La Craie
La Craie
La Craie
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Fig. 16. — Janvier 1967, affaissement du terre-plein central.<br />
Fig. 17. — Janvier 1967, chaussée nord, ouverture d'une tranchée<br />
à l'aplomb d'une fissure.<br />
Des tranchées furent exécutées à l'endroit des fissures<br />
(fig. 17) et mirent en évidence une ouverture continue<br />
de 3 à 5 cm de largeur, apparemment très profonde<br />
(plus de 2 m). Les lèvres en craie de la fissures étaient<br />
relativement sèches (fig. 18). Toutes les fissures ainsi<br />
mises à jour furent colmatées manuellement à l'aide<br />
d'un mortier et ne se sont plus manifestées depuis.<br />
Des essais d'étanchéité par mise en charge de certains<br />
tronçons des collecteurs centraux et sud indiquèrent<br />
une étanchéité très imparfaite, source probable d'entrée<br />
d'eau dans le remblai. Dans le courant de l'année<br />
1967, on continuait à observer de lents affaissements<br />
en rigoles, de part et d'autre des fissures indiquant<br />
un mouvement descendant des matériaux du corps<br />
de chaussée dans les fissures ouvertes non colmatées.<br />
A la suite des premières investigations et du rôle<br />
semble-t-il important joué par les venues d'eau, un<br />
certain nombre de travaux confortatifs ont été réalisés<br />
en partant des principes suivants :<br />
1. Protection aussi poussée que possible de venues<br />
d'eau éventuelles dans le remblai. Il a été effectué à<br />
cet effet :<br />
— la mise hors service de collecteurs centraux et sud<br />
remplacés par une gouttière, à ciel ouvert, en béton<br />
bitumeux canalisant les eaux vers l'aval de l'ouvrage<br />
et jusqu'au pied du talus,<br />
— le revêtement imperméable des accotements nord<br />
et sud,<br />
— la réduction de la largeur du terre-plein central,<br />
sur lequel une certaine végétation a pu être maintenue<br />
et une protection plus efficace de ses bords contre les<br />
eaux de ruissellement.<br />
2. Reconstitution des propriétés mécaniques de la<br />
partie supérieure du remblai et colmatage des vides<br />
existants au moyen d'injections de mortiers, de ciment<br />
et de sable fin. Ces injections ont été faites de part et<br />
d'autre des fissures depuis 5 m de profondeur en remontant<br />
jusqu'à 1,50 m. <strong>La</strong> pression d'injection était<br />
pratiquement nulle et atteignait très rarement la pression<br />
maximale qui avait été fixée à 2 bars.<br />
Les quantités injectées ont été très importantes, particulièrement<br />
au voisinage des grandes fissures ou des<br />
zones d'affaissement. On a observé certaines résurgences<br />
à la surface par les fissuresainsi que sur presque<br />
tous les drains de la ligne supérieure située pourtant<br />
à plus de 7,50 m sous la chaussée. Ces observations<br />
dénotent particulièrement bien le mauvais état de la<br />
partie supérieure du remblai.<br />
Toutes les fissures de la chaussée sud (province-Paris)<br />
ont été ainsi traitées, de même que la moitié ouest de<br />
la chaussée nord (Paris-province), mais d'une manière<br />
moins intense.<br />
65