La Craie
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Prospection électromagnétique<br />
Il y a peu de temps, une nouvelle méthode de détection<br />
des cavités souterraines dans la craie était mise<br />
au point par R. Gabillard, professeur à l'université<br />
de Lille I, dans le cadre des investigations menées<br />
sur le site de la future nouvelle ville est de Lille.<br />
Cette méthode est spécialement adaptée aux cavités<br />
de la région lilloise. Nous l'exposons brièvement<br />
dans les lignes qui suivent, en renvoyant le lecteur<br />
qui désirerait plus d'informations aux articles récents<br />
publiés sur ce sujet par M. Gabillard [5 et 6].<br />
Principe de la méthode<br />
<strong>La</strong> méthode électromagnétique se distingue essentiellement<br />
des méthodes de prospection électrique<br />
classiques par l'utilisation d'un courant alternatif<br />
sinusoïdal et un dispositif d'émission fixe.<br />
Le courant est injecté dans le sol par l'intermédiaire<br />
de deux électrodes fixes A et B distantes de 1 m.<br />
Le récepteur, que l'on déplace progressivement,<br />
permet de mesurer la différence de potentiel entre<br />
deux électrodes M et N pour des distances croissantes<br />
par rapport à l'émetteur (fig. 22-23).<br />
<strong>La</strong> longueur MN étant faible, la différence de potentiel<br />
et le champ électrique produit par les électrodes<br />
d'injection du courant sont confondus. Or, dans un<br />
terrain homogène, de conductivité donnée, l'intensité<br />
du champ électrique décroît régulièrement suivant<br />
une loi connue. Sur la courbe représentative, l'existence<br />
d'une cavité souterraine se traduit par une remontée<br />
du champ électrique.<br />
Limites<br />
<strong>La</strong> netteté avec laquelle apparaît la remontée du<br />
champ électrique, dépend de trois facteurs : la profondeur<br />
du sommet de la cavité (a), la distance qui<br />
sépare la cavité de l'émetteur (r0) et la distance qui<br />
sépare la cavité du profil de mesures (p).<br />
Pour chacun de ces trois paramètres, il y a une limite<br />
au-delà de laquelle la présence d'une cavité ne se<br />
fait plus sentir. Ces limites fixent les possibilités<br />
de la méthode et conditionnent sa mise en œuvre.<br />
Ainsi, pour des cavités dont le sommet se situerait<br />
à 2 m de profondeur, ce qui est assez fréquent dans<br />
la région de Lille, l'anomalie de champ devient<br />
négligeable lorsque r 0<br />
et p dépassent respectivement<br />
25 m et 2 m. Ces considérations ont conduit à adopter :<br />
une longueur de ligne de 20 m et une distance entre<br />
profils au plus égale à 4 m.<br />
Fig. 22. — L'appareillage de prospection<br />
électromagnétique conçu par<br />
le professeur Gabillard. A gauche,<br />
antenne d'émission alimentée à partir<br />
de l'émetteur à l'aide d'un cable<br />
coaxial pouvant atteindre 100 m de<br />
longueur, ce qui permet de prospecter<br />
des terrains inaccessibles au véhicule<br />
qui porte le dispositif émetteur.<br />
Fig. 23. — Le dispositif d'émission logé à l'arrière du véhicule,<br />
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