Virginal - Intercommunale du Brabant wallon

B-RW-000006
Les unités de valorisation énergétique en Wallonie
L‘IBW en quelques mots
II existe 4 unités de valorisation énergétique de déchets ménagers en Région wallonne:
Capacité
d'incinération
Nbre de fours
Production
électrique potentielle
THUMAIDE (Tournai) 300.000 tonnes/an 3 150.000 MWh/an
HERSTAL (Liège) 145.000 tonnes/an 4 85.000 MWh/an
PONT-DE-LOUP (Charleroi) 138.000 tonnes/an 2 45.600 MWh/an
VIRGINAL (Brabant wallon) 116.000 tonnes/an 2 45.000 MWh/an
Année de création: 1973
Fiche technique de Virginal
L’unité de valorisation
énergétique de Virginal
Coordonnées : rue de Tubize 16, 1460 Virginal
Tél.: 067/64.68.77 - Fax : 067/64.85.82 - virginal@ibw.be - www.ibw.be
Personnel: 34 agents
Types de déchets incinérés: refus de tri (résidus résultant d’un tri de déchets), ordures
ménagères Brabant wallon, déchets industriels banals PME-PMI, déchets des collectivités
(poubelles publiques, etc.)
Capacité d'incinération autorisée:
116.000 tonnes/an - 13 tonnes/heure
Quantités de déchets incinérés:
2004: 86.000 tonnes
2005: 87.000 tonnes:
prévisions 2006: 90.000 tonnes
prévisions 2007: 100.000 tonnes
prévisions 2010: 110.000 tonnes
Waterloo
Matières sortantes (pour 1.000 kg de déchets entrants)
10 kg de ferrailles > valorisation en sidérurgie
220 kg de mâchefers (cendres) > valorisation comme matériau de fondation ou
de remblais
40 kg de refioms (résidus du traitement des fumées) > mise en centre d'enfouissement
technique après stabilisation
Usine de traitement des déchets
ménagers et assimilés avec
récupération d’énergie et
épuration des fumées
Electricité produite (pour 116.000 tonnes de déchets entrants)
Injection sur le réseau local de distribution: 45.000 MWh/an
Nombre de ménages alimentés par l'énergie électrique produite à Virginal:
environ 15.300

Incinération ou mise en décharge ?
Le traitement des déchets à Virginal
Le traitement des fumées à Virginal
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Avant 2008
Ordures ménagères
En Brabant wallon, deux solutions existent pour traiter les ordures
ménagères (sacs poubelles ordinaires) collectées chaque semaine en porteà-porte
:
la mise en centre d'enfouissement technique (décharge) à Mont-Saint-
Guibert (option généralement retenue pour les ordures ménagères du
centre et de l'est de la province)
l'incinération à Virginal-Ittre (option généralement retenue pour les
ordures ménagères de l'ouest de la province)
Déchets encombrants
Une seule solution existe par contre pour traiter les déchets encombrants
collectés en porte-à-porte ou dans les parcs à conteneurs du Brabant
wallon :
la mise en centre d'enfouissement technique:
soit à Mont-Saint-Guibert (option généralement retenue pour les encombrants
du centre et de l'est de la province)
soit à Braine-le-Château (option généralement retenue pour les encombrants
de l'ouest de la province)
A partir du 1 er janvier 2008
La mise en centre d'enfouissement technique des ordures ménagères brutes
et des encombrants non broyés sera interdite.
A partir du 1 er janvier 2010
La mise en centre d'enfouissement technique des encombrants, même s'ils ont été broyés, sera également
interdite.
Par conséquent, après 2008-2010, la seule solution réaliste pour traiter
toutes les ordures ménagères et tous les encombrants du Brabant wallon
sera l'incinération dans l'installation de Virginal.
Le CET de Mont-Saint-Guibert.
L'usine de Virginal.
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La réception et le stockage
A l'entrée du site, les camions de collecte sont pesés et contrôlés pour
vérifier d'où proviennent les déchets. Si ceux-ci sont conformes, ils sont
versés dans une fosse de stockage (1).
La salle de contrôle
A l'aide d'un grappin pouvant soulever jusqu'à deux tonnes, les
immondices sont mélangées puis transportées dans un des deux fours. Le
bon fonctionnement de toutes les opérations est surveillé sur écrans
depuis une salle de contrôle (2).
L'incinération
Dans les fours, les déchets sont introduits sur des grilles via une trémie
(sorte d'entonnoir) et des alimentateurs. Ces grilles, qui sont composées
de barreaux fixes ou mobiles (3), font progresser les déchets. Pour permettre
le processus de combustion, des ventilateurs envoient de l'air à travers les
grilles. En vue de respecter la réglementation en vigueur, la température
doit excéder 850°C pendant 2 secondes. En réalité, celle-ci avoisine les
1.000°C (4).
Les mâchefers
Les cendres résultant de la combustion, appelées mâchefers, représentent
20% du poids et 5% du volume initial des déchets (5).
Les métaux ferreux en sont tout d'abord extraits à l'aide d'électro-aimants
en vue d'être recyclés en sidérurgie ou en métallurgie (6). Ensuite, ces
mâchefers partent dans un centre de valorisation. Là,
- les métaux ferreux qui n'ont pu être récupérés à Virginal et les métaux
non ferreux sont extraits pour recyclage en sidérurgie ou en métallurgie.
- les "imbrûlés" (matières n'ayant pas brûlé suffisamment: soit environ
1%) sont séparés pour repartir dans une filière de valorisation énergétique.
- le solde des mâchefers est valorisé comme matériau de remblais ou de
fondation (pour les routes, les aéroports, etc.).
Les mâchefers étant valorisés, seuls les résidus du traitement des
fumées doivent être considérés comme déchet, soit 4% du poids et 2%
du volume initial des déchets.
En d'autres termes:
1 tonne de déchets entrants = 40 kg de déchets sortants !
1 ère étape: le traitement semi-humide
Après avoir servi à chauffer l'eau dans les chaudières (L1 et L2), les fumées produites par la combustion
passent tout d'abord dans des absorbeurs. Là, elles sont mises en contact avec du lait de chaux (préparé sur
le site à partir de chaux vive dans un silo) pour abattre les composés acides et souffrés. Pour réguler la
température, de l'eau peut être injectée dans le système.
Les fumées passent ensuite par des électro-filtres où elles sont mises en contact avec un champ
électromagnétique. Durant l'opération, les particules chargées positivement sont captées par des électrodes
réceptrices. Le martelage séquentiel des plaques des électro-filtres décroche les particules solides qui sont
orientées vers un premier silo à résidus. Ces résidus, appelés refioms, sont mis en centre d'enfouissement
technique de classe 1 (déchets toxiques) ou de classe 2 (déchets industriels banals) après avoir suivi une filière
d' "inertage".
Incinération ou plutôt valorisation énergétique!
Aujourd'hui, les incinérateurs de déchets ménagers sont des installations permettant:
de réduire le poids (de 96%) et le volume (de 98%) des déchets
de traiter de manière particulièrement efficace les fumées
de transformer la chaleur produite par la combustion en énergie électrique
C'est pourquoi il faut désormais parler d'unités de valorisation énergétique plutôt que
de simples incinérateurs.
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La récupération d'énergie
A la sortie des fours, les fumées produites lors de la combustion sont
récupérées en vue de chauffer et de vaporiser de l'eau dans une
chaudière. La vapeur produite est envoyée dans un turbo-alternateur
pour produire de l'énergie électrique (7).
L'électricité produite à Virginal permet de couvrir les besoins de
l'installation mais aussi d'alimenter environ 15.300 ménages (pour
116.000 tonnes de déchets entrants) (8).
L'épuration des fumées
Après avoir réchauffé l'eau de la chaudière, les fumées produites par la
combustion sont traitées à l'aide d'un dispositif d'épuration très performant (9).
2 ème étape: le traitement sec
De la chaux hydratée et du charbon actif sont injectés dans les fumées en amont d'un filtre mécanique, le
filtre à manches. La chaux affine les résultats de la première étape tandis que le charbon actif assure
l'absorption des métaux lourds et des dioxines-furannes. Le dépotage séquentiel des manches du filtre
décroche les particules solides qui sont orientées vers un second silo à résidus.
Une unité d’abattement des oxydes d’azote, appelée “DENOX”, est installée sur chaque ligne.
Désormais épurées de manière particulièrement stricte, les fumées sont extraites des filtres à manches par
des ventilateurs et libérées dans l'atmosphère via une cheminée de 60 mètres de hauteur.
A l'issue de ce traitement, les émissions de l'usine de Virginal sont toujours largement inférieures aux normes
légales. Leur qualité est contrôlée en continu par une série d'instruments de mesure. En cas de dépassement
des normes (ce qui n'a jamais été le cas à Virginal), diverses sanctions sont prévues. Celles-ci varient selon
la gravité de l'infraction et peuvent conduire, dans les cas extrêmes, à la mise à l'arrêt de l'installation.
Plus de détails sur le traitement des fumées ci-contre.