22.05.2015 Views

La Craie

La Craie

La Craie

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

En effet, à partir de 780 m, soit pour une hauteur de<br />

recouvrement de 127 m, la craie s'est écaillée à la<br />

paroi et des dalles se sont détachées de la calotte,<br />

créant des chapelles de forme ogivale de 1,50 m de<br />

hauteur. <strong>La</strong> perforation a été arrêtée, des cintres ont<br />

été posés, puis le creusement a été repris en abattant<br />

la craie au marteau-piqueur.<br />

A partir de 900 m, l'écaillage s'est manifesté aussi<br />

parallèlement à la surface du front de taille.<br />

Les cadences d'avancement qui étaient de 6 à 8 m<br />

par jour sur le tronçon n° 2 sont tombées de 3 à 4 m<br />

par jour dans le dernier tronçon (ces chiffres ne<br />

tiennent pas compte de l'arrêt pour traitement du<br />

radier). Quant aux cadences d'avancement réalisées<br />

sur le premier tronçon, elles sont difficilement<br />

chiffrables, compte tenu des difficultés citées précédemment.<br />

Marinage<br />

Cette phase de travail devint rapidement la préoccupation<br />

essentielle du chantier, et elle le demeura<br />

pendant toute la durée des travaux.<br />

Il faut rappeler que l'avancement était effectué en<br />

attaque descendante, et qu'à partir de 200 m la nappe<br />

phréatique a été rencontrée, ce qui a eu pour effet de<br />

provoquer des suintements très modestes il est vrai,<br />

qui ont atteint à la fin des travaux 0,5 1/s.<br />

L'engin de chargement équipé de chenilles et les<br />

camions de transport sur pneus malaxaient la craie<br />

en la transformant en pâte et ouvraient dans le radier<br />

des ornières profondes. Le mouvement des engins<br />

s'est ralenti considérablement et la circulation du<br />

personnel devint difficile.<br />

Il fut alors nécessaire de procéder au traitement du<br />

radier. Diverses solutions ont été essayées en vain :<br />

— mise en place dans les ornières d'enrochement<br />

calcaires 0/250,<br />

— pose de traverses en bois,<br />

— pose de plaques en béton armé préfabriquées de<br />

1 500 x 700 x100.<br />

Après toutes ces tentatives infructueuses, on dut<br />

revêtir le radier d'une chappe en béton de 0,20 m<br />

d'épaisseur. Le béton a été dosé à 300 kg/m 3<br />

avec<br />

un accélérateur de prise. Ce procédé, assez irrationnel<br />

en lui-même, puisque l'on circulait sur le béton bien<br />

avant le durcissement total, a permis de réaliser la<br />

perforation de l'ouvrage de reconnaissance.<br />

Exhaure<br />

L'évacuation des eaux d'infiltration, bien que portant<br />

sur un faible débit, a été une opération très difficile à<br />

réaliser. En effet, il a fallu tenir compte de la pente de<br />

la galerie et surtout pomper en permanence des boues<br />

provenant du malaxage et de la dilution de la craie<br />

par les engins de terrassement.<br />

Malgré l'emploi de pompes capables d'aspirer des<br />

eaux très chargées, il a fallu se résoudre, pour rendre<br />

l'exhaure possible, à importer en permanence au<br />

front de taille 1,5 1/s d'eau propre afin de diluer les<br />

boues. Précisons que le moindre arrêt dans l'alimentation<br />

pouvait provoquer la prise en masse du matériau<br />

dans les pompes et les tuyauteries du fait de phénomènes<br />

de thixotropie.<br />

En outre, un important bassin de décantation a dû<br />

être installé à l'extérieur afin de ne pas envoyer à la<br />

rivière des eaux trop chargées.<br />

Hors-profils<br />

L'abattage de la craie, que ce soit à l'outil pneumatique<br />

ou à l'explosif peu brisant, a permis de réaliser une<br />

section d'excavation ne présentant pratiquement pas<br />

de hors-profils.<br />

Il en est allé différemment pour le radier où, pour les<br />

raisons déjà signalées, il a été nécessaire d'évacuer<br />

près de 3 000 m 3<br />

de matériau supplémentaire, ce qui<br />

représente un hors-profil de près du quart de la section<br />

théorique.<br />

Soutènement<br />

Deux zones ont dû être cintrées, comme il a été<br />

indiqué plus haut : la zone remaniée superficielle à<br />

l'entrée de l'ouvrage, puis la zone profonde où se<br />

manifestaient les ruptures par décompression.<br />

Les essais spéciaux<br />

Boulonnage<br />

Dans le massif à comportement élastique, c'est-à-dire<br />

la zone centrale, des essais de mise en place de boulons<br />

d'ancrage de 2 m de longueur ont été réalisés.<br />

Les boulons à coquilles d'expansion ont été mis en<br />

place, mais les essais de traction exécutés ont montré<br />

que les mâchoires glissaient systématiquement à<br />

partir de 2 à 4 t ce qui était incompatible avec<br />

le but recherché. Par contre, les boulons scellés à la<br />

résine ont montré un comportement satisfaisant<br />

puisque l'on n'obtient pas d'arrachement en dessous<br />

de 161 et cela pour des tiges de 25 mm de diamètre. Il a<br />

été nécessaire d'employer des plaques de répartition<br />

d'assez grande dimension afin de ne pas poinçonner<br />

la craie.<br />

Gunitage<br />

Le gunitage des parois du souterrain a été essayé<br />

comme procédé de soutènement.<br />

Tout d'abord on s'est assuré que la gunite adhérait<br />

correctement à la craie. A cet effet, quelques cintres<br />

légers de sécurité ont été démontés à 190 m, et ils ont<br />

été remplacés par une gunite mince de 3 cm d'épaisseur.<br />

<strong>La</strong> stabilité de la zone testée n'ayant pas évolué, il a<br />

été décidé de mettre en œuvre ce procédé à l'avancement<br />

dans la partie où la décompression apparaissait.<br />

C'est ainsi que plusieurs tentatives ont été réalisées<br />

avec succès, à partir de 850 m l'épaisseur de la gunite<br />

mise en place étant cette fois de 15 cm. Cette épaisseur<br />

a été obtenue en réalisant plusieurs passes. Toutefois,<br />

afin d'assurer au maximum la sécurité du personnel,<br />

151

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!