ANATOMIE CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES - AFAQAP
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<strong>ANATOMIE</strong> <strong>CYTOLOGIE</strong> <strong>PATHOLOGIQUES</strong><br />
8. Sécurité - Qualité des structures (Annexe V)<br />
8.1. Risques chimiques en ACP<br />
Les techniques utilisées en ACP ont pour but la transformation de prélèvements cellulaires et<br />
tissulaires en préparations sur lames à examiner sous le microscope.<br />
En histopathologie, ce processus de transformation comporte schématiquement deux étapes : la<br />
réalisation du bloc tissulaire (ou inclusion en paraffine) - après fixation, déshydratation et inclusion<br />
en paraffine - et la réalisation de la lame tissulaire après coupe du bloc et colorations standard ou<br />
spéciales ou techniques complémentaires.<br />
Ces étapes permettent la conservation des caractéristiques morphologiques et moléculaires<br />
(antigènes protéiques, acides nucléiques) des tissus. Les tissus ainsi pris en charge constituent<br />
également le support de la plupart des examens de biologie moléculaire développés depuis<br />
quelques années en cancérologie.<br />
L’étape d’inclusion se caractérise par l’utilisation de quantités importantes de réactifs (comptabilisés<br />
en litres) : fixateurs, solvants aromatiques, éthanol, tous toxiques.<br />
La seconde phase utilise des quantités faibles de réactifs (ml voire µl) : colorants, chromogène,<br />
anticorps. Il s’agit parfois de réactifs très toxiques ou cancérogène, mutagène et reprotoxique<br />
(CMR).<br />
L’ACP étant une discipline faiblement automatisée, cela a pour corollaire de nombreuses<br />
manipulations exposant le personnel médico-technique à ces produits.<br />
Ces activités exposent à 3 risques majeurs : risque chimique, risque incendie et risque explosion<br />
(risque ATEx - ATmosphères Explosibles). Seul le premier sera abordé dans ces lignes.<br />
8.1.1. La problématique posée par l’Arrêté du 13 juillet 2006 en ACP (Arrêté du 13 juillet<br />
2006 modifiant l’arrêté du 5 janvier 1993 fixant la liste des substances, préparations et<br />
procédés cancérogènes au sens du deuxième alinéa de l’article R. 231-56 du Code du<br />
Travail)<br />
Cet Arrêté classe comme cancérogène les procédés utilisant le formaldéhyde. Le formaldéhyde est<br />
un gaz incolore, très volatil et fortement irritant. Il est commercialisé principalement sous forme<br />
d’une solution aqueuse concentrée (35 à 40%) dite "formol" officinal.<br />
Le formaldéhyde est utilisé en ACP en solution aqueuse à 4%, comme fixateur tissulaire standard<br />
des biopsies et des pièces opératoires in toto et de leurs échantillons destinés à l’inclusion en<br />
paraffine. Il est également manipulé par les personnels réalisant le prélèvement : dans les blocs<br />
opératoires (pièces opératoires), les blocs techniques d’endoscopie et de radiologie (biopsies à la<br />
pince ou à l’aiguille), comme dans certaines structures de consultation clinique (biopsies cutanées<br />
par exemple). Le délai séparant le prélèvement de la fixation est d’autant plus court que le volume<br />
du tissu prélevé est faible. La fixation est par exemple immédiate en cas de biopsie.<br />
Cette étape de fixation est indispensable à tout examen histopathologique. De sa qualité dépend<br />
l’ensemble des résultats des techniques morphologiques, histo-immunologiques et de biologie<br />
moléculaire réalisées en aval.<br />
Le formol est également un désinfectant majeur permettant la décontamination biologique des<br />
tissus avant leur inclusion. A ce titre, il s’agit du décontaminant préconisé pour la désinfection des<br />
PSM et des blocs opératoires, sous forme de fumigation (50ppm/8h).<br />
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15/04/2012