La Craie
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Fig. 26. — Fontis à l'emplacement des carrières souterraines du<br />
four à chaux de Saint-Saulve produit par la remontée du toit de la<br />
carrière.<br />
commença qu'en 1967. Cette reconnaissance révéla<br />
que les quelques 800 m de projet intéressés par le<br />
problème étaient implantés sur des carrières assez<br />
saines dans l'ensemble, à l'exception d'une zone<br />
qu'il aurait fallu surveiller de plus près. On convint<br />
par conséquent de garder intactes les carrières, en<br />
se contentant de combler les puits d'accès, de confectionner<br />
une dalle prenant appui sur les piliers<br />
et d'aménager des puits de visite en zone mauvaise.<br />
Les travaux étaient à peine commencés que, dans<br />
une zone réputée saine, l'ouverture d'un puits d'accès<br />
provoquait un effondrement d'environ 8 m de long<br />
sur plusieurs mètres de large, suivant un réseau de<br />
diaclases.<br />
A la suite de cet incident, on prit la décision de<br />
remblayer intégralement les carrières souterraines<br />
sous l'emprise de la déviation.<br />
Le choix une fois fixé sur la méthode pneumatique,<br />
des essais réalisés sur différents matériaux régionaux<br />
(sables à lapins, sables de dunes, schistes, scories, etc.)<br />
conduisirent à adopter un granulat 0/22 en provenance<br />
des carrières du Tournaisis.<br />
L'atelier de remblaiement (fig. 29-30) était constitué<br />
comme suit :<br />
— un placy de 1 m 3 monté sous une trémie,<br />
— trois compresseurs donnant approximativement<br />
300 ch au total,<br />
— deux citernes d'air de 3 m 3 chacune,<br />
— un chargeur et une sauterelle pour approvisionner<br />
la trémie,<br />
— des tuyaux de 150 mm de diamètre en acier.<br />
Quatre à neuf agents se trouvaient en permanence<br />
au fond, dont une équipe de sécurité sous la direction<br />
d'un spécialiste des mines, et un agent au placy.<br />
Au nombre des sujétions importantes, il faut retenir :<br />
— les opérations de boisage et déboisage qui précèdent<br />
et suivent le comblement;<br />
— les changements de poste, l'atelier défini plus<br />
haut ayant un rayon d'action d'environ 30 à 40 m<br />
(fig. 31);<br />
— le renouvellement fréquent de la tuyauterie, un<br />
élément droit et un coude ayant respectivement des<br />
durées de vie maximales de trois semaines et de<br />
huit jours.<br />
Citons également le problème des vibrations des<br />
compresseurs, qui doivent être placés à l'écart ou<br />
dans une zone saine, et signalons enfin que le granulat<br />
0/22 initialement prévu, trop riche en fines,<br />
fut remplacé très rapidement par un 8/22 en raison<br />
des phénomènes de bourrage (suivis éventuellement<br />
de départs en coup de canon avec ébranlement de<br />
toute l'installation) et de la quantité considérable de<br />
poussière libérée au fond.<br />
Fig. 27. — Carrières souterraines à Hordain, pilier fissuré.<br />
De janvier à mai 1969, le remblaiement se poursuivit<br />
à la cadence journalière moyenne de 400 t pour<br />
deux postes de huit heures (avec des pointes de 600 t).<br />
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