Histoire du costume - Ning Mui Kung Fu Organisation
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<strong>Histoire</strong> <strong>du</strong> <strong>costume</strong> - Wikipédia<br />
<strong>Histoire</strong> <strong>du</strong> <strong>costume</strong><br />
On considère généralement qu'il existe deux phases dans l’histoire <strong>du</strong> <strong>costume</strong>. La première<br />
e<br />
correspond à la période dite <strong>du</strong> <strong>costume</strong> impersonnel, des origines au XIV siècle. S'ouvre ensuite<br />
celle <strong>du</strong> <strong>costume</strong> dit personnalisé.<br />
À travers 10 000 ans d'histoire humaine, les modalités vestimentaires se ré<strong>du</strong>isent à cinq archétypes :<br />
� Le <strong>costume</strong> drapé : consistant dans l'enroulement d'une peau ou d'une pièce d'étoffe autour<br />
<strong>du</strong> corps (shenti égyptien, pagne, himation grec ou paréo tahitien)<br />
� Le <strong>costume</strong> enfilé : fait d'une pièce (de peau ou de tissu) trouée pour permettre le passage de<br />
la tête et des épaules (paenula romaine, huque <strong>du</strong> Moyen-âge, poncho mexicain)<br />
� Le <strong>costume</strong> cousu et fermé : composé de plusieurs pièces d'étoffe assemblées et comportant<br />
des manches (chiton grec, tunique ionienne, gandourah, blouse et chemise)<br />
� Le <strong>costume</strong> cousu et ouvert : composé de plusieurs pièces d'étoffe assemblées dans le sens<br />
de la longueur, croisé sur le devant et superposé à d'autres vêtements (caftan asiatique,<br />
redingote européenne)<br />
� Le <strong>costume</strong> fourreau : ajusté près <strong>du</strong> corps, surtout aux jambes, ancêtre <strong>du</strong> pantalon et pièce<br />
de <strong>costume</strong> typique des cavaliers et des nomades, jamais porté seul et composant un binôme<br />
avec le caftan qui lui est complémentaire.<br />
Ces archétypes vestimentaires ont pu être mélangés par la suite au cours de l'histoire, mais ils ne se<br />
sont pas succédé dans le temps ; ils ont été inventés chacun dans leur région d'origine selon les<br />
habitudes et les manières de vivre des peuples qui les ont créés.<br />
Sommaire<br />
1 Origine<br />
2 Le <strong>costume</strong> <strong>du</strong>rant la Préhistoire<br />
3 Origine des archétypes<br />
3.1 Régions des plaines<br />
3.2 Régions côtières<br />
3.3 Régions montagneuses<br />
3.4 La steppe<br />
4 Le <strong>costume</strong> <strong>du</strong> monde antique<br />
4.1 L'Égypte<br />
4.2 La Crète<br />
4.3 Le <strong>costume</strong> classique dans le monde<br />
méditerranéen<br />
4.4 Les apports extérieurs<br />
5 Le <strong>costume</strong> byzantin<br />
6 Le <strong>costume</strong> en Europe de la chute de l'empire romain<br />
jusqu'au XII e siècle<br />
7 Le <strong>costume</strong> <strong>du</strong> XII e au XIV e siècle en Europe<br />
8 Le <strong>costume</strong> <strong>du</strong> XIV e au XVI e siècle en Europe<br />
8.1 Le <strong>costume</strong> masculin<br />
8.2 Le <strong>costume</strong> féminin<br />
8.3 Les chaussures<br />
8.4 Dans les grand pays d'Europe en bref<br />
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<strong>Histoire</strong> <strong>du</strong> <strong>costume</strong> - Wikipédia<br />
Origine<br />
8.5 Quelques définitions<br />
9 Le <strong>costume</strong> au XVII e siècle en Europe<br />
10 Le <strong>costume</strong> au XVIII e siècle en Europe<br />
11 Le <strong>costume</strong> en Europe de la Révolution à 1914<br />
12 Note<br />
13 Voir aussi<br />
13.1 Articles connexes<br />
13.2 Bibliographie<br />
Il est encore difficile de déterminer si le <strong>costume</strong> précède ou non l'habillement (enten<strong>du</strong> comme port<br />
de vêtements circonstanciés selon leur utilité). Les Anciens, tels les grecs ou les chinois, ont pensé<br />
que l'Homme s'était vêtu pour se protéger <strong>du</strong> climat, tandis que la Bible comme les ethnologues nos<br />
contemporains ont évoqué des raisons psychologiques : la pudeur pour la première, les tabous et la<br />
magie pour les seconds. Les tribus habitant la Terre de Feu à l'extrême sud <strong>du</strong> continent américain au<br />
climat sub-arctique découverts quasiment nus, et en<strong>du</strong>its de graisse de phoque pour se garantir de la<br />
rigueur <strong>du</strong> climat, au début <strong>du</strong> XX siècle, sembleraient donner raison tant à la Bible qu'aux<br />
chercheurs modernes. Sans doute les deux raisons évoquées ici ont eu autant d'importance et le<br />
<strong>costume</strong> a eu d'autres raisons qu'exclusivement utilitaires. Le désir de plaire n'a cependant dû<br />
intervenir qu'assez tardivement, se vêtir, outre aux motivations strictement utilitaires, eut<br />
probablement avant tout des raisons magico-religieuses.<br />
Le <strong>costume</strong> <strong>du</strong>rant la Préhistoire<br />
Les vêtements de cuir ou de fourrure ont probablement<br />
été les premiers à avoir été portés. Dès le Paléolithique<br />
moyen, au Moustérien, le travail <strong>du</strong> cuir est attesté par<br />
les analyses tracéologiques des outils de pierre taillée.<br />
Au Paléolithique supérieur, des courants d'échange ont<br />
pu être mise en évidence pour le silex mais aussi pour<br />
l'ambre et les coquillages, témoignant <strong>du</strong> goût pour la<br />
parure. Au Solutréen (- 22 à - 17 000 ans BP), les<br />
premières aiguilles à chas en os témoignent de<br />
techniques de couture élaborées. L'habillement <strong>du</strong>rant les<br />
périodes froides <strong>du</strong> Paléolithique supérieur était peutêtre<br />
analogue à celui des Eskimos.<br />
e<br />
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Dans les pays chauds et tempérés, les hommes furent Peinture pariétale montrant des femmes<br />
vêtues de jupons<br />
plus ornés que vêtus. Les peaux et pelleteries furent<br />
cependant également utilisées, sans doute davantage<br />
pour servir de cache-sexe que de protection. Ce pagne<br />
originel per<strong>du</strong>rera pendant des millénaires, en tissu par la suite.<br />
L'ornementation, tant dans les zones froides que tempérées ou chaudes, avait certainement pour<br />
origine des raisons spirituelles : préciser le statut d'un indivi<strong>du</strong> (marié ou célibataire), sa<br />
classification tribale, sé<strong>du</strong>ire en attirant la sympathie. Les raisons magico-religieuses devaient<br />
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également avoir une grande importance : porter certains attributs équivaut à s'identifier à un animal,<br />
totem <strong>du</strong> clan, ou à un dieu. Très tôt, le <strong>costume</strong> a donc eu pour but d'exprimer et de manifester des<br />
sentiments : correspondant à une certaine puissance il sert à exprimer une certaine richesse. La<br />
puissance et la richesse se confondant, le <strong>costume</strong> indique la caste et la fortune, le rang social et<br />
l'autorité.<br />
Le tissage <strong>du</strong>t apparaître dans les zones tempérées sur le modèle de la vannerie à partir de matières<br />
végétales dès le Néolithique. Les tissus primitifs étaient de très petite dimension. Des bandes étroites<br />
étaient cousues ensemble pour constituer un vêtement. Au fur et à mesure que les métiers à tisser se<br />
perfectionneront, les pièces de tissus deviendront plus grandes.<br />
La peinture corporelle (comme chez les aborigènes australiens) devait tenir une part importante <strong>du</strong><br />
<strong>costume</strong> en tant qu'ornementation. On sait que l'ocre rouge fut très utilisée <strong>du</strong>rant pratiquement tout<br />
le Paléolithique où elle est aussi universelle qu'omniprésente (la terre rouge est présente dans la<br />
plupart des sépultures), un peu moins au Néolithique. Les couleurs utilisées qu'on a pu identifier à<br />
partir de l'Aurignacien sont le jaune, le rouge et le mauve qui apparaissent aussi bien en Afrique <strong>du</strong><br />
nord qu'en Europe septentrionale. Les colorants utilisés pour les teintures à partir <strong>du</strong> Néolithique<br />
étaient principalement extraites des plantes : les bleus étaient obtenus à partir de l'aulne ou <strong>du</strong> sureau,<br />
les mauves des myrtilles, le jaune <strong>du</strong> réséda. Les terres servaient pour les ocres.<br />
Origine des archétypes<br />
Le premier type de vêtement primitif tissé est le drapé, quasi universellement considéré celui des<br />
autochtones, par rapport au vêtement confectionné, considéré un apport des envahisseurs. Ce sont là<br />
deux principes opposés <strong>du</strong> vêtement de tous les temps.<br />
Régions des plaines<br />
� Sumer<br />
Il s'agit des régions intérieures d'altitude basse ou faible de la Mésopotamie, la péninsule Arabique,<br />
la Palestine et la Syrie. Le <strong>costume</strong> des civilisations pré-aryennes les plus anciennes de l'Asie<br />
e<br />
mineure est sans conteste celui de Sumer et d'Akkad et fut porté avant le III millénaire <strong>du</strong> golfe<br />
Persique à la Méditerranée. Il s'agissait d'un pagne destiné à couvrir les hanches et tombant à mijambe,<br />
d'abord en peau retournée puis en tissus.<br />
Le pagne-jupon en kaunakès des sumériens, en fourrure ou en tissus à mèches (pour rappeler la<br />
fourrure originelle) est un <strong>costume</strong> masculin, sans doute celui des prêtres ; il est figuré sur de<br />
nombreuses statuettes. Les hommes portent un châle en jupon, dont un pan est ramené sur l'épaule.<br />
Les femmes portent une tunique à manches courtes et par-dessus également un châle drapé en forme<br />
de robe dont les franges (unies puis à glands) retombent en suivant l'enroulement autour <strong>du</strong> corps. Ce<br />
châle se retrouve dans le sari indien ultérieurement et jusqu'à nos jours. Elles portent également un<br />
manteau en kaunakès. Elles sont coiffées en chignon ; quelques statuettes donnent l'impression que<br />
certaines portent des coiffures postiches.<br />
Les peaux continuent à être portées par les deux sexes.<br />
� Assyrie<br />
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<strong>Histoire</strong> <strong>du</strong> <strong>costume</strong> - Wikipédia<br />
Les Akkadiens, peuple sémite différent des Sumériens et ne parlant pas la même langue, adoptent<br />
cependant entièrement le <strong>costume</strong> primitif sumérien qu'ils enrichissent et tendent à emphatiser. Dans<br />
son ensemble, le <strong>costume</strong> assyro-babylonien connait une évolution (les étoffes sont richement<br />
décorées et colorées) mais ne sera pas essentiellement différent. Les coiffures masculines sont<br />
cependant plus élaborées, les cheveux sont portés longs et frisés au fer ainsi que la barbe en ondes<br />
régulières. Le goût de la parure est manifeste, les bijoux, nombreux, s'alourdissent, pendants<br />
d'oreilles, colliers à plusieurs rangs composés d'amulettes, sont portés par les deux sexes. Hommes<br />
comme femmes sont communément chaussés de sandales laissant le dessus <strong>du</strong> pied découvert, lacé à<br />
la cheville, le gros orteil passant dans un anneau. La chaussure fermée fait son apparition, intro<strong>du</strong>ite<br />
par les populations des montagnes.<br />
Vers -1 200, une loi assyrienne ordonne aux femmes mariées de sortir voilées.<br />
e<br />
Au III millénaire, la suprématie de la civilisation sumérienne formée depuis plusieurs siècles déjà<br />
voit rayonner sa culture et son mode vestimentaire jusqu'en Asie mineure et en Syrie, face à Chypre,<br />
et de là dans les Cyclades. Plus au sud jusqu'à Byblos, l'influence vestimentaire sumérienne est<br />
attestée.<br />
Régions côtières<br />
D'altitude variable, il s'agit essentiellement des régions de la Méditerranée orientale et des bords de<br />
la mer Noire, mais d'autres aussi. Ce n'est qu'à partir de l'invasion dorienne et des migrations qu'elle<br />
provoque que les colonies ioniennes forment un groupe puissant et homogène. Le <strong>costume</strong> des<br />
populations côtières de la mer Noire jusqu'à l'Oronte semble au départ ne pas avoir été très différent<br />
<strong>du</strong> <strong>costume</strong> sumérien dans sa variante montagnarde apportée par les Hittites telles que les manches<br />
longues des pasteurs.<br />
� Ionie<br />
De - 1 300 à - 1 700, le bloc culturel que forment Troie, la Phrygie et la Carie, bien que portant un<br />
habillement propre aux grecs, adopte largement les usages vestimentaires orientaux originaires de<br />
Mésopotamie. Cette adoption et ce mélange était facilité par la plus grande liberté des femmes<br />
d'Asie. Les ioniennes partagent la vie des hommes et prennent leur repas avec eux. Celles-ci ne sont<br />
pas voilées, et celles des classes aisées portent des tuniques d'étoffe de chanvre rose et transparente,<br />
brodée d'or. La coûteuse pourpre est très recherchée au point que les phéniciens iront chercher plus à<br />
l'ouest et au de-là des colonnes d'Hercule la précieuse teinture dont ils ne parviennent plus à<br />
satisfaire la demande. C'est en Ionie que les grecs prennent l'habitude de plisser les vêtements.<br />
In<strong>du</strong>bitablement, la mode ionienne fut somptueuse, indice d'une société connaissant une certaine<br />
opulence.<br />
Les hommes portent la tunique courte de lin. Celle-ci est un sous-vêtement, fermé sur un côté par une<br />
couture. Les Phéniciens propagèrent dans leur sillage toutes les modes et de toutes les influences<br />
rencontrées ; ce furent eux à transmettre cette tunique, dont ils furent vraisemblablement les<br />
inventeurs, aux cariens. Elle a été portée à l'époque dans toute l'Asie Mineure. Elle peut être longue<br />
pour le fêtes : c'est le khiton des grecs, repris de kitoneh, mot sémite désignant le lin en araméen.<br />
Homère put donc parler des ioniens « traînant leur tunique ». Les femmes portaient également cette<br />
tunique dans sa version longue, s'agrafant d'un côté par une fibule, guère différente de celle que<br />
e<br />
portaient encore communément les femmes berbères dans la première moitié <strong>du</strong> XX siècle.<br />
� Syrie, Palestine et Phénicie<br />
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<strong>Histoire</strong> <strong>du</strong> <strong>costume</strong> - Wikipédia<br />
e<br />
Durant le III millénaire, le <strong>costume</strong> de ces populations se rattache à celui de Sumer et à son grand<br />
e<br />
châle drapé. Il per<strong>du</strong>re jusqu'au I millénaire et le manteau des Israélites en est une variante. En Syrie<br />
et surtout en Phénicie, il est bigarré de couleurs bleues et rouges, décoré de fleurs et rosaces. À partir<br />
e<br />
<strong>du</strong> II millénaire, le jupon-pagne s'inspire <strong>du</strong> <strong>costume</strong> égéen, mais également <strong>du</strong> shenti égyptien,<br />
sorte de cache-sexe croisé et relevé sur le devant. Le premier, brodé de fils multicolores, descend<br />
jusqu'aux genoux et est drapé aux hanches formant ceinture, le second est de léger tissu blanc. La<br />
coiffure masculine est le turban mésopotamien ou la calotte sumérienne.<br />
Le vêtement féminin par excellence reste <strong>du</strong>rant deux millénaires le grand châle drapé, ample et<br />
plissé à l'égyptienne. Les femmes portent une coiffe, sorte de tiare cylindrique d'où part un long voile<br />
enveloppant réservée aux femmes mariées. Cependant, aux alentour de -1 400 à - 1 200 elles<br />
semblent porter un vêtement inspiré <strong>du</strong> <strong>costume</strong> crétois. On sait que les crétois s'installaient en Syrie<br />
pour commercer, conservaient et propageaient les modes égéennes. Cette époque coïncide avec<br />
l'apogée de la civilisation crétoise et ses modes sont portées tant dans les Cyclades qu'à Chypre. Elles<br />
furent adoptées sans réserve par les phéniciennes, s'habillant comme les élégantes de Cnossos.<br />
� Les Hébreux<br />
Leur <strong>costume</strong> est assez conservateur, sans doute à cause de leurs pérégrinations qui fait se maintenir<br />
plus longtemps leur <strong>costume</strong> dérivé <strong>du</strong> châle sumérien. La Bible donne peu de détails à ce sujet et on<br />
n'a pas de renseignements sur leur <strong>costume</strong> à la période de l'entrée en Canaan. Leur religion<br />
interdisant toute représentation humaine, c'est davantage l'iconographie des peuples qu'ils ont<br />
côtoyés et qui les ont représentés qui renseigne. À la fin de l'âge <strong>du</strong> bronze, (correspondant aux<br />
e e<br />
XVIII et XIX dynastie <strong>du</strong> Nouvel Empire égyptien), ils portent toutefois le grand châle enroulé<br />
plusieurs fois autour <strong>du</strong> corps et retenu par une ceinture, nouveauté intro<strong>du</strong>ite en Mésopotamie par<br />
les hittites, formant pélerine sur les épaules.<br />
Les femmes, vers -700 à -680, portent la tunique unie et longue et un long voile les enveloppant<br />
jusqu'aux pieds. Il semble cependant qu'elles aient eu la tête nue et le visage découvert, avec un<br />
ruban dans les cheveux. Ainsi apparaissent-elles sur les bas-reliefs de la prise de Lakish par<br />
Sennachérib. Ceci contraste avec ce qu'en dit plus tard Tertullien au III siècle à Carthage où il<br />
exhorte les chrétiennes à sortir voilées comme les juives.<br />
Le Deutéronome interdit sévèrement aux femmes les vêtements masculins et réciproquement. La<br />
Torah prohibe le plissé transparent égyptien et fulmine les modes efféminées égyptiennes.<br />
Certaines prescriptions bibliques en matière vestimentaire recommandent les franges et un cordon<br />
bleu aux pans des vêtements. Les juifs adoptent cependant le <strong>costume</strong> grec, portant le khiton et<br />
l'himation, mais avec des pompons aux angles, mode qui se répand ailleurs.<br />
Régions montagneuses<br />
Il s'agit des régions de montagne ou des hauts plateaux que sont l'Anatolie, la Cappadoce, l'Arménie,<br />
le Caucase, la Perse, (l'Iran) le Turkestan,l'Afghanistan et le Balouchistan.<br />
e<br />
Là, vers le début de II millénaire, les peuples des steppes poussent devant eux d'autres peuples<br />
autochtones et semi-nomades qui s'installent dans les vallées, principalement en Mésopotamie et en<br />
Chaldée, par vagues successives. Un empire Hyksos se forme, dominé par une aristocratie<br />
Mitanienne, de Babylone à Tyr, englobant l'Égypte, et qui va <strong>du</strong>rer plus d'un siècle et demi.<br />
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<strong>Histoire</strong> <strong>du</strong> <strong>costume</strong> - Wikipédia<br />
C'est vers cette période, vers la moitié <strong>du</strong> second millénaire, que l'on voit pour la première fois<br />
apparaître dans cette population constituée par le métissage des envahisseurs et des envahis, le<br />
<strong>costume</strong> confectionné, dont les prototypes ont été intro<strong>du</strong>its par les populations venues des<br />
montagnes. En étoffe coupée et cousue, il est composé d'une tunique à manches.<br />
Il semble qu'en réalité la tunique ait été apportée dans ces montagnes par les caravanes de Sumer,<br />
adoptée et perfectionnée par les populations autochtones. Celles-ci, contraintes de s'habiller<br />
chaudement, la portèrent par-dessus le jupon sumérien. Enveloppant tout le corps et adaptée au<br />
climat des plateaux d'Asie centrale balayés par les vents, elle sera le vêtement porté par les Mèdes.<br />
Cette tunique est fermée sur le devant, courte pour les hommes et longue pour les femmes. Elle est<br />
figurée adhérente sur la statuaire ; en réalité elle était portée large. Le grand châle sumérien était<br />
porté par dessus <strong>du</strong>rant la saison froide, servant de manteau, comme aux temps plus anciens de Ur et<br />
de Mari, garni d'un bourrelet.<br />
Les femmes semblent avoir porté cette robe-tunique soit tombant droit sur les pieds, avec des<br />
manches très courtes, ou traînante avec des manches évasées arrivant au poignet. Il semble qu'une<br />
jupe de tissu très fin et à plis ait été portée à la saison chaude. Le serapis de l'époque gréco-persane<br />
semble en être ultérieurement dérivé. Les Grecs d'Asie mineure avaient emprunté cette longue<br />
tunique fine, ample et plissée aux Lydiens.<br />
Chez les Perses, la tunique sera adaptée à une vie sédentaire, aux fastes de la Cour ainsi qu'au climat<br />
très chaud, lui donnant plus d'ampleur, les manches ouvertes et pendantes. C'est le caftan, la candys.<br />
Un autre apport majeur est également l'héritage des populations montagnardes, les chaussures<br />
caractéristiques à bout recourbé, en cuir, avec un talon.<br />
Les coiffures consistent en bonnets de feutre. Au premier millénaire, les Hittites des deux sexes<br />
portaient ce haut bonnet cylindrique sur calotte arrondie ou conique parent <strong>du</strong> bonnet phrygien,<br />
auquel les femmes ajoutaient un voile au sommet qu'elles pouvaient ramener sur le visage. Ce<br />
bonnet conique semble avoir été en usage chez les populations non sumero-akkadiennes.<br />
Les cheveux, et la barbe pour les hommes, sont frisés, recouvert chez les Perses par un bonnet rond,<br />
avec des bandelettes pendant de chaque côté servant également de mentonnière. Les rois portent la<br />
tiare, semblable à l'actuel bonnet des popes, ou une couronne crénelée. La tresse, sortant de la tiare<br />
semble avoir été d'usage rituel avant de devenir une mode, est à rapprocher de la mèche postiche en<br />
usage chez les enfants en Égypte, et à celle réelle, des enfants grecs, ainsi qu'aux accroche-cœurs<br />
rituels des crétoises.<br />
La steppe<br />
Les peuples venus des steppes, Huns, Scythes, Alains et Sarmates ont porté l'habillement de cuir et<br />
de peaux typique des cavaliers : la tunique, le pantalon long, généralement des bottes servant de<br />
jambières, et la toque de fourrure ou de feutre. Ces peuples ont exercé une influence considérable sur<br />
ceux avec lesquels ils sont entrés en contact et qui portaient généralement une robe. Il s'agit là d'un<br />
<strong>costume</strong> de chasse et de guerre. Dans l'iconographie, les Scythes par exemple sont toujours vus avec<br />
les cheveux longs et de longues moustaches. Polybe, en -179, a signalé leurs cottes de mailles et<br />
leurs casques coniques et Ammien Marcellin au IV siècle de notre ère rapporte que ce type de<br />
<strong>costume</strong> était toujours de mise chez ces peuples. Il les décrit portant une casaque de peaux de rats<br />
cousues ensemble sur une tunique de lin, la tête couverte d'un casque ou d'un bonnet rejeté en arrière<br />
et des peaux de bouc autour de leurs jambes. Leurs chaussures, sans forme, faites pour monter à<br />
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<strong>Histoire</strong> <strong>du</strong> <strong>costume</strong> - Wikipédia<br />
cheval, ne leur permettaient pas de marcher.<br />
Le pantalon est alors une nouveauté absolue dans le monde antique, de l'Europe à la Chine.<br />
Leurs parures consistaient en plaques de métal, gravées ou ornées en repoussé, cousues sur les<br />
vêtements par des fils passant dans de petits trous prévus à cet effet. On pense que ce type<br />
d'ornement est à l'origine des décorations cousues sur les étoffes, les appliques.<br />
Le <strong>costume</strong> <strong>du</strong> monde antique<br />
L'Égypte<br />
Le <strong>costume</strong> égyptien est essentiellement drapé et en lin naturellement blanc.<br />
La Crète<br />
Le <strong>costume</strong> des femmes est le seul de la Méditerranée a être coupé et cousu, il comporte un corsage<br />
serré à la taille, faisant parfois ressortir les seins nus au-dessus et d'une jupe bouffante. Les hommes<br />
portent des pagnes superposés.<br />
Le <strong>costume</strong> classique dans le monde méditerranéen<br />
Le <strong>costume</strong> des Romains sera essentiellement le même que celui des Grecs auxquels il sera<br />
emprunté, sans grandes différences ; seuls changeront les noms des pièces <strong>du</strong> <strong>costume</strong>s, les latins<br />
adopteront en outre certaines habitudes vestimentaires là où ils s'installeront dans l'empire, comme le<br />
capuchon et les braies des Gaulois (bandes de peau ou d'étoffe enroulées autour des jambes).<br />
� Le <strong>costume</strong> grec<br />
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Le <strong>costume</strong> féminin par excellence est le péplos, vêtement de dessus porté sur le chiton (ou khiton)<br />
qui est un vêtement de dessous, court la plupart <strong>du</strong> temps mais pouvant également être porté long,<br />
rectangle de toile, généralement de laine, cousu sur un côté et maintenu sur les épaules par des<br />
fibules. Le péplos est au contraire un vaste rectangle non-cousu mais drapé, maintenu également sur<br />
les épaules par des fibules ou des boutons et par une ceinture à la taille. Il peut comporter un repli<br />
simple ou double, tant devant que derrière, selon la façon de le draper. Sans ceinture ni boutons ou<br />
fibules, il sert alors de manteau. Il existe cependant un manteau utilisé par les deux sexes appelé<br />
himation, autre rectangle d'étoffe drapée.<br />
Le chiton masculin est le même que celui des femmes. Il sert également de vêtement de dessous mais<br />
est porté plus court que celui des femmes, s'arrêtant aux genoux. Quand il n'est rattaché que sur une<br />
épaule à l'aide d'une fibule, il constitue le vêtement de travail ; on l'appelle alors l’exomide. Ce fut le<br />
vêtement de base des doriens. Les hommes jeunes, les guerriers, le portent très court. Les anciens,<br />
les rois, les aèdes, les philosophes le portèrent long ; ce fut alors la tunique talaire ou chiton talaire<br />
ou encore poderis.<br />
La chlamyde est un manteau porté exclusivement par les hommes, rectangle d'environ 2 m. sur 1m,<br />
attaché par une fibule sous le menton et formant une sorte de capuche par derrière pouvant être<br />
rabattue sur la tête. Originaire de Thessalie, elle est portée principalement par les cavaliers. La<br />
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jeunesse, les philosophes portèrent souvent le seul himation sans chiton.<br />
Pour obtenir le fameux plissé et le gaufrage, on plissait à l'ongle le lin ou on le trempait dans un<br />
empois ou amidon pour le tordre ensuite en le laissant sécher et blanchir au soleil.<br />
La sandale (crepida), fut commune aux deux sexes. Les cothurnes furent les chaussures des acteurs,<br />
et les endromides des bottines lacées sur le devant.<br />
Les coiffures des femmes furent les deux bandeaux ramenés en chignon sur la nuque maintenu par<br />
un ruban, le tœnia ; ce type de coiffure est quelques fois surmontée d'un diadème. La chevelure est<br />
parfois enserrée dans un foulard. La kalyptra est le voile qui se porte à la campagne et qui est<br />
souvent surmonté d'un chapeau de paille, le tholicu, coiffure qu'on trouve par exemple sur les<br />
statuettes de Tanagra. Les hommes portent un chapeau de feutre ou de paille, le pétasos, à la<br />
campagne. Ordinairement leurs cheveux sont maintenus par une lanière de cuir laissant les mèches<br />
s'échapper.<br />
� Le <strong>costume</strong> romain<br />
La toge est la pièce centrale <strong>du</strong> <strong>costume</strong> romain.<br />
Les apports extérieurs<br />
Les provinces de l'Empire romain fournissent des empereurs et la mode romaine change sous leur<br />
influence : elle intègre des pièces de vêtements étrangères au monde latin. Ainsi, l'empereur<br />
Caracalla (168 – 217) popularise le port <strong>du</strong> manteau gaulois d'où il tire son surnom.<br />
À partir <strong>du</strong> milieu <strong>du</strong> III siècle, le <strong>costume</strong> romain se « barbarise » progressivement en raison <strong>du</strong><br />
rôle croissant que jouent notamment les Germains dans l'armée.<br />
Le <strong>costume</strong> byzantin<br />
e<br />
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En 552, deux moines byzantins de l'ordre de Saint Basile rapportent des cocons de bombyx et font<br />
découvrir la soie ce qui va révolutionner le vêtement. L'étoffe est si onéreuse que l'ampleur des<br />
vêtements s'en trouve ré<strong>du</strong>ite ce qui favorise l'apparition d'ornements (incrustation de pierres<br />
1<br />
précieuses, motif).<br />
Le <strong>costume</strong> byzantin se compose typiquement d'un manteau à coupe arrondie tissé d'or, porté sur une<br />
tunique courte serrée par une ceinture souvent très ornée et des braies moulantes (anaxyrides).<br />
Un morceau d'etoffe (tablion) peut se drapper sur les épaules par dessus la tunique.<br />
Pour les femmes, les manches de la tunique sont collantes et elle se porte sous une autre tunique<br />
richement ornée et tombante jusqu'au pied (byzantine). Un voile pend dans le dos et ombrage la tête<br />
des femmes dont les cheveux sont souvent décorés de bijoux.<br />
Les chaussures sont en cuir souple ; celles des dignitaires sont noires, celles de l'empereur pourpre et<br />
ornées de pierres précieuses.<br />
Le <strong>costume</strong> en Europe de la chute de l'empire romain jusqu'au<br />
e<br />
XII siècle<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/<strong>Histoire</strong>_<strong>du</strong>_<strong>costume</strong><br />
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<strong>Histoire</strong> <strong>du</strong> <strong>costume</strong> - Wikipédia<br />
L'étude <strong>du</strong> mobilier funéraire de la tombe de Childéric, inventorié à Tournai en Belgique, le 27 mai<br />
e<br />
1653, apporte les premières indications sur le <strong>costume</strong> d'un roi franc au V siècle : l'anneau sigillaire<br />
<strong>du</strong> roi représente ce dernier vêtu d'un manteau (qui devait être de pourpre et brodé d'abeilles d'or,<br />
certaines ayant été retrouvées) et d'une cuirasse, attributs d'un officier romain. Sa tête est nue et ses<br />
cheveux sont longs : ce sont là les attributs de la noblesse franque. Enfin, la plupart des bijoux<br />
cloisonnés révèlent l'influence de l'orfèvrerie des steppes, importée en Europe par les Germains<br />
orientaux. Le <strong>costume</strong> de Childéric indique donc bien la double influence qui modèle le haut Moyen<br />
Âge : il est à la fois d'inspiration romaine et barbare.<br />
L'iconographie permet de préciser pour les rois mérovingiens qu'ils portaient la tunique (plus longue<br />
qu'à Rome), la toge et la chlamyde, ainsi qu'un manteau long ouvert sur le devant, d'origine gauloise<br />
ou germanique.<br />
La Vie de Charlemagne (742 – 814) écrite par Éginhard contient une description <strong>du</strong> <strong>costume</strong> <strong>du</strong> roi :<br />
« Il portait le <strong>costume</strong> national des Francs : sur le corps, une chemise et un caleçon de toile de<br />
lin ; par-dessus, une tunique bordée de soie et une culotte ; des bandelettes autour des jambes<br />
et des pieds ; un gilet en peau de loutre ou de rat lui protégeait en hiver les épaules et la<br />
poitrine ; il s'enveloppait d'une saie bleue […] il dédaignait les <strong>costume</strong>s des autres nations,<br />
même les plus beaux, et, quelles que fussent les circonstances, se refusait à les mettre. Il ne fit<br />
d'exception qu'à Rome où, une première fois à la demande <strong>du</strong> pape Hadrien et une seconde<br />
fois sur les instances de son successeur Léon, il revêtit la longue tunique et la chlamyde et<br />
chaussa des souliers à la mode romaine. »<br />
Les invasions barbares apportent les casques à cornes, les braies, les tuniques ajustées (donc des<br />
1<br />
étoffes taillées) et même la cotte de mailles.<br />
Les Mérovingiens et les Carolingiens portent une tunique courte et pratique pour le cheval, la gonelle<br />
(ou gonne) ; même si les <strong>costume</strong>s longs existent toujours. La ceinture est un élément important car<br />
les vêtements n'ont pas de poches et elles servent donc à suspendre une aumônière qui contient<br />
1<br />
argent, ciseaux, etc. Il existe peu de différences entre le <strong>costume</strong> féminin et le <strong>costume</strong> masculin.<br />
La chainse est une longue tunique de lin dont les manches sont étroites, serrées et souvent plus<br />
ornées à la manche gauche qu'à la manche droite. Sur la chainse se porte le bliaud, une robe courte à<br />
1<br />
manches longues et traînantes.<br />
Les croisés découvrent et ramènent de nouvelles teintures, étoffes et pelisses de fourrure.<br />
Pendant le bas Moyen Âge, le <strong>costume</strong> masculin consiste en une tunique de lin blanc à manches<br />
longues et adhérantes aux poignets (cotte) porté sous le surcot (tunique ornée longue jusqu'à la mijambe).<br />
Le surcot est maintenu à la taille ou sur les hanches par une ceinture brodée. Sous le surcot,<br />
de longues chausses ou des braies allant jusqu'au genou complètent la tenue. Les chaussures sont de<br />
petites chausses à semelle de liège ou des petites bottes. Pour sortir s'ajoute un manteau rectangulaire<br />
ou arrondi.<br />
Les cheveux longs sont la prérogative des hommes de haut rang. les couvre-chefs sont des calottes<br />
ou des capuchons.<br />
Pour les femmes, le surcot descend jusqu'aux pieds et un pan <strong>du</strong> manteau couvrent la tête. Si le<br />
surcot est échancré sur la taille, les deux échancrures sont appelées « portes de l'enfer ».<br />
e e<br />
Le <strong>costume</strong> <strong>du</strong> XII au XIV siècle en Europe<br />
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1<br />
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<strong>Histoire</strong> <strong>du</strong> <strong>costume</strong> - Wikipédia<br />
e<br />
Jusqu'au XIV siècle, le vêtement occidental subit peu d'évolution : il est ample, long, drapé et ne<br />
2<br />
présente pas de caractères géographiques ou sociaux définis.<br />
Le bien-être s'accroit, de nouvelles marchandises sont disponibles et même si les gens <strong>du</strong> peuple ne<br />
portent encore les mêmes vêtements, le <strong>costume</strong> évolue au moins dans son ornement et dans la<br />
qualité des étoffes.<br />
Les hommes et les femmes portent indifféremment la robe. Elle est plutôt courte pour les hommes<br />
sauf pour les moines.<br />
Les chaussures sont dites à la poulaine, souliers à pointe effilée.<br />
C'est à partir de la moitié <strong>du</strong> XIV siècle que le <strong>costume</strong> de l'homme et de la femme commencent à<br />
se différencier.<br />
Chez l'homme, une tunique serrée se porte une chemise sous un pourpoint et des chausses collantes<br />
ainsi qu'un manteau ouvert sur le devant qui s'enfile par la tête.<br />
La femme portent aussi des chausses et une robe constituée d'une jupe et d'un corsage. Les manches<br />
de ce dernier sont si ajustées au poignet qu'elles doivent être recousues après chaque enfilage.<br />
Les deux sexes portent une tunique serrée en sous-vêtement à même la peau.<br />
La pointe des chaussures s'allonge de plus en plus au point d'entraver parfois la marche.<br />
Chez les gens <strong>du</strong> peuple, l'homme porte une blouse, des chausses et des braies enfilés dans les<br />
bottes. La femme porte une chemise, une tunique longue, des chausses et un manteau à capuchon.<br />
Le <strong>costume</strong> <strong>du</strong> XIV au XVI siècle en Europe<br />
Du milieu <strong>du</strong> XIV siècle jusqu'au milieu <strong>du</strong> XVII siècle, le<br />
<strong>costume</strong> n'a pas seulement un rôle d'habillement mais il est là aussi<br />
pour transformer l'aspect extérieur au moyen d'artifices. D'ailleurs,<br />
le <strong>costume</strong> de cour se compliquera avec le temps (voir les <strong>costume</strong>s<br />
de la Renaissance).<br />
De plus, il se diversifie en fonction des régions.<br />
Les <strong>costume</strong>s pour les deux sexes sont ajustés, boutonnés ou lacés.<br />
Les chapeaux deviennent extravagants amorçant le futur hennin<br />
chez la femme.<br />
Les guerres italiennes font aussi découvrir le <strong>costume</strong> Renaissance<br />
et cette mode italienne va surtout influencer les matières et les<br />
ornements. Cette tendance gagne toute l'Europe amenant de<br />
nouvelles modes : lignes souples, décolletés épanouis, manches<br />
larges, et pour les hommes le chapeau plat à plumes.<br />
Puis suite à la bataille de Pavie, c'est l'Espagne qui impose ses<br />
influences sobres et strictes.<br />
e<br />
Au XV siècle, l'in<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> textile est en plein essor, notamment<br />
en Italie.<br />
e<br />
Au XVI siècle, apparaissent les premiers journaux de mode et les<br />
« poupée de France », des figurines habilés que s'échangent les<br />
dames pour connaître la mode.<br />
e<br />
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<strong>Histoire</strong> <strong>du</strong> <strong>costume</strong> - Wikipédia<br />
Le <strong>costume</strong> masculin<br />
L'homme porte un pourpoint court, moulant avec un col haut. À sa<br />
taille, il est maintenu par une ceinture. Il porte en dessous une<br />
chemise à manches longues et des braies courtes. Les manches <strong>du</strong><br />
pourpoint sont fen<strong>du</strong>es au niveau de l'avant-bras ce qui permet de<br />
montrer les vêtements de dessous (mode des crevées) aux manches<br />
larges et bouffantes. Les épaules, la poitrine et le dos sont<br />
rembourrés. Sur le devant il arbore des broderies.<br />
Le pourpoint est parfois garni d'une panse proéminente factice, le<br />
panseron.<br />
Généralement, les jambes ne sont couvertes que de collants<br />
rudimentaire consistant en la réunion des hauts-de-chausses par une<br />
braguette souvent proéminente car servant de poche. Le tout<br />
complété par des bas en tricot de soie.<br />
Par dessus, l'homme porte, soit une longue robe fourrée à manches<br />
longues ou traînantes nommée houppelande, soit un chasuble cousu<br />
avec des fentes appelées pertuis.<br />
Ils ont les cheveux courts à cause des hauts cols. Ils portent sur leur tête des toques d'où pend<br />
souvent une écharpe ou des chaperons (ce sont des capuchons avec une pèlerine avec une longue<br />
cornette).<br />
Le <strong>costume</strong> féminin<br />
La femme porte des robes longues, moulantes, plutôt décolletées, tombant jusqu'au sol et dont la<br />
ceinture remonte haut sous les seins.<br />
Le corsage est échancré. Les femmes doivent porter ce que l'on appelle le tassel, qui cache la<br />
chemise intime. Sur ces robes, au niveau des poignets, elles portaient des bombardes, qui sont des<br />
volants retombant sur les mains. Ces bombardes sont parfois remplacées par des tippets, qui sont de<br />
longues bandes décoratives.<br />
Sur la robe, sont également voyantes des fentes pour y glisser les mains et parfois un des col dressé<br />
derrière la tête à la Médicis (fraise).<br />
Par dessus, la femme revêt un surcot fait de brocart bordé de fourrure. Ce surcot deviendra un<br />
vêtement majeur dans les tenues officielles.<br />
La coiffure se porte en arrière pour dégager le front. Le front est rehaussé par une épilation des<br />
sourcils afin de mette en valeur le visage. Les cheveux sont redescen<strong>du</strong>s sur les tempes par deux<br />
chignons sur lesquels est posée une résille. Sur cette dernière, est posé un voile nommé la huve ou le<br />
hennin. Pour sortir, la femme se couvre d'un voile ou d'une coiffe. Seules les servantes vont tête nue.<br />
La coiffe se porte en arrière.<br />
Les chaussures<br />
Seite 11 von 15<br />
Les hommes de la Cour portent des souliers à pied d'ours ou bec de canard qui sont des souliers trés<br />
ouverts à large bout carré dont le bout pouvait atteindre 15 cm de large. Ils se fixent sur le cou-depied<br />
avec une lanière.<br />
Les élégantes italiennes portaient d'étranges souliers rehaussés par de très hauts patins, les chopines.<br />
Le haut socle placé sous la plante <strong>du</strong> pied pouvait atteindre cinquante deux centimètres et il ne<br />
permettait pas à celles qui les portaient de marcher seules, elles devaient obligatoirement s'appuyer<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/<strong>Histoire</strong>_<strong>du</strong>_<strong>costume</strong><br />
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<strong>Histoire</strong> <strong>du</strong> <strong>costume</strong> - Wikipédia<br />
sur les épaules de deux servantes se tenant de chaque côté d'elles. Ces chopines ne seront pas<br />
adoptées en France et furent interdites très rapidement en Italie, car jugées inesthétiques et peu<br />
commodes.<br />
D'Italie toujours, avait été imposée une autre mode adoptée en France dès le début <strong>du</strong> XVI siècle : la<br />
pantoufle. Du terme d'origine italienne pantofla désignant un objet en liège ; presque sans quartier<br />
(côté arrière), elle constituait un nouvel élément de confort. Sa légèreté, sa facilité d'usage en faisait<br />
une excellente chaussure d'appartement, surtout utilisée par les femmes.<br />
La mode des crevés, alors en plein essor pour le <strong>costume</strong>, descendit jusqu'au soulier, souvent en satin<br />
ou en velours. Ces chaussures portaient le nom d'escafignons, dits aussi eschapfins qui vient d'Italie<br />
sous le nom de scapa, mot qui désigne toujours de nos jours en Italie les chaussures. Les<br />
escafignons, donc, étaient tailladés sur l'empeigne (le devant) pour laisser voir à travers les crevés, le<br />
tissu précieux des bas blancs ou de couleurs.<br />
Les bottes en cuir ou en daim se portaient toujours tandis que les élégantes bottines d'étoffes<br />
tailladées (crevées) étaient utilisées à la Cour par les seigneurs. Elles ne dépassaient pas, en hauteur,<br />
le milieu de la jambe.<br />
Le peuple, lui, se chaussait toujours de sabots de bois très rustiques ou de galoches (<strong>du</strong> latin gallica)<br />
maintenues par des brides, souliers à semelle de bois dont la partie supérieure est en cuir. Il se<br />
chaussait également d'estivaux qui sont des bottines en cuir souple et léger. Le terme estivaux vient<br />
<strong>du</strong> bas latin aestivaleus, relatif à l'été : il s'agit donc bien d'un soulier léger porté en été.<br />
Les paysans portaient des houses qui sont des guêtres de cuir fen<strong>du</strong>es d'un bout à l'autre fermées<br />
avec des boucles et courroies, ce qui était si long et difficile que Rabelais les appelait bottes de<br />
patience. Ils portaient aussi des sandales qui sont faites en cuir, en bois ou en corde, des bottes qui<br />
sont en fait des chaussures légères et commodes qui ressemblent à s'y méprendre à nos pantoufles<br />
d'aujourd'hui.<br />
Dans les grand pays d'Europe en bref<br />
Seite 12 von 15<br />
e<br />
� En Espagne : l'Espagne, au XVI siècle est une grande puissance européenne, forte de ses<br />
découvertes prodigieuse en Amérique. L'or, l'argent et les perles affluent sur les vêtements<br />
devenant de plus en plus extravagant. Une série de lois voit alors le jour vers 1500, limitant<br />
les excès. La mode espagnole, très influente, est porté par Charles Quint grand roi<br />
d'Espagne.<br />
Cette mode est sobre et dans la plupart des cas, de couleur noire. Les femmes portent des<br />
robes en pyramide à col montant et aux épaules rembourrées. Les hommes portent l'épée au<br />
côté.<br />
� En Castille, la reine Jeanne de Portugal, alors enceinte, tente de cacher sa grossesse et lance<br />
la mode des jupes armées de cercles de jonc vert, le ver<strong>du</strong>go qui deviendra le vertugadin en<br />
France. Il peut avoir une forme de cloche ou de tonneau.<br />
� Le <strong>costume</strong> français est rapidement touché par la mode espagnole qui se veut sobre, simple,<br />
et de couleur généralement noire. La ropa vêtement traditionnel d'Espagne fait fureur chez<br />
les nobles français. La mode des crevés originaire d'Allemagne, et qui consiste à rapiécer de<br />
petites étoffes de tissu sur le vêtement touche aussi la France. On peut aussi noter que, suite<br />
aux exigences de François 1er, la cour masculine se voit dans l'obligation de se couper les<br />
cheveux court.<br />
� En Italie, la mode peu touchée par la période gothique est influencée par l'Espagne et la<br />
mode des crevés. Malgré le noir, elle garde des éléments vestimentaires traditionnels comme<br />
les robes rouges ou les hautes chaussures vénitiennes. On peut aussi remarquer que la mode<br />
italienne influe notamment sur les coiffures tirées en arrière et sobres qui s'opposent aux<br />
coiffures nordiques plus compliquées avec un voile les recouvrant. Les manches aussi sont<br />
amples et bordées de fourrure tandis que le nord reste plus sobre avec des manches serrées.<br />
� L'Angleterre est une mode un peu à part bien qu'influencée par l'Espagne (mais plus<br />
tardivement). Les dentelles et les fraises affluent. Le chapeau style Robin des Bois est en<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/<strong>Histoire</strong>_<strong>du</strong>_<strong>costume</strong><br />
e<br />
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<strong>Histoire</strong> <strong>du</strong> <strong>costume</strong> - Wikipédia<br />
vogue.<br />
� Dans les pays germaniques se répand la mode des hauts-de-chausses bouffants.<br />
Quelques définitions<br />
� Pourpoint : Vêtement ajusté d'homme, qui couvrait le corps <strong>du</strong> cou à la ceinture.<br />
� Chasuble : Vêtement ayant la forme d'un manteau sans manche.<br />
� Toque : Coiffure sans bords, aux formes cylindriques.<br />
� Chaperon : Capuchon à longue pointe, porté par les hommes.<br />
� Pèlerine : Vêtement féminin, couvrant les épaules et la poitrine.<br />
� Cornette : Coiffure que portent certaines religieuses catholiques.<br />
� Échancrure : Partie échancrée, creusée ou entaillée au bord.<br />
� Surcot : Robe de dessus, portée au Moyen Âge par les hommes comme les femmes.<br />
� Brocart : Étoffe brochée de soie, d'or ou d’argent.<br />
Le <strong>costume</strong> au XVII siècle en Europe<br />
C'est la France qui influence la mode <strong>du</strong> Grand Siècle.<br />
Le <strong>costume</strong> au XVIII siècle en Europe<br />
Le <strong>costume</strong> féminin se compose de divers style de robes :<br />
e<br />
� La robe battante ;<br />
� La robe à la polonaise dont la jupe possède trois volants<br />
sur des paniers circulaires ;<br />
� La robe à la française (terme universel, mais qui a aussi des<br />
équivalents : contouche en allemand, andrienne en italien,<br />
sack-dress en anglais. On disait autrefois sacque en France,<br />
mais le terme s'est per<strong>du</strong>) avec ou sans plis Watteau (ou à<br />
la Watteau) et avec une pièce d'estomac ou des compères<br />
selon l'époque ;<br />
� La robe à l'anglaise, une robe à corsage ajusté, manches<br />
bouffantes, collerette et vertugadin plus large que les<br />
épaules.<br />
Les jupes des robes peuvent se porter avec un pet-en l'air ou des<br />
paniers (il existe un grand nombre de paniers au cours <strong>du</strong><br />
e<br />
XVIII siècle, parmi lesquels les paniers de cour, les considérations<br />
ou encore les paniers à la janséniste).<br />
Le corsage est quand à lui ajusté avec un corps à baleines ou<br />
baleiné (ancêtre <strong>du</strong> corset), dit aussi plus simplement le corps voire<br />
un corset blanc.<br />
e<br />
Les hauts de vêtements féminins comporte le caraco, le casaquin, le pierrot, le juste, appelé mantelet<br />
au Québec.<br />
Les hommes portent le tricorne à la suisse ou parfois un chapeau plat à large bord dit à la<br />
Pennsylvanie.<br />
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<strong>Histoire</strong> <strong>du</strong> <strong>costume</strong> - Wikipédia<br />
C'est la mode des perruques poudrées, <strong>du</strong> teint blanc, des mouches et <strong>du</strong> fard rouge sur les<br />
pommettes et les lèvres.<br />
Le <strong>costume</strong> en Europe de la Révolution à 1914<br />
La Révolution libére les <strong>costume</strong>s qui s'orientent vers plus de simplicité.<br />
Les sans-culotte refusent de porter des bas et sont donc en pantalon et en veste courte (carmagnole).<br />
Les élégants s'appellent les Incroyables, ils portent des habits à pans carrés et les élégantes, les<br />
Merveilleuses portent de longues robes décolletées dont un ruban marque la taille sous les bras.<br />
Sous l'impulsion de Napoléon Ier la mode passe à l'imitation de l'Antiquité. Tandis que le pantalon<br />
3<br />
de lingerie d'origine britannique fait son apparition .<br />
La Grande-Bretagne influence la mode avec des éléments comme le spencer, la redingote,<br />
l'anglomanie, Brummell.<br />
Au début <strong>du</strong> XIX siècle apparaissent les premiers magasins de vêtements à prix ré<strong>du</strong>it.<br />
Le pantalon a définitivement remplacé la culotte et les bas pour les hommes. Et les femmes<br />
remettent la ceinture à la taille. Le bijou est à la mode <strong>du</strong> médaillon où se cachent portrait ou devise<br />
et prend alors une valeur sentimentale.<br />
Charles Frédéric Worth se fait remarquer et lance la haute couture. Alors qu'à peu près à la même<br />
époque Oscar Levi Strauss invente le blue-jeans.<br />
Si la vie au grand air se développe notamment avec les bains de mer, la tenue des femmes est encore<br />
4<br />
sous le règne <strong>du</strong> corset et de la crinoline qui deviendra tournure qui deviendra elle-même robe à<br />
traîne (symbole de la Belle Époque).<br />
À la Belle Époque, c'est la mode des moustaches et des barbes pour les hommes qui se doivent<br />
d'avoir un pli parfait, pour se faire ils dorment avec un fixe-moustache. Les femmes se doivent<br />
d'avoir une silouhette en S grâce à un corset ou une guêpière visant à faire ressortir la poitrine et<br />
d'accentuer la cambrure. Les éventails sont en vogue.<br />
C'est l'apparition des premiers manteaux de fourrure, l'apogée <strong>du</strong> haut-de-forme, et des manches<br />
gigot et des chapeaux volumineux pour les femmes.<br />
Dès les années 1910, la silouhette féminine s'allonge de nouveau mais le bas des jupes s'entravent<br />
obligeant les femmes à faire de petits pas. Paul Poiret supprime le corset et simplifie le vêtement<br />
féminin. L'avènement <strong>du</strong> complet révolutionne la mode masculine.<br />
La Première Guerre mondiale paralyse le monde de la mode mais apporte des sous-vêtements plus<br />
confortables. Le travail des femmes et le sport transforment les vêtements. L'in<strong>du</strong>strialisation et les<br />
changements de mode font évoluer les vêtements au point de sortir <strong>du</strong> cadre de l'histoire <strong>du</strong> <strong>costume</strong><br />
pour entrer dans l'histoire de la mode.<br />
Note<br />
e<br />
Seite 14 von 15<br />
1. ↑ a b c d e Jean-Louis Besson, Le livre des <strong>costume</strong>s, La mode à travers les siècles, Éditions Gallimard,<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/<strong>Histoire</strong>_<strong>du</strong>_<strong>costume</strong><br />
09.03.2009
<strong>Histoire</strong> <strong>du</strong> <strong>costume</strong> - Wikipédia<br />
coll. « découverte cadet », Paris, 1986 (réimpr. 1994), 75 p. (ISBN 2-07-039531-6)<br />
2. ↑ Nathalie Bailleux et Bruno Remaury, Modes et vêtements, Éditions Gallimard (ISBN 2-07-053270-4)<br />
3. ↑ originellement destiné à la pratique <strong>du</strong> sport, il devient un vêtement de dessous<br />
4. ↑ il en existe plusieurs types, dont le faux-cul (nom de la tournure en Allemagne) et la queue d'écrevisse qui y<br />
ressemble à s'y méprendre<br />
Voir aussi<br />
Articles connexes<br />
� Textile: laine, coton, lin, soie<br />
� Teinture<br />
� Matériaux divers : cuir, fourrure, paille, plume<br />
� <strong>Histoire</strong> de la mode en France<br />
� Florence Müller, historienne de la mode<br />
� Mode (habillement)<br />
� homme : mode masculine : Uniforme militaire<br />
Bibliographie<br />
� Le Costume image de l'homme, Yvonne Deslandres, Albin Michel, Paris, 1976<br />
� Le Costume, Jacques Ruppert, Flammarion,<br />
� Encyclopédie <strong>du</strong> <strong>costume</strong>, éditions Albert Morancé<br />
e<br />
� <strong>Histoire</strong> de la mode au XX siècle, Yvonne Deslandres et Florence Müller,<br />
� <strong>Histoire</strong> <strong>du</strong> <strong>costume</strong>, François Boucher, Flammarion, Paris, 1965<br />
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