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Cahier de la Gazette n° 6 - Savoir-Faire d'Aquitaine

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Les <strong>Cahier</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Gazette</strong><br />

Témoignages, reportages,<br />

extraits et souvenirs…<br />

1ère<br />

Mé<strong>de</strong>cine et P<strong>la</strong>ntes<br />

26 et 27 septembre 2009<br />

Domaine <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong>


Directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> publication<br />

Jean Suhas<br />

Conception<br />

Hélène Cazilhac<br />

Mise en page<br />

Agence Pomelo<br />

Photographies<br />

Christophe Birien<br />

Impression<br />

Imprimerie Pleine P<strong>la</strong>ge<br />

<strong>Savoir</strong>-<strong>Faire</strong> d’Aquitaine<br />

37 rue du Général <strong>de</strong> Larminat<br />

33000 Bor<strong>de</strong>aux<br />

Tél / Fax : 05 57 81 71 76<br />

www.savoir-faire-aquitaine.com<br />

2


sommaire<br />

SOMMAIRE<br />

p. 4<br />

L’ Edito <strong>de</strong> Jean Suhas<br />

p. 6<br />

Le programme <strong>de</strong>s 2 jours<br />

p. 8<br />

p. 10<br />

p. 12<br />

p. 15<br />

p. 16<br />

p. 18<br />

p. 20<br />

p. 21<br />

p. 22<br />

p. 24<br />

p. 28<br />

p. 30<br />

p. 32<br />

p. 34<br />

p. 38<br />

p. 40<br />

p. 42<br />

p. 44<br />

p. 46<br />

p. 50<br />

p. 53<br />

p. 54<br />

Accueil <strong>de</strong> Patricia Chauffourier<br />

L’expo à l’oeil : Laurence Wintringer<br />

Conférence du Dr Marwan Bakle’h : Les hommes et les p<strong>la</strong>ntes,<br />

une re<strong>la</strong>tion éternelle aux facettes scientifiques et passionnelles.<br />

Atelier-débat : Quelle spécialité pour quelle thérapie ?<br />

Au marché <strong>de</strong>s exposants<br />

Atelier-débat : P<strong>la</strong>ntes et alimentation<br />

Herbes folles et herbes sages : Jean Laporte-Cru, portrait d’un botaniste<br />

Un papillon sur l’épaule : concert <strong>de</strong> Junko Saïto-Catte<strong>la</strong>in<br />

Atelier-débat : P<strong>la</strong>ntes et mé<strong>de</strong>cine du mon<strong>de</strong><br />

Album photos souvenirs / Reportage<br />

Atelier-débat : Faut-il croire aux remè<strong>de</strong>s <strong>de</strong> grands-mères ?<br />

Atelier-débat : Littérature et mé<strong>de</strong>cine<br />

L’œil <strong>de</strong> l’expo : Cathy Schein<br />

Conférence du Pr Jacques Paty : Psychodrogues en œuvre,<br />

du culturel au naturel<br />

Atelier-débat : P<strong>la</strong>ntes et poisons<br />

Colloque : Soigner, est-ce affaire <strong>de</strong> connaissances,<br />

<strong>de</strong> savoir-faire ou <strong>de</strong> savoir-vivre ?<br />

L’œil à l’expo : Lydie Massou<br />

Conférence du Dr Jean-Paul Curtay : Vitalité, santé, longévité…<br />

ce que peut apporter <strong>la</strong> nutrithérapie<br />

C<strong>la</strong>p <strong>de</strong> Fin <strong>de</strong> Marcel Desvergne<br />

Mot <strong>de</strong> <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> Patricia Chauffourier<br />

Remerciements<br />

Press book<br />

3


EDITORIAL<br />

editorial<br />

4


Ils l’ont fait ! Je vous assure ils l’ont fait.<br />

Une poignée <strong>de</strong> “ fous ” rejoints par une pha<strong>la</strong>nge d’utopistes,<br />

un quarteron <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins, pharmaciens et autres artisans <strong>de</strong> l’art<br />

<strong>de</strong> soigner officiels ou non, journalistes et écrivains, ils l’ont fait.<br />

Comme dit l’un d’eux, ce<strong>la</strong> a représenté en travail, en charge,<br />

en stress, en victoires et en échecs : 18 mois et 2 jours !<br />

Les éléments en présence :<br />

• le temps, merci <strong>la</strong> météo.<br />

• les lieux, quel bonheur pour l’œil et l’esprit que ce merveilleux assemb<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong>.<br />

• les intervenants, 34 qu’ils étaient tous ravis d’être là et partageant leurs savoirs<br />

dans un extraordinaire é<strong>la</strong>n bénévole.<br />

• Les exposants, qui ne savaient pas trop où al<strong>la</strong>it déboucher tout ce<strong>la</strong> par rapport<br />

aux efforts consentis mais qui tentaient l’aventure.<br />

• Les artistes, peintres, photographe et botaniste qualifié donnant à voir et à méditer.<br />

Soprano au timbre perlé au talent intelligent.<br />

• Enfin l’esprit <strong>de</strong>s organisateurs : ceux du Domaine <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong> et compagnons<br />

<strong>de</strong>s “ <strong>Savoir</strong>-<strong>Faire</strong> ”, œuvrant en confiance et amitié pour réussir ce pari impossible :<br />

réunir plus <strong>de</strong> 2500 visiteurs autour d’un sujet attractif certes, mais pas simple :<br />

Mé<strong>de</strong>cine et P<strong>la</strong>ntes.<br />

Dans ce cahier <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Gazette</strong> nous allons picorer dans les richesses <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux journées<br />

pour revivre ou faire découvrir ce que fut cette 1ere université <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine naturelle<br />

qui ouvre <strong>la</strong> voie à une belle série, déjà en préparation.<br />

Oui, je vous le dis, ils l’ont fait. Et c’était plutôt bien.<br />

Jean Suhas, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s “ <strong>Savoir</strong>-<strong>Faire</strong> d’Aquitaine ”<br />

5


PROGRAMME<br />

Samedi 26 septembre<br />

10h30 > Inauguration officielle<br />

11h15 > Conférence introductive<br />

Les hommes et les p<strong>la</strong>ntes, une re<strong>la</strong>tion éternelle aux facettes scientifiques et passionnelles.<br />

Par Marwan Bakle’h, mé<strong>de</strong>cin généraliste-mésothérapeute.<br />

15h00 > Conférence <strong>de</strong> Jean-Paul Curtay, mé<strong>de</strong>cin nutrithérapeute<br />

Vitalité, santé, longévité… ce que peut apporter <strong>la</strong> nutrithérapie.<br />

16h15 > Atelier 1 : Faut-il croire aux remè<strong>de</strong>s <strong>de</strong> grand-mère ?<br />

Débat conduit par Christian Joli, formateur et traducteur interprète.<br />

Intervenants : Marwan Bakle’h, mé<strong>de</strong>cin généraliste et mésothérapeute. Lucie Besse, petite-fille<br />

d’une grand-mère berrichonne. Charles Demau, docteur en pharmacie et herboriste.<br />

Marc-Elias Bakle’h, docteur en chimie <strong>de</strong> substances naturelles.<br />

Atelier 2 : Tisane bienfaitrice contre bouillon d’onze heures (p<strong>la</strong>ntes et poisons)<br />

Débat conduit par Jean-Pierre Gauffre, journaliste. Intervenants : Stéphane Barry, historien.<br />

Jean-Charles Farouz, allergologue. Jean Laporte-Cru, botaniste. Brigitte Vignot, préparatrice<br />

en pharmacie, responsable <strong>de</strong> <strong>la</strong> section mycologique <strong>de</strong> <strong>la</strong> société linnéenne <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

17h45 > Colloque : Soigner, est-ce affaire <strong>de</strong> connaissances, <strong>de</strong> savoir-faire ou <strong>de</strong> savoir-vivre ?<br />

Débat conduit par A<strong>la</strong>in Ribet, journaliste. Intervenants : Michel Allègre, psychiatre.<br />

Michèle Daut, mé<strong>de</strong>cin homéopathe et vice-prési<strong>de</strong>nte du Conseil Départementale <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s Mé<strong>de</strong>cins.<br />

Éric Catte<strong>la</strong>in, linguiste et philosophe. Pierre Cornillot, mé<strong>de</strong>cin, professeur <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine et biologiste<br />

hospitalier. Joël Ohayon, cardiologue. Jacques Paty, neuropsychiatre et professeur <strong>de</strong>s Universités.<br />

Michel Suffran, mé<strong>de</strong>cin et écrivain.<br />

Animations enfants, adultes, vil<strong>la</strong>ge d’exposants, salons <strong>de</strong> peintures <strong>de</strong> Cathy Schein et Lydie Massou,<br />

exposition <strong>de</strong> photographies <strong>de</strong> Laurence Wintringer, présentation d’herbiers, séances d’herborisation.<br />

6


programme<br />

Dimanche 27 septembre<br />

10h00 > Atelier 3 : Quelle spécialité pour quelle thérapie ?<br />

Débat conduit par Didier Dubrana, journaliste. Intervenants : Bérengère Arnal, gynécologue<br />

et phytothérapeute. Béatrice Buriot, naturopathe et déléguée régionale <strong>de</strong> l’OMNES.<br />

Charles Demau, docteur en pharmacie et herboriste (aromathérapie).<br />

François Deporte, florathérapeute (spécialiste <strong>de</strong>s Fleurs <strong>de</strong> Bach).<br />

Jacqueline Peker, prési<strong>de</strong>nte d’honneur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société Française d’homéopathie et <strong>de</strong> l’APMH<br />

(association pour <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine homéopathique).<br />

Atelier 4 : Littérature et mé<strong>de</strong>cine. “ Quatre grains d’ellébore pour soigner <strong>la</strong> folie ”<br />

Débat conduit par Christine Thomelin, traductrice littéraire. Intervenants : Jacques Abeille, essayiste,<br />

poète et écrivain. Marwan Bakle’h, mé<strong>de</strong>cin généraliste et mésothérapeute. Chantal Detcherry, professeur<br />

<strong>de</strong> lettres et écrivain. Michel Suffran, écrivain et mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> formation. Pascal Wintringer, chirurgien.<br />

11h30 > Conférence <strong>de</strong> Jacques Paty : neuropsychiatre, professeur <strong>de</strong>s Universités<br />

Psychodrogues en œuvre : du culturel au naturel.<br />

15h00 > Atelier 5 : P<strong>la</strong>ntes et alimentation<br />

Débat conduit par Jean-Pierre Gauffre, journaliste. Intervenants : Béatrice Buriot, naturopathe et déléguée<br />

régionale <strong>de</strong> l’OMNES. Stéphane Clody, cadre préparateur spécialisé en phytothérapie-aromathérapie .<br />

Jean Minaberry, endocrinologue, nutritionniste et diabétologue.<br />

Pierre-Éric Bontemps-Raboutet, ostéopathe.<br />

Atelier 6 : P<strong>la</strong>ntes et mé<strong>de</strong>cines du mon<strong>de</strong><br />

Débat conduit par Jean Suhas, journaliste. Intervenants : Francis Berry, gendarme<br />

(Formateur Re<strong>la</strong>is Anti-Drogues (FRAD), p<strong>la</strong>ntes, danger et toxicomanie). Jean-François Dominis,<br />

artiste et spécialiste <strong>de</strong>s herbes dans <strong>la</strong> cuisine italienne. Nestor Gouhizoun, gynécologue et obstétricien.<br />

Bernard La<strong>la</strong>nne, mé<strong>de</strong>cin généraliste spécialiste <strong>de</strong>s écritures égyptiennes.<br />

Marc-Elias Bakle’h, docteur en chimie <strong>de</strong> substances naturelles.<br />

16h00 > Concert<br />

Récital autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> thématique <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes par <strong>la</strong> soprano Junko Saïto-Catte<strong>la</strong>in.<br />

17h00 > Conclusion <strong>de</strong> Marcel Desvergne, Prési<strong>de</strong>nt d’Aquitaine Europe Communication - Clôture officielle<br />

7


ACCUEIL<br />

accueil<br />

Patricia Chauffourier <strong>de</strong> ce ton simple et distingué qui est le sien a ainsi ouvert l’Université :<br />

Mesdames et Messieurs,<br />

Je vous souhaite à tous bienvenue à cette Première.<br />

Première Université <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Naturelle.<br />

Elle est première en effet à bien <strong>de</strong>s titres.<br />

Tout d’abord au sens où elle est unique, et entend le rester, par son originalité<br />

et son authenticité. Il ne pouvait en être autrement, puisque l’idée nous en a été soufflée<br />

par Dame Nature, alors que nous déjeunions entourés <strong>de</strong> rhodo<strong>de</strong>ndrons en fleurs.<br />

Nous ? Les propriétaires du Domaine <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong>, et les responsables <strong>de</strong> <strong>Savoir</strong> <strong>Faire</strong> d’Aquitaine,<br />

célèbre association humaniste <strong>de</strong> savoir et <strong>de</strong> culture présidée par Jean Suhas. C’était en mai 2008.<br />

Au fil <strong>de</strong>s semaines et <strong>de</strong> nos rencontres, toujours fraternelles et amicales, nous avons tissé<br />

un programme unique. Celui d’un événement prestigieux, accessible à tous les publics.<br />

8


Un moment festif sur le thème essentiel <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé et du bien être,<br />

qui nourrisse nos esprits, nos cœurs, notre quotidien, et nos corps.<br />

Nos esprits grâce aux conférences et débats animés par 30 intervenants.<br />

Mé<strong>de</strong>cins, philosophes, linguistes, historiens, psychiatres, phyto / nutri / aroma / ou flora / thérapeutes,<br />

ils figurent parmi les meilleurs spécialistes <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cines naturelles.<br />

Ayant à cœur <strong>de</strong> nous apporter du mieux être, ils sauront nous rendre leur science digeste et goûteuse.<br />

Cette Université entend aussi nourrir nos cœurs d’émotions artistiques. Les tableaux <strong>de</strong> Lydie Massou,<br />

Cathy Schein, Laurence Wintringer, les herbiers <strong>de</strong> Jean Laporte Cru, se donnent à voir dans les caves<br />

voûtées du Château <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong> ; et <strong>la</strong> voix extraordinaire <strong>de</strong> Junko Saïto-Catte<strong>la</strong>in, soprano, se donnera à<br />

entendre dimanche à 16h. Tous les enfants sont conviés à <strong>de</strong>s ateliers créatifs et ludiques.<br />

Cette Université veut encore nourrir notre quotidien par <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> soin, <strong>de</strong> santé, <strong>de</strong> beauté,<br />

proposés par <strong>de</strong>s exposants que nous avons sélectionnés parmi <strong>de</strong> nombreux autres,<br />

parce qu’ils ont <strong>de</strong>s choses à nous dire et nous apprendre, et pas seulement à nous vendre.<br />

Enfin cette Université veut nourrir nos corps sainement par plusieurs propositions <strong>de</strong> gastronomie :<br />

assiettes fraîcheur, menus végétariens, traditionnels, snacks et dégustations.<br />

Première aussi, cette manifestation l’est au sens où elle a l’ambition <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir<br />

<strong>la</strong> 1ère et meilleure référence en France en matière <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Naturelle.<br />

Première enfin au sens où l’édition 2009, sur le thème “ La Mé<strong>de</strong>cine par les p<strong>la</strong>ntes ”,<br />

doit inaugurer une longue série.<br />

Comme toute première, cette aventure est assortie d’une forte prise <strong>de</strong> risque.<br />

D’abord pour les organisateurs privés que nous sommes et pour <strong>Savoir</strong> <strong>Faire</strong> d’Aquitaine.<br />

Nous vivons une époque et une France particulièrement frileuses, pour ne pas dire grippées,<br />

où l’on nous exhorte à ouvrir <strong>de</strong>s parapluies géants à tout propos, jusqu’à <strong>la</strong> peur d’un postillon.<br />

Ceux qui se sont risqués avec nous, et nous ont fait confiance sont d’autant plus dignes<br />

<strong>de</strong> nos félicitations et <strong>de</strong> nos remerciements :<br />

Conférenciers, exposants, partenaires : Abatilles, Ellipse Affichage, Vilmorin, Sonetec,<br />

Maision Dulou, j’en oublie, et bien sûr nos équipes.<br />

Je remercie également tout particulièrement <strong>la</strong> mairie <strong>de</strong> St Selve et Pierre JeanThéron pour<br />

leur soutien indéfectible, ainsi que les personnalités institutionnelles auxquelles je vais <strong>la</strong>isser <strong>la</strong> parole.<br />

Monsieur Bernard Fath, conseiller général, maire <strong>de</strong> Léognan, Madame Michelle Daut, vice prési<strong>de</strong>nte<br />

<strong>de</strong> l’ordre départemental <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins, Jean Suhas, <strong>de</strong>venu un grand frère.<br />

Pour conclure je reprendrai quelques mots écrits avec d’autres amis <strong>de</strong>s <strong>Savoir</strong> <strong>Faire</strong><br />

dans notre livre b<strong>la</strong>nc, à propos <strong>de</strong> cette Université <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Naturelle :<br />

“ Quelques hommes et femmes ont beaucoup œuvré, osé et risqué pour ce rêve…<br />

Leur première œuvre commune sera imparfaite ; qu’ils reçoivent <strong>de</strong>s encouragements à <strong>la</strong> reconduire<br />

et l’améliorer les années suivantes. Car ils pourront toujours dire, et se souvenir pour eux-mêmes :<br />

Notre Rêve était simple, autant qu’élevé, C’est un rêve <strong>de</strong> jardiniers, <strong>de</strong> jardiniers <strong>de</strong> <strong>la</strong> Fraternité. ”<br />

Patricia Chauffourier, propriétaire-gérante du Domaine <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong><br />

9


expo<br />

L’EXPO A L’ŒIL<br />

Exposition <strong>de</strong> photos <strong>de</strong> Laurence Wintringer<br />

Et si <strong>la</strong> nature était encore nubile, si cet extraordinaire kaléidoscope <strong>de</strong> verts et <strong>de</strong> floraisons<br />

n’était que signes d’une adolescence pour un <strong>de</strong>venir.<br />

Des yeux <strong>de</strong> liane en mouvements, <strong>de</strong>s immobilités craintives, (<strong>de</strong>s o<strong>de</strong>urs que libèrent <strong>de</strong>s jupons<br />

chiffonnés et <strong>de</strong>s feuilles humi<strong>de</strong>s qui s’écartent à peine sur <strong>de</strong>s lèvres fermées).<br />

L’œil subjectif du visiteur peut fantasmer, <strong>la</strong> réalité est bien plus sage.<br />

C’est plus qu’une découverte <strong>de</strong> jardin, autre chose qu’un instant <strong>de</strong> “ mutance ” féminine…<br />

c’est une connivence entre lumière et ombres, entre noir et b<strong>la</strong>nc, entre objectif et enfance,<br />

quand s’ouvrent les branches pour dévoiler le talent.<br />

Jean Suhas<br />

Comme à <strong>la</strong> recherche du temps perdu, <strong>de</strong> petits propos décousus, ou cousus <strong>de</strong> fil b<strong>la</strong>nc,<br />

c’est ma<strong>de</strong>moiselle H. en forme <strong>de</strong> conte...<br />

Sur un air <strong>de</strong> rien, un petit air d’Yves Simon “ Au pays <strong>de</strong>s rêves et <strong>de</strong> Juliet ”,<br />

herbe folle au pays <strong>de</strong>s enfants sages, tantôt Petit Chaperon Rouge, tantôt B<strong>la</strong>nche-Neige<br />

ou Belle Au Buis Dormant, cache-cache incessant au pays <strong>de</strong>s légumes géants...<br />

Dans le potager <strong>de</strong> mon enfance, elle se cache en se montrant, elle se montre en se cachant,<br />

chrysali<strong>de</strong> papillonnant, c’est l’heure <strong>de</strong> <strong>la</strong> métamorphose !<br />

Laurence Wintringer<br />

11


CONFERENCE<br />

conférence<br />

Les hommes et les p<strong>la</strong>ntes,<br />

une re<strong>la</strong>tion éternelle aux facettes<br />

scientifiques et passionnelles.<br />

12


Mon premier geste journalier est d’allumer <strong>la</strong> cafetière. Ce matin, elle ne vou<strong>la</strong>it rien savoir.<br />

Vous imaginez <strong>la</strong> désorganisation émotionnelle qui me saisit. Privé <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nte <strong>de</strong> 7 heures,<br />

utilisée après le voyage nocturne pour le rituel journalier d’ouverture <strong>de</strong>s yeux…<br />

On y associe <strong>de</strong>s fois le tabac qu’il faut esquiver, désormais, pour raisons scientifiques.<br />

Mesdames, Mes<strong>de</strong>moiselles, Messieurs, c’est un honneur pour moi d’adresser<br />

un bonjour à chacun d’entre vous sans exception. Les re<strong>la</strong>tions passionnelles avec<br />

les p<strong>la</strong>ntes coulent inaperçues tellement c’est une évi<strong>de</strong>nce dans <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> tous les jours.<br />

La naissance <strong>de</strong> cette journée, sans p<strong>la</strong>ntes, m’a fait penser à <strong>la</strong> naissance <strong>de</strong> l’Homme avec les p<strong>la</strong>ntes.<br />

En ce temps là, l’Homme ne pouvait naître que parmi les p<strong>la</strong>ntes, caché par un ri<strong>de</strong>au végétal et amorti<br />

dans sa <strong>de</strong>scente en vrille par un nid douillet <strong>de</strong> feuilles et d’herbes. Son chemin dans <strong>la</strong> vie l’a amené<br />

à se couvrir <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntes, il dût en cueillir pour manger, compagne <strong>de</strong> sa chasse et <strong>de</strong> sa pêche.<br />

C’est peut-être là, le commencement <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine naturelle. Imitant et observant <strong>la</strong> faune,<br />

faisant <strong>de</strong>s essais pour choisir tiges, fleurs, racines et fruits. Cette connivence amena forcément<br />

à un mariage, évoluant <strong>de</strong>puis, comme <strong>de</strong>ux lianes qui s’entre<strong>la</strong>cent et s’enroulent autour <strong>de</strong> l’arbre<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Vie. L’humain qui maîtrise <strong>la</strong> nature se fait remarquer dans sa tribu et <strong>de</strong>vient élitiste.<br />

Il nous a <strong>la</strong>issé les empreintes <strong>de</strong> sa main au fond <strong>de</strong>s cavernes. Ce<strong>la</strong> montre qu’il est <strong>de</strong>bout,<br />

et craint <strong>de</strong> ses semb<strong>la</strong>bles. Et voilà que ce chemin piétiné <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>vient science. Ecrite ou gravée,<br />

l’humanité l’a <strong>la</strong>issé sur <strong>la</strong> pierre pour que ce mariage <strong>de</strong>meure éternel. Les parois <strong>de</strong>s constructions<br />

pharaoniennes en témoignent et <strong>de</strong>s recettes cunéiformes sur tablettes d’argile nous sont parvenues.<br />

Mais, à l’Homme, il fal<strong>la</strong>it une spiritualité naturellement, l’association <strong>de</strong>s prêtres<br />

avec les p<strong>la</strong>ntes a élevé <strong>la</strong> caste spirituelle au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’ordinaire. Ce qui guérit est divin,<br />

à travers <strong>la</strong> main <strong>de</strong> l’homme et <strong>la</strong> volonté divine. Là, le ri<strong>de</strong>au <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> scène<br />

<strong>de</strong> notre marche vient <strong>de</strong> se lever. Cette pratique, chaque civilisation l’a adapté<br />

et l’a diversifié, et <strong>de</strong> <strong>la</strong> pierre au papier, il n’y a qu’une mer à traverser.<br />

L’ancien testament nous parle <strong>de</strong> l’Homme et <strong>de</strong> ses ma<strong>la</strong>dies, et <strong>de</strong> l’intervention du divin en faveur<br />

<strong>de</strong> l’Homme vertueux. Le voyage <strong>de</strong>s hébreux à travers le désert pendant 40 ans a amené Moïse<br />

(instruit <strong>de</strong> sciences) à en découdre avec <strong>la</strong> Ma<strong>la</strong>die.<br />

La Bible nous donne quelques recettes. Parmi les plus en vue, <strong>la</strong> guérison du roi Ezéchiel d’un anthrax<br />

mortel par l’application d’un emplâtre à base <strong>de</strong> figues; l’utilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> mandragore comme revitalisant<br />

sexuel et il y en a plusieurs... Dans mon é<strong>la</strong>n <strong>de</strong> donneur <strong>de</strong> recettes bibliques, je suis stoppé net après<br />

avoir consulté le Grand Rabbin <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour avis. La Bible est un livre spirituel.<br />

Ce roi a outrepassé ses prérogatives. Repenti, le prophète l’a soigné avec <strong>de</strong>s fruits du jardin d’é<strong>de</strong>n,<br />

dont <strong>la</strong> figue. Et <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine hébraïque alors ? Le Nouveau Testament parle du samaritain qui soigne<br />

avec <strong>de</strong> l’huile et du vinaigre. La frontière entre le spirituel et le temporel dans les soins est tellement mince.<br />

Jésus, nouveau né, est déposé dans une auge remplie <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntes dont <strong>la</strong> paille; ce<strong>la</strong> nous <strong>la</strong>isse perplexe.<br />

Et <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine, celle qui englobe <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine grecque <strong>de</strong>s humeurs, avec <strong>la</strong> nourriture qui soigne<br />

et les remè<strong>de</strong>s qui guérissent <strong>de</strong> Rome, <strong>de</strong> Perse et d’ailleurs.<br />

13


C’est, figurez-vous, l’université judéo-is<strong>la</strong>mique d’Espagne qui l’a concentré, maîtrisé et expliquée<br />

scientifiquement. Ce savoir, elle le diffusera vers <strong>la</strong> France et l’Italie en créant <strong>de</strong>ux universités, en ce<br />

qui nous concerne, celle <strong>de</strong> Montpellier. Maimoni<strong>de</strong>, le mé<strong>de</strong>cin juif du Calife lui-même l’a publié en arabe.<br />

Le Grand Rabbin <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux nous fait ca<strong>de</strong>au <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux recettes <strong>de</strong> Mémoni<strong>de</strong> contre l’insomnie.<br />

- Mé<strong>la</strong>nge à part égale d’orties b<strong>la</strong>nches, <strong>de</strong> sauge et <strong>de</strong> menthe : à appliquer sur le front.<br />

- Boisson chau<strong>de</strong> en infusion : sauge, violette et une datte <strong>de</strong> miel par tasse.<br />

C’est <strong>la</strong> naissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine universitaire.<br />

Et <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine popu<strong>la</strong>ire alors ? Eh bien, regardons et écoutons les gens.<br />

Aux nano-moles et microgrammes, <strong>la</strong> pratique popu<strong>la</strong>ire oppose une poignée,<br />

une pincée, infusions et décoctions… Cette manière est plus proche <strong>de</strong> l’humain,<br />

utilise un <strong>la</strong>ngage compréhensible et visible, faisant appel à l’engagement personnel,<br />

aidée par le sens et <strong>la</strong> prononciation <strong>de</strong>s mots régionaux et <strong>de</strong>s adjectifs palpables.<br />

Je décerne un bon point à cette pédagogie qui vient <strong>de</strong>s gens et va vers eux.<br />

L’idée d’un divorce à l’amiable avec l’université et <strong>la</strong> science se profile mais c’est insupportable<br />

à tous les participants dans ce lieu. Il faut empêcher <strong>la</strong> <strong>la</strong>mpe d’A<strong>la</strong>din <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> mauvais génies.<br />

Pour se faire, <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine naturelle et <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine scientifique se sont données <strong>la</strong> main pour créer,<br />

<strong>de</strong> manière pérenne, l’université <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine naturelle.<br />

La question ne se pose pas <strong>de</strong> choisir un vainqueur entre <strong>la</strong> science et <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine naturelle,<br />

car il n’y a pas <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> et <strong>de</strong> petite mé<strong>de</strong>cine. Des scientifiques, ô combien méritants,<br />

nous font avancer dans le combat contre les ma<strong>la</strong>dies et il y a encore tant <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntes et tant<br />

<strong>de</strong> molécules à découvrir. Le patient espère, naturel ou pas, peu importe !<br />

Aujourd’hui, <strong>de</strong>vant vous, <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes vont débattre à cœur ouvert.<br />

Il n’y aura pas moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux conférences, un colloque et six ateliers pour réactualiser les ponts<br />

qui relient les pratiques entre elles.<br />

Une partie <strong>de</strong> notre société penche vers <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine naturelle aujourd’hui.<br />

On ne doit pas se détourner ou l’ignorer, car qui ignore une partie <strong>de</strong> sa société ignore<br />

une partie <strong>de</strong> lui-même, aussi mé<strong>de</strong>cin soit il.<br />

Bon courage et merci <strong>de</strong> m’avoir supporté.<br />

Par Marwan Bakle’h : mé<strong>de</strong>cin généraliste-mésothérapeute.<br />

Le docteur Marwan Bakle’h suit cette piste essentielle qu’empruntèrent les hommes<br />

pour ce qui <strong>de</strong>viendra une symbiose dont les dangers restent certains malgré les bienfaits.<br />

14


ATELIER-DEBAT<br />

débat<br />

(les intervenants, <strong>de</strong> g. à d. : François Deporte, Jacqueline Peker, Bérengère Arnal, Didier Dubrana, Charles Demau et Béatrice Buriot)<br />

Quelle spécialité pour quelle thérapie ?<br />

Phytothérapie, homéopathie, naturopathie, aromathérapie… Comment s’y retrouver ?<br />

Atelier pédagogique permettant <strong>de</strong> mieux cerner et comprendre les buts et métho<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>s nombreuses mé<strong>de</strong>cines naturelles liées aux p<strong>la</strong>ntes.<br />

Débat conduit par : Didier Dubrana (journaliste)<br />

Intervenants :<br />

• Bérengère Arnal : gynécologue, phytothérapeute<br />

• Béatrice Buriot : naturopathe, déléguée régionale <strong>de</strong> l’OMNES<br />

• Charles Demau : docteur en pharmacie, herboriste (aromathérapie)<br />

• François Deporte : florathérapeute (spécialiste <strong>de</strong>s Fleurs <strong>de</strong> Bach)<br />

• Jacqueline Peker : prési<strong>de</strong>nte d’honneur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société Française d’homéopathie et <strong>de</strong> l’APMH<br />

(association pour <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine homéopathique)<br />

Le débat <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> qualité s’est déroulé <strong>de</strong>vant un public nombreux<br />

et très intéressé par les interventions <strong>de</strong>s différents spécialistes.<br />

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AU MARCHE DES EXPOSANTS<br />

Le vil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s exposants a été particulièrement fréquenté. Ils étaient une trentaine offrant au public<br />

les saveurs, les o<strong>de</strong>urs et les bienfaits <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntes et d’épices divers. L’un d’entre eux témoigne ici :<br />

Que fait un cabinet d’Agent Général spécialisé dans l’assurance <strong>de</strong>s personnes et prési<strong>de</strong>nt<br />

d’un Convivium <strong>de</strong> Slow Food dans une manifestation axée sur <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine naturelle ?<br />

Ce<strong>la</strong> me semb<strong>la</strong>it pertinent, puisque <strong>la</strong> mutuelle Agipi a été parmi les premières à rembourser<br />

les actes <strong>de</strong> chiropractie, d’ostéopathie et d’acupuncture. Qu’elle rembourse, bien sûr, l’homéopathie<br />

et constate que les gens sensibles à <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine naturelle coûtent bien moins cher à <strong>la</strong> Sécurité sociale,<br />

et donc aux mutuelles. Ce<strong>la</strong> rentre également dans le concept Slow “ médication ” qui est qu’une bonne<br />

hygiène <strong>de</strong> vie, l’utilisation raisonnée <strong>de</strong>s produits frais et locaux, Bons Propres & Justes, contribue,<br />

peut être, à avoir moins besoin <strong>de</strong> médicaments.<br />

Concernant <strong>la</strong> Retraite et <strong>la</strong> gestion du patrimoine, il me semb<strong>la</strong>it également qu’une popu<strong>la</strong>tion sensible<br />

aux mé<strong>de</strong>cines naturelles serait également sensible aux Investissements Socialement Responsables,<br />

Slow Money. Le cadre enchanteur du Domaine <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong>, <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s débats, <strong>de</strong> l’organisation<br />

et du public augurent une longue série d’universités où il faudra bien évoquer le côté financier à l’heure<br />

<strong>de</strong>s déremboursements et <strong>de</strong> l’inversion <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique gouvernementale d’un financement <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé<br />

par Tous (mutualité) vers une prise en charge <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ma<strong>la</strong>die par les Ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s, injuste et culpabilisante.<br />

Donc, je prends déjà date pour l’année prochaine dont le thème sera une gran<strong>de</strong> question :<br />

La fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> douleur ? Où l’action combinée <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine dite naturelle et les progrès<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine allopathique, où <strong>la</strong> prise en compte du savoir-faire <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cines dites<br />

traditionnelles, <strong>de</strong> <strong>la</strong> remise au centre du débat <strong>de</strong> l’Homme constituent un enjeu crucial.<br />

Qui a dit : c’est bien beau <strong>de</strong> découvrir <strong>de</strong> nouveaux traitements, mais rappelez-vous<br />

que les ma<strong>la</strong>dies chroniques sont notre gagne pain ?<br />

Témoignage <strong>de</strong> Lars Eriksen, Agent Général Prévoyance & Patrimoine, mandataire Agipi<br />

(Agence Générale Interprofessionnelle <strong>de</strong> Prévoyance et d’Investissement).<br />

le marché<br />

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ATELIER-DEBATdébat<br />

(les intervenants, <strong>de</strong> g. à d. : Pierre-Eric Bontemp-Raboutet, Béatrice Buriot,<br />

Jean-Pierre Gauffre, Stéphane Clody, Jean Minaberry)<br />

“ P<strong>la</strong>ntes et alimentation ”<br />

Peut-on marier gastronomie et p<strong>la</strong>ntes sauvages ou du jardin ?<br />

Tenants <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s rôties et végétariens s’affrontent encore et toujours.<br />

Y a-t-il un verdict <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine ?<br />

Débat conduit par : Jean-Pierre Gauffre (journaliste)<br />

Intervenants :<br />

• Pierre-Eric Bontemps-Raboutet : ostéopathe<br />

• Béatrice Buriot : naturopathe, déléguée régionale <strong>de</strong> l’OMNES<br />

• Stéphane Clody : cadre préparateur spécialisé en phytothérapie-aromathérapie<br />

• Jean Minaberry : endocrinologue - nutritionniste - diabétologue<br />

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P<strong>la</strong>ntes et alimentation… Vaste problème, aurait dit un certain général.<br />

Sans doute trop vaste pour en faire le tour en une heure et <strong>de</strong>mie d’horloge.<br />

Vouloir abor<strong>de</strong>r les re<strong>la</strong>tions complexes entre l’histoire <strong>de</strong> l’homme et <strong>de</strong> son alimentation<br />

végétale revient, tout bonnement, à ba<strong>la</strong>yer, peu ou prou, l’histoire <strong>de</strong> l’humanité.<br />

Lucy, déjà, il y a près <strong>de</strong> 3 millions d’années, savait, d’instinct, se nourrir <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes<br />

et <strong>de</strong>s racines que lui offrait <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> l’est éthiopien.<br />

Le débat en fut d’autant plus frustrant qu’il y manquait un invité essentiel : un cuisinier, qui, face<br />

aux naturopathe, endocrinologue, ostéopathe et autre phytothérapeute présents, aurait pu apporter<br />

sa vision épicurienne <strong>de</strong> <strong>la</strong> chose. Le choix d’une p<strong>la</strong>nte exclusivement pour ses vertus gustatives,<br />

avant <strong>de</strong> penser à ses bienfaits pour le corps. Les professionnels du goût ayant dû, l’un après l’autre,<br />

décliner l’invitation, le débat est resté au niveau d’un dialogue très technique - virant parfois à <strong>la</strong> querelle -<br />

entre spécialistes fort pointus, <strong>de</strong>vant un public qui ne l’était pas moins et dont on sentait qu’une gran<strong>de</strong><br />

partie était venue chercher <strong>la</strong> confirmation du bien-fondé <strong>de</strong> ses théories et <strong>de</strong> ses pratiques en matière<br />

<strong>de</strong> recours aux mé<strong>de</strong>cines naturelles et d’alimentation saine.<br />

On a, évi<strong>de</strong>mment, abordé <strong>de</strong>s sujets comme le végétarisme, d’un point <strong>de</strong> vue sanitaire,<br />

mais aussi religieux ou moral. On s’est penché sur le problème <strong>de</strong> l’eau, essentielle dans <strong>la</strong> composition<br />

<strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes et leur croissance, en insistant sur sa nécessaire qualité pour garantir <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes<br />

elles-mêmes. On est revenu sur <strong>la</strong> question du bio et <strong>de</strong>s certifications et autres <strong>la</strong>bels, pour bien faire<br />

comprendre au public qu’une p<strong>la</strong>nte médicinale certifiée “ AB ” (agriculture biologique) ne présentait<br />

pas forcément <strong>de</strong> meilleures vertus curatives qu’une p<strong>la</strong>nte “ ordinaire ”.<br />

On n’a pas non plus évité l’enfonçage <strong>de</strong> quelques portes ouvertes sur les bienfaits d’une alimentation<br />

équilibrée, dans <strong>la</strong>quelle les p<strong>la</strong>ntes <strong>de</strong>vaient <strong>la</strong>rgement prendre leur part. Même si le slogan<br />

<strong>de</strong>s “ cinq fruits et légumes par jour ”, conseillé par le ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Santé, fut davantage analysé<br />

comme un outil <strong>de</strong> marketing que comme un principe absolu.<br />

Ce<strong>la</strong> dit, tout le mon<strong>de</strong> s’est accordé pour dire que <strong>la</strong> santé passe évi<strong>de</strong>mment<br />

par ce que l’on mange. A chacun d’effectuer comme il l’entend son<br />

“ retour vers <strong>la</strong> nature ” pour une alimentation <strong>de</strong> qualité.<br />

Jean-Pierre Gauffre, journaliste.<br />

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portrait<br />

PORTRAIT D’UN BOTANISTE<br />

Herbes folles et herbes sages<br />

Portrait <strong>de</strong> Jean Laporte-Cru, botaniste.<br />

Homme <strong>de</strong> sciences et magicien, amoureux <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature et transmetteur <strong>de</strong> savoir,<br />

Jean Laporte-Cru a éc<strong>la</strong>iré <strong>de</strong> sa présence cette première Université.<br />

Par <strong>de</strong>ux fois, on a pu le voir entouré d’amateurs subjugués.<br />

Il a su les emmener à travers le parc <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong> pour apprendre à herboriser.<br />

Le résultat : une vraie découverte d’un aspect inconnu <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature.<br />

Présent par ailleurs dans un atelier débat “ P<strong>la</strong>ntes et poisons ” durant lequel il a fait partager<br />

au public ses connaissances sur <strong>la</strong> botanique et les dangers <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes.<br />

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CONCERT<br />

Un papillon sur l’épaule…<br />

La voix casca<strong>de</strong> avec élégance et un brin <strong>de</strong> retenue.<br />

Alors on s’approche. Junko Catte<strong>la</strong>in est là, juste <strong>de</strong>ssinée<br />

dans l’espace entre le public nombreux et le piano droit.<br />

La silhouette longue, déliée s’épanouit dans une longue robe<br />

jaune qui met en valeur les épaules ron<strong>de</strong>s et bronzées.<br />

La bouche s’arrondit, le fin visage lisse s’illumine et l’octave<br />

n’en finit pas <strong>de</strong> monter.<br />

Junko chante et <strong>de</strong>vient elle-même musique.<br />

Quant au programme proposé, quel tact,<br />

quelle intelligence du cœur. Jugez :<br />

Robert Schumann (1810-1856) - Die Lotosblume (Texte : H.Heine)<br />

Richard Wagner (1813-1883) - Im Treibhaus (Texte : M.Wesendonk)<br />

Kousaku Yamada (1886-1965) - La Fleur <strong>de</strong> Karatachi<br />

(Texte : H.Kitahara)<br />

Kousaku Yamada (1886-1965) – Manjushage (Texte : H.Kitahara)<br />

Yoshinao Nakata (1923-2000) - Sakurayokocho (Texte : S.Kato)<br />

Ernest Chausson (1855-1899) - Colibri (Texte : L. <strong>de</strong> Lisle)<br />

Gabriel Fauré (1845-1924) - Nell (Texte : L. <strong>de</strong> Lisle)<br />

Henri Duparc (1848-1933) - Phidylé (Texte : L. <strong>de</strong> Lisle)<br />

Longtemps les bravos ont salué <strong>la</strong> performance<br />

et un papillon sans doute conquis a voleté autour<br />

concert<br />

<strong>de</strong> Junko et s’est posé sur ses beaux cheveux noirs.<br />

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débatATELIER-DEBAT<br />

(les intervenants, <strong>de</strong> g. à d. : Jean-François Dominis, Bernard La<strong>la</strong>nne, Nestor Gouhizoun,<br />

Jean Suhas, Marc-Elias Bakle’h, Francis Berry)<br />

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“ P<strong>la</strong>ntes et mé<strong>de</strong>cine du mon<strong>de</strong> ”<br />

On philosophe et on politise sur le sujet <strong>de</strong> ceux d’ailleurs, qui n’ont pas <strong>la</strong> même couleur<br />

ou les mêmes yeux ou les mêmes habitu<strong>de</strong>s, ou <strong>la</strong> même religion…<br />

Un bon sujet d’unification : <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, <strong>la</strong> douleur.<br />

Comment soigne-t-on à l’ouest ? à l’est ? au nord ? au sud ?<br />

Peut-être y-a-t-il à apprendre sinon à accepter dans <strong>la</strong> pharmacopée <strong>de</strong>s autres.<br />

Débat conduit par : Jean Suhas (journaliste)<br />

Intervenants :<br />

• Marc-Elias Bakle’h : docteur en chimie <strong>de</strong>s substances naturelles<br />

• Francis Berry : gendarme (Formateur Re<strong>la</strong>is Anti-Drogues (FRAD) ; p<strong>la</strong>ntes, danger et toxicomanie)<br />

• Jean-François Dominis : artiste, spécialiste <strong>de</strong>s herbes dans <strong>la</strong> cuisine italienne<br />

Nestor Gouhizoun : gynécologue obstétricien<br />

Bernard La<strong>la</strong>nne : mé<strong>de</strong>cin généraliste spécialiste <strong>de</strong>s écritures égyptiennes<br />

Tant que les p<strong>la</strong>ntes sont bien <strong>de</strong> chez nous, ça va, on peut même en rire et en chanter<br />

(c/f les choux à <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>), mais dès que <strong>la</strong> provenance est hors les murs,<br />

le doute s’installe, voire <strong>la</strong> crainte.<br />

Curieux débat où se croisaient les rigueurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi envers les p<strong>la</strong>ntes interdites<br />

et les relents <strong>de</strong>s fraîches cuisines italiennes où les “ mamas ”oeuvrent avec ron<strong>de</strong>ur<br />

et bonhomie en mé<strong>la</strong>ngeant ail et pistou, huile d’olive, romarin et thym…<br />

La voix avertie du docteur en chimie <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong>vait apporter <strong>la</strong> rigueur <strong>de</strong> <strong>la</strong> science<br />

et l’entrain <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse pour répondre à <strong>la</strong> table et à <strong>la</strong> salle.<br />

Voyage dans le temps et l’espace avec une courte étu<strong>de</strong> décryptée du savoir égyptien en <strong>la</strong> matière.<br />

On n’aurait gar<strong>de</strong> d’oublier témoignages et l’enseignement imagé venus d’Afrique :<br />

bel exemple <strong>de</strong> complémentarité entre raisonnement scientifique et savoir-faire ancestral.<br />

A noter que quelques éléments <strong>de</strong> <strong>la</strong> salle ne l’ont pas entendu <strong>de</strong> cette oreille.<br />

Selon l’un d’eux les intervenants développaient leur thème sans trop s’intéresser<br />

à ceux qui auraient souhaité faire valoir <strong>de</strong>s positions beaucoup plus prosaïques.<br />

Débat intéressant qui attend <strong>de</strong>s prolongements.<br />

Jean Suhas<br />

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Les Écuries<br />

Discours d’inauguration, au micro, <strong>de</strong> Bernard Fath,<br />

conseiller général du Canton <strong>de</strong> La Brè<strong>de</strong>, maire <strong>de</strong> Léognan<br />

Pause déjeuner<br />

Michel Bonnaval, grand maître <strong>de</strong>s lieux<br />

Un public nombreux et attentif<br />

Stand sur les p<strong>la</strong>ntes du mal<br />

Les expositions <strong>de</strong> peintures au rez-<strong>de</strong>-chaussée du château<br />

Le château <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong><br />

Apéritif<br />

Stand Animation enfants avec les <strong>de</strong>ux responsables :<br />

Sophie Bodineau et Nathalie Durlot<br />

Michèle Daut, vice-prési<strong>de</strong>nt du Conseil Départemental <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s Mé<strong>de</strong>cins<br />

Sortie avec les enfants et Yves Castex<br />

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ALBUM PHOTOS<br />

Jean Suhas et Michel Bonnaval autour d’un café<br />

Stand dégustation <strong>de</strong> vins<br />

Il n’y a pas assez <strong>de</strong> chaises pour assister à un atelier débat<br />

Du mon<strong>de</strong> se presse <strong>de</strong>vant les stands<br />

Le grand cèdre<br />

Photo <strong>de</strong> groupe avec Patricia Chauffourier et Jean Suhas<br />

L’accor<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> piano avant le concert<br />

Junko et Eric Catte<strong>la</strong>in<br />

Xavier Maingard, régisseur du Domaine <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong><br />

Les hôtesses d’accueil<br />

Stand <strong>de</strong> <strong>la</strong> section mycologie <strong>de</strong> <strong>la</strong> société Linnéenne <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

Jean-C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Celhay, Michel Bonnaval<br />

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débatATELIER-DEBAT<br />

(les intervenants, <strong>de</strong> g. à d. : Christian Joli, Marwan Bakle’h, Lucie Besse, Charles Demau)<br />

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“ Faut-il croire aux remè<strong>de</strong>s <strong>de</strong> grand-mère ? ”<br />

Depuis toujours l’homme <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> le nourrir et <strong>de</strong> le soigner voire <strong>de</strong> le guérir.<br />

Des savoir-faire ancestraux se sont transmis <strong>de</strong> génération en génération et plutôt par les femmes.<br />

Des secrets subsistent que le progrès et <strong>la</strong> science enterrent chaque jour un peu plus.<br />

Il semble cependant que <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine officielle prête attention à <strong>de</strong>s pratiques<br />

et <strong>de</strong>s “ remè<strong>de</strong>s <strong>de</strong> grand-mère ”. Allons-nous vers une complémentarité ?<br />

Débat conduit par : Christian Joli (formateur et traducteur interprète)<br />

Intervenants :<br />

• Marwan Bakle’h : mé<strong>de</strong>cin généraliste<br />

• Lucie Besse : petite-fille d’une grand-mère berrichonne rebouteuse<br />

• Charles Demau : docteur en pharmacie, herboriste.<br />

Plein succès pour notre premier atelier-débat !<br />

Résumé express et subjectif.<br />

Malgré le soleil et le cadre enchanteur, j’éprouve un peu plus que du trac avant <strong>de</strong> <strong>la</strong>ncer cette première.<br />

Pour notre petite-fille <strong>de</strong> guérisseuse, ce serait plutôt <strong>de</strong> l’angoisse, car elle va parler en lieu et p<strong>la</strong>ce<br />

<strong>de</strong> sa grand-mère, indisponible. Charles, lui est fin prêt, <strong>de</strong> même que Marwan ; celui-ci m’ayant rassuré,<br />

je me joins à lui pour calmer les battements <strong>de</strong> cœur <strong>de</strong> Lucie.<br />

L’heure approche, l’heure arrive, et le public aussi. Surtout <strong>de</strong>s dames, <strong>de</strong> tous âges.<br />

La salle est vite trop petite et l’assistance débor<strong>de</strong> sur l’extérieur.<br />

Nous commençons et je <strong>la</strong>nce Charles sur ce qu’il appellera “ les p<strong>la</strong>ntes du sang ”,<br />

<strong>de</strong>stinées à soigner les maux <strong>de</strong>s femmes. Ensuite, Marwan donne son point <strong>de</strong> vue sur “ allopathie<br />

et mé<strong>de</strong>cines dites naturelles. ” Lucie parle du Berry et <strong>de</strong> ses caractéristiques géographiques et culturelles.<br />

Charles reprend une autre p<strong>la</strong>nte du sang et Marwan complète son intervention.<br />

Lucie dévoile quelques pratiques <strong>de</strong> guérison et parle du don, qu’on peut avoir ou pas.<br />

Nous donnons <strong>la</strong> parole à <strong>la</strong> salle et les questions et témoignages fusent - <strong>de</strong>ux personnes déc<strong>la</strong>rent pouvoir<br />

soigner certains maux. J’y vais <strong>de</strong> mon bref témoignage sur les Antilles, le quimbois et le soupçon<br />

<strong>de</strong> sorcellerie qui marque les pratiques <strong>de</strong>s guérisseurs et rebouteux, en signa<strong>la</strong>nt l’existence du livre<br />

“ Le grand et le petit Albert ”, ouvrage <strong>de</strong> sorcellerie français, bien connu en Martinique, mais écrit<br />

par <strong>de</strong>s B<strong>la</strong>ncs, ouvrage disponible à <strong>la</strong> vente, y compris sur Internet.<br />

Marwan indique qu’aucune pratique visant à améliorer l’état du patient n’est à rejeter<br />

et que le mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> famille doit être le chef d’orchestre <strong>de</strong>s différents soins prodigués au ma<strong>la</strong><strong>de</strong>.<br />

J’oublie très certainement <strong>de</strong>s moments et <strong>de</strong>s mots <strong>de</strong> cet atelier. En tout cas, je n’oublierai pas l’intérêt<br />

<strong>de</strong> notre auditoire, ses questions exprimées posément. Ni les app<strong>la</strong>udissements nourris qui ont suivi<br />

l’annonce <strong>de</strong> <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> cet atelier-débat.<br />

Christian Joli<br />

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débatATELIER-DEBAT<br />

(les intervenants, <strong>de</strong> g. à d. : Chantal Detcherry, Pascal Wintringer, Jacques Abeille,<br />

Christine Thomelin, Marwan Bakle’h, Michel Suffran)<br />

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Littérature et mé<strong>de</strong>cine.“ Quatre grains d’ellébore ”<br />

Débat conduit par : Christine Thomelin (traductrice littéraire)<br />

Intervenants :<br />

• Jacques Abeille : essayiste, poète, écrivain<br />

• Marwan Bakle’h : mé<strong>de</strong>cin généraliste<br />

• Chantal Detcherry : professeur <strong>de</strong> lettres, écrivain<br />

• Michel Suffran : écrivain, mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> formation<br />

• Pascal Wintringer : chirurgien<br />

La Mé<strong>de</strong>cine est, avant tout, une prescription par voie orale.<br />

Du temps que j’étais étudiant - ce qui ne date pas d’hier, il est vrai -<br />

nos Maîtres qualifiaient les rapports Mé<strong>de</strong>cin-Patient <strong>de</strong> “ dialogue singulier. ”<br />

Or <strong>la</strong> littérature, aussi, constitue, par essence et origine, une voix associée à une écoute.<br />

Le débat, bril<strong>la</strong>mment conduit par Christine Thomelin, nous le rappelle : au fronton du cabinet<br />

médical n’est point écrit “ <strong>la</strong>isse-là toute espérance ” et, quelle que soit sa gravité, le diagnostic<br />

ne saurait, en aucun cas se confondre avec l’énoncé d’un verdict.<br />

Le “ c’était écrit ” n’est pas, ici, <strong>de</strong> rigueur. Qu’il franchisse le seuil du psychiatre ou bien du généraliste,<br />

le patient est là, d’abord, pour être entendu. Réduire sa position à celle du quéman<strong>de</strong>ur venu consulter<br />

l’augure revient à l’abaisser au rang du suppliant soumis à celui qui sait.<br />

Débusquer <strong>la</strong> nature du Mal - cet ennemi commun - ne peut suffire.<br />

Quoique l’on fasse, dans <strong>la</strong> précaire ba<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> l’Humain, souffrance et science ne pèsent<br />

nullement le même poids. La lutte est par trop inégale. Et si, entre consultant et consulté,<br />

l’un est, par fonction, amené à gui<strong>de</strong>r l’autre, il importe <strong>de</strong> ne jamais perdre <strong>de</strong> vue qu’il s’agit,<br />

avant tout, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux hommes face à face.<br />

Le Docteur Georges Duhamel, hanté par son atroce expérience <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong>s tranchées<br />

en 14-18, le Docteur Anton Tchekhov, obsédé par le poignant éphémère <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie tendue telle<br />

“ une cor<strong>de</strong> qui se rompt, ” pourraient faire leur <strong>la</strong> notation que, dans son intense récit :<br />

Le Passage, un <strong>de</strong> leurs confrères, Jean Reverzy, avait consignée avec tant <strong>de</strong> luci<strong>de</strong> sobriété :<br />

“ Nous ne pensons pas assez que notre art, à travers l’organisme qu’il voudrait<br />

restaurer, s’acharne contre le plus désarmant <strong>de</strong> tous les ennemis, le Temps… ”<br />

Michel Suffran<br />

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expo<br />

L’ŒIL DE L’EXPO<br />

“ Dans les herbes sages ” et “ Le rêve du Botaniste ”<br />

Pour un tableau <strong>de</strong> Cathy Schein<br />

D’un battement d’aile <strong>de</strong> papillon.<br />

D’une ligne <strong>de</strong> partage <strong>de</strong>s eaux entre lumière et p<strong>la</strong>ges <strong>de</strong>s ténèbres<br />

D’une gaieté grave d’enfant averti…<br />

Cathy Schein <strong>la</strong>isse le ri<strong>de</strong>au <strong>de</strong> ses parterres <strong>de</strong> fleurs b<strong>la</strong>nches se soulever<br />

au vent d’une inspiration surprenante.<br />

C’est vrai, surprise d’abord et plus avant <strong>de</strong>s courants d’ailleurs, <strong>de</strong>s sortes <strong>de</strong> Gulf Stream<br />

au long cours où s’effilochent encore <strong>de</strong>s parfums d’Orient. Rien ne s’oublie. Tout renaît.<br />

Le doigt est précis. La main féminine. L’esprit rigoureux comme celui d’élèves bruyants<br />

mais sérieux dans leur défense d’un royaume où p<strong>la</strong>ntes immortelles et jeunesse<br />

<strong>de</strong> toujours font cause commune.<br />

Jean Suhas<br />

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CONFERENCE<br />

conférence<br />

Psychodrogues en œuvre :<br />

du culturel au naturel<br />

34


Par Jacques Paty : Neuropsychiatre, Neurophysiologiste, Professeur <strong>de</strong>s Universités.<br />

Les substances <strong>de</strong> l’esprit constituent un bon modèle pour marquer l’évolution qui va <strong>de</strong>s substances<br />

naturelles utilisées comme médicaments ou drogues (les psycho actifs) aux médicaments <strong>de</strong> synthèse<br />

exploités ou sur exploités dans les sociétés industrielles.<br />

Il serait, bien sûr, absur<strong>de</strong> d’opposer <strong>de</strong>s substances naturelles à <strong>de</strong>s substances chimiques.<br />

Les substances naturelles extraites <strong>de</strong>s végétaux sont <strong>de</strong>s substances chimiques.<br />

Mais au cours <strong>de</strong>s âges l’usage en a changé. En rappe<strong>la</strong>nt leur histoire, on se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra<br />

si le médicament - ou <strong>la</strong> drogue- est substance chimique ou bien objet <strong>de</strong> sens, ou comment<br />

les substances chimiques sans perdre leurs propriétés sont <strong>de</strong>meurées un tel objet <strong>de</strong> sens.<br />

Du chaman qui contrôle les interdits <strong>de</strong> substances magiques au système <strong>de</strong> santé qui surinvestit<br />

<strong>la</strong> valeur toute puissante du médicament, y a-t-il une si gran<strong>de</strong> distance ?<br />

On pourra mesurer cet écart en comparant l’ouvrage <strong>de</strong> C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Levi Strauss (La Pensée Sauvage, Plon,<br />

1962) et celui <strong>de</strong> Stephen M. Stahl (Psychopharmacologie essentielle, F<strong>la</strong>mmarion Paris 2002).<br />

Pour donner quelques exemples, regardons le statut <strong>de</strong>s drogues du psychisme à travers les 5 époques<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> psychopharmacologie.<br />

1.Dans les milieux traditionnels,<br />

où <strong>la</strong> transmission du savoir est orale, l’usage <strong>de</strong> drogues “ naturelles ”, pour <strong>la</strong> plupart extraites<br />

<strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes, est soumis à une sévère réglementation. Il est prescrit par <strong>de</strong>s prêtres-sorciers “ les chamans ”.<br />

Chaque société a sa drogue préférée : l’opium en Extrême Orient, les champignons du cactus<br />

en Amérique Centrale, ceux du Peyotl en Amérique du Sud, <strong>la</strong> coca <strong>de</strong>s andins, le Datura en Afrique,<br />

et l’alcool, <strong>la</strong>rgement répandu. Mais l’usage n’est pas <strong>la</strong>issé au hasard ou aux caprices <strong>de</strong> chacun,<br />

il est maîtrisé par <strong>de</strong>s tabous, pour un usage à <strong>de</strong>s moments donnés <strong>de</strong> fêtes ou <strong>de</strong> rituels.<br />

Les chamans, imposent <strong>de</strong>s règles dont ils ne connaissent pas l’origine mais qui, <strong>de</strong> manière empirique,<br />

permettent <strong>de</strong> savoir que telles substances à telles dates, en tels lieux ou chez tels sujets pourront<br />

avoir un effet bénéfique ou délétère.<br />

2.La pério<strong>de</strong> empirique exploite d’une manière plus argumentée l’usage <strong>de</strong>s drogues.<br />

On en découvre les vertus, <strong>de</strong> manière le plus souvent inopinée, dans un lieu propre à l’observation :<br />

<strong>la</strong> Clinique (selon <strong>la</strong> formule <strong>de</strong> Michel Foucault). A cette époque pré scientifique apparaît <strong>la</strong> possibilité<br />

<strong>de</strong> décrire pour prévoir. L’expérimentation découvre l’importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> reproductibilité.<br />

On doit les premières expérimentations, au 18 e siècle, à l’homéopathie et son fondateur Haeinemann.<br />

Il s’agit <strong>de</strong> produire chez l’animal <strong>de</strong>s effets que l’on va chercher à reproduire chez l’homme.<br />

Pour traiter les “ symptômes ”. Mais en y ajoutant quelques principes dogmatiques, non démontrés,<br />

sur les affinités et les dilutions. Toute autre sera <strong>la</strong> démarche d’un François Magendie, expérimentant<br />

<strong>de</strong> nombreuses substances sur un modèle animal (<strong>la</strong> moelle épinière du chat). Les données reproductibles<br />

se prêtent à l’analyse. On en trouve <strong>la</strong> suite dans les actuels <strong>la</strong>boratoires universitaires <strong>de</strong> pharmacologie<br />

recherchant les principes actifs <strong>de</strong> végétaux, dont <strong>la</strong> tradition, re<strong>la</strong>yée par les ethnologues,<br />

affirme <strong>la</strong> valeur thérapeutique.<br />

35


3.La moulinette industrielle se développe après 1948.<br />

A cette date, Jean De<strong>la</strong>y et Pierre Denicker vont obtenir une autorisation <strong>de</strong> mise sur le marché<br />

d’une molécule, développée au départ comme anti-allergique, qui s’avère atténuer les symptômes<br />

délirants et l’agitation <strong>de</strong> ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s mentaux. La chlopromazine (<strong>de</strong>venue Largactil) est le premier médicament<br />

<strong>de</strong> synthèse développé sciemment sous l’impulsion d’Henri Laborit. Un puissant mouvement industriel<br />

va se développer pour produire et expérimenter chez l’animal <strong>de</strong> nouvelles molécules <strong>de</strong> synthèse.<br />

Toxicité et effets biologiques seront étudiés avec <strong>de</strong>s batteries <strong>de</strong> tests pour référer les nouvelles molécules<br />

à celles qui sont déjà connues. En 1958, les principales c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> psychotropes étaient ainsi i<strong>de</strong>ntifiées :<br />

neuroleptiques, antidépresseurs, tranquillisants, somnifères, anxiolytiques, régu<strong>la</strong>teurs <strong>de</strong> l’humeur<br />

et principaux dysleptiques.<br />

4.Une approche volontariste :<br />

ce n’est que dans les années 1970 qu’une compréhension se fait jour sur l’action <strong>de</strong>s médicaments<br />

psychotropes (Jacques Glowinsky) : les molécules en question ont 3 propriétés essentielles :<br />

• Elles traversent <strong>la</strong> barrière entre le sang et le cerveau et agissent dans le tissu cérébral<br />

au niveau <strong>de</strong>s neurones,<br />

• Elles agissent et interagissent par les médiateurs chimiques du système nerveux,<br />

• Elles sont susceptibles <strong>de</strong> produire <strong>de</strong>s effets psychiques bien typés, mais aussi,<br />

d’induire un risque <strong>de</strong> dépendance.<br />

Les médicaments psychotropes non seulement ont un rôle thérapeutique mais bouleversent subrepticement<br />

leurs usages sociaux. Ils mettent en jeu <strong>de</strong>s règles éthiques pour l’expérimentation et <strong>la</strong> pratique, un aspect<br />

financier <strong>de</strong> plus en plus prégnant pour <strong>la</strong> protection <strong>de</strong>s brevets, <strong>la</strong> production industrielle, <strong>la</strong> conception<br />

<strong>de</strong> plus en plus coûteuse <strong>de</strong>s nouvelles molécules, l’adaptation au marché. Ce qui conduit à une concentration<br />

progressive <strong>de</strong>s industriels. Dans le même temps, se développe un marché parallèle et déréglementé,<br />

où l’enjeu financier se développe en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi, avec les pratiques <strong>de</strong> mafias. Les sociétés traditionnelles<br />

avaient su préserver un contrôle <strong>de</strong>s drogues dont l’usage exige une démarche initiatique.<br />

Le consommateur se trouve désormais écartelé entre drogue et médicament, influences <strong>de</strong>s pourvoyeurs<br />

<strong>de</strong> rave parties ou <strong>de</strong>s lobbies industriels, interdits légaux et règles médicales du consensus.<br />

5.Modélisation et innovation :<br />

Les usages empiriques ont conduit à i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s drogues et <strong>de</strong>s médicaments, ceux-ci ont conduit<br />

à i<strong>de</strong>ntifier leur cible cérébrale et leurs effets sur le comportement. La biologie molécu<strong>la</strong>ire va prendre le<br />

re<strong>la</strong>is. Si une substance est active c’est parce qu’il existe <strong>de</strong>s molécules spécialisées sur <strong>la</strong> membrane <strong>de</strong>s<br />

neurones : <strong>de</strong>s “ récepteurs ” et <strong>de</strong>s “ transporteurs ” dans <strong>la</strong> cellule qui <strong>la</strong> sélectionnent ou <strong>la</strong> rejettent.<br />

L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure chimique <strong>de</strong> ces intermédiaires et leur effet sur le comportement vont amener<br />

à inventer <strong>de</strong> nouvelles molécules, qui n’existent pas dans <strong>la</strong> nature, susceptibles d’avoir un effet escompté<br />

sur le comportement, parce qu’ils ont une affinité pour <strong>de</strong>s “ récepteurs ” chimiques ou <strong>de</strong>s “ transporteurs ”.<br />

36


conférence<br />

Ce n’est plus le hasard <strong>de</strong> <strong>la</strong> répétition et <strong>de</strong> <strong>la</strong> permutation à partir <strong>de</strong> molécules i<strong>de</strong>ntifiées qui conduit<br />

aux médicaments <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, mais <strong>la</strong> recherche virtuelle d’une combinaison molécu<strong>la</strong>ire susceptible<br />

d’influencer les récepteurs membranaires ou leur dynamique. Les nouvelles molécules ne se fabriquent<br />

plus dans les <strong>la</strong>boratoires <strong>de</strong> chimie mais sur un écran d’ordinateur. Le chimiste intervient au 2ème <strong>de</strong>gré<br />

pour fabriquer <strong>de</strong>s quantités significatives du produit jugé pertinent, afin que le pharmacologue en teste<br />

“ in vivo ” chez l’animal puis chez l’homme <strong>la</strong> toxicité potentielle et l’efficacité clinique.<br />

Dans ce bref survol, on insistera sur 5 éléments :<br />

• L’histoire <strong>de</strong>s psychodrogues a suivi l’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> pensée scientifique : d’abord inventaire c<strong>la</strong>ssificatoire<br />

selon <strong>de</strong>s règles convenues mais <strong>de</strong> signification opaque, puis anticipation prédictive, le rapport du sens<br />

et <strong>de</strong> l’objet s’est progressivement inversé. Il s’agit désormais <strong>de</strong> découvrir <strong>la</strong> molécule non plus à partir<br />

<strong>de</strong>s effets mais d’un projet.<br />

• La réglementation sociale dans l’usage <strong>de</strong>s psychoactifs est un principe <strong>de</strong>puis les origines.<br />

Il n’y a pas <strong>de</strong> psycho drogue sans intermédiaire donneur <strong>de</strong> sens qui en prescrive les rituels.<br />

• Si “ prendre mé<strong>de</strong>cine ” peut apparaître comme un recours aux “ simples ”, il n’y a pas, autant dans les<br />

sociétés traditionnelles que dans les sociétés complexes post-industrielles, <strong>de</strong> phénomène naturel. Mais <strong>de</strong>s<br />

emprises culturelles preneuses et donneuses <strong>de</strong> sens dans les registres du symbole et <strong>de</strong> l’imaginaire.<br />

• Les organisations sociales, traditionnelles ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> société <strong>de</strong> <strong>la</strong> complexité mettent en jeu une dimension<br />

économique. Selon le <strong>de</strong>gré d’é<strong>la</strong>boration du groupe : offran<strong>de</strong>s aux puissances tuté<strong>la</strong>ires, budgétisation <strong>de</strong>s<br />

groupes industriels, financement public ou privé, déréglementation sont aussi <strong>de</strong>s outils du symbolique.<br />

• N’oublions pas, toutefois, <strong>la</strong> règle première, il y a danger à ne connaître les règles héritées et <strong>la</strong>isser<br />

<strong>la</strong> drogue en libre accès aux rêveurs nus.<br />

Jacques Paty<br />

37


ATELIER-DEBATdébat<br />

(les intervenants, <strong>de</strong> g. à d. : Marc-Elias Bakle’h, Jean-Charles Farouz, Jean Laporte-Cru,<br />

Jean-Pierre Gauffre, Stéphane Barry, Brigitte Vignot)<br />

Tisane bienfaitrice contre bouillon d’onze heures<br />

(p<strong>la</strong>ntes et poisons)<br />

Débat conduit par : Jean-Pierre Gauffre (journaliste)<br />

Intervenants :<br />

• Marc Elias Bakle’h : docteur en chimie <strong>de</strong> substances naturelles<br />

• Stéphane Barry : historien<br />

• Jean-Charles Farouz : allergologue<br />

• Jean Laporte-Cru : botaniste<br />

• Brigitte Vignot : préparatrice en pharmacie, responsable <strong>de</strong> <strong>la</strong> section mycologique<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> société linnéenne <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

38


Depuis <strong>la</strong> nuit <strong>de</strong>s temps, l’homme a puisé dans <strong>la</strong> nature pour se nourrir et se soigner.<br />

Encore aujourd’hui, <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> personnes à travers le mon<strong>de</strong> utilisent ses ressources ;<br />

Mais Dame Nature capricieuse a caché parmi les simples <strong>de</strong> redoutables poisons ; certains se soignant<br />

par les p<strong>la</strong>ntes diront : si ce<strong>la</strong> ne me fait pas <strong>de</strong> bien, ce<strong>la</strong> ne me fera pas <strong>de</strong> mal, c’est naturel ;<br />

mais tout ce qui est naturel n’est pas forcement bon pour <strong>la</strong> santé.<br />

La bel<strong>la</strong>done, <strong>la</strong> ciguë, l’opium, l’amanite phalloï<strong>de</strong> sont <strong>de</strong>s produits naturels et pourtant…<br />

D’où l’intérêt d’une bonne connaissance <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>.<br />

Une mé<strong>la</strong>nge d’histoire et <strong>de</strong> mystère, <strong>de</strong> science et d’occultisme.<br />

Les participants au débat ont, en permanence, navigué entre ces concepts<br />

pour tenter d’expliquer pourquoi certaines p<strong>la</strong>ntes sont les amies <strong>de</strong> l’homme,<br />

alors que d’autres peuvent <strong>de</strong>venir ses ennemies mortelles.<br />

La séparation ne date pas d’hier. Dès <strong>la</strong> haute Antiquité, les hommes se sont servis <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux<br />

caractéristiques <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes. C’est toute <strong>la</strong> tradition <strong>de</strong>s sorciers et guérisseurs, d’un côté, avec une forte<br />

connotation spirituelle et religieuse dans l’usage qu’ils faisaient <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes médicinales, en décoction,<br />

en onguents, en catap<strong>la</strong>smes ou en pomma<strong>de</strong>s.<br />

Et d’un autre côté, c’est <strong>la</strong> longue litanie <strong>de</strong>s empoisonneurs et empoisonneuses célèbres, qui préféraient<br />

le poison tiré <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes, métho<strong>de</strong> définitive jugée plus “ propre ” et surtout plus discrète, plus ambigüe,<br />

que le couteau, <strong>la</strong> strangu<strong>la</strong>tion ou, plus tard, l’arme à feu, pour faire disparaître un personnage <strong>de</strong>venu<br />

encombrant. Les mânes <strong>de</strong> Locuste, <strong>de</strong>s Borgia, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Voisin, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Brinvilliers, <strong>de</strong> Violette Nozière et <strong>de</strong> Marie<br />

Besnard - comble <strong>de</strong> l’ambiguïté - ont, un temps, p<strong>la</strong>né au-<strong>de</strong>ssus du domaine <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong>…<br />

Vite dissipées par <strong>la</strong> science <strong>de</strong>s intervenants, qui ont dressé <strong>la</strong> liste, non exhaustive, <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes<br />

les plus réputées <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux catégories. La ciguë et <strong>la</strong> bel<strong>la</strong>done, pour les poisons, <strong>la</strong> sauge, le romarin<br />

ou le pissenlit, pour les p<strong>la</strong>ntes aux vertus bénéfiques.<br />

Mais c’est toujours <strong>la</strong> nature qui gar<strong>de</strong> le <strong>de</strong>rnier mot, en prenant un malin p<strong>la</strong>isir<br />

à brouiller les pistes, sans prévenir <strong>de</strong> <strong>la</strong> dangerosité <strong>de</strong> telle ou telle p<strong>la</strong>nte.<br />

Les champignons, à <strong>la</strong> fois si savoureux et si redoutables, en sont le parfait exemple.<br />

Sans compter les p<strong>la</strong>ntes, innombrables, dont les effets, à petite dose, sont bénéfiques et se révèlent<br />

souvent mortelles à haute dose. Et que dire, également, <strong>de</strong>s allergies, qui montrent également le double<br />

visage <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes et autres pollens ? Inoffensifs pour <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s individus, fortement invalidants<br />

chez les sujets réceptifs.<br />

La conclusion <strong>de</strong> nos experts sera donc <strong>de</strong> rester pru<strong>de</strong>nt dans l’utilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes<br />

à <strong>de</strong>s fins thérapeutiques, en se méfiant <strong>de</strong> l’automédication. En pareil cas, <strong>la</strong> consultation d’un vrai<br />

spécialiste reste le principal conseil.<br />

Jean-Pierre Gauffre<br />

39


colloque<br />

COLLOQUE<br />

(les intervenants, <strong>de</strong> g. à d. : Michel Suffran, Pierre Cornillot, Eric Catte<strong>la</strong>in, Jacques Paty, Joël Ohayon,<br />

Michèle Daut, Michel Allègre, A<strong>la</strong>in Ribet)<br />

40


Soigner, est-ce affaire <strong>de</strong> connaissances,<br />

<strong>de</strong> savoir-faire ou <strong>de</strong> savoir-vivre ?<br />

Débat conduit par : A<strong>la</strong>in Ribet (journaliste)<br />

Soigner c’est une affaire <strong>de</strong> connaissance théorique, pratique et d’intelligence humaine tout en considérant<br />

que <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine n’est pas une science exacte. La pratique c’est une action qui tend vers l’art en alliant<br />

l’expérience, <strong>la</strong> connaissance et le colloque singulier avec le patient. C’est l’intelligence qui induit ainsi<br />

le savoir-faire dans le soin et favorise le savoir-vivre du patient. Le paradoxe actuel <strong>de</strong> <strong>la</strong> standardisation<br />

<strong>de</strong>s pratiques ne <strong>la</strong>isse pas libre cours à l’intuition, entraîne un nivellement, une érosion du savoir-faire<br />

en matière <strong>de</strong> soins. Le savoir-vivre c’est adapter le soin à <strong>la</strong> personne sans utiliser sa toute puissance<br />

pour vouloir tout guérir et modifier complètement <strong>la</strong> vie du patient.<br />

L’herbe du chemin et <strong>la</strong> mousse <strong>de</strong> l’arbre ont-elles leur p<strong>la</strong>ce dans ce dilemme ?<br />

Débats et réflexions.<br />

Sur ce thème <strong>la</strong> journée du samedi, première <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux jours <strong>de</strong> l’Université, se terminait avec un débat<br />

réunissant <strong>de</strong>s intervenants triés sur le volet et se complétant parfaitement.<br />

Il y avait là :<br />

• Michel Allègre, un psychiatre,<br />

• Éric Catte<strong>la</strong>in, linguiste<br />

• Pierre Cornillot, mé<strong>de</strong>cin et fondateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaire <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine naturelle à l’Université <strong>de</strong> Bobigny<br />

• Michèle Daut, vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Ordre départemental <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins, mé<strong>de</strong>cin-homéopathe<br />

• Joël Ohayon, cardiologue<br />

• Un neuropsychiatre, Jacques Paty<br />

• Et un mé<strong>de</strong>cin, également écrivain, Michel Suffran.<br />

La diversité <strong>de</strong>s personnalités, leur richesse, leur expérience ont permis <strong>de</strong> nourrir un débat <strong>de</strong> qualité.<br />

Chacun selon sa culture et son expérience démontra combien <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine naturelle a sa p<strong>la</strong>ce<br />

dans <strong>la</strong> filière du soin. Alors, “ Soigner, est-ce affaire <strong>de</strong> connaissances, <strong>de</strong> savoir-faire ou <strong>de</strong> savoir-vivre ? ”<br />

Puisque telle était <strong>la</strong> question, fil rouge <strong>de</strong> cette rencontre à <strong>la</strong>quelle assistait un <strong>la</strong>rge public réuni<br />

sous le chapiteau central. Chacun a répondu, s’écartant parfois <strong>de</strong> <strong>la</strong> question, mais tous à un moment<br />

ou à un autre ont souligné qu’au-<strong>de</strong>là du savoir-faire, du savoir-vivre, un “ soignant ” doit d’abord se qualifier<br />

par un savoir-être vis-à-vis <strong>de</strong>s patients, <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s, bref vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> société.<br />

A<strong>la</strong>in Ribet<br />

41


expo<br />

L’ŒIL A L’EXPO<br />

Exposition <strong>de</strong> peintures <strong>de</strong> Lydie Massou<br />

Lydie es-tu tant blessée et sans doute douloureusement, pour ainsi saigner entre coquelicots<br />

et capes <strong>de</strong> Matador ? Il faudrait sans doute analyser et psychanalyser peut-être cette collection<br />

qui éc<strong>la</strong>boussait le sous-sol <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong> durant l’université.<br />

Je ne te connais pas Lydie mais j’aime cette façon qui est tienne <strong>de</strong> t’emparer<br />

d’une réalité qui se transforme selon, sinon ton goût, du moins une inspiration<br />

qu’il te faut protéger et gar<strong>de</strong>r entre f<strong>la</strong>mmes et couchers <strong>de</strong> soleil.<br />

Jean Suhas<br />

43


CONFERENCE<br />

conférence<br />

Vitalité, santé, longévité…<br />

ce que peut apporter <strong>la</strong> nutrithérapie.<br />

44


Par Jean-Paul Curtay : mé<strong>de</strong>cin nutrithérapeute<br />

D’Okinawa au jus <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong> ?<br />

La conférence <strong>de</strong> Jean-Paul Curtay a été l’un <strong>de</strong> ces moments privilégiés dont le souvenir<br />

et les enseignements perdurent.<br />

Salle pleine pour entendre ses propos <strong>de</strong> culture et <strong>de</strong> savoir présentés avec gran<strong>de</strong> simplicité<br />

par le mé<strong>de</strong>cin nutrithérapeute.<br />

Sujet : Vitalité, santé, longévité ce que peut apporter <strong>la</strong> nutrithérapie.<br />

Ainsi Jean-Paul Curtay a- t-il entrouvert pour nous les portes <strong>de</strong> <strong>la</strong> nutrigénomique.<br />

La réalité <strong>de</strong> l’alimentation, les aliments bio, le cas particulier d’Okinawa où <strong>la</strong> nutrition donne<br />

d’extraordinaires résultats. Son étu<strong>de</strong> dépasse les simples recettes pour abor<strong>de</strong>r aussi les gran<strong>de</strong>s<br />

questions <strong>de</strong> <strong>la</strong> croissance <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions avec les terribles maux <strong>de</strong> siècle : Alzheimer<br />

(1,3 millions <strong>de</strong> cas en France prévus pour 2020, 81 millions dans le mon<strong>de</strong>).<br />

Comment font ceux d’Okinawa pour éviter cette spirale :<br />

• 300 calories en moins par jour<br />

• Plus d’énergie avec moins <strong>de</strong> calories. Comment ?<br />

• 78 % <strong>de</strong> ce qu’ils consomment est végétal - consommation record <strong>de</strong> soja, <strong>de</strong> thé vert.<br />

Remarquez que nous faisons mieux qu’eux dans plusieurs secteurs :<br />

• huile d’olive<br />

• vin rouge<br />

• choco<strong>la</strong>t noir<br />

Ainsi avons-nous appris que l’ail, le curcuma, les huiles riches en oméga 3 etc…<br />

le jus <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong> (tiens ! tiens !).<br />

Le jus <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong> 3 ou 4 fois plus antioxydant que le vin rouge,<br />

excellent pour <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension artérielle,<br />

angines <strong>de</strong> poitrine, <strong>la</strong> cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> prostate.<br />

A noter www.<strong>la</strong>nutritherapie.com pour en savoir plus.<br />

Compliment au docteur Jean-Paul Curtay.<br />

Jean Suhas<br />

45


c<strong>la</strong>p <strong>de</strong> fin<br />

CLAP DE FIN<br />

(Patricia Chauffourier, Marcel Desvergne et Jean Suhas)<br />

46


Ceci n’est ni une conclusion, ni une synthèse d’un membre <strong>de</strong> <strong>Savoir</strong>-faire, ami <strong>de</strong> 30 ans<br />

<strong>de</strong> Jean Suhas l’année prochaine, ayant comme i<strong>de</strong>ntité numérique marcel.<strong>de</strong>svergne@aecom.org,<br />

et peu d’appétence pour les mé<strong>de</strong>cines naturelles, malgré <strong>la</strong> conviction <strong>de</strong> Monique, mon épouse.<br />

Ceci est le commentaire, non objectif, d’un découvreur d’une nouvelle manifestation, croyant toujours<br />

au progrès sans être naïf, critique du principe <strong>de</strong> précaution dans <strong>la</strong> Constitution Française et qui a<br />

conscience <strong>de</strong> se trouver <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> nombreux participants vivant les certitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cines naturelles.<br />

Avant <strong>de</strong> parcourir les espaces offerts à toutes et à tous au Domaine <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong>, mes pérégrinations<br />

avec Jean Suhas dans quelques “ confettis <strong>de</strong> l’Empire ”, comme l’a un jour écrit Jean-C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Guillebeau,<br />

m’ont appris qu’il faut toujours “ faire <strong>la</strong> coutume ” avant <strong>de</strong> parcourir le territoire qui vous reçoit.<br />

Ce rituel propre aux Kanaks <strong>de</strong> La Nouvelle Calédonie, je l’ai appliqué à Patricia Chauffourier,<br />

gran<strong>de</strong> chef du Domaine <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong>.<br />

Les chemins coutumiers du Domaine<br />

Elle m’a permis ainsi <strong>de</strong> suivre les chemins coutumiers <strong>de</strong> son parc.<br />

J’y ai découvert dans le Château les expositions d’herbier, <strong>de</strong> tableaux et <strong>de</strong> photos.<br />

Autour <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes et <strong>de</strong>s fleurs, le rouge et le noir, <strong>la</strong> dureté et <strong>la</strong> pédagogie,<br />

<strong>la</strong> mémoire et l’art, symbolisent les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> l’univers <strong>de</strong>s biens vivres.<br />

J’y ai aperçu <strong>de</strong>s groupes visitant, avec un gui<strong>de</strong>, le parc et ses essences rares.<br />

Certains faisaient le même parcours, seuls. Ils s’évadaient, se trouvaient, en profitaient pour fumer.<br />

J’y ai parcouru <strong>de</strong>s espaces commerciaux proposant produits et surtout façons <strong>de</strong> vivre.<br />

Plusieurs espaces faisaient œuvre didactique autour du mal et du bien.<br />

Nous pouvions ainsi connaître les p<strong>la</strong>ntes et les fleurs du mal et les champignons du bon.<br />

Durant ces <strong>de</strong>ux journées les complexes re<strong>la</strong>tions entre bien et mal furent présentes dans les débats.<br />

J’y ai vu un café vivre au rythme <strong>de</strong>s discussions décontractées.<br />

J’y ai vu un ancien instituteur raconter à <strong>de</strong>s gamins hi<strong>la</strong>res une histoire et se faire app<strong>la</strong>udir.<br />

J’y ai vu les membres du poste <strong>de</strong> secours jouer aux cartes.<br />

Ce<strong>la</strong> était rassurant, vu le nombre <strong>de</strong> participants.<br />

Enfin j’y ai vu, écouté et observé, dans les salles <strong>de</strong>s Ecuries <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong>, débats,<br />

conférences et confrontation <strong>de</strong>s savoirs.<br />

47


Un “ sacré ” générique<br />

Ainsi, comme l’annonçait Sud-ouest, “ La mé<strong>de</strong>cine naturelle fait son université ”.<br />

Ces mé<strong>de</strong>cines naturelles, douces, alternatives, complémentaires ont eu un sacré générique.<br />

D’abord autour <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine : allergologue, aromathérapeute, anesthésiste,<br />

biologiste, botaniste, cardiologue, chirurgien, diabétologue, docteur en pharmacie, endocrinologue,<br />

florathérapeute, gynécologue, herboriste, homéopathe, mésothérapeute, naturopathe, neuropsychiatre,<br />

nutrithérapeute, nutritionniste, obstétricien, ostéopathe, phytothérapeute, préparatrice en pharmacie,<br />

professeur en mé<strong>de</strong>cine, psychiatre, réanimateur, rhumatologue et un mé<strong>de</strong>cin généraliste.<br />

Ensuite <strong>de</strong>s professionnels “ normaux ” , bien sûr sensibilisés aux problématiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> rencontre :<br />

artiste, écrivain, essayiste, gendarme, historien, journaliste, linguiste, philosophe, poète, professeur <strong>de</strong>s lettres,<br />

professeur <strong>de</strong>s Universités, restaurateur, soprano, traducteur interprète, traducteur littéraire et petite fille<br />

<strong>de</strong> grand-mère berrichonne.<br />

Plusieurs d’entre eux sont bien sûr, prési<strong>de</strong>nt, prési<strong>de</strong>nt d’honneur, délégué général, responsables…<br />

Tout ce mon<strong>de</strong>, animé par <strong>de</strong> nombreux passeurs <strong>de</strong> paroles, s’est exprimé sans problème et montre<br />

l’éclectisme <strong>de</strong>s intervenants, <strong>la</strong> volonté transversale permettant les échanges et le professionnalisme<br />

<strong>de</strong> ce nouveau ren<strong>de</strong>z-vous.<br />

Une organisation acceptant <strong>la</strong> complexité<br />

Treize séquences ont rythmé ces <strong>de</strong>ux journées.<br />

Deux rituels nécessaires, l’inauguration et <strong>la</strong> clôture pour comprendre les enjeux, six ateliers-débats<br />

pour le partage <strong>de</strong>s savoirs, trois conférences pour les apports <strong>de</strong> connaissances, un colloque pour écouter<br />

les spécialistes et un concert pour respirer.<br />

Il s’agit bien <strong>de</strong>s fondamentaux d’une université <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie, <strong>de</strong> <strong>la</strong> complexité, ouverte, transversale.<br />

Y furent abordées les questions re<strong>la</strong>tives à l’homme, aux p<strong>la</strong>ntes, à <strong>la</strong> vitalité, à <strong>la</strong> longévité, à <strong>la</strong> santé,<br />

à l’alimentation, aux remè<strong>de</strong>s, aux tisanes, aux psycho-drogues, aux thérapies et à leurs spécialités,<br />

aux mé<strong>de</strong>cines du mon<strong>de</strong> (Italie, Afrique, Japon, Egypte…).<br />

J’y ai perçu cinq tendances.<br />

• Souvent, très souvent les intervenants existent en s’opposant, tout en essayant <strong>de</strong> mettre <strong>de</strong> l’ordre<br />

dans un désordre que “ l’ordre ” actuel conteste.<br />

• Il est frappant que beaucoup se réfère au passé, aux anciens, aux grands-mères, à <strong>la</strong> nuit <strong>de</strong>s temps.<br />

Etonnant quand il faut penser l’avenir.<br />

• Entre bien et mal, plusieurs fois, on perçoit <strong>de</strong>s indices d’un combat entre le sensible et le rationnel.<br />

• Quelques paroles ont, au moins sur le ton, frôlé un certain intégrisme.<br />

Pourquoi a-t-on besoin, en ce lieu “ zen ”, <strong>de</strong> distiller <strong>de</strong>s certitu<strong>de</strong>s avec si peu <strong>de</strong> recul ?<br />

• Le concept <strong>de</strong> rupture est, <strong>de</strong> fait, présent dans l’ensemble <strong>de</strong>s problématiques et <strong>de</strong>s objets<br />

et comportements proposés. C’est un marqueur clef <strong>de</strong> <strong>la</strong> manifestation.<br />

Ces remarques ne préjugent en rien <strong>de</strong>s informations pertinentes qui ont circulées tout le week-end.<br />

48


c<strong>la</strong>p <strong>de</strong> fin<br />

Tout ce<strong>la</strong> a-t-il du sens ?<br />

Pour une première et surtout pour <strong>la</strong> suite probable, une telle Université <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mé<strong>de</strong>cine Naturelle<br />

a-t-elle sa p<strong>la</strong>ce auprès <strong>de</strong> nos concitoyens ?<br />

Ma réponse est positive et sans ambiguïté.<br />

La lecture <strong>de</strong> notre quotidien régional montre, ce jour, un tableau sur <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong>puis 50 ans.<br />

Il indique une baisse pour l’alimentation, l’habillement et une stagnation <strong>de</strong>s transports.<br />

Sont en hausse <strong>la</strong> communication, les loisirs et <strong>la</strong> santé.<br />

Cette orientation s’insère dans <strong>de</strong>s tendances mondiales dont Michel Serres disait très récemment<br />

qu’une d’entre-elles, <strong>la</strong> crise économique, n’en est qu’une ri<strong>de</strong> !<br />

Il s’agit, néanmoins, <strong>de</strong> se préoccuper d’intégrer les problématiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> manifestation dans les<br />

adaptations <strong>de</strong>s modèles économiques liées à l’environnement, au couple croissance-décroissance<br />

et à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> l’homme, pour certains bientôt “ augmenté ”.<br />

Les nouveaux modèles <strong>de</strong> re<strong>la</strong>tions s’organisent autour <strong>de</strong>s réseaux sociaux numériques,<br />

<strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> commerce type coopérative, AMAP…<br />

Au fond, je suggère aux organisateurs d’assumer <strong>la</strong> dialectique entre le progrès et le bien-être et entre<br />

le développement et le social. Comme chacun fait confiance à l’homme, base commune <strong>de</strong>s participants<br />

et <strong>de</strong>s responsables <strong>de</strong> ce rassemblement, il est judicieux, peut-être, d’ajouter aux prochaines éditions,<br />

les dimensions économiques, sociales, politiques <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cines naturelles.<br />

Avec un peu <strong>de</strong> piment.<br />

J’ai trouvé qu’un consensus baignait l’ensemble <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> l’Université.<br />

Et nous sommes au Domaine <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong>.<br />

En 1550, au 16 e siècle, une controverse fut célèbre par <strong>la</strong> dureté <strong>de</strong>s arguments et le choc salutaire<br />

<strong>de</strong>s arguments. On l’appe<strong>la</strong> <strong>la</strong> Controverse <strong>de</strong> Val<strong>la</strong>dolid.<br />

Pourquoi en 2010, au 21 e siècle, ne pas mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>la</strong> “ Controverse <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong> ? ”<br />

Marcel Desvergne. Prési<strong>de</strong>nt d’Aquitaine Europe Communication<br />

49


CLAP DE FIN<br />

mot <strong>de</strong><br />

50


Nous sommes d’ores et déjà heureux et fiers <strong>de</strong> vous annoncer<br />

le premier anniversaire <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Naturelle<br />

les samedi 11 et dimanche 12 septembre 2010.<br />

Le thème en sera : “ La fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> douleur ”<br />

Parce que le traitement médical <strong>de</strong> <strong>la</strong> douleur est un vrai sujet d’actualité,<br />

en pleine évolution, qu’il s’agisse <strong>de</strong> souffrance physique ou psychologique ;<br />

parce que les mé<strong>de</strong>cines naturelles y jouent un rôle <strong>de</strong> premier p<strong>la</strong>n,<br />

parce que c’est aussi un débat philosophique, <strong>la</strong> philosophie étant une <strong>de</strong>s couleurs <strong>de</strong> cette Université.<br />

Quid <strong>de</strong> l’éducation judéo-chrétienne <strong>de</strong> <strong>la</strong> plupart d’entre nous ? Faut-il vraiment enfanter dans <strong>la</strong> douleur,<br />

souffrir pour être belle, (mais pas pour être beau d’ailleurs…), et finalement tant que nous y sommes,<br />

faudrait-il souffrir pour être heureux ?<br />

Extrait du discours <strong>de</strong> clôture <strong>de</strong> Patricia Chauffourier<br />

<strong>la</strong> fin<br />

51


REMERCIEMENTS<br />

Les organisateurs <strong>de</strong> cette première Université <strong>de</strong><br />

Mé<strong>de</strong>cine Naturelle tiennent à remercier leurs partenaires :<br />

• Conseil régional d’Aquitaine<br />

• Conseil général <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong><br />

• Communauté <strong>de</strong> communes <strong>de</strong> Montesquieu<br />

• Crédit Agricole d’Aquitaine<br />

• Ellipse Affichage<br />

• Les Abatilles<br />

• La Mairie <strong>de</strong> Léognan<br />

• L’agence Banc Public<br />

• Le Studio Pomelo<br />

Sans eux, rien n’aurait été possible.<br />

Encore merci.<br />

merci<br />

53


press book<br />

PRESS BOOK<br />

Presse nationale<br />

Date<br />

Septembre 2009<br />

Support<br />

Titre<br />

<strong>Gazette</strong> Ren<strong>de</strong>z-vous<br />

Université <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine<br />

Naturelle<br />

15 septembre 2009<br />

Giron<strong>de</strong>, 26 au 27 septembre.<br />

Fête <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mé<strong>de</strong>cine Naturelle<br />

<strong>de</strong> Grena<strong>de</strong><br />

18 septembre 2009<br />

Dépêche agenda<br />

27 septembre 2009<br />

9h26<br />

28 septembre 2009<br />

Giron<strong>de</strong> : <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

naturelle tient son université<br />

pour bâtir <strong>de</strong>s “ ponts ”<br />

Quand les mé<strong>de</strong>cines<br />

naturelles tiennent<br />

leur université<br />

23 septembre 2009<br />

54


Presse locale<br />

Date<br />

Support<br />

Titre<br />

14 août 2009<br />

Première Université<br />

<strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Naturelle<br />

Septembre 2009<br />

La mé<strong>de</strong>cine naturelle prend<br />

racine en Aquitaine<br />

Septembre 2009<br />

1ère Université<br />

<strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Naturelle<br />

9 septembre 2009<br />

Une université pour<br />

<strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine naturelle<br />

11 septembre 2009<br />

Mé<strong>de</strong>cine par les p<strong>la</strong>ntes<br />

16/22 septembre 2009<br />

1ère université<br />

<strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine naturelle<br />

18 septembre 2009<br />

Université <strong>de</strong><br />

Mé<strong>de</strong>cine Naturelle<br />

Les p<strong>la</strong>ntes en ve<strong>de</strong>tte<br />

23/29 septembre 2009<br />

1ère université<br />

<strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine naturelle<br />

26 septembre 2009<br />

La mé<strong>de</strong>cine naturelle<br />

tient son université<br />

30 septembre 2009<br />

La santé passe par l’eau<br />

Automne 2009<br />

Une première en France !<br />

Novembre 2009<br />

Université : après <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

naturelle, <strong>la</strong> douleur en 2010<br />

55


Presse internet<br />

Date<br />

Support<br />

Titre<br />

Août 2009<br />

p<strong>la</strong>ntes-et-jardins.com<br />

La plus gran<strong>de</strong> jardinerie en ligne<br />

Faut-il se soigner par<br />

les p<strong>la</strong>ntes ? au Domaine<br />

<strong>de</strong> Grena<strong>de</strong> - Giron<strong>de</strong> 33<br />

Septembre 2009<br />

1ère université<br />

<strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine naturelle<br />

8 septembre 2009<br />

Université d’été<br />

mé<strong>de</strong>cine naturelle<br />

9 septembre 2009<br />

J OURNAL D'INFORMATIONS LOC ALES BORDEAUX - GIRONDE<br />

La mé<strong>de</strong>cine par les p<strong>la</strong>ntes<br />

s’invite à Saint-Selve en<br />

Giron<strong>de</strong> pour une première<br />

9 septembre 2009<br />

Mé<strong>de</strong>cine et p<strong>la</strong>ntes<br />

10 septembre 2009<br />

La première université <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

naturelle étudie <strong>la</strong> thérapie<br />

par les p<strong>la</strong>ntes à Saint-Selve<br />

25 septembre 2009<br />

J OURNAL D'INFORMATIONS LOC ALES BORDEAUX - GIRONDE<br />

Le Domaine <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong> à<br />

Saint-Selve accueille <strong>la</strong> 1ére<br />

université <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine naturelle<br />

27 septembre 2009<br />

Giron<strong>de</strong> : <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

naturelle tient son université<br />

pour bâtir <strong>de</strong>s “ ponts ”<br />

27 septembre 2009<br />

Giron<strong>de</strong> : <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

naturelle tient son université<br />

pour bâtir <strong>de</strong>s “ ponts ”<br />

27 septembre 2009<br />

Giron<strong>de</strong> : <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

naturelle tient son université<br />

pour bâtir <strong>de</strong>s “ ponts ”<br />

27 septembre 2009<br />

27 septembre 2009<br />

Giron<strong>de</strong> : <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

naturelle tient son université<br />

pour bâtir <strong>de</strong>s “ ponts ”<br />

Giron<strong>de</strong> : <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

naturelle tient son université<br />

pour bâtir <strong>de</strong>s “ ponts ”<br />

56


press book<br />

Presse internet<br />

Date<br />

27 septembre 2009<br />

Support<br />

Titre<br />

Quand les mé<strong>de</strong>cines<br />

naturelles tiennent leur<br />

université d’été<br />

27 septembre 2009<br />

Quand les mé<strong>de</strong>cines<br />

naturelles tiennent leur<br />

université d’été<br />

27 septembre 2009<br />

Giron<strong>de</strong> : <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

naturelle tient son université<br />

pour bâtir <strong>de</strong>s “ ponts ”<br />

27 septembre 2009<br />

La mé<strong>de</strong>cine naturelle<br />

tient son université<br />

pour bâtir <strong>de</strong>s “ ponts ”<br />

27 septembre 2009<br />

Giron<strong>de</strong> : <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

naturelle tient son université<br />

pour bâtir <strong>de</strong>s “ ponts ”<br />

28 septembre 2009<br />

28 septembre 2009<br />

Quand les mé<strong>de</strong>cines<br />

naturelles tiennent leur<br />

université d’été<br />

L’université <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine naturelle<br />

confirme l’intérêt <strong>de</strong>s usagers pour<br />

une réflexion globale sur <strong>la</strong> santé<br />

28 septembre 2009<br />

Quand les mé<strong>de</strong>cines<br />

naturelles tiennent leur<br />

université d’été<br />

28 septembre 2009<br />

Giron<strong>de</strong> : <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

naturelle tient son université<br />

pour bâtir <strong>de</strong>s “ ponts ”<br />

57


Radios<br />

Date<br />

A partir du<br />

2 septembre 2009<br />

Support<br />

Titre<br />

Annonce Université<br />

<strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Naturelle<br />

Nombreux passages<br />

Mardi 22 septembre<br />

Philippe Vigier - Agenda<br />

Vendredi 25 septembre<br />

Annonce Université<br />

<strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Naturelle<br />

Vendredi 25 septembre<br />

Annonce Université<br />

<strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Naturelle<br />

Vendredi 25 septembre<br />

Annonce Université<br />

<strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Naturelle<br />

Vendredi 25 septembre<br />

F<strong>la</strong>sh Info<br />

Vendredi 25 au<br />

dimanche 27 septembre<br />

Agenda du week-end<br />

Samedi 26 septembre<br />

Annonce Université<br />

<strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Naturelle<br />

Télévisions<br />

Date<br />

8 septembre 2009<br />

Support<br />

Titre<br />

Le bloc note. Interview<br />

Patricia Chauffourier, Jean<br />

Suhas et Michel Suffran<br />

25 septembre<br />

Le journal.<br />

Annonce fin du journal<br />

27 septembre<br />

Interview Marwan Bakle’h<br />

et Jean Suhas<br />

58


Les <strong>Cahier</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Gazette</strong><br />

<strong>Savoir</strong>-<strong>Faire</strong> d’Aquitaine<br />

37 rue du Général <strong>de</strong> Larminat - 33000 Bor<strong>de</strong>aux - Tél / Fax : 05 57 81 71 76<br />

www.savoir-faire-aquitaine.com

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