22.05.2015 Views

La Craie

La Craie

La Craie

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Le module dynamique lui aussi est encore du même<br />

ordre de grandeur. <strong>La</strong> célérité des ondes dans la craie<br />

sèche est plus faible que dans la craie saturée.<br />

Type d'essai<br />

TABLEAU II<br />

Module d'élasticité de la craie<br />

Direction<br />

Domaine<br />

de<br />

contrainte<br />

(bar)<br />

Module<br />

(10 3 bar)<br />

cette variation influence la résistance à la compression<br />

et le module d'Young du matériau.<br />

En outre, à porosité égale, les mesures de calcimétrie<br />

permettent de préciser que la résistance de la craie est<br />

liée à la teneur en carbonate de calcium. Le diagramme<br />

de la figure 4, établi en recherchant dans la bibliographie<br />

les résultats obtenus sur différents types de<br />

craie présentant une composition minéralogique à<br />

peu près identique, illustre correctement ce phénomène.<br />

<strong>La</strong>boratoire<br />

r<br />

craie sèche<br />

[ craie saturée<br />

verticale<br />

verticale<br />

horizontale<br />

0-50<br />

0-30<br />

0-30<br />

70<br />

60<br />

40<br />

Rc<br />

(bar)<br />

Souterrain<br />

vérin à plaques<br />

de charge<br />

verticale<br />

(calotte)<br />

horizontale<br />

(parements)<br />

0-60<br />

0-60<br />

32,5<br />

22,5<br />

' dilatomètre en verticale<br />

1 sondage horizontale<br />

0-50<br />

0-50<br />

40<br />

50<br />

vérin plat verticale 20-40 90<br />

sismique<br />

réfraction<br />

horizontale 0 66<br />

On remarquera la bonne concordance des résultats<br />

entre les diverses méthodes de mesures mises en œuvre.<br />

On peut attribuer cet avantage à la continuité du<br />

massif de craie étudié.<br />

Rupture fragile<br />

<strong>La</strong> rupture a été obtenue également en souterrain et<br />

pour la même valeur de contrainte qu'au laboratoire.<br />

Les mesures de contraintes exécutées à la paroi du<br />

tunnel et pour différentes profondeurs de recouvrement<br />

ont montré systématiquement que la contrainte<br />

parallèle à l'axe du tunnel est égale à la pression due<br />

au recouvrement et que la contrainte tangentielle<br />

verticale sur l'extrémité d'un diamètre horizontal<br />

était le double de cette pression. Ainsi le matériau,<br />

avant le percement de la galerie, était dans un état<br />

de contrainte très voisin de l'hydrostatisme.<br />

Il était alors aisé de prévoir que la résistance à la<br />

compression du matériau saturé serait atteinte sur le<br />

pourtour du tunnel dès lors que la hauteur de recouvrement<br />

dépasserait 125 m. Le chef de chantier en<br />

avait été informé en prévision des difficultés qui allaient<br />

surgir, dues à la nécessité de mettre en place un<br />

soutènement. En effet, à partir de 750 m, les difficultés<br />

sont apparues sous la forme d'un écaillage de la paroi.<br />

Cette rupture aurait même dû se manifester plus tôt<br />

en calotte à cause de l'anisotropie des résistances.<br />

Ces divers caractères font de la craie une roche privilégiée,<br />

dont le comportement élastique fragile est le<br />

même dans le massif et au laboratoire, grâce à l'absence<br />

de fissuration.<br />

Influence de la porosité<br />

Au cours des prélèvements effectués sur le tracé du<br />

tunnel, des variations dans la porosité de la craie ont<br />

été décelées. Les mesures en laboratoire montrent que<br />

Ca C03 > 90 %<br />

0 10 20 30 40<br />

Porosité<br />

Fig. 4. — Influence de la porosité et de la teneur en Ca CO3 sur la<br />

résistance à la compression.<br />

Courbe intrinsèque<br />

Résistance au cisaillement<br />

<strong>La</strong> grande différence entre un essai triaxial et un<br />

essai de cisaillement direct vient du fait que dans le<br />

premier essai le cisaillement de l'échantillon est<br />

libre, tandis que dans le second il est imposé. C'est<br />

pour cette raison que l'essai de cisaillement Lundborg<br />

(fig. 5) a été adopté. Cet essai, par son principe, se<br />

place à mi-chemin entre ces deux conceptions (double<br />

cisaillement d'un cylindre soumis à une pression<br />

axiale dans une chambre suffisamment ajustée pour<br />

que la déformation transversale par réaction développe<br />

une sollicitation triaxiale).<br />

Les essais de cisaillement permettent d'explorer avec<br />

beaucoup de précision le début de la courbe intrinsèque.<br />

En compression triaxiale, non drainée, la craie saturée<br />

présente un comportement en deux phases : une<br />

branche élastique, suivie d'une déformation indéfinie<br />

dont la plus grande partie est permanente (comportement<br />

plastique). Après essai, l'échantillon montre<br />

simplement un changement de forme, sans fissuration<br />

ni altération notable.<br />

Le comportement de la craie sèche est différent et<br />

dépend uniquement de la valeur de la pression latérale.<br />

Entre 20 et 100 bars, le comportement est élastique<br />

fragile, et l'échantillon se casse en deux parties suivant<br />

une inclinaison voisine de 60°. Au-delà de 100 bars,<br />

le matériau a un comportement de type ductile,<br />

on peut alors obtenir des déformations considérables.<br />

n(%)<br />

153

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!