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La Craie

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grande partie disparaître les formations détritiques<br />

littorales. Toutefois, la « craie » de Villedieu suggère la<br />

proximité du rivage armoricain. Le Sénonien est<br />

presque exclusivement représenté par des craies<br />

blanches à silex dans lesquelles l'apport continental<br />

s'est limité à des arrivées de phosphates (fig. 8) et de<br />

silice dissous. Les craies blanches sont pratiquement<br />

dépourvues de fraction détritique sableuse ou marneuse<br />

(fig. 2).<br />

On ne sait si la mer s'est retirée à la findu Sénonien<br />

ou au Maestrichtien. Si des sédiments de ces âges se<br />

sont déposés dans le Bassin parisien, ils ont été entièrement<br />

déblayés par l'érosion post-crétacée.<br />

Pendant longtemps, la craie a été considérée comme<br />

l'équivalent fossile des actuelles boues à Globigérines<br />

que l'on rencontre au fond des océans Atlantique et<br />

Pacifique à des profondeurs excédant 1 000 m.<br />

L.Cayeux a vivement critiqué cette assimilation. Il a<br />

établi à partir de l'examen des macrofossiles que la<br />

craie s'est déposée sous une tranche d'eau inférieure<br />

à 250 m. Tous les résultats récents confirment l'hypothèse<br />

de Cayeux.<br />

Les terres émergées fournissaient à la sédimentation<br />

marine du matériel détritique sableux et argileux. Ce<br />

transport a atteint son maximum au Cénomanien,<br />

puis s'est progressivement réduit au cours du Turonien<br />

pour disparaître au Sénonien. Par contre, l'apport<br />

des éléments dissous, générateurs de glauconie, de<br />

silex et de phosphates, semble être resté important<br />

tout au long du Crétacé supérieur. Pour expliquer<br />

ce phénomène, l'hypothèse de masses continentales<br />

à peu près complètement arasées et pénéplanées dès<br />

le Turonien, a été proposée (Bailey 1923). L'érosion,<br />

cessant peu à peu, les apports détritiques diminueront.<br />

<strong>La</strong> théorie de la biorhésistasie (Ehrardt 1934) a conduit<br />

à une explication complètement différente. A l'idée<br />

d'un désert, s'est substituée celle d'un continent<br />

soumis à un climat humide et relativement chaud,<br />

Manche orientale<br />

vosgien<br />

•vosgien<br />

Fig. 14. — Le Bassin parisien au Cénomanien.<br />

Fig. 15. — Le Bassin parisien au Turonien.<br />

Emplacement approximatif des rivages de la mer<br />

Limites actuelles des sédiments de l'étage considéré<br />

Terres émergées<br />

Massif<br />

vosgien<br />

mor vano- vosg len<br />

Fig. 16. — Le Bassin parisien au Sénonien inférieur<br />

(= Conacien + Santonien).<br />

Fig. 17. — Le Bassin parisien au Sénonien supérieur ( = Campanien).<br />

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