La Craie
La Craie
La Craie
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
16 18 20 22 24 w% 16 18 20 22 24<br />
a) Courbe Proctor obtenue et courbe Proctor corrigée. b) Production de finesde compactage.<br />
Fig. 3.<br />
très mal définie sans optimum marqué. Ce fait s'explique<br />
par la disparité dans la production des fines au<br />
compactage.<br />
Plus la proportion d'éléments fins est importante,<br />
plus la densité obtenue par compactage devrait être<br />
forte. Si le matériau compacté était identique pour<br />
l'ensemble des teneurs en eau, on aurait donc une<br />
« courbe corrigée » plus conforme à ce que l'on<br />
obtient avec un sol classique (fig. 3).<br />
Influence de l'état initial<br />
Les conditions de préparation des échantillons pour<br />
la réalisation de l'essai Proctor ont aussi une grande<br />
influence sur le résultat de l'essai.<br />
Si l'on prend deux échantillons de nature identique<br />
provenant d'un même chantier et si l'on effectue<br />
deux compactages Proctor normal :<br />
— l'un avec des éprouvettes obtenues en partant de<br />
la teneur en eau naturelle par évaporation lente et<br />
humidification,<br />
— l'autre avec des éprouvettes préalablement séchées,<br />
puis réimbibées pendant 24 h,<br />
on obtient deux courbes très différentes (fig. 4).<br />
77 est donc impossible de définir par la méthode habituelle<br />
une densité maximale et une teneur en eau optimale<br />
de compactage.<br />
Influence du nombre de compactages<br />
<strong>La</strong> craie-bloc se présente, à partir des observations<br />
au microscope électronique, comme un empilement<br />
anarchique de grains de calcite (fig. 5a).<br />
Sous contrainte statique ou dynamique, ou en terrassement<br />
sous l'action des manipulations successives,<br />
il y a destruction partielle de cette texture. L'action<br />
de compactage tend à réaliser une texture plus<br />
compacte accompagnée d'une fragmentation des<br />
coccolithes constituant en quelque sorte dans la<br />
craie-bloc des ponts de matière à l'intérieur même<br />
de la matrice.<br />
L'aptitude à la compaction de la craie-sol est bien<br />
mise en évidence si l'on effectue une série de compactages<br />
successifs à l'énergie Proctor normal (fig. 6).<br />
Avec la craie de Pacy-sur-Eure, pour une teneur en<br />
eau de 20 %, on obtient 1,46 au premier compactage<br />
et 1,61 au troisième compactage.<br />
Les figures 5 b et 5 c montrent bien l'évolution de<br />
la texture, et le resserrement des grains, peu visible<br />
après un compactage, apparaît particulièrement accentué<br />
après quatre compactages.<br />
Cette aptitude à la compaction est étroitement liée<br />
à la texture. <strong>La</strong> connaissance géologique et pétrophysique<br />
de la craie en place est prépondérante.<br />
Les résultats de l'analyse pétrophysique renseignent<br />
bien sur les paramètres liés à cette texture (densité,<br />
microdureté, résistance à la compression, teneur en<br />
eau).<br />
Pour l'étude de terrassement, l'étude de la portance<br />
en fonction de la teneur en eau de départ et du nombre<br />
de compactages répétés apparaît comme un test de<br />
comportement global de la craie.<br />
x-<br />
16 18 20 22 24 26 28<br />
w %<br />
Fig. 4. — Compactage Proctor normal, fraction 0/20.<br />
X-<br />
-x<br />
Portance<br />
Pour une teneur eau donnée, le nombre de manipulations<br />
(une manipulation = une intervention mécanique<br />
modifiant la granularité de la craie) influe<br />
directement sur la portance. Le graphique (fig. 7)<br />
montre que pour une teneur en eau de 22 %, on<br />
84