La Craie
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— les Echinides toujours très nombreux ;<br />
— les Bélemnitelles précieuses pour la subdivision<br />
des craies du Sénonien supérieur.<br />
<strong>La</strong> répartition dans le temps des représentants de ces<br />
groupes a permis de dresser, pour les craies du Bassin<br />
parisien, une échelle désormais classique, résumée dans<br />
le tableau.<br />
Certains stratigraphes découpent le Sénonien parisien<br />
en trois sous-étages : Coniacien, Santonien et Campanien,<br />
définis dans les Charentes alors qu'il y a très<br />
Fig. 13. — Matrice à structure serrée : entre les éléments et les nannofossiles<br />
se glissent des feuillets d'argile, souvent concentrés en<br />
lentilles.<br />
Turonien supérieur, Trith-Saint-Léger (Nord), x 2000.<br />
peu de fossiles communs entre le nord du Bassin<br />
aquitain et le Bassin parisien. Pour cette raison,<br />
nous pensons qu'il est parfois imprudent de distinguer<br />
dans nos craies le Coniacien et le Santonien. On<br />
peut admettre, par contre, la synonymie approximative<br />
: Campanien = Sénonien supérieur, en se basant<br />
sur la présence simultanée de quelques fossiles.<br />
Fig. 12a. — Les Nannoconus sont très abondants dans les matrices des<br />
craies turoniennes. Ici, s'en observent deux, de part et d'autre des loges<br />
de Foraminifères ; l'un en section transverse, l'autre de profil.<br />
Turonien inférieur (à Inoceramus labiatus). Saint-Martin-Plage (Seine-<br />
Maritime), x 4000.<br />
Fig. \ïb. — Nannoconus.<br />
Si les macrofossiles ont historiquement joué un grand<br />
rôle dans l'établissement de la stratigraphie de la craie,<br />
ils sont maintenant un peu négligés à cause de leur :<br />
— rareté relative au moins en plusieurs régions<br />
(Champagne) ;<br />
— conservation souvent imparfaite ;<br />
— détermination difficile, due principalement au fait<br />
que la paléontologie classique est en ce moment une<br />
discipline peu en honneur en France.<br />
Pour dater les craies, on a de plus en plus recours aux<br />
microfossiles, Foraminifères principalement. Nous<br />
avons vu qu'ils sont toujours nombreux et que leur<br />
mise en évidence est aisée. Le lavage est la méthode<br />
la plus économique et la plus utilisée. Pour ce faire,<br />
un kilogramme de craie déposé sur un tamis à maille<br />
de 0,36 mm est délayé sous un filet d'eau, le refus<br />
sur le tamis, après disparition des particules les plus<br />
fines, est presque totalement constitué de microfossiles.<br />
Parallèlement à la zonation macropaléontologique,<br />
on a pu établir des microbiozonations basées sur<br />
l'apparition ou la disparition des espèces de Foraminifères.<br />
Jusqu'à ce jour, seules les zonations locales<br />
ont été publiées pour les régions suivantes :<br />
— Rouen (R.K. Goël, 1962) ;<br />
— Dieppe et Saint-Valéry-sur-Somme (A.A. Ariai,<br />
1965 et A. Chemirani, 1968) ;<br />
— Sens (K.K. Téhérani, 1968) ;<br />
— Tours (J.P. Bellier, 1968) ;<br />
— Reims et Epernay (K. Ebrahimzadeh, 1968).<br />
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