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Points de vue de quartier<br />
Barrussie,<br />
côté soleil<br />
Habiter sur la colline la plus ensoleillée<br />
de la ville a une incidence heureuse<br />
sur le caractère du Barrussien et de la<br />
Barrussienne. Normal. Mais ça se mérite<br />
aussi. Ici, il faut le savoir... ça grimpe.<br />
C’est donc bien chaussé, le piolet (stylo)<br />
et la corde (appareil photo) bien vissés<br />
que le promeneur alerte aborde sa visite.<br />
Au-dessus de « l’intellectuel centre<br />
ancien », il va découvrir des petites forges<br />
de la manu où le Nez noir travaillait<br />
à façon et qui se cachent encore dans<br />
certaines cours intérieures des maisons. Il<br />
va entendre des souvenirs de palabres de<br />
femmes qui devisaient aux lavoirs de la<br />
rue principale : « ... il paraît que la Jeanne<br />
serait avec le Pierrot, que les récoltes s’ront<br />
bonnes cette année. Il paraît que le Glas qui<br />
sonne c’est pour la Marie qu’on enterre et<br />
qu’à la Manu ils ont encore embauché une<br />
vingtaine de jeunes du bas d’la ville… ».<br />
A la Barrussie, il y a ces jardins en<br />
espaliers avec un étage réservé aux<br />
choux, un pour les patates, un pour les<br />
fruitiers. Il y a, là haut, le cimetière. Il y a<br />
un côté Canebière aussi que revendique<br />
Serge, président de la pétanque<br />
Barrussienne. On se souvient du Milou, du<br />
Père Bouillac, du Pierrot.<br />
Et surtout, surtout, il y a cette épicerie<br />
qui date de 1926 qui vient de fermer<br />
ses portes et qui était le dernier lieu<br />
de convivialité et de retrouvailles du<br />
quartier. Ici on n’en finit pas de la<br />
pleurer. Elle dépannait, on s’y retrouvait.<br />
On savait qui était mort.<br />
Pour les deux associations du<br />
quartier : Eclats de Sens et la Pétanque<br />
Barrussienne, elle<br />
était l’indispensable<br />
lieu de ralliement et<br />
d’amitiés.<br />
A la Barrussie, Il y a la<br />
voiture aussi. Mais là…<br />
on aborde le propos qui<br />
fâche.<br />
Une école qui respire<br />
Sur la Barrussie, il y a l’école aussi. Une école Turgot qui respire sur ces belles hauteurs<br />
et qui respire même un peu mieux depuis la rentrée 2005 comme le précise monsieur<br />
Besse, son directeur. « Cette année, pour la première fois depuis de nombreuses<br />
années, les<br />
effectifs ont augmenté.<br />
Nous<br />
sommes passés<br />
de 101 élèves<br />
à 150. Vous savez,<br />
au début de<br />
ma carrière ici,<br />
il y a 10 ans, on<br />
comptait plus de<br />
300 enfants. Le<br />
quartier a vieilli à<br />
l’image de la ville.<br />
Nous avons deux<br />
classes CLISS qui<br />
accueillent 12 en-<br />
TULLEmag numéro 30 - Février 2006<br />
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