Guide d'exportation pour les plantes à racines et ... - Anancy
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<strong>Guide</strong> d’exportation <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>plantes</strong><br />
à <strong>racines</strong> <strong>et</strong> tubercu<strong>les</strong> en Afrique<br />
de l’Ouest <strong>et</strong> du Centre<br />
© Ce <strong>Guide</strong> a été élaboré par le Cabin<strong>et</strong> Bioscope SARL (Dakar – Sénégal,. <strong>pour</strong> le compte de la CMA-<br />
AOC <strong>et</strong> l’Observatoire Régional des Plantes à <strong>racines</strong> <strong>et</strong> tubercu<strong>les</strong>, avec le concours du Centre<br />
Technique de Coopération Agricole <strong>et</strong> Rurale (CTA),<br />
Les opinions des auteurs exprimées dans c<strong>et</strong>te publication ne reflètent pas nécessairement cel<strong>les</strong> de la<br />
CMA-AOC ou du CTA.
4 GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE<br />
Le Centre Technique de Coopération Agricole <strong>et</strong> Rurale (CTA)<br />
Le Centre technique de coopération agricole <strong>et</strong> rurale (CTA) a été créé en 1983 dans le cadre de la Convention de<br />
Lomé entre <strong>les</strong> États du Groupe ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) <strong>et</strong> <strong>les</strong> pays membres de l’Union européenne.<br />
Depuis 2000, le CTA exerce ses activités dans le cadre de l’Accord de Cotonou ACP-CE. Le CTA a <strong>pour</strong> mission de<br />
développer <strong>et</strong> de fournir des services qui améliorent l’accès des pays ACP à l’information <strong>pour</strong> le développement<br />
agricole <strong>et</strong> rural, <strong>et</strong> de renforcer <strong>les</strong> capacités de ces pays à produire, acquérir, échanger <strong>et</strong> exploiter l’information<br />
dans ce domaine.<br />
Le CTA est financé par l’Union Européenne.<br />
CTA<br />
Postbus 380<br />
6700 AJ Wageningen<br />
Pays-Bas<br />
Email :cta@cta.int<br />
Site Web: www.cta.int<br />
La Conférence des Ministres de l’Agriculture de l’Afrique de l’Ouest <strong>et</strong> du Centre (CMA/AOC)<br />
La Conférence des Ministres de l’Agriculture de l’Afrique de l’Ouest <strong>et</strong> du Centre (CMA/AOC) est une Organisation<br />
Inter Gouvernementale (OIG) qui regroupe <strong>les</strong> Ministres de l’Agriculture <strong>et</strong>/ou de l’Elevage de 20 pays dont 14<br />
d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Mali,<br />
Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal, Togo).<br />
Ce nombre va bientôt passer à 22 avec l’adhésion prochaine de la Sierra Léone <strong>et</strong> du Libéria.<br />
La CMA/AOC œuvre par des actions concertées de coopération en relation avec <strong>les</strong> autres organisations régiona<strong>les</strong><br />
au renforcement des capacités des pays membres afin de promouvoir l’intégration économique <strong>et</strong> le développement<br />
de leur secteur agricole.<br />
Email : cmaoc@cmaoc.org<br />
http://www.cmaoc.org/fr<br />
L’Observatoire Régionale des Plantes à Racines <strong>et</strong> Tubercu<strong>les</strong> (ORPT/AOC)<br />
Créé sous l’impulsion CMA/AOC, c<strong>et</strong> Observatoire régional des Plantes à Racines <strong>et</strong> Tubercu<strong>les</strong> de l’Afrique de<br />
l’Ouest <strong>et</strong> du Centre est basé à Bangui, République Centrafricaine.<br />
L’objectif de l’ORPT est de contribuer à la promotion de la Filière au niveau de l’Afrique de l’Ouest <strong>et</strong> du Centre.<br />
Email : kokamysamson@yahoo.fr<br />
www.orpt.observatoires.org
GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE<br />
5<br />
SOMMAIRE DU GUIDE<br />
SIGLES ET ABREVIATIONS 5<br />
INTRODUCTION 6<br />
1. ECHANGES COMMERCIAUX ENTRE PAYS DE L’AOC : ETAT DES LIEUX 7<br />
1.1. Principaux pays de l’AOC producteurs 7<br />
1.1.1. Production de manioc 7<br />
1.1.2. Production d’igname 8<br />
1.1.3. Production de patate douce 9<br />
1.1.4. Production de pomme de terre 10<br />
1.1.5. Production de taro <strong>et</strong> de macabo 10<br />
1.2. Principaux pays importateurs 11<br />
1.3. Variations saisonnières de la demande <strong>et</strong> opportunités d’échanges 12<br />
2. PRINCIPALES EXIGENCES REGLEMENTAIRES ET COMMERCIALES 17<br />
2.1. Exigences généra<strong>les</strong> de qualité commerciale <strong>et</strong> de sécurité sanitaire 17<br />
2.2. Accès aux marchés d’exportation 18<br />
3. SERVICES ET DEMARCHES ADMINISTRATIFS 21<br />
3.1. Commerce entre pays AOC 21<br />
3.2. Démarches de l’exportateur AOC vers l’Union européenne 22<br />
3.3. Adresses uti<strong>les</strong> 23<br />
ANNEXES 27
6 GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE<br />
SIGLES ET ABRÉVIATIONS<br />
AOC<br />
CEDEAO<br />
CEMAC<br />
CGIAR<br />
FAO<br />
Ue<br />
IITA<br />
R&T<br />
Afrique de l’Ouest <strong>et</strong> du Centre<br />
Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest<br />
Communauté Économique <strong>et</strong> Monétaire de l'Afrique Centrale<br />
Consultative Group on International Agricultural Research<br />
Food and Agriculture Organization of the United Nations<br />
Union européenne<br />
Institut international d'agriculture tropicale<br />
Racines <strong>et</strong> tubercu<strong>les</strong>
GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE 7<br />
INTRODUCTION<br />
Ce guide a été rédigé <strong>pour</strong> m<strong>et</strong>tre à la disposition des producteurs <strong>et</strong> exportateurs de <strong>plantes</strong><br />
à <strong>racines</strong> <strong>et</strong> tubercu<strong>les</strong> des pays d’Afrique de l’Ouest <strong>et</strong> du Centre (AOC), des informations<br />
pratiques relatives aux opportunités d’échanges commerciaux, aux exigences réglementaires<br />
<strong>et</strong> commercia<strong>les</strong> applicab<strong>les</strong> <strong>et</strong> aux services <strong>et</strong> démarches administratifs à entreprendre <strong>pour</strong><br />
<strong>les</strong> marchés régionaux <strong>et</strong> notamment <strong>pour</strong> l’exportation vers l’Union européenne, qui est du<br />
reste, la principale destination des produits AOC.<br />
Le <strong>Guide</strong> Comprend trois chapitres.<br />
Le premier chapitre présente respectivement, <strong>les</strong> principaux pays producteurs <strong>et</strong> <strong>les</strong> pays<br />
importateurs. Il passe en revue, la production en volumes, <strong>les</strong> potentialités <strong>et</strong> la nature des<br />
échanges inter régionaux AOC de <strong>plantes</strong> à <strong>racines</strong> <strong>et</strong> tubercu<strong>les</strong>. Il aborde également l’état<br />
des échanges <strong>et</strong> <strong>les</strong> opportunités de commercialisation au sein des principa<strong>les</strong> zones de l’AOC<br />
à savoir, la Communauté Économique <strong>et</strong> Monétaire de l'Afrique Centrale (la CEMAC) <strong>et</strong> la<br />
Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (la CEDEAO).<br />
Aussi, <strong>les</strong> tendances de la demande des ach<strong>et</strong>eurs <strong>et</strong> consommateurs des <strong>plantes</strong> à <strong>racines</strong> <strong>et</strong><br />
tubercu<strong>les</strong> sont abordées.<br />
Le second chapitre porte sur <strong>les</strong> exigences <strong>et</strong> réglementaires de qualité <strong>et</strong> de sécurité sanitaire<br />
des aliments <strong>et</strong> aborde d’une part <strong>les</strong> exigences de maîtrise de la qualité sanitaire <strong>pour</strong><br />
l’adoption des Bonnes Pratiques en matières de stockage, de transport <strong>et</strong> d’autre part <strong>les</strong> exigences<br />
réglementaires en vigueur relatives à la sécurité sanitaire <strong>et</strong> applicab<strong>les</strong> au secteur<br />
d’activité des <strong>racines</strong> <strong>et</strong> tubercu<strong>les</strong>.<br />
Le troisième chapitre rappelle <strong>les</strong> services <strong>et</strong> démarches administratifs relatifs aux échanges<br />
commerciaux dans la zone AOC.<br />
En outre, une série de fiches présentées en annexe, renseigne sur <strong>les</strong> flux commerciaux vers<br />
l’Union européenne <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> d’apprécier la place des origines ACP, face à la concurrence.
8 GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE<br />
CHAPITRE 1<br />
1. ECHANGES COMMERCIAUX ENTRE PAYS DE L’AOC : ETAT DES LIEUX<br />
1.1. Principaux pays de l’AOC producteurs<br />
Selon la FAO (FAOSTAT, 2007), au niveau mondial, la pomme de terre est la plus importante<br />
culture avec une production d’environ 323,543 millions de tonnes, suivie du manioc avec<br />
environ, 224,131 millions de tonnes.<br />
En Afrique, le manioc vient au premier rang, ensuite, suivent l’igname, la pomme de terre, la<br />
patate douce <strong>et</strong> <strong>les</strong> aracées (taro <strong>et</strong> macabo) avec des productions respectives de 114,021 millions<br />
de tonnes, 44,687 millions de tonnes, 17,681 millions de tonnes, 12,846 millions de<br />
tonnes <strong>et</strong> 8,862 millions de tonnes (FAOSTAT, 2007).<br />
Sur le continent africain <strong>et</strong> notamment en Afrique subsaharienne, <strong>les</strong> <strong>racines</strong> <strong>et</strong> tubercu<strong>les</strong><br />
(R&T) constituent <strong>les</strong> plus importantes cultures alimentaires.<br />
L’Afrique subsaharienne produit 51% de la production mondiale de manioc, 97% de la production<br />
d’ igname <strong>et</strong> 77% de la production de taro (IITA 1 , 2009).<br />
1.1.1. Production de manioc<br />
Le manioc est cultivé dans près d’une trentaine de pays africains, voir ci après, le tableau N°1<br />
qui récapitule <strong>les</strong> statistiques <strong>et</strong> tendances de production sur trois années (2006, 2007 <strong>et</strong><br />
2008).<br />
Tableau 1 : Statistiques <strong>et</strong> tendances de la production de manioc en Afrique<br />
Pays<br />
Production (millions de tonnes) Tendance Rang<br />
2005 2006 2007 2007/2006 mondial<br />
Nigeria 41,565 45,721 43,41 1<br />
Congo, Rép.<br />
Dém.<br />
14,974 14,989 15,004 5<br />
Ghana 9,567 9,638 9,650 (F) 6<br />
Angola 8,606 8,81 8,84 7<br />
Tanzanie 5,539 6,158 6,6 10<br />
Mozambique 6,5 6,764 5,038 11<br />
Ouganda 5,576 4,926 4,456 13<br />
Malawi 2,197 2,832 3,238 15<br />
Madagascar 2,964 2,358 2,45 16<br />
Côte d’Ivoire 2,197 2,267 2,342 17<br />
Bénin 2,861 2,524 2,284 18<br />
Cameroun 2,138 2,1 2,100 (F) → 20<br />
(F) = Estimation<br />
(Source : données de FAOSTAT, FAO 2007)<br />
1 http://www.iita.org/cms/articlefi<strong>les</strong>/2009-Root_and_tuber_systems.pdf
GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE 9<br />
Si la zone AOC contribue de manière significative à la production modiale de manioc, c’est<br />
essentiellement le fait du Nigéria. En eff<strong>et</strong>, le Nigeria est le premier producteur mondial <strong>et</strong> sa<br />
production dépasse de loin celle de tous <strong>les</strong> autres pays de la zone AOC réunis (voir ci après,<br />
la figure 1).<br />
Figure 1 : Principaux pays producteurs de manioc de la zone AOC (Source : données de FAOSTAT,<br />
FAO 2007).<br />
1.1.2. Production d’igname<br />
L’essentiel de la production mondiale d’igname est issu des pays de la zone AOC.<br />
Tableau 2 : Statistiques <strong>et</strong> tendances de la production d’igname en zone AOC<br />
Pays<br />
Production (millions de tonnes) Tendance<br />
2005 2006 2007 2007/ 2006<br />
Rang mondial<br />
Nigeria 34 36,72 31,136 1<br />
Côte d’Ivoire 5,16 5,568 5,842 5<br />
Ghana 3,892 3,6 3,550 (F) 3<br />
Bénin 2,083 2,239 1,682 4<br />
Togo 0,585 0,621 0,618 5<br />
Rép.<br />
Centrafrique<br />
0,35 0,37 0,370 (F) → 6<br />
Tchad 0,25 0,275 0,320 (F) 7<br />
Cameroun 0,292 0,3 0,3 → 9<br />
Gabon 0,155 0,156 0,158 (F) 16<br />
R.D. Congo 0,084 0,085 0,086 20<br />
(F) = Estimation<br />
(Source : données de FAOSTAT, FAO 2007)
10 GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE<br />
Comme <strong>pour</strong> le manioc, le Nigeria occupe la première place mondiale dans la production<br />
d’igname. Il dépasse de loin, <strong>les</strong> autres pays de la zone AOC (voir Figure 2 ci-après).<br />
Figure 2 : Principaux<br />
pays producteurs<br />
d’ignames de la zone<br />
AOC<br />
(Source : données de<br />
FAOSTAT, FAO 2007).<br />
1.1.3. Production de patate douce<br />
La production mondiale de patate douce est estimée selon la FAO à environ 99,7 millions de<br />
tonnes en 2007.<br />
A part le Nigeria, <strong>les</strong> principaux pays producteurs africains de patate douce sont situés hors<br />
de la zone AOC, voir statistiques ci-après :<br />
Tableau 3 : Principaux producteurs africains de patate douce<br />
Production<br />
Pays (millions de<br />
tonnes)<br />
Rang<br />
mondial<br />
Ouganda 2,602 2<br />
Nigeria 2,432 3<br />
Tanzanie 1,322 6<br />
Madagascar 0,890 (F) 9<br />
Burundi 0,873 10<br />
Kenya 0,811 12<br />
Rwanda 0,800 (F) 13<br />
Angola 0,710 (F) 14<br />
Éthiopie 0,388 19<br />
(F) = Estimation<br />
(Source : données<br />
FAOSTAT, FAO 2007)
GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE 11<br />
1.1.4. Production de pomme de terre<br />
En Afrique, la production locale de pomme de terre reste très faible. Elle ne représente que<br />
5,5 % de la production mondiale, soit 17,681 millions de tonnes. C’est <strong>pour</strong> c<strong>et</strong>te raison que<br />
<strong>les</strong> importations de pommes de terre des Pays de l’AOC, notamment en provenance d’Europe,<br />
sont relativement importantes.<br />
1.1.5. Production de taro <strong>et</strong> de macabo<br />
La production africaine des aracées (taro <strong>et</strong> macabo) est estimée à 8,862 millions de tonnes<br />
(FAOSTAT, 2007). La figure ci-après montre <strong>les</strong> principaux pays producteurs de la zone AOC.<br />
Figure 3 : Principaux<br />
pays producteurs de<br />
taros de la zone AOC<br />
(Source : données de<br />
FAOSTAT, FAO 2007).<br />
A RETENIR<br />
A l’exception du taro<br />
(colocases), la production<br />
en R&T de<br />
l’Afrique de l’Ouest<br />
dépasse largement<br />
celle de l’Afrique<br />
Centrale (voir figure<br />
4 ci-après, source<br />
FAOSTAT, 2007) :<br />
Figure 4 : Production comparée de R&T dans la zone AOC<br />
(Source : données de FAOSTAT, FAO 2007).
12 GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE<br />
1.2. Principaux pays importateurs<br />
Dans <strong>les</strong> zones humides <strong>et</strong> subhumides de la Côte d'Ivoire, du Ghana <strong>et</strong> du Nigeria, <strong>les</strong> R&T<br />
constituent <strong>les</strong> principa<strong>les</strong> cultures vivrières dans <strong>les</strong> trois quarts des villages environ (Bell <strong>et</strong><br />
al. 2000). La quasitotalité de la production de ces pays est autoconsommée.<br />
Au Bénin, au Ghana, au Nigeria, en République Centrafricaine, au Togo, en Côte d'Ivoire, au<br />
Liberia, au Cameroun, au Tchad <strong>et</strong> en République de Guinée, la production des R&T est en<br />
majorité le fait de p<strong>et</strong>ites exploitations paysannes dont la préoccupation primaire est d’assurer<br />
leur propre subsistance (Osswald, 1995).<br />
Beaucoup d'autres pays africains dépendent des R&T, de manière comparable aux trois<br />
grands producteurs que sont le Nigéria, le Ghana <strong>et</strong> la Côte d’Ivoire. A titre d’exemple, <strong>pour</strong><br />
l’igname,le Mali, le Niger en importent des quantités importantes (voir figure ci-après).<br />
Figure 5 : Principaux pays importateurs d’ignames de la zone AOC (Source : données de FAOSTAT,<br />
FAO 2007).<br />
1.3. Variations saisonnières de la demande <strong>et</strong> opportunités d’échanges<br />
La disponibilité en R&T par rapport à la demande est tributaire du cycle culturale <strong>et</strong> de la<br />
saisonnalité des spéculations. Les périodes de mise en place <strong>et</strong> de récolte, ainsi que la durée<br />
d’exploitation des parcel<strong>les</strong> dépendent des zones écologiques. A titre d’exemple, au<br />
Cameroun, le cycle cultural des différentes spéculations est de 9 à 12 mois <strong>pour</strong> le manioc, 10<br />
mois <strong>pour</strong> l’igname, 6 à 9 mois <strong>pour</strong> le macabo/taro, 3 à 4 mois <strong>pour</strong> la patate douce <strong>et</strong> 3 mois<br />
<strong>pour</strong> la pomme de terre. En général, le manioc, le macabo/taro <strong>et</strong> l’igname sont cultivés une<br />
fois l’an, la patate douce une à deux fois/ an <strong>et</strong> la pomme de terre, deux à trois fois l’an.<br />
Malgré une gamme très variée de cultures vivrières de base, <strong>les</strong> pays de l’AOC dans leur glo-
GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE 13<br />
balité importent du marché international,<br />
des volumes importants de certaines R&T,<br />
<strong>pour</strong> couvrir leurs besoins de consommation.<br />
La complémentarité entre <strong>les</strong> pays devrait<br />
être un atout <strong>pour</strong> développer <strong>les</strong> échanges<br />
commerciaux entre pays producteurs.<br />
Partout en Afrique rurale, surtout dans <strong>les</strong><br />
zones éloignées ou enclavées, on peut observer<br />
que la commercialisation des R&T est<br />
généralement peu développée à cause de<br />
problèmes d'infrastructure.<br />
La plupart des produits vendus le sont uniquement<br />
sur <strong>les</strong> marchés villageois. La proportion<br />
de R&T commercialisées en<br />
Afrique n'est que de 20 % de la production<br />
totale (FAO, 1986).<br />
Les tubercu<strong>les</strong> d'ignames <strong>et</strong> de pommes de<br />
terre <strong>et</strong> certains produits de transformation<br />
du manioc font exception jusqu'à un certain<br />
degré du fait que la demande au niveau des<br />
vil<strong>les</strong> est très forte.<br />
De manière simplifiée, on peut donc<br />
constater qu'il manque des marchés fiab<strong>les</strong><br />
<strong>et</strong> facilement accessib<strong>les</strong> <strong>pour</strong> exploiter intégralement<br />
le potentiel de production des<br />
R&T en Afrique.<br />
Où peut-on trouver ces marchés ?<br />
Selon <strong>les</strong> projections de la recherche agricole<br />
internationale (instituts du système<br />
CGIAR - Consultative Group on<br />
Source photo : www.iita.org<br />
International Agricultural Research) <strong>pour</strong><br />
l'année 2020, <strong>les</strong> marchés ci-dessous indiqués<br />
au Tableau 4, seront particulièrement intéressants <strong>pour</strong> des produits à base de R&T africaines.<br />
Par ailleurs, il conviendrait de s'orienter vers des marchés plus éloignés afin de développer de<br />
manière durable la production des R&T africaines.<br />
Ainsi, on peut identifier des marchés d'avenir intéressants à trois niveaux géographiques que<br />
sont <strong>les</strong> marchés urbains (aliments de base <strong>et</strong> spécialités, produits industriels), <strong>les</strong> marchés<br />
régionaux (aliments , produits industriels, fourrage) <strong>et</strong> le marché mondial (coss<strong>et</strong>tes, produits<br />
industriels, aliments <strong>et</strong>hniques).
14 GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE<br />
Tableau 4 : Marchés de R&T prom<strong>et</strong>teurs en Afrique <strong>pour</strong> l’année 2020<br />
Marché<br />
Marchés urbains <strong>et</strong> ruraux d'aliments<br />
de base riches en amidon<br />
Marchés urbains <strong>et</strong> ruraux de feuil<strong>les</strong><br />
riches en protéines<br />
Marchés urbains de légumes<br />
Marchés spécialisés (amidon,<br />
friandises, <strong>et</strong>c.)<br />
Denrée <strong>et</strong> région<br />
Manioc (Afrique subsaharienne)<br />
Igname (Afrique de l'Ouest)<br />
Manioc (Afrique subsaharienne)<br />
Toutes <strong>les</strong> R&T dans <strong>les</strong> régions<br />
périurbaines<br />
Toutes <strong>les</strong> R&T en Afrique de<br />
l'Ouest<br />
Facteurs<br />
déterminants<br />
Croissance<br />
démographique<br />
Croissance<br />
démographique<br />
Urbanisation<br />
Augmentation<br />
des revenus<br />
citadins<br />
(Source : Instituts du système CGIAR - Consultative Group on International Agricultural Research)<br />
L’analyse des échanges entre pays de l’AOC n’est pertinente que sous l’angle de la maitrise des<br />
types d’approvisionnement en fonction de la filière <strong>pour</strong> chaque spéculation.<br />
En eff<strong>et</strong>, il existe trois chaines d’approvisionnement quelque soit la spéculation, à savoir :<br />
• La chaîne d’approvisionnement de la semence ou de cultivars <strong>pour</strong> le marché<br />
national <strong>et</strong> sous-régional ;<br />
• La chaîne d’approvisionnement des R&T frais <strong>pour</strong> <strong>les</strong> marchés urbains au niveau<br />
national <strong>et</strong> sous-régional ;<br />
• La chaîne d’approvisionnement des produits transformés (gari, tapioca, chips,<br />
fufu, <strong>et</strong>c.) <strong>pour</strong> <strong>les</strong> marchés urbains au niveau national.<br />
Aussi, on peut identifier des marchés d'avenir intéressants à trois niveaux géographiques :<br />
- <strong>les</strong> marchés urbains (aliments de base <strong>et</strong> spécialités, produits industriels) ;<br />
- <strong>les</strong> marchés régionaux (aliments , produits industriels, fourrage) ;<br />
- le marché international (coss<strong>et</strong>tes, produits industriels, aliments <strong>et</strong>hniques).<br />
• Les marchés urbains<br />
Les marchés urbains constituent déjà <strong>les</strong> marchés <strong>les</strong> plus importants <strong>pour</strong> <strong>les</strong> produits alimentaires<br />
locaux, <strong>et</strong> ils sont en pleine croissance. Plus d'un tiers des Africains habitent <strong>les</strong><br />
grandes vil<strong>les</strong>.<br />
• Les marchés urbains ont un grand potentiel d'absorption, <strong>et</strong> cela <strong>pour</strong> plusieurs raisons<br />
:<br />
• Les populatons urbaines augmentent de manière continue du fait de l’exode rural.<br />
Aussi, la majorité de la population urbaine est pauvre <strong>et</strong> elle a besoin d’aliments bon<br />
marché comme <strong>les</strong> coss<strong>et</strong>tes de manioc <strong>et</strong> le gari.<br />
Dans l'ensemble, <strong>les</strong> marchés urbains sont certainement <strong>les</strong> plus importants <strong>pour</strong> la production<br />
alimentaire africaine, R&T y compris, <strong>et</strong> ils le demeureront dans un proche avenir. Il
GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE 15<br />
importe d'organiser leur approvisionnement de telle sorte que frais <strong>et</strong> pertes soient minimisés.<br />
• Les marchés régionaux<br />
Il existe en Afrique des marchés de R&T régionaux qui sont aussi, dans la plupart des cas, des<br />
marchés urbains, comme l'indique le tableau 5, relatif aux échanges entre divers pays du littoral.<br />
Tableau 5 : Quelques exemp<strong>les</strong> de marchés régionaux<br />
Ignames<br />
Denrées Provenance Destination<br />
Côte d'Ivoire, Ghana,<br />
Bénin, Togo, <strong>et</strong>c.<br />
Burkina Faso, Mali,<br />
Niger, <strong>et</strong>c.<br />
Coss<strong>et</strong>tes d'igname, gari Bénin Nigéria<br />
Gari Togo Bénin<br />
Ignames Bénin Togo<br />
Taro Cameroun Gabon<br />
R&T diverses Nigéria Cameroun<br />
(Source : Osswald, 1995)<br />
Ces marchés offrent un potentiel comparable à celui des marchés urbains grâce aux facteurs<br />
suivants :<br />
- Un pays peut avoir dans certains cas, une surproduction de R&T ou de produits de transformation<br />
coïncidant avec une demande dans le pays voisin ;<br />
- Des déséquilibres du prix des produits dans des pays voisins rendent l’exportation lucrative<br />
;<br />
- Certains produits à base de R&T (comme le gari <strong>et</strong> <strong>les</strong> iganmes fraîches) commencent à<br />
être très appréciés, même dans des zones non productives (vil<strong>les</strong> du sahel, par exemple).<br />
A titre d’exemple, au Cameroun la pomme de terre est produite essentiellement <strong>pour</strong> <strong>les</strong> marchés<br />
urbains <strong>et</strong> <strong>pour</strong> l'exportation, en particulier au Gabon (Bell <strong>et</strong> al, 2000).
16 GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE<br />
Des variétés d’igname d’origine béninoise cultivées au Congo<br />
donnent des résultats satisfaisants.<br />
Introduites au Congo en 2008 par la composante<br />
Appui au Développement Agricole<br />
<strong>et</strong> halieutique (ADAH) du Proj<strong>et</strong> de développement<br />
rural (PRODER nord), <strong>les</strong> 13<br />
variétés d’ignames importées du Bénin se<br />
sont bien comportées dans la zone nord du<br />
Congo.<br />
El<strong>les</strong> ont été expérimentées en milieu paysan<br />
(Ngoko, Ewo, Gamboma <strong>et</strong> Mbandza)<br />
<strong>et</strong> au centre régional de référence agronomique<br />
<strong>et</strong> forestier d’oyo (CRRAFO).<br />
variété KPOUNA ci-contre)<br />
(Source : www.fidafrique.n<strong>et</strong>)<br />
• Le marché international<br />
Eu égard aux quantités produites, la présence des R&T africaines sur le marché international<br />
est presque négligeable. Il y a un certain nombre de raisons à cela (absence de marchés internationaux<br />
<strong>pour</strong> <strong>les</strong> produits traditionnels, concurrence de certains pays asiatiques, faible<br />
compétitivité en termes de qualité <strong>et</strong> de prix, <strong>et</strong>c.). Il est toutefois pensable qu'à moyen terme<br />
<strong>les</strong> producteurs seront beaucoup plus nombreux qu'à l'heure actuelle à pouvoir surmonter <strong>les</strong><br />
entraves omniprésentes <strong>et</strong> à offrir avec succès leurs produits à R&T sur le marché mondial.<br />
Certains pays, comme le Bénin, le Cameroun, le Ghana, ont commençé à exporter différents<br />
produits tels que <strong>les</strong> coss<strong>et</strong>tes de manioc, la patate douce, l’igname, <strong>et</strong>c. vers l'Union européenne.<br />
Les fiches produits jointes en annexe renseignent en détail sur <strong>les</strong> statistiques<br />
d’exportation de R&T vers l’Ue.<br />
Il n'empêche que le marché mondial est certainement le plus difficile à servir <strong>pour</strong> <strong>les</strong> pays<br />
africains, ceci, en raison des facteurs tels que <strong>les</strong> exigences réglementaires <strong>et</strong> commercia<strong>les</strong><br />
portant sur <strong>les</strong> normes de qualité qui se sont établies.
GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE 17<br />
CHAPITRE 2<br />
PRINCIPALES EXIGENCES REGLEMENTAIRES ET COMMERCIALES<br />
L'accès aux marchés demande des efforts substantiels de la part des opérateurs, au regard des<br />
exigences réglementaires <strong>et</strong> commercia<strong>les</strong> de plus en plus strictes <strong>et</strong> du fait d’un contexte de<br />
plus en plus conccurentiel. Tout opétateur devra bien sûr se conformer à la réglementation<br />
en vigueur sur <strong>les</strong> marchés qu’il vise avec <strong>pour</strong> finalité d’allier la conformité à la compétitivité.<br />
En tout état de cause, un système de management de la qualité adapté aux spécifités de<br />
l’entreprise <strong>et</strong> aux exigences du marché qu’il vise, doit être mis en place.<br />
Les partenaires commerciaux, notamment sur <strong>les</strong> marchés d’exportation, peuvent également<br />
imposer des exigences spécifiques tout à fait autorisées dans le cadre de contrats privés qui<br />
peuvent aller au-delà des exigences réglementaires (emballage, caractéristiques organoleptiques,<br />
analyses microbiologiques, …).<br />
2.1. Exigences généra<strong>les</strong> de qualité commerciale <strong>et</strong> de sécurité sanitaire<br />
De nombreux pays utilisent <strong>les</strong> normes alimentaires définies dans le codex alimentarius.<br />
Les textes de ces normes existantes <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>racines</strong> <strong>et</strong> tubercu<strong>les</strong> ou <strong>les</strong> produits à base de<br />
<strong>racines</strong> ou tubercu<strong>les</strong> sont téléchargeab<strong>les</strong> sur le site du Codex Alimentarius<br />
(www.codexalimentarius.n<strong>et</strong>).<br />
Les normes Codex renseignent si <strong>les</strong> exigences de qualité <strong>et</strong> de sécurité sanitaire minima<strong>les</strong><br />
applicab<strong>les</strong>. El<strong>les</strong> comportent de manière générale, différentes rubriques que sont :<br />
• La définition du produit<br />
• Les dispositions relatives à la qualité<br />
- Exigence de certaines caractéristiques minima<strong>les</strong><br />
- Classification en catégories commercia<strong>les</strong><br />
• Les dspositions relatives au calibrage<br />
• Les dispositions relatives aux tolérances (de qualité <strong>et</strong> de calibre)<br />
• Les dispositions relatives à la présentation<br />
• Les dispositions relatives à l’étiqu<strong>et</strong>age<br />
• Les Contaminants<br />
- Résidus de pesticides,<br />
- Aflatoxines<br />
- Métaux lourds<br />
- Critères microbiologiques<br />
A titre d’exemple, la norme Codex STAN 176-1989 (Rev.1-1995) <strong>pour</strong> la farine commestible<br />
de Manioc <strong>et</strong> la norme Codex STAN 151 – 1989 (Rev.1-1985) <strong>pour</strong> la Gari définissent leur<br />
champ d’application, la description du produit, <strong>les</strong> facteurs essentiels de composition <strong>et</strong> de
18 GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE<br />
qualité, <strong>les</strong> contaminants, <strong>les</strong> dispositions portant sur l’hygiène, le conditionnement,<br />
l’étiqu<strong>et</strong>age <strong>et</strong> <strong>les</strong> méthodes d’échantillonnages <strong>et</strong> d’analyses.<br />
2.2. Accès aux marchés d’exportation<br />
Il va s’en dire que <strong>les</strong> marchés <strong>les</strong> plus éloignés sont aussi ceux qui sont <strong>les</strong> plus diffici<strong>les</strong> à servir.<br />
L’exportation vers des pays européens ou américains nécessitera souvent des procédures<br />
rigoureuses <strong>et</strong> des investissements plus importants en ce qui concerne <strong>les</strong> infrastructures <strong>et</strong><br />
procédés de transformation <strong>et</strong> la formation du personnel.<br />
La demande européenne à l’importation est grande, diversifiée <strong>et</strong> croissante. Aussi, l’offre des<br />
pays de la région AOC sur le marché européen, progresse à un rythme soutenu.<br />
L’Ue est de fait, une des cib<strong>les</strong> privilégiées de pratiquement tous <strong>les</strong> pays exportateurs du<br />
monde, qui se livrent à une concurrence acharnée <strong>et</strong> font valoir leurs atouts en termes de qualité,<br />
de prix, de régularité des offres de produits, de services <strong>et</strong> de promotion.<br />
Du fait des exigences d’hygène <strong>et</strong> de sécurité sanitaire sur ces marchés, l’entreprise est tenue<br />
de m<strong>et</strong>tre en place des autocontrô<strong>les</strong> <strong>et</strong> des procédures de maîtrise des risques (type HACCP)<br />
<strong>et</strong> de traçabilité.<br />
Les denrées alimentaires importés dans la Communauté dans le but d'y être mis sur le marché<br />
respectent <strong>les</strong> prescriptions applicab<strong>les</strong> de la législation alimentaire " (communautaire) ou<br />
à des precriptions jugées équivalentes.<br />
Quelques exigences règlementaires d’importance notoire <strong>pour</strong> <strong>les</strong> pays tiers exportateurs<br />
vers l’Union européenne (Ue) :<br />
• Le Règlement CE n° 178/2002 établissant <strong>les</strong> prescriptions <strong>et</strong> principes généraux de la<br />
législation alimentaire <strong>et</strong> fixant des procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires.<br />
Règlement applicable depuis le 1erjanvier 2005.<br />
• Le Règlement CE n° 882/2004 : relatif aux contrô<strong>les</strong> officiels dans l’UE de la qualité<br />
sanitaire des aliments <strong>pour</strong> animaux <strong>et</strong> des denrées alimentaires.<br />
• Le Règlement CE n°852/2004 : relatif à l’hygiène des denrées alimentaires, applicable<br />
depuis le 1 janvier 2006. Il importe que des dispositions particulières soient prises au<br />
plan des infrastructures de production <strong>et</strong> de la formation du personnel, au regard des<br />
exigences d’hygiène <strong>et</strong> de sécurité sanitaire de l’Ue.<br />
• Le Règlement CE n°396/2005 : relatif aux Limites Maxima<strong>les</strong> applicab<strong>les</strong> aux résidus<br />
de pesticides (LMR) présents dans ou sur <strong>les</strong> denrées alimentaires <strong>et</strong> aliments <strong>pour</strong><br />
animaux d’origine végétale <strong>et</strong> animale.
GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE 19<br />
• Règlement CE n°466/2001 : portant sur <strong>les</strong> teneurs maxima<strong>les</strong> en contaminants<br />
(métaux lourds, mycotoxines, nitrate, <strong>et</strong>c.).<br />
• Règlement CE n° 2092/91 : relatif aux exigences léga<strong>les</strong> en matière de méthodes de<br />
production biologique, étiqu<strong>et</strong>age, transformation, commercialisation <strong>et</strong> importation<br />
de produits biologiques dans l’Ue.<br />
• Directive CE n°2004/1002 : relative au traitement des bois - matériaux d'emballage <strong>et</strong><br />
de calage en bois brut, y compris <strong>les</strong> pal<strong>et</strong>tes bois.<br />
Les exigences commercia<strong>les</strong> (certifications privées)<br />
Les ach<strong>et</strong>eurs (chaînes de supermarchés, importateurs, …) m<strong>et</strong>tent en place des exigences<br />
commercia<strong>les</strong> (supplémentaires ), communément appelés Référentiels qualité qui peuvent<br />
aller au-delà des exigences de qualité ou de sécuité sanitaire.<br />
Plusieurs certifications existent : à chaque entreprise de faire son choix en fonction des marchés<br />
visés <strong>et</strong> des exigences de ses ach<strong>et</strong>eurs.<br />
Au-delà des variantes dans <strong>les</strong> points de contrô<strong>les</strong> <strong>et</strong> critères de conformité qui peuvent porter<br />
sur la protection de l’environnement, la protection sociale des travailleurs, <strong>et</strong>c., l’exigence<br />
de maîtrise de la sécurité sanitaire des denrées alimentaires reste une préoccupation<br />
constante des différents Référentiels qualité.<br />
Par exemple, GLOBALGAP est la certification la plus connue au stade de la production, mais<br />
elle ne s’applique pas aux stades de la transformation, tandis que le British R<strong>et</strong>ail Consortium<br />
(BRC) est une certification applicable aux stations de conditionnement.<br />
Aussi, faudrait - il noter l’essor du commerce équitable (fair trade), qui vise à établir un partenariat<br />
commercial fondé sur le dialogue, la transparence <strong>et</strong> le respect dans le but de parvenir<br />
à une plus grande équité du commerce international. Le commerce équitable ambitionne<br />
de contribuer au développement durable en offrant de meilleures conditions d’échanges<br />
garanties d’échange <strong>et</strong> en grarantissant <strong>les</strong> droits des producteurs <strong>et</strong> des travailleurs salariés,<br />
en particulier ceux du Sud. »<br />
2.3. Quelques recommandations pratiques<br />
Les opérateurs <strong>et</strong> particulièrement ceux exerçant des activités de transformation des denrés<br />
alilmentaires, doivent afin de limiter <strong>les</strong> risques de contamination, adopter, m<strong>et</strong>tre en œuvre<br />
<strong>et</strong> veiller au respect de bonnes pratiques d’hygiène <strong>et</strong> de transformation,. Ils doiventt ensuite<br />
examiner de manière plus précise <strong>les</strong> risques <strong>pour</strong> chaque produit, en établissant une hiérarchie<br />
<strong>et</strong> en planifiant <strong>les</strong> investissements <strong>et</strong> <strong>les</strong> actions à m<strong>et</strong>tre en œuvre <strong>pour</strong> maîtriser <strong>les</strong><br />
dangers selon la gravité de leur impact <strong>et</strong> la probabilité de leur apparition.
20 GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE<br />
L’hygiène <strong>et</strong> la qualité sont d’abord du ressort du personnel. Il est néanmoins utile de rappeler<br />
ici quelques éléments sur l’aménagement des locaux, car l’opérateur doit <strong>les</strong> prendre en<br />
compte au moment où il conçoit ou aménage son unité.<br />
• L’emplacement des locaux : des situations à éviter<br />
Il est important que l’unité soit installée dans une zone exempte de contaminations environnementa<strong>les</strong><br />
(loin des zones de stockage d’eaux usées ou de déch<strong>et</strong>s, ou de zones inondab<strong>les</strong>).<br />
• Le principe de base dans l’aménagement des locaux : séparation des zones<br />
<strong>et</strong> « marche en avant »<br />
Toutes <strong>les</strong> zones <strong>et</strong> l’organisation du travail seront conçues suivant un ordre croissant de propr<strong>et</strong>é,<br />
depuis la matière première brute jusqu’au produit fini sortant, sans que <strong>les</strong> flux de<br />
matières (<strong>et</strong> donc le personnel) ne se croisent. Les matières, comme <strong>les</strong> hommes, sont en<br />
eff<strong>et</strong> des vecteurs importants de contamination. La maîtrise de la circulation des hommes <strong>et</strong><br />
des produits est une des clés de l’obtention de bons résultats sur le plan de l’hygiène.<br />
Les zones à risques, ou niveaux de contamination différents, doivent être isolées :<br />
l’administration, la ou <strong>les</strong> zones de production, <strong>les</strong> zones de stockage de matières premières<br />
<strong>et</strong> des produits finis, la zone de commercialisation, doivent être séparées par des cloisons.<br />
• Des locaux adaptés<br />
Le sol doit être recouvert d’un revêtement lavable afin de faciliter <strong>les</strong> opérations de n<strong>et</strong>toyage.<br />
Les murs doivent être lisses, protégés par un enduit (peinture à l’huile par exemple) <strong>et</strong> <strong>les</strong> plafonds,<br />
faci<strong>les</strong> à dépoussiérer <strong>et</strong> si possible lavab<strong>les</strong>. Un bon éclairage <strong>et</strong> une bonne installation<br />
électrique doivent également être prévus. Les équipements doivent être installés de façon à<br />
faciliter leur entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> leur maintenance.<br />
Tous <strong>les</strong> locaux doivent être <strong>pour</strong>vus de moustiquaires aux fenêtres <strong>et</strong> aux portes si nécessaire,<br />
à défaut de sas.<br />
• Bonnes pratiques de stockage des Racines <strong>et</strong> Tubercule<br />
Pour augmenter sa durée de conservation la méthode traditionnelle des paysannes consiste à<br />
le conserver sur pied en champ, avec <strong>les</strong> risques que cela comporte (occupation du sol, lignification<br />
des tubercu<strong>les</strong>, donc perte de qualité, attaques des parasites). Chez <strong>les</strong> détaillants <strong>et</strong><br />
<strong>les</strong> transformatrices, le stockage se fait en vrac dans <strong>les</strong> domici<strong>les</strong> ou des magasins, avec, là<br />
aussi des risques de taux de pertes importants. La meilleure solution <strong>pour</strong> éviter ces pertes est<br />
de réduire la teneur en eau, soit par séchage (coss<strong>et</strong>te), soit par pressage <strong>et</strong> torréfaction<br />
(tapioca/gari, bâtons…).<br />
Pour <strong>les</strong> autres <strong>racines</strong> <strong>et</strong> tubercu<strong>les</strong> (igname, macabo/taro, patate douce <strong>et</strong> pommes de terre),<br />
<strong>les</strong> durées de conservation sont moins courtes, <strong>et</strong> <strong>les</strong> problèmes liés au stockage ne sont pas
GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE 21<br />
aussi graves. Ils se conservent en vrac, d'autant plus longtemps qu'ils ont été "traités" (n<strong>et</strong>toyage,<br />
enlèvement des parties b<strong>les</strong>sées ou malades), avant d'être stockés en fosse. C<strong>et</strong>te technique,<br />
si elle est bien réalisée, peut perm<strong>et</strong>tre de conserver <strong>les</strong> tubercu<strong>les</strong> jusqu'à 4 à 6 mois.<br />
• Bonnes pratiques d’étiqu<strong>et</strong>age<br />
L’étiqu<strong>et</strong>age des produits doit répondre aux exigences imposées par la réglementation européenne<br />
<strong>et</strong> <strong>les</strong> marchandises doivent présenter un étiqu<strong>et</strong>age clair <strong>et</strong> indélébile, mentionnant:<br />
- le nom <strong>et</strong> l’origine du produit,<br />
- le nom <strong>et</strong> l’adresse de l’expéditeur <strong>et</strong> éventuellement des indications sur le poids des<br />
produits.
22 GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE<br />
CHAPITRE 3<br />
2. SERVICES ET DEMARCHES ADMINISTRATIFS<br />
3.1. Commerce entre pays AOC<br />
Conformement aux dispositions de la libre circulation des marchandises respectivement dans<br />
<strong>les</strong> espaces CEDEAO <strong>et</strong> CEMAC, <strong>les</strong> produits du cru doivent circuler librement entre <strong>les</strong> Etats<br />
membres, en franchise de tous droits <strong>et</strong> taxes d'eff<strong>et</strong>s équivalents, sans restriction quantitative<br />
ou administrative.<br />
A titre d’exemple <strong>pour</strong> obtenir la franchise en zone CEDEAO, <strong>les</strong> produits du cru doivent<br />
remplir <strong>les</strong> conditions suivantes :<br />
- être originaires d'un des Etats-membres ;<br />
- être repris dans la liste des produits annexée aux décisions portant libéralisation du commerce<br />
de ces produits ;<br />
- être accompagnés d'un certificat d'origine <strong>et</strong> d'une déclaration <strong>d'exportation</strong> CEDEAO<br />
Observatoires des Plantes<br />
à Racines <strong>et</strong> à Tubercu<strong>les</strong><br />
Une plateforme commune des<br />
observatoires des pays AOC :<br />
www.observatoires.org<br />
Racines <strong>et</strong> tubercu<strong>les</strong> :<br />
www.orpt.observatoires.org<br />
Voir en annexe <strong>les</strong> autres<br />
observatoires<br />
En dépit des dispositions relatives au libre<br />
échange dans <strong>les</strong> zones CEDEAO <strong>et</strong> CEMAC, <strong>les</strong><br />
tracasseries pratiquées sur <strong>les</strong> routes inter-Etats<br />
communément appelées « PDG », Police-<br />
Douane-Gendarmerie, laissent apparaître un<br />
ensemble de contraintes <strong>et</strong> de dysfonctionnements<br />
qui sont préjudiciab<strong>les</strong> à la performance<br />
des économies des Etats de la sous-région. Il a<br />
été ainsi constaté des obstac<strong>les</strong> non tarifaires à la<br />
fluidité du trafic, dont <strong>les</strong> arrêts sur <strong>les</strong> couloirs<br />
routiers, qui se traduisent par des contrô<strong>les</strong><br />
redondants <strong>et</strong> des perceptions illicites, qui<br />
constituent une charge financière <strong>et</strong> causent des<br />
r<strong>et</strong>ards importants entravant le développement<br />
du commerce intra régional.
GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE 23<br />
LES TRACASSERIES<br />
Police – Gendarmerie – Douane - PGD !<br />
Malgré l'existence des dispositions relatives à la libre circulation des personnes <strong>et</strong> des<br />
biens dans l’espace CEDEAO d’une part <strong>et</strong> CEMAC d’autre part, <strong>les</strong> tracasseries administratives<br />
demeurent une entrave majeure au développement des échanges.<br />
De plus, <strong>les</strong> formalités douanières, policières, de gendarmerie <strong>et</strong> des services phytosanitaires<br />
sont nombreuses, longues, coûteuses <strong>et</strong> se traduisent par l'aggravation des<br />
délais de route pouvant conduire à l'altération des produits<br />
3.2. Démarches de l’exportateur AOC vers l’Union européenne<br />
Deux documents sont au moins essentiels <strong>pour</strong> accompagner <strong>les</strong> lots de produits végétaux<br />
exportés vers l’Ue :<br />
- Le Contrôle phytosanitaire : Les Certificats Phytosanitaires émis par <strong>les</strong> services de la<br />
protection des végétaux du pays d’exportation sont nécessaires à l’entrée dans l’Ue <strong>pour</strong><br />
certaines spéculations.<br />
- Le Certificat de circulation EUR 1 : L’Accord de Partenariat de Cotonou conclu entre<br />
l’Union Européenne <strong>et</strong> le Groupe des Etats ACP maintient l’exemption de droits de<br />
douane à l’import dans l’Ue <strong>pour</strong> la majorité des fruits <strong>et</strong> légumes frais exportés des pays<br />
ACP. Pour bénéficier de c<strong>et</strong>te disposition avantageuse, un Certificat de circulation EUR 1<br />
doit justifier de l’origine ACP <strong>et</strong> être joint à chaque lot exporté.
24 GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE<br />
3.3. Adresses uti<strong>les</strong><br />
Sites institutionnels<br />
CEMAC<br />
La Communauté Économique <strong>et</strong> Monétaire de l'Afrique Centrale<br />
Secrétariat Exécutif de la CEMAC,<br />
BP 969 - Bangui - CENTRAFRIQUE<br />
Tél : (236) 61 13 59 / 61 21 79 / 61 65 84<br />
Fax : (236) 61 21 35<br />
Site Intern<strong>et</strong> : www.cemac.cf<br />
Email : secemac@cemac.cf<br />
CEDEAO<br />
La Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest<br />
ECOWAS EXECUTIVE SECRETARIAT<br />
60, Yakubu Gowon Crescent, Asokoro District Abuja, Nigeria<br />
Tel: (234)-09-2347647<br />
Tel/Fax : (234)-09-2343005, 2347644<br />
Site Intern<strong>et</strong> : www.ecowas.int/<br />
Programmes d’appui<br />
Conférence des Ministres de<br />
l’Agriculture de l’Afrique de l’Ouest<br />
<strong>et</strong> du Centre (CMA/AOC)<br />
7, Avenue Bourguiba<br />
Dakar, Sénégal<br />
Tél. : + 221 338 69 11 90<br />
Fax : + 221 338 69 11 93<br />
www.cmaoc.org<br />
E-Mail : cmaoc@cmaoc.org<br />
Plateforme commune des observatoires :<br />
www.observatoires.org<br />
Observatoire Racines & Tubercu<strong>les</strong> :<br />
www.orpt.observatoires.org<br />
Observatoire Fruits <strong>et</strong> Légumes :<br />
www.orfl.observatoires.org<br />
Observatoire Oignons :<br />
www.oro.observatoires.org<br />
Observatoire Bétail Viande :<br />
www.orbv.observatoires.org<br />
RESIMAO<br />
(Réseau des systèmes d’information<br />
de marchés d’Afrique de l’Ouest)<br />
B.P. E 5589. MALI<br />
Bamako<br />
Tel.: (00 223) 676 83 47 /<br />
221 40 73/221 17 11<br />
Fax : (00223) 221 40 73<br />
www.resimao.org<br />
E-Mail : salif@datatech.n<strong>et</strong>.ml
GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE 25<br />
MISTOWA<br />
PO Box 1630, Accra Ghana<br />
Tél. +233 (0) 21 780 830<br />
Fax : +233 (0) 21 780 829<br />
www.mistowa.org<br />
E-Mail : ifdcghana@ifdc.org<br />
FIDAFRIQUE<br />
Programme du Fonds International<br />
<strong>pour</strong> le Développement Agricole<br />
www.fidafrique.n<strong>et</strong><br />
Chambres de commerce<br />
Bénin<br />
Chambre de Commerce <strong>et</strong> d'Industrie du<br />
Bénin<br />
Avenue Char<strong>les</strong> de Gaulle - COTONOU<br />
01 BP 2985 Cotonou<br />
Tel : (229) 21 31 21 26<br />
Fax : (229) 21 31 20 77<br />
Burkina Faso<br />
Chambre de Commerce, d'Industrie <strong>et</strong><br />
d'artisanat du Burkina Faso.<br />
01 BP 502 Ouagadougou 01 Tel<br />
(226)50308773<br />
Fax : (226) 50 30 87 19<br />
Cameroun<br />
Chambre de Commerce, d'Industrie, des<br />
Mines <strong>et</strong> de l'Artisanat (CCIMA)<br />
www.ccima.n<strong>et</strong><br />
Cap-Vert<br />
Associaìao Comercial, Industriale Agricola<br />
de Sotavento<br />
Guerra Mendes 13, Piso 1<br />
Caixa Postal 78 PRAIA<br />
Centrafricaine, Rép<br />
Chambre de Commerce, d'Industrie, des<br />
Mines <strong>et</strong> de l'Artisanat (CCIMA)<br />
B.P. 813 – Bangui : Tel : (236)611668<br />
Fax :(236)613570<br />
Congo, République du<br />
Chambre de commerce, d'industrie,<br />
d'agriculture <strong>et</strong> des métiers de Brazzaville<br />
(CCIAMB)<br />
Avenue Amilcar Cabral<br />
B.P. 92 BRAZZAVILLE<br />
Côte d'Ivoire<br />
Chambre de Commerce <strong>et</strong> d'Industrie<br />
Française en Côte d'Ivoire<br />
141 Bd de Marseille, Imm. Jean Lefebvre -<br />
zone 4,<br />
18 BP 373 - Abidjan - COTE D'IVOIRE<br />
Tél. : (225) 21 25 82 06<br />
Fax: (225) 21 24 10 00<br />
Email : ccifci@ccif.ci<br />
Site Intern<strong>et</strong>: http://www.ccif.ci<br />
Gabon<br />
Chambre de commerce, d'agriculture,<br />
d'industrie <strong>et</strong> des mines du Gabon<br />
Avenue du Marquis de CompiÅgne<br />
P.O. BOX 2234 - LIBREVILLE<br />
Gambie<br />
Gambia Chamber of Commerce and<br />
Industry<br />
55, Kairaba Avenue<br />
K.S.M.D. Serrekunda<br />
P.O. BOX 3382 - BANJUL
26 GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE<br />
Ghana<br />
Ghana National Chamber of Commerce<br />
and Industry<br />
65, Kojo Thompson Road<br />
Tudu<br />
GPO BOX 2325 - ACCRA<br />
Guinée<br />
Chambre de Commerce, d'industrie <strong>et</strong><br />
d'artisanat de Guinée (CCIAG)<br />
B.P. 545 CONAKRY<br />
Guinée-Bissau<br />
Chambre de Commerce, d'Industrie <strong>et</strong><br />
d'Agriculture de Guinée Bissau.<br />
Av. Pansau naisma CP.88 Bissau<br />
Tel/ Fax :(245)201602<br />
Mali<br />
Chambre de Commerce <strong>et</strong> d'Industrie du<br />
Mali<br />
Place de la Liberté - BAMAKO<br />
BP E 1398 Bamako<br />
Tel : (223) 2232354<br />
Fax (223) 223 23 59<br />
Mauritanie<br />
Chambre de commerce, d'industrie <strong>et</strong><br />
d'agriculture de Mauritanie<br />
Avenue de l'Indépendance<br />
BP 215 - NOUAKCHOTT<br />
Nigéria<br />
Nigerian Association of Chambers of<br />
Commerce, Industry, Mines and<br />
Agriculture (NACCIMA)<br />
15 A, Ikorodu Road<br />
Maryland LAGOS<br />
Sénégal<br />
Chambre de Commerce <strong>et</strong> d'Industrie de<br />
DAKAR<br />
1, Place de l'Indépendance<br />
BP : 118 Dakar (Sénégal)<br />
Tel:(221)823 71 89<br />
Fax:(221)823 93 63<br />
Email : cciad@orange.sn<br />
www.cciad.sn<br />
Tchad<br />
Chambre de Commerce, d'Industrie,<br />
d'Agriculture, des Mines <strong>et</strong> d'Artisanat<br />
(CCIAMA) Tel : (235)525264<br />
Fax : (235) 521452<br />
Togo<br />
Chambre de Commerce <strong>et</strong> d'Industrie<br />
du Togo<br />
Angle Avenue de la Présidence <strong>et</strong> G.<br />
Pompidou LOME<br />
BP 3263 Lomé<br />
Tel : (228)2212305<br />
Fax : (228) 221 23 41<br />
Niger<br />
Chambre de Commerce <strong>et</strong> d'Industrie du<br />
Niger<br />
Place de la Concertation - NIAMEY<br />
BP 13 299 Niamey – Niger Tel<br />
(227)20736692<br />
Fax : (227) 20 73 69 47
GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE 27<br />
Autres sources d’informations<br />
CTA<br />
Le Centre Technique de Coopération<br />
Agricole <strong>et</strong> Rurale<br />
www.cta.int<br />
AFRISTAT<br />
Observatoire économique <strong>et</strong> statistique<br />
d'Afrique sub saharienne<br />
BP E 1600 Bamako - Mali<br />
Tél : (223) 221.55.00 / 221.60.73<br />
Fax : (223) 221.11.40<br />
www.afristat.org/?pg=100<br />
E-mail : afristat@afristat.org<br />
APEX - CI<br />
Association <strong>pour</strong> la promotion des exportations<br />
de Côte d'Ivoire<br />
01 BP 3485 Abidjan 01 - Côte d’Ivoire<br />
Tél. : (225 20 21 75 74)<br />
Fax : (225) 20 21 75 76<br />
www.apex.ci <strong>et</strong> www.apexci.org<br />
E-mail: apexci@aviso.ci<br />
Centro Internacional de la Papa<br />
Centre international de recherches scientifiques<br />
sur la pomme de terre, la patate<br />
douce <strong>et</strong> autres tubercu<strong>les</strong> ou <strong>racines</strong> alimentaires.<br />
Son objectif est d'obtenir le plein<br />
développement des capacités alimentaires<br />
de ces tubercu<strong>les</strong> <strong>pour</strong> en faire bénéficier <strong>les</strong><br />
pays en voie de développement. Principal<br />
centre de recherches dans le monde sur ce<br />
thème<br />
www.cipotato.org/<br />
Normes du Codex alimentarius<br />
Programme (FAO/OMS) de protection de<br />
la santé des consommateurs <strong>et</strong> la promotion<br />
de pratiques loya<strong>les</strong> dans le commerce des<br />
aliments à travers la mise en place des<br />
normes ayant trait aux aliments.<br />
www.codexalimentarius.n<strong>et</strong>/web/standard_l<br />
ist.do?lang=frCodex<br />
BISOCOPE<br />
www.bioscope-sn.com<br />
COLEACP<br />
Comité de Liaison Europe-Afrique-Caraîbe-<br />
Pacifique <strong>pour</strong> la promotion des exportations<br />
hortico<strong>les</strong> ACP<br />
www.coleacp.org<br />
Références bibliographiques<br />
A.Bell, O.Muck & B.Schuler (200). Les richesses du sol.édité par la FAO. GTZ, DES. 237 pages<br />
+ annexes.<br />
OSSWALD, P. (1995) : Economie des <strong>racines</strong> <strong>et</strong> tubercu<strong>les</strong>. Solagral, Paris, France,<br />
66 pages + annexes.
28 GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE<br />
ANNEXES<br />
ANNEXE 1 : MANIOC & IGNAME<br />
Pays exportateurs de MANIOC vers l’Ue-15<br />
Pays<br />
Quantité (tonnes) Tendances<br />
2007 2008 2008/2007<br />
Ghana 2209,1 2561 <br />
Cameroun 437,3 136,1 <br />
Côte d'Ivoire 88,5 46,8 <br />
Malaysie 107,5 35,1 <br />
Suriname 49,1 34,4 <br />
Togo 4 16 <br />
Ouganda 0,9 3,6 <br />
Benin - 2,5 -<br />
RD. Congo - 0,7 -<br />
Total importation Ue (pays des 15) 23533,5 23733 <br />
Pays exportateurs d’IGNAMES vers l’Ue-15<br />
Pays 2007 2008<br />
Tendances<br />
2008/2007<br />
Ghana 11099,5 13468 <br />
ST Vincent <strong>et</strong> Grenadines 472,8 344,2 <br />
Jamaïque 422 377,4 <br />
Suriname 75,7 34,8 <br />
Côte d'Ivoire 55,1 127,6 <br />
Malaysie 17,6 3,2 <br />
Afrique du Sud 2,8 - -<br />
Togo 2,3 - -<br />
Rep, Dominicaine 0,8 1 <br />
Cameroun - 8 -<br />
GRENADA - 6,7 -<br />
UGANDA - 1,9 -<br />
ST LUCIA - 1,1 -<br />
Total importation Ue (pays<br />
des 15)<br />
21424,5 23269 <br />
Source : Coleacp (www.coleacp.org)
GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE 29<br />
ANNEXE 2 : PATATE DOUCE<br />
Pays exportateurs de patates douces<br />
vers l’Ue-15<br />
2004 2005 2006<br />
Tendances<br />
2006/<br />
2005<br />
Ghana 86 285 122 <br />
Nigeria 13 1 <br />
Cameroun - - 4 -<br />
Total AOC 86 298 127 <br />
Les origines AOC sont<br />
mineures <strong>et</strong> ont connu<br />
un déclin de leurs<br />
exportations vers <strong>les</strong><br />
marchés de l’UE en<br />
2006.<br />
Calendrier d'approvisionnement de l'Ue en patates douces<br />
AOC 1 2 3 4<br />
Ghana<br />
Nigeria<br />
Cameroun<br />
Cameroun - - 4 -<br />
Total AOC 86 298 127 <br />
Variétés : Selon <strong>les</strong> variétés, la peau est de couleur blanc crème ou brun, rouge foncé<br />
ou viol<strong>et</strong> alors que la chair peut être blanche, jaune ou jaune orangé.<br />
Conditionnement, calibres : La patate douce est conditionnée dans un carton<br />
dont le poids n<strong>et</strong> varie selon <strong>les</strong> origines : Afrique du Sud / 10 kg ; Israël / 6kg ; Etats-<br />
Unis - Egypte /18-20kg<br />
Normes : Il n’existe pas de norme. Cependant, la patate douce fait partie des priorités<br />
de normalisation du Comité sur <strong>les</strong> fruits <strong>et</strong> légumes du CODEX ALIMENTA-<br />
RIUS (cf rapport 12ème session Mexico – mai 2005)<br />
Principa<strong>les</strong> faib<strong>les</strong>ses AOC : Volume de production limitée <strong>pour</strong> l’exportation ;<br />
manque de compétitivité du produit sur <strong>les</strong> marchés européens.<br />
Principaux atouts AOC : Développement d’un marché de niche avec une qualité de<br />
produit reconnue (biologique) ; Potentiel de développement de la logistique maritime<br />
(Ghana, Cameroun), déjà utilisée par d’autres produits périssab<strong>les</strong> (ananas,<br />
bananes..).
30 GUIDE D’EXPORTATION POUR LES PLANTES À RACINES ET TUBERCULES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE<br />
ANNEXE 5 : TARO ET MACABO<br />
Pays 2007 2008 Tendances 2008/2007<br />
Niger 2531,9 459,6 <br />
Ghana 573 128,2 <br />
Burkina Faso 534,8 342,8 <br />
Mali 434,8 792 <br />
Côte d'Ivoire 323,1 119,8 <br />
Jamaïque 91,2 100,4 <br />
Cameroun 56,8 111,7 <br />
Suriname 54,6 119,2 <br />
ST Vincent <strong>et</strong> Grenadines 46,1 29,7 <br />
Togo 17,8 27,8 <br />
Ouganda 12,3 66,7 <br />
Rep, Dominicaine 2,1 9,3 <br />
Sénégal - 15,2 -<br />
ST Lucie - 3,4 -<br />
Gambie - 1,6 -<br />
Kenya - 1 -<br />
RD. Congo - 0,3 -<br />
Ue des 15 7898,6 5613,1