La Craie
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Fig.9. — <strong>Craie</strong> de Belbeuf (G = X 45).<br />
Fig. 10. — <strong>Craie</strong> de Feuillères avec des rhomboèdres de dolomie.<br />
(G = x 45).<br />
Pithonelles. Les parois (tests) de ces microorganismes,<br />
très proches les unes des autres, constituent en effet<br />
une sorte de squelette à la roche et expliquent ses<br />
caractéristiques relativement élevées. Une telle texture<br />
se rencontre pour les cas de Belbeuf (fig. 9) et<br />
de Trith-Saint-Léger ;<br />
— craies à cristaux de néoformation. <strong>La</strong> craie de<br />
Feuillères se caractérise par la présence de rhomboèdres<br />
de dolomie ou de sidérose, en nombre relativement<br />
important (fig. 10) et dont la présence peut<br />
expliquer en partie certaines caractéristiques élevées<br />
mesurées sur ce matériau ;<br />
— craies très grossières. <strong>La</strong> craie du Rouvray se caractérise<br />
par une grande abondance de débris de<br />
coquilles, de dimension moyenne de 200 \x à 10 mm<br />
(fig. 11).<br />
Dans tous les cas, la proportion relative de gros éléments,<br />
constitués de calcite cristalline pure de y d ~ 2,70<br />
(ou de dolomie ou de sidérose) peut influer directement<br />
sur la porosité de la roche, donc sur sa densité<br />
et ses caractéristiques mécaniques.<br />
En ce qui concerne les différentes craies de Normandie,<br />
il semble exister une relation entre cette proportion<br />
et le classement géotechnique obtenu par les méthodes<br />
précédentes. Cette observation demeure malheureusement<br />
qualitative du fait de la difficulté d'évaluation<br />
visuelle du pourcentage de gros éléments.<br />
Par contre, et mis à part le cas des craies du Turonien,<br />
l'extension de cette corrélation à d'autres régions ne<br />
paraît pas satisfaisante, certaines craies « mauvaises »<br />
du Nord contenant une forte proportion de ces éléments.<br />
Il est donc nécessaire de tempérer cette observation<br />
en prenant en compte les caractéristiques de<br />
la matrice elle-même.<br />
Fig. 11. — <strong>Craie</strong> de Rouvray (G = X 45).<br />
d'autre part, au niveau de la microscopie électronique<br />
(nannofaciès), les différentes craies présentent des<br />
variations non négligeables :<br />
— des dimensions des grains élémentaires : de 0,5 à<br />
1 p pour certaines craies, atteignant une moyenne de<br />
1 à 2 p pour d'autres, ce qui confirme les données des<br />
mesures physiques (porométrie - succion) ;<br />
— de la proportion des nannofossiles intacts : les<br />
craies du Nord présentent généralement des cocco-<br />
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