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La Craie

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Essais<br />

y (%)<br />

T«<br />

Vi (m/s)<br />

Rc (bar)<br />

Type de craie<br />

TABLEAU V<br />

Caractéristiques des trois familles de craie<br />

Comportement en terrassements<br />

Très mauvais Mauvais Bon à très bon<br />

S* 24<br />

< 1,57<br />

< 2 150<br />

< 25<br />

Pacy-sur-Eure<br />

Sauqueville<br />

RN 1<br />

Saint-Cloud<br />

15 à 25<br />

1,53 à 1,70<br />

2 150 à 2 550<br />

20 à 50<br />

Morval<br />

Incarville<br />

Combles<br />

Malincourt<br />

*i 17<br />

> 1,60<br />

> 2 500<br />

> 40<br />

Feuillères<br />

Trith-Saint-<br />

Léger<br />

Belbeuf<br />

Il devrait être possible à l'avenir, en fonction des<br />

observations faites plus haut relativement à la dispersion,<br />

de préciser plus étroitement ces valeurs.<br />

Il faut remarquer dans le tableau V que le recouvrement<br />

des valeurs entre les trois familles est net pour<br />

les essais de w et yj mais plus réduit, pour les essais<br />

de V t<br />

et R c<br />

. Cela indiquerait qu'à de très faibles<br />

variations des propriétés physiques (donc de texture)<br />

correspondrait de très grandes variations du comportement<br />

de la roche aux essais mécaniques.<br />

Cette constatation est très importante car elle montre<br />

en particulier que la tolérance de la dispersion ne peut<br />

être la même pour tous les essais et qu'en particulier,<br />

l'essai de yd doit être réalisé avec une dispersion très<br />

faible (CV < 5 %, voire < 2 ou 3 %), alors que pour<br />

R c<br />

des écarts importants n'altéreraient pas exagérément<br />

la valeur de l'interprétation géotechnique. Cela<br />

paraît d'ailleurs logique si l'on tient compte de<br />

l'échelle des valeurs des différents essais pour un<br />

matériau carbonate :<br />

— 1,40 à 2,70 pour yd,<br />

— 1 800 à 6 000 m/s environ pour V x<br />

,<br />

— 10 à 3 000 bars environ pour R c<br />

.<br />

INFLUENCE DU DEGRÉ DE SATURATION EN EAU<br />

Une fois extraite de son gisement, la craie perd progressivement<br />

la plus grande partie de son eau interstitielle.<br />

Cette évolution se traduit par un changement<br />

des propriétés mécaniques, particulièrement sensible<br />

dans l'essai de compression simple.<br />

Des essais effectués sur la craie de Val-Guyon (Autoroute<br />

Al3, Eure) avaient permis d'observer une chute<br />

progressive des résultats de R c<br />

en fonction de l'augmentation<br />

du degré de saturation. <strong>La</strong> courbe obtenue<br />

présente une pente particulièrement forte au<br />

voisinage du point de saturation nulle. Ce résultat<br />

s'accorde avec ceux obtenus par Dessenne sur la craie<br />

d'Epernay [7].<br />

<strong>La</strong> comparaison des R c<br />

mesurées, d'une part sur<br />

échantillon saturé (R c<br />

sat.), d'autre part sur échantillon<br />

sec (R c<br />

sec) (sans mesure intermédiaire), a été<br />

réalisée pour les craies entrant dans le cadre de la<br />

présente étude. Elle permet d'observer des différences<br />

importantes de sensibilité à l'eau (rapport R c<br />

sec/R c<br />

sat.) entre les craies ; les échantillons étudiés se classent<br />

de la façon suivante par ordre croissant (tableauVI).<br />

Type de craie<br />

TABLEAU VI<br />

Sensibilité à l'eau<br />

R c<br />

sec<br />

Rc sat.<br />

Feuillères 2,8<br />

Belbeuf 2,9<br />

Rouvray 3,2<br />

Malincourt 3,3<br />

Combles 3,5<br />

Morval 3,6<br />

Sauqueville 3,7<br />

Incarville 4<br />

Serain 4,7<br />

Pacy-sur-Eure 4,8<br />

Bien que cet essai soit soumis aux réserves exprimées<br />

ci-avant quant à la dispersion, il n'en apparaît pas<br />

moins une gradation très nette que l'on peut mettre<br />

en corrélation avec les essais antérieurs et avec les<br />

observations de chantiers. On aurait ainsi la correspondance<br />

suivante :<br />

I? c<br />

sec , , ,<br />

< 3 : très bonnes craies,<br />

R c<br />

sat.<br />

3 < — < 3,5 : bonnes craies,<br />

3,5 < — < 4 : craies médiocres à mauvaises,<br />

— ^ 4 : craies très mauvaises.<br />

Seules les craies de Sauqueville et de Serain apparaissent<br />

mal classées dans cet ensemble. Cela peut<br />

être dû, pour la première, à l'incidence des conditions<br />

de gisement, déjà évoquée plus haut et pour la seconde<br />

à l'hétérogénéité liée à la présence de nodules phosphatés<br />

ou glauconieux.<br />

Il faut noter que toutes les craies étudiées ont, sous<br />

l'angle de la sensibilité à l'eau, un comportement<br />

totalement différent de celui des calcaires au sens strict<br />

pour lesquels le rapport R c<br />

sec/R c<br />

à saturation est<br />

voisin de 1 et le plus souvent de l'ordre de 1,1 à 1,2.<br />

Ce comportement s'apparente en fait plus à celui<br />

d'un sol argileux qu'à celui d'une roche.<br />

L'essai V x<br />

apparaît quant à lui peu sensible à la teneur<br />

en eau de la craie. Les variations constatées ne dépassent<br />

pas, en effet, 25 % et demeurent d'interprétation<br />

difficile, compte tenu de la dispersion de l'essai.<br />

30

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