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La Craie

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Il semble, en fait, que les écarts les plus importants<br />

ne concernent pas les mesures à sec et à saturation,<br />

mais plutôt comparativement à celles-ci, les mesures<br />

correspondant à des teneurs en eau intermédiaires<br />

pour lesquelles on aurait une diminution des V t<br />

.<br />

Comportement de la craie, sous contraintes,<br />

en laboratoire<br />

Bien que cet aspect sorte du cadre de la présente étude,<br />

il paraît intéressant de rappeler brièvement des résultats<br />

obtenus par d'autres auteurs et concernant<br />

exclusivement la craie « roche ».<br />

Sous des contraintes statiques, Dessenne a montré<br />

qu'une craie blanche typique subit une densification<br />

pour des pressions de « confinement » élevées [7].<br />

ev<br />

<strong>La</strong> diminution de volume — atteint 15 % pour<br />

a<br />

\ — 3 ff = 900 bars. <strong>La</strong> résistance à la compression<br />

augmente très rapidement avec la densité.<br />

Par cisaillement direct, les caractéristiques suivantes<br />

ont été obtenues :<br />

— C = 20 bars (craie sèche),<br />

— C = 5 à 10 bars (craie saturée),<br />

— q> = 29°.<br />

Par ailleurs, Dessenne a mis en évidence une anisotropie<br />

de la craie, R c<br />

et V, étant maximales, et R,<br />

(résistance à la traction) minimale dans la direction<br />

perpendiculaire à la stratification.<br />

Pour les craies ayant fait l'objet de la présente étude,<br />

une anisotropie de ce type apparaît nettement par<br />

l'essai V l<br />

pour les craies du Rouvray et de Feuillères;<br />

elle est beaucoup moins nette dans les autres cas. Cela<br />

peut s'expliquer par le fait que, contrairement à la<br />

galerie d'Epernay, les zones concernées ici sont peu<br />

profondes et qu'une légère décompression a pu affecter<br />

le massif.<br />

Sous des contraintes dynamiques, la craie évolue très<br />

rapidement par fragmentation, puis pulvérisation, avec<br />

passage à l'état de « sol ». Cette transformation peut<br />

être obtenue expérimentalement :<br />

—- par vibration : dispositif EDF [8] et vibrobroyeur 5<br />

— par attrition : essai Deval adapté 5 ,<br />

— par compactage : essai de compactages répétés 5<br />

montrant, outre l'évolution de la granulométrie, la<br />

densification du matériau.<br />

Ces différents essais tentent de reproduire plus ou<br />

moins imparfaitement les conditions rencontrées sur<br />

5. L'essai de vibrobroyage a été mis au point et réalisé au LCPC<br />

par M. Struillou (Cf. à ce sujet son article : Etude par vibrobroyage<br />

de l'aptitude des craies au compactage) ; l'essai Deval<br />

adapté a été mis au point et réalisé au <strong>La</strong>boratoire de Saint-<br />

Quentin ; l'essai de compactages répétés a été réalisé au <strong>La</strong>boratoire<br />

de Rouen. Les résultats obtenus avec ces trois essais<br />

sont donnés dans l'article de M. Puig.<br />

chantier. Ce sont des tests de comportement. Ils se<br />

différencient donc nettement des essais d'identification<br />

géotechnique, à caractère plus général. Néanmoins,<br />

il est montré par ailleurs que, bien qu'empirique,<br />

l'essai de vibrobroyage en particulier peut tenir lieu<br />

d'essai d'identification.<br />

MISE EN ÉVIDENCE DU ROLE<br />

DE LA TEXTURE<br />

Le comportement très particulier de la craie, intermédiaire<br />

entre celui d'une roche et celui d'un sol, ne<br />

peut s'expliquer indépendamment de la composition<br />

minéralogique que par des caractéristiques spéciales<br />

de sa texture. <strong>La</strong> gamme de variation très étendue de<br />

ce comportement selon le type de craie considéré ne<br />

peut donc s'expliquer que par des variations de cette<br />

texture. Il est donc important de prolonger l'étude<br />

physique et mécanique par une étude plus théorique,<br />

permettant de définir de manière plus rationnelle le<br />

matériau craie.<br />

Deux méthodes d'investigation peuvent être utilisées<br />

dans ce domaine, l'une purement physique et quantitative,<br />

l'autre pétrographique, qualitative.<br />

Mesures physiques<br />

Différentes techniques ont été utilisées pour caractériser<br />

les craies.<br />

Porométrie au mercure<br />

Les diagrammes de la figure 3 montrent que dans leur<br />

quasi-totalité, les micropores des différentes craies<br />

(les macropores, d'ailleurs très peu nombreux, ne<br />

pouvant être décelés par ce procédé) ont des dimensions<br />

comprises entre 1,5 et 0,1 ii (moyenne : 0,9 à<br />

0,25 p).<br />

On remarque que les craies de Normandie se différencient<br />

globalement des autres craies par des diamètres<br />

de pores sensiblement plus grands : moyenne<br />

de 0,8 à 0,75 ii au lieu de 0,5 à 0,25 a. Seule échappe<br />

à cette règle, la craie de Belbeuf, d'âge turonien.<br />

Les courbes cumulatives sont toutes très serrées, indiquant<br />

une distribution unimodale du diamètre des<br />

pores. Cette distribution distingue assez nettement les<br />

craies d'autres roches carbonatées [10]. De même,<br />

les pores des calcaires francs sont généralement plus<br />

fins que ceux de la craie.<br />

Il n'apparaît pas possible de mettre en corrélation<br />

directement les mesures de porométrie avec le comportement<br />

des différents types de craie.<br />

Mesure de la surface spécifique<br />

Les mesures de porométrie sont corroborées par les<br />

mesures de surface spécifique réalisées avec l'appareil<br />

BET simplifié, mis au point par M. Deloye au LCPC<br />

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