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Elaboration de la partie environnementale du diagnostic du futur ...

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Eaux minérales naturelles<br />

Une <strong>de</strong>s caractéristiques importantes <strong>du</strong> territoire <strong>du</strong> Parc naturel <strong>de</strong>s Sources est <strong>la</strong><br />

présence d’eaux minérales naturelles. Une eau minérale naturelle, selon <strong>la</strong> Directive<br />

européenne 2009/54/CEE, doit répondre aux caractéristiques suivantes : être d’origine<br />

souterraine, être d’une pureté originelle (elle ne doit être soumise à aucun traitement chimique<br />

ni désinfection), et se distinguer par sa teneur en minéraux. La composition minérale d’une<br />

eau dépend <strong>de</strong> son parcours souterrain. Ainsi, sur le parc naturel, certaines eaux minérales<br />

naturelles sont très faiblement minéralisées (par exemple l’eau <strong>de</strong> type « Reine ») alors que<br />

d’autres sont au contraire très riches en élément minéraux dissous, comme l’eau ferrugineuse<br />

provenant <strong>de</strong> <strong>la</strong> source <strong>de</strong> <strong>la</strong> Géronstère ; dans certains cas, comme les sources <strong>de</strong> Bru ou<br />

Marie-Henriette à Spa, les eaux sont naturellement gazeuses, ces sources sont alors appelées<br />

<strong>de</strong>s pouhons.<br />

Pour comprendre ces différences, voici le parcours <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> type « Reine » et celui<br />

<strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> type « Marie-Henriette ». L’eau <strong>de</strong> type « Reine » s’infiltre dans le sol dans <strong>la</strong><br />

fagne <strong>de</strong> Malchamps et traverse <strong>la</strong> tourbe qui est un excellent filtre naturel. L’eau rencontre <strong>la</strong><br />

couche supérieure <strong>de</strong>s roches cambriennes (après avoir traversé <strong>de</strong>s sables et <strong>de</strong> l’argile à<br />

silex). Ces roches sont fortement déminéralisées car elles ont subi un lessivage important<br />

<strong>du</strong>rant le tertiaire, lorsque <strong>la</strong> Belgique se trouvait au niveau <strong>de</strong> l’équateur sous un climat<br />

chaud et humi<strong>de</strong>. Cette eau ne contient donc que peu <strong>de</strong> sels minéraux et son trajet est court<br />

(une à quelques années). Le parcours <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> type « Marie-Henriette » est quant à lui plus<br />

long. Cette eau s’infiltre tout comme celle <strong>de</strong> type « Reine » dans <strong>la</strong> fagne <strong>de</strong> Malchamps, elle<br />

s’écoule lentement jusqu’à atteindre un horizon schistophyl<strong>la</strong><strong>de</strong>ux. Une <strong>partie</strong> <strong>de</strong> cette eau se<br />

fraye un chemin dans les fissures existant dans cet horizon jusqu’à plus <strong>de</strong> 500 mètres. L’eau<br />

aci<strong>de</strong> rencontre alors <strong>de</strong>s roches carbonatées et se charge <strong>de</strong> gaz carbonique, celui-ci permet à<br />

l’eau <strong>de</strong> remonter le long <strong>de</strong>s failles. En remontant, l’eau se charge en sels minéraux présents<br />

dans les roches qu’elle rencontre. Le trajet <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> type « Marie-Henriette » <strong>du</strong>re plusieurs<br />

dizaines d’années.<br />

Protection <strong>de</strong>s sources<br />

Le Parc naturel <strong>de</strong>s Sources abrite <strong>de</strong>ux zones <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s sources : celle<br />

protégeant les ressources carbo-gazeuses <strong>de</strong> Bru Chevron et ses environs et celle protégeant<br />

les eaux minérales et thermales <strong>de</strong> Spa et ses environs.<br />

Le premier périmètre <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> Bru Chevron a été instauré en 1934 et<br />

concernait une superficie <strong>de</strong> 314 hectares. Soixante ans plus tard, une zone <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong><br />

3.850 hectares a été mise en p<strong>la</strong>ce.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong>s eaux minérales et thermales <strong>de</strong> Spa, les premiers outils mis en<br />

p<strong>la</strong>ce pour assurer leur protection remontent au XVIIIe siècle. Le Prince Evêque <strong>de</strong> Liège<br />

publia en 1772 une loi dans <strong>la</strong>quelle il stipu<strong>la</strong>it qu’il était interdit d’entreprendre tous travaux<br />

dans les endroits où coulent les sources d’eau minérale <strong>de</strong> Spa sans avoir préa<strong>la</strong>blement fait<br />

constater qu’il ne peut en résulter aucun effet préjudiciable aux dites sources. Un siècle plus<br />

tard, en 1889, un périmètre <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> 34 hectares fût établi à Spa et concernait le<br />

Pouhon Pierre-le-Grand. Ce périmètre <strong>de</strong> protection a grandi au fil <strong>du</strong> temps et atteint une<br />

superficie <strong>de</strong> 3.400 hectares en 1937. Depuis 2001, une zone <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> 13.000<br />

hectares a été mise en p<strong>la</strong>ce.<br />

2011/2012 27 sur 76 TFE Frédérique Gatellier

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