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La Craie

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Yd R c s e c<br />

• Mesures deyd<br />

x Mesures de Rc<br />

Plage de variation pour les<br />

craies de Normandie<br />

I 1 1 1 1 »1<br />

SO 60 70 80 90 100<br />

Ca C03 (o/o)<br />

Fig. 15. —• Variation de YS et Rc en fonction de la teneur en CaCCh.<br />

<strong>Craie</strong>s magnésiennes, ferrifères et glauconieuses<br />

Des craies magnésiennes ou ferrifères observées dans<br />

la région de Rouen présentent des caractéristiques<br />

assez proches de celles de la craie au sens strict,<br />

lorsque leur teneur en Mg ou Fe est faible 10 %).<br />

Des études de fondations d'ouvrages d'art montrent<br />

qu'elles se distinguent néanmoins par des densités<br />

apparentes élevées (yd =1,7 à 2) alors que leur<br />

résistance est peu différente de celle d'une craie typique<br />

: R c<br />

sec < 100 bars. Cette non-corrélation s'explique<br />

à l'observation au microscope optique par la<br />

dispersion de cristaux rhomboédriques de dolomie Mg<br />

Ca (C0 3<br />

) 2<br />

ou de sidérose Fe Ca (C0 3<br />

) 2<br />

, au sein<br />

d'une matrice crayeuse. <strong>La</strong> densité du matériau est<br />

donc affectée par la présence de ces minéraux, de<br />

densité sèche y s<br />

plus élevée que la calcite (2,85 à 2,90<br />

au lieu de 2,72) alors que ces caractéristiques R c<br />

et<br />

V x<br />

ne sont guère accrues par la présence de ces cristaux<br />

non jointifs. L'assimilation de ce faciès à la craie au<br />

sens strict est donc possible.<br />

<strong>Craie</strong>s calcaires<br />

Dans la série crayeuse, certains bancs se révèlent<br />

extrêmement indurés et leurs caractéristiques s'apparentent<br />

à celles de calcaires. Ainsi dans la région de<br />

Rouen, pour la base du Coniacien, on obtient en<br />

moyenne les valeurs suivantes :<br />

2,00 ^ yd < 2,20, pouvant atteindre 2,40<br />

150 ^ R c<br />

sec ^ 500 bars<br />

3 000 ^ V x<br />

< 5 000 m/s<br />

Ces caractéristiques s'expliquent, en dehors de toute<br />

minéralisation secondaire, par une recristallisation<br />

plus ou moins poussée de la matrice. Cette diagenèse<br />

paraît liée à la présence de dolomie ou de sidérose :<br />

on observe en effet, au microscope, des craies dans<br />

lesquelles des rhomboèdres ont été dissous et n'apparaissent<br />

plus que par leur empreinte : dans d'autres<br />

cas, dans ces cavités se forme une recristallisation<br />

très fine de calcite ; au bout de l'évolution, on remarque<br />

une invasion de l'ensemble de la matrice par la<br />

recristallisation calcitique : on obtient alors un calcaire<br />

lithographique très compact, très résistant. Entre la<br />

craie à rhomboèdres et ce calcaire, le stade intermédiaire<br />

se traduit macroscopiquement par des hétérogénéités<br />

liées à l'inégalité de la recristallisation au<br />

sein de la roche : le faciès correspondant constitue<br />

la craie noduleuse.<br />

Sur le plan géotechnique, ces niveaux très favorables<br />

pour les fondations, constituent des obstacles sérieux<br />

à l'extraction et nécessitent alors l'emploi de l'explosif.<br />

En fait, il n'est plus possible alors de parler de craie<br />

au sens défini plus haut : il est nécessaire d'attribuer<br />

à un tel matériau la dénomination de calcaire ou,<br />

dans les cas intermédiaires, de craie-calcaire.<br />

<strong>Craie</strong>s argileuses<br />

Ces craies sont mal connues sur le plan géotechnique.<br />

Dans certains cas (dièves du nord-est du Bassin parisien),<br />

elles sont assimilées à des marnes. Les principaux<br />

résultats d'étude géotechnique concernant ces craies<br />

argileuses sont relatifs au tunnel sous la Manche 10<br />

pour lequel des identifications poussées ont été réalisées<br />

dans les formations du Cénomanien, du Turonien<br />

et du Sénonien inférieur.<br />

Dans ce cas, la connaissance de la teneur en CaC0 3<br />

a permis de délimiter des horizons différents, homogènes<br />

sur l'ensemble du tracé, sur lesquels ont été<br />

réalisés un grand nombre d'essais géotechniques.<br />

Il est donc possible d'étudier la variation des caractéristiques<br />

physiques et mécaniques en fonction de la<br />

teneur en CaCÔ 3<br />

. C'est ce que nous avons tenté de<br />

réaliser avec les essais yd et R c<br />

, dont les valeurs retenues<br />

correspondent à des moyennes arithmétiques,<br />

sur la figure 15 qui concerne à la fois les craies du<br />

tunnel sous la Manche et les craies faisant l'objet de<br />

notre étude.<br />

On remarque ainsi que pour des pourcentages en<br />

CaC0 3<br />

croissants de 55 à 100 % (environ), les<br />

résultats de yd et R c<br />

croissent, passent par un maximum<br />

(pour 70 à 75 % de CaC0 3<br />

), puis décroissent pour<br />

atteindre la gamme des craies au sens strict définies<br />

dans la présente étude. A ce niveau, si les valeurs de<br />

yd prolongent sensiblement la courbe précédente, les<br />

résultats de R c<br />

présentent une plage de variation<br />

très étendue qui n'a plus grand rapport avec la courbe<br />

correspondante. Il est possible de déduire de ce graphique<br />

:<br />

10. Informations partielles communiquées par M. Berthier du<br />

LCPC.<br />

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