dossier technique
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Table des matières<br />
Introduction ............................................................................................................................... 2<br />
1. Cahier des charges .............................................................................................................. 2<br />
Matériel à disposition : ...................................................................................................... 2<br />
Consignes ........................................................................................................................... 2<br />
Exigences personnelles ...................................................................................................... 2<br />
2. Etude préalable ................................................................................................................... 3<br />
2.1. Aile .............................................................................................................................. 3<br />
2.2. Empennage et dérive .................................................................................................. 5<br />
2.3. Fuselage ...................................................................................................................... 5<br />
2.4. Charge alaire ............................................................................................................... 5<br />
3. Construction ........................................................................................................................ 6<br />
Conclusion .................................................................................................................................. 6<br />
1
Introduction<br />
Pour cette seconde participation, nous commençons par nous poser la question de savoir si<br />
nous gardons notre modèle de l’an passé en tentant de l’améliorer ou si nous en concevons un<br />
autre. A la réflexion, pas mal de choix lors de notre première conception furent plutôt empiriques et<br />
ne reposent pas sur des bases solides. En outre, nous avions pensé un planeur pas trop compliqué<br />
car nous ne voulions rester prudents vu qu’il s’agissait d’une première participation.<br />
Nous choisissons donc de repartir de la feuille blanche et de créer un nouvel appareil.<br />
Evidemment, nous puiserons dans l’expérience acquise l’année passée, mais ce nouveau modèle<br />
sera différent sur bien des points. Le principal étant son aile pseudo-elliptique. Nous posons ce<br />
premier choix car les ailes elliptiques sont les plus efficaces et assurent la meilleure répartition de la<br />
portante. Cependant, nous ne faisons qu’approcher l’ellipse par des segments de droites afin de ne<br />
pas rendre la fabrication impossible. En effet, il ne faut pas perdre en précision de construction ce<br />
que l’on a gagné sur le dessin théorique.<br />
Une fois le dessin de l’aile établi, nous définissons étape par étape toutes les dimensions et<br />
les paramètres définissant l’appareil : proportions, surfaces, angle de calage,… Tous les détails de ces<br />
calculs se trouvent dans les chapitres ci-dessous.<br />
Une fois la conception terminée, nous créons le modèle 3D sur un logiciel CAO afin de<br />
pouvoir en tirer les plans. Enfin, il restera à passer à la construction. Celle-ci demandera une<br />
attention particulière vu la plus grande complexité géométrique de l’appareil. Nous conclurons cette<br />
construction par une petite touche décorative, car comme nous l’a dit un ingénieur spécialisé en<br />
conception de modèles réduits : « If it looks great, it will fly great ! ».<br />
1. Cahier des charges<br />
Après lecture du règlement du concours, nous établissons un petit cahier des charges qui<br />
nous permettra de structurer au mieux notre travail afin de le rendre plus aisé et efficace.<br />
Matériel à disposition :<br />
Dénomination Dimensions Quantité<br />
Planche en balsa 1000 x 100 x 1.5 mm 2<br />
Planche en balsa 1000 x 100 x 6 mm 1<br />
Longeron 1000 x 3 x 3 mm 1<br />
Consignes<br />
‣ Masse maximale en ordre de vol : 100g<br />
‣ Utilisation du matériel fourni uniquement<br />
Exigences personnelles<br />
‣ Aile pseudo-elliptique<br />
‣ Vol le plus rectiligne possible au vu de la configuration du lieu du concours<br />
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2. Etude préalable<br />
2.1. Aile<br />
Nous disposons de plus d’inconnues que d’équations. Pour définir les différents paramètres,<br />
il faut un point de départ. Nous décidons de fixer l’envergure à 900mm. Nous ne prenons pas une<br />
valeur trop élevée vu la quantité de bois limitée que nous avons, mais nous choisissons une valeur<br />
suffisante pour une bonne efficacité. Nous tenons compte aussi de l’envergure de 850mm de notre<br />
précédent planeur.<br />
Nous déterminons ensuite l’allongement. Pour un planeur gratteur (c’est-à-dire très fin), ce<br />
dernier se trouve entre 12 et 18, tandis que pour un planeur lancer main, il faut prendre un<br />
allongement compris entre 10 et 12. Notre choix se porte sur un allongement de 14 :<br />
mm² où S est la surface projetée sur l’horizontal et B l’envergure.<br />
Comme notre choix s’est porté sur une aile elliptique, nous allons calculer son grand axe 2a<br />
et son petit axe 2b. Afin d’anticiper la perte de surface du à la fausse ellipse (formée à partir de<br />
trapèzes), nous choisissons une surface S de 58 000 mm².<br />
Dans notre cas, il s’agit d’une<br />
demi-ellipse :<br />
où<br />
mm<br />
Note : nous choisissons 460 et non<br />
450 sinon l’extrémité de l’aile aurait<br />
une longueur théorique nulle.<br />
La valeur du petit demi axe est b et vaut<br />
mm<br />
Nous pouvons voir sur cette figure la construction géométrique de l’aile. Nous plaçons les<br />
points d’angle du bord d’attaque là où se trouveront les nervures, soit tous les 90mm.<br />
Après ces calculs de base, nous passons aux calculs qui vont tenir compte de la forme réelle<br />
de l’aile et des doubles dièdres que l’on va choisir à 15° (2x).<br />
Commençons par calculer les différentes valeurs des hauteurs des différents trapèzes de la<br />
surface réelle. Vu l’augmentation de la valeur du grand axe, ce dernier passant de 900 à 920mm. La<br />
surface passe donc à<br />
Dans le schéma ci-après, sont notées les surfaces réelles (non-projetées) des différentes<br />
parties de l’aile.<br />
mm²<br />
1.<br />
2.<br />
( )<br />
( )<br />
3.<br />
3
Soit ( )<br />
Pour assurer une bonne stabilité en roulis, nous choisissons de donner un dièdre aux ailes.<br />
Nous positionnons ces angles aux extrémités des segments de l’ellipse. Cela facilitera d’une part la<br />
fabrication, et cela permettra d’autre<br />
part de conserver un tronçon central<br />
rectiligne et en un seul morceau, de<br />
manière à offrir une résistance<br />
maximale aux efforts de flexion.<br />
Cependant, ces angles ont pour effet de diminuer la surface projetée de l’aile sur<br />
l’horizontal. Or c’est cette surface qui entre en compte dans la génération de la portance. Nous<br />
vérifions qu’elle reste suffisante et l’allongement obtenu se trouve toujours dans les limites choisies.<br />
1.<br />
2.<br />
3.<br />
( ) ( )<br />
( ) ( )<br />
x 2 = 54 487,86 mm²<br />
Valeur de l’allongement :<br />
( ( ) ( ))<br />
Après cette étude de l’aile, nous pouvons conclure que les dimensions réelles (B=900mm)<br />
« tombent bien » pour la construction et que les dimensions projetées correspondent aux exigences<br />
préalablement définies (Allongement, stabilité,…)<br />
Il reste un dernier point à définir: le profil. Nous effectuons plusieurs recherches dans<br />
différentes banques de données. En outre, nous estimons le nombre de Reynolds en calculant la<br />
vitesse de bol sur base de notre autre planeur. Vu ce nombre et les qualités attendues, notre choix<br />
se porte sur l’Eppler205. Cependant, l’importance de ce choix reste très relative, car nous évoluons à<br />
faible nombre de Reynolds (environ 30000) et car nous ne conserverons de toute façon que<br />
l’extrados du profil, par gain de masse. Pour l’angle de calage de l’aile, nous reprenons la valeur<br />
donnée en catalogue qui est 2,2°.<br />
4
2.2. Empennage et dérive<br />
D’après un livre référence, pour le « volume du<br />
stabilisateur » (nombre adimensionnel liant la surface de l’aile au<br />
stabilisateur et à son bras de levier), une valeur idéale pour un<br />
planeur gratteur est 0,5. Nous le calculons comme suit :<br />
Après moult recherches, changements et itérations, nous décidons de fixer la longueur du<br />
bras de levier à 300mm. La corde moyenne étant de 67,5mm, la surface de l’aile de 54 487,86 mm²,<br />
nous pouvons calculer la surface du stabilisateur :<br />
Par facilité, nous prendrons 6000mm² pour la surface du stabilisateur et pour celle de la<br />
dérive, nous diviserons cette dernière valeur par 2 (toujours en suivant des proportions<br />
recommandées dans des ouvrages de référence), c’est-à-dire 3000mm².<br />
2.3. Fuselage<br />
Après des recherches dans<br />
différents livres de référence, nous<br />
choisissons la longueur de notre fuselage<br />
en fonction de l’envergure de notre<br />
planeur. Une valeur revenant souvent est<br />
. Nous prenons donc<br />
une longueur de 550mm pour le fuselage.<br />
Pour le reste, nous manquons d’informations concrètes. Le rôle principal du fuselage étant<br />
de lier l’aile aux surfaces de contrôle, et surtout d’assurer le bon calage entre l’aile et le stabilisateur,<br />
nous tentons de lui donner une forme des plus aérodynamiques. Nous prévoyons un nez assez long<br />
de manière à limiter la charge à ajouter pour le centrage.<br />
2.4. Charge alaire<br />
Ce paramètre primordial aura une influence prépondérante sur le comportement en vol de<br />
notre machine. En combinant les informations trouvées dans divers ouvrages, nous définissons<br />
qu’elle devra se trouver entre 10 et 14 g/dm².<br />
Nous avons procédé à des essais une fois la construction terminée. Lors des premiers vols, le<br />
planeur avançait mollement, manquait de précision en trajectoire et semblait voler trop lentement.<br />
Après vérification, nous nous sommes aperçus que notre charge alaire était trop faible. Nous avons<br />
donc ajouté une masse (sous forme de plomb) au centre de gravité afin de corriger ce défaut.<br />
La masse de notre planeur après centrage et ajout de plomb, est de 60g. La charge alaire est,<br />
quant à elle, de 11,01g/dm². Ce qui est une valeur correcte pour de bonnes performances pour un<br />
planeur gratteur. Ce qui nous fut d’ailleurs confirmé par un comportement bien plus sain, des<br />
trajectoires tendues et une vitesse suffisante.<br />
5
3. Construction<br />
La première chose que nous avons effectuée fut la découpe du fuselage, de la dérive et du<br />
stabilisateur. Cette opération fut bien sur suivie d’un ponçage minutieux et symétrique afin<br />
d’optimiser l’aérodynamisme du modèle.<br />
Ensuite, la partie la plus compliquée fut la<br />
construction de l’aile pseudo-elliptique. La première<br />
étape consistait en la construction des différents<br />
trapèzes de l’aile de manière séparée, en collant<br />
l’extrados sur les nervures. La deuxième étape, la plus<br />
délicate, fut l’assemblage des différents morceaux en<br />
un seul avec le dièdre souhaité. Bien entendu, la<br />
symétrie de l’aile était notre principal souci. En effet, que le dièdre soit de 14 ou de 16 degrés, ce<br />
n’est pas grave outre mesure, mais si celui de droite est plus grand que celui de gauche, la trajectoire<br />
du planeur risque de ne pas être assez rectiligne.<br />
Enfin, après assemblage de l’aile sur le fuselage, l’heure<br />
des premiers tests est arrivée. Ceux-ci portèrent à nos yeux un<br />
défaut qui nous avait échappé jusque-là, le fuselage de notre<br />
planeur n’est pas rigoureusement rectiligne, avec pour<br />
conséquence un virage à droite systématique. Pour rectifier ce<br />
problème, par deux fois, nous avons enduit le balsa d’eau et mis<br />
sous contrainte le<br />
planeur durant une nuit afin de linéarisé celui-ci.<br />
Pour terminer, le point le plus crucial de la<br />
construction de modèles réduits, le centrage. Sur notre<br />
planeur, le centre de gravité se trouvera à 30% de la<br />
corde.<br />
Conclusion<br />
Cette seconde participation fut pour nous tout aussi intéressante et enrichissante que la<br />
première ! Nous avons retrouvé tout le plaisir que nous avions éprouvé l’an passé à concevoir de A à<br />
Z un aéroplane. De plus, nous avons pu nous appuyer sur notre petite expérience acquise lors du<br />
précédent concours, mais aussi sur les nouveaux cours que nous avons reçus entre temps.<br />
Cependant, le choix de concevoir un nouveau planeur, et surtout avec une aile pseudo-elliptique,<br />
nous a aussi amené son lot de nouvelles interrogations, ce qui nous a permis de pousser plus loin<br />
nos recherches et nos contacts.<br />
La construction fut tout aussi passionnante. La complexité de l’aile nous a obligés à être<br />
encore plus soigneux et à explorer de nouvelles <strong>technique</strong>s de construction afin de rester le plus<br />
fidèle possible au dessin original. Enfin, l’émotion était absolument intacte lors des premiers essais<br />
en vol. Bref, nous voilà maintenant prêts pour le concours, que nous attendons avec impatience,<br />
mais aussi avec appréhension, car rien n’est jamais gagné d’avance et cela peut se jouer toujours à<br />
très peu de choses !<br />
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