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Le rapport d'activité 2011 - Esther

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RAPPORT D’ACTIVITE <strong>2011</strong><br />

E S T H E R - 6 2 B o u l e v a r d G a r i b a l d i 7 5 0 1 5 P A R I S<br />

1


Merci à nos partenaires et financeurs<br />

2


SOMMAIRE<br />

Avant-propos - Éditorial<br />

I. 1 - <strong>2011</strong> ESTHER EN BREF Page 7<br />

II. <strong>Le</strong>s indicateurs du COP Page 8<br />

III. <strong>Le</strong>s chiffres clés Page 10<br />

IV. Quelques dates Page 14<br />

V. Partenariats internationaux et hospitaliers Page 16<br />

2 - L’ACTIVITE D’ESTHER AU CŒUR DE LA LUTTE CONTRE LE VIH<br />

I. ESTHERAID Page 23<br />

II. Santé maternelle, néonatale et infantile Page 25<br />

III. Suivi et Evaluation des programmes ESTHER Page 27<br />

IV. La Formation continue au cœur des missions d’ESTHER Page 31<br />

V. Accompagnement psychologique et social Page 35<br />

VI. Actions en faveur des populations les plus exposées Page 37<br />

VII. Hygiène hospitalière et Partenariats africains pour la Sécurité des patients<br />

Page 38<br />

3 - L’ALLIANCE EUROPEENNE ESTHER, UNE PLATEFORME POUR LA<br />

COOPERATION AU DEVELOPPEMENT EN SANTE Page 40<br />

4 - COMMUNICATION Page 42<br />

Informations, documentation et publications pédagogiques Page 44<br />

5 - FINANCES Page 46<br />

6 – ANNEXES Page 54<br />

3


Editorial<br />

Dominique Israël-Biet<br />

<strong>Le</strong> bilan d’activité <strong>2011</strong> d’ESTHER est d’une richesse extrême. Il rend compte, année après année, de<br />

l’infatigable dynamisme du GIP. Celui-ci, très engagé depuis sa création dans la prise en charge des PVVIH au<br />

Sud, poursuit bien sûr cet objectif premier en en diversifiant les approches. <strong>Le</strong> jumelage reste cependant au<br />

cœur de son modus operandi, partage irremplaçable d’expérience et de savoir, et je voudrais saluer ici la<br />

qualité, l’énergie et parfois l’abnégation des équipes hospitalières mais aussi communautaires du Nord<br />

comme du Sud qui donnent un sens et un contenu à cette démarche.<br />

<strong>Le</strong> GIP a en effet non seulement poursuivi ses programmes dans ses 19 pays partenaires du Sud,<br />

largement plébicités par ces mêmes partenaires pour leur qualité, mais développé aussi de nouveaux<br />

programmes sur le terrain tout en maintenant des liens opérationnels avec nombre d’institutions<br />

internationales (OMS, UNITAID, Fonds Mondial) ou nationales (ANRS) engagées sur les thématiques que nous<br />

parageons. La capacité décuplée d’<strong>Esther</strong> à répondre à des appels d’offre internationaux, seule ou en<br />

consortium, est un gage de son dynamisme et de sa crédibilité.<br />

Je ne saurais citer ici toutes les initiatives particulières qui ont marqué cette année pour ESTHER. Ce<br />

bilan <strong>2011</strong> est à cet égard suffisamment explicite. Je voudrais, puisqu’il faut faire un choix, en distinguer<br />

certaines qui me semblent exemplaires :<br />

- <strong>Le</strong> programme ESTHERAID, qui en partenariat avec UNITAID, vise globalement à améliorer au Bénin,<br />

au Burkina Faso, au Mali, au Cameroun et en RCA le dépistage du VIH, l’accès aux soins par une<br />

décentralisation opérationnelle, la prise en charge particulière des enfants dans toute sa spécificité, l’accès<br />

aux secondes lignes de traitement ainsi que la sécurisation du circuit du médicament depuis la gestion des<br />

achats et du stockage jusqu’à la dispensation au patient, y compris dans les zones décentralisées. Ce projet<br />

très ambitieux a été lancé par ESTHER successivement dans tous ces pays cibles entre Janvier et Juin <strong>2011</strong>.<br />

- L’organisation par ESTHER des 1ères Journées destinées aux médiateurs et conseillers psychosociaux<br />

issus des sites de ses pays partenaires. Pour ces acteurs cruciaux de la prise en charge globale des<br />

PVVIH, un appel, dit de Lomé, a été lancé afin que cette profession soit reconnue en tant que telle, clairement<br />

valorisée et officiellement inscrite dans un cursus de formation diplomante validé par les pays.<br />

- La mise en ligne d’un site de formation continue (www.estherformation.fr). Cette mission reste au<br />

cœur de l’engagement d’ ESTHER, concrétisée ici par la création d’un accès simplifié à la formation pour<br />

toutes les équipes de soins déjà formées et pour l’actualisation continue de leurs connaissances. La mise à<br />

disposition via ce site d’outils pédagogiques de qualité est un élément essentiel au soutien et/ou à la création<br />

de réseaux de partage d’expérience et de savoir y compris Sud-Sud.<br />

- L’Alliance Européenne ESTHER est à ce jour un acteur très opérationnel de promotion d’une<br />

approche européenne concertée pour la prise en charge des PVVIH des pays du Sud, fonctionnant autour<br />

d’une Charte commune plaçant le jumelage au cœur de cette approche. L’alliance couvre ainsi 40 pays<br />

partenaires. La reconnaissance de la qualité de ce modèle d’intervention, sa diffusion et l’adhésion à cette<br />

Charte de nouveaux partenaires du Nord a permis cette année l’élargissement de l’Alliance à la Suisse et<br />

prochainement à l’Irlande. L’Alliance est sur le chemin, à n’en pas douter, d’une véritable plateforme<br />

européenne pour la coopération au développement en Santé.<br />

4


La marche à pas rapides du GIP s’est poursuivie sans relâche malgré son changement de gouvernance en<br />

cours d’année. <strong>Le</strong> Dr Gilles Raguin en a été nommé Directeur. Il bénéficie de la totale confiance des<br />

Administrateurs du GIP pour faire fructifier l’immense dynamisme de ses Directeurs précédents et pour<br />

développer, grâce à la qualité de son expérience personnelle, toutes les actions d’<strong>Esther</strong> dans l’ensemble de<br />

ses missions.<br />

Je ne saurais conclure, après avoir témoigné toute ma reconnaissance à l’ensemble de nos partenaires du<br />

Nord comme du Sud, hospitaliers, communautaires, soignants en général et administratifs, sans remercier le<br />

personnel interne du GIP. Il constitue un précieux maillon de cette chaine de solidarité Nord-Sud. Son énergie,<br />

son expérience et son profond engagement au bénéfice d’ESTHER, est à saluer. Sans lui, ces programmes ne<br />

se monteraient pas, ne seraient pas veillés, soignés, parfois réanimés, en tout cas valorisés ni évalués et<br />

ESTHER ne serait qu’un vain mot.<br />

Merci à tous les acteurs des programmes ESTHER de ce formidable bilan <strong>2011</strong>. Nous pouvons tous en être<br />

fiers.<br />

Pr Dominique Israël-Biet<br />

Présidente du CA<br />

5


Avant-propos<br />

Gilles Raguin<br />

L’année <strong>2011</strong> a été à la fois fructueuse et difficile pour le GIP.<br />

Fructueuse, parce que les ressources financières du GIP ont doublé en deux ans, grâce à l’obtention de<br />

financements externes conséquents, qui ont permis de débuter de nouveaux projets (financements d’UNITAID,<br />

de l’AFD, du Fonds Mondial).<br />

Parce que le GIP et ses partenaires hospitaliers et associatifs ont mis en œuvre des projets innovants,<br />

ambitieux et pertinents dont les résultats montrent l’efficacité.<br />

Parce que les programmes du GIP sont aujourd’hui parfaitement en phase avec les grands enjeux de la lutte<br />

contre le Sida : approvisionnement et distribution des médicaments, accès à la charge virale, accès aux<br />

traitements de seconde ligne, prise en charge pédiatrique, décentralisation de l’accès aux soins, prise en<br />

charge des groupes vulnérables, notamment les détenus, les HSH et les usagers de drogues injectables,<br />

promotion du métier d’agent de santé communautaire.<br />

Difficile, car la crise financière, notamment celle du Fonds Mondial, pose de gros problèmes de pérennité et de<br />

progression des programmes nationaux de prise en charge et de prévention, se traduisant par une<br />

augmentation des ruptures de traitement et d’accès aux soins.<br />

Difficile, car le GIP doit faire plus à moyens humains constants, alors que tous, au GIP et chez les partenaires<br />

connaissent des difficultés à conserver le même niveau de mobilisation dans des contextes professionnels<br />

plus tendus.<br />

Et pourtant, force est de constater que l’énergie est intacte, que les résultats, comme je l’ai dit, sont<br />

impressionnants et que les projets ESTHER sont de plus en plus visibles et appréciés des bénéficiaires, des<br />

gouvernements et de nos partenaires :<br />

Plus de 150 000 Personnes vivant avec le VIH soutenues dans 19 pays à faibles ressources et 173 sites ; 46<br />

hôpitaux français engagés dans des partenariats ; 1104 journées hommes mobilisées ; 87% du budget<br />

consacré aux dépenses d’intervention ; 20% du budget pour des projets associatifs et communautaires ; des<br />

programmes de grande qualité et de grande ampleur sur le circuit du médicament lancés cette année dans 5<br />

pays ; des projets prisons, usagers de drogues injectables, HSH en cours de développement rapide ; la Suisse<br />

et l’Irlande qui rejoignent l’alliance ESTHER ; de nouveaux projets dans le champ de la sécurité des soins, en<br />

partenariat avec la DGOS et l’OMS ; des projets de recherche opérationnelle en partenariat avec l’ANRS ;<br />

Nul doute que l’année 2012, sur ces bases, ne soit exigeante et productive.<br />

Je remercie tous ceux, au Sud et au Nord, qui ont fait ces résultats, qui continuent malgré les difficultés à<br />

donner leur temps et leur énergie au GIP ESTHER. Je salue leur expertise, leur capacité d’innovation et<br />

d’adaptation, leur infatigable désir d’améliorer la situation des personnes et des structures de santé.<br />

En 2012, grâce à vous, ESTHER sera sur tous les grands chantiers du VIH : accès universel et extension des<br />

indications des ARV, élimination de la transmission mère enfant et santé maternelle et infantile, accès à la<br />

charge virale, aux secondes et aux troisièmes lignes, renforcements des systèmes de santé, appui aux plus<br />

vulnérables, mutualisation des moyens et coordination avec les autres opérateurs de la France, réseau de<br />

formation sud, recherche opérationnelle, accès au médicament, systèmes d’information.<br />

Cet agenda ambitieux nécessitera plus de rigueur dans la définition des priorités, tant géographiques que<br />

programmatiques. Nous le ferons ensemble, bénéficiaires, partenaires et tous les acteurs du GIP ESTHER.<br />

6


<strong>2011</strong><br />

1 ESTHER en bref…<br />

<strong>Le</strong> renforcement des capacités de prise en charge du VIH dans les pays à faibles ressources, à travers des<br />

partenariats hospitaliers et un transfert de compétences, est l’objectif de l’Initiative ESTHER, lancé en 2001.<br />

<strong>Le</strong> Groupement d’Intérêt Public ESTHER est un opérateur public de l’Etat sous tutelle du ministère des<br />

Affaires Etrangères et Européennes et du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé. <strong>Le</strong>s principes et<br />

l’action d’ESTHER s’inscrivent dans les grands axes de la politique française de lutte contre le sida à l’échelle<br />

internationale : compagnonnage, solidarité Nord/Sud pour l’accès aux soins et aux médicaments,<br />

mobilisation de la société civile et de l’expertise française en santé à travers le réseau des hôpitaux, réseaux<br />

ville-hôpital et soutien à des organisations non gouvernementales (ONG).<br />

<strong>Le</strong>s objectifs d’ESTHER sont de renforcer l’accès au traitement et aux soins des personnes atteintes par le<br />

VIH/Sida, de renforcer les systèmes de santé tant au niveau hospitalier que communautaire.<br />

ESTHER travaille en partenariat avec les organisations internationales : ONUSIDA, UNICEF, UNODC, UNITAID...<br />

Par ailleurs, plusieurs accords et protocoles d’entente ont été signés, en particulier avec l’OMS, le Fonds<br />

Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme, le Programme Alimentaire Mondial et la<br />

Fédération Internationale Hospitalière.<br />

ESTHER développe également des projets sur financement de l’AFD, d’UNITAID, de la Mairie de Paris et du<br />

Fonds Mondial.<br />

7


I - <strong>Le</strong>s indicateurs du contrat d’objectifs et performance<br />

Chiffres <strong>2011</strong><br />

Objectif n° 1 – Relever les défis de la mondialisation et du développement<br />

Modalités Objectifs Indicateur Chiffres <strong>2011</strong><br />

Lutte contre la<br />

pauvreté et<br />

amélioration de la<br />

gouvernance<br />

Donner la priorité aux pays<br />

partenaires à indice de<br />

développement humain faible ou<br />

moyen<br />

Rapport du nombre de<br />

pays à IDH moyen ou<br />

faible sur nombre de<br />

pays partenaires<br />

100%<br />

Contribution à la<br />

préservation des<br />

biens publics<br />

mondiaux<br />

Renforcer les capacités des<br />

pays partenaires en matière de<br />

lutte contre le VIH/Sida et<br />

répondre aux besoins<br />

spécifiques des pays<br />

partenaires en matière de santé<br />

des populations pour contribuer<br />

à l'atteinte des OMD<br />

Nombre de PVVIH sous<br />

ARV dans le cadre d'un<br />

projet ESTHER<br />

158.000<br />

Mobiliser les acteurs<br />

de la société civile<br />

française au service<br />

de la coopération<br />

internationale et du<br />

développement<br />

Renforcer les<br />

partenariats<br />

Favoriser et coordonner la mise<br />

en œuvre et le suivi de<br />

l'intervention d'établissements<br />

hospitaliers français et<br />

d'associations françaises<br />

auprès d'établissements de<br />

santé, y compris les centres de<br />

santé communautaires et les<br />

ONG des pays partenaires<br />

Nombre d'hôpitaux<br />

français jumelés<br />

Nombre d'hôpitaux et<br />

structures sanitaires<br />

des pays partenaires<br />

jumelés<br />

Nombre d'associations<br />

soutenues dans les<br />

pays partenaires<br />

% des financements<br />

consacrés aux<br />

associations<br />

46<br />

173<br />

132<br />

20%<br />

Objectif n° 2 – Renforcer l’influence de la France en Europe et dans le monde<br />

Modalités Objectifs Indicateur Chiffres <strong>2011</strong><br />

Renforcement de la<br />

dimension<br />

européenne de notre<br />

action<br />

Développement de l'Alliance<br />

européenne ESTHER<br />

Nombre de pays<br />

d'intervention de<br />

l'Alliance européenne<br />

Nombre de sites<br />

soutenus par l'Elliance<br />

européenne<br />

40<br />

260<br />

Promouvoir<br />

l'expertise technique<br />

française<br />

Promouvoir l'expertise<br />

technique française<br />

Nombre de<br />

contributions à des<br />

groupes internationaux<br />

d'expertise<br />

Nombre de personnes<br />

ayant reçu au moins<br />

une formation dans<br />

l'année<br />

13<br />

4.434<br />

8


Objectif n° 3 – Améliorer le pilotage et l’efficience dans la gestion des crédits<br />

Modalités<br />

Objectifs proposés<br />

Typologie indicateur<br />

(PAP,COM,interne)<br />

Résultats <strong>2011</strong><br />

Développer la culture<br />

de résultats et de<br />

suivi de la<br />

performance : créer<br />

des outils<br />

d'évaluation et de<br />

pilotage stratégique<br />

(contrôler l'utilisation<br />

des fonds et évaluer<br />

les résultats atteints)<br />

Développer le contrôle de<br />

gestion<br />

Développer la collecte de<br />

données (suivi/évaluation)<br />

Production d'un tableau<br />

de bord mensuel de<br />

suivi budgétaire et des<br />

emplois<br />

Volume financier géré<br />

par un Responsable de<br />

projets<br />

Nombre de journées de<br />

mission par<br />

Responsable de projets<br />

<strong>rapport</strong> entre nombre<br />

de sites fournissant des<br />

données de PEC et<br />

nombre de sites<br />

partenaires sollicités<br />

12<br />

1.500.000 €<br />

52 jours de<br />

mission / RP<br />

83%<br />

Concentrer les<br />

moyens sur les<br />

priorités<br />

géographiques et<br />

sectorielles<br />

Concentrer les moyens sur les<br />

zones prioritaires au sens du<br />

CICID<br />

Rapport du nombre de<br />

pays soutenus par<br />

ESTHER et faisant<br />

partie des zones 1 & 2<br />

du CICID sur la totalité<br />

des pays soutenus par<br />

ESTHER<br />

72%<br />

Développer<br />

l'autofinancement<br />

Mieux adapter l'action<br />

des opérateurs aux<br />

besoins du réseau,<br />

consolider leur tutelle<br />

par la signature des<br />

COP et développer le<br />

dialogue de gestion<br />

Développer de nouveaux<br />

partenariats<br />

Développer les outils du<br />

dialogue de gestion avec les<br />

tutelles<br />

Rapport de l'enveloppe<br />

« intervention »<br />

financée par les<br />

subventions de l'Etat<br />

sur le montant total de<br />

l'enveloppe<br />

Tenue d'un comité de<br />

liaison stratégique tous<br />

les trimestres<br />

67%<br />

Compte financier<br />

<strong>2011</strong><br />

3<br />

9


II - <strong>Le</strong>s chiffres clés…<br />

ESTHER déploie ses programmes dans 19 pays partenaires<br />

3 pays<br />

d’Asie<br />

Cambodge<br />

Laos<br />

Vietnam<br />

15 pays d’Afrique<br />

Bénin<br />

Burkina Faso<br />

Burundi<br />

Cameroun<br />

Côte d’Ivoire<br />

Gabon<br />

Ghana<br />

Libéria<br />

Maroc<br />

Mali<br />

Niger<br />

RCA<br />

Sénégal<br />

Tchad<br />

Togo<br />

Haïti<br />

1ères missions<br />

exploratoires pour<br />

concevoir le projet<br />

pays.<br />

4.434 personnes ont été formées par ESTHER en <strong>2011</strong><br />

EVOLUTION DU NOMBRE DE SITES DE PRISE EN CHARGE SOUTENUS PAR ESTHER<br />

200<br />

* Sites actifs +<br />

sites en cours<br />

de finalisation<br />

° Sites actifs<br />

180<br />

160<br />

140<br />

120<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

35<br />

51<br />

98<br />

123<br />

176<br />

146<br />

183<br />

166 173<br />

Voir la liste des sites de prise en charge dans les annexes : page 55<br />

10


NOMBRE DE PVVIH SOUS ARV BENEFICIANT D’UNE CONTRIBUTION D’ESTHER<br />

PAYS<br />

PVVIH sous ARV bénéficiant d'une contribution<br />

d'ESTHER<br />

Dont enfants*<br />

2008 2009 2010 <strong>2011</strong> 2008 2009 2010 <strong>2011</strong><br />

BENIN 6 110 6 273 7674 7 031 529 572 501 577<br />

BURKINA FASO 8 344 8 460 9 783 8208 1 028 446 439 661<br />

BURUNDI<br />

2 349 3 400<br />

3 500 3811 263 406 420 317<br />

CAMBODGE 1 854 3 044 3 534 3789 - - - -<br />

CAMEROUN 16 806 40 658 30 545 35000 1 103 1 668 1 094 1000<br />

CÔTE D’IVOIRE 7 543 7 385 8 417 9983 590 495 490 580<br />

GABON - - 3 390 3650 - - - 503<br />

GHANA 3 730 4 557 5 799 5062 218 314 414 27<br />

LAOS 5 122 244 369 - 11 18 23<br />

LIBERIA - - 1 670 2000 - - 196 200<br />

MALI 15 956 16 666 21 871 23428 755 865 1 201 1.456<br />

MAROC 1 506 2 100 3 600 3300 97 120 268 -<br />

NIGER 2 500 2 477 2 650 3000 74 209 230 222<br />

REPUBLIQUE DE<br />

CENTRAFRIQUE<br />

4 447 4 998 6 513 4404 513 600 697 439<br />

SENEGAL 2 700 1 632 2 998 2802 230 235 205 276<br />

TCHAD 5 570 11 320 11 320 30856 80 136 136 956<br />

TOGO 394 6 716 6 176 9740 80 440 440 633<br />

VIETNAM 660 1 220 2 083 1642 - - - -<br />

Total 80 474 121 028 131 767 158.075 5 297 6 517 6 749 7870<br />

11


SOMME DES FILES ACTIVES DES PATIENTS SOUS ARV<br />

PRIS EN CHARGE SUR LES SITES SOUTENUS PAR ESTHER<br />

180000<br />

160000<br />

140000<br />

120000<br />

121000<br />

131700<br />

158000<br />

100000<br />

80000<br />

70000<br />

80500<br />

60000<br />

49000<br />

40000<br />

20000<br />

9000<br />

17000<br />

30000<br />

0<br />

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 <strong>2011</strong><br />

Distribution des ARV- Hôpital Central Yaoundé – Cameroun<br />

12


LES ACTIVITES PSYCHOSOCIALES SOUTENUES PAR ESTHER<br />

La continuité des soins et la mobilisation communautaire autour de la prise en charge globale des personnes<br />

infectées et affectées par le VIH/Sida restent une priorité d’ESTHER.<br />

PAYS SITES PARTENAIRES NOMBRE DE COLLECTIFS NBRE D'ASSOCIATIONS<br />

BENIN<br />

Littoral Atlantique: Cotonou 1 6<br />

Ouémé Plateau: Porto Novo 1 8<br />

Bobo 0 3<br />

BURKINA FASO Ouahigouya 1 7<br />

Ouagadougou 0 2<br />

BURUNDI Bujumbura 1 6<br />

CAMBODGE<br />

Phnom Penh 0 1<br />

Siem Reap 0 1<br />

Yaoundé 1 8<br />

CAMEROUN<br />

Douala 1 9<br />

Baffoussam 1 15<br />

CÔTE D'IVOIRE<br />

Abidjan 1 6<br />

Sassandra 1 3<br />

GABON Libreville 0 0<br />

GHANA<br />

Kumasi 1 10<br />

Mapaong 0 2<br />

LAOS Vientiane 0 0<br />

LIBERIA Morovia 0 0<br />

Bamako 0 4<br />

MALI<br />

Kayes 0 2<br />

Sikasso 0 2<br />

MAROC Casablanca 0 1<br />

NIGER Niamey 1 3<br />

RCA Bangui 0 5<br />

SENEGAL<br />

Dakar 1 14<br />

Saint-Louis 0 3<br />

TCHAD<br />

Moundou 0 4<br />

N'djaména 0<br />

TOGO<br />

Lomé 0 6<br />

Kara 0 1<br />

VIETNAM Hanoï 0 0<br />

TOTAL 12 132<br />

13


<strong>2011</strong><br />

III - Quelques dates…<br />

Janvier<br />

20 janvier : lancement officiel du projet ESTHERAID au Bénin, le 1er des 5 pays à accueillir ce projet, financé<br />

par UNITAID qui est destiné à améliorer l'accès aux traitements antirétroviraux. (cf page 24)<br />

24 - 28 janvier : 1ère formation des formateurs en accompagnement psychologique et social au Tchad. Ces<br />

formateurs ont ensuite formé, en février <strong>2011</strong>, 83 CPS à N’Djamena et à Moundou. Ce projet est financé par<br />

le Round 8 du Fonds Mondial.<br />

Février<br />

15 février : lancement officiel du projet ESTHERAID au Burkina Faso. L’objectif du projet au Burkina Faso est<br />

de renforcer le système d'approvisionnement national et le système de santé de 4 régions sanitaires autour de<br />

Bobo Dioulasso pour doubler le nombre de patients pris en charge.<br />

28 février - 4 mars : formation des chargés de projet ESTHERAID qui suivront le projet dans les 5 pays cibles.<br />

Mars<br />

7 - 8 mars : réunion de l’Alliance Européenne à Oslo.<br />

Avril<br />

1 er avril : lancement officiel du projet ESTHERAID au Mali. Il vise à renforcer les bonnes pratiques<br />

pharmaceutiques, le dépistage et la prise en charge des adultes et des enfants dans les hôpitaux régionaux du<br />

Mali et à accompagner la décentralisation des techniques de laboratoires nécessaires.<br />

12 avril : lancement officiel du projet ESTHERAID au Cameroun. Il vise à améliorer la disponibilité et l'usage<br />

rationnel des médicaments et autres intrants VIH, en particulier les ARV pédiatriques et de 2ème ligne, les<br />

tests de dépistage et les réactifs de laboratoire dans les 13 CTA tuteurs du Cameroun.<br />

27 – 29 avril : comité de liaison au Vietnam, dont les sujets majeurs étaient la prise en charge de la<br />

toxicomanie et l’accès à la charge virale.<br />

Mai<br />

11 - 13 mai : formation des hospitaliers Nord à la coopération hospitalière, en partenariat avec la SFLS :<br />

l’objectif de cette formation annuelle est d’améliorer la qualité d’intervention des équipes hospitalières<br />

françaises dans le cadre de la coopération inter-hospitalière.<br />

26 - mai : journée ESTHER à l’Hôpital Européen Georges Pompidou. ESTHER a réuni ses partenaires pour<br />

discuter de stratégie et des modalités d’intervention. Des présentations de projets ont permis de partager<br />

l’expérience du Cambodge sur les ARV 2ème ligne, les résistances au Mali, l’accès à la charge virale en Côte<br />

d’Ivoire et au Tchad et les projets communautaires au Cameroun.<br />

Juin<br />

8 - 10 juin : ESTHER était membre de la délégation française à l’Assemblée Générale des Nations Unies sur le<br />

VIH/Sida à New York (UNGASS)<br />

14


17 juin : lancement officiel du projet ESTHERAID en RCA. Il permettra d'accompagner la décentralisation des<br />

services de prise en charge pédiatrique dans 10 établissements à partir du centre de référence, le Complexe<br />

Pédiatrique de Bangui.<br />

29 juin : ICPIC <strong>2011</strong> : 1ère conférence internationale sur la prévention et le contrôle des infections associées<br />

aux soins à Genève. ESTHER était partie prenante de cette conférence en raison de son engagement dans le<br />

programme "sécurité des patients" de l'OMS, (partenariat africain pour la sécurité des patients).<br />

Juillet<br />

17 - 20 juillet : IAS Rome, 6ème congrès de l’International AIDS Society. <strong>Le</strong>s organisations français présentes<br />

à la conférence, ESTHER, l’ANRS et Sidaction, ont réuni à l’ambassade de France, les médecins, scientifiques,<br />

chercheurs, experts et militants francophones présents à Rome.<br />

Septembre<br />

1 er septembre : le Dr Gilles RAGUIN est nommé Directeur d’ESTHER. Sa mission, sous la présidence du<br />

Pr. Dominique Israël-Biet, sera de capitaliser sur les réussites d'ESTHER pour donner davantage d'efficacité et<br />

de visibilité à l'action de la France dans le secteur de la santé. Il devra également accompagner ESTHER dans<br />

son évolution à moyen terme pour faire face aux défis de la lutte contre le Sida.<br />

27 - 29 septembre : 3ème séminaire sous-régional VIH Pédiatrie à Cotonou, dont la coordination scientifique<br />

est assurée par le Professeur Stéphane Blanche de l'hôpital Necker-Enfants malades à Paris et le<br />

Dr Alain Azondekon de l'Hôpital inter-armées de Cotonou au Bénin ; son objectif est d'actualiser les<br />

connaissances de 60 pédiatres et médecins d'Afrique Francophone investis dans la prise en charge<br />

pédiatrique en mettant l'accent sur le partage d'expérience Sud-Sud entre professionnels de santé.<br />

Octobre<br />

Lancement du site de formation continue d’ESTHER : www.estherformation.fr ( cf page 32)<br />

28 octobre - 4 novembre : formation de 32 formateurs béninois en accompagnement psychologique et social.<br />

Ces formateurs ont ensuite décliné les formations des médiateurs/ médiatrices (186 médiateurs pour la prise<br />

en charge des adultes et 300 médiatrices PTME) qui sont affectés sur les sites sur l’ensemble du territoire.<br />

ESTHER est sous-bénéficiaire du Fonds Mondial dans le cadre de ce projet.<br />

Novembre<br />

16 - 17 novembre : l'UNICEF a organisé, en partenariat avec des acteurs majeurs de la lutte contre le<br />

VIH/Sida, dont ESTHER, un événement de mobilisation pour l'élimination de la transmission du VIH de la mère<br />

à l'enfant.<br />

21 - 22 novembre : Lomé, Togo : premières journées internationales de la médiation (JIMED) destinées à<br />

valoriser le travail des conseillers psychologiques et sociaux/médiateurs. L’Appel de Lomé a été lancé à cette<br />

occasion(cf page 37).<br />

24 et 25 novembre : réunion de l’Alliance Européenne qui a permis d’officialiser l’adhésion de la Suisse,<br />

comme onzième Etat membre de l’AEE, et d’annoncer l’adhésion prochaine de l’Irlande.<br />

Décembre<br />

4 - 8 décembre : conférence ICASA a Addis Abeba. ESTHER a co-organisé avec The American International<br />

Health Alliance, Hiv/Aids Twinning Center un symposium «<strong>Le</strong>s partenariats de jumelage institutionnel comme<br />

dispositif de renforcement des systèmes de santé et de développement durable des ressources humaines en<br />

santé». <strong>Le</strong>s partenaires impliqués dans un partenariat ESTHER ont présenté 17 posters et 9 présentations<br />

orales.<br />

13 décembre : comité de liaison Maroc qui a permis de faire le point sur les programmes menés notamment<br />

en matière de décentralisation de la charge virale et sur le soutien d’ESTHER au Ministère de la santé pour<br />

l’élaboration et la mise en œuvre du programme d’accompagnement psychologique et social.<br />

15


IV - Partenariats internationaux et hospitaliers<br />

A - Partenariats avec les organisations internationales<br />

Depuis sa création, le GIP ESTHER s´est attaché à renforcer ses liens avec les organisations<br />

multilatérales en signant des protocoles d’accords.<br />

OMS : depuis 2004<br />

Fonds Mondial : depuis 2004<br />

PAM (Programme Alimentaire Mondial) : depuis 2006<br />

FIH (Fédération Internationale des Hôpitaux) : depuis 2007<br />

ANRS : depuis 2007<br />

UNITAID : depuis 2010<br />

Ces accords se sont concrétisés en <strong>2011</strong> par les collaborations suivantes :<br />

Organismes<br />

Type de collaboration<br />

Agences<br />

Onusiennes<br />

OMS<br />

IATT PTME<br />

UNICEF/OMS<br />

JURTA<br />

ESTHER est partenaire technique du programme TBTEAM STOP TB et<br />

met en œuvre le programme APPS dans 3 pays : le Burundi, la Côte<br />

d’Ivoire et le Niger.<br />

ESTHER est membre de l’IATT : Inter Agency Task Team sur la PTME<br />

et la prise en charge pédiatrique.<br />

ESTHER est membre de la plateforme JURTA élargie, composée des<br />

agences onusiennes (Onusida, Unicef, OMS, Unodc, PAM, etc.), de<br />

USAID et d’organisations de la société civile, pour apporter un appui<br />

technique coordonné aux pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.<br />

Agences de<br />

Fonds<br />

multilatérales<br />

Autres<br />

partenariats :<br />

réseaux de soin<br />

Partenaires<br />

français<br />

Partenaires<br />

Bailleurs<br />

Partenaires<br />

associatifs<br />

UNODC Projet de recherche opérationnelle sur la toxicomanie au Sénégal et<br />

partenariat régional.<br />

UNICEF ESTHER était partenaire de l’UNICEF dans l’organisation de la<br />

conférence sur l’élimination de la transmission Mère- Enfant à Paris<br />

des 16 et 17 novembre.<br />

Fonds Mondial ESTHER est sous-bénéficiaire du FM au Bénin et au Tchad, et appuie<br />

les pays dans la formulation de leurs requêtes au FM.<br />

Présence dans la délégation française au CA.<br />

ESTHER est partenaire opérationnel de UNITAID :<br />

UNITAID<br />

Projet ESTHERAID déployé dans 5 pays<br />

RAF VIH/OMS<br />

RESAPSI<br />

ANRS<br />

PASTEUR<br />

FEI<br />

AFD<br />

Mairie de Paris<br />

AIDES<br />

Croix Rouge<br />

Française<br />

SIDACTION<br />

Elaboration d’un guide de formation des paramédicaux.<br />

Réseau des praticiens africains spécialistes du VIH.<br />

Partenariat de recherche opérationnelle sur plusieurs sites.<br />

Partenariat d’analyse de cohortes.<br />

Partenariat sur projet OPP ERA.<br />

AFD : Partenariat et financement pour des programmes d’accès aux<br />

soins et de décentralisation de la PEC au Tchad, Cameroun (C2D).<br />

Partenariat et financement de projets et d’évaluation de programmes<br />

au Niger Mali et et Côte au Burkina-Faso.<br />

d’Ivoire<br />

Collaboration sur différents pays et participation au comité d’examen<br />

des projets ESTHER.<br />

Collaboration en RCA.<br />

Collaboration sur différents pays et participation au comité d’examen<br />

des projets ESTHER.<br />

16


B - Jumelages et partenariats hospitaliers<br />

Au total, 46 établissements hospitaliers français et 5 établissements hospitaliers non français sont<br />

partenaires actifs d’ESTHER<br />

(Conventions financières en <strong>2011</strong>).<br />

ASSISTANCE PUBLIQUE – HÔPITAUX DE PARIS (14 établissements)<br />

Ambroise Paré Avicenne Bicêtre<br />

Bichat Claude Bernard Cochin Hôpital Européen Georges Pompidou<br />

Louis Mourier Necker Enfants Malades Pitié Salpêtrière<br />

Robert Debré Saint-Antoine Saint-Louis<br />

Tenon<br />

Armand-Trousseau<br />

CENTRES HOSPITALIERS UNIVERSITAIRES (18 établissements)<br />

Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille<br />

Amiens<br />

Angers Besançon Bordeaux<br />

Brest Clermont-Ferrand Dijon<br />

Grenoble Limoges Montpellier<br />

Nancy Nantes Nice<br />

Rennes Rouen Strasbourg<br />

Toulouse<br />

CENTRES HOSPITALIERS (14 établissements)<br />

Annecy Avignon Brive<br />

Chambéry Charleville-Mézières Creil<br />

Créteil Perpignan Saint-Brieuc<br />

Saint-Denis Tourcoing Vannes<br />

Versailles<br />

Villejuif<br />

De l’étranger (CHU)<br />

Allemagne : hôpitaux de Rostock et Hambourg<br />

Côte d’Ivoire : CHU Treichville, Abidjan.<br />

Ghana : Kumasi Teaching Hospital<br />

Thaïlande : hôpitaux de Chiang Mai<br />

17


GROS PLAN SUR L’ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS (APHP)<br />

14 établissements de l’AP-HP sont impliqués dans le programme ESTHER.<br />

18


Cameroun<br />

RCA<br />

Libéria<br />

Laos<br />

Vietnam<br />

Burkina Faso<br />

Bénin<br />

Mali<br />

Côte d’Ivoire<br />

Burundi<br />

Togo<br />

Maroc<br />

Tchad<br />

Cambodge<br />

Sénégal<br />

Burundi<br />

Cameroun<br />

Laos<br />

Vietnam<br />

Togo<br />

Tchad<br />

Burkina Faso<br />

Bénin<br />

Cambodge<br />

Sénégal<br />

RCA<br />

Libéria<br />

Mali<br />

Maroc<br />

Côte d’Ivoire<br />

La mobilisation des hôpitaux<br />

46 hôpitaux français ont été actifs dans des programmes ESTHER en <strong>2011</strong>, dont 2 nouveaux: le CHU de<br />

Nancy, jumelé avec l’Hôpital Régional de Garoua au Cameroun, et le CH Paul Guiraud à Villejuif qui démarre un<br />

partenariat avec l’Hôpital SIDA de Hanoï.<br />

Missions nord - sud<br />

<strong>Le</strong>s missions des équipes hospitalières sont pour la plupart des missions de formation courtes, sous la forme<br />

d’ateliers de formation, de compagnonnage, ou les 2. Une partie des missions est dédiée à des missions<br />

d’expertise technique du type évaluation, atelier technique ou atelier de définition des projets.<br />

Pays<br />

Nbre.<br />

d’hôpitaux<br />

engagés<br />

Nbre. de<br />

jours /<br />

homme de<br />

mission<br />

Burundi 3 255<br />

Cameroun 10* 143<br />

Laos 4** 128<br />

Vietnam 4 106<br />

Togo 3 76<br />

Tchad 2 63<br />

Burkina Faso 4 57<br />

Bénin 4 57<br />

Cambodge 2 39<br />

Sénégal 2 38<br />

RCA 5 34<br />

Libéria 5** 34<br />

Mali 4 31<br />

Maroc 3 26<br />

Côte d’Ivoire 4 17<br />

TOTAL 59*** 1104<br />

*Au Cameroun, 2 hôpitaux allemands font partie<br />

du réseau des hôpitaux mobilisés : Rostock et<br />

Hambourg.<br />

** Dans ces pays des partenariats hospitaliers<br />

sud – sud s’ajoutent aux partenariats avec des<br />

hôpitaux français. Au Libéria, 2 hôpitaux africains<br />

sont engagés dans l’appui aux hôpitaux libériens:<br />

le CHU de Treichville, Abidjan, et le Komfo Anokye<br />

Teaching Hosp. de Kumasi au Ghana. Au Laos,<br />

l’hôpital thaïlandais de Chiang Mai est jumelé avec<br />

l’hôpital de Mahosot et a contribué à hauteur de<br />

53 jours/homme de mission en <strong>2011</strong>.<br />

***Un même hôpital peut être engagé sur<br />

plusieurs pays à la fois.<br />

12<br />

10<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

300<br />

250<br />

200<br />

150<br />

100<br />

50<br />

0<br />

Nombre d’hôpitaux engagés<br />

Nombre de jours / hommes de mission<br />

19


En plus de ces missions courtes, 3 missions de longue durée ont été réalisées :<br />

- un interne de médecine de Tenon a passé 8 mois à l’hôpital de jour de Bobo-Dioulasso pour un appui à la<br />

prise en charge des patients, il a participé à la définition de projets de recherche et a contribué à la formation<br />

médicale continue.<br />

- un interne de médecine de Clermont-Ferrand a participé à la mise en œuvre d’un projet de recherche<br />

opérationnel à l’hôpital de Yalgado, Ouagadougou.<br />

- une infirmière d’Avicenne a effectué une mission de 6 semaines sur plusieurs sites au Burundi dans le cadre<br />

d’un projet d’amélioration de l’hygiène hospitalière.<br />

En Haïti, les accords de partenariat sont en cours de signature et les projets n’ont pas démarré. Cependant<br />

des équipes des hôpitaux identifiés pour devenir partenaires du projet ont participé avec les équipes du siège<br />

à des missions d’évaluation ; il s’agit des CHU de Guadeloupe et de Martinique et des CH de Basse – Terre et<br />

de Rochefort sur Mer.<br />

A noter qu’en Côte d’Ivoire, la guerre civile a empêché le déroulement normal des missions des hospitaliers<br />

français : seules 17 jours/hommes de mission ont pu être réalisées en <strong>2011</strong> contre 123 en <strong>2011</strong>.<br />

En résumé, ce sont 174 missions de 6 jours ouvrés en moyenne qui ont été réalisées par les 46 hôpitaux<br />

français, soit 22,6 jours/hommes par hôpital.<br />

La distribution des missions par métier est la suivante :<br />

- Médecins : 47%<br />

- Infirmiers : 17%<br />

- Personnel de laboratoire : 12%<br />

- Epidémiologiste : 5%<br />

2%<br />

3% 2%<br />

5%<br />

13%<br />

47%<br />

- Pharmaciens : 3%<br />

- Personnel de direction : 2%<br />

12%<br />

- Psychologues : 2%<br />

- Autres : 13%<br />

Médecins<br />

17%<br />

Infirmiers<br />

Personnel de laboratoire Statisticiens<br />

Epidémiologiste<br />

Pharmaciens Personnel de direction<br />

Psychologues Autres<br />

Pour rappel, pour l’année 2010 avait été calculée une valorisation (salaire + charges) du temps de travail des<br />

professionnels de santé des hôpitaux français partis en mission pour ESTHER : la moyenne avait été de<br />

8.818€ par établissement.<br />

Stages dans les hôpitaux<br />

<strong>Le</strong>s hôpitaux français ont reçu 26 stagiaires en <strong>2011</strong>, pour un total de 409 jours de stage, soit 15,7 jours en<br />

moyenne par stage.<br />

Parmi ces 26 stagiaires, on comptait 12 médecins, 5 infirmiers, 6 personnels de laboratoire, 2 pharmaciens et<br />

1 assistant social.<br />

A noter que les hôpitaux du Sud ont reçu pour leur part 88 stagiaires pour un total de 375 jours de stage, soit<br />

4,3 jours par stage en moyenne. C’est le signe de la place grandissante des hôpitaux du sud dans les actions<br />

de formation d’ESTHER.<br />

19


La contribution des centres hospitaliers universitaires du sud à la formation impartie dans le cadre de projets<br />

ESTHER est en constante augmentation, allant de pair avec une expérience et des compétences dans la prise<br />

en charge du VIH toujours plus importantes. Il s’agit, soit de formation pour des personnels d’autres centres<br />

de santé de leur pays, soit de partenariats internationaux avec des pays de la sous-région.<br />

Groupe de travail sur les partenariats hospitaliers<br />

La mise en place d’un groupe de travail sur la coopération internationale a été proposée lors du CA du 16 avril<br />

2010 du GIP ESTHER. Ce groupe réunit des représentants de la DGOS, de la FHF, de l’AP-HP, du CHU de<br />

Bordeaux et inclut la participation de deux médecins impliqués dans les activités ESTHER. La réflexion menée<br />

au sein de ce groupe et les échanges entre ses représentants a facilité la rédaction, par le GIP ESTHER, d’un<br />

<strong>rapport</strong> intitulé «GIP ESTHER. Etat des lieux : partenariats hospitaliers. Document d’orientation». (30 mai<br />

<strong>2011</strong>). <strong>Le</strong> groupe de travail continue sa réflexion sur l’optimisation des partenariats hospitaliers (mobilisation<br />

du personnel, problèmes de visa pour les partenaires Sud, coordination des projets pilotés par différentes<br />

initiatives, etc.).<br />

Une journée nationale ESTHER 2012 en coopération avec l’ADF, la FHF et la DGOS est prévue le 3 juillet 2012.<br />

20


2010 <strong>2011</strong><br />

2 L’activité d’ESTHER,<br />

au cœur de la lutte contre le VIH<br />

L’accès aux soins et aux traitements pour les PVVIH constitue l’objectif principal d’ESTHER. Au sein d’une<br />

démarche stratégique européenne, le GIP ESTHER, pour la France, intervient dans 19 pays.<br />

Dans ces pays, l’objectif est de renforcer les capacités des systèmes de santé et des associations de lutte<br />

contre le VIH, la finalité étant un transfert de compétences vers le Sud.<br />

Décentralisation des interventions et qualité de la prise en charge constituent les deux priorités<br />

opérationnelles.<br />

ESTHER construit ses interventions en s’appuyant sur l’expertise :<br />

Des équipes hospitalières «partenaires Nord»,<br />

D’une équipe technique et opérationnelle au siège,<br />

Des coordinations nationales,<br />

Du réseau de « partenaires Sud » : équipes hospitalières, centres de santé, associations et conseillers<br />

psychosociaux/médiateurs,<br />

De consultants experts français de disciplines diverses.<br />

Nos interventions s’inscrivent dans le cadre des programmes nationaux de santé et en partenariat étroit avec<br />

les autorités sanitaires.<br />

<strong>Le</strong> bilan de l’ensemble des activités entreprises en <strong>2011</strong> est détaillé dans les pages suivantes et dans les<br />

fiches synthétiques « pays » qui figurent dans la deuxième partie du <strong>rapport</strong>. <strong>Le</strong>s points forts et évolutions<br />

marquantes de ces 12 derniers mois sont résumés ci-après :<br />

<br />

<br />

<br />

<strong>Le</strong> programme ESTHERAID, lancé début <strong>2011</strong> dans cinq pays, Bénin, Burkina Faso, Cameroun,<br />

Centrafrique, Mali, financé par UNITAID, va amplifier l’action d’ESTHER dans ces pays en systématisant<br />

les activités de renforcement des capacités à toute la chaîne de l’accès aux traitements : de<br />

l’approvisionnement et la gestion des stocks des intrants (ARV, réactifs biologiques) à la continuité des<br />

soins en passant par le suivi biologique de qualité, et le suivi et d’évaluation. Un impact important est<br />

en particulier attendu sur l’accès aux traitements pédiatriques et de deuxième ligne. L’importance et la<br />

diversité de l’appui technique nécessaire justifient le recours à des assistants techniques,<br />

internationaux et nationaux (consultants), mais l’expertise interne du GIP et celle des partenaires<br />

hospitaliers sont également largement mises à contribution dans ce programme. <strong>Le</strong>s équipes projets,<br />

au siège et dans les coordinations nationales, ont été renforcées pour mettre en œuvre les activités.<br />

<strong>Le</strong> renforcement de l’appui au déploiement du logiciel ESOPE pour le suivi et l’évaluation, avec de<br />

nouveaux formateurs et analystes au sud, un chargé de mission sous-régional, deux chargés de suivi<br />

évaluation au sein des coordinations (Bénin, Mali) et des programmes nationaux (pays : Bénin, Burkina<br />

Faso, Cameroun, Mali, Togo) qui poursuivent l’implémentation d’ESOPE sur tout leur territoire.<br />

Dans le domaine de la formation : la publication du guide de formation pour les paramédicaux(AFD), le<br />

lancement du site www.estherformation.fr, le site de formation à distance d’ESTHER.<br />

21


L’appel de Lomé pour la reconnaissance du métier de Conseiller psychosocial (CPS)/Médiateur au<br />

terme d’une année riche en formation de ces nouveaux acteurs de la prise en charge : formation de<br />

855 personnes en APS dans 17 pays, formation de formateurs au Sénégal, Bénin, Maroc et Tchad,<br />

renforcement de l’expertise au plus près des besoins des pays par le recrutement de 2 chargés de<br />

mission sous-régionaux pour l’Appui psychologique et social basés à Bamako et Cotonou. Ces chargés<br />

de mission, issus du milieu communautaire, amènent un appui technique de proximité aux projets. La<br />

mobilisation de fonds complémentaires pour le volet communautaire reste un record : près de 2<br />

millions d’Euros (Fonds Mondial).<br />

<strong>Le</strong> programme de partenariats africains pour la sécurité des patients (APPS) qu’ESTHER a rejoint en<br />

2010 a réellement débuté en <strong>2011</strong> avec le soutien de la DGOS et les sites ont démarré des activités<br />

spécifiques au Burundi, en Côte d’Ivoire et au Niger; le modèle du jumelage s’avérant particulièrement<br />

pertinent pour le déploiement de ces programmes.<br />

Daffra – Burkina Faso : Centre médical avec antenne chirurgicale, sous tutorat de l’hôpital de jour de<br />

Bobo Dioulasso dans le cadre du projet ESTHERAID<br />

22


I - ESTHERAID<br />

L’accès aux traitements ARV pour tous les<br />

patients, adultes et enfants, demeure un enjeu<br />

primordial. Trop de patients sont encore éloignés<br />

des centres de prescription, les difficultés<br />

d’approvisionnement demeurent trop fréquentes,<br />

les échecs thérapeutiques restent identifiés trop<br />

tardivement et le recours aux traitements de<br />

2ème ligne souvent problématique. C’est pour y<br />

remédier qu’ESTHER a soumis le projet<br />

ESTHERAID au financement d’UNITAID, projet qui<br />

vise à faciliter et sécuriser la disponibilité des<br />

traitements antirétroviraux (particulièrement les<br />

ARV pédiatriques et de 2ème ligne), et à assurer<br />

leur utilisation rationnelle au niveau des sites de<br />

prise en charge dans 5 pays d’Afrique (Bénin,<br />

Burkina Faso, Cameroun,<br />

Centrafrique,<br />

Mali).<br />

La première année a consisté dans la mise en place d’une équipe ESTHERAID avec un chargé de projet recruté<br />

dans chaque pays, ainsi qu’un responsable des activités pharmaceutiques et un chargé de gestion ESTHERAID<br />

au siège.<br />

<strong>Le</strong> programme a été lancé le 20 janvier <strong>2011</strong> à Cotonou<br />

au Bénin. Cet événement a été suivi par le lancement<br />

officiel du projet dans les quatre autres pays, en<br />

présence des ministres de la santé concernés, les<br />

personnages clefs des institutions de santé, ainsi que les<br />

directeurs du GIP ESTHER et l’ensemble des partenaires<br />

impliqués : le 15 février au Burkina Faso, le 2 avril au<br />

Mali, le 12 avril au Cameroun et le 17 juin en RCA. <strong>Le</strong>s<br />

accords-cadres avec les ministères de la santé respectifs<br />

ont été signés.<br />

Dans chacun des cinq pays, des ateliers de<br />

programmation ont été organisés afin de programmer les<br />

activités à mettre en œuvre avec la collaboration des<br />

partenaires nord et sud et les principaux experts associés. Des conventions ont été signées avec les différents<br />

partenaires impliqués. <strong>Le</strong>s plans de mise en œuvre et l’organisation des missions d’experts ont été finalisés.<br />

La publication des appels d’offre et le recrutement des assistants techniques internationaux a commencé au<br />

deuxième semestre <strong>2011</strong>.<br />

Dans les cinq pays ESTHERAID, le personnel de santé clef impliqué a pu bénéficier en <strong>2011</strong> de formations<br />

diplômantes internationales sur la Gestion des Approvisionnements et des stocks (DIU Gestion des Activités<br />

Pharmaceutiques de Ouagadougou), sur la prise en charge du VIH (DIU Prise en charge du VIH de<br />

Ouagadougou), et sur la virologie (DU Rétrovirologie de Dakar).<br />

ESTHER a organisé un séminaire sur la prise en charge pédiatrique du VIH à Cotonou en septembre <strong>2011</strong>.<br />

L’objectif était le renforcement des connaissances des pédiatres et des généralistes des pays d’Afrique<br />

francophone impliqués dans la prise en charge pédiatrique du VIH. 16 formateurs sont intervenus.<br />

70 participants de 13 pays ont participé au séminaire, dont 37 des cinq pays ESTHERAID.<br />

23


Au Bénin, la mise en œuvre des activités a permis, dès la<br />

première année, de mettre en place un comité de<br />

quantification et de suivi des approvisionnements des<br />

intrants de lutte contre le VIH afin de remédier au manque<br />

de coordination des acteurs nationaux impliqués dans la<br />

chaîne d’approvisionnement et de distribution.<br />

La mobilisation d’experts internationaux a permis de<br />

proposer des recommandations de renforcement de la<br />

centrale d’achat et de distribution des médicaments après<br />

évaluation, ainsi qu’un plan de rationalisation de la collecte<br />

des données de consommation au niveau national.<br />

Finalement cette expertise a permis de proposer aux<br />

autorités nationales un manuel de procédure de collecte<br />

des données afin d’améliorer l’identification des besoins.<br />

La consolidation des systèmes de suivi des files actives a commencé avec la mise à disposition d’un logiciel<br />

sur l’ensemble des sites, la formation de référents nationaux et la mise en place de supervisions formatives.<br />

Des missions d’experts sur les sites ont permis de renforcer les compétences sur le diagnostic des échecs<br />

thérapeutiques, l’interprétation des examens de charge virale et les passages en 2 ème ligne. Une étude de<br />

faisabilité pour l’installation de la charge virale au Centre National Hospitalier Universitaire de Cotonou a été<br />

menée pour permettre d’améliorer l’accès à cet examen. Une mission d’experts a permis de définir un plan<br />

d’optimisation rationnel du circuit d’acheminement des prélèvements et le retour des résultats afin<br />

d’améliorer la possibilité de diagnostic des échecs thérapeutiques.<br />

Au Burkina Faso, l’appui au système de gestion et<br />

d’approvisionnement a permis de rendre opérationnel le<br />

Comité National de gestion des intrants VIH afin d’améliorer<br />

la coordination des institutions pour l’identification des<br />

besoins. Ce comité s’est révélé extrêmement utile pour<br />

anticiper les difficultés occasionnées par la période de<br />

latence entre les Rounds 6 et 7 du Fonds Mondial. Des<br />

activités sont menées pour participer à la normalisation des<br />

procédures (Guide de Bonne Exécution des Analyses de<br />

Biologie Médicale). <strong>Le</strong> plan de renforcement des capacités de<br />

gestion et de stockage des intrants VIH au niveau des sites a<br />

été finalisé et les formations ont commencé pour les<br />

intervenants sur la chaîne du médicament depuis les sites<br />

jusqu’au niveau central. Des activités préparatoires ont<br />

également été menées avec la division laboratoire de la<br />

Direction Générale de la Pharmacie et du Médicament et avec le Laboratoire National pour renforcer le<br />

contrôle qualité des intrants VIH de laboratoire. Un atelier a été organisé pour développer une méthode et des<br />

outils de notification des effets indésirables des ARV afin de renforcer le système de pharmacovigilance.<br />

<strong>Le</strong> centre de référence couvrant les 4 régions du projet (CHU Sanou Souro) a été renforcé dans ses capacités à<br />

traiter les patients conformément aux recommandations nationales/OMS afin de faciliter la décentralisation<br />

des services de prise en charge du VIH depuis ce site de référence vers les 5 hôpitaux périphériques.<br />

<strong>Le</strong> personnel a été formé à la réalisation de supervisions formatives. <strong>Le</strong> laboratoire du CHU Sanou Souro a été<br />

identifié comme le site de référence pour la réalisation de la charge virale et renforcé en ce sens. Une équipe a<br />

été recrutée pour évaluer la conformité des laboratoires du projet afin d’assurer un suivi biologique de qualité<br />

pour les patients.<br />

Un plan opérationnel coordonné a été élaboré pour décentraliser un modèle de soutien communautaire<br />

permettant d’améliorer l’accès aux soins et l’adhérence des patients. <strong>Le</strong>s capacités au niveau de l'éducation<br />

thérapeutique ont été renforcées. Cette première année de projet a permis de standardiser le suivi des<br />

patients dans les sites de prise en charge de la zone du projet avec l’élaboration d’un dossier papier<br />

uniformisé de suivi de prise en charge. <strong>Le</strong> logiciel de suivi des patients ESOPE a été mis à disposition de<br />

l’ensemble des sites.<br />

24


II - Santé maternelle, néonatale et infantile<br />

L’agenda international en termes de Développement et Santé s’illustre notamment par les Objectifs du<br />

Millénaire pour le Développement (OMD) 4 (Réduire la mortalité infantile), 5 (Améliorer la santé maternelle.et<br />

6 (Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies). <strong>Le</strong>s faibles résultats observés sur les OMD 4 et<br />

5 ont conduit la Communauté internationale à renouveler ses engagements et accroître son soutien pour<br />

garantir leur réalisation d’ici à 2015 (Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l’enfant ; Initiative de<br />

Muskoka ; GTT de l’ONUSIDA). Par ailleurs, une approche transversale est dorénavant privilégiée par<br />

l’ensemble des partenaires au développement pour optimiser les chances d’atteindre les objectifs, avec en<br />

toile de fond le renforcement des<br />

systèmes de santé (RSS). <strong>Le</strong>s<br />

nouvelles stratégies mondiales pour<br />

l’élimination de la transmission du VIH<br />

de la mère à l’enfant (E-TME)<br />

s’inscrivent dans cette perspective et<br />

insistent sur la nécessité d’intégrer la<br />

PTME à la santé maternelle,<br />

néonatale et infantile (SMNI).<br />

ESTHER, qui s’est adapté à ces<br />

nouveaux enjeux stratégiques,<br />

développe un nombre croissant<br />

d’activités qui répondent de façon<br />

combinée aux cibles des OMD 4, 5 et<br />

6. Son mode opératoire principal (le<br />

jumelage hospitalier) présente un<br />

potentiel pour accroître les activités<br />

existantes dans ces domaines et<br />

investir le champ plus large de la<br />

SMNI. Des projets pilotes conduits<br />

dans 3 pays partenaires ESTHER<br />

(Burundi, Tchad et Togo) permettront de tester sa stratégie de développement en la matière.<br />

ESTHER : une approche combinée des OMD 4, 5, 6<br />

<strong>Le</strong> mandat du GIP ESTHER, qui consiste à renforcer les capacités<br />

locales en matière de lutte contre le VIH/Sida et les maladies<br />

infectieuses dans les pays en développement, couvre d’ores et<br />

déjà des activités qui répondent aux cibles des OMD 4, 5 et 6.<br />

C’est particulièrement le cas pour les activités relatives à la<br />

PTME et à la prise en charge pédiatrique des enfants nés de<br />

mère VIH+.<br />

D’autres activités ont un impact direct sur la prise en charge des<br />

mères et des enfants. On peut citer la mise à niveau des<br />

laboratoires (sur 88 laboratoires soutenus par ESTHER, 19<br />

réalisent la charge virale et 13 le diagnostic précoce des<br />

nouveaux nés) ou le projet ESTHERAID dont un des objectifs<br />

consiste à multiplier par deux le nombre d’enfants bénéficiant de<br />

soins et de traitements dans 5 pays partenaires (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Mali, RCA).<br />

Par ailleurs, un groupe d’experts mère / enfant, constitué en 2007, se réunit régulièrement pour faire le point<br />

sur les problématiques et les enjeux de la santé maternelle et infantile dans le cadre des activités d’ESTHER. Il<br />

élabore des recommandations (ex : sur la nutrition de l’enfant VIH) et participe à la mise en œuvre d’initiatives<br />

spécifiques comme le développement d’un réseau Sud de formation pédiatrique ou du logiciel ESOPE<br />

Pédiatrique.<br />

25


Plus spécifiquement, ESTHER a développé et développe ses activités PTME, soins pédiatriques et diagnostic<br />

des nouveaux nés dans les pays suivants :<br />

Pays d’intervention ESTHER PTME Soins<br />

pédiatriques<br />

Diagnostic des<br />

nouveaux nés<br />

Bénin X X X<br />

Burkina Faso X X X<br />

Burundi X X<br />

Cambodge X X<br />

Cameroun X X X<br />

Côte d’Ivoire X X X<br />

Laos<br />

X<br />

Libéria X X<br />

Mali X X X<br />

Maroc<br />

X<br />

Niger<br />

X<br />

RCA X X X<br />

Sénégal X X<br />

Tchad X X X<br />

Togo X X X<br />

Un mode opératoire adapté à la SMNI<br />

<strong>Le</strong> partenariat hospitalier offre des possibilités d’intervention qui demeurent encore insuffisamment exploitées<br />

à ce jour dans ce domaine.<br />

<br />

La mobilisation de nouveaux services dans les hôpitaux partenaires (gynécologie-obstétrique et<br />

pédiatrie) pourra permettre de couvrir un spectre plus large d’intervention : Consultations prénatales<br />

sécurisation des naissances, soins post-partum et pédiatriques.<br />

Par ailleurs, les activités d’accompagnement psychosocial (APS) parachèvent le dispositif ESTHER en assurant<br />

la continuité des soins et un ancrage dans les communautés. Elles se caractérisent par des partenariats avec<br />

les organisations de la société civile – OSC - (Nord et Sud), et, la formation de conseillers psychosociaux - CPS.<br />

(183 CPS formés et 142 OSC partenaires en 2010).<br />

<br />

Cette approche pourrait servir de substrat au lancement de nouvelles activités à fort impact sur les<br />

OMD 4 et 5 : planification familiale, accès et recours aux CPN, sensibilisation de la communauté et<br />

des maris/pères/conjoints. EIle est notamment appropriée pour atteindre les populations les plus<br />

vulnérables et les plus affectées (femmes en zone rurale, sous éduquées, pauvres) et développer les<br />

pratiques familiales essentielles.<br />

26


III - Suivi et Evaluation des programmes ESTHER<br />

Suivi-évaluation et indicateurs<br />

Conformément aux orientations stratégiques du GIP ESTHER en matière de suivi/évaluation et de collecte de<br />

données sur les sites que nous appuyons, une liste d’indicateurs à collecter semestriellement dans les sites<br />

partenaires soutenus par ESTHER a été mise en place. Par ailleurs, la mise en place du logiciel de suivi de<br />

patients ESOPE pour les sites et les pays en demande se poursuit.<br />

Pour rappel, les outils ESTHER pour le recueil de données sont les indicateurs ESTHER et la suite logicielle<br />

ESOPE (ESOPE, ESOPE pédiatrique, ESOPE national).<br />

<strong>Le</strong>s indicateurs sont de 2 sortes :<br />

- ceux qui donnent des informations élémentaires sur l’état de la prise en charge des patients VIH+ sur<br />

un site d’intervention ESTHER, qui sont récoltés de manière systématique sur tous les sites<br />

d’intervention,<br />

- ceux qui ne seront collectés que si le projet ESTHER intervient de manière spécifique sur une<br />

thématique donnée.<br />

Dans les sites où l’outil de recueil et d’analyse de données ESOPE est opérationnel, l’outil de collecte des<br />

indicateurs ESTHER est adapté et ESOPE est la source principale de données.<br />

Un effort particulier a été fait en <strong>2011</strong> pour poursuivre l’amélioration de la qualité des indicateurs, leur analyse<br />

avec les partenaires et pour mieux préparer les sites et les pays à l’utilisation d’outil de recueil de données<br />

cliniques.<br />

1- Recueil, mise à jour et analyse de données<br />

ESTHER s’est investi dans l’appui au développement d’outils et le renforcement de dispositifs nationaux pour<br />

faciliter la collecte de données du suivi médical des patients :<br />

- Développement de dossiers médicaux papier standards et validés par les autorités nationales :<br />

Cameroun, Burkina Faso.<br />

- Développement d’un dossier médical simplifié adopté par tous les sites ESTHER au Tchad.<br />

- Renforcement de la complétude des registres traitement ARV (TARV) et PreTARV.<br />

- Logiciel ESOPE pédiatrique : mise à disposition d’une nouvelle version du logiciel et d’un manuel<br />

utilisateur au Cameroun, Togo, Bénin, Mali.<br />

- Logiciel ESOPE national intégrant les données pédiatriques.<br />

- Formations de fonctionnaires responsables du suivi-évaluation au niveau central, régional et<br />

départemental au Burkina Faso, Bénin, Cameroun, Togo afin qu’ils assurent le suivi et le contrôle<br />

qualité des bases de données sur site et qu’ils sachent en extraire les indicateurs de prise en charge.<br />

L’effort pour aider à la mise à jour de bases de données a été accentué :<br />

- Nouvelle stratégie de mise en place d’une base de données (en test) qui combine ESOPE version<br />

rapide et version complète et un suivi très rapproché de l’équipe de coordination locale : création<br />

d’une base de données en 3 mois par l’équipe du site (CMA de Daffra, Burkina Faso), contenant<br />

environ 800 dossiers saisis.<br />

- Nettoyage en profondeur de bases de données (CNHU Bangui-Centrafrique, Hôpital Calmette-<br />

Cambodge).<br />

Différents ateliers ont été organisés sur les indicateurs programmatiques ESTHER :<br />

- Ateliers pour présenter et discuter les indicateurs programmatiques d’ESTHER : Bénin, Burundi,<br />

Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Laos, Tchad.<br />

- Echanges sur les indicateurs collectés avec les hospitaliers nord et sud : Burkina Faso, Burundi,<br />

Libéria.<br />

- Echanges sur les indicateurs collectés avec les hospitaliers sud : Cambodge, Cameroun, Centrafrique,<br />

Laos, Sénégal, Tchad et Vietnam.<br />

27


<strong>Le</strong>s indicateurs ESTHER présentés dans le <strong>rapport</strong> d’activités 2010 de façon regroupée sur 100 sites couvrant<br />

une file active de 110 000 patients n’ont pas encore pu être actualisés pour <strong>2011</strong>. Il est en effet apparu<br />

prioritaire d’améliorer la qualité des données et ce processus s’est concentré sur les 5 pays du projet<br />

ESTHERAID.<br />

<strong>Le</strong> tableau ci-dessous présente ces indicateurs pour les pays suivants :<br />

Bénin : 2 centres de référence nationale (dont 1 qui n’a pas transmis de données) ; 5 centres hospitaliers<br />

départementaux (CHD); 3 hôpitaux de zone (HZ) ou assimilés<br />

Burkina : 1 CHU ; 3 centres hospitaliers régionaux (CHR) ; 2 Centres médicaux avec antenne chirurgicale<br />

(CMA) ; 2 associations<br />

Cameroun : 13 centres de traitement agréés<br />

Mali : 2 CHU ; 4 centres hospitaliers régionaux (CHR); 6 unités de prise en charge (USAC) ; 3 associations<br />

RCA : 3 centres de référence nationale ; 2 hôpitaux départementaux (HD) ; 6 centre de santé (donc 2 sous<br />

préfectoraux)<br />

Pour les autres pays, le travail de contrôle de qualité des données <strong>2011</strong> se poursuit et les indicateurs seront<br />

disponibles fin 2012.<br />

File active<br />

pédiatrique sous<br />

ARV (


2- Révision du processus de formation sur le logiciel ESOPE<br />

Afin de poursuivre l’expansion à la demande des autorités du logiciel ESOPE, le processus de formation a été<br />

révisé et le profil des intervenants et des utilisateurs revisité.<br />

a. Conception de modules de formation<br />

Module de base<br />

Module avancé<br />

• Objectif: acquérir les compétences pour<br />

utiliser le logiciel ESOPE dans le cadre du<br />

suivi de cohorte VIH<br />

• Cible: opérateurs de saisie, superviseurs,<br />

référents ESOPE, data manager<br />

• Durée: 3 jours<br />

• Objectif: acquérir les compétences pour<br />

évaluer la qualité du suivi des activités de<br />

PEC médicale avec le logiciel ESOPE<br />

• Cible: superviseurs, référents ESOPE, data<br />

manager<br />

• Durée : 2 jours<br />

b. Mise à disposition d’un kit pédagogique pour les formateurs et les participants<br />

Pour les formateurs<br />

Pour les participants<br />

• Conducteur de formation<br />

• Kit diapositive<br />

• Questionnaire « évaluation compétences<br />

informatiques »<br />

• Evaluation de la formation par les<br />

participants<br />

• Rapport de formation<br />

• Profils de poste opérateurs et superviseurs<br />

• Programme de formation<br />

• Outils pédagogiques adaptés à chaque<br />

module<br />

- Manuel de l’utilisateur<br />

- Enoncé des exercices<br />

- Diapositives « formateur »<br />

- Dossiers patients<br />

- Fiche « principes informatiques »<br />

• Attestation de formation<br />

c. Des formations plus adaptées à chaque cible et plus pratiques<br />

Formateurs<br />

Module de base,<br />

3 jours<br />

+<br />

Module avancé,<br />

2 jours<br />

+<br />

Module sur la<br />

pédagogie,<br />

1 jour<br />

Superviseurs,<br />

Médecins référents<br />

Module de base,<br />

3 jours<br />

+<br />

Module avancé,<br />

2 jours<br />

Opérateurs de saisie<br />

Module de base,<br />

3 jours<br />

29


d. <strong>Le</strong>s besoins en Ressources Humaines définis et ciblés<br />

1. Un profil mieux défini pour :<br />

- <strong>Le</strong>s formateurs nationaux : informaticien, statisticien, épidémiologiste et médecin spécialisé<br />

dans la prise en charge.<br />

- <strong>Le</strong>s opérateurs de saisie : tests d’aptitude en informatique lors du recrutement.<br />

- <strong>Le</strong>s médecins référents : intérêt dans la recherche ou chef de service.<br />

2. Des formations et un renforcement des équipes ESTHER sur le terrain pour assurer un suivi et un<br />

accompagnement plus technique.<br />

3. Un appui à développer dans les jumelages : organisation de la première formation des hospitaliers du<br />

Nord.<br />

3- Missions terrain de renforcement ESOPE en <strong>2011</strong><br />

Formations<br />

de formateurs<br />

nationaux<br />

Formation<br />

des sites<br />

Appui technique<br />

pour un<br />

déploiement<br />

national<br />

Mission de<br />

compagnonnage<br />

Bénin X X XX<br />

Burkina Faso X X X XXX<br />

Cameroun X XXX XX X<br />

Mali X X XXX<br />

RCA X X XX<br />

Sénégal<br />

X<br />

Tchad X XX<br />

Togo<br />

X<br />

Indicateurs ESTHER : voir Annexes page 58<br />

<strong>Le</strong> suivi et l’évaluation<br />

X = 1 mission<br />

Etudes, évaluations, recherche et communications scientifiques<br />

La réalisation d’études, d’évaluations, voire d’authentiques programmes de recherche opérationnelle est une<br />

exigence pour ESTHER. Il s’agit à la fois d’évaluer la qualité de nos projets et d’en tirer des leçons pour<br />

l’améliorer, et de partager les résultats avec nos partenaires et d’autres acteurs du même champ.<br />

Ces études et évaluations s’appuient sur les cohortes de patients et les programmes développés dans le cadre<br />

de partenariats ESTHER. Elles peuvent éventuellement faire l’objet de partenariats de recherche avec l’ANRS<br />

ou d’autres institutions comme l’IRD ou l’IP. <strong>Le</strong>s acteurs de cette recherche sont les partenaires hospitaliers<br />

Nord et Sud des programmes ESTHER.<br />

L’année <strong>2011</strong> a été marquée par la forte présence d’ESTHER à l’ICASA pour communiquer des résultats de 25<br />

études dont certaines figurent sous forme de résumés en annexe de ce <strong>rapport</strong>, notamment :<br />

<br />

<br />

<br />

High Death Rate Due to Late Access to cART explains most of lost To Follow Up (LTFUP): Experience<br />

from a Reference Hospital in Monrovia, Liberia - Borbor, Abraham – Libéria<br />

Evaluation de la Faisabilité et des Performances de la technique «Dried Blood Spot» (DBS) pour le<br />

Diagnostic précoce du VIH-1 chez l'Enfant de < 18 Mois à Abidjan. Projet PEDI-TEST DBS, ANRS<br />

12168 - Yapo, Vincent - Côte d’Ivoire<br />

Implémentation de Système d'Information dans les Pays à ressources limitées, Expériences<br />

Béninoises avec ESOPE: <strong>Le</strong>çons Apprises - Akakpo, Ezin Jocelyn – Bénin.<br />

30


IV - La formation continue au cœur des missions d’ESTHER<br />

L’objectif d’ESTHER est de renforcer, par la formation continue, les compétences des acteurs de santé,<br />

hospitaliers ou associatifs qui interviennent dans le champ du soin et de l’accompagnement du patient vivant<br />

avec le VIH/Sida.<br />

En <strong>2011</strong>, 4.434 personnes ont été formées par ESTHER au cours de 2.597 jours de<br />

formation<br />

<br />

1 -Un dispositif de formation visant le développement des compétences<br />

<strong>Le</strong>s jumelages hospitaliers sont au centre du dispositif de formation et permettent un échange d’expertises au<br />

plus près du terrain.<br />

<strong>Le</strong>s différentes modalités de formation visent à développer les compétences des acteurs de santé par la mise<br />

en pratique des savoirs et savoir-faire sur les sites de prise en charge : ateliers de formation (sur site,<br />

nationaux ou régionaux), missions de compagnonnage et stages pratiques en France et de plus en plus dans<br />

les pays du sud. Dans chaque pays, la stratégie de formation ESTHER est adaptée aux besoins de formation<br />

identifiés par les différents partenaires. Elle est déclinée par un plan de formation et définie en concertation<br />

avec le PNLS/CNLS et les structures sanitaires soutenues par ESTHER, autour d’axes thématiques et de cibles<br />

prioritaires.<br />

En complément des actions de formation développées au sein des jumelages hospitaliers, ESTHER développe,<br />

sur des thématiques spécifiques, des programmes de formation avec son expertise interne (département<br />

médical et scientifique) ou en partenariat avec des organismes de formation : accompagnement<br />

psychologique et soutien social, éducation thérapeutique du patient, gestion et dispensation des ARV,<br />

suivi-évaluation.<br />

Afin de former des personnes ressources et formateurs locaux,<br />

relais des projets ESTHER dans chacun des pays, ESTHER<br />

permet l’accès à des formations universitaires sur la prise en<br />

charge globale, la biologie, la gestion pharmaceutique et à des<br />

conférences internationales et sous régionales.<br />

La formation à distance est également un mode d’actualisation des connaissances développé par ESTHER. <strong>Le</strong><br />

site de formation continue www.estherformation.fr a été mis en ligne en novembre <strong>2011</strong>, et a pour<br />

objectifs :<br />

-de proposer aux équipes de soins déjà formées et investies dans la prise en charge VIH une<br />

actualisation de leurs connaissances au travers de modules de formation à distance,<br />

-de mettre à disposition du réseau ESTHER des outils pédagogiques et de favoriser une dynamique<br />

réseau par le partage d’expérience et de savoir<br />

<strong>2011</strong> EN CHIFFRES<br />

143 ateliers de formation, d’une durée moyenne de 5 jours, ont permis la formation de<br />

3.390 personnes soit 76 % du total des personnes formées.<br />

174 missions de compagnonnage d’une durée moyenne de 6 jours, ont permis de renforcer les<br />

compétences sur le terrain de 579 personnes.<br />

114 personnes ont bénéficié d’un stage dont 26 en France et 88 dans une des structures partenaires du<br />

réseau ESTHER au sud.<br />

27 personnes ont bénéficié d’une formation continue au cours de conférences internationales et ont<br />

présenté des abstracts.<br />

51 bourses ont été attribuées pour des formations universitaires.<br />

248 personnes ont suivi une formation à distance.<br />

31


2 -Cibles prioritaires des formations : les équipes de soins, les médiateurs/conseillers<br />

psycho-sociaux et les paramédicaux<br />

<strong>Le</strong>s équipes de soins : <strong>Le</strong>s formations à la prise en charge clinique s’adressent principalement aux équipes de<br />

soins afin de favoriser la co-construction d’une prise en charge de qualité et d’améliorer l’organisation des<br />

soins.<br />

<strong>Le</strong>s médiateurs/conseillers psychosociaux : L’accompagnement psychologique et le soutien social aux<br />

personnes vivant avec le VIH/Sida est assuré par les conseillers psychosociaux (CPS) également appelés<br />

médiateurs qui ont un rôle dans la facilitation du circuit des patients et contribuent à la continuité des soins.<br />

Dans 15 des 19 pays partenaires du GIP ESTHER, ils contribuent à améliorer la qualité de la prise en charge.<br />

Depuis sa création en 2002, le GIP ESTHER a contribué à former et/ou soutenir plus de 1.000 conseillers<br />

psychosociaux/médiateurs. Ils sont, pour la majorité, issus d’associations communautaires de lutte contre le<br />

VIH/Sida.<br />

Cette initiative s’est généralisée en <strong>2011</strong> au Bénin, au Tchad et au Sénégal où les autorités sanitaires ont<br />

décidé de recruter près de 700 conseillers psychosociaux/médiateurs et de les former sur la base du<br />

processus de formation ESTHER.<br />

ESTHER a accompagné ce processus et développé des formations de formateurs en accompagnement<br />

psychologique et soutien social afin de créer dans chacun de ces pays des pools de formateurs nationaux<br />

issus notamment des 1ères promotions de médiateurs.<br />

<strong>Le</strong>s paramédicaux : L’un des objectifs d’ESTHER depuis 2009 est de renforcer la formation du personnel<br />

paramédical, plus particulièrement des infirmiers, afin d’accompagner le développement de la prise en charge<br />

dans le cadre de la décentralisation et dans le contexte de la crise des ressources humaines en santé.<br />

ESTHER a obtenu un financement de l’AFD de 1,3 million d’euros sur 3 ans afin de renforcer la formation des<br />

paramédicaux à la prise en charge du VIH au sein de 2 pays d’Afrique de l’Ouest : le Niger et la Côte d’Ivoire.<br />

En <strong>2011</strong> : 13,2% des personnes formées sont des conseillers psycho-sociaux ou médiateurs <br />

3 -Thématiques de formation<br />

ESTHER met fortement l’accent sur l’accompagnement du patient pour permettre une prise en charge globale:<br />

accompagnement psychologique et social et éducation thérapeutique.<br />

32


Depuis 2010, l’accent est mis sur les thématiques suivantes :<br />

- collecte et analyse de données ; utilisation du logiciel Esope.<br />

- prise en charge globale de la mère et de l’enfant<br />

Séminaire sous régional VIH pédiatrie <strong>2011</strong> : il a, cette année, accueilli 70 participants des 13 pays<br />

d’Afrique Francophone ; les modules de ce séminaire ont été adressés en formation à distance à<br />

270 médecins/pédiatres.<br />

Réseau de formation sud-sud-nord VIH pédiatrie : les experts VIH pédiatrie de France et des 13 pays<br />

d’Afrique Francophone se sont réunis à l’issue du séminaire pédiatrie afin d’échanger sur les besoins<br />

en formation et ont décidé de développer une offre de stages PTME et VIH pédiatrie au sein de<br />

centres de références des pays d’Afrique Francophone.<br />

En <strong>2011</strong><br />

L’accompagnement du patient (accompagnement psycho-social et éducation thérapeutique)<br />

représente 36,2% du nombre de jours de formation dispensés<br />

La PEC clinique adulte : 17 %<br />

Esope et suivi- évaluation : 11%<br />

La pédiatrie et la PTME : 9,7%<br />

Nombre de personnes formées par thème de formation<br />

6%<br />

5%<br />

15%<br />

36%<br />

11%<br />

10%<br />

17%<br />

Accompagnement psycho social, counseling, ETP, Observance<br />

PEC adulte<br />

Pédiatrie, PTME<br />

Esope, Suivi évaluation<br />

Hygiène hospitalière et AES<br />

Biologie<br />

Divers (multi thématique, VIH et usagers de drogue, IO, TB, gestion finance et projet, MSM,<br />

pédagogie, recherche…)<br />

Projet AFD « Formation des paramédicaux »<br />

ESTHER a obtenu un financement de l’AFD de 1,3 million d’euros sur 3 ans afin de<br />

renforcer la formation des paramédicaux à la prise en charge du VIH au sein de 2 pays<br />

d’Afrique de l’Ouest : le Niger et la Côte d’Ivoire.<br />

-En <strong>2011</strong> le projet a permis aux autorités nationales du Niger d’effectuer un état des<br />

lieux et une évaluation des besoins de la prise en charge du VIH. Ce document<br />

permettra en 2012 de redéfinir la répartition des tâches au sein des équipes de soins et de formaliser la<br />

délégation des tâches des médecins vers les paramédicaux.<br />

En collaboration avec l’IMEA et le RAF-VIH, un guide de formation à l’usage des paramédicaux a été conçu et<br />

remis aux autorités nationales des pays d’Afrique Francophone partenaires d’ESTHER puis aux infirmiers<br />

investis dans la prise en charge du VIH.<br />

33


Séminaire sous-régional VIH pédiatrie, Cotonou, Bénin, 27 au 29 septembre <strong>2011</strong><br />

Afin de participer au développement de la prise en charge pédiatrie en Afrique Francophone, ESTHER<br />

a organisé son 3ème séminaire sous-régional VIH Pédiatrie, à Cotonou, du 27 au 29 septembre <strong>2011</strong>.<br />

La coordination scientifique de ce séminaire a été assurée par le Professeur Stéphane Blanche de l’hôpital<br />

Necker-Enfants malades à Paris et le Dr Alain Azondekon de l’Hôpital d’Instruction des Armées de Cotonou<br />

au Bénin ; il a réuni une quinzaine d’intervenants, pédiatres et médecins du Nord et du Sud, spécialistes de la<br />

prise en charge VIH pédiatrique et a eu pour but d’actualiser les connaissances de 60 pédiatres et médecins<br />

d’Afrique Francophone investis dans la prise en charge pédiatrique en mettant l’accent sur le partage<br />

d’expérience Sud-Sud entre professionnels de santé.<br />

Une revue de l’avancée des connaissances et expériences acquises au cours des 18 derniers mois a été<br />

abordée au cours de 9 ateliers :<br />

-Diagnostic et suivi virologique chez l'enfant<br />

-Initiation, devenir à court et long terme des traitements ARV<br />

-Résistance du VIH chez l’enfant traité par ARV et traitement de 2ème ligne<br />

-Spécificités de la prise en charge nutritionnelle chez l’enfant infecté<br />

-Accompagnement de l’enfant infecté ou affecté par le VIH<br />

-Difficultés spécifiques à la prise en charge des adolescents<br />

-Application des recommandations OMS sur la prise en charge pédiatrique<br />

-Organisation et gestion d’un site pédiatrique<br />

-Recherche opérationnelle<br />

Ce séminaire a fait l’objet de modules de formation E-learning destinés à 270 médecins investis dans la<br />

prise en charge de l’enfant infecté par le VIH et mis en ligne sur le site de formation continue d’ESTHER :<br />

www.estherformation.fr.<br />

4 –Appui aux partenaires ESTHER nord<br />

En <strong>2011</strong>, ESTHER a renouvelé en partenariat avec la SFLS une formation de<br />

3 jours sur la coopération hospitalière nord-sud qui a bénéficié à 13<br />

partenaires hospitaliers d’ESTHER<br />

Voir le dispositif de formation d’ESTHER : Annexes page 59<br />

34


V - Accompagnement psychologique et social<br />

L’accompagnement psychologique et le soutien social aux personnes vivant avec le VIH/SIDA constituent pour<br />

ESTHER une priorité en matière de prise en charge globale dans un dispositif assurant un continuum de soins.<br />

Cet accompagnement est assuré par les conseillers psychosociaux (CPS) également appelés médiateurs. Dans<br />

15 des 19 pays partenaires d’ESTHER, ils contribuent à améliorer la qualité de la prise en charge. Depuis sa<br />

création en 2002, ESTHER a contribué à former et/ou soutenir plus de 1.000 conseillers<br />

psychosociaux/médiateurs. La majorité de ces accompagnateurs sont issus d’associations communautaires<br />

de lutte contre le VIH/Sida. Ces dernières facilitent l’accès aux soins, l’orientation, l’accompagnement<br />

psychologique, l’observance et le maintien dans le soin et bénéficient très souvent du soutien d’ESTHER.<br />

<strong>Le</strong>s faits marquants et les activités principales :<br />

En <strong>2011</strong> les activités majeures ont été :<br />

1. La tenue des JIMED (Journées Internationales des Conseillers Psychosociaux/Médiateurs), à Lomé,<br />

qui a vu la participation de plus de 120 médiateurs/CPS et d’acteurs communautaire ainsi que des<br />

autorités sanitaires et des représentants des Nations Unies (ONUSIDA et OMS) à Lomé. De ces<br />

journées est né l’appel de Lomé pour la reconnaissance de ce nouveau métier.<br />

2. La formation de plus de 500 CPS/médiateurs au Bénin et au Tchad dans le cadre des financements<br />

du Fonds Mondial avec l’appui technique et financier d’ESTHER.<br />

3. La tenue dans deux pays (Centrafrique et Cameroun) de Journées des médiateurs sur le modèle des<br />

JIMED de Lomé.<br />

4. <strong>Le</strong> développement d’un appui décentralisé à l’accompagnement psychologique et social grâce à deux<br />

chargés de mission régionaux : Mesmin Dossou-Yovo, basé à Cotonou pour l’Afrique de l’Ouest, et<br />

Mohamed Touré à Bamako pour l’Afrique Centrale.<br />

<strong>Le</strong>s plateformes de soins<br />

En <strong>2011</strong>, on compte dans les pays partenaires 13 collectifs associatifs et/ou plateformes de santé (contre<br />

20 en 2010). Ces plateformes sont construites autour des structures de soins soutenues dans le cadre des<br />

partenariats ESTHER et elles travaillent en lien avec des groupes d’auto-support et/ou des associations de<br />

continuité des soins.<br />

<strong>Le</strong>s associations (cf tableau page 12)<br />

<strong>Le</strong>s programmes ESTHER soutiennent 132 associations en <strong>2011</strong> contre 142 en 2010. Cette baisse du<br />

nombre d’associations s’explique par un changement de stratégie en matière de soutien communautaire, (fin<br />

du soutien de certains collectifs et soutien renforcé d’associations afin d’éviter le saupoudrage des<br />

financements).<br />

Ainsi, en <strong>2011</strong> :<br />

855 personnes ont été formées en accompagnement psychologique et social dans 17 pays;<br />

639 CPS/médiateurs formés : Ghana, Libéria, Bénin, Tchad, Laos, Vietnam ;<br />

Formation de70 formateurs en relation d’aide au Sénégal (13), au Bénin(31), au Tchad (16) et au<br />

Maroc (10);<br />

20 acteurs communautaires formés : 16 en gestion de projet et 4 en APS/ETP ;<br />

<strong>Le</strong>s professionnels sont également des cibles de ces formations notamment en ETP et en<br />

formation de formateur : 19 travailleurs sociaux, 20 infirmiers, 44 médecins et 51 psychologues<br />

ont été formés;<br />

Une dizaine d’associations ont été appuyées pour des demandes de financements à d’autres bailleurs comme<br />

la Fondation de France, Solidarité Sida, Sidaction,...<br />

35


<strong>Le</strong>s journées Internationales du médiateur ou Conseiller psychosocial <strong>2011</strong> à Lomé:<br />

La fonction de CPS n’est pas reconnue comme faisant partie intégrante du dispositif de soins dans de<br />

nombreux pays partenaires : elle n’est pas inscrite dans la liste officielle des professions de santé. En<br />

conséquence, les formations développées par ESTHER ne sont pas qualifiantes et les bénéficiaires de ces<br />

formations n’obtiennent pas, une fois en poste, un statut reconnu par les autorités sanitaires. La pérennité de<br />

ce dispositif au sein des structures sanitaires n’est donc pas garantie.<br />

En <strong>2011</strong>, ESTHER a organisé, pour la première fois, des journées réservées aux conseillers<br />

psychosociaux/médiateurs issus de sites des pays partenaires. La première édition des journées<br />

internationales du médiateur/CPS (JIMED) a permis aux CPS/médiateurs de faire connaître davantage leur<br />

travail, de le valoriser et d’en faire la promotion.<br />

Elle a également permis de faire le bilan de 9 années d’intervention des CPS/médiateurs en matière<br />

d’accompagnement psychologique et de soutien social aux PVVIH, mais également de porter le plaidoyer pour<br />

la pérennisation de ce nouveau corps de métier dont la plus-value, au sein du dispositif de soins du VIH/SIDA<br />

et des pathologies chroniques n’est plus à prouver.<br />

Ces journées ont regroupé plus de 150 personnes à Lomé dont 120 CPS, les associatifs togolais, les autorités<br />

sanitaires du Togo, les responsables des Nations Unies.<br />

Au sortir de ces journées, et en se basant sur les textes internationaux et les recommandations des Nations<br />

Unies, un Appel a été lancé par les CPS/médiateurs. Cet appel de Lomé demande :<br />

la reconnaissance et la valorisation de leur métier,<br />

l’inscription de leur formation dans une démarche diplômante avec un curricula de formation validé par<br />

<br />

les pays,<br />

leur intégration dans le système de santé des pays et l’élargissement de leur mandat à d’autres<br />

pathologies chroniques.<br />

Près de 400 personnes, originaires de plus de 20 pays en Afrique et en Europe ont signé cet appel.<br />

La deuxième édition des JIMED est prévue en septembre 2012 au Maroc.<br />

36


VI - Actions en faveur des populations les plus exposées<br />

L’accès à la prévention et aux soins reste encore difficile et limité pour les populations les plus à risque.<br />

L’assemblée générale des Nations Unies dans sa déclaration de juin <strong>2011</strong> s’est alarmée de voir que le VIH<br />

progressait parmi les personnes les plus exposées et que de nombreuses stratégies nationales de prévention<br />

du VIH n’étaient pas adéquatement axées sur les populations dont les données épidémiologiques montrent<br />

qu’elles sont à haut risque, en particulier les hommes ayant des <strong>rapport</strong>s sexuels avec d’autres hommes, les<br />

personnes faisant usage de drogues par voie intraveineuse et les travailleurs du sexe.<br />

ESTHER en <strong>2011</strong> a développé de nouveaux projets à destination des HSH (hommes ayant des relations<br />

sexuelles avec d’autres hommes) et des usagers de drogue injectables.<br />

<strong>Le</strong> projet HSH à Bangui<br />

Depuis mai 2010 ESTHER finance un projet de mobilisation, de dépistage, de suivi thérapeutique et<br />

d’accompagnement psychologique des HSH.<br />

En <strong>2011</strong>, un projet de recherche opérationnelle a été adossé à ce programme afin de mieux décrire les<br />

caractéristiques sociodémographiques et les pratiques sexuelles à risque des HSH à Bangui et de déterminer<br />

la prévalence des principales IST/VIH dans cette population.<br />

Ainsi, 103 HSH ont été identifiés et inclus dans la cohorte. Parmi ces 103, 91 (83%) ont accepté de se faire<br />

dépister et les résultats de prévalence des principales IST sont les suivants :<br />

- VIH : 34% (6 fois supérieure à la prévalence nationale qui est de 4,9%),<br />

-Syphilis : 5%,<br />

-Hépatite B : 20%.<br />

Ce programme démontre que les HSH représentent un groupe à risque en République Centrafricaine (RCA) et<br />

devraient bénéficier d’un suivi et d’un accompagnement au sein d’un programme spécifique,<br />

<strong>Le</strong> projet des Usagers de Drogues injectables (UDI) à Dakar au Sénégal :<br />

Depuis les années 2000, une réflexion est menée au Sénégal autour de la problématique des Usagers de<br />

Drogues Injectables (UDI).<br />

En Avril-Juillet <strong>2011</strong> sur un financement ANRS/Fond Mondial, avec le soutien d’ESTHER, une enquête<br />

d’estimation de taille de la population d’UDI dans la région de Dakar, associée à une étude de prévalence et<br />

de pratiques à risques d’infection VIH, VHB et VHC, a été réalisée au Centre Régional de Recherche et de<br />

Formation (CRCF) du Centre Hospitalier National Universitaire de Fann à Dakar. Cette enquête a permis<br />

d’obtenir des données qualitatives et quantitatives montrant la nécessité de la mise en place d’un dispositif de<br />

réduction de risques.<br />

En <strong>2011</strong>, un projet d’amélioration de la prise en charge intégrée des usagers de drogues injectables et des<br />

personnes dépendantes à d’autres addictions au Sénégal a été mis en place par ESTHER avec l’appui du<br />

Fonds Mondial, de l’UNUDOC et des autorités sanitaires sénégalaises. <strong>Le</strong>s activités suivantes ont été<br />

réalisées :<br />

- Mise en place d’un cycle de formation des professionnels soignants impliqués dans la prise en charge<br />

des UDI sur usages de drogues et risques infectieux,<br />

- Actions de plaidoyer à travers un voyage d’études au Maroc d’une délégation sénégalaise comprenant<br />

notamment des représentants du CILD et du CNLS.<br />

37


VII - Hygiène hospitalière et Partenariats africains pour<br />

la Sécurité des patients<br />

En 2008, l’OMS a mis en place un nouveau programme intitulé « Partenariats africains pour la Sécurité des<br />

patients » (African Partnerships for Patient Safety - APPS). <strong>Le</strong>s objectifs sont de :<br />

- construire et renforcer les partenariats entre les hôpitaux d’Afrique et d’Europe, en se concentrant sur la<br />

sécurité des patients ;<br />

- mettre en œuvre des améliorations dans le domaine de la sécurité des patients dans chaque hôpital<br />

partenaire ;<br />

- favoriser la diffusion des améliorations en matière de sécurité des patients à travers chaque pays.<br />

La première vague de partenariats hospitaliers APPS s’est opérée entre, d’une part, des hôpitaux britanniques<br />

et des hôpitaux en Ouganda, Ethiopie et Malawi et d’autre part entre les Hôpitaux universitaires de Genève, et<br />

des hôpitaux au Sénégal, Mali et Cameroun.<br />

La France, qui a signé en 2009 la Charte «un soin<br />

propre est un soin plus sûr» est entrée dans le<br />

programme APPS en <strong>2011</strong>. <strong>Le</strong> ministère français du<br />

Travail, de l’Emploi et de la Santé a apporté son<br />

soutien à ce programme pour le développement et<br />

la mise en œuvre de 3 partenariats hospitaliers au<br />

Burundi, en Côte d’Ivoire et au Niger. Il a mandaté le<br />

GIP ESTHER pour piloter le volet français du<br />

programme, mis en œuvre par 3 hôpitaux<br />

partenaires d’ESTHER : CHU de Bordeaux, CHU de<br />

Rennes et CHU Ambroise Paré (Boulogne<br />

Billancourt).<br />

Sur la base de projets ESTHER déjà existants, trois<br />

projets soumis en juin <strong>2011</strong> à la Direction Générale<br />

de l’Offre de Soins (DGOS/ministère de la Santé) ont<br />

reçu un budget annuel de 50.000 € chacun.<br />

Une analyse situationnelle a été réalisée de<br />

septembre à décembre <strong>2011</strong> dans l’ensemble des<br />

services des sites partenaires grâce à une grille<br />

spécifique fournie par l’OMS et le Secrétariat de<br />

l’APPS. Elle sera reconduite chaque année pour<br />

mesurer les progrès réalisés et l’impact des<br />

interventions conduites par l’APPS France.<br />

Lavage des mains - Hôpital de Niamey- Niger<br />

38


Burundi Axes d’intervention :<br />

Partenaire Nord : CHU de Rennes.<br />

Partenaires Sud : CHU Kamenge et Hôpital Prince<br />

Régent Charles<br />

1. Hygiène des mains et implantation des<br />

produits hydro-alcooliques dans deux<br />

hôpitaux partenaires,<br />

2. Surveillance épidémiologique,<br />

3. Prévention des Accidents d’Exposition au<br />

Sang.<br />

Côte d’Ivoire Axes d’intervention :<br />

Partenaire Nord : CHU de Bordeaux.<br />

Partenaires Sud : Hôpital Général de Port Boué,<br />

CEPREF (centre de santé de référence) et le Centre de<br />

santé urbain spécialisé de la MACA (prison d’Abidjan).<br />

1. Appui à l’organisation des blocs opératoires<br />

et de stérilisation de l’Hôpital de Port<br />

BOUET,<br />

2. Renforcement des capacités de maîtrise du<br />

risque infectieux dans les services<br />

d’hospitalisation et de consultation des<br />

différents sites d’intervention,<br />

3. Accompagnement de la direction générale<br />

de l’hygiène publique (Ministère de la<br />

santé) pour diffuser les bonnes pratiques<br />

en matière d’hygiène et de prévention du<br />

risque infectieux et liées aux soins dans<br />

tous les établissements hospitaliers du<br />

pays.<br />

Niger Axes d’intervention :<br />

Partenaires Nord : CHU Ambroise Paré (Boulogne<br />

Billancourt) et GERES.<br />

Partenaire Sud : Hôpital national de Niamey<br />

1. Renforcement des capacités du personnel<br />

de l’hôpital (infirmiers, techniciens de<br />

laboratoire et d’hygiène…)<br />

2. Renforcement en matériel de prélèvement<br />

sécurisé<br />

3. Autonomisation des équipes pour la<br />

surveillance des AES et l’analyse des<br />

pratiques.<br />

Dispositif pour le lavage des mains<br />

Hôpital de Fann Dakar - Sénégal<br />

39


<strong>2011</strong><br />

3 L’Alliance ESTHER, une plateforme européenne<br />

pour la Coopération au développement en Santé<br />

Dès sa création en 2002, l’initiative française ESTHER a pris une dimension européenne. Fin <strong>2011</strong>, elle<br />

regroupait 11 Etats membres qui ont décidé de mobiliser l’expertise européenne pour le renforcement des<br />

capacités en santé dans les pays à ressources limitées (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France,<br />

Grèce, Italie, Luxembourg, Norvège, Portugal, Suisse).<br />

<strong>Le</strong> mode opératoire principal de l’Alliance ESTHER repose sur les partenariats hospitaliers mais d’autres<br />

approches complètent le dispositif. En particulier le recours à de l’assistance technique ponctuelle, et le<br />

développement de partenariats avec les acteurs multilatéraux et d’autres partenaires au développement, dont<br />

les organisations de la société civile.<br />

A l’origine, l’initiative française visait à répondre aux besoins identifiés sur les questions liées au VIH/Sida.<br />

Aujourd’hui, l’initiative européenne couvre un large spectre d’activités qui s’inscrit dans l’agenda international<br />

en santé, en particulier les OMD 4, 5, 6 et le renforcement des systèmes de santé.<br />

Depuis sa création, l’Alliance a développé plus de 260 partenariats dans près de 40 pays partenaires et a<br />

formé près de 40.000 professionnels de santé. Elle participe également à de nombreux programmes de<br />

renforcement des systèmes de santé (gestion et approvisionnement en médicaments, surveillance<br />

épidémiologique, ressources humaines en santé etc.). <strong>Le</strong>s programmes, conçus au Sud, s’inscrivent dans les<br />

politiques nationales des pays.<br />

L’Alliance ESTHER est un acteur opérationnel qui promeut une approche européenne concertée. Chaque Etat<br />

membre dispose d’un Secrétariat national hébergé soit au sein des agences techniques de coopération<br />

internationale soit directement au niveau des Directions générales des ministères de tutelle de l’initiative. Son<br />

secrétariat européen est basé à Paris, au sein du Groupement d’Intérêt Public ESTHER.<br />

Plusieurs temps forts et réalisations ont rythmé l’année <strong>2011</strong> dans le cadre de l’Alliance européenne ESTHER :<br />

<br />

La réunion européenne d’Oslo, le 7 mars <strong>2011</strong>. Elle a été ouverte par Mme Ingrid Fiskaa, Secrétaire<br />

d’Etat pour l’environnement et le Développement international, qui a réitéré le soutien et l’engagement de<br />

la Norvège à l’initiative ESTHER, tout en soulignant son exemplarité en termes de coopération.<br />

La rencontre a permis de :<br />

1/ faire mieux connaitre l’initiative norvégienne<br />

2/ établir un état des lieux des projets ESTHER mis en œuvre en Afrique, Asie et Amérique Latine<br />

3/présenter les résultats du groupe de travail Suivi et Evaluation de l’Alliance<br />

4/accueillir l’Irlande comme pays observateur de l’AEE<br />

5/ lancer les base d’un groupe de travail sur la recherche opérationnelle.<br />

<br />

La réunion européenne de Paris, les 24 et 25 novembre <strong>2011</strong>. Via leurs conseillers directs, les ministres<br />

des Affaires étrangères et européennes, Mr Alain Juppé, et du Travail, de l’Emploi et de la Santé, Mr Xavier<br />

Bertrand, ont réaffirmé l’importance qu’accorde la France à l’initiative européenne ESTHER. A cette<br />

occasion ils se sont engagés à soutenir l’AEE pour faciliter l’établissement d’un partenariat entre l’AEE et<br />

la Commission européenne.<br />

La rencontre a permis d’officialiser l’adhésion de la Suisse, comme onzième Etat membre de l’AEE, mais<br />

aussi d’annoncer l’adhésion prochaine de l’Irlande. Elle fut l’occasion d’échanger avec la Direction<br />

Générale du Développement de la Commission européenne, représentée par sa responsable des<br />

questions de santé et développement humain.<br />

Cette réunion a aussi permis d’avancer sur plusieurs questions techniques propres à l’Alliance, en termes<br />

de stratégie et perspectives communes.<br />

40


<strong>Le</strong>s réunions de groupe de travail de l’Alliance européenne ESTHER<br />

- suivi et évaluation : le groupe de travail suivi et évaluation s’est réuni à Oslo en mars. Ce groupe<br />

travaille sur l’élaboration d’une liste d’indicateurs communs à chaque membre. La réunion d’Oslo a<br />

abouti à une révision/simplification de la liste d’indicateurs communs afin de faciliter un recueil<br />

harmonisé de données. L’objectif est de produire des données qui permettent d’obtenir une vue<br />

d’ensemble des réalisations de l’ensemble des projets ESTHER. <strong>Le</strong> groupe travaille également sur la<br />

question de la qualité des partenariats. <strong>Le</strong> groupe est composé de représentants de l’Allemagne, la<br />

France, la Norvège et l’Espagne.<br />

- recherche opérationnelle : le groupe s’est réuni à Paris en septembre <strong>2011</strong> avec de nombreux<br />

chercheurs et représentants d’institutions de recherche français et allemands partenaires d’ESTHER.<br />

Embryon d’un réseau européen de chercheurs, le groupe a pour but d’élaborer une stratégie de<br />

développement de projets conjoints de recherche opérationnelle, basés sur les partenariats ESTHER<br />

en cours. <strong>Le</strong> Groupe est composé de représentants de l’Allemagne, de la France et de l’Italie.<br />

<br />

<br />

Réalisation et lancement d’un nouveau site internet européen : www.esther.eu<br />

Dans le cadre du programme de travail commun adopté par l’AEE en 2010, un nouveau site<br />

européen a été lancé fin <strong>2011</strong>. Outre qu’il constitue une vitrine institutionnelle, un moyen de<br />

communication externe et un outil de capitalisation, ce site vise à renforcer les liens entre les<br />

partenaires techniques ESTHER Nord et Sud par le biais d’un forum, et à promouvoir l’action des<br />

partenaires par une mise en ligne régulière d’illustrations programmatiques, de témoignages, de<br />

publications et de dossiers thématiques.<br />

Elaboration d’une Charte européenne sur la Qualité des partenariats<br />

L’atteinte des objectifs de chaque projet ESTHER repose sur les partenariats et la façon dont ils<br />

sont conduits. A travers cette Charte, l’AEE se dote d’un document de référence pour aider les<br />

partenaires techniques à accroitre l’impact des interventions par l’élaboration de partenariats de<br />

qualité. Pour y parvenir, plusieurs principes clefs sont énoncés dans ce document.<br />

L’Alliance Européenne ESTHER en <strong>2011</strong><br />

Membre depuis 2002<br />

Membre depuis 2004<br />

Membre depuis 2006<br />

Membre depuis 2008<br />

Membre depuis <strong>2011</strong><br />

Observateur<br />

41


<strong>2011</strong><br />

4 Communication<br />

ESTHER réseau de solidarité Nord–Sud, met en relation de nombreux hôpitaux dans une démarche de<br />

renforcement des compétences. La communication et l’information constituent des éléments clés de la<br />

dynamique de développement du réseau.<br />

Une présence forte au niveau évènementiel<br />

L’année <strong>2011</strong> a été marquée par le lancement officiel du projet<br />

ESTHERAID dans 5 pays et a donné à cette occasion une visibilité forte<br />

d’ESTHER au niveau institutionnel et médiatique dans les pays<br />

partenaires<br />

20 janvier : Lancement officiel au Bénin du projet ESTHERAID en<br />

présence des ministres béninois de la santé et des affaires Etrangères,<br />

du Pr Patrice Debré, Ambassadeur Sida pour la France et du<br />

Dr Philippe Duneton, secrétaire exécutif adjoint d’UNITAID.<br />

Ce lancement a été suivi de réunions de lancement également le 15<br />

février au Burkina Faso, le 1er avril au Mali, le 12 avril au Cameroun et<br />

le 17 juin en RCA. Elles ont fait l’objet d’une couverture médiatique<br />

(émissions en direct sur RFI, reportages sur RTL, dans le Quotidien du<br />

Médecin ainsi que dans la presse locale).<br />

ESTHER a organisé en <strong>2011</strong> deux formations qui ont été particulièrement médiatisées : le 3ème Séminaire<br />

sous régional VIH Pédiatrie à Cotonou, au Bénin, du 27 au 29 septembre, qui a réuni 60 médecins et<br />

pédiatres d’Afrique francophone investis dans la prise en charge pédiatrique et les 1eres Journées<br />

Internationale de la Médiation (JIMED) à Lomé au Togo, destinées à valoriser le travail des conseillers<br />

psychologiques et sociaux/médiateurs. L’Appel de Lomé a été lancé à cette occasion, relayé sur le site internet<br />

et la page facebook d’ESTHER ainsi que lors de la conférence ICASA d’Addis Abeba.<br />

42


L’année <strong>2011</strong> a été marquée par trois conférences internationales<br />

- La conférence IAS organisée à Rome en juillet, conférence essentiellement scientifique. ESTHER, avec<br />

l’ANRS et Sidaction ont réuni à l’ambassade de France, les médecins, scientifiques, chercheurs,<br />

experts et militants francophones présents à Rome.<br />

- La Conférence africaine ICASA organisée à Addis Abeba,<br />

qui a vu une forte participation d’ESTHER. <strong>Le</strong>s<br />

partenaires ont réalisés 17 posters et sont intervenus<br />

lors de sessions orales à 9 reprises. ESTHER a<br />

également organisé un symposium avec The American<br />

International Health Alliance HIV/Aids twinning center,<br />

consacré aux partenariats de jumelage institutionnels<br />

comme dispositif de renforcement des systèmes de<br />

santé et de développement durable des ressources<br />

humaines en santé. (cf annexes page 64)<br />

Un document de capitalisation des temps forts<br />

d’ESTHER a été envoyé aux partenaires Nord et sud et<br />

est téléchargeable sur le site internet www.esther.fr<br />

- ESTHER a également participé à l’organisation d’une conférence internationale de mobilisation sous<br />

l’égide de l’UNICEF, consacrée à l’Elimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. 60 des<br />

participants à cette conférence étaient des partenaires africains d’ESTHER.<br />

Des outils de communication 2.0<br />

La <strong>Le</strong>ttre ESTHER<br />

Trimestrielle, la <strong>Le</strong>ttre ESTHER est distribuée sous format électronique, envoyée par email à 1 280 personnes.<br />

Elle est également distribuée sous format papier lors des évènements organisés<br />

par ESTHER ou auxquels ESTHER participe.<br />

Site internet : <strong>Le</strong> site www.esther.fr est une vitrine de l’activité déployée par<br />

ESTHER dans ses pays partenaires.<br />

<strong>Le</strong>s documents de communication sont téléchargeables gratuitement sur le site.<br />

Suivi des statistiques : le site a enregistré plus de 25 000 visiteurs en <strong>2011</strong>, et<br />

6000 pages vues avec un pic fin janvier (au moment du lancement du projet<br />

ESTHERAID et en décembre : au moment de la conférence ICASA). Il est à noter<br />

qu’un quart des personnes qui se connectent sur le site ww.esther.fr sont<br />

originaires d’Afrique.<br />

Facebook<br />

Une page Facebook a été créée au moment de la journée ESTHER <strong>2011</strong>. Cette page permet de<br />

suivre l’actualité d’ESTHER au jour le jour.<br />

Des outils spécifiques adaptés aux évènements<br />

Une charte graphique a été choisie pour le projet ESTHERAID déclinée sur des dossiers et sur les documents<br />

de communication. Un kit de communication a également été conçu pour chacune des 2 formations<br />

organisées : 3ème Séminaire sous régional VIH Pédiatrie et 1eres Journées Internationale de la Médiation<br />

(JIMED).<br />

43


Renforcer le réseau et les liens avec les partenaires<br />

La Journée ESTHER, organisée annuellement, est l’occasion de réunir les partenaires impliqués dans ESTHER :<br />

hospitaliers, cliniciens et directeurs d’hôpitaux, associatifs, institutionnels. En <strong>2011</strong>, la Journée ESTHER a<br />

permis de mettre l’accent sur la diversité des projets menés dans le cadre des partenariats ESTHER<br />

(Cambodge : ARV 2ème ligne, Mali : résistances, Côte d’Ivoire et Tchad : accès à la charge virale et au<br />

Cameroun : les projets communautaires) et les enjeux stratégiques et financiers.<br />

<strong>Le</strong>s comités de liaison sont un moment important de la<br />

communication dans les pays partenaires.<br />

Ces rendez-vous sont l’occasion de réunir dans les pays les<br />

acteurs impliqués dans les programmes ESTHER : partenaires<br />

hospitaliers et associatifs, du Nord et du Sud, autorités<br />

nationales et institutions internationales. L’objectif est de faire<br />

l’évaluation du «Projet Pays» au travers de l’analyse des actions<br />

menées et définir les axes de développement à venir pour les<br />

partenariats. Ouverts, en général, par le Ministre de la santé du<br />

pays, en présence du directeur d’ESTHER, ils sont fortement<br />

médiatisés localement et font l’objet d’un télégramme<br />

diplomatique des Conseillers Régionaux Santé.<br />

2 comités de liaison ont été organisés en <strong>2011</strong> : Vietnam (27-29 avril) et Maroc (13 décembre).<br />

Informations, Documentations et Publications<br />

pédagogiques<br />

ESTHER réalise des publications pédagogiques destinées aux formateurs et<br />

aux participants des formations.<br />

Cette année, dans le cadre du projet de renforcement des capacités financé<br />

par l’AFD, ESTHER a publié en collaboration avec l’IMEA et le RAF VIH, un<br />

guide de formation à l’usage des paramédicaux «Prise en charge globale du<br />

VIH dans les pays à ressources limitées » Il est destiné spécifiquement aux<br />

infirmières et infirmiers des pays d’Afrique Francophone, susceptibles de<br />

prendre en charge les personnes vivant avec le VIH, dans le cadre ou non<br />

d’une délégation des tâches.<br />

Il est téléchargeable sur le site www.estherformation.fr<br />

44


Guide de formation à l’usage des paramédicaux<br />

Ce guide a un double objectif :<br />

-Il est destiné à être un support de cours pour les participants des différentes formations (universitaires,<br />

programmes ESTHER, programmes nationaux) organisées dans le monde francophone. C’est aussi un outil<br />

d’aide à la conception de programmes de formation des paramédicaux pour les formateurs de ces institutions<br />

de formation<br />

-Il se veut aussi un document de référence sur le terrain<br />

<strong>Le</strong> guide « Prise en charge globale du VIH dans les pays à ressources limitées» comporte 11 modules<br />

construits à partir d’une liste de compétences nécessaires aux paramédicaux pour la prise en charge du<br />

VIH/sida (liste présente en fin d’ouvrage).<br />

Chaque module est rédigé selon le même plan : objectifs pédagogiques, essentiel à retenir, connaissances de<br />

base et notions plus complexes placées au sein d’encadrés « pour en savoir+ », outils d’évaluation : quiz et cas<br />

cliniques.<br />

<strong>Le</strong>s 10 premiers modules rassemblent l’essentiel des connaissances sur la prise en charge VIH. <strong>Le</strong> Module 11<br />

est destiné à aider les formateurs à concevoir et animer une formation pour les paramédicaux.<br />

La coordination scientifique a été assurée par le Pr Olivier Bouchaud et le Dr Cheik Tidiane Ndour en lien avec<br />

des spécialistes du VIH de plusieurs pays d’Afrique francophone et de France et sur la base des référentiels<br />

existants et des besoins du terrain.<br />

Voir la liste des publications ESTHER : Annexes page 66<br />

45


<strong>2011</strong><br />

5 Bilan financier<br />

<strong>Le</strong> point important relativement au compte financier <strong>2011</strong> est le changement de méthode comptable dans la<br />

comptabilisation des engagements liés aux conventions financières et dans la comptabilisation des recettes<br />

en provenance des financeurs extérieurs. <strong>Le</strong>s 2 points importants de ce changement sont les suivants :<br />

<br />

<br />

En ce qui concerne les projets conventionnés sur fonds ESTHER : plus de constatation d’engagements<br />

en fin d’année ; ces engagements ont été transformés en provision.<br />

En ce qui concerne les projets conventionnés sur fonds autres : les recettes sont comptabilisées à<br />

hauteur des montants mandatés ; les engagements représentent les soldes des conventions pour<br />

lesquels il sera nécessaire en N+1, au moment de leur réalisation d’aller puiser dans des recettes<br />

déjà encaissées et laissées en compte d’attente.<br />

1. Ce compte financier s’appuie sur un BP voté à l’équilibre en décembre 2010 ; ce BP a fait l’objet de deux<br />

DM, l’une en juin <strong>2011</strong>, l’autre en novembre <strong>2011</strong>.<br />

2. L’engagement global des crédits en <strong>2011</strong> est toujours à un très bon niveau : 87 %.<br />

3. L’année <strong>2011</strong> est marquée par la montée en puissance des financements extérieurs et notamment la<br />

participation de ces financements aux dépenses de personnel et fonctionnement du GIP.<br />

En keuros<br />

Budget<br />

BP <strong>2011</strong><br />

Budget<br />

DM2<br />

<strong>2011</strong><br />

Compte<br />

Financier<br />

<strong>2011</strong><br />

Engagemen<br />

ts à reporter<br />

en 2012<br />

Total<br />

% d’exécution<br />

Dépenses<br />

Personnel 1 926 1 926 1 789 0 1 789 93 %<br />

Fonctionnement 1 051 1 051 912 44 956 91 %<br />

Intervention 10 766 12 023 8 925 1 403 10 328 86 %<br />

Total dépenses 13 742 14 999 11 626 1 447 13 073 87 %<br />

Total dépenses<br />

(hors provisions)<br />

10 352<br />

Recettes<br />

Subvention Etat 7 448 7 448 7 455 7 455 100 %<br />

Autres subventions 6 240 4 796 2 594 3 748 6 342 132 %<br />

Produit gestion 55 205 246 41 287 140 %<br />

Total recettes 13 743 12 449 10 296 3 788 14 084 113 %<br />

Investissement 60 71 84 4 88<br />

46


A) En ce qui concerne les recettes, il faut remarquer :<br />

a) le respect des engagements de l’Etat qui a permis de recevoir et d’encaisser en juin et juillet les sommes<br />

promises. La subvention globale de l’Etat est en baisse de 2,8 % entre 2010 et <strong>2011</strong>, passant de 7,67<br />

Meuros à 7,46 Meuros.<br />

b) le bon niveau des autres financements externes qui représentent en <strong>2011</strong> une recette constatée de<br />

2,59 Meuros (0,95 Meuros en 2010) pour un montant contractuel de 22,5 Meuros (tous financements et<br />

durées confondus).<br />

c) les produits de gestion (213 000 euros), correspondant à des reversements de soldes de convention<br />

lorsque les financements versés pour leur totalité n’ont pas été consommés à 100%, sont légèrement<br />

supérieurs à ceux de 2010 (196 500 euros).<br />

d) les produits financiers (29 000 euros) relatifs au placement de la trésorerie sont largement supérieurs à<br />

ceux de 2010 (6 700 euros). Ce phénomène s’explique par la conjonction de 2 facteurs : niveau de trésorerie<br />

placé plus important (1,2 Meuros en plus globalement sur la période) et taux de rendement en hausse (0,19 %<br />

en <strong>2011</strong> contre 0,05 % en 2010). Il faut noter qu’en 2008, ce taux de rendement était de 1,68 %.<br />

B) L’analyse des 3 grandes enveloppes de dépenses montre :<br />

Une consommation contrastée de l’enveloppe Personnel : une dépense imputable à la subvention d’Etat en<br />

baisse liée à la participation des financements extérieurs à cette dépense ; cette dernière s’avérant supérieure<br />

à la prévision. Cette baisse s’est également accompagnée d’une vacance de certains postes (26 ,68 ETPT<br />

pour 28 ETPT budgétés).<br />

Une enveloppe Fonctionnement engagée à 91 % et en hausse par <strong>rapport</strong> à 2010, hausse principalement due<br />

à l’augmentation d’activités<br />

Une enveloppe Intervention, qui représente toujours le plus gros poste de dépenses du GIP, de 8,9 Meuros à<br />

laquelle il faut ajouter 1,4 Meuros de dépenses engagées mais non encore payées au 31/12/11 (dépenses<br />

concernant les projets sur financements autres). Ce total de 10,3 Meuros est inférieur au montant budgété de<br />

12,0 Meuros, différence essentiellement imputable au retard pris dans la mise en œuvre des certaines<br />

activités.<br />

Ces dépenses ont été financées à hauteur de 33 % par des fonds autres que la subvention d’Etat<br />

(pourcentage doublé par <strong>rapport</strong> à 2010).<br />

Une enveloppe Investissement engagée et mandatée à hauteur de 55 Keuros pour 71 Keuros budgétés.<br />

Néanmoins, il faut ajouter à ce montant une régularisation comptable de 22 Keuros, sans incidence<br />

budgétaire.<br />

Remarque : toutes les analyses ont été faites sur un montant de dépenses hors provision pour permettre les<br />

comparaisons entre les années.<br />

C) L’année <strong>2011</strong> se conclut par un prélèvement sur le fonds de roulement de 1,3 Meuros. <strong>Le</strong>s réserves du GIP<br />

en grande partie fléchées se fixent au 31/12/<strong>2011</strong> à un montant global de 2,6 Meuros déduction faites des<br />

montants fléchés.<br />

Une présentation des finances du GIP sous l’angle des activités : la comptabilité analytique.<br />

<strong>Le</strong> compte de résultat <strong>2011</strong> ventilé sous l’angle des activités présente les rubriques suivantes :<br />

<br />

<strong>Le</strong>s dépenses «financement projets» liées aux activités des partenariats hospitaliers et associatifs qui<br />

regroupent tous les fonds engagés via des conventions financières (compte 657), les honoraires<br />

versés aux experts qui interviennent sur les projets (compte 622), les salaires des agents du GIP<br />

rattachables aux projets (département projet, département médical et scientifique (DMS), chargés de<br />

gestion financière des projets, le Directeur du DAF et le Directeur du GIP quand ils sont en mission sur<br />

le terrain), les frais de déplacement pour ces personnels.<br />

47


<strong>Le</strong>s dépenses «réseau International et France » qui concernent la promotion du réseau d’experts et de<br />

certains agents du GIP :<br />

- via la participation à des conférences internationales,<br />

- des collaborations avec des organisations internationales (OMS, FM, …).<br />

- l’organisation de groupes de travail,<br />

Ces dépenses sont constituées des salaires pour les agents du GIP, des honoraires pour les experts,<br />

des frais de mission, de location de salle, de frais de réception<br />

<strong>Le</strong>s dépenses concernant l’animation du réseau ESTHER Europe (Alliance Européenne ESTHER)<br />

comprennent la participation à des réunions et événements européens, le développement de projets<br />

communs dans les pays partenaires. Ces dépenses sont constituées d’une partie du salaire de la<br />

personne en charge du secrétariat européen, des frais de mission, de location de salle, de frais de<br />

réception<br />

<strong>Le</strong>s dépenses « communication » suivent les 3 axes principaux de l’activité communication à savoir :<br />

organisation d’événements, gestion de la documentation et du site internet, communication externe.<br />

A l’intérieur de chacune des rubriques a été ventilé le salaire de la Responsable de la communication<br />

ainsi que les coûts spécifiques aux activités concernées.<br />

<br />

Et enfin les dépenses « frais généraux » qui regroupent toutes les dépenses des 4 départements<br />

(Direction Générale, Direction des projets, Direction médicale, Direction financière) du siège du GIP,<br />

dépenses ne pouvant pas être directement rattachées à l’activité « pays ». Il s’agit entre autre des<br />

dépenses liées aux locaux, des dépenses de téléphonie, des honoraires de maintenance du réseau<br />

informatique, d’une partie des salaires.<br />

Synthèse des dépenses par activité :<br />

1.8%<br />

0.8% 1.2% 6.8%<br />

12.8%<br />

Financement projets, cout direct<br />

Financement projets, support siège<br />

Réseau France et International<br />

Réseau Européen<br />

Communication<br />

76.7%<br />

Frais généraux<br />

Ce document présente la synthèse du compte financier suivant les 4 grandes rubriques détaillées ci-dessus.<br />

Il y apparait que 89,5 % des crédits alloués ont été utilisés de façon directe (signature de conventions<br />

financières, contrat de prestation de service) ou indirecte (dépenses du siège rattachable aux projets) au<br />

financement des projets dans les pays partenaires d’ESTHER.<br />

48


A l’inverse, 6,8 % de ces crédits seulement ont eu pour objet le financement de la structure administrative du<br />

siège (frais généraux).<br />

Ces pourcentages évoluent dans le sens d’une optimisation des moyens : pourcentage en hausse pour la<br />

mission « cœur de métier » du GIP (89,5 % en <strong>2011</strong> contre 87,3 % en 2010), pourcentage en baisse pour les<br />

dépenses de fonctionnement administratif : 6,8 % en <strong>2011</strong> contre 7,9 % en 2010).<br />

Chacune de ces rubriques présentées en synthèse fait l’objet d’un tableau détaillé permettant l’analyse.<br />

1) Ventilation des dépenses de frais généraux (6.8% des dépenses totales) :<br />

9%<br />

6%<br />

21%<br />

7% 1% 7%<br />

49%<br />

FRAIS DE PERSONNEL *<br />

LOYERS & CHARGES LOCATIVES / ENTRETIEN<br />

FRAIS POSTAUX & TELECOMMUNICATIONS<br />

LOCATIONS MATÉRIEL / MAINTENANCE<br />

DOTATION AUX AMORTISSEMENTS<br />

ACHATS NON STOCKES<br />

DIVERS (assurances, abonnements, transport marchandises, frais de réception, redevances, audit)<br />

* 100% du<br />

Directeur<br />

Administratif et<br />

Financier, des<br />

assistantes, de<br />

l'AC, de la<br />

comptable ; 35%<br />

du CG (50%<br />

depuis 10/11),<br />

30% du Directeur,<br />

10% de la chargée<br />

de gestion pour<br />

l'informatique<br />

<strong>Le</strong>s dépenses de frais généraux sont relativement stables entre 2010 et <strong>2011</strong> (+2%), par contre leur poids<br />

par <strong>rapport</strong> aux dépenses totales est en baisse de 14 % entre 2010 et <strong>2011</strong>.<br />

<strong>Le</strong>s dépenses de personnel représentent toujours le poste le plus important de frais au sein de cette rubrique.<br />

Ces dépenses regroupent les salaires des assistantes, de la personne en charge de la logistique, de la<br />

personne en charge de la comptabilité et de la gestion des RH, du contrôleur de gestion (pour 33 % de son<br />

temps, les 67 % restants étant affectés aux dépenses pays ; ce pourcentage passe à 50/50 à partir d’octobre<br />

<strong>2011</strong> (suppression de la gestion directe d’un pays et augmentation des tâches liées au contrôle de gestion),<br />

du directeur administratif & financier et du Directeur lorsqu’ils ne sont pas en mission. Ces dépenses sont<br />

stables en valeur absolue et relativement aux dépenses globales de la rubrique par <strong>rapport</strong> à 2010.<br />

<strong>Le</strong>s dépenses de maintenance, fournitures de bureau sont stables entre <strong>2011</strong> et 2010.<br />

La rubrique divers intègre une dépense de 34 000 euros correspondant à l’audit d’organisation du DAF.<br />

Cette maitrise des frais généraux permet de contenir la hausse des coûts liés à l’activité à 2,4 % quand<br />

l’activité augmente de 22% (cf rubrique pays).<br />

2) Ventilation des dépenses liées aux actions<br />

de communication (1.2% des dépenses<br />

totales)<br />

Elles sont en augmentation en valeur absolue (+12,8<br />

%) par <strong>rapport</strong> aux dépenses de 2010 mais stables<br />

par <strong>rapport</strong> aux dépenses totales : 1,2 % en <strong>2011</strong><br />

comme en 2010.<br />

Au sein de la rubrique, c’est l’activité « publications,<br />

impressions » qui a enregistré la hausse la plus<br />

importante entre <strong>2011</strong> et 2010 et ce principalement<br />

en liaison avec la mise en œuvre du projet<br />

ESTHERAID.<br />

49


3) Ventilation des dépenses de réseau (1.8% des dépenses totales)<br />

Globalement les dépenses liées aux<br />

Réseaux International et français sont<br />

en diminution en <strong>2011</strong> par <strong>rapport</strong> à<br />

2010 (-22%).<br />

La participation à des rencontres<br />

internationales est stable entre 2010 et<br />

<strong>2011</strong>.<br />

<strong>Le</strong>s dépenses relatives à l’animation du<br />

Réseau France sont en nette diminution<br />

(-43% entre 2010 et <strong>2011</strong>). Peu de<br />

réunions d’experts ont été organisés en<br />

<strong>2011</strong>.<br />

<strong>Le</strong>s dépenses de colloques et<br />

conférences sont en baisse de 53%<br />

entre 2010 et <strong>2011</strong> (pas de stands<br />

ESTHER lors des conférences IAS et<br />

Rome et ICASA Addis Abeba).<br />

4) Ventilation des dépenses liées à l’animation du réseau européen (0.8% des dépenses totales)<br />

<strong>Le</strong> poids de ces dépenses, dans les<br />

dépenses totales est globalement<br />

stable entre 2010 et <strong>2011</strong>.<br />

On note néanmoins des dépenses plus<br />

importantes en <strong>2011</strong> en termes<br />

d’évènement européen liées à<br />

l’organisation d’une réunion<br />

européenne à Paris en novembre <strong>2011</strong>.<br />

Son coût a été de 10 800 euros.<br />

16% ANIMATION,<br />

STRUCTURATION,<br />

COMMUNICATION,<br />

RÉUNIONS DU RÉSEAU &<br />

PROJETS COMMUNS<br />

Oslo, Dublin, Rome,<br />

Bruxelles...<br />

EVENEMENTS EUROPEENS<br />

<strong>2011</strong> : Réunion à Paris du<br />

26/11<br />

84%<br />

5) Ventilation des dépenses Pays (89.5% des dépenses totales)<br />

(Tableau page suivante)<br />

50


1600000<br />

1400000<br />

1200000<br />

1000000<br />

800000<br />

600000<br />

400000<br />

200000<br />

0<br />

INTERVENTIONS<br />

DEPENSES SIEGE IMPUTABLES AUX PAYS<br />

** Dont séminaire pédiatrique; séminaire APS; guide formation<br />

Ce tableau montre l’affectation des dépenses Pays suivant une double composante : géographique d’une part<br />

(répartition par pays), nature de dépenses d’autre part (conventions financières, contrats de prestation de<br />

service), frais du siège par département (salaires et frais de déplacement) directement imputables aux projets.<br />

Cette présentation permet de montrer que 90 % des dépenses totales du GIP concernent les projets de<br />

partenariat, et que 85% de la rubrique est constitué de coûts directs (conventions et contrats de prestation).<br />

<strong>Le</strong>s 5 premiers pays bénéficiaires (Bénin, Burkina, Cameroun, Mali, RCA) totalisent toujours à peu près 50 %<br />

des dépenses de cette rubrique, bien que la liste de ces 5 pays ait changé entre <strong>2011</strong> et 2010.<br />

Pour mémoire en 2010, les 5 premiers pays étaient quasiment les mêmes à l’exception de la RCA qui ne<br />

figurait pas au palmarès alors que la Côte d’Ivoire faisait partie des « Top 5 » ; les événements de <strong>2011</strong> en<br />

Côte d’Ivoire ont contraint le GIP à suspendre partiellement ses activités.<br />

En ce qui concerne les dépenses de la ligne « multi sites », la part importante des dépenses siège affectée à<br />

cette ligne représente la contribution des départements qui bénéficie à plusieurs pays à la fois sans répartition<br />

facile. <strong>Le</strong>s dépenses liées à l’organisation d’un séminaire pédiatrique au Bénin, d’un séminaire APS au Togo<br />

ainsi que la conception d’un guide de formation des paramédicaux (sur financement AFD) figurent également<br />

dans cette rubrique pour un montant de 150 Keuros environ.<br />

ANALYSE DES CONVENTIONS FINANCIERES SIGNEES EN <strong>2011</strong><br />

1) Analyse des conventions financières signées chaque année, par pays pour la période 2003-<strong>2011</strong><br />

(en Euros)<br />

50


5 000 000<br />

4 500 000<br />

4 000 000<br />

3 500 000<br />

3 000 000<br />

2 500 000<br />

2 000 000<br />

1 500 000<br />

1 000 000<br />

500 000<br />

0<br />

<strong>2011</strong><br />

2010<br />

2009<br />

2008<br />

2007<br />

Depuis le début de l’activité du GIP, soit une période de 9 années, il a été engagé au bénéfice des pays<br />

partenaires une somme globale de 55,5 Meuros. Sur cette période, les 5 premiers pays bénéficiaires sont le<br />

Burkina, le Mali, le Bénin, le Cameroun, le Cambodge. Ce classement est quasiment identique à celui de<br />

2010, à l’exception des 2 derniers qui ont échangé leur place. Ces 5 pays se partagent environ 50 % des<br />

financements accordés.<br />

Il faut noter que le montant total des nouvelles conventions signées en <strong>2011</strong> est supérieur de presque 30% à<br />

celui de 2010 alors que la subvention d’Etat diminue. Cette augmentation des conventions signées est rendue<br />

possible grâce à l’augmentation des financements extérieurs.<br />

2) Analyse des conventions financières signées en <strong>2011</strong> par postes budgétaires<br />

Ce document montre que la tendance amorcée en 2008 concernant la diminution du financement des<br />

équipements et médicaments & réactifs tend à se stabiliser. Cette part de financement représentait encore<br />

46 % des financements accordés en 2007, 31,2 % en 2008, 22,7 % en 2009, 20,4 % en 2010 et 18,5 % en<br />

<strong>2011</strong>. La part des financements accordés à la formation se stabilise elle aussi puisqu’elle représente 29,8 %<br />

des financements accordés en 2010 contre 29,5 % en <strong>2011</strong>.<br />

Par activités spécifiques, on entend<br />

tout groupe de travail, réunion<br />

d’information, actions auprès du<br />

patient, groupe de parole, recherche de<br />

perdus de vue, etc…<br />

Sous le terme RH sont regroupées les<br />

dépenses de rémunération des<br />

personnes impliquées dans les projets<br />

et dans les coordinations ESTHER.<br />

<strong>Le</strong>s dépenses de fonctionnement<br />

représentent principalement les<br />

dépenses de fonctionnement des<br />

bureaux de coordination mais<br />

également le soutien au<br />

fonctionnement de certaines<br />

associations.<br />

<strong>Le</strong>s frais de gestion comprennent les sommes forfaitaires octroyées aux partenaires en autonomie de gestion<br />

et les honoraires payés à des cabinets comptables et des agences de portage.<br />

51


<strong>Le</strong>s chiffres de ces dernières rubriques ne peuvent être comparés a ceux de 2010, car il y a eu en <strong>2011</strong>, une<br />

révision des affectations par nature des subventions projets.<br />

3) Analyse des conventions financières signées en <strong>2011</strong> par pays et par bénéficiaires (Nord/Sud)<br />

<strong>Le</strong> pourcentage de financement majoritairement accordé aux partenaires du sud (hôpitaux, associations,<br />

coordinations) tend encore à augmenter en <strong>2011</strong> puisqu’il représente 91.6 % du montant total des<br />

conventions signées.<br />

La part consacrée au financement des projets hospitaliers est en nette diminution (39,4 % en <strong>2011</strong> contre<br />

56,6 % en 2010).<br />

<strong>Le</strong> montant des financements accordés aux partenaires associatifs (sud et nord) est en augmentation passant<br />

de 17,2 % des budgets des conventions signées en 2010 à 20,2 % des subventions accordées. Cette<br />

augmentation est directement liée à la signature de 2 contrats de financement avec des bénéficiaires<br />

principaux du Fonds Mondial pour la gestion de formation de CPS au Bénin et au Tchad.<br />

<strong>Le</strong> renforcement du suivi des projets entraine une augmentation de la part des conventions représentant les<br />

budgets des coordinations de +5 % entre <strong>2011</strong> et 2010, ce renforcement avait été amorcé dès 2010.<br />

<strong>Le</strong> nombre de conventions signées en <strong>2011</strong> est de 298 contre 243 en 2010.<br />

4) Ventilation des conventions financières, contrat de prestation de service et autres types de dépenses<br />

engagées en <strong>2011</strong> selon l’origine du financement<br />

42,2 % des conventions financières et contrat de prestation de service signés en <strong>2011</strong> sont financés sur des<br />

fonds autres que la subvention d’Etat. <strong>Le</strong>s pays les plus concernés sont le Tchad (75 % du budget est financé<br />

par des fonds autres que des fonds d’Etat), le Cameroun (71 %), le Bénin (67%) le Burkina (58 %), la RCA<br />

(48 %). <strong>Le</strong>s financeurs concernés sont UNITAID, le Gouvernement camerounais (C2D), UNAD (bénéficiaire<br />

principal du Fonds Mondial au Tchad) et Plan Bénin (bénéficiaire principal du Fonds Mondial au Bénin).<br />

52


VENTILATION DE L'ENVELOPPE INTERVENTION (Conventions,<br />

contrats de prestations de service signés en <strong>2011</strong>, autres<br />

dépenses) SELON L'ORIGINE DU FINANCEMENT<br />

Gabon<br />

Ghana<br />

Laos<br />

Libéria<br />

Cambodge<br />

Togo<br />

Maroc<br />

Niger<br />

Sénégal<br />

Vietnam<br />

Multi sites<br />

Burundi<br />

Tchad<br />

Côte d'Ivoire<br />

Mali<br />

RCA<br />

Burkina<br />

Cameroun<br />

Bénin<br />

0 200000 400000 600000 800000 1000000 1200000 1400000 1600000 1800000<br />

SUR FONDS D'ETAT SUR AUTRES RESSOURCES En Euro<br />

53


6 Annexes<br />

54


ESTHER EN CHIFFRES : LES SITES SOUTENUS PAR ESTHER EN <strong>2011</strong><br />

PAYS<br />

Nombre de<br />

sites actifs<br />

CAPITALE<br />

REGION<br />

BENIN<br />

13<br />

COTONOU<br />

-CNHU Hubert Maga<br />

-Hôpital militaire de Camp Guezo<br />

-Laboratoire national de référence à Akpakpa<br />

-Hôpital de zone de Suru <strong>Le</strong>re<br />

-CAME (centrale d’Achat des Médicaments<br />

essentiels)<br />

ABOMEY<br />

-Hôpital Départemental<br />

DAVOUGON<br />

-Centre de santé<br />

LOKOSSA<br />

-Hôpital Départemental<br />

NATITINGOU<br />

-Hôpital de zone<br />

PARAKOU<br />

-Hôpital Départemental<br />

PORTO NOVO<br />

-Hôpital Départemental<br />

-Clinique Louis Pasteur<br />

-Hôpital de zone de Pobé<br />

BURKINA<br />

FASO<br />

23 OUAGADOUGOU<br />

- CHU Yalgado<br />

- CHU Pédiatrique Charles de Gaulle<br />

- 2 CHR (Koudougou, et Kaya),<br />

- 7 Centres médicaux (Ziniaré, Pô,Manga,<br />

Saponé, Kombissiri, Boussé, Zorgho)<br />

REGION DES HAUTS BASSINS<br />

CHN Souro Sanou de Bobo Dioulasso<br />

CMA de Do<br />

CMA de Dafra<br />

Centre de santé du collectif associatif<br />

Centre médical REVS+<br />

Centre médical Espoir et vie<br />

REGION DE CASCADES CHR de Banfora<br />

BOUCLE DU MOUHOUN CHR de Dédougou<br />

SUD OUEST : CHR de Gaoua<br />

OUAHIGOUYA<br />

CHR<br />

Centre médical de Yako<br />

Centre médical de Zingaré<br />

BURUNDI 9 BUJUMBURA<br />

-CHU Kamenge<br />

-Hôpital Prince Régent Charles<br />

-Prison de Mpimba (SWAA)<br />

- INSP ( laboratoire)<br />

-Centre de santé de Gatumba<br />

-Centre de Médecine communautaire de Buyenzi<br />

BURURI<br />

-Hôpital Provincial<br />

-Centre de santé de Kigwena<br />

-Centre de santé de Buterere<br />

CAMBODGE 2 PHNOM PENH<br />

Hôpital Calmette<br />

SIEM REAP<br />

Hôpital provincial<br />

CAMEROUN<br />

13<br />

YAOUNDE<br />

- Hôpital central<br />

- Centre Hospitalier Essos<br />

- Hôpital Général<br />

DOUALA<br />

Hôpital Général<br />

Hôpital Laquintinie<br />

BAFOUSSAM : Hôpital Régional<br />

BERTOUA : Hôpital Régional<br />

EBOLOWA : Hôpital Régional<br />

GAROUA Hôpital Régional<br />

MAROUA Hôpital Régional<br />

NGAOUNDERE Hôpital Régional<br />

BAMENDA (ESTHER Allemagne)<br />

LIMBE(ESTHER Allemagne)<br />

55


PAYS<br />

République<br />

de CENTRA-<br />

FRIQUE<br />

Nombre<br />

de sites<br />

actifs<br />

15<br />

CAPITALE<br />

BANGUI<br />

-Complexe Pédiatrique<br />

-CNHUB<br />

- Hôpital de l’Amitié<br />

-Centre National de référence MST/Sida<br />

-CH Communautaire<br />

-Laboratoire National de référence de biologie<br />

clinique et santé publique<br />

-Unité centrale médicament ( UMC)<br />

-Centre de santé de Boy Rabe<br />

-Centre de santé des Castors<br />

-Centre de santé de Bédé Combattant<br />

- Centre de santé de Lakouanga<br />

- Centre de santé de Oouanga<br />

REGION<br />

REGION SANITAIRE N°1<br />

- Hopital sous préfectoral de Boali<br />

-Hopital de district de Begoua<br />

-Hopital de district de Mbaîki<br />

CÔTE<br />

D’IVOIRE 35<br />

ABIDJAN<br />

-CHU de Treichville (Laboratoire du CEDRES)<br />

-CePref de Yopougon (ACONDA)<br />

+ 6 centres de santé<br />

-MACA : Maison d’arrêt et de Correction<br />

d’Abidjan<br />

- Hôpital Général de Port Boué<br />

BOUAKE<br />

CHU (ESTHER Allemagne)<br />

DABOU<br />

-Hôpital méthodiste<br />

-Hôpital Général<br />

-Maison d’Arrêt et de Correction<br />

SASSANDRA<br />

-Hôpital Général +19 centres de santé du district<br />

-Maison d’Arrêt et de Correction<br />

GABON 1<br />

GHANA 5<br />

LAOS 2<br />

L<br />

IBERIA 2<br />

MALI<br />

14<br />

LIBREVILLE<br />

Centre Hospitalier<br />

VIENTIANE<br />

Hôpital national de référence Mahosot<br />

MONROVIA<br />

-Hôpital JFKennedy<br />

-Hôpital Redemption<br />

BAMAKO<br />

CHU du Point G<br />

-CHU Gabriel Touré<br />

-INRSP : laboratoire de référence<br />

- SEREFO (Faculté de médecine)<br />

- CESAC<br />

- CsRéf 3 & 5<br />

- Centre de Santé de la Prison de Bamako<br />

KUMASI<br />

CNHU Komfo Anokye Teaching Hospital<br />

South Hospital<br />

Suntreso government Hospital<br />

SDA hospital<br />

MAMPONG<br />

Hôpital de district<br />

LUANG PRABANG<br />

Hôpital provincial<br />

KAYES<br />

CHR<br />

CsRéf de Kéniéba<br />

SIKASSO<br />

CHR<br />

-CERKES<br />

- CSRef de Koutiala et Sikasso<br />

MAROC 5<br />

CASABLANCA<br />

CHU<br />

AGADIR<br />

CHR<br />

MARRAKECH<br />

CHU<br />

CHR<br />

TANGER<br />

Centre de l’ALCS<br />

56


PAYS<br />

Nombre<br />

de sites<br />

actifs<br />

NIGER 4<br />

SENEGAL 6<br />

CAPITALE<br />

NIAMEY<br />

- Hôpital National<br />

- CTA (CRF)<br />

-Maternité de Gazobi<br />

DAKAR<br />

-CHU de Fann<br />

-CHU <strong>Le</strong> Dantec<br />

-Hôpital Principal Militaire<br />

-Hôpital Albert Royer<br />

- Thiaroye<br />

AGADEZ<br />

Hôpital Régional<br />

SAINT LOUIS<br />

CHR<br />

REGION<br />

TCHAD 12<br />

NDJAMENA<br />

-Hôpital National Général de référence<br />

-Hôpital de district de l’Union<br />

-Hôpital de district de la liberté<br />

BEBALEM<br />

-Centre hospitalier<br />

MOUNDOU<br />

Hôpital Régional<br />

-Centre de prise en charge communautaire<br />

- 6 centres de santé de district<br />

TOGO 8 LOME<br />

CHU Tokoin<br />

EVT Lomé<br />

AMC<br />

Jade pour la vie<br />

ACS<br />

VIETNAM 4<br />

HANOI<br />

- CH Saint Paul<br />

- Hôpital de Dong Da<br />

- Hôpital SIDA<br />

ATTAKPAME<br />

CHU<br />

KARA<br />

CHU<br />

AED Kara<br />

HAIPHONG<br />

-Hôpital Viet Diep<br />

Nombre de sites<br />

actifs : 173 79 94<br />

57


INDICATEURS ESTHER<br />

INDICATEURS SYSTEMATIQUES – à relever sur tous les sites d’intervention ESTHER par semestre :<br />

PEC :<br />

Nombre de patients dans la file active (Tous, < 15 ans, < 1an)<br />

Nombre de perdus de vue (Tous, < 15 ans, < 1an)<br />

Nombre et % de patients recevant un traitement ARV (Tous, < 15 ans, < 1an)<br />

Nombre et % décédés sous ARV (Tous, < 15 ans, < 1an)<br />

Nombre et % de patients recevant un traitement de seconde ligne (Tous, < 15 ans)<br />

Nombre et % de patients vivants 12 mois après le début du traitement ARV (Tous, < 15 ans)<br />

Nombre et % de patients perdus de vue 12 mois après le début du traitement ARV (Tous, < 15 ans)<br />

PTME<br />

Nombre et % de femmes ayant accouché dans la période qui ont reçu une PTME correcte<br />

Nombre et % de nourrissons < 1 an nés de mère VIH+ qui ont été testés<br />

Nombre et % de nourrissons < 2 mois nés de mère VIH+ qui ont été testés<br />

Biologie<br />

Nombre et % de sites où la mesure des CD4 est réalisée sur site<br />

Nombre et % de sites où la mesure de la Charge Virale est réalisée sur site<br />

Nombre de mesures de CD4 effectuées<br />

Nombre de mesures de CV effectuées<br />

Nombre de tests de diagnostics TB réalisés<br />

Suivi évaluation<br />

Nombre total de dossiers patient saisis dans base de données électronique<br />

Nombre de sites soutenus par ESTHER pour lesquels une base de données à jour est effectivement<br />

disponible<br />

INDICATEURS THEMATIQUES - à relever sur tous les sites d’intervention ESTHER si et seulement si le projet<br />

ESTHER en question intervient de manière spécifique sur la thématique par semestre :<br />

Conseil et dépistage<br />

Nombre et % de personnes dépistées positives<br />

Co-infection VIH / Tuberculose<br />

Nombre et % de patients tuberculeux ayant été dépistés pour le VIH<br />

Nombre et % de patients tuberculeux diagnostiqués VIH +<br />

<br />

<br />

Nombre et % de patients VIH+ ayant été dépistés pour la tuberculose<br />

Nombre et % de cas de tuberculose liés à une séropositivité concomitante auxquels ont été administrés un<br />

traitement antituberculeux et un traitement contre le VIH<br />

PTME<br />

Nombre et % de femmes enceintes dépistées positives et mises sous ARV<br />

Nombre et % de couples mère-enfant avec allaitement protégé<br />

Accident d’Exposition au Sang<br />

Nombre de personnes ayant déclaré un AES<br />

Nombre et % de personnes ayant déclaré un AES et qui ont reçu une prophylaxie post exposition conforme<br />

aux recommandations nationales<br />

Populations en situation de vulnérabilité (à distinguer : UDI, TS, HSH)<br />

Nombre de personnes ayant bénéficié d'au moins une activité d'accompagnement psycho-social<br />

Nombre et % de personnes sous traitement ARV<br />

Approvisionnement en ARV<br />

Nombre de mois sans rupture de stock des ARVs de 1ère ligne<br />

Nombre de mois sans rupture de stock du Cotrimoxazole<br />

Education Thérapeutique<br />

Nombre et % de patients sous ARV ayant bénéficié d'au moins 1 séance d'ETP<br />

Nombre de séances d'ETP réalisées (individuelle ou de groupe)<br />

Nombre de soignants ou associatifs réalisant des séances d'ETP<br />

Accompagnement Psychologique et social<br />

Nombre de personnes qui ont bénéficié d'un soutien psychologique et social<br />

Nombre de séances d'accompagnement (groupe de parole, entretien individuel, counselling …)<br />

Nombre d'enfants qui ont bénéficié d'un soutien psychologique et social<br />

Travail en réseau<br />

Nombre de patients référés des hôpitaux vers les associations (inclus soignants vers CPS, médiateurs ou pair<br />

éducateurs)<br />

Nombre de personnes référées par les associations vers les centres de soins<br />

58


FORMATION<br />

Nombre de personnes formées pays par pays<br />

800<br />

700<br />

600<br />

500<br />

400<br />

300<br />

200<br />

100<br />

0<br />

<strong>Le</strong> dispositif de formation ESTHER<br />

59


Modalité de formation Nombre de personnes formées Nombre de jours de formation<br />

Atelier de formation 3390 664<br />

Compagnonnage 579 291<br />

Stage nord 30 615<br />

Stage sud 60 395<br />

DIU 62 521<br />

Conférences 27 87<br />

E-learning 248 62<br />

Stages<br />

Thème/ discipline Nombre de personnes Pourcentage<br />

PEC 46 53,5<br />

Biologie 13 15,1<br />

PTME 4 4,6<br />

Suivi-Evaluation 7 8,1<br />

Divers (Pédiatrie, APS, ETP, Gestion pharmacie, multithématiques) 16 18,7<br />

Profil/ métier<br />

Nombre de<br />

personnes<br />

Médecins 22<br />

Infirmiers 8<br />

Techniciens de laboratoire et biologistes 13<br />

Divers (Divers non communiqué, pédiatres, pharmaciens, associatifs, assistantes<br />

sociales<br />

39<br />

DIU : formations universitaires<br />

En <strong>2011</strong>, ESTHER a permis à 51 soignants (médecins, pharmaciens, biologistes, infirmières) d’accéder à 6<br />

formations universitaires nationales ou sous régionales (cf. tableau ci-après).<br />

ESTHER apporte un appui technique aux formations universitaires<br />

<strong>Le</strong> département médical et scientifique d’ESTHER participe aux comités pédagogiques et scientifiques du DIU<br />

de rétrovirologie de Dakar et du DIU de Ouagadougou, coordonne le module santé publique du DU Université<br />

Paris 7/ IMEA et anime des modules de formation au sein des diverses formations : PEC médicale, suivi-<br />

60


évaluation, gestion et dispensation des ARV/IO, pédagogie médicale, accompagnement psychologique et<br />

social.<br />

ESTHER est par ailleurs partenaire technique du RAF VIH (Réseau Africain des Formations sur le VIH-SIDA).<br />

Répartition du nombre de bourses par DIU<br />

Diplôme Pays Participants Appui<br />

ESTHER/ESTHERAID<br />

<strong>2011</strong><br />

DIU médical et<br />

paramédical sous-régional<br />

d’Afrique Francophone<br />

Burkina Faso<br />

(Ouagadougou)<br />

Pluridisciplinaire<br />

12 bourses<br />

100 participants<br />

DIU de gestion<br />

pharmaceutique<br />

Burkina Faso<br />

(Ouagadougou)<br />

Pharmaciens<br />

40 participants<br />

5 bourses<br />

DU de Rétrovirologie<br />

Biologique<br />

Sénégal<br />

(Dakar)<br />

Biologistes et<br />

techniciens<br />

supérieurs de<br />

laboratoire<br />

8 bourses<br />

CHU <strong>Le</strong> Dantec<br />

Hôpital Européen Georges<br />

Pompidou<br />

30 participants<br />

DIU de prise en charge<br />

multidisciplinaire des<br />

personnes vivant avec le<br />

VIH/SIDA<br />

Burundi<br />

(Bujumbura)<br />

Pluridisciplinaire<br />

50 participants<br />

15 bourses<br />

Cours Ouidah<br />

Bénin<br />

Médecins<br />

5 bourses<br />

Prise en charge globale<br />

des personnes vivant avec<br />

le VIH.<br />

(Ouidah)<br />

30 participants<br />

Faculté des sciences de la<br />

santé.<br />

DU Bichat IMEA<br />

VIH/IST et santé de la<br />

reproduction<br />

France<br />

(Paris)<br />

Médecins,<br />

pharmaciens,<br />

paramédicaux.<br />

40 participants<br />

6 bourses<br />

61


IAS <strong>2011</strong> : ESOPE A L’HONNEUR<br />

62


GROS PLAN SUR LA CONFERENCE D’ADDIS ABEBA<br />

La conférence africaine ICASA est organisée tous les deux ans, en général avec une alternance pays<br />

francophone / pays anglophone. En décembre 2012, elle était organisée en Ethiopie.<br />

Pour marquer sa présence parmi les participants francophones, ESTHER a co-organisé avec The American<br />

International Health Alliance, Hiv/Aids Twinning Center un symposium «<strong>Le</strong>s partenariats de jumelage<br />

institutionnel comme dispositif de renforcement des systèmes de santé et de développement durable des<br />

ressources humaines en santé»<br />

9 présentations orales et 17 posters ont été présentés par les partenaires impliqués dans un partenariat<br />

ESTHER, notamment :<br />

63


PUBLICATIONS ESTHER <strong>2011</strong><br />

Publications institutionnelles<br />

LA LETTRE n°43, Spécial ESTHERAID, Janvier-février <strong>2011</strong><br />

LA LETTRE n°44, Mai <strong>2011</strong><br />

LA LETTRE n°45, journée ESTHER, Juin –juillet <strong>2011</strong><br />

LA LETTRE n°46, Santé maternelle et infantile, Novembre <strong>2011</strong><br />

INITIATIVE ESTHER, 3 PROJETS EXEMPLAIRES, mai <strong>2011</strong><br />

ESTHER INITIATIVE,3 EXEMPLARY PROJECTS, novembre <strong>2011</strong><br />

Rapport d’activités 2010, mai <strong>2011</strong><br />

Book ICASA-ESTHER : participation d’ESTHER et de ses acteurs à la conférence africaine sur le sida -Addis<br />

Ababa- Ethiopie, décembre <strong>2011</strong>.<br />

Référentiels et guides<br />

Prise en charge globale du VIH dans les pays à ressources limitées, Guide de formation à l’usage des<br />

paramédicaux, décembre <strong>2011</strong> (en collaboration avec l’AFD, l’IMEA, RAF VIH)<br />

Publications scientifiques du réseau ESTHER (non exhaustif)<br />

Laurent, Christian, Kouanfack, Charles, Laborde-Balen, Gabrièle, Monitoring of HIV viral loads, CD4 cell counts,<br />

and clinical assessments versus clinical monitoring alone for antiretroviral therapy in rural district hospitals in<br />

Cameroon (Stratall ANRS 12110/ESTHER): a randomised non-inferiority trial, www.thelancet.com/infection Vol<br />

11 November <strong>2011</strong><br />

Aghokeng, Avelin F, Kouanfack, Charles, Laurent, Christian , Scale-up of antiretroviral treatment in sub-<br />

Saharan Africa is accompanied by increasing HIV-1 drug resistance mutations in drug-naive patients, AIDS<br />

<strong>2011</strong>, 25:2183–2188<br />

Roux Perrine, PhD, Charles Kouanfack, MD, Julien Cohen, MSc, Adherence to Antiretroviral Treatment in HIV-<br />

Positive Patients in the Cameroon Context: Promoting the Use of Medication Reminder Methods,<br />

www.jaids.com J Acquir Immune Defic Syndr _ Volume 57, Supplement 1, July 1, <strong>2011</strong><br />

Maïga Almoustapha Issiaka, Connection Domain Mutation in a treatments-Experienced CRF02_Ag Infected<br />

Malian Cohort, Présentation orale, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Congo Ouedraogo, Bernadette, Education Thérapeutique de l'Adolescent Infecte Par le VIH Expérience du<br />

Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles de Gaulle, Ouagadougou, Présentation orale, Conférence<br />

ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Borbor, Abraham, High Death Rate Due to Late Access to cART explains most of Lost To Follow Up (LTFUP):<br />

Experience from a Reference Hospital inMonrovia, Liberia, Présentation orale, Conférence ICASA, Décembre<br />

<strong>2011</strong><br />

65


Dieng, Mamadou, <strong>Le</strong> Rôle des Communautés dans l'Éradication de la Transmission Mère/Enfant et l'Atteinte<br />

des Objectifs 4, 5 et 6 du Millénaire: l'Exemple des Projets ESTHER dans 13 Pays de l'Afrique de l'Ouest et<br />

Centrale, Présentation orale, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Yapo, Vincent, Décentralisation de l'Offre de Charge Virale Plasmatique en Routine dans un Pays à Ressources<br />

Limitées : Cas de la Côte d'Ivoire, Expérience du CeDReS, CHU de Treichville Projet ESTHER/CeDReS, Côte<br />

D’Ivoire, Présentation orale, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Maiga, Almoustapha Issiaka, Characterization ok HIV-1 Drug after second-line Failure in malian Cohort,<br />

Présentation orale, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Laborde-Balen, Gabriele, Mise en Oeuvre d'un Programme de Suivi-Évaluation des Patients sous Traitement<br />

Antirétroviral (ESOPE) dans un Hôpital de Référence et un Hôpital de District Rural au Cameroun, Présentation<br />

orale, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Ba, Idrissa, Enquête de pratiques à risque et de prévalence des infections VIH, VIB et VHC chez les usagers de<br />

drogue injectables dans la région de Dakar (Etude ANRS 12243 UDSEN), Présentation orale, Conférence<br />

ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Memadji M; Ndoudeadoun N; Saina P, Résultats des Stratégies Actions dans le Processus d'Élimination de<br />

Transmission Mère-Enfant du VIH: Cas de l'Unité Mère Enfant (UME), Hôpital Régional de Moundou, Tchad,<br />

partenariat ESTHER, Présentation orale, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Pichancourt Gilles, Evaluation de la Prise en Charge des Infections Opportunistes à Sikasso, Mali, Poster,<br />

Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Bazongo, Martin, <strong>Le</strong>s accidents avec exposition au sang (AES) au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado<br />

Ouédraogo de Ouagadougou au Burkina Faso: Etat des lieux, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Traore-Kambou, Félicité Marthe, Représentations parentales face à l'annonce de la séropositivité de l'enfant<br />

au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles de Gaulle de Ouagadougou (Burkina Faso), Poster,<br />

Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Ide Moussa, Infection à VIH2 et à VIH DUAL au Niger (108 cas), Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Yapo, Vincent, Evaluation de la Faisabilité et des Performances de la technique «Dried Blood Spot» (DBS) pour<br />

le Diagnostic précoce du VIH-1 chez l'Enfant de < 18 Mois à Abidjan. Projet PEDI-TEST DBS, ANRS 12168 -<br />

Côte d’Ivoire, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Toure, Hamidou, État actuel de l‘observance thérapeutique ARV chez les patients adultes VIH positif à l'Hôpital<br />

Fousseyni Daou de Kayes (HFDK), Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Keïta, Modibo, <strong>Le</strong>s Facteurs liés à l´adhésion aux traitements ARV à l´Hôpital Fousseyni Daou de Kayes –<br />

Mali, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Testa, Jean, Influence de la réalisation de la charge virale sur la rétention des PvVIH sous Traitement ARV au<br />

CESAC - Bamako – Mali, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Kamgué Kopguep, Jean Jules, La Recherche des Perdus de Vue au CTA de Bafoussam – Cameroun, Poster,<br />

Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Akakpo, Ezin Jocelyn, Implémentation de Système d'Information dans les Pays à ressources limitées,<br />

Expériences Béninoises avec ESOPE: <strong>Le</strong>çons Apprises, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Borbor, Abraham, Reasons for Loss to Follow-up in HIV-infected Patients: Experience in an Urban Setting in<br />

Monrovia, Liberia, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

66


Maiga, Almoustapha Issiaka, Etravirine Resistance Mutations among HIV-1 Infected Patients Failing to First<br />

Generation of NNRTI in Malian Cohort in West Africa – Mali, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Testa, Jean, Evolution des Charges Virales chez les PvVIH sous ARV suivis au CESAC de Bamako – Mali, Poster,<br />

Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Adjidé, Hermann Mèthonhou, Connaissances, Besoins et Attentes des Mères VIH+ sur la Transmission<br />

Verticale Mère -Enfant du VIH: À Propos d'une Étude Réalisée auprès de 60 Mères Séropositives, au CNHU de<br />

Cotonou-Bénin, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Alao, Maroufou Jules, Efficacité de la Prévention de la Transmission Mère-enfant du VIH à l'Hôpital de la Mère<br />

et de l'Enfant Lagune de Cotonou, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />

Médecins Sans Frontières, Solthis, ESTHER, antiretroviral sequencing meeting report Geneva, 22 - 23<br />

September <strong>2011</strong><br />

UNICEF, MAEE, AFD, ANRS, ESTHER, Institut Pasteur, ONUSIDA UNITAID, Eliminons la transmission du VIH de la<br />

mère à l’enfant, conférence internationale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Paris, 16 et 17 novembre<br />

<strong>2011</strong><br />

67

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