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La Craie

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<strong>La</strong> valeur de la charge ultime qui est le seuil qui sépare<br />

les deux types de comportement pour les craies,<br />

varie entre 50 et 80 % de la résistance en compression<br />

simple.<br />

Les déformations différées dans une craie saturée sont<br />

liées d'une part aux mouvements de l'eau interstitielle<br />

dans un milieu à faible perméabilité et d'autre part<br />

à un comportement visqueux du squelette solide qu'on<br />

peut mettre en évidence par des essais sur la craie<br />

sèche. Il n'existe cependant pas d'étude suffisante<br />

pour préciser la part due à chacun de ces phénomènes.<br />

Selon Morlier, dans un corps poreux, la pression<br />

interstitielle u dans un essai non drainé est proportionnelle<br />

à la contrainte moyenne appliquée a m<br />

soit :<br />

avec<br />

0 < x < 1 •<br />

<strong>La</strong> dissipation de ces pressions interstitielles est un<br />

phénomène lent dans les milieux à faible perméabilité.<br />

<strong>La</strong> durée de ce processus dépend de la longueur de<br />

drainage. Aussi pour étudier les déformations différées<br />

dans un massif poreux saturé, il est indispensable de<br />

tenir compte simultanément du comportement de la<br />

matrice rocheuse et de la dissipation des pressions<br />

interstitielles. L'analyse en contraintes totales à partir<br />

des caractéristiques de comportement différé mesurées<br />

sur éprouvettes, peut conduire à des résultats complément<br />

faux quant à la durée des phénomènes différés.<br />

Si une galerie creusée dans la craie est laissée sans<br />

revêtement, on observera une convergence progressive<br />

des parois qui se stabilisera peu à peu, si la résistance<br />

ultime de la craie n'est pas dépassée. <strong>La</strong> galerie de<br />

Sangatte creusée en 1880 fut abandonnée sans soutènement<br />

; elle fut dénoyée en parfait état en 1959.<br />

Les contraintes maximales mesurées sur le plan<br />

diamétral horizontal étaient en moyenne de 45 bars,<br />

soit très inférieures à la résistance en compression<br />

simple. Cependant même si selon les calculs, les<br />

contraintes tangentielles dépassent la résistance<br />

ultime de la craie, on observe rarement des ruptures<br />

différées sur les parois d'une excavation dans la craie ;<br />

cela semble dû au fait que la rupture différée n'est pas<br />

une rupture fragile avec foisonnement du matériau,<br />

mais une rupture par glissement avec diminution de<br />

volume ; il se produit vraisemblablement une adaptation<br />

plastique des contraintes autour de la galerie, de<br />

sorte que les contraintes tangentielles à la paroi<br />

s'adaptent à la résistance ultime de la craie.<br />

Si, au contraire, la galerie est revêtue, la lente<br />

convergence de la galerie est contrariée par le revêtement<br />

et on doit observer une sollicitation progressive<br />

du revêtement accompagnée d'une relaxation des<br />

contraintes dans la craie.<br />

Faisons l'hypothèse qu'on puisse assimiler le comportement<br />

rhéologique de la craie à celui d'un corps<br />

viscoélastique linéaire. Cette hypothèse est vraisemblable<br />

dans le cas d'une craie sèche, mais peu admissible<br />

dans le cas d'une craie saturée du fait de la dissipation<br />

des pressions interstitielles et de l'établissement<br />

du régime permanent de l'écoulement vers la galerie.<br />

On peut démontrer que si on fait l'hypothèse d'un<br />

état initial des contraintes hydrostatiques, et que le<br />

revêtement est mis en place immédiatement après<br />

que les déformations instantanées se soient produites,<br />

la pression exercée sur le revêtement au bout d'un<br />

temps très long est donnée par l'expression :<br />

2/^oo + K L<br />

/*oJ<br />

u 0<br />

module de cisaillement instantané du matériau,<br />

H x<br />

module de cisaillement final du matériau,<br />

k s<br />

coefficient de rigidité du revêtement.<br />

Pour un revêtement circulaire en béton d'épaisseur e<br />

pour une galerie circulaire de rayon r, si e est faible<br />

devant r<br />

ks ~ — Eb<br />

r<br />

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