Assurances - Entreprises magazine
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numéro 30 — juillet/août 2008 — 3 EUR<br />
<strong>Assurances</strong><br />
Dossier pages 28-46
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News<br />
6 Brèves transfrontalières<br />
9 Nouveaux talents Manpower<br />
14 Le coaching chez 1,2,3,GO – Du Concret et des<br />
Résultats !<br />
Editeur / Régie publicitaire /<br />
Media & Advertising S.à r.l.<br />
300 C, route de Thionville B.P. 50<br />
L-5801 Hesperange<br />
Tél : (352) 40 84 69<br />
Fax : (352) 48 20 78<br />
Isabelle Couset<br />
E-mail : icouset@yahoo.com<br />
Françoise Couset<br />
E-mail : francoise.couset@yahoo.com<br />
Directeur de la publication / Rédacteur en chef /<br />
Isabelle Couset<br />
numéro 30 — juillet/août 2008 - 3 EUR<br />
Formation professionnelle continue<br />
20 Une perpétuelle actualisation – Entretien avec John<br />
Gerlach, professeur de Finance<br />
21 PwC ACADEMY – Prochaines formations<br />
21 Lifelong-learning.lu<br />
22 Communication<br />
To communicate or not to communicate ?<br />
24 Sécurité<br />
Guides de l’Association d’Assurance contre les Accidents<br />
25 Immobilier<br />
L’immobilier de bureaux au fil des ans<br />
26 Entreprendre au féminin<br />
Le temps partiel et les femmes – Passerelle ou piège ?<br />
Dossier – <strong>Assurances</strong><br />
28 La fonction financière dans l’industrie de<br />
l’assurance – Enjeux et défis<br />
30 Entre voisins, assurer ses arrières<br />
32 Dirigeants d’entreprise – Votre patrimoine privé est en<br />
danger !<br />
34 Investlife Luxembourg – Assurance vie et Private<br />
Equity<br />
35 <strong>Assurances</strong> complémentaires payées par l’employeur<br />
38 Consult Life (Luxembourg) S.A. – De l’analyse de votre<br />
situation à la recherche de solutions<br />
40 L’Office du Ducroire – Le guichet unique pour les<br />
exportateurs<br />
44 TCRe – L’assurance-crédit sur mesure<br />
46 Le leader de l’assurance au Luxembourg s’associe<br />
avec Atradius<br />
Rédaction /<br />
Fatima Benabdelaziz, Isabelle Couset, Alain Ducat,<br />
Michel Nivoix, Marc Vandermeir.<br />
Merci à toutes les personnes qui ont<br />
contribué à la rédaction de ce numéro /<br />
Antoine Rech, Netty Thines, Eric Eben, DTZ – Luxembourg<br />
Office, Claude Jacoby, Thierry Flamand, Alexandre Kock,<br />
Marielle Stevenot, Cindy Arces, Audrey Bertolotti, Hervé<br />
Wolff, Céline Lelièvre, Claude Gengler et Gérard Karas.<br />
48 Emploi<br />
La gestion des congés légaux dans l’entreprise<br />
52 Nouvelles technologies<br />
GPS – Quelle solution choisir ?<br />
54 Simplification.lu<br />
La simplification administrative – Faites-en profiter votre<br />
entreprise !<br />
56 Bon à savoir<br />
W comme Web 2.0<br />
57 A nos frontières<br />
Coopération sanitaire transfrontalière – Raisonner par<br />
bassins de vie et de soins<br />
58 Grande Région<br />
La Grande Région doit bouger<br />
59 Golf<br />
Le golf en Ecosse – Le berceau du golf<br />
60 Etapes gourmandes<br />
62 Auto<br />
Alfa Romeo 159 – La ligne et le plaisir<br />
65 Industrie du transport aérien<br />
67 Check in<br />
Stockholm – La fausse tranquille<br />
70 Beauty case<br />
72 Livres<br />
74 Musique<br />
Mise en page / imprimerie jmw atgen, Luxembourg<br />
Photos / Alain Wemers<br />
Impression / imprimerie jmw atgen, Luxembourg<br />
Parution bimestrielle<br />
Abonnements 1 an — 6 numéros : 27 EUR<br />
2 ans — 12 numéros : 48 EUR<br />
Media & Advertising S.à r.l. informe les lecteurs et abonnés du <strong>magazine</strong><br />
qu’elle collecte des informations uniquement aux fins de la<br />
publication, gestion des abonnements et marketing. Les personnes<br />
concernées disposent d’un droit d’accès et de rectification.<br />
© 2008 — Media & Advertising S.à r.l.<br />
Toute reproduction est interdite
IMD World Competitiveness<br />
Yearbook 2008<br />
La compétitivité de l’économie luxembourgeoise<br />
marque le pas par rapport<br />
à 2007<br />
Selon le World Competitiveness Yearbook<br />
2008, publié par l’institut suisse IMD (International<br />
Institute for Management Development),<br />
le Luxembourg se classe à la<br />
5 e place mondiale des économies les plus<br />
compétitives. L’analyse repose tant sur<br />
des indicateurs statistiques que sur l’opinion<br />
des décideurs économiques et des<br />
dirigeants d’entreprise. Au Luxembourg,<br />
l’enquête auprès des entreprises est coordonnée<br />
par la Chambre de Commerce.<br />
La comparaison du classement<br />
2008 avec celui des années précédentes<br />
permet de constater une légère dégradation<br />
de la position du Luxembourg. Après<br />
avoir oscillé pendant plusieurs années successives<br />
(2004, 2005 et 2006) entre le 9 e<br />
et le 10 e rang, l’économie du Grand-Duché<br />
s’est établie, l’an passé, à la 4 e place en<br />
termes de compétitivité.<br />
Au niveau international, le Luxembourg<br />
est devancé par le même trio de tête<br />
que l’année dernière (Etats-Unis, Singapour<br />
et Hong-Kong) et par la Suisse, qui dépasse<br />
désormais le Grand-Duché en passant du<br />
6 e au 4 e rang mondial.<br />
Le Luxembourg subit une légère<br />
détérioration par rapport aux pays voisins.<br />
Ainsi, la progression de la France semble<br />
se confirmer (de la 28 e à la 25 e place),<br />
tandis que la Belgique continue sa progression<br />
lente, mais régulière (+ 1 encore<br />
cette année, ce qui la met en 24 e position).<br />
L’économie allemande paraît en revanche<br />
connaître un arrêt de sa forte dynamique<br />
d’amélioration au regard de sa dernière<br />
performance (elle demeure au 16 e rang).<br />
Seulement 4 pays européens figurent<br />
parmi les 15 premiers dans le classement<br />
des pays de plus de 20 millions d’habitants<br />
les plus compétitifs : l’Allemagne, le<br />
Royaume-Uni, la France et l’Espagne.<br />
En passant de la 4 e à la 5 e place<br />
du classement IMD, le Luxembourg ne voit<br />
certes pas sa position compétitive profondément<br />
bouleversée, mais cela tend à<br />
confirmer que les problèmes économiques<br />
d’ordre structurel du Grand-Duché continuent<br />
à peser sur la situation compétitive<br />
des entreprises luxembourgeoises.<br />
Le classement du World Competitiveness<br />
Yearbook 2008 comporte l’analyse<br />
de 4 séries d’indicateurs : les performances<br />
économiques (Economic performance), l’efficacité<br />
des pouvoirs publics (Government<br />
efficiency), l’environnement des affaires<br />
(Business efficiency) et la qualité des infrastructures<br />
(Infrastructure).<br />
S’agissant de l’indicateur des performances<br />
économiques, le Luxembourg<br />
occupe désormais la 4 e place au niveau<br />
mondial, ce qui correspond à son moins<br />
bon classement sur les 5 dernières années.<br />
Le World Competitiveness Yearbook 2008<br />
souligne un manque de diversification de<br />
l’économie du Grand-Duché. Cette dernière<br />
demeure fortement dépendante du secteur<br />
financier, ce qui, dans des périodes<br />
de turbulences financière internationales,<br />
peut occasionner des risques économiques<br />
importants. Au-delà de l’analyse des<br />
statistiques économiques, l’étude menée<br />
auprès des chefs d’entreprise montre que<br />
les délocalisations aussi bien de sites de<br />
production industriels que de prestataires<br />
de services constituent une menace réelle<br />
Concernant l’indicateur d’efficacité<br />
des pouvoirs publics, le World Competitiveness<br />
Yearbook 2008 souligne une assez<br />
nette détérioration des performances<br />
luxembourgeoises. En l’espèce, le Luxembourg<br />
enregistre une évolution défavorable<br />
qui réduit pratiquement à néant l’amélioration<br />
significative enregistrée l’année<br />
passée, en passant du 9 e rang en 2007<br />
au 14 e rang en 2008. Ce résultat souligne<br />
la nécessité d’étudier de près les déterminants<br />
de l’efficacité des pouvoirs publics<br />
au Luxembourg. Le World Competitiveness<br />
Yearbook 2008 souligne, cette année encore,<br />
la perte d’attractivité du Luxembourg<br />
en matière de politique fiscale en faveur<br />
des sociétés implantées au Grand-Duché.<br />
Comparé aux autres pays de l’OCDE, le<br />
Luxembourg n’offre plus un environnement<br />
fiscal hautement attractif pour les entreprises.<br />
Une réforme sur ce terrain constitue<br />
donc un enjeu majeur d’amélioration de la<br />
compétitivité des entreprises luxembourgeoises.<br />
En termes d’environnement des<br />
affaires, la tendance est au repli : le Luxembourg<br />
passe de la 5 e à la 9 e place. Le rapport<br />
apprécie le niveau élevé de la productivité<br />
du travail et le faible niveau de l’investment<br />
risk, mais critique le faible taux d’emploi féminin,<br />
ainsi que le coût important du facteur<br />
de production « travail ».<br />
Enfin, du point de vue des infrastructures,<br />
les performances luxembourgeoises<br />
demeurent insuffisantes, alors<br />
qu’elles étaient déjà au cours des années<br />
passées une source de préoccupation. Le<br />
Luxembourg a été déclassé de trois marches,<br />
passant de la 15 e à la 18 e position. Ce<br />
domaine comprend aussi bien les infrastructures<br />
de communication (téléphone,<br />
News /<br />
Internet), les infrastructures disponibles<br />
dans le domaine de la formation de capital<br />
humain (Université, formation continue),<br />
que les performances du Luxembourg en<br />
matière de création de connaissances<br />
(recherche scientifique, R&D, innovation).<br />
Il convient de souligner plusieurs éléments<br />
positifs relatifs à l’indicateur d’infrastructures,<br />
comme le nombre élevé de brevets déposés<br />
par l’industrie proportionnellement<br />
au nombre d’habitants, le degré d’équipement<br />
en téléphones portables ou la proportion<br />
relative des personnels de R&D. Toutefois,<br />
le Luxembourg connaît d’importantes<br />
difficultés dans plusieurs secteurs cruciaux<br />
liés au développement de l’économie de la<br />
connaissance. Ainsi, l’éducation ne répond<br />
toujours pas suffisamment aux besoins<br />
réels de l’économie, aussi bien au niveau<br />
de la formation initiale que dans le domaine<br />
de la formation continue. De même, le coût<br />
d’utilisation d’Internet est jugé trop élevé<br />
et la disponibilité sur le marché du travail<br />
d’ingénieurs qualifiés est insuffisante. �<br />
Informations supplémentaires :<br />
Département Economique<br />
de la Chambre de Commerce<br />
Tél : (352) 42 39 39-351 • E-mail : eco@cc.lu<br />
Les Journées Portes Ouvertes<br />
luxembourgeoises<br />
Plus de 20 000 visiteurs dans 37<br />
entreprises<br />
Une fois de plus, la population a manifesté<br />
un grand intérêt pour les Journées Portes<br />
Ouvertes luxembourgeoises qui se<br />
sont déroulées les 17 et 18 mai. Au total,<br />
20 600 visiteurs se sont rendus dans les<br />
37 entreprises participantes.<br />
En tête du hit-parade des entreprises<br />
les plus visitées, figuraient Villeroy<br />
& Boch au Rollingergrund, Luxviande à<br />
Mersch, le Fonds du Logement (Schifflange,<br />
Niederkorn et Neudorf), SICA à Kehlen, et<br />
Caves Bernard-Massard à Grevenmacher.<br />
Le ministre des Classes moyennes,<br />
Fernand Boden, qui a visité les Ateliers<br />
Origer au Potaschberg/Grevenmacher, les<br />
Caves Bernard-Massard à Grevenmacher<br />
et le CIPA à Echternach, a rappelé l’importance<br />
de développer, à tous les niveaux,<br />
l’esprit d’entreprise, élément fondamental<br />
pour la création d’entreprises et le lancement<br />
de nouvelles initiatives.<br />
Selon le ministre de l’Economie et<br />
du Commerce extérieur, Jeannot Krecké,<br />
qui a visité le Centre Hospitalier à Luxembourg-Ville<br />
et l’entreprise Metalica à Esch/<br />
Alzette, les Journées Portes Ouvertes luxembourgeoises<br />
constituent pour les entrepri-<br />
Juillet/août 3
News /<br />
ses une excellente occasion de manifester<br />
leur engagement en matière de protection<br />
de l’environnement et de présenter leurs<br />
projets d’avenir. Ces journées permettent<br />
aussi aux entreprises de prendre contact,<br />
dans un cadre décontracté, avec de futurs<br />
collaborateurs potentiels et de faire découvrir<br />
leurs produits et leurs services aux<br />
familles de leurs salariés, à leurs voisins et<br />
au public intéressé.<br />
Vu le succès incontesté de la manifestation,<br />
un nouvelle édition aura lieu au<br />
printemps 2009.<br />
Des élèves à la découverte du métier<br />
d’un artisan<br />
Dans le cadre des Journées Portes Ouvertes<br />
luxembourgeoises, Forge et ferronnerie<br />
artisanale, une petite entreprise indépendante<br />
située à Harlange, et son patron,<br />
Jean-Marc Bret, ont accueilli 18 classes de<br />
l’école primaire de Harlange ainsi qu’une<br />
classe de l’école primaire de Lutremange.<br />
Les élèves et le personnel enseignant ont<br />
eu l’occasion de découvrir le métier du<br />
forgeron et de plonger dans l’univers de la<br />
création, restauration et personnalisation<br />
artisanale en ferronnerie et fer forgé. �<br />
Juillet/août 4<br />
Luxembourg : Petit pays,<br />
Grands nombres<br />
Nouvelle publication de la Chambre de<br />
Commerce<br />
Instrument à la fois ludique et pédagogique,<br />
cette nouvelle brochure d’information d’entreprise<br />
intitulée Luxembourg : Petit pays,<br />
Grands nombres, s’adresse aux jeunes<br />
avec l’objectif de les sensibiliser à l’économie<br />
en général et à la vie des entreprises<br />
luxembourgeoises en particulier. L’idée est<br />
de susciter la curiosité des jeunes et de<br />
contribuer de cette manière à la promotion<br />
de l’esprit d’entreprise.<br />
Structurée en 20 chapitres, la<br />
publication présente notamment les principaux<br />
fondamentaux économiques, tels<br />
que les chiffres relatifs au Produit Intérieur<br />
Brut et aux échanges commerciaux, mais<br />
également les principales données historiques,<br />
socio-économiques, géographiques et<br />
démographiques. L’accent est mis sur l’appartenance<br />
du Luxembourg à des entités<br />
géographiques de taille importante, telles la<br />
Grande Région et l’Union européenne, ainsi<br />
que sur les différents secteurs d’activité qui<br />
contribuent à la prospérité du Grand-Duché. �<br />
Ce document sera régulièrement mis à jour<br />
et pourra être téléchargé sur le site<br />
www.cc.lu<br />
Youth & Co<br />
Campagne de promotion des métiers de<br />
la construction auprès des jeunes<br />
Le 21 mai dernier, l’Institut de Formation<br />
Sectoriel du Bâtiment S.A. a lancé sa<br />
campagne de promotion des métiers de la<br />
construction auprès des jeunes, Youth & Co.<br />
Malgré le fait que la construction<br />
soit l’un des plus grands secteurs économiques<br />
et un acteur-clé du développement<br />
durable, il souffre d’un déficit d’image qui<br />
entrave le renouvellement de ses équipes<br />
et personnels. Il est donc impératif d’améliorer<br />
son image de marque et d’informer<br />
les jeunes et les acteurs de l’éducation<br />
nationale des nombreuses possibilités<br />
d’orientations professionnelles qu’il offre.<br />
L’objectif prioritaire de la campagne<br />
Youth & Co est de se rapprocher des<br />
écoles en élaborant des partenariats de<br />
proximité et de proposer une image « actuelle<br />
» et technologique du secteur.<br />
Le ministère de l’Education et de<br />
la Formation professionnelle ainsi que le<br />
ministère du Travail et de l’Emploi ont tenu<br />
à placer ce projet sous leur haut patro-<br />
…/…
nage. La Fédération des <strong>Entreprises</strong> Luxembourgeoises<br />
de Construction et de Génie<br />
Civil, le Groupement des Entrepreneurs, la<br />
Fedil-Business Federation Luxembourg, la<br />
Fédération des Artisans et la Chambre des<br />
Métiers soutiennent également ce projet. �<br />
www.youthandco.lu<br />
Eva Ferranti<br />
Nouvel atelier de production<br />
Cela fait maintenant 8 ans qu’Eva Ferranti<br />
a inauguré sa boutique Adamo & Eva au<br />
Grund, dans laquelle tout homme peut<br />
trouver des costumes taillés sur mesure,<br />
dans la tradition italienne.<br />
Photo – Claude Hartz<br />
Le 29 avril dernier, Eva Ferranti a<br />
inauguré son nouvel atelier de production<br />
de 500 m 2 à Howald et a lancé son label<br />
Eva Ferranti. Deux options de confection<br />
sont proposées : le sur-mesure et le demimesure.<br />
Par souci d’optimisation de la<br />
qualité et des délais, Eva Ferranti a opté<br />
pour une production complète sur place.<br />
Le label made in Luxembourg est attribué<br />
à ses costumes.<br />
Soucieuse de donner de l’avenir<br />
au métier de tailleur qu’elle estime<br />
être en voie de disparition (à l’époque<br />
de son installation en 2000, le Statec<br />
recensait 4 tailleurs sur l’ensemble du<br />
Luxembourg), elle a le souhait de mettre<br />
en place un cours de formation professionnelle.<br />
Les étudiants auront de ce fait<br />
l’opportunité d’apprendre leur métier<br />
sur place sans devoir s’expatrier comme<br />
elle a dû le faire faute de possibilités au<br />
Grand-Duché.<br />
C’est dans sa volonté de transmettre<br />
son savoir-faire ainsi que de s’exporter et<br />
de s’internationaliser qu’Eva Ferranti projette<br />
l’implantation d’autres boutiques Adamo &<br />
Eva à l’étranger dans un futur proche. �<br />
www.evaferranti.lu<br />
Prix de l’innovation dans<br />
l’artisanat 2008<br />
Créé par la Chambre des Métiers, en collaboration<br />
avec la Fondation Groupe C3,<br />
Luxinnovation et la Fédération des Artisans,<br />
le Prix de l’innovation dans l’artisanat<br />
a pour objectif d’encourager l’innovation<br />
dans les entreprises artisanales afin de<br />
garantir la compétitivité sur un marché<br />
globalisé et de sensibiliser les entreprises<br />
à l’importance du facteur innovation dans<br />
la stratégie générale de l’entreprise. Ce<br />
Prix est ouvert à toute entreprise artisanale<br />
qui a développé un nouveau produit ou un<br />
nouveau procédé de fabrication, proposé<br />
un service innovant à ses clients dans la<br />
branche d’activité de l’entreprise, intégré<br />
une nouvelle technique/technologie dans<br />
l’entreprise ou mis en place une nouvelle<br />
stratégie de gestion de l’entreprise.<br />
Les 9 projets nominés pour cette<br />
édition 2008 étaient, par ordre alphabétique<br />
: Ferronnerie d’art Besenius (« Vivre<br />
au Jardin » – Pergola modulable avec<br />
banquettes, tables et cheminée intégrée) ;<br />
Menuiserie Kraemer (« Invisible steplight »<br />
– Escalier de luxe avec éclairage intégré<br />
dans les marches ; Bio Metzlerei Oswald<br />
(« Offre complète de produits végétariens<br />
de haute qualité ») ; Panelux (« Strom aus<br />
Brot » – Utilisation des pains non vendus<br />
comme source d’énergie pour une station<br />
de biogaz) ; La Parqueterie (« Terrasse<br />
Softline ® et pont de bateau » – Système<br />
d’accrochage de bois de terrasse complètement<br />
invisible ) ; Prefalux (« Du bois<br />
dans les glaces éternelles » – Conception<br />
et réalisation de la paroi extérieure de la<br />
station polaire Princess Elisabeth) ; Soclair<br />
Equipements (système de pointage horaire<br />
par GSM sur chantiers mobiles) ; Spiece<br />
(Développement d’un système de contrôle<br />
qualité d’oeufs au chocolat en chute libre<br />
et à cadence élevée) ; et Unikat Interior<br />
(« Dubai Küche » – Nouveau concept de<br />
cuisine compacte pouvant se replier sur<br />
elle-même pour former un meuble design).<br />
Le 6 juin dernier, c’est Prefalux<br />
qui a reçu le Trophée Or du Prix de l’innovation<br />
dans l’artisanat 2008 ainsi qu’un<br />
chèque de 15 000 EUR. �<br />
News /<br />
Woman Business Manager of<br />
the Year Award<br />
Edition 2008<br />
La 3 e édition du Woman Business Manager<br />
of the Year Award est lancée. Cette année,<br />
toute femme cadre dirigeante ou cheffe<br />
d‘entreprise ayant contribué par un projet<br />
exceptionnel au développement d’une entreprise<br />
implantée au Luxembourg pourra<br />
participer. Le Prix est organisé par Dexia, en<br />
collaboration avec PricewaterhouseCoopers<br />
et paperJam, et soutenu par la Chambre<br />
de Commerce, la Chambre des Métiers, le<br />
ministère de l’Economie et du Commerce<br />
extérieur, le ministère de l’Égalité des chances,<br />
le ministère des Classes moyennes, du<br />
Tourisme et du Logement ainsi que la Fédération<br />
des Femmes Cheffes d’Entreprise au<br />
Luxembourg (FFCEL). �<br />
Renseignements – Tél : 4590-5333<br />
E-mail : gaby.tezoantunes@dexia.com<br />
www.dexia-bil.lu<br />
Prefalux S.A.<br />
Un savoir-faire exporté en Antarctique<br />
Le 21 mai dernier à la Coque, Prefalux et<br />
l’IPF (International Polar Foundation) ont<br />
fait partager au public l’aventure de la<br />
construction de Princess Elisabeth, la première<br />
station polaire de recherche scientifique<br />
sans émissions de gaz à effet de<br />
serre. Véritable prouesse technologique,<br />
la station belge a pour vocation d’accueillir<br />
des expéditions de recherche sur le changement<br />
climatique.<br />
Située à Utsteinen, dans l’Est de<br />
l’Antarctique, elle s’étend sur 400 m 2 en<br />
surface et 1 000 m 2 en zones techniques<br />
et garages. Conçue pour ne pas émettre de<br />
dioxyde de carbone, la station fonctionnera<br />
exclusivement avec les énergies renouvelables<br />
du soleil et du vent.<br />
Prefalux a joué un rôle important<br />
dans la construction de la station. La société<br />
luxembourgeoise a conçu, développé<br />
et construit la structure en bois et les panneaux<br />
préfabriqués, a assuré le montage à<br />
blanc à Bruxelles et le démontage, ainsi que<br />
la construction sur le site en Antarctique.<br />
... suite page 13<br />
Juillet/août 5
News /<br />
Pleinement opérationnelle en mars<br />
2009, la station accueillera d’ici-là deux<br />
expéditions de recherche, programmées<br />
fin 2008 et début 2009. �<br />
www.antarcticstation.org<br />
Guide Luxembourgeois<br />
de la Qualité<br />
Le Mouvement Luxembourgeois de la Qualité<br />
A.s.b.l. (MLQ) présente, dans la nouvelle<br />
édition du Guide Luxembourgeois de la<br />
Qualité, son retour d’expérience et ses<br />
« clés du succès » relatifs à la mise en place<br />
de son propre Système de Management de<br />
la Qualité. Le MLQ a obtenu sa certification<br />
selon ISO 9001 : 2000 en janvier 2008 et il<br />
a su créer un système Qualité sur mesure.<br />
Au sommaire du Guide également,<br />
la présentation de bonnes pratiques présentées<br />
par des experts ou par des entreprises<br />
qui les appliquent au quotidien, ainsi que<br />
l’annuaire Qualité qui regroupe l’ensemble<br />
des acteurs de la Qualité au Luxembourg,<br />
les adhérents du MLQ et la liste des entreprises<br />
certifiées au Luxembourg.<br />
Le Guide Luxembourgeois pour la<br />
Qualité est publié sous l’égide du ministère<br />
de l’Economie et du Commerce extérieur,<br />
qui présente cette année sa nouvelle administration<br />
: l’Institut Luxembourgeois de<br />
la Normalisation, de l’Accréditation, de la<br />
Sécurité et qualité des produits et services<br />
(ILNAS). �<br />
Le Guide Luxembourgeois pour la Qualité<br />
est disponible gratuitement et sur simple<br />
demande auprès du MLQ<br />
www.mlq.lu<br />
SD Worx reprend ACCURAT<br />
Depuis 2004, SD Worx, 3 e prestataire de<br />
services en RH d’Europe, s’est attelé à un<br />
ambitieux programme d’expansion européen.<br />
SD Worx a déjà réalisé plusieurs<br />
reprises au Luxembourg, en France et<br />
aux Pays-Bas. Avec le rachat de toutes les<br />
actions d’ACCURAT Informatik GmbH, SD<br />
Worx s’est doté d’un siège en Allemagne.<br />
ACCURAT faisait partie du groupe AC et<br />
possède des bureaux à Dreieich (près de<br />
Juillet/août 6<br />
Luxair<br />
Changement de terminal<br />
Le 20 mai dernier, l’ancien terminal A a<br />
fermé définitivement ses portes après 33<br />
ans de bons et loyaux services et le terminal<br />
B sera déconnecté jusqu’à la fin des<br />
travaux de démolition. Tous les services de<br />
LuxairGroup basés à l’ancien terminal ont<br />
déménagé vers le nouveau terminal.<br />
Le nouveau terminal étant plus<br />
spacieux et les départs et les arrivées<br />
se trouvant sur deux niveaux différents,<br />
LuxairServices demande à ses clients de se<br />
présenter bien à l’avance afin de pouvoir se<br />
repérer, trouver où se garer et à quel comptoir<br />
s’enregistrer.<br />
Dans la nouvelle aérogare, Luxair-<br />
Services Passenger Assistance enregistre<br />
les passagers aussi bien pour les vols Luxair<br />
que pour ceux des autres compagnies au<br />
départ de Luxembourg.<br />
Le nouveau terminal compte 4<br />
magasins buy bye gérés par Luxair. Le hall<br />
des départs donnant sur un de ces magasins,<br />
il ne faut plus être passager pour<br />
accéder à celui-ci. Vous y trouverez les plus<br />
grandes marques en articles de maroquinerie,<br />
accessoires prêt-à-porter ou parfums<br />
aux tarifs les plus attractifs, mais aussi<br />
spiritueux, produits traiteur à emporter…<br />
Dans la zone de transit, au niveau<br />
passerelle (-1), vous pourrez continuer le<br />
shopping dans les trois autres boutiques<br />
buy bye, l’une d’entre elles étant spécialisée<br />
dans les cosmétiques, parfums,<br />
tabacs, spiritueux et produits traditionnels,<br />
alors que les deux autres axent leur offre<br />
sur les produits de luxe (confection femme<br />
et homme, accessoires, bijoux, maroquinerie,<br />
lunettes…).<br />
Augmentation de la surcharge fuel<br />
Suite à la forte augmentation du prix du kérosène<br />
– 41% de début mars 2008 jusqu’à<br />
aujourd’hui – LuxairGroup ajuste la surcharge<br />
fuel pour les vols Luxair et les produits<br />
LuxairTours. Ainsi, pour les vols Luxair<br />
Luxembourg Airlines, cette augmentation<br />
est en moyenne de 5 EUR par trajet, soit 10<br />
EUR par vol aller-retour. Pour les produits<br />
LuxairTours, cette augmentation est de 10<br />
EUR par forfait vacances pour les nouvelles<br />
réservations ; pour les réservations « vol<br />
simple », l’augmentation est de 5 EUR par<br />
trajet, soit 10 EUR par vol aller-retour. �<br />
Présidence de la clc<br />
Michel Rodenbourg succède à<br />
Erny Lamborelle<br />
Le 6 mai dernier, lors du 1er Conseil d’administration<br />
de la clc (confédération luxem-<br />
bourgeoise du commerce) dans sa nouvelle<br />
composition suite aux nominations lors de<br />
l’Assemblée générale du 16 avril, les 21<br />
administrateurs de l’association patronale<br />
luxembourgeoise, ont nommé Michel<br />
Rodenbourg, 51 ans, directeur général<br />
d’Alltec solution provider et président de<br />
l’Union Commerciale de la Ville de Luxembourg<br />
depuis 2007, au poste de président.<br />
De g. à dr. : Erny Lamborelle et Michel Rodenbourg.<br />
Le président et les trois vice-présidents<br />
(Fernand Ernster, Ernster – L’Esprit<br />
livre ; Jos Sales, Groupe Sales-Lentz ; et<br />
Laurent Schonckert, Groupe Cactus) forment<br />
le nouveau Comité exécutif de la clc<br />
et en assurent la gestion quotidienne pour<br />
les trois prochaines années. �<br />
www.clc.lu<br />
ASTRON Buildings<br />
Modifications dans la direction du groupe<br />
Lindab<br />
David Brodetsky<br />
Svend Holst-Nielsen, Chairman de Lindab<br />
International AB, société mère d’ASTRON<br />
Buildings S.A. (Diekirch) a annoncé, fin<br />
avril, des modifications importantes dans la<br />
direction du groupe Lindab.<br />
Le président et CEO actuel, Kjell<br />
Åkesson, prendra sa retraite le 30 septembre<br />
2008 et sera remplacé, à partir du 1 er octobre<br />
2008, par l’actuel Managing Director<br />
d’ASTRON Buildings S.A., David Brodetsky,<br />
qui dirige l’entreprise depuis 2001.<br />
Francfort), Berlin, Leipzig et Rostock. � ... suite page 15
Le coaching chez<br />
1,2,3,GO<br />
« Coaching means to support people or teams in<br />
order to develop their potential and their knowhow<br />
in a professional framework » — French coaching<br />
company. Afin de saluer le travail précieux<br />
des experts du réseau qui mettent à disposition<br />
gratuitement leur savoir-faire au service des futurs<br />
créateurs innovants, 1,2,3,GO met à l’honneur régulièrement<br />
un coach du réseau. Aujourd’hui, le<br />
choix d’1,2,3,GO s’est porté sur un expert actif<br />
depuis 2002 dans le réseau : Jean-Claude Lucius.<br />
Il nous fait part de son expérience.<br />
M. Lucius, êtes-vous d’accord avec la définition du coaching<br />
ci-dessus ?<br />
En pratique, notamment dans le cadre de ce projet, la notion<br />
de coaching est plutôt assez large. Elle va du simple accompagnement<br />
d’un projet vers du conseil et de l’assistance spécifiques<br />
voire même du support technique très engagé. L’idée est<br />
cependant toujours que la personne coachée puisse devenir<br />
autonome rapidement comme l’intervention du coach est limitée<br />
dans le temps.<br />
Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir coach chez 1,2,3,GO ?<br />
D’abord, il y a un intérêt certain pour des activités qui sont hors<br />
de mon métier d’expert-comptable que j’exerce auprès de la société<br />
Interfiduciaire, activités pour lesquelles le savoir-faire et<br />
l’expérience acquis représentent une valeur importante et permettent<br />
de s’engager pour un but à intérêt général, c’est-à-dire<br />
pas uniquement dans une optique lucrative.<br />
Un autre point est que l’on rencontre des spécialistes<br />
d’autres métiers ainsi que des entrepreneurs innovants<br />
avec lesquels on peut échanger d’intéressants points de vue.<br />
Enfin, le point le plus déterminant, c’est le plaisir<br />
qu’on a en ayant activement contribué à ce que des sociétés<br />
prennent naissance et de suivre leur évolution. Parfois, il peut<br />
y avoir un certain sentiment de suspens lorsqu’on observe le<br />
parcours de certaines start-ups. On voit et apprend pas mal de<br />
choses.<br />
Pouvez-vous nous faire part d’un projet qui vous a particulièrement<br />
tenu à cœur ?<br />
L’un de mes premiers projets coachés me tient à cœur. Il<br />
s’agissait d’un ingénieur ayant quitté une société internationale<br />
pour se mettre à son compte dans le domaine de la pro-<br />
Du Concret<br />
et des<br />
Résultats !<br />
duction et conception de<br />
pièces de rotomoulage,<br />
activité industrielle typique.<br />
La société occupe<br />
aujourd’hui 25 personnes<br />
et a acquis une réputation<br />
internationale.<br />
Connaissant les problématiques<br />
auxquelles est<br />
confrontée l’industrie en<br />
générale au Luxembourg<br />
il s’agit ici d’un succès<br />
remarquable. Au début,<br />
le projet présentait un<br />
côté aventurier qui a été<br />
maîtrisé avec toutes les<br />
précautions nécessaires.<br />
Jean-Claude Lucius<br />
Dans quelle mesure avez-vous pu lui être utile ?<br />
J’ai été utile surtout dans l’établissement des cash-flows prévisionnels<br />
qui ont été analysés méticuleusement et déterminés<br />
avec précision. Tout en sachant que des commandes étaient en<br />
attente, nous avons prévu différents scénarios toujours de façon<br />
normale, prudente et très prudente, et avons ainsi déterminé<br />
les moments critiques qu’il fallait savoir surmonter. En fait, nous<br />
étions préparés pour tout car le financement était très serré dans<br />
la phase de démarrage. En effet, il ne sert à rien de faire des bénéfices<br />
s’il n’y a pas de disponibilités de trésorerie pour le fonds<br />
de roulement. Cela peut alors se terminer très mal.
News /<br />
Quel a été le plus grand défi pour vous dans ce projet ?<br />
Mon défi était d’aider à présenter des chiffres qui devaient être<br />
entièrement réalistes et justifiables afin de pouvoir recevoir les<br />
prêts pour acquérir la chaîne de production et le financement.<br />
Que vous a apporté le coaching personnellement ?<br />
Et professionnellement ?<br />
Personnellement, j’ai aimé le côté instructif, dans les deux sens,<br />
de la relation que j’avais avec les entrepreneurs. J’ai également<br />
eu le sentiment tout au moins d’avoir contribué au développement<br />
de la vie économique et ceci à l’extérieur du secteur financier.<br />
Professionnellement, j’ai élargi mes connaissances et mon<br />
champ de vision pour tout ce qui est conseil de PME, notamment<br />
de start-ups.<br />
Etes-vous resté en contact avec certains créateurs après le<br />
coaching chez 1,2,3,GO ?<br />
Je suis resté en contact avec quelques créateurs lorsqu’ils m’ont<br />
demandé de les assister lors de leur mise en route. Il est aussi<br />
arrivé que nous ayons réactualisé le business plan. En effet, il n’y a<br />
pas que dans la phase de démarrage que les prévisions jouent.<br />
Portrait de Jean-Claude Lucius<br />
Société : Interfiduciaire SA, société de fiscalité et de comptabilité.<br />
Fonction : Expert comptable – associé.<br />
Spécialité : Expérience de 16 ans dans le secteur des PME, notamment<br />
les start-ups et entreprises familiales.<br />
Coaching 1,2,3,GO : trentaine de projets depuis 2002.<br />
Dans le cadre de ses nouvelles<br />
fonctions de direction du groupe Lindab, il<br />
sera basé en Suède.<br />
Venant Krier (49 ans), actuellement<br />
vice-president Sales and Marketing,<br />
deviendra le nouveau Managing Director<br />
d’ASTRON Buildings. Il est Luxembourgeois<br />
et a à son actif plus de 25 ans d’expérience<br />
chez ASTRON. �<br />
www.astron.biz<br />
Deloitte à Luxembourg<br />
9 nouveaux Partners<br />
Depuis le 1 er juin, Deloitte compte 9 nouveaux<br />
Partners, portant ainsi leur nombre<br />
à 51.<br />
• Audit : Marco Crosetto, John Psaïla,<br />
Jan van Delden.<br />
Juillet/août 8<br />
• Consulting & Financial Advisory :<br />
Pascal Eber, Basil Sommerfeld.<br />
• Tax : Christian Deglas, Jean-Philippe<br />
Foury, Raphael Glohr, Jacques Linon. �<br />
NautaDutilh<br />
Un nouvel associé pour diriger le département<br />
dédié aux fonds d’investissement<br />
NautaDutilh, l’un des principaux cabinets<br />
d’avocats du Benelux, a nommé Pierre<br />
Reuter en tant qu’associé au sein de son<br />
bureau du Luxembourg. Il y dirigera le<br />
département dédié aux fonds d’investissement,<br />
créé recemment au Luxembourg. Il<br />
rejoint NautaDutilh après avoir acquis près<br />
de 10 ans d’expérience dans le secteur des<br />
fonds d’investissement luxembourgeois<br />
auprès des cabinets de grande renommée<br />
Vous êtes entrepreneur ou expert dans un domaine<br />
particulier ? L’idée de cultiver des liens entre membres<br />
d’un même réseau vous séduit ? Alors rejoignez-nous<br />
sans plus tarder en vous inscrivant sur notre site Internet<br />
www.123go-networking.org, rubrique « Accompagnement<br />
> Inscrivez-vous ».<br />
Créée en avril 2000, le réseau d’entrepreneurs<br />
en Grande Région 1,2,3,GO est géré par l’a.s.b.l. Business<br />
Initiative en concertation avec les relais 1,2,3,GO en<br />
Grande Région (1) . Sa mission est de promouvoir l’esprit<br />
d’entreprises innovantes en Grande Région.<br />
Depuis la création d’1,2,3,GO, plus de 1 800<br />
projets de la Grande Région ont été déposés sur le site<br />
www.123go-networking.org dont près de 800 projets<br />
innovants qui ont étés accompagnés par les experts du<br />
réseau. 1,2,3,GO a ainsi contribué à la création de 170<br />
start-ups et de plus de 1 000 emplois durables.<br />
Pour plus de détails consultez<br />
www.123go-networking.org<br />
ou contactez Samuel Paulus, Chargé de Mission<br />
E-mail : samuel.paulus@cc.lu<br />
Tél : (352) 42 39 39-273<br />
(1) Luxinnovation, Synergie, CCI54, Interface <strong>Entreprises</strong>-Université Liège, IHK Saarland,<br />
IHK Trier.<br />
Pierre Reuter<br />
Elvinger, Hoss & Prussen et Linklaters LLP.<br />
Après la nomination de Jean-Marc<br />
Groelly en janvier 2008 et celle de Jean-<br />
Michel Schmit en mars 2008, il est le 3 e<br />
associé à être nommé cette année au sein du<br />
bureau luxembourgeois de NautaDutilh. �<br />
Association des PSF de Support<br />
Nouveau conseil d’administration et président<br />
Le 5 mai dernier, s’est tenue la première<br />
réunion du conseil d’administration de l’Association<br />
des PSF de Support. Pierre Henin,<br />
Managing Director de Sun Microsystems<br />
ayant renoncé à un renouvellement de son<br />
mandat afin de garder une totale ouverture<br />
dans la représentation de l’association, le<br />
nouveau conseil d’administration a nommé<br />
Nicolas Buck, administrateur délégué de<br />
Victor Buck Services comme nouveau président<br />
et Pierre Henin comme vice-président,<br />
assurant ainsi une parfaite continuité dans<br />
les activités de l’association.<br />
Le conseil d’administration est<br />
composé de 7 membres : Nicolas Buck,<br />
(Victor Buck Services), président, assume la<br />
présidence du GT Archivage ; Pierre Henin,<br />
(Sun Microsystems Financial Sector), vice-<br />
…/…
président ; Stéphanie Zutter (Euroscript),<br />
assume la présidence du GT Promotion ;<br />
Gérard Hoffmann, (Telindus) ; Patrick Jost<br />
(Lettershop Luxembourg) ; Pascal Lanser<br />
(IBM Services Financial Sector Lux.) assume<br />
la présidence du GT INNOfinance ; et<br />
Frederic Stiernon (Callatay & Wouters).<br />
Constituée en 2007, l’Association<br />
des PSF de Support regroupe actuellement<br />
34 sociétés actives dans les services aux<br />
institutions financières.<br />
Le secrétariat, le support et la représentation<br />
de cette association sont assurés<br />
conjointement par la Fedil – Business Federation<br />
Luxembourg et la clc. �<br />
Etude PricewaterhouseCoopers<br />
Les CEO confrontés au manque de talents<br />
Une étude mondiale menée par PricewaterhouseCoopers<br />
auprès des CEO montre<br />
que 89 % d’entre eux estiment que l’une<br />
de leurs priorités est de gérer les enjeux<br />
liés à la gestion de leur personnel. Cette<br />
étude montre à quel point ces problèmes<br />
sont considérés par les CEO comme des<br />
obstacles au bon déroulement de leurs<br />
stratégies commerciales. Quelque 50 %<br />
des 1 150 CEO interrogés pensent que le<br />
manque d’engagement ou de motivation<br />
des cadres moyens envers le changement<br />
est un frein au progrès. Une même proportion<br />
se plaint du manque de compétences<br />
adéquates et d’expérience en la matière<br />
chez les managers expérimentés.<br />
Seuls 43 % des CEO pensent que<br />
leur département des ressources humaines<br />
est suffisamment équipé pour appréhender<br />
les changements nécessaires à la guerre<br />
des talents. En matière de recrutement, les<br />
personnes les plus difficiles à trouver au<br />
niveau mondial sont celles qui combinent<br />
expertises technique et commerciale, suivies<br />
par celles ayant une expérience internationale,<br />
des compétences de leadership,<br />
un esprit créatif et la faculté de gérer les<br />
risques.<br />
Les CEO pensent que la première<br />
solution pour s’attaquer aux écarts de<br />
compétences et aux pénuries de talents<br />
reste l’investissement en formation et en<br />
développement. Les grandes entreprises<br />
américaines sont les plus nombreuses à<br />
penser qu’une autre solution possible dans<br />
ce domaine serait de recruter des talents<br />
aux profils plus diversifiés. �<br />
Les résultats complets de cette enquête<br />
11th Annual Global CEO Survey sont disponibles<br />
sur www.pwc.com/ceosurvey<br />
Foyer S.A.<br />
Activités commerciales et faits marquants<br />
Selon une déclaration intermédiaire de<br />
la direction, le chiffre d'affaires consolidé<br />
de Foyer S.A. progresse de 4,2 % au 1 er<br />
trimestre 2008. La commercialisation<br />
d'instruments financiers ainsi que la<br />
collecte d'actifs auprès d'une clientèle<br />
privée s'annoncent plus dynamiques qu'à<br />
la même période en 2007. La charge des<br />
sinistres en assurance Non-Vie avant réassurance<br />
s'améliore grâce à une sélection<br />
des risques efficace et à une diminution<br />
des sinistres graves. Les revenus financiers<br />
récurrents sont en progression, alors que<br />
les revenus financiers non récurrents souffrent<br />
de la baisse significative des marchés<br />
boursiers. De ce fait, les revenus financiers<br />
sont globalement en recul par rapport à<br />
2007. Le Groupe n'a pas investi dans le<br />
crédit à risque à garantie immobilière, ou<br />
subprime, et n’a donc subi aucune correction<br />
de valeur y relative.<br />
Grâce aux bons résultats techniques,<br />
le résultat après impôts du Groupe a<br />
bien résisté à la baisse des revenus financiers.<br />
Le 1 er janvier 2008, Foyer Asset<br />
Management S.A. et Foyer Patrimonium<br />
S.A. ont fusionné. Foyer Patrimonium S.A.,<br />
société de gestion de fortune, a ainsi absorbé<br />
la société Foyer Asset Management<br />
S.A. qui a cessé d'exister à partir de cette<br />
même date.<br />
Le 26 mars 2008, le Groupe Foyer<br />
S.A. a cédé sa participation dans Europ<br />
Assistance Luxembourg à la société Europ<br />
Assistance Belgium avec laquelle un accord<br />
de collaboration a été conclu. �<br />
Etude Banana Skins du CSFI et<br />
de PricewaterhouseCoopers<br />
Les banquiers inquiets<br />
Selon la dernière étude Banking Banana<br />
Skins menée conjointement par le CSFI<br />
(Centre for the Study of Financial Innovation)<br />
et PricewaterhouseCoopers, l’agitation perturbant<br />
les marchés financiers a complètement<br />
transformé la perception des risques.<br />
Cette enquête annuelle sur les<br />
risques bancaires, montre que les principales<br />
préoccupations portent sur la situation<br />
actuelle des marchés, en particulier sur la<br />
pénurie de liquidités et la crise des crédits<br />
et des marchés des produits dérivés. Partout,<br />
la crainte d’une récession mondiale<br />
est élevée.<br />
L’enquête rassemble les opinions<br />
de près de 300 acteurs importants du<br />
monde financier, originaires de 38 pays,<br />
News /<br />
dont le Luxembourg, et classe 30 risques<br />
bancaires selon leur gravité.<br />
Pour la première fois, deux nouveaux<br />
risques apparaissent aux trois premières<br />
places du classement : le risque<br />
de liquidités et les spreads de crédit. Cette<br />
indication montre à quel point la perception<br />
des risques a changé. Le seul facteur non<br />
financier figurant dans le top dix du classement<br />
est la perspective d’une sur-réglementation<br />
de la part des politiciens et des<br />
autorités en réponse à la crise actuelle.<br />
L’intensité des préoccupations a<br />
entraîné l’indice Banana Skins, qui mesure<br />
le niveau d’inquiétude du marché financier,<br />
à son paroxysme depuis 1998.<br />
Selon les résultats de l’étude,<br />
seuls 24 % des participants estiment que<br />
les banques sont correctement préparées<br />
pour affronter les risques identifiés, contre<br />
64 % lors de la précédente enquête. Les<br />
banquiers, eux, se sont montrés plus positifs<br />
que les observateurs et les autorités<br />
réglementaires quant à leur capacité à<br />
surmonter cette épreuve. �<br />
Banking Banana Skins 2008 est disponible<br />
au prix de 40 EUR sur www.pwc.com/lu<br />
MarkCom<br />
Un nouveau comité<br />
Lors de l’assemblée générale annuelle qui<br />
s’est déroulée le 24 avril à Hostert, l’association<br />
des agences conseils en marketing<br />
et communication, MarkCom, s’est dotée<br />
d’un nouveau comité pour aborder les défis<br />
d’un marché en forte évolution.<br />
L’association regroupe 15 agences<br />
conseils en publicité, communication et<br />
marketing, dont deux nouveaux membres<br />
(Dechmann Communication et Plan K),<br />
représentant ainsi un poids économique<br />
d’environ 50 millions EUR de chiffre d’affaires<br />
et près de 200 salariés.<br />
Netty Thines, la présidente sortante,<br />
a dressé le bilan d’une année riche<br />
en événements et évolutions.<br />
L’assemblée générale a procédé<br />
à l’élection d’un nouveau conseil d’administration<br />
qui se compose désormais<br />
de Claude Muller (Comed, président du<br />
comité), Netty Thines (Mediation, viceprésidente),<br />
Laure Elsen (Accent Aigu, secrétaire),<br />
Camille Groff (Mikado, trésorier),<br />
et des membres Marc Binsfeld (Binsfeld<br />
Communication), Dan Dechmann (Dechmann<br />
Communication), Kristof Della Siega<br />
(Plan K), Pol Goetzinger (Concept Factory),<br />
Alain Ierace (Advantage Communication) et<br />
Ghislain Ludwig (Brain & More).<br />
Le nouveau comité conçoit son<br />
Juillet/août 9
News /<br />
engagement dans la continuité, tout en<br />
posant des accents particuliers sur certains<br />
problèmes auxquels les membres de<br />
MarkCom se voient régulièrement confrontés.<br />
Outre les sujets courants relatifs à la<br />
formation, à la valorisation du métier de<br />
la communication, ou encore à l’autorégulation<br />
et la déontologie, c’est le nombre<br />
croissant des concours et compétitions<br />
d’agences souvent non rémunérés et mal<br />
organisés qui réclame l’intervention de<br />
l’association professionnelle MarkCom. Le<br />
nouveau président est décidé à concrétiser<br />
rapidement les valeurs ajoutées que la<br />
fédération peut procurer dans ce domaine<br />
à ses membres. �<br />
www.markom.lu<br />
ING Luxembourg<br />
Une progression de 37,8%<br />
par rapport à 2006<br />
Pour le département Corporate & Institutional<br />
Banking, l’exercice 2007 a été marqué<br />
par des résultats en nette progression,<br />
grâce à la mise en place d’une nouvelle organisation.<br />
Avec des revenus de plus de 44<br />
millions EUR (en hausse de 30 % par rapport<br />
à 2006), le résultat de l’exercice a grimpé<br />
de 65 %. Cette amélioration sensible est<br />
liée, entre autres, au développement des<br />
activités de couverture de taux et de gestion<br />
des liquidités du Corporate Banking, au lancement<br />
de la nouvelle activité Real Estate<br />
Finance (qui a contribué au financement de<br />
plusieurs projets immobiliers importants au<br />
Grand-Duché) et à l’activité Financial Institution,<br />
qui a enregistré une progression de son<br />
résultat de 70 %.<br />
Le Domestic Retail Banking, qui<br />
dispose d’un réseau de 15 agences réparties<br />
à travers le pays, a connu en 2007<br />
une hausse sensible de sa contribution au<br />
chiffre d’affaires de la banque. Le nouveau<br />
concept d’agences, l’Agence Orange, équipée<br />
de stations Internet et de bureaux de «<br />
vente accueil » à l’entrée, permet aux Chargés<br />
de relations d’entrer proactivement en<br />
contact avec leur clients.<br />
Durant l’année 2007, ING Private<br />
Banking a encore élargi son offre. L’implantation<br />
d’IPCM (ING Private Capital Management)<br />
en 2007 à Luxembourg a permis de<br />
centraliser la gestion d’actifs mutualisée<br />
d’ING Private Banking au Grand-Duché.<br />
ING Lease Luxembourg a enregistré<br />
une progression de 15 % de sa production.<br />
ING Car Lease Luxembourg a réalisé<br />
une croissance de sa flotte de 38 % et une<br />
progression de 57,74 % de son résultat brut.<br />
Les revenus dégagés par ING Life<br />
Juillet/août 10<br />
Luxembourg en 2007 s’élèvent à 13,233<br />
millions EUR pour des coûts limités à 3,793<br />
millions EUR. Le bénéfice brut dégagé par<br />
la compagnie est supérieur de 11 % aux<br />
attentes.<br />
Malgré des investissements financiers<br />
très importants entamés en 2007,<br />
ING Life voit son bénéfice net reculer de<br />
seulement 2 %.<br />
ING Investment Management Luxembourg<br />
a enregistré une croissance de<br />
15 % des actifs gérés et son bénéfice net<br />
est passé de 2,152 millions EUR en 2006 à<br />
2,757 millions EUR en 2007, réalisant une<br />
progression de 28,10 %.<br />
Pour l’ensemble de l’année, le Groupe<br />
annonce une progression de 20,1 % de<br />
son bénéficie net à 9,241 milliards EUR. �<br />
www.abetterday.tv<br />
Sodexo lance sa Web TV<br />
Leader des Services de Restauration et de<br />
Facilities Management sur la plupart de<br />
ses marchés, le Groupe Sodexo réunit tout<br />
un éventail de métiers de services, parfois<br />
insoupçonnables. Dorénavant, vous pouvez<br />
visionner toutes les activités que les collaborateurs<br />
Sodexo peuvent exercer dans le<br />
monde. Sodexo offre à ses visiteurs un site<br />
doté des dernières technologies, la Web TV<br />
au format Web 2.0. �<br />
Marathon de la Ville de Luxembourg<br />
BNP Paribas Luxembourg remet un chèque<br />
à SOS Villages d’Enfants Monde a.s.b.l.<br />
BNP Paribas Luxembourg a remis, le 19<br />
mai dernier, un chèque de 5 145 EUR à<br />
SOS Villages d’Enfants Monde a.s.b.l. Le<br />
3 mai dernier, 120 collaborateurs de BNP<br />
Paribas au Luxembourg, 4e au classement<br />
officiel d’ING en termes d’employés<br />
inscrits, se sont mobilisés pour courir une<br />
des épreuves du Marathon de la Ville de<br />
Luxembourg. Afin de soutenir ses employés<br />
dans leurs efforts, la direction de<br />
BNP Paribas avait décidé de faire un don<br />
proportionnel au nombre de participants<br />
ayant franchi la ligne d’arrivée.<br />
Ce chèque va permettre la construction<br />
d’un Village d’Enfants SOS à Dosso,<br />
au Niger.<br />
…/…
Eric Martin, administrateur délégué de BNP Paribas<br />
Luxembourg et Sophie Molitor, directrice de SOS Villages<br />
d’Enfants Monde a.s.b.l.<br />
Depuis 1974, l’association a pu,<br />
avec le soutien du ministère de la Coopération<br />
et de l’Action humanitaire, et grâce à la<br />
générosité de ses nombreux donateurs, parrains<br />
et amis, réaliser des projets concrets<br />
dans les pays en voie de développement.<br />
Dans 132 pays, 458 Villages d’Enfants SOS<br />
accueillent 65 000 enfants abandonnés,<br />
orphelins ou en détresse dans le monde. Au<br />
total, 1 766 institutions et programmes SOS<br />
encadrent plus de 1 300 000 d’enfants,<br />
jeunes et habitants nécessiteux des environs.<br />
�<br />
ANESEC<br />
Remise d’un chèque à ADA<br />
Créée en 1983, l’ANESEC (Association<br />
Nationale des Etudiants en Sciences Economiques<br />
et Commerciales) a fêté le 29<br />
mars dernier son 25 e anniversaire. Au-delà<br />
de sa mission première qui est de défendre<br />
les intérêts des étudiants économistes,<br />
l’ANESEC cherche aussi à propager la<br />
philanthropie en soutenant des actions de<br />
développement. Ainsi, à l’occasion de ses<br />
25 années d’existence, l’ANESEC a décidé<br />
de verser 100 EUR par année d’existence à<br />
ADA (Appui au Développement Autonome),<br />
une ONG luxembourgeoise spécialisée en<br />
microfinance.<br />
En tant que représentant des étudiants<br />
en sciences économiques et commerciales,<br />
l’ANESEC désire soutenir ADA en tant<br />
qu’organisation utilisant des modèles économiques<br />
et financiers tels que les microcrédits<br />
et les micro-assurances, afin de permettre<br />
à des ménages défavorisés de sortir de la<br />
précarité et ceci à travers une approche entrepreneuriale.<br />
�<br />
www.anesec.lu et www.microfinance.lu<br />
Hotcity<br />
La Ville de Luxembourg accueille des<br />
intéressés de toute l’Europe<br />
La Ville de Luxembourg et le fournisseur<br />
mondial de technologies réseaux Cisco, ont<br />
accueilli, le 21 mai dernier, une quarantaine<br />
de personnes en provenance de différentes<br />
villes européennes afin de leur présenter le<br />
projet Hotcity (1) , l’Internet mobile en ville de<br />
la Ville de Luxembourg, considéré comme<br />
projet phare européen par les leaders de<br />
la technologie.<br />
Le concept de l’infrastructure se<br />
base sur trois axes d’utilisation : une utilisation<br />
d’information de l’administration vers et<br />
par le public, un axe commercial ainsi qu’une<br />
utilisation socio-intégrative qui encourage le<br />
dialogue avec le citoyen. Afin de contribuer<br />
à la construction d’une communauté économique<br />
et sociale forte, la capitale optimise la<br />
communication interactive en vue d’améliorer<br />
la qualité de vie et de renforcer la communication<br />
entre l’administration communale, les<br />
citoyens et les visiteurs de la ville. �<br />
(1) Hotcity est un réseau de connexion WiFi gratuit<br />
disponible dans le centre de la ville de Luxembourg<br />
qui fonctionne comme un module d’extension<br />
offrant une technologie numérique d’avant-garde<br />
et des opportunités d’affaires. La connexion WiFi,<br />
une initiative de la Ville de Luxembourg, est actuellement<br />
disponible à travers 40 points d’accès au<br />
centre-ville. Elle a été lancée initialement comme<br />
un service gratuit dans le cadre de la participation<br />
du Luxembourg dans le programme Régions de<br />
Culture de l’UE 2007. Hotcity est un projet dynamique<br />
qui possède la capacité de s’adapter aux<br />
nouvelles technologies de communication en<br />
cours de développement. Toute personne munie<br />
d’un dispositif électronique approprié et se trouvant<br />
dans la zone de couverture peut avoir accès<br />
aux services de connexion haut débit offerts par<br />
Hotcity. La connexion se fait à travers un portail<br />
d’information Internet multidispositif sur la base<br />
d’une plate-forme ouverte permettant de ne pas<br />
limiter les services à un seul fournisseur ou à un<br />
seul réseau.<br />
www.vdl.lu<br />
X-Change.lu<br />
Le recrutement autrement<br />
Dorian Duval, directeur de X-Change.lu.<br />
Lancé récemment, X-Change.lu est le<br />
premier site de cooptation rémunérée au<br />
Luxembourg, une forme de recrutement<br />
qui a actuellement le vent en poupe en<br />
Angleterre et en Belgique. Le site joue<br />
News /<br />
sur la force du networking et la rapidité<br />
d’Internet pour toucher en direct des candidats<br />
potentiels, et s’appuie sur la force<br />
d’un réseau qui met en relation un coopteur,<br />
une entreprise à la recherche d’un<br />
profil particulier, un candidat, et la société<br />
X-Change.<br />
Le principe est simple : l’objectif<br />
est de toucher les candidats potentiels inscrits<br />
au carnet d’adresses d’un coopteur.<br />
Si celui-ci décèle dans ses relations le profil<br />
ad hoc pour une entreprise inscrite sur<br />
X–Change.lu, il lui transmet l’offre d’emploi.<br />
Le candidat envoie directement son CV à<br />
X-Change.lu. Pour un contrat conclu, la prime<br />
touchée par le coopteur peut aller de<br />
250 à 5 000 EUR. �<br />
TELE2TANGO<br />
10 ans<br />
Didier Rouma, CEO, et Luis Camara, Sales &<br />
Marketing Director, TELE2TANGO<br />
La success story de TELE2TANGO au<br />
Grand-Duché a débuté il y a maintenant<br />
10 ans. En réalité, le groupe était déjà<br />
implanté depuis 1989 avec la création de<br />
3C Communications Luxembourg. Puis, ce<br />
fut le tour de la Banque Invik, de Millicom<br />
International Cellular, de MACH, de Transcom,<br />
de Transac et de Tele2 Europe en<br />
1996. Lorsqu’en 1997, le marché des télécommunications<br />
se libéralise, le Groupe<br />
Tele2 décide de briguer une licence mobile.<br />
En février 1999, Tele2 Luxembourg<br />
est créé et reçoit une licence pour la téléphonie<br />
fixe. Depuis, c’est le sens de l’innovation<br />
qui a guidé l’opérateur de téléphonie<br />
dans le choix de son développement<br />
commercial. �<br />
3C COMMUNICATIONS INTERNA-<br />
TIONAL S.A.<br />
Toujours stable et fiable<br />
La société souhaite se démarquer d’une<br />
société homonyme, la société 3C International<br />
S.A. sans lien avec leur entreprise,<br />
ayant un objet social différent du leur et<br />
qui suite à une annonce publique de la<br />
liquidation judiciaire a pu perturber certains<br />
de leurs partenaires et clients.<br />
Juillet/août 11
News /<br />
Le groupe 3C COMMUNICATIONS<br />
INTERNATIONAL S.A. est un Payment Service<br />
Provider (PSP) international spécialisé notamment<br />
dans les domaines de l’hôtellerie et de<br />
la restauration, du commerce de détail, des<br />
parkings et des automates ainsi que dans le<br />
commerce électronique. Reprise récemment<br />
par le groupe TELEKURS, la société mère de<br />
3C COMMUNICATIONS INTERNATIONAL S.A. a<br />
quitté le giron du groupe TELE2. �<br />
CEPS/INSTEAD<br />
Accueil des Doctoriales de<br />
Lorraine 2008<br />
Pour une seconde année consécutive, le<br />
CEPS/INSTEAD a accueilli, le 23 mai dernier,<br />
Les Doctoriales de Lorraine 2008. Ces<br />
Doctoriales constituent une action commune<br />
des universités lorraines en vue de la formation<br />
des doctorants au monde de l’entreprise.<br />
Interdisciplinaires, elles s’adressent à<br />
tout étudiant en thèse désireux de valoriser<br />
ses compétences et son savoir-faire en vue<br />
d’une insertion dans le tissu économique.<br />
Le séminaire est principalement destiné,<br />
mais non exclusivement, aux doctorants en<br />
2 e année de thèse des universités et des<br />
établissements publics à caractère scienti-<br />
Juillet/août 12<br />
fique et technologique (EPST) de la région<br />
lorraine.<br />
Grâce à ses relations privilégiées<br />
avec l’Université Nancy 2, le CEPS/INS-<br />
TEAD, dans le cadre de son Master International<br />
en analyses des politiques sociales<br />
développé dans le programme Impalla<br />
(http://www.impalla.ceps.lu), et aussi dans<br />
le cadre du développement de la piste<br />
doctorale du CEPS/INSTEAD RELATED UNI-<br />
VERSITY CONSORTIUM, a organisé cette<br />
journée informative et interactive, destinée<br />
à une vingtaine de doctorants issus de<br />
quatre établissements lorrains d’enseignement<br />
supérieur : Université Henri Poincaré<br />
de Nancy, Université Nancy 2, Institut National<br />
Polytechnique de Lorraine et Université<br />
Paul Verlaine de Metz.<br />
A cette occasion le CEPS/INS-<br />
TEAD a reçu plusieurs représentants issus<br />
de secteurs importants du paysage luxembourgeois,<br />
notamment du Fonds National<br />
de la Recherche, de l’Université de Luxembourg<br />
et du Centre de Recherche Public<br />
Henri Tudor.<br />
Les doctorants sont également<br />
allés à la rencontre des « chercheurs-docteurs<br />
» de chaque Unité de Recherche du<br />
CEPS/INSTEAD, qui leur ont présenté leur<br />
cursus universitaire et expliqué leurs missions<br />
au sein du Centre.<br />
La Coque<br />
Vers de nouvelles infrastructures<br />
La Coque entame un nouveau chapitre de<br />
son histoire. Au programme : des infrastructures<br />
toujours plus complètes, modernes<br />
et conviviales afin de procurer un<br />
maximum de satisfaction aux utilisateurs.<br />
De nombreux travaux sont entamés<br />
ou programmés tout au long de cette<br />
année. Un magnifique espace sauna, des<br />
nouveaux vestiaires et une façade relookée<br />
et « éco-performante » vont faire du<br />
Centre National Sportif et Culturel un endroit<br />
convivial, doté des infrastructures les<br />
plus modernes et les plus complètes.<br />
Le Centre aquatique est fermé<br />
provisoirement du 16 juin au 28 septembre<br />
2008, mais les responsables et le personnel<br />
de la Coque ont tout mis en œuvre afin<br />
d’occasionner le moins de désagréments<br />
possible aux utilisateurs : des horaires<br />
aménagés, des possibilités de réservation,<br />
des opportunités de prolongement<br />
des abonnements... sont prévus. �
Formation professionnelle continue /<br />
Une perpétuelle actualisation<br />
Entretien avec John Gerlach, professeur de Finance<br />
John F. Welch<br />
College of Business<br />
John Gerlach est un professeur de Finance pourvu d’une expérience<br />
de plus de 40 ans dans le domaine financier aux Etats-<br />
Unis et en Europe. Diplômé de l’Université Wharton (USA), il<br />
commença sa carrière de consultant pour Booz, Allen & Hamilton.<br />
Par la suite, il occupa le poste de Vice-président of Corporate<br />
Development de General Mills. Dans cette fonction, il<br />
négocia une cinquantaine de fusions et acquisitions. Fort de<br />
cette expérience il créa sa propre société de Venture Capital.<br />
Sans cesse se tenir au courant des nouveaux produits<br />
Le professeur Gerlach n’imagine pas pouvoir enseigner de telles<br />
matières sans expérience sur le terrain. « L’expérience en<br />
entreprises permet d’aborder énormément de cas concrets.<br />
Par ailleurs, l’évolution très rapide des techniques et produits<br />
financiers nécessite absolument de se documenter sans cesse<br />
sur les nouveautés. Pour cela, les journaux économiques<br />
spécialisés, les participations aux conférences sont nécessaires,<br />
mais ce n’est pas suffisant. La gestion financière d’actifs<br />
personnels ou au service de sociétés est une autre source<br />
importante pour une information en continu », précise John<br />
Gerlach.<br />
Par ailleurs, l’enseignement exige un apprentissage<br />
de plusieurs années pour ne pas tomber dans la caricature<br />
d’un professeur qui ne décrit que ses différentes expériences<br />
professionnelles.<br />
New challenges in Credit Risk Management<br />
John Gerlach est passionné par le fait d’enseigner et contribue<br />
également à l’élaboration de conférences sur les sujets<br />
financiers actuels. A ce titre, Professeur Gerlach a très largement<br />
participé à l’organisation de la conférence qui s’est tenue<br />
dans les locaux de Dexia à Esch/Belval sur le thème New<br />
challenges in Credit Risk Management en mai 2008. Plusieurs<br />
orateurs ont, à cette occasion, couvert les sujets qui donnent<br />
beaucoup de soucis aux professionnels du secteur financier.<br />
Le Credit Risk Management est en effet une des causes des<br />
problèmes économiques actuels. Federico Galizia, responsable<br />
au Fond Monétaire International et ancien professeur à<br />
Sacred Heart University, a notamment pu expliquer aux nombreux<br />
participants présents à cette conférence, l’importance<br />
de l’évaluation du risque dans le domaine financier.<br />
Lorsque l’on suit un cours de John Gerlach, que ce soit en Investments, Alternatives<br />
Investments ou Portfolio Management, ce qui vient le plus souvent<br />
dans la discussion est la façon pragmatique d’aborder les matières. La théorie<br />
est une base à connaître alors que la pratique permettra de maîtriser la<br />
matière.<br />
John Gerlach, professeur de Finance au John F. Welch College of Business, Luxembourg et<br />
Fairfield, USA.<br />
Dans la crise des subprimes par exemple, le domaine<br />
du Credit Risk Management est crucial. Il s’avère maintenant<br />
que les outils servant à l’évaluation du risque n’ont pas<br />
été en mesure d’apprécier l’importance réelle des risques. Cette<br />
difficulté s’apparente en certains points à celle subie par un service<br />
informatique. A savoir que le virus est toujours plus simple à<br />
contrecarrer lorsqu’il est identifié – et donc peut-être trop tard –<br />
que lorsqu’il apparaît pour la première fois. Dans le domaine du<br />
Risque, les outils actuels seront malheureusement peut-être déjà<br />
dépassés lorsqu’un nouveau problème apparaîtra.<br />
Prochaines sessions de formation (MBA & CERTIFICATS)<br />
- Entrepreneurship (Juin)<br />
- Alternative Investments (Juillet)<br />
- International Business (Juillet)<br />
Pour tout renseignement concernant les formations<br />
et événements à venir, contactez<br />
Antoine Rech, Development Manager • arech@shu.lu<br />
Tél : (352) 22 76 13-31 ou visitez www.shu.lu<br />
Sacred Heart University<br />
a reçu en 2007<br />
l’accréditation AACSB.<br />
Juillet/août 13
Formation professionnelle continue /<br />
PwC ACADEMY<br />
Prochaines formations<br />
Programme de formation aux nouveaux schémas de reporting comptable<br />
(FINREP) et prudentiel (COREP)<br />
� Module 1<br />
COREP : Bâle II/CRD – Concepts-clés et mise en oeuvre<br />
25 et 26 juin 2008<br />
� Module 2<br />
COREP : Principes et caractéristiques des nouveaux états COREP<br />
30 juin 2008<br />
Technique de valorisation d’instruments dérivés et structurés complexes dans le cadre<br />
de la gestion d’OPC<br />
27 juin 2008<br />
Cofinancement de la formation en entreprise<br />
Public : Toute personne en charge de l'organisation,<br />
de la mise en oeuvre, du suivi et de l'évaluation<br />
de la FPC dans l'entreprise.<br />
Contenu : Considérations générales<br />
• Formation Professionnelle Continue : de<br />
quoi s'agit-il ?<br />
• Valeur ajoutée de la FPC pour combler des<br />
écarts de compétences.<br />
• Introduction à la notion de plan de formation.<br />
Section 2 du chapitre II du titre IV du livre<br />
V du Code du Travail<br />
• Finalité de la légisalation : quel sens le<br />
législateur a-t-il voulu attribuer à cette législation<br />
?<br />
• Principales dispositions de la législation.<br />
• Modifications apportées à la législation.<br />
• Contenu des formulaires (approbation, rapport,<br />
bilan).<br />
Analyses et commentaires<br />
Cas pratique<br />
• A partir d'un cas fictif, construction d'une<br />
ébauche de plan de formation, collecte et<br />
classement des informations destinées à<br />
alimenter le formulaire de demande d'approbation.<br />
Proch. session : 08/07/2008<br />
Durée : 1 jour<br />
Contact : Tél : (352) 46 96 12-1<br />
Organisme : INFPC – 38, rue de l'Avenir<br />
L-1147 Luxembourg<br />
Juillet/août 14<br />
Pour plus d'informations concernant<br />
la formation professionnelle continue,<br />
contactez l'infoligne 26 20 40<br />
Les brochures descriptives<br />
des formations listées<br />
ci-contre ainsi que les bulletins<br />
d’inscription sont disponibles sur le site<br />
www.pwcacademy.lu<br />
Renseignements complémentaires au<br />
(352) 49 48 48-4040.<br />
Le contrôle de gestion social : un outil de la GRH<br />
Public : Collaborateurs RH, managers ainsi que<br />
responsables d’un centre de proft.<br />
Objectifs : Comprendre et mettre en place un pilotage<br />
social de l’entreprise. Mieux connaître la<br />
composition de sa masse salariale et son<br />
impact dans la gestion de l’entreprise, afin<br />
de pouvoir l’optimiser dans une logique<br />
Win/Win. Il s’agit de prendre en compte les<br />
aspects qualitatifs pour mieux optimiser sa<br />
gestion des ressources humaines.<br />
Proch. session: 09/07/2008<br />
Durée : 2 jours<br />
Contact : Tél : (352) 44 40 91-600<br />
Luxembourg Lifelong Learning Center<br />
Organisme : Chambre des employés privés<br />
13, rue de Bragance – L-1255 Luxembourg<br />
Imposition des frontaliers belges<br />
Public : Professionnels de l'administration du personne<br />
désireux d'élargir leurs connaissances<br />
sur l'imposition des frontaliers belges.<br />
Objectifs : Le séminaire a pour objectif d'attirer le frontalier<br />
belge sur ses obligations fiscales au<br />
Luxembourg, sur les spécificités qui tournent<br />
autour de son statut fiscal parfois hybride et<br />
sur certains points d'actualité belgo-luxembourgeoise.<br />
Proch. Session : 04/08/2008<br />
Durée : 4 heures<br />
Contact : Tél : (352) 26 27 17-1<br />
Habiba Bouzlemt<br />
Organisme : HR Services<br />
8, rue Notre-Dame – L-2240 Luxembourg
Communication /<br />
To communicate or<br />
not to communicate ?<br />
Campagnes publicitaires, lancements de produits, offres promotionnelles,<br />
portes ouvertes, couponing, encarts presse, brochures, sites Internet… On<br />
le sait, la communication et le marketing sont omniprésents. Mais après<br />
tout, tous ces outils et supports sont-ils si nécessaires que ça ? Dans l’économie<br />
d’aujourd’hui, une entreprise pourrait-elle se permettre de ne pas<br />
communiquer ?<br />
Communiquer ou ne pas communiquer… n’en déplaise à certains,<br />
la question ne se pose déjà plus. En effet, toutes les<br />
entreprises aujourd’hui sont au cœur de multiples échanges,<br />
échanges que la mondialisation ne fait qu’accélérer. Tantôt<br />
les sociétés consomment de l’information, tantôt elles en dispensent.<br />
Véhicules de ces données, la communication et le<br />
marketing répondent ainsi à ce besoin d’échanges et mettent<br />
en relation des émetteurs et des récepteurs. Et si le besoin<br />
d’être entendu est primordial pour l’émetteur, il ne faut pas<br />
sous-estimer la soif de messages du récepteur. C’est<br />
un fait, le consommateur d’aujourd’hui, qu’il soit<br />
professionnel ou particulier, attend des entreprises<br />
qu’elles s’adressent à lui, de manière juste<br />
et efficace, allant même jusqu’à s’inquiéter d’un<br />
éventuel silence de l’annonceur.<br />
Ainsi, à part peut-être un nouveau<br />
commerce situé dans l’unique rue passagère de la<br />
ville choisie, et qui pourrait, de fait, s’appuyer sur<br />
une fréquentation existante en se limitant à une<br />
PLV voyante, les cas de non-communication sont<br />
rares. Les aficionados du networking vous diront<br />
qu’un bon réseau suffira à faire tache d’huile et<br />
à doper les ventes… Incontestablement, c’est un<br />
avantage certain, mais lorsque l’on sait comment<br />
il est difficile, et long, d’instaurer autour de soi un<br />
réseau qui produise des résultats économiques,<br />
on admettra qu’un minimum de communication<br />
et de marketing s’impose : logo, plaquette de présentation,<br />
site Internet, fichier de prospects… Sans<br />
oublier non plus l’indispensable carte de visite !<br />
Communiquer sur le long terme<br />
Les situations quasi monopolistiques qui permettaient<br />
de ne communiquer qu’afin d’entretenir<br />
une image et une notoriété incontournables sont<br />
désormais révolues. L’explosion de la concurrence<br />
a entraîné l’impérieuse nécessité de communiquer<br />
pour se faire entendre mieux, et plus, que<br />
les autres. L’inverse apparaîtrait, pour le moins,<br />
comme suicidaire !<br />
Seules les<br />
stratégies de<br />
communication<br />
axées sur le<br />
long terme et<br />
la régularité<br />
permettront à<br />
une entreprise<br />
de se forger,<br />
auprès<br />
du public,<br />
une image<br />
cohérente et<br />
porteuse de<br />
résultats<br />
On le voit clairement, par exemple, à travers les<br />
libéralisations des marchés de l’énergie ou des télécommunications<br />
qui ont engendré l’apparition d’une multitude de nouveaux<br />
acteurs, tous bien décidés à s’approprier les parts de marché de<br />
l’opérateur historique, à grands renforts de campagnes médiatiques<br />
et d’offres promotionnelles. Les compagnies aériennes ou<br />
les chaînes de supermarchés discount sont, elles aussi, des références<br />
flagrantes de cet impératif de communication. C’est pourquoi,<br />
dans la jungle économique actuelle, qu’il faille<br />
s’y faire connaître, s’y faire apprécier, s’y défendre ou<br />
encore s’y diversifier, la communication et le marketing<br />
font office d’armes de combat inévitables. Et pour<br />
cela, les professionnels de la communication sont au<br />
cœur de l’action. Véritables spécialistes du secteur,<br />
ils connaissent et disposent des outils, ressources et<br />
méthodes qui répondent aux besoins de l’annonceur<br />
qui choisira, la plupart du temps, de confier son projet<br />
à une agence de communication.<br />
Il est d’autant plus important que la<br />
société soigne cette relation avec son agence et lui<br />
mette à disposition toutes les informations et les délais<br />
nécessaires pour réaliser un travail conceptuel<br />
et créatif optimal. A partir d’un briefing précis et la<br />
communication d’informations détaillées sur les objectifs<br />
de communication, messages à diffuser, cibles<br />
à atteindre, informations sur le secteur d’activité et le<br />
produit ou service, l’agence apportera à l’annonceur<br />
une mécanique bien huilée, une force de frappe composée<br />
de chefs de projets, de créatifs, de responsables<br />
de production ou de média planners à même de<br />
prendre en charge un projet de A à Z, rentrant dans<br />
le cadre d’un cahier des charges précis et défini en<br />
partenariat.<br />
Ainsi, qu’elles soient full services ou<br />
spécialisées, structurées avec des ressources internes<br />
ou faisant appel à des freelances, les agences<br />
sauront mettre en œuvre des opérations telles que la<br />
création de spots publicitaires, la rédaction d’annonces<br />
presse, la réalisation et la gestion d’affichages, la<br />
Juillet/août 15
Communication /<br />
mise en ligne de sites Web ou de cyber-opérations, l’organisation<br />
de foires et salons, la recherche de sponsoring, la promotion des<br />
ventes, les relations publiques ou encore le marketing direct et<br />
relationnel... Autant d’actions qui permettront à l’annonceur de se<br />
différencier de ses concurrents d’autant mieux que les agences<br />
connaissent parfaitement le marché et ce qui fonctionne auprès<br />
de la cible sélectionnée. D’ailleurs, en fonction de cette cible et du<br />
retour souhaité, l’annonceur aura parfois tout intérêt à s’adresser<br />
à des agences spécialisées, certes parfois plus petites, mais véritables<br />
artisans de leur spécialité.<br />
Mais quelle que soit l’agence retenue, il faut garder<br />
à l’esprit que seules les stratégies de communication axées<br />
sur le long terme et la régularité permettront à une entreprise de<br />
se forger, auprès du public, une image cohérente et porteuse de<br />
résultats ; car à trop changer la donne, le consommateur perdra,<br />
le plus souvent, patience ! C’est pourquoi la majeure partie des<br />
gros annonceurs s’inscrivent, avec leurs agences, dans des partenariats<br />
pérennes qui passent, bien souvent au début, par des périodes<br />
de tests et d’ajustements (ton, style, messages, outils…).<br />
Pour conclure, n’oublions jamais que si la communication<br />
et le marketing sont inévitables, ils n’empêchent pas<br />
pour autant de toujours veiller aux qualités et performances intrinsèques<br />
des produits ou services proposés. Car une communication<br />
parfaite autour d’un produit médiocre, ne fera jamais que<br />
retarder l’inévitable : la déception du consommateur et l’échec<br />
économique qui va avec... /<br />
Netty Thines<br />
Conseil en communication<br />
Mediation S.A.-<br />
Juillet/août 16
L’Association d’<strong>Assurances</strong> contre les Accidents (AAA) a élaboré<br />
un guide de sécurité ainsi qu’un livret de dimensions<br />
conséquentes reprenant les prescriptions de prévention des<br />
accidents. Ces deux ouvrages sont de plus disponibles dans<br />
les 2 langues (français-allemand) en version papier ou version<br />
informatique (.pdf) sur le site www.aaa.lu.<br />
Le guide fournit une mine d’informations pratiques<br />
aisément utilisables sur le terrain. Le guide se présente<br />
sous forme de fiches réparties en cinq parties ; à savoir :<br />
A. Généralités (premiers secours, locaux de travail, E.P.I.,<br />
bruit, conduites de véhicules, etc.)<br />
B. Machines (perceuses, grues à tout, monte-charges, nettoyeurs<br />
haute-pression,etc.)<br />
C. Installations et équipements (protections col-<br />
lectives, échelles simples, échelles doubles,<br />
fours à fusion, échafaudage de support,etc.)<br />
D. Procédés de travail (tranchées blindées/non<br />
blindées, stockage et transport du verre, entretien<br />
de véhicules, etc.)<br />
E. Assurance-accident (caractéristiques et couverture,<br />
déclaration, enquête des accidents<br />
et prévention)<br />
Ces fiches sont le plus souvent<br />
directement exploitables par le personnel, l’aide<br />
à identifier les dangers et à prévenir les accidents<br />
et les atteintes à la santé. Un chef d’équipe avisé<br />
pourra s’en servir en tant que support visuel pour<br />
des explications auprès de son équipe d’autant que<br />
des dessins et autres schémas viennent compléter<br />
efficacement les textes.<br />
L’ouvrage reprenant les prescriptions<br />
de prévention des accidents (édition complète)<br />
est quant à lui beaucoup plus complet sur<br />
certains sujets. Il est également divisé en chapitres<br />
qui abordent des sujets assez variés qui vont des premiers secours,<br />
échelles et marchepieds, bruit, poussières minérales et<br />
nocives, équipements de travail mus par force motrice, machines<br />
et installations pour le travail du bois et matériaux similaires,<br />
installations et matériels électriques, travaux sur mâts,<br />
lignes aériennes et lignes de contact, véhicules, chariots de<br />
manutention, grues, excavateurs, chargeurs, niveleuses, décapeuse<br />
et machines spéciales pour le terrassement, travaux de<br />
construction et de second œuvre, soudage, oxycoupage et procédés<br />
semblables, mise en œuvre de produits de revêtement,<br />
Sécurité /<br />
Guides de l’Association<br />
d’Assurance contre les Accidents<br />
Il n’est pas évident de décortiquer les lois, règlements<br />
textes légaux. Le passage de la théorie à<br />
la pratique peut se révéler ardu d’autant que le<br />
législateur reste souvent vague pour couvrir le<br />
maximum de situations au point de vue de la sécurité<br />
des travailleurs.<br />
Si le guide<br />
fournit<br />
toujours des<br />
indications<br />
de base,<br />
les prescriptions<br />
s’inscrivent<br />
plus dans<br />
une logique<br />
de détails<br />
sur le<br />
même sujet<br />
services de santé et travaux forestiers. Le sujet abordé<br />
précise son champ d’application, les définitions des<br />
termes employés et est traité de manière beaucoup<br />
plus technique.<br />
Le lecteur attentif aura pu remarquer<br />
que certains points se retrouvent dans les deux<br />
ouvrages. Si le guide fournit toujours des indications<br />
de base, les prescriptions s’inscrivent plus dans une<br />
logique de détails sur le même sujet. Les deux se complètent<br />
donc sur une même thématique.<br />
Notons cependant que si les AAA sont<br />
obligatoires (article 4.4 du texte coordonné du 19 mai<br />
2003 de la loi du 17 juin 1994 concernant la sécurité<br />
et la santé des travailleurs au travail 4 : « Tout employeur<br />
est tenu d’organiser ou de s’affilier à un service<br />
de santé au travail tel que prévu à l’article… »), les prescriptions<br />
sont toujours complétées par les amendes<br />
d’ordre qu’encourent les contrevenants. L’Inspection<br />
du Travail et des Mines (ITM) relève également les infractions<br />
en partie sur base de ces deux documents ;<br />
à bon entendeur…<br />
Même si ces ouvrages ne sont pas exhaustifs, ils<br />
constituent une base directement exploitable (qui ne dispense cependant<br />
pas l’employeur ou son travailleur désigné de se renseigner<br />
de manière plus approfondie). Ils peuvent aider le chef d’entreprise<br />
et/ou son travailleur désigné dans l’élaboration de leur analyse de<br />
risques et les guider dans leur démarche préventive. En résumé, il<br />
s’agit de deux bons ouvrages que tout préventionniste évoluant au<br />
Grand-Duché de Luxembourg se doit de posséder dans sa bibliothèque,<br />
de parcourir fréquemment, et d’en diffuser la substance<br />
auprès de ses collègues de travail. /<br />
Eric Eben<br />
Architecte Conseiller en prévention N1<br />
CSD S.A.<br />
Juillet/août 17
Immobilier /<br />
L’immobilier<br />
de bureaux<br />
au fil des ans<br />
La partie majeure des surfaces à usage de bureaux<br />
qui existe aujourd’hui est répartie sur environ 15<br />
zones principales (CBD, Station, Limpertsberg,<br />
Kirchberg, Hamm, Aéroport, Contern, Munsbach,<br />
Howald, Gasperich, Leudelange, Luxembourg-<br />
West, Bertrange, Strassen, et Capellen-Mamer).<br />
Le développement de ces zones s’est fait progressivement<br />
du centre-ville pour s’étendre de plus en<br />
plus vers la périphérie.<br />
La cause de cette croissance<br />
vers l’extérieur était le stade de saturation des<br />
zones proches du centre qui représentaient, au<br />
début, pratiquement l’intégralité de l’offre de bureaux<br />
à Luxembourg. Le problème de ces zones<br />
est le manque de réelles possibilités de développements<br />
majeurs pour faire face à la demande<br />
croissante de la part des occupants. Cependant,<br />
certains propriétaires d’immeubles administratifs<br />
situés au centre et dont les standards techniques<br />
ne correspondent plus aux attentes des locataires<br />
planifient ou ont déjà entamé une reconstruction<br />
après la démolition totale d’anciens immeubles.<br />
Le projet Arsenal avenue Emile Reuter, qui verra<br />
le jour en 2010, est un exemple pour une de ces<br />
nouvelles constructions. Ces projets restent cependant<br />
ponctuels et limités en termes de taille.<br />
Sur l’entièreté du marché, règne<br />
un manque de surfaces disponibles accompagné<br />
d’une hausse importante des loyers qui s’est encore accentuée<br />
au cours du premier trimestre 2008. Actuellement, le<br />
taux de vacance global se situe à un taux inférieur à 2 % et<br />
des prime rents au- delà de 40 EUR/m 2 /mois s’affichent pour<br />
des surfaces de qualité.<br />
Même les zones plus jeunes et plus excentrées<br />
comme par exemple Capellen-Mamer ou Hamm, qui<br />
avaient à l’époque rencontré un certain vide locatif suite à la<br />
livraison de plusieurs bâtiments dans un laps de temps assez<br />
limité, ont connu des prises en occupation lors des deux<br />
dernières années menant à une diminution de leur taux de<br />
vacance locative.<br />
Le paysage économique luxembourgeois est caractérisé<br />
par une forte présence d’entreprises du secteur tertiaire<br />
dont la majorité fait partie du secteur Banques, Finance,<br />
<strong>Assurances</strong>. Influencé par cette activité qui engendrait un<br />
besoin croissant en surfaces de bureaux tout au long des<br />
30 dernières années, le développement de quartiers d’affaires<br />
a pris son cours.<br />
Juillet/août 18<br />
Certaines<br />
entreprises<br />
ayant des<br />
besoins en<br />
surfaces<br />
supplémentaires<br />
s’interrogent<br />
sur la<br />
localisation<br />
future de<br />
leurs activités<br />
et envisagent<br />
des alternatives<br />
sur des<br />
sites nouveaux<br />
Certaines entreprises ayant des<br />
besoins en surfaces supplémentaires, par exemple<br />
dans une logique de relocalisation, s’interrogent<br />
sur la localisation future de leurs activités<br />
et envisagent des alternatives sur des sites nouveaux.<br />
Les promoteurs à l’écoute de ces besoins<br />
lancent de nouveaux projets allant jusqu’à la création<br />
de tout nouveaux districts. On peut citer à ce<br />
titre, entre autres, le projet de Hollerich, le site de<br />
Belval ou encore le projet Ban de Gasperich qui<br />
sont actuellement en phase de développement.<br />
Chacune des « nouvelles » zones<br />
précitées ont des caractéristiques différentes<br />
en termes de localisation (ville de Luxembourg,<br />
périphérie), d’accès (proximité de transports en<br />
commun, autoroutes, etc.), de ratios de parkings<br />
disponibles, d’environnement (présence de zones<br />
résidentielles, commerciales, restaurants, loisirs, etc.)<br />
et répondront à des demandes tout à fait différentes.<br />
Le futur occupant pourra trouver, sur ces nouveaux<br />
sites, des produits variés qui pourront être dimensionnés<br />
sur mesure par le promoteur-développeur.<br />
Les années à venir promettent des changements<br />
au sein du paysage immobilier qui mèneront à une meilleure répartition<br />
du stock de bureaux sur le territoire. /<br />
DTZ – Luxembourg Office<br />
contact@dtz.com
Entreprendre au féminin /<br />
Le temps partiel et<br />
les femmes<br />
Passerelle ou piège ?<br />
Ouverts aux faibles qualifications, fermés aux<br />
évolutions de carrière, les emplois à temps partiels<br />
sont la mauvaise graine du marché du travail.<br />
Moins développé au Luxembourg que dans<br />
la plupart des autres pays européens, il affecte<br />
principalement les femmes. Or, travail à temps<br />
partiel signifie salaire partiel, chômage partiel et<br />
retraite partielle… Petit tour dans les coulisses<br />
de cette forme d’emploi parfois choisie, souvent<br />
contrainte, et qui progresse partout en Europe<br />
surtout dans les pays où le taux de chômage est<br />
élevé.<br />
Toutes les études le montrent : le temps partiel est<br />
avant tout une forme de travail féminisée. Il convient<br />
également de souligner que cette inégalité Hommes/Femmes<br />
est plutôt bien partagée en Europe.<br />
Selon, une enquête européenne sur les forces de<br />
travail en 2004, le Luxembourg était l’un des pays<br />
de l’UE où l’écart entre le pourcentage de femmes<br />
et d’hommes travaillant à temps partiel était le plus<br />
grand : 1,6 % des hommes étaient à temps partiel<br />
contre 20,4 % de femmes.<br />
Cette réalité explique ou accentue<br />
d’ailleurs un certain nombre d’autres inégalités<br />
criantes. Sur les salaires d’abord : si les femmes<br />
gagnent en moyenne 20 % de moins que les hommes<br />
à travail égal c’est parce qu’une sur trois en<br />
moyenne est à temps partiel, synonyme aussi de<br />
travail moins qualifié, souvent en horaires décalés<br />
dans les gros bastions du temps partiel que sont la<br />
grande distribution, le nettoyage ou l’hôtellerie.<br />
Et si la part du temps partiel est<br />
moins développée au Luxembourg que dans la plupart des<br />
autres pays européens (10,3 % au Luxembourg contre 17,9 %<br />
dans l’UE15 en 2001), ce fait n’est pas en lui-même positif.<br />
Un marché du travail où le temps partiel est sous-développé<br />
Travail<br />
à temps<br />
partiel<br />
signifie<br />
salaire<br />
partiel,<br />
chômage<br />
partiel et<br />
retraite<br />
partielle<br />
peut écarter certaines catégories de personnes. Par<br />
ailleurs, la faible fréquence du travail à temps partiel<br />
est plutôt révélateur de la persistance de formes<br />
traditionnelles de relations du travail (tâche complète,<br />
stabilité des relations du travail) et des relations sociales<br />
au Luxembourg.<br />
Sociétés conservatrices, vous avez dit ?<br />
La prépondérance du temps partiel est aussi en<br />
partie à l’origine de l’inégalité sur les tâches ménagères.<br />
Les femmes européennes consacrent en<br />
moyenne 6 à 7 fois plus de temps à la préparation<br />
des repas, deux à trois fois plus à la vaisselle ou à<br />
l’éducation des enfants. Elles s’occupent très majoritairement<br />
des courses et du ménage, et quasi<br />
exclusivement de la lessive. En schématisant, les<br />
femmes prennent en charge le quotidien, les tâches<br />
les moins valorisées, et les hommes ce qui se voit<br />
et ce qui dure. Le temps partiel facilite grandement cette répartition<br />
traditionnelle des rôles entre les femmes et les hommes<br />
qui reste le schéma dominant, même si la réalité est plus complexe.<br />
Sur l’ensemble de l’Union européenne, les femmes sont pourtant<br />
plus nombreuses à faire des études universitaires (55 %), et plus<br />
encore à avoir au moins achevé des études secondaires (80 %<br />
Juillet/août 19
Entreprendre au féminin /<br />
contre 74,6 % chez les hommes). Mais leur domination numérique<br />
s’arrête net à la porte du marché du travail. Que les<br />
femmes travaillent à temps partiel paraît normal, elles ont<br />
d’autres activités à assumer, ce qu’elles gagnent est en quelque<br />
sorte « un plus qui met du beurre dans les épinards ».<br />
Autre bizarrerie et vous n’avez qu’à faire le<br />
test autour de vous pour vous en rendre compte : un homme<br />
travaillant à temps partiel sera plus aisément perçu comme<br />
dans une situation précaire qu’une femme !<br />
Une situation gagnant-gagnant ?<br />
On vante souvent les mérites du temps partiel : il irait dans<br />
l’intérêt des travailleurs et des employeurs tout en contribuant<br />
à réduire le chômage. Citons par exemple le cas d’une<br />
grosse banque de la Place, Dexia qui, avec le ralentissement<br />
économique de ces dernières années, n’a pas voulu licencier.<br />
Soucieuse de son image, elle a privilégié les départs en retraite<br />
anticipée, les congés sabbatiques et le temps partiel.<br />
La banque a ainsi réussi à baisser son taux d’emplois pleins<br />
d’à peu près 10 % en 2003.<br />
Mais en réalité, a qui profite-t-il vraiment ?<br />
Dans certaines entreprises et selon l’emploi occupé, il faut taper<br />
des pieds et des mains pour en obtenir un. Dans d’autres,<br />
notamment concernant les moins bien placés sur le marché<br />
du travail, c’est devenu un mode d’accès à l’emploi de plus en<br />
plus courant : on offre à ces gens un temps partiel et le passage<br />
au plein-temps représente une promotion. Certes, il existe<br />
quelques secteurs protégés comme la fonction publique par<br />
exemple où le temps partiel peut, la plupart du temps, être<br />
choisi. Mais pour le plus grand nombre, cette forme de « sousemploi<br />
», présentée comme un rempart contre le chômage,<br />
est acceptée faute de mieux. Les gens, dans une situation de<br />
marché du travail tendu, sont déjà contents (et on les comprend)<br />
de trouver un temps partiel.<br />
Si après mûres réflexions, vous souhaitez tout<br />
de même passer le cap, dans un premier temps, le plus compliqué<br />
sera tout simplement d’en demander un à votre hiérarchie.<br />
Les gens ont en effet souvent peur de ne pas pouvoir<br />
garder leur poste ou d’être considérés comme pas très motivés<br />
par leur travail. Sachez tâter le pouls de votre entreprise,<br />
comment va sa santé financière ? Regardez autour de vous :<br />
des collègues ont-ils déjà entrepris cette démarche et quel<br />
en a été le résultat ? En période de vaches maigres, la bonne<br />
surprise peut être au rendez-vous !<br />
Les revers de la médaille<br />
Si les bons côtés du temps partiel sont connus de tous (plus<br />
de temps libre, un meilleur confort de vie, profiter des enfants),<br />
les inconvénients ne sont pas à négliger. Demander un<br />
temps partiel peut vous enfermer durablement dans le piège<br />
d’un emploi moins bien rémunéré et sans grandes chances<br />
de promotion. En somme, on ne peut pas avoir le beurre et<br />
l’argent du beurre… Les emplois à temps partiel sont en règle<br />
Juillet/août 20<br />
générale moins bien lotis que ceux à plein-temps à de nombreux<br />
égards : niveau de qualification, rémunération, perspectives de<br />
carrière, types de rapports avec la direction.<br />
Par ailleurs, un employeur lambda peut être intéressé<br />
de réduire ses coûts salariaux si l’activité n’est plus en<br />
croissance. Mais attention, si un temps partiel représente pour<br />
lui, une économie réelle de 50 %, la productivité de l’employé ne<br />
baisse pas forcément de 50 %.<br />
Autre mauvais point, les horaires de travail de ce<br />
type d’emploi sont souvent un véritable casse-tête chinois. Prenez<br />
donc rendez-vous avec votre hiérarchie et essayez de les négocier<br />
en tenant compte de votre situation familiale. La flexibilité<br />
des horaires doit vous permettre de vous organiser et non pas le<br />
contraire. A quoi bon être à temps partiel si vous devez travailler<br />
lorsque vos enfants ont congé ?<br />
Enfin, côté finance, à vous de faire vos calculs et<br />
de voir selon votre situation familiale si la baisse de salaire liée au<br />
temps partiel est un frein, un sacrifice qui vaut le coup, ou encore<br />
tout à fait acceptable tout compte fait. /<br />
Fatima Benabdelaziz
<strong>Assurances</strong><br />
La fonction financière dans<br />
l’industrie de l’assurance<br />
Enjeux et défis<br />
Afin de faire face à de nouveaux défis, la fonction financière dans l’industrie de l’assurance s’est<br />
vue attribuer de nouvelles responsabilités.<br />
L’ensemble des responsabilités de la fonction financière dans<br />
l’industrie de l’assurance s’articule dans un environnement<br />
mouvant et complexe résultant de différents facteurs :<br />
� la complexité des normes comptables internationales (IFRS,<br />
US Gaap) ;<br />
� l’inflation des reportings internes et externes ;<br />
� L’accroissement du contrôle interne et externe (Sarbanes-<br />
Oxley, compliance, audit…) ;<br />
� la multiplicité des intervenants ;<br />
� l’émergence d’une gestion globale des risques.<br />
Les défis de la fonction financière : 3 vues complémentaires<br />
« Partenaires » « Opérationnelle » « Reporting »<br />
Stratégie du Groupe<br />
Réseaux de distribution<br />
Auditeurs<br />
Superviseurs<br />
Organisation internes<br />
Filiales, succursales<br />
Banques dépositaires<br />
Gestionnaires d’actifs<br />
Analystes financiers<br />
Réassureurs<br />
Coassureurs<br />
…<br />
Risk Management<br />
Compliance<br />
Réduction des délais de clôture<br />
Disponibilités des données<br />
Qualité des données<br />
Simplification des processus<br />
Standardisation des processus<br />
Gestion des ressources humaines<br />
Automatisation<br />
…<br />
L’implication des collaborateurs : un rôle-clé<br />
La flexibilité, l’engagement et le pragmatisme du personnel et<br />
de la direction des entreprises d’assurance leur a souvent permis<br />
d’assumer leurs nouveaux défis avec succès en mobilisant<br />
l’ensemble des ressources disponibles en période de clôture et<br />
en recourant intensivement aux tableurs.<br />
Les entreprises d’assurance luxembourgeoises<br />
ne bénéficient que rarement ou temporairement d’un régime<br />
de faveur, notamment en matière de reporting, du fait de leur<br />
taille. Le niveau d’exigence est généralement identique pour<br />
l’ensemble des filiales du groupe.<br />
Ainsi, la préparation des comptes IFRS, des<br />
embedded value (1) , de la détermination du capital économique<br />
ont été, pour beaucoup d’entreprises, des processus relative-<br />
ment complexes, exigeant la consolidation de nombreux tableurs<br />
(approche quick & dirty (2) ) et des ajustements manuels minutieux.<br />
L’approche quick & dirty, souvent décriée, s’avère<br />
une solution intermédiaire satisfaisante afin de permettre non seulement<br />
au personnel des sociétés d’assurance de s’approprier les<br />
nouveaux concepts mais également de développer et de tester les<br />
modèles d’évaluation et les tables de conversion des données financières.<br />
Il n’en demeure pas moins que la mise à contribution<br />
du personnel sur ces tâches est non seulement coûteuse mais<br />
également risquée en matière de fiabilité<br />
des états financiers et/ou des évaluations<br />
actuarielles en particulier en<br />
cas de turn-over important. Par ailleurs,<br />
ces tâches récurrentes monopolisent<br />
des ressources qui, faute de temps, négligent<br />
leurs responsabilités inhérentes<br />
à la gestion journalière (supervision…)<br />
et au développement de l’entreprise.<br />
Ce dernier point est<br />
crucial car, contrairement aux entreprises<br />
d’assurance dans le monde, actives<br />
essentiellement sur un marché local,<br />
les entreprises d’assurance luxembourgeoises<br />
commercialisent généralement<br />
leurs produits sur plusieurs pays, ce qui<br />
nécessite une vigilance de tous les instants<br />
et un développement commercial sans relâche.<br />
Si les solutions quick & dirty ont permis aux entreprises<br />
d’assurance de remplir leurs engagements, certaines entreprises<br />
entreprennent une réflexion globale sur la fonction financière<br />
compte tenu des nouveaux défis actuels et prévisibles.<br />
Clôture annuelle (Loc/IFRS)<br />
Comptes trimestriels<br />
Rapports actuariels<br />
Embedded Value<br />
Sarbanes-Oxley<br />
Rapport Risque & Performance<br />
Gestion des actifs<br />
…<br />
L’intérêt d’une réflexion globale<br />
Sans une réflexion globale sur l’ensemble de la fonction financière,<br />
le choix d’une solution IT automatisée ne permettra pas d’optimiser<br />
durablement les tâches de la fonction financière. En effet, la<br />
fonction financière est tributaire des données financières, techniques,<br />
commerciales… qui sont collectées, stockées, valorisées par<br />
d’autres départements ou prestataires de services via des systè-<br />
Juillet/août 21
<strong>Assurances</strong><br />
mes informatiques spécifiques. Les nouveaux défis de la fonction<br />
financière sont incompatibles avec un modèle d’organisation en<br />
silo qui aboutit inévitablement à des goulots d’étranglement et des<br />
erreurs car les services concernés n’échangent pas l’information.<br />
Goulots d’étranglement fréquemment rencontrés par les entreprises d’assurance<br />
Organisation Souscription Sinistres/Actuariat Gestion financière<br />
SiloInterdépendances<br />
Processus itératifs<br />
Multidistribution<br />
Multiplicité des applications<br />
…<br />
Juillet/août 22<br />
Saisonnalité<br />
Comptes<br />
intermédiaires<br />
Investissements (UL)<br />
Comptes techniques<br />
DAC…<br />
Pour conclure, au cours de ces dernières années,<br />
le rôle du directeur financier en tant que partenaire stratégique<br />
auprès du directeur général n’a pas cessé de se renforcer et la<br />
(1) L’embedded value d’une entreprise d’assurance correspond à la valeur présente<br />
des profits futurs corrigée par le coût d’immobilisation des fonds propres<br />
et à la valeur ajustée des actifs.<br />
(2) Une solution quick & dirty est une solution temporaire et rapide à un problème<br />
récurrent faute de temps pour mettre en place des solutions robustes et intégrées<br />
dans les processus et les systèmes de l’entreprise.<br />
(3) Solvabilité II (Solvency II en anglais) est une réforme réglementaire européenne<br />
du monde de l’assurance. Dans la lignée de Bâle II, son objectif est de<br />
mieux adapter les fonds propres exigés des compagnies d’assurances et de<br />
réassurance avec les risques que celles-ci encourent dans leur activité.<br />
directive Solvabilité II (3) ne fera que confirmer cette tendance. Ce<br />
rôle nécessite une fonction financière proactive, notamment en ce<br />
qui concerne l’optimisation des processus financiers, la redéfinition<br />
des indicateurs de risque/performance et d’aide à la décision<br />
ainsi que la maî-<br />
Provisions actuarielles<br />
Réassurance<br />
Gestion des surplus<br />
Comptes techniques<br />
Experience rating<br />
LAT, EEV, Shadow<br />
accounting…<br />
Gestion des PVL<br />
Multi-dépositaire<br />
Périodicité des NAV<br />
Sources<br />
d’évaluation<br />
ALM…<br />
Fonds internes<br />
trise des coûts de<br />
l’entreprise. Par<br />
conséquent, les<br />
défis actuels et futurs<br />
de la fonction<br />
financière requièrent<br />
une approche<br />
globale, en mode<br />
projet, intégrant<br />
une mise à plat<br />
de l’organisation,<br />
des processus<br />
et plus générale-<br />
ment une revue et une mise à niveau des applicatifs techniques<br />
et financiers. /<br />
<strong>Assurances</strong> au Luxembourg<br />
Un secteur qui compte<br />
Selon le Commissariat aux assurances, l’année 2007 a été mifigue,<br />
mi-raisin pour le secteur au Luxembourg.<br />
Un secteur qui ne manque pas de poids, comme<br />
en témoignent quelques données chiffrées plus qu’emblématiques.<br />
En 2007, l’emploi des entreprises d’assurances directes<br />
a augmenté de 126 unités pour s’établir à 3 317 personnes.<br />
Avec un niveau de 82,90 millions EUR, les impôts directs sont<br />
en augmentation de 8,75 % par rapport à 2006.<br />
Pourtant, les turbulences affectant les marchés<br />
financiers n’ont pas épargné les assureurs, en touchant principalement<br />
les produits d’assurance vie. Ainsi, le 4 e trimestre de<br />
2007 a vu l’encaissement des branches reculer de 22,55 % par<br />
rapport à la même période de 2006. Cela dit, avec l’impact des<br />
performances enregistrées au cours des trimestres précédents,<br />
la décroissance des primes sur l’ensemble de l’année se limite<br />
à 4,78 % : les branches non-vie progressent de 2,18 %, alors<br />
que celles de l’assurance vie enregistrent un recul de 5,56 %.<br />
Claude Jacoby Thierry Flamand<br />
Associés chez PricewaterhouseCoopers Luxembourg<br />
L’évolution des produits classiques reste influencée<br />
par les produits d’épargne-pension, à l’impact fiscal non négligeable<br />
: près de 38 000 contrats – en progression de plus de 9 %<br />
par rapport à 2006 – ont généré un encaissement de plus de 53<br />
millions EUR. L’épargne gérée à ce titre s’élève à 287 millions EUR<br />
à la fin de 2007.<br />
Redevenus nettement positifs depuis 2004, les<br />
résultats des entreprises vie ont dépassé en 2007 leur précédent<br />
record de 2006, avec un excédent de plus de 193 millions EUR<br />
après impôts, en croissance de 66,38 % !<br />
Pour le secteur non-vie, les assureurs travaillant essentiellement,<br />
sinon exclusivement, sur le marché luxembourgeois,<br />
enregistrent une croissance de leur encaissement de 9,16 %.<br />
Avec un excédent après impôts estimé à 106,52<br />
millions EUR, le résultat des entreprises d’assurance non-vie luxembourgeoises<br />
(hors assurances maritimes) progresse de 26,80 %<br />
par rapport à celui de 2006.
<strong>Assurances</strong><br />
Entre voisins,<br />
assurer ses arrières<br />
Peut-on vivre ici et s’assurer là-bas ? Faut-il passer la frontière en espérant trouver meilleure compagnie,<br />
meilleure conditions, meilleure couverture ? C’est surtout la réalité du terrain quotidien<br />
qui s’impose. Et, comme le critère de la proximité a ici un effet non négligeable, ce sont les assureurs<br />
qui viennent aux potentiels assurés.<br />
Le citoyen X habite en France, à un saut de puce de la Belgique<br />
et du Luxembourg. Et il se demande s’il n’y gagnerait pas<br />
à assurer son véhicule personnel ailleurs. Voici le type de réponse<br />
qu’il pourrait avoir – sur base d’une réponse réellement<br />
fournie par une compagnie d’assurance française – : « La carte<br />
verte n’est plus exigée aux frontières des pays membres de<br />
l’Union européenne. Toutefois, ce document reste indispensable<br />
en cas de contrôle ou d’accident : il prouve la souscription<br />
à l’assurance de responsabilité civile obligatoire. (…) A défaut<br />
de trouver un assureur en France, il est possible de s’assurer<br />
à la frontière. La souscription d’une assurance à la frontière<br />
d’un des pays de l’Union européenne permet d’être assuré<br />
pour tous les déplacements au sein de l’Union. Toutefois, les<br />
garanties accordées répondent uniquement aux exigences<br />
minima de la législation de chaque pays concerné. Pour des<br />
séjours de plus longue durée et/ou pour de meilleures garanties,<br />
il est possible de s’assurer directement dans le pays de<br />
destination ».<br />
Une réponse de Normand ? Oui et non. « Si<br />
l’on parle assurance, on parle risque. Il faut donc savoir où se<br />
situe le risque et comment le garantir », explique Louis, agréé<br />
au Luxembourg et en France. « La localisation du bien à assurer<br />
est de facto primordiale puisque, ne fût-ce que sur le<br />
plan de la législation, les différences se marquent d’un pays<br />
à l’autre, en termes de responsabilité civile, de franchise, de<br />
prise en charge des personnes, etc. ».<br />
Revenons à l’exemple automobile. Notre citoyen<br />
X, qui habite en France, aura une assurance souscrite<br />
au Luxembourg pour sa voiture… immatriculée au Grand-Duché.<br />
Car il y a de fortes chances que l’on ait affaire à un véhicule<br />
de société, appartenant soit au bailleur de leasing, soit à<br />
l’employeur de X. Il y a corrélation entre la résidence du preneur<br />
d’assurance et le contrat.<br />
La proximité, éthique et commerciale<br />
C’est encore plus vrai sans doute pour les assurances habitations.<br />
Les banquiers eux-mêmes donnent le ton. Ainsi, le citoyen Y, qui<br />
habite au Luxembourg et veut acheter une maison en France,<br />
va-t-il vraisemblablement obtenir sans souci le prêt hypothécaire<br />
auprès de son banquier luxembourgeois. Mais ce dernier rechignera<br />
à prendre en garantie l’hypothèque sur la valeur du bien<br />
immobilier transfrontalier. Même type de raisonnement pour les<br />
contrats d’assurances et ce, bien que les mondes de l’assurance<br />
et de la banque soient souvent intimement liés. Notre citoyen Y<br />
s’orientera sans doute vers la compagnie qu’il connaît au Luxembourg,<br />
et qui est aussi présente en France, où on lui fera une<br />
couverture selon les prescrits en vigueur dans l’Hexagone.<br />
C’est un autre constat : les assureurs bougent volontiers<br />
pour capter le client résidentiel. Justement, les secteurs<br />
ayant des intérêts communs, des agents immobiliers, qui se sont<br />
spécialisés dans les transactions en France et/ou en Belgique et/<br />
ou au Luxembourg ont aussi, souvent, un bureau d’assurances attaché<br />
à leur activité globale, dans chaque pays. « C’est aussi une<br />
question de facilité et de proximité pour le client », note Eddy, qui<br />
gère des succursales sur chacun des trois pays. « C’est une obligation<br />
éthique et commerciale. Quand quelque chose survient à son<br />
bien, le propriétaire, a fortiori s’il l’occupe lui-même, ne cherche<br />
pas midi à quatorze heures. Il appelle dare-dare son assureur, qui<br />
sera aussi jugé sur sa capacité à arriver vite. »<br />
A nouveau, tout est question de risque, de localisation<br />
et de personne. L’assurance vie, par exemple, s’exportera<br />
plus facilement, comme la complémentaire de pension. Ici,<br />
la notion d’assurance est liée au travailleur et à son employeur.<br />
Dans une zone de mobilité, combien d’individus, belges, français<br />
ou allemands, entre autres, sont bénéficiaires d’une assurance<br />
souscrite au Luxembourg ? /<br />
Alain Ducat<br />
Juillet/août 23
<strong>Assurances</strong><br />
Dirigeants d’entreprise<br />
Votre patrimoine privé<br />
est en danger !<br />
L’assurance D&O est une assurance souvent méconnue mais qui est pourtant source de réels<br />
enjeux économiques. Benoît Royer, responsable du département IARD et Jean Hoeltgen, directeur<br />
Marketing & Sales chez Fortis <strong>Assurances</strong> Luxembourg, nous expliquent ce que recouvre ce<br />
terme, qui sont ces Directors & Officers et de quoi doivent-ils se protéger.<br />
Quelle est la définition du terme D&O ?<br />
Le terme D&O signifie Directors and Officers (liability insurance),<br />
à savoir la responsabilité civile des dirigeants et mandataires<br />
sociaux.<br />
L’origine du nom nous vient du monde anglosaxon,<br />
plus particulièrement des Etats-Unis. Le besoin de ce<br />
type de couverture s’est fait sentir plus tôt de ce côté de l'Atlantique,<br />
du fait d’une législation et de pratiques amenant<br />
bien plus de litiges devant les juges que partout ailleurs.<br />
En Europe, l'évolution des mentalités, l'internationalisation<br />
des échanges, la normalisation toujours plus<br />
poussée des règles de l'économie, la propension accrue de<br />
la population à faire valoir ses droits, le nombre croissant des<br />
fusions et acquisitions dans tous les secteurs sont autant de<br />
facteurs qui conduisent à une mise en cause plus fréquente et<br />
plus systématique des dirigeants d'entreprise. La responsabilité<br />
des mandataires sociaux et l'assurance y afférente ne font<br />
désormais plus partie des domaines confidentiels : de l'enceinte<br />
des tribunaux aux médias, la D&O fait partie de la vie.<br />
Qui sont ces dirigeants et mandataires sociaux ?<br />
Les mandataires sociaux désignent les administrateurs et<br />
gérants d’une entreprise, nommés par les actionnaires et<br />
responsables devant eux. Les dirigeants, composés essentiellement<br />
des directeurs et de cadres (considérés comme dirigeants<br />
de fait), pilotent l'activité quotidienne. Tous prennent<br />
régulièrement des décisions, collectivement ou individuellement,<br />
visant à faire vivre la société dans le cadre de son objet<br />
social, en adéquation avec l'environnement économique et<br />
législatif dans lequel elle opère.<br />
Pourquoi vouloir protéger spécifiquement le dirigeant<br />
d'entreprise ?<br />
Etant à la base de toutes les décisions importantes, il est susceptible<br />
d'être attaqué en première ligne si celles-ci entraînent<br />
un préjudice à un tiers. S'il est reconnu personnellement responsable<br />
par un juge, c’est sur les biens propres du dirigeant<br />
Juillet/août 24<br />
Jean Hoeltgen, directeur Marketing & Sales et Benoît Royer, responsable du<br />
département IARD chez Fortis <strong>Assurances</strong> Luxembourg.<br />
que seront ponctionnés les dommages et intérêts destinés aux<br />
personnes lésées. Il est donc primordial de le protéger spécifiquement,<br />
au-delà de l'entreprise dans laquelle il évolue.<br />
Qui peut attaquer un dirigeant ? Pourquoi ? Avez-vous quelques<br />
exemples ?<br />
Un dirigeant d’entreprise est une cible bien en vue. Les actionnaires<br />
minoritaires attaquent le directeur général d'une entreprise<br />
suite à des pertes consécutives à des investissements inconsidérés.<br />
Un candidat non retenu dans une procédure de recrutement<br />
assigne le directeur des ressources humaines sur base d’une<br />
discrimination (sexuelle, raciale ou religieuse) à l'embauche. Les<br />
investisseurs d'une société intentent une action devant le juge<br />
contre le directeur financier pour avoir caché/embelli la véritable<br />
situation financière de celle-ci. Le fait de déborder de l'objet social,<br />
d'être accusé de harcèlement ou de licenciement abusif, de<br />
se voir reprocher un défaut de surveillance ou de contrôle sont<br />
autant de causes pouvant amener un dirigeant à devoir comparaître,<br />
seul ou en marge d'une action diligentée contre l'entreprise.
Le contrat d'assurance de Responsabilité Civile<br />
de l'entreprise ne suffit-il pas ?<br />
L’assurance RC de l'entreprise est indispensable<br />
pour couvrir les dommages que celle-ci cause à<br />
des tiers dans le cadre de son activité, pendant<br />
l’exploitation en elle-même ou au travers des<br />
produits et services qu’elle propose. Mais, en<br />
aucun cas, elle n’interviendra si l’un de ses mandataires<br />
est attaqué personnellement. Il s'agit là<br />
d'une exclusion classique que vous retrouverez<br />
dans les conditions générales de tout contrat RC<br />
Entreprise standard. En outre, la souscription<br />
auprès du même assureur de la RC générale<br />
et de la D&O garantira une couverture optimale<br />
sans effet « ping-pong » en cas de sinistre.<br />
Qu'en est-il du prix ?<br />
Alors que les prix et les franchises grimpent en flèche depuis<br />
le début des années 2000 aux USA, les niveaux pratiqués au<br />
Grand-Duché peuvent être qualifiés de très raisonnables. La<br />
prime dépendra notamment de la taille de l'entreprise, de la<br />
nature de son activité, de la structure de son actionnariat, de<br />
son rayonnement géographique, de la hauteur de la couverture,<br />
etc. A titre d'exemple, une société commerciale luxembourgeoise<br />
générant un chiffre d’affaires de 10 millions EUR<br />
déboursera environ 1 750 EUR par an pour une couverture de<br />
l'ordre de 1 500 000 EUR.<br />
Une chose est certaine : le coût annuel du<br />
contrat sera toujours bien moins élevé que les frais à engager<br />
pour se défendre contre une quelconque action.<br />
Le Grand-Duché du Luxembourg développe une activité importante<br />
dans le domaine de la domiciliation de sociétés et<br />
des fonds d'investissement. La D&O intervient-elle également<br />
dans ces secteurs ?<br />
Absolument. Les administrateurs détenteurs de mandats<br />
dans un OPC ou dans une société domiciliée courent exactement<br />
les mêmes risques que ceux exerçant dans des so-<br />
Les dirigeants<br />
sous-estiment<br />
les risques<br />
encourus et<br />
ne sont pas<br />
toujours<br />
informés du<br />
bien-fondé<br />
d'une<br />
couverture<br />
D&O<br />
<strong>Assurances</strong><br />
ciétés commerciales. Ces risques, bien que très<br />
spécifiques, sont tout à fait assurables. Dans un<br />
registre totalement différent, il faut noter que les<br />
dirigeants de clubs ou de fédérations sportives<br />
sont concernés par la même problématique.<br />
A quoi faut-il faire attention dans un contrat<br />
D&O ?<br />
Outre la garantie classique, la couverture doit<br />
être étendue aux héritiers et aux conjoints,<br />
couvrir les dirigeants de fait autant que les dirigeants<br />
de droit, donner la possibilité d'assurer les<br />
réclamations postérieures à la fin du contrat, sortir ses effets<br />
même si le dirigeant a quitté l'entreprise, couvrir les mandats externes<br />
de certains le cas échéant, prévoir les mandants dans les<br />
filiales et une étendue géographique adaptée, etc. Enfin, la garantie<br />
devra être acquise pour les réclamations introduites pendant<br />
la période de validité du contrat, pour des faits générateurs antérieurs<br />
à celle-ci.<br />
Comment voyez-vous l'évolution de ce type de couverture ?<br />
Même si une prise de conscience semble s’amorcer au Grand-<br />
Duché de Luxembourg, nous avons le sentiment que tous les<br />
dirigeants sous-estiment les risques encourus et ne sont pas<br />
toujours informés du bien-fondé d'une couverture D&O. Avec<br />
l’aide de nos agents d’assurances partenaires, courtiers et Fortis<br />
Banque Luxembourg, nous continuons ce travail d’information,<br />
commencé il y a plus de dix ans. Le jour viendra où la majorité<br />
des dirigeants d'entreprises exigeront la mise en place d'une D&O<br />
pour exercer leur métier. Ils pourront alors compter sur la solide<br />
expérience que Fortis <strong>Assurances</strong> Luxembourg s'est forgée au fil<br />
du temps. /<br />
www.fortisinsurance.lu<br />
Juillet/août 25
<strong>Assurances</strong><br />
Investlife Luxembourg<br />
Assurance vie et Private Equity<br />
Fondée en 1994 par Cardif et Paribas Luxembourg, Investlife Luxembourg, compagnie<br />
d’assurance vie internationale, jouit de son appartenance à un groupe financier d’envergure<br />
mondiale, ce qui lui permet de proposer à ses partenaires banquiers privés, family-offices,<br />
sociétés de gestion… des contrats d’assurance vie avec une approche patrimoniale globale.<br />
Investlife peut ainsi concevoir des solutions financières, juridiques et fiscales innovantes,<br />
adaptées aux besoins de ses clients. Au sein d’Investlife Luxembourg, le département Personal<br />
Life Solutions, dirigé par Florence Garret, met en place des solutions patrimoniales<br />
sur mesure, notamment dans le cadre du Private Equity.<br />
Depuis 2006, le département Personal Life Solutions a travaillé<br />
sur des solutions pour intégrer des titres non cotés dans<br />
les contrats d’assurance vie et de capitalisation distribués par<br />
Investlife.<br />
Le Private Equity ou Capital Investissement<br />
est un soutien fondamental de l’entreprise non cotée tout au<br />
long de son existence. Il consiste en une prise de participation<br />
en capital dans des entreprises généralement non cotées<br />
pour financer leur démarrage ou leur croissance, leur survie<br />
ou leur changement de mains. Il finance le démarrage (Capital<br />
Risque), le développement (Capital développement), la<br />
transmission ou l’acquisition (Capital transmission/LBO) de<br />
ces entreprises.<br />
Private Equity « collectif » ou « individuel »<br />
L’investissement en Private Equity est dit « collectif » lorsqu’il<br />
est réalisé au travers de structures destinées à un grand nombre<br />
de clients (SICAV, FCPR, actions de sociétés de capitaux,<br />
FIS…).<br />
Cela signifie qu’il faut pouvoir adapter à chaque<br />
structure/titre qui est un cas spécifique, des contrats de<br />
droits différents (selon le pays de résidence du souscripteur),<br />
et mettre en place la documentation marketing correspondante,<br />
dans la période de commercialisation limitée caractéristique<br />
de ce type d’offre. Le rôle du département Personal Life<br />
Solutions est donc d’étudier l’éligibilité du titre au regard de<br />
la réglementation luxembourgeoise : les titres doivent pouvoir<br />
être déposés sur un compte, et une solution doit être mise<br />
en place pour répondre à la question de la liquidité des titres<br />
en cas de décès ou de rachat. En ce qui concerne ce dernier<br />
Juillet/août 26<br />
point, une solution particulière a été conçue et mise en place en<br />
collaboration avec une grande banque partenaire d'Investlife,<br />
pour qu'elle puisse proposer à sa clientèle privée ses propres<br />
structures d’investissement en Private Equity dans des contrats<br />
d’assurance vie Investlife, quel que soit le pays de résidence du<br />
client.<br />
L’investissement en Private Equity est dit « individuel<br />
» lorsqu’il concerne un client ou un groupe familial. Les motivations<br />
du client sont la réalisation d’un investissement pur ou<br />
une structuration patrimoniale dans le cas d’un actionnariat familial.<br />
Personal Life Solutions doit analyser les objectifs du client<br />
pour réaliser l’opération et l’aider à déterminer la structuration<br />
du schéma optimale juridiquement et fiscalement pour répondre<br />
à ses besoins. Une solution spécifique pour assurer la liquidité<br />
des titres doit pouvoir être déterminée et mise en place avec le<br />
client si nécessaire, ainsi que la valorisation de l’actif non coté à<br />
une valeur vénale à l’entrée dans le contrat et au moins une fois<br />
par an.<br />
Personal Life Solutions prend ainsi en charge des<br />
dossiers pour des clients principalement européens, mais aussi<br />
résidents d’autres pays. A chaque fois, une solution sur mesure<br />
est étudiée, mise en place et fait l’objet d’un suivi dans le temps,<br />
dans le respect du plus haut degré de conformité.<br />
Personal Life Solutions offre des conditions optimales<br />
de sécurité au niveau juridique, fiscal, financier, compliance<br />
et risques pour le client, le partenaire et l’assureur. /<br />
www.investlife.lu<br />
Isabelle Couset
Exemple<br />
Le souscripteur du contrat, un résident français, souhaite organiser<br />
la transmission de son patrimoine professionnel et en<br />
particulier les obligations convertibles et une partie des actions<br />
qu’il détient dans la holding de tête de son groupe industriel.<br />
Il souhaite également mettre en œuvre une stratégie<br />
d’activation du plafonnement et un bouclier fiscal. Il va donc<br />
apporter des O.C.A. et des actions de la S.A.S à l’assureur (cession).<br />
Ses actifs deviendront la propriété de l’assureur et seront<br />
déposés sur un compte en Europe (1) , avec un portefeuille<br />
titres diversifié. Pour faire face au risque de liquidité encouru<br />
par l’assureur, les obligations et les actions devront être libre-<br />
Obligations convertibles en actions<br />
(O.C.A.) d'une société anonyme<br />
simplifiée française (S.A.S.)<br />
<strong>Assurances</strong><br />
ment cessibles par celui-ci (statuts, pacte d’actionnaires...). Selon<br />
le pays de résidence du souscripteur, il pourra être nécessaire de<br />
rechercher la signature d’une promesse d’achat par un tiers solvable.<br />
Les obligations et les actions de la S.A.S devront être valorisées<br />
annuellement à une valeur vénale par un expert indépendant.<br />
Le contrat d’assurance vie va permettre, au décès de l’assuré,<br />
la transmission de tous les actifs du contrat (O.C.A., actions<br />
et portefeuille) à ses enfants. Durant la vie du souscripteur, il va lui<br />
permettre de plafonner son imposition grâce à la capitalisation des<br />
dividendes et des intérêts et plus généralement des revenus des<br />
actifs du contrat.<br />
<strong>Assurances</strong> complémentaires<br />
payées par l’employeur<br />
Quand un employeur cherche des avantages en plus du salaire qu’il peut proposer à ses salariés,<br />
un des moyens qui s’offre à lui est de souscrire des assurances complémentaires au profit de ses<br />
salariés.<br />
Le plus souvent cela concerne des risques comme la vieillesse,<br />
l’invalidité, le décès ou la retraite. Il arrive aussi souvent que des<br />
salariés soient envoyés au Luxembourg par leur employeur et<br />
bénéficient déjà d’une telle assurance complémentaire prise en<br />
charge par leur employeur dans leur pays d’origine.<br />
Dans les différentes éventualités la question<br />
primordiale pour l’employeur est de déterminer la nature de ces<br />
avantages offerts, afin de pouvoir déterminer comment ils seront<br />
à traiter fiscalement. Dans l’article suivant, il s’agira de déterminer<br />
tout d’abord la nature juridique de ces avantages, pour ensuite<br />
expliquer quel est le traitement applicable en matière fiscale et<br />
de sécurité sociale.<br />
Souscripteur assuré<br />
Résident français<br />
Contrat d’assurance vie<br />
luxembourgeois<br />
Fonds dédié :<br />
compte de dépôt en EEE (1)<br />
Actions d'une S.A.S. française<br />
S.A.S.<br />
Holding de tête d'un groupe<br />
industriel<br />
Bénéficiaires<br />
Les enfants du souscripteur<br />
Portefeuille titres diversifié<br />
(1) Espace Economique Européen = Union<br />
européenne + Islande, Norvège et<br />
Liechtenstein – + Monaco et Suisse sur<br />
dérogation.<br />
Nature juridique de l’avantage<br />
Le droit du travail luxembourgeois ne prévoit aucune obligation légale<br />
pour l’employeur de souscrire une assurance complémentaire<br />
quelconque au profit de son salarié. Il est aussi libre de réserver cet<br />
avantage à seulement certains de ses salariés.<br />
Une fois la décision prise, il est à conseiller à l’employeur<br />
de fixer les conditions de l’attribution dans un écrit applicable<br />
aux salariés (contrat de travail, avenant à celui-ci, règlement de travail…)<br />
afin de déterminer clairement les conditions d’attribution et de<br />
Juillet/août 27<br />
…/…
<strong>Assurances</strong><br />
retrait de cet avantage. Cet écrit liera l’employeur et<br />
peut instaurer au profit du salarié une obligation de<br />
l’employeur d’offrir une assurance complémentaire.<br />
Ainsi, tous les salariés répondant aux conditions<br />
d’admissibilité fixées pourront exiger cet avantage.<br />
Les plans de pension complémentaires<br />
conformes à la loi du 8 juin 1999 sont toutefois<br />
soumis à un régime spécifique et les conditions<br />
d’admissibilité sont à fixer dans le plan lui-même et<br />
cela, dans le cadre des limites légales. Ensuite, tout<br />
salarié répondant aux critères pourra bénéficier du<br />
plan. Dans ce cadre, l’employeur ne perd toutefois<br />
pas une certaine marge de manœuvre et aura par<br />
exemple la possibilité de lier l’accès au plan à des<br />
critères d’ancienneté. Le plan pourra être établi<br />
auprès d’une compagnie d’assurances présente sur<br />
le marché luxembourgeois.<br />
Une fois un tel avantage attribué, il<br />
constituera un élément de la rémunération du salarié.<br />
Les contributions de l’employeur pour une telle<br />
assurance seront à considérer en tant qu’avantage<br />
en nature pour le salarié.<br />
Traitement fiscal et sécurité sociale<br />
Les informations qui suivent sur le traitement des contributions<br />
patronales et salariales à une assurance complémentaire, ne<br />
vaudront, bien sûr, que pour les cas dans lesquels la rémunération<br />
du salarié est soumise à l’imposition sur salaires au Luxembourg<br />
et/ou ce salarié est affilié à la Sécurité sociale au Luxembourg.<br />
Afin de déterminer le traitement exact, il faut différencier<br />
entre les assurances complémentaires souscrites.<br />
Plan de pension conforme à la loi de 1999<br />
Les contributions patronales à un tel plan, qui ne peut couvrir<br />
que les éventualités de décès, invalidité et/ou vieillesse, sont un<br />
avantage en nature imposable mais non cotisable. Cet avantage<br />
en nature n’apparaîtra toutefois pas sur la fiche de paye du salarié.<br />
En effet, l’impôt sur cet avantage est entièrement à la charge<br />
de l’employeur et son montant est fixé forfaitairement à 20 %.<br />
Ces dépenses sont toutefois, sous certaines conditions, déductibles<br />
en tant que dépenses d’exploitation.<br />
Les contributions salariales à un tel plan (devant être prévues<br />
dans le plan le cas échéant) sont fiscalement déductibles jusqu’à<br />
1 200 EUR par an selon l’article 110 n° 3 de la loi sur l’impôt sur<br />
le revenu (L.I.R.).<br />
Plan de pension non conforme à la loi de 1999<br />
Tout plan non conforme à la loi du 8 juin 1999 ne saura être<br />
soumis au traitement décrit ci-dessus. Cela peut concerner par<br />
exemple des plans couvrant d’autres risques que décès, invalidité<br />
et/ou vieillesse ou des plans étrangers. Il est en effet à noter<br />
Juillet/août 28<br />
Les<br />
contributions<br />
de l’employeur<br />
pour<br />
une telle<br />
assurance<br />
sont à<br />
considérer<br />
comme<br />
avantage<br />
en nature<br />
pour<br />
le salarié<br />
que des plans étrangers ne répondent pas, en règle<br />
générale, aux conditions posées pas la loi de 1999.<br />
Les contributions patronales à un<br />
tel plan sont à traiter en tant qu’avantage en nature<br />
imposable pour le salarié et apparaîtront donc sur<br />
sa fiche de paye. Cet avantage en nature n’est pas<br />
soumis aux cotisations de Sécurité sociale.<br />
Le salarié pourra déduire ses cotisations<br />
personnelles dans sa déclaration fiscale en<br />
tant que dépenses spéciales et cela jusqu’à un plafond<br />
de 672 EUR par tête de ménage.<br />
<strong>Assurances</strong> complémentaires de maladie<br />
Les contributions patronales et salariales à de telles<br />
assurances complémentaires sont à traiter de<br />
la même façon que les contributions à des plans<br />
autres tels que décrits ci-dessus.<br />
Appréciations pratiques<br />
L’installation de telles assurances complémentaires<br />
peut constituer un atout majeur qui pourra aider l’employeur<br />
à fidéliser ses salariés et aussi constituer un argument attractif lors<br />
du recrutement de nouveaux collaborateurs.<br />
Il faut aussi mentionner dans ce contexte que les<br />
pensions versées d’un plan de pension ne sont plus soumises à<br />
l’impôt au Luxembourg, tenant compte du fait que l’imposition s’est<br />
faite au moment des contributions à ces assurances. Cela ne vaudra<br />
toutefois pas pour les plans de pension soumis au régime antérieur<br />
à la loi du 8 juin 1999, qui n’ont pas été mis en conformité à cette loi.<br />
Dans ce cas, le capital ou la rente versée reste en partie imposable<br />
selon le droit fiscal luxembourgeois.<br />
Un autre problème peut se poser pour les salariés<br />
imposables au Luxembourg au moment du paiement des contributions<br />
mais soumis à la législation fiscale d’un autre pays au moment<br />
du payement de la pension. Certains pays prévoient en effet que des<br />
rentes ou capitaux payés de tels plans sont imposables en tant que<br />
revenu. Dans un tel cas, il conviendra de vérifier si les conventions<br />
fiscales prévoient des règles contre la double imposition eu égard au<br />
cas concret et, si cela n’est pas le cas, d’approcher les administrations<br />
fiscales nationales afin de déterminer si une exemption serait<br />
applicable. /<br />
Alexandre Kock<br />
Tax & Legal Consultant<br />
SD WORX S.A.<br />
alexandre.kock@sdworx.lu
<strong>Assurances</strong><br />
Consult Life (Luxembourg) S.A.<br />
De l’analyse de votre situation<br />
à la recherche de solutions<br />
Installée à Luxembourg, Consult Life (Luxembourg) S.A. est active dans le conseil et l’optimisation<br />
de la prévoyance, tant en assurance individuelle qu’en assurance de groupe. Membre du groupe<br />
ED-G, elle bénéficie, le cas échéant, de soutiens spécifiques des autres entités et notamment<br />
dans le domaine de l’actuariat au travers de la société Elips Actuarial Services.<br />
Consult Life propose un service global personnalisé à haute valeur<br />
ajoutée en donnant des réponses à des questions fondamentales :<br />
� De quel revenu disposerez-vous à l’âge de votre pension ?<br />
� Quel serait votre perte de revenu en cas d’incapacité de travail ?<br />
� Votre famille pourrait-elle faire face à votre éventuelle disparition ?<br />
� Avez-vous optimisé votre situation fiscale ?<br />
Pour rappel : a droit à une pension de vieillesse<br />
tout salarié justifiant à l’âge de 65 ans un minimum de 120 mois<br />
d’assurance. Cette pension peut être perçue dès l’âge de 60 ans,<br />
à condition d’avoir cumulé 480 mois d’assurance dont 10 années<br />
dites « obligatoires », voire dès 57 ans si on peut justifier de 480<br />
mois d’assurances nécessitant des périodes totales d’affiliation<br />
obligatoires. Cette pension de vieillesse comprend deux composantes<br />
: une partie « majoration forfaitaire » basée principalement<br />
sur la durée d’affiliation et une partie « majoration proportionnelle »<br />
qui dépend de la moyenne des revenus professionnels générés<br />
au Luxembourg mais limités au plafond légal (actuellement 96<br />
572,22 EUR (indice 685,17)). En tout état de cause, le montant<br />
mensuel minimum de pension qu’un retraité peut percevoir est<br />
de 1 435,72 EUR (indice 685,17) et le montant maximum de 6<br />
646,86 EUR (indice 685,17) pour une carrière complète de 40 années.<br />
Il existe également une allocation de fin d’année correspondant<br />
à 51,11 EUR par mois de cotisation. Il est évident que plus on<br />
aura cotisé au Luxembourg dans sa carrière, plus le montant de la<br />
pension sera élevée, d’où la problématique des cadres et des dirigeants<br />
qui seront amenés à effectuer une partie de leur carrière<br />
à Luxembourg.<br />
Afin d’éviter de pénaliser ces travailleurs, les dispositions<br />
communautaires (règlements CEE n°1408/71 et 574/72)<br />
permettent de coordonner la variété et la diversité des systèmes<br />
nationaux de Sécurité sociale tout en laissant subsister quelques<br />
particularités nationales qui peuvent se révéler assez déconcertantes<br />
(âge à la retraite, définition et régime de l’invalidité, périodes<br />
minimales requises pour le calcul de la pension de droit autonome,<br />
organisme compétent pour le dépôt de la demande, etc.).<br />
Si le montant de la pension de retraite est relativement<br />
simple à estimer pour un travailleur ayant une carrière exclusivement<br />
au Luxembourg, cela se complique très sérieusement<br />
pour une carrière dite « mixte ». En effet, au moment de la retraite<br />
toutes les périodes de cotisation seront prises en compte et totalisées<br />
pour l’ouverture au droit à la pension, quel que soit le pays.<br />
Ce principe résulte de l’application de<br />
4 principes-clés régissant la coordination<br />
des législations nationales :<br />
� unicité de la législation applicable<br />
généralement dans la législation<br />
du pays d’emploi ;<br />
� égalité de traitement entre travailleurs<br />
résidents et non-résidents<br />
;<br />
� exportabilité des prestations dans<br />
les autres Etats membres pour<br />
déterminer le montant de la pension<br />
;<br />
� totalisation des périodes d’assurance<br />
accomplies dans les autres Etats membres.<br />
Denis Van Loock,<br />
CEO de Consult Life.<br />
« Ces différents aspects doivent bien entendu faire l’objet d’une analyse<br />
approfondie. Chaque personne étant unique de par ses antécédents<br />
professionnels et sa situation familiale », commente Denis Van<br />
Loock, CEO de Consult Life, s’appuyant sur son expérience de 18 ans<br />
dans le secteur de l’assurance au Luxembourg.<br />
Valeur ajoutée<br />
« Sur base de notre conseil social, nous proposons aux salariés et<br />
cadres qui en font la demande une analyse complète et individuelle,<br />
en tenant compte :<br />
� des prestations de la Sécurité sociale luxembourgeoise > 1 er pilier ;<br />
� des prestations du régime complémentaire de pension > 2 e pilier ;<br />
� des prestations complémentaires dans le cadre de la souscription<br />
de contrats individuels existants > 3 e pilier.<br />
Sur base de ces données, nous déterminons pour<br />
chaque volet (retraite, décès et invalidité) le niveau de couvertures<br />
existant par rapport au montant de prestations que le client souhaite.<br />
Les aspects fiscaux (Art. 111 et 111 bis L.I.R.) sont également pris en<br />
compte. Dans notre souci de rester proches du client, nous lui garantissons<br />
un suivi tout au long de son parcours professionnel afin de lui<br />
assurer une couverture toujours adaptée par rapport à sa situation.<br />
De plus, afin de garantir la meilleure offre à nos clients, nous allons<br />
mettre en place des conventions de collaboration avec plusieurs<br />
assureurs de la Place. » /<br />
Renseignements : denis.vanloock@consultlife.com<br />
Juillet/août 29
<strong>Assurances</strong><br />
L’Office du Ducroire<br />
Le guichet unique pour les exportateurs<br />
L’Office du Ducroire a pour mission d’encourager les exportations luxembourgeoises de biens et<br />
services. Mondialisation oblige, le Ducroire préfinance de plus en plus les importations de nos<br />
entreprises. Tour d’horizon avec Simone Joachim et Francis Donven, respectivement secrétaire et<br />
secrétaire-adjoint de l’Office du Ducroire.<br />
Les entreprises luxembourgeoises qui importent des marchandises<br />
peuvent-elles faire appel à l’Office du Ducroire ?<br />
Francis Donven – Oui, et leurs demandes sont de plus<br />
en plus nombreuses. Les entreprises devant importer des<br />
matières premières et des produits en provenance d’Inde, de<br />
Chine ou d’ailleurs, doivent préfinancer leurs importations à<br />
50 % au minimum. Le fait que les marchandises ne soient pas<br />
livrées ou que l’acompte qu’elles ont versé ne soit pas remboursé<br />
est un risque qu’elles se doivent d’assurer. Comme<br />
pour l’assurance-crédit exportation, nous faisons une analyse<br />
du fournisseur et couvrons le risque à hauteur de 90 %. Beaucoup<br />
de sociétés ne se rendent pas compte des risques en<br />
cascade qu’elles encourent si leur commande ne leur est jamais<br />
livrée : impossibilité de livrer leurs clients, diminution du<br />
chiffres d’affaires, répercussions au niveau social, etc.<br />
Il existe pourtant des sécurités internationales<br />
comme la garantie bancaire. Son refus doit constituer un<br />
premier signal pour l’entreprise qui importe. Bien souvent,<br />
l’information est plus importante que la couverture risque.<br />
D’où le rôle du Ducroire.<br />
En fait, c’est une ligne de crédit sur un fournisseur que<br />
vous donnez…<br />
Simone Joachim – C’est exact. Dans ce cas, ce n’est<br />
pas le client, mais le fournisseur qui présente un risque que<br />
l’entreprise nous demande de couvrir. En règle générale,<br />
lorsque nous couvrons les importations, nous couvrons aussi<br />
les exportations de la même entreprise.<br />
Le Ducroire est le guichet unique pour les exportateurs…<br />
Francis Donven – En effet, bien que le Ducroire assure<br />
principalement la grande exportation, il est l’interlocuteur,<br />
l’intermédiaire attitré pour toutes les polices d’assurancecrédit.<br />
Vous sous-traitez donc certains contrats…<br />
Simone Joachim – Nous travaillons avec des partenaires<br />
privés comme Euler Hermes Credit Insurance S.A.ou TCRe<br />
S.A. (Trade Credit Re) qui prennent en charge les risques commerciaux<br />
en relation avec des débiteurs situés dans des pays<br />
industrialisés.<br />
Juillet/août 30<br />
Photo –Office du Ducroire<br />
Simone Joachim, secrétaire de l’Office du Ducroire.<br />
Photo –Office du Ducroire<br />
Francis Donven, secrétaire-adjoint de l’Office du Ducroire.<br />
Comment fonctionne l’assurance-crédit ?<br />
Francis Donven – L’assurance-crédit couvre l’exportateur contre<br />
tous les risques de non-paiement de ses clients étrangers dus<br />
à une cause politique (cas de force majeure, guerres, catastrophes<br />
naturelles…) ou commerciale (carences ou faillite du débiteur). Une<br />
distinction est faite entre les exportations de biens de consommation<br />
et services payables à court terme (moins d’un an) – dans<br />
ce cas, nous assurons uniquement les risques politiques et commerciaux<br />
des débiteurs installés dans des pays non industrialisés,<br />
nos partenaires privés se chargeant des pays industrialisés – et les<br />
exportations de biens d’équipement payables à moyen ou à long<br />
terme tels que des machines, des bâtiments… qui ne peuvent être<br />
financés que sur plusieurs années.<br />
…/…
Cela signifie que vous évaluez constamment la solvabilité<br />
des clients des exportateurs ?<br />
Francis Donven – En effet, c’est une de nos missions que<br />
de nous renseigner sur la solvabilité des clients des exportateurs<br />
avec lesquels nous avons signé une assurance-crédit.<br />
Nous réalisons également un suivi permanent<br />
des comptes clients que nous couvrons pour eux. Lorsque<br />
l’exportateur nous signale une créance ouverte, nous entamons,<br />
selon le cas, une procédure à l’amiable ou judiciaire.<br />
Notre réseau mondial compte des équipes qui connaissent<br />
parfaitement les procédures à mettre en place dans le pays<br />
concerné. Malgré tous ces efforts, si la créance reste impayée,<br />
partiellement ou en totalité, nous indemnisons l’exportateur.<br />
A quelle hauteur ?<br />
Simone Joachim – L’exportateur n’est jamais indemnisé à<br />
100 % car nous estimons que celui-ci doit être solidaire des<br />
risques liés à ses exportations. Les faits commerciaux sont indemnisés<br />
à 90 % et les faits politiques à 95 %.<br />
Certains investissements à l’étranger sont aussi assurés par<br />
le Ducroire…<br />
Francis Donven – L’Office du Ducroire assure quasiment<br />
toutes les formes d’investissements lorsqu’il y a atteinte à la<br />
propriété suite à l’expropriation, à des mesures prises par les<br />
autorités publiques locales ayant un caractère confiscatoire, à<br />
la guerre ou au fait du prince. Il en va de même lorsqu’il y a rupture<br />
de contrat ou risque de transfert. Ces investissements peuvent<br />
revêtir la forme de création/participation dans le capital<br />
d’une entreprise à l’étranger, de prêts assimilables aux investissements,<br />
de garanties bancaires de banques luxembourgeoises,<br />
locales ou étrangères, de réinvestissement de profits.<br />
Quelle est la couverture dans ce cas ?<br />
Francis Donven – Une police d’investissement a une durée<br />
minimum de 3 ans et maximum de 15 ans. L’indemnisation est<br />
de 90 %. Les primes annuelles sont calculées sur le montant<br />
assuré en principal et la société luxembourgeoise choisit ellemême<br />
les risques contre lesquels elle tient à s’assurer.<br />
L’une des missions du Ducroire est aussi de soutenir financièrement<br />
les entreprises luxembourgeoises qui souhaitent<br />
exporter…<br />
Simone Joachim – Toute entreprise qui souhaite exporter<br />
peut solliciter un soutien financier pour la conception et la<br />
traduction de supports promotionnels, pour des foires, salons<br />
spécialisés, séminaires et conférences à l’étranger, pour des<br />
frais de publicité, pour des formations à l’exportation, pour des<br />
services de conseil, etc. C’est le Comité pour la Promotion des<br />
Exportations Luxembourgeoises (COPEL) qui traite ces dossiers.<br />
Ce type de soutien est plafonné à 200 000 EUR sur une période<br />
de 3 ans et ne peut dépasser 50 % des frais engagés.<br />
Comment l’entreprise intéressée doit-elle introduire le dossier ?<br />
Simone Joachim – La demande doit se faire avant engagement<br />
des frais. Le formulaire de demande est téléchargeable<br />
sur le site www.ducroire.lu. A ce formulaire doivent être joints<br />
<strong>Assurances</strong><br />
les bilans des 2 dernières années, les statuts ainsi que l’autorisation<br />
de commerce. En cas de réponse positive du COPEL, une lettre de<br />
promesse d’une validité de 6 mois est émise. Le paiement final se<br />
fait sur base des factures acquittées.<br />
En conclusion, peut-on dire que les entreprises sont rôdées en<br />
matière d’exportation/importation ?<br />
Francis Donven – Beaucoup d’entreprises ne maîtrisent pas<br />
cette activité délicate qu’est l’exportation ou l’importation de biens.<br />
Elles font trop confiance aux partenaires étrangers, ou au hasard,<br />
et ne prennent pas le temps de se renseigner, ne fut-ce qu’un minimum<br />
avant de s’engager. Comme je l’ai déjà dit, l’information est<br />
souvent bien plus importante que la couverture risque. /<br />
Propos recueillis par Isabelle Couset<br />
En pratique<br />
Une entreprise luxembourgeoise (A) doit exporter des biens<br />
de consommation dans une entreprises située en Chine (B) et<br />
souhaite souscrire une assurance-crédit.<br />
1. A demande une ligne de crédit de 50 000 EUR à l’Office du<br />
Ducroire sur B située en Chine.<br />
2. Le Ducroire fait une analyse sur B quant aux risques commercial<br />
et politique.<br />
3. Si les résultats sont positifs, le Ducroire accorde la ligne de crédit<br />
de 50 000 EUR à A (A obtient alors un découvert maximum<br />
de 50 000 EUR sur B pour ses prochaines exportations (crédit<br />
revolving) auprès du Ducroire qui va surveiller B tant que A et<br />
B travailleront ensemble. Les frais d’analyse et de surveillance<br />
pour la Chine sont de l’ordre de 75 EUR/an.<br />
4. La prime de l’assurance-crédit est calculée sur le chiffre d’affaires<br />
effectivement réalisé (si A n’a réalisé que 30 000 EUR de chiffre<br />
d’affaires avec B, elle paiera une prime sur 30 000 EUR et<br />
non sur les 50 000 EUR prévus au départ). Le taux de prime<br />
pour la Chine est de 0,50 % p.ex. (donc sur 30 000 EUR, ce qui<br />
fait 150 EUR).<br />
5. Si A rencontre un problème avec B, elle doit (au plus tard 60<br />
jours après l’échéance de la facture) en informer l’Office du Ducroire<br />
qui va se charger de recouvrer la créance.<br />
6. A et le Ducroire voient ensemble comment résoudre le problème<br />
à l’amiable en essayant de connaître les raisons de ce<br />
non-paiement. Si B se montre vraiment de mauvaise foi, le Ducroire<br />
fait jouer son réseau pour recouvrer la créance : avocats,<br />
représentations diplomatiques ou sociétés de recouvrement.<br />
7. Après le délai constitutif de sinistre (6 mois à partir de la date<br />
d’échéance de la facture), le Ducroire indemnisera A selon la<br />
cause du sinistre : 90 % si c’est un fait commercial, 95 % si<br />
c’est un fait politique.<br />
8. Après l’indemnisation, le Ducroire continue à essayer de récupérer<br />
la créance de A. S’il y a des frais de recouvrement, ils<br />
sont partagés entre le Ducroire et A (90 % pour le Ducroire et<br />
10 % pour A dans le cas d’un risque commercial, 95 % pour le<br />
Ducroire et 5 % pour A dans le cas d’un risque politique).<br />
Office du Ducroire<br />
Tél : (352) 42 39 39-320 • Fax : (352) 42 39 39-821<br />
E-mail : odl@cc.lu • www.ducroire.lu<br />
Juillet/août 31
<strong>Assurances</strong><br />
TCRe<br />
L’assurance-crédit sur mesure<br />
Spécialisé dans l’assurance Excess of Loss, TCRe (Trade Credit Re (1) ) propose aux entreprises exportatrices<br />
un concept unique d’assurance-crédit basé sur une couverture personnalisée. Claude<br />
Stiennon, administrateur, et Camille Wester, administrateur et directeur commercial de TCRe,<br />
nous en expliquent les grandes lignes.<br />
Votre concept d’assurance-crédit permet aux entreprises de<br />
garder un contrôle total sur la gestion des crédits qu’elles<br />
souhaitent accorder à leurs débiteurs. En pratique, comment<br />
cela se passe-t-il ?<br />
Les entreprises décident elles-mêmes du risque que nous devrons<br />
assurer. Après avoir fait une analyse de leurs clients, les<br />
entreprises déterminent, parmi les trois critères qui figurent<br />
dans nos polices, c’est-à-dire le montant du risque que nous allons<br />
assurer, la franchise qui est le risque conservé par l’assuré,<br />
et la prime, deux de ces critères et nous fixons le troisième.<br />
Nous estimons que les entreprises sont les mieux placées pour<br />
évaluer l’indice de confiance qu’elles donnent à leurs clients.<br />
Nos polices couvrent les marchés européens et OCDE, mais<br />
aussi les pays situés hors de ces zones, figurant dans les classes<br />
1 à 4 déterminées par l’Office National de Ducroire.<br />
Les entreprises sont-elles plus frileuses qu’auparavant ?<br />
Pas frileuses, mais beaucoup plus prudentes. Les entreprises<br />
exportatrices européennes sentent que la sinistralité augmente<br />
et sont donc plus enclines à renforcer leurs assurances-crédits.<br />
De plus en plus, elles cherchent des assurances sur mesure qui<br />
leur permettent, comme chez nous, de travailler comme bon<br />
leur semble durant la validité de nos polices, c’est-à-dire une<br />
année.<br />
Quels ont été les faits marquants de votre année 2007 ?<br />
Notre encaissement de primes en 2007 a augmenté de 60 %,<br />
alors que notre taux de sinistralité s’est maintenu, comme les<br />
années précédentes, à 22-23 %. En ce qui concerne l’expansion<br />
(1) Les actionnaires de TCRe sont l’Office du Ducroire Luxembourgeois, l’Office National du<br />
Ducroire, la Compagnie du Bois Sauvage, Fortis venturing Holding, Pacotra et Berger<br />
Management.<br />
Juillet/août 32<br />
Claude Stiennon, administrateur, et Camille Wester, administrateur et directeur<br />
commercial de TCRe.<br />
de nos activités, nous avons ouvert un siège à Valence et sommes<br />
actuellement en train de finaliser un partenariat avec un courtier<br />
suédois pour couvrir tout le marché scandinave, marché où<br />
l’approche Excess of Loss est la plus mûre. Via un courtier polonais,<br />
nous commercialisons nos produits dans des filiales de groupes<br />
internationaux établies en Pologne. Nous allons sans doute nous<br />
développer aussi sur le marché allemand car, tout comme sur le<br />
marché scandinave, les entreprises sont maintenant prêtes à acheter<br />
nos produits car elles ont développé de vraies techniques de<br />
Risk Management. Et pour conclure avec une de nos actualités,<br />
nous sommes en contact avec deux compagnies spécialisées en<br />
assurance-crédit classique qui souhaitent devenir nos partenaires,<br />
ce qui nous permettrait de développer encore notre portefeuille à<br />
l’étranger. /<br />
Exemple<br />
Propos recueillis par Isabelle Couset<br />
Une entreprise fait 70 millions EUR de chiffres d’affaires. Ses<br />
clients paient plus ou moins à 90 jours. Sa franchise est de<br />
500 000 EUR, sa couverture de 4,5 millions EUR et sa prime<br />
annuelle de 225 000 EUR. Si, par exemple, elle ne recouvre<br />
pas 704 000 EUR, TCRe va donc indemniser les 204 000 EUR<br />
au-dessus de sa franchise.
<strong>Assurances</strong><br />
Le leader de l’assurance au<br />
Luxembourg s’associe avec<br />
Atradius<br />
Foyer, leader de l’assurance au Luxembourg, propose déjà une vaste gamme de produits et services<br />
aux professionnels. En s’associant avec Atradius, un des leaders mondiaux de l’assurance-crédit,<br />
Foyer renforce sa position en proposant des services permettant aux entreprises de développer<br />
leur chiffre d’affaires avec sérénité.<br />
Foyer et Atradius viennent de signer un accord de partenariat<br />
par lequel Atradius met à disposition son offre de services<br />
complète dont un produit spécialement élaboré pour Foyer et<br />
distribué exclusivement à travers les réseaux de distribution<br />
Foyer.<br />
L’assurance-crédit, pour quoi faire ?<br />
Protéger sa trésorerie contre l’insolvabilité éventuelle d’un<br />
acheteur est vital pour une entreprise. La mauvaise gestion<br />
et les problèmes de paiement sont à l’origine de presque<br />
50 % des cas de faillites d’entreprises. En effet, les créances<br />
commerciales peuvent représenter une part considérable de<br />
l’actif du bilan des entreprises et sont donc un élément crucial<br />
du fonds de roulement net. En outre, les délais de paiement<br />
accordés aux clients sont un élément concurrentiel important<br />
pour les entreprises.<br />
L’assurance-crédit offre à l’entreprise une protection<br />
optimale contre le défaut de paiement de ses clients.<br />
Elle se subdivise en trois missions :<br />
� la prévention du risque par une analyse de la situation financière<br />
des clients et prospects ;<br />
� le recouvrement des factures impayées ;<br />
� l’indemnisation des factures impayées.<br />
En ce sens, l’assurance-crédit est pertinente<br />
pour chaque contexte d’affaires : petite ou grande entreprise,<br />
acteur du marché domestique ou entreprise active à<br />
l’international.<br />
Les solutions offertes par Foyer<br />
Foyer met à disposition des entreprises 2 solutions : Trade Zen<br />
et Modula. Le produit Trade Zen a été développé spécialement<br />
pour le Luxembourg. Il s’agit d’une couverture d’assurance-crédit<br />
adaptée aux besoins des petites entreprises. Elle couvre essentiellement<br />
contre l’insolvabilité déclarée en provenance de clients<br />
professionnels.<br />
Modula est une assurance crédit sur mesure.<br />
Basée sur différents modules, elle permet une approche flexible<br />
et offre aux grandes entreprises et aux PME une couverture<br />
parfaitement adaptée à leurs besoins. Elle les protège contre<br />
l’insolvabilité déclarée et présumée de leurs clients sur le marché<br />
luxembourgeois et/ou sur les marchés étrangers.<br />
Atradius, un leader mondial de l’assurance-crédit<br />
Etant un des leaders mondiaux de l’assurance-crédit et de la gestion<br />
des risques, Atradius assure annuellement 465 milliards EUR<br />
de transactions commerciales contre le risque d’impayés. Avec sa<br />
base de données contenant plus de 52 millions d’acheteurs et ses<br />
160 bureaux situés dans 40 pays, Atradius dispose d’informations<br />
fiables sur les entreprises du monde entier. Plus de la moitié de<br />
l’activité d’Atradius concerne les petites et moyennes entreprises.<br />
Le partenariat Foyer/Atradius<br />
Foyer a choisi Atradius pour son expertise mondiale du marché de<br />
l’assurance-crédit et pour son partenariat initié il y a plus de 30<br />
ans avec l’un des ses agents généraux.<br />
Foyer apporte à Atradius son image de marque,<br />
son expertise en matière d’assurances aux entreprises, sa compétence<br />
et son intégration dans le tissu économique luxembourgeois.<br />
Avec la nouvelle convention de collaboration entre<br />
les deux sociétés, Foyer met à disposition d’Atradius ses réseaux<br />
de distribution et Atradius accorde à Foyer l’exclusivité de<br />
la distribution de son offre au Luxembourg. /<br />
www.atradius.com • www.foyer.lu<br />
Juillet/août 33
Emploi /<br />
La gestion des congés<br />
légaux dans l’entreprise<br />
La proximité des vacances d’été est l’occasion de faire un point sur un certain nombre de questions que se<br />
posent fréquemment les employeurs en relation avec la prise des congés légaux. Qui peut fixer les dates des<br />
congés ? L’employeur peut-il annuler les congés accordés ? Qui a la charge de la preuve des congés pris en<br />
cas de contestation ? Des jours de congés peuvent-ils être pris pendant la période d’essai ou de préavis ? Ces<br />
questions ne trouvent pas toujours de réponse claire dans les dispositions des articles L. 233-1 à L. 233-20<br />
du Code du Travail qui régissent cette matière, et la jurisprudence est souvent amenée à dégager des solutions<br />
aux problématiques qui surgissent au quotidien. C’est essentiellement sur certaines de ces questions<br />
pratiques que se concentre le présent article.<br />
Le salarié peut-il choisir librement ses congés ? L’employeur<br />
peut-il les lui refuser ?<br />
Deux formes de congés existent en vertu de la loi : les congés<br />
collectifs et les congés individuels. Les premiers constituent<br />
une période de congés imposée au salarié par la fermeture de<br />
l’entreprise ou d’un service. Les congés collectifs (qui peuvent<br />
porter sur tout ou partie des congés légaux) peuvent être fixés<br />
par convention collective de travail ou d’un commun accord entre<br />
l’employeur et la délégation du personnel ou, à défaut, les<br />
salariés. Dans ce dernier cas, la jurisprudence précise que l’employeur<br />
n’est pas tenu d’obtenir l’avis conforme de chaque salarié<br />
individuellement, mais doit s’en tenir à l’avis de la majorité (1) .<br />
En ce qui concerne les congés individuels, le<br />
Code du Travail énonce le principe suivant lequel chaque salarié<br />
est libre de prendre ses jours de congés comme il le souhaite,<br />
dans la limite des besoins du service et des désirs justifiés des<br />
Juillet/août 34<br />
autres salariés. Du point de vue formel, la prise des congés individuels<br />
suppose donc que le salarié ait introduit une demande de<br />
congé auprès de son employeur et que celui-ci l’ait approuvée. A<br />
cet égard, la jurisprudence indique qu’en l’absence d’opposition de<br />
la part de l’employeur suite à la demande de congés du salarié, la<br />
demande est présumée acceptée (2) . En revanche, si l’employeur<br />
conteste avoir reçu une demande de congés, c’est au salarié qu’il<br />
appartient d’en rapporter la preuve (3) .<br />
L’employeur peut légitimement refuser la prise des<br />
jours de congés sollicités par le salarié lorsque ce refus est justifié<br />
par le risque de voir perturber la bonne marche de l’entreprise. En<br />
vertu de la loi, l’employeur est par ailleurs en droit de refuser les<br />
congés d’un salarié dont les absences injustifiées dépassent 10 %<br />
du temps de travail normal.<br />
A noter que la jurisprudence considère en général<br />
comme fondé sur une cause réelle et sérieuse le licenciement mo-
tivé par l’insubordination du salarié qui prend ses congés en<br />
dépit du refus justifié de son employeur (4) .<br />
Salarié et employeur peuvent-ils modifier ou annuler les<br />
congés convenus ?<br />
En cas de modification ou d’annulation des congés à l’initiative<br />
du salarié, celui-ci doit solliciter l’accord de son employeur, de<br />
la même manière que pour sa demande initiale.<br />
De son côté, l’employeur est en principe également<br />
tenu de respecter les dates des congés qu’il a préalablement<br />
acceptées et ne pourra dès lors les modifier qu’avec<br />
l’accord du salarié. Selon la jurisprudence, c’est uniquement<br />
dans des cas exceptionnels, justifiés par des raisons impérieuses<br />
de service, que l’employeur pourra, de manière unilatérale,<br />
modifier ou annuler les congés de son salarié. La Cour du Travail<br />
a ainsi jugé régulier le licenciement d’un salarié qui avait<br />
pris ses congés malgré leur annulation par l’employeur au motif<br />
du réaménagement des locaux qui nécessitait la présence des<br />
salariés (5) . Aucune disposition légale n’impose à l’employeur de<br />
prendre en charge les frais éventuels liés à cette annulation de<br />
congés, mais certaines conventions collectives de travail (p.ex.<br />
la convention des employés de banque) peuvent le prévoir.<br />
Le salarié peut-il prendre l’intégralité de ses congés au cours<br />
des premiers mois de l’année ?<br />
D’après le Code du Travail, le salarié acquiert dès le début de<br />
l’année de calendrier la totalité de ses congés, et non graduellement<br />
à concurrence d’un prorata mensuel. Pour autant que<br />
cela soit compatible avec les besoins du service, le salarié a<br />
donc la possibilité de prendre tous ses congés au cours des premiers<br />
mois, sans que l’on puisse lui opposer le fait qu’en cas de<br />
départ éventuel en cours d’année, il aurait « consommé » plus<br />
de jours de congés que ceux auxquels il aurait finalement droit.<br />
Dans ce dernier cas, il appartiendra à l’employeur d’obtenir le<br />
remboursement du salaire correspondant au solde négatif de<br />
congés.<br />
Emploi /<br />
Le salarié peut-il prendre des congés pendant sa période d’essai ?<br />
La loi ouvrant droit au congé après trois mois de service ininterrompus<br />
auprès du même employeur (l’employeur pouvant donc refuser<br />
la prise de congés pendant cette période), le salarié qui se trouve<br />
encore en période d’essai à l’expiration des trois mois peut parfaitement<br />
prendre des congés. Contrairement aux périodes d’incapacité<br />
de travail, les jours de congés pris pendant la période d’essai n’ont<br />
pas pour effet de prolonger celle-ci.<br />
Le congé peut-il être pris de manière fractionnée ?<br />
Le principe légal veut que le congé soit pris en une seule fois, mais<br />
le fractionnement des congés est possible en cas de besoin du service<br />
ou en cas de désir justifié du salarié. Dans ce cas, une période<br />
de minimum douze jours ouvrables successifs doit être prise. L’employeur<br />
ne pourrait par conséquent pas imposer un fractionnement<br />
inférieur, mais qu’en est-il si c’est le salarié qui le demande ? Il<br />
semble que cette règle soit considérée, non comme une disposition<br />
d’ordre public, à laquelle ni l’employeur, ni le salarié ne peuvent déroger,<br />
mais comme une règle impérative à laquelle le salarié serait<br />
en droit de renoncer à son avantage. Cependant, l’employeur, qui<br />
est responsable de la sécurité et de la santé au sein de son entreprise,<br />
devra sans doute veiller à ce que le salarié prenne un nombre<br />
de jours de congé successifs suffisants, afin d’être en mesure de<br />
se reposer.<br />
Qu’advient-il des jours de congés qui n’ont pas été pris au cours<br />
de l’année de calendrier ?<br />
D’après le Code du Travail, les jours de congés non pris pour des<br />
raisons de service au cours de l’année de calendrier peuvent être<br />
reportés jusqu’au 31 mars de l’année qui suit (ou sur l’ensemble de<br />
l’année qui suit pour le congé proportionnel de la première année).<br />
Au-delà de cette date, et sauf accord contraire de<br />
l’employeur, la jurisprudence considère que les jours non pris sont<br />
perdus pour le salarié et ne donnent lieu à aucune compensation,<br />
quand bien même ils n’auraient pas pu être pris pour cause d’absence<br />
prolongée du salarié du fait par exemple d’une incapacité de<br />
travail ou d’un congé de maternité (6) .<br />
Juillet/août 35<br />
…/…
Emploi /<br />
A qui incombe la charge de la preuve du nombre de congés<br />
pris ?<br />
L’employeur a l’obligation légale de tenir un livre des congés qui<br />
consigne les droits aux congés et le nombre de jours pris par<br />
chaque salarié. La loi n’exige pas de formalisme particulier ; ce<br />
livre des congés peut consister par exemple en des fiches manuscrites<br />
ou informatiques ou encore des extraits d’un logiciel<br />
et la contresignature du salarié n’est aucunement requise.<br />
La charge de la preuve de la prise des congés<br />
incombe à l’employeur qui doit, à cet effet, être en mesure de<br />
produire le livre des congés. Selon la jurisprudence, à défaut<br />
pour l’employeur d’avoir satisfait à cette obligation, il ne sera<br />
pas admis à prouver la prise des congés par d’autres moyens (7) .<br />
En revanche, si l’employeur produit le livre des congés et que le<br />
salarié en conteste les mentions, il appartiendra à ce dernier de<br />
rapporter la preuve contraire par tous moyens (8) .<br />
Comment se conjuguent les congés avec les périodes d’incapacité<br />
de travail ?<br />
Les absences justifiées pour cause de maladie ou d’accident<br />
ne peuvent pas être imputées sur les congés. L’employeur ne<br />
peut pas non plus considérer comme des jours de congés les<br />
jours de maladie non justifiée. Dans cette hypothèse, il aura la<br />
faculté de refuser les congés du salarié dont les absences injustifiées<br />
dépassent 10 % du temps de travail et le cas échéant de<br />
prendre les mesures disciplinaires appropriées.<br />
Le Code du Travail prévoit par ailleurs que si le<br />
salarié tombe malade durant ses congés, les jours de maladie<br />
ne seront pas comptés comme des jours de congés s’il adresse<br />
un certificat médical à son employeur dans les trois jours de la<br />
maladie ou « au plus vite » s’il se trouve à l’étranger. Les jours<br />
de congés convertis en jours de maladie ne prolongent pas pour<br />
autant la durée du congé. Ainsi, le salarié devra reprendre son<br />
travail à la date convenue, quand bien même il aurait été malade<br />
durant la plupart de ses congés. Bien entendu, ceci ne s’applique<br />
pas si la période d’incapacité de travail justifiée par certificat<br />
médical se poursuit au-delà de la date de retour de congés initialement<br />
prévue.<br />
Est-il possible de licencier un salarié pendant une période<br />
de congés ?<br />
Le congé légal, à l’inverse de la maladie, n’offre pas de protection<br />
contre le licenciement. Ainsi, un employeur est en droit de<br />
notifier à un salarié son licenciement pendant les congés de<br />
(1) C.S.J., 19.03.1993, n° 1169/93 du rôle.<br />
(2) C.S.J., 15.12.1994<br />
(3) T.T. Luxembourg, 19.10.1995, n° 4231/95 du rôle.<br />
(4) C.S.J., 24.04.1999, n° 21270 du rôle.<br />
(5) C.S.J., 02.05.1996, n° 17959 du rôle.<br />
(6) C.S .J., 13.03.1996<br />
(7) C.S.J., 15.01.1998, n° 20641 et 21344 du rôle.<br />
(8) C.S.J., 25.01.2001, n° 24511 du rôle.<br />
(9) C.S.J., 08.11.2001, n° 25405 du rôle.<br />
(10) C.S.J., 05.06.2003, n° 26527 du rôle.<br />
(11) C.S.J., 21.12.1995, n° 5553/95 du rôle.<br />
Juillet/août 36<br />
celui-ci. Si l’employeur est tenu de respecter la procédure d’entretien<br />
préalable, l’entretien ne pourra cependant pas être fixé pendant la<br />
période de congés.<br />
La question de savoir si le préavis peut débuter pendant<br />
une période de congés a fait l’objet de débats jurisprudentiels.<br />
Certaines juridictions estimaient au départ que le droit au congé<br />
et le droit au préavis naissaient de deux causes différentes et ne<br />
pouvaient pas être confondus, de sorte que le préavis ne pouvait<br />
débuter qu’à la fin du congé (9) . La Cour du Travail, dans un arrêt de<br />
2003 (10) , a toutefois relevé qu’aucune dérogation légale ne permet<br />
de faire débuter le préavis à un autre moment que celui prévu par<br />
la loi (soit le 1 er ou le 15 du mois suivant la date de notification du<br />
licenciement), de sorte que le préavis peut prendre cours pendant<br />
une période de congés. C’est par conséquent cette analyse qui tend<br />
à s’appliquer aujourd’hui.<br />
L’employeur peut-il imposer au salarié de prendre son solde de<br />
congés pendant le préavis ou l’en empêcher ?<br />
En pratique, l’employeur peut souhaiter que le salarié licencié ou démissionnaire<br />
prenne son solde de jours de congés pendant la période<br />
de préavis, plutôt que d’accorder une dispense de préavis et de<br />
verser en sus l’indemnité compensatoire de congés. Cette pratique<br />
ne pose pas de problème si le salarié y consent, mais il importe que<br />
cet accord soit exprimé de manière claire. Dans un arrêt de 1995 (11) ,<br />
la Cour du Travail a ainsi considéré que même si la compensation<br />
des congés avec la période de dispense de préavis était énoncée<br />
clairement dans la lettre de licenciement, le fait pour le salarié de ne<br />
pas se présenter au travail ne faisait pas présumer son accord.<br />
De son côté, l’employeur peut, tout comme pendant<br />
le cours normal du contrat de travail, refuser au salarié de prendre<br />
des congés pendant son préavis si les besoins du service exigent sa<br />
présence, sauf si les congés ont précédemment été approuvés. /<br />
Marielle Stevenot<br />
Cindy Arces<br />
En collaboration avec Audrey Bertolotti<br />
Noble & Scheidecker, Avocats à la Cour
GPS<br />
Quelle solution<br />
choisir ?<br />
A l'approche des grandes vacances, vous projetez<br />
peut-être de faire l'acquisition d'un GPS. Un<br />
temps considéré comme de luxueux gadgets, ces<br />
systèmes de navigation sont aujourd’hui devenus<br />
pratiques, à la mode et de plus en plus abordables.<br />
Reste qu'en choisir un demeure une entreprise<br />
hasardeuse. Entre les solutions intégrées par les<br />
constructeurs automobiles, les kits GPS pour PDA<br />
et les systèmes dédiés, il est parfois difficile de<br />
choisir. Petit tour donc du côté de la navigation<br />
mobile.<br />
Les possibilités d’exploiter les signaux GPS pour la navigation<br />
sont très nombreuses. Parmi les solutions proposées, on distingue<br />
deux grandes catégories : des solutions fixes et des<br />
solutions mobiles. Par solutions fixes, comprenez les GPS directement<br />
installés par les constructeurs automobiles sur la<br />
chaîne de montage. Il existe deux variantes : les autoradios<br />
GPS de base et les modèles motorisés. Les modèles basiques<br />
ne proposent pas d’affichage graphique. Leur intérêt est<br />
assez limité. Il s’agit principalement d’un petit plus quand on<br />
choisit de changer d’autoradio par exemple pour profiter de<br />
nouvelles fonctionnalités comme la lecture MP3. Les GPS motorisés<br />
disposent d’un très grand écran et sont souvent livrés<br />
avec une cartographie très complète. Très orientés multimédia,<br />
ils font aussi souvent office de lecteur DVD-Vidéo. Leur<br />
ergonomie est très aboutie. Etant montés dans la voiture, ils<br />
n’ont pas de problème d’autonomie. Revers de la médaille,<br />
ils ne sont utilisables que dans la voiture où ils sont montés.<br />
Toujours au rayon des points faibles, les GPS fixes ne peuvent<br />
généralement pas communiquer avec un PC ou un PDA.<br />
Il n’est donc pas possible d’y transférer son carnet d’adresses<br />
par exemple ou des POI (Points of interest).<br />
Les solutions mobiles<br />
Premier gros avantage, quelle que soit la solution choisie, on<br />
peut les utiliser sur plusieurs véhicules, à moto et même à<br />
pied. C’est notamment le cas des solutions à base de PDA<br />
qui conservent toutes les possibilités de ce type d’appareil :<br />
carnet d’adresses, calendrier, tâches, alarmes, lecteur multimédia,<br />
etc. En gros, vous pouvez aussi bien lire vos mails que<br />
vous diriger. Quelqu’un qui possède déjà un PDA préférera<br />
probablement n’acheter qu’un récepteur GPS et un logiciel de<br />
navigation. Même si l’installation n’est pas toujours la plus<br />
esthétique, son prix et sa polyvalence sont très intéressants.<br />
Mais cette approche conserve un point faible : il faut à cha-<br />
Nouvelles technologies /<br />
que fois monter le GPS et le PDA dans la voiture ainsi que les<br />
brancher éventuellement à la prise allume-cigares.<br />
Les Smartphones (téléphone tout en un) ont,<br />
quant à eux, l’avantage de combiner plusieurs fonctions (navigation,<br />
PDA, lecteur MP3, téléphone portable) dans la voiture sans<br />
avoir des câbles partout et en un seul appareil de taille réduite.<br />
Leur écran est cependant naturellement plus petit que celui d’un<br />
PDA, ce qui profite à la mobilité, mais nuit en partie à la lisibilité.<br />
Enfin, parmi les modèles mobiles les plus répandus avec une<br />
large gamme de prix, on trouve le GPS autonome ou PND (Personal<br />
Navigation Device). Cet appareil spécifiquement conçu pour<br />
la navigation par GPS représente une véritable solution prête à<br />
l’emploi : le récepteur est intégré au boîtier et le logiciel de navigation<br />
est déjà installé tout comme la cartographie. Certains embarquent<br />
d’ailleurs carrément l’Europe entière (de 10 à 15 Go) sur un<br />
disque dur, pratique pour les longs voyages. Selon les modèles,<br />
ils disposent de fonctionnalités additionnelles orientées vers un<br />
usage PDA (agenda, contacts, alarmes) ou dans une optique multimédia<br />
: lecteur MP3 et/ou vidéo. A l’inverse, un système tout en<br />
un sera certainement plus pratique pour quelqu’un qui ne dispose<br />
d’aucun équipement.<br />
Les services en plus<br />
Outre vous guider à destination, les systèmes GPS peuvent prévenir<br />
de l’approche d’un POI ou Point Of Interest. Ces POI sont très<br />
divers : d’un parking à un distributeur de billets en passant par<br />
les zones à risque où les contrôles radar sont fréquents. Les POI<br />
sont disponibles sur Internet sous forme de bases de données<br />
gratuites ou non. Une fois téléchargées ou achetées sur CD-ROM,<br />
il faut les installer sur le système de navigation depuis le PC. Si<br />
vous comptez intégrer un grand nombre de POI, il est important<br />
de choisir une solution de navigation qui peut facilement se mettre<br />
à jour. Dans ce domaine, les PDA et les Smartphones sont les<br />
mieux armés. /<br />
Fatima Benabdelaziz<br />
Juillet/août 37
Nouvelles technologies /<br />
Technoport<br />
Jamendo S.A. prend<br />
son envol<br />
Hébergée au Technoport depuis décembre 2004, la société<br />
Jamendo S.A. qui édite le site www.jamendo.com, plate-forme<br />
de distribution de musique sous licence creative commons<br />
est sortie du technoport. Les trois fondateurs-entrepreneurs<br />
(Sylvain Zimmer, Pierre Gérard et Laurent Kratz), inspirés par<br />
la mutation qu’a induit le logiciel libre dans le secteur de l’informatique,<br />
décident<br />
dès le départ de mettre<br />
en œuvre une stratégie<br />
similaire en appliquant<br />
ce nouveau régime de<br />
licences innovantes que<br />
sont les licences creative<br />
commons au secteur de<br />
la musique. Ce projet<br />
donne naissance à un<br />
nouveau modèle de distribution, de rémunération et de désintermédiation.<br />
En choisissant parmi les licences creative commons,<br />
l’artiste indique directement à l’Internaute quels usages<br />
il peut faire de sa musique (écouter, télécharger, diffuser, modifier,<br />
etc.). Ce système permet ainsi aux Internautes de télécharger<br />
gratuitement et légalement de la musique au sein d’un catalogue<br />
des plus variés. Une autre originalité de la plate-forme<br />
Jamendo est qu’elle vise à offrir un écosystème performant à<br />
des artistes auto-produits.<br />
À ce jour, le site propose plus de 9 000 albums publiés<br />
en ligne et compte plus de 327 000 membres actifs à<br />
travers le monde. Avec plus de 1,5 million de visiteurs uniques<br />
et 150 000 albums téléchargés par mois, Jamendo est devenue<br />
la plus grande plate-forme de musique gratuite et légale<br />
en Europe.<br />
Jamendo S.A. est la 11 e success story du Technoport.<br />
Elle est installée maintenant au 41, avenue de la Gare à<br />
Luxembourg. �<br />
www.jamendo.com<br />
Toshiba<br />
Un disque dur avec détecteur de chute et authentification<br />
biométrique<br />
Toshiba Information Systems Benelux, fournisseur d’ordinateurs<br />
portables et d’accessoires,<br />
a ajouté un disque dur<br />
USB 2.0 super robuste à sa<br />
série de solutions de stockage<br />
de 2,5 pouces. Le Secu-<br />
Red, destiné tant aux utilisateurs<br />
professionnels qu’aux<br />
consommateurs, est équipé<br />
d’un disque interne de 200<br />
GB protégé par un détecteur<br />
de chute et habillé d’un boîtier imperméable aux éclaboussures.<br />
Pourvu d’un lecteur d’empreinte digitale, d’une sécurisation<br />
du mot de passe et d’un encryptage du disque dur, le produit<br />
dispose également d’un détecteur de chute intégré. Quand<br />
celui-ci détecte une chute libre, un choc ou une vibration, dans<br />
n’importe quelle direction, il retire rapidement la tête de lecture/écriture<br />
d’entre les disques afin d’éviter d’éventuels dégâts<br />
et de protéger les données. Le SecuRed sera disponible au 2 e<br />
trimestre 2008. �<br />
Juillet/août 38<br />
Alcatel-Lucent<br />
BiCS, une solution pay-as-you-grow<br />
BiCS (Business integrated Communication Solution), un système<br />
de communication multiservice destiné aux entreprises<br />
de taille moyenne (de 100 à 500 personnes), permet aux partenaires<br />
d’Alcatel-Lucent de faire évoluer facilement les applications<br />
de leurs clients sans qu’il soit nécessaire d’installer du<br />
matériel supplémentaire.<br />
La solution BiCS réunit sur un même serveur la téléphonie<br />
IP OmniPCX Entreprise, l’édition standard du centre de<br />
contact OmniTouch, les communications unifiées My Instant<br />
Communicator, des API XML pour simplifier l’intégration des applications<br />
fournies par des tiers, la gestion OmniVista 4760 et<br />
la mise en miroir de disques durs.<br />
Grâce à cette offre groupée d’applications, cette solution<br />
tout-en-un ouvre la voie à la communication avancée en<br />
intégrant de nouvelles technologies innovantes dont Unified<br />
Communications, des applications de gestion intégrées et des<br />
fonctions de centre de contact qui répondent aux besoins des<br />
collaborateurs. Par ailleurs, le système BiCS aide également les<br />
responsables ICT des entreprises de taille moyenne à déployer<br />
des services de communication avec une grande flexibilité, au<br />
fur et à mesure de la croissance de l’entreprise. BiCS offre également<br />
un assortiment d’outils d’intégration, d’assistance d’installation<br />
et de virtualisation permettant à toutes les applications<br />
de tourner sur le même serveur. �<br />
www.alcatel-lucent.com<br />
Un cadre photo numérique avec<br />
fonctions multimédia<br />
Le Gigaframe Q8 de Toshiba propose<br />
une expérience multimédia<br />
élargie car il reproduit non seulement<br />
des photos numériques<br />
mais aussi des clips vidéo et de la<br />
musique. L’utilisateur pourra ainsi<br />
afficher et partager facilement<br />
son contenu numérique, même<br />
en mode diaporama. Avec des<br />
proportions de 4:3, le nouveau cadre photo numérique correspond<br />
parfaitement au format de la plupart des photos numériques,<br />
dans une résolution de 800 x 600 pixels. Il dispose d’une<br />
mémoire flash intégrée de 128 MB pour stocker du contenu digital,<br />
mais supporte également les cartes mémoires SD, MMC,<br />
MS et xD. Grâce aux deux haut-parleurs stéréo intégrés (2 x 0,5<br />
Watt), le cadre peut être utilisé comme lecteur mp3. Des touches<br />
sensibles sur l’écran avec éclairage LED bleu permettent<br />
d’accéder aux applications supplémentaires : paramétrage de<br />
l’écran, calendrier et horloge.<br />
Le Gigaframe Q8 devrait être disponible au 2 e trimestre<br />
2008. �
Simplification.lu /<br />
La simplification administrative<br />
Faites-en profiter votre entreprise !<br />
Au Luxembourg<br />
Plan d’actions simplification administrative en faveur des<br />
entreprises<br />
Le lien suivant vous permet de consulter le plan d'actions simplification<br />
administrative en faveur des entreprises actualisé<br />
du « Entfesselungsplang fir Betriber » au 6 mai 2008.<br />
http://www.mcm.public.lu/fr/admin/Tableau_de_bord/<br />
Plan_d_actions_au_6_mai_2008.pdf<br />
Extrait du rapport annuel du ministère des Classes moyennes,<br />
du Tourisme et du Logement portant sur la simplification<br />
administrative en faveur des entreprises<br />
Sous ce lien vous trouverez l’extrait du rapport annuel du ministère<br />
des Classes moyennes, du Tourisme et du Logement<br />
2008 concernant la simplification administrative en faveur<br />
des entreprises.<br />
http://www.mcm.public.lu/fr/admin/Documents/volet_<br />
national/Extrait_du_rapport_annuel_2008_du_Minist__<br />
re_des_Classes_Moyennes_portant_sur_la_Simplification_administrative.pdf<br />
Au niveau européen<br />
Solvit, le réseau de résolution de problèmes du marché<br />
intérieur<br />
En 2007, le réseau de résolution de problèmes du marché<br />
intérieur a connu une augmentation de 75 % du volume d'affaires<br />
traitées.<br />
Une étudiante espagnole souhaitait entamer<br />
des études universitaires en Belgique, mais son inscription a<br />
été refusée parce que les autorités espagnoles n'avaient pas<br />
encore délivré l'original certifié de son diplôme d'études secondaires.<br />
SOLVIT a persuadé l'université d'accepter d'autres<br />
moyens de preuve, afin qu'elle ne perde pas une année universitaire<br />
complète. Les autorités allemandes ont demandé<br />
à un fabricant britannique d'équipements de communication<br />
radio maritime de soumettre ses produits à de nouveaux essais<br />
en Allemagne alors que ceux-ci avaient déjà été testés et<br />
commercialisés dans d'autres États membres de l'UE. SOLVIT<br />
est intervenu pour que les produits en question puissent être<br />
vendus en Allemagne sans devoir subir de nouveaux essais<br />
coûteux. Ce ne sont là que deux exemples parmi les centaines<br />
de problèmes que SOLVIT a réussi à résoudre au profit de<br />
particuliers et d’entreprises en 2007.<br />
L'année dernière, le réseau SOLVIT a traité<br />
819 problèmes rencontrés par des particuliers et des entreprises<br />
pour faire valoir leurs droits dans le cadre du marché<br />
unique, et il en a résolu 679 (83 %). Pour la cinquième année de<br />
son existence, SOLVIT a connu une augmentation du volume d'affaires<br />
traitées de 75 % par rapport à 2006, et a réussi à conserver<br />
un taux élevé de résolution des problèmes, dans des délais qui<br />
sont restés courts. Ces chiffres figurent dans le rapport annuel de<br />
la Commission européenne consacré à SOLVIT, qui conclut que<br />
2007 a été une nouvelle année de réussite pour le réseau, mais<br />
constate aussi que des problèmes d'effectifs persistent dans plusieurs<br />
centres nationaux SOLVIT.<br />
Plusieurs États membres continuent à ne pas<br />
doter leurs centres SOLVIT de ressources suffisantes pour leur<br />
permettre de lancer des activités de sensibilisation.<br />
Principales conclusions du rapport SOLVIT 2007<br />
La Bulgarie et la Roumanie ont adhéré au réseau SOLVIT en janvier<br />
2007, ce qui a entraîné une augmentation de 15 % du nombre<br />
de cas soumis. Les deux pays ont mis sur pied des centres<br />
SOLVIT qui fonctionnent bien et font preuve d'une bonne capacité<br />
de résolution des problèmes.<br />
En juillet 2007, le 5 e anniversaire de SOLVIT a été<br />
marqué par plusieurs événements organisés à Bruxelles et dans<br />
les États membres. L'intensification des activités de sensibilisation<br />
et l'introduction d'un formulaire de plainte en ligne en décembre<br />
2005 ont été à l'origine d'une augmentation appréciable du<br />
nombre de cas traités. Toutefois, sur l'ensemble des affaires traitées<br />
par SOLVIT, le nombre de plaintes émanant de particuliers a<br />
doublé, tandis que celles introduites par des entreprises sont restées<br />
au même niveau qu’en 2006. Moins de 20 % des cas soumis<br />
provenaient d'entreprises, ce qui démontre la nécessité d'intensifier<br />
les activités d'information destinées à ce groupe cible.<br />
En 2007, SOLVIT a aussi bénéficié d'un soutien<br />
marqué de la part du Parlement européen, qui s'est concrétisé<br />
par la création d'une nouvelle ligne budgétaire pour la poursuite<br />
du développement et de la promotion de SOLVIT. En outre, plusieurs<br />
membres du Parlement européen se sont engagés plus<br />
activement dans la promotion de SOLVIT au cours de leurs activités<br />
quotidiennes.<br />
SOLVIT a continué à fournir un service de haute<br />
qualité et à régler de nombreuses affaires. Toutefois, comme<br />
l'année précédente, le rapport presse les autorités nationales de<br />
doter leurs centres SOLVIT d'effectifs appropriés. Sans personnel<br />
suffisant, il ne sera pas possible d'atteindre les normes de<br />
qualité convenues dans tous les centres SOLVIT, de dégager des<br />
solutions dans le délai de 10 semaines ni de mener des activités<br />
de promotion.<br />
Juillet/août 39
Simplification.lu /<br />
SOLVIT 2007 en faits et en chiffres<br />
Le nombre global d'affaires traitées a augmenté de 75 %.<br />
Quelque 819 cas ont été considérés comme se prêtant à être<br />
traités par le réseau SOLVIT, ce qui correspond à environ 20 %<br />
de toutes les demandes reçues. Les autres cas ont été renvoyés<br />
à d’autres instances ou réseaux.<br />
Le taux moyen de résolution des affaires<br />
traitées par SOLVIT a été de 83 % et 77 % des problèmes<br />
résolus l'ont été dans un délai de 10 semaines. La durée de<br />
traitement des affaires est restée à une moyenne de 58 jours.<br />
Quelque 82 % des cas traités par SOLVIT ont été soumis par<br />
des particuliers. Les problèmes qu'ils ont exposés concernaient<br />
principalement la sécurité sociale (32 %), la reconnaissance<br />
des qualifications professionnelles (24 %) et les droits<br />
de résidence, notamment pour les conjoints de citoyens de<br />
l'Union européenne provenant de pays tiers (18 %). 18% des<br />
cas traités par SOLVIT ont été soumis par des entreprises.<br />
Leurs principales sources de difficultés sont la fiscalité (30 %),<br />
l'accès au marché pour leurs produits (20 %), la libre prestation<br />
de services et le droit d'établissement (20 %).<br />
À propos de SOLVIT<br />
La Commission et les États membres ont mis sur pied le réseau<br />
SOLVIT en 2002 afin de faciliter la résolution des problèmes<br />
pratiques qui se posent dans le cadre du marché unique.<br />
Depuis lors, SOLVIT a traité plus de 2 300 affaires dans des<br />
domaines très divers tels que les permis de séjour, la reconnaissance<br />
des qualifications professionnelles, les droits liés<br />
au travail et à la sécurité sociale, l’accès au marché des produits,<br />
les prestations de services, les remboursements de<br />
TVA ou les contrôles aux frontières pour les entreprises. SOL-<br />
VIT élabore des solutions pratiques pour les plaignants, dans<br />
un délai moyen de dix semaines. Ses services sont gratuits et<br />
d’accès aisé. Les plaignants peuvent introduire leur plainte au<br />
moyen d’un formulaire en ligne dans leur langue maternelle,<br />
ou contacter leur centre SOLVIT national.<br />
SOLVIT fait partie d'un groupe de services<br />
conçus pour aider les particuliers et les entreprises à tirer le<br />
meilleur parti de leurs droits à l’échelon de l’UE, groupe de<br />
services qui comprend aussi Europe Direct, le portail d’information<br />
« L'Europe est à vous » (http://ec.europa.eu/youreurope) et<br />
le « service d'orientation pour les citoyens » (http://ec.europa.<br />
eu/citizensrights) qui offre des conseils juridiques personnalisés.<br />
/<br />
Juillet/août 40<br />
Le rapport 2007 est disponible sur le site<br />
http://ec.europa.eu/solvit<br />
Pour des informations supplémentaires<br />
Ernst Moutschen – Tél : (352) 4301-32925<br />
E-mail : ernst.moutschen@ec.europa.eu<br />
Informations tirées de la Newsletter « La simplification administrative<br />
en faveur des entreprises au Luxembourg » éditée<br />
par le Comité National pour la Simplification Administrative en<br />
faveur des <strong>Entreprises</strong> (CNSAE).<br />
6, boulevard Royal<br />
L-2449 Luxembourg<br />
Tél : (352) 2478-4731
W<br />
comme<br />
Web 2.0<br />
En effet, le Web 2.0 offre plus qu’une simple fonction de consultation<br />
de sites. Il permet aux Internautes d’interagir tant avec le<br />
contenu des pages, qu’entre eux. Les sites sont alors conçus<br />
comme des interfaces favorisant le partage d’information et la<br />
création de réseaux sociaux. Parmi les nombreux sites qui se<br />
sont développés sur ces bases, certains ont séduit plusieurs<br />
millions d’Internautes (MySpace, Youtube, Facebook…).<br />
Mais ces nouvelles fonctions ont fait apparaître<br />
de nouveaux problèmes juridiques notamment quant aux droits<br />
d’auteurs, à la protection de la vie privée et des données personnelles,<br />
ou encore à la responsabilité éditoriale. Trois exemples<br />
de sites emblématiques du Web 2.0 permettent d’illustrer<br />
ces nouvelles difficultés :<br />
Youtube<br />
Site Web d’hébergement de vidéos sur lequel les utilisateurs<br />
peuvent envoyer, visualiser et se partager des séquences vidéo.<br />
Les utilisateurs peuvent déposer sur le site tant leurs propres<br />
vidéos amateurs que des clips de musique, des extraits de films<br />
ou d’émissions de télévision, qui sont le plus souvent protégés<br />
par les droits d’auteur.<br />
Or, la communication au public et la reproduction<br />
d’œuvres protégées par le droit d’auteur est interdite sans<br />
l’accord de l’auteur. C’est pour cette raison que Youtube a signé<br />
des accords avec certains grands studios prévoyant notamment<br />
un partage des recettes publicitaires avec les ayants droit.<br />
Facebook<br />
Site Web de réseau social destiné à rassembler des personnes<br />
proches ou inconnues, en fonction de leurs centres d’intérêts.<br />
En mars 2008, il rassemblait plus de 67 millions de membres<br />
à travers le monde (1) .<br />
De par la fonction de Facebook, l’utilisateur<br />
fournit un certain nombre d’informations personnelles que le<br />
logiciel utilise afin d’introduire des publicités adaptées à leur<br />
profil, et vend les informations livrées par les utilisateurs à des<br />
entreprises privées.<br />
L’Internaute désirant utiliser ce service doit<br />
donc être avisé qu’en s’inscrivant sur ce site, ses données<br />
personnelles ne seront pas protégées conformément aux standards<br />
européens.<br />
Bon à savoir /<br />
Initialement, Internet était principalement un outil permettant de consulter des<br />
informations statiques, offrant un accès vers une multitude de sites. Cette application,<br />
à coté d’autres comme le courrier électronique ou la messagerie instantanée<br />
est désignée par le terme World Wide Web (littéralement la « toile (d’araignée)<br />
mondiale »). Le Web a connu une évolution importante ces deux dernières<br />
années avec l’arrivée du Web 2.0, qui s’entend comme un renouveau du World<br />
Wide Web.<br />
Wikipedia<br />
Encyclopédie collaborative en ligne, universelle et multilingue (250<br />
versions) qui comporte plus de 10 millions d’articles. Wikipédia se<br />
définit elle-même comme un « projet d’encyclopédie librement réutilisable<br />
que chacun peut améliorer ». Chacun peut participer à la<br />
rédaction de l’encyclopédie en y ajoutant des articles, et chacun<br />
peut consulter et copier les articles qui sont libres de droit.<br />
Cependant, l’auteur ne doit pas négliger le fait que<br />
sa responsabilité peut être engagée en tant qu’auteur d’un article,<br />
par exemple en cas de propos diffamatoires à l’encontre d’une<br />
personne. Des problèmes similaires se retrouvent concernant les<br />
blogs, où chacun peut publier ses propres « billets ».<br />
En outre, Wikipédia est également susceptible de<br />
voir sa responsabilité engagée, en tant qu’hébergeur. En France,<br />
se pose actuellement la question du statut de l’encyclopédie afin<br />
de savoir si Wikipédia n’est qu’hébergeur et bénéficie dans ce cas<br />
d’un régime de responsabilité allégé : l’obligation d’agir promptement<br />
afin de faire cesser des troubles manifestes (diffamation,<br />
incitation à la haine raciale...), ou si Wikipédia peut être qualifiée<br />
d’éditeur, et serait responsable du contenu des articles, comme<br />
l’est un journal papier.<br />
Si les problématiques juridiques peuvent être difficiles<br />
à aborder dans un contexte d’évolution continue des pratiques<br />
liées à Internet, il n’en demeure pas moins que les règles<br />
demeurent, y compris dans l’environnement numérique. /<br />
(1) Source : Wikipédia.<br />
Hervé Wolff<br />
Avocat<br />
Céline Lelièvre<br />
Avocat à la Cour<br />
Membres du cabinet LG AVOCATS<br />
lg_goueff@vocats.com<br />
Juillet/août 41
à nos frontières /<br />
Coopération sanitaire<br />
transfrontalière<br />
Raisonner par bassins de vie et de soins<br />
Le groupement européen d’intérêt économique<br />
(GEIE) LuxLorSan travaille, depuis juillet 2002,<br />
sur un vaste chantier : par-delà les barrières de<br />
toutes sortes, les frontières et les réglementations<br />
divergentes en particulier, appréhender puis<br />
organiser une offre de soins adaptée à la population<br />
mobile.<br />
Lancé à Arlon sous l’égide du programme Interreg III 2002-2007,<br />
LuxLorSan (LLS) a d’abord été un véritable observatoire transfrontalier<br />
de la santé. LLS rassemble les mutualités chrétiennes<br />
belges, les Caisses régionales d’assurance maladie du<br />
Nord-Est et d’Alsace-Moselle, le CEPS/INSTEAD et l’Inspection<br />
générale de la Sécurité sociale luxembourgeoise<br />
Au fil du temps, des investigations et des<br />
échanges multiples, ce groupement a fait mieux que défricher<br />
le terrain. Dans un contexte délicat (compétences des Etats,<br />
principe de territorialité, législations différentes, règlements<br />
européens transposés ou pas, coopérations ponctuelles,<br />
accords-cadres, libéralisation, approches politiques ou administratives<br />
divergentes…) s’apparentant parfois à une petite<br />
jungle – le patient a intérêt à être… patient ! –, nombre de cas<br />
concrets, des travailleurs frontaliers aux étudiants, en passant<br />
par les séjours momentanés, les hébergements de personnes<br />
âgées ou handicapées, se posent cependant dans le jeu des<br />
frontières et de la santé.<br />
LLS a tâché d’y voir clair et, parfois, d’y mettre<br />
un peu d’ordre. Entre autres boîtes à outils, une base de données<br />
(consultable via www.santetranfrontaliere.org) permet<br />
d’obtenir un tas de réponses pratiques, pour le malade, le médecin,<br />
l’organisme assureur… Et puis, surtout, des exemples<br />
stimulants ont pu être initiés, pour que la coopération sanitaire<br />
passe effectivement les frontières : un plateau technique<br />
et des gardes communes pour des spécialistes du CHL<br />
de Luxembourg et des cliniques d’Arlon-Virton, une imagerie<br />
médicale gérée en bonne intelligence entre l’hôpital d’Arlon<br />
et celui de Mont-saint-Martin... Les études le montrent : les<br />
patients bougent, les praticiens aussi. Parfois, il peut s’avérer<br />
plus proche de trouver une solution dans le pays d’à côté que<br />
d’en chercher à l’intérieur des terres…<br />
Les urgences débloquées<br />
L’objectif est, au fond, simple : rattraper la réalité de bassins<br />
de vie peuplés de citoyens mobiles dans les faits pour penser<br />
en bassins de soins. Parfois, il y va d’une vie. Imaginons un<br />
accident en zone frontière. Via les caprices d’un réseau de<br />
téléphonie, l’appel de détresse d’un témoin peut arriver sur<br />
un central voisin. Au-delà, une série de questions. Quel service<br />
d’urgence intervient ? De quel pays ? Pour emmener la<br />
victime sur quel hôpital ? Où va la facture ? Quelle Sécurité<br />
sociale intervient ? Sur le terrain, le quotidien peut poser plus<br />
Juillet/août 42<br />
de questions qu’il n’existe de réponses formelles. Mais en matière<br />
de santé et, plus encore, d’urgences, il n’est généralement<br />
pas temps de poser des questions.<br />
Une convention franco-belge, signée à Tournai il y<br />
a un an, ouvrait l’importante brèche des services d’aide médicale<br />
urgente (SAMU). Validée aux échelons plus locaux, elle permet à<br />
un service français d’intervenir en Belgique et vice-versa. Après la<br />
région de Bouillon-Florenville avec les Ardennes françaises, c’est<br />
le cas désormais sur la bande frontalière belgo-lorraine. « Cela<br />
ne concernera peut-être pas des centaines de personnes par an.<br />
Mais cela pourrait sauver des vies », souligne Henri Lewalle, un<br />
des moteurs belges du groupement.<br />
Ainsi, le service médicalisé d’urgence (SMUR) de<br />
l’association hospitalière du bassin de Longwy, peut désormais<br />
agir dans le secteur des Cliniques du Sud-Luxembourg (CSL Arlon-<br />
Virton). Et inversement bien entendu.<br />
Entre les cliniques des bassins voisins, la coopération<br />
s’intensifiera encore, dans les interventions croisées de<br />
praticiens. Et les patients pourront choisir. « On pourra aller se<br />
faire soigner, indifféremment et sans tracasserie administrative,<br />
à Arlon, à Virton ou à Longwy », annonce Henri Lewalle. « Tout<br />
devrait être prêt pour le 1 er juillet prochain ».<br />
On n’attend « plus » – des textes existent mais ils<br />
doivent être finalisés – que des ouvertures similaires avec le Grand-<br />
Duché, voisin qui assure quantité de frontaliers du secteur. /<br />
Alain Ducat
La Grande Région<br />
doit bouger<br />
Cinq mois plus tard. Nous sommes le 19 mai 2008, il est cinq<br />
heures et demie. Monsieur et Madame Frontalier, de Metz,<br />
sautent du lit. Il est temps de se préparer pour un long voyage...<br />
qui va les amener à Luxembourg-Ville, leur lieu de travail<br />
depuis plus de dix ans. Il y a quelques mois, le réveil sonnait<br />
à six heures, mais depuis, le nombre de frontaliers a<br />
encore augmenté. Ce qui veut dire que l’A31 se<br />
bloque encore plus, et plus vite. Partir dix minu-<br />
tes plus tard, veut dire arriver trente à quarante<br />
minutes plus tard. Si on n’utilise pas les bandes<br />
d’arrêt, pour dépasser. Une belle journée de travail<br />
s’annonce…<br />
… aussi pour les participants de la<br />
2 e Conférence des transports de la Grande Région,<br />
initiée par son Comité Economique et Social (CES-<br />
GR). Les acteurs vont encore une fois être unanimes<br />
: en matière de mobilité, l’heure est à un changement<br />
des mentalités et à une réorganisation des<br />
systèmes de transports collectifs. Même pas 10 %<br />
des navetteurs utilisent un moyen de transport en<br />
commun. Autrement dit, plus de neuf frontaliers<br />
sur dix prennent leur voiture privée, et la plupart<br />
se trouvent seuls à bord. Si rien n’est entrepris, la<br />
Grande Région, en général, et le Luxembourg, en particulier,<br />
risquent de devenir les victimes de leur succès. Les projets<br />
voulant remédier au chaos routier ne manquent pas, mais,<br />
par manque de moyens financiers et de volonté politique leur<br />
mise en pratique se fait attendre. « Il faudra faire des choix »,<br />
« restons pragmatiques », « ne demandons pas l’impossible »,<br />
« fixons-nous des priorités », « procédons par étapes », « ne<br />
rêvons pas » : ces petites phrases témoignent des hésitations<br />
et des incertitudes qui planent au-dessus des têtes des participants<br />
de cette grand-messe des transports.<br />
Les problèmes constatés ne datent pas d’hier<br />
Qui se souvient encore de la fameuse Vision d’avenir 2020<br />
pour la Grande Région, qui vient de fêter son cinquième anniversaire?<br />
Parmi les huit regards jetés par la Commission dite<br />
Santer, du nom de son président, le numéro 6 était consacré<br />
aux transports et à la mobilité: « Nous sommes en 2020. La<br />
Grande Région se trouve au centre du réseau européen de<br />
Grande Région /<br />
Nous sommes le 20 décembre 2007, il est cinq heures du<br />
matin et nous nous trouvons à Audun-le-Tiche, à deux pas<br />
du Luxembourg. C’est le moment de dresser des barrages<br />
filtrants, symboles du « ras-le-bol » qui se fait remarquer<br />
depuis des années dans les communes françaises<br />
situées à la frontière luxembourgeoise. Audun compte<br />
plus de 25 000 passages de voitures par jour et attend<br />
impatiemment la construction de sa voie de contournement.<br />
Les habitants n’en peuvent plus, alors ils passent<br />
à l’action, avec leurs élus...<br />
Plus de neuf<br />
frontaliers sur<br />
dix prennent<br />
leur voiture<br />
privée, et<br />
la plupart<br />
se trouvent<br />
seuls à bord<br />
voies de communication. (…) Des liaisons supra-régionales efficaces<br />
permettent d’absorber l’intense trafic. (…) Le réseau de communication<br />
interrégional est surtout remarquable par son rapport<br />
équilibré entre les liaisons aériennes, fluviales, ferroviaires et routières.<br />
Bien que le trafic à l’intérieur et à destination<br />
de la Grande Région augmente d’année en année, il<br />
ne peut, de ce fait, être question de saturation. Sans<br />
difficulté, de nombreux voyageurs peuvent simultané-<br />
ment rejoindre la région et la quitter, ce qui représente<br />
aujourd’hui un facteur d’implantation décisif. »<br />
Ces propos font rêver, et ce n’est pas fini : « L’excellent<br />
réseau de transports en commun de la Grande Région<br />
est lui aussi déterminant à cet égard. L’harmonisation<br />
des dispositions juridiques et légales permet à un groupement<br />
de coopération transfrontalière de proposer un<br />
réseau de lignes commun, avec un système tarifaire<br />
uniforme. (…) La Grande Région est considérée comme<br />
une région modèle bien au-delà des limites du Vieux<br />
Continent ». Décidément, les membres de la Commission<br />
politique Vision d’avenir 2020 ont visé bien haut<br />
et loin. Trop loin ?<br />
Parmi les projets-clés identifiés à l’époque<br />
figure, en particulier, la mise en place d’un système de transports<br />
en commun transfrontalier, moyennant la création d’un groupement<br />
de coopération transfrontalière et d’une société d’exploitation<br />
pour les transports en commun transfrontaliers. La conférence<br />
du Kirchberg nous a confirmé que les recommandations<br />
se répètent et se ressemblent, mais est-ce que tout ceci risque<br />
d’être mis en musique, à court terme ? Jean-Pierre Masseret, président<br />
du Conseil régional de Lorraine, n’a pas réussi à cacher<br />
son scepticisme : « Soyons lucides. C’est un projet à long terme ».<br />
En attendant, la Grande Région continue à évoluer. Et le nombre<br />
de travailleurs frontaliers à augmenter. De grâce, chers politiques,<br />
ne les décevez pas. Ne nous décevez pas. N’oubliez pas qu’il y va<br />
de la crédibilité et de l’avenir de notre région, la mobilité étant<br />
un préalable essentiel pour assurer son<br />
développement économique futur. /<br />
Dr. Claude Gengler<br />
claude.gengler@forum-europa.lu<br />
Juillet/août 43
Photo - Gérard Karas<br />
Golf /<br />
Le golf en Ecosse<br />
Le berceau du golf<br />
Le golf fait partie de la vie quotidienne des résidents britanniques.<br />
Il suffit pour s’en convaincre d’observer autour<br />
des parcours les plus mythiques, comme Carnoustie ou<br />
Montrose, la qualité des résidences avoisinantes. Ici, point<br />
de villas majestueuses avec piscines ou d’hôtels de grand<br />
luxe, mais de simples maisonnettes unifamiliales à un étage,<br />
comme il s’en trouve dans toute l’Angleterre.<br />
Pour tous ces citadins, le golf est un sport qui se pratique quotidiennement<br />
par toute la famille, sur le parcours local et se joue selon les disponibilités<br />
horaires, sur une partie ou la totalité des dix huit trous.<br />
En Ecosse, la plupart des parcours se situent sur une<br />
bande de terrains qui assure la liaison (link) entre le bord de mer et les<br />
premières terres cultivables. Ces links installés de façon parfaitement<br />
naturelle sur des terrains impropres à toutes autres utilisations, ont été<br />
les premiers parcours de golfs à voir le jour. Le sous-sol sablonneux permet<br />
un drainage idéal et les dénivellations naturelles offrent une architecture<br />
unique et reconnaissable entre toutes.<br />
L’Ecosse dispose de 553 parcours de golf<br />
Le golf est l’une des principales activités sportives écossaise. Malheureusement,<br />
il est impossible de jouer sur les 553 parcours de golf dont<br />
dispose cette région. Cependant, si Saint Andrews et son célébrissime<br />
old Course reste la Mecque du golf, de nombreux autres terrains se révèlent<br />
d’un très grand intérêt, pour la qualité des terrains et des sites<br />
proposés.<br />
Parmi les plus anciens parcours figure le Montrose Golf<br />
Course, où James Melville, un étudiant de l’Université de St Andrews, a<br />
pris des leçons de golf dès 1562. Ce merveilleux parcours situé en bord<br />
de mer est délimité par la ligne de chemin de fer qui longe la mer et<br />
Le célèbre dix-huitième trou de Carnoustie a scellé la victoire de Padraig Harrington au British<br />
Open 2007.<br />
Juillet/août 44<br />
Photo - Gérard Karas<br />
Le « petit » club de Panmure mérite le détour pour la qualité de son<br />
parcours et de son club-house.<br />
traverse de très nombreux terrains de golf. Non loin de<br />
Dundee, se situe le fameux Carnoustie Links Course qui<br />
dispose de deux parcours de 18 trous. Le Burnside qui encercle<br />
le Championship Course, théâtre de plusieurs Open<br />
de Grande-Bretagne.<br />
Parmi les anecdotes les plus célèbres,<br />
reste le démentiel 18 e trou réalisé par Jean Van de Velde<br />
en 1999 où, fort de deux coups d’avance sur l’ultime trou<br />
de l’Open, il mettait une balle dans l’eau pour un double<br />
bogey, puis partait en play off et laissait un titre inespéré<br />
à… Paul Lawrie. En 2007, un autre play off d’anthologie<br />
mettait aux prises Sergio Garcia et Padraig Harrington,<br />
pour une victoire finale de l’Irlandais. Cependant, à côté<br />
de ces célèbres parcours, il existe de très nombreux petits<br />
clubs méconnus, où, avec un accueil des plus chaleureux,<br />
il est possible de pratiquer un golf de très grande qualité<br />
sur des terrains absolument magnifiques et en parfait<br />
état. Panmure Golf fait partie de ces « petits » parcours qui<br />
jalonnent la cote écossaise. Bénéficiant d’un club-house<br />
typiquement britannique, ce parcours se déroule au travers<br />
d’innombrables dunes de sables, sur des fairways<br />
particulièrement roulants, dignes des meilleurs links. Un<br />
voyage en Ecosse permet de découvrir le visage d’un golf<br />
authentique « le vrai golf », assurent les Ecossais. /<br />
Gérard Karas
Comme<br />
Chez<br />
Nous<br />
L’amour du vrai<br />
Ouvert il y a tout juste un an, le restaurant semi-gastronomique<br />
Comme Chez Nous connaît déjà un vif succès auprès des<br />
gourmets du sud du pays. Situé en plein centre de Differdange,<br />
cette maison à la décoration simple est pourtant un véritable<br />
joyaux culinaire ! Et pour cause, le chef de cuisine, Dominique<br />
Haack a déjà un passé dans les métiers de bouche : de la Corse<br />
à l’Angletterre, il a travaillé dans les meilleurs restaurants<br />
étoilés avant de monter sa propre affaire.<br />
Comme Chez Nous, le nom est<br />
évocateur. Il est vrai que lorsque l’on est attablé<br />
dans ce lieu sans chichi, on se sent plutôt bien. Les<br />
maîtres des lieux voulaient un endroit chaleureux,<br />
authentique, où l’on mange bien sans pour autant<br />
se ruiner ; pari réussi après tout juste une année<br />
d’existence : odeurs, saveurs, couleurs, douceurs,<br />
tout est fait pour égayer vos papilles et vous faire<br />
redécouvrir le véritable sens du mot « cuisine ».<br />
Bien que fonctionnant en équipe<br />
réduite, la clientèle est traitée aux petits oignons :<br />
la présentation sur assiette est soignée, les plats<br />
sont de véritables délices et la gentillesse de Catherine<br />
Rion, la maîtresse de salle, est la cerise sur le<br />
étapes gourmandes /<br />
Dominique Haack<br />
A la carte,<br />
des plats<br />
gastronomiques<br />
français,<br />
mais aussi<br />
des plats<br />
nationaux<br />
gateau. « Nous sommes certes un restaurant semi-gastronomique<br />
français mais nous souhaitions absolument offrir à notre clientèle<br />
des spécialités luxembourgeoises comme l’emblématique Judd<br />
mat Gaardebounen (du collet fumé aux fèves de marais) ou encore<br />
le Haxe grillé, du jarton de porc servi avec de la choucroute », explique<br />
Catherine, avant d’ajouter : « Très peu de restaurants ont cette<br />
approche et je trouve dommage qu’en arrivant dans un pays, on ne<br />
puisse pas offrir de spécialités régionales ».<br />
Si les plats nationaux sont à l’honneur, d’autres<br />
plats gastronomiques français dignes de grands restaurants sont<br />
également proposés à des prix très doux. « Je bannis au maximum<br />
les produits chimiques et autres colorants. Je cuisine tout ce qui<br />
est bon pour la santé. Du petit carré d’agneau farci à l’ail doux, au<br />
jus de romarin et de thym servi avec de la ratatouille maison, de<br />
la purée de carotte au cumin, ou encore de la polenta moelleuse<br />
grillée et pourquoi pas du flageolet si les gens m’en<br />
demandent. Je fais aussi de la soupe maison, en<br />
passant par de la bisque de homard, du cheval, de<br />
l’escalope de foie gras poelée et même de la cervelle<br />
de veau façon meunière. Mon passage au restaurant<br />
La Lorraine m’a également enseigné l’amour<br />
du poisson que j’aime cuisiner, histoire de faire le<br />
plein d’oméga 3 », nous indique Dominique avec<br />
passion. Il insiste d’ailleurs au passage sur la cuisson<br />
de ses viandes et de ses poissons : « Je cuisine<br />
le blanc de turbo sauvage à la poêle et au four, très<br />
tranquillement pour ne pas le brusquer. Idem pour<br />
la viande, elle se mange toujours saignante, voire<br />
rosée, c’est une véritable éducation ».<br />
Il faut dire qu’en matière d’éducation,<br />
ce jeune restaurateur au caractère parfois<br />
bien trempé a été plutôt gâté. Il a grandi au milieu<br />
des fourneaux et des casseroles. Son pére et son<br />
Juillet/août 45
étapes gourmandes /<br />
grand-pére étaient tous deux restaurateurs en France et au<br />
Luxembourg. Apprenti à 14 ans, il a ensuite travaillé dans de<br />
nombreux restaurants étoilés en France, en Angleterre et au<br />
Luxembourg, un périple qui lui a tout naturellement fait découvrir<br />
différentes manières de cuisiner.<br />
Pour cet été, Dominique nous conseille de<br />
prendre en entrée des plats très rafraîchissants, comme son<br />
Velouté frais de betterave façon Cappucino ou encore sa Petite<br />
pomme d’amour farcie au thon remoulade sur mesclun. En plat<br />
de résistance, il préconise de goûter à son fameux Grand ravioli<br />
à la truffe blanche ou encore à son Blanc de turbo sauvage.<br />
Côté vins, il y en a pour tous les goûts et toutes<br />
les bourses ! Si la carte fait la part belle aux vins de l’Hexagone<br />
(Pinots gris, Pinots noirs, Graves), les vins du Nouveau Monde<br />
et d’ailleurs sont également à l’honneur (une belle sélection<br />
en provenance du Chili, d’Argentine, d’Australie, d’Afrique du<br />
Sud, mais aussi du Portugal, d’Italie, et du Liban). En vins du<br />
Monde, Catherine nous propose de découvrir sans plus tarder<br />
un Punta Nogal cuvée 2005, un chardonnay chilien délicieusement<br />
concentré. Les inconditionnels de Bordeaux trouveront<br />
également leur bonheur en choisissant par exemple un Chateau<br />
Lescar 2003 pour 18,75 EUR seulement la bouteille ! Et<br />
pour les grands soirs, pourquoi ne pas vous laisser tenter par<br />
un sublime Saint-Emilion Grand Cru (51, 20 EUR la bouteille).<br />
Enfin, côté desserts, gôutez à ses oranges et à<br />
ses citrons givrés faits maison. Du bonheur à l’état pur ! Vous<br />
n’avez pas encore digéré? Pas de problème, après ce véritable<br />
voyage culinaire, vous pourrez toujours faire quelques pas du<br />
côté du superbe parc tout proche. Qui sait, avec les belles nuits<br />
d’été, vous tomberez peut-être sur un concert de musique et<br />
finirez la soirée en beauté ! /<br />
Juillet/août 46<br />
Fatima Benabdelaziz<br />
Menu du jour :<br />
entrée, soupe ou salade + plat + dessert,<br />
café ou fromage pour 11, 80 EUR.<br />
Plat du midi uniquement : 8, 50 EUR hors boisson.<br />
Nombre de couverts : une quarantaine.<br />
Service traiteur et plats à emporter midi et soir.<br />
Ouvert du mardi au dimanche midi<br />
de 11h 45 à 14h et de 18h45 à 21h30.<br />
Comme Chez nous<br />
36, avenue de la Liberté<br />
Differdange<br />
Tél et Fax : (352) 26 58 17 14
Alfa Romeo<br />
La ligne et le plaisir<br />
Le constructeur italien confirme son retour au<br />
mieux de sa forme, après avoir frôlé le pire. Avec<br />
la 159, la marque au trèfle signe un coup de maître.<br />
Avec, d’abord, un design tout simplement<br />
sublime.<br />
Il y a d’abord une ligne sublime, aussi italienne que<br />
collée à l’image de la marque et à l’idée que s’en<br />
font ses fans. C’est que, pour les passionnés et simples<br />
amateurs d’Alfa Romeo, style et design sont<br />
déterminants à l’achat. Il faut qu’ils soient agressifs<br />
(au sens de dévoreurs de route) et élégants à<br />
souhait. Et, là, la marque au trèfle a réussi un coup<br />
de maître, en faisant appel au célèbre designer Giugiaro,<br />
qui a donné à la 159 une ligne unique. Voilà<br />
une voiture qui fait se tourner bien des regards à<br />
son passage. Et qui ne se confond avec aucune<br />
autre. Même de loin et, surtout, au niveau de la face<br />
avant – l’arrière étant il est vrai plus conventionnel<br />
– l’Alfa ne se confond avec aucune autre. Les<br />
six phares ronds intégrés en pointe dans la calandre<br />
avec, au centre un logo impressionnant offrent une<br />
séduction et une nervosité toutes italiennes ! Sans<br />
parler des très larges passages de roues, des roues<br />
impressionnantes avec leurs pneus à taille basse et<br />
superbement mises en valeur par les jantes en alliage.<br />
Cette voiture a un style tout à fait propre. Style qui, d’ailleurs,<br />
se décline sur l’ensemble de la gamme du constructeur italien<br />
du groupe Fiat. Et qui lui réussit parfaitement.<br />
Alfa revient de loin. Il y a à peine plus de dix<br />
ans, plus personne n’aurait misé un fifrelin sur l’avenir de cette<br />
marque qui en a pourtant fait rêver tellement. Plus rien n’allait :<br />
design peu réussi, finition plus que mauvaise, fiabilité flirtant<br />
Photo –Alfa Romeo<br />
Avec la 159,<br />
la marque<br />
au trèfle<br />
signe un coup<br />
de maître<br />
Photo –Alfa Romeo<br />
Auto /<br />
159<br />
avec le zéro, ventes effondrées. Et pourtant, Alfa<br />
avait été, dans les décennies précédentes, l’image<br />
même de la voiture sportive et belle – tout simplement<br />
belle à l’italienne – et qui caracolait bien<br />
haut dans une clientèle ne demandant qu’à se<br />
laisser séduire. A cette époque, les fameuses berlines<br />
allemandes et leurs versions coupé tentaient<br />
bien de rivaliser avec Alfa Romeo, mais sans guère<br />
de succès. Depuis, les choses se sont inversées<br />
et BMW, pour ne citer que cette marque, a raflé<br />
les clients de l’Italienne. Puis, en 1997, Alfa a sorti<br />
la 156, qui a su rouvrir les portes de l’avenir avec,<br />
déjà, une ligne originale qui annonçait celle des futurs<br />
modèles et, surtout, la fin du cauchemar pour<br />
les clients. Cette fois, avec sa nouvelle gamme,<br />
Alfa a retrouvé toute son ambition – et ses clients<br />
tout leur plaisir de conduite – et se permet même<br />
de tailler des croupières à ses concurrentes. Un<br />
signe du renouveau ? Le retour d’Alfa sur le marché<br />
américain est annoncé. Un marché où la Brera<br />
(la 159 coupé, à la ligne elle aussi magique) et la<br />
Sportwagon (break) devraient, comme chez nous,<br />
se faire une belle place.
Auto /<br />
Comportement et équipement<br />
Alfa Romeo avait mis à ma disposition une 159 1,9<br />
JTDM 16v TI très largement dotée d’options, affichant<br />
quelque 20 000 km et au volant de laquelle<br />
j’ai parcouru 1 000 km environ. Ce moteur diesel<br />
est la locomotive des ventes, alors qu’Alfa propose<br />
3 motorisations – toutes avec une belle puissance<br />
– essence et deux diesels.<br />
Le comportement routier est un véritable<br />
plaisir. La voiture, extrêmement basse (gare<br />
aux casse-vitesse sur lesquels il vaut mieux passer<br />
avec une roue carrément au milieu, pour éviter<br />
tout frottement) colle à la route. La direction, ferme<br />
sans être trop dure, réagit avec une belle précision,<br />
donnant ainsi au conducteur un bel agrément en<br />
virage. Le freinage est irréprochable. Caractère sportif oblige :<br />
la voiture se montre vite sensible aux inégalités du revêtement<br />
routier et la suspension est sèche. Une dureté largement compensée<br />
par des sièges avant au maintien et au confort parfaits.<br />
L’insonorisation est efficace, les bruits de moteur et de roulement<br />
(moins lors de passages sur revêtement dégradé) sont<br />
très faibles. Et, bien sûr, la puissance est là, il suffit de caresser<br />
l’accélérateur – ah, ces pédales à semelle métallique, quel<br />
look ! – et la voiture bondit. Un très léger reproche, toutefois : un<br />
certain manque de souplesse à bas régime, qui oblige parfois à<br />
jouer avec la (très agréable) boîte à 6 vitesses. Le tout avec une<br />
consommation moyenne très raisonnable pour cette catégorie<br />
et pour le poids (1 611 kg) : 6,7 l/100 tout au long de notre essai<br />
(dans le respect des limitations de vitesse et avec quelques<br />
« pointes »). La 159 est de plus dotée dès l’entrée de gamme de<br />
la plupart des aides électroniques.<br />
L’acheteur ne devra pas hésiter à prendre toutes<br />
les aides au stationnement : ligne en pointe et fort porte-àfaux<br />
avant, passages de roues, pas de visibilité sur le coffre arrière<br />
rendent difficile les manœuvres de parking. Sur route, aux<br />
carrefours, la visibilité latérale, côté droit, est gênée par le très<br />
large montant entre les portières, gêne renforcée par l’appuietête<br />
du siège passager (selon la position du siège).<br />
L’équipement est lui aussi de belle qualité. La<br />
finition est de bon niveau, mais encore inférieure à celle des<br />
concurrentes allemandes. La console centrale tournée vers le<br />
conducteur s’avère pratique et agréable. Elle est marquées par<br />
les cadrans cylindriques de jauge d’essence, pression d’huile et<br />
pression du turbo, avec une touche italienne puisque ces noms<br />
sont indiqués en italien. Cette console est recouverte d’un genre<br />
d’aluminium (avec rappel sur les branches du volant) d’assez bel<br />
effet. Et, de jour comme de nuit, aucun reflet dans le pare-brise.<br />
J’ai noté une ergonométrie insuffisante de la<br />
manette de régulateur de vitesse par rapport à celle des clignotants,<br />
ces deux commandes étant trop proches l’une de l’autre.<br />
Et on préfèrerait des commandes de régulateur au volant. Sinon,<br />
là encore, rien à redire.<br />
Confort : parfait à l’avant, étroit à l’arrière pour les grands<br />
Côté équipement et confort, il faut souligner que la 159 est assez<br />
richement dotée dès l’entrée de gamme. L’installation audio et<br />
GPS (option) demande certes à être prise en main mais, après,<br />
est d’un usage très pratique et offre de multiples possibilités. La<br />
Juillet/août 48<br />
Avec sa<br />
nouvelle<br />
gamme,<br />
Alfa<br />
a retrouvé<br />
toute son<br />
ambition<br />
et ses clients<br />
tout<br />
leur plaisir<br />
de conduite<br />
boîte à gants est petite et la voiture gagnerait à de<br />
meilleurs espaces de rangement.<br />
Je l’ai dit, le confort des sièges avant<br />
est irréprochable et la position des occupants idéale.<br />
C’est moins vrai à l’arrière pour les personnes de<br />
grande taille, en tout cas, dont les genoux frotteront<br />
le dossier du siège avant. Et cette banquette arrière<br />
est une deux places. La place centrale est étroite et<br />
dure à cause notamment de la trappe à skis. Là, il<br />
faut admettre que toutes les concurrentes (BMW,<br />
Peugeot, Renault, VW…) font mieux. Idem pour le<br />
volume de coffre arrière. Correct, certes (405 litres),<br />
mais insuffisant, tandis que l’accès n’est pas idéal, vu<br />
la hauteur. Mais ce n’est sans aucun doute pas cela que recherche<br />
le pur client Alfa.<br />
Terminons par le prix. La beauté et le plaisir se<br />
méritent… La voiture dont je disposais vaut 32 347 EUR, prix catalogue<br />
hors TVA). En finition de base, l’Alfa Romeo 159 affiche un<br />
prix de plus de 28 000 EUR. Ce qui la place au-dessus des Renault<br />
Laguna, Peugeot 407 et VW Passat (tout cela selon les versions).<br />
Mais en dessous des allemandes comparables. / Marc Vandermeir<br />
Photo –Alfa Romeo
Volvo un nouveau pas dans le luxe<br />
Les Volvo les plus exclusives savent offrir – discrètement – le<br />
meilleur du luxe. Le millésime 2009 franchit une nouvelle étape<br />
grâce à de multiples améliorations de détail (matériaux, garnissages…)<br />
ainsi qu’à la combinaison unique d’une fonction massage<br />
et d’une fonction ventilation intégrée aux sièges avant.<br />
Les Volvo S80 et XC90 Executive sont synonymes<br />
d’une demande particulière en termes de confort, d’esthétique<br />
et de qualité perçue. À tous points de vue, la qualité offerte doit<br />
se situer au plus haut niveau. D’où les nouvelles fonctions proposées.<br />
Avec l’ensemble de ces nouveautés, Volvo entend renforcer<br />
la position des S80 et XC90 Executive dans le segment<br />
des voitures premium, mais sans aucun aspect tapageur. �<br />
Imaginez la Peugeot des mégalopoles<br />
Pour sa 5 e édition, le Concours de Design Peugeot prend de<br />
nouvelles dimensions. Les jeunes designers sont invités à<br />
imaginer la Peugeot des mégalopoles mondiales de demain.<br />
Ce concept-car sera conçu pour évoluer au cœur des grandes<br />
cités urbaines de l’avenir, tout en portant les valeurs-clés du<br />
21e siècle. Les projets tout en étant porteurs des codes stylistiques<br />
Peugeot, devront intégrer les quatre dimensions retenues<br />
pour ce concours de design : le respect de l’environnement,<br />
l’harmonie sociale, la mobilité interactive et l’efficacité<br />
économique.<br />
Pour cette édition, le coup d’envoi a été donné pour<br />
la première fois hors d’Europe, à l’occasion du salon de Pékin<br />
2008. Et pour confirmer ce caractère international, la maquette<br />
du projet gagnant sera également présentée en Chine, à<br />
l’occasion du salon de Shanghai au printemps 2009.<br />
Les projets sont à déposer jusqu’au 20 juillet 2008<br />
sur le site www.peugeot.com rubrique design. �<br />
Auto /<br />
GM<br />
Deux nouveaux moteurs à faible consommation<br />
General Motors va proposer, dès 2009, deux nouvelles motorisations<br />
offrant des gains considérables en consommation. Le<br />
moteur quatre cylindres 1,4 litres suralimenté sera monté sur<br />
des plates-formes mondiales à partir de 2010. Le moteur quatre<br />
cylindres 1,6 litre Gaz Naturel pour Véhicules (GNV) arrivera<br />
d’abord sur l’Opel Zafira en 2009. Le moteur 1,4 litre Turbo vient<br />
enrichir une famille de motorisations qui couvre des cylindrées<br />
allant de 1,0 à 1,4 litre. Il permettra de gagner environ 8 % sur<br />
les consommations (comparé à un moteur atmosphérique de<br />
plus forte cylindrée et de puissance similaire) et sera conforme<br />
à EURO 5.<br />
Le 1,6 litre GNV Turbo est une nouvelle version dans la<br />
famille des 1,6 litre comprenant déjà un bloc atmosphérique et<br />
un moteur GNV. Le GNV permet d’abaisser de 25 % les rejets de<br />
CO 2 par rapport à un moteur à essence comparable. �<br />
Opel Insignia<br />
Un nouveau langage stylistique<br />
La future Insignia, appelée à succéder à l’Astra, sera présentée<br />
en première mondiale en juillet, au Salon de Londres. Avec la<br />
volonté d’une ligne à la fois tout à fait nouvelle et dans l’air du<br />
temps. Un défi lorsqu’on sait que la clientèle de ce constructeur<br />
du groupe General Motors vise avant tout la robustesse et la<br />
fiabilité à prix raisonnable.<br />
L’objectif est ici de proposer un design sculptural avec<br />
une silhouette fluide de coupé. Le tout avec, d’emblée, une offre<br />
en traction intégrale, châssis actif et sept motorisations.<br />
Avec son design très « griffé » et sa technologie poussée,<br />
l’Opel Insignia représente un saut qualitatif dans l’entreprise<br />
de rajeunissement de la marque. Le style de cette nouvelle<br />
cinq places de 4,83 m exprime clairement la stratégie poursuivie<br />
par Opel pour conquérir de nouvelles parts de marché.<br />
Opel proposera de plus un système de phares directionnels<br />
adaptatifs AFL de dernière génération : neuf différents<br />
réglages du faisceau alternent automatiquement pour répondre<br />
aux diverses conditions de route, améliorant ainsi la sécurité et<br />
le plaisir de conduire.<br />
Tous les moteurs répondent aux exigences des normes<br />
d’émissions EURO 5 et sont appariés à des boîtes manuelles ou<br />
automatiques à six rapports. La gamme essence s’échelonne<br />
entre un quatre cylindres de 115 ch et un V6 de 260 ch. Les<br />
trois nouveaux diesels à injection directe d’une cylindrée de<br />
2,0 litres développent des puissances variant de 110 à 160 ch.<br />
La gamme des motorisations de l’Insignia s’étoffera ultérieurement<br />
d’une version EcoFLEX offrant des taux d’émissions CO 2<br />
ultra-bas ainsi que de blocs plus puissants. �<br />
Juillet/août 49
Industrie du transport aérien /<br />
Jet Airways<br />
L’art du voyage vers l’Inde et les Amériques<br />
Il n’y a pas encore un an que la compagnie indienne Jet Airways<br />
a fait de l’aéroport de Bruxelles son hub international et le succès<br />
est déjà au-delà des espérances, avec, de plus, des services<br />
qui ne cessent de se développer. Brussels Airport est ainsi la<br />
plaque tournante des liaisons régulières en provenance d’Inde<br />
et à destination du Canada et des Etats-Unis, et vice-versa. Une<br />
offre qui ne peut, au Luxembourg, que retenir l’attention entre<br />
autres du groupe indien Tata et de Mittal-Arcelor.<br />
D’autant que Jet Airways opère un total de 355 vols<br />
par jour, vers 55 destinations en Inde, mais aussi vers des destinations<br />
internationales telles que Londres, Singapour, Kuala<br />
Lumpur, Bangkok, Colombo et Katamandu.<br />
Depuis Bruxelles, Jet Airways propose des vols directs<br />
quotidiens vers New York (Newark et J-F K) et Toronto, ainsi que,<br />
pour l’Inde, vers Delhi, Mumbai et Chennai.<br />
Jet Airways, créée en 1992 par Naresh Goyal, qui<br />
préside toujours aux destinées de la compagnie, est très vite<br />
devenue l’une des références incontournables en matière de<br />
transport aérien. En Inde, elle est d’ailleurs devenue première<br />
compagnie aérienne privée et, au niveau mondial, elle est de<br />
celles qui affichent l’une des plus fortes croissance.<br />
Jet Airways exploite pour l’instant une flotte de 76 avions,<br />
d’un âge moyen de 4,3 ans, ce qui en fait l’une des plus récentes<br />
au monde. Mais surtout, elle est la première compagnie au<br />
monde à utiliser la toute dernière version du Boeing 777 pour<br />
ses liaisons entre l’Inde et les USA via Bruxelles, une version qui<br />
a imposé de nouvelles normes de confort, y compris en classe<br />
economy.<br />
A Bruxelles, les passagers de First Class et de Première<br />
disposent d’une lounge d’un confort inédit tandis que, à bord,<br />
c’est une cuisine de toute première qualité – et mitonnée par<br />
de grands chefs, dont Yves Matagne – qui est servie. �<br />
www.jetairways.be<br />
Une crise<br />
« comparable à celle de l’après 2001 »<br />
La publication des résultats du groupe Air France-KLM pour<br />
l’exercice 2007-2008, qui se clôture au 31 mars, a été pour<br />
le président du groupe, Jean-Cyril Spinetta, l’occasion de<br />
confirmer les prévisions de beaucoup : une nouvelle crise très<br />
grave pour le transport aérien, « comparable à celle de l’après<br />
2001 ». Au sein de ce groupe, l’indication en est la chute de<br />
13 % du résultat net. Un résultat qui s’est particulièrement<br />
infléchi lors du second semestre, et en particulier pendant ses<br />
trois derniers mois. En cause : l’impact de la flambée des prix<br />
Juillet/août 50<br />
Photo-Jet Airways<br />
des produits pétroliers, bien sûr, mais aussi les premiers signes<br />
de tension, voire de récession, dans l’économie mondiale.<br />
Jean-Cyril Spinetta, confirmant à nouveaux des projections<br />
d’experts, prévoit la disparition de compagnies traditionnelles,<br />
mais aussi un fort impact sur les low-cost, dont ne survivraient<br />
que les plus fortes. Une nouvelle vague de consolidations s’annonce<br />
donc, dont l’importance dépendra de la santé – ou de la<br />
mauvaise santé – de l’économie mondiale. �
Lufthansa<br />
Réservation par GSM<br />
Lufthansa est la première compagnie<br />
aérienne en Europe à offrir désormais la possibilité de<br />
réserver où que vous soyez grâce à votre téléphone<br />
mobile. Sur le portail mobile.lufthansa.com, les clients<br />
peuvent, partout dans le monde, s’enregistrer et obtenir<br />
toutes les informations sur les heures de départ<br />
et d’arrivée, le plan de vol, le compte de miles, etc.<br />
Grâce à un téléphone mobile compatible Internet, vous<br />
pouvez accéder à ces services via le nouveau portail<br />
mobile de Lufthansa. Il suffit de saisir l’adresse mobile.lufthansa.com<br />
dans le navigateur Web d’un<br />
mobile pour profiter en une seule session des services<br />
précités. Pour profiter de ce service de réservation<br />
mobile de billets d’avion, le client a juste besoin d’un<br />
numéro de carte Miles & More avec un code PIN ou<br />
de s’enregistrer sur www.lufthansa.com. Les données<br />
Industrie du transport aérien /<br />
enregistrées sur le site de la Lufthansa ou contenues<br />
dans le profil Miles & More (et, en particulier, l’adresse<br />
et le mode de paiement) seront utilisées pour valider la<br />
réservation mobile des billets d’avion.<br />
L’intégration de services supplémentaires<br />
et la possibilité de réserver en 12 langues sont<br />
déjà en cours de développement. �<br />
Marc Vandermeir<br />
Pour obtenir toutes les informations<br />
sur ce nouveau portail mobile, voir le site<br />
www.lufthansa.com/mobile,<br />
qui propose aussi une démo.<br />
Juillet/août 51<br />
Photo-Lufthansa
Check in /<br />
Stockholm<br />
La fausse tranquille<br />
Construite sur 14 îles entre le lac Mälar et la mer<br />
Baltique, Stockholm est une ville apaisante et dynamique<br />
à la fois. Surnommée la Venise du Nord<br />
car construite au départ sur l’île Gamla Stan où le<br />
moderne et l’ancien cohabitent en harmonie, cette<br />
capitale de presqu’un million d’habitants vous<br />
séduira par son côté nature et cosmopolite. Cathédrales,<br />
musées en plein air, parcs, balades en<br />
bateau, shopping à gogo…, les activités ne manquent<br />
pas, sans oublier les folles nuits suédoises<br />
dignes de grandes capitales comme Londres ou<br />
Madrid !<br />
A Stockholm, ce que vous prenez d’abord en pleine figure, c’est<br />
l’eau omniprésente et son bleu limpide contrastant avec les<br />
couleurs chaudes de ses bâtiments historiques. La ville compte<br />
quelque 53 ponts qui permettent de circuler entre les différents<br />
quartiers. A cela s’ajoute un important archipel, constitué de<br />
milliers d’îles, paradis pour les habitants de la ville qui aiment<br />
s’y évader le temps d’un week-end. Si vous projetez donc de<br />
faire un tour du côté de cette perle de la Baltique, préférez vous<br />
y rendre à la belle saison lorsqu’un soleil radieux vous engagera<br />
à aller découvrir les 24 000 îlots de cet archipel. Vous y découvrirez<br />
des résidences de luxe dans un environnement préservé<br />
et exceptionnel. Bien que reliés par des ponts et des routes, certains<br />
de ces îlots sont enclavés, sans électricité ou connexion<br />
Internet. Par ailleurs, depuis Stockholm, les bateaux suédois,<br />
bien entretenus, avec ce charme des années passées, peuvent<br />
vous emmener pour une belle balade à travers l’archipel pour<br />
quelque 25 EUR par personne pour 2h30 de promenade. Quel<br />
que soit le bateau choisi, votre guide vous indiquera à coup sûr<br />
que les eaux qui baignent Stockholm sont très saines. Un prix<br />
international récompense tous les ans les initiatives en faveur<br />
de l’eau et vous entendrez des commentaires précisant que<br />
l’on s’y baigne et que l’on y pêche depuis des années contrairement<br />
à d’autres capitales européennes… et effectivement, au<br />
milieu des pêcheurs, vous apercevrez sûrement des baigneurs<br />
en pleine capitale !<br />
Les principaux quartiers<br />
Après cette douce balade en bateau, n’hésitez pas à vous perdre<br />
à pied ou à vélo du côté de la vieille ville de Gamla Stan.<br />
Situé sur l’île de Stadsholmen, ce quartier est resté intact et<br />
authentique. Les maisons anciennes (dont quelques-unes datent<br />
du début XVII e ) sont en très bon état car cette partie de la<br />
ville est toujours restée vivante. Vous y trouverez la cathédrale,<br />
la plus vieille église de Stockholm et des vestiges médiévaux.<br />
Juillet/août 52<br />
Photo-Richard Ryan • © : Stockholm Visitors Board • www.imagebank.sweden.se<br />
Vue aérienne sur l’île de Djurgården.<br />
Le palais royal, de style Renaissance italienne, y est bâti au milieu de<br />
dizaines de petites rues pavées et placettes médiévales au charme<br />
singulier. Avec un peu de chance, vous pourrez peut-être admirer la<br />
relève de la garde. Celle-ci a lieu plusieurs fois par semaine et est<br />
parfois accompagnée d’une fanfare.<br />
…/…
Check in /<br />
A l’est de Gamla Stan, se<br />
trouve l’île de Skeppsholmen, plus isolée,<br />
mais qui comporte néanmoins 3 musées<br />
d’intérêt : le musée d’art moderne, celui<br />
d’Extrême-Orient, et le musée national.<br />
Encore plus à l’est, l’île<br />
de Djurgården, propriété de la Maison<br />
Royale, est une grande étendue verte sur<br />
laquelle sont disséminées des attractions<br />
diverses : un parc de loisirs, 6 musées<br />
dont Skansen et Vasa, des itinéraires de<br />
promenades... Djurgården est également<br />
un site protégé où la construction de nouveaux<br />
bâtiments est contrôlée.<br />
Södermalm, au sud, est<br />
un quartier très animé, où se trouvent<br />
nombre de discothèques. La place de mariatorget<br />
y est un lieu très prisé, ainsi que<br />
les nombreuses églises. Enfin, le nord de<br />
la ville est la partie la plus grande et la<br />
plus densément peuplée ; elle regroupe<br />
3 quartiers : Norrmalm, Östermalm et Vasastaden.<br />
C’est dans Norrmalm que l’on<br />
trouve les rues les plus commerçantes et les plus animées ainsi<br />
que l’opéra, la maison de la culture et le jardin central.<br />
Le parc National de Tyresta<br />
Les environs de Stockholm sont également appréciables. Aux<br />
portes de l’agglomération (à seulement une demi-heure de la<br />
ville), le parc naturel de Tyresta est pourtant un lieu sauvage et<br />
préservé qui couvre 2 000 hectares. On y trouve des pins vieux<br />
de 300 ans. En 1999, une partie de ce parc (450 hectares) a<br />
été détruite par les flammes. Les incendies de forêt sont assez<br />
courants en Suède puisque chaque année environ 1 % de la<br />
forêt suédoise part en fumée. Malgré cela, c’est un parc où il est<br />
très agréable de se promener et très facile d’accès car desservi<br />
par une ligne régulière de bus à partir de Stockholm.<br />
Culture<br />
Stockholm compte près d’une centaine de musées. Certains de<br />
ces musées qui étaient gratuits sont pour la plupart devenus<br />
payants. Un grand classique, à ne manquer sous aucun prétexte<br />
: le parc de Skansen, véritable écomusée en plein air !<br />
Skansen est un voyage dans le passé: il s’agit d’un vieux village<br />
suédois entièrement reconstitué à la fin du XIX e avec d’authentiques<br />
maisons provenant de toute la Suède ; vous pourrez<br />
aussi y photographier des figurants, potiers, souffleurs de verre,<br />
brodeuses, dentellières, tous habillés en costume traditionnel<br />
suédois, et une usine de métallurgie. Mais Skansen, c’est aussi<br />
la découverte de jardins et de toute la faune du pays : loups,<br />
lynx, ours et élans, bien sûr ! Un superbe panorama de la Suède<br />
d’Est en Ouest et du Nord au Sud à quelques pas de votre hôtel<br />
! De nombreux restaurants, cafés et lieux de détente vous<br />
permettent également de passer d’agréables moments.<br />
Plus sérieux, à proximité, le Musée Vasa dédié<br />
à un bateau royal du même nom. Ce gigantesque navire de<br />
guerre d’avant l’an 1700 est présenté de manière très étudiée,<br />
Photo-Richard Ryan • © Stockholm Visitors Board • www.imagebank.sweden.se<br />
Check in /<br />
Stockholm compte plus de 70 musées dont le fameux musée Vasa dédié au Vasa,<br />
fleuron de la flotte de guerre suédoise du XVII e siècle.<br />
presque théâtrale, avec une reconstitution remarquable de la vie<br />
quotidienne des marins au XVII e siècle. Un véritable bonheur pour<br />
les mordus d’histoire et les autres ! Il faut savoir que ce navire, jadis<br />
fierté de la Suède, fit naufrage lors de sa mise à l’eau en 1628 en<br />
plein milieu de Stockholm. Renfloué, puis remonté à la surface dans<br />
les années 1950, il fut traité et conservé dans son authenticité à<br />
95 %. 95 couronnes (soit environ 10 EUR) pour admirer ce travail<br />
de conservation unique d’un vaisseau qui a passé 330 ans sous<br />
l’eau. Attention, C’est le seul vaisseau du XVII e siècle au monde à<br />
avoir été retrouvé et conservé en parfait état, ce qui fait du musée<br />
Vasa l’un des plus visités au monde sur le sujet. Choisissez donc<br />
bien vos horaires pour éviter la foule !<br />
Se restaurer et sortir<br />
Ne vous attendez pas à de la grande cuisine même s’il existe de<br />
très bons restaurants (chers cela dit). Au passage des petites surprises<br />
vous attendent : allez dans une boulangerie, buvez du jus de<br />
myrtilles ou d’églantier, goûtez le saumon mariné ... et faites le test<br />
macho du nord : mangez du hareng fermenté. Par ailleurs, presque<br />
tous les restaurants, sauf ceux situés dans la City ont une formule<br />
Dagens lunch, le menu déjeuner à un prix raisonnable.<br />
Pour les sorties nocturnes, contrairement à ce que<br />
l’on pourrait penser, Stockholm est une ville qui bouge : en été, vous<br />
pourrez profiter de nombreux concerts en plein air puis, pour finir la<br />
soirée, vous trouverez de nombreux pubs, surtout à Gamla Stan et<br />
Södermalm (scène « alternative », jeune et bohème). A Gamla Stan,<br />
dans le quartier du palais royal, il y a plus d’une centaine de pubs,<br />
où il règne une ambiance géniale à mi-chemin entre la convivialité<br />
chaleureuse du grand Nord et le chic anglo-saxon.<br />
Juillet/août 53
Photo –F. Benabdelaziz<br />
Photos –F. Benabdelaziz<br />
Check in /<br />
Aller plus loin : l’île de Gotland<br />
A 3 heures de ferry de Stockholm, l’île de Gotland est perdue au<br />
milieu de la mer Baltique. Mais n’allez pas croire qu’il n’y a rien<br />
à y faire. Avec sa centaine de kilomètres de long, l’île de Gotland,<br />
lieu de villégiature apprécié des artistes, dont le cinéaste<br />
suédois Ingmar Bergman, possède une variété de vestiges de<br />
l’époque viking et d’églises médiévales. Parmi les endroits à découvrir<br />
: la ville de Visby, l’une des rares cités fortifiées du nord<br />
de l’Europe, qui plus est, classée au Patrimoine de l'Humanité<br />
par l'UNESCO.<br />
Au début du mois d’août, se déroule un superbe<br />
festival médiéval où Visby redevient une ville hanséatique et vit<br />
à l’heure du Moyen Age. A cette époque, vous pourrez louer des<br />
costumes traditionnels sur place et participer à la fête. Idéal si<br />
vous souhaitez faire découvrir la culture ancestrale de cette île<br />
de manière ludique à vos enfants.<br />
Au nord de Gotland, l’île de Fårö est connue<br />
pour ses Raukar (spectaculaires formations rocheuses), ses<br />
plages et sa réserve naturelle d’Ulla Hau avec ses énormes dunes<br />
de sable. Farö est aussi célèbre grâce aux nombreux Suédois<br />
fortunés qui y possèdent une résidence secondaire.<br />
Juillet/août 54<br />
Check in /<br />
Vues de la vieille ville.<br />
Autre coup de cœur : entre Visby et la pointe sud,<br />
à mi-chemin, vous verrez une église sur votre droite, à Vamlingbo.<br />
Prenez le temps de vous arrêter et prévoyez d’y rester un peu. A côté<br />
de l’église, un café (tartes et gâteaux maison délicieux), un musée<br />
étonnant dédié à un peintre actuel passionné par les oiseaux, et un<br />
jardin où vous prendrez le temps – si rare – de découvrir plantes<br />
et fleurs. Ce Musée Lars Jonsson, annoncé à l’aéroport de Visby,<br />
est une vraie parenthèse de calme et de bonheur simple, avec la<br />
possibilité d’acheter de magnifiques lithos ou aquarelles originales,<br />
et toujours, partout, un accueil simple, souriant, heureux.<br />
Enfin, n’hésitez pas en cours de route à faire<br />
confiance à votre intuition et aux panneaux signalant la présence<br />
de tel ou tel musée ou point d’intérêt … Vous aurez l’occasion de<br />
vous écarter des grandes routes pour découvrir des endroits isolés,<br />
sauvages, oubliés du monde et paisibles, parfois avec un petit musée<br />
local ou simplement des paysages d’une parfaite harmonie, en<br />
bord de Baltique. /<br />
Fatima Benabdelaziz<br />
A savoir<br />
Les Suédois ont dit deux fois non à l’euro. Alors vous allez devoir<br />
vous rappeler le bon vieux temps où il fallait prendre sa calculette<br />
dès qu’on sortait du Luxembourg. Pour information, 1 EUR équivaut<br />
à 9,34850 couronnes suédoises (SEK).<br />
En partance de Bruxelles ou de Francfort Hahn, Virgin<br />
Express et Ryanair propose des vols secs à des tarifs ultra compétitifs.<br />
Autour de 50 EUR l’aller-retour (parfois moins) si vous vous y<br />
prenez suffisamment à l’avance.<br />
Stockholm est une ville à deux facettes : une l’été et<br />
l’autre l’hiver. Si on s’habitue plutôt vite à certaines choses,<br />
d’autres, par contre, comme le manque de luminosité l’hiver semble<br />
plus difficile à supporter. Coup de déprime assuré si l’on ne<br />
s’y prépare pas !<br />
Enfin, si la beauté suédoise est plus un mythe qu’autre<br />
chose, la vie chère, elle, est bien une réalité ! Prenez donc soin<br />
de réserver votre hôtel longtemps à l’avance pour bénéficier des<br />
meilleurs tarifs. De nombreux bateaux font également office d’hôtel.<br />
Ils ont pour avantage d’être bon marché et d’offrir un cadre<br />
particulier. N’hésitez pas à prendre vos renseignements à l’office<br />
du tourisme suédois.<br />
Vue de Stockholm.
Motorsport Top Podium :<br />
boîtier en acier analogique et<br />
numérique, bracelet en veau<br />
noir – Prix: 199 EUR. �<br />
Puma<br />
On craque<br />
Pure Pliancy Pink Gold : boîtier<br />
ion plaqué or rose serti<br />
de 44 pierres Swarovski,<br />
bracelet en veau noir, cadran<br />
chocolat – Prix : 99 EUR. �<br />
Clinique<br />
Pour les peaux déshydratées<br />
Si vous aimiez déjà l’ancienne version, vous allez adorer la nouvelle<br />
génération Moisture Surge – Extended Thirst Relief. Sa<br />
texture gel-crème et sa couleur pêche sont toujours les mêmes.<br />
Elle apaise et désaltère tous les types de peau. �<br />
Beauty case /<br />
Loewe<br />
En solo<br />
Une odeur innovatrice, masculine et lègère, grâce à des notes<br />
olfactives comme le melon, le citron ou la mandarine pour la<br />
nouvelle fragrance Solo Loewe eau de cologne intense. �<br />
Pomellato<br />
Forever<br />
Pomellato invente un nœud précieux<br />
pour sa collection spéciale Forever.<br />
Bagues en deux versions : or blanc<br />
bruni et rose avec brillants black et or<br />
blanc et rose<br />
avec brillants brown.<br />
Boucles d’oreille en deux<br />
versions : or blanc bruni et<br />
naturel avec brillants black<br />
et onyx et or blanc avec<br />
brillants brown et quartz<br />
fumé. �<br />
Pour des lèvres brillantes<br />
Le Long Last Glosswear SPF 15 se décline dans une palette<br />
de 10 couleurs, du naturel au plus sophistiqué.�<br />
Juillet/août 55
Beauty case /<br />
Esprit<br />
Des bracelets pour tous les jours<br />
Un, deux, trois… ou plus, les bracelets Twist se portent au gré de<br />
vos tenues estivales.<br />
Bracelet acier : 79,90 EUR — Bracelet noir ou rose : 89,90 EUR �<br />
Dior<br />
Fahrenheit et Fahrenheit 32 en travel spray<br />
C’est avec ces deux fragrances que Dior inaugure sa toute<br />
nouvelle ligne de Travel Sprays masculins. La distinction entre<br />
les fragrances s’opère grâce à l’étui, qui reprend les couleurs<br />
emblématiques de chacun des flacons : le rouge incandescent<br />
pour Fahrenheit et le métal pour Fahrenheit 32. �<br />
Juillet/août 56<br />
DoDo<br />
Dans la collection 2008<br />
Voici les trois petits derniers de<br />
DoDo : le Teckel, le Renard<br />
et l’Âne. En or jaune 18<br />
carats, ils se déclinent en<br />
petites et en grandes<br />
dimensions. �<br />
Esprit<br />
Simplicité et élégance<br />
Hermès<br />
Un nouveau jardin<br />
En 2008, Hermès célèbre l’Inde et l’exprime à travers chacun<br />
de ses métiers. Après Un Jardin en Méditerranée, visite d’un<br />
jardin secret, Un Jardin sur le Nil, promenade sur les rives du<br />
fleuve, Un Jardin après la Mousson propose l’expérience d’un<br />
temps singulier où la nature renaît. C’est le moment où les<br />
couleurs et les odeurs sont les plus claires, les plus justes, les<br />
plus pures. Un parfum végétal, floral et épicé, pour les femmes<br />
comme pour les hommes. �<br />
Ce nouveau trèfle à quatre<br />
feuilles, en or jaune, constellé de<br />
brillants porte le message « Une chance<br />
sur mille ». Il est disponible en chaîne ou<br />
en bracelet. �<br />
Collier All Round.<br />
Chrono dame.<br />
Boîtier métal serti<br />
de zircons. Cadran<br />
blanc ou noir.<br />
Bracelet métal et<br />
pvc blanc ou noir.<br />
Boucles d’oreille<br />
en métal argenté<br />
serties de zircons.
Travail d’expert<br />
Depuis le mois dernier, les normes<br />
d’audit internationales ISA 200, 315,<br />
330, et 500 sont obligatoires dans<br />
tous les pays de l’Union européenne.<br />
Cet ouvrage adapté au contexte<br />
francophone présente de façon claire<br />
comment conduire les missions<br />
d’audit selon ces nouvelles normes.<br />
Il détaille aussi l’essentiel des obligations<br />
faites aux auditeurs.<br />
Ces normes dessinent le modèle<br />
d’approche par les risques : le plan d’audit doit en effet intégrer<br />
un examen des risques significatifs. Pour être parfaitement<br />
compris, l’auteur illustre ses propos de nombreux exemples. Il<br />
propose également des outils qui facilitent la mise en place de la<br />
démarche. Un écrit pertinent… et à la pointe de l’actualité. �<br />
Audit<br />
Gestion des risques d’entreprise et contrôle interne<br />
de Mohamed Hamzaoui<br />
Village Mondial (243 pages – 32 EUR)<br />
Ouvrage précieux<br />
Pour les PME-PMI, les conséquences<br />
d’un mauvais contrat d’affaires peuvent<br />
être très lourdes : diminution<br />
des marges, dommages indirects,<br />
recours judiciaires… Comment rédiger<br />
convenablement un tel contrat,<br />
en France comme à l’international :<br />
c’est tout le sujet de ce livre dont les<br />
auteurs sont des spécialistes du sujet<br />
confirmés.<br />
Ils exposent quelques règles<br />
simples puis présentent des exemples de contrats (en français<br />
et en anglais) issus de leur propre expérience professionnelle et<br />
conformes au droit européen : contrats de vente, d’achat, de revendeur,<br />
d’agent commercial, de consultant, d’assistance technique,<br />
et de licence de savoir-faire. Un ouvrage très utile. �<br />
Contrats d’affaires internationaux<br />
Négocier et rédiger un accord - Prévenir et résoudre les litiges<br />
d’Anne Bessonnet et Philippe Edouard Lamy<br />
Pearson (408 pages – 37 EUR)<br />
Nous vous recommandons<br />
aussi<br />
Un Franciscain chez les SS — Témoignage véridique<br />
de Géréon Goldmann<br />
Editions de l’Emmanuel/Editions du Jubilé<br />
(320 pages – 22 EUR)<br />
Le sel de la guerre<br />
de Jérôme Harlay<br />
Belfond (418 pages – 21 EUR)<br />
Nos chères amies…<br />
de Denise Bombardier<br />
Albin Michel (167 pages – 14 EUR)<br />
Livres /<br />
L’Histoire, le tourisme, les découvertes, le patrimoine, et les romans<br />
sont au cœur de cette chronique estivale qui ne fait cependant pas<br />
l’impasse sur des ouvrages à caractère professionnel. Certains livres<br />
vous donneront des indications pour les vacances, d’autres vous y<br />
accompagneront en attendant une rentrée qui s’annonce riche.<br />
Michel Nivoix<br />
L’œuvre d’un érudit<br />
Le trente-cinquième livre de Michel Caffier nous entraîne<br />
dans les pas d’une jeune meusienne, victime d’agissements<br />
odieux commis au nom d’un<br />
catholicisme qui a signé, entre<br />
l’Edit de Nantes et sa révocation,<br />
l’une de ses pages peu glorieuses<br />
: enlèvements d’enfants<br />
pour les confier à des catholiques,<br />
expropriations, tortures,<br />
exil. Catholique de Saint-Mihiel,<br />
Marghareta tombe amoureuse<br />
d’un enseignant protestant de<br />
Metz qui est tué dans une dragonnade.<br />
Veuve, sans enfant,<br />
elle entame une longue errance<br />
qui la conduira finalement en<br />
Bavière, où elle retrouvera des<br />
amis lorrains.<br />
Ce roman est d’abord une page d’Histoire sérieusement<br />
documentée et fort intéressante. �<br />
Marghareta la huguenote<br />
de Michel Caffier<br />
Presses de la Cité — Collection Terres de France<br />
(214 pages – 18 EUR)<br />
Magnifique découverte<br />
Ville centre d’une agglomération de 250 000 habitants, Caen<br />
est de celles qui méritent un détour : son château de Guillaume<br />
le Conquérant possède la plus grande enceinte médiévale d’Europe.<br />
Son Abbaye-aux-Hommes<br />
(avec l’abbatiale Saint-Etienne)<br />
et son Abbaye-aux-Dames (avec<br />
l’abbatiale de la Trinité) sont de<br />
purs joyaux de l’architecture normande.<br />
Ville universitaire à l’activité<br />
culturelle intense, Caen est<br />
aussi un port de plaisance (situé<br />
en plein centre) relié à la mer<br />
par un canal de 15 km, et le port<br />
d’attache des Arts Florissants de William Christie. L’été est une<br />
magnifique circonstance pour faire ces découvertes, et celle de<br />
la ville ultra moderne. Cet ouvrage terminera de convaincre les<br />
indécis. �<br />
Caen, hier et aujourd’hui<br />
de Yves Lecouturier (textes) et Bernard Enjolras (photos)<br />
Editions Ouest-France<br />
(144 pages – 75 photos – 18 EUR)<br />
Agônia<br />
de Thierry Serfaty<br />
Michel Lafon (391 pages – 20 EUR)<br />
L’arlequin<br />
de John Twelve Hawks<br />
JC Lattès (413 pages – 22 EUR)<br />
Juillet/août 57
Livres /<br />
Maudit paquebot<br />
Ce n’est un secret pour personne<br />
: Françoise Bourdin est passée<br />
maître dans l’art de conter une histoire,<br />
de ménager des suspenses,<br />
et de créer des rebondissements.<br />
Cette fois, elle nous conduit à Trouville,<br />
où trois frères ont coutume<br />
de venir séjourner chez leur mère,<br />
qui habite une petite maison au<br />
sein d’une propriété dont la pièce<br />
maîtresse est une immense villa<br />
baptisée par tous « le paquebot »<br />
et par elle « le bazar maudit ».<br />
Pourquoi ? C’est le cœur du sujet de ce livre qui dévoile<br />
petit à petit les secrets du lourd passé de cette famille et<br />
les faits qui ont eu pour cadre la villa. Ce n’est certes pas un roman<br />
policier, mais le mystère est constant jusqu’aux dernières<br />
pages. A ne pas manquer. �<br />
Une nouvelle vie<br />
de Françoise Bourdin<br />
Belfond (341 pages – 19,80 EUR)<br />
Machiavélique<br />
Aristocrate, le chevalier d’Anzy est contraint<br />
de fuir la France avec d’autres<br />
nobles. Alors qu’il se rend en Angleterre,<br />
il est jeté par-dessus bord à cause<br />
de ses idées progressistes. Sauvé par<br />
un cuisinier, il ouvre avec lui, sous une<br />
fausse identité, en cette fin du XVIII e<br />
siècle à Londres, un grand restaurant<br />
où se retrouve la noblesse française<br />
en exil.<br />
L’heure des règlements de<br />
comptes a sonné : intrigues, complots, rencontres inquiétantes,<br />
suicides. Le chevalier d’Anzy va assouvir sa terrible vengeance tout<br />
en devant choisir entre deux femmes : Mary, la fille du lord anglais<br />
qui l’a soigné lorsqu’il avait été blessé aux Tuileries, et Esther, la<br />
fille du cuisinier. Un roman qui tient le lecteur en haleine. �<br />
La terrible vengeance du chevalier d’Anzy<br />
de François Ceresa<br />
Plon (345 pages – 21,90 EUR)<br />
Une île différente<br />
L’île d’ Yeu ne fait pas partie des grands<br />
classiques du tourisme et c’est tant mieux :<br />
après avoir lu ce livre, vous aurez envie<br />
de la connaître, sans cette foule de<br />
touristes qui gâche parfois une partie<br />
du plaisir. Avec 5 000 habitants permanents,<br />
cette île non reliée au continent<br />
par un pont est pleine de charme(s) :<br />
longues plages, dunes côtières, côte<br />
sauvage. Elle représente un beau compromis entre les landes<br />
armoricaines et les rivages aquitains.<br />
Ici, le dépaysement est assuré, tout comme la qualité de<br />
la pêche et des crustacés. L’ambiance du port est chaleureuse et<br />
conviviale, et les promenades (par exemple jusqu’au grand phare<br />
qui porte à 52 km) reposantes. �<br />
Ile d’Yeu<br />
de Jean-François Henry (textes)<br />
et Jean-Marcelin Henry (photos)<br />
Editions Ouest-France (144 pages – 200 photos – 15,90 EUR)<br />
Juillet/août 58<br />
A Jean-Jacques Waltz<br />
Moins de deux ans après la sortie de Hansi<br />
: une vie pour l’Alsace, les éditions de La<br />
Nuée Bleue consacrent un nouvel ouvrage<br />
à Jean-Jacques Waltz, connu sous le pseudonyme<br />
de Hansi, artiste alsacien qui fut<br />
l’un des fondateurs de la « ligne claire »,<br />
technique de dessin reprise par Hergé.<br />
On connaît le dessinateur-aquarelliste-illustrateur-publicitaire-conteur.<br />
Voici<br />
révélé l’homme, à la fois discret et rebelle,<br />
sensible, mais aussi militant par le truchement de son art (il était un<br />
opposant acharné à l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne). Un portrait<br />
qui se veut précis, objectif, minutieux, et qui l’est. Un livre riche en informations<br />
sur une période douloureuse de l’histoire de l’Alsace. �<br />
Hansi, l’artiste tendre et rebelle<br />
de Benoît Bruant<br />
La Nuée Bleue (319 pages – 22 EUR)<br />
Rendez-vous avec l’Histoire<br />
La sortie d’un livre de Dominique Lapierre est<br />
toujours un événement.<br />
Celui-ci n’échappe pas à la règle. Il<br />
est question cette fois de l’Histoire de l’Afrique<br />
du Sud, de 1652 à nos jours. Un territoire<br />
convoité par des Hollandais qui ont<br />
débarqué à l’extrême pointe sud de l’Afrique<br />
avec pour seule mission de faire pousser des<br />
salades. Objectif : créer pour les équipages<br />
de la Compagnie des Indes Orientales des<br />
Indes un point de ravitaillement afin de leur<br />
éviter le scorbut.<br />
Colons calvinistes, princes zoulous, fermiers afrikaners, diamantaires,<br />
militaires, visionnaires, politiciens, scientifiques, militants<br />
noirs, héros noirs ou blancs se succèdent et se côtoient au fil de ces<br />
pages somptueuses. Passionnant. �<br />
Un arc-en-ciel dans la nuit<br />
de Dominique Lapierre<br />
Robert Laffont (357 pages – 21 EUR)<br />
So british<br />
Dolly, 23 ans, va épouser dans quelques<br />
heures, en ce début mars, Owen,<br />
31 ans, employé par les services diplomatiques.<br />
Pendant ces moments qui<br />
précèdent la cérémonie règne dans<br />
la grande maison de sa mère une fébrilité<br />
à laquelle chacun prend part,<br />
consciemment ou non.<br />
Joseph, un jeune homme qui<br />
n’a pas osé déclarer son amour à Dolly<br />
l’été précédent, est là lui aussi. Il attend<br />
le moment propice pour lui « parler ». La<br />
jeune fille, qui sait qu’il est là, se demande ce qu’elle ferait s’il se<br />
déclarait cinq minutes avant la cérémonie et lui proposait de partir<br />
avec lui au lieu de se rendre à l’église. C’est tout le sujet de ce<br />
roman écrit avec une délicatesse et une joie mêlées d’une belle<br />
causticité. A savourer. �<br />
Drôle de temps pour un mariage<br />
de Julia Strachey<br />
Quai Voltaire (117 pages – 16,50 EUR)
Musique /<br />
Nous voici à la fin de la saison discographique 2007-2008. Elle se termine magistralement et nous offre à la veille de l’été (saison<br />
des festivals) un éblouissant bouquet final dont voici quelques extraits. Passez chez votre disquaire : il a d’autres belles choses<br />
à vous faire découvrir avant votre départ en vacances.<br />
Michel Nivoix<br />
� Coffret de références<br />
Voici une remasterisation parfaite réalisée à partir de bandes originales de 1963 pour trois des cinq albums :<br />
John Coltrane and Johnny Hartman, Impressions, et Live at Birdland, et de 1964 pour les deux autres : Crescent<br />
(l’un des albums les plus aboutis de la carrière de Coltrane) et A love supreme (l’un des plus importants albums<br />
de l’histoire du jazz).<br />
Véritable légende du sax, Coltrane fut un meneur du courant avant-gardiste des années 60, qui recherchait<br />
constamment de nouvelles sonorités. Il a sans doute été le saxophoniste le plus révolutionnaire et<br />
le plus influent. Les vrais amateurs de jazz se doivent donc de posséder absolument ce remarquable coffret.<br />
John Coltrane — The Impulse ! Albums : volume two (Impulse ! pour Universal)<br />
� Liane : à la Foly<br />
La belle et bonne chanson française existe toujours. Quelques-un(e)s continuent à écrire des textes qui sont<br />
beaux et qui ont du sens, d’autres composant des musiques dignes de cette appellation et bien orchestrées.<br />
Le 12 e album de Liane Foly (qui a une vraie voix) s’inscrit dans cette lignée toute d’exigence. Avec<br />
Marc Estève et Art Mengo, elle nous entraîne dans un univers où les deux compères lui ont concocté des<br />
chansons sur mesure. C’est incontestablement un travail magnifique (car il y a beaucoup de travail derrière<br />
tout cela). Offrez-vous ce disque de toute urgence : il illuminera vos vacances. Bravo au trio, et mille mercis.<br />
Le goût du désir… — par Liane Foly (Warner)<br />
� Un véritable cadeau<br />
Si vous aimez les grands duos d’opéra, vous allez être comblés avec ce double album qui ne couvre pas moins de<br />
trois siècles de répertoire. Particularité : tous les airs sont des duos, qui réunissent soprano et ténor, soprano et<br />
baryton, soprano et mezzo, ténor et baryton, haute-contre et contralto, alto masculin et ténor, deux sopranos.<br />
Interprétées par quarante-deux artistes, les trente et une oeuvres sont signées par dix-sept compositeurs<br />
joués par seize orchestres placés sous la direction de douze chefs. Nous ne citerons donc personne en<br />
particulier car tous sont, évidemment, internationalement reconnus. Une initiative remarquable et un véritable<br />
cadeau pour les amateurs d’art lyrique.<br />
Opera New Generation — Great Duets (Virgin Classics)<br />
� Technique et effets<br />
Nicholas Payton possède déjà, à 35 ans seulement, un joli palmarès artistique, qu’il s’agisse de sa discographie<br />
ou de ses concerts, en tant que musicien de formations très cotées ou de soliste. Il faut dire que le<br />
bonhomme était, adolescent, déjà professionnel, et que beaucoup avaient subodoré un trompettiste de haute<br />
volée.<br />
L’ancien élève d’Ellis Marsalis (le père de Wynton) nous propose avec ce nouveau disque au demeurant<br />
fort séduisant dix titres tout au long desquels il démontre – si besoin était encore – sa grande maîtrise<br />
technique. Et tandis qu’il poursuit en cette fin de printemps une grande tournée aux Etats-Unis, on est ici sous<br />
le charme de ses très beaux effets. Superbe.<br />
Into the Blue — par Nicholas Payton (Nonesuch pour Warner)<br />
� Pertinente initiation<br />
Cet album est une excellente initiation à Samuel Barber. On y apprécie son Adagio pour cordes, sa pièce la<br />
plus connue, et cinq autres compositions, dont Knoxville : Summer 1915 où s’illustre merveilleusement Barbara<br />
Hendricks. Ces très belles pages sont interprétées par le London Symphony Orchestre dirigé par Michael<br />
Tilson Thomas et le Saint-Louis Symphony Orchestra placé sous la baguette de Leonard Slatkin.<br />
On pénètre ici dans l’univers de ce compositeur américain surdoué, dont l’œuvre est marquée par un<br />
fort courant lyrique. Une sorte de panorama qui permet de prendre conscience de ses qualités exceptionnelles<br />
qui lui valurent, très jeune, des commandes.<br />
Samuel Barber — Adagio for strings – Knoxville : Summer 1915 – Violin concerto (EMI Classics)<br />
Juillet/août 59