotage de <strong>la</strong> pose d'ICE, de propriété et d’exploitation<br />

Scénario<br />

MOA<br />

de <strong>la</strong><br />

pose<br />

d’ICE<br />

Pilotage de<br />

<strong>la</strong> pose<br />

d’ICE<br />

Cofinancement<br />

minoritaire<br />

Financement<br />

majoritaire &<br />

propriété<br />

Exploitation<br />

1<br />

2<br />

Conseil Régional<br />

x<br />

Conseil Général x X X X<br />

Communes/EPCI X 1<br />

Conseil Régional<br />

x<br />

Conseil Général x X (x) X<br />

Communes/EPCI X X<br />

Ce tableau fait apparaître <strong>des</strong> cas où l’exploitant n’est pas le propriétaire, ce qui<br />

nécessite un accord entre les parties, comme indiqué ci-après.<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 41/83


4.3.3.2. Transfert de gestion si le pilote n’est pas propriétaire<br />

Dans le cas où les propriétaires <strong>des</strong> ICE sont les communes ou les EPCI, faire assurer<br />

l’exploitation de leurs ICE par une autre personne publique suppose que cette<br />

dernière en ait le droit.<br />

Ceci peut être réalisé par le mécanisme juridique du transfert de gestion, dans le<br />

cadre d’une convention d’affectation, c'est-à-dire un contrat aux termes duquel<br />

une personne publique, propriétaire d’un bien, accepte de l’affecter à un service<br />

public de <strong>la</strong> compétence d’une autre personne publique. Le service public<br />

concerné ici est évidemment le service public local d’exploitation d’infrastructures<br />

de communications électroniques dans le cadre de l’article L.1425-1 du CGCT.<br />

Par ce mécanisme, une commune propriétaire d’ICE transfèrerait leur gestion au<br />

pilote d’exploitation de son département.<br />

Ce pilote assurera à ses frais l’exploitation <strong>des</strong> ICE et passera, à cet effet, le ou les<br />

marchés de maintenance nécessaires.<br />

Le pilote conclura avec les opérateurs les conventions d’occupations <strong>des</strong> fourreaux<br />

qui lui auront été affectés, selon les modalités financières et techniques qu’il<br />

déterminera.<br />

La convention peut prévoir que les redevances perçues par le pilote seront<br />

reversées à <strong>la</strong> commune, après déduction, le cas échéant, <strong>des</strong> frais de gestion, ou<br />

que le pilote conservera ces redevances, le transfert de gestion étant réalisé à titre<br />

gratuit.<br />

La durée de <strong>la</strong> convention de transfert de gestion <strong>pour</strong>ra être longue (20, 30 ans ou<br />

plus) et être renouvelée.<br />

Dans le scénario RDC évoqué au paragraphe précédent, <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce du<br />

transfert de gestion <strong>pour</strong>rait être une condition du cofinancement apporté à une<br />

commune.<br />

Les autres mécanismes envisageables <strong>pour</strong> autoriser le pilote à exercer une mission<br />

d’exploitation d’ICE qui ne lui appartiennent pas doivent être écartés :<br />

• Etablir un groupement de commande dont le pilote serait le coordinateur<br />

oblige à engager a priori l’ensemble <strong>des</strong> communes dans ce groupement,<br />

ce qui est très lourd, et ce<strong>la</strong> n’autoriserait pas le pilote à percevoir <strong>des</strong><br />

redevances de commercialisation<br />

• Transférer <strong>la</strong> propriété au pilote impliquerait une indemnisation <strong>des</strong><br />

communes.<br />

4.3.3.3. Délégation de tâches d’exécution par le pilote à un acteur<br />

opérationnel<br />

Le pilote de l’exploitation <strong>des</strong> ICE <strong>pour</strong>rait bien entendu déléguer certaines tâches<br />

d’exécution.<br />

Le GIP ATGeRi <strong>pour</strong>rait s’occuper de <strong>la</strong> récupération <strong>des</strong> données auprès <strong>des</strong><br />

maîtres d’ouvrage de <strong>la</strong> pose d’ICE, dans le cadre d’échange d’informations mis en<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 42/83


p<strong>la</strong>ce avec les acteurs de tous niveaux, y compris les communes et leurs<br />

groupements 15 .<br />

Quant à l’entretien-maintenance, cette activité fait appel à <strong>des</strong> profils très<br />

opérationnels en matière de gestion d‘infrastructures liées à <strong>la</strong> voirie, qu’on ne<br />

trouve pas a priori dans les services d’un Région. De plus, en cas de dommage aux<br />

infrastructures interrompant le réseau d’un occupant, il faut être en mesure<br />

d’intervenir rapidement, y compris en heures non ouvrables. Au sein <strong>des</strong><br />

départements, <strong>la</strong> Direction <strong>des</strong> routes comporte ce type de profils et de capacité<br />

de mobilisation sur <strong>des</strong> incidents mais elle est d’un point de vue organisationnel<br />

éloignée de l’équipe TIC. Cette activité <strong>pour</strong>rait donc être confiée à un acteur plus<br />

opérationnel par le pilote de l’exploitation <strong>des</strong> ICE. Cet acteur <strong>pour</strong>rait être :<br />

• Le syndicat d’électricité, avec <strong>la</strong> compétence télécom (s’il ne l’a pas, se<br />

pose <strong>la</strong> question de sa compétence juridique à gérer <strong>des</strong> ICE), ou un syndicat<br />

d’aménagement numérique, qui aurait embauché <strong>des</strong> techniciens.<br />

• L’opérateur du réseau départemental (Gironde, Pyrénées At<strong>la</strong>ntiques), dans<br />

le cadre d’un avenant au contrat de délégation,<br />

• L’attributaire d’un marché ad hoc, probablement une entreprise travail<strong>la</strong>nt<br />

couramment <strong>pour</strong> les opérateurs de réseaux fixes.<br />

L’attribution d’un marché <strong>pour</strong> <strong>la</strong> maintenance a l’avantage de permettre<br />

d‘imposer <strong>des</strong> objectifs de performance garantis par contrat. Cependant ce point<br />

est à moduler car les prestataires sont conscients que les <strong>collectivités</strong> font rarement<br />

jouer les pénalités.<br />

Des facilités de mise à disposition du SIG du pilote à l’attributaire du marché de<br />

maintenance devraient alors être envisagées.<br />

Le tableau ci-après représente les points forts et les points faibles <strong>des</strong> différents<br />

acteurs opérationnels susceptibles de prendre en charge l’entretien-maintenance<br />

<strong>des</strong> ICE au regard de plusieurs critères.<br />

15 Le GIP ATGeRi, dans le cadre de <strong>la</strong> signature <strong>des</strong> conventions PIGMA d’échange de<br />

données, assurera <strong>la</strong> remontées <strong>des</strong> informations re<strong>la</strong>tives au <strong>THD</strong>.<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 43/83


Tableau 7 : Acteurs potentiels <strong>pour</strong> l’entretien-maintenance <strong>des</strong> ICE<br />

Acteurs<br />

susceptibles de<br />

prendre en<br />

charge<br />

l’entretienmaintenance<br />

Capacité<br />

technique<br />

Capacité<br />

économique<br />

Facilité<br />

d’interfaçage<br />

avec les maîtres<br />

d’ouvrage <strong>des</strong><br />

travaux <strong>pour</strong><br />

récupérer les p<strong>la</strong>ns<br />

de récolement<br />

Capacité à<br />

contractualiser<br />

<strong>des</strong> objectifs<br />

de<br />

performance<br />

Conseil Général<br />

Variable selon les<br />

départements<br />

Oui<br />

Plutôt faible car le<br />

département est<br />

rarement à<br />

l’origine <strong>des</strong><br />

travaux<br />

Faible<br />

Syndicat<br />

d’électricité<br />

avec <strong>la</strong><br />

compétence<br />

com. élec.<br />

Forte<br />

Oui<br />

Assez forte car le<br />

Syndicat est<br />

fréquemment<br />

impliqué dans les<br />

travaux<br />

Opérateur du<br />

réseau<br />

départemental<br />

Attributaire d’un<br />

marché<br />

d’exploitation à<br />

l’échelle<br />

départementale<br />

ou régionale<br />

Forte<br />

Forte<br />

En principe, le<br />

délégataire<br />

assure cette<br />

gestion car il y a<br />

intérêt<br />

Assurée par le<br />

marché<br />

Faible car ne sont<br />

pas à l’origine <strong>des</strong><br />

travaux<br />

Forte car<br />

re<strong>la</strong>tion<br />

contractuelle<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 44/83


5. RECOMMANDATIONS D’ORGANISATION POUR LA GESTION STRATEGIQUE DU<br />

DEPLOIEMENT DU TRES HAUT DEBIT<br />

Le déploiement du très haut débit sera une œuvre de longue haleine. Les<br />

<strong>collectivités</strong> volontaristes dans ce domaine devraient donc inscrire leur intervention<br />

dans le cadre d’un schéma directeur défini au préa<strong>la</strong>ble (chap. 5.1) et<br />

accompagné d’une démarche de veille et de sensibilisations <strong>des</strong> élus et d’acteurs<br />

tiers comme les bureaux d’étude VRD et les bailleurs sociaux (chap. 5.2).<br />

5.1. Définition d’un schéma directeur du très haut débit<br />

5.1.1. Définition et enjeux<br />

Le déploiement du très haut débit sur le territoire aquitain sera à l’évidence une<br />

œuvre de longue haleine dans <strong>la</strong>quelle les <strong>collectivités</strong> joueront un rôle important.<br />

C’est <strong>pour</strong>quoi il est naturel qu’il fasse l’objet d’un schéma directeur, de <strong>la</strong> part <strong>des</strong><br />

<strong>collectivités</strong> les plus mobilisées sur cette question. Ce document devrait définir et<br />

ordonnancer dans le temps les principales étapes de déploiement du très haut<br />

débit.<br />

5.1.2. Pratiques actuelles<br />

5.1.2.1. Les démarches en Aquitaine<br />

Les démarches de schéma directeur du très haut débit en Aquitaine ont été jusqu’ici<br />

assez partielles, notamment :<br />

• La communauté d’agglomération de Pau est allée plus loin qu’un schéma<br />

directeur puisqu’elle a déployé un réseau très haut débit<br />

• La ville de Morcenx a réalisé récemment une démarche de schéma<br />

directeur du très haut débit<br />

• Le Conseil Général de Lot-et-Garonne est en train de passer un marché<br />

d’AMO <strong>pour</strong> é<strong>la</strong>borer un schéma directeur du très haut débit<br />

Les départements <strong>des</strong> Pyrénées-At<strong>la</strong>ntiques et de <strong>la</strong> Gironde ont mené <strong>des</strong> <strong>projets</strong><br />

d’aménagement numérique qui offrent <strong>des</strong> services très haut débit à <strong>des</strong> entreprises<br />

et sites publics, mais ils n’ont pas é<strong>la</strong>boré de schéma directeur très haut débit<br />

concernant l’ensemble de leur territoire.<br />

Le problème de financement est évidemment un frein aux initiatives très haut débit.<br />

La Caisse <strong>des</strong> Dépôts cofinance l’étude d’un projet de façon gracieuse, mais elle<br />

n’intervient dans le projet lui-même qu’en investisseur avisé (de long terme), et non<br />

dans une logique subventionnelle. Son nouveau mandat s’inscrirait toujours dans<br />

cette logique. Et à ce jour ni le Programme Opérationnel FEDER ni le CPER ne<br />

prévoient <strong>des</strong> fonds en faveur du très haut débit.<br />

Sans revenir sur <strong>la</strong> promotion de <strong>la</strong> pose de fourreaux et toute l’animation menée au<br />

niveau régional (notamment assises du <strong>THD</strong>, etc.), on peut mentionner que le Conseil<br />

Régional cofinance le fibrage <strong>des</strong> ZA et é<strong>la</strong>bore actuellement un programme cadre<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 45/83


d’actions qui s'appuie sur une étude de première estimation <strong>des</strong> coûts de<br />

déploiement.<br />

5.1.2.2. La circu<strong>la</strong>ire du Premier Ministre 5412/SG du 31 juillet 2009<br />

Conformément à l’action 4 du p<strong>la</strong>n France Numérique 2012 é<strong>la</strong>boré en<br />

concertation avec les associations de <strong>collectivités</strong>, une circu<strong>la</strong>ire « Schémas<br />

directeurs et concertation régionale sur l’aménagement numérique du territoire » a<br />

été adressée par le Premier Ministre aux Préfets de Région et de département le 31<br />

juillet 2009. Elle vise à l’établissement de Schémas Directeurs d'Aménagement<br />

Numérique (SDAN), à l’échelle départementale voire infra-départementale, dans le<br />

cadre d'une Stratégie de Cohérence Régionale sur l'Aménagement Numérique<br />

(SCoRAN). Celle-ci a notamment <strong>pour</strong> objet de fixer quel acteur devrait réaliser un<br />

schéma directeur.<br />

Un SDAN devrait contenir :<br />

o La <strong>des</strong>cription d’une cible à atteindre en matière de couverture, à l’échelle<br />

du territoire du maître d’ouvrage ;<br />

o Une cartographie du zonage par poche avec les estimations de coûts, à<br />

échelle plus fine, avec une précision éventuellement différenciée selon les<br />

densités urbaines ;<br />

o La configuration générale <strong>des</strong> réseaux ciblée à chaque phase, typiquement<br />

à l’horizon de 5, 10 et 15 ans ;<br />

o La liste <strong>des</strong> actions à mener <strong>pour</strong> chacune de ces échéances, ainsi que leur<br />

porteur.<br />

Les gran<strong>des</strong> étapes <strong>pour</strong> établir un tel document sont décrites dans les annexes à <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>ire ; elles incluent notamment une phase de concertation avec les opérateurs<br />

<strong>pour</strong> déterminer, dans le chemin à parcourir vers <strong>la</strong> situation cible, <strong>la</strong> part prévisible<br />

qu’y prendront les opérateurs privés.<br />

Il est à noter que le SDAN n’est pas une pré-étude de projet très haut débit (en<br />

particulier, il ne fixe pas le montage juridique à retenir), mais qu’en principe, il est<br />

suivi d’une ou plusieurs étu<strong>des</strong> de ce type. Par exemple un SDAN peut être réalisé au<br />

niveau départemental et conclure qu’il faut que <strong>la</strong> Communauté d’Agglomération<br />

principale <strong>la</strong>nce une étude d’opportunité d’un projet sur son propre territoire et que<br />

le Conseil général (ou l’acteur départemental compétent) <strong>la</strong>nce ultérieurement une<br />

étude sur tout ou partie du reste de son territoire.<br />

Il y aurait donc trois « étages » de p<strong>la</strong>nification :<br />

o Le ScoRAN, régional<br />

o Les schémas directeurs, départementaux ou infra-départementaux<br />

o Les pré-étu<strong>des</strong> de projet, qui peuvent être effectuées à un niveau territorial<br />

encore plus fin et qui permettent notamment de fixer le montage juridique<br />

<strong>des</strong> <strong>projets</strong> et d'en apprécier le coût précis, notamment par <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de<br />

terrain 16 , dites de piquetage.<br />

16 Ces étu<strong>des</strong>, dites de piquetage, assurent une évaluation <strong>des</strong> coûts re<strong>la</strong>tivement précise<br />

grâce au constat, effectué sur le terrain, <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de pose <strong>des</strong> réseaux (aérien ou<br />

souterrain)<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 46/83


La circu<strong>la</strong>ire rappelle aussi aux Préfets qu’ils <strong>pour</strong>ront faire usage <strong>des</strong> dispositions de<br />

<strong>la</strong> LME concernant <strong>la</strong> connaissance <strong>des</strong> réseaux par les <strong>collectivités</strong>.<br />

5.1.2.3. Re<strong>la</strong>tion avec le SCoT<br />

Il est également à noter que les Schémas de Cohérence Territoriale (SCoT),<br />

documents d’urbanisme fixant les gran<strong>des</strong> orientations en termes de<br />

développement et de transport 17 , existent aujourd’hui dans environ 1/3 du territoire<br />

français mais que l’Etat souhaite étendre leur utilisation. L’aménagement numérique<br />

ne fait <strong>pour</strong> l’instant pas partie du champ d’application <strong>des</strong> SCoT. Cependant le<br />

projet de loi d’engagement national <strong>pour</strong> l’environnement (dit « Grenelle II »)<br />

déposé devant le Sénat en janvier de cette année propose d’é<strong>la</strong>rgir leur champ en<br />

les dotant de nouveaux objectifs dont l’aménagement numérique <strong>des</strong> territoires :<br />

« Les schémas de <strong>cohérence</strong> territoriale définissent […] les objectifs et les priorités<br />

intercommunales en matière d’urbanisme, de logement, de transports et de<br />

dép<strong>la</strong>cements, de développement <strong>des</strong> communications numériques, d’équipement<br />

commercial, de développement économique, touristique et culturel, de protection<br />

<strong>des</strong> espaces naturels, agricoles et forestiers, <strong>des</strong> paysages et <strong>des</strong> ressources<br />

naturelles, et de préservation et de restauration <strong>des</strong> continuités écologiques. »<br />

L’aménagement numérique aurait vocation à s'intégrer transversalement dans les<br />

différents chapitres <strong>des</strong> SCoT, lors de l’é<strong>la</strong>boration ou de <strong>la</strong> révision de ces derniers,<br />

mais il ne constituerait pas un chapitre <strong>des</strong> SCoT. Cette extension du champ <strong>des</strong><br />

SCoT ne remet donc pas en cause le principe du SDAN : ce dernier serait au<br />

contraire <strong>des</strong>tiné à être pris en compte et décliné localement au sein <strong>des</strong> SCoT.<br />

5.1.3. Préconisations<br />

5.1.3.1. Conformité à <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire 5412/SG<br />

Les principes de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire présentés ci-<strong>des</strong>sus apparaissent peu critiquables.<br />

Certes, cette circu<strong>la</strong>ire ne s’impose pas aux <strong>collectivités</strong>. Mais, dans <strong>la</strong> mesure où<br />

l’Etat, directement ou via <strong>la</strong> Caisse <strong>des</strong> Dépôts, en viendrait à cofinancer les <strong>projets</strong><br />

très haut débit, ce que les récentes annonces gouvernementales <strong>la</strong>issent entendre,<br />

ce cofinancement devrait être plus facilement accordé à <strong>des</strong> <strong>projets</strong> montés dans<br />

le cadre défini par <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire. C’est <strong>pour</strong>quoi les préconisations ci-après s’inscrivent<br />

dans ce cadre.<br />

5.1.3.2. Réalisation de schémas directeurs à l’échelle départementale<br />

ou infra-départementale<br />

Dans le cas de l’Aquitaine, le département semble être <strong>la</strong> meilleure échelle <strong>pour</strong><br />

17 Un SCoT est établi à l’échelle d’un bassin de popu<strong>la</strong>tion, correspondant à une fraction de<br />

département, de l’ordre d’un quart<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 47/83


l’é<strong>la</strong>boration de schémas directeurs du très haut débit car si l’on passe au niveau<br />

infra-départemental, certains territoires risquent de ne pas être pris en compte,<br />

notamment les plus ruraux qui sont moins structurés <strong>pour</strong> étudier ces questions. De<br />

plus seul le Conseil Général peut proposer une organisation de <strong>la</strong> mise en œuvre qui<br />

assure une péréquation économique entre zones plus ou moins denses. Enfin, si l’on<br />

admet que le très haut débit se déploiera par phases successives, sur plusieurs<br />

années voire décennies, il est préférable que l’expérience de pilotage de mise en<br />

œuvre soit capitalisée à un niveau départemental, plutôt que de voir plusieurs<br />

<strong>collectivités</strong> infra-départementales partir de zéro à chaque projet.<br />

Toutefois, si un Conseil Général ne souhaite pas établir de SDAN, les<br />

intercommunalités volontaires sur son territoire devraient être encouragés à le faire<br />

eux-mêmes.<br />

Cependant il faudra prendre garde à ce que les schémas directeurs infradépartementaux<br />

soient réalisés à une échelle viable en termes d’appétence <strong>des</strong><br />

opérateurs. L’échelle minimale devrait être celle d’un NRO, c. à. d. en première<br />

approche, de l’ordre de 10 000 foyers ou bien un périmètre de 10 km de rayon, ce<br />

qui correspond à un projet FTTH de 10 M€ d’investissement, en ordre de grandeur.<br />

Ce seuil semble être un minimum <strong>pour</strong> intéresser les grands acteurs <strong>des</strong> réseaux<br />

d’initiative publique, au cas où le schéma directeur conduirait à un projet. Mais une<br />

échelle plus <strong>la</strong>rge renforce l’intérêt de ces acteurs et permet <strong>des</strong> optimisations<br />

technico-économiques.<br />

C’est <strong>pour</strong>quoi un schéma directeur ne devrait sans doute pas être mené à une<br />

échelle de moins de 50 000 foyers (plus de 100 000 personnes), ce qui correspond à<br />

un coût de déploiement de l’ordre de 50M€. Ce montant semble en particulier être<br />

le minimum <strong>pour</strong> monter un PPP dans les meilleures conditions 18 . Il est à noter que<br />

même à ce niveau, le périmètre ne représente qu’un petit millième de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

française, et il n’est pas directement attractif <strong>pour</strong> un opérateur national, ce qui<br />

renforce l’intérêt d’attirer les grands acteurs <strong>des</strong> RIP.<br />

Un schéma directeur infra-départemental <strong>pour</strong>rait être réalisé dans un schéma de<br />

partenariat entre plusieurs intercommunalités, afin d’atteindre une taille critique.<br />

5.1.3.3. Cohérence entre schémas directeurs et pilotage de <strong>la</strong> pose<br />

d’ICE<br />

Le schéma directeur <strong>pour</strong>rait préciser en particulier les zones dans lesquelles il est<br />

souhaitable de poser <strong>des</strong> ICE. Il peut être choisi d’en poser systématiquement ou,<br />

par exemple, seulement dans les zones où un projet de RIP est envisagé dans un<br />

horizon pas trop long (10 ans par exemple). Dans <strong>des</strong> zones assez denses où existe<br />

une forte probabilité de déploiement de plusieurs opérateurs (Bordeaux<br />

notamment), et où le coût de pose d’ICE est important, il <strong>pour</strong>rait être décidé qu’il<br />

est inutile d’en poser.<br />

18 Dans un PPP, il est préférable de monter un financement de projet spécifique, <strong>pour</strong> réduire<br />

les frais financiers. Mais le coût de montage d’un financement de projet est de plusieurs<br />

centaines de milliers d’€, qui ne se justifie que <strong>pour</strong> <strong>des</strong> opérations importantes. En pratique,<br />

un besoin de financement de 50M€ semble un minimum <strong>pour</strong> intéresser les banques<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 48/83


5.1.3.4. Cadrage stratégique régional<br />

La stratégie de <strong>cohérence</strong> régionale sur l'aménagement numérique (SCoRAN) est à<br />

é<strong>la</strong>borer sans aucun doute dans le cadre du PASI. Elle devrait traiter <strong>des</strong> aspects<br />

suivants :<br />

• les objectifs régionaux sur le p<strong>la</strong>n fonctionnel<br />

o les enjeux liés à <strong>la</strong> couverture numérique du territoire régional (usages,<br />

besoins, perspectives), en lien avec les documents stratégiques<br />

existants par ailleurs (schéma régional de développement<br />

économique, stratégie régionale d’innovation, schéma régional<br />

d’aménagement et de développement du territoire, autres schémas<br />

éventuels)<br />

o les gran<strong>des</strong> orientations retenues en matière d’accès au haut et très<br />

haut débit, fixe et mobile, en termes de profils de territoires et<br />

d’usagers, et en particulier <strong>pour</strong> ce qui concerne les sites publics<br />

o le positionnement de l’intervention publique par rapport à l’initiative<br />

privée en termes de couverture territoriale, de temporalité, de couche<br />

de réseau (ICE / fibre/ actif et collecte / partie terminale)<br />

• les objectifs régionaux sur le p<strong>la</strong>n <strong>des</strong> moyens<br />

o <strong>la</strong> nécessité d’intervention publique en faveur de gran<strong>des</strong><br />

infrastructures régionales de collecte, si tant est qu'une telle<br />

infrastructure s'avère nécessaire<br />

o <strong>la</strong> concentration <strong>des</strong> trafics <strong>des</strong> RIP en un point unique, pouvant<br />

préfigurer un futur GIX 19<br />

• les orientations retenues en matière de mobilisation <strong>des</strong> fonds <strong>des</strong> contrats de<br />

projet Etat-région et <strong>des</strong> Programmes opérationnels.<br />

• les maîtrises d’ouvrages et les périmètres retenus <strong>pour</strong> l’é<strong>la</strong>boration de SDAN<br />

Ce contenu de <strong>la</strong> SCoRAN appelle plusieurs commentaires.<br />

Il convient tout d’abord de souligner que ces préconisations sont cohérentes avec <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>ire du 31 juillet, qui prévoit une concertation régionale au sein d’une instance<br />

qui, en Aquitaine, <strong>pour</strong>rait être le PASI.<br />

Concernant <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion de « gran<strong>des</strong> orientations », il semble normal que le<br />

Conseil Régional en formule « par-<strong>des</strong>sus » les SDAN ne serait-ce que par souci de<br />

<strong>cohérence</strong> avec les autres stratégies régionales et parce que le Conseil Régional<br />

cofinance les <strong>projets</strong>.<br />

Pour ce qui concerne en particulier l’équipement en haut et très haut débit <strong>des</strong> sites<br />

publics, un cadrage régional peut contribuer à assurer une continuité du service à<br />

l'usager : un élève de primaire qui passe au collège puis au lycée se trouve<br />

potentiellement face à trois ou quatre "expériences utilisateur" différentes, sans suivi<br />

numérique garanti le long de sa sco<strong>la</strong>rité... idem <strong>pour</strong> le monde de <strong>la</strong> santé, où les<br />

réseaux ville-hôpital et demain les réseaux de maisons de santé en lien avec l'hôpital<br />

mobilisent <strong>des</strong> échelons territoriaux multiples.<br />

Concernant le positionnement de l’intervention publique par rapport à l’initiative<br />

19 Lieu d’échange de trafics de type Internet entre opérateurs<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 49/83


privée, le Conseil Régional <strong>pour</strong>rait par exemple être lui-même amené à distinguer<br />

<strong>des</strong> zones rentables où l’initiative privée sera suffisante (et donc sur lesquelles il<br />

<strong>pour</strong>rait considérer qu’il est inutile de constituer un patrimoine d’ICE) et les zones<br />

ayant vocation à faire l’objet de RIP, où un patrimoine d’ICE public a évidemment<br />

plus d’utilité potentielle.<br />

Concernant l’intervention du Conseil Régional en faveur de gran<strong>des</strong> infrastructures<br />

de collecte, elle <strong>pour</strong>rait se justifier si <strong>des</strong> <strong>projets</strong> sont envisagés au niveau d’EPCI<br />

enc<strong>la</strong>vés, notamment dans le cas où l’acteur départemental compétent n’aurait<br />

pas établi son propre schéma directeur et ainsi n’aurait pas décidé de remédier à<br />

cette problématique d’enc<strong>la</strong>vement.<br />

Concernant <strong>la</strong> concentration <strong>des</strong> trafics de RIP, il semble souhaitable que les offres<br />

de débit de tous les RIP aquitains soient livrées en un point unique.<br />

Aujourd’hui le délégataire d’un RIP livre le trafic de ses clients opérateurs à Paris, sauf<br />

<strong>pour</strong> les plus gros qui ont un réseau interurbain suffisant <strong>pour</strong> prendre livraison du<br />

trafic sur le RIP.<br />

Or le transport interurbain a un coût non négligeable, ce qui peut engendrer une<br />

réelle différence de compétitivité entre « petits » opérateurs généralement locaux et<br />

« grands » opérateurs nationaux, donc une moindre pression concurrentielle.<br />

L’intérêt de livrer les offres de débit en un point unique est d’inciter davantage<br />

d’opérateurs à établir un point de présence aquitain et ainsi créer une dynamique<br />

locale autour <strong>des</strong> services et augmenter le niveau de concurrence. Ceci permet<br />

également de diminuer les coûts de collecte <strong>pour</strong> les flux infra-aquitains et<br />

d’intensifier <strong>la</strong> concurrence sur le transport national à partir de ce point. Ce point de<br />

présence <strong>pour</strong>rait devenir un GIX (Global Internet eXchange), c’est-à-dire un lieu<br />

physique où s’échangent <strong>des</strong> trafics entre opérateurs, mais seulement à terme (les<br />

étu<strong>des</strong> menées sur un éventuel GIX en Aquitaine, par le Conseil Régional et <strong>la</strong><br />

Communauté d’Agglomération du BAB (Bayonne-Anglet-Biarritz), ont montré que<br />

les opérateurs ne seraient pas intéressés aujourd’hui).<br />

Enfin, ce principe ne retire rien à l’enjeu de l’interconnexion physique <strong>des</strong> RIP voisins,<br />

qui permet de rationaliser les tracés fibre, de faciliter le bouc<strong>la</strong>ge, et d’ajouter une<br />

offre de transit supplémentaire par fibre optique noire.<br />

Concernant enfin <strong>la</strong> désignation <strong>des</strong> maîtrises d’ouvrages et <strong>des</strong> périmètres <strong>pour</strong><br />

l’é<strong>la</strong>boration de schémas directeurs, il faudrait veiller à ce qu’il n’y ait pas<br />

superposition de plusieurs schémas directeurs sur un même territoire, ni de territoire<br />

sans schéma directeur, autant que possible.<br />

5.2. Veille et sensibilisation sur les problématiques du très haut débit<br />

5.2.1. Définition et enjeux<br />

Le déploiement du très haut débit est un domaine encore nouveau et rapidement<br />

évolutif. Il soulève de nombreuses questions, d’une part, sur son utilité et son<br />

urgence, et d’autre part, <strong>des</strong> questions re<strong>la</strong>tives à sa mise en œuvre, réglementaires,<br />

techniques, économiques, patrimoniales…<br />

Il s’agit donc d’assurer une veille sur le très haut débit et de sensibiliser les élus<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 50/83


(Maires, élus en charge de l’aménagement du territoire,…) et les techniciens (DGS,<br />

DST,…) <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> territoriales à ses enjeux. A travers cette démarche de<br />

capitalisation et de diffusion <strong>des</strong> connaissances en matière de déploiement de <strong>la</strong><br />

fibre optique, le niveau de compétences d’acteurs tiers comme les bureaux<br />

d’étu<strong>des</strong> VRD et les bailleurs sociaux <strong>pour</strong>rait également être élevé.<br />

L’enjeu principal est d’encourager l’action publique et privée en matière d’ICE en<br />

mettant au point un guichet unique, sans doute le même que celui <strong>des</strong>tiné à<br />

renseigner les opérateurs sur les ICE publiques disponibles en Aquitaine.<br />

5.2.2. Pratiques actuelles<br />

5.2.2.1. Les démarches de sensibilisation et de veille <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong><br />

Aujourd’hui, AEC, l’agence <strong>des</strong> initiatives numériques, assure une mission générale<br />

de promotion et d’expertise <strong>des</strong> TIC notamment auprès <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> territoriales<br />

d’Aquitaine. Elle permet de répondre aux besoins de sensibilisation <strong>des</strong> élus et de<br />

veille sur le très haut débit, notamment juridique et réglementaire.<br />

Par ailleurs, comme indiqué plus haut, un guide pratique <strong>des</strong>tiné aux Maires a été<br />

é<strong>la</strong>boré par le Conseil Régional <strong>pour</strong> sensibiliser les élus à l’intérêt de profiter <strong>des</strong><br />

travaux de réseaux <strong>pour</strong> poser <strong>des</strong> infrastructures télécom.<br />

Dans les Conseils Généraux, il paraît utile d’envisager <strong>la</strong> sensibilisation de <strong>la</strong> Direction<br />

départementale chargée <strong>des</strong> routes aux problématiques du très haut débit.<br />

5.2.2.2. Les bureaux d’étude VRD<br />

Les <strong>collectivités</strong> font parfois appel à <strong>des</strong> bureaux d’étude VRD, aux DDE (qui<br />

terminent les missions en cours et ne devraient pas en prendre de nouvelles,<br />

conformément aux directives de leur ministère) ou maîtres d’œuvre privés, <strong>pour</strong> faire<br />

les p<strong>la</strong>ns et suivre les chantiers lorsqu’elles ne disposent pas <strong>des</strong> ressources<br />

nécessaires (bureau d’étude interne ou à défaut techniciens de réseau, ingénieurs<br />

spécialisés et contrôleurs de travaux). Ceux-ci découvrent en général les<br />

problématiques liées à <strong>la</strong> pose de fibre.<br />

Pour le moment, aucune action d’information ne cible directement cette<br />

popu<strong>la</strong>tion.<br />

5.2.2.3. Les bailleurs sociaux<br />

La LME dispose que le pré-équipement <strong>des</strong> immeubles collectifs neufs de plus de 25<br />

unités en fibre optique est obligatoire après 2010 (cf. chapitre 3.11), 2011 <strong>pour</strong> les<br />

autres. Pour les bailleurs, <strong>la</strong> question se pose aussi <strong>pour</strong> les immeubles de leur parc<br />

existant.<br />

La veille sur le très haut débit est aujourd’hui assurée par l’Union Sociale <strong>pour</strong><br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 51/83


l’Habitat (USH), une confédération nationale regroupant notamment les offices<br />

publics de l’habitat et les associations régionales.<br />

Face aux deman<strong>des</strong> <strong>des</strong> opérateurs de déploiement d’un réseau de fibres optiques<br />

dans les logements existants, du fait <strong>des</strong> incertitu<strong>des</strong> existant encore notamment sur<br />

les conditions de mutualisation, l’USH conseille <strong>pour</strong> l’instant aux bailleurs sociaux de<br />

ne rien faire.<br />

La question se pose aussi de <strong>la</strong> pertinence d’une <strong>des</strong>serte en fibre dans les<br />

immeubles tant qu’un réseau de collecte n’a pas été établi.<br />

A cet égard, Domofrance exige que l’opérateur propose une offre de service triple<br />

p<strong>la</strong>y avant de donner son accord <strong>pour</strong> <strong>la</strong> pose de fibre optique dans ses immeubles,<br />

considérant que l’absence d’un réseau de collecte constitue un « motif sérieux et<br />

légitime » 20 <strong>pour</strong> s’opposer à l’accès <strong>des</strong> opérateurs à ses immeubles.<br />

Domofrance constate également que le réseau de <strong>la</strong> CUB, Inolia, passe déjà devant<br />

certains immeubles importants en nombre de logements mais il n’est pas certain que<br />

les opérateurs soient intéressés par l’utilisation de ses infrastructures, préférant<br />

supporter <strong>des</strong> dépenses d’investissements une seule fois plutôt que de payer <strong>des</strong> frais<br />

de location récurrents.<br />

Aquitanis, autre bailleur social de <strong>la</strong> région, s’oriente quant à lui vers un partenariat<br />

avec Inolia sur le neuf et sur l’ancien et refuse donc <strong>pour</strong> l’instant les deman<strong>des</strong> <strong>des</strong><br />

opérateurs, <strong>la</strong> décision d’installer soi-même de <strong>la</strong> fibre dans un dé<strong>la</strong>i de 6 mois étant<br />

également un « motif sérieux et légitime » <strong>pour</strong> s’opposer aux deman<strong>des</strong> de pose<br />

de fibre par les opérateurs.<br />

Il apparaît donc que <strong>la</strong> concrétisation sur le terrain <strong>des</strong> principes de mutualisation<br />

posés par <strong>la</strong> loi n’est pas encore acquise.<br />

La multiplication <strong>des</strong> technologies de réseaux d’opérateurs (coaxial, cuivre, fibre)<br />

amène les bailleurs sociaux à souhaiter que tous les trafics soient intégrés<br />

uniquement sur fibre optique.<br />

En outre ces derniers <strong>pour</strong>raient être intéressés à poser de <strong>la</strong> fibre <strong>pour</strong> leur compte<br />

dans l’optique de développer de nouveaux usages :<br />

- Sécurité : détection d’incendie, détection d’intrusion dans les immeubles,<br />

caméras connectées sur un poste central<br />

- Traitement en amont <strong>des</strong> problèmes d’impayés par <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce de <strong>la</strong><br />

consommation d’électricité<br />

- Développement <strong>des</strong> services à <strong>la</strong> personne : instal<strong>la</strong>tion de détecteurs de<br />

mouvement <strong>pour</strong> <strong>la</strong> clientèle <strong>la</strong> plus âgée<br />

5.2.3. Préconisations<br />

Il est souhaitable que le Conseil Régional, avec l’appui d’AEC, <strong>pour</strong>suive sa politique<br />

20 Au sens de <strong>la</strong> loi n° 66-457 du 2 juillet 1966<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 52/83


de sensibilisation et d’information, mais également que cette démarche soit re<strong>la</strong>yée<br />

au niveau départemental, notamment sur <strong>la</strong> question de <strong>la</strong> pose d’ICE, vers les<br />

communes et EPCI, communautés de communes et syndicats gestionnaires de<br />

réseaux.<br />

Il ressort <strong>des</strong> contacts que nous avons pris que <strong>la</strong> pose de fourreaux ne représente<br />

pas <strong>pour</strong> les bureaux d’étude VRD de problèmes particuliers à condition que <strong>des</strong><br />

cahiers <strong>des</strong> charges précis leur soient soumis. Il n’y a pas de code APE spécifique à<br />

cette activité, de sorte qu’il faudrait une étude ad hoc <strong>pour</strong> les identifier<br />

précisément, afin de pouvoir leur communiquer ce type d’information sur le très haut<br />

débit.<br />

Concernant les bailleurs sociaux, il ne semble pas pertinent que l’AROSHA<br />

(Association Régionale <strong>des</strong> Organismes Sociaux <strong>pour</strong> l'Habitat en Aquitaine) assure<br />

le rôle de pilotage et de veille en matière de très haut débit puisque l’Union Sociale<br />

<strong>pour</strong> l’Habitat le fait déjà au niveau national. Cependant, il faudra veiller à ce que<br />

les bailleurs sociaux adoptent <strong>des</strong> positions pertinentes et homogènes vis-à-vis <strong>des</strong><br />

exploitants de réseaux d’initiative publique (RIP) et <strong>des</strong> opérateurs de détail,<br />

concernant l’équipement FTTH <strong>des</strong> immeubles.<br />

6. RECOMMANDATIONS D’ORGANISATION POUR LES PROJETS DE RESEAU OU<br />

D’USAGES TRES HAUT DEBIT<br />

Des mesures peuvent être prises <strong>pour</strong> à <strong>la</strong> fois favoriser l’initiative privée en facilitant<br />

les travaux <strong>des</strong> opérateurs (chap. 6.1) et développer un réseau public de <strong>des</strong>serte<br />

(chap. 6.2) notamment à l’intérieur <strong>des</strong> ZA. Par ailleurs, une collectivité peut<br />

intervenir au niveau <strong>des</strong> usages très haut débit, sur les sites publics relevant de sa<br />

compétence (chap. 6.3).<br />

6.1. Facilitation <strong>des</strong> travaux d’opérateurs<br />

6.1.1. Définition et enjeux<br />

Plusieurs mesures peuvent être prises par les <strong>collectivités</strong> <strong>pour</strong> faciliter les<br />

déploiements d’initiative privée.<br />

• Ajuster le règlement de voirie <strong>pour</strong> permettre le GC allégé conforme à <strong>la</strong><br />

récente norme XP P98-333 21 . Les tranchées de faibles dimensions permettent<br />

en effet de faciliter le déploiement de réseaux optiques en réduisant les<br />

21 téléchargeable sur le site<br />

http://www.boutique.afnor.org/NEL5DetailNormeEnLigne.aspx?CLE_ART=FA143718&nivCtx=NELZNELZ1A<br />

10A101A107&ts=5615810 ; <strong>la</strong> mention XP signifie expérimentale, et elle est appliquée par<br />

principe, <strong>pour</strong> une première parution<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 53/83


coûts et <strong>la</strong> durée <strong>des</strong> travaux. Ceci concerne principalement les communes<br />

et les départements, chacun <strong>pour</strong> sa voirie.<br />

• Ajuster les redevances d’occupation du domaine public. Le tarif <strong>des</strong><br />

redevances d’occupation <strong>pour</strong> les fourreaux vi<strong>des</strong> peuvent être fixés à un<br />

montant inférieur à celui <strong>des</strong> fourreaux pleins afin d’inciter les opérateurs à <strong>la</strong><br />

pose de fourreaux supplémentaires et à <strong>la</strong> mutualisation de leurs<br />

infrastructures. D’autre part un tarif différent peut être fixé entre le cuivre et<br />

l’optique de façon à encourager les opérateurs télécom à développer leur<br />

réseau de fibre 22 . Ce sujet <strong>pour</strong>rait faire l’objet d’une sensibilisation et d’un<br />

accompagnement régional.<br />

• Documenter en SIG les infrastructures d’assainissement et bien entendu y<br />

donner accès (qui est de droit).<br />

• Recenser et faire connaître leurs ICE, en et hors ZA.<br />

6.1.2. Pratiques actuelles<br />

Les techniques de génie civil allégé ne sont aujourd’hui pas normalisées, et sont<br />

donc souvent incompatibles avec les règlements de voirie. L’é<strong>la</strong>boration d’une<br />

norme CERTU est en cours afin d’inciter le recours aux micro-tranchées et minitranchées<br />

et devra paraître d’ici quelques mois.<br />

Les gestionnaires de voirie sont aujourd’hui plutôt réticents lorsqu’ils sont sollicités par<br />

les opérateurs souhaitant faire appel à ces techniques. Les raisons avancées sont un<br />

risque de détérioration plus élevé et un manque d’esthétique.<br />

Le montant de <strong>la</strong> redevance d’occupation du domaine public est notamment<br />

encadré par l’article R. 20-51 du CPCE :<br />

• « Le montant <strong>des</strong> redevances tient compte de <strong>la</strong> durée de l'occupation, de <strong>la</strong><br />

valeur locative de l'emp<strong>la</strong>cement occupé et <strong>des</strong> avantages matériels,<br />

économiques, juridiques et opérationnels qu'en tire le permissionnaire. »<br />

• « Le gestionnaire du domaine public peut fixer un montant de redevance<br />

inférieur <strong>pour</strong> les fourreaux non occupés par rapport à celui fixé <strong>pour</strong> les<br />

fourreaux occupés. »<br />

A notre connaissance, les <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine n’ont à ce jour pas utilisé<br />

l’opportunité de moduler les redevances d’occupation du domaine public de façon<br />

à ne pas pénaliser <strong>la</strong> pose de fourreaux en attente.<br />

6.1.3. Préconisations<br />

Chaque niveau de collectivité devrait prendre les mesures appropriées <strong>pour</strong> le<br />

domaine public qu’elle gère. Le Conseil Régional <strong>pour</strong>rait veiller à <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> de<br />

ces mesures en préconisant notamment :<br />

• <strong>des</strong> chapitres techniques de règlement de voirie à intégrer dans ceux<br />

existants <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> ;<br />

22 Comme en Seine-et-Marne, par exemple<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 54/83


• <strong>des</strong> formules de redevances d'occupation du domaine public ne<br />

pénalisant pas <strong>la</strong> pose de fourreaux en attente.<br />

6.2. Etablissement d’un réseau d’initiative publique (RIP)<br />

6.2.1. Définition et enjeux<br />

Un RIP doit être considéré de façon différente <strong>des</strong> ICE en ce sens qu’il offre une<br />

solution de réseau d’ensemble cohérente sur un territoire alors que les ICE<br />

considérées au chapitre 4 sont vues comme <strong>des</strong> infrastructures éparses <strong>des</strong>tinées à<br />

être intégrées à terme, en tout ou partie, dans le réseau d'un opérateur ou dans un<br />

RIP.<br />

De façon générale, on peut considérer qu’un réseau très haut débit comprend<br />

plusieurs segments :<br />

• La collecte en amont <strong>des</strong> NRO (Nœuds de Raccordement Optiques),<br />

regroupant plusieurs milliers de lignes<br />

• Le transport NRO-PM (Point de Mutualisation, regroupant de quelques dizaines<br />

à quelques centaines de lignes)<br />

• La <strong>des</strong>serte, entre le PM et l’abonné.<br />

Un RIP très haut débit <strong>pour</strong>rait comprendre tout ou partie de ces segments.<br />

Typiquement, les cas décrits dans le tableau ci-après sont envisageables.<br />

Tableau 8 : Exemples de types de RIP<br />

Type de RIP<br />

Segments compris dans le RIP<br />

Amont<br />

<strong>des</strong><br />

NRO<br />

NRO-<br />

PM<br />

PM -<br />

abonné<br />

Bout en bout x x x Tous territoires<br />

Collecte<br />

capil<strong>la</strong>ire<br />

Boucle<br />

locale<br />

Terminal<br />

Intermédiaire<br />

x x Tous territoires<br />

x<br />

x<br />

x<br />

x<br />

Territoire adapté au type de RIP<br />

En complément d’un RIP de<br />

collecte<br />

Rural, dans le cadre d’un accord<br />

avec un opérateur déjà fortement<br />

déployé sur le territoire, mais<br />

également les autres territoires<br />

Zone dense où un opérateur a<br />

déployé du FTTH<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 55/83


Il faut distinguer le cas particulier de l’équipement <strong>des</strong> ZAE <strong>pour</strong> qu’elles bénéficient<br />

du futur <strong>la</strong>bel très haut débit. Un <strong>la</strong>bel <strong>THD</strong> <strong>pour</strong> les ZA est en effet en cours de mise<br />

en p<strong>la</strong>ce par le Minefi. Les premiers dossiers de demande de <strong>la</strong>bellisation <strong>pour</strong>raient<br />

être déposés à <strong>la</strong> rentrée 2009. Les enjeux sont multiples:<br />

• éc<strong>la</strong>irer les clients potentiels, en donnant aux entreprises lors de leur décision<br />

d’imp<strong>la</strong>ntation <strong>des</strong> garanties sur l’accessibilité au très haut débit<br />

• stimuler l'offre de pré-équipement en fibre optique <strong>des</strong> zones d’activité<br />

6.2.2. Pratiques actuelles<br />

Le seul RIP totalement très haut débit est celui de Pau.<br />

6.2.3. Préconisations<br />

Les RIP très haut débit devraient être établis quand les conclusions <strong>des</strong> schémas<br />

directeurs recommanderont d'en construire, à un niveau départemental ou infradépartemental.<br />

Dans chaque département, les RIP <strong>pour</strong>raient s’engager selon l’un ou l’autre <strong>des</strong><br />

scénarios suivants :<br />

• Scénario global : un acteur départemental (Conseil Général ou Syndicat<br />

mixte d’aménagement numérique voire Syndicat d’énergie) engage une<br />

démarche concernant l’ensemble du territoire départemental même si les<br />

niveaux de service ou les horizons de temps diffèrent selon les zones<br />

• Scénario économique : le ou les EPCI les plus denses démarrent seuls, ce qui<br />

a une logique économique puisque ce<strong>la</strong> maximise le ratio impact/coût, mais<br />

qui risque de compliquer <strong>la</strong> couverture du reste du territoire, puisqu’il sera<br />

beaucoup moins attractif <strong>pour</strong> <strong>des</strong> acteurs privés<br />

• Scénario d’initiatives : <strong>des</strong> EPCI de toutes densités <strong>la</strong>ncent <strong>des</strong> <strong>projets</strong> selon<br />

leur motivation sur le sujet.<br />

Quel que soit le scénario retenu, il faudrait veiller à ce que les <strong>projets</strong> aient une taille<br />

suffisante <strong>pour</strong> intéresser les grands exploitants de RIP qui eux-mêmes peuvent attirer<br />

les opérateurs nationaux.<br />

6.2.4. Risques d’in<strong>cohérence</strong><br />

Dans le cas particulier où un RIP très haut débit (<strong>THD</strong>) est envisagé sur un territoire<br />

concerné par un RIP haut débit (HD) existant « c<strong>la</strong>ssique », orienté vers le<br />

dégroupage, <strong>la</strong> <strong>des</strong>serte très haut débit <strong>des</strong> ZAE ou les zones b<strong>la</strong>nches, le montage<br />

du RIP très haut débit devrait soigneusement prendre en compte tous les impacts sur<br />

le premier RIP.<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 56/83


Cette exigence est de bon sens et constitue également une exigence juridique visà-vis<br />

du principe de <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> initiatives publiques.<br />

Mais cette question est complexe, puisque les impacts sont multiples :<br />

• Certains sont positifs :<br />

o Un RIP <strong>THD</strong> peut s’appuyer sur le réseau de collecte du RIP HD, et sur<br />

ses infrastructures en zone d’habitation<br />

o Un RIP <strong>THD</strong> a un effet d’entraînement sur <strong>la</strong> demande de <strong>THD</strong> en ZAE,<br />

dont bénéficie le RIP HD<br />

• Au contraire, d’autres sont négatifs :<br />

o Un RIP <strong>THD</strong> concurrence l’offre de dégroupage<br />

o Il concurrence également l’offre <strong>THD</strong> aux entreprises du RIP HD, sur les<br />

entreprises situées en zone d’habitation (centres villes notamment).<br />

Le risque d’impact négatif d’un RIP sur un autre existe surtout si une collectivité<br />

aquitaine décide de <strong>la</strong>ncer un projet <strong>THD</strong> qui concerne un territoire qui a déjà fait<br />

l’objet d’un RIP HD à l’instigation d’une autre collectivité. Par exemple si, dans un<br />

département ayant mis en œuvre un projet HD, un EPCI engage un projet <strong>THD</strong>.<br />

6.3. Développement <strong>des</strong> usages<br />

6.3.1. Définition et enjeux<br />

L’intervention évoquée ici se situe au niveau <strong>des</strong> usages, <strong>pour</strong> les besoins de sites<br />

publics. Il s’agit donc de marchés de services très haut débit qui se décorrèlent de <strong>la</strong><br />

question <strong>des</strong> infrastructures. Evidemment, <strong>la</strong> satisfaction du besoin suppose qu’un<br />

réseau très haut débit ou au moins une infrastructure de communications<br />

électroniques permette d’atteindre le site, soit le réseau de France Telecom, soit un<br />

réseau ou une ICE publique, ce qui renvoie dans ce cas aux chapitres précédents.<br />

6.3.2. Pratiques actuelles<br />

L’unique marché visant <strong>des</strong> raccordements très haut débit est le marché national de<br />

collecte Renater qui apporte du très haut débit aux p<strong>la</strong>ques universitaires de<br />

Bordeaux et Pau.<br />

6.3.3. Préconisations<br />

Il semble logique que chaque collectivité, à son niveau, puisse décider de <strong>la</strong><br />

politique d’usages <strong>pour</strong> les sites qu’elle gère ou dont elle a <strong>la</strong> tutelle :<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 57/83


o Au niveau communal : écoles, bibliothèques et médiathèques<br />

municipales, sites administratifs, centre municipaux de santé,<br />

structures d’accueil (office de tourisme, salle de réunion, crèche,…),<br />

équipements sportifs, musées, postes de gendarmerie et de police<br />

municipale…<br />

o Au niveau départemental : collèges publics, musées, centres<br />

médicaux-sociaux (hôpitaux, cliniques,…), bibliothèques, sites<br />

administratifs,…<br />

o Au niveau régional : hôpitaux, lycées, universités, écoles de 3 e<br />

cycle, résidences universitaires, certains sites administratifs,…<br />

Toutefois, cette politique d’usages devrait être définie dans les SDAN, avec une<br />

<strong>cohérence</strong> assurée par <strong>la</strong> SCoRAN, afin d’assurer une certaine continuité de<br />

l’expérience numérique <strong>des</strong> administrés vis-à-vis <strong>des</strong> services publics dont ils<br />

bénéficient de <strong>la</strong> part <strong>des</strong> différents niveaux de <strong>collectivités</strong> (cf. 5.1.3.4).<br />

*<br />

* *<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 58/83


7. ANNEXES<br />

7.1. Considérations sur le schéma d’ingénierie<br />

En complément du schéma directeur du très haut débit, <strong>pour</strong>rait être ajouté un<br />

document d’ingénierie avec <strong>des</strong> préconisations de dimensionnement.<br />

Architecture générale d’un réseau FTTh<br />

La boucle locale FTTh comporte une partie amont non mutualisée, où les<br />

opérateurs déploient en parallèle, et une partie terminale mutualisée, où tous<br />

les opérateurs utilisent l’infrastructure réalisée par un <strong>des</strong> opérateurs. La limite<br />

entre ces deux parties est appelée point de mutualisation, noté PM.<br />

Le Nœud de Raccordement Optique, noté NRO, situé sur <strong>la</strong> partie amont de <strong>la</strong><br />

boucle locale FTTh, est le point où sont installés les équipements actifs <strong>des</strong><br />

opérateurs. C’est le lieu où convergent les lignes <strong>des</strong> abonnés d'un même<br />

quartier ou d'une même ville (plusieurs milliers de lignes par NRO, si possible au<br />

moins 10 000), sur le modèle de ce que nous connaissons avec les NRA du<br />

réseau cuivre.<br />

L’emp<strong>la</strong>cement <strong>des</strong> NRO conditionne le dimensionnement <strong>des</strong> infrastructures à<br />

mettre en p<strong>la</strong>ce (type de fourreaux, taille <strong>des</strong> chambres de tirage,…) et doit donc<br />

idéalement être décidé en amont de <strong>la</strong> pose de ces infrastructures par les<br />

communes et les EPCI. Compte tenu du nombre de lignes <strong>des</strong>servies par un NRO, et<br />

du fait que <strong>la</strong> logique technico-économique du déploiement <strong>des</strong> réseaux est<br />

indépendante <strong>des</strong> frontières administratives, <strong>la</strong> définition <strong>des</strong> zones de <strong>des</strong>serte <strong>des</strong><br />

NRO ne peut être établie de manière optimale que sur un territoire de <strong>la</strong> taille d’un<br />

département, ou au moins de gros EPCI.<br />

Deux types différents de document d’ingénierie peuvent ainsi être envisagés:<br />

1) Un document contenant <strong>des</strong> règles génériques d’ingénierie précisant :<br />

o Les cas dans lesquels <strong>des</strong> fourreaux doivent être posés (proximité de<br />

fibre de réseaux existants, centre bourg, type de bâtiments,<br />

présence d’un réseau électrique ou téléphonique déjà enterré,<br />

saturation <strong>des</strong> fourreaux de France Telecom)<br />

o Le dimensionnement <strong>des</strong> fourreaux : nombre et types de fourreaux,<br />

selon le type de zone (urbaine, rurale,…) et le nombre d’habitants<br />

o Les cas dans lesquels <strong>des</strong> chambres de tirage ou de dérivation<br />

doivent être construites (notamment dans les intersections)<br />

o Le dimensionnement <strong>des</strong> chambres<br />

o La coordination <strong>des</strong> travaux avec les acteurs tiers (GRdF, ERdF) en<br />

fonction <strong>des</strong> différentes ingénieries de chantier<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 59/83


2) Ou alors un schéma d’ingénierie territorial (ou p<strong>la</strong>n de chantier) fixant<br />

l’emp<strong>la</strong>cement <strong>des</strong> NRO et <strong>des</strong> PM, le tracé du réseau de collecte, le<br />

dimensionnement, le nombre et le type de fourreaux nécessaires à<br />

chaque endroit …<br />

Le 2 e type de document d’ingénierie permet de poser <strong>des</strong> ICE de façon plus<br />

pertinente. Il peut aussi permettre de réserver <strong>des</strong> emp<strong>la</strong>cements sur le domaine<br />

public <strong>pour</strong> <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce ultérieure <strong>des</strong> NRO. Théoriquement, il prépare mieux le<br />

déploiement ultérieur d’un réseau FTTH.<br />

Cependant il nécessite de faire <strong>des</strong> choix techniques qui <strong>pour</strong>ront s’avérer non<br />

optimaux <strong>pour</strong> les opérateurs dans le futur si les règles d’ingénierie évoluent. D’autre<br />

part un schéma d’ingénierie territorial est coûteux à définir sur tout le territoire<br />

Aquitain.<br />

Si le choix est fait d’un schéma d’ingénierie territorial détaillé, on <strong>pour</strong>rait imaginer un<br />

scénario dans lequel l’é<strong>la</strong>boration se ferait successivement à plusieurs échelles:<br />

1) L’acteur départemental compétent p<strong>la</strong>cerait les NRO en concertation<br />

avec les communes et les EPCI (dans les gros centres-bourgs<br />

principalement)<br />

2) Une fois le positionnement <strong>des</strong> NRO fixé par le département, les<br />

communes et EPCI <strong>pour</strong>raient être associées <strong>pour</strong> concevoir une<br />

ingénierie de <strong>des</strong>serte fine (partie terminale du réseau) entre le NRO et<br />

l’abonné : sites à <strong>des</strong>servir, positionnement <strong>des</strong> points de mutualisation,…<br />

Ce p<strong>la</strong>n de chantier devra tenir compte de :<br />

o <strong>la</strong> taille, c’est à dire le nombre de logements <strong>des</strong>servis en fibre<br />

optique par le PM ;<br />

o <strong>la</strong> structure de l’habitat, liée à <strong>la</strong> densité locale de chaque zone ;<br />

o l’homogénéité de l’habitat ;<br />

o <strong>la</strong> topologie du réseau de génie civil de France Télécom, dans<br />

lesquels les opérateurs déploient éventuellement leurs câbles fibre<br />

optique.<br />

Il semble particulièrement urgent d’établir un schéma d’ingénierie sur les zones en<br />

rénovation urbaine.<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 60/83


7.2. Références de textes juridiques encadrant le déploiement du très haut débit<br />

Code/Loi<br />

Article<br />

CPCE R. 20-50<br />

CPCE R. 20-51<br />

CPCE R. 20-52<br />

CPCE R. 20-54<br />

CPCE R. 20-48<br />

Ajout/ dernière<br />

modification<br />

ajout par décret<br />

n°2005-1676 du 27<br />

décembre 2005<br />

ajout par décret<br />

n°2005-1676 du 27<br />

décembre 2005<br />

ajout par décret<br />

n°2005-1676 du 27<br />

décembre 2005<br />

ajout par décret<br />

n°2005-1676 du 27<br />

décembre 2005<br />

ajout par décret<br />

n°2005-1676 du 27<br />

décembre 2005 - art. 1<br />

CPCE L 34-8-3 ajout art. 109 de <strong>la</strong> LME<br />

Décret/arrêté<br />

complétant<br />

l'article<br />

Thème<br />

Mutualisation<br />

<strong>des</strong><br />

infrastructures<br />

Redevances<br />

Redevances<br />

Mutualisation<br />

<strong>des</strong><br />

infrastructures<br />

Mutualisation<br />

<strong>des</strong><br />

infrastructures<br />

Mutualisation<br />

de <strong>la</strong> partie<br />

terminale<br />

Description<br />

Incitation au partage: suite à une demande de permission<br />

de voirie, l’autorité compétente peut inviter les parties à se<br />

rapprocher en vue d’une utilisation partagée <strong>des</strong><br />

instal<strong>la</strong>tions.<br />

Les fourreaux vi<strong>des</strong> peuvent être loués à un tarif inférieur<br />

(afin d’inciter les opérateurs à <strong>la</strong> mutualisation <strong>des</strong><br />

infrastructures)<br />

Montant annuel maximal <strong>des</strong> redevances d'occupation du<br />

domaine public<br />

Convention de pose de fourreaux excédentaires avec un<br />

opérateur télécom (dépend de <strong>la</strong> bonne volonté <strong>des</strong><br />

opérateurs)<br />

Lorsqu’il constate que l’octroi d’une autorisation d’occuper<br />

le domaine public à un opérateur conduit à <strong>la</strong> saturation<br />

du dit domaine, <strong>la</strong> collectivité peut demander à<br />

l’opérateur d’installer <strong>des</strong> fourreaux en sus de ses propres<br />

besoins.<br />

Obligation de mutualisation de <strong>la</strong> partie terminale <strong>des</strong><br />

réseaux en fibre optique<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 61/83


CGCT L. 2224-35<br />

CGCT L. 2224-36 ajout art. 109 de <strong>la</strong> LME<br />

CGCT<br />

Loi n° 2004-669 du<br />

9 juillet 2004<br />

loi n° 65-557 du 10<br />

juillet 1965<br />

loi n° 66-457 du 2<br />

juillet 1966<br />

code de <strong>la</strong><br />

construction et de<br />

l’habitation<br />

L. 2224-11-<br />

6<br />

134<br />

ajout art. 109 de <strong>la</strong> LME<br />

complété par art. 113<br />

de <strong>la</strong> LME<br />

arrêté du 2<br />

décembre 2008<br />

Enfouissement<br />

les lignes<br />

électriques<br />

Pose et<br />

gestion <strong>des</strong><br />

fourreaux<br />

Pose et<br />

gestion <strong>des</strong><br />

fourreaux<br />

Mise à dispo<br />

<strong>des</strong> infra<br />

publics du<br />

câble<br />

24-2. ajout art. 109 de <strong>la</strong> LME Droit à <strong>la</strong> fibre<br />

II ajout art. 109 de <strong>la</strong> LME Droit à <strong>la</strong> fibre<br />

L. 111-5-1<br />

complété par art. 109<br />

de <strong>la</strong> LME<br />

CPCE L. 33-6 ajout art. 109 de <strong>la</strong> LME<br />

décret n°2009-52<br />

du 15 janvier<br />

2009<br />

décret n°2009-54<br />

du 15 janvier<br />

2009<br />

Droit à <strong>la</strong> fibre<br />

Re<strong>la</strong>tion entre<br />

propriétaires<br />

et opérateurs<br />

/ Droit à <strong>la</strong><br />

fibre<br />

Lors du remp<strong>la</strong>cement d’une ligne aérienne électrique par<br />

un ouvrage souterrain à l’initiative de <strong>la</strong> collectivité, <strong>la</strong><br />

proportion <strong>des</strong> coûts de terrassement pris en charge par<br />

l’opérateur de communications électroniques est fixée à<br />

20%<br />

Les syndicats d’électricité <strong>pour</strong>ront, sans transfert de<br />

compétence, établir et exploiter <strong>des</strong> fourreaux, mais à<br />

condition d’en obtenir le financement par ailleurs<br />

(subvention, droits d’utilisation...) et d'établir une<br />

convention de zonage avec <strong>la</strong> collectivité.<br />

idem <strong>pour</strong> les syndicats d'eau ou d'assainissement<br />

Les communes ayant conclu <strong>des</strong> conventions <strong>pour</strong><br />

l'établissement et l'exploitation de réseaux câblés, peuvent<br />

décider de mettre ces infrastructures à <strong>la</strong> disposition <strong>des</strong><br />

opérateurs qui le demandent.<br />

Toute proposition de pose de fibre optique par un<br />

opérateur à un propriétaire doit être étudiée.<br />

Un propriétaire ne <strong>pour</strong>ra s'opposer à un raccordement<br />

sauf « motif sérieux et légitime ».<br />

Pré-équipement <strong>des</strong> immeubles neufs (dont le permis de<br />

construire aura été délivré après le 1er janvier 2010)<br />

Encadrement conventionnel obligatoire de<br />

<strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre les propriétaires (ou les bailleurs)<br />

et les opérateurs<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 62/83


CPCE L. 33-7. ajout art. 109 de <strong>la</strong> LME<br />

CPCE R. 20-47<br />

CPCE<br />

L. 47 et L.<br />

48<br />

CPCE D. 98-6-2<br />

CPCE L. 45-1<br />

CPCE L. 46-1<br />

CVR R. 141-14<br />

ajout par décret<br />

n°2005-1676 du 27<br />

décembre 2005<br />

modifié par <strong>la</strong> loi<br />

n°2009-179 du 17 février<br />

2009 - art. 23<br />

décret n°2009-166 du<br />

12 février 2009<br />

Loi n° 2009-179 du 17<br />

février 2009 <strong>pour</strong><br />

l'accélération <strong>des</strong><br />

programmes de<br />

construction et<br />

d'investissement publics<br />

et privés<br />

décret n°2009-<br />

167 du 12 février<br />

2009<br />

arrêté du 26<br />

mars 2007<br />

décret n°97-683<br />

du 30 mai 1997<br />

Connaissance<br />

de <strong>la</strong><br />

couverture<br />

par les infra<br />

Connaissance<br />

de <strong>la</strong><br />

couverture<br />

par les infra<br />

Connaissance<br />

de <strong>la</strong><br />

couverture<br />

par les infra<br />

Connaissance<br />

de <strong>la</strong><br />

couverture<br />

par les<br />

services<br />

Droit de<br />

passage<br />

Champ<br />

d’application<br />

<strong>des</strong><br />

règlements de<br />

voirie<br />

Accès <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> aux informations concernant l'infra<br />

sur leur territoire<br />

Le dé<strong>la</strong>i de transmission est fixé à 2 mois. Les deman<strong>des</strong><br />

sont adressées aux opérateurs ou aux gestionnaires<br />

d’infrastructures par les Préfets de Région.<br />

Cet arrêté conditionne l’obtention de <strong>la</strong> permission de<br />

voirie par <strong>la</strong> constitution d’un dossier technique par le<br />

demandeur comprenant notamment le tracé sous forme<br />

numérique du GC <strong>des</strong> réseaux de communications<br />

électroniques.<br />

La commune peut se prévaloir d’obtenir les informations<br />

concernant les instal<strong>la</strong>tions de FT existantes avant 1998 et<br />

toujours présentes dans son sous sol.<br />

Les opérateurs doivent rendre publiques les informations<br />

re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> couverture du territoire par leurs services de<br />

communications électroniques, sous forme de cartes<br />

numériques précises mises à jour tous les six mois.<br />

Les opérateurs disposent d’un droit de passage sur le<br />

domaine public routier qui s'applique aux propriétaires<br />

publics du réseau comme à son gestionnaire.<br />

Le droit de passage est instauré dans tous les réseaux<br />

publics du domaine routier et non routier<br />

Le règlement de voirie concerne les travaux de<br />

remb<strong>la</strong>iement et de réfection<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 63/83


CGCT L. 1425-1<br />

Rôle <strong>des</strong><br />

<strong>collectivités</strong><br />

Les <strong>collectivités</strong> territoriales et leurs groupements ont <strong>la</strong><br />

possibilité d’intervenir dans le domaine <strong>des</strong><br />

communications électroniques afin de pallier un éventuel<br />

déficit d’offres privées sur leurs territoires.<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 64/83


7.3. Article L. 2224-36 du CGCT<br />

Art. L. 2224-36 du Code Général <strong>des</strong> Collectivités Territoriales :<br />

«Les <strong>collectivités</strong> territoriales et leurs établissements publics de coopération exerçant<br />

<strong>la</strong> compétence d’autorité organisatrice de réseaux publics de distribution<br />

d’électricité peuvent également assurer, accessoirement à cette compétence,<br />

dans le cadre d’une même opération et en complément à <strong>la</strong> réalisation de travaux<br />

re<strong>la</strong>tifs aux réseaux de distribution électrique, <strong>la</strong> maîtrise d’ouvrage et l’entretien<br />

d’infrastructures de génie civil <strong>des</strong>tinées au passage de réseaux de communications<br />

électroniques, incluant les fourreaux et les chambres de tirage, sous réserve, lorsque<br />

les compétences mentionnées à l’article L. 1425-1 sont exercées par une autre<br />

collectivité territoriale ou un autre établissement public de coopération, de <strong>la</strong><br />

passation avec cette collectivité ou cet établissement d’une convention<br />

déterminant les zones dans lesquelles ces ouvrages <strong>pour</strong>ront être réalisés.<br />

« La pose de câbles dans lesdites infrastructures par une collectivité territoriale ou un<br />

établissement public de coopération exerçant les attributions définies à l’article L.<br />

1425-1, ou par un opérateur de communications électroniques, est subordonnée à <strong>la</strong><br />

perception, par l’autorité organisatrice de <strong>la</strong> distribution d’électricité concernée, de<br />

loyers, participations ou subventions. Cette autorité organisatrice ouvre un budget<br />

annexe permettant de constater le respect du principe d’équilibre prévu à l’article<br />

L. 2224-1.<br />

« L’intervention <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> territoriales et de leurs établissements publics de<br />

coopération garantit l’utilisation partagée <strong>des</strong> infrastructures établies ou acquises en<br />

application du présent article et respecte le principe d’égalité et de libre<br />

concurrence sur les marchés <strong>des</strong> communications électroniques. Les interventions<br />

<strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> et de leurs établissements publics de coopération s’effectuent dans<br />

<strong>des</strong> conditions objectives, transparentes, non discriminatoires et proportionnées.<br />

« L’autorité organisatrice de <strong>la</strong> distribution publique d’électricité maître d’ouvrage<br />

<strong>des</strong> infrastructures de génie civil susmentionnées bénéficie, <strong>pour</strong> <strong>la</strong> réalisation<br />

d’éléments nécessaires au passage de réseaux souterrains de communication, <strong>des</strong><br />

dispositions prévues aux deuxième et troisième alinéas de l’article L. 332-11-1 du<br />

code de l’urbanisme. »<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 65/83


7.4. Extrait de <strong>la</strong> note juridique établie par le cabinet Sphère publique<br />

locale, concernant le transfert de gestion<br />

Transfert de gestion<br />

Une autre solution envisageable serait le transfert de gestion <strong>des</strong> fourreaux par<br />

chaque commune à l’un ou l’autre <strong>des</strong> acteurs publics visés (Conseils Généraux,<br />

Conseil Régional, SMO, Syndicat d’Energie) dans le cadre d’une convention<br />

d’affectation régie par les dispositions du code général <strong>des</strong> <strong>la</strong> propriété <strong>des</strong><br />

personnes publiques (CGPPP).<br />

Une convention d’affectation est un contrat aux termes duquel une personne<br />

publique, propriétaire d’un bien, relevant de son domaine public, accepte de<br />

l’affecter à un service public qui ressort de <strong>la</strong> compétence d’une autre personne<br />

publique.<br />

Ici, l’acteur public bénéficiaire du transfert de gestion assurerait <strong>la</strong> gestion globale<br />

(entretien et exploitation) <strong>des</strong> infrastructures publiques affectées au service public<br />

local de communications électroniques qu’il prendrait en charge sur son territoire. La<br />

seule maintenance de fourreaux sans affectation particulière ne me parait pas<br />

pouvoir constituer une telle activité de service public.<br />

Cette affectation n’opère aucun transfert de propriété. La personne affectataire se<br />

voit simplement investie <strong>des</strong> pouvoirs de gestion du bien concerné.<br />

La jurisprudence administrative admettait depuis longtemps que les conventions<br />

d’affectation entre personnes publiques étaient licites en dehors même d’un cadre<br />

légis<strong>la</strong>tif prévu initialement à cet effet (CE, 24 mars 1905, Commune de Saint-<br />

Géréon, conclusions ROMIEU, recueil Lebon p.297).<br />

Le Conseil d’Etat avait également précisé dans un considérant de principe que « [...]<br />

les dépendances du domaine public, y compris celles du domaine public maritime,<br />

peuvent recevoir toute affectation compatible avec leur caractère domanial et, à<br />

cette fin, être remises sans formalité et, notamment, sans enquête à <strong>la</strong> collectivité<br />

publique chargée de <strong>la</strong> conservation du domaine correspondant à leur nouvelle<br />

affectation [...] », (CE, 20 février 1981, Association <strong>pour</strong> <strong>la</strong> protection du site du vieux<br />

Pornichet, n° 6.152).<br />

De <strong>la</strong> même manière, le ministre de l’Intérieur avait plus récemment indiqué que <strong>la</strong><br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 66/83


mise à disposition par une commune d’un élément de son domaine à une autre<br />

personne publique peut faire l’objet d’un transfert de gestion (Réponse à <strong>la</strong> question<br />

n° 330 de M. Denis JACQUAT, JOAN du 2 septembre 2002, p.2998).<br />

Ce mécanisme reconnu de longue date par <strong>la</strong> jurisprudence a été récemment<br />

consacré par le code général de <strong>la</strong> propriété <strong>des</strong> personnes publiques, entré en<br />

vigueur le 1 er juillet 2006.<br />

L’article L.2123-3 du CGPPP dispose en effet :<br />

« I. – Les personnes publiques mentionnées à l’article L.1 » (dont les <strong>collectivités</strong><br />

territoriales font parties) « peuvent opérer, entre elles, un transfert de gestion <strong>des</strong><br />

immeubles dépendant de leur domaine public <strong>pour</strong> permettre à <strong>la</strong> personne<br />

publique bénéficiaire de gérer ces immeubles en fonction de leur affectation.<br />

La durée pendant <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> gestion de l’immeuble est transférée peut être<br />

déterminée dans l’acte.<br />

Dès que l’immeuble transféré n’est plus utilisé conformément à l’affectation prévue<br />

au premier alinéa, l’immeuble fait retour gratuitement à <strong>la</strong> personne publique<br />

propriétaire.<br />

II. Lorsque le transfert de gestion ne découle pas d’un arrêté de cessibilité pris au<br />

profit du bénéficiaire d’un acte déc<strong>la</strong>ratif d’utilité publique, <strong>la</strong> personne publique<br />

propriétaire peut décider de modifier l’affectation de l’immeuble transféré et mettre<br />

fin au transfert de gestion. Dans ce cas, <strong>la</strong> personne publique bénéficiaire peut, sauf<br />

conventions contraires, prétendre à une indemnité égale, sous déduction de<br />

l’amortissement effectué et, le cas échéant, <strong>des</strong> frais de remis en état acquittés par<br />

le propriétaire, au montant <strong>des</strong> dépenses exposées <strong>pour</strong> les équipements et<br />

instal<strong>la</strong>tions réalisés conformément à l’affectation prévue au premier alinéa.<br />

III. Un décret en Conseil d’Etat détermine les conditions d’application du présent<br />

article. »<br />

Aucun décret d’application n’est à ce jour paru.<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 67/83


Le transfert de gestion est en principe gratuit, sauf à ce que celui-ci entraîne <strong>des</strong><br />

dépenses ou une perte de revenus <strong>pour</strong> <strong>la</strong> personne publique propriétaire du<br />

domaine public concerné, qui devraient être indemnisées.<br />

L’affectataire supporte en revanche les charges d’entretien du bien affecté au<br />

service public dont il a <strong>la</strong> charge.<br />

Les charges d’entretien de <strong>la</strong> dépendance relèvent donc en principe de<br />

l’affectataire dans <strong>la</strong> mesure où c’est à lui que revient <strong>la</strong> tâche de remettre en état<br />

le domaine public lorsqu’il est endommagé (CAA Nantes, 15 avril 1993, Port<br />

autonome du Havre, n° 91NT00792 et 91NT00200).<br />

Dans <strong>la</strong> mesure où en outre, l’affectataire est compétent <strong>pour</strong> gérer le bien qui lui a<br />

été affecté et ce conformément aux règles de <strong>la</strong> domanialité publique, le Conseil<br />

d’Etat en a logiquement déduit que <strong>la</strong> conclusion d’éventuelles conventions<br />

d’occupation de <strong>la</strong> dépendance concernée relevait de <strong>la</strong> personne publique<br />

affectataire (CE 8 juillet 1996, Merie, n° 121.520, recueil Lebon, p. 273).<br />

7.5. Convention entre le syndicat mixte Manche Numérique et le<br />

Syndicat Départemental d’Energies de <strong>la</strong> Manche (SDEM)<br />

CONVENTION DE DELEGATION TEMPORAIRE<br />

DE MAITRISE D’OUVRAGE<br />

ccdd<br />

ANNEE 2009<br />

Mise en p<strong>la</strong>ce de fourreaux et d’ouvrages techniques <strong>des</strong>tinés<br />

à recevoir un réseau de communications électroniques<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 68/83


Entre :<br />

D’une part,<br />

Le Syndicat Départemental d’Energies de <strong>la</strong> Manche (SDEM)<br />

Maison du Département – 98, route de Candol<br />

50008 SAINT-LO CEDEX<br />

N° SIRET : 25500288300015<br />

Représenté par son Président, Monsieur Jean-Pierre ENGUERRAND<br />

Et :<br />

D’autre part,<br />

Le Syndicat Mixte Manche Numérique (MN)<br />

Rond point de <strong>la</strong> liberté<br />

50009 SAINT-LO CEDEX<br />

N° SIRET : 255 003 592 00011<br />

Représenté par son Président, Monsieur Gilles QUINQUENEL<br />

Il est exposé ce qui suit :<br />

Préambule<br />

L’opération de dissimu<strong>la</strong>tion <strong>des</strong> réseaux de distribution publique d’électricité, et<br />

l’opération de création coordonnée d’un réseau de communication électronique<br />

concernent deux maîtres d’ouvrages :<br />

• Le SDEM <strong>pour</strong> les travaux sur le réseau de distribution d’électricité ;<br />

• Manche Numérique <strong>pour</strong> <strong>la</strong> fourniture et <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce de fourreaux<br />

<strong>des</strong>tinés à recevoir une infrastructure de communications électroniques.<br />

L’ordonnance n° 2004-566 du 17 juin 2004 a ajouté à l’article 2 de <strong>la</strong> loi n° 85-704 du<br />

12 juillet 1985 re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong> maîtrise d’ouvrage publique et à ses rapports avec <strong>la</strong><br />

maîtrise privée, dite loi MOP, <strong>la</strong> disposition suivante :<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 69/83


« Lorsque <strong>la</strong> réalisation, <strong>la</strong> réutilisation ou <strong>la</strong> réhabilitation d’un ouvrage ou d’un<br />

ensemble d’ouvrages relèvent simultanément de <strong>la</strong> compétence de plusieurs<br />

maîtres d’ouvrage, ces derniers peuvent désigner, par convention, celui d’entre eux<br />

qui assurera <strong>la</strong> maîtrise d’ouvrage de l’opération ».<br />

Le SDEM a inscrit dans ses statuts approuvés le 29 septembre 2008 <strong>la</strong> possibilité<br />

d’exercer <strong>la</strong> coordination <strong>des</strong> travaux de dissimu<strong>la</strong>tion <strong>des</strong> réseaux (article 3).<br />

En conséquence, il est convenu ce qui suit :<br />

Article 1 – Objet de <strong>la</strong> présente convention<br />

En application de <strong>la</strong> loi 85-704 du 12 juillet 1985 et afin de faciliter <strong>la</strong> coordination <strong>des</strong><br />

chantiers, MN désigne le SDEM par <strong>la</strong> présente convention comme maître<br />

d’ouvrage unique <strong>des</strong> opérations d’instal<strong>la</strong>tions de fourreaux <strong>des</strong>tinés à recevoir un<br />

réseau de communications électroniques réalisé en concomitance avec les travaux<br />

de dissimu<strong>la</strong>tion du réseau de distribution d’électricité relevant de <strong>la</strong> maîtrise<br />

d’ouvrage du SDEM <strong>pour</strong> les opérations inscrites au programme 2009<br />

La présente convention a <strong>pour</strong> objet de définir les modalités administratives,<br />

techniques et financières de ce programme.<br />

Article 2 : Champ d’application de <strong>la</strong> convention<br />

MN délègue au SDEM <strong>la</strong> maîtrise d’ouvrage <strong>des</strong> travaux re<strong>la</strong>tifs à l’instal<strong>la</strong>tion de<br />

fourreaux mais conserve <strong>la</strong> responsabilité de l’approbation de <strong>la</strong> partie de l’étude<br />

qui le concerne.<br />

Article 3 : Répartition <strong>des</strong> Compétences<br />

Phase projet<br />

Missions du SDEM<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 70/83


• Définition <strong>des</strong> conditions administratives et techniques selon lesquelles les<br />

ouvrages seront étudiés et réalisés ;<br />

• Réalisation <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> d’avant-projet ;<br />

• Transmission à MN d’un avant-projet définitif chiffré ;<br />

• Validation par le SDEM du dossier d’exécution <strong>des</strong> travaux comprenant<br />

toutes les démarches et autorisations administratives nécessaires à<br />

l’exécution du projet ;<br />

• Représentation du maître d’ouvrage vis-à-vis <strong>des</strong> tiers.<br />

Attributions de MN<br />

• Approbation de l’étude préliminaire et du devis<br />

• Choix techniques (cf. annexe technique).<br />

Passation <strong>des</strong> marchés publics<br />

Mission du SDEM<br />

• Le SDEM utilise le marché d’étude et réalisation de travaux aériens et<br />

souterrains sur les réseaux publics d’électricité, d’éc<strong>la</strong>irage et de génie civil<br />

de télécommunication;<br />

• Pour tenir compte <strong>des</strong> contraintes de coordination, le SDEM attribue les bons<br />

de commande <strong>des</strong> travaux aux entreprises titu<strong>la</strong>ires du marché précité et en<br />

transmet une copie à MN;<br />

• Le SDEM é<strong>la</strong>bore si nécessaire un dossier de consultation <strong>pour</strong> les travaux et<br />

les fournitures de matériels non prévus à ce marché.<br />

Phase travaux<br />

Mission du SDEM<br />

• Organisation <strong>des</strong> réunions de chantier, de <strong>la</strong> coordination sécurité et<br />

protection de <strong>la</strong> santé ;<br />

• Contrôle de l’activité <strong>des</strong> prestataires.<br />

Attributions de MN<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 71/83


• Possibilité de participation aux réunions de chantier ;<br />

Réception <strong>des</strong> travaux et remise <strong>des</strong> ouvrages<br />

Mission du SDEM<br />

• Etablissement d’un procès-verbal de remise <strong>des</strong> ouvrages et d’un p<strong>la</strong>n de<br />

récolement. En cas de réserves, il appartiendra au SDEM d’établir <strong>la</strong> main<br />

levée <strong>des</strong> réserves et de <strong>la</strong> signer ;<br />

• Les prestations réalisées <strong>pour</strong> le compte de MN feront l’objet d’une remise<br />

par le SDEM, sur <strong>la</strong> base de <strong>la</strong> facture détaillée qui donnera lieu aux<br />

opérations comptables et budgétaires, et notamment les opérations <strong>pour</strong><br />

compte de tiers.<br />

Le SDEM fournira à MN toutes les pièces justificatives nécessaires à<br />

l’intégration dans sa comptabilité <strong>des</strong> opérations portant sur son patrimoine.<br />

Attributions de MN<br />

• Gestion <strong>des</strong> différentes garanties à compter de <strong>la</strong> réception <strong>des</strong> ouvrages ;<br />

• Intégration <strong>des</strong> ouvrages dans le patrimoine.<br />

Article 4 – Gestion <strong>des</strong> ouvrages<br />

À compter de <strong>la</strong> date du procès-verbal de remise <strong>des</strong> ouvrages, MN s’engage à<br />

accepter les ouvrages et à en être le seul maître d’ouvrage et gestionnaire.<br />

Article 5 – Modalités opératoires<br />

La prestation de service sera réalisée dans le cadre du partenariat général formalisé<br />

par <strong>la</strong> convention d’organisation <strong>des</strong> services.<br />

MN participe financièrement aux opérations conformément aux dispositions de <strong>la</strong><br />

présente convention dans les conditions suivantes :<br />

Estimation de l’enveloppe annuelle :<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 72/83


L’estimation de l’enveloppe financière annuelle prévisionnelle est déterminée<br />

conjointement par le SDEM et validée par MN.<br />

Pour chaque affaire :<br />

Estimation de l’opération :<br />

Le devis de l’opération est déterminé par le SDEM au moment de l’étude et est<br />

transmis à MN avec les p<strong>la</strong>ns <strong>pour</strong> approbation. En cas de hausse de cette<br />

estimation, au cours de <strong>la</strong> phase d’étude ou en cours d’exécution, de plus de 20%,<br />

le SDEM et MN se prononceront conjointement sur les suites à donner.<br />

Engagement <strong>des</strong> travaux :<br />

L’ordre de service sera délivré à l’entreprise par le SDEM après engagement écrit de<br />

MN sur le montant de l’opération.<br />

Règlements et paiements :<br />

Le SDEM règle les acomptes et le décompte définitif aux entreprises.<br />

Participation de MN :<br />

Le montant de <strong>la</strong> participation de MN est déterminé par le SDEM avec exactitude<br />

suite à l’attachement contradictoire avec l’entreprise à <strong>la</strong> réception de <strong>la</strong> facture<br />

TTC.<br />

Pour chaque affaire, un titre de recette est établi par le SDEM représentant le<br />

montant TTC de l’opération réalisée <strong>pour</strong> le compte de MN. Le montant de ce titre<br />

de recette est justifié par <strong>la</strong> production de <strong>la</strong> copie <strong>des</strong> factures acquittées par le<br />

SDEM, sur lesquelles le coût mis à charge de MN est c<strong>la</strong>irement identifié.<br />

Toutes les recettes et les dépenses prévues par <strong>la</strong> convention doivent être reversées<br />

au comptable public et il ne peut y avoir de contraction entre les recettes et les<br />

dépenses.<br />

Article 6 – Durée de <strong>la</strong> convention<br />

Cette convention prend effet le jour de <strong>la</strong> signature par les co-signataires et prend<br />

fin à <strong>la</strong> date d’achèvement de toutes les obligations par chacun <strong>des</strong> deux <strong>pour</strong> les<br />

opérations désignées à l’article 1.<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 73/83


Toute modification de <strong>la</strong> convention initiale fera l’objet d’un avenant.<br />

Article 7 – Règlement <strong>des</strong> différends<br />

Tout différend re<strong>la</strong>tif à l’interprétation ou à l’exécution de <strong>la</strong> présente convention<br />

fera l’objet, à l’initiative de <strong>la</strong> partie <strong>la</strong> lus diligente, d’une recherche de conciliation<br />

préa<strong>la</strong>blement à toute action contentieuse devant le tribunal administratif<br />

compétent.<br />

Article 8 – Validité de <strong>la</strong> convention<br />

La présente convention sera établie par le SDEM, transmise après signature au<br />

contrôle de légalité <strong>pour</strong> être exécutoire. Un exemp<strong>la</strong>ire sera ensuite adressé au<br />

comptable assignataire de chacune <strong>des</strong> parties.<br />

Le<br />

à<br />

Pour le Syndicat Mixte Manche<br />

Numérique<br />

Pour le Syndicat Départemental<br />

d’Energies de <strong>la</strong> Manche<br />

Le Président,<br />

Monsieur Gilles QUINQUENEL<br />

Le Président,<br />

Monsieur Jean-Pierre ENGUERRAND<br />

7.6. Métho<strong>des</strong> de calcul <strong>des</strong> coûts d’ICE excédentaires<br />

Comme le montrent les schémas suivants, <strong>la</strong> pose de fourreaux de<br />

télécommunications induisant une sur-<strong>la</strong>rgeur de tranchée, il y a plusieurs logiques<br />

d’affectation <strong>des</strong> coûts correspondants :<br />

Cas 1 : affectation au « coût marginal »<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 74/83


Le réseau de télécommunications est enfoui à l’occasion<br />

de <strong>la</strong> pose du réseau électrique et ce dernier doit<br />

supporter les mêmes coûts que ceux qu’il aurait<br />

supportés en étant posé seul. Le réseau de<br />

télécommunications ne supporte donc que le coût<br />

d’une sur-<strong>la</strong>rgeur de 10 cm.<br />

Cas 2 : affectation au « coût moyen »<br />

La tranchée sert à deux réseaux et, chaque réseau<br />

ayant <strong>la</strong> même profondeur et <strong>la</strong> même <strong>la</strong>rgeur propre,<br />

son coût se répartit moitié-moitié entre eux. Le réseau de<br />

télécommunications supporte alors le coût d’une sur<strong>la</strong>rgeur<br />

de 20 cm<br />

La différence n’est pas négligeable car on peut considérer qu’en ordre de<br />

grandeur, chaque cm de sur-<strong>la</strong>rgeur coûte 1€/m. L’écart entre ces deux modalités<br />

est donc de l’ordre de 10 €/m.<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 75/83


7.7. Liste <strong>des</strong> syndicats d’électricité d’Aquitaine<br />

Dordogne<br />

SYNDICAT DEPARTEMENTAL D'ENERGIES 24<br />

Gironde<br />

S. I. D'ELECTRIFICATION D'ARBANATS ET DE VIRELADE<br />

S. I. D'ELECTRIFICATION D'AUDENGE, BIGANOS, LANTON ET MARCHEPRIME<br />

S. I. D'ELECTRIFICATION DE BELIN BELIET<br />

S. I. D'ELECTRIFICATION DE CAMBLANES, CENAC, MADIRAC ET SAINT CAPRAIS<br />

S. I. D'ELECTRIFICATION DE CAVIGNAC<br />

S. I. D'ELECTRIFICATION DE GALGON<br />

S. I. D'ELECTRIFICATION DE L'ENTRE DEUX MERS<br />

S. I. D'ELECTRIFICATION DE SAINT PHILIPPE D' AIGUILHE<br />

S. I. D'ELECTRIFICATION DU BLAYAIS<br />

S. I. D'ELECTRIFICATION DU FRONSADAIS<br />

S. I. D'ELECTRIFICATION DU SUD DE LA REOLE<br />

S. I. D'ELECTRIFICATION RURALE D'ARES<br />

SIVOM DES COTEAUX (à <strong>la</strong> carte)<br />

SIVOM JALLES SUD MEDOC<br />

SYNDICAT DEPARTEMENTAL D ENERGIE ELECTRIQUE DE LA GIRONDE (SDEEG)<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ELECTRIFICATION DE BERNOS<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ELECTRIFICATION DE CAMARSAC - MONTUSSAN<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ELECTRIFICATION DE SAINT SELVE ET ST MORILLON<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ELECTRIFICATION DU MEDOC<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ELECTRIFICATION DU SAUTERNAIS<br />

Lan<strong>des</strong><br />

Syndicat mixte départemental d'équipement <strong>des</strong> Communes <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>( SYDEC )<br />

Lot-et-Garonne<br />

S Départemental d'électricité et d'énergies de Lot-et-Garonne (SDEE47)<br />

Pyrénées-At<strong>la</strong>ntiques<br />

SIVU DE LOURDIOS<br />

SIVU LA VERNA<br />

SYNDICAT D'ELECTRIFICATION D'ISSOR - LOURDIOS-ICHERE<br />

SYNDICAT D'ELECTRIFICATION DU BAS-OSSAU<br />

SYNDICAT DEPARTEMENTAL D'ELECTRIFICATION<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 76/83


7.8. Liste <strong>des</strong> syndicats d’eau et/ou d’assainissement d’Aquitaine<br />

Dordogne<br />

S. MIXTE DE PRODUCTION D'EAU POTABLE DE BOUZIC<br />

S. MIXTE PRODUCTION EAU POTABLE DE TERRASSON<br />

S. MIXTE TRAVAUX EN VUE DE L'ASSAINIS. DU VERN<br />

S.I. ASSAINIS. VALLEE de <strong>la</strong> PUDE<br />

S.I. ASSAINISSEMENT DE LE PIZOU - MOULIN-NEUF<br />

S.I. ASSAINISSEMENT ST ASTIER-MONTREM<br />

S.I. d'Aménagement de <strong>la</strong> Vallée du Cern<br />

S.I. DE COLLECTE ET DE TRAITEMENT DES EAUX USEES DE MUSSIDAN<br />

S.I. DE PRODUCTION D'EAU POTABLE VEZERE-DORDOGNE<br />

S.I. DES EAUX DE LA FORCE – PRIGONRIEUX<br />

S.I. DES EAUX DE LA REGION DE NONTRON<br />

S.I.A.E.P. de BELVES<br />

S.I.A.E.P. de BOUZIC<br />

S.I.A.E.P. de CANTILLAC<br />

S.I.A.E.P. de CARLUX<br />

S.I.A.E.P. de COULOUNIEIX-RAZAC<br />

S.I.A.E.P. de CREYSSE<br />

S.I.A.E.P. de DAGLAN<br />

S.I.A.E.P. de DOUVILLE<br />

S.I.A.E.P. de LA CHAPELLE-FAUCHER<br />

S.I.A.E.P. de <strong>la</strong> Région de Condat<br />

S.I.A.E.P. DE LA REGION DE VERGT<br />

S.I.A.E.P. de LA TOUR-BLANCHE ET CERCLES<br />

S.I.A.E.P. de <strong>la</strong> VALLEE de <strong>la</strong> LIZONNE<br />

S.I.A.E.P. de LA VALLEE DE L'AUVEZERE<br />

S.I.A.E.P. de <strong>la</strong> VALLEE de L'ISLE<br />

S.I.A.E.P. de <strong>la</strong> VALLEE DU MANOIRE<br />

S.I.A.E.P. de MANAURIE<br />

S.I.A.E.P. de MAREUIL SUR BELLE<br />

S.I.A.E.P. de MARNAC-BERBIGUIERES<br />

S.I.A.E.P. de MAURENS<br />

S.I.A.E.P. de MAZEYROLLES<br />

S.I.A.E.P. de MONESTIER<br />

S.I.A.E.P. de MONPAZIER-BEAUMONT<br />

S.I.A.E.P. de MONTPON VILLEFRANCHE<br />

S.I.A.E.P. de MUSSIDAN<br />

S.I.A.E.P. de NANTHIAT<br />

S.I.A.E.P. de NEUVIC SUR L'ISLE<br />

S.I.A.E.P. de PAYZAC - SAVIGNAC LEDRIER<br />

S.I.A.E.P. de RIBERAC-NORD<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 77/83


S.I.A.E.P. de RIBERAC-SUD<br />

S.I.A.E.P. de SIGOULES<br />

S.I.A.E.P. de ST-AULAYE – CHENAUD<br />

S.I.A.E.P. de STE-ALVERE - LALINDE-NORD<br />

S.I.A.E.P. de STE-ORSE<br />

S.I.A.E.P. de ST-GEORGES DE MONTCLARD<br />

S.I.A.E.P. de ST-LAURENT SUR MANOIRE<br />

S.I.A.E.P. de ST-LEON SUR VEZERE<br />

S.I.A.E.P. de ST-PIERRE D'EYRAUD<br />

S.I.A.E.P. de ST-PRIVAT DES PRES<br />

S.I.A.E.P. de ST-VINCENT PALUEL STE-NATHAL.PROIS.<br />

S.I.A.E.P. de TOCANE SAINT-APRE<br />

S.I.A.E.P. de TREMOLAT – CALES<br />

S.I.A.E.P. de VELINES<br />

S.I.A.E.P. de VERTEILLAC<br />

S.I.A.E.P. de VEYRIGNAC<br />

S.I.A.E.P. de VITRAC - LA CANEDA<br />

S.I.A.E.P. d'EXCIDEUIL<br />

S.I.A.E.P. d'EYMET<br />

S.I.A.E.P. d'HAUTEFORT<br />

S.I.A.E.P. d'ISSIGEAC<br />

S.I.A.E.P. du CAUSSE DE TERRASSON<br />

S.I.V.O.M. A LA CARTE DE LALINDE (S.I.A.E.P. DE LALINDE)<br />

S.I.V.O.M. A LA CARTE D'ISSIGEAC<br />

S.I.V.O.M. à <strong>la</strong> Carte du Canton de MONPAZIER<br />

S.I.V.O.M. de DOMME-CENAC<br />

S.NONTRONNAIS d'ASSAINISSEMENT et d'EAU POTABLE<br />

SYND Mixte. ASSAINIS. DE LA VALLEE DU SALEMBRE<br />

Gironde<br />

S. I. D'ADDUCTION D'EAU ET D'ASSAINISSEMENT DE LA REGION DE LANGOIRAN<br />

S. I. D'ADDUCTION D'EAU ET D'ASSAINISSEMENT DE SALLES ET MIOS<br />

S. I. D'ADDUCTION D'EAU POTABLE DE ARBANATS, PORTETS, CASTRES SUR GIRONDE, BEAUTIRAN<br />

(ARPOCABE)<br />

S. I. D'ADDUCTION D'EAU POTABLE DE BARSAC, PREIGNAC ET TOULENNE.<br />

S. I. D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE DE SADIRAC, MADIRAC ET ST GENES DE LOMBAUD<br />

S. I. D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE DE SAUMOS ET LE TEMPLE<br />

S. I. D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DE BEGADAN<br />

S. I. D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DE CAMBLANES ET MEYNAC ET<br />

QUINSAC<br />

S. I. D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DE CASTELNAU DE MEDOC<br />

S. I. D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DE LA REGION DE BASSANNE<br />

S. I. D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DE LA REGION DE GRIGNOLS<br />

S. I. D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DE SAINT YZANS DE MEDOC<br />

S. I. D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DES BILLAUX ET LALANDE- DE-<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 78/83


POMEROL<br />

S. I. D'ASSAINISSEMENT DE CASTRES, PORTETS ET ARBANATS (CA.PO.AR.)<br />

S. I. D'ASSAINISSEMENT ET D'AMENAGEMENT DE L'ESPACE RURAL DU BAS CANTON DE PUJOLS<br />

S. I. DE PRODUCTION D'EAU POTABLE DE LA POINTE DE GRAVE<br />

S. I. D'EAU ET D'ASSAINISSEMENT D'ARSAC, CANTENAC, MARGAUX ET SOUSSANS<br />

S. I. D'EAU ET D'ASSAINISSEMENT DE LA VALLEE DE LA DRONNE<br />

S. I. D'EAU ET D'ASSAINISSEMENT DU BOURGEAIS<br />

S. I. D'ELECTRIFICATION DE BELIN BELIET<br />

S. I. DES EAUX ET D'ASSAINISSEMENT DE PODENSAC ET VIRELADE<br />

S. I. DES EAUX ET D'ASSAINISSEMENT DE RIONS (à <strong>la</strong> carte)<br />

S.I.V.O.M. D'ADDUCTION D'EAU ET D'ASSAINISSEMENT DE SAINT BRICE (à <strong>la</strong> carte)<br />

S.I.V.O.M. DE CUSSAC FORT MEDOC, LAMARQUE, ARCINS<br />

S.I.V.O.M. DE MONSEGUR (à <strong>la</strong> carte)<br />

S.I.V.O.M. DU BAZADAIS (à <strong>la</strong> carte)<br />

S.I.V.O.M. DU SECTEUR DE SAINT LOUBES ET DE LA VALLEE DE LA LAURENCE (à <strong>la</strong> carte)<br />

SYNDICAT D'EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF DU DROPT<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ASSAINISSEMENT DE FARGUES, LANGON ET TOULENNE<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL A LA CARTE DU CANTON DE PELLEGRUE<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ADDUCTION D'EAU ET D'ASSAINISSEMENT DU CANTON DE SAINTE<br />

FOY LA GRANDE<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ADDUCTION D'EAU ET D'ASSAINISSEMENT DE SAINT JEAN D'ILLAC ET<br />

MARTIGNAS SUR JALLE<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ADDUCTION D'EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DE BOULIAC,<br />

CARIGNAN-DE-BORDEAUX, CENAC,LATRESNE (S.I.A.E.)<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ADDUCTION D'EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DE LA VALLEE DE<br />

L'ISLE (à <strong>la</strong> carte)<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ADDUCTION D'EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES<br />

DE LA REGION DE GENSAC/PESSAC<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ADDUCTION D'EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DU CUBZADAIS-<br />

FRONSADAIS<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ADDUCTION D'EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF<br />

DE LA REGION DE BONNETAN (à <strong>la</strong> carte)<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE DE CARBON BLANC (syndicat mixte)<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE DE LA REGION DE TARGON<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE DE LA REGION DE VERDELAIS<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE DE LEOGNAN ET CADAUJAC<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE DE LOUCHATS, ORIGNE ET GUILLOS<br />

(à <strong>la</strong> carte)<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE DE SAINT VIVIEN DE MEDOC<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE DU BLAYAIS<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DE LA<br />

REGION DE CASTELMORON D'ALBRET<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DE LA<br />

REGION DE CASTETS EN DORTHE<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DE LA<br />

REGION DE CAUDROT (à <strong>la</strong> carte)<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 79/83


SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DE LA<br />

REGION DE LA BREDE<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DE LA<br />

REGION DE LERM ET MUSSET<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DE LA<br />

REGION DE MONGAUZY (à <strong>la</strong> carte)<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE ET D'ASSAINISSEMENT DE LA<br />

REGION DE SAINT ESTEPHE<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ASSAINISSEMENT DE BRANNE, CABARA ET GREZILLAC<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ASSAINISSEMENT DE LA REGION DE SAINT MACAIRE<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'EAU ET D'ASSAINISSEMENT DE LA REGION D'ARVEYRES (à <strong>la</strong> carte)<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'EAU ET D'ASSAINISSEMENT DE L'EST DU LIBOURNAIS (à <strong>la</strong> carte)<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'EAU ET D'ASSAINISSEMENT DE LUDON-MACAU-LABARDE (S.I.E.A.)<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'EAU ET D'ASSAINISSEMENT DE LYDE (SIEA de LYDE)<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'EAU ET D'ASSAINISSEMENT DE RAUZAN (à <strong>la</strong> carte)<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'EAU ET D'ASSAINISSEMENT DU SUD BAZADAIS (à <strong>la</strong> carte)<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL DES EAUX DE BUDOS (à <strong>la</strong> carte)<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL DES EAUX ET D'ASSAINISSEMENT DE SAINT SELVE<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL DES EAUX ET D'ASSAINISSEMENT DU CANTON DE GUITRES<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL DU BASSIN D'ARCACHON (SIBA) (SYNDICAT MIXTE)<br />

Lan<strong>des</strong><br />

SI d'AEP Côte Sud<br />

SI d'AEP de Boucau-Tarnos<br />

SI d'AEP de Commensacq Trensacq<br />

SI d'AEP de <strong>la</strong> basse vallée de l'Adour<br />

SI d'AEP de Moustey, saugnac et Muret, Belhade<br />

SI d'AEP de Mugron<br />

SI d'AEP de Parentis en Born<br />

SI d'AEP <strong>des</strong> Arbouts<br />

SI d'AEP <strong>des</strong> Eschour<strong>des</strong><br />

SI d'AEP du Marensin<br />

SI <strong>des</strong> eaux de Saint Martin d'Oney<br />

SIVOM Côte Sud<br />

SIVU du Pouy <strong>des</strong> Eaux<br />

Syndicat <strong>des</strong> Eaux du Tursan<br />

Syndicat Intercommunal <strong>des</strong> Eaux de Marseillon<br />

Syndicat intercommunal du Nord-Est Landais<br />

Syndicat mixte départemental d'équipement <strong>des</strong> Communes <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>( SYDEC )<br />

Lot-et-Garonne<br />

Fédération Départementale - AEP et Assainissement de Lot et Garonne<br />

S. MIXTE <strong>des</strong> Eaux de <strong>la</strong> Lémance<br />

S.I. AEP Assainissement Région de Cocumont<br />

S.I. AEP Assainissement Région Nord de Marmande<br />

S.I. <strong>des</strong> Eaux de C<strong>la</strong>irac-Castelmoron<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 80/83


S.I. <strong>des</strong> Eaux de Damazan - Buzet<br />

S.I. <strong>des</strong> Eaux de <strong>la</strong> région de Tournon d¿Agenais<br />

S.I. <strong>des</strong> Eaux de Penne d'Agenais - Saint Sylvestre<br />

S.I. <strong>des</strong> eaux de sud Marmande<br />

S.I. <strong>des</strong> Eaux de Xaintrailles - Montgail<strong>la</strong>rd<br />

S.I. <strong>des</strong> Eaux et assainissement de <strong>la</strong> Brame<br />

S.I.V.O.M de <strong>la</strong> Région de Casteljaloux<br />

S.I.V.O.M de <strong>la</strong> Région Est d'Agen<br />

S.I.V.O.M du canton de Seyches<br />

S.U. AEP et Assainissement du Sud d'Agen<br />

S.U. AEP et Assainissement du Sud du Lot<br />

S.U. AEP, Assainissement et Irrigation du Nord du Lot et de <strong>la</strong> Garonne<br />

SI d'assainissement de <strong>la</strong> région de Castelmoron<br />

SI d'assainissement de <strong>la</strong> vallée de <strong>la</strong> Gupie<br />

SI d'Assainissement de l'Agglomération Villeneuvoise (SIAAV)<br />

SI d'assainissement <strong>des</strong> vallées <strong>des</strong> Tolzac<br />

SI d'assainissement du Temple-Montpezat<br />

SI d'assainissement Penne d'Agenais - Saint Sylvestre<br />

Syndicat <strong>des</strong> eaux et d'assainissement de <strong>la</strong> région du Mas d¿Agenais<br />

Pyrénées-At<strong>la</strong>ntiques<br />

SIVOM DE LA VALLEE DE L'UNTXIN<br />

SIVOM DE LA VALLEE D'OSSAU<br />

SIVOM DU CANTON DE NAVARRENX<br />

SYNDICAT AEP D'AGNOS - GURMENCON<br />

SYNDICAT "EAU ET ASSAINISSEMENT" DES TROIS CANTONS<br />

SYNDICAT A VOCATION SCOLAIRE D'ESCOUBES ET SEVIGNACQ<br />

SYNDICAT ADOUR-URSUIA D'ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF<br />

SYNDICAT AEP AHAXE-LECUMBERRY-MENDIVE<br />

SYNDICAT AEP D'AINHICE<br />

SYNDICAT AEP D'ARANCOUE-BERGOUEY-VIELLENAVE-BIDACHE-LABASTIDE-VILLEFRANCHE<br />

SYNDICAT AEP D'AREN - PRECHACQ-JOSBAIG<br />

SYNDICAT AEP D'ARZACQ<br />

SYNDICAT AEP DE LA REGION DE BIDACHE<br />

SYNDICAT AEP DE BOUCAU-TARNOS<br />

SYNDICAT AEP DE CROUSEILLES<br />

SYNDICAT AEP DE GARLIN<br />

SYNDICAT AEP DE LA PLAINE DE NAY<br />

SYNDICAT AEP DE LA REGION DE JURANCON<br />

SYNDICAT AEP DE LA REGION DE LEMBEYE<br />

SYNDICAT AEP DE LA REGION DE LESCAR<br />

SYNDICAT AEP DE LA REGION DU LUY ET DU GABAS<br />

SYNDICAT AEP DE LA REGION DU SALEYS<br />

SYNDICAT AEP DE LA SOURCE GRECHEZ<br />

SYNDICAT AEP DE L'ARBEROUE<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 81/83


SYNDICAT AEP DE L'OSTABARET<br />

SYNDICAT AEP DE NAVARRENX<br />

SYNDICAT AEP DE RIVEHAUTE - NABAS - CHARRE -GESTAS<br />

SYNDICAT AEP DE SAINT-JEAN-LE-VIEUX ET BUSSUNARITZ<br />

SYNDICAT AEP DE SAUVETERRE-DE-BEARN<br />

SYNDICAT AEP D'IROULEGUY ANHAUX<br />

SYNDICAT AEP D'OGEU-LES-BAINS<br />

SYNDICAT AEP DU CANTON DE MONTANER<br />

SYNDICAT AEP DU PAYS DE MIXE<br />

SYNDICAT AEP DU PAYS DE SOULE<br />

SYNDICAT AEP DU VERT<br />

SYNDICAT AEP ESTOS-LEDEUIX-VERDETS<br />

SYNDICAT AEP GAVE ET BAISE<br />

SYNDICAT AEP MACAYE - LOUHOSSOA<br />

SYNDICAT AEP MENDIONDE - BONLOC<br />

SYNDICAT AEP VALLEE DE L'OUSSE<br />

SYNDICAT D'ASSAINISSEMENT AUTONOME DE L'ADOUR<br />

SYNDICAT D'ASSAINISSEMENT D'AGNOS - GURMENCON<br />

SYNDICAT D'ASSAINISSEMENT DE NAY A BALIROS<br />

SYNDICAT D'ASSAINISSEMENT DE PUYOO-BELLOCQ-RAMOUS<br />

SYNDICAT D'ASSAINISSEMENT DE SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT, UHART-CIZE, ISPOURE<br />

SYNDICAT D'ASSAINISSEMENT DE SAINT-PALAIS - LUXE-SUMBERRAUTE<br />

SYNDICAT D'ASSAINISSEMENT DES COMMUNES DES VALLEES DE LA JUSCLE ET DE LA BAISE<br />

SYNDICAT D'ASSAINISSEMENT DU PAYS DE SOULE<br />

SYNDICAT D'ASSAINISSEMENT DU SAISON<br />

SYNDICAT D'ASSAINISSEMENT GAVE ET LAGOIN<br />

SYNDICAT D'ASSAINISSEMENT POUR L'AMENAGEMENT DU LAUHIRASSE<br />

SYNDICAT DE PRODUCTION D'EAU D'AUTERRIVE<br />

SYNDICAT D'EAU DE LA VALLEE D'OSSAU<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL ASSAINISSEMENT AUDAUX- BUGNEIN 2 AB<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE URA<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'AMENAGEMENT DE LA ZONE "ILBARRITZ-MOURISCOT"<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ASSAINISSEMENT AUTONOME UR GARBITZE<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ASSAINISSEMENT DE NARCASTET, RONTIGNON, UZOS<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ASSAINISSEMENT DE SAINTE-COLOME<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ASSAINISSEMENT DES COMMUNES DE LA PLAINE DE L'OUSSE<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL D'ASSAINISSEMENT URA<br />

SYNDICAT INTERCOMMUNAL POUR L'EQUIPEMENT ET L'AMENAGEMENT DE SAINT-JEAN-DE-LUZ,,<br />

CIBOURE ET URRUGNE<br />

SYNDICAT MIXTE D'A.E.P. DU NORD-EST DE PAU<br />

SYNDICAT MIXTE D'ASSAINISSEMENT DU LUY-DE-BEARN<br />

SYNDICAT MIXTE DE LA PIERRE -SAINT-MARTIN<br />

SYNDICAT MIXTE DE L'USINE DE LA NIVE<br />

SYNDICAT MIXTE DE PRODUCTION D'EAU POTABLE JEAN PETIT<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 82/83


SYNDICAT MIXTE D'EAU POTABLE DE LA REGION D'ORTHEZ<br />

SYNDICAT MIXTE POUR LE TRAITEMENT DES BOUES<br />

Rapport sur <strong>la</strong> <strong>cohérence</strong> <strong>des</strong> <strong>projets</strong> très haut débit <strong>des</strong> <strong>collectivités</strong> d’Aquitaine 83/83

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