La Craie
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CARACTÉRISTIQUES MÉCANIQUES<br />
O* (bar)<br />
50<br />
Comme la craie d'Epernay, selon qu'elle est saturée<br />
ou sèche, cette craie présente des caractéristiques de<br />
résistances différentes (tableau IV).<br />
TABLEAU IV<br />
Résistance monoaxiale de la craie (bar)<br />
Echantillon Direction Repère<br />
Compression<br />
Traction<br />
(brésilien)<br />
\<br />
\<br />
\<br />
\<br />
/<br />
/<br />
/<br />
/<br />
60°<br />
/<br />
/<br />
30°<br />
<strong>Craie</strong> sèche<br />
<strong>Craie</strong> saturée<br />
verticale<br />
verticale<br />
verticale<br />
verticale<br />
série 1<br />
série 2<br />
série 1<br />
série 2<br />
90 à 92<br />
95<br />
30 à 32<br />
40 à 50<br />
6à8<br />
7 à 7,5<br />
3 à4<br />
3 à 3,2<br />
<strong>La</strong> craie, de par sa texture, présente une anisotropie<br />
de résistance. Pour les raisons énoncées plus haut,<br />
la mise en évidence de ce paramètre n'a pu être<br />
déterminée valablement que sur les échantillons<br />
provenant de la série 2. On.notera que l'hétérogénéité<br />
de la série 1 est mise en évidence par les résultats<br />
en compression monoaxiale sur échantillons saturés<br />
(fig. 11).<br />
Déformabilité<br />
L'anisotropie de comportement du matériau crayeux<br />
est également décelable à travers les valeurs du<br />
module d'Young. Le module est plus élevé dans la<br />
direction perpendiculaire à la stratification.<br />
Les résultats obtenus à partir des échantillons de la<br />
série 1 ne sont, encore une fois, guère représentatifs et<br />
sans grande signification. Par contre, le module<br />
d'élasticité de la craie saturée de la série 2 est de 39<br />
à 40 000 bars dans le sens vertical et de 31 000 bars<br />
dans le sens horizontal.<br />
Résistance au cisaillement<br />
Droite intrinsèque<br />
Les essais à la cellule triaxiale et à la boîte de cisaillement<br />
Lundborg ont été réalisés pour la craie cauchoise<br />
comme pour celle provenant d'Epernay,<br />
/<br />
/ s'<br />
\<br />
\<br />
ra \<br />
0 10 20 30 40 50<br />
cr (bar)<br />
Fig. 11. — Anisotropie de résistance de la craie saturée du pays de<br />
Caux (série 2).<br />
c'est-à-dire avec le même matériel d'essai et surtout<br />
dans les mêmes conditions technologiques. Toutefois,<br />
les expérimentations ont été, de très loin, bien moins<br />
nombreuses et de ce fait, elles furent limitées au<br />
matériau saturé de la série 2 et à la définition de la<br />
courbe intrinsèque sur la frange de l'axe x.<br />
Les valeurs obtenues présentent des ordres de grandeur<br />
assez comparables à ceux relevés sur la craie d'Epernay<br />
(tableau V).<br />
s'<br />
TABLEAU V<br />
Essai Lundborg. Résistance au cisaillement de la craie (bar)<br />
Contrainte normale <strong>Craie</strong> sèche <strong>Craie</strong> saturée<br />
0 32 10<br />
5 40 16<br />
10 45 22<br />
15 49 26<br />
Conclusion<br />
Les études réalisées sur la craie ont conduit à exécuter des investigations géotechniques en laboratoire<br />
et en place plus longues et plus importantes que prévu.<br />
Les caractéristiques de résistance présentées par le matériau crayeux ont un rapport très étroit avec<br />
les caractéristiques physique et chimique. <strong>La</strong> compréhension et l'analyse de la dispersion présentée<br />
par les valeurs de résistance ne sont possibles que si l'on effectue une identification physique et<br />
chimique de la craie (texture, porosité, pourcentage de Ca C0 3<br />
, teneur en argile, etc.).<br />
Les propriétés mécaniques présentées par la craie en font une roche présentant un comportement<br />
assez exceptionnel quand on veut l'utiliser comme fondation :<br />
— pour les travaux en souterrain, la craie impose que des techniques nouvelles soient innovées notamment<br />
en ce qui concerne les méthodes et les matériels de foration, les procédés et les vitesses<br />
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