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Assurances - Entreprises magazine

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numéro 30 — juillet/août 2008 — 3 EUR<br />

<strong>Assurances</strong><br />

Dossier pages 28-46


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News<br />

6 Brèves transfrontalières<br />

9 Nouveaux talents Manpower<br />

14 Le coaching chez 1,2,3,GO – Du Concret et des<br />

Résultats !<br />

Editeur / Régie publicitaire /<br />

Media & Advertising S.à r.l.<br />

300 C, route de Thionville B.P. 50<br />

L-5801 Hesperange<br />

Tél : (352) 40 84 69<br />

Fax : (352) 48 20 78<br />

Isabelle Couset<br />

E-mail : icouset@yahoo.com<br />

Françoise Couset<br />

E-mail : francoise.couset@yahoo.com<br />

Directeur de la publication / Rédacteur en chef /<br />

Isabelle Couset<br />

numéro 30 — juillet/août 2008 - 3 EUR<br />

Formation professionnelle continue<br />

20 Une perpétuelle actualisation – Entretien avec John<br />

Gerlach, professeur de Finance<br />

21 PwC ACADEMY – Prochaines formations<br />

21 Lifelong-learning.lu<br />

22 Communication<br />

To communicate or not to communicate ?<br />

24 Sécurité<br />

Guides de l’Association d’Assurance contre les Accidents<br />

25 Immobilier<br />

L’immobilier de bureaux au fil des ans<br />

26 Entreprendre au féminin<br />

Le temps partiel et les femmes – Passerelle ou piège ?<br />

Dossier – <strong>Assurances</strong><br />

28 La fonction financière dans l’industrie de<br />

l’assurance – Enjeux et défis<br />

30 Entre voisins, assurer ses arrières<br />

32 Dirigeants d’entreprise – Votre patrimoine privé est en<br />

danger !<br />

34 Investlife Luxembourg – Assurance vie et Private<br />

Equity<br />

35 <strong>Assurances</strong> complémentaires payées par l’employeur<br />

38 Consult Life (Luxembourg) S.A. – De l’analyse de votre<br />

situation à la recherche de solutions<br />

40 L’Office du Ducroire – Le guichet unique pour les<br />

exportateurs<br />

44 TCRe – L’assurance-crédit sur mesure<br />

46 Le leader de l’assurance au Luxembourg s’associe<br />

avec Atradius<br />

Rédaction /<br />

Fatima Benabdelaziz, Isabelle Couset, Alain Ducat,<br />

Michel Nivoix, Marc Vandermeir.<br />

Merci à toutes les personnes qui ont<br />

contribué à la rédaction de ce numéro /<br />

Antoine Rech, Netty Thines, Eric Eben, DTZ – Luxembourg<br />

Office, Claude Jacoby, Thierry Flamand, Alexandre Kock,<br />

Marielle Stevenot, Cindy Arces, Audrey Bertolotti, Hervé<br />

Wolff, Céline Lelièvre, Claude Gengler et Gérard Karas.<br />

48 Emploi<br />

La gestion des congés légaux dans l’entreprise<br />

52 Nouvelles technologies<br />

GPS – Quelle solution choisir ?<br />

54 Simplification.lu<br />

La simplification administrative – Faites-en profiter votre<br />

entreprise !<br />

56 Bon à savoir<br />

W comme Web 2.0<br />

57 A nos frontières<br />

Coopération sanitaire transfrontalière – Raisonner par<br />

bassins de vie et de soins<br />

58 Grande Région<br />

La Grande Région doit bouger<br />

59 Golf<br />

Le golf en Ecosse – Le berceau du golf<br />

60 Etapes gourmandes<br />

62 Auto<br />

Alfa Romeo 159 – La ligne et le plaisir<br />

65 Industrie du transport aérien<br />

67 Check in<br />

Stockholm – La fausse tranquille<br />

70 Beauty case<br />

72 Livres<br />

74 Musique<br />

Mise en page / imprimerie jmw atgen, Luxembourg<br />

Photos / Alain Wemers<br />

Impression / imprimerie jmw atgen, Luxembourg<br />

Parution bimestrielle<br />

Abonnements 1 an — 6 numéros : 27 EUR<br />

2 ans — 12 numéros : 48 EUR<br />

Media & Advertising S.à r.l. informe les lecteurs et abonnés du <strong>magazine</strong><br />

qu’elle collecte des informations uniquement aux fins de la<br />

publication, gestion des abonnements et marketing. Les personnes<br />

concernées disposent d’un droit d’accès et de rectification.<br />

© 2008 — Media & Advertising S.à r.l.<br />

Toute reproduction est interdite


IMD World Competitiveness<br />

Yearbook 2008<br />

La compétitivité de l’économie luxembourgeoise<br />

marque le pas par rapport<br />

à 2007<br />

Selon le World Competitiveness Yearbook<br />

2008, publié par l’institut suisse IMD (International<br />

Institute for Management Development),<br />

le Luxembourg se classe à la<br />

5 e place mondiale des économies les plus<br />

compétitives. L’analyse repose tant sur<br />

des indicateurs statistiques que sur l’opinion<br />

des décideurs économiques et des<br />

dirigeants d’entreprise. Au Luxembourg,<br />

l’enquête auprès des entreprises est coordonnée<br />

par la Chambre de Commerce.<br />

La comparaison du classement<br />

2008 avec celui des années précédentes<br />

permet de constater une légère dégradation<br />

de la position du Luxembourg. Après<br />

avoir oscillé pendant plusieurs années successives<br />

(2004, 2005 et 2006) entre le 9 e<br />

et le 10 e rang, l’économie du Grand-Duché<br />

s’est établie, l’an passé, à la 4 e place en<br />

termes de compétitivité.<br />

Au niveau international, le Luxembourg<br />

est devancé par le même trio de tête<br />

que l’année dernière (Etats-Unis, Singapour<br />

et Hong-Kong) et par la Suisse, qui dépasse<br />

désormais le Grand-Duché en passant du<br />

6 e au 4 e rang mondial.<br />

Le Luxembourg subit une légère<br />

détérioration par rapport aux pays voisins.<br />

Ainsi, la progression de la France semble<br />

se confirmer (de la 28 e à la 25 e place),<br />

tandis que la Belgique continue sa progression<br />

lente, mais régulière (+ 1 encore<br />

cette année, ce qui la met en 24 e position).<br />

L’économie allemande paraît en revanche<br />

connaître un arrêt de sa forte dynamique<br />

d’amélioration au regard de sa dernière<br />

performance (elle demeure au 16 e rang).<br />

Seulement 4 pays européens figurent<br />

parmi les 15 premiers dans le classement<br />

des pays de plus de 20 millions d’habitants<br />

les plus compétitifs : l’Allemagne, le<br />

Royaume-Uni, la France et l’Espagne.<br />

En passant de la 4 e à la 5 e place<br />

du classement IMD, le Luxembourg ne voit<br />

certes pas sa position compétitive profondément<br />

bouleversée, mais cela tend à<br />

confirmer que les problèmes économiques<br />

d’ordre structurel du Grand-Duché continuent<br />

à peser sur la situation compétitive<br />

des entreprises luxembourgeoises.<br />

Le classement du World Competitiveness<br />

Yearbook 2008 comporte l’analyse<br />

de 4 séries d’indicateurs : les performances<br />

économiques (Economic performance), l’efficacité<br />

des pouvoirs publics (Government<br />

efficiency), l’environnement des affaires<br />

(Business efficiency) et la qualité des infrastructures<br />

(Infrastructure).<br />

S’agissant de l’indicateur des performances<br />

économiques, le Luxembourg<br />

occupe désormais la 4 e place au niveau<br />

mondial, ce qui correspond à son moins<br />

bon classement sur les 5 dernières années.<br />

Le World Competitiveness Yearbook 2008<br />

souligne un manque de diversification de<br />

l’économie du Grand-Duché. Cette dernière<br />

demeure fortement dépendante du secteur<br />

financier, ce qui, dans des périodes<br />

de turbulences financière internationales,<br />

peut occasionner des risques économiques<br />

importants. Au-delà de l’analyse des<br />

statistiques économiques, l’étude menée<br />

auprès des chefs d’entreprise montre que<br />

les délocalisations aussi bien de sites de<br />

production industriels que de prestataires<br />

de services constituent une menace réelle<br />

Concernant l’indicateur d’efficacité<br />

des pouvoirs publics, le World Competitiveness<br />

Yearbook 2008 souligne une assez<br />

nette détérioration des performances<br />

luxembourgeoises. En l’espèce, le Luxembourg<br />

enregistre une évolution défavorable<br />

qui réduit pratiquement à néant l’amélioration<br />

significative enregistrée l’année<br />

passée, en passant du 9 e rang en 2007<br />

au 14 e rang en 2008. Ce résultat souligne<br />

la nécessité d’étudier de près les déterminants<br />

de l’efficacité des pouvoirs publics<br />

au Luxembourg. Le World Competitiveness<br />

Yearbook 2008 souligne, cette année encore,<br />

la perte d’attractivité du Luxembourg<br />

en matière de politique fiscale en faveur<br />

des sociétés implantées au Grand-Duché.<br />

Comparé aux autres pays de l’OCDE, le<br />

Luxembourg n’offre plus un environnement<br />

fiscal hautement attractif pour les entreprises.<br />

Une réforme sur ce terrain constitue<br />

donc un enjeu majeur d’amélioration de la<br />

compétitivité des entreprises luxembourgeoises.<br />

En termes d’environnement des<br />

affaires, la tendance est au repli : le Luxembourg<br />

passe de la 5 e à la 9 e place. Le rapport<br />

apprécie le niveau élevé de la productivité<br />

du travail et le faible niveau de l’investment<br />

risk, mais critique le faible taux d’emploi féminin,<br />

ainsi que le coût important du facteur<br />

de production « travail ».<br />

Enfin, du point de vue des infrastructures,<br />

les performances luxembourgeoises<br />

demeurent insuffisantes, alors<br />

qu’elles étaient déjà au cours des années<br />

passées une source de préoccupation. Le<br />

Luxembourg a été déclassé de trois marches,<br />

passant de la 15 e à la 18 e position. Ce<br />

domaine comprend aussi bien les infrastructures<br />

de communication (téléphone,<br />

News /<br />

Internet), les infrastructures disponibles<br />

dans le domaine de la formation de capital<br />

humain (Université, formation continue),<br />

que les performances du Luxembourg en<br />

matière de création de connaissances<br />

(recherche scientifique, R&D, innovation).<br />

Il convient de souligner plusieurs éléments<br />

positifs relatifs à l’indicateur d’infrastructures,<br />

comme le nombre élevé de brevets déposés<br />

par l’industrie proportionnellement<br />

au nombre d’habitants, le degré d’équipement<br />

en téléphones portables ou la proportion<br />

relative des personnels de R&D. Toutefois,<br />

le Luxembourg connaît d’importantes<br />

difficultés dans plusieurs secteurs cruciaux<br />

liés au développement de l’économie de la<br />

connaissance. Ainsi, l’éducation ne répond<br />

toujours pas suffisamment aux besoins<br />

réels de l’économie, aussi bien au niveau<br />

de la formation initiale que dans le domaine<br />

de la formation continue. De même, le coût<br />

d’utilisation d’Internet est jugé trop élevé<br />

et la disponibilité sur le marché du travail<br />

d’ingénieurs qualifiés est insuffisante. �<br />

Informations supplémentaires :<br />

Département Economique<br />

de la Chambre de Commerce<br />

Tél : (352) 42 39 39-351 • E-mail : eco@cc.lu<br />

Les Journées Portes Ouvertes<br />

luxembourgeoises<br />

Plus de 20 000 visiteurs dans 37<br />

entreprises<br />

Une fois de plus, la population a manifesté<br />

un grand intérêt pour les Journées Portes<br />

Ouvertes luxembourgeoises qui se<br />

sont déroulées les 17 et 18 mai. Au total,<br />

20 600 visiteurs se sont rendus dans les<br />

37 entreprises participantes.<br />

En tête du hit-parade des entreprises<br />

les plus visitées, figuraient Villeroy<br />

& Boch au Rollingergrund, Luxviande à<br />

Mersch, le Fonds du Logement (Schifflange,<br />

Niederkorn et Neudorf), SICA à Kehlen, et<br />

Caves Bernard-Massard à Grevenmacher.<br />

Le ministre des Classes moyennes,<br />

Fernand Boden, qui a visité les Ateliers<br />

Origer au Potaschberg/Grevenmacher, les<br />

Caves Bernard-Massard à Grevenmacher<br />

et le CIPA à Echternach, a rappelé l’importance<br />

de développer, à tous les niveaux,<br />

l’esprit d’entreprise, élément fondamental<br />

pour la création d’entreprises et le lancement<br />

de nouvelles initiatives.<br />

Selon le ministre de l’Economie et<br />

du Commerce extérieur, Jeannot Krecké,<br />

qui a visité le Centre Hospitalier à Luxembourg-Ville<br />

et l’entreprise Metalica à Esch/<br />

Alzette, les Journées Portes Ouvertes luxembourgeoises<br />

constituent pour les entrepri-<br />

Juillet/août 3


News /<br />

ses une excellente occasion de manifester<br />

leur engagement en matière de protection<br />

de l’environnement et de présenter leurs<br />

projets d’avenir. Ces journées permettent<br />

aussi aux entreprises de prendre contact,<br />

dans un cadre décontracté, avec de futurs<br />

collaborateurs potentiels et de faire découvrir<br />

leurs produits et leurs services aux<br />

familles de leurs salariés, à leurs voisins et<br />

au public intéressé.<br />

Vu le succès incontesté de la manifestation,<br />

un nouvelle édition aura lieu au<br />

printemps 2009.<br />

Des élèves à la découverte du métier<br />

d’un artisan<br />

Dans le cadre des Journées Portes Ouvertes<br />

luxembourgeoises, Forge et ferronnerie<br />

artisanale, une petite entreprise indépendante<br />

située à Harlange, et son patron,<br />

Jean-Marc Bret, ont accueilli 18 classes de<br />

l’école primaire de Harlange ainsi qu’une<br />

classe de l’école primaire de Lutremange.<br />

Les élèves et le personnel enseignant ont<br />

eu l’occasion de découvrir le métier du<br />

forgeron et de plonger dans l’univers de la<br />

création, restauration et personnalisation<br />

artisanale en ferronnerie et fer forgé. �<br />

Juillet/août 4<br />

Luxembourg : Petit pays,<br />

Grands nombres<br />

Nouvelle publication de la Chambre de<br />

Commerce<br />

Instrument à la fois ludique et pédagogique,<br />

cette nouvelle brochure d’information d’entreprise<br />

intitulée Luxembourg : Petit pays,<br />

Grands nombres, s’adresse aux jeunes<br />

avec l’objectif de les sensibiliser à l’économie<br />

en général et à la vie des entreprises<br />

luxembourgeoises en particulier. L’idée est<br />

de susciter la curiosité des jeunes et de<br />

contribuer de cette manière à la promotion<br />

de l’esprit d’entreprise.<br />

Structurée en 20 chapitres, la<br />

publication présente notamment les principaux<br />

fondamentaux économiques, tels<br />

que les chiffres relatifs au Produit Intérieur<br />

Brut et aux échanges commerciaux, mais<br />

également les principales données historiques,<br />

socio-économiques, géographiques et<br />

démographiques. L’accent est mis sur l’appartenance<br />

du Luxembourg à des entités<br />

géographiques de taille importante, telles la<br />

Grande Région et l’Union européenne, ainsi<br />

que sur les différents secteurs d’activité qui<br />

contribuent à la prospérité du Grand-Duché. �<br />

Ce document sera régulièrement mis à jour<br />

et pourra être téléchargé sur le site<br />

www.cc.lu<br />

Youth & Co<br />

Campagne de promotion des métiers de<br />

la construction auprès des jeunes<br />

Le 21 mai dernier, l’Institut de Formation<br />

Sectoriel du Bâtiment S.A. a lancé sa<br />

campagne de promotion des métiers de la<br />

construction auprès des jeunes, Youth & Co.<br />

Malgré le fait que la construction<br />

soit l’un des plus grands secteurs économiques<br />

et un acteur-clé du développement<br />

durable, il souffre d’un déficit d’image qui<br />

entrave le renouvellement de ses équipes<br />

et personnels. Il est donc impératif d’améliorer<br />

son image de marque et d’informer<br />

les jeunes et les acteurs de l’éducation<br />

nationale des nombreuses possibilités<br />

d’orientations professionnelles qu’il offre.<br />

L’objectif prioritaire de la campagne<br />

Youth & Co est de se rapprocher des<br />

écoles en élaborant des partenariats de<br />

proximité et de proposer une image « actuelle<br />

» et technologique du secteur.<br />

Le ministère de l’Education et de<br />

la Formation professionnelle ainsi que le<br />

ministère du Travail et de l’Emploi ont tenu<br />

à placer ce projet sous leur haut patro-<br />

…/…


nage. La Fédération des <strong>Entreprises</strong> Luxembourgeoises<br />

de Construction et de Génie<br />

Civil, le Groupement des Entrepreneurs, la<br />

Fedil-Business Federation Luxembourg, la<br />

Fédération des Artisans et la Chambre des<br />

Métiers soutiennent également ce projet. �<br />

www.youthandco.lu<br />

Eva Ferranti<br />

Nouvel atelier de production<br />

Cela fait maintenant 8 ans qu’Eva Ferranti<br />

a inauguré sa boutique Adamo & Eva au<br />

Grund, dans laquelle tout homme peut<br />

trouver des costumes taillés sur mesure,<br />

dans la tradition italienne.<br />

Photo – Claude Hartz<br />

Le 29 avril dernier, Eva Ferranti a<br />

inauguré son nouvel atelier de production<br />

de 500 m 2 à Howald et a lancé son label<br />

Eva Ferranti. Deux options de confection<br />

sont proposées : le sur-mesure et le demimesure.<br />

Par souci d’optimisation de la<br />

qualité et des délais, Eva Ferranti a opté<br />

pour une production complète sur place.<br />

Le label made in Luxembourg est attribué<br />

à ses costumes.<br />

Soucieuse de donner de l’avenir<br />

au métier de tailleur qu’elle estime<br />

être en voie de disparition (à l’époque<br />

de son installation en 2000, le Statec<br />

recensait 4 tailleurs sur l’ensemble du<br />

Luxembourg), elle a le souhait de mettre<br />

en place un cours de formation professionnelle.<br />

Les étudiants auront de ce fait<br />

l’opportunité d’apprendre leur métier<br />

sur place sans devoir s’expatrier comme<br />

elle a dû le faire faute de possibilités au<br />

Grand-Duché.<br />

C’est dans sa volonté de transmettre<br />

son savoir-faire ainsi que de s’exporter et<br />

de s’internationaliser qu’Eva Ferranti projette<br />

l’implantation d’autres boutiques Adamo &<br />

Eva à l’étranger dans un futur proche. �<br />

www.evaferranti.lu<br />

Prix de l’innovation dans<br />

l’artisanat 2008<br />

Créé par la Chambre des Métiers, en collaboration<br />

avec la Fondation Groupe C3,<br />

Luxinnovation et la Fédération des Artisans,<br />

le Prix de l’innovation dans l’artisanat<br />

a pour objectif d’encourager l’innovation<br />

dans les entreprises artisanales afin de<br />

garantir la compétitivité sur un marché<br />

globalisé et de sensibiliser les entreprises<br />

à l’importance du facteur innovation dans<br />

la stratégie générale de l’entreprise. Ce<br />

Prix est ouvert à toute entreprise artisanale<br />

qui a développé un nouveau produit ou un<br />

nouveau procédé de fabrication, proposé<br />

un service innovant à ses clients dans la<br />

branche d’activité de l’entreprise, intégré<br />

une nouvelle technique/technologie dans<br />

l’entreprise ou mis en place une nouvelle<br />

stratégie de gestion de l’entreprise.<br />

Les 9 projets nominés pour cette<br />

édition 2008 étaient, par ordre alphabétique<br />

: Ferronnerie d’art Besenius (« Vivre<br />

au Jardin » – Pergola modulable avec<br />

banquettes, tables et cheminée intégrée) ;<br />

Menuiserie Kraemer (« Invisible steplight »<br />

– Escalier de luxe avec éclairage intégré<br />

dans les marches ; Bio Metzlerei Oswald<br />

(« Offre complète de produits végétariens<br />

de haute qualité ») ; Panelux (« Strom aus<br />

Brot » – Utilisation des pains non vendus<br />

comme source d’énergie pour une station<br />

de biogaz) ; La Parqueterie (« Terrasse<br />

Softline ® et pont de bateau » – Système<br />

d’accrochage de bois de terrasse complètement<br />

invisible ) ; Prefalux (« Du bois<br />

dans les glaces éternelles » – Conception<br />

et réalisation de la paroi extérieure de la<br />

station polaire Princess Elisabeth) ; Soclair<br />

Equipements (système de pointage horaire<br />

par GSM sur chantiers mobiles) ; Spiece<br />

(Développement d’un système de contrôle<br />

qualité d’oeufs au chocolat en chute libre<br />

et à cadence élevée) ; et Unikat Interior<br />

(« Dubai Küche » – Nouveau concept de<br />

cuisine compacte pouvant se replier sur<br />

elle-même pour former un meuble design).<br />

Le 6 juin dernier, c’est Prefalux<br />

qui a reçu le Trophée Or du Prix de l’innovation<br />

dans l’artisanat 2008 ainsi qu’un<br />

chèque de 15 000 EUR. �<br />

News /<br />

Woman Business Manager of<br />

the Year Award<br />

Edition 2008<br />

La 3 e édition du Woman Business Manager<br />

of the Year Award est lancée. Cette année,<br />

toute femme cadre dirigeante ou cheffe<br />

d‘entreprise ayant contribué par un projet<br />

exceptionnel au développement d’une entreprise<br />

implantée au Luxembourg pourra<br />

participer. Le Prix est organisé par Dexia, en<br />

collaboration avec PricewaterhouseCoopers<br />

et paperJam, et soutenu par la Chambre<br />

de Commerce, la Chambre des Métiers, le<br />

ministère de l’Economie et du Commerce<br />

extérieur, le ministère de l’Égalité des chances,<br />

le ministère des Classes moyennes, du<br />

Tourisme et du Logement ainsi que la Fédération<br />

des Femmes Cheffes d’Entreprise au<br />

Luxembourg (FFCEL). �<br />

Renseignements – Tél : 4590-5333<br />

E-mail : gaby.tezoantunes@dexia.com<br />

www.dexia-bil.lu<br />

Prefalux S.A.<br />

Un savoir-faire exporté en Antarctique<br />

Le 21 mai dernier à la Coque, Prefalux et<br />

l’IPF (International Polar Foundation) ont<br />

fait partager au public l’aventure de la<br />

construction de Princess Elisabeth, la première<br />

station polaire de recherche scientifique<br />

sans émissions de gaz à effet de<br />

serre. Véritable prouesse technologique,<br />

la station belge a pour vocation d’accueillir<br />

des expéditions de recherche sur le changement<br />

climatique.<br />

Située à Utsteinen, dans l’Est de<br />

l’Antarctique, elle s’étend sur 400 m 2 en<br />

surface et 1 000 m 2 en zones techniques<br />

et garages. Conçue pour ne pas émettre de<br />

dioxyde de carbone, la station fonctionnera<br />

exclusivement avec les énergies renouvelables<br />

du soleil et du vent.<br />

Prefalux a joué un rôle important<br />

dans la construction de la station. La société<br />

luxembourgeoise a conçu, développé<br />

et construit la structure en bois et les panneaux<br />

préfabriqués, a assuré le montage à<br />

blanc à Bruxelles et le démontage, ainsi que<br />

la construction sur le site en Antarctique.<br />

... suite page 13<br />

Juillet/août 5


News /<br />

Pleinement opérationnelle en mars<br />

2009, la station accueillera d’ici-là deux<br />

expéditions de recherche, programmées<br />

fin 2008 et début 2009. �<br />

www.antarcticstation.org<br />

Guide Luxembourgeois<br />

de la Qualité<br />

Le Mouvement Luxembourgeois de la Qualité<br />

A.s.b.l. (MLQ) présente, dans la nouvelle<br />

édition du Guide Luxembourgeois de la<br />

Qualité, son retour d’expérience et ses<br />

« clés du succès » relatifs à la mise en place<br />

de son propre Système de Management de<br />

la Qualité. Le MLQ a obtenu sa certification<br />

selon ISO 9001 : 2000 en janvier 2008 et il<br />

a su créer un système Qualité sur mesure.<br />

Au sommaire du Guide également,<br />

la présentation de bonnes pratiques présentées<br />

par des experts ou par des entreprises<br />

qui les appliquent au quotidien, ainsi que<br />

l’annuaire Qualité qui regroupe l’ensemble<br />

des acteurs de la Qualité au Luxembourg,<br />

les adhérents du MLQ et la liste des entreprises<br />

certifiées au Luxembourg.<br />

Le Guide Luxembourgeois pour la<br />

Qualité est publié sous l’égide du ministère<br />

de l’Economie et du Commerce extérieur,<br />

qui présente cette année sa nouvelle administration<br />

: l’Institut Luxembourgeois de<br />

la Normalisation, de l’Accréditation, de la<br />

Sécurité et qualité des produits et services<br />

(ILNAS). �<br />

Le Guide Luxembourgeois pour la Qualité<br />

est disponible gratuitement et sur simple<br />

demande auprès du MLQ<br />

www.mlq.lu<br />

SD Worx reprend ACCURAT<br />

Depuis 2004, SD Worx, 3 e prestataire de<br />

services en RH d’Europe, s’est attelé à un<br />

ambitieux programme d’expansion européen.<br />

SD Worx a déjà réalisé plusieurs<br />

reprises au Luxembourg, en France et<br />

aux Pays-Bas. Avec le rachat de toutes les<br />

actions d’ACCURAT Informatik GmbH, SD<br />

Worx s’est doté d’un siège en Allemagne.<br />

ACCURAT faisait partie du groupe AC et<br />

possède des bureaux à Dreieich (près de<br />

Juillet/août 6<br />

Luxair<br />

Changement de terminal<br />

Le 20 mai dernier, l’ancien terminal A a<br />

fermé définitivement ses portes après 33<br />

ans de bons et loyaux services et le terminal<br />

B sera déconnecté jusqu’à la fin des<br />

travaux de démolition. Tous les services de<br />

LuxairGroup basés à l’ancien terminal ont<br />

déménagé vers le nouveau terminal.<br />

Le nouveau terminal étant plus<br />

spacieux et les départs et les arrivées<br />

se trouvant sur deux niveaux différents,<br />

LuxairServices demande à ses clients de se<br />

présenter bien à l’avance afin de pouvoir se<br />

repérer, trouver où se garer et à quel comptoir<br />

s’enregistrer.<br />

Dans la nouvelle aérogare, Luxair-<br />

Services Passenger Assistance enregistre<br />

les passagers aussi bien pour les vols Luxair<br />

que pour ceux des autres compagnies au<br />

départ de Luxembourg.<br />

Le nouveau terminal compte 4<br />

magasins buy bye gérés par Luxair. Le hall<br />

des départs donnant sur un de ces magasins,<br />

il ne faut plus être passager pour<br />

accéder à celui-ci. Vous y trouverez les plus<br />

grandes marques en articles de maroquinerie,<br />

accessoires prêt-à-porter ou parfums<br />

aux tarifs les plus attractifs, mais aussi<br />

spiritueux, produits traiteur à emporter…<br />

Dans la zone de transit, au niveau<br />

passerelle (-1), vous pourrez continuer le<br />

shopping dans les trois autres boutiques<br />

buy bye, l’une d’entre elles étant spécialisée<br />

dans les cosmétiques, parfums,<br />

tabacs, spiritueux et produits traditionnels,<br />

alors que les deux autres axent leur offre<br />

sur les produits de luxe (confection femme<br />

et homme, accessoires, bijoux, maroquinerie,<br />

lunettes…).<br />

Augmentation de la surcharge fuel<br />

Suite à la forte augmentation du prix du kérosène<br />

– 41% de début mars 2008 jusqu’à<br />

aujourd’hui – LuxairGroup ajuste la surcharge<br />

fuel pour les vols Luxair et les produits<br />

LuxairTours. Ainsi, pour les vols Luxair<br />

Luxembourg Airlines, cette augmentation<br />

est en moyenne de 5 EUR par trajet, soit 10<br />

EUR par vol aller-retour. Pour les produits<br />

LuxairTours, cette augmentation est de 10<br />

EUR par forfait vacances pour les nouvelles<br />

réservations ; pour les réservations « vol<br />

simple », l’augmentation est de 5 EUR par<br />

trajet, soit 10 EUR par vol aller-retour. �<br />

Présidence de la clc<br />

Michel Rodenbourg succède à<br />

Erny Lamborelle<br />

Le 6 mai dernier, lors du 1er Conseil d’administration<br />

de la clc (confédération luxem-<br />

bourgeoise du commerce) dans sa nouvelle<br />

composition suite aux nominations lors de<br />

l’Assemblée générale du 16 avril, les 21<br />

administrateurs de l’association patronale<br />

luxembourgeoise, ont nommé Michel<br />

Rodenbourg, 51 ans, directeur général<br />

d’Alltec solution provider et président de<br />

l’Union Commerciale de la Ville de Luxembourg<br />

depuis 2007, au poste de président.<br />

De g. à dr. : Erny Lamborelle et Michel Rodenbourg.<br />

Le président et les trois vice-présidents<br />

(Fernand Ernster, Ernster – L’Esprit<br />

livre ; Jos Sales, Groupe Sales-Lentz ; et<br />

Laurent Schonckert, Groupe Cactus) forment<br />

le nouveau Comité exécutif de la clc<br />

et en assurent la gestion quotidienne pour<br />

les trois prochaines années. �<br />

www.clc.lu<br />

ASTRON Buildings<br />

Modifications dans la direction du groupe<br />

Lindab<br />

David Brodetsky<br />

Svend Holst-Nielsen, Chairman de Lindab<br />

International AB, société mère d’ASTRON<br />

Buildings S.A. (Diekirch) a annoncé, fin<br />

avril, des modifications importantes dans la<br />

direction du groupe Lindab.<br />

Le président et CEO actuel, Kjell<br />

Åkesson, prendra sa retraite le 30 septembre<br />

2008 et sera remplacé, à partir du 1 er octobre<br />

2008, par l’actuel Managing Director<br />

d’ASTRON Buildings S.A., David Brodetsky,<br />

qui dirige l’entreprise depuis 2001.<br />

Francfort), Berlin, Leipzig et Rostock. � ... suite page 15


Le coaching chez<br />

1,2,3,GO<br />

« Coaching means to support people or teams in<br />

order to develop their potential and their knowhow<br />

in a professional framework » — French coaching<br />

company. Afin de saluer le travail précieux<br />

des experts du réseau qui mettent à disposition<br />

gratuitement leur savoir-faire au service des futurs<br />

créateurs innovants, 1,2,3,GO met à l’honneur régulièrement<br />

un coach du réseau. Aujourd’hui, le<br />

choix d’1,2,3,GO s’est porté sur un expert actif<br />

depuis 2002 dans le réseau : Jean-Claude Lucius.<br />

Il nous fait part de son expérience.<br />

M. Lucius, êtes-vous d’accord avec la définition du coaching<br />

ci-dessus ?<br />

En pratique, notamment dans le cadre de ce projet, la notion<br />

de coaching est plutôt assez large. Elle va du simple accompagnement<br />

d’un projet vers du conseil et de l’assistance spécifiques<br />

voire même du support technique très engagé. L’idée est<br />

cependant toujours que la personne coachée puisse devenir<br />

autonome rapidement comme l’intervention du coach est limitée<br />

dans le temps.<br />

Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir coach chez 1,2,3,GO ?<br />

D’abord, il y a un intérêt certain pour des activités qui sont hors<br />

de mon métier d’expert-comptable que j’exerce auprès de la société<br />

Interfiduciaire, activités pour lesquelles le savoir-faire et<br />

l’expérience acquis représentent une valeur importante et permettent<br />

de s’engager pour un but à intérêt général, c’est-à-dire<br />

pas uniquement dans une optique lucrative.<br />

Un autre point est que l’on rencontre des spécialistes<br />

d’autres métiers ainsi que des entrepreneurs innovants<br />

avec lesquels on peut échanger d’intéressants points de vue.<br />

Enfin, le point le plus déterminant, c’est le plaisir<br />

qu’on a en ayant activement contribué à ce que des sociétés<br />

prennent naissance et de suivre leur évolution. Parfois, il peut<br />

y avoir un certain sentiment de suspens lorsqu’on observe le<br />

parcours de certaines start-ups. On voit et apprend pas mal de<br />

choses.<br />

Pouvez-vous nous faire part d’un projet qui vous a particulièrement<br />

tenu à cœur ?<br />

L’un de mes premiers projets coachés me tient à cœur. Il<br />

s’agissait d’un ingénieur ayant quitté une société internationale<br />

pour se mettre à son compte dans le domaine de la pro-<br />

Du Concret<br />

et des<br />

Résultats !<br />

duction et conception de<br />

pièces de rotomoulage,<br />

activité industrielle typique.<br />

La société occupe<br />

aujourd’hui 25 personnes<br />

et a acquis une réputation<br />

internationale.<br />

Connaissant les problématiques<br />

auxquelles est<br />

confrontée l’industrie en<br />

générale au Luxembourg<br />

il s’agit ici d’un succès<br />

remarquable. Au début,<br />

le projet présentait un<br />

côté aventurier qui a été<br />

maîtrisé avec toutes les<br />

précautions nécessaires.<br />

Jean-Claude Lucius<br />

Dans quelle mesure avez-vous pu lui être utile ?<br />

J’ai été utile surtout dans l’établissement des cash-flows prévisionnels<br />

qui ont été analysés méticuleusement et déterminés<br />

avec précision. Tout en sachant que des commandes étaient en<br />

attente, nous avons prévu différents scénarios toujours de façon<br />

normale, prudente et très prudente, et avons ainsi déterminé<br />

les moments critiques qu’il fallait savoir surmonter. En fait, nous<br />

étions préparés pour tout car le financement était très serré dans<br />

la phase de démarrage. En effet, il ne sert à rien de faire des bénéfices<br />

s’il n’y a pas de disponibilités de trésorerie pour le fonds<br />

de roulement. Cela peut alors se terminer très mal.


News /<br />

Quel a été le plus grand défi pour vous dans ce projet ?<br />

Mon défi était d’aider à présenter des chiffres qui devaient être<br />

entièrement réalistes et justifiables afin de pouvoir recevoir les<br />

prêts pour acquérir la chaîne de production et le financement.<br />

Que vous a apporté le coaching personnellement ?<br />

Et professionnellement ?<br />

Personnellement, j’ai aimé le côté instructif, dans les deux sens,<br />

de la relation que j’avais avec les entrepreneurs. J’ai également<br />

eu le sentiment tout au moins d’avoir contribué au développement<br />

de la vie économique et ceci à l’extérieur du secteur financier.<br />

Professionnellement, j’ai élargi mes connaissances et mon<br />

champ de vision pour tout ce qui est conseil de PME, notamment<br />

de start-ups.<br />

Etes-vous resté en contact avec certains créateurs après le<br />

coaching chez 1,2,3,GO ?<br />

Je suis resté en contact avec quelques créateurs lorsqu’ils m’ont<br />

demandé de les assister lors de leur mise en route. Il est aussi<br />

arrivé que nous ayons réactualisé le business plan. En effet, il n’y a<br />

pas que dans la phase de démarrage que les prévisions jouent.<br />

Portrait de Jean-Claude Lucius<br />

Société : Interfiduciaire SA, société de fiscalité et de comptabilité.<br />

Fonction : Expert comptable – associé.<br />

Spécialité : Expérience de 16 ans dans le secteur des PME, notamment<br />

les start-ups et entreprises familiales.<br />

Coaching 1,2,3,GO : trentaine de projets depuis 2002.<br />

Dans le cadre de ses nouvelles<br />

fonctions de direction du groupe Lindab, il<br />

sera basé en Suède.<br />

Venant Krier (49 ans), actuellement<br />

vice-president Sales and Marketing,<br />

deviendra le nouveau Managing Director<br />

d’ASTRON Buildings. Il est Luxembourgeois<br />

et a à son actif plus de 25 ans d’expérience<br />

chez ASTRON. �<br />

www.astron.biz<br />

Deloitte à Luxembourg<br />

9 nouveaux Partners<br />

Depuis le 1 er juin, Deloitte compte 9 nouveaux<br />

Partners, portant ainsi leur nombre<br />

à 51.<br />

• Audit : Marco Crosetto, John Psaïla,<br />

Jan van Delden.<br />

Juillet/août 8<br />

• Consulting & Financial Advisory :<br />

Pascal Eber, Basil Sommerfeld.<br />

• Tax : Christian Deglas, Jean-Philippe<br />

Foury, Raphael Glohr, Jacques Linon. �<br />

NautaDutilh<br />

Un nouvel associé pour diriger le département<br />

dédié aux fonds d’investissement<br />

NautaDutilh, l’un des principaux cabinets<br />

d’avocats du Benelux, a nommé Pierre<br />

Reuter en tant qu’associé au sein de son<br />

bureau du Luxembourg. Il y dirigera le<br />

département dédié aux fonds d’investissement,<br />

créé recemment au Luxembourg. Il<br />

rejoint NautaDutilh après avoir acquis près<br />

de 10 ans d’expérience dans le secteur des<br />

fonds d’investissement luxembourgeois<br />

auprès des cabinets de grande renommée<br />

Vous êtes entrepreneur ou expert dans un domaine<br />

particulier ? L’idée de cultiver des liens entre membres<br />

d’un même réseau vous séduit ? Alors rejoignez-nous<br />

sans plus tarder en vous inscrivant sur notre site Internet<br />

www.123go-networking.org, rubrique « Accompagnement<br />

> Inscrivez-vous ».<br />

Créée en avril 2000, le réseau d’entrepreneurs<br />

en Grande Région 1,2,3,GO est géré par l’a.s.b.l. Business<br />

Initiative en concertation avec les relais 1,2,3,GO en<br />

Grande Région (1) . Sa mission est de promouvoir l’esprit<br />

d’entreprises innovantes en Grande Région.<br />

Depuis la création d’1,2,3,GO, plus de 1 800<br />

projets de la Grande Région ont été déposés sur le site<br />

www.123go-networking.org dont près de 800 projets<br />

innovants qui ont étés accompagnés par les experts du<br />

réseau. 1,2,3,GO a ainsi contribué à la création de 170<br />

start-ups et de plus de 1 000 emplois durables.<br />

Pour plus de détails consultez<br />

www.123go-networking.org<br />

ou contactez Samuel Paulus, Chargé de Mission<br />

E-mail : samuel.paulus@cc.lu<br />

Tél : (352) 42 39 39-273<br />

(1) Luxinnovation, Synergie, CCI54, Interface <strong>Entreprises</strong>-Université Liège, IHK Saarland,<br />

IHK Trier.<br />

Pierre Reuter<br />

Elvinger, Hoss & Prussen et Linklaters LLP.<br />

Après la nomination de Jean-Marc<br />

Groelly en janvier 2008 et celle de Jean-<br />

Michel Schmit en mars 2008, il est le 3 e<br />

associé à être nommé cette année au sein du<br />

bureau luxembourgeois de NautaDutilh. �<br />

Association des PSF de Support<br />

Nouveau conseil d’administration et président<br />

Le 5 mai dernier, s’est tenue la première<br />

réunion du conseil d’administration de l’Association<br />

des PSF de Support. Pierre Henin,<br />

Managing Director de Sun Microsystems<br />

ayant renoncé à un renouvellement de son<br />

mandat afin de garder une totale ouverture<br />

dans la représentation de l’association, le<br />

nouveau conseil d’administration a nommé<br />

Nicolas Buck, administrateur délégué de<br />

Victor Buck Services comme nouveau président<br />

et Pierre Henin comme vice-président,<br />

assurant ainsi une parfaite continuité dans<br />

les activités de l’association.<br />

Le conseil d’administration est<br />

composé de 7 membres : Nicolas Buck,<br />

(Victor Buck Services), président, assume la<br />

présidence du GT Archivage ; Pierre Henin,<br />

(Sun Microsystems Financial Sector), vice-<br />

…/…


président ; Stéphanie Zutter (Euroscript),<br />

assume la présidence du GT Promotion ;<br />

Gérard Hoffmann, (Telindus) ; Patrick Jost<br />

(Lettershop Luxembourg) ; Pascal Lanser<br />

(IBM Services Financial Sector Lux.) assume<br />

la présidence du GT INNOfinance ; et<br />

Frederic Stiernon (Callatay & Wouters).<br />

Constituée en 2007, l’Association<br />

des PSF de Support regroupe actuellement<br />

34 sociétés actives dans les services aux<br />

institutions financières.<br />

Le secrétariat, le support et la représentation<br />

de cette association sont assurés<br />

conjointement par la Fedil – Business Federation<br />

Luxembourg et la clc. �<br />

Etude PricewaterhouseCoopers<br />

Les CEO confrontés au manque de talents<br />

Une étude mondiale menée par PricewaterhouseCoopers<br />

auprès des CEO montre<br />

que 89 % d’entre eux estiment que l’une<br />

de leurs priorités est de gérer les enjeux<br />

liés à la gestion de leur personnel. Cette<br />

étude montre à quel point ces problèmes<br />

sont considérés par les CEO comme des<br />

obstacles au bon déroulement de leurs<br />

stratégies commerciales. Quelque 50 %<br />

des 1 150 CEO interrogés pensent que le<br />

manque d’engagement ou de motivation<br />

des cadres moyens envers le changement<br />

est un frein au progrès. Une même proportion<br />

se plaint du manque de compétences<br />

adéquates et d’expérience en la matière<br />

chez les managers expérimentés.<br />

Seuls 43 % des CEO pensent que<br />

leur département des ressources humaines<br />

est suffisamment équipé pour appréhender<br />

les changements nécessaires à la guerre<br />

des talents. En matière de recrutement, les<br />

personnes les plus difficiles à trouver au<br />

niveau mondial sont celles qui combinent<br />

expertises technique et commerciale, suivies<br />

par celles ayant une expérience internationale,<br />

des compétences de leadership,<br />

un esprit créatif et la faculté de gérer les<br />

risques.<br />

Les CEO pensent que la première<br />

solution pour s’attaquer aux écarts de<br />

compétences et aux pénuries de talents<br />

reste l’investissement en formation et en<br />

développement. Les grandes entreprises<br />

américaines sont les plus nombreuses à<br />

penser qu’une autre solution possible dans<br />

ce domaine serait de recruter des talents<br />

aux profils plus diversifiés. �<br />

Les résultats complets de cette enquête<br />

11th Annual Global CEO Survey sont disponibles<br />

sur www.pwc.com/ceosurvey<br />

Foyer S.A.<br />

Activités commerciales et faits marquants<br />

Selon une déclaration intermédiaire de<br />

la direction, le chiffre d'affaires consolidé<br />

de Foyer S.A. progresse de 4,2 % au 1 er<br />

trimestre 2008. La commercialisation<br />

d'instruments financiers ainsi que la<br />

collecte d'actifs auprès d'une clientèle<br />

privée s'annoncent plus dynamiques qu'à<br />

la même période en 2007. La charge des<br />

sinistres en assurance Non-Vie avant réassurance<br />

s'améliore grâce à une sélection<br />

des risques efficace et à une diminution<br />

des sinistres graves. Les revenus financiers<br />

récurrents sont en progression, alors que<br />

les revenus financiers non récurrents souffrent<br />

de la baisse significative des marchés<br />

boursiers. De ce fait, les revenus financiers<br />

sont globalement en recul par rapport à<br />

2007. Le Groupe n'a pas investi dans le<br />

crédit à risque à garantie immobilière, ou<br />

subprime, et n’a donc subi aucune correction<br />

de valeur y relative.<br />

Grâce aux bons résultats techniques,<br />

le résultat après impôts du Groupe a<br />

bien résisté à la baisse des revenus financiers.<br />

Le 1 er janvier 2008, Foyer Asset<br />

Management S.A. et Foyer Patrimonium<br />

S.A. ont fusionné. Foyer Patrimonium S.A.,<br />

société de gestion de fortune, a ainsi absorbé<br />

la société Foyer Asset Management<br />

S.A. qui a cessé d'exister à partir de cette<br />

même date.<br />

Le 26 mars 2008, le Groupe Foyer<br />

S.A. a cédé sa participation dans Europ<br />

Assistance Luxembourg à la société Europ<br />

Assistance Belgium avec laquelle un accord<br />

de collaboration a été conclu. �<br />

Etude Banana Skins du CSFI et<br />

de PricewaterhouseCoopers<br />

Les banquiers inquiets<br />

Selon la dernière étude Banking Banana<br />

Skins menée conjointement par le CSFI<br />

(Centre for the Study of Financial Innovation)<br />

et PricewaterhouseCoopers, l’agitation perturbant<br />

les marchés financiers a complètement<br />

transformé la perception des risques.<br />

Cette enquête annuelle sur les<br />

risques bancaires, montre que les principales<br />

préoccupations portent sur la situation<br />

actuelle des marchés, en particulier sur la<br />

pénurie de liquidités et la crise des crédits<br />

et des marchés des produits dérivés. Partout,<br />

la crainte d’une récession mondiale<br />

est élevée.<br />

L’enquête rassemble les opinions<br />

de près de 300 acteurs importants du<br />

monde financier, originaires de 38 pays,<br />

News /<br />

dont le Luxembourg, et classe 30 risques<br />

bancaires selon leur gravité.<br />

Pour la première fois, deux nouveaux<br />

risques apparaissent aux trois premières<br />

places du classement : le risque<br />

de liquidités et les spreads de crédit. Cette<br />

indication montre à quel point la perception<br />

des risques a changé. Le seul facteur non<br />

financier figurant dans le top dix du classement<br />

est la perspective d’une sur-réglementation<br />

de la part des politiciens et des<br />

autorités en réponse à la crise actuelle.<br />

L’intensité des préoccupations a<br />

entraîné l’indice Banana Skins, qui mesure<br />

le niveau d’inquiétude du marché financier,<br />

à son paroxysme depuis 1998.<br />

Selon les résultats de l’étude,<br />

seuls 24 % des participants estiment que<br />

les banques sont correctement préparées<br />

pour affronter les risques identifiés, contre<br />

64 % lors de la précédente enquête. Les<br />

banquiers, eux, se sont montrés plus positifs<br />

que les observateurs et les autorités<br />

réglementaires quant à leur capacité à<br />

surmonter cette épreuve. �<br />

Banking Banana Skins 2008 est disponible<br />

au prix de 40 EUR sur www.pwc.com/lu<br />

MarkCom<br />

Un nouveau comité<br />

Lors de l’assemblée générale annuelle qui<br />

s’est déroulée le 24 avril à Hostert, l’association<br />

des agences conseils en marketing<br />

et communication, MarkCom, s’est dotée<br />

d’un nouveau comité pour aborder les défis<br />

d’un marché en forte évolution.<br />

L’association regroupe 15 agences<br />

conseils en publicité, communication et<br />

marketing, dont deux nouveaux membres<br />

(Dechmann Communication et Plan K),<br />

représentant ainsi un poids économique<br />

d’environ 50 millions EUR de chiffre d’affaires<br />

et près de 200 salariés.<br />

Netty Thines, la présidente sortante,<br />

a dressé le bilan d’une année riche<br />

en événements et évolutions.<br />

L’assemblée générale a procédé<br />

à l’élection d’un nouveau conseil d’administration<br />

qui se compose désormais<br />

de Claude Muller (Comed, président du<br />

comité), Netty Thines (Mediation, viceprésidente),<br />

Laure Elsen (Accent Aigu, secrétaire),<br />

Camille Groff (Mikado, trésorier),<br />

et des membres Marc Binsfeld (Binsfeld<br />

Communication), Dan Dechmann (Dechmann<br />

Communication), Kristof Della Siega<br />

(Plan K), Pol Goetzinger (Concept Factory),<br />

Alain Ierace (Advantage Communication) et<br />

Ghislain Ludwig (Brain & More).<br />

Le nouveau comité conçoit son<br />

Juillet/août 9


News /<br />

engagement dans la continuité, tout en<br />

posant des accents particuliers sur certains<br />

problèmes auxquels les membres de<br />

MarkCom se voient régulièrement confrontés.<br />

Outre les sujets courants relatifs à la<br />

formation, à la valorisation du métier de<br />

la communication, ou encore à l’autorégulation<br />

et la déontologie, c’est le nombre<br />

croissant des concours et compétitions<br />

d’agences souvent non rémunérés et mal<br />

organisés qui réclame l’intervention de<br />

l’association professionnelle MarkCom. Le<br />

nouveau président est décidé à concrétiser<br />

rapidement les valeurs ajoutées que la<br />

fédération peut procurer dans ce domaine<br />

à ses membres. �<br />

www.markom.lu<br />

ING Luxembourg<br />

Une progression de 37,8%<br />

par rapport à 2006<br />

Pour le département Corporate & Institutional<br />

Banking, l’exercice 2007 a été marqué<br />

par des résultats en nette progression,<br />

grâce à la mise en place d’une nouvelle organisation.<br />

Avec des revenus de plus de 44<br />

millions EUR (en hausse de 30 % par rapport<br />

à 2006), le résultat de l’exercice a grimpé<br />

de 65 %. Cette amélioration sensible est<br />

liée, entre autres, au développement des<br />

activités de couverture de taux et de gestion<br />

des liquidités du Corporate Banking, au lancement<br />

de la nouvelle activité Real Estate<br />

Finance (qui a contribué au financement de<br />

plusieurs projets immobiliers importants au<br />

Grand-Duché) et à l’activité Financial Institution,<br />

qui a enregistré une progression de son<br />

résultat de 70 %.<br />

Le Domestic Retail Banking, qui<br />

dispose d’un réseau de 15 agences réparties<br />

à travers le pays, a connu en 2007<br />

une hausse sensible de sa contribution au<br />

chiffre d’affaires de la banque. Le nouveau<br />

concept d’agences, l’Agence Orange, équipée<br />

de stations Internet et de bureaux de «<br />

vente accueil » à l’entrée, permet aux Chargés<br />

de relations d’entrer proactivement en<br />

contact avec leur clients.<br />

Durant l’année 2007, ING Private<br />

Banking a encore élargi son offre. L’implantation<br />

d’IPCM (ING Private Capital Management)<br />

en 2007 à Luxembourg a permis de<br />

centraliser la gestion d’actifs mutualisée<br />

d’ING Private Banking au Grand-Duché.<br />

ING Lease Luxembourg a enregistré<br />

une progression de 15 % de sa production.<br />

ING Car Lease Luxembourg a réalisé<br />

une croissance de sa flotte de 38 % et une<br />

progression de 57,74 % de son résultat brut.<br />

Les revenus dégagés par ING Life<br />

Juillet/août 10<br />

Luxembourg en 2007 s’élèvent à 13,233<br />

millions EUR pour des coûts limités à 3,793<br />

millions EUR. Le bénéfice brut dégagé par<br />

la compagnie est supérieur de 11 % aux<br />

attentes.<br />

Malgré des investissements financiers<br />

très importants entamés en 2007,<br />

ING Life voit son bénéfice net reculer de<br />

seulement 2 %.<br />

ING Investment Management Luxembourg<br />

a enregistré une croissance de<br />

15 % des actifs gérés et son bénéfice net<br />

est passé de 2,152 millions EUR en 2006 à<br />

2,757 millions EUR en 2007, réalisant une<br />

progression de 28,10 %.<br />

Pour l’ensemble de l’année, le Groupe<br />

annonce une progression de 20,1 % de<br />

son bénéficie net à 9,241 milliards EUR. �<br />

www.abetterday.tv<br />

Sodexo lance sa Web TV<br />

Leader des Services de Restauration et de<br />

Facilities Management sur la plupart de<br />

ses marchés, le Groupe Sodexo réunit tout<br />

un éventail de métiers de services, parfois<br />

insoupçonnables. Dorénavant, vous pouvez<br />

visionner toutes les activités que les collaborateurs<br />

Sodexo peuvent exercer dans le<br />

monde. Sodexo offre à ses visiteurs un site<br />

doté des dernières technologies, la Web TV<br />

au format Web 2.0. �<br />

Marathon de la Ville de Luxembourg<br />

BNP Paribas Luxembourg remet un chèque<br />

à SOS Villages d’Enfants Monde a.s.b.l.<br />

BNP Paribas Luxembourg a remis, le 19<br />

mai dernier, un chèque de 5 145 EUR à<br />

SOS Villages d’Enfants Monde a.s.b.l. Le<br />

3 mai dernier, 120 collaborateurs de BNP<br />

Paribas au Luxembourg, 4e au classement<br />

officiel d’ING en termes d’employés<br />

inscrits, se sont mobilisés pour courir une<br />

des épreuves du Marathon de la Ville de<br />

Luxembourg. Afin de soutenir ses employés<br />

dans leurs efforts, la direction de<br />

BNP Paribas avait décidé de faire un don<br />

proportionnel au nombre de participants<br />

ayant franchi la ligne d’arrivée.<br />

Ce chèque va permettre la construction<br />

d’un Village d’Enfants SOS à Dosso,<br />

au Niger.<br />

…/…


Eric Martin, administrateur délégué de BNP Paribas<br />

Luxembourg et Sophie Molitor, directrice de SOS Villages<br />

d’Enfants Monde a.s.b.l.<br />

Depuis 1974, l’association a pu,<br />

avec le soutien du ministère de la Coopération<br />

et de l’Action humanitaire, et grâce à la<br />

générosité de ses nombreux donateurs, parrains<br />

et amis, réaliser des projets concrets<br />

dans les pays en voie de développement.<br />

Dans 132 pays, 458 Villages d’Enfants SOS<br />

accueillent 65 000 enfants abandonnés,<br />

orphelins ou en détresse dans le monde. Au<br />

total, 1 766 institutions et programmes SOS<br />

encadrent plus de 1 300 000 d’enfants,<br />

jeunes et habitants nécessiteux des environs.<br />

�<br />

ANESEC<br />

Remise d’un chèque à ADA<br />

Créée en 1983, l’ANESEC (Association<br />

Nationale des Etudiants en Sciences Economiques<br />

et Commerciales) a fêté le 29<br />

mars dernier son 25 e anniversaire. Au-delà<br />

de sa mission première qui est de défendre<br />

les intérêts des étudiants économistes,<br />

l’ANESEC cherche aussi à propager la<br />

philanthropie en soutenant des actions de<br />

développement. Ainsi, à l’occasion de ses<br />

25 années d’existence, l’ANESEC a décidé<br />

de verser 100 EUR par année d’existence à<br />

ADA (Appui au Développement Autonome),<br />

une ONG luxembourgeoise spécialisée en<br />

microfinance.<br />

En tant que représentant des étudiants<br />

en sciences économiques et commerciales,<br />

l’ANESEC désire soutenir ADA en tant<br />

qu’organisation utilisant des modèles économiques<br />

et financiers tels que les microcrédits<br />

et les micro-assurances, afin de permettre<br />

à des ménages défavorisés de sortir de la<br />

précarité et ceci à travers une approche entrepreneuriale.<br />

�<br />

www.anesec.lu et www.microfinance.lu<br />

Hotcity<br />

La Ville de Luxembourg accueille des<br />

intéressés de toute l’Europe<br />

La Ville de Luxembourg et le fournisseur<br />

mondial de technologies réseaux Cisco, ont<br />

accueilli, le 21 mai dernier, une quarantaine<br />

de personnes en provenance de différentes<br />

villes européennes afin de leur présenter le<br />

projet Hotcity (1) , l’Internet mobile en ville de<br />

la Ville de Luxembourg, considéré comme<br />

projet phare européen par les leaders de<br />

la technologie.<br />

Le concept de l’infrastructure se<br />

base sur trois axes d’utilisation : une utilisation<br />

d’information de l’administration vers et<br />

par le public, un axe commercial ainsi qu’une<br />

utilisation socio-intégrative qui encourage le<br />

dialogue avec le citoyen. Afin de contribuer<br />

à la construction d’une communauté économique<br />

et sociale forte, la capitale optimise la<br />

communication interactive en vue d’améliorer<br />

la qualité de vie et de renforcer la communication<br />

entre l’administration communale, les<br />

citoyens et les visiteurs de la ville. �<br />

(1) Hotcity est un réseau de connexion WiFi gratuit<br />

disponible dans le centre de la ville de Luxembourg<br />

qui fonctionne comme un module d’extension<br />

offrant une technologie numérique d’avant-garde<br />

et des opportunités d’affaires. La connexion WiFi,<br />

une initiative de la Ville de Luxembourg, est actuellement<br />

disponible à travers 40 points d’accès au<br />

centre-ville. Elle a été lancée initialement comme<br />

un service gratuit dans le cadre de la participation<br />

du Luxembourg dans le programme Régions de<br />

Culture de l’UE 2007. Hotcity est un projet dynamique<br />

qui possède la capacité de s’adapter aux<br />

nouvelles technologies de communication en<br />

cours de développement. Toute personne munie<br />

d’un dispositif électronique approprié et se trouvant<br />

dans la zone de couverture peut avoir accès<br />

aux services de connexion haut débit offerts par<br />

Hotcity. La connexion se fait à travers un portail<br />

d’information Internet multidispositif sur la base<br />

d’une plate-forme ouverte permettant de ne pas<br />

limiter les services à un seul fournisseur ou à un<br />

seul réseau.<br />

www.vdl.lu<br />

X-Change.lu<br />

Le recrutement autrement<br />

Dorian Duval, directeur de X-Change.lu.<br />

Lancé récemment, X-Change.lu est le<br />

premier site de cooptation rémunérée au<br />

Luxembourg, une forme de recrutement<br />

qui a actuellement le vent en poupe en<br />

Angleterre et en Belgique. Le site joue<br />

News /<br />

sur la force du networking et la rapidité<br />

d’Internet pour toucher en direct des candidats<br />

potentiels, et s’appuie sur la force<br />

d’un réseau qui met en relation un coopteur,<br />

une entreprise à la recherche d’un<br />

profil particulier, un candidat, et la société<br />

X-Change.<br />

Le principe est simple : l’objectif<br />

est de toucher les candidats potentiels inscrits<br />

au carnet d’adresses d’un coopteur.<br />

Si celui-ci décèle dans ses relations le profil<br />

ad hoc pour une entreprise inscrite sur<br />

X–Change.lu, il lui transmet l’offre d’emploi.<br />

Le candidat envoie directement son CV à<br />

X-Change.lu. Pour un contrat conclu, la prime<br />

touchée par le coopteur peut aller de<br />

250 à 5 000 EUR. �<br />

TELE2TANGO<br />

10 ans<br />

Didier Rouma, CEO, et Luis Camara, Sales &<br />

Marketing Director, TELE2TANGO<br />

La success story de TELE2TANGO au<br />

Grand-Duché a débuté il y a maintenant<br />

10 ans. En réalité, le groupe était déjà<br />

implanté depuis 1989 avec la création de<br />

3C Communications Luxembourg. Puis, ce<br />

fut le tour de la Banque Invik, de Millicom<br />

International Cellular, de MACH, de Transcom,<br />

de Transac et de Tele2 Europe en<br />

1996. Lorsqu’en 1997, le marché des télécommunications<br />

se libéralise, le Groupe<br />

Tele2 décide de briguer une licence mobile.<br />

En février 1999, Tele2 Luxembourg<br />

est créé et reçoit une licence pour la téléphonie<br />

fixe. Depuis, c’est le sens de l’innovation<br />

qui a guidé l’opérateur de téléphonie<br />

dans le choix de son développement<br />

commercial. �<br />

3C COMMUNICATIONS INTERNA-<br />

TIONAL S.A.<br />

Toujours stable et fiable<br />

La société souhaite se démarquer d’une<br />

société homonyme, la société 3C International<br />

S.A. sans lien avec leur entreprise,<br />

ayant un objet social différent du leur et<br />

qui suite à une annonce publique de la<br />

liquidation judiciaire a pu perturber certains<br />

de leurs partenaires et clients.<br />

Juillet/août 11


News /<br />

Le groupe 3C COMMUNICATIONS<br />

INTERNATIONAL S.A. est un Payment Service<br />

Provider (PSP) international spécialisé notamment<br />

dans les domaines de l’hôtellerie et de<br />

la restauration, du commerce de détail, des<br />

parkings et des automates ainsi que dans le<br />

commerce électronique. Reprise récemment<br />

par le groupe TELEKURS, la société mère de<br />

3C COMMUNICATIONS INTERNATIONAL S.A. a<br />

quitté le giron du groupe TELE2. �<br />

CEPS/INSTEAD<br />

Accueil des Doctoriales de<br />

Lorraine 2008<br />

Pour une seconde année consécutive, le<br />

CEPS/INSTEAD a accueilli, le 23 mai dernier,<br />

Les Doctoriales de Lorraine 2008. Ces<br />

Doctoriales constituent une action commune<br />

des universités lorraines en vue de la formation<br />

des doctorants au monde de l’entreprise.<br />

Interdisciplinaires, elles s’adressent à<br />

tout étudiant en thèse désireux de valoriser<br />

ses compétences et son savoir-faire en vue<br />

d’une insertion dans le tissu économique.<br />

Le séminaire est principalement destiné,<br />

mais non exclusivement, aux doctorants en<br />

2 e année de thèse des universités et des<br />

établissements publics à caractère scienti-<br />

Juillet/août 12<br />

fique et technologique (EPST) de la région<br />

lorraine.<br />

Grâce à ses relations privilégiées<br />

avec l’Université Nancy 2, le CEPS/INS-<br />

TEAD, dans le cadre de son Master International<br />

en analyses des politiques sociales<br />

développé dans le programme Impalla<br />

(http://www.impalla.ceps.lu), et aussi dans<br />

le cadre du développement de la piste<br />

doctorale du CEPS/INSTEAD RELATED UNI-<br />

VERSITY CONSORTIUM, a organisé cette<br />

journée informative et interactive, destinée<br />

à une vingtaine de doctorants issus de<br />

quatre établissements lorrains d’enseignement<br />

supérieur : Université Henri Poincaré<br />

de Nancy, Université Nancy 2, Institut National<br />

Polytechnique de Lorraine et Université<br />

Paul Verlaine de Metz.<br />

A cette occasion le CEPS/INS-<br />

TEAD a reçu plusieurs représentants issus<br />

de secteurs importants du paysage luxembourgeois,<br />

notamment du Fonds National<br />

de la Recherche, de l’Université de Luxembourg<br />

et du Centre de Recherche Public<br />

Henri Tudor.<br />

Les doctorants sont également<br />

allés à la rencontre des « chercheurs-docteurs<br />

» de chaque Unité de Recherche du<br />

CEPS/INSTEAD, qui leur ont présenté leur<br />

cursus universitaire et expliqué leurs missions<br />

au sein du Centre.<br />

La Coque<br />

Vers de nouvelles infrastructures<br />

La Coque entame un nouveau chapitre de<br />

son histoire. Au programme : des infrastructures<br />

toujours plus complètes, modernes<br />

et conviviales afin de procurer un<br />

maximum de satisfaction aux utilisateurs.<br />

De nombreux travaux sont entamés<br />

ou programmés tout au long de cette<br />

année. Un magnifique espace sauna, des<br />

nouveaux vestiaires et une façade relookée<br />

et « éco-performante » vont faire du<br />

Centre National Sportif et Culturel un endroit<br />

convivial, doté des infrastructures les<br />

plus modernes et les plus complètes.<br />

Le Centre aquatique est fermé<br />

provisoirement du 16 juin au 28 septembre<br />

2008, mais les responsables et le personnel<br />

de la Coque ont tout mis en œuvre afin<br />

d’occasionner le moins de désagréments<br />

possible aux utilisateurs : des horaires<br />

aménagés, des possibilités de réservation,<br />

des opportunités de prolongement<br />

des abonnements... sont prévus. �


Formation professionnelle continue /<br />

Une perpétuelle actualisation<br />

Entretien avec John Gerlach, professeur de Finance<br />

John F. Welch<br />

College of Business<br />

John Gerlach est un professeur de Finance pourvu d’une expérience<br />

de plus de 40 ans dans le domaine financier aux Etats-<br />

Unis et en Europe. Diplômé de l’Université Wharton (USA), il<br />

commença sa carrière de consultant pour Booz, Allen & Hamilton.<br />

Par la suite, il occupa le poste de Vice-président of Corporate<br />

Development de General Mills. Dans cette fonction, il<br />

négocia une cinquantaine de fusions et acquisitions. Fort de<br />

cette expérience il créa sa propre société de Venture Capital.<br />

Sans cesse se tenir au courant des nouveaux produits<br />

Le professeur Gerlach n’imagine pas pouvoir enseigner de telles<br />

matières sans expérience sur le terrain. « L’expérience en<br />

entreprises permet d’aborder énormément de cas concrets.<br />

Par ailleurs, l’évolution très rapide des techniques et produits<br />

financiers nécessite absolument de se documenter sans cesse<br />

sur les nouveautés. Pour cela, les journaux économiques<br />

spécialisés, les participations aux conférences sont nécessaires,<br />

mais ce n’est pas suffisant. La gestion financière d’actifs<br />

personnels ou au service de sociétés est une autre source<br />

importante pour une information en continu », précise John<br />

Gerlach.<br />

Par ailleurs, l’enseignement exige un apprentissage<br />

de plusieurs années pour ne pas tomber dans la caricature<br />

d’un professeur qui ne décrit que ses différentes expériences<br />

professionnelles.<br />

New challenges in Credit Risk Management<br />

John Gerlach est passionné par le fait d’enseigner et contribue<br />

également à l’élaboration de conférences sur les sujets<br />

financiers actuels. A ce titre, Professeur Gerlach a très largement<br />

participé à l’organisation de la conférence qui s’est tenue<br />

dans les locaux de Dexia à Esch/Belval sur le thème New<br />

challenges in Credit Risk Management en mai 2008. Plusieurs<br />

orateurs ont, à cette occasion, couvert les sujets qui donnent<br />

beaucoup de soucis aux professionnels du secteur financier.<br />

Le Credit Risk Management est en effet une des causes des<br />

problèmes économiques actuels. Federico Galizia, responsable<br />

au Fond Monétaire International et ancien professeur à<br />

Sacred Heart University, a notamment pu expliquer aux nombreux<br />

participants présents à cette conférence, l’importance<br />

de l’évaluation du risque dans le domaine financier.<br />

Lorsque l’on suit un cours de John Gerlach, que ce soit en Investments, Alternatives<br />

Investments ou Portfolio Management, ce qui vient le plus souvent<br />

dans la discussion est la façon pragmatique d’aborder les matières. La théorie<br />

est une base à connaître alors que la pratique permettra de maîtriser la<br />

matière.<br />

John Gerlach, professeur de Finance au John F. Welch College of Business, Luxembourg et<br />

Fairfield, USA.<br />

Dans la crise des subprimes par exemple, le domaine<br />

du Credit Risk Management est crucial. Il s’avère maintenant<br />

que les outils servant à l’évaluation du risque n’ont pas<br />

été en mesure d’apprécier l’importance réelle des risques. Cette<br />

difficulté s’apparente en certains points à celle subie par un service<br />

informatique. A savoir que le virus est toujours plus simple à<br />

contrecarrer lorsqu’il est identifié – et donc peut-être trop tard –<br />

que lorsqu’il apparaît pour la première fois. Dans le domaine du<br />

Risque, les outils actuels seront malheureusement peut-être déjà<br />

dépassés lorsqu’un nouveau problème apparaîtra.<br />

Prochaines sessions de formation (MBA & CERTIFICATS)<br />

- Entrepreneurship (Juin)<br />

- Alternative Investments (Juillet)<br />

- International Business (Juillet)<br />

Pour tout renseignement concernant les formations<br />

et événements à venir, contactez<br />

Antoine Rech, Development Manager • arech@shu.lu<br />

Tél : (352) 22 76 13-31 ou visitez www.shu.lu<br />

Sacred Heart University<br />

a reçu en 2007<br />

l’accréditation AACSB.<br />

Juillet/août 13


Formation professionnelle continue /<br />

PwC ACADEMY<br />

Prochaines formations<br />

Programme de formation aux nouveaux schémas de reporting comptable<br />

(FINREP) et prudentiel (COREP)<br />

� Module 1<br />

COREP : Bâle II/CRD – Concepts-clés et mise en oeuvre<br />

25 et 26 juin 2008<br />

� Module 2<br />

COREP : Principes et caractéristiques des nouveaux états COREP<br />

30 juin 2008<br />

Technique de valorisation d’instruments dérivés et structurés complexes dans le cadre<br />

de la gestion d’OPC<br />

27 juin 2008<br />

Cofinancement de la formation en entreprise<br />

Public : Toute personne en charge de l'organisation,<br />

de la mise en oeuvre, du suivi et de l'évaluation<br />

de la FPC dans l'entreprise.<br />

Contenu : Considérations générales<br />

• Formation Professionnelle Continue : de<br />

quoi s'agit-il ?<br />

• Valeur ajoutée de la FPC pour combler des<br />

écarts de compétences.<br />

• Introduction à la notion de plan de formation.<br />

Section 2 du chapitre II du titre IV du livre<br />

V du Code du Travail<br />

• Finalité de la légisalation : quel sens le<br />

législateur a-t-il voulu attribuer à cette législation<br />

?<br />

• Principales dispositions de la législation.<br />

• Modifications apportées à la législation.<br />

• Contenu des formulaires (approbation, rapport,<br />

bilan).<br />

Analyses et commentaires<br />

Cas pratique<br />

• A partir d'un cas fictif, construction d'une<br />

ébauche de plan de formation, collecte et<br />

classement des informations destinées à<br />

alimenter le formulaire de demande d'approbation.<br />

Proch. session : 08/07/2008<br />

Durée : 1 jour<br />

Contact : Tél : (352) 46 96 12-1<br />

Organisme : INFPC – 38, rue de l'Avenir<br />

L-1147 Luxembourg<br />

Juillet/août 14<br />

Pour plus d'informations concernant<br />

la formation professionnelle continue,<br />

contactez l'infoligne 26 20 40<br />

Les brochures descriptives<br />

des formations listées<br />

ci-contre ainsi que les bulletins<br />

d’inscription sont disponibles sur le site<br />

www.pwcacademy.lu<br />

Renseignements complémentaires au<br />

(352) 49 48 48-4040.<br />

Le contrôle de gestion social : un outil de la GRH<br />

Public : Collaborateurs RH, managers ainsi que<br />

responsables d’un centre de proft.<br />

Objectifs : Comprendre et mettre en place un pilotage<br />

social de l’entreprise. Mieux connaître la<br />

composition de sa masse salariale et son<br />

impact dans la gestion de l’entreprise, afin<br />

de pouvoir l’optimiser dans une logique<br />

Win/Win. Il s’agit de prendre en compte les<br />

aspects qualitatifs pour mieux optimiser sa<br />

gestion des ressources humaines.<br />

Proch. session: 09/07/2008<br />

Durée : 2 jours<br />

Contact : Tél : (352) 44 40 91-600<br />

Luxembourg Lifelong Learning Center<br />

Organisme : Chambre des employés privés<br />

13, rue de Bragance – L-1255 Luxembourg<br />

Imposition des frontaliers belges<br />

Public : Professionnels de l'administration du personne<br />

désireux d'élargir leurs connaissances<br />

sur l'imposition des frontaliers belges.<br />

Objectifs : Le séminaire a pour objectif d'attirer le frontalier<br />

belge sur ses obligations fiscales au<br />

Luxembourg, sur les spécificités qui tournent<br />

autour de son statut fiscal parfois hybride et<br />

sur certains points d'actualité belgo-luxembourgeoise.<br />

Proch. Session : 04/08/2008<br />

Durée : 4 heures<br />

Contact : Tél : (352) 26 27 17-1<br />

Habiba Bouzlemt<br />

Organisme : HR Services<br />

8, rue Notre-Dame – L-2240 Luxembourg


Communication /<br />

To communicate or<br />

not to communicate ?<br />

Campagnes publicitaires, lancements de produits, offres promotionnelles,<br />

portes ouvertes, couponing, encarts presse, brochures, sites Internet… On<br />

le sait, la communication et le marketing sont omniprésents. Mais après<br />

tout, tous ces outils et supports sont-ils si nécessaires que ça ? Dans l’économie<br />

d’aujourd’hui, une entreprise pourrait-elle se permettre de ne pas<br />

communiquer ?<br />

Communiquer ou ne pas communiquer… n’en déplaise à certains,<br />

la question ne se pose déjà plus. En effet, toutes les<br />

entreprises aujourd’hui sont au cœur de multiples échanges,<br />

échanges que la mondialisation ne fait qu’accélérer. Tantôt<br />

les sociétés consomment de l’information, tantôt elles en dispensent.<br />

Véhicules de ces données, la communication et le<br />

marketing répondent ainsi à ce besoin d’échanges et mettent<br />

en relation des émetteurs et des récepteurs. Et si le besoin<br />

d’être entendu est primordial pour l’émetteur, il ne faut pas<br />

sous-estimer la soif de messages du récepteur. C’est<br />

un fait, le consommateur d’aujourd’hui, qu’il soit<br />

professionnel ou particulier, attend des entreprises<br />

qu’elles s’adressent à lui, de manière juste<br />

et efficace, allant même jusqu’à s’inquiéter d’un<br />

éventuel silence de l’annonceur.<br />

Ainsi, à part peut-être un nouveau<br />

commerce situé dans l’unique rue passagère de la<br />

ville choisie, et qui pourrait, de fait, s’appuyer sur<br />

une fréquentation existante en se limitant à une<br />

PLV voyante, les cas de non-communication sont<br />

rares. Les aficionados du networking vous diront<br />

qu’un bon réseau suffira à faire tache d’huile et<br />

à doper les ventes… Incontestablement, c’est un<br />

avantage certain, mais lorsque l’on sait comment<br />

il est difficile, et long, d’instaurer autour de soi un<br />

réseau qui produise des résultats économiques,<br />

on admettra qu’un minimum de communication<br />

et de marketing s’impose : logo, plaquette de présentation,<br />

site Internet, fichier de prospects… Sans<br />

oublier non plus l’indispensable carte de visite !<br />

Communiquer sur le long terme<br />

Les situations quasi monopolistiques qui permettaient<br />

de ne communiquer qu’afin d’entretenir<br />

une image et une notoriété incontournables sont<br />

désormais révolues. L’explosion de la concurrence<br />

a entraîné l’impérieuse nécessité de communiquer<br />

pour se faire entendre mieux, et plus, que<br />

les autres. L’inverse apparaîtrait, pour le moins,<br />

comme suicidaire !<br />

Seules les<br />

stratégies de<br />

communication<br />

axées sur le<br />

long terme et<br />

la régularité<br />

permettront à<br />

une entreprise<br />

de se forger,<br />

auprès<br />

du public,<br />

une image<br />

cohérente et<br />

porteuse de<br />

résultats<br />

On le voit clairement, par exemple, à travers les<br />

libéralisations des marchés de l’énergie ou des télécommunications<br />

qui ont engendré l’apparition d’une multitude de nouveaux<br />

acteurs, tous bien décidés à s’approprier les parts de marché de<br />

l’opérateur historique, à grands renforts de campagnes médiatiques<br />

et d’offres promotionnelles. Les compagnies aériennes ou<br />

les chaînes de supermarchés discount sont, elles aussi, des références<br />

flagrantes de cet impératif de communication. C’est pourquoi,<br />

dans la jungle économique actuelle, qu’il faille<br />

s’y faire connaître, s’y faire apprécier, s’y défendre ou<br />

encore s’y diversifier, la communication et le marketing<br />

font office d’armes de combat inévitables. Et pour<br />

cela, les professionnels de la communication sont au<br />

cœur de l’action. Véritables spécialistes du secteur,<br />

ils connaissent et disposent des outils, ressources et<br />

méthodes qui répondent aux besoins de l’annonceur<br />

qui choisira, la plupart du temps, de confier son projet<br />

à une agence de communication.<br />

Il est d’autant plus important que la<br />

société soigne cette relation avec son agence et lui<br />

mette à disposition toutes les informations et les délais<br />

nécessaires pour réaliser un travail conceptuel<br />

et créatif optimal. A partir d’un briefing précis et la<br />

communication d’informations détaillées sur les objectifs<br />

de communication, messages à diffuser, cibles<br />

à atteindre, informations sur le secteur d’activité et le<br />

produit ou service, l’agence apportera à l’annonceur<br />

une mécanique bien huilée, une force de frappe composée<br />

de chefs de projets, de créatifs, de responsables<br />

de production ou de média planners à même de<br />

prendre en charge un projet de A à Z, rentrant dans<br />

le cadre d’un cahier des charges précis et défini en<br />

partenariat.<br />

Ainsi, qu’elles soient full services ou<br />

spécialisées, structurées avec des ressources internes<br />

ou faisant appel à des freelances, les agences<br />

sauront mettre en œuvre des opérations telles que la<br />

création de spots publicitaires, la rédaction d’annonces<br />

presse, la réalisation et la gestion d’affichages, la<br />

Juillet/août 15


Communication /<br />

mise en ligne de sites Web ou de cyber-opérations, l’organisation<br />

de foires et salons, la recherche de sponsoring, la promotion des<br />

ventes, les relations publiques ou encore le marketing direct et<br />

relationnel... Autant d’actions qui permettront à l’annonceur de se<br />

différencier de ses concurrents d’autant mieux que les agences<br />

connaissent parfaitement le marché et ce qui fonctionne auprès<br />

de la cible sélectionnée. D’ailleurs, en fonction de cette cible et du<br />

retour souhaité, l’annonceur aura parfois tout intérêt à s’adresser<br />

à des agences spécialisées, certes parfois plus petites, mais véritables<br />

artisans de leur spécialité.<br />

Mais quelle que soit l’agence retenue, il faut garder<br />

à l’esprit que seules les stratégies de communication axées<br />

sur le long terme et la régularité permettront à une entreprise de<br />

se forger, auprès du public, une image cohérente et porteuse de<br />

résultats ; car à trop changer la donne, le consommateur perdra,<br />

le plus souvent, patience ! C’est pourquoi la majeure partie des<br />

gros annonceurs s’inscrivent, avec leurs agences, dans des partenariats<br />

pérennes qui passent, bien souvent au début, par des périodes<br />

de tests et d’ajustements (ton, style, messages, outils…).<br />

Pour conclure, n’oublions jamais que si la communication<br />

et le marketing sont inévitables, ils n’empêchent pas<br />

pour autant de toujours veiller aux qualités et performances intrinsèques<br />

des produits ou services proposés. Car une communication<br />

parfaite autour d’un produit médiocre, ne fera jamais que<br />

retarder l’inévitable : la déception du consommateur et l’échec<br />

économique qui va avec... /<br />

Netty Thines<br />

Conseil en communication<br />

Mediation S.A.-<br />

Juillet/août 16


L’Association d’<strong>Assurances</strong> contre les Accidents (AAA) a élaboré<br />

un guide de sécurité ainsi qu’un livret de dimensions<br />

conséquentes reprenant les prescriptions de prévention des<br />

accidents. Ces deux ouvrages sont de plus disponibles dans<br />

les 2 langues (français-allemand) en version papier ou version<br />

informatique (.pdf) sur le site www.aaa.lu.<br />

Le guide fournit une mine d’informations pratiques<br />

aisément utilisables sur le terrain. Le guide se présente<br />

sous forme de fiches réparties en cinq parties ; à savoir :<br />

A. Généralités (premiers secours, locaux de travail, E.P.I.,<br />

bruit, conduites de véhicules, etc.)<br />

B. Machines (perceuses, grues à tout, monte-charges, nettoyeurs<br />

haute-pression,etc.)<br />

C. Installations et équipements (protections col-<br />

lectives, échelles simples, échelles doubles,<br />

fours à fusion, échafaudage de support,etc.)<br />

D. Procédés de travail (tranchées blindées/non<br />

blindées, stockage et transport du verre, entretien<br />

de véhicules, etc.)<br />

E. Assurance-accident (caractéristiques et couverture,<br />

déclaration, enquête des accidents<br />

et prévention)<br />

Ces fiches sont le plus souvent<br />

directement exploitables par le personnel, l’aide<br />

à identifier les dangers et à prévenir les accidents<br />

et les atteintes à la santé. Un chef d’équipe avisé<br />

pourra s’en servir en tant que support visuel pour<br />

des explications auprès de son équipe d’autant que<br />

des dessins et autres schémas viennent compléter<br />

efficacement les textes.<br />

L’ouvrage reprenant les prescriptions<br />

de prévention des accidents (édition complète)<br />

est quant à lui beaucoup plus complet sur<br />

certains sujets. Il est également divisé en chapitres<br />

qui abordent des sujets assez variés qui vont des premiers secours,<br />

échelles et marchepieds, bruit, poussières minérales et<br />

nocives, équipements de travail mus par force motrice, machines<br />

et installations pour le travail du bois et matériaux similaires,<br />

installations et matériels électriques, travaux sur mâts,<br />

lignes aériennes et lignes de contact, véhicules, chariots de<br />

manutention, grues, excavateurs, chargeurs, niveleuses, décapeuse<br />

et machines spéciales pour le terrassement, travaux de<br />

construction et de second œuvre, soudage, oxycoupage et procédés<br />

semblables, mise en œuvre de produits de revêtement,<br />

Sécurité /<br />

Guides de l’Association<br />

d’Assurance contre les Accidents<br />

Il n’est pas évident de décortiquer les lois, règlements<br />

textes légaux. Le passage de la théorie à<br />

la pratique peut se révéler ardu d’autant que le<br />

législateur reste souvent vague pour couvrir le<br />

maximum de situations au point de vue de la sécurité<br />

des travailleurs.<br />

Si le guide<br />

fournit<br />

toujours des<br />

indications<br />

de base,<br />

les prescriptions<br />

s’inscrivent<br />

plus dans<br />

une logique<br />

de détails<br />

sur le<br />

même sujet<br />

services de santé et travaux forestiers. Le sujet abordé<br />

précise son champ d’application, les définitions des<br />

termes employés et est traité de manière beaucoup<br />

plus technique.<br />

Le lecteur attentif aura pu remarquer<br />

que certains points se retrouvent dans les deux<br />

ouvrages. Si le guide fournit toujours des indications<br />

de base, les prescriptions s’inscrivent plus dans une<br />

logique de détails sur le même sujet. Les deux se complètent<br />

donc sur une même thématique.<br />

Notons cependant que si les AAA sont<br />

obligatoires (article 4.4 du texte coordonné du 19 mai<br />

2003 de la loi du 17 juin 1994 concernant la sécurité<br />

et la santé des travailleurs au travail 4 : « Tout employeur<br />

est tenu d’organiser ou de s’affilier à un service<br />

de santé au travail tel que prévu à l’article… »), les prescriptions<br />

sont toujours complétées par les amendes<br />

d’ordre qu’encourent les contrevenants. L’Inspection<br />

du Travail et des Mines (ITM) relève également les infractions<br />

en partie sur base de ces deux documents ;<br />

à bon entendeur…<br />

Même si ces ouvrages ne sont pas exhaustifs, ils<br />

constituent une base directement exploitable (qui ne dispense cependant<br />

pas l’employeur ou son travailleur désigné de se renseigner<br />

de manière plus approfondie). Ils peuvent aider le chef d’entreprise<br />

et/ou son travailleur désigné dans l’élaboration de leur analyse de<br />

risques et les guider dans leur démarche préventive. En résumé, il<br />

s’agit de deux bons ouvrages que tout préventionniste évoluant au<br />

Grand-Duché de Luxembourg se doit de posséder dans sa bibliothèque,<br />

de parcourir fréquemment, et d’en diffuser la substance<br />

auprès de ses collègues de travail. /<br />

Eric Eben<br />

Architecte Conseiller en prévention N1<br />

CSD S.A.<br />

Juillet/août 17


Immobilier /<br />

L’immobilier<br />

de bureaux<br />

au fil des ans<br />

La partie majeure des surfaces à usage de bureaux<br />

qui existe aujourd’hui est répartie sur environ 15<br />

zones principales (CBD, Station, Limpertsberg,<br />

Kirchberg, Hamm, Aéroport, Contern, Munsbach,<br />

Howald, Gasperich, Leudelange, Luxembourg-<br />

West, Bertrange, Strassen, et Capellen-Mamer).<br />

Le développement de ces zones s’est fait progressivement<br />

du centre-ville pour s’étendre de plus en<br />

plus vers la périphérie.<br />

La cause de cette croissance<br />

vers l’extérieur était le stade de saturation des<br />

zones proches du centre qui représentaient, au<br />

début, pratiquement l’intégralité de l’offre de bureaux<br />

à Luxembourg. Le problème de ces zones<br />

est le manque de réelles possibilités de développements<br />

majeurs pour faire face à la demande<br />

croissante de la part des occupants. Cependant,<br />

certains propriétaires d’immeubles administratifs<br />

situés au centre et dont les standards techniques<br />

ne correspondent plus aux attentes des locataires<br />

planifient ou ont déjà entamé une reconstruction<br />

après la démolition totale d’anciens immeubles.<br />

Le projet Arsenal avenue Emile Reuter, qui verra<br />

le jour en 2010, est un exemple pour une de ces<br />

nouvelles constructions. Ces projets restent cependant<br />

ponctuels et limités en termes de taille.<br />

Sur l’entièreté du marché, règne<br />

un manque de surfaces disponibles accompagné<br />

d’une hausse importante des loyers qui s’est encore accentuée<br />

au cours du premier trimestre 2008. Actuellement, le<br />

taux de vacance global se situe à un taux inférieur à 2 % et<br />

des prime rents au- delà de 40 EUR/m 2 /mois s’affichent pour<br />

des surfaces de qualité.<br />

Même les zones plus jeunes et plus excentrées<br />

comme par exemple Capellen-Mamer ou Hamm, qui<br />

avaient à l’époque rencontré un certain vide locatif suite à la<br />

livraison de plusieurs bâtiments dans un laps de temps assez<br />

limité, ont connu des prises en occupation lors des deux<br />

dernières années menant à une diminution de leur taux de<br />

vacance locative.<br />

Le paysage économique luxembourgeois est caractérisé<br />

par une forte présence d’entreprises du secteur tertiaire<br />

dont la majorité fait partie du secteur Banques, Finance,<br />

<strong>Assurances</strong>. Influencé par cette activité qui engendrait un<br />

besoin croissant en surfaces de bureaux tout au long des<br />

30 dernières années, le développement de quartiers d’affaires<br />

a pris son cours.<br />

Juillet/août 18<br />

Certaines<br />

entreprises<br />

ayant des<br />

besoins en<br />

surfaces<br />

supplémentaires<br />

s’interrogent<br />

sur la<br />

localisation<br />

future de<br />

leurs activités<br />

et envisagent<br />

des alternatives<br />

sur des<br />

sites nouveaux<br />

Certaines entreprises ayant des<br />

besoins en surfaces supplémentaires, par exemple<br />

dans une logique de relocalisation, s’interrogent<br />

sur la localisation future de leurs activités<br />

et envisagent des alternatives sur des sites nouveaux.<br />

Les promoteurs à l’écoute de ces besoins<br />

lancent de nouveaux projets allant jusqu’à la création<br />

de tout nouveaux districts. On peut citer à ce<br />

titre, entre autres, le projet de Hollerich, le site de<br />

Belval ou encore le projet Ban de Gasperich qui<br />

sont actuellement en phase de développement.<br />

Chacune des « nouvelles » zones<br />

précitées ont des caractéristiques différentes<br />

en termes de localisation (ville de Luxembourg,<br />

périphérie), d’accès (proximité de transports en<br />

commun, autoroutes, etc.), de ratios de parkings<br />

disponibles, d’environnement (présence de zones<br />

résidentielles, commerciales, restaurants, loisirs, etc.)<br />

et répondront à des demandes tout à fait différentes.<br />

Le futur occupant pourra trouver, sur ces nouveaux<br />

sites, des produits variés qui pourront être dimensionnés<br />

sur mesure par le promoteur-développeur.<br />

Les années à venir promettent des changements<br />

au sein du paysage immobilier qui mèneront à une meilleure répartition<br />

du stock de bureaux sur le territoire. /<br />

DTZ – Luxembourg Office<br />

contact@dtz.com


Entreprendre au féminin /<br />

Le temps partiel et<br />

les femmes<br />

Passerelle ou piège ?<br />

Ouverts aux faibles qualifications, fermés aux<br />

évolutions de carrière, les emplois à temps partiels<br />

sont la mauvaise graine du marché du travail.<br />

Moins développé au Luxembourg que dans<br />

la plupart des autres pays européens, il affecte<br />

principalement les femmes. Or, travail à temps<br />

partiel signifie salaire partiel, chômage partiel et<br />

retraite partielle… Petit tour dans les coulisses<br />

de cette forme d’emploi parfois choisie, souvent<br />

contrainte, et qui progresse partout en Europe<br />

surtout dans les pays où le taux de chômage est<br />

élevé.<br />

Toutes les études le montrent : le temps partiel est<br />

avant tout une forme de travail féminisée. Il convient<br />

également de souligner que cette inégalité Hommes/Femmes<br />

est plutôt bien partagée en Europe.<br />

Selon, une enquête européenne sur les forces de<br />

travail en 2004, le Luxembourg était l’un des pays<br />

de l’UE où l’écart entre le pourcentage de femmes<br />

et d’hommes travaillant à temps partiel était le plus<br />

grand : 1,6 % des hommes étaient à temps partiel<br />

contre 20,4 % de femmes.<br />

Cette réalité explique ou accentue<br />

d’ailleurs un certain nombre d’autres inégalités<br />

criantes. Sur les salaires d’abord : si les femmes<br />

gagnent en moyenne 20 % de moins que les hommes<br />

à travail égal c’est parce qu’une sur trois en<br />

moyenne est à temps partiel, synonyme aussi de<br />

travail moins qualifié, souvent en horaires décalés<br />

dans les gros bastions du temps partiel que sont la<br />

grande distribution, le nettoyage ou l’hôtellerie.<br />

Et si la part du temps partiel est<br />

moins développée au Luxembourg que dans la plupart des<br />

autres pays européens (10,3 % au Luxembourg contre 17,9 %<br />

dans l’UE15 en 2001), ce fait n’est pas en lui-même positif.<br />

Un marché du travail où le temps partiel est sous-développé<br />

Travail<br />

à temps<br />

partiel<br />

signifie<br />

salaire<br />

partiel,<br />

chômage<br />

partiel et<br />

retraite<br />

partielle<br />

peut écarter certaines catégories de personnes. Par<br />

ailleurs, la faible fréquence du travail à temps partiel<br />

est plutôt révélateur de la persistance de formes<br />

traditionnelles de relations du travail (tâche complète,<br />

stabilité des relations du travail) et des relations sociales<br />

au Luxembourg.<br />

Sociétés conservatrices, vous avez dit ?<br />

La prépondérance du temps partiel est aussi en<br />

partie à l’origine de l’inégalité sur les tâches ménagères.<br />

Les femmes européennes consacrent en<br />

moyenne 6 à 7 fois plus de temps à la préparation<br />

des repas, deux à trois fois plus à la vaisselle ou à<br />

l’éducation des enfants. Elles s’occupent très majoritairement<br />

des courses et du ménage, et quasi<br />

exclusivement de la lessive. En schématisant, les<br />

femmes prennent en charge le quotidien, les tâches<br />

les moins valorisées, et les hommes ce qui se voit<br />

et ce qui dure. Le temps partiel facilite grandement cette répartition<br />

traditionnelle des rôles entre les femmes et les hommes<br />

qui reste le schéma dominant, même si la réalité est plus complexe.<br />

Sur l’ensemble de l’Union européenne, les femmes sont pourtant<br />

plus nombreuses à faire des études universitaires (55 %), et plus<br />

encore à avoir au moins achevé des études secondaires (80 %<br />

Juillet/août 19


Entreprendre au féminin /<br />

contre 74,6 % chez les hommes). Mais leur domination numérique<br />

s’arrête net à la porte du marché du travail. Que les<br />

femmes travaillent à temps partiel paraît normal, elles ont<br />

d’autres activités à assumer, ce qu’elles gagnent est en quelque<br />

sorte « un plus qui met du beurre dans les épinards ».<br />

Autre bizarrerie et vous n’avez qu’à faire le<br />

test autour de vous pour vous en rendre compte : un homme<br />

travaillant à temps partiel sera plus aisément perçu comme<br />

dans une situation précaire qu’une femme !<br />

Une situation gagnant-gagnant ?<br />

On vante souvent les mérites du temps partiel : il irait dans<br />

l’intérêt des travailleurs et des employeurs tout en contribuant<br />

à réduire le chômage. Citons par exemple le cas d’une<br />

grosse banque de la Place, Dexia qui, avec le ralentissement<br />

économique de ces dernières années, n’a pas voulu licencier.<br />

Soucieuse de son image, elle a privilégié les départs en retraite<br />

anticipée, les congés sabbatiques et le temps partiel.<br />

La banque a ainsi réussi à baisser son taux d’emplois pleins<br />

d’à peu près 10 % en 2003.<br />

Mais en réalité, a qui profite-t-il vraiment ?<br />

Dans certaines entreprises et selon l’emploi occupé, il faut taper<br />

des pieds et des mains pour en obtenir un. Dans d’autres,<br />

notamment concernant les moins bien placés sur le marché<br />

du travail, c’est devenu un mode d’accès à l’emploi de plus en<br />

plus courant : on offre à ces gens un temps partiel et le passage<br />

au plein-temps représente une promotion. Certes, il existe<br />

quelques secteurs protégés comme la fonction publique par<br />

exemple où le temps partiel peut, la plupart du temps, être<br />

choisi. Mais pour le plus grand nombre, cette forme de « sousemploi<br />

», présentée comme un rempart contre le chômage,<br />

est acceptée faute de mieux. Les gens, dans une situation de<br />

marché du travail tendu, sont déjà contents (et on les comprend)<br />

de trouver un temps partiel.<br />

Si après mûres réflexions, vous souhaitez tout<br />

de même passer le cap, dans un premier temps, le plus compliqué<br />

sera tout simplement d’en demander un à votre hiérarchie.<br />

Les gens ont en effet souvent peur de ne pas pouvoir<br />

garder leur poste ou d’être considérés comme pas très motivés<br />

par leur travail. Sachez tâter le pouls de votre entreprise,<br />

comment va sa santé financière ? Regardez autour de vous :<br />

des collègues ont-ils déjà entrepris cette démarche et quel<br />

en a été le résultat ? En période de vaches maigres, la bonne<br />

surprise peut être au rendez-vous !<br />

Les revers de la médaille<br />

Si les bons côtés du temps partiel sont connus de tous (plus<br />

de temps libre, un meilleur confort de vie, profiter des enfants),<br />

les inconvénients ne sont pas à négliger. Demander un<br />

temps partiel peut vous enfermer durablement dans le piège<br />

d’un emploi moins bien rémunéré et sans grandes chances<br />

de promotion. En somme, on ne peut pas avoir le beurre et<br />

l’argent du beurre… Les emplois à temps partiel sont en règle<br />

Juillet/août 20<br />

générale moins bien lotis que ceux à plein-temps à de nombreux<br />

égards : niveau de qualification, rémunération, perspectives de<br />

carrière, types de rapports avec la direction.<br />

Par ailleurs, un employeur lambda peut être intéressé<br />

de réduire ses coûts salariaux si l’activité n’est plus en<br />

croissance. Mais attention, si un temps partiel représente pour<br />

lui, une économie réelle de 50 %, la productivité de l’employé ne<br />

baisse pas forcément de 50 %.<br />

Autre mauvais point, les horaires de travail de ce<br />

type d’emploi sont souvent un véritable casse-tête chinois. Prenez<br />

donc rendez-vous avec votre hiérarchie et essayez de les négocier<br />

en tenant compte de votre situation familiale. La flexibilité<br />

des horaires doit vous permettre de vous organiser et non pas le<br />

contraire. A quoi bon être à temps partiel si vous devez travailler<br />

lorsque vos enfants ont congé ?<br />

Enfin, côté finance, à vous de faire vos calculs et<br />

de voir selon votre situation familiale si la baisse de salaire liée au<br />

temps partiel est un frein, un sacrifice qui vaut le coup, ou encore<br />

tout à fait acceptable tout compte fait. /<br />

Fatima Benabdelaziz


<strong>Assurances</strong><br />

La fonction financière dans<br />

l’industrie de l’assurance<br />

Enjeux et défis<br />

Afin de faire face à de nouveaux défis, la fonction financière dans l’industrie de l’assurance s’est<br />

vue attribuer de nouvelles responsabilités.<br />

L’ensemble des responsabilités de la fonction financière dans<br />

l’industrie de l’assurance s’articule dans un environnement<br />

mouvant et complexe résultant de différents facteurs :<br />

� la complexité des normes comptables internationales (IFRS,<br />

US Gaap) ;<br />

� l’inflation des reportings internes et externes ;<br />

� L’accroissement du contrôle interne et externe (Sarbanes-<br />

Oxley, compliance, audit…) ;<br />

� la multiplicité des intervenants ;<br />

� l’émergence d’une gestion globale des risques.<br />

Les défis de la fonction financière : 3 vues complémentaires<br />

« Partenaires » « Opérationnelle » « Reporting »<br />

Stratégie du Groupe<br />

Réseaux de distribution<br />

Auditeurs<br />

Superviseurs<br />

Organisation internes<br />

Filiales, succursales<br />

Banques dépositaires<br />

Gestionnaires d’actifs<br />

Analystes financiers<br />

Réassureurs<br />

Coassureurs<br />

…<br />

Risk Management<br />

Compliance<br />

Réduction des délais de clôture<br />

Disponibilités des données<br />

Qualité des données<br />

Simplification des processus<br />

Standardisation des processus<br />

Gestion des ressources humaines<br />

Automatisation<br />

…<br />

L’implication des collaborateurs : un rôle-clé<br />

La flexibilité, l’engagement et le pragmatisme du personnel et<br />

de la direction des entreprises d’assurance leur a souvent permis<br />

d’assumer leurs nouveaux défis avec succès en mobilisant<br />

l’ensemble des ressources disponibles en période de clôture et<br />

en recourant intensivement aux tableurs.<br />

Les entreprises d’assurance luxembourgeoises<br />

ne bénéficient que rarement ou temporairement d’un régime<br />

de faveur, notamment en matière de reporting, du fait de leur<br />

taille. Le niveau d’exigence est généralement identique pour<br />

l’ensemble des filiales du groupe.<br />

Ainsi, la préparation des comptes IFRS, des<br />

embedded value (1) , de la détermination du capital économique<br />

ont été, pour beaucoup d’entreprises, des processus relative-<br />

ment complexes, exigeant la consolidation de nombreux tableurs<br />

(approche quick & dirty (2) ) et des ajustements manuels minutieux.<br />

L’approche quick & dirty, souvent décriée, s’avère<br />

une solution intermédiaire satisfaisante afin de permettre non seulement<br />

au personnel des sociétés d’assurance de s’approprier les<br />

nouveaux concepts mais également de développer et de tester les<br />

modèles d’évaluation et les tables de conversion des données financières.<br />

Il n’en demeure pas moins que la mise à contribution<br />

du personnel sur ces tâches est non seulement coûteuse mais<br />

également risquée en matière de fiabilité<br />

des états financiers et/ou des évaluations<br />

actuarielles en particulier en<br />

cas de turn-over important. Par ailleurs,<br />

ces tâches récurrentes monopolisent<br />

des ressources qui, faute de temps, négligent<br />

leurs responsabilités inhérentes<br />

à la gestion journalière (supervision…)<br />

et au développement de l’entreprise.<br />

Ce dernier point est<br />

crucial car, contrairement aux entreprises<br />

d’assurance dans le monde, actives<br />

essentiellement sur un marché local,<br />

les entreprises d’assurance luxembourgeoises<br />

commercialisent généralement<br />

leurs produits sur plusieurs pays, ce qui<br />

nécessite une vigilance de tous les instants<br />

et un développement commercial sans relâche.<br />

Si les solutions quick & dirty ont permis aux entreprises<br />

d’assurance de remplir leurs engagements, certaines entreprises<br />

entreprennent une réflexion globale sur la fonction financière<br />

compte tenu des nouveaux défis actuels et prévisibles.<br />

Clôture annuelle (Loc/IFRS)<br />

Comptes trimestriels<br />

Rapports actuariels<br />

Embedded Value<br />

Sarbanes-Oxley<br />

Rapport Risque & Performance<br />

Gestion des actifs<br />

…<br />

L’intérêt d’une réflexion globale<br />

Sans une réflexion globale sur l’ensemble de la fonction financière,<br />

le choix d’une solution IT automatisée ne permettra pas d’optimiser<br />

durablement les tâches de la fonction financière. En effet, la<br />

fonction financière est tributaire des données financières, techniques,<br />

commerciales… qui sont collectées, stockées, valorisées par<br />

d’autres départements ou prestataires de services via des systè-<br />

Juillet/août 21


<strong>Assurances</strong><br />

mes informatiques spécifiques. Les nouveaux défis de la fonction<br />

financière sont incompatibles avec un modèle d’organisation en<br />

silo qui aboutit inévitablement à des goulots d’étranglement et des<br />

erreurs car les services concernés n’échangent pas l’information.<br />

Goulots d’étranglement fréquemment rencontrés par les entreprises d’assurance<br />

Organisation Souscription Sinistres/Actuariat Gestion financière<br />

SiloInterdépendances<br />

Processus itératifs<br />

Multidistribution<br />

Multiplicité des applications<br />

…<br />

Juillet/août 22<br />

Saisonnalité<br />

Comptes<br />

intermédiaires<br />

Investissements (UL)<br />

Comptes techniques<br />

DAC…<br />

Pour conclure, au cours de ces dernières années,<br />

le rôle du directeur financier en tant que partenaire stratégique<br />

auprès du directeur général n’a pas cessé de se renforcer et la<br />

(1) L’embedded value d’une entreprise d’assurance correspond à la valeur présente<br />

des profits futurs corrigée par le coût d’immobilisation des fonds propres<br />

et à la valeur ajustée des actifs.<br />

(2) Une solution quick & dirty est une solution temporaire et rapide à un problème<br />

récurrent faute de temps pour mettre en place des solutions robustes et intégrées<br />

dans les processus et les systèmes de l’entreprise.<br />

(3) Solvabilité II (Solvency II en anglais) est une réforme réglementaire européenne<br />

du monde de l’assurance. Dans la lignée de Bâle II, son objectif est de<br />

mieux adapter les fonds propres exigés des compagnies d’assurances et de<br />

réassurance avec les risques que celles-ci encourent dans leur activité.<br />

directive Solvabilité II (3) ne fera que confirmer cette tendance. Ce<br />

rôle nécessite une fonction financière proactive, notamment en ce<br />

qui concerne l’optimisation des processus financiers, la redéfinition<br />

des indicateurs de risque/performance et d’aide à la décision<br />

ainsi que la maî-<br />

Provisions actuarielles<br />

Réassurance<br />

Gestion des surplus<br />

Comptes techniques<br />

Experience rating<br />

LAT, EEV, Shadow<br />

accounting…<br />

Gestion des PVL<br />

Multi-dépositaire<br />

Périodicité des NAV<br />

Sources<br />

d’évaluation<br />

ALM…<br />

Fonds internes<br />

trise des coûts de<br />

l’entreprise. Par<br />

conséquent, les<br />

défis actuels et futurs<br />

de la fonction<br />

financière requièrent<br />

une approche<br />

globale, en mode<br />

projet, intégrant<br />

une mise à plat<br />

de l’organisation,<br />

des processus<br />

et plus générale-<br />

ment une revue et une mise à niveau des applicatifs techniques<br />

et financiers. /<br />

<strong>Assurances</strong> au Luxembourg<br />

Un secteur qui compte<br />

Selon le Commissariat aux assurances, l’année 2007 a été mifigue,<br />

mi-raisin pour le secteur au Luxembourg.<br />

Un secteur qui ne manque pas de poids, comme<br />

en témoignent quelques données chiffrées plus qu’emblématiques.<br />

En 2007, l’emploi des entreprises d’assurances directes<br />

a augmenté de 126 unités pour s’établir à 3 317 personnes.<br />

Avec un niveau de 82,90 millions EUR, les impôts directs sont<br />

en augmentation de 8,75 % par rapport à 2006.<br />

Pourtant, les turbulences affectant les marchés<br />

financiers n’ont pas épargné les assureurs, en touchant principalement<br />

les produits d’assurance vie. Ainsi, le 4 e trimestre de<br />

2007 a vu l’encaissement des branches reculer de 22,55 % par<br />

rapport à la même période de 2006. Cela dit, avec l’impact des<br />

performances enregistrées au cours des trimestres précédents,<br />

la décroissance des primes sur l’ensemble de l’année se limite<br />

à 4,78 % : les branches non-vie progressent de 2,18 %, alors<br />

que celles de l’assurance vie enregistrent un recul de 5,56 %.<br />

Claude Jacoby Thierry Flamand<br />

Associés chez PricewaterhouseCoopers Luxembourg<br />

L’évolution des produits classiques reste influencée<br />

par les produits d’épargne-pension, à l’impact fiscal non négligeable<br />

: près de 38 000 contrats – en progression de plus de 9 %<br />

par rapport à 2006 – ont généré un encaissement de plus de 53<br />

millions EUR. L’épargne gérée à ce titre s’élève à 287 millions EUR<br />

à la fin de 2007.<br />

Redevenus nettement positifs depuis 2004, les<br />

résultats des entreprises vie ont dépassé en 2007 leur précédent<br />

record de 2006, avec un excédent de plus de 193 millions EUR<br />

après impôts, en croissance de 66,38 % !<br />

Pour le secteur non-vie, les assureurs travaillant essentiellement,<br />

sinon exclusivement, sur le marché luxembourgeois,<br />

enregistrent une croissance de leur encaissement de 9,16 %.<br />

Avec un excédent après impôts estimé à 106,52<br />

millions EUR, le résultat des entreprises d’assurance non-vie luxembourgeoises<br />

(hors assurances maritimes) progresse de 26,80 %<br />

par rapport à celui de 2006.


<strong>Assurances</strong><br />

Entre voisins,<br />

assurer ses arrières<br />

Peut-on vivre ici et s’assurer là-bas ? Faut-il passer la frontière en espérant trouver meilleure compagnie,<br />

meilleure conditions, meilleure couverture ? C’est surtout la réalité du terrain quotidien<br />

qui s’impose. Et, comme le critère de la proximité a ici un effet non négligeable, ce sont les assureurs<br />

qui viennent aux potentiels assurés.<br />

Le citoyen X habite en France, à un saut de puce de la Belgique<br />

et du Luxembourg. Et il se demande s’il n’y gagnerait pas<br />

à assurer son véhicule personnel ailleurs. Voici le type de réponse<br />

qu’il pourrait avoir – sur base d’une réponse réellement<br />

fournie par une compagnie d’assurance française – : « La carte<br />

verte n’est plus exigée aux frontières des pays membres de<br />

l’Union européenne. Toutefois, ce document reste indispensable<br />

en cas de contrôle ou d’accident : il prouve la souscription<br />

à l’assurance de responsabilité civile obligatoire. (…) A défaut<br />

de trouver un assureur en France, il est possible de s’assurer<br />

à la frontière. La souscription d’une assurance à la frontière<br />

d’un des pays de l’Union européenne permet d’être assuré<br />

pour tous les déplacements au sein de l’Union. Toutefois, les<br />

garanties accordées répondent uniquement aux exigences<br />

minima de la législation de chaque pays concerné. Pour des<br />

séjours de plus longue durée et/ou pour de meilleures garanties,<br />

il est possible de s’assurer directement dans le pays de<br />

destination ».<br />

Une réponse de Normand ? Oui et non. « Si<br />

l’on parle assurance, on parle risque. Il faut donc savoir où se<br />

situe le risque et comment le garantir », explique Louis, agréé<br />

au Luxembourg et en France. « La localisation du bien à assurer<br />

est de facto primordiale puisque, ne fût-ce que sur le<br />

plan de la législation, les différences se marquent d’un pays<br />

à l’autre, en termes de responsabilité civile, de franchise, de<br />

prise en charge des personnes, etc. ».<br />

Revenons à l’exemple automobile. Notre citoyen<br />

X, qui habite en France, aura une assurance souscrite<br />

au Luxembourg pour sa voiture… immatriculée au Grand-Duché.<br />

Car il y a de fortes chances que l’on ait affaire à un véhicule<br />

de société, appartenant soit au bailleur de leasing, soit à<br />

l’employeur de X. Il y a corrélation entre la résidence du preneur<br />

d’assurance et le contrat.<br />

La proximité, éthique et commerciale<br />

C’est encore plus vrai sans doute pour les assurances habitations.<br />

Les banquiers eux-mêmes donnent le ton. Ainsi, le citoyen Y, qui<br />

habite au Luxembourg et veut acheter une maison en France,<br />

va-t-il vraisemblablement obtenir sans souci le prêt hypothécaire<br />

auprès de son banquier luxembourgeois. Mais ce dernier rechignera<br />

à prendre en garantie l’hypothèque sur la valeur du bien<br />

immobilier transfrontalier. Même type de raisonnement pour les<br />

contrats d’assurances et ce, bien que les mondes de l’assurance<br />

et de la banque soient souvent intimement liés. Notre citoyen Y<br />

s’orientera sans doute vers la compagnie qu’il connaît au Luxembourg,<br />

et qui est aussi présente en France, où on lui fera une<br />

couverture selon les prescrits en vigueur dans l’Hexagone.<br />

C’est un autre constat : les assureurs bougent volontiers<br />

pour capter le client résidentiel. Justement, les secteurs<br />

ayant des intérêts communs, des agents immobiliers, qui se sont<br />

spécialisés dans les transactions en France et/ou en Belgique et/<br />

ou au Luxembourg ont aussi, souvent, un bureau d’assurances attaché<br />

à leur activité globale, dans chaque pays. « C’est aussi une<br />

question de facilité et de proximité pour le client », note Eddy, qui<br />

gère des succursales sur chacun des trois pays. « C’est une obligation<br />

éthique et commerciale. Quand quelque chose survient à son<br />

bien, le propriétaire, a fortiori s’il l’occupe lui-même, ne cherche<br />

pas midi à quatorze heures. Il appelle dare-dare son assureur, qui<br />

sera aussi jugé sur sa capacité à arriver vite. »<br />

A nouveau, tout est question de risque, de localisation<br />

et de personne. L’assurance vie, par exemple, s’exportera<br />

plus facilement, comme la complémentaire de pension. Ici,<br />

la notion d’assurance est liée au travailleur et à son employeur.<br />

Dans une zone de mobilité, combien d’individus, belges, français<br />

ou allemands, entre autres, sont bénéficiaires d’une assurance<br />

souscrite au Luxembourg ? /<br />

Alain Ducat<br />

Juillet/août 23


<strong>Assurances</strong><br />

Dirigeants d’entreprise<br />

Votre patrimoine privé<br />

est en danger !<br />

L’assurance D&O est une assurance souvent méconnue mais qui est pourtant source de réels<br />

enjeux économiques. Benoît Royer, responsable du département IARD et Jean Hoeltgen, directeur<br />

Marketing & Sales chez Fortis <strong>Assurances</strong> Luxembourg, nous expliquent ce que recouvre ce<br />

terme, qui sont ces Directors & Officers et de quoi doivent-ils se protéger.<br />

Quelle est la définition du terme D&O ?<br />

Le terme D&O signifie Directors and Officers (liability insurance),<br />

à savoir la responsabilité civile des dirigeants et mandataires<br />

sociaux.<br />

L’origine du nom nous vient du monde anglosaxon,<br />

plus particulièrement des Etats-Unis. Le besoin de ce<br />

type de couverture s’est fait sentir plus tôt de ce côté de l'Atlantique,<br />

du fait d’une législation et de pratiques amenant<br />

bien plus de litiges devant les juges que partout ailleurs.<br />

En Europe, l'évolution des mentalités, l'internationalisation<br />

des échanges, la normalisation toujours plus<br />

poussée des règles de l'économie, la propension accrue de<br />

la population à faire valoir ses droits, le nombre croissant des<br />

fusions et acquisitions dans tous les secteurs sont autant de<br />

facteurs qui conduisent à une mise en cause plus fréquente et<br />

plus systématique des dirigeants d'entreprise. La responsabilité<br />

des mandataires sociaux et l'assurance y afférente ne font<br />

désormais plus partie des domaines confidentiels : de l'enceinte<br />

des tribunaux aux médias, la D&O fait partie de la vie.<br />

Qui sont ces dirigeants et mandataires sociaux ?<br />

Les mandataires sociaux désignent les administrateurs et<br />

gérants d’une entreprise, nommés par les actionnaires et<br />

responsables devant eux. Les dirigeants, composés essentiellement<br />

des directeurs et de cadres (considérés comme dirigeants<br />

de fait), pilotent l'activité quotidienne. Tous prennent<br />

régulièrement des décisions, collectivement ou individuellement,<br />

visant à faire vivre la société dans le cadre de son objet<br />

social, en adéquation avec l'environnement économique et<br />

législatif dans lequel elle opère.<br />

Pourquoi vouloir protéger spécifiquement le dirigeant<br />

d'entreprise ?<br />

Etant à la base de toutes les décisions importantes, il est susceptible<br />

d'être attaqué en première ligne si celles-ci entraînent<br />

un préjudice à un tiers. S'il est reconnu personnellement responsable<br />

par un juge, c’est sur les biens propres du dirigeant<br />

Juillet/août 24<br />

Jean Hoeltgen, directeur Marketing & Sales et Benoît Royer, responsable du<br />

département IARD chez Fortis <strong>Assurances</strong> Luxembourg.<br />

que seront ponctionnés les dommages et intérêts destinés aux<br />

personnes lésées. Il est donc primordial de le protéger spécifiquement,<br />

au-delà de l'entreprise dans laquelle il évolue.<br />

Qui peut attaquer un dirigeant ? Pourquoi ? Avez-vous quelques<br />

exemples ?<br />

Un dirigeant d’entreprise est une cible bien en vue. Les actionnaires<br />

minoritaires attaquent le directeur général d'une entreprise<br />

suite à des pertes consécutives à des investissements inconsidérés.<br />

Un candidat non retenu dans une procédure de recrutement<br />

assigne le directeur des ressources humaines sur base d’une<br />

discrimination (sexuelle, raciale ou religieuse) à l'embauche. Les<br />

investisseurs d'une société intentent une action devant le juge<br />

contre le directeur financier pour avoir caché/embelli la véritable<br />

situation financière de celle-ci. Le fait de déborder de l'objet social,<br />

d'être accusé de harcèlement ou de licenciement abusif, de<br />

se voir reprocher un défaut de surveillance ou de contrôle sont<br />

autant de causes pouvant amener un dirigeant à devoir comparaître,<br />

seul ou en marge d'une action diligentée contre l'entreprise.


Le contrat d'assurance de Responsabilité Civile<br />

de l'entreprise ne suffit-il pas ?<br />

L’assurance RC de l'entreprise est indispensable<br />

pour couvrir les dommages que celle-ci cause à<br />

des tiers dans le cadre de son activité, pendant<br />

l’exploitation en elle-même ou au travers des<br />

produits et services qu’elle propose. Mais, en<br />

aucun cas, elle n’interviendra si l’un de ses mandataires<br />

est attaqué personnellement. Il s'agit là<br />

d'une exclusion classique que vous retrouverez<br />

dans les conditions générales de tout contrat RC<br />

Entreprise standard. En outre, la souscription<br />

auprès du même assureur de la RC générale<br />

et de la D&O garantira une couverture optimale<br />

sans effet « ping-pong » en cas de sinistre.<br />

Qu'en est-il du prix ?<br />

Alors que les prix et les franchises grimpent en flèche depuis<br />

le début des années 2000 aux USA, les niveaux pratiqués au<br />

Grand-Duché peuvent être qualifiés de très raisonnables. La<br />

prime dépendra notamment de la taille de l'entreprise, de la<br />

nature de son activité, de la structure de son actionnariat, de<br />

son rayonnement géographique, de la hauteur de la couverture,<br />

etc. A titre d'exemple, une société commerciale luxembourgeoise<br />

générant un chiffre d’affaires de 10 millions EUR<br />

déboursera environ 1 750 EUR par an pour une couverture de<br />

l'ordre de 1 500 000 EUR.<br />

Une chose est certaine : le coût annuel du<br />

contrat sera toujours bien moins élevé que les frais à engager<br />

pour se défendre contre une quelconque action.<br />

Le Grand-Duché du Luxembourg développe une activité importante<br />

dans le domaine de la domiciliation de sociétés et<br />

des fonds d'investissement. La D&O intervient-elle également<br />

dans ces secteurs ?<br />

Absolument. Les administrateurs détenteurs de mandats<br />

dans un OPC ou dans une société domiciliée courent exactement<br />

les mêmes risques que ceux exerçant dans des so-<br />

Les dirigeants<br />

sous-estiment<br />

les risques<br />

encourus et<br />

ne sont pas<br />

toujours<br />

informés du<br />

bien-fondé<br />

d'une<br />

couverture<br />

D&O<br />

<strong>Assurances</strong><br />

ciétés commerciales. Ces risques, bien que très<br />

spécifiques, sont tout à fait assurables. Dans un<br />

registre totalement différent, il faut noter que les<br />

dirigeants de clubs ou de fédérations sportives<br />

sont concernés par la même problématique.<br />

A quoi faut-il faire attention dans un contrat<br />

D&O ?<br />

Outre la garantie classique, la couverture doit<br />

être étendue aux héritiers et aux conjoints,<br />

couvrir les dirigeants de fait autant que les dirigeants<br />

de droit, donner la possibilité d'assurer les<br />

réclamations postérieures à la fin du contrat, sortir ses effets<br />

même si le dirigeant a quitté l'entreprise, couvrir les mandats externes<br />

de certains le cas échéant, prévoir les mandants dans les<br />

filiales et une étendue géographique adaptée, etc. Enfin, la garantie<br />

devra être acquise pour les réclamations introduites pendant<br />

la période de validité du contrat, pour des faits générateurs antérieurs<br />

à celle-ci.<br />

Comment voyez-vous l'évolution de ce type de couverture ?<br />

Même si une prise de conscience semble s’amorcer au Grand-<br />

Duché de Luxembourg, nous avons le sentiment que tous les<br />

dirigeants sous-estiment les risques encourus et ne sont pas<br />

toujours informés du bien-fondé d'une couverture D&O. Avec<br />

l’aide de nos agents d’assurances partenaires, courtiers et Fortis<br />

Banque Luxembourg, nous continuons ce travail d’information,<br />

commencé il y a plus de dix ans. Le jour viendra où la majorité<br />

des dirigeants d'entreprises exigeront la mise en place d'une D&O<br />

pour exercer leur métier. Ils pourront alors compter sur la solide<br />

expérience que Fortis <strong>Assurances</strong> Luxembourg s'est forgée au fil<br />

du temps. /<br />

www.fortisinsurance.lu<br />

Juillet/août 25


<strong>Assurances</strong><br />

Investlife Luxembourg<br />

Assurance vie et Private Equity<br />

Fondée en 1994 par Cardif et Paribas Luxembourg, Investlife Luxembourg, compagnie<br />

d’assurance vie internationale, jouit de son appartenance à un groupe financier d’envergure<br />

mondiale, ce qui lui permet de proposer à ses partenaires banquiers privés, family-offices,<br />

sociétés de gestion… des contrats d’assurance vie avec une approche patrimoniale globale.<br />

Investlife peut ainsi concevoir des solutions financières, juridiques et fiscales innovantes,<br />

adaptées aux besoins de ses clients. Au sein d’Investlife Luxembourg, le département Personal<br />

Life Solutions, dirigé par Florence Garret, met en place des solutions patrimoniales<br />

sur mesure, notamment dans le cadre du Private Equity.<br />

Depuis 2006, le département Personal Life Solutions a travaillé<br />

sur des solutions pour intégrer des titres non cotés dans<br />

les contrats d’assurance vie et de capitalisation distribués par<br />

Investlife.<br />

Le Private Equity ou Capital Investissement<br />

est un soutien fondamental de l’entreprise non cotée tout au<br />

long de son existence. Il consiste en une prise de participation<br />

en capital dans des entreprises généralement non cotées<br />

pour financer leur démarrage ou leur croissance, leur survie<br />

ou leur changement de mains. Il finance le démarrage (Capital<br />

Risque), le développement (Capital développement), la<br />

transmission ou l’acquisition (Capital transmission/LBO) de<br />

ces entreprises.<br />

Private Equity « collectif » ou « individuel »<br />

L’investissement en Private Equity est dit « collectif » lorsqu’il<br />

est réalisé au travers de structures destinées à un grand nombre<br />

de clients (SICAV, FCPR, actions de sociétés de capitaux,<br />

FIS…).<br />

Cela signifie qu’il faut pouvoir adapter à chaque<br />

structure/titre qui est un cas spécifique, des contrats de<br />

droits différents (selon le pays de résidence du souscripteur),<br />

et mettre en place la documentation marketing correspondante,<br />

dans la période de commercialisation limitée caractéristique<br />

de ce type d’offre. Le rôle du département Personal Life<br />

Solutions est donc d’étudier l’éligibilité du titre au regard de<br />

la réglementation luxembourgeoise : les titres doivent pouvoir<br />

être déposés sur un compte, et une solution doit être mise<br />

en place pour répondre à la question de la liquidité des titres<br />

en cas de décès ou de rachat. En ce qui concerne ce dernier<br />

Juillet/août 26<br />

point, une solution particulière a été conçue et mise en place en<br />

collaboration avec une grande banque partenaire d'Investlife,<br />

pour qu'elle puisse proposer à sa clientèle privée ses propres<br />

structures d’investissement en Private Equity dans des contrats<br />

d’assurance vie Investlife, quel que soit le pays de résidence du<br />

client.<br />

L’investissement en Private Equity est dit « individuel<br />

» lorsqu’il concerne un client ou un groupe familial. Les motivations<br />

du client sont la réalisation d’un investissement pur ou<br />

une structuration patrimoniale dans le cas d’un actionnariat familial.<br />

Personal Life Solutions doit analyser les objectifs du client<br />

pour réaliser l’opération et l’aider à déterminer la structuration<br />

du schéma optimale juridiquement et fiscalement pour répondre<br />

à ses besoins. Une solution spécifique pour assurer la liquidité<br />

des titres doit pouvoir être déterminée et mise en place avec le<br />

client si nécessaire, ainsi que la valorisation de l’actif non coté à<br />

une valeur vénale à l’entrée dans le contrat et au moins une fois<br />

par an.<br />

Personal Life Solutions prend ainsi en charge des<br />

dossiers pour des clients principalement européens, mais aussi<br />

résidents d’autres pays. A chaque fois, une solution sur mesure<br />

est étudiée, mise en place et fait l’objet d’un suivi dans le temps,<br />

dans le respect du plus haut degré de conformité.<br />

Personal Life Solutions offre des conditions optimales<br />

de sécurité au niveau juridique, fiscal, financier, compliance<br />

et risques pour le client, le partenaire et l’assureur. /<br />

www.investlife.lu<br />

Isabelle Couset


Exemple<br />

Le souscripteur du contrat, un résident français, souhaite organiser<br />

la transmission de son patrimoine professionnel et en<br />

particulier les obligations convertibles et une partie des actions<br />

qu’il détient dans la holding de tête de son groupe industriel.<br />

Il souhaite également mettre en œuvre une stratégie<br />

d’activation du plafonnement et un bouclier fiscal. Il va donc<br />

apporter des O.C.A. et des actions de la S.A.S à l’assureur (cession).<br />

Ses actifs deviendront la propriété de l’assureur et seront<br />

déposés sur un compte en Europe (1) , avec un portefeuille<br />

titres diversifié. Pour faire face au risque de liquidité encouru<br />

par l’assureur, les obligations et les actions devront être libre-<br />

Obligations convertibles en actions<br />

(O.C.A.) d'une société anonyme<br />

simplifiée française (S.A.S.)<br />

<strong>Assurances</strong><br />

ment cessibles par celui-ci (statuts, pacte d’actionnaires...). Selon<br />

le pays de résidence du souscripteur, il pourra être nécessaire de<br />

rechercher la signature d’une promesse d’achat par un tiers solvable.<br />

Les obligations et les actions de la S.A.S devront être valorisées<br />

annuellement à une valeur vénale par un expert indépendant.<br />

Le contrat d’assurance vie va permettre, au décès de l’assuré,<br />

la transmission de tous les actifs du contrat (O.C.A., actions<br />

et portefeuille) à ses enfants. Durant la vie du souscripteur, il va lui<br />

permettre de plafonner son imposition grâce à la capitalisation des<br />

dividendes et des intérêts et plus généralement des revenus des<br />

actifs du contrat.<br />

<strong>Assurances</strong> complémentaires<br />

payées par l’employeur<br />

Quand un employeur cherche des avantages en plus du salaire qu’il peut proposer à ses salariés,<br />

un des moyens qui s’offre à lui est de souscrire des assurances complémentaires au profit de ses<br />

salariés.<br />

Le plus souvent cela concerne des risques comme la vieillesse,<br />

l’invalidité, le décès ou la retraite. Il arrive aussi souvent que des<br />

salariés soient envoyés au Luxembourg par leur employeur et<br />

bénéficient déjà d’une telle assurance complémentaire prise en<br />

charge par leur employeur dans leur pays d’origine.<br />

Dans les différentes éventualités la question<br />

primordiale pour l’employeur est de déterminer la nature de ces<br />

avantages offerts, afin de pouvoir déterminer comment ils seront<br />

à traiter fiscalement. Dans l’article suivant, il s’agira de déterminer<br />

tout d’abord la nature juridique de ces avantages, pour ensuite<br />

expliquer quel est le traitement applicable en matière fiscale et<br />

de sécurité sociale.<br />

Souscripteur assuré<br />

Résident français<br />

Contrat d’assurance vie<br />

luxembourgeois<br />

Fonds dédié :<br />

compte de dépôt en EEE (1)<br />

Actions d'une S.A.S. française<br />

S.A.S.<br />

Holding de tête d'un groupe<br />

industriel<br />

Bénéficiaires<br />

Les enfants du souscripteur<br />

Portefeuille titres diversifié<br />

(1) Espace Economique Européen = Union<br />

européenne + Islande, Norvège et<br />

Liechtenstein – + Monaco et Suisse sur<br />

dérogation.<br />

Nature juridique de l’avantage<br />

Le droit du travail luxembourgeois ne prévoit aucune obligation légale<br />

pour l’employeur de souscrire une assurance complémentaire<br />

quelconque au profit de son salarié. Il est aussi libre de réserver cet<br />

avantage à seulement certains de ses salariés.<br />

Une fois la décision prise, il est à conseiller à l’employeur<br />

de fixer les conditions de l’attribution dans un écrit applicable<br />

aux salariés (contrat de travail, avenant à celui-ci, règlement de travail…)<br />

afin de déterminer clairement les conditions d’attribution et de<br />

Juillet/août 27<br />

…/…


<strong>Assurances</strong><br />

retrait de cet avantage. Cet écrit liera l’employeur et<br />

peut instaurer au profit du salarié une obligation de<br />

l’employeur d’offrir une assurance complémentaire.<br />

Ainsi, tous les salariés répondant aux conditions<br />

d’admissibilité fixées pourront exiger cet avantage.<br />

Les plans de pension complémentaires<br />

conformes à la loi du 8 juin 1999 sont toutefois<br />

soumis à un régime spécifique et les conditions<br />

d’admissibilité sont à fixer dans le plan lui-même et<br />

cela, dans le cadre des limites légales. Ensuite, tout<br />

salarié répondant aux critères pourra bénéficier du<br />

plan. Dans ce cadre, l’employeur ne perd toutefois<br />

pas une certaine marge de manœuvre et aura par<br />

exemple la possibilité de lier l’accès au plan à des<br />

critères d’ancienneté. Le plan pourra être établi<br />

auprès d’une compagnie d’assurances présente sur<br />

le marché luxembourgeois.<br />

Une fois un tel avantage attribué, il<br />

constituera un élément de la rémunération du salarié.<br />

Les contributions de l’employeur pour une telle<br />

assurance seront à considérer en tant qu’avantage<br />

en nature pour le salarié.<br />

Traitement fiscal et sécurité sociale<br />

Les informations qui suivent sur le traitement des contributions<br />

patronales et salariales à une assurance complémentaire, ne<br />

vaudront, bien sûr, que pour les cas dans lesquels la rémunération<br />

du salarié est soumise à l’imposition sur salaires au Luxembourg<br />

et/ou ce salarié est affilié à la Sécurité sociale au Luxembourg.<br />

Afin de déterminer le traitement exact, il faut différencier<br />

entre les assurances complémentaires souscrites.<br />

Plan de pension conforme à la loi de 1999<br />

Les contributions patronales à un tel plan, qui ne peut couvrir<br />

que les éventualités de décès, invalidité et/ou vieillesse, sont un<br />

avantage en nature imposable mais non cotisable. Cet avantage<br />

en nature n’apparaîtra toutefois pas sur la fiche de paye du salarié.<br />

En effet, l’impôt sur cet avantage est entièrement à la charge<br />

de l’employeur et son montant est fixé forfaitairement à 20 %.<br />

Ces dépenses sont toutefois, sous certaines conditions, déductibles<br />

en tant que dépenses d’exploitation.<br />

Les contributions salariales à un tel plan (devant être prévues<br />

dans le plan le cas échéant) sont fiscalement déductibles jusqu’à<br />

1 200 EUR par an selon l’article 110 n° 3 de la loi sur l’impôt sur<br />

le revenu (L.I.R.).<br />

Plan de pension non conforme à la loi de 1999<br />

Tout plan non conforme à la loi du 8 juin 1999 ne saura être<br />

soumis au traitement décrit ci-dessus. Cela peut concerner par<br />

exemple des plans couvrant d’autres risques que décès, invalidité<br />

et/ou vieillesse ou des plans étrangers. Il est en effet à noter<br />

Juillet/août 28<br />

Les<br />

contributions<br />

de l’employeur<br />

pour<br />

une telle<br />

assurance<br />

sont à<br />

considérer<br />

comme<br />

avantage<br />

en nature<br />

pour<br />

le salarié<br />

que des plans étrangers ne répondent pas, en règle<br />

générale, aux conditions posées pas la loi de 1999.<br />

Les contributions patronales à un<br />

tel plan sont à traiter en tant qu’avantage en nature<br />

imposable pour le salarié et apparaîtront donc sur<br />

sa fiche de paye. Cet avantage en nature n’est pas<br />

soumis aux cotisations de Sécurité sociale.<br />

Le salarié pourra déduire ses cotisations<br />

personnelles dans sa déclaration fiscale en<br />

tant que dépenses spéciales et cela jusqu’à un plafond<br />

de 672 EUR par tête de ménage.<br />

<strong>Assurances</strong> complémentaires de maladie<br />

Les contributions patronales et salariales à de telles<br />

assurances complémentaires sont à traiter de<br />

la même façon que les contributions à des plans<br />

autres tels que décrits ci-dessus.<br />

Appréciations pratiques<br />

L’installation de telles assurances complémentaires<br />

peut constituer un atout majeur qui pourra aider l’employeur<br />

à fidéliser ses salariés et aussi constituer un argument attractif lors<br />

du recrutement de nouveaux collaborateurs.<br />

Il faut aussi mentionner dans ce contexte que les<br />

pensions versées d’un plan de pension ne sont plus soumises à<br />

l’impôt au Luxembourg, tenant compte du fait que l’imposition s’est<br />

faite au moment des contributions à ces assurances. Cela ne vaudra<br />

toutefois pas pour les plans de pension soumis au régime antérieur<br />

à la loi du 8 juin 1999, qui n’ont pas été mis en conformité à cette loi.<br />

Dans ce cas, le capital ou la rente versée reste en partie imposable<br />

selon le droit fiscal luxembourgeois.<br />

Un autre problème peut se poser pour les salariés<br />

imposables au Luxembourg au moment du paiement des contributions<br />

mais soumis à la législation fiscale d’un autre pays au moment<br />

du payement de la pension. Certains pays prévoient en effet que des<br />

rentes ou capitaux payés de tels plans sont imposables en tant que<br />

revenu. Dans un tel cas, il conviendra de vérifier si les conventions<br />

fiscales prévoient des règles contre la double imposition eu égard au<br />

cas concret et, si cela n’est pas le cas, d’approcher les administrations<br />

fiscales nationales afin de déterminer si une exemption serait<br />

applicable. /<br />

Alexandre Kock<br />

Tax & Legal Consultant<br />

SD WORX S.A.<br />

alexandre.kock@sdworx.lu


<strong>Assurances</strong><br />

Consult Life (Luxembourg) S.A.<br />

De l’analyse de votre situation<br />

à la recherche de solutions<br />

Installée à Luxembourg, Consult Life (Luxembourg) S.A. est active dans le conseil et l’optimisation<br />

de la prévoyance, tant en assurance individuelle qu’en assurance de groupe. Membre du groupe<br />

ED-G, elle bénéficie, le cas échéant, de soutiens spécifiques des autres entités et notamment<br />

dans le domaine de l’actuariat au travers de la société Elips Actuarial Services.<br />

Consult Life propose un service global personnalisé à haute valeur<br />

ajoutée en donnant des réponses à des questions fondamentales :<br />

� De quel revenu disposerez-vous à l’âge de votre pension ?<br />

� Quel serait votre perte de revenu en cas d’incapacité de travail ?<br />

� Votre famille pourrait-elle faire face à votre éventuelle disparition ?<br />

� Avez-vous optimisé votre situation fiscale ?<br />

Pour rappel : a droit à une pension de vieillesse<br />

tout salarié justifiant à l’âge de 65 ans un minimum de 120 mois<br />

d’assurance. Cette pension peut être perçue dès l’âge de 60 ans,<br />

à condition d’avoir cumulé 480 mois d’assurance dont 10 années<br />

dites « obligatoires », voire dès 57 ans si on peut justifier de 480<br />

mois d’assurances nécessitant des périodes totales d’affiliation<br />

obligatoires. Cette pension de vieillesse comprend deux composantes<br />

: une partie « majoration forfaitaire » basée principalement<br />

sur la durée d’affiliation et une partie « majoration proportionnelle »<br />

qui dépend de la moyenne des revenus professionnels générés<br />

au Luxembourg mais limités au plafond légal (actuellement 96<br />

572,22 EUR (indice 685,17)). En tout état de cause, le montant<br />

mensuel minimum de pension qu’un retraité peut percevoir est<br />

de 1 435,72 EUR (indice 685,17) et le montant maximum de 6<br />

646,86 EUR (indice 685,17) pour une carrière complète de 40 années.<br />

Il existe également une allocation de fin d’année correspondant<br />

à 51,11 EUR par mois de cotisation. Il est évident que plus on<br />

aura cotisé au Luxembourg dans sa carrière, plus le montant de la<br />

pension sera élevée, d’où la problématique des cadres et des dirigeants<br />

qui seront amenés à effectuer une partie de leur carrière<br />

à Luxembourg.<br />

Afin d’éviter de pénaliser ces travailleurs, les dispositions<br />

communautaires (règlements CEE n°1408/71 et 574/72)<br />

permettent de coordonner la variété et la diversité des systèmes<br />

nationaux de Sécurité sociale tout en laissant subsister quelques<br />

particularités nationales qui peuvent se révéler assez déconcertantes<br />

(âge à la retraite, définition et régime de l’invalidité, périodes<br />

minimales requises pour le calcul de la pension de droit autonome,<br />

organisme compétent pour le dépôt de la demande, etc.).<br />

Si le montant de la pension de retraite est relativement<br />

simple à estimer pour un travailleur ayant une carrière exclusivement<br />

au Luxembourg, cela se complique très sérieusement<br />

pour une carrière dite « mixte ». En effet, au moment de la retraite<br />

toutes les périodes de cotisation seront prises en compte et totalisées<br />

pour l’ouverture au droit à la pension, quel que soit le pays.<br />

Ce principe résulte de l’application de<br />

4 principes-clés régissant la coordination<br />

des législations nationales :<br />

� unicité de la législation applicable<br />

généralement dans la législation<br />

du pays d’emploi ;<br />

� égalité de traitement entre travailleurs<br />

résidents et non-résidents<br />

;<br />

� exportabilité des prestations dans<br />

les autres Etats membres pour<br />

déterminer le montant de la pension<br />

;<br />

� totalisation des périodes d’assurance<br />

accomplies dans les autres Etats membres.<br />

Denis Van Loock,<br />

CEO de Consult Life.<br />

« Ces différents aspects doivent bien entendu faire l’objet d’une analyse<br />

approfondie. Chaque personne étant unique de par ses antécédents<br />

professionnels et sa situation familiale », commente Denis Van<br />

Loock, CEO de Consult Life, s’appuyant sur son expérience de 18 ans<br />

dans le secteur de l’assurance au Luxembourg.<br />

Valeur ajoutée<br />

« Sur base de notre conseil social, nous proposons aux salariés et<br />

cadres qui en font la demande une analyse complète et individuelle,<br />

en tenant compte :<br />

� des prestations de la Sécurité sociale luxembourgeoise > 1 er pilier ;<br />

� des prestations du régime complémentaire de pension > 2 e pilier ;<br />

� des prestations complémentaires dans le cadre de la souscription<br />

de contrats individuels existants > 3 e pilier.<br />

Sur base de ces données, nous déterminons pour<br />

chaque volet (retraite, décès et invalidité) le niveau de couvertures<br />

existant par rapport au montant de prestations que le client souhaite.<br />

Les aspects fiscaux (Art. 111 et 111 bis L.I.R.) sont également pris en<br />

compte. Dans notre souci de rester proches du client, nous lui garantissons<br />

un suivi tout au long de son parcours professionnel afin de lui<br />

assurer une couverture toujours adaptée par rapport à sa situation.<br />

De plus, afin de garantir la meilleure offre à nos clients, nous allons<br />

mettre en place des conventions de collaboration avec plusieurs<br />

assureurs de la Place. » /<br />

Renseignements : denis.vanloock@consultlife.com<br />

Juillet/août 29


<strong>Assurances</strong><br />

L’Office du Ducroire<br />

Le guichet unique pour les exportateurs<br />

L’Office du Ducroire a pour mission d’encourager les exportations luxembourgeoises de biens et<br />

services. Mondialisation oblige, le Ducroire préfinance de plus en plus les importations de nos<br />

entreprises. Tour d’horizon avec Simone Joachim et Francis Donven, respectivement secrétaire et<br />

secrétaire-adjoint de l’Office du Ducroire.<br />

Les entreprises luxembourgeoises qui importent des marchandises<br />

peuvent-elles faire appel à l’Office du Ducroire ?<br />

Francis Donven – Oui, et leurs demandes sont de plus<br />

en plus nombreuses. Les entreprises devant importer des<br />

matières premières et des produits en provenance d’Inde, de<br />

Chine ou d’ailleurs, doivent préfinancer leurs importations à<br />

50 % au minimum. Le fait que les marchandises ne soient pas<br />

livrées ou que l’acompte qu’elles ont versé ne soit pas remboursé<br />

est un risque qu’elles se doivent d’assurer. Comme<br />

pour l’assurance-crédit exportation, nous faisons une analyse<br />

du fournisseur et couvrons le risque à hauteur de 90 %. Beaucoup<br />

de sociétés ne se rendent pas compte des risques en<br />

cascade qu’elles encourent si leur commande ne leur est jamais<br />

livrée : impossibilité de livrer leurs clients, diminution du<br />

chiffres d’affaires, répercussions au niveau social, etc.<br />

Il existe pourtant des sécurités internationales<br />

comme la garantie bancaire. Son refus doit constituer un<br />

premier signal pour l’entreprise qui importe. Bien souvent,<br />

l’information est plus importante que la couverture risque.<br />

D’où le rôle du Ducroire.<br />

En fait, c’est une ligne de crédit sur un fournisseur que<br />

vous donnez…<br />

Simone Joachim – C’est exact. Dans ce cas, ce n’est<br />

pas le client, mais le fournisseur qui présente un risque que<br />

l’entreprise nous demande de couvrir. En règle générale,<br />

lorsque nous couvrons les importations, nous couvrons aussi<br />

les exportations de la même entreprise.<br />

Le Ducroire est le guichet unique pour les exportateurs…<br />

Francis Donven – En effet, bien que le Ducroire assure<br />

principalement la grande exportation, il est l’interlocuteur,<br />

l’intermédiaire attitré pour toutes les polices d’assurancecrédit.<br />

Vous sous-traitez donc certains contrats…<br />

Simone Joachim – Nous travaillons avec des partenaires<br />

privés comme Euler Hermes Credit Insurance S.A.ou TCRe<br />

S.A. (Trade Credit Re) qui prennent en charge les risques commerciaux<br />

en relation avec des débiteurs situés dans des pays<br />

industrialisés.<br />

Juillet/août 30<br />

Photo –Office du Ducroire<br />

Simone Joachim, secrétaire de l’Office du Ducroire.<br />

Photo –Office du Ducroire<br />

Francis Donven, secrétaire-adjoint de l’Office du Ducroire.<br />

Comment fonctionne l’assurance-crédit ?<br />

Francis Donven – L’assurance-crédit couvre l’exportateur contre<br />

tous les risques de non-paiement de ses clients étrangers dus<br />

à une cause politique (cas de force majeure, guerres, catastrophes<br />

naturelles…) ou commerciale (carences ou faillite du débiteur). Une<br />

distinction est faite entre les exportations de biens de consommation<br />

et services payables à court terme (moins d’un an) – dans<br />

ce cas, nous assurons uniquement les risques politiques et commerciaux<br />

des débiteurs installés dans des pays non industrialisés,<br />

nos partenaires privés se chargeant des pays industrialisés – et les<br />

exportations de biens d’équipement payables à moyen ou à long<br />

terme tels que des machines, des bâtiments… qui ne peuvent être<br />

financés que sur plusieurs années.<br />

…/…


Cela signifie que vous évaluez constamment la solvabilité<br />

des clients des exportateurs ?<br />

Francis Donven – En effet, c’est une de nos missions que<br />

de nous renseigner sur la solvabilité des clients des exportateurs<br />

avec lesquels nous avons signé une assurance-crédit.<br />

Nous réalisons également un suivi permanent<br />

des comptes clients que nous couvrons pour eux. Lorsque<br />

l’exportateur nous signale une créance ouverte, nous entamons,<br />

selon le cas, une procédure à l’amiable ou judiciaire.<br />

Notre réseau mondial compte des équipes qui connaissent<br />

parfaitement les procédures à mettre en place dans le pays<br />

concerné. Malgré tous ces efforts, si la créance reste impayée,<br />

partiellement ou en totalité, nous indemnisons l’exportateur.<br />

A quelle hauteur ?<br />

Simone Joachim – L’exportateur n’est jamais indemnisé à<br />

100 % car nous estimons que celui-ci doit être solidaire des<br />

risques liés à ses exportations. Les faits commerciaux sont indemnisés<br />

à 90 % et les faits politiques à 95 %.<br />

Certains investissements à l’étranger sont aussi assurés par<br />

le Ducroire…<br />

Francis Donven – L’Office du Ducroire assure quasiment<br />

toutes les formes d’investissements lorsqu’il y a atteinte à la<br />

propriété suite à l’expropriation, à des mesures prises par les<br />

autorités publiques locales ayant un caractère confiscatoire, à<br />

la guerre ou au fait du prince. Il en va de même lorsqu’il y a rupture<br />

de contrat ou risque de transfert. Ces investissements peuvent<br />

revêtir la forme de création/participation dans le capital<br />

d’une entreprise à l’étranger, de prêts assimilables aux investissements,<br />

de garanties bancaires de banques luxembourgeoises,<br />

locales ou étrangères, de réinvestissement de profits.<br />

Quelle est la couverture dans ce cas ?<br />

Francis Donven – Une police d’investissement a une durée<br />

minimum de 3 ans et maximum de 15 ans. L’indemnisation est<br />

de 90 %. Les primes annuelles sont calculées sur le montant<br />

assuré en principal et la société luxembourgeoise choisit ellemême<br />

les risques contre lesquels elle tient à s’assurer.<br />

L’une des missions du Ducroire est aussi de soutenir financièrement<br />

les entreprises luxembourgeoises qui souhaitent<br />

exporter…<br />

Simone Joachim – Toute entreprise qui souhaite exporter<br />

peut solliciter un soutien financier pour la conception et la<br />

traduction de supports promotionnels, pour des foires, salons<br />

spécialisés, séminaires et conférences à l’étranger, pour des<br />

frais de publicité, pour des formations à l’exportation, pour des<br />

services de conseil, etc. C’est le Comité pour la Promotion des<br />

Exportations Luxembourgeoises (COPEL) qui traite ces dossiers.<br />

Ce type de soutien est plafonné à 200 000 EUR sur une période<br />

de 3 ans et ne peut dépasser 50 % des frais engagés.<br />

Comment l’entreprise intéressée doit-elle introduire le dossier ?<br />

Simone Joachim – La demande doit se faire avant engagement<br />

des frais. Le formulaire de demande est téléchargeable<br />

sur le site www.ducroire.lu. A ce formulaire doivent être joints<br />

<strong>Assurances</strong><br />

les bilans des 2 dernières années, les statuts ainsi que l’autorisation<br />

de commerce. En cas de réponse positive du COPEL, une lettre de<br />

promesse d’une validité de 6 mois est émise. Le paiement final se<br />

fait sur base des factures acquittées.<br />

En conclusion, peut-on dire que les entreprises sont rôdées en<br />

matière d’exportation/importation ?<br />

Francis Donven – Beaucoup d’entreprises ne maîtrisent pas<br />

cette activité délicate qu’est l’exportation ou l’importation de biens.<br />

Elles font trop confiance aux partenaires étrangers, ou au hasard,<br />

et ne prennent pas le temps de se renseigner, ne fut-ce qu’un minimum<br />

avant de s’engager. Comme je l’ai déjà dit, l’information est<br />

souvent bien plus importante que la couverture risque. /<br />

Propos recueillis par Isabelle Couset<br />

En pratique<br />

Une entreprise luxembourgeoise (A) doit exporter des biens<br />

de consommation dans une entreprises située en Chine (B) et<br />

souhaite souscrire une assurance-crédit.<br />

1. A demande une ligne de crédit de 50 000 EUR à l’Office du<br />

Ducroire sur B située en Chine.<br />

2. Le Ducroire fait une analyse sur B quant aux risques commercial<br />

et politique.<br />

3. Si les résultats sont positifs, le Ducroire accorde la ligne de crédit<br />

de 50 000 EUR à A (A obtient alors un découvert maximum<br />

de 50 000 EUR sur B pour ses prochaines exportations (crédit<br />

revolving) auprès du Ducroire qui va surveiller B tant que A et<br />

B travailleront ensemble. Les frais d’analyse et de surveillance<br />

pour la Chine sont de l’ordre de 75 EUR/an.<br />

4. La prime de l’assurance-crédit est calculée sur le chiffre d’affaires<br />

effectivement réalisé (si A n’a réalisé que 30 000 EUR de chiffre<br />

d’affaires avec B, elle paiera une prime sur 30 000 EUR et<br />

non sur les 50 000 EUR prévus au départ). Le taux de prime<br />

pour la Chine est de 0,50 % p.ex. (donc sur 30 000 EUR, ce qui<br />

fait 150 EUR).<br />

5. Si A rencontre un problème avec B, elle doit (au plus tard 60<br />

jours après l’échéance de la facture) en informer l’Office du Ducroire<br />

qui va se charger de recouvrer la créance.<br />

6. A et le Ducroire voient ensemble comment résoudre le problème<br />

à l’amiable en essayant de connaître les raisons de ce<br />

non-paiement. Si B se montre vraiment de mauvaise foi, le Ducroire<br />

fait jouer son réseau pour recouvrer la créance : avocats,<br />

représentations diplomatiques ou sociétés de recouvrement.<br />

7. Après le délai constitutif de sinistre (6 mois à partir de la date<br />

d’échéance de la facture), le Ducroire indemnisera A selon la<br />

cause du sinistre : 90 % si c’est un fait commercial, 95 % si<br />

c’est un fait politique.<br />

8. Après l’indemnisation, le Ducroire continue à essayer de récupérer<br />

la créance de A. S’il y a des frais de recouvrement, ils<br />

sont partagés entre le Ducroire et A (90 % pour le Ducroire et<br />

10 % pour A dans le cas d’un risque commercial, 95 % pour le<br />

Ducroire et 5 % pour A dans le cas d’un risque politique).<br />

Office du Ducroire<br />

Tél : (352) 42 39 39-320 • Fax : (352) 42 39 39-821<br />

E-mail : odl@cc.lu • www.ducroire.lu<br />

Juillet/août 31


<strong>Assurances</strong><br />

TCRe<br />

L’assurance-crédit sur mesure<br />

Spécialisé dans l’assurance Excess of Loss, TCRe (Trade Credit Re (1) ) propose aux entreprises exportatrices<br />

un concept unique d’assurance-crédit basé sur une couverture personnalisée. Claude<br />

Stiennon, administrateur, et Camille Wester, administrateur et directeur commercial de TCRe,<br />

nous en expliquent les grandes lignes.<br />

Votre concept d’assurance-crédit permet aux entreprises de<br />

garder un contrôle total sur la gestion des crédits qu’elles<br />

souhaitent accorder à leurs débiteurs. En pratique, comment<br />

cela se passe-t-il ?<br />

Les entreprises décident elles-mêmes du risque que nous devrons<br />

assurer. Après avoir fait une analyse de leurs clients, les<br />

entreprises déterminent, parmi les trois critères qui figurent<br />

dans nos polices, c’est-à-dire le montant du risque que nous allons<br />

assurer, la franchise qui est le risque conservé par l’assuré,<br />

et la prime, deux de ces critères et nous fixons le troisième.<br />

Nous estimons que les entreprises sont les mieux placées pour<br />

évaluer l’indice de confiance qu’elles donnent à leurs clients.<br />

Nos polices couvrent les marchés européens et OCDE, mais<br />

aussi les pays situés hors de ces zones, figurant dans les classes<br />

1 à 4 déterminées par l’Office National de Ducroire.<br />

Les entreprises sont-elles plus frileuses qu’auparavant ?<br />

Pas frileuses, mais beaucoup plus prudentes. Les entreprises<br />

exportatrices européennes sentent que la sinistralité augmente<br />

et sont donc plus enclines à renforcer leurs assurances-crédits.<br />

De plus en plus, elles cherchent des assurances sur mesure qui<br />

leur permettent, comme chez nous, de travailler comme bon<br />

leur semble durant la validité de nos polices, c’est-à-dire une<br />

année.<br />

Quels ont été les faits marquants de votre année 2007 ?<br />

Notre encaissement de primes en 2007 a augmenté de 60 %,<br />

alors que notre taux de sinistralité s’est maintenu, comme les<br />

années précédentes, à 22-23 %. En ce qui concerne l’expansion<br />

(1) Les actionnaires de TCRe sont l’Office du Ducroire Luxembourgeois, l’Office National du<br />

Ducroire, la Compagnie du Bois Sauvage, Fortis venturing Holding, Pacotra et Berger<br />

Management.<br />

Juillet/août 32<br />

Claude Stiennon, administrateur, et Camille Wester, administrateur et directeur<br />

commercial de TCRe.<br />

de nos activités, nous avons ouvert un siège à Valence et sommes<br />

actuellement en train de finaliser un partenariat avec un courtier<br />

suédois pour couvrir tout le marché scandinave, marché où<br />

l’approche Excess of Loss est la plus mûre. Via un courtier polonais,<br />

nous commercialisons nos produits dans des filiales de groupes<br />

internationaux établies en Pologne. Nous allons sans doute nous<br />

développer aussi sur le marché allemand car, tout comme sur le<br />

marché scandinave, les entreprises sont maintenant prêtes à acheter<br />

nos produits car elles ont développé de vraies techniques de<br />

Risk Management. Et pour conclure avec une de nos actualités,<br />

nous sommes en contact avec deux compagnies spécialisées en<br />

assurance-crédit classique qui souhaitent devenir nos partenaires,<br />

ce qui nous permettrait de développer encore notre portefeuille à<br />

l’étranger. /<br />

Exemple<br />

Propos recueillis par Isabelle Couset<br />

Une entreprise fait 70 millions EUR de chiffres d’affaires. Ses<br />

clients paient plus ou moins à 90 jours. Sa franchise est de<br />

500 000 EUR, sa couverture de 4,5 millions EUR et sa prime<br />

annuelle de 225 000 EUR. Si, par exemple, elle ne recouvre<br />

pas 704 000 EUR, TCRe va donc indemniser les 204 000 EUR<br />

au-dessus de sa franchise.


<strong>Assurances</strong><br />

Le leader de l’assurance au<br />

Luxembourg s’associe avec<br />

Atradius<br />

Foyer, leader de l’assurance au Luxembourg, propose déjà une vaste gamme de produits et services<br />

aux professionnels. En s’associant avec Atradius, un des leaders mondiaux de l’assurance-crédit,<br />

Foyer renforce sa position en proposant des services permettant aux entreprises de développer<br />

leur chiffre d’affaires avec sérénité.<br />

Foyer et Atradius viennent de signer un accord de partenariat<br />

par lequel Atradius met à disposition son offre de services<br />

complète dont un produit spécialement élaboré pour Foyer et<br />

distribué exclusivement à travers les réseaux de distribution<br />

Foyer.<br />

L’assurance-crédit, pour quoi faire ?<br />

Protéger sa trésorerie contre l’insolvabilité éventuelle d’un<br />

acheteur est vital pour une entreprise. La mauvaise gestion<br />

et les problèmes de paiement sont à l’origine de presque<br />

50 % des cas de faillites d’entreprises. En effet, les créances<br />

commerciales peuvent représenter une part considérable de<br />

l’actif du bilan des entreprises et sont donc un élément crucial<br />

du fonds de roulement net. En outre, les délais de paiement<br />

accordés aux clients sont un élément concurrentiel important<br />

pour les entreprises.<br />

L’assurance-crédit offre à l’entreprise une protection<br />

optimale contre le défaut de paiement de ses clients.<br />

Elle se subdivise en trois missions :<br />

� la prévention du risque par une analyse de la situation financière<br />

des clients et prospects ;<br />

� le recouvrement des factures impayées ;<br />

� l’indemnisation des factures impayées.<br />

En ce sens, l’assurance-crédit est pertinente<br />

pour chaque contexte d’affaires : petite ou grande entreprise,<br />

acteur du marché domestique ou entreprise active à<br />

l’international.<br />

Les solutions offertes par Foyer<br />

Foyer met à disposition des entreprises 2 solutions : Trade Zen<br />

et Modula. Le produit Trade Zen a été développé spécialement<br />

pour le Luxembourg. Il s’agit d’une couverture d’assurance-crédit<br />

adaptée aux besoins des petites entreprises. Elle couvre essentiellement<br />

contre l’insolvabilité déclarée en provenance de clients<br />

professionnels.<br />

Modula est une assurance crédit sur mesure.<br />

Basée sur différents modules, elle permet une approche flexible<br />

et offre aux grandes entreprises et aux PME une couverture<br />

parfaitement adaptée à leurs besoins. Elle les protège contre<br />

l’insolvabilité déclarée et présumée de leurs clients sur le marché<br />

luxembourgeois et/ou sur les marchés étrangers.<br />

Atradius, un leader mondial de l’assurance-crédit<br />

Etant un des leaders mondiaux de l’assurance-crédit et de la gestion<br />

des risques, Atradius assure annuellement 465 milliards EUR<br />

de transactions commerciales contre le risque d’impayés. Avec sa<br />

base de données contenant plus de 52 millions d’acheteurs et ses<br />

160 bureaux situés dans 40 pays, Atradius dispose d’informations<br />

fiables sur les entreprises du monde entier. Plus de la moitié de<br />

l’activité d’Atradius concerne les petites et moyennes entreprises.<br />

Le partenariat Foyer/Atradius<br />

Foyer a choisi Atradius pour son expertise mondiale du marché de<br />

l’assurance-crédit et pour son partenariat initié il y a plus de 30<br />

ans avec l’un des ses agents généraux.<br />

Foyer apporte à Atradius son image de marque,<br />

son expertise en matière d’assurances aux entreprises, sa compétence<br />

et son intégration dans le tissu économique luxembourgeois.<br />

Avec la nouvelle convention de collaboration entre<br />

les deux sociétés, Foyer met à disposition d’Atradius ses réseaux<br />

de distribution et Atradius accorde à Foyer l’exclusivité de<br />

la distribution de son offre au Luxembourg. /<br />

www.atradius.com • www.foyer.lu<br />

Juillet/août 33


Emploi /<br />

La gestion des congés<br />

légaux dans l’entreprise<br />

La proximité des vacances d’été est l’occasion de faire un point sur un certain nombre de questions que se<br />

posent fréquemment les employeurs en relation avec la prise des congés légaux. Qui peut fixer les dates des<br />

congés ? L’employeur peut-il annuler les congés accordés ? Qui a la charge de la preuve des congés pris en<br />

cas de contestation ? Des jours de congés peuvent-ils être pris pendant la période d’essai ou de préavis ? Ces<br />

questions ne trouvent pas toujours de réponse claire dans les dispositions des articles L. 233-1 à L. 233-20<br />

du Code du Travail qui régissent cette matière, et la jurisprudence est souvent amenée à dégager des solutions<br />

aux problématiques qui surgissent au quotidien. C’est essentiellement sur certaines de ces questions<br />

pratiques que se concentre le présent article.<br />

Le salarié peut-il choisir librement ses congés ? L’employeur<br />

peut-il les lui refuser ?<br />

Deux formes de congés existent en vertu de la loi : les congés<br />

collectifs et les congés individuels. Les premiers constituent<br />

une période de congés imposée au salarié par la fermeture de<br />

l’entreprise ou d’un service. Les congés collectifs (qui peuvent<br />

porter sur tout ou partie des congés légaux) peuvent être fixés<br />

par convention collective de travail ou d’un commun accord entre<br />

l’employeur et la délégation du personnel ou, à défaut, les<br />

salariés. Dans ce dernier cas, la jurisprudence précise que l’employeur<br />

n’est pas tenu d’obtenir l’avis conforme de chaque salarié<br />

individuellement, mais doit s’en tenir à l’avis de la majorité (1) .<br />

En ce qui concerne les congés individuels, le<br />

Code du Travail énonce le principe suivant lequel chaque salarié<br />

est libre de prendre ses jours de congés comme il le souhaite,<br />

dans la limite des besoins du service et des désirs justifiés des<br />

Juillet/août 34<br />

autres salariés. Du point de vue formel, la prise des congés individuels<br />

suppose donc que le salarié ait introduit une demande de<br />

congé auprès de son employeur et que celui-ci l’ait approuvée. A<br />

cet égard, la jurisprudence indique qu’en l’absence d’opposition de<br />

la part de l’employeur suite à la demande de congés du salarié, la<br />

demande est présumée acceptée (2) . En revanche, si l’employeur<br />

conteste avoir reçu une demande de congés, c’est au salarié qu’il<br />

appartient d’en rapporter la preuve (3) .<br />

L’employeur peut légitimement refuser la prise des<br />

jours de congés sollicités par le salarié lorsque ce refus est justifié<br />

par le risque de voir perturber la bonne marche de l’entreprise. En<br />

vertu de la loi, l’employeur est par ailleurs en droit de refuser les<br />

congés d’un salarié dont les absences injustifiées dépassent 10 %<br />

du temps de travail normal.<br />

A noter que la jurisprudence considère en général<br />

comme fondé sur une cause réelle et sérieuse le licenciement mo-


tivé par l’insubordination du salarié qui prend ses congés en<br />

dépit du refus justifié de son employeur (4) .<br />

Salarié et employeur peuvent-ils modifier ou annuler les<br />

congés convenus ?<br />

En cas de modification ou d’annulation des congés à l’initiative<br />

du salarié, celui-ci doit solliciter l’accord de son employeur, de<br />

la même manière que pour sa demande initiale.<br />

De son côté, l’employeur est en principe également<br />

tenu de respecter les dates des congés qu’il a préalablement<br />

acceptées et ne pourra dès lors les modifier qu’avec<br />

l’accord du salarié. Selon la jurisprudence, c’est uniquement<br />

dans des cas exceptionnels, justifiés par des raisons impérieuses<br />

de service, que l’employeur pourra, de manière unilatérale,<br />

modifier ou annuler les congés de son salarié. La Cour du Travail<br />

a ainsi jugé régulier le licenciement d’un salarié qui avait<br />

pris ses congés malgré leur annulation par l’employeur au motif<br />

du réaménagement des locaux qui nécessitait la présence des<br />

salariés (5) . Aucune disposition légale n’impose à l’employeur de<br />

prendre en charge les frais éventuels liés à cette annulation de<br />

congés, mais certaines conventions collectives de travail (p.ex.<br />

la convention des employés de banque) peuvent le prévoir.<br />

Le salarié peut-il prendre l’intégralité de ses congés au cours<br />

des premiers mois de l’année ?<br />

D’après le Code du Travail, le salarié acquiert dès le début de<br />

l’année de calendrier la totalité de ses congés, et non graduellement<br />

à concurrence d’un prorata mensuel. Pour autant que<br />

cela soit compatible avec les besoins du service, le salarié a<br />

donc la possibilité de prendre tous ses congés au cours des premiers<br />

mois, sans que l’on puisse lui opposer le fait qu’en cas de<br />

départ éventuel en cours d’année, il aurait « consommé » plus<br />

de jours de congés que ceux auxquels il aurait finalement droit.<br />

Dans ce dernier cas, il appartiendra à l’employeur d’obtenir le<br />

remboursement du salaire correspondant au solde négatif de<br />

congés.<br />

Emploi /<br />

Le salarié peut-il prendre des congés pendant sa période d’essai ?<br />

La loi ouvrant droit au congé après trois mois de service ininterrompus<br />

auprès du même employeur (l’employeur pouvant donc refuser<br />

la prise de congés pendant cette période), le salarié qui se trouve<br />

encore en période d’essai à l’expiration des trois mois peut parfaitement<br />

prendre des congés. Contrairement aux périodes d’incapacité<br />

de travail, les jours de congés pris pendant la période d’essai n’ont<br />

pas pour effet de prolonger celle-ci.<br />

Le congé peut-il être pris de manière fractionnée ?<br />

Le principe légal veut que le congé soit pris en une seule fois, mais<br />

le fractionnement des congés est possible en cas de besoin du service<br />

ou en cas de désir justifié du salarié. Dans ce cas, une période<br />

de minimum douze jours ouvrables successifs doit être prise. L’employeur<br />

ne pourrait par conséquent pas imposer un fractionnement<br />

inférieur, mais qu’en est-il si c’est le salarié qui le demande ? Il<br />

semble que cette règle soit considérée, non comme une disposition<br />

d’ordre public, à laquelle ni l’employeur, ni le salarié ne peuvent déroger,<br />

mais comme une règle impérative à laquelle le salarié serait<br />

en droit de renoncer à son avantage. Cependant, l’employeur, qui<br />

est responsable de la sécurité et de la santé au sein de son entreprise,<br />

devra sans doute veiller à ce que le salarié prenne un nombre<br />

de jours de congé successifs suffisants, afin d’être en mesure de<br />

se reposer.<br />

Qu’advient-il des jours de congés qui n’ont pas été pris au cours<br />

de l’année de calendrier ?<br />

D’après le Code du Travail, les jours de congés non pris pour des<br />

raisons de service au cours de l’année de calendrier peuvent être<br />

reportés jusqu’au 31 mars de l’année qui suit (ou sur l’ensemble de<br />

l’année qui suit pour le congé proportionnel de la première année).<br />

Au-delà de cette date, et sauf accord contraire de<br />

l’employeur, la jurisprudence considère que les jours non pris sont<br />

perdus pour le salarié et ne donnent lieu à aucune compensation,<br />

quand bien même ils n’auraient pas pu être pris pour cause d’absence<br />

prolongée du salarié du fait par exemple d’une incapacité de<br />

travail ou d’un congé de maternité (6) .<br />

Juillet/août 35<br />

…/…


Emploi /<br />

A qui incombe la charge de la preuve du nombre de congés<br />

pris ?<br />

L’employeur a l’obligation légale de tenir un livre des congés qui<br />

consigne les droits aux congés et le nombre de jours pris par<br />

chaque salarié. La loi n’exige pas de formalisme particulier ; ce<br />

livre des congés peut consister par exemple en des fiches manuscrites<br />

ou informatiques ou encore des extraits d’un logiciel<br />

et la contresignature du salarié n’est aucunement requise.<br />

La charge de la preuve de la prise des congés<br />

incombe à l’employeur qui doit, à cet effet, être en mesure de<br />

produire le livre des congés. Selon la jurisprudence, à défaut<br />

pour l’employeur d’avoir satisfait à cette obligation, il ne sera<br />

pas admis à prouver la prise des congés par d’autres moyens (7) .<br />

En revanche, si l’employeur produit le livre des congés et que le<br />

salarié en conteste les mentions, il appartiendra à ce dernier de<br />

rapporter la preuve contraire par tous moyens (8) .<br />

Comment se conjuguent les congés avec les périodes d’incapacité<br />

de travail ?<br />

Les absences justifiées pour cause de maladie ou d’accident<br />

ne peuvent pas être imputées sur les congés. L’employeur ne<br />

peut pas non plus considérer comme des jours de congés les<br />

jours de maladie non justifiée. Dans cette hypothèse, il aura la<br />

faculté de refuser les congés du salarié dont les absences injustifiées<br />

dépassent 10 % du temps de travail et le cas échéant de<br />

prendre les mesures disciplinaires appropriées.<br />

Le Code du Travail prévoit par ailleurs que si le<br />

salarié tombe malade durant ses congés, les jours de maladie<br />

ne seront pas comptés comme des jours de congés s’il adresse<br />

un certificat médical à son employeur dans les trois jours de la<br />

maladie ou « au plus vite » s’il se trouve à l’étranger. Les jours<br />

de congés convertis en jours de maladie ne prolongent pas pour<br />

autant la durée du congé. Ainsi, le salarié devra reprendre son<br />

travail à la date convenue, quand bien même il aurait été malade<br />

durant la plupart de ses congés. Bien entendu, ceci ne s’applique<br />

pas si la période d’incapacité de travail justifiée par certificat<br />

médical se poursuit au-delà de la date de retour de congés initialement<br />

prévue.<br />

Est-il possible de licencier un salarié pendant une période<br />

de congés ?<br />

Le congé légal, à l’inverse de la maladie, n’offre pas de protection<br />

contre le licenciement. Ainsi, un employeur est en droit de<br />

notifier à un salarié son licenciement pendant les congés de<br />

(1) C.S.J., 19.03.1993, n° 1169/93 du rôle.<br />

(2) C.S.J., 15.12.1994<br />

(3) T.T. Luxembourg, 19.10.1995, n° 4231/95 du rôle.<br />

(4) C.S.J., 24.04.1999, n° 21270 du rôle.<br />

(5) C.S.J., 02.05.1996, n° 17959 du rôle.<br />

(6) C.S .J., 13.03.1996<br />

(7) C.S.J., 15.01.1998, n° 20641 et 21344 du rôle.<br />

(8) C.S.J., 25.01.2001, n° 24511 du rôle.<br />

(9) C.S.J., 08.11.2001, n° 25405 du rôle.<br />

(10) C.S.J., 05.06.2003, n° 26527 du rôle.<br />

(11) C.S.J., 21.12.1995, n° 5553/95 du rôle.<br />

Juillet/août 36<br />

celui-ci. Si l’employeur est tenu de respecter la procédure d’entretien<br />

préalable, l’entretien ne pourra cependant pas être fixé pendant la<br />

période de congés.<br />

La question de savoir si le préavis peut débuter pendant<br />

une période de congés a fait l’objet de débats jurisprudentiels.<br />

Certaines juridictions estimaient au départ que le droit au congé<br />

et le droit au préavis naissaient de deux causes différentes et ne<br />

pouvaient pas être confondus, de sorte que le préavis ne pouvait<br />

débuter qu’à la fin du congé (9) . La Cour du Travail, dans un arrêt de<br />

2003 (10) , a toutefois relevé qu’aucune dérogation légale ne permet<br />

de faire débuter le préavis à un autre moment que celui prévu par<br />

la loi (soit le 1 er ou le 15 du mois suivant la date de notification du<br />

licenciement), de sorte que le préavis peut prendre cours pendant<br />

une période de congés. C’est par conséquent cette analyse qui tend<br />

à s’appliquer aujourd’hui.<br />

L’employeur peut-il imposer au salarié de prendre son solde de<br />

congés pendant le préavis ou l’en empêcher ?<br />

En pratique, l’employeur peut souhaiter que le salarié licencié ou démissionnaire<br />

prenne son solde de jours de congés pendant la période<br />

de préavis, plutôt que d’accorder une dispense de préavis et de<br />

verser en sus l’indemnité compensatoire de congés. Cette pratique<br />

ne pose pas de problème si le salarié y consent, mais il importe que<br />

cet accord soit exprimé de manière claire. Dans un arrêt de 1995 (11) ,<br />

la Cour du Travail a ainsi considéré que même si la compensation<br />

des congés avec la période de dispense de préavis était énoncée<br />

clairement dans la lettre de licenciement, le fait pour le salarié de ne<br />

pas se présenter au travail ne faisait pas présumer son accord.<br />

De son côté, l’employeur peut, tout comme pendant<br />

le cours normal du contrat de travail, refuser au salarié de prendre<br />

des congés pendant son préavis si les besoins du service exigent sa<br />

présence, sauf si les congés ont précédemment été approuvés. /<br />

Marielle Stevenot<br />

Cindy Arces<br />

En collaboration avec Audrey Bertolotti<br />

Noble & Scheidecker, Avocats à la Cour


GPS<br />

Quelle solution<br />

choisir ?<br />

A l'approche des grandes vacances, vous projetez<br />

peut-être de faire l'acquisition d'un GPS. Un<br />

temps considéré comme de luxueux gadgets, ces<br />

systèmes de navigation sont aujourd’hui devenus<br />

pratiques, à la mode et de plus en plus abordables.<br />

Reste qu'en choisir un demeure une entreprise<br />

hasardeuse. Entre les solutions intégrées par les<br />

constructeurs automobiles, les kits GPS pour PDA<br />

et les systèmes dédiés, il est parfois difficile de<br />

choisir. Petit tour donc du côté de la navigation<br />

mobile.<br />

Les possibilités d’exploiter les signaux GPS pour la navigation<br />

sont très nombreuses. Parmi les solutions proposées, on distingue<br />

deux grandes catégories : des solutions fixes et des<br />

solutions mobiles. Par solutions fixes, comprenez les GPS directement<br />

installés par les constructeurs automobiles sur la<br />

chaîne de montage. Il existe deux variantes : les autoradios<br />

GPS de base et les modèles motorisés. Les modèles basiques<br />

ne proposent pas d’affichage graphique. Leur intérêt est<br />

assez limité. Il s’agit principalement d’un petit plus quand on<br />

choisit de changer d’autoradio par exemple pour profiter de<br />

nouvelles fonctionnalités comme la lecture MP3. Les GPS motorisés<br />

disposent d’un très grand écran et sont souvent livrés<br />

avec une cartographie très complète. Très orientés multimédia,<br />

ils font aussi souvent office de lecteur DVD-Vidéo. Leur<br />

ergonomie est très aboutie. Etant montés dans la voiture, ils<br />

n’ont pas de problème d’autonomie. Revers de la médaille,<br />

ils ne sont utilisables que dans la voiture où ils sont montés.<br />

Toujours au rayon des points faibles, les GPS fixes ne peuvent<br />

généralement pas communiquer avec un PC ou un PDA.<br />

Il n’est donc pas possible d’y transférer son carnet d’adresses<br />

par exemple ou des POI (Points of interest).<br />

Les solutions mobiles<br />

Premier gros avantage, quelle que soit la solution choisie, on<br />

peut les utiliser sur plusieurs véhicules, à moto et même à<br />

pied. C’est notamment le cas des solutions à base de PDA<br />

qui conservent toutes les possibilités de ce type d’appareil :<br />

carnet d’adresses, calendrier, tâches, alarmes, lecteur multimédia,<br />

etc. En gros, vous pouvez aussi bien lire vos mails que<br />

vous diriger. Quelqu’un qui possède déjà un PDA préférera<br />

probablement n’acheter qu’un récepteur GPS et un logiciel de<br />

navigation. Même si l’installation n’est pas toujours la plus<br />

esthétique, son prix et sa polyvalence sont très intéressants.<br />

Mais cette approche conserve un point faible : il faut à cha-<br />

Nouvelles technologies /<br />

que fois monter le GPS et le PDA dans la voiture ainsi que les<br />

brancher éventuellement à la prise allume-cigares.<br />

Les Smartphones (téléphone tout en un) ont,<br />

quant à eux, l’avantage de combiner plusieurs fonctions (navigation,<br />

PDA, lecteur MP3, téléphone portable) dans la voiture sans<br />

avoir des câbles partout et en un seul appareil de taille réduite.<br />

Leur écran est cependant naturellement plus petit que celui d’un<br />

PDA, ce qui profite à la mobilité, mais nuit en partie à la lisibilité.<br />

Enfin, parmi les modèles mobiles les plus répandus avec une<br />

large gamme de prix, on trouve le GPS autonome ou PND (Personal<br />

Navigation Device). Cet appareil spécifiquement conçu pour<br />

la navigation par GPS représente une véritable solution prête à<br />

l’emploi : le récepteur est intégré au boîtier et le logiciel de navigation<br />

est déjà installé tout comme la cartographie. Certains embarquent<br />

d’ailleurs carrément l’Europe entière (de 10 à 15 Go) sur un<br />

disque dur, pratique pour les longs voyages. Selon les modèles,<br />

ils disposent de fonctionnalités additionnelles orientées vers un<br />

usage PDA (agenda, contacts, alarmes) ou dans une optique multimédia<br />

: lecteur MP3 et/ou vidéo. A l’inverse, un système tout en<br />

un sera certainement plus pratique pour quelqu’un qui ne dispose<br />

d’aucun équipement.<br />

Les services en plus<br />

Outre vous guider à destination, les systèmes GPS peuvent prévenir<br />

de l’approche d’un POI ou Point Of Interest. Ces POI sont très<br />

divers : d’un parking à un distributeur de billets en passant par<br />

les zones à risque où les contrôles radar sont fréquents. Les POI<br />

sont disponibles sur Internet sous forme de bases de données<br />

gratuites ou non. Une fois téléchargées ou achetées sur CD-ROM,<br />

il faut les installer sur le système de navigation depuis le PC. Si<br />

vous comptez intégrer un grand nombre de POI, il est important<br />

de choisir une solution de navigation qui peut facilement se mettre<br />

à jour. Dans ce domaine, les PDA et les Smartphones sont les<br />

mieux armés. /<br />

Fatima Benabdelaziz<br />

Juillet/août 37


Nouvelles technologies /<br />

Technoport<br />

Jamendo S.A. prend<br />

son envol<br />

Hébergée au Technoport depuis décembre 2004, la société<br />

Jamendo S.A. qui édite le site www.jamendo.com, plate-forme<br />

de distribution de musique sous licence creative commons<br />

est sortie du technoport. Les trois fondateurs-entrepreneurs<br />

(Sylvain Zimmer, Pierre Gérard et Laurent Kratz), inspirés par<br />

la mutation qu’a induit le logiciel libre dans le secteur de l’informatique,<br />

décident<br />

dès le départ de mettre<br />

en œuvre une stratégie<br />

similaire en appliquant<br />

ce nouveau régime de<br />

licences innovantes que<br />

sont les licences creative<br />

commons au secteur de<br />

la musique. Ce projet<br />

donne naissance à un<br />

nouveau modèle de distribution, de rémunération et de désintermédiation.<br />

En choisissant parmi les licences creative commons,<br />

l’artiste indique directement à l’Internaute quels usages<br />

il peut faire de sa musique (écouter, télécharger, diffuser, modifier,<br />

etc.). Ce système permet ainsi aux Internautes de télécharger<br />

gratuitement et légalement de la musique au sein d’un catalogue<br />

des plus variés. Une autre originalité de la plate-forme<br />

Jamendo est qu’elle vise à offrir un écosystème performant à<br />

des artistes auto-produits.<br />

À ce jour, le site propose plus de 9 000 albums publiés<br />

en ligne et compte plus de 327 000 membres actifs à<br />

travers le monde. Avec plus de 1,5 million de visiteurs uniques<br />

et 150 000 albums téléchargés par mois, Jamendo est devenue<br />

la plus grande plate-forme de musique gratuite et légale<br />

en Europe.<br />

Jamendo S.A. est la 11 e success story du Technoport.<br />

Elle est installée maintenant au 41, avenue de la Gare à<br />

Luxembourg. �<br />

www.jamendo.com<br />

Toshiba<br />

Un disque dur avec détecteur de chute et authentification<br />

biométrique<br />

Toshiba Information Systems Benelux, fournisseur d’ordinateurs<br />

portables et d’accessoires,<br />

a ajouté un disque dur<br />

USB 2.0 super robuste à sa<br />

série de solutions de stockage<br />

de 2,5 pouces. Le Secu-<br />

Red, destiné tant aux utilisateurs<br />

professionnels qu’aux<br />

consommateurs, est équipé<br />

d’un disque interne de 200<br />

GB protégé par un détecteur<br />

de chute et habillé d’un boîtier imperméable aux éclaboussures.<br />

Pourvu d’un lecteur d’empreinte digitale, d’une sécurisation<br />

du mot de passe et d’un encryptage du disque dur, le produit<br />

dispose également d’un détecteur de chute intégré. Quand<br />

celui-ci détecte une chute libre, un choc ou une vibration, dans<br />

n’importe quelle direction, il retire rapidement la tête de lecture/écriture<br />

d’entre les disques afin d’éviter d’éventuels dégâts<br />

et de protéger les données. Le SecuRed sera disponible au 2 e<br />

trimestre 2008. �<br />

Juillet/août 38<br />

Alcatel-Lucent<br />

BiCS, une solution pay-as-you-grow<br />

BiCS (Business integrated Communication Solution), un système<br />

de communication multiservice destiné aux entreprises<br />

de taille moyenne (de 100 à 500 personnes), permet aux partenaires<br />

d’Alcatel-Lucent de faire évoluer facilement les applications<br />

de leurs clients sans qu’il soit nécessaire d’installer du<br />

matériel supplémentaire.<br />

La solution BiCS réunit sur un même serveur la téléphonie<br />

IP OmniPCX Entreprise, l’édition standard du centre de<br />

contact OmniTouch, les communications unifiées My Instant<br />

Communicator, des API XML pour simplifier l’intégration des applications<br />

fournies par des tiers, la gestion OmniVista 4760 et<br />

la mise en miroir de disques durs.<br />

Grâce à cette offre groupée d’applications, cette solution<br />

tout-en-un ouvre la voie à la communication avancée en<br />

intégrant de nouvelles technologies innovantes dont Unified<br />

Communications, des applications de gestion intégrées et des<br />

fonctions de centre de contact qui répondent aux besoins des<br />

collaborateurs. Par ailleurs, le système BiCS aide également les<br />

responsables ICT des entreprises de taille moyenne à déployer<br />

des services de communication avec une grande flexibilité, au<br />

fur et à mesure de la croissance de l’entreprise. BiCS offre également<br />

un assortiment d’outils d’intégration, d’assistance d’installation<br />

et de virtualisation permettant à toutes les applications<br />

de tourner sur le même serveur. �<br />

www.alcatel-lucent.com<br />

Un cadre photo numérique avec<br />

fonctions multimédia<br />

Le Gigaframe Q8 de Toshiba propose<br />

une expérience multimédia<br />

élargie car il reproduit non seulement<br />

des photos numériques<br />

mais aussi des clips vidéo et de la<br />

musique. L’utilisateur pourra ainsi<br />

afficher et partager facilement<br />

son contenu numérique, même<br />

en mode diaporama. Avec des<br />

proportions de 4:3, le nouveau cadre photo numérique correspond<br />

parfaitement au format de la plupart des photos numériques,<br />

dans une résolution de 800 x 600 pixels. Il dispose d’une<br />

mémoire flash intégrée de 128 MB pour stocker du contenu digital,<br />

mais supporte également les cartes mémoires SD, MMC,<br />

MS et xD. Grâce aux deux haut-parleurs stéréo intégrés (2 x 0,5<br />

Watt), le cadre peut être utilisé comme lecteur mp3. Des touches<br />

sensibles sur l’écran avec éclairage LED bleu permettent<br />

d’accéder aux applications supplémentaires : paramétrage de<br />

l’écran, calendrier et horloge.<br />

Le Gigaframe Q8 devrait être disponible au 2 e trimestre<br />

2008. �


Simplification.lu /<br />

La simplification administrative<br />

Faites-en profiter votre entreprise !<br />

Au Luxembourg<br />

Plan d’actions simplification administrative en faveur des<br />

entreprises<br />

Le lien suivant vous permet de consulter le plan d'actions simplification<br />

administrative en faveur des entreprises actualisé<br />

du « Entfesselungsplang fir Betriber » au 6 mai 2008.<br />

http://www.mcm.public.lu/fr/admin/Tableau_de_bord/<br />

Plan_d_actions_au_6_mai_2008.pdf<br />

Extrait du rapport annuel du ministère des Classes moyennes,<br />

du Tourisme et du Logement portant sur la simplification<br />

administrative en faveur des entreprises<br />

Sous ce lien vous trouverez l’extrait du rapport annuel du ministère<br />

des Classes moyennes, du Tourisme et du Logement<br />

2008 concernant la simplification administrative en faveur<br />

des entreprises.<br />

http://www.mcm.public.lu/fr/admin/Documents/volet_<br />

national/Extrait_du_rapport_annuel_2008_du_Minist__<br />

re_des_Classes_Moyennes_portant_sur_la_Simplification_administrative.pdf<br />

Au niveau européen<br />

Solvit, le réseau de résolution de problèmes du marché<br />

intérieur<br />

En 2007, le réseau de résolution de problèmes du marché<br />

intérieur a connu une augmentation de 75 % du volume d'affaires<br />

traitées.<br />

Une étudiante espagnole souhaitait entamer<br />

des études universitaires en Belgique, mais son inscription a<br />

été refusée parce que les autorités espagnoles n'avaient pas<br />

encore délivré l'original certifié de son diplôme d'études secondaires.<br />

SOLVIT a persuadé l'université d'accepter d'autres<br />

moyens de preuve, afin qu'elle ne perde pas une année universitaire<br />

complète. Les autorités allemandes ont demandé<br />

à un fabricant britannique d'équipements de communication<br />

radio maritime de soumettre ses produits à de nouveaux essais<br />

en Allemagne alors que ceux-ci avaient déjà été testés et<br />

commercialisés dans d'autres États membres de l'UE. SOLVIT<br />

est intervenu pour que les produits en question puissent être<br />

vendus en Allemagne sans devoir subir de nouveaux essais<br />

coûteux. Ce ne sont là que deux exemples parmi les centaines<br />

de problèmes que SOLVIT a réussi à résoudre au profit de<br />

particuliers et d’entreprises en 2007.<br />

L'année dernière, le réseau SOLVIT a traité<br />

819 problèmes rencontrés par des particuliers et des entreprises<br />

pour faire valoir leurs droits dans le cadre du marché<br />

unique, et il en a résolu 679 (83 %). Pour la cinquième année de<br />

son existence, SOLVIT a connu une augmentation du volume d'affaires<br />

traitées de 75 % par rapport à 2006, et a réussi à conserver<br />

un taux élevé de résolution des problèmes, dans des délais qui<br />

sont restés courts. Ces chiffres figurent dans le rapport annuel de<br />

la Commission européenne consacré à SOLVIT, qui conclut que<br />

2007 a été une nouvelle année de réussite pour le réseau, mais<br />

constate aussi que des problèmes d'effectifs persistent dans plusieurs<br />

centres nationaux SOLVIT.<br />

Plusieurs États membres continuent à ne pas<br />

doter leurs centres SOLVIT de ressources suffisantes pour leur<br />

permettre de lancer des activités de sensibilisation.<br />

Principales conclusions du rapport SOLVIT 2007<br />

La Bulgarie et la Roumanie ont adhéré au réseau SOLVIT en janvier<br />

2007, ce qui a entraîné une augmentation de 15 % du nombre<br />

de cas soumis. Les deux pays ont mis sur pied des centres<br />

SOLVIT qui fonctionnent bien et font preuve d'une bonne capacité<br />

de résolution des problèmes.<br />

En juillet 2007, le 5 e anniversaire de SOLVIT a été<br />

marqué par plusieurs événements organisés à Bruxelles et dans<br />

les États membres. L'intensification des activités de sensibilisation<br />

et l'introduction d'un formulaire de plainte en ligne en décembre<br />

2005 ont été à l'origine d'une augmentation appréciable du<br />

nombre de cas traités. Toutefois, sur l'ensemble des affaires traitées<br />

par SOLVIT, le nombre de plaintes émanant de particuliers a<br />

doublé, tandis que celles introduites par des entreprises sont restées<br />

au même niveau qu’en 2006. Moins de 20 % des cas soumis<br />

provenaient d'entreprises, ce qui démontre la nécessité d'intensifier<br />

les activités d'information destinées à ce groupe cible.<br />

En 2007, SOLVIT a aussi bénéficié d'un soutien<br />

marqué de la part du Parlement européen, qui s'est concrétisé<br />

par la création d'une nouvelle ligne budgétaire pour la poursuite<br />

du développement et de la promotion de SOLVIT. En outre, plusieurs<br />

membres du Parlement européen se sont engagés plus<br />

activement dans la promotion de SOLVIT au cours de leurs activités<br />

quotidiennes.<br />

SOLVIT a continué à fournir un service de haute<br />

qualité et à régler de nombreuses affaires. Toutefois, comme<br />

l'année précédente, le rapport presse les autorités nationales de<br />

doter leurs centres SOLVIT d'effectifs appropriés. Sans personnel<br />

suffisant, il ne sera pas possible d'atteindre les normes de<br />

qualité convenues dans tous les centres SOLVIT, de dégager des<br />

solutions dans le délai de 10 semaines ni de mener des activités<br />

de promotion.<br />

Juillet/août 39


Simplification.lu /<br />

SOLVIT 2007 en faits et en chiffres<br />

Le nombre global d'affaires traitées a augmenté de 75 %.<br />

Quelque 819 cas ont été considérés comme se prêtant à être<br />

traités par le réseau SOLVIT, ce qui correspond à environ 20 %<br />

de toutes les demandes reçues. Les autres cas ont été renvoyés<br />

à d’autres instances ou réseaux.<br />

Le taux moyen de résolution des affaires<br />

traitées par SOLVIT a été de 83 % et 77 % des problèmes<br />

résolus l'ont été dans un délai de 10 semaines. La durée de<br />

traitement des affaires est restée à une moyenne de 58 jours.<br />

Quelque 82 % des cas traités par SOLVIT ont été soumis par<br />

des particuliers. Les problèmes qu'ils ont exposés concernaient<br />

principalement la sécurité sociale (32 %), la reconnaissance<br />

des qualifications professionnelles (24 %) et les droits<br />

de résidence, notamment pour les conjoints de citoyens de<br />

l'Union européenne provenant de pays tiers (18 %). 18% des<br />

cas traités par SOLVIT ont été soumis par des entreprises.<br />

Leurs principales sources de difficultés sont la fiscalité (30 %),<br />

l'accès au marché pour leurs produits (20 %), la libre prestation<br />

de services et le droit d'établissement (20 %).<br />

À propos de SOLVIT<br />

La Commission et les États membres ont mis sur pied le réseau<br />

SOLVIT en 2002 afin de faciliter la résolution des problèmes<br />

pratiques qui se posent dans le cadre du marché unique.<br />

Depuis lors, SOLVIT a traité plus de 2 300 affaires dans des<br />

domaines très divers tels que les permis de séjour, la reconnaissance<br />

des qualifications professionnelles, les droits liés<br />

au travail et à la sécurité sociale, l’accès au marché des produits,<br />

les prestations de services, les remboursements de<br />

TVA ou les contrôles aux frontières pour les entreprises. SOL-<br />

VIT élabore des solutions pratiques pour les plaignants, dans<br />

un délai moyen de dix semaines. Ses services sont gratuits et<br />

d’accès aisé. Les plaignants peuvent introduire leur plainte au<br />

moyen d’un formulaire en ligne dans leur langue maternelle,<br />

ou contacter leur centre SOLVIT national.<br />

SOLVIT fait partie d'un groupe de services<br />

conçus pour aider les particuliers et les entreprises à tirer le<br />

meilleur parti de leurs droits à l’échelon de l’UE, groupe de<br />

services qui comprend aussi Europe Direct, le portail d’information<br />

« L'Europe est à vous » (http://ec.europa.eu/youreurope) et<br />

le « service d'orientation pour les citoyens » (http://ec.europa.<br />

eu/citizensrights) qui offre des conseils juridiques personnalisés.<br />

/<br />

Juillet/août 40<br />

Le rapport 2007 est disponible sur le site<br />

http://ec.europa.eu/solvit<br />

Pour des informations supplémentaires<br />

Ernst Moutschen – Tél : (352) 4301-32925<br />

E-mail : ernst.moutschen@ec.europa.eu<br />

Informations tirées de la Newsletter « La simplification administrative<br />

en faveur des entreprises au Luxembourg » éditée<br />

par le Comité National pour la Simplification Administrative en<br />

faveur des <strong>Entreprises</strong> (CNSAE).<br />

6, boulevard Royal<br />

L-2449 Luxembourg<br />

Tél : (352) 2478-4731


W<br />

comme<br />

Web 2.0<br />

En effet, le Web 2.0 offre plus qu’une simple fonction de consultation<br />

de sites. Il permet aux Internautes d’interagir tant avec le<br />

contenu des pages, qu’entre eux. Les sites sont alors conçus<br />

comme des interfaces favorisant le partage d’information et la<br />

création de réseaux sociaux. Parmi les nombreux sites qui se<br />

sont développés sur ces bases, certains ont séduit plusieurs<br />

millions d’Internautes (MySpace, Youtube, Facebook…).<br />

Mais ces nouvelles fonctions ont fait apparaître<br />

de nouveaux problèmes juridiques notamment quant aux droits<br />

d’auteurs, à la protection de la vie privée et des données personnelles,<br />

ou encore à la responsabilité éditoriale. Trois exemples<br />

de sites emblématiques du Web 2.0 permettent d’illustrer<br />

ces nouvelles difficultés :<br />

Youtube<br />

Site Web d’hébergement de vidéos sur lequel les utilisateurs<br />

peuvent envoyer, visualiser et se partager des séquences vidéo.<br />

Les utilisateurs peuvent déposer sur le site tant leurs propres<br />

vidéos amateurs que des clips de musique, des extraits de films<br />

ou d’émissions de télévision, qui sont le plus souvent protégés<br />

par les droits d’auteur.<br />

Or, la communication au public et la reproduction<br />

d’œuvres protégées par le droit d’auteur est interdite sans<br />

l’accord de l’auteur. C’est pour cette raison que Youtube a signé<br />

des accords avec certains grands studios prévoyant notamment<br />

un partage des recettes publicitaires avec les ayants droit.<br />

Facebook<br />

Site Web de réseau social destiné à rassembler des personnes<br />

proches ou inconnues, en fonction de leurs centres d’intérêts.<br />

En mars 2008, il rassemblait plus de 67 millions de membres<br />

à travers le monde (1) .<br />

De par la fonction de Facebook, l’utilisateur<br />

fournit un certain nombre d’informations personnelles que le<br />

logiciel utilise afin d’introduire des publicités adaptées à leur<br />

profil, et vend les informations livrées par les utilisateurs à des<br />

entreprises privées.<br />

L’Internaute désirant utiliser ce service doit<br />

donc être avisé qu’en s’inscrivant sur ce site, ses données<br />

personnelles ne seront pas protégées conformément aux standards<br />

européens.<br />

Bon à savoir /<br />

Initialement, Internet était principalement un outil permettant de consulter des<br />

informations statiques, offrant un accès vers une multitude de sites. Cette application,<br />

à coté d’autres comme le courrier électronique ou la messagerie instantanée<br />

est désignée par le terme World Wide Web (littéralement la « toile (d’araignée)<br />

mondiale »). Le Web a connu une évolution importante ces deux dernières<br />

années avec l’arrivée du Web 2.0, qui s’entend comme un renouveau du World<br />

Wide Web.<br />

Wikipedia<br />

Encyclopédie collaborative en ligne, universelle et multilingue (250<br />

versions) qui comporte plus de 10 millions d’articles. Wikipédia se<br />

définit elle-même comme un « projet d’encyclopédie librement réutilisable<br />

que chacun peut améliorer ». Chacun peut participer à la<br />

rédaction de l’encyclopédie en y ajoutant des articles, et chacun<br />

peut consulter et copier les articles qui sont libres de droit.<br />

Cependant, l’auteur ne doit pas négliger le fait que<br />

sa responsabilité peut être engagée en tant qu’auteur d’un article,<br />

par exemple en cas de propos diffamatoires à l’encontre d’une<br />

personne. Des problèmes similaires se retrouvent concernant les<br />

blogs, où chacun peut publier ses propres « billets ».<br />

En outre, Wikipédia est également susceptible de<br />

voir sa responsabilité engagée, en tant qu’hébergeur. En France,<br />

se pose actuellement la question du statut de l’encyclopédie afin<br />

de savoir si Wikipédia n’est qu’hébergeur et bénéficie dans ce cas<br />

d’un régime de responsabilité allégé : l’obligation d’agir promptement<br />

afin de faire cesser des troubles manifestes (diffamation,<br />

incitation à la haine raciale...), ou si Wikipédia peut être qualifiée<br />

d’éditeur, et serait responsable du contenu des articles, comme<br />

l’est un journal papier.<br />

Si les problématiques juridiques peuvent être difficiles<br />

à aborder dans un contexte d’évolution continue des pratiques<br />

liées à Internet, il n’en demeure pas moins que les règles<br />

demeurent, y compris dans l’environnement numérique. /<br />

(1) Source : Wikipédia.<br />

Hervé Wolff<br />

Avocat<br />

Céline Lelièvre<br />

Avocat à la Cour<br />

Membres du cabinet LG AVOCATS<br />

lg_goueff@vocats.com<br />

Juillet/août 41


à nos frontières /<br />

Coopération sanitaire<br />

transfrontalière<br />

Raisonner par bassins de vie et de soins<br />

Le groupement européen d’intérêt économique<br />

(GEIE) LuxLorSan travaille, depuis juillet 2002,<br />

sur un vaste chantier : par-delà les barrières de<br />

toutes sortes, les frontières et les réglementations<br />

divergentes en particulier, appréhender puis<br />

organiser une offre de soins adaptée à la population<br />

mobile.<br />

Lancé à Arlon sous l’égide du programme Interreg III 2002-2007,<br />

LuxLorSan (LLS) a d’abord été un véritable observatoire transfrontalier<br />

de la santé. LLS rassemble les mutualités chrétiennes<br />

belges, les Caisses régionales d’assurance maladie du<br />

Nord-Est et d’Alsace-Moselle, le CEPS/INSTEAD et l’Inspection<br />

générale de la Sécurité sociale luxembourgeoise<br />

Au fil du temps, des investigations et des<br />

échanges multiples, ce groupement a fait mieux que défricher<br />

le terrain. Dans un contexte délicat (compétences des Etats,<br />

principe de territorialité, législations différentes, règlements<br />

européens transposés ou pas, coopérations ponctuelles,<br />

accords-cadres, libéralisation, approches politiques ou administratives<br />

divergentes…) s’apparentant parfois à une petite<br />

jungle – le patient a intérêt à être… patient ! –, nombre de cas<br />

concrets, des travailleurs frontaliers aux étudiants, en passant<br />

par les séjours momentanés, les hébergements de personnes<br />

âgées ou handicapées, se posent cependant dans le jeu des<br />

frontières et de la santé.<br />

LLS a tâché d’y voir clair et, parfois, d’y mettre<br />

un peu d’ordre. Entre autres boîtes à outils, une base de données<br />

(consultable via www.santetranfrontaliere.org) permet<br />

d’obtenir un tas de réponses pratiques, pour le malade, le médecin,<br />

l’organisme assureur… Et puis, surtout, des exemples<br />

stimulants ont pu être initiés, pour que la coopération sanitaire<br />

passe effectivement les frontières : un plateau technique<br />

et des gardes communes pour des spécialistes du CHL<br />

de Luxembourg et des cliniques d’Arlon-Virton, une imagerie<br />

médicale gérée en bonne intelligence entre l’hôpital d’Arlon<br />

et celui de Mont-saint-Martin... Les études le montrent : les<br />

patients bougent, les praticiens aussi. Parfois, il peut s’avérer<br />

plus proche de trouver une solution dans le pays d’à côté que<br />

d’en chercher à l’intérieur des terres…<br />

Les urgences débloquées<br />

L’objectif est, au fond, simple : rattraper la réalité de bassins<br />

de vie peuplés de citoyens mobiles dans les faits pour penser<br />

en bassins de soins. Parfois, il y va d’une vie. Imaginons un<br />

accident en zone frontière. Via les caprices d’un réseau de<br />

téléphonie, l’appel de détresse d’un témoin peut arriver sur<br />

un central voisin. Au-delà, une série de questions. Quel service<br />

d’urgence intervient ? De quel pays ? Pour emmener la<br />

victime sur quel hôpital ? Où va la facture ? Quelle Sécurité<br />

sociale intervient ? Sur le terrain, le quotidien peut poser plus<br />

Juillet/août 42<br />

de questions qu’il n’existe de réponses formelles. Mais en matière<br />

de santé et, plus encore, d’urgences, il n’est généralement<br />

pas temps de poser des questions.<br />

Une convention franco-belge, signée à Tournai il y<br />

a un an, ouvrait l’importante brèche des services d’aide médicale<br />

urgente (SAMU). Validée aux échelons plus locaux, elle permet à<br />

un service français d’intervenir en Belgique et vice-versa. Après la<br />

région de Bouillon-Florenville avec les Ardennes françaises, c’est<br />

le cas désormais sur la bande frontalière belgo-lorraine. « Cela<br />

ne concernera peut-être pas des centaines de personnes par an.<br />

Mais cela pourrait sauver des vies », souligne Henri Lewalle, un<br />

des moteurs belges du groupement.<br />

Ainsi, le service médicalisé d’urgence (SMUR) de<br />

l’association hospitalière du bassin de Longwy, peut désormais<br />

agir dans le secteur des Cliniques du Sud-Luxembourg (CSL Arlon-<br />

Virton). Et inversement bien entendu.<br />

Entre les cliniques des bassins voisins, la coopération<br />

s’intensifiera encore, dans les interventions croisées de<br />

praticiens. Et les patients pourront choisir. « On pourra aller se<br />

faire soigner, indifféremment et sans tracasserie administrative,<br />

à Arlon, à Virton ou à Longwy », annonce Henri Lewalle. « Tout<br />

devrait être prêt pour le 1 er juillet prochain ».<br />

On n’attend « plus » – des textes existent mais ils<br />

doivent être finalisés – que des ouvertures similaires avec le Grand-<br />

Duché, voisin qui assure quantité de frontaliers du secteur. /<br />

Alain Ducat


La Grande Région<br />

doit bouger<br />

Cinq mois plus tard. Nous sommes le 19 mai 2008, il est cinq<br />

heures et demie. Monsieur et Madame Frontalier, de Metz,<br />

sautent du lit. Il est temps de se préparer pour un long voyage...<br />

qui va les amener à Luxembourg-Ville, leur lieu de travail<br />

depuis plus de dix ans. Il y a quelques mois, le réveil sonnait<br />

à six heures, mais depuis, le nombre de frontaliers a<br />

encore augmenté. Ce qui veut dire que l’A31 se<br />

bloque encore plus, et plus vite. Partir dix minu-<br />

tes plus tard, veut dire arriver trente à quarante<br />

minutes plus tard. Si on n’utilise pas les bandes<br />

d’arrêt, pour dépasser. Une belle journée de travail<br />

s’annonce…<br />

… aussi pour les participants de la<br />

2 e Conférence des transports de la Grande Région,<br />

initiée par son Comité Economique et Social (CES-<br />

GR). Les acteurs vont encore une fois être unanimes<br />

: en matière de mobilité, l’heure est à un changement<br />

des mentalités et à une réorganisation des<br />

systèmes de transports collectifs. Même pas 10 %<br />

des navetteurs utilisent un moyen de transport en<br />

commun. Autrement dit, plus de neuf frontaliers<br />

sur dix prennent leur voiture privée, et la plupart<br />

se trouvent seuls à bord. Si rien n’est entrepris, la<br />

Grande Région, en général, et le Luxembourg, en particulier,<br />

risquent de devenir les victimes de leur succès. Les projets<br />

voulant remédier au chaos routier ne manquent pas, mais,<br />

par manque de moyens financiers et de volonté politique leur<br />

mise en pratique se fait attendre. « Il faudra faire des choix »,<br />

« restons pragmatiques », « ne demandons pas l’impossible »,<br />

« fixons-nous des priorités », « procédons par étapes », « ne<br />

rêvons pas » : ces petites phrases témoignent des hésitations<br />

et des incertitudes qui planent au-dessus des têtes des participants<br />

de cette grand-messe des transports.<br />

Les problèmes constatés ne datent pas d’hier<br />

Qui se souvient encore de la fameuse Vision d’avenir 2020<br />

pour la Grande Région, qui vient de fêter son cinquième anniversaire?<br />

Parmi les huit regards jetés par la Commission dite<br />

Santer, du nom de son président, le numéro 6 était consacré<br />

aux transports et à la mobilité: « Nous sommes en 2020. La<br />

Grande Région se trouve au centre du réseau européen de<br />

Grande Région /<br />

Nous sommes le 20 décembre 2007, il est cinq heures du<br />

matin et nous nous trouvons à Audun-le-Tiche, à deux pas<br />

du Luxembourg. C’est le moment de dresser des barrages<br />

filtrants, symboles du « ras-le-bol » qui se fait remarquer<br />

depuis des années dans les communes françaises<br />

situées à la frontière luxembourgeoise. Audun compte<br />

plus de 25 000 passages de voitures par jour et attend<br />

impatiemment la construction de sa voie de contournement.<br />

Les habitants n’en peuvent plus, alors ils passent<br />

à l’action, avec leurs élus...<br />

Plus de neuf<br />

frontaliers sur<br />

dix prennent<br />

leur voiture<br />

privée, et<br />

la plupart<br />

se trouvent<br />

seuls à bord<br />

voies de communication. (…) Des liaisons supra-régionales efficaces<br />

permettent d’absorber l’intense trafic. (…) Le réseau de communication<br />

interrégional est surtout remarquable par son rapport<br />

équilibré entre les liaisons aériennes, fluviales, ferroviaires et routières.<br />

Bien que le trafic à l’intérieur et à destination<br />

de la Grande Région augmente d’année en année, il<br />

ne peut, de ce fait, être question de saturation. Sans<br />

difficulté, de nombreux voyageurs peuvent simultané-<br />

ment rejoindre la région et la quitter, ce qui représente<br />

aujourd’hui un facteur d’implantation décisif. »<br />

Ces propos font rêver, et ce n’est pas fini : « L’excellent<br />

réseau de transports en commun de la Grande Région<br />

est lui aussi déterminant à cet égard. L’harmonisation<br />

des dispositions juridiques et légales permet à un groupement<br />

de coopération transfrontalière de proposer un<br />

réseau de lignes commun, avec un système tarifaire<br />

uniforme. (…) La Grande Région est considérée comme<br />

une région modèle bien au-delà des limites du Vieux<br />

Continent ». Décidément, les membres de la Commission<br />

politique Vision d’avenir 2020 ont visé bien haut<br />

et loin. Trop loin ?<br />

Parmi les projets-clés identifiés à l’époque<br />

figure, en particulier, la mise en place d’un système de transports<br />

en commun transfrontalier, moyennant la création d’un groupement<br />

de coopération transfrontalière et d’une société d’exploitation<br />

pour les transports en commun transfrontaliers. La conférence<br />

du Kirchberg nous a confirmé que les recommandations<br />

se répètent et se ressemblent, mais est-ce que tout ceci risque<br />

d’être mis en musique, à court terme ? Jean-Pierre Masseret, président<br />

du Conseil régional de Lorraine, n’a pas réussi à cacher<br />

son scepticisme : « Soyons lucides. C’est un projet à long terme ».<br />

En attendant, la Grande Région continue à évoluer. Et le nombre<br />

de travailleurs frontaliers à augmenter. De grâce, chers politiques,<br />

ne les décevez pas. Ne nous décevez pas. N’oubliez pas qu’il y va<br />

de la crédibilité et de l’avenir de notre région, la mobilité étant<br />

un préalable essentiel pour assurer son<br />

développement économique futur. /<br />

Dr. Claude Gengler<br />

claude.gengler@forum-europa.lu<br />

Juillet/août 43


Photo - Gérard Karas<br />

Golf /<br />

Le golf en Ecosse<br />

Le berceau du golf<br />

Le golf fait partie de la vie quotidienne des résidents britanniques.<br />

Il suffit pour s’en convaincre d’observer autour<br />

des parcours les plus mythiques, comme Carnoustie ou<br />

Montrose, la qualité des résidences avoisinantes. Ici, point<br />

de villas majestueuses avec piscines ou d’hôtels de grand<br />

luxe, mais de simples maisonnettes unifamiliales à un étage,<br />

comme il s’en trouve dans toute l’Angleterre.<br />

Pour tous ces citadins, le golf est un sport qui se pratique quotidiennement<br />

par toute la famille, sur le parcours local et se joue selon les disponibilités<br />

horaires, sur une partie ou la totalité des dix huit trous.<br />

En Ecosse, la plupart des parcours se situent sur une<br />

bande de terrains qui assure la liaison (link) entre le bord de mer et les<br />

premières terres cultivables. Ces links installés de façon parfaitement<br />

naturelle sur des terrains impropres à toutes autres utilisations, ont été<br />

les premiers parcours de golfs à voir le jour. Le sous-sol sablonneux permet<br />

un drainage idéal et les dénivellations naturelles offrent une architecture<br />

unique et reconnaissable entre toutes.<br />

L’Ecosse dispose de 553 parcours de golf<br />

Le golf est l’une des principales activités sportives écossaise. Malheureusement,<br />

il est impossible de jouer sur les 553 parcours de golf dont<br />

dispose cette région. Cependant, si Saint Andrews et son célébrissime<br />

old Course reste la Mecque du golf, de nombreux autres terrains se révèlent<br />

d’un très grand intérêt, pour la qualité des terrains et des sites<br />

proposés.<br />

Parmi les plus anciens parcours figure le Montrose Golf<br />

Course, où James Melville, un étudiant de l’Université de St Andrews, a<br />

pris des leçons de golf dès 1562. Ce merveilleux parcours situé en bord<br />

de mer est délimité par la ligne de chemin de fer qui longe la mer et<br />

Le célèbre dix-huitième trou de Carnoustie a scellé la victoire de Padraig Harrington au British<br />

Open 2007.<br />

Juillet/août 44<br />

Photo - Gérard Karas<br />

Le « petit » club de Panmure mérite le détour pour la qualité de son<br />

parcours et de son club-house.<br />

traverse de très nombreux terrains de golf. Non loin de<br />

Dundee, se situe le fameux Carnoustie Links Course qui<br />

dispose de deux parcours de 18 trous. Le Burnside qui encercle<br />

le Championship Course, théâtre de plusieurs Open<br />

de Grande-Bretagne.<br />

Parmi les anecdotes les plus célèbres,<br />

reste le démentiel 18 e trou réalisé par Jean Van de Velde<br />

en 1999 où, fort de deux coups d’avance sur l’ultime trou<br />

de l’Open, il mettait une balle dans l’eau pour un double<br />

bogey, puis partait en play off et laissait un titre inespéré<br />

à… Paul Lawrie. En 2007, un autre play off d’anthologie<br />

mettait aux prises Sergio Garcia et Padraig Harrington,<br />

pour une victoire finale de l’Irlandais. Cependant, à côté<br />

de ces célèbres parcours, il existe de très nombreux petits<br />

clubs méconnus, où, avec un accueil des plus chaleureux,<br />

il est possible de pratiquer un golf de très grande qualité<br />

sur des terrains absolument magnifiques et en parfait<br />

état. Panmure Golf fait partie de ces « petits » parcours qui<br />

jalonnent la cote écossaise. Bénéficiant d’un club-house<br />

typiquement britannique, ce parcours se déroule au travers<br />

d’innombrables dunes de sables, sur des fairways<br />

particulièrement roulants, dignes des meilleurs links. Un<br />

voyage en Ecosse permet de découvrir le visage d’un golf<br />

authentique « le vrai golf », assurent les Ecossais. /<br />

Gérard Karas


Comme<br />

Chez<br />

Nous<br />

L’amour du vrai<br />

Ouvert il y a tout juste un an, le restaurant semi-gastronomique<br />

Comme Chez Nous connaît déjà un vif succès auprès des<br />

gourmets du sud du pays. Situé en plein centre de Differdange,<br />

cette maison à la décoration simple est pourtant un véritable<br />

joyaux culinaire ! Et pour cause, le chef de cuisine, Dominique<br />

Haack a déjà un passé dans les métiers de bouche : de la Corse<br />

à l’Angletterre, il a travaillé dans les meilleurs restaurants<br />

étoilés avant de monter sa propre affaire.<br />

Comme Chez Nous, le nom est<br />

évocateur. Il est vrai que lorsque l’on est attablé<br />

dans ce lieu sans chichi, on se sent plutôt bien. Les<br />

maîtres des lieux voulaient un endroit chaleureux,<br />

authentique, où l’on mange bien sans pour autant<br />

se ruiner ; pari réussi après tout juste une année<br />

d’existence : odeurs, saveurs, couleurs, douceurs,<br />

tout est fait pour égayer vos papilles et vous faire<br />

redécouvrir le véritable sens du mot « cuisine ».<br />

Bien que fonctionnant en équipe<br />

réduite, la clientèle est traitée aux petits oignons :<br />

la présentation sur assiette est soignée, les plats<br />

sont de véritables délices et la gentillesse de Catherine<br />

Rion, la maîtresse de salle, est la cerise sur le<br />

étapes gourmandes /<br />

Dominique Haack<br />

A la carte,<br />

des plats<br />

gastronomiques<br />

français,<br />

mais aussi<br />

des plats<br />

nationaux<br />

gateau. « Nous sommes certes un restaurant semi-gastronomique<br />

français mais nous souhaitions absolument offrir à notre clientèle<br />

des spécialités luxembourgeoises comme l’emblématique Judd<br />

mat Gaardebounen (du collet fumé aux fèves de marais) ou encore<br />

le Haxe grillé, du jarton de porc servi avec de la choucroute », explique<br />

Catherine, avant d’ajouter : « Très peu de restaurants ont cette<br />

approche et je trouve dommage qu’en arrivant dans un pays, on ne<br />

puisse pas offrir de spécialités régionales ».<br />

Si les plats nationaux sont à l’honneur, d’autres<br />

plats gastronomiques français dignes de grands restaurants sont<br />

également proposés à des prix très doux. « Je bannis au maximum<br />

les produits chimiques et autres colorants. Je cuisine tout ce qui<br />

est bon pour la santé. Du petit carré d’agneau farci à l’ail doux, au<br />

jus de romarin et de thym servi avec de la ratatouille maison, de<br />

la purée de carotte au cumin, ou encore de la polenta moelleuse<br />

grillée et pourquoi pas du flageolet si les gens m’en<br />

demandent. Je fais aussi de la soupe maison, en<br />

passant par de la bisque de homard, du cheval, de<br />

l’escalope de foie gras poelée et même de la cervelle<br />

de veau façon meunière. Mon passage au restaurant<br />

La Lorraine m’a également enseigné l’amour<br />

du poisson que j’aime cuisiner, histoire de faire le<br />

plein d’oméga 3 », nous indique Dominique avec<br />

passion. Il insiste d’ailleurs au passage sur la cuisson<br />

de ses viandes et de ses poissons : « Je cuisine<br />

le blanc de turbo sauvage à la poêle et au four, très<br />

tranquillement pour ne pas le brusquer. Idem pour<br />

la viande, elle se mange toujours saignante, voire<br />

rosée, c’est une véritable éducation ».<br />

Il faut dire qu’en matière d’éducation,<br />

ce jeune restaurateur au caractère parfois<br />

bien trempé a été plutôt gâté. Il a grandi au milieu<br />

des fourneaux et des casseroles. Son pére et son<br />

Juillet/août 45


étapes gourmandes /<br />

grand-pére étaient tous deux restaurateurs en France et au<br />

Luxembourg. Apprenti à 14 ans, il a ensuite travaillé dans de<br />

nombreux restaurants étoilés en France, en Angleterre et au<br />

Luxembourg, un périple qui lui a tout naturellement fait découvrir<br />

différentes manières de cuisiner.<br />

Pour cet été, Dominique nous conseille de<br />

prendre en entrée des plats très rafraîchissants, comme son<br />

Velouté frais de betterave façon Cappucino ou encore sa Petite<br />

pomme d’amour farcie au thon remoulade sur mesclun. En plat<br />

de résistance, il préconise de goûter à son fameux Grand ravioli<br />

à la truffe blanche ou encore à son Blanc de turbo sauvage.<br />

Côté vins, il y en a pour tous les goûts et toutes<br />

les bourses ! Si la carte fait la part belle aux vins de l’Hexagone<br />

(Pinots gris, Pinots noirs, Graves), les vins du Nouveau Monde<br />

et d’ailleurs sont également à l’honneur (une belle sélection<br />

en provenance du Chili, d’Argentine, d’Australie, d’Afrique du<br />

Sud, mais aussi du Portugal, d’Italie, et du Liban). En vins du<br />

Monde, Catherine nous propose de découvrir sans plus tarder<br />

un Punta Nogal cuvée 2005, un chardonnay chilien délicieusement<br />

concentré. Les inconditionnels de Bordeaux trouveront<br />

également leur bonheur en choisissant par exemple un Chateau<br />

Lescar 2003 pour 18,75 EUR seulement la bouteille ! Et<br />

pour les grands soirs, pourquoi ne pas vous laisser tenter par<br />

un sublime Saint-Emilion Grand Cru (51, 20 EUR la bouteille).<br />

Enfin, côté desserts, gôutez à ses oranges et à<br />

ses citrons givrés faits maison. Du bonheur à l’état pur ! Vous<br />

n’avez pas encore digéré? Pas de problème, après ce véritable<br />

voyage culinaire, vous pourrez toujours faire quelques pas du<br />

côté du superbe parc tout proche. Qui sait, avec les belles nuits<br />

d’été, vous tomberez peut-être sur un concert de musique et<br />

finirez la soirée en beauté ! /<br />

Juillet/août 46<br />

Fatima Benabdelaziz<br />

Menu du jour :<br />

entrée, soupe ou salade + plat + dessert,<br />

café ou fromage pour 11, 80 EUR.<br />

Plat du midi uniquement : 8, 50 EUR hors boisson.<br />

Nombre de couverts : une quarantaine.<br />

Service traiteur et plats à emporter midi et soir.<br />

Ouvert du mardi au dimanche midi<br />

de 11h 45 à 14h et de 18h45 à 21h30.<br />

Comme Chez nous<br />

36, avenue de la Liberté<br />

Differdange<br />

Tél et Fax : (352) 26 58 17 14


Alfa Romeo<br />

La ligne et le plaisir<br />

Le constructeur italien confirme son retour au<br />

mieux de sa forme, après avoir frôlé le pire. Avec<br />

la 159, la marque au trèfle signe un coup de maître.<br />

Avec, d’abord, un design tout simplement<br />

sublime.<br />

Il y a d’abord une ligne sublime, aussi italienne que<br />

collée à l’image de la marque et à l’idée que s’en<br />

font ses fans. C’est que, pour les passionnés et simples<br />

amateurs d’Alfa Romeo, style et design sont<br />

déterminants à l’achat. Il faut qu’ils soient agressifs<br />

(au sens de dévoreurs de route) et élégants à<br />

souhait. Et, là, la marque au trèfle a réussi un coup<br />

de maître, en faisant appel au célèbre designer Giugiaro,<br />

qui a donné à la 159 une ligne unique. Voilà<br />

une voiture qui fait se tourner bien des regards à<br />

son passage. Et qui ne se confond avec aucune<br />

autre. Même de loin et, surtout, au niveau de la face<br />

avant – l’arrière étant il est vrai plus conventionnel<br />

– l’Alfa ne se confond avec aucune autre. Les<br />

six phares ronds intégrés en pointe dans la calandre<br />

avec, au centre un logo impressionnant offrent une<br />

séduction et une nervosité toutes italiennes ! Sans<br />

parler des très larges passages de roues, des roues<br />

impressionnantes avec leurs pneus à taille basse et<br />

superbement mises en valeur par les jantes en alliage.<br />

Cette voiture a un style tout à fait propre. Style qui, d’ailleurs,<br />

se décline sur l’ensemble de la gamme du constructeur italien<br />

du groupe Fiat. Et qui lui réussit parfaitement.<br />

Alfa revient de loin. Il y a à peine plus de dix<br />

ans, plus personne n’aurait misé un fifrelin sur l’avenir de cette<br />

marque qui en a pourtant fait rêver tellement. Plus rien n’allait :<br />

design peu réussi, finition plus que mauvaise, fiabilité flirtant<br />

Photo –Alfa Romeo<br />

Avec la 159,<br />

la marque<br />

au trèfle<br />

signe un coup<br />

de maître<br />

Photo –Alfa Romeo<br />

Auto /<br />

159<br />

avec le zéro, ventes effondrées. Et pourtant, Alfa<br />

avait été, dans les décennies précédentes, l’image<br />

même de la voiture sportive et belle – tout simplement<br />

belle à l’italienne – et qui caracolait bien<br />

haut dans une clientèle ne demandant qu’à se<br />

laisser séduire. A cette époque, les fameuses berlines<br />

allemandes et leurs versions coupé tentaient<br />

bien de rivaliser avec Alfa Romeo, mais sans guère<br />

de succès. Depuis, les choses se sont inversées<br />

et BMW, pour ne citer que cette marque, a raflé<br />

les clients de l’Italienne. Puis, en 1997, Alfa a sorti<br />

la 156, qui a su rouvrir les portes de l’avenir avec,<br />

déjà, une ligne originale qui annonçait celle des futurs<br />

modèles et, surtout, la fin du cauchemar pour<br />

les clients. Cette fois, avec sa nouvelle gamme,<br />

Alfa a retrouvé toute son ambition – et ses clients<br />

tout leur plaisir de conduite – et se permet même<br />

de tailler des croupières à ses concurrentes. Un<br />

signe du renouveau ? Le retour d’Alfa sur le marché<br />

américain est annoncé. Un marché où la Brera<br />

(la 159 coupé, à la ligne elle aussi magique) et la<br />

Sportwagon (break) devraient, comme chez nous,<br />

se faire une belle place.


Auto /<br />

Comportement et équipement<br />

Alfa Romeo avait mis à ma disposition une 159 1,9<br />

JTDM 16v TI très largement dotée d’options, affichant<br />

quelque 20 000 km et au volant de laquelle<br />

j’ai parcouru 1 000 km environ. Ce moteur diesel<br />

est la locomotive des ventes, alors qu’Alfa propose<br />

3 motorisations – toutes avec une belle puissance<br />

– essence et deux diesels.<br />

Le comportement routier est un véritable<br />

plaisir. La voiture, extrêmement basse (gare<br />

aux casse-vitesse sur lesquels il vaut mieux passer<br />

avec une roue carrément au milieu, pour éviter<br />

tout frottement) colle à la route. La direction, ferme<br />

sans être trop dure, réagit avec une belle précision,<br />

donnant ainsi au conducteur un bel agrément en<br />

virage. Le freinage est irréprochable. Caractère sportif oblige :<br />

la voiture se montre vite sensible aux inégalités du revêtement<br />

routier et la suspension est sèche. Une dureté largement compensée<br />

par des sièges avant au maintien et au confort parfaits.<br />

L’insonorisation est efficace, les bruits de moteur et de roulement<br />

(moins lors de passages sur revêtement dégradé) sont<br />

très faibles. Et, bien sûr, la puissance est là, il suffit de caresser<br />

l’accélérateur – ah, ces pédales à semelle métallique, quel<br />

look ! – et la voiture bondit. Un très léger reproche, toutefois : un<br />

certain manque de souplesse à bas régime, qui oblige parfois à<br />

jouer avec la (très agréable) boîte à 6 vitesses. Le tout avec une<br />

consommation moyenne très raisonnable pour cette catégorie<br />

et pour le poids (1 611 kg) : 6,7 l/100 tout au long de notre essai<br />

(dans le respect des limitations de vitesse et avec quelques<br />

« pointes »). La 159 est de plus dotée dès l’entrée de gamme de<br />

la plupart des aides électroniques.<br />

L’acheteur ne devra pas hésiter à prendre toutes<br />

les aides au stationnement : ligne en pointe et fort porte-àfaux<br />

avant, passages de roues, pas de visibilité sur le coffre arrière<br />

rendent difficile les manœuvres de parking. Sur route, aux<br />

carrefours, la visibilité latérale, côté droit, est gênée par le très<br />

large montant entre les portières, gêne renforcée par l’appuietête<br />

du siège passager (selon la position du siège).<br />

L’équipement est lui aussi de belle qualité. La<br />

finition est de bon niveau, mais encore inférieure à celle des<br />

concurrentes allemandes. La console centrale tournée vers le<br />

conducteur s’avère pratique et agréable. Elle est marquées par<br />

les cadrans cylindriques de jauge d’essence, pression d’huile et<br />

pression du turbo, avec une touche italienne puisque ces noms<br />

sont indiqués en italien. Cette console est recouverte d’un genre<br />

d’aluminium (avec rappel sur les branches du volant) d’assez bel<br />

effet. Et, de jour comme de nuit, aucun reflet dans le pare-brise.<br />

J’ai noté une ergonométrie insuffisante de la<br />

manette de régulateur de vitesse par rapport à celle des clignotants,<br />

ces deux commandes étant trop proches l’une de l’autre.<br />

Et on préfèrerait des commandes de régulateur au volant. Sinon,<br />

là encore, rien à redire.<br />

Confort : parfait à l’avant, étroit à l’arrière pour les grands<br />

Côté équipement et confort, il faut souligner que la 159 est assez<br />

richement dotée dès l’entrée de gamme. L’installation audio et<br />

GPS (option) demande certes à être prise en main mais, après,<br />

est d’un usage très pratique et offre de multiples possibilités. La<br />

Juillet/août 48<br />

Avec sa<br />

nouvelle<br />

gamme,<br />

Alfa<br />

a retrouvé<br />

toute son<br />

ambition<br />

et ses clients<br />

tout<br />

leur plaisir<br />

de conduite<br />

boîte à gants est petite et la voiture gagnerait à de<br />

meilleurs espaces de rangement.<br />

Je l’ai dit, le confort des sièges avant<br />

est irréprochable et la position des occupants idéale.<br />

C’est moins vrai à l’arrière pour les personnes de<br />

grande taille, en tout cas, dont les genoux frotteront<br />

le dossier du siège avant. Et cette banquette arrière<br />

est une deux places. La place centrale est étroite et<br />

dure à cause notamment de la trappe à skis. Là, il<br />

faut admettre que toutes les concurrentes (BMW,<br />

Peugeot, Renault, VW…) font mieux. Idem pour le<br />

volume de coffre arrière. Correct, certes (405 litres),<br />

mais insuffisant, tandis que l’accès n’est pas idéal, vu<br />

la hauteur. Mais ce n’est sans aucun doute pas cela que recherche<br />

le pur client Alfa.<br />

Terminons par le prix. La beauté et le plaisir se<br />

méritent… La voiture dont je disposais vaut 32 347 EUR, prix catalogue<br />

hors TVA). En finition de base, l’Alfa Romeo 159 affiche un<br />

prix de plus de 28 000 EUR. Ce qui la place au-dessus des Renault<br />

Laguna, Peugeot 407 et VW Passat (tout cela selon les versions).<br />

Mais en dessous des allemandes comparables. / Marc Vandermeir<br />

Photo –Alfa Romeo


Volvo un nouveau pas dans le luxe<br />

Les Volvo les plus exclusives savent offrir – discrètement – le<br />

meilleur du luxe. Le millésime 2009 franchit une nouvelle étape<br />

grâce à de multiples améliorations de détail (matériaux, garnissages…)<br />

ainsi qu’à la combinaison unique d’une fonction massage<br />

et d’une fonction ventilation intégrée aux sièges avant.<br />

Les Volvo S80 et XC90 Executive sont synonymes<br />

d’une demande particulière en termes de confort, d’esthétique<br />

et de qualité perçue. À tous points de vue, la qualité offerte doit<br />

se situer au plus haut niveau. D’où les nouvelles fonctions proposées.<br />

Avec l’ensemble de ces nouveautés, Volvo entend renforcer<br />

la position des S80 et XC90 Executive dans le segment<br />

des voitures premium, mais sans aucun aspect tapageur. �<br />

Imaginez la Peugeot des mégalopoles<br />

Pour sa 5 e édition, le Concours de Design Peugeot prend de<br />

nouvelles dimensions. Les jeunes designers sont invités à<br />

imaginer la Peugeot des mégalopoles mondiales de demain.<br />

Ce concept-car sera conçu pour évoluer au cœur des grandes<br />

cités urbaines de l’avenir, tout en portant les valeurs-clés du<br />

21e siècle. Les projets tout en étant porteurs des codes stylistiques<br />

Peugeot, devront intégrer les quatre dimensions retenues<br />

pour ce concours de design : le respect de l’environnement,<br />

l’harmonie sociale, la mobilité interactive et l’efficacité<br />

économique.<br />

Pour cette édition, le coup d’envoi a été donné pour<br />

la première fois hors d’Europe, à l’occasion du salon de Pékin<br />

2008. Et pour confirmer ce caractère international, la maquette<br />

du projet gagnant sera également présentée en Chine, à<br />

l’occasion du salon de Shanghai au printemps 2009.<br />

Les projets sont à déposer jusqu’au 20 juillet 2008<br />

sur le site www.peugeot.com rubrique design. �<br />

Auto /<br />

GM<br />

Deux nouveaux moteurs à faible consommation<br />

General Motors va proposer, dès 2009, deux nouvelles motorisations<br />

offrant des gains considérables en consommation. Le<br />

moteur quatre cylindres 1,4 litres suralimenté sera monté sur<br />

des plates-formes mondiales à partir de 2010. Le moteur quatre<br />

cylindres 1,6 litre Gaz Naturel pour Véhicules (GNV) arrivera<br />

d’abord sur l’Opel Zafira en 2009. Le moteur 1,4 litre Turbo vient<br />

enrichir une famille de motorisations qui couvre des cylindrées<br />

allant de 1,0 à 1,4 litre. Il permettra de gagner environ 8 % sur<br />

les consommations (comparé à un moteur atmosphérique de<br />

plus forte cylindrée et de puissance similaire) et sera conforme<br />

à EURO 5.<br />

Le 1,6 litre GNV Turbo est une nouvelle version dans la<br />

famille des 1,6 litre comprenant déjà un bloc atmosphérique et<br />

un moteur GNV. Le GNV permet d’abaisser de 25 % les rejets de<br />

CO 2 par rapport à un moteur à essence comparable. �<br />

Opel Insignia<br />

Un nouveau langage stylistique<br />

La future Insignia, appelée à succéder à l’Astra, sera présentée<br />

en première mondiale en juillet, au Salon de Londres. Avec la<br />

volonté d’une ligne à la fois tout à fait nouvelle et dans l’air du<br />

temps. Un défi lorsqu’on sait que la clientèle de ce constructeur<br />

du groupe General Motors vise avant tout la robustesse et la<br />

fiabilité à prix raisonnable.<br />

L’objectif est ici de proposer un design sculptural avec<br />

une silhouette fluide de coupé. Le tout avec, d’emblée, une offre<br />

en traction intégrale, châssis actif et sept motorisations.<br />

Avec son design très « griffé » et sa technologie poussée,<br />

l’Opel Insignia représente un saut qualitatif dans l’entreprise<br />

de rajeunissement de la marque. Le style de cette nouvelle<br />

cinq places de 4,83 m exprime clairement la stratégie poursuivie<br />

par Opel pour conquérir de nouvelles parts de marché.<br />

Opel proposera de plus un système de phares directionnels<br />

adaptatifs AFL de dernière génération : neuf différents<br />

réglages du faisceau alternent automatiquement pour répondre<br />

aux diverses conditions de route, améliorant ainsi la sécurité et<br />

le plaisir de conduire.<br />

Tous les moteurs répondent aux exigences des normes<br />

d’émissions EURO 5 et sont appariés à des boîtes manuelles ou<br />

automatiques à six rapports. La gamme essence s’échelonne<br />

entre un quatre cylindres de 115 ch et un V6 de 260 ch. Les<br />

trois nouveaux diesels à injection directe d’une cylindrée de<br />

2,0 litres développent des puissances variant de 110 à 160 ch.<br />

La gamme des motorisations de l’Insignia s’étoffera ultérieurement<br />

d’une version EcoFLEX offrant des taux d’émissions CO 2<br />

ultra-bas ainsi que de blocs plus puissants. �<br />

Juillet/août 49


Industrie du transport aérien /<br />

Jet Airways<br />

L’art du voyage vers l’Inde et les Amériques<br />

Il n’y a pas encore un an que la compagnie indienne Jet Airways<br />

a fait de l’aéroport de Bruxelles son hub international et le succès<br />

est déjà au-delà des espérances, avec, de plus, des services<br />

qui ne cessent de se développer. Brussels Airport est ainsi la<br />

plaque tournante des liaisons régulières en provenance d’Inde<br />

et à destination du Canada et des Etats-Unis, et vice-versa. Une<br />

offre qui ne peut, au Luxembourg, que retenir l’attention entre<br />

autres du groupe indien Tata et de Mittal-Arcelor.<br />

D’autant que Jet Airways opère un total de 355 vols<br />

par jour, vers 55 destinations en Inde, mais aussi vers des destinations<br />

internationales telles que Londres, Singapour, Kuala<br />

Lumpur, Bangkok, Colombo et Katamandu.<br />

Depuis Bruxelles, Jet Airways propose des vols directs<br />

quotidiens vers New York (Newark et J-F K) et Toronto, ainsi que,<br />

pour l’Inde, vers Delhi, Mumbai et Chennai.<br />

Jet Airways, créée en 1992 par Naresh Goyal, qui<br />

préside toujours aux destinées de la compagnie, est très vite<br />

devenue l’une des références incontournables en matière de<br />

transport aérien. En Inde, elle est d’ailleurs devenue première<br />

compagnie aérienne privée et, au niveau mondial, elle est de<br />

celles qui affichent l’une des plus fortes croissance.<br />

Jet Airways exploite pour l’instant une flotte de 76 avions,<br />

d’un âge moyen de 4,3 ans, ce qui en fait l’une des plus récentes<br />

au monde. Mais surtout, elle est la première compagnie au<br />

monde à utiliser la toute dernière version du Boeing 777 pour<br />

ses liaisons entre l’Inde et les USA via Bruxelles, une version qui<br />

a imposé de nouvelles normes de confort, y compris en classe<br />

economy.<br />

A Bruxelles, les passagers de First Class et de Première<br />

disposent d’une lounge d’un confort inédit tandis que, à bord,<br />

c’est une cuisine de toute première qualité – et mitonnée par<br />

de grands chefs, dont Yves Matagne – qui est servie. �<br />

www.jetairways.be<br />

Une crise<br />

« comparable à celle de l’après 2001 »<br />

La publication des résultats du groupe Air France-KLM pour<br />

l’exercice 2007-2008, qui se clôture au 31 mars, a été pour<br />

le président du groupe, Jean-Cyril Spinetta, l’occasion de<br />

confirmer les prévisions de beaucoup : une nouvelle crise très<br />

grave pour le transport aérien, « comparable à celle de l’après<br />

2001 ». Au sein de ce groupe, l’indication en est la chute de<br />

13 % du résultat net. Un résultat qui s’est particulièrement<br />

infléchi lors du second semestre, et en particulier pendant ses<br />

trois derniers mois. En cause : l’impact de la flambée des prix<br />

Juillet/août 50<br />

Photo-Jet Airways<br />

des produits pétroliers, bien sûr, mais aussi les premiers signes<br />

de tension, voire de récession, dans l’économie mondiale.<br />

Jean-Cyril Spinetta, confirmant à nouveaux des projections<br />

d’experts, prévoit la disparition de compagnies traditionnelles,<br />

mais aussi un fort impact sur les low-cost, dont ne survivraient<br />

que les plus fortes. Une nouvelle vague de consolidations s’annonce<br />

donc, dont l’importance dépendra de la santé – ou de la<br />

mauvaise santé – de l’économie mondiale. �


Lufthansa<br />

Réservation par GSM<br />

Lufthansa est la première compagnie<br />

aérienne en Europe à offrir désormais la possibilité de<br />

réserver où que vous soyez grâce à votre téléphone<br />

mobile. Sur le portail mobile.lufthansa.com, les clients<br />

peuvent, partout dans le monde, s’enregistrer et obtenir<br />

toutes les informations sur les heures de départ<br />

et d’arrivée, le plan de vol, le compte de miles, etc.<br />

Grâce à un téléphone mobile compatible Internet, vous<br />

pouvez accéder à ces services via le nouveau portail<br />

mobile de Lufthansa. Il suffit de saisir l’adresse mobile.lufthansa.com<br />

dans le navigateur Web d’un<br />

mobile pour profiter en une seule session des services<br />

précités. Pour profiter de ce service de réservation<br />

mobile de billets d’avion, le client a juste besoin d’un<br />

numéro de carte Miles & More avec un code PIN ou<br />

de s’enregistrer sur www.lufthansa.com. Les données<br />

Industrie du transport aérien /<br />

enregistrées sur le site de la Lufthansa ou contenues<br />

dans le profil Miles & More (et, en particulier, l’adresse<br />

et le mode de paiement) seront utilisées pour valider la<br />

réservation mobile des billets d’avion.<br />

L’intégration de services supplémentaires<br />

et la possibilité de réserver en 12 langues sont<br />

déjà en cours de développement. �<br />

Marc Vandermeir<br />

Pour obtenir toutes les informations<br />

sur ce nouveau portail mobile, voir le site<br />

www.lufthansa.com/mobile,<br />

qui propose aussi une démo.<br />

Juillet/août 51<br />

Photo-Lufthansa


Check in /<br />

Stockholm<br />

La fausse tranquille<br />

Construite sur 14 îles entre le lac Mälar et la mer<br />

Baltique, Stockholm est une ville apaisante et dynamique<br />

à la fois. Surnommée la Venise du Nord<br />

car construite au départ sur l’île Gamla Stan où le<br />

moderne et l’ancien cohabitent en harmonie, cette<br />

capitale de presqu’un million d’habitants vous<br />

séduira par son côté nature et cosmopolite. Cathédrales,<br />

musées en plein air, parcs, balades en<br />

bateau, shopping à gogo…, les activités ne manquent<br />

pas, sans oublier les folles nuits suédoises<br />

dignes de grandes capitales comme Londres ou<br />

Madrid !<br />

A Stockholm, ce que vous prenez d’abord en pleine figure, c’est<br />

l’eau omniprésente et son bleu limpide contrastant avec les<br />

couleurs chaudes de ses bâtiments historiques. La ville compte<br />

quelque 53 ponts qui permettent de circuler entre les différents<br />

quartiers. A cela s’ajoute un important archipel, constitué de<br />

milliers d’îles, paradis pour les habitants de la ville qui aiment<br />

s’y évader le temps d’un week-end. Si vous projetez donc de<br />

faire un tour du côté de cette perle de la Baltique, préférez vous<br />

y rendre à la belle saison lorsqu’un soleil radieux vous engagera<br />

à aller découvrir les 24 000 îlots de cet archipel. Vous y découvrirez<br />

des résidences de luxe dans un environnement préservé<br />

et exceptionnel. Bien que reliés par des ponts et des routes, certains<br />

de ces îlots sont enclavés, sans électricité ou connexion<br />

Internet. Par ailleurs, depuis Stockholm, les bateaux suédois,<br />

bien entretenus, avec ce charme des années passées, peuvent<br />

vous emmener pour une belle balade à travers l’archipel pour<br />

quelque 25 EUR par personne pour 2h30 de promenade. Quel<br />

que soit le bateau choisi, votre guide vous indiquera à coup sûr<br />

que les eaux qui baignent Stockholm sont très saines. Un prix<br />

international récompense tous les ans les initiatives en faveur<br />

de l’eau et vous entendrez des commentaires précisant que<br />

l’on s’y baigne et que l’on y pêche depuis des années contrairement<br />

à d’autres capitales européennes… et effectivement, au<br />

milieu des pêcheurs, vous apercevrez sûrement des baigneurs<br />

en pleine capitale !<br />

Les principaux quartiers<br />

Après cette douce balade en bateau, n’hésitez pas à vous perdre<br />

à pied ou à vélo du côté de la vieille ville de Gamla Stan.<br />

Situé sur l’île de Stadsholmen, ce quartier est resté intact et<br />

authentique. Les maisons anciennes (dont quelques-unes datent<br />

du début XVII e ) sont en très bon état car cette partie de la<br />

ville est toujours restée vivante. Vous y trouverez la cathédrale,<br />

la plus vieille église de Stockholm et des vestiges médiévaux.<br />

Juillet/août 52<br />

Photo-Richard Ryan • © : Stockholm Visitors Board • www.imagebank.sweden.se<br />

Vue aérienne sur l’île de Djurgården.<br />

Le palais royal, de style Renaissance italienne, y est bâti au milieu de<br />

dizaines de petites rues pavées et placettes médiévales au charme<br />

singulier. Avec un peu de chance, vous pourrez peut-être admirer la<br />

relève de la garde. Celle-ci a lieu plusieurs fois par semaine et est<br />

parfois accompagnée d’une fanfare.<br />

…/…


Check in /<br />

A l’est de Gamla Stan, se<br />

trouve l’île de Skeppsholmen, plus isolée,<br />

mais qui comporte néanmoins 3 musées<br />

d’intérêt : le musée d’art moderne, celui<br />

d’Extrême-Orient, et le musée national.<br />

Encore plus à l’est, l’île<br />

de Djurgården, propriété de la Maison<br />

Royale, est une grande étendue verte sur<br />

laquelle sont disséminées des attractions<br />

diverses : un parc de loisirs, 6 musées<br />

dont Skansen et Vasa, des itinéraires de<br />

promenades... Djurgården est également<br />

un site protégé où la construction de nouveaux<br />

bâtiments est contrôlée.<br />

Södermalm, au sud, est<br />

un quartier très animé, où se trouvent<br />

nombre de discothèques. La place de mariatorget<br />

y est un lieu très prisé, ainsi que<br />

les nombreuses églises. Enfin, le nord de<br />

la ville est la partie la plus grande et la<br />

plus densément peuplée ; elle regroupe<br />

3 quartiers : Norrmalm, Östermalm et Vasastaden.<br />

C’est dans Norrmalm que l’on<br />

trouve les rues les plus commerçantes et les plus animées ainsi<br />

que l’opéra, la maison de la culture et le jardin central.<br />

Le parc National de Tyresta<br />

Les environs de Stockholm sont également appréciables. Aux<br />

portes de l’agglomération (à seulement une demi-heure de la<br />

ville), le parc naturel de Tyresta est pourtant un lieu sauvage et<br />

préservé qui couvre 2 000 hectares. On y trouve des pins vieux<br />

de 300 ans. En 1999, une partie de ce parc (450 hectares) a<br />

été détruite par les flammes. Les incendies de forêt sont assez<br />

courants en Suède puisque chaque année environ 1 % de la<br />

forêt suédoise part en fumée. Malgré cela, c’est un parc où il est<br />

très agréable de se promener et très facile d’accès car desservi<br />

par une ligne régulière de bus à partir de Stockholm.<br />

Culture<br />

Stockholm compte près d’une centaine de musées. Certains de<br />

ces musées qui étaient gratuits sont pour la plupart devenus<br />

payants. Un grand classique, à ne manquer sous aucun prétexte<br />

: le parc de Skansen, véritable écomusée en plein air !<br />

Skansen est un voyage dans le passé: il s’agit d’un vieux village<br />

suédois entièrement reconstitué à la fin du XIX e avec d’authentiques<br />

maisons provenant de toute la Suède ; vous pourrez<br />

aussi y photographier des figurants, potiers, souffleurs de verre,<br />

brodeuses, dentellières, tous habillés en costume traditionnel<br />

suédois, et une usine de métallurgie. Mais Skansen, c’est aussi<br />

la découverte de jardins et de toute la faune du pays : loups,<br />

lynx, ours et élans, bien sûr ! Un superbe panorama de la Suède<br />

d’Est en Ouest et du Nord au Sud à quelques pas de votre hôtel<br />

! De nombreux restaurants, cafés et lieux de détente vous<br />

permettent également de passer d’agréables moments.<br />

Plus sérieux, à proximité, le Musée Vasa dédié<br />

à un bateau royal du même nom. Ce gigantesque navire de<br />

guerre d’avant l’an 1700 est présenté de manière très étudiée,<br />

Photo-Richard Ryan • © Stockholm Visitors Board • www.imagebank.sweden.se<br />

Check in /<br />

Stockholm compte plus de 70 musées dont le fameux musée Vasa dédié au Vasa,<br />

fleuron de la flotte de guerre suédoise du XVII e siècle.<br />

presque théâtrale, avec une reconstitution remarquable de la vie<br />

quotidienne des marins au XVII e siècle. Un véritable bonheur pour<br />

les mordus d’histoire et les autres ! Il faut savoir que ce navire, jadis<br />

fierté de la Suède, fit naufrage lors de sa mise à l’eau en 1628 en<br />

plein milieu de Stockholm. Renfloué, puis remonté à la surface dans<br />

les années 1950, il fut traité et conservé dans son authenticité à<br />

95 %. 95 couronnes (soit environ 10 EUR) pour admirer ce travail<br />

de conservation unique d’un vaisseau qui a passé 330 ans sous<br />

l’eau. Attention, C’est le seul vaisseau du XVII e siècle au monde à<br />

avoir été retrouvé et conservé en parfait état, ce qui fait du musée<br />

Vasa l’un des plus visités au monde sur le sujet. Choisissez donc<br />

bien vos horaires pour éviter la foule !<br />

Se restaurer et sortir<br />

Ne vous attendez pas à de la grande cuisine même s’il existe de<br />

très bons restaurants (chers cela dit). Au passage des petites surprises<br />

vous attendent : allez dans une boulangerie, buvez du jus de<br />

myrtilles ou d’églantier, goûtez le saumon mariné ... et faites le test<br />

macho du nord : mangez du hareng fermenté. Par ailleurs, presque<br />

tous les restaurants, sauf ceux situés dans la City ont une formule<br />

Dagens lunch, le menu déjeuner à un prix raisonnable.<br />

Pour les sorties nocturnes, contrairement à ce que<br />

l’on pourrait penser, Stockholm est une ville qui bouge : en été, vous<br />

pourrez profiter de nombreux concerts en plein air puis, pour finir la<br />

soirée, vous trouverez de nombreux pubs, surtout à Gamla Stan et<br />

Södermalm (scène « alternative », jeune et bohème). A Gamla Stan,<br />

dans le quartier du palais royal, il y a plus d’une centaine de pubs,<br />

où il règne une ambiance géniale à mi-chemin entre la convivialité<br />

chaleureuse du grand Nord et le chic anglo-saxon.<br />

Juillet/août 53


Photo –F. Benabdelaziz<br />

Photos –F. Benabdelaziz<br />

Check in /<br />

Aller plus loin : l’île de Gotland<br />

A 3 heures de ferry de Stockholm, l’île de Gotland est perdue au<br />

milieu de la mer Baltique. Mais n’allez pas croire qu’il n’y a rien<br />

à y faire. Avec sa centaine de kilomètres de long, l’île de Gotland,<br />

lieu de villégiature apprécié des artistes, dont le cinéaste<br />

suédois Ingmar Bergman, possède une variété de vestiges de<br />

l’époque viking et d’églises médiévales. Parmi les endroits à découvrir<br />

: la ville de Visby, l’une des rares cités fortifiées du nord<br />

de l’Europe, qui plus est, classée au Patrimoine de l'Humanité<br />

par l'UNESCO.<br />

Au début du mois d’août, se déroule un superbe<br />

festival médiéval où Visby redevient une ville hanséatique et vit<br />

à l’heure du Moyen Age. A cette époque, vous pourrez louer des<br />

costumes traditionnels sur place et participer à la fête. Idéal si<br />

vous souhaitez faire découvrir la culture ancestrale de cette île<br />

de manière ludique à vos enfants.<br />

Au nord de Gotland, l’île de Fårö est connue<br />

pour ses Raukar (spectaculaires formations rocheuses), ses<br />

plages et sa réserve naturelle d’Ulla Hau avec ses énormes dunes<br />

de sable. Farö est aussi célèbre grâce aux nombreux Suédois<br />

fortunés qui y possèdent une résidence secondaire.<br />

Juillet/août 54<br />

Check in /<br />

Vues de la vieille ville.<br />

Autre coup de cœur : entre Visby et la pointe sud,<br />

à mi-chemin, vous verrez une église sur votre droite, à Vamlingbo.<br />

Prenez le temps de vous arrêter et prévoyez d’y rester un peu. A côté<br />

de l’église, un café (tartes et gâteaux maison délicieux), un musée<br />

étonnant dédié à un peintre actuel passionné par les oiseaux, et un<br />

jardin où vous prendrez le temps – si rare – de découvrir plantes<br />

et fleurs. Ce Musée Lars Jonsson, annoncé à l’aéroport de Visby,<br />

est une vraie parenthèse de calme et de bonheur simple, avec la<br />

possibilité d’acheter de magnifiques lithos ou aquarelles originales,<br />

et toujours, partout, un accueil simple, souriant, heureux.<br />

Enfin, n’hésitez pas en cours de route à faire<br />

confiance à votre intuition et aux panneaux signalant la présence<br />

de tel ou tel musée ou point d’intérêt … Vous aurez l’occasion de<br />

vous écarter des grandes routes pour découvrir des endroits isolés,<br />

sauvages, oubliés du monde et paisibles, parfois avec un petit musée<br />

local ou simplement des paysages d’une parfaite harmonie, en<br />

bord de Baltique. /<br />

Fatima Benabdelaziz<br />

A savoir<br />

Les Suédois ont dit deux fois non à l’euro. Alors vous allez devoir<br />

vous rappeler le bon vieux temps où il fallait prendre sa calculette<br />

dès qu’on sortait du Luxembourg. Pour information, 1 EUR équivaut<br />

à 9,34850 couronnes suédoises (SEK).<br />

En partance de Bruxelles ou de Francfort Hahn, Virgin<br />

Express et Ryanair propose des vols secs à des tarifs ultra compétitifs.<br />

Autour de 50 EUR l’aller-retour (parfois moins) si vous vous y<br />

prenez suffisamment à l’avance.<br />

Stockholm est une ville à deux facettes : une l’été et<br />

l’autre l’hiver. Si on s’habitue plutôt vite à certaines choses,<br />

d’autres, par contre, comme le manque de luminosité l’hiver semble<br />

plus difficile à supporter. Coup de déprime assuré si l’on ne<br />

s’y prépare pas !<br />

Enfin, si la beauté suédoise est plus un mythe qu’autre<br />

chose, la vie chère, elle, est bien une réalité ! Prenez donc soin<br />

de réserver votre hôtel longtemps à l’avance pour bénéficier des<br />

meilleurs tarifs. De nombreux bateaux font également office d’hôtel.<br />

Ils ont pour avantage d’être bon marché et d’offrir un cadre<br />

particulier. N’hésitez pas à prendre vos renseignements à l’office<br />

du tourisme suédois.<br />

Vue de Stockholm.


Motorsport Top Podium :<br />

boîtier en acier analogique et<br />

numérique, bracelet en veau<br />

noir – Prix: 199 EUR. �<br />

Puma<br />

On craque<br />

Pure Pliancy Pink Gold : boîtier<br />

ion plaqué or rose serti<br />

de 44 pierres Swarovski,<br />

bracelet en veau noir, cadran<br />

chocolat – Prix : 99 EUR. �<br />

Clinique<br />

Pour les peaux déshydratées<br />

Si vous aimiez déjà l’ancienne version, vous allez adorer la nouvelle<br />

génération Moisture Surge – Extended Thirst Relief. Sa<br />

texture gel-crème et sa couleur pêche sont toujours les mêmes.<br />

Elle apaise et désaltère tous les types de peau. �<br />

Beauty case /<br />

Loewe<br />

En solo<br />

Une odeur innovatrice, masculine et lègère, grâce à des notes<br />

olfactives comme le melon, le citron ou la mandarine pour la<br />

nouvelle fragrance Solo Loewe eau de cologne intense. �<br />

Pomellato<br />

Forever<br />

Pomellato invente un nœud précieux<br />

pour sa collection spéciale Forever.<br />

Bagues en deux versions : or blanc<br />

bruni et rose avec brillants black et or<br />

blanc et rose<br />

avec brillants brown.<br />

Boucles d’oreille en deux<br />

versions : or blanc bruni et<br />

naturel avec brillants black<br />

et onyx et or blanc avec<br />

brillants brown et quartz<br />

fumé. �<br />

Pour des lèvres brillantes<br />

Le Long Last Glosswear SPF 15 se décline dans une palette<br />

de 10 couleurs, du naturel au plus sophistiqué.�<br />

Juillet/août 55


Beauty case /<br />

Esprit<br />

Des bracelets pour tous les jours<br />

Un, deux, trois… ou plus, les bracelets Twist se portent au gré de<br />

vos tenues estivales.<br />

Bracelet acier : 79,90 EUR — Bracelet noir ou rose : 89,90 EUR �<br />

Dior<br />

Fahrenheit et Fahrenheit 32 en travel spray<br />

C’est avec ces deux fragrances que Dior inaugure sa toute<br />

nouvelle ligne de Travel Sprays masculins. La distinction entre<br />

les fragrances s’opère grâce à l’étui, qui reprend les couleurs<br />

emblématiques de chacun des flacons : le rouge incandescent<br />

pour Fahrenheit et le métal pour Fahrenheit 32. �<br />

Juillet/août 56<br />

DoDo<br />

Dans la collection 2008<br />

Voici les trois petits derniers de<br />

DoDo : le Teckel, le Renard<br />

et l’Âne. En or jaune 18<br />

carats, ils se déclinent en<br />

petites et en grandes<br />

dimensions. �<br />

Esprit<br />

Simplicité et élégance<br />

Hermès<br />

Un nouveau jardin<br />

En 2008, Hermès célèbre l’Inde et l’exprime à travers chacun<br />

de ses métiers. Après Un Jardin en Méditerranée, visite d’un<br />

jardin secret, Un Jardin sur le Nil, promenade sur les rives du<br />

fleuve, Un Jardin après la Mousson propose l’expérience d’un<br />

temps singulier où la nature renaît. C’est le moment où les<br />

couleurs et les odeurs sont les plus claires, les plus justes, les<br />

plus pures. Un parfum végétal, floral et épicé, pour les femmes<br />

comme pour les hommes. �<br />

Ce nouveau trèfle à quatre<br />

feuilles, en or jaune, constellé de<br />

brillants porte le message « Une chance<br />

sur mille ». Il est disponible en chaîne ou<br />

en bracelet. �<br />

Collier All Round.<br />

Chrono dame.<br />

Boîtier métal serti<br />

de zircons. Cadran<br />

blanc ou noir.<br />

Bracelet métal et<br />

pvc blanc ou noir.<br />

Boucles d’oreille<br />

en métal argenté<br />

serties de zircons.


Travail d’expert<br />

Depuis le mois dernier, les normes<br />

d’audit internationales ISA 200, 315,<br />

330, et 500 sont obligatoires dans<br />

tous les pays de l’Union européenne.<br />

Cet ouvrage adapté au contexte<br />

francophone présente de façon claire<br />

comment conduire les missions<br />

d’audit selon ces nouvelles normes.<br />

Il détaille aussi l’essentiel des obligations<br />

faites aux auditeurs.<br />

Ces normes dessinent le modèle<br />

d’approche par les risques : le plan d’audit doit en effet intégrer<br />

un examen des risques significatifs. Pour être parfaitement<br />

compris, l’auteur illustre ses propos de nombreux exemples. Il<br />

propose également des outils qui facilitent la mise en place de la<br />

démarche. Un écrit pertinent… et à la pointe de l’actualité. �<br />

Audit<br />

Gestion des risques d’entreprise et contrôle interne<br />

de Mohamed Hamzaoui<br />

Village Mondial (243 pages – 32 EUR)<br />

Ouvrage précieux<br />

Pour les PME-PMI, les conséquences<br />

d’un mauvais contrat d’affaires peuvent<br />

être très lourdes : diminution<br />

des marges, dommages indirects,<br />

recours judiciaires… Comment rédiger<br />

convenablement un tel contrat,<br />

en France comme à l’international :<br />

c’est tout le sujet de ce livre dont les<br />

auteurs sont des spécialistes du sujet<br />

confirmés.<br />

Ils exposent quelques règles<br />

simples puis présentent des exemples de contrats (en français<br />

et en anglais) issus de leur propre expérience professionnelle et<br />

conformes au droit européen : contrats de vente, d’achat, de revendeur,<br />

d’agent commercial, de consultant, d’assistance technique,<br />

et de licence de savoir-faire. Un ouvrage très utile. �<br />

Contrats d’affaires internationaux<br />

Négocier et rédiger un accord - Prévenir et résoudre les litiges<br />

d’Anne Bessonnet et Philippe Edouard Lamy<br />

Pearson (408 pages – 37 EUR)<br />

Nous vous recommandons<br />

aussi<br />

Un Franciscain chez les SS — Témoignage véridique<br />

de Géréon Goldmann<br />

Editions de l’Emmanuel/Editions du Jubilé<br />

(320 pages – 22 EUR)<br />

Le sel de la guerre<br />

de Jérôme Harlay<br />

Belfond (418 pages – 21 EUR)<br />

Nos chères amies…<br />

de Denise Bombardier<br />

Albin Michel (167 pages – 14 EUR)<br />

Livres /<br />

L’Histoire, le tourisme, les découvertes, le patrimoine, et les romans<br />

sont au cœur de cette chronique estivale qui ne fait cependant pas<br />

l’impasse sur des ouvrages à caractère professionnel. Certains livres<br />

vous donneront des indications pour les vacances, d’autres vous y<br />

accompagneront en attendant une rentrée qui s’annonce riche.<br />

Michel Nivoix<br />

L’œuvre d’un érudit<br />

Le trente-cinquième livre de Michel Caffier nous entraîne<br />

dans les pas d’une jeune meusienne, victime d’agissements<br />

odieux commis au nom d’un<br />

catholicisme qui a signé, entre<br />

l’Edit de Nantes et sa révocation,<br />

l’une de ses pages peu glorieuses<br />

: enlèvements d’enfants<br />

pour les confier à des catholiques,<br />

expropriations, tortures,<br />

exil. Catholique de Saint-Mihiel,<br />

Marghareta tombe amoureuse<br />

d’un enseignant protestant de<br />

Metz qui est tué dans une dragonnade.<br />

Veuve, sans enfant,<br />

elle entame une longue errance<br />

qui la conduira finalement en<br />

Bavière, où elle retrouvera des<br />

amis lorrains.<br />

Ce roman est d’abord une page d’Histoire sérieusement<br />

documentée et fort intéressante. �<br />

Marghareta la huguenote<br />

de Michel Caffier<br />

Presses de la Cité — Collection Terres de France<br />

(214 pages – 18 EUR)<br />

Magnifique découverte<br />

Ville centre d’une agglomération de 250 000 habitants, Caen<br />

est de celles qui méritent un détour : son château de Guillaume<br />

le Conquérant possède la plus grande enceinte médiévale d’Europe.<br />

Son Abbaye-aux-Hommes<br />

(avec l’abbatiale Saint-Etienne)<br />

et son Abbaye-aux-Dames (avec<br />

l’abbatiale de la Trinité) sont de<br />

purs joyaux de l’architecture normande.<br />

Ville universitaire à l’activité<br />

culturelle intense, Caen est<br />

aussi un port de plaisance (situé<br />

en plein centre) relié à la mer<br />

par un canal de 15 km, et le port<br />

d’attache des Arts Florissants de William Christie. L’été est une<br />

magnifique circonstance pour faire ces découvertes, et celle de<br />

la ville ultra moderne. Cet ouvrage terminera de convaincre les<br />

indécis. �<br />

Caen, hier et aujourd’hui<br />

de Yves Lecouturier (textes) et Bernard Enjolras (photos)<br />

Editions Ouest-France<br />

(144 pages – 75 photos – 18 EUR)<br />

Agônia<br />

de Thierry Serfaty<br />

Michel Lafon (391 pages – 20 EUR)<br />

L’arlequin<br />

de John Twelve Hawks<br />

JC Lattès (413 pages – 22 EUR)<br />

Juillet/août 57


Livres /<br />

Maudit paquebot<br />

Ce n’est un secret pour personne<br />

: Françoise Bourdin est passée<br />

maître dans l’art de conter une histoire,<br />

de ménager des suspenses,<br />

et de créer des rebondissements.<br />

Cette fois, elle nous conduit à Trouville,<br />

où trois frères ont coutume<br />

de venir séjourner chez leur mère,<br />

qui habite une petite maison au<br />

sein d’une propriété dont la pièce<br />

maîtresse est une immense villa<br />

baptisée par tous « le paquebot »<br />

et par elle « le bazar maudit ».<br />

Pourquoi ? C’est le cœur du sujet de ce livre qui dévoile<br />

petit à petit les secrets du lourd passé de cette famille et<br />

les faits qui ont eu pour cadre la villa. Ce n’est certes pas un roman<br />

policier, mais le mystère est constant jusqu’aux dernières<br />

pages. A ne pas manquer. �<br />

Une nouvelle vie<br />

de Françoise Bourdin<br />

Belfond (341 pages – 19,80 EUR)<br />

Machiavélique<br />

Aristocrate, le chevalier d’Anzy est contraint<br />

de fuir la France avec d’autres<br />

nobles. Alors qu’il se rend en Angleterre,<br />

il est jeté par-dessus bord à cause<br />

de ses idées progressistes. Sauvé par<br />

un cuisinier, il ouvre avec lui, sous une<br />

fausse identité, en cette fin du XVIII e<br />

siècle à Londres, un grand restaurant<br />

où se retrouve la noblesse française<br />

en exil.<br />

L’heure des règlements de<br />

comptes a sonné : intrigues, complots, rencontres inquiétantes,<br />

suicides. Le chevalier d’Anzy va assouvir sa terrible vengeance tout<br />

en devant choisir entre deux femmes : Mary, la fille du lord anglais<br />

qui l’a soigné lorsqu’il avait été blessé aux Tuileries, et Esther, la<br />

fille du cuisinier. Un roman qui tient le lecteur en haleine. �<br />

La terrible vengeance du chevalier d’Anzy<br />

de François Ceresa<br />

Plon (345 pages – 21,90 EUR)<br />

Une île différente<br />

L’île d’ Yeu ne fait pas partie des grands<br />

classiques du tourisme et c’est tant mieux :<br />

après avoir lu ce livre, vous aurez envie<br />

de la connaître, sans cette foule de<br />

touristes qui gâche parfois une partie<br />

du plaisir. Avec 5 000 habitants permanents,<br />

cette île non reliée au continent<br />

par un pont est pleine de charme(s) :<br />

longues plages, dunes côtières, côte<br />

sauvage. Elle représente un beau compromis entre les landes<br />

armoricaines et les rivages aquitains.<br />

Ici, le dépaysement est assuré, tout comme la qualité de<br />

la pêche et des crustacés. L’ambiance du port est chaleureuse et<br />

conviviale, et les promenades (par exemple jusqu’au grand phare<br />

qui porte à 52 km) reposantes. �<br />

Ile d’Yeu<br />

de Jean-François Henry (textes)<br />

et Jean-Marcelin Henry (photos)<br />

Editions Ouest-France (144 pages – 200 photos – 15,90 EUR)<br />

Juillet/août 58<br />

A Jean-Jacques Waltz<br />

Moins de deux ans après la sortie de Hansi<br />

: une vie pour l’Alsace, les éditions de La<br />

Nuée Bleue consacrent un nouvel ouvrage<br />

à Jean-Jacques Waltz, connu sous le pseudonyme<br />

de Hansi, artiste alsacien qui fut<br />

l’un des fondateurs de la « ligne claire »,<br />

technique de dessin reprise par Hergé.<br />

On connaît le dessinateur-aquarelliste-illustrateur-publicitaire-conteur.<br />

Voici<br />

révélé l’homme, à la fois discret et rebelle,<br />

sensible, mais aussi militant par le truchement de son art (il était un<br />

opposant acharné à l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne). Un portrait<br />

qui se veut précis, objectif, minutieux, et qui l’est. Un livre riche en informations<br />

sur une période douloureuse de l’histoire de l’Alsace. �<br />

Hansi, l’artiste tendre et rebelle<br />

de Benoît Bruant<br />

La Nuée Bleue (319 pages – 22 EUR)<br />

Rendez-vous avec l’Histoire<br />

La sortie d’un livre de Dominique Lapierre est<br />

toujours un événement.<br />

Celui-ci n’échappe pas à la règle. Il<br />

est question cette fois de l’Histoire de l’Afrique<br />

du Sud, de 1652 à nos jours. Un territoire<br />

convoité par des Hollandais qui ont<br />

débarqué à l’extrême pointe sud de l’Afrique<br />

avec pour seule mission de faire pousser des<br />

salades. Objectif : créer pour les équipages<br />

de la Compagnie des Indes Orientales des<br />

Indes un point de ravitaillement afin de leur<br />

éviter le scorbut.<br />

Colons calvinistes, princes zoulous, fermiers afrikaners, diamantaires,<br />

militaires, visionnaires, politiciens, scientifiques, militants<br />

noirs, héros noirs ou blancs se succèdent et se côtoient au fil de ces<br />

pages somptueuses. Passionnant. �<br />

Un arc-en-ciel dans la nuit<br />

de Dominique Lapierre<br />

Robert Laffont (357 pages – 21 EUR)<br />

So british<br />

Dolly, 23 ans, va épouser dans quelques<br />

heures, en ce début mars, Owen,<br />

31 ans, employé par les services diplomatiques.<br />

Pendant ces moments qui<br />

précèdent la cérémonie règne dans<br />

la grande maison de sa mère une fébrilité<br />

à laquelle chacun prend part,<br />

consciemment ou non.<br />

Joseph, un jeune homme qui<br />

n’a pas osé déclarer son amour à Dolly<br />

l’été précédent, est là lui aussi. Il attend<br />

le moment propice pour lui « parler ». La<br />

jeune fille, qui sait qu’il est là, se demande ce qu’elle ferait s’il se<br />

déclarait cinq minutes avant la cérémonie et lui proposait de partir<br />

avec lui au lieu de se rendre à l’église. C’est tout le sujet de ce<br />

roman écrit avec une délicatesse et une joie mêlées d’une belle<br />

causticité. A savourer. �<br />

Drôle de temps pour un mariage<br />

de Julia Strachey<br />

Quai Voltaire (117 pages – 16,50 EUR)


Musique /<br />

Nous voici à la fin de la saison discographique 2007-2008. Elle se termine magistralement et nous offre à la veille de l’été (saison<br />

des festivals) un éblouissant bouquet final dont voici quelques extraits. Passez chez votre disquaire : il a d’autres belles choses<br />

à vous faire découvrir avant votre départ en vacances.<br />

Michel Nivoix<br />

� Coffret de références<br />

Voici une remasterisation parfaite réalisée à partir de bandes originales de 1963 pour trois des cinq albums :<br />

John Coltrane and Johnny Hartman, Impressions, et Live at Birdland, et de 1964 pour les deux autres : Crescent<br />

(l’un des albums les plus aboutis de la carrière de Coltrane) et A love supreme (l’un des plus importants albums<br />

de l’histoire du jazz).<br />

Véritable légende du sax, Coltrane fut un meneur du courant avant-gardiste des années 60, qui recherchait<br />

constamment de nouvelles sonorités. Il a sans doute été le saxophoniste le plus révolutionnaire et<br />

le plus influent. Les vrais amateurs de jazz se doivent donc de posséder absolument ce remarquable coffret.<br />

John Coltrane — The Impulse ! Albums : volume two (Impulse ! pour Universal)<br />

� Liane : à la Foly<br />

La belle et bonne chanson française existe toujours. Quelques-un(e)s continuent à écrire des textes qui sont<br />

beaux et qui ont du sens, d’autres composant des musiques dignes de cette appellation et bien orchestrées.<br />

Le 12 e album de Liane Foly (qui a une vraie voix) s’inscrit dans cette lignée toute d’exigence. Avec<br />

Marc Estève et Art Mengo, elle nous entraîne dans un univers où les deux compères lui ont concocté des<br />

chansons sur mesure. C’est incontestablement un travail magnifique (car il y a beaucoup de travail derrière<br />

tout cela). Offrez-vous ce disque de toute urgence : il illuminera vos vacances. Bravo au trio, et mille mercis.<br />

Le goût du désir… — par Liane Foly (Warner)<br />

� Un véritable cadeau<br />

Si vous aimez les grands duos d’opéra, vous allez être comblés avec ce double album qui ne couvre pas moins de<br />

trois siècles de répertoire. Particularité : tous les airs sont des duos, qui réunissent soprano et ténor, soprano et<br />

baryton, soprano et mezzo, ténor et baryton, haute-contre et contralto, alto masculin et ténor, deux sopranos.<br />

Interprétées par quarante-deux artistes, les trente et une oeuvres sont signées par dix-sept compositeurs<br />

joués par seize orchestres placés sous la direction de douze chefs. Nous ne citerons donc personne en<br />

particulier car tous sont, évidemment, internationalement reconnus. Une initiative remarquable et un véritable<br />

cadeau pour les amateurs d’art lyrique.<br />

Opera New Generation — Great Duets (Virgin Classics)<br />

� Technique et effets<br />

Nicholas Payton possède déjà, à 35 ans seulement, un joli palmarès artistique, qu’il s’agisse de sa discographie<br />

ou de ses concerts, en tant que musicien de formations très cotées ou de soliste. Il faut dire que le<br />

bonhomme était, adolescent, déjà professionnel, et que beaucoup avaient subodoré un trompettiste de haute<br />

volée.<br />

L’ancien élève d’Ellis Marsalis (le père de Wynton) nous propose avec ce nouveau disque au demeurant<br />

fort séduisant dix titres tout au long desquels il démontre – si besoin était encore – sa grande maîtrise<br />

technique. Et tandis qu’il poursuit en cette fin de printemps une grande tournée aux Etats-Unis, on est ici sous<br />

le charme de ses très beaux effets. Superbe.<br />

Into the Blue — par Nicholas Payton (Nonesuch pour Warner)<br />

� Pertinente initiation<br />

Cet album est une excellente initiation à Samuel Barber. On y apprécie son Adagio pour cordes, sa pièce la<br />

plus connue, et cinq autres compositions, dont Knoxville : Summer 1915 où s’illustre merveilleusement Barbara<br />

Hendricks. Ces très belles pages sont interprétées par le London Symphony Orchestre dirigé par Michael<br />

Tilson Thomas et le Saint-Louis Symphony Orchestra placé sous la baguette de Leonard Slatkin.<br />

On pénètre ici dans l’univers de ce compositeur américain surdoué, dont l’œuvre est marquée par un<br />

fort courant lyrique. Une sorte de panorama qui permet de prendre conscience de ses qualités exceptionnelles<br />

qui lui valurent, très jeune, des commandes.<br />

Samuel Barber — Adagio for strings – Knoxville : Summer 1915 – Violin concerto (EMI Classics)<br />

Juillet/août 59

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