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La Craie

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viaduc de la Risle, sur l'autoroute A 13). Il apparaît<br />

que la sensibilité de l'essai est généralement trop<br />

grande vis-à-vis du problème posé : la forte perméabilité<br />

des zones superficielles ne permet pas la montée<br />

en pression, les débits minimaux retenus (40 1/mn sous<br />

une pression de 4 bars au pont d'Oissel) intéressant<br />

une profondeur trop importante eu égard aux possibilités<br />

réelles de fondations dans une craie à fissures<br />

ouvertes [15]. Des observations en fond de caissons<br />

à air comprimé ont d'ailleurs montré que ces fortes<br />

perméabilités pouvaient être le fait de bancs de craie<br />

d'apparence massive, à réseau assez lâche de fissures<br />

très peu ouvertes et peu oxydées, et sur lesquels des<br />

essais de plaques permettaient d'obtenir de très bons<br />

résultats (résistance ^ 50 bars).<br />

L'observation des carottes constitue par ailleurs un<br />

test intéressant de la fissuration du massif, toujours<br />

pessimiste, de même que les perméabilités, elle montre<br />

que l'obtention régulière de morceaux de carottes<br />

cylindriques de plus de 5 à 10 cm de longueur, à faces<br />

peu oxydées, indique un milieu très peu fissuré.<br />

Essais de mécanique des sols en place. L'essai pressiométrique<br />

et l'essai de chargement de pieu paraissent<br />

bien adaptés à la détermination des caractéristiques<br />

mécaniques du massif de craie 8 , mais ils sont coûteux.<br />

Les craies atypiques<br />

Termes de transition entre les craies et les roches comparables<br />

Influence de la minéralisation secondaire et de la recristallisation<br />

sur les caractéristiques physiques et mécaniques des roches crayeuses ou assimilées<br />

Ayant isolé et étudié les facteurs déterminants du<br />

comportement de la craie typique, qui peut être<br />

considérée comme monominérale, il est intéressant<br />

d'examiner l'incidence de variation de la composition<br />

chimique et minéralogique sur les caractéristiques et<br />

le comportement géotechnique de roches habituellement<br />

assimilées aux craies.<br />

Nous ne disposons pas de résultats d'essais en nombre<br />

suffisant pour établir de manière précise ces corrélations.<br />

Néanmoins, il est possible, à partir des résultats<br />

d'anciennes études de projets particuliers, de dégager<br />

certaines tendances qui pourront être précisées par<br />

la suite.<br />

Il y a lieu de distinguer dans cette optique 9 :<br />

. les craies siliceuses,<br />

. les craies magnésiennes, ferrifères ou glauconieuses,<br />

. les craies à recristallisation partielle,<br />

. les craies argileuses.<br />

8. Cf. article de M. Baguelin : Les Fondations dans la craie.<br />

9. Cf. article de M. Bignot et de Mlle Aubry.<br />

<strong>Craie</strong>s siliceuses<br />

Elles sont très différentes selon la nature de la minéralisation<br />

siliceuse.<br />

Les craies quartzeuses (ou « sableuses ») présentent<br />

des caractéristiques physiques sensiblement meilleures<br />

{yd, porosité) que les craies typiques. <strong>La</strong> granulante<br />

de leurs constituants est plus grossière et moins<br />

évolutive, leur perméabilité est plus élevée. Aussi<br />

peut-on supposer, en l'absence de constatations, que<br />

leur comportement en chantier de terrassement est<br />

meilleur que dans les cas étudiés. Elles sont également<br />

peu sensibles à l'altération.<br />

Les craies à silice amorphe (calcédonite, opale) se<br />

caractérisent par des propriétés physiques très particulières<br />

: yd très faible (1,10 à 1,20), teneurs en eau<br />

très élevées (60 à 80 %). Ces propriétés s'expliquent<br />

par la texture très particulière de la roche composée<br />

alors, soit de spicules d'épongés en forme d'aiguilles,<br />

très enchevêtrés, soit de sphérules très petites (< 50 «)<br />

agglomérées par de fortes tensions capillaires. De tels<br />

matériaux, dont le comportement en terrassement n'est<br />

pas connu, ne peuvent cependant pas être classés<br />

dans la famille des craies malgré leur position au sein<br />

de la série du Crétacé supérieur.<br />

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