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La Craie

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Observations microscopiques<br />

Les différents échantillons ont été étudiés au microscope<br />

électronique à balayage. <strong>La</strong> métallisation<br />

indispensable à l'observation a nécessité, pour certains<br />

échantillons, une technique légèrement différente de<br />

celle utilisée habituellement. Préalablement à la<br />

métallisation or-palladium, l'échantillon a été recouvert<br />

d'un dépôt très mince de carbone par vaporisation<br />

sous vide. <strong>La</strong> membrane de carbone, sans doute plus<br />

élastique que le film d'or-palladium, nous a permis<br />

des observations confortables jusqu'à 50 000 de<br />

grossissement, sans voir les phénomènes de charges<br />

fréquents avec la seule métallisation or-palladium.<br />

Tous les échantillons se sont montrés constitués de<br />

grains de CaC0 3<br />

plus ou moins anguleux associés à<br />

des coccolithes intacts ou partiellement détruits ainsi<br />

qu'à d'autres espèces de fossiles 1 . Les cristaux constituant<br />

la roche ont une taille variable comprise entre<br />

0,5 et 2 microns. On peut observer également des<br />

cristaux de CaC0 3<br />

très bien formés, souvent groupés<br />

et de taille comprise entre 2 et 20 microns (fig. 1 et 2).<br />

Il est important de constater que dans tous les échantillons<br />

observés les « grains » de CaC0 3<br />

apparaissent<br />

1. Cf. l'article de M. Bignot et de Mlle Aubry : <strong>La</strong> Géologie de<br />

la craie du Bassin parisien.<br />

liés entre eux par des ponts de CaC0 3<br />

deux types<br />

d'image sont alors possibles :<br />

soit des cristaux bien formés liés entre eux par<br />

interpénétration (fig. 3 et 4) ;<br />

soit des cristaux ayant l'aspect de « bonbons<br />

sucés », la liaison se faisant alors par l'intermédiaire<br />

d'un pont de CaC0 3<br />

de 0,1 ou 0,2 micron (fig. 5 et 6).<br />

Ce dernier cas est le plus fréquent.<br />

L'origine de ces deux types de liaisons est sans doute<br />

différent [3], mais ils contribuent tous deux à donner<br />

à la craie une cohésion qui la distingue des matériaux<br />

rencontrés généralement par le mécanicien des sols.<br />

Plongée dans l'eau, la craie peut rester intacte pendant<br />

très longtemps : il faut pour la désagréger apporter<br />

une certaine énergie mécanique. Ainsi, les vibrations<br />

dues aux passages des engins de chantiers, en brisant<br />

les liaisons, la transforme plus ou moins rapidement<br />

en boue.<br />

Les liaisons entre cristaux présentés dans tous les<br />

matériaux étudiés sont plus abondantes dans les<br />

échantillons de Rouvray, Belbeuf et des sondages A,<br />

B et C, ce qui semble aller dans le même sens que les<br />

autres essais et expliquerait leur bon comportement sur<br />

chantier.<br />

Le tableau II donne quelques caractéristiques associées<br />

à l'estimation visuelle du nombre de liaisons.<br />

Fig. 1. Fig. 2.<br />

Les grands cristaux que nous montre la figure 1 se présentent dans le matériau comme une microgéode. Ce faciès est assez peu<br />

fréquent, plus souvent ce sont des cristaux isolés ou groupés en petit nombre qui apparaissent complètement enrobés dans la<br />

matrice constituée de débris de coccolithes et autres nannofossiles associés à de petits cristaux de CaCOs (fig. 2).<br />

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