Le rapport d'activité 2011 - Esther
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RAPPORT D’ACTIVITE <strong>2011</strong><br />
E S T H E R - 6 2 B o u l e v a r d G a r i b a l d i 7 5 0 1 5 P A R I S<br />
1
Merci à nos partenaires et financeurs<br />
2
SOMMAIRE<br />
Avant-propos - Éditorial<br />
I. 1 - <strong>2011</strong> ESTHER EN BREF Page 7<br />
II. <strong>Le</strong>s indicateurs du COP Page 8<br />
III. <strong>Le</strong>s chiffres clés Page 10<br />
IV. Quelques dates Page 14<br />
V. Partenariats internationaux et hospitaliers Page 16<br />
2 - L’ACTIVITE D’ESTHER AU CŒUR DE LA LUTTE CONTRE LE VIH<br />
I. ESTHERAID Page 23<br />
II. Santé maternelle, néonatale et infantile Page 25<br />
III. Suivi et Evaluation des programmes ESTHER Page 27<br />
IV. La Formation continue au cœur des missions d’ESTHER Page 31<br />
V. Accompagnement psychologique et social Page 35<br />
VI. Actions en faveur des populations les plus exposées Page 37<br />
VII. Hygiène hospitalière et Partenariats africains pour la Sécurité des patients<br />
Page 38<br />
3 - L’ALLIANCE EUROPEENNE ESTHER, UNE PLATEFORME POUR LA<br />
COOPERATION AU DEVELOPPEMENT EN SANTE Page 40<br />
4 - COMMUNICATION Page 42<br />
Informations, documentation et publications pédagogiques Page 44<br />
5 - FINANCES Page 46<br />
6 – ANNEXES Page 54<br />
3
Editorial<br />
Dominique Israël-Biet<br />
<strong>Le</strong> bilan d’activité <strong>2011</strong> d’ESTHER est d’une richesse extrême. Il rend compte, année après année, de<br />
l’infatigable dynamisme du GIP. Celui-ci, très engagé depuis sa création dans la prise en charge des PVVIH au<br />
Sud, poursuit bien sûr cet objectif premier en en diversifiant les approches. <strong>Le</strong> jumelage reste cependant au<br />
cœur de son modus operandi, partage irremplaçable d’expérience et de savoir, et je voudrais saluer ici la<br />
qualité, l’énergie et parfois l’abnégation des équipes hospitalières mais aussi communautaires du Nord<br />
comme du Sud qui donnent un sens et un contenu à cette démarche.<br />
<strong>Le</strong> GIP a en effet non seulement poursuivi ses programmes dans ses 19 pays partenaires du Sud,<br />
largement plébicités par ces mêmes partenaires pour leur qualité, mais développé aussi de nouveaux<br />
programmes sur le terrain tout en maintenant des liens opérationnels avec nombre d’institutions<br />
internationales (OMS, UNITAID, Fonds Mondial) ou nationales (ANRS) engagées sur les thématiques que nous<br />
parageons. La capacité décuplée d’<strong>Esther</strong> à répondre à des appels d’offre internationaux, seule ou en<br />
consortium, est un gage de son dynamisme et de sa crédibilité.<br />
Je ne saurais citer ici toutes les initiatives particulières qui ont marqué cette année pour ESTHER. Ce<br />
bilan <strong>2011</strong> est à cet égard suffisamment explicite. Je voudrais, puisqu’il faut faire un choix, en distinguer<br />
certaines qui me semblent exemplaires :<br />
- <strong>Le</strong> programme ESTHERAID, qui en partenariat avec UNITAID, vise globalement à améliorer au Bénin,<br />
au Burkina Faso, au Mali, au Cameroun et en RCA le dépistage du VIH, l’accès aux soins par une<br />
décentralisation opérationnelle, la prise en charge particulière des enfants dans toute sa spécificité, l’accès<br />
aux secondes lignes de traitement ainsi que la sécurisation du circuit du médicament depuis la gestion des<br />
achats et du stockage jusqu’à la dispensation au patient, y compris dans les zones décentralisées. Ce projet<br />
très ambitieux a été lancé par ESTHER successivement dans tous ces pays cibles entre Janvier et Juin <strong>2011</strong>.<br />
- L’organisation par ESTHER des 1ères Journées destinées aux médiateurs et conseillers psychosociaux<br />
issus des sites de ses pays partenaires. Pour ces acteurs cruciaux de la prise en charge globale des<br />
PVVIH, un appel, dit de Lomé, a été lancé afin que cette profession soit reconnue en tant que telle, clairement<br />
valorisée et officiellement inscrite dans un cursus de formation diplomante validé par les pays.<br />
- La mise en ligne d’un site de formation continue (www.estherformation.fr). Cette mission reste au<br />
cœur de l’engagement d’ ESTHER, concrétisée ici par la création d’un accès simplifié à la formation pour<br />
toutes les équipes de soins déjà formées et pour l’actualisation continue de leurs connaissances. La mise à<br />
disposition via ce site d’outils pédagogiques de qualité est un élément essentiel au soutien et/ou à la création<br />
de réseaux de partage d’expérience et de savoir y compris Sud-Sud.<br />
- L’Alliance Européenne ESTHER est à ce jour un acteur très opérationnel de promotion d’une<br />
approche européenne concertée pour la prise en charge des PVVIH des pays du Sud, fonctionnant autour<br />
d’une Charte commune plaçant le jumelage au cœur de cette approche. L’alliance couvre ainsi 40 pays<br />
partenaires. La reconnaissance de la qualité de ce modèle d’intervention, sa diffusion et l’adhésion à cette<br />
Charte de nouveaux partenaires du Nord a permis cette année l’élargissement de l’Alliance à la Suisse et<br />
prochainement à l’Irlande. L’Alliance est sur le chemin, à n’en pas douter, d’une véritable plateforme<br />
européenne pour la coopération au développement en Santé.<br />
4
La marche à pas rapides du GIP s’est poursuivie sans relâche malgré son changement de gouvernance en<br />
cours d’année. <strong>Le</strong> Dr Gilles Raguin en a été nommé Directeur. Il bénéficie de la totale confiance des<br />
Administrateurs du GIP pour faire fructifier l’immense dynamisme de ses Directeurs précédents et pour<br />
développer, grâce à la qualité de son expérience personnelle, toutes les actions d’<strong>Esther</strong> dans l’ensemble de<br />
ses missions.<br />
Je ne saurais conclure, après avoir témoigné toute ma reconnaissance à l’ensemble de nos partenaires du<br />
Nord comme du Sud, hospitaliers, communautaires, soignants en général et administratifs, sans remercier le<br />
personnel interne du GIP. Il constitue un précieux maillon de cette chaine de solidarité Nord-Sud. Son énergie,<br />
son expérience et son profond engagement au bénéfice d’ESTHER, est à saluer. Sans lui, ces programmes ne<br />
se monteraient pas, ne seraient pas veillés, soignés, parfois réanimés, en tout cas valorisés ni évalués et<br />
ESTHER ne serait qu’un vain mot.<br />
Merci à tous les acteurs des programmes ESTHER de ce formidable bilan <strong>2011</strong>. Nous pouvons tous en être<br />
fiers.<br />
Pr Dominique Israël-Biet<br />
Présidente du CA<br />
5
Avant-propos<br />
Gilles Raguin<br />
L’année <strong>2011</strong> a été à la fois fructueuse et difficile pour le GIP.<br />
Fructueuse, parce que les ressources financières du GIP ont doublé en deux ans, grâce à l’obtention de<br />
financements externes conséquents, qui ont permis de débuter de nouveaux projets (financements d’UNITAID,<br />
de l’AFD, du Fonds Mondial).<br />
Parce que le GIP et ses partenaires hospitaliers et associatifs ont mis en œuvre des projets innovants,<br />
ambitieux et pertinents dont les résultats montrent l’efficacité.<br />
Parce que les programmes du GIP sont aujourd’hui parfaitement en phase avec les grands enjeux de la lutte<br />
contre le Sida : approvisionnement et distribution des médicaments, accès à la charge virale, accès aux<br />
traitements de seconde ligne, prise en charge pédiatrique, décentralisation de l’accès aux soins, prise en<br />
charge des groupes vulnérables, notamment les détenus, les HSH et les usagers de drogues injectables,<br />
promotion du métier d’agent de santé communautaire.<br />
Difficile, car la crise financière, notamment celle du Fonds Mondial, pose de gros problèmes de pérennité et de<br />
progression des programmes nationaux de prise en charge et de prévention, se traduisant par une<br />
augmentation des ruptures de traitement et d’accès aux soins.<br />
Difficile, car le GIP doit faire plus à moyens humains constants, alors que tous, au GIP et chez les partenaires<br />
connaissent des difficultés à conserver le même niveau de mobilisation dans des contextes professionnels<br />
plus tendus.<br />
Et pourtant, force est de constater que l’énergie est intacte, que les résultats, comme je l’ai dit, sont<br />
impressionnants et que les projets ESTHER sont de plus en plus visibles et appréciés des bénéficiaires, des<br />
gouvernements et de nos partenaires :<br />
Plus de 150 000 Personnes vivant avec le VIH soutenues dans 19 pays à faibles ressources et 173 sites ; 46<br />
hôpitaux français engagés dans des partenariats ; 1104 journées hommes mobilisées ; 87% du budget<br />
consacré aux dépenses d’intervention ; 20% du budget pour des projets associatifs et communautaires ; des<br />
programmes de grande qualité et de grande ampleur sur le circuit du médicament lancés cette année dans 5<br />
pays ; des projets prisons, usagers de drogues injectables, HSH en cours de développement rapide ; la Suisse<br />
et l’Irlande qui rejoignent l’alliance ESTHER ; de nouveaux projets dans le champ de la sécurité des soins, en<br />
partenariat avec la DGOS et l’OMS ; des projets de recherche opérationnelle en partenariat avec l’ANRS ;<br />
Nul doute que l’année 2012, sur ces bases, ne soit exigeante et productive.<br />
Je remercie tous ceux, au Sud et au Nord, qui ont fait ces résultats, qui continuent malgré les difficultés à<br />
donner leur temps et leur énergie au GIP ESTHER. Je salue leur expertise, leur capacité d’innovation et<br />
d’adaptation, leur infatigable désir d’améliorer la situation des personnes et des structures de santé.<br />
En 2012, grâce à vous, ESTHER sera sur tous les grands chantiers du VIH : accès universel et extension des<br />
indications des ARV, élimination de la transmission mère enfant et santé maternelle et infantile, accès à la<br />
charge virale, aux secondes et aux troisièmes lignes, renforcements des systèmes de santé, appui aux plus<br />
vulnérables, mutualisation des moyens et coordination avec les autres opérateurs de la France, réseau de<br />
formation sud, recherche opérationnelle, accès au médicament, systèmes d’information.<br />
Cet agenda ambitieux nécessitera plus de rigueur dans la définition des priorités, tant géographiques que<br />
programmatiques. Nous le ferons ensemble, bénéficiaires, partenaires et tous les acteurs du GIP ESTHER.<br />
6
<strong>2011</strong><br />
1 ESTHER en bref…<br />
<strong>Le</strong> renforcement des capacités de prise en charge du VIH dans les pays à faibles ressources, à travers des<br />
partenariats hospitaliers et un transfert de compétences, est l’objectif de l’Initiative ESTHER, lancé en 2001.<br />
<strong>Le</strong> Groupement d’Intérêt Public ESTHER est un opérateur public de l’Etat sous tutelle du ministère des<br />
Affaires Etrangères et Européennes et du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé. <strong>Le</strong>s principes et<br />
l’action d’ESTHER s’inscrivent dans les grands axes de la politique française de lutte contre le sida à l’échelle<br />
internationale : compagnonnage, solidarité Nord/Sud pour l’accès aux soins et aux médicaments,<br />
mobilisation de la société civile et de l’expertise française en santé à travers le réseau des hôpitaux, réseaux<br />
ville-hôpital et soutien à des organisations non gouvernementales (ONG).<br />
<strong>Le</strong>s objectifs d’ESTHER sont de renforcer l’accès au traitement et aux soins des personnes atteintes par le<br />
VIH/Sida, de renforcer les systèmes de santé tant au niveau hospitalier que communautaire.<br />
ESTHER travaille en partenariat avec les organisations internationales : ONUSIDA, UNICEF, UNODC, UNITAID...<br />
Par ailleurs, plusieurs accords et protocoles d’entente ont été signés, en particulier avec l’OMS, le Fonds<br />
Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme, le Programme Alimentaire Mondial et la<br />
Fédération Internationale Hospitalière.<br />
ESTHER développe également des projets sur financement de l’AFD, d’UNITAID, de la Mairie de Paris et du<br />
Fonds Mondial.<br />
7
I - <strong>Le</strong>s indicateurs du contrat d’objectifs et performance<br />
Chiffres <strong>2011</strong><br />
Objectif n° 1 – Relever les défis de la mondialisation et du développement<br />
Modalités Objectifs Indicateur Chiffres <strong>2011</strong><br />
Lutte contre la<br />
pauvreté et<br />
amélioration de la<br />
gouvernance<br />
Donner la priorité aux pays<br />
partenaires à indice de<br />
développement humain faible ou<br />
moyen<br />
Rapport du nombre de<br />
pays à IDH moyen ou<br />
faible sur nombre de<br />
pays partenaires<br />
100%<br />
Contribution à la<br />
préservation des<br />
biens publics<br />
mondiaux<br />
Renforcer les capacités des<br />
pays partenaires en matière de<br />
lutte contre le VIH/Sida et<br />
répondre aux besoins<br />
spécifiques des pays<br />
partenaires en matière de santé<br />
des populations pour contribuer<br />
à l'atteinte des OMD<br />
Nombre de PVVIH sous<br />
ARV dans le cadre d'un<br />
projet ESTHER<br />
158.000<br />
Mobiliser les acteurs<br />
de la société civile<br />
française au service<br />
de la coopération<br />
internationale et du<br />
développement<br />
Renforcer les<br />
partenariats<br />
Favoriser et coordonner la mise<br />
en œuvre et le suivi de<br />
l'intervention d'établissements<br />
hospitaliers français et<br />
d'associations françaises<br />
auprès d'établissements de<br />
santé, y compris les centres de<br />
santé communautaires et les<br />
ONG des pays partenaires<br />
Nombre d'hôpitaux<br />
français jumelés<br />
Nombre d'hôpitaux et<br />
structures sanitaires<br />
des pays partenaires<br />
jumelés<br />
Nombre d'associations<br />
soutenues dans les<br />
pays partenaires<br />
% des financements<br />
consacrés aux<br />
associations<br />
46<br />
173<br />
132<br />
20%<br />
Objectif n° 2 – Renforcer l’influence de la France en Europe et dans le monde<br />
Modalités Objectifs Indicateur Chiffres <strong>2011</strong><br />
Renforcement de la<br />
dimension<br />
européenne de notre<br />
action<br />
Développement de l'Alliance<br />
européenne ESTHER<br />
Nombre de pays<br />
d'intervention de<br />
l'Alliance européenne<br />
Nombre de sites<br />
soutenus par l'Elliance<br />
européenne<br />
40<br />
260<br />
Promouvoir<br />
l'expertise technique<br />
française<br />
Promouvoir l'expertise<br />
technique française<br />
Nombre de<br />
contributions à des<br />
groupes internationaux<br />
d'expertise<br />
Nombre de personnes<br />
ayant reçu au moins<br />
une formation dans<br />
l'année<br />
13<br />
4.434<br />
8
Objectif n° 3 – Améliorer le pilotage et l’efficience dans la gestion des crédits<br />
Modalités<br />
Objectifs proposés<br />
Typologie indicateur<br />
(PAP,COM,interne)<br />
Résultats <strong>2011</strong><br />
Développer la culture<br />
de résultats et de<br />
suivi de la<br />
performance : créer<br />
des outils<br />
d'évaluation et de<br />
pilotage stratégique<br />
(contrôler l'utilisation<br />
des fonds et évaluer<br />
les résultats atteints)<br />
Développer le contrôle de<br />
gestion<br />
Développer la collecte de<br />
données (suivi/évaluation)<br />
Production d'un tableau<br />
de bord mensuel de<br />
suivi budgétaire et des<br />
emplois<br />
Volume financier géré<br />
par un Responsable de<br />
projets<br />
Nombre de journées de<br />
mission par<br />
Responsable de projets<br />
<strong>rapport</strong> entre nombre<br />
de sites fournissant des<br />
données de PEC et<br />
nombre de sites<br />
partenaires sollicités<br />
12<br />
1.500.000 €<br />
52 jours de<br />
mission / RP<br />
83%<br />
Concentrer les<br />
moyens sur les<br />
priorités<br />
géographiques et<br />
sectorielles<br />
Concentrer les moyens sur les<br />
zones prioritaires au sens du<br />
CICID<br />
Rapport du nombre de<br />
pays soutenus par<br />
ESTHER et faisant<br />
partie des zones 1 & 2<br />
du CICID sur la totalité<br />
des pays soutenus par<br />
ESTHER<br />
72%<br />
Développer<br />
l'autofinancement<br />
Mieux adapter l'action<br />
des opérateurs aux<br />
besoins du réseau,<br />
consolider leur tutelle<br />
par la signature des<br />
COP et développer le<br />
dialogue de gestion<br />
Développer de nouveaux<br />
partenariats<br />
Développer les outils du<br />
dialogue de gestion avec les<br />
tutelles<br />
Rapport de l'enveloppe<br />
« intervention »<br />
financée par les<br />
subventions de l'Etat<br />
sur le montant total de<br />
l'enveloppe<br />
Tenue d'un comité de<br />
liaison stratégique tous<br />
les trimestres<br />
67%<br />
Compte financier<br />
<strong>2011</strong><br />
3<br />
9
II - <strong>Le</strong>s chiffres clés…<br />
ESTHER déploie ses programmes dans 19 pays partenaires<br />
3 pays<br />
d’Asie<br />
Cambodge<br />
Laos<br />
Vietnam<br />
15 pays d’Afrique<br />
Bénin<br />
Burkina Faso<br />
Burundi<br />
Cameroun<br />
Côte d’Ivoire<br />
Gabon<br />
Ghana<br />
Libéria<br />
Maroc<br />
Mali<br />
Niger<br />
RCA<br />
Sénégal<br />
Tchad<br />
Togo<br />
Haïti<br />
1ères missions<br />
exploratoires pour<br />
concevoir le projet<br />
pays.<br />
4.434 personnes ont été formées par ESTHER en <strong>2011</strong><br />
EVOLUTION DU NOMBRE DE SITES DE PRISE EN CHARGE SOUTENUS PAR ESTHER<br />
200<br />
* Sites actifs +<br />
sites en cours<br />
de finalisation<br />
° Sites actifs<br />
180<br />
160<br />
140<br />
120<br />
100<br />
80<br />
60<br />
40<br />
20<br />
0<br />
35<br />
51<br />
98<br />
123<br />
176<br />
146<br />
183<br />
166 173<br />
Voir la liste des sites de prise en charge dans les annexes : page 55<br />
10
NOMBRE DE PVVIH SOUS ARV BENEFICIANT D’UNE CONTRIBUTION D’ESTHER<br />
PAYS<br />
PVVIH sous ARV bénéficiant d'une contribution<br />
d'ESTHER<br />
Dont enfants*<br />
2008 2009 2010 <strong>2011</strong> 2008 2009 2010 <strong>2011</strong><br />
BENIN 6 110 6 273 7674 7 031 529 572 501 577<br />
BURKINA FASO 8 344 8 460 9 783 8208 1 028 446 439 661<br />
BURUNDI<br />
2 349 3 400<br />
3 500 3811 263 406 420 317<br />
CAMBODGE 1 854 3 044 3 534 3789 - - - -<br />
CAMEROUN 16 806 40 658 30 545 35000 1 103 1 668 1 094 1000<br />
CÔTE D’IVOIRE 7 543 7 385 8 417 9983 590 495 490 580<br />
GABON - - 3 390 3650 - - - 503<br />
GHANA 3 730 4 557 5 799 5062 218 314 414 27<br />
LAOS 5 122 244 369 - 11 18 23<br />
LIBERIA - - 1 670 2000 - - 196 200<br />
MALI 15 956 16 666 21 871 23428 755 865 1 201 1.456<br />
MAROC 1 506 2 100 3 600 3300 97 120 268 -<br />
NIGER 2 500 2 477 2 650 3000 74 209 230 222<br />
REPUBLIQUE DE<br />
CENTRAFRIQUE<br />
4 447 4 998 6 513 4404 513 600 697 439<br />
SENEGAL 2 700 1 632 2 998 2802 230 235 205 276<br />
TCHAD 5 570 11 320 11 320 30856 80 136 136 956<br />
TOGO 394 6 716 6 176 9740 80 440 440 633<br />
VIETNAM 660 1 220 2 083 1642 - - - -<br />
Total 80 474 121 028 131 767 158.075 5 297 6 517 6 749 7870<br />
11
SOMME DES FILES ACTIVES DES PATIENTS SOUS ARV<br />
PRIS EN CHARGE SUR LES SITES SOUTENUS PAR ESTHER<br />
180000<br />
160000<br />
140000<br />
120000<br />
121000<br />
131700<br />
158000<br />
100000<br />
80000<br />
70000<br />
80500<br />
60000<br />
49000<br />
40000<br />
20000<br />
9000<br />
17000<br />
30000<br />
0<br />
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 <strong>2011</strong><br />
Distribution des ARV- Hôpital Central Yaoundé – Cameroun<br />
12
LES ACTIVITES PSYCHOSOCIALES SOUTENUES PAR ESTHER<br />
La continuité des soins et la mobilisation communautaire autour de la prise en charge globale des personnes<br />
infectées et affectées par le VIH/Sida restent une priorité d’ESTHER.<br />
PAYS SITES PARTENAIRES NOMBRE DE COLLECTIFS NBRE D'ASSOCIATIONS<br />
BENIN<br />
Littoral Atlantique: Cotonou 1 6<br />
Ouémé Plateau: Porto Novo 1 8<br />
Bobo 0 3<br />
BURKINA FASO Ouahigouya 1 7<br />
Ouagadougou 0 2<br />
BURUNDI Bujumbura 1 6<br />
CAMBODGE<br />
Phnom Penh 0 1<br />
Siem Reap 0 1<br />
Yaoundé 1 8<br />
CAMEROUN<br />
Douala 1 9<br />
Baffoussam 1 15<br />
CÔTE D'IVOIRE<br />
Abidjan 1 6<br />
Sassandra 1 3<br />
GABON Libreville 0 0<br />
GHANA<br />
Kumasi 1 10<br />
Mapaong 0 2<br />
LAOS Vientiane 0 0<br />
LIBERIA Morovia 0 0<br />
Bamako 0 4<br />
MALI<br />
Kayes 0 2<br />
Sikasso 0 2<br />
MAROC Casablanca 0 1<br />
NIGER Niamey 1 3<br />
RCA Bangui 0 5<br />
SENEGAL<br />
Dakar 1 14<br />
Saint-Louis 0 3<br />
TCHAD<br />
Moundou 0 4<br />
N'djaména 0<br />
TOGO<br />
Lomé 0 6<br />
Kara 0 1<br />
VIETNAM Hanoï 0 0<br />
TOTAL 12 132<br />
13
<strong>2011</strong><br />
III - Quelques dates…<br />
Janvier<br />
20 janvier : lancement officiel du projet ESTHERAID au Bénin, le 1er des 5 pays à accueillir ce projet, financé<br />
par UNITAID qui est destiné à améliorer l'accès aux traitements antirétroviraux. (cf page 24)<br />
24 - 28 janvier : 1ère formation des formateurs en accompagnement psychologique et social au Tchad. Ces<br />
formateurs ont ensuite formé, en février <strong>2011</strong>, 83 CPS à N’Djamena et à Moundou. Ce projet est financé par<br />
le Round 8 du Fonds Mondial.<br />
Février<br />
15 février : lancement officiel du projet ESTHERAID au Burkina Faso. L’objectif du projet au Burkina Faso est<br />
de renforcer le système d'approvisionnement national et le système de santé de 4 régions sanitaires autour de<br />
Bobo Dioulasso pour doubler le nombre de patients pris en charge.<br />
28 février - 4 mars : formation des chargés de projet ESTHERAID qui suivront le projet dans les 5 pays cibles.<br />
Mars<br />
7 - 8 mars : réunion de l’Alliance Européenne à Oslo.<br />
Avril<br />
1 er avril : lancement officiel du projet ESTHERAID au Mali. Il vise à renforcer les bonnes pratiques<br />
pharmaceutiques, le dépistage et la prise en charge des adultes et des enfants dans les hôpitaux régionaux du<br />
Mali et à accompagner la décentralisation des techniques de laboratoires nécessaires.<br />
12 avril : lancement officiel du projet ESTHERAID au Cameroun. Il vise à améliorer la disponibilité et l'usage<br />
rationnel des médicaments et autres intrants VIH, en particulier les ARV pédiatriques et de 2ème ligne, les<br />
tests de dépistage et les réactifs de laboratoire dans les 13 CTA tuteurs du Cameroun.<br />
27 – 29 avril : comité de liaison au Vietnam, dont les sujets majeurs étaient la prise en charge de la<br />
toxicomanie et l’accès à la charge virale.<br />
Mai<br />
11 - 13 mai : formation des hospitaliers Nord à la coopération hospitalière, en partenariat avec la SFLS :<br />
l’objectif de cette formation annuelle est d’améliorer la qualité d’intervention des équipes hospitalières<br />
françaises dans le cadre de la coopération inter-hospitalière.<br />
26 - mai : journée ESTHER à l’Hôpital Européen Georges Pompidou. ESTHER a réuni ses partenaires pour<br />
discuter de stratégie et des modalités d’intervention. Des présentations de projets ont permis de partager<br />
l’expérience du Cambodge sur les ARV 2ème ligne, les résistances au Mali, l’accès à la charge virale en Côte<br />
d’Ivoire et au Tchad et les projets communautaires au Cameroun.<br />
Juin<br />
8 - 10 juin : ESTHER était membre de la délégation française à l’Assemblée Générale des Nations Unies sur le<br />
VIH/Sida à New York (UNGASS)<br />
14
17 juin : lancement officiel du projet ESTHERAID en RCA. Il permettra d'accompagner la décentralisation des<br />
services de prise en charge pédiatrique dans 10 établissements à partir du centre de référence, le Complexe<br />
Pédiatrique de Bangui.<br />
29 juin : ICPIC <strong>2011</strong> : 1ère conférence internationale sur la prévention et le contrôle des infections associées<br />
aux soins à Genève. ESTHER était partie prenante de cette conférence en raison de son engagement dans le<br />
programme "sécurité des patients" de l'OMS, (partenariat africain pour la sécurité des patients).<br />
Juillet<br />
17 - 20 juillet : IAS Rome, 6ème congrès de l’International AIDS Society. <strong>Le</strong>s organisations français présentes<br />
à la conférence, ESTHER, l’ANRS et Sidaction, ont réuni à l’ambassade de France, les médecins, scientifiques,<br />
chercheurs, experts et militants francophones présents à Rome.<br />
Septembre<br />
1 er septembre : le Dr Gilles RAGUIN est nommé Directeur d’ESTHER. Sa mission, sous la présidence du<br />
Pr. Dominique Israël-Biet, sera de capitaliser sur les réussites d'ESTHER pour donner davantage d'efficacité et<br />
de visibilité à l'action de la France dans le secteur de la santé. Il devra également accompagner ESTHER dans<br />
son évolution à moyen terme pour faire face aux défis de la lutte contre le Sida.<br />
27 - 29 septembre : 3ème séminaire sous-régional VIH Pédiatrie à Cotonou, dont la coordination scientifique<br />
est assurée par le Professeur Stéphane Blanche de l'hôpital Necker-Enfants malades à Paris et le<br />
Dr Alain Azondekon de l'Hôpital inter-armées de Cotonou au Bénin ; son objectif est d'actualiser les<br />
connaissances de 60 pédiatres et médecins d'Afrique Francophone investis dans la prise en charge<br />
pédiatrique en mettant l'accent sur le partage d'expérience Sud-Sud entre professionnels de santé.<br />
Octobre<br />
Lancement du site de formation continue d’ESTHER : www.estherformation.fr ( cf page 32)<br />
28 octobre - 4 novembre : formation de 32 formateurs béninois en accompagnement psychologique et social.<br />
Ces formateurs ont ensuite décliné les formations des médiateurs/ médiatrices (186 médiateurs pour la prise<br />
en charge des adultes et 300 médiatrices PTME) qui sont affectés sur les sites sur l’ensemble du territoire.<br />
ESTHER est sous-bénéficiaire du Fonds Mondial dans le cadre de ce projet.<br />
Novembre<br />
16 - 17 novembre : l'UNICEF a organisé, en partenariat avec des acteurs majeurs de la lutte contre le<br />
VIH/Sida, dont ESTHER, un événement de mobilisation pour l'élimination de la transmission du VIH de la mère<br />
à l'enfant.<br />
21 - 22 novembre : Lomé, Togo : premières journées internationales de la médiation (JIMED) destinées à<br />
valoriser le travail des conseillers psychologiques et sociaux/médiateurs. L’Appel de Lomé a été lancé à cette<br />
occasion(cf page 37).<br />
24 et 25 novembre : réunion de l’Alliance Européenne qui a permis d’officialiser l’adhésion de la Suisse,<br />
comme onzième Etat membre de l’AEE, et d’annoncer l’adhésion prochaine de l’Irlande.<br />
Décembre<br />
4 - 8 décembre : conférence ICASA a Addis Abeba. ESTHER a co-organisé avec The American International<br />
Health Alliance, Hiv/Aids Twinning Center un symposium «<strong>Le</strong>s partenariats de jumelage institutionnel comme<br />
dispositif de renforcement des systèmes de santé et de développement durable des ressources humaines en<br />
santé». <strong>Le</strong>s partenaires impliqués dans un partenariat ESTHER ont présenté 17 posters et 9 présentations<br />
orales.<br />
13 décembre : comité de liaison Maroc qui a permis de faire le point sur les programmes menés notamment<br />
en matière de décentralisation de la charge virale et sur le soutien d’ESTHER au Ministère de la santé pour<br />
l’élaboration et la mise en œuvre du programme d’accompagnement psychologique et social.<br />
15
IV - Partenariats internationaux et hospitaliers<br />
A - Partenariats avec les organisations internationales<br />
Depuis sa création, le GIP ESTHER s´est attaché à renforcer ses liens avec les organisations<br />
multilatérales en signant des protocoles d’accords.<br />
OMS : depuis 2004<br />
Fonds Mondial : depuis 2004<br />
PAM (Programme Alimentaire Mondial) : depuis 2006<br />
FIH (Fédération Internationale des Hôpitaux) : depuis 2007<br />
ANRS : depuis 2007<br />
UNITAID : depuis 2010<br />
Ces accords se sont concrétisés en <strong>2011</strong> par les collaborations suivantes :<br />
Organismes<br />
Type de collaboration<br />
Agences<br />
Onusiennes<br />
OMS<br />
IATT PTME<br />
UNICEF/OMS<br />
JURTA<br />
ESTHER est partenaire technique du programme TBTEAM STOP TB et<br />
met en œuvre le programme APPS dans 3 pays : le Burundi, la Côte<br />
d’Ivoire et le Niger.<br />
ESTHER est membre de l’IATT : Inter Agency Task Team sur la PTME<br />
et la prise en charge pédiatrique.<br />
ESTHER est membre de la plateforme JURTA élargie, composée des<br />
agences onusiennes (Onusida, Unicef, OMS, Unodc, PAM, etc.), de<br />
USAID et d’organisations de la société civile, pour apporter un appui<br />
technique coordonné aux pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.<br />
Agences de<br />
Fonds<br />
multilatérales<br />
Autres<br />
partenariats :<br />
réseaux de soin<br />
Partenaires<br />
français<br />
Partenaires<br />
Bailleurs<br />
Partenaires<br />
associatifs<br />
UNODC Projet de recherche opérationnelle sur la toxicomanie au Sénégal et<br />
partenariat régional.<br />
UNICEF ESTHER était partenaire de l’UNICEF dans l’organisation de la<br />
conférence sur l’élimination de la transmission Mère- Enfant à Paris<br />
des 16 et 17 novembre.<br />
Fonds Mondial ESTHER est sous-bénéficiaire du FM au Bénin et au Tchad, et appuie<br />
les pays dans la formulation de leurs requêtes au FM.<br />
Présence dans la délégation française au CA.<br />
ESTHER est partenaire opérationnel de UNITAID :<br />
UNITAID<br />
Projet ESTHERAID déployé dans 5 pays<br />
RAF VIH/OMS<br />
RESAPSI<br />
ANRS<br />
PASTEUR<br />
FEI<br />
AFD<br />
Mairie de Paris<br />
AIDES<br />
Croix Rouge<br />
Française<br />
SIDACTION<br />
Elaboration d’un guide de formation des paramédicaux.<br />
Réseau des praticiens africains spécialistes du VIH.<br />
Partenariat de recherche opérationnelle sur plusieurs sites.<br />
Partenariat d’analyse de cohortes.<br />
Partenariat sur projet OPP ERA.<br />
AFD : Partenariat et financement pour des programmes d’accès aux<br />
soins et de décentralisation de la PEC au Tchad, Cameroun (C2D).<br />
Partenariat et financement de projets et d’évaluation de programmes<br />
au Niger Mali et et Côte au Burkina-Faso.<br />
d’Ivoire<br />
Collaboration sur différents pays et participation au comité d’examen<br />
des projets ESTHER.<br />
Collaboration en RCA.<br />
Collaboration sur différents pays et participation au comité d’examen<br />
des projets ESTHER.<br />
16
B - Jumelages et partenariats hospitaliers<br />
Au total, 46 établissements hospitaliers français et 5 établissements hospitaliers non français sont<br />
partenaires actifs d’ESTHER<br />
(Conventions financières en <strong>2011</strong>).<br />
ASSISTANCE PUBLIQUE – HÔPITAUX DE PARIS (14 établissements)<br />
Ambroise Paré Avicenne Bicêtre<br />
Bichat Claude Bernard Cochin Hôpital Européen Georges Pompidou<br />
Louis Mourier Necker Enfants Malades Pitié Salpêtrière<br />
Robert Debré Saint-Antoine Saint-Louis<br />
Tenon<br />
Armand-Trousseau<br />
CENTRES HOSPITALIERS UNIVERSITAIRES (18 établissements)<br />
Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille<br />
Amiens<br />
Angers Besançon Bordeaux<br />
Brest Clermont-Ferrand Dijon<br />
Grenoble Limoges Montpellier<br />
Nancy Nantes Nice<br />
Rennes Rouen Strasbourg<br />
Toulouse<br />
CENTRES HOSPITALIERS (14 établissements)<br />
Annecy Avignon Brive<br />
Chambéry Charleville-Mézières Creil<br />
Créteil Perpignan Saint-Brieuc<br />
Saint-Denis Tourcoing Vannes<br />
Versailles<br />
Villejuif<br />
De l’étranger (CHU)<br />
Allemagne : hôpitaux de Rostock et Hambourg<br />
Côte d’Ivoire : CHU Treichville, Abidjan.<br />
Ghana : Kumasi Teaching Hospital<br />
Thaïlande : hôpitaux de Chiang Mai<br />
17
GROS PLAN SUR L’ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS (APHP)<br />
14 établissements de l’AP-HP sont impliqués dans le programme ESTHER.<br />
18
Cameroun<br />
RCA<br />
Libéria<br />
Laos<br />
Vietnam<br />
Burkina Faso<br />
Bénin<br />
Mali<br />
Côte d’Ivoire<br />
Burundi<br />
Togo<br />
Maroc<br />
Tchad<br />
Cambodge<br />
Sénégal<br />
Burundi<br />
Cameroun<br />
Laos<br />
Vietnam<br />
Togo<br />
Tchad<br />
Burkina Faso<br />
Bénin<br />
Cambodge<br />
Sénégal<br />
RCA<br />
Libéria<br />
Mali<br />
Maroc<br />
Côte d’Ivoire<br />
La mobilisation des hôpitaux<br />
46 hôpitaux français ont été actifs dans des programmes ESTHER en <strong>2011</strong>, dont 2 nouveaux: le CHU de<br />
Nancy, jumelé avec l’Hôpital Régional de Garoua au Cameroun, et le CH Paul Guiraud à Villejuif qui démarre un<br />
partenariat avec l’Hôpital SIDA de Hanoï.<br />
Missions nord - sud<br />
<strong>Le</strong>s missions des équipes hospitalières sont pour la plupart des missions de formation courtes, sous la forme<br />
d’ateliers de formation, de compagnonnage, ou les 2. Une partie des missions est dédiée à des missions<br />
d’expertise technique du type évaluation, atelier technique ou atelier de définition des projets.<br />
Pays<br />
Nbre.<br />
d’hôpitaux<br />
engagés<br />
Nbre. de<br />
jours /<br />
homme de<br />
mission<br />
Burundi 3 255<br />
Cameroun 10* 143<br />
Laos 4** 128<br />
Vietnam 4 106<br />
Togo 3 76<br />
Tchad 2 63<br />
Burkina Faso 4 57<br />
Bénin 4 57<br />
Cambodge 2 39<br />
Sénégal 2 38<br />
RCA 5 34<br />
Libéria 5** 34<br />
Mali 4 31<br />
Maroc 3 26<br />
Côte d’Ivoire 4 17<br />
TOTAL 59*** 1104<br />
*Au Cameroun, 2 hôpitaux allemands font partie<br />
du réseau des hôpitaux mobilisés : Rostock et<br />
Hambourg.<br />
** Dans ces pays des partenariats hospitaliers<br />
sud – sud s’ajoutent aux partenariats avec des<br />
hôpitaux français. Au Libéria, 2 hôpitaux africains<br />
sont engagés dans l’appui aux hôpitaux libériens:<br />
le CHU de Treichville, Abidjan, et le Komfo Anokye<br />
Teaching Hosp. de Kumasi au Ghana. Au Laos,<br />
l’hôpital thaïlandais de Chiang Mai est jumelé avec<br />
l’hôpital de Mahosot et a contribué à hauteur de<br />
53 jours/homme de mission en <strong>2011</strong>.<br />
***Un même hôpital peut être engagé sur<br />
plusieurs pays à la fois.<br />
12<br />
10<br />
8<br />
6<br />
4<br />
2<br />
0<br />
300<br />
250<br />
200<br />
150<br />
100<br />
50<br />
0<br />
Nombre d’hôpitaux engagés<br />
Nombre de jours / hommes de mission<br />
19
En plus de ces missions courtes, 3 missions de longue durée ont été réalisées :<br />
- un interne de médecine de Tenon a passé 8 mois à l’hôpital de jour de Bobo-Dioulasso pour un appui à la<br />
prise en charge des patients, il a participé à la définition de projets de recherche et a contribué à la formation<br />
médicale continue.<br />
- un interne de médecine de Clermont-Ferrand a participé à la mise en œuvre d’un projet de recherche<br />
opérationnel à l’hôpital de Yalgado, Ouagadougou.<br />
- une infirmière d’Avicenne a effectué une mission de 6 semaines sur plusieurs sites au Burundi dans le cadre<br />
d’un projet d’amélioration de l’hygiène hospitalière.<br />
En Haïti, les accords de partenariat sont en cours de signature et les projets n’ont pas démarré. Cependant<br />
des équipes des hôpitaux identifiés pour devenir partenaires du projet ont participé avec les équipes du siège<br />
à des missions d’évaluation ; il s’agit des CHU de Guadeloupe et de Martinique et des CH de Basse – Terre et<br />
de Rochefort sur Mer.<br />
A noter qu’en Côte d’Ivoire, la guerre civile a empêché le déroulement normal des missions des hospitaliers<br />
français : seules 17 jours/hommes de mission ont pu être réalisées en <strong>2011</strong> contre 123 en <strong>2011</strong>.<br />
En résumé, ce sont 174 missions de 6 jours ouvrés en moyenne qui ont été réalisées par les 46 hôpitaux<br />
français, soit 22,6 jours/hommes par hôpital.<br />
La distribution des missions par métier est la suivante :<br />
- Médecins : 47%<br />
- Infirmiers : 17%<br />
- Personnel de laboratoire : 12%<br />
- Epidémiologiste : 5%<br />
2%<br />
3% 2%<br />
5%<br />
13%<br />
47%<br />
- Pharmaciens : 3%<br />
- Personnel de direction : 2%<br />
12%<br />
- Psychologues : 2%<br />
- Autres : 13%<br />
Médecins<br />
17%<br />
Infirmiers<br />
Personnel de laboratoire Statisticiens<br />
Epidémiologiste<br />
Pharmaciens Personnel de direction<br />
Psychologues Autres<br />
Pour rappel, pour l’année 2010 avait été calculée une valorisation (salaire + charges) du temps de travail des<br />
professionnels de santé des hôpitaux français partis en mission pour ESTHER : la moyenne avait été de<br />
8.818€ par établissement.<br />
Stages dans les hôpitaux<br />
<strong>Le</strong>s hôpitaux français ont reçu 26 stagiaires en <strong>2011</strong>, pour un total de 409 jours de stage, soit 15,7 jours en<br />
moyenne par stage.<br />
Parmi ces 26 stagiaires, on comptait 12 médecins, 5 infirmiers, 6 personnels de laboratoire, 2 pharmaciens et<br />
1 assistant social.<br />
A noter que les hôpitaux du Sud ont reçu pour leur part 88 stagiaires pour un total de 375 jours de stage, soit<br />
4,3 jours par stage en moyenne. C’est le signe de la place grandissante des hôpitaux du sud dans les actions<br />
de formation d’ESTHER.<br />
19
La contribution des centres hospitaliers universitaires du sud à la formation impartie dans le cadre de projets<br />
ESTHER est en constante augmentation, allant de pair avec une expérience et des compétences dans la prise<br />
en charge du VIH toujours plus importantes. Il s’agit, soit de formation pour des personnels d’autres centres<br />
de santé de leur pays, soit de partenariats internationaux avec des pays de la sous-région.<br />
Groupe de travail sur les partenariats hospitaliers<br />
La mise en place d’un groupe de travail sur la coopération internationale a été proposée lors du CA du 16 avril<br />
2010 du GIP ESTHER. Ce groupe réunit des représentants de la DGOS, de la FHF, de l’AP-HP, du CHU de<br />
Bordeaux et inclut la participation de deux médecins impliqués dans les activités ESTHER. La réflexion menée<br />
au sein de ce groupe et les échanges entre ses représentants a facilité la rédaction, par le GIP ESTHER, d’un<br />
<strong>rapport</strong> intitulé «GIP ESTHER. Etat des lieux : partenariats hospitaliers. Document d’orientation». (30 mai<br />
<strong>2011</strong>). <strong>Le</strong> groupe de travail continue sa réflexion sur l’optimisation des partenariats hospitaliers (mobilisation<br />
du personnel, problèmes de visa pour les partenaires Sud, coordination des projets pilotés par différentes<br />
initiatives, etc.).<br />
Une journée nationale ESTHER 2012 en coopération avec l’ADF, la FHF et la DGOS est prévue le 3 juillet 2012.<br />
20
2010 <strong>2011</strong><br />
2 L’activité d’ESTHER,<br />
au cœur de la lutte contre le VIH<br />
L’accès aux soins et aux traitements pour les PVVIH constitue l’objectif principal d’ESTHER. Au sein d’une<br />
démarche stratégique européenne, le GIP ESTHER, pour la France, intervient dans 19 pays.<br />
Dans ces pays, l’objectif est de renforcer les capacités des systèmes de santé et des associations de lutte<br />
contre le VIH, la finalité étant un transfert de compétences vers le Sud.<br />
Décentralisation des interventions et qualité de la prise en charge constituent les deux priorités<br />
opérationnelles.<br />
ESTHER construit ses interventions en s’appuyant sur l’expertise :<br />
Des équipes hospitalières «partenaires Nord»,<br />
D’une équipe technique et opérationnelle au siège,<br />
Des coordinations nationales,<br />
Du réseau de « partenaires Sud » : équipes hospitalières, centres de santé, associations et conseillers<br />
psychosociaux/médiateurs,<br />
De consultants experts français de disciplines diverses.<br />
Nos interventions s’inscrivent dans le cadre des programmes nationaux de santé et en partenariat étroit avec<br />
les autorités sanitaires.<br />
<strong>Le</strong> bilan de l’ensemble des activités entreprises en <strong>2011</strong> est détaillé dans les pages suivantes et dans les<br />
fiches synthétiques « pays » qui figurent dans la deuxième partie du <strong>rapport</strong>. <strong>Le</strong>s points forts et évolutions<br />
marquantes de ces 12 derniers mois sont résumés ci-après :<br />
<br />
<br />
<br />
<strong>Le</strong> programme ESTHERAID, lancé début <strong>2011</strong> dans cinq pays, Bénin, Burkina Faso, Cameroun,<br />
Centrafrique, Mali, financé par UNITAID, va amplifier l’action d’ESTHER dans ces pays en systématisant<br />
les activités de renforcement des capacités à toute la chaîne de l’accès aux traitements : de<br />
l’approvisionnement et la gestion des stocks des intrants (ARV, réactifs biologiques) à la continuité des<br />
soins en passant par le suivi biologique de qualité, et le suivi et d’évaluation. Un impact important est<br />
en particulier attendu sur l’accès aux traitements pédiatriques et de deuxième ligne. L’importance et la<br />
diversité de l’appui technique nécessaire justifient le recours à des assistants techniques,<br />
internationaux et nationaux (consultants), mais l’expertise interne du GIP et celle des partenaires<br />
hospitaliers sont également largement mises à contribution dans ce programme. <strong>Le</strong>s équipes projets,<br />
au siège et dans les coordinations nationales, ont été renforcées pour mettre en œuvre les activités.<br />
<strong>Le</strong> renforcement de l’appui au déploiement du logiciel ESOPE pour le suivi et l’évaluation, avec de<br />
nouveaux formateurs et analystes au sud, un chargé de mission sous-régional, deux chargés de suivi<br />
évaluation au sein des coordinations (Bénin, Mali) et des programmes nationaux (pays : Bénin, Burkina<br />
Faso, Cameroun, Mali, Togo) qui poursuivent l’implémentation d’ESOPE sur tout leur territoire.<br />
Dans le domaine de la formation : la publication du guide de formation pour les paramédicaux(AFD), le<br />
lancement du site www.estherformation.fr, le site de formation à distance d’ESTHER.<br />
21
L’appel de Lomé pour la reconnaissance du métier de Conseiller psychosocial (CPS)/Médiateur au<br />
terme d’une année riche en formation de ces nouveaux acteurs de la prise en charge : formation de<br />
855 personnes en APS dans 17 pays, formation de formateurs au Sénégal, Bénin, Maroc et Tchad,<br />
renforcement de l’expertise au plus près des besoins des pays par le recrutement de 2 chargés de<br />
mission sous-régionaux pour l’Appui psychologique et social basés à Bamako et Cotonou. Ces chargés<br />
de mission, issus du milieu communautaire, amènent un appui technique de proximité aux projets. La<br />
mobilisation de fonds complémentaires pour le volet communautaire reste un record : près de 2<br />
millions d’Euros (Fonds Mondial).<br />
<strong>Le</strong> programme de partenariats africains pour la sécurité des patients (APPS) qu’ESTHER a rejoint en<br />
2010 a réellement débuté en <strong>2011</strong> avec le soutien de la DGOS et les sites ont démarré des activités<br />
spécifiques au Burundi, en Côte d’Ivoire et au Niger; le modèle du jumelage s’avérant particulièrement<br />
pertinent pour le déploiement de ces programmes.<br />
Daffra – Burkina Faso : Centre médical avec antenne chirurgicale, sous tutorat de l’hôpital de jour de<br />
Bobo Dioulasso dans le cadre du projet ESTHERAID<br />
22
I - ESTHERAID<br />
L’accès aux traitements ARV pour tous les<br />
patients, adultes et enfants, demeure un enjeu<br />
primordial. Trop de patients sont encore éloignés<br />
des centres de prescription, les difficultés<br />
d’approvisionnement demeurent trop fréquentes,<br />
les échecs thérapeutiques restent identifiés trop<br />
tardivement et le recours aux traitements de<br />
2ème ligne souvent problématique. C’est pour y<br />
remédier qu’ESTHER a soumis le projet<br />
ESTHERAID au financement d’UNITAID, projet qui<br />
vise à faciliter et sécuriser la disponibilité des<br />
traitements antirétroviraux (particulièrement les<br />
ARV pédiatriques et de 2ème ligne), et à assurer<br />
leur utilisation rationnelle au niveau des sites de<br />
prise en charge dans 5 pays d’Afrique (Bénin,<br />
Burkina Faso, Cameroun,<br />
Centrafrique,<br />
Mali).<br />
La première année a consisté dans la mise en place d’une équipe ESTHERAID avec un chargé de projet recruté<br />
dans chaque pays, ainsi qu’un responsable des activités pharmaceutiques et un chargé de gestion ESTHERAID<br />
au siège.<br />
<strong>Le</strong> programme a été lancé le 20 janvier <strong>2011</strong> à Cotonou<br />
au Bénin. Cet événement a été suivi par le lancement<br />
officiel du projet dans les quatre autres pays, en<br />
présence des ministres de la santé concernés, les<br />
personnages clefs des institutions de santé, ainsi que les<br />
directeurs du GIP ESTHER et l’ensemble des partenaires<br />
impliqués : le 15 février au Burkina Faso, le 2 avril au<br />
Mali, le 12 avril au Cameroun et le 17 juin en RCA. <strong>Le</strong>s<br />
accords-cadres avec les ministères de la santé respectifs<br />
ont été signés.<br />
Dans chacun des cinq pays, des ateliers de<br />
programmation ont été organisés afin de programmer les<br />
activités à mettre en œuvre avec la collaboration des<br />
partenaires nord et sud et les principaux experts associés. Des conventions ont été signées avec les différents<br />
partenaires impliqués. <strong>Le</strong>s plans de mise en œuvre et l’organisation des missions d’experts ont été finalisés.<br />
La publication des appels d’offre et le recrutement des assistants techniques internationaux a commencé au<br />
deuxième semestre <strong>2011</strong>.<br />
Dans les cinq pays ESTHERAID, le personnel de santé clef impliqué a pu bénéficier en <strong>2011</strong> de formations<br />
diplômantes internationales sur la Gestion des Approvisionnements et des stocks (DIU Gestion des Activités<br />
Pharmaceutiques de Ouagadougou), sur la prise en charge du VIH (DIU Prise en charge du VIH de<br />
Ouagadougou), et sur la virologie (DU Rétrovirologie de Dakar).<br />
ESTHER a organisé un séminaire sur la prise en charge pédiatrique du VIH à Cotonou en septembre <strong>2011</strong>.<br />
L’objectif était le renforcement des connaissances des pédiatres et des généralistes des pays d’Afrique<br />
francophone impliqués dans la prise en charge pédiatrique du VIH. 16 formateurs sont intervenus.<br />
70 participants de 13 pays ont participé au séminaire, dont 37 des cinq pays ESTHERAID.<br />
23
Au Bénin, la mise en œuvre des activités a permis, dès la<br />
première année, de mettre en place un comité de<br />
quantification et de suivi des approvisionnements des<br />
intrants de lutte contre le VIH afin de remédier au manque<br />
de coordination des acteurs nationaux impliqués dans la<br />
chaîne d’approvisionnement et de distribution.<br />
La mobilisation d’experts internationaux a permis de<br />
proposer des recommandations de renforcement de la<br />
centrale d’achat et de distribution des médicaments après<br />
évaluation, ainsi qu’un plan de rationalisation de la collecte<br />
des données de consommation au niveau national.<br />
Finalement cette expertise a permis de proposer aux<br />
autorités nationales un manuel de procédure de collecte<br />
des données afin d’améliorer l’identification des besoins.<br />
La consolidation des systèmes de suivi des files actives a commencé avec la mise à disposition d’un logiciel<br />
sur l’ensemble des sites, la formation de référents nationaux et la mise en place de supervisions formatives.<br />
Des missions d’experts sur les sites ont permis de renforcer les compétences sur le diagnostic des échecs<br />
thérapeutiques, l’interprétation des examens de charge virale et les passages en 2 ème ligne. Une étude de<br />
faisabilité pour l’installation de la charge virale au Centre National Hospitalier Universitaire de Cotonou a été<br />
menée pour permettre d’améliorer l’accès à cet examen. Une mission d’experts a permis de définir un plan<br />
d’optimisation rationnel du circuit d’acheminement des prélèvements et le retour des résultats afin<br />
d’améliorer la possibilité de diagnostic des échecs thérapeutiques.<br />
Au Burkina Faso, l’appui au système de gestion et<br />
d’approvisionnement a permis de rendre opérationnel le<br />
Comité National de gestion des intrants VIH afin d’améliorer<br />
la coordination des institutions pour l’identification des<br />
besoins. Ce comité s’est révélé extrêmement utile pour<br />
anticiper les difficultés occasionnées par la période de<br />
latence entre les Rounds 6 et 7 du Fonds Mondial. Des<br />
activités sont menées pour participer à la normalisation des<br />
procédures (Guide de Bonne Exécution des Analyses de<br />
Biologie Médicale). <strong>Le</strong> plan de renforcement des capacités de<br />
gestion et de stockage des intrants VIH au niveau des sites a<br />
été finalisé et les formations ont commencé pour les<br />
intervenants sur la chaîne du médicament depuis les sites<br />
jusqu’au niveau central. Des activités préparatoires ont<br />
également été menées avec la division laboratoire de la<br />
Direction Générale de la Pharmacie et du Médicament et avec le Laboratoire National pour renforcer le<br />
contrôle qualité des intrants VIH de laboratoire. Un atelier a été organisé pour développer une méthode et des<br />
outils de notification des effets indésirables des ARV afin de renforcer le système de pharmacovigilance.<br />
<strong>Le</strong> centre de référence couvrant les 4 régions du projet (CHU Sanou Souro) a été renforcé dans ses capacités à<br />
traiter les patients conformément aux recommandations nationales/OMS afin de faciliter la décentralisation<br />
des services de prise en charge du VIH depuis ce site de référence vers les 5 hôpitaux périphériques.<br />
<strong>Le</strong> personnel a été formé à la réalisation de supervisions formatives. <strong>Le</strong> laboratoire du CHU Sanou Souro a été<br />
identifié comme le site de référence pour la réalisation de la charge virale et renforcé en ce sens. Une équipe a<br />
été recrutée pour évaluer la conformité des laboratoires du projet afin d’assurer un suivi biologique de qualité<br />
pour les patients.<br />
Un plan opérationnel coordonné a été élaboré pour décentraliser un modèle de soutien communautaire<br />
permettant d’améliorer l’accès aux soins et l’adhérence des patients. <strong>Le</strong>s capacités au niveau de l'éducation<br />
thérapeutique ont été renforcées. Cette première année de projet a permis de standardiser le suivi des<br />
patients dans les sites de prise en charge de la zone du projet avec l’élaboration d’un dossier papier<br />
uniformisé de suivi de prise en charge. <strong>Le</strong> logiciel de suivi des patients ESOPE a été mis à disposition de<br />
l’ensemble des sites.<br />
24
II - Santé maternelle, néonatale et infantile<br />
L’agenda international en termes de Développement et Santé s’illustre notamment par les Objectifs du<br />
Millénaire pour le Développement (OMD) 4 (Réduire la mortalité infantile), 5 (Améliorer la santé maternelle.et<br />
6 (Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies). <strong>Le</strong>s faibles résultats observés sur les OMD 4 et<br />
5 ont conduit la Communauté internationale à renouveler ses engagements et accroître son soutien pour<br />
garantir leur réalisation d’ici à 2015 (Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l’enfant ; Initiative de<br />
Muskoka ; GTT de l’ONUSIDA). Par ailleurs, une approche transversale est dorénavant privilégiée par<br />
l’ensemble des partenaires au développement pour optimiser les chances d’atteindre les objectifs, avec en<br />
toile de fond le renforcement des<br />
systèmes de santé (RSS). <strong>Le</strong>s<br />
nouvelles stratégies mondiales pour<br />
l’élimination de la transmission du VIH<br />
de la mère à l’enfant (E-TME)<br />
s’inscrivent dans cette perspective et<br />
insistent sur la nécessité d’intégrer la<br />
PTME à la santé maternelle,<br />
néonatale et infantile (SMNI).<br />
ESTHER, qui s’est adapté à ces<br />
nouveaux enjeux stratégiques,<br />
développe un nombre croissant<br />
d’activités qui répondent de façon<br />
combinée aux cibles des OMD 4, 5 et<br />
6. Son mode opératoire principal (le<br />
jumelage hospitalier) présente un<br />
potentiel pour accroître les activités<br />
existantes dans ces domaines et<br />
investir le champ plus large de la<br />
SMNI. Des projets pilotes conduits<br />
dans 3 pays partenaires ESTHER<br />
(Burundi, Tchad et Togo) permettront de tester sa stratégie de développement en la matière.<br />
ESTHER : une approche combinée des OMD 4, 5, 6<br />
<strong>Le</strong> mandat du GIP ESTHER, qui consiste à renforcer les capacités<br />
locales en matière de lutte contre le VIH/Sida et les maladies<br />
infectieuses dans les pays en développement, couvre d’ores et<br />
déjà des activités qui répondent aux cibles des OMD 4, 5 et 6.<br />
C’est particulièrement le cas pour les activités relatives à la<br />
PTME et à la prise en charge pédiatrique des enfants nés de<br />
mère VIH+.<br />
D’autres activités ont un impact direct sur la prise en charge des<br />
mères et des enfants. On peut citer la mise à niveau des<br />
laboratoires (sur 88 laboratoires soutenus par ESTHER, 19<br />
réalisent la charge virale et 13 le diagnostic précoce des<br />
nouveaux nés) ou le projet ESTHERAID dont un des objectifs<br />
consiste à multiplier par deux le nombre d’enfants bénéficiant de<br />
soins et de traitements dans 5 pays partenaires (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Mali, RCA).<br />
Par ailleurs, un groupe d’experts mère / enfant, constitué en 2007, se réunit régulièrement pour faire le point<br />
sur les problématiques et les enjeux de la santé maternelle et infantile dans le cadre des activités d’ESTHER. Il<br />
élabore des recommandations (ex : sur la nutrition de l’enfant VIH) et participe à la mise en œuvre d’initiatives<br />
spécifiques comme le développement d’un réseau Sud de formation pédiatrique ou du logiciel ESOPE<br />
Pédiatrique.<br />
25
Plus spécifiquement, ESTHER a développé et développe ses activités PTME, soins pédiatriques et diagnostic<br />
des nouveaux nés dans les pays suivants :<br />
Pays d’intervention ESTHER PTME Soins<br />
pédiatriques<br />
Diagnostic des<br />
nouveaux nés<br />
Bénin X X X<br />
Burkina Faso X X X<br />
Burundi X X<br />
Cambodge X X<br />
Cameroun X X X<br />
Côte d’Ivoire X X X<br />
Laos<br />
X<br />
Libéria X X<br />
Mali X X X<br />
Maroc<br />
X<br />
Niger<br />
X<br />
RCA X X X<br />
Sénégal X X<br />
Tchad X X X<br />
Togo X X X<br />
Un mode opératoire adapté à la SMNI<br />
<strong>Le</strong> partenariat hospitalier offre des possibilités d’intervention qui demeurent encore insuffisamment exploitées<br />
à ce jour dans ce domaine.<br />
<br />
La mobilisation de nouveaux services dans les hôpitaux partenaires (gynécologie-obstétrique et<br />
pédiatrie) pourra permettre de couvrir un spectre plus large d’intervention : Consultations prénatales<br />
sécurisation des naissances, soins post-partum et pédiatriques.<br />
Par ailleurs, les activités d’accompagnement psychosocial (APS) parachèvent le dispositif ESTHER en assurant<br />
la continuité des soins et un ancrage dans les communautés. Elles se caractérisent par des partenariats avec<br />
les organisations de la société civile – OSC - (Nord et Sud), et, la formation de conseillers psychosociaux - CPS.<br />
(183 CPS formés et 142 OSC partenaires en 2010).<br />
<br />
Cette approche pourrait servir de substrat au lancement de nouvelles activités à fort impact sur les<br />
OMD 4 et 5 : planification familiale, accès et recours aux CPN, sensibilisation de la communauté et<br />
des maris/pères/conjoints. EIle est notamment appropriée pour atteindre les populations les plus<br />
vulnérables et les plus affectées (femmes en zone rurale, sous éduquées, pauvres) et développer les<br />
pratiques familiales essentielles.<br />
26
III - Suivi et Evaluation des programmes ESTHER<br />
Suivi-évaluation et indicateurs<br />
Conformément aux orientations stratégiques du GIP ESTHER en matière de suivi/évaluation et de collecte de<br />
données sur les sites que nous appuyons, une liste d’indicateurs à collecter semestriellement dans les sites<br />
partenaires soutenus par ESTHER a été mise en place. Par ailleurs, la mise en place du logiciel de suivi de<br />
patients ESOPE pour les sites et les pays en demande se poursuit.<br />
Pour rappel, les outils ESTHER pour le recueil de données sont les indicateurs ESTHER et la suite logicielle<br />
ESOPE (ESOPE, ESOPE pédiatrique, ESOPE national).<br />
<strong>Le</strong>s indicateurs sont de 2 sortes :<br />
- ceux qui donnent des informations élémentaires sur l’état de la prise en charge des patients VIH+ sur<br />
un site d’intervention ESTHER, qui sont récoltés de manière systématique sur tous les sites<br />
d’intervention,<br />
- ceux qui ne seront collectés que si le projet ESTHER intervient de manière spécifique sur une<br />
thématique donnée.<br />
Dans les sites où l’outil de recueil et d’analyse de données ESOPE est opérationnel, l’outil de collecte des<br />
indicateurs ESTHER est adapté et ESOPE est la source principale de données.<br />
Un effort particulier a été fait en <strong>2011</strong> pour poursuivre l’amélioration de la qualité des indicateurs, leur analyse<br />
avec les partenaires et pour mieux préparer les sites et les pays à l’utilisation d’outil de recueil de données<br />
cliniques.<br />
1- Recueil, mise à jour et analyse de données<br />
ESTHER s’est investi dans l’appui au développement d’outils et le renforcement de dispositifs nationaux pour<br />
faciliter la collecte de données du suivi médical des patients :<br />
- Développement de dossiers médicaux papier standards et validés par les autorités nationales :<br />
Cameroun, Burkina Faso.<br />
- Développement d’un dossier médical simplifié adopté par tous les sites ESTHER au Tchad.<br />
- Renforcement de la complétude des registres traitement ARV (TARV) et PreTARV.<br />
- Logiciel ESOPE pédiatrique : mise à disposition d’une nouvelle version du logiciel et d’un manuel<br />
utilisateur au Cameroun, Togo, Bénin, Mali.<br />
- Logiciel ESOPE national intégrant les données pédiatriques.<br />
- Formations de fonctionnaires responsables du suivi-évaluation au niveau central, régional et<br />
départemental au Burkina Faso, Bénin, Cameroun, Togo afin qu’ils assurent le suivi et le contrôle<br />
qualité des bases de données sur site et qu’ils sachent en extraire les indicateurs de prise en charge.<br />
L’effort pour aider à la mise à jour de bases de données a été accentué :<br />
- Nouvelle stratégie de mise en place d’une base de données (en test) qui combine ESOPE version<br />
rapide et version complète et un suivi très rapproché de l’équipe de coordination locale : création<br />
d’une base de données en 3 mois par l’équipe du site (CMA de Daffra, Burkina Faso), contenant<br />
environ 800 dossiers saisis.<br />
- Nettoyage en profondeur de bases de données (CNHU Bangui-Centrafrique, Hôpital Calmette-<br />
Cambodge).<br />
Différents ateliers ont été organisés sur les indicateurs programmatiques ESTHER :<br />
- Ateliers pour présenter et discuter les indicateurs programmatiques d’ESTHER : Bénin, Burundi,<br />
Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Laos, Tchad.<br />
- Echanges sur les indicateurs collectés avec les hospitaliers nord et sud : Burkina Faso, Burundi,<br />
Libéria.<br />
- Echanges sur les indicateurs collectés avec les hospitaliers sud : Cambodge, Cameroun, Centrafrique,<br />
Laos, Sénégal, Tchad et Vietnam.<br />
27
<strong>Le</strong>s indicateurs ESTHER présentés dans le <strong>rapport</strong> d’activités 2010 de façon regroupée sur 100 sites couvrant<br />
une file active de 110 000 patients n’ont pas encore pu être actualisés pour <strong>2011</strong>. Il est en effet apparu<br />
prioritaire d’améliorer la qualité des données et ce processus s’est concentré sur les 5 pays du projet<br />
ESTHERAID.<br />
<strong>Le</strong> tableau ci-dessous présente ces indicateurs pour les pays suivants :<br />
Bénin : 2 centres de référence nationale (dont 1 qui n’a pas transmis de données) ; 5 centres hospitaliers<br />
départementaux (CHD); 3 hôpitaux de zone (HZ) ou assimilés<br />
Burkina : 1 CHU ; 3 centres hospitaliers régionaux (CHR) ; 2 Centres médicaux avec antenne chirurgicale<br />
(CMA) ; 2 associations<br />
Cameroun : 13 centres de traitement agréés<br />
Mali : 2 CHU ; 4 centres hospitaliers régionaux (CHR); 6 unités de prise en charge (USAC) ; 3 associations<br />
RCA : 3 centres de référence nationale ; 2 hôpitaux départementaux (HD) ; 6 centre de santé (donc 2 sous<br />
préfectoraux)<br />
Pour les autres pays, le travail de contrôle de qualité des données <strong>2011</strong> se poursuit et les indicateurs seront<br />
disponibles fin 2012.<br />
File active<br />
pédiatrique sous<br />
ARV (
2- Révision du processus de formation sur le logiciel ESOPE<br />
Afin de poursuivre l’expansion à la demande des autorités du logiciel ESOPE, le processus de formation a été<br />
révisé et le profil des intervenants et des utilisateurs revisité.<br />
a. Conception de modules de formation<br />
Module de base<br />
Module avancé<br />
• Objectif: acquérir les compétences pour<br />
utiliser le logiciel ESOPE dans le cadre du<br />
suivi de cohorte VIH<br />
• Cible: opérateurs de saisie, superviseurs,<br />
référents ESOPE, data manager<br />
• Durée: 3 jours<br />
• Objectif: acquérir les compétences pour<br />
évaluer la qualité du suivi des activités de<br />
PEC médicale avec le logiciel ESOPE<br />
• Cible: superviseurs, référents ESOPE, data<br />
manager<br />
• Durée : 2 jours<br />
b. Mise à disposition d’un kit pédagogique pour les formateurs et les participants<br />
Pour les formateurs<br />
Pour les participants<br />
• Conducteur de formation<br />
• Kit diapositive<br />
• Questionnaire « évaluation compétences<br />
informatiques »<br />
• Evaluation de la formation par les<br />
participants<br />
• Rapport de formation<br />
• Profils de poste opérateurs et superviseurs<br />
• Programme de formation<br />
• Outils pédagogiques adaptés à chaque<br />
module<br />
- Manuel de l’utilisateur<br />
- Enoncé des exercices<br />
- Diapositives « formateur »<br />
- Dossiers patients<br />
- Fiche « principes informatiques »<br />
• Attestation de formation<br />
c. Des formations plus adaptées à chaque cible et plus pratiques<br />
Formateurs<br />
Module de base,<br />
3 jours<br />
+<br />
Module avancé,<br />
2 jours<br />
+<br />
Module sur la<br />
pédagogie,<br />
1 jour<br />
Superviseurs,<br />
Médecins référents<br />
Module de base,<br />
3 jours<br />
+<br />
Module avancé,<br />
2 jours<br />
Opérateurs de saisie<br />
Module de base,<br />
3 jours<br />
29
d. <strong>Le</strong>s besoins en Ressources Humaines définis et ciblés<br />
1. Un profil mieux défini pour :<br />
- <strong>Le</strong>s formateurs nationaux : informaticien, statisticien, épidémiologiste et médecin spécialisé<br />
dans la prise en charge.<br />
- <strong>Le</strong>s opérateurs de saisie : tests d’aptitude en informatique lors du recrutement.<br />
- <strong>Le</strong>s médecins référents : intérêt dans la recherche ou chef de service.<br />
2. Des formations et un renforcement des équipes ESTHER sur le terrain pour assurer un suivi et un<br />
accompagnement plus technique.<br />
3. Un appui à développer dans les jumelages : organisation de la première formation des hospitaliers du<br />
Nord.<br />
3- Missions terrain de renforcement ESOPE en <strong>2011</strong><br />
Formations<br />
de formateurs<br />
nationaux<br />
Formation<br />
des sites<br />
Appui technique<br />
pour un<br />
déploiement<br />
national<br />
Mission de<br />
compagnonnage<br />
Bénin X X XX<br />
Burkina Faso X X X XXX<br />
Cameroun X XXX XX X<br />
Mali X X XXX<br />
RCA X X XX<br />
Sénégal<br />
X<br />
Tchad X XX<br />
Togo<br />
X<br />
Indicateurs ESTHER : voir Annexes page 58<br />
<strong>Le</strong> suivi et l’évaluation<br />
X = 1 mission<br />
Etudes, évaluations, recherche et communications scientifiques<br />
La réalisation d’études, d’évaluations, voire d’authentiques programmes de recherche opérationnelle est une<br />
exigence pour ESTHER. Il s’agit à la fois d’évaluer la qualité de nos projets et d’en tirer des leçons pour<br />
l’améliorer, et de partager les résultats avec nos partenaires et d’autres acteurs du même champ.<br />
Ces études et évaluations s’appuient sur les cohortes de patients et les programmes développés dans le cadre<br />
de partenariats ESTHER. Elles peuvent éventuellement faire l’objet de partenariats de recherche avec l’ANRS<br />
ou d’autres institutions comme l’IRD ou l’IP. <strong>Le</strong>s acteurs de cette recherche sont les partenaires hospitaliers<br />
Nord et Sud des programmes ESTHER.<br />
L’année <strong>2011</strong> a été marquée par la forte présence d’ESTHER à l’ICASA pour communiquer des résultats de 25<br />
études dont certaines figurent sous forme de résumés en annexe de ce <strong>rapport</strong>, notamment :<br />
<br />
<br />
<br />
High Death Rate Due to Late Access to cART explains most of lost To Follow Up (LTFUP): Experience<br />
from a Reference Hospital in Monrovia, Liberia - Borbor, Abraham – Libéria<br />
Evaluation de la Faisabilité et des Performances de la technique «Dried Blood Spot» (DBS) pour le<br />
Diagnostic précoce du VIH-1 chez l'Enfant de < 18 Mois à Abidjan. Projet PEDI-TEST DBS, ANRS<br />
12168 - Yapo, Vincent - Côte d’Ivoire<br />
Implémentation de Système d'Information dans les Pays à ressources limitées, Expériences<br />
Béninoises avec ESOPE: <strong>Le</strong>çons Apprises - Akakpo, Ezin Jocelyn – Bénin.<br />
30
IV - La formation continue au cœur des missions d’ESTHER<br />
L’objectif d’ESTHER est de renforcer, par la formation continue, les compétences des acteurs de santé,<br />
hospitaliers ou associatifs qui interviennent dans le champ du soin et de l’accompagnement du patient vivant<br />
avec le VIH/Sida.<br />
En <strong>2011</strong>, 4.434 personnes ont été formées par ESTHER au cours de 2.597 jours de<br />
formation<br />
<br />
1 -Un dispositif de formation visant le développement des compétences<br />
<strong>Le</strong>s jumelages hospitaliers sont au centre du dispositif de formation et permettent un échange d’expertises au<br />
plus près du terrain.<br />
<strong>Le</strong>s différentes modalités de formation visent à développer les compétences des acteurs de santé par la mise<br />
en pratique des savoirs et savoir-faire sur les sites de prise en charge : ateliers de formation (sur site,<br />
nationaux ou régionaux), missions de compagnonnage et stages pratiques en France et de plus en plus dans<br />
les pays du sud. Dans chaque pays, la stratégie de formation ESTHER est adaptée aux besoins de formation<br />
identifiés par les différents partenaires. Elle est déclinée par un plan de formation et définie en concertation<br />
avec le PNLS/CNLS et les structures sanitaires soutenues par ESTHER, autour d’axes thématiques et de cibles<br />
prioritaires.<br />
En complément des actions de formation développées au sein des jumelages hospitaliers, ESTHER développe,<br />
sur des thématiques spécifiques, des programmes de formation avec son expertise interne (département<br />
médical et scientifique) ou en partenariat avec des organismes de formation : accompagnement<br />
psychologique et soutien social, éducation thérapeutique du patient, gestion et dispensation des ARV,<br />
suivi-évaluation.<br />
Afin de former des personnes ressources et formateurs locaux,<br />
relais des projets ESTHER dans chacun des pays, ESTHER<br />
permet l’accès à des formations universitaires sur la prise en<br />
charge globale, la biologie, la gestion pharmaceutique et à des<br />
conférences internationales et sous régionales.<br />
La formation à distance est également un mode d’actualisation des connaissances développé par ESTHER. <strong>Le</strong><br />
site de formation continue www.estherformation.fr a été mis en ligne en novembre <strong>2011</strong>, et a pour<br />
objectifs :<br />
-de proposer aux équipes de soins déjà formées et investies dans la prise en charge VIH une<br />
actualisation de leurs connaissances au travers de modules de formation à distance,<br />
-de mettre à disposition du réseau ESTHER des outils pédagogiques et de favoriser une dynamique<br />
réseau par le partage d’expérience et de savoir<br />
<strong>2011</strong> EN CHIFFRES<br />
143 ateliers de formation, d’une durée moyenne de 5 jours, ont permis la formation de<br />
3.390 personnes soit 76 % du total des personnes formées.<br />
174 missions de compagnonnage d’une durée moyenne de 6 jours, ont permis de renforcer les<br />
compétences sur le terrain de 579 personnes.<br />
114 personnes ont bénéficié d’un stage dont 26 en France et 88 dans une des structures partenaires du<br />
réseau ESTHER au sud.<br />
27 personnes ont bénéficié d’une formation continue au cours de conférences internationales et ont<br />
présenté des abstracts.<br />
51 bourses ont été attribuées pour des formations universitaires.<br />
248 personnes ont suivi une formation à distance.<br />
31
2 -Cibles prioritaires des formations : les équipes de soins, les médiateurs/conseillers<br />
psycho-sociaux et les paramédicaux<br />
<strong>Le</strong>s équipes de soins : <strong>Le</strong>s formations à la prise en charge clinique s’adressent principalement aux équipes de<br />
soins afin de favoriser la co-construction d’une prise en charge de qualité et d’améliorer l’organisation des<br />
soins.<br />
<strong>Le</strong>s médiateurs/conseillers psychosociaux : L’accompagnement psychologique et le soutien social aux<br />
personnes vivant avec le VIH/Sida est assuré par les conseillers psychosociaux (CPS) également appelés<br />
médiateurs qui ont un rôle dans la facilitation du circuit des patients et contribuent à la continuité des soins.<br />
Dans 15 des 19 pays partenaires du GIP ESTHER, ils contribuent à améliorer la qualité de la prise en charge.<br />
Depuis sa création en 2002, le GIP ESTHER a contribué à former et/ou soutenir plus de 1.000 conseillers<br />
psychosociaux/médiateurs. Ils sont, pour la majorité, issus d’associations communautaires de lutte contre le<br />
VIH/Sida.<br />
Cette initiative s’est généralisée en <strong>2011</strong> au Bénin, au Tchad et au Sénégal où les autorités sanitaires ont<br />
décidé de recruter près de 700 conseillers psychosociaux/médiateurs et de les former sur la base du<br />
processus de formation ESTHER.<br />
ESTHER a accompagné ce processus et développé des formations de formateurs en accompagnement<br />
psychologique et soutien social afin de créer dans chacun de ces pays des pools de formateurs nationaux<br />
issus notamment des 1ères promotions de médiateurs.<br />
<strong>Le</strong>s paramédicaux : L’un des objectifs d’ESTHER depuis 2009 est de renforcer la formation du personnel<br />
paramédical, plus particulièrement des infirmiers, afin d’accompagner le développement de la prise en charge<br />
dans le cadre de la décentralisation et dans le contexte de la crise des ressources humaines en santé.<br />
ESTHER a obtenu un financement de l’AFD de 1,3 million d’euros sur 3 ans afin de renforcer la formation des<br />
paramédicaux à la prise en charge du VIH au sein de 2 pays d’Afrique de l’Ouest : le Niger et la Côte d’Ivoire.<br />
En <strong>2011</strong> : 13,2% des personnes formées sont des conseillers psycho-sociaux ou médiateurs <br />
3 -Thématiques de formation<br />
ESTHER met fortement l’accent sur l’accompagnement du patient pour permettre une prise en charge globale:<br />
accompagnement psychologique et social et éducation thérapeutique.<br />
32
Depuis 2010, l’accent est mis sur les thématiques suivantes :<br />
- collecte et analyse de données ; utilisation du logiciel Esope.<br />
- prise en charge globale de la mère et de l’enfant<br />
Séminaire sous régional VIH pédiatrie <strong>2011</strong> : il a, cette année, accueilli 70 participants des 13 pays<br />
d’Afrique Francophone ; les modules de ce séminaire ont été adressés en formation à distance à<br />
270 médecins/pédiatres.<br />
Réseau de formation sud-sud-nord VIH pédiatrie : les experts VIH pédiatrie de France et des 13 pays<br />
d’Afrique Francophone se sont réunis à l’issue du séminaire pédiatrie afin d’échanger sur les besoins<br />
en formation et ont décidé de développer une offre de stages PTME et VIH pédiatrie au sein de<br />
centres de références des pays d’Afrique Francophone.<br />
En <strong>2011</strong><br />
L’accompagnement du patient (accompagnement psycho-social et éducation thérapeutique)<br />
représente 36,2% du nombre de jours de formation dispensés<br />
La PEC clinique adulte : 17 %<br />
Esope et suivi- évaluation : 11%<br />
La pédiatrie et la PTME : 9,7%<br />
Nombre de personnes formées par thème de formation<br />
6%<br />
5%<br />
15%<br />
36%<br />
11%<br />
10%<br />
17%<br />
Accompagnement psycho social, counseling, ETP, Observance<br />
PEC adulte<br />
Pédiatrie, PTME<br />
Esope, Suivi évaluation<br />
Hygiène hospitalière et AES<br />
Biologie<br />
Divers (multi thématique, VIH et usagers de drogue, IO, TB, gestion finance et projet, MSM,<br />
pédagogie, recherche…)<br />
Projet AFD « Formation des paramédicaux »<br />
ESTHER a obtenu un financement de l’AFD de 1,3 million d’euros sur 3 ans afin de<br />
renforcer la formation des paramédicaux à la prise en charge du VIH au sein de 2 pays<br />
d’Afrique de l’Ouest : le Niger et la Côte d’Ivoire.<br />
-En <strong>2011</strong> le projet a permis aux autorités nationales du Niger d’effectuer un état des<br />
lieux et une évaluation des besoins de la prise en charge du VIH. Ce document<br />
permettra en 2012 de redéfinir la répartition des tâches au sein des équipes de soins et de formaliser la<br />
délégation des tâches des médecins vers les paramédicaux.<br />
En collaboration avec l’IMEA et le RAF-VIH, un guide de formation à l’usage des paramédicaux a été conçu et<br />
remis aux autorités nationales des pays d’Afrique Francophone partenaires d’ESTHER puis aux infirmiers<br />
investis dans la prise en charge du VIH.<br />
33
Séminaire sous-régional VIH pédiatrie, Cotonou, Bénin, 27 au 29 septembre <strong>2011</strong><br />
Afin de participer au développement de la prise en charge pédiatrie en Afrique Francophone, ESTHER<br />
a organisé son 3ème séminaire sous-régional VIH Pédiatrie, à Cotonou, du 27 au 29 septembre <strong>2011</strong>.<br />
La coordination scientifique de ce séminaire a été assurée par le Professeur Stéphane Blanche de l’hôpital<br />
Necker-Enfants malades à Paris et le Dr Alain Azondekon de l’Hôpital d’Instruction des Armées de Cotonou<br />
au Bénin ; il a réuni une quinzaine d’intervenants, pédiatres et médecins du Nord et du Sud, spécialistes de la<br />
prise en charge VIH pédiatrique et a eu pour but d’actualiser les connaissances de 60 pédiatres et médecins<br />
d’Afrique Francophone investis dans la prise en charge pédiatrique en mettant l’accent sur le partage<br />
d’expérience Sud-Sud entre professionnels de santé.<br />
Une revue de l’avancée des connaissances et expériences acquises au cours des 18 derniers mois a été<br />
abordée au cours de 9 ateliers :<br />
-Diagnostic et suivi virologique chez l'enfant<br />
-Initiation, devenir à court et long terme des traitements ARV<br />
-Résistance du VIH chez l’enfant traité par ARV et traitement de 2ème ligne<br />
-Spécificités de la prise en charge nutritionnelle chez l’enfant infecté<br />
-Accompagnement de l’enfant infecté ou affecté par le VIH<br />
-Difficultés spécifiques à la prise en charge des adolescents<br />
-Application des recommandations OMS sur la prise en charge pédiatrique<br />
-Organisation et gestion d’un site pédiatrique<br />
-Recherche opérationnelle<br />
Ce séminaire a fait l’objet de modules de formation E-learning destinés à 270 médecins investis dans la<br />
prise en charge de l’enfant infecté par le VIH et mis en ligne sur le site de formation continue d’ESTHER :<br />
www.estherformation.fr.<br />
4 –Appui aux partenaires ESTHER nord<br />
En <strong>2011</strong>, ESTHER a renouvelé en partenariat avec la SFLS une formation de<br />
3 jours sur la coopération hospitalière nord-sud qui a bénéficié à 13<br />
partenaires hospitaliers d’ESTHER<br />
Voir le dispositif de formation d’ESTHER : Annexes page 59<br />
34
V - Accompagnement psychologique et social<br />
L’accompagnement psychologique et le soutien social aux personnes vivant avec le VIH/SIDA constituent pour<br />
ESTHER une priorité en matière de prise en charge globale dans un dispositif assurant un continuum de soins.<br />
Cet accompagnement est assuré par les conseillers psychosociaux (CPS) également appelés médiateurs. Dans<br />
15 des 19 pays partenaires d’ESTHER, ils contribuent à améliorer la qualité de la prise en charge. Depuis sa<br />
création en 2002, ESTHER a contribué à former et/ou soutenir plus de 1.000 conseillers<br />
psychosociaux/médiateurs. La majorité de ces accompagnateurs sont issus d’associations communautaires<br />
de lutte contre le VIH/Sida. Ces dernières facilitent l’accès aux soins, l’orientation, l’accompagnement<br />
psychologique, l’observance et le maintien dans le soin et bénéficient très souvent du soutien d’ESTHER.<br />
<strong>Le</strong>s faits marquants et les activités principales :<br />
En <strong>2011</strong> les activités majeures ont été :<br />
1. La tenue des JIMED (Journées Internationales des Conseillers Psychosociaux/Médiateurs), à Lomé,<br />
qui a vu la participation de plus de 120 médiateurs/CPS et d’acteurs communautaire ainsi que des<br />
autorités sanitaires et des représentants des Nations Unies (ONUSIDA et OMS) à Lomé. De ces<br />
journées est né l’appel de Lomé pour la reconnaissance de ce nouveau métier.<br />
2. La formation de plus de 500 CPS/médiateurs au Bénin et au Tchad dans le cadre des financements<br />
du Fonds Mondial avec l’appui technique et financier d’ESTHER.<br />
3. La tenue dans deux pays (Centrafrique et Cameroun) de Journées des médiateurs sur le modèle des<br />
JIMED de Lomé.<br />
4. <strong>Le</strong> développement d’un appui décentralisé à l’accompagnement psychologique et social grâce à deux<br />
chargés de mission régionaux : Mesmin Dossou-Yovo, basé à Cotonou pour l’Afrique de l’Ouest, et<br />
Mohamed Touré à Bamako pour l’Afrique Centrale.<br />
<strong>Le</strong>s plateformes de soins<br />
En <strong>2011</strong>, on compte dans les pays partenaires 13 collectifs associatifs et/ou plateformes de santé (contre<br />
20 en 2010). Ces plateformes sont construites autour des structures de soins soutenues dans le cadre des<br />
partenariats ESTHER et elles travaillent en lien avec des groupes d’auto-support et/ou des associations de<br />
continuité des soins.<br />
<strong>Le</strong>s associations (cf tableau page 12)<br />
<strong>Le</strong>s programmes ESTHER soutiennent 132 associations en <strong>2011</strong> contre 142 en 2010. Cette baisse du<br />
nombre d’associations s’explique par un changement de stratégie en matière de soutien communautaire, (fin<br />
du soutien de certains collectifs et soutien renforcé d’associations afin d’éviter le saupoudrage des<br />
financements).<br />
Ainsi, en <strong>2011</strong> :<br />
855 personnes ont été formées en accompagnement psychologique et social dans 17 pays;<br />
639 CPS/médiateurs formés : Ghana, Libéria, Bénin, Tchad, Laos, Vietnam ;<br />
Formation de70 formateurs en relation d’aide au Sénégal (13), au Bénin(31), au Tchad (16) et au<br />
Maroc (10);<br />
20 acteurs communautaires formés : 16 en gestion de projet et 4 en APS/ETP ;<br />
<strong>Le</strong>s professionnels sont également des cibles de ces formations notamment en ETP et en<br />
formation de formateur : 19 travailleurs sociaux, 20 infirmiers, 44 médecins et 51 psychologues<br />
ont été formés;<br />
Une dizaine d’associations ont été appuyées pour des demandes de financements à d’autres bailleurs comme<br />
la Fondation de France, Solidarité Sida, Sidaction,...<br />
35
<strong>Le</strong>s journées Internationales du médiateur ou Conseiller psychosocial <strong>2011</strong> à Lomé:<br />
La fonction de CPS n’est pas reconnue comme faisant partie intégrante du dispositif de soins dans de<br />
nombreux pays partenaires : elle n’est pas inscrite dans la liste officielle des professions de santé. En<br />
conséquence, les formations développées par ESTHER ne sont pas qualifiantes et les bénéficiaires de ces<br />
formations n’obtiennent pas, une fois en poste, un statut reconnu par les autorités sanitaires. La pérennité de<br />
ce dispositif au sein des structures sanitaires n’est donc pas garantie.<br />
En <strong>2011</strong>, ESTHER a organisé, pour la première fois, des journées réservées aux conseillers<br />
psychosociaux/médiateurs issus de sites des pays partenaires. La première édition des journées<br />
internationales du médiateur/CPS (JIMED) a permis aux CPS/médiateurs de faire connaître davantage leur<br />
travail, de le valoriser et d’en faire la promotion.<br />
Elle a également permis de faire le bilan de 9 années d’intervention des CPS/médiateurs en matière<br />
d’accompagnement psychologique et de soutien social aux PVVIH, mais également de porter le plaidoyer pour<br />
la pérennisation de ce nouveau corps de métier dont la plus-value, au sein du dispositif de soins du VIH/SIDA<br />
et des pathologies chroniques n’est plus à prouver.<br />
Ces journées ont regroupé plus de 150 personnes à Lomé dont 120 CPS, les associatifs togolais, les autorités<br />
sanitaires du Togo, les responsables des Nations Unies.<br />
Au sortir de ces journées, et en se basant sur les textes internationaux et les recommandations des Nations<br />
Unies, un Appel a été lancé par les CPS/médiateurs. Cet appel de Lomé demande :<br />
la reconnaissance et la valorisation de leur métier,<br />
l’inscription de leur formation dans une démarche diplômante avec un curricula de formation validé par<br />
<br />
les pays,<br />
leur intégration dans le système de santé des pays et l’élargissement de leur mandat à d’autres<br />
pathologies chroniques.<br />
Près de 400 personnes, originaires de plus de 20 pays en Afrique et en Europe ont signé cet appel.<br />
La deuxième édition des JIMED est prévue en septembre 2012 au Maroc.<br />
36
VI - Actions en faveur des populations les plus exposées<br />
L’accès à la prévention et aux soins reste encore difficile et limité pour les populations les plus à risque.<br />
L’assemblée générale des Nations Unies dans sa déclaration de juin <strong>2011</strong> s’est alarmée de voir que le VIH<br />
progressait parmi les personnes les plus exposées et que de nombreuses stratégies nationales de prévention<br />
du VIH n’étaient pas adéquatement axées sur les populations dont les données épidémiologiques montrent<br />
qu’elles sont à haut risque, en particulier les hommes ayant des <strong>rapport</strong>s sexuels avec d’autres hommes, les<br />
personnes faisant usage de drogues par voie intraveineuse et les travailleurs du sexe.<br />
ESTHER en <strong>2011</strong> a développé de nouveaux projets à destination des HSH (hommes ayant des relations<br />
sexuelles avec d’autres hommes) et des usagers de drogue injectables.<br />
<strong>Le</strong> projet HSH à Bangui<br />
Depuis mai 2010 ESTHER finance un projet de mobilisation, de dépistage, de suivi thérapeutique et<br />
d’accompagnement psychologique des HSH.<br />
En <strong>2011</strong>, un projet de recherche opérationnelle a été adossé à ce programme afin de mieux décrire les<br />
caractéristiques sociodémographiques et les pratiques sexuelles à risque des HSH à Bangui et de déterminer<br />
la prévalence des principales IST/VIH dans cette population.<br />
Ainsi, 103 HSH ont été identifiés et inclus dans la cohorte. Parmi ces 103, 91 (83%) ont accepté de se faire<br />
dépister et les résultats de prévalence des principales IST sont les suivants :<br />
- VIH : 34% (6 fois supérieure à la prévalence nationale qui est de 4,9%),<br />
-Syphilis : 5%,<br />
-Hépatite B : 20%.<br />
Ce programme démontre que les HSH représentent un groupe à risque en République Centrafricaine (RCA) et<br />
devraient bénéficier d’un suivi et d’un accompagnement au sein d’un programme spécifique,<br />
<strong>Le</strong> projet des Usagers de Drogues injectables (UDI) à Dakar au Sénégal :<br />
Depuis les années 2000, une réflexion est menée au Sénégal autour de la problématique des Usagers de<br />
Drogues Injectables (UDI).<br />
En Avril-Juillet <strong>2011</strong> sur un financement ANRS/Fond Mondial, avec le soutien d’ESTHER, une enquête<br />
d’estimation de taille de la population d’UDI dans la région de Dakar, associée à une étude de prévalence et<br />
de pratiques à risques d’infection VIH, VHB et VHC, a été réalisée au Centre Régional de Recherche et de<br />
Formation (CRCF) du Centre Hospitalier National Universitaire de Fann à Dakar. Cette enquête a permis<br />
d’obtenir des données qualitatives et quantitatives montrant la nécessité de la mise en place d’un dispositif de<br />
réduction de risques.<br />
En <strong>2011</strong>, un projet d’amélioration de la prise en charge intégrée des usagers de drogues injectables et des<br />
personnes dépendantes à d’autres addictions au Sénégal a été mis en place par ESTHER avec l’appui du<br />
Fonds Mondial, de l’UNUDOC et des autorités sanitaires sénégalaises. <strong>Le</strong>s activités suivantes ont été<br />
réalisées :<br />
- Mise en place d’un cycle de formation des professionnels soignants impliqués dans la prise en charge<br />
des UDI sur usages de drogues et risques infectieux,<br />
- Actions de plaidoyer à travers un voyage d’études au Maroc d’une délégation sénégalaise comprenant<br />
notamment des représentants du CILD et du CNLS.<br />
37
VII - Hygiène hospitalière et Partenariats africains pour<br />
la Sécurité des patients<br />
En 2008, l’OMS a mis en place un nouveau programme intitulé « Partenariats africains pour la Sécurité des<br />
patients » (African Partnerships for Patient Safety - APPS). <strong>Le</strong>s objectifs sont de :<br />
- construire et renforcer les partenariats entre les hôpitaux d’Afrique et d’Europe, en se concentrant sur la<br />
sécurité des patients ;<br />
- mettre en œuvre des améliorations dans le domaine de la sécurité des patients dans chaque hôpital<br />
partenaire ;<br />
- favoriser la diffusion des améliorations en matière de sécurité des patients à travers chaque pays.<br />
La première vague de partenariats hospitaliers APPS s’est opérée entre, d’une part, des hôpitaux britanniques<br />
et des hôpitaux en Ouganda, Ethiopie et Malawi et d’autre part entre les Hôpitaux universitaires de Genève, et<br />
des hôpitaux au Sénégal, Mali et Cameroun.<br />
La France, qui a signé en 2009 la Charte «un soin<br />
propre est un soin plus sûr» est entrée dans le<br />
programme APPS en <strong>2011</strong>. <strong>Le</strong> ministère français du<br />
Travail, de l’Emploi et de la Santé a apporté son<br />
soutien à ce programme pour le développement et<br />
la mise en œuvre de 3 partenariats hospitaliers au<br />
Burundi, en Côte d’Ivoire et au Niger. Il a mandaté le<br />
GIP ESTHER pour piloter le volet français du<br />
programme, mis en œuvre par 3 hôpitaux<br />
partenaires d’ESTHER : CHU de Bordeaux, CHU de<br />
Rennes et CHU Ambroise Paré (Boulogne<br />
Billancourt).<br />
Sur la base de projets ESTHER déjà existants, trois<br />
projets soumis en juin <strong>2011</strong> à la Direction Générale<br />
de l’Offre de Soins (DGOS/ministère de la Santé) ont<br />
reçu un budget annuel de 50.000 € chacun.<br />
Une analyse situationnelle a été réalisée de<br />
septembre à décembre <strong>2011</strong> dans l’ensemble des<br />
services des sites partenaires grâce à une grille<br />
spécifique fournie par l’OMS et le Secrétariat de<br />
l’APPS. Elle sera reconduite chaque année pour<br />
mesurer les progrès réalisés et l’impact des<br />
interventions conduites par l’APPS France.<br />
Lavage des mains - Hôpital de Niamey- Niger<br />
38
Burundi Axes d’intervention :<br />
Partenaire Nord : CHU de Rennes.<br />
Partenaires Sud : CHU Kamenge et Hôpital Prince<br />
Régent Charles<br />
1. Hygiène des mains et implantation des<br />
produits hydro-alcooliques dans deux<br />
hôpitaux partenaires,<br />
2. Surveillance épidémiologique,<br />
3. Prévention des Accidents d’Exposition au<br />
Sang.<br />
Côte d’Ivoire Axes d’intervention :<br />
Partenaire Nord : CHU de Bordeaux.<br />
Partenaires Sud : Hôpital Général de Port Boué,<br />
CEPREF (centre de santé de référence) et le Centre de<br />
santé urbain spécialisé de la MACA (prison d’Abidjan).<br />
1. Appui à l’organisation des blocs opératoires<br />
et de stérilisation de l’Hôpital de Port<br />
BOUET,<br />
2. Renforcement des capacités de maîtrise du<br />
risque infectieux dans les services<br />
d’hospitalisation et de consultation des<br />
différents sites d’intervention,<br />
3. Accompagnement de la direction générale<br />
de l’hygiène publique (Ministère de la<br />
santé) pour diffuser les bonnes pratiques<br />
en matière d’hygiène et de prévention du<br />
risque infectieux et liées aux soins dans<br />
tous les établissements hospitaliers du<br />
pays.<br />
Niger Axes d’intervention :<br />
Partenaires Nord : CHU Ambroise Paré (Boulogne<br />
Billancourt) et GERES.<br />
Partenaire Sud : Hôpital national de Niamey<br />
1. Renforcement des capacités du personnel<br />
de l’hôpital (infirmiers, techniciens de<br />
laboratoire et d’hygiène…)<br />
2. Renforcement en matériel de prélèvement<br />
sécurisé<br />
3. Autonomisation des équipes pour la<br />
surveillance des AES et l’analyse des<br />
pratiques.<br />
Dispositif pour le lavage des mains<br />
Hôpital de Fann Dakar - Sénégal<br />
39
<strong>2011</strong><br />
3 L’Alliance ESTHER, une plateforme européenne<br />
pour la Coopération au développement en Santé<br />
Dès sa création en 2002, l’initiative française ESTHER a pris une dimension européenne. Fin <strong>2011</strong>, elle<br />
regroupait 11 Etats membres qui ont décidé de mobiliser l’expertise européenne pour le renforcement des<br />
capacités en santé dans les pays à ressources limitées (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France,<br />
Grèce, Italie, Luxembourg, Norvège, Portugal, Suisse).<br />
<strong>Le</strong> mode opératoire principal de l’Alliance ESTHER repose sur les partenariats hospitaliers mais d’autres<br />
approches complètent le dispositif. En particulier le recours à de l’assistance technique ponctuelle, et le<br />
développement de partenariats avec les acteurs multilatéraux et d’autres partenaires au développement, dont<br />
les organisations de la société civile.<br />
A l’origine, l’initiative française visait à répondre aux besoins identifiés sur les questions liées au VIH/Sida.<br />
Aujourd’hui, l’initiative européenne couvre un large spectre d’activités qui s’inscrit dans l’agenda international<br />
en santé, en particulier les OMD 4, 5, 6 et le renforcement des systèmes de santé.<br />
Depuis sa création, l’Alliance a développé plus de 260 partenariats dans près de 40 pays partenaires et a<br />
formé près de 40.000 professionnels de santé. Elle participe également à de nombreux programmes de<br />
renforcement des systèmes de santé (gestion et approvisionnement en médicaments, surveillance<br />
épidémiologique, ressources humaines en santé etc.). <strong>Le</strong>s programmes, conçus au Sud, s’inscrivent dans les<br />
politiques nationales des pays.<br />
L’Alliance ESTHER est un acteur opérationnel qui promeut une approche européenne concertée. Chaque Etat<br />
membre dispose d’un Secrétariat national hébergé soit au sein des agences techniques de coopération<br />
internationale soit directement au niveau des Directions générales des ministères de tutelle de l’initiative. Son<br />
secrétariat européen est basé à Paris, au sein du Groupement d’Intérêt Public ESTHER.<br />
Plusieurs temps forts et réalisations ont rythmé l’année <strong>2011</strong> dans le cadre de l’Alliance européenne ESTHER :<br />
<br />
La réunion européenne d’Oslo, le 7 mars <strong>2011</strong>. Elle a été ouverte par Mme Ingrid Fiskaa, Secrétaire<br />
d’Etat pour l’environnement et le Développement international, qui a réitéré le soutien et l’engagement de<br />
la Norvège à l’initiative ESTHER, tout en soulignant son exemplarité en termes de coopération.<br />
La rencontre a permis de :<br />
1/ faire mieux connaitre l’initiative norvégienne<br />
2/ établir un état des lieux des projets ESTHER mis en œuvre en Afrique, Asie et Amérique Latine<br />
3/présenter les résultats du groupe de travail Suivi et Evaluation de l’Alliance<br />
4/accueillir l’Irlande comme pays observateur de l’AEE<br />
5/ lancer les base d’un groupe de travail sur la recherche opérationnelle.<br />
<br />
La réunion européenne de Paris, les 24 et 25 novembre <strong>2011</strong>. Via leurs conseillers directs, les ministres<br />
des Affaires étrangères et européennes, Mr Alain Juppé, et du Travail, de l’Emploi et de la Santé, Mr Xavier<br />
Bertrand, ont réaffirmé l’importance qu’accorde la France à l’initiative européenne ESTHER. A cette<br />
occasion ils se sont engagés à soutenir l’AEE pour faciliter l’établissement d’un partenariat entre l’AEE et<br />
la Commission européenne.<br />
La rencontre a permis d’officialiser l’adhésion de la Suisse, comme onzième Etat membre de l’AEE, mais<br />
aussi d’annoncer l’adhésion prochaine de l’Irlande. Elle fut l’occasion d’échanger avec la Direction<br />
Générale du Développement de la Commission européenne, représentée par sa responsable des<br />
questions de santé et développement humain.<br />
Cette réunion a aussi permis d’avancer sur plusieurs questions techniques propres à l’Alliance, en termes<br />
de stratégie et perspectives communes.<br />
40
<strong>Le</strong>s réunions de groupe de travail de l’Alliance européenne ESTHER<br />
- suivi et évaluation : le groupe de travail suivi et évaluation s’est réuni à Oslo en mars. Ce groupe<br />
travaille sur l’élaboration d’une liste d’indicateurs communs à chaque membre. La réunion d’Oslo a<br />
abouti à une révision/simplification de la liste d’indicateurs communs afin de faciliter un recueil<br />
harmonisé de données. L’objectif est de produire des données qui permettent d’obtenir une vue<br />
d’ensemble des réalisations de l’ensemble des projets ESTHER. <strong>Le</strong> groupe travaille également sur la<br />
question de la qualité des partenariats. <strong>Le</strong> groupe est composé de représentants de l’Allemagne, la<br />
France, la Norvège et l’Espagne.<br />
- recherche opérationnelle : le groupe s’est réuni à Paris en septembre <strong>2011</strong> avec de nombreux<br />
chercheurs et représentants d’institutions de recherche français et allemands partenaires d’ESTHER.<br />
Embryon d’un réseau européen de chercheurs, le groupe a pour but d’élaborer une stratégie de<br />
développement de projets conjoints de recherche opérationnelle, basés sur les partenariats ESTHER<br />
en cours. <strong>Le</strong> Groupe est composé de représentants de l’Allemagne, de la France et de l’Italie.<br />
<br />
<br />
Réalisation et lancement d’un nouveau site internet européen : www.esther.eu<br />
Dans le cadre du programme de travail commun adopté par l’AEE en 2010, un nouveau site<br />
européen a été lancé fin <strong>2011</strong>. Outre qu’il constitue une vitrine institutionnelle, un moyen de<br />
communication externe et un outil de capitalisation, ce site vise à renforcer les liens entre les<br />
partenaires techniques ESTHER Nord et Sud par le biais d’un forum, et à promouvoir l’action des<br />
partenaires par une mise en ligne régulière d’illustrations programmatiques, de témoignages, de<br />
publications et de dossiers thématiques.<br />
Elaboration d’une Charte européenne sur la Qualité des partenariats<br />
L’atteinte des objectifs de chaque projet ESTHER repose sur les partenariats et la façon dont ils<br />
sont conduits. A travers cette Charte, l’AEE se dote d’un document de référence pour aider les<br />
partenaires techniques à accroitre l’impact des interventions par l’élaboration de partenariats de<br />
qualité. Pour y parvenir, plusieurs principes clefs sont énoncés dans ce document.<br />
L’Alliance Européenne ESTHER en <strong>2011</strong><br />
Membre depuis 2002<br />
Membre depuis 2004<br />
Membre depuis 2006<br />
Membre depuis 2008<br />
Membre depuis <strong>2011</strong><br />
Observateur<br />
41
<strong>2011</strong><br />
4 Communication<br />
ESTHER réseau de solidarité Nord–Sud, met en relation de nombreux hôpitaux dans une démarche de<br />
renforcement des compétences. La communication et l’information constituent des éléments clés de la<br />
dynamique de développement du réseau.<br />
Une présence forte au niveau évènementiel<br />
L’année <strong>2011</strong> a été marquée par le lancement officiel du projet<br />
ESTHERAID dans 5 pays et a donné à cette occasion une visibilité forte<br />
d’ESTHER au niveau institutionnel et médiatique dans les pays<br />
partenaires<br />
20 janvier : Lancement officiel au Bénin du projet ESTHERAID en<br />
présence des ministres béninois de la santé et des affaires Etrangères,<br />
du Pr Patrice Debré, Ambassadeur Sida pour la France et du<br />
Dr Philippe Duneton, secrétaire exécutif adjoint d’UNITAID.<br />
Ce lancement a été suivi de réunions de lancement également le 15<br />
février au Burkina Faso, le 1er avril au Mali, le 12 avril au Cameroun et<br />
le 17 juin en RCA. Elles ont fait l’objet d’une couverture médiatique<br />
(émissions en direct sur RFI, reportages sur RTL, dans le Quotidien du<br />
Médecin ainsi que dans la presse locale).<br />
ESTHER a organisé en <strong>2011</strong> deux formations qui ont été particulièrement médiatisées : le 3ème Séminaire<br />
sous régional VIH Pédiatrie à Cotonou, au Bénin, du 27 au 29 septembre, qui a réuni 60 médecins et<br />
pédiatres d’Afrique francophone investis dans la prise en charge pédiatrique et les 1eres Journées<br />
Internationale de la Médiation (JIMED) à Lomé au Togo, destinées à valoriser le travail des conseillers<br />
psychologiques et sociaux/médiateurs. L’Appel de Lomé a été lancé à cette occasion, relayé sur le site internet<br />
et la page facebook d’ESTHER ainsi que lors de la conférence ICASA d’Addis Abeba.<br />
42
L’année <strong>2011</strong> a été marquée par trois conférences internationales<br />
- La conférence IAS organisée à Rome en juillet, conférence essentiellement scientifique. ESTHER, avec<br />
l’ANRS et Sidaction ont réuni à l’ambassade de France, les médecins, scientifiques, chercheurs,<br />
experts et militants francophones présents à Rome.<br />
- La Conférence africaine ICASA organisée à Addis Abeba,<br />
qui a vu une forte participation d’ESTHER. <strong>Le</strong>s<br />
partenaires ont réalisés 17 posters et sont intervenus<br />
lors de sessions orales à 9 reprises. ESTHER a<br />
également organisé un symposium avec The American<br />
International Health Alliance HIV/Aids twinning center,<br />
consacré aux partenariats de jumelage institutionnels<br />
comme dispositif de renforcement des systèmes de<br />
santé et de développement durable des ressources<br />
humaines en santé. (cf annexes page 64)<br />
Un document de capitalisation des temps forts<br />
d’ESTHER a été envoyé aux partenaires Nord et sud et<br />
est téléchargeable sur le site internet www.esther.fr<br />
- ESTHER a également participé à l’organisation d’une conférence internationale de mobilisation sous<br />
l’égide de l’UNICEF, consacrée à l’Elimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. 60 des<br />
participants à cette conférence étaient des partenaires africains d’ESTHER.<br />
Des outils de communication 2.0<br />
La <strong>Le</strong>ttre ESTHER<br />
Trimestrielle, la <strong>Le</strong>ttre ESTHER est distribuée sous format électronique, envoyée par email à 1 280 personnes.<br />
Elle est également distribuée sous format papier lors des évènements organisés<br />
par ESTHER ou auxquels ESTHER participe.<br />
Site internet : <strong>Le</strong> site www.esther.fr est une vitrine de l’activité déployée par<br />
ESTHER dans ses pays partenaires.<br />
<strong>Le</strong>s documents de communication sont téléchargeables gratuitement sur le site.<br />
Suivi des statistiques : le site a enregistré plus de 25 000 visiteurs en <strong>2011</strong>, et<br />
6000 pages vues avec un pic fin janvier (au moment du lancement du projet<br />
ESTHERAID et en décembre : au moment de la conférence ICASA). Il est à noter<br />
qu’un quart des personnes qui se connectent sur le site ww.esther.fr sont<br />
originaires d’Afrique.<br />
Facebook<br />
Une page Facebook a été créée au moment de la journée ESTHER <strong>2011</strong>. Cette page permet de<br />
suivre l’actualité d’ESTHER au jour le jour.<br />
Des outils spécifiques adaptés aux évènements<br />
Une charte graphique a été choisie pour le projet ESTHERAID déclinée sur des dossiers et sur les documents<br />
de communication. Un kit de communication a également été conçu pour chacune des 2 formations<br />
organisées : 3ème Séminaire sous régional VIH Pédiatrie et 1eres Journées Internationale de la Médiation<br />
(JIMED).<br />
43
Renforcer le réseau et les liens avec les partenaires<br />
La Journée ESTHER, organisée annuellement, est l’occasion de réunir les partenaires impliqués dans ESTHER :<br />
hospitaliers, cliniciens et directeurs d’hôpitaux, associatifs, institutionnels. En <strong>2011</strong>, la Journée ESTHER a<br />
permis de mettre l’accent sur la diversité des projets menés dans le cadre des partenariats ESTHER<br />
(Cambodge : ARV 2ème ligne, Mali : résistances, Côte d’Ivoire et Tchad : accès à la charge virale et au<br />
Cameroun : les projets communautaires) et les enjeux stratégiques et financiers.<br />
<strong>Le</strong>s comités de liaison sont un moment important de la<br />
communication dans les pays partenaires.<br />
Ces rendez-vous sont l’occasion de réunir dans les pays les<br />
acteurs impliqués dans les programmes ESTHER : partenaires<br />
hospitaliers et associatifs, du Nord et du Sud, autorités<br />
nationales et institutions internationales. L’objectif est de faire<br />
l’évaluation du «Projet Pays» au travers de l’analyse des actions<br />
menées et définir les axes de développement à venir pour les<br />
partenariats. Ouverts, en général, par le Ministre de la santé du<br />
pays, en présence du directeur d’ESTHER, ils sont fortement<br />
médiatisés localement et font l’objet d’un télégramme<br />
diplomatique des Conseillers Régionaux Santé.<br />
2 comités de liaison ont été organisés en <strong>2011</strong> : Vietnam (27-29 avril) et Maroc (13 décembre).<br />
Informations, Documentations et Publications<br />
pédagogiques<br />
ESTHER réalise des publications pédagogiques destinées aux formateurs et<br />
aux participants des formations.<br />
Cette année, dans le cadre du projet de renforcement des capacités financé<br />
par l’AFD, ESTHER a publié en collaboration avec l’IMEA et le RAF VIH, un<br />
guide de formation à l’usage des paramédicaux «Prise en charge globale du<br />
VIH dans les pays à ressources limitées » Il est destiné spécifiquement aux<br />
infirmières et infirmiers des pays d’Afrique Francophone, susceptibles de<br />
prendre en charge les personnes vivant avec le VIH, dans le cadre ou non<br />
d’une délégation des tâches.<br />
Il est téléchargeable sur le site www.estherformation.fr<br />
44
Guide de formation à l’usage des paramédicaux<br />
Ce guide a un double objectif :<br />
-Il est destiné à être un support de cours pour les participants des différentes formations (universitaires,<br />
programmes ESTHER, programmes nationaux) organisées dans le monde francophone. C’est aussi un outil<br />
d’aide à la conception de programmes de formation des paramédicaux pour les formateurs de ces institutions<br />
de formation<br />
-Il se veut aussi un document de référence sur le terrain<br />
<strong>Le</strong> guide « Prise en charge globale du VIH dans les pays à ressources limitées» comporte 11 modules<br />
construits à partir d’une liste de compétences nécessaires aux paramédicaux pour la prise en charge du<br />
VIH/sida (liste présente en fin d’ouvrage).<br />
Chaque module est rédigé selon le même plan : objectifs pédagogiques, essentiel à retenir, connaissances de<br />
base et notions plus complexes placées au sein d’encadrés « pour en savoir+ », outils d’évaluation : quiz et cas<br />
cliniques.<br />
<strong>Le</strong>s 10 premiers modules rassemblent l’essentiel des connaissances sur la prise en charge VIH. <strong>Le</strong> Module 11<br />
est destiné à aider les formateurs à concevoir et animer une formation pour les paramédicaux.<br />
La coordination scientifique a été assurée par le Pr Olivier Bouchaud et le Dr Cheik Tidiane Ndour en lien avec<br />
des spécialistes du VIH de plusieurs pays d’Afrique francophone et de France et sur la base des référentiels<br />
existants et des besoins du terrain.<br />
Voir la liste des publications ESTHER : Annexes page 66<br />
45
<strong>2011</strong><br />
5 Bilan financier<br />
<strong>Le</strong> point important relativement au compte financier <strong>2011</strong> est le changement de méthode comptable dans la<br />
comptabilisation des engagements liés aux conventions financières et dans la comptabilisation des recettes<br />
en provenance des financeurs extérieurs. <strong>Le</strong>s 2 points importants de ce changement sont les suivants :<br />
<br />
<br />
En ce qui concerne les projets conventionnés sur fonds ESTHER : plus de constatation d’engagements<br />
en fin d’année ; ces engagements ont été transformés en provision.<br />
En ce qui concerne les projets conventionnés sur fonds autres : les recettes sont comptabilisées à<br />
hauteur des montants mandatés ; les engagements représentent les soldes des conventions pour<br />
lesquels il sera nécessaire en N+1, au moment de leur réalisation d’aller puiser dans des recettes<br />
déjà encaissées et laissées en compte d’attente.<br />
1. Ce compte financier s’appuie sur un BP voté à l’équilibre en décembre 2010 ; ce BP a fait l’objet de deux<br />
DM, l’une en juin <strong>2011</strong>, l’autre en novembre <strong>2011</strong>.<br />
2. L’engagement global des crédits en <strong>2011</strong> est toujours à un très bon niveau : 87 %.<br />
3. L’année <strong>2011</strong> est marquée par la montée en puissance des financements extérieurs et notamment la<br />
participation de ces financements aux dépenses de personnel et fonctionnement du GIP.<br />
En keuros<br />
Budget<br />
BP <strong>2011</strong><br />
Budget<br />
DM2<br />
<strong>2011</strong><br />
Compte<br />
Financier<br />
<strong>2011</strong><br />
Engagemen<br />
ts à reporter<br />
en 2012<br />
Total<br />
% d’exécution<br />
Dépenses<br />
Personnel 1 926 1 926 1 789 0 1 789 93 %<br />
Fonctionnement 1 051 1 051 912 44 956 91 %<br />
Intervention 10 766 12 023 8 925 1 403 10 328 86 %<br />
Total dépenses 13 742 14 999 11 626 1 447 13 073 87 %<br />
Total dépenses<br />
(hors provisions)<br />
10 352<br />
Recettes<br />
Subvention Etat 7 448 7 448 7 455 7 455 100 %<br />
Autres subventions 6 240 4 796 2 594 3 748 6 342 132 %<br />
Produit gestion 55 205 246 41 287 140 %<br />
Total recettes 13 743 12 449 10 296 3 788 14 084 113 %<br />
Investissement 60 71 84 4 88<br />
46
A) En ce qui concerne les recettes, il faut remarquer :<br />
a) le respect des engagements de l’Etat qui a permis de recevoir et d’encaisser en juin et juillet les sommes<br />
promises. La subvention globale de l’Etat est en baisse de 2,8 % entre 2010 et <strong>2011</strong>, passant de 7,67<br />
Meuros à 7,46 Meuros.<br />
b) le bon niveau des autres financements externes qui représentent en <strong>2011</strong> une recette constatée de<br />
2,59 Meuros (0,95 Meuros en 2010) pour un montant contractuel de 22,5 Meuros (tous financements et<br />
durées confondus).<br />
c) les produits de gestion (213 000 euros), correspondant à des reversements de soldes de convention<br />
lorsque les financements versés pour leur totalité n’ont pas été consommés à 100%, sont légèrement<br />
supérieurs à ceux de 2010 (196 500 euros).<br />
d) les produits financiers (29 000 euros) relatifs au placement de la trésorerie sont largement supérieurs à<br />
ceux de 2010 (6 700 euros). Ce phénomène s’explique par la conjonction de 2 facteurs : niveau de trésorerie<br />
placé plus important (1,2 Meuros en plus globalement sur la période) et taux de rendement en hausse (0,19 %<br />
en <strong>2011</strong> contre 0,05 % en 2010). Il faut noter qu’en 2008, ce taux de rendement était de 1,68 %.<br />
B) L’analyse des 3 grandes enveloppes de dépenses montre :<br />
Une consommation contrastée de l’enveloppe Personnel : une dépense imputable à la subvention d’Etat en<br />
baisse liée à la participation des financements extérieurs à cette dépense ; cette dernière s’avérant supérieure<br />
à la prévision. Cette baisse s’est également accompagnée d’une vacance de certains postes (26 ,68 ETPT<br />
pour 28 ETPT budgétés).<br />
Une enveloppe Fonctionnement engagée à 91 % et en hausse par <strong>rapport</strong> à 2010, hausse principalement due<br />
à l’augmentation d’activités<br />
Une enveloppe Intervention, qui représente toujours le plus gros poste de dépenses du GIP, de 8,9 Meuros à<br />
laquelle il faut ajouter 1,4 Meuros de dépenses engagées mais non encore payées au 31/12/11 (dépenses<br />
concernant les projets sur financements autres). Ce total de 10,3 Meuros est inférieur au montant budgété de<br />
12,0 Meuros, différence essentiellement imputable au retard pris dans la mise en œuvre des certaines<br />
activités.<br />
Ces dépenses ont été financées à hauteur de 33 % par des fonds autres que la subvention d’Etat<br />
(pourcentage doublé par <strong>rapport</strong> à 2010).<br />
Une enveloppe Investissement engagée et mandatée à hauteur de 55 Keuros pour 71 Keuros budgétés.<br />
Néanmoins, il faut ajouter à ce montant une régularisation comptable de 22 Keuros, sans incidence<br />
budgétaire.<br />
Remarque : toutes les analyses ont été faites sur un montant de dépenses hors provision pour permettre les<br />
comparaisons entre les années.<br />
C) L’année <strong>2011</strong> se conclut par un prélèvement sur le fonds de roulement de 1,3 Meuros. <strong>Le</strong>s réserves du GIP<br />
en grande partie fléchées se fixent au 31/12/<strong>2011</strong> à un montant global de 2,6 Meuros déduction faites des<br />
montants fléchés.<br />
Une présentation des finances du GIP sous l’angle des activités : la comptabilité analytique.<br />
<strong>Le</strong> compte de résultat <strong>2011</strong> ventilé sous l’angle des activités présente les rubriques suivantes :<br />
<br />
<strong>Le</strong>s dépenses «financement projets» liées aux activités des partenariats hospitaliers et associatifs qui<br />
regroupent tous les fonds engagés via des conventions financières (compte 657), les honoraires<br />
versés aux experts qui interviennent sur les projets (compte 622), les salaires des agents du GIP<br />
rattachables aux projets (département projet, département médical et scientifique (DMS), chargés de<br />
gestion financière des projets, le Directeur du DAF et le Directeur du GIP quand ils sont en mission sur<br />
le terrain), les frais de déplacement pour ces personnels.<br />
47
<strong>Le</strong>s dépenses «réseau International et France » qui concernent la promotion du réseau d’experts et de<br />
certains agents du GIP :<br />
- via la participation à des conférences internationales,<br />
- des collaborations avec des organisations internationales (OMS, FM, …).<br />
- l’organisation de groupes de travail,<br />
Ces dépenses sont constituées des salaires pour les agents du GIP, des honoraires pour les experts,<br />
des frais de mission, de location de salle, de frais de réception<br />
<strong>Le</strong>s dépenses concernant l’animation du réseau ESTHER Europe (Alliance Européenne ESTHER)<br />
comprennent la participation à des réunions et événements européens, le développement de projets<br />
communs dans les pays partenaires. Ces dépenses sont constituées d’une partie du salaire de la<br />
personne en charge du secrétariat européen, des frais de mission, de location de salle, de frais de<br />
réception<br />
<strong>Le</strong>s dépenses « communication » suivent les 3 axes principaux de l’activité communication à savoir :<br />
organisation d’événements, gestion de la documentation et du site internet, communication externe.<br />
A l’intérieur de chacune des rubriques a été ventilé le salaire de la Responsable de la communication<br />
ainsi que les coûts spécifiques aux activités concernées.<br />
<br />
Et enfin les dépenses « frais généraux » qui regroupent toutes les dépenses des 4 départements<br />
(Direction Générale, Direction des projets, Direction médicale, Direction financière) du siège du GIP,<br />
dépenses ne pouvant pas être directement rattachées à l’activité « pays ». Il s’agit entre autre des<br />
dépenses liées aux locaux, des dépenses de téléphonie, des honoraires de maintenance du réseau<br />
informatique, d’une partie des salaires.<br />
Synthèse des dépenses par activité :<br />
1.8%<br />
0.8% 1.2% 6.8%<br />
12.8%<br />
Financement projets, cout direct<br />
Financement projets, support siège<br />
Réseau France et International<br />
Réseau Européen<br />
Communication<br />
76.7%<br />
Frais généraux<br />
Ce document présente la synthèse du compte financier suivant les 4 grandes rubriques détaillées ci-dessus.<br />
Il y apparait que 89,5 % des crédits alloués ont été utilisés de façon directe (signature de conventions<br />
financières, contrat de prestation de service) ou indirecte (dépenses du siège rattachable aux projets) au<br />
financement des projets dans les pays partenaires d’ESTHER.<br />
48
A l’inverse, 6,8 % de ces crédits seulement ont eu pour objet le financement de la structure administrative du<br />
siège (frais généraux).<br />
Ces pourcentages évoluent dans le sens d’une optimisation des moyens : pourcentage en hausse pour la<br />
mission « cœur de métier » du GIP (89,5 % en <strong>2011</strong> contre 87,3 % en 2010), pourcentage en baisse pour les<br />
dépenses de fonctionnement administratif : 6,8 % en <strong>2011</strong> contre 7,9 % en 2010).<br />
Chacune de ces rubriques présentées en synthèse fait l’objet d’un tableau détaillé permettant l’analyse.<br />
1) Ventilation des dépenses de frais généraux (6.8% des dépenses totales) :<br />
9%<br />
6%<br />
21%<br />
7% 1% 7%<br />
49%<br />
FRAIS DE PERSONNEL *<br />
LOYERS & CHARGES LOCATIVES / ENTRETIEN<br />
FRAIS POSTAUX & TELECOMMUNICATIONS<br />
LOCATIONS MATÉRIEL / MAINTENANCE<br />
DOTATION AUX AMORTISSEMENTS<br />
ACHATS NON STOCKES<br />
DIVERS (assurances, abonnements, transport marchandises, frais de réception, redevances, audit)<br />
* 100% du<br />
Directeur<br />
Administratif et<br />
Financier, des<br />
assistantes, de<br />
l'AC, de la<br />
comptable ; 35%<br />
du CG (50%<br />
depuis 10/11),<br />
30% du Directeur,<br />
10% de la chargée<br />
de gestion pour<br />
l'informatique<br />
<strong>Le</strong>s dépenses de frais généraux sont relativement stables entre 2010 et <strong>2011</strong> (+2%), par contre leur poids<br />
par <strong>rapport</strong> aux dépenses totales est en baisse de 14 % entre 2010 et <strong>2011</strong>.<br />
<strong>Le</strong>s dépenses de personnel représentent toujours le poste le plus important de frais au sein de cette rubrique.<br />
Ces dépenses regroupent les salaires des assistantes, de la personne en charge de la logistique, de la<br />
personne en charge de la comptabilité et de la gestion des RH, du contrôleur de gestion (pour 33 % de son<br />
temps, les 67 % restants étant affectés aux dépenses pays ; ce pourcentage passe à 50/50 à partir d’octobre<br />
<strong>2011</strong> (suppression de la gestion directe d’un pays et augmentation des tâches liées au contrôle de gestion),<br />
du directeur administratif & financier et du Directeur lorsqu’ils ne sont pas en mission. Ces dépenses sont<br />
stables en valeur absolue et relativement aux dépenses globales de la rubrique par <strong>rapport</strong> à 2010.<br />
<strong>Le</strong>s dépenses de maintenance, fournitures de bureau sont stables entre <strong>2011</strong> et 2010.<br />
La rubrique divers intègre une dépense de 34 000 euros correspondant à l’audit d’organisation du DAF.<br />
Cette maitrise des frais généraux permet de contenir la hausse des coûts liés à l’activité à 2,4 % quand<br />
l’activité augmente de 22% (cf rubrique pays).<br />
2) Ventilation des dépenses liées aux actions<br />
de communication (1.2% des dépenses<br />
totales)<br />
Elles sont en augmentation en valeur absolue (+12,8<br />
%) par <strong>rapport</strong> aux dépenses de 2010 mais stables<br />
par <strong>rapport</strong> aux dépenses totales : 1,2 % en <strong>2011</strong><br />
comme en 2010.<br />
Au sein de la rubrique, c’est l’activité « publications,<br />
impressions » qui a enregistré la hausse la plus<br />
importante entre <strong>2011</strong> et 2010 et ce principalement<br />
en liaison avec la mise en œuvre du projet<br />
ESTHERAID.<br />
49
3) Ventilation des dépenses de réseau (1.8% des dépenses totales)<br />
Globalement les dépenses liées aux<br />
Réseaux International et français sont<br />
en diminution en <strong>2011</strong> par <strong>rapport</strong> à<br />
2010 (-22%).<br />
La participation à des rencontres<br />
internationales est stable entre 2010 et<br />
<strong>2011</strong>.<br />
<strong>Le</strong>s dépenses relatives à l’animation du<br />
Réseau France sont en nette diminution<br />
(-43% entre 2010 et <strong>2011</strong>). Peu de<br />
réunions d’experts ont été organisés en<br />
<strong>2011</strong>.<br />
<strong>Le</strong>s dépenses de colloques et<br />
conférences sont en baisse de 53%<br />
entre 2010 et <strong>2011</strong> (pas de stands<br />
ESTHER lors des conférences IAS et<br />
Rome et ICASA Addis Abeba).<br />
4) Ventilation des dépenses liées à l’animation du réseau européen (0.8% des dépenses totales)<br />
<strong>Le</strong> poids de ces dépenses, dans les<br />
dépenses totales est globalement<br />
stable entre 2010 et <strong>2011</strong>.<br />
On note néanmoins des dépenses plus<br />
importantes en <strong>2011</strong> en termes<br />
d’évènement européen liées à<br />
l’organisation d’une réunion<br />
européenne à Paris en novembre <strong>2011</strong>.<br />
Son coût a été de 10 800 euros.<br />
16% ANIMATION,<br />
STRUCTURATION,<br />
COMMUNICATION,<br />
RÉUNIONS DU RÉSEAU &<br />
PROJETS COMMUNS<br />
Oslo, Dublin, Rome,<br />
Bruxelles...<br />
EVENEMENTS EUROPEENS<br />
<strong>2011</strong> : Réunion à Paris du<br />
26/11<br />
84%<br />
5) Ventilation des dépenses Pays (89.5% des dépenses totales)<br />
(Tableau page suivante)<br />
50
1600000<br />
1400000<br />
1200000<br />
1000000<br />
800000<br />
600000<br />
400000<br />
200000<br />
0<br />
INTERVENTIONS<br />
DEPENSES SIEGE IMPUTABLES AUX PAYS<br />
** Dont séminaire pédiatrique; séminaire APS; guide formation<br />
Ce tableau montre l’affectation des dépenses Pays suivant une double composante : géographique d’une part<br />
(répartition par pays), nature de dépenses d’autre part (conventions financières, contrats de prestation de<br />
service), frais du siège par département (salaires et frais de déplacement) directement imputables aux projets.<br />
Cette présentation permet de montrer que 90 % des dépenses totales du GIP concernent les projets de<br />
partenariat, et que 85% de la rubrique est constitué de coûts directs (conventions et contrats de prestation).<br />
<strong>Le</strong>s 5 premiers pays bénéficiaires (Bénin, Burkina, Cameroun, Mali, RCA) totalisent toujours à peu près 50 %<br />
des dépenses de cette rubrique, bien que la liste de ces 5 pays ait changé entre <strong>2011</strong> et 2010.<br />
Pour mémoire en 2010, les 5 premiers pays étaient quasiment les mêmes à l’exception de la RCA qui ne<br />
figurait pas au palmarès alors que la Côte d’Ivoire faisait partie des « Top 5 » ; les événements de <strong>2011</strong> en<br />
Côte d’Ivoire ont contraint le GIP à suspendre partiellement ses activités.<br />
En ce qui concerne les dépenses de la ligne « multi sites », la part importante des dépenses siège affectée à<br />
cette ligne représente la contribution des départements qui bénéficie à plusieurs pays à la fois sans répartition<br />
facile. <strong>Le</strong>s dépenses liées à l’organisation d’un séminaire pédiatrique au Bénin, d’un séminaire APS au Togo<br />
ainsi que la conception d’un guide de formation des paramédicaux (sur financement AFD) figurent également<br />
dans cette rubrique pour un montant de 150 Keuros environ.<br />
ANALYSE DES CONVENTIONS FINANCIERES SIGNEES EN <strong>2011</strong><br />
1) Analyse des conventions financières signées chaque année, par pays pour la période 2003-<strong>2011</strong><br />
(en Euros)<br />
50
5 000 000<br />
4 500 000<br />
4 000 000<br />
3 500 000<br />
3 000 000<br />
2 500 000<br />
2 000 000<br />
1 500 000<br />
1 000 000<br />
500 000<br />
0<br />
<strong>2011</strong><br />
2010<br />
2009<br />
2008<br />
2007<br />
Depuis le début de l’activité du GIP, soit une période de 9 années, il a été engagé au bénéfice des pays<br />
partenaires une somme globale de 55,5 Meuros. Sur cette période, les 5 premiers pays bénéficiaires sont le<br />
Burkina, le Mali, le Bénin, le Cameroun, le Cambodge. Ce classement est quasiment identique à celui de<br />
2010, à l’exception des 2 derniers qui ont échangé leur place. Ces 5 pays se partagent environ 50 % des<br />
financements accordés.<br />
Il faut noter que le montant total des nouvelles conventions signées en <strong>2011</strong> est supérieur de presque 30% à<br />
celui de 2010 alors que la subvention d’Etat diminue. Cette augmentation des conventions signées est rendue<br />
possible grâce à l’augmentation des financements extérieurs.<br />
2) Analyse des conventions financières signées en <strong>2011</strong> par postes budgétaires<br />
Ce document montre que la tendance amorcée en 2008 concernant la diminution du financement des<br />
équipements et médicaments & réactifs tend à se stabiliser. Cette part de financement représentait encore<br />
46 % des financements accordés en 2007, 31,2 % en 2008, 22,7 % en 2009, 20,4 % en 2010 et 18,5 % en<br />
<strong>2011</strong>. La part des financements accordés à la formation se stabilise elle aussi puisqu’elle représente 29,8 %<br />
des financements accordés en 2010 contre 29,5 % en <strong>2011</strong>.<br />
Par activités spécifiques, on entend<br />
tout groupe de travail, réunion<br />
d’information, actions auprès du<br />
patient, groupe de parole, recherche de<br />
perdus de vue, etc…<br />
Sous le terme RH sont regroupées les<br />
dépenses de rémunération des<br />
personnes impliquées dans les projets<br />
et dans les coordinations ESTHER.<br />
<strong>Le</strong>s dépenses de fonctionnement<br />
représentent principalement les<br />
dépenses de fonctionnement des<br />
bureaux de coordination mais<br />
également le soutien au<br />
fonctionnement de certaines<br />
associations.<br />
<strong>Le</strong>s frais de gestion comprennent les sommes forfaitaires octroyées aux partenaires en autonomie de gestion<br />
et les honoraires payés à des cabinets comptables et des agences de portage.<br />
51
<strong>Le</strong>s chiffres de ces dernières rubriques ne peuvent être comparés a ceux de 2010, car il y a eu en <strong>2011</strong>, une<br />
révision des affectations par nature des subventions projets.<br />
3) Analyse des conventions financières signées en <strong>2011</strong> par pays et par bénéficiaires (Nord/Sud)<br />
<strong>Le</strong> pourcentage de financement majoritairement accordé aux partenaires du sud (hôpitaux, associations,<br />
coordinations) tend encore à augmenter en <strong>2011</strong> puisqu’il représente 91.6 % du montant total des<br />
conventions signées.<br />
La part consacrée au financement des projets hospitaliers est en nette diminution (39,4 % en <strong>2011</strong> contre<br />
56,6 % en 2010).<br />
<strong>Le</strong> montant des financements accordés aux partenaires associatifs (sud et nord) est en augmentation passant<br />
de 17,2 % des budgets des conventions signées en 2010 à 20,2 % des subventions accordées. Cette<br />
augmentation est directement liée à la signature de 2 contrats de financement avec des bénéficiaires<br />
principaux du Fonds Mondial pour la gestion de formation de CPS au Bénin et au Tchad.<br />
<strong>Le</strong> renforcement du suivi des projets entraine une augmentation de la part des conventions représentant les<br />
budgets des coordinations de +5 % entre <strong>2011</strong> et 2010, ce renforcement avait été amorcé dès 2010.<br />
<strong>Le</strong> nombre de conventions signées en <strong>2011</strong> est de 298 contre 243 en 2010.<br />
4) Ventilation des conventions financières, contrat de prestation de service et autres types de dépenses<br />
engagées en <strong>2011</strong> selon l’origine du financement<br />
42,2 % des conventions financières et contrat de prestation de service signés en <strong>2011</strong> sont financés sur des<br />
fonds autres que la subvention d’Etat. <strong>Le</strong>s pays les plus concernés sont le Tchad (75 % du budget est financé<br />
par des fonds autres que des fonds d’Etat), le Cameroun (71 %), le Bénin (67%) le Burkina (58 %), la RCA<br />
(48 %). <strong>Le</strong>s financeurs concernés sont UNITAID, le Gouvernement camerounais (C2D), UNAD (bénéficiaire<br />
principal du Fonds Mondial au Tchad) et Plan Bénin (bénéficiaire principal du Fonds Mondial au Bénin).<br />
52
VENTILATION DE L'ENVELOPPE INTERVENTION (Conventions,<br />
contrats de prestations de service signés en <strong>2011</strong>, autres<br />
dépenses) SELON L'ORIGINE DU FINANCEMENT<br />
Gabon<br />
Ghana<br />
Laos<br />
Libéria<br />
Cambodge<br />
Togo<br />
Maroc<br />
Niger<br />
Sénégal<br />
Vietnam<br />
Multi sites<br />
Burundi<br />
Tchad<br />
Côte d'Ivoire<br />
Mali<br />
RCA<br />
Burkina<br />
Cameroun<br />
Bénin<br />
0 200000 400000 600000 800000 1000000 1200000 1400000 1600000 1800000<br />
SUR FONDS D'ETAT SUR AUTRES RESSOURCES En Euro<br />
53
6 Annexes<br />
54
ESTHER EN CHIFFRES : LES SITES SOUTENUS PAR ESTHER EN <strong>2011</strong><br />
PAYS<br />
Nombre de<br />
sites actifs<br />
CAPITALE<br />
REGION<br />
BENIN<br />
13<br />
COTONOU<br />
-CNHU Hubert Maga<br />
-Hôpital militaire de Camp Guezo<br />
-Laboratoire national de référence à Akpakpa<br />
-Hôpital de zone de Suru <strong>Le</strong>re<br />
-CAME (centrale d’Achat des Médicaments<br />
essentiels)<br />
ABOMEY<br />
-Hôpital Départemental<br />
DAVOUGON<br />
-Centre de santé<br />
LOKOSSA<br />
-Hôpital Départemental<br />
NATITINGOU<br />
-Hôpital de zone<br />
PARAKOU<br />
-Hôpital Départemental<br />
PORTO NOVO<br />
-Hôpital Départemental<br />
-Clinique Louis Pasteur<br />
-Hôpital de zone de Pobé<br />
BURKINA<br />
FASO<br />
23 OUAGADOUGOU<br />
- CHU Yalgado<br />
- CHU Pédiatrique Charles de Gaulle<br />
- 2 CHR (Koudougou, et Kaya),<br />
- 7 Centres médicaux (Ziniaré, Pô,Manga,<br />
Saponé, Kombissiri, Boussé, Zorgho)<br />
REGION DES HAUTS BASSINS<br />
CHN Souro Sanou de Bobo Dioulasso<br />
CMA de Do<br />
CMA de Dafra<br />
Centre de santé du collectif associatif<br />
Centre médical REVS+<br />
Centre médical Espoir et vie<br />
REGION DE CASCADES CHR de Banfora<br />
BOUCLE DU MOUHOUN CHR de Dédougou<br />
SUD OUEST : CHR de Gaoua<br />
OUAHIGOUYA<br />
CHR<br />
Centre médical de Yako<br />
Centre médical de Zingaré<br />
BURUNDI 9 BUJUMBURA<br />
-CHU Kamenge<br />
-Hôpital Prince Régent Charles<br />
-Prison de Mpimba (SWAA)<br />
- INSP ( laboratoire)<br />
-Centre de santé de Gatumba<br />
-Centre de Médecine communautaire de Buyenzi<br />
BURURI<br />
-Hôpital Provincial<br />
-Centre de santé de Kigwena<br />
-Centre de santé de Buterere<br />
CAMBODGE 2 PHNOM PENH<br />
Hôpital Calmette<br />
SIEM REAP<br />
Hôpital provincial<br />
CAMEROUN<br />
13<br />
YAOUNDE<br />
- Hôpital central<br />
- Centre Hospitalier Essos<br />
- Hôpital Général<br />
DOUALA<br />
Hôpital Général<br />
Hôpital Laquintinie<br />
BAFOUSSAM : Hôpital Régional<br />
BERTOUA : Hôpital Régional<br />
EBOLOWA : Hôpital Régional<br />
GAROUA Hôpital Régional<br />
MAROUA Hôpital Régional<br />
NGAOUNDERE Hôpital Régional<br />
BAMENDA (ESTHER Allemagne)<br />
LIMBE(ESTHER Allemagne)<br />
55
PAYS<br />
République<br />
de CENTRA-<br />
FRIQUE<br />
Nombre<br />
de sites<br />
actifs<br />
15<br />
CAPITALE<br />
BANGUI<br />
-Complexe Pédiatrique<br />
-CNHUB<br />
- Hôpital de l’Amitié<br />
-Centre National de référence MST/Sida<br />
-CH Communautaire<br />
-Laboratoire National de référence de biologie<br />
clinique et santé publique<br />
-Unité centrale médicament ( UMC)<br />
-Centre de santé de Boy Rabe<br />
-Centre de santé des Castors<br />
-Centre de santé de Bédé Combattant<br />
- Centre de santé de Lakouanga<br />
- Centre de santé de Oouanga<br />
REGION<br />
REGION SANITAIRE N°1<br />
- Hopital sous préfectoral de Boali<br />
-Hopital de district de Begoua<br />
-Hopital de district de Mbaîki<br />
CÔTE<br />
D’IVOIRE 35<br />
ABIDJAN<br />
-CHU de Treichville (Laboratoire du CEDRES)<br />
-CePref de Yopougon (ACONDA)<br />
+ 6 centres de santé<br />
-MACA : Maison d’arrêt et de Correction<br />
d’Abidjan<br />
- Hôpital Général de Port Boué<br />
BOUAKE<br />
CHU (ESTHER Allemagne)<br />
DABOU<br />
-Hôpital méthodiste<br />
-Hôpital Général<br />
-Maison d’Arrêt et de Correction<br />
SASSANDRA<br />
-Hôpital Général +19 centres de santé du district<br />
-Maison d’Arrêt et de Correction<br />
GABON 1<br />
GHANA 5<br />
LAOS 2<br />
L<br />
IBERIA 2<br />
MALI<br />
14<br />
LIBREVILLE<br />
Centre Hospitalier<br />
VIENTIANE<br />
Hôpital national de référence Mahosot<br />
MONROVIA<br />
-Hôpital JFKennedy<br />
-Hôpital Redemption<br />
BAMAKO<br />
CHU du Point G<br />
-CHU Gabriel Touré<br />
-INRSP : laboratoire de référence<br />
- SEREFO (Faculté de médecine)<br />
- CESAC<br />
- CsRéf 3 & 5<br />
- Centre de Santé de la Prison de Bamako<br />
KUMASI<br />
CNHU Komfo Anokye Teaching Hospital<br />
South Hospital<br />
Suntreso government Hospital<br />
SDA hospital<br />
MAMPONG<br />
Hôpital de district<br />
LUANG PRABANG<br />
Hôpital provincial<br />
KAYES<br />
CHR<br />
CsRéf de Kéniéba<br />
SIKASSO<br />
CHR<br />
-CERKES<br />
- CSRef de Koutiala et Sikasso<br />
MAROC 5<br />
CASABLANCA<br />
CHU<br />
AGADIR<br />
CHR<br />
MARRAKECH<br />
CHU<br />
CHR<br />
TANGER<br />
Centre de l’ALCS<br />
56
PAYS<br />
Nombre<br />
de sites<br />
actifs<br />
NIGER 4<br />
SENEGAL 6<br />
CAPITALE<br />
NIAMEY<br />
- Hôpital National<br />
- CTA (CRF)<br />
-Maternité de Gazobi<br />
DAKAR<br />
-CHU de Fann<br />
-CHU <strong>Le</strong> Dantec<br />
-Hôpital Principal Militaire<br />
-Hôpital Albert Royer<br />
- Thiaroye<br />
AGADEZ<br />
Hôpital Régional<br />
SAINT LOUIS<br />
CHR<br />
REGION<br />
TCHAD 12<br />
NDJAMENA<br />
-Hôpital National Général de référence<br />
-Hôpital de district de l’Union<br />
-Hôpital de district de la liberté<br />
BEBALEM<br />
-Centre hospitalier<br />
MOUNDOU<br />
Hôpital Régional<br />
-Centre de prise en charge communautaire<br />
- 6 centres de santé de district<br />
TOGO 8 LOME<br />
CHU Tokoin<br />
EVT Lomé<br />
AMC<br />
Jade pour la vie<br />
ACS<br />
VIETNAM 4<br />
HANOI<br />
- CH Saint Paul<br />
- Hôpital de Dong Da<br />
- Hôpital SIDA<br />
ATTAKPAME<br />
CHU<br />
KARA<br />
CHU<br />
AED Kara<br />
HAIPHONG<br />
-Hôpital Viet Diep<br />
Nombre de sites<br />
actifs : 173 79 94<br />
57
INDICATEURS ESTHER<br />
INDICATEURS SYSTEMATIQUES – à relever sur tous les sites d’intervention ESTHER par semestre :<br />
PEC :<br />
Nombre de patients dans la file active (Tous, < 15 ans, < 1an)<br />
Nombre de perdus de vue (Tous, < 15 ans, < 1an)<br />
Nombre et % de patients recevant un traitement ARV (Tous, < 15 ans, < 1an)<br />
Nombre et % décédés sous ARV (Tous, < 15 ans, < 1an)<br />
Nombre et % de patients recevant un traitement de seconde ligne (Tous, < 15 ans)<br />
Nombre et % de patients vivants 12 mois après le début du traitement ARV (Tous, < 15 ans)<br />
Nombre et % de patients perdus de vue 12 mois après le début du traitement ARV (Tous, < 15 ans)<br />
PTME<br />
Nombre et % de femmes ayant accouché dans la période qui ont reçu une PTME correcte<br />
Nombre et % de nourrissons < 1 an nés de mère VIH+ qui ont été testés<br />
Nombre et % de nourrissons < 2 mois nés de mère VIH+ qui ont été testés<br />
Biologie<br />
Nombre et % de sites où la mesure des CD4 est réalisée sur site<br />
Nombre et % de sites où la mesure de la Charge Virale est réalisée sur site<br />
Nombre de mesures de CD4 effectuées<br />
Nombre de mesures de CV effectuées<br />
Nombre de tests de diagnostics TB réalisés<br />
Suivi évaluation<br />
Nombre total de dossiers patient saisis dans base de données électronique<br />
Nombre de sites soutenus par ESTHER pour lesquels une base de données à jour est effectivement<br />
disponible<br />
INDICATEURS THEMATIQUES - à relever sur tous les sites d’intervention ESTHER si et seulement si le projet<br />
ESTHER en question intervient de manière spécifique sur la thématique par semestre :<br />
Conseil et dépistage<br />
Nombre et % de personnes dépistées positives<br />
Co-infection VIH / Tuberculose<br />
Nombre et % de patients tuberculeux ayant été dépistés pour le VIH<br />
Nombre et % de patients tuberculeux diagnostiqués VIH +<br />
<br />
<br />
Nombre et % de patients VIH+ ayant été dépistés pour la tuberculose<br />
Nombre et % de cas de tuberculose liés à une séropositivité concomitante auxquels ont été administrés un<br />
traitement antituberculeux et un traitement contre le VIH<br />
PTME<br />
Nombre et % de femmes enceintes dépistées positives et mises sous ARV<br />
Nombre et % de couples mère-enfant avec allaitement protégé<br />
Accident d’Exposition au Sang<br />
Nombre de personnes ayant déclaré un AES<br />
Nombre et % de personnes ayant déclaré un AES et qui ont reçu une prophylaxie post exposition conforme<br />
aux recommandations nationales<br />
Populations en situation de vulnérabilité (à distinguer : UDI, TS, HSH)<br />
Nombre de personnes ayant bénéficié d'au moins une activité d'accompagnement psycho-social<br />
Nombre et % de personnes sous traitement ARV<br />
Approvisionnement en ARV<br />
Nombre de mois sans rupture de stock des ARVs de 1ère ligne<br />
Nombre de mois sans rupture de stock du Cotrimoxazole<br />
Education Thérapeutique<br />
Nombre et % de patients sous ARV ayant bénéficié d'au moins 1 séance d'ETP<br />
Nombre de séances d'ETP réalisées (individuelle ou de groupe)<br />
Nombre de soignants ou associatifs réalisant des séances d'ETP<br />
Accompagnement Psychologique et social<br />
Nombre de personnes qui ont bénéficié d'un soutien psychologique et social<br />
Nombre de séances d'accompagnement (groupe de parole, entretien individuel, counselling …)<br />
Nombre d'enfants qui ont bénéficié d'un soutien psychologique et social<br />
Travail en réseau<br />
Nombre de patients référés des hôpitaux vers les associations (inclus soignants vers CPS, médiateurs ou pair<br />
éducateurs)<br />
Nombre de personnes référées par les associations vers les centres de soins<br />
58
FORMATION<br />
Nombre de personnes formées pays par pays<br />
800<br />
700<br />
600<br />
500<br />
400<br />
300<br />
200<br />
100<br />
0<br />
<strong>Le</strong> dispositif de formation ESTHER<br />
59
Modalité de formation Nombre de personnes formées Nombre de jours de formation<br />
Atelier de formation 3390 664<br />
Compagnonnage 579 291<br />
Stage nord 30 615<br />
Stage sud 60 395<br />
DIU 62 521<br />
Conférences 27 87<br />
E-learning 248 62<br />
Stages<br />
Thème/ discipline Nombre de personnes Pourcentage<br />
PEC 46 53,5<br />
Biologie 13 15,1<br />
PTME 4 4,6<br />
Suivi-Evaluation 7 8,1<br />
Divers (Pédiatrie, APS, ETP, Gestion pharmacie, multithématiques) 16 18,7<br />
Profil/ métier<br />
Nombre de<br />
personnes<br />
Médecins 22<br />
Infirmiers 8<br />
Techniciens de laboratoire et biologistes 13<br />
Divers (Divers non communiqué, pédiatres, pharmaciens, associatifs, assistantes<br />
sociales<br />
39<br />
DIU : formations universitaires<br />
En <strong>2011</strong>, ESTHER a permis à 51 soignants (médecins, pharmaciens, biologistes, infirmières) d’accéder à 6<br />
formations universitaires nationales ou sous régionales (cf. tableau ci-après).<br />
ESTHER apporte un appui technique aux formations universitaires<br />
<strong>Le</strong> département médical et scientifique d’ESTHER participe aux comités pédagogiques et scientifiques du DIU<br />
de rétrovirologie de Dakar et du DIU de Ouagadougou, coordonne le module santé publique du DU Université<br />
Paris 7/ IMEA et anime des modules de formation au sein des diverses formations : PEC médicale, suivi-<br />
60
évaluation, gestion et dispensation des ARV/IO, pédagogie médicale, accompagnement psychologique et<br />
social.<br />
ESTHER est par ailleurs partenaire technique du RAF VIH (Réseau Africain des Formations sur le VIH-SIDA).<br />
Répartition du nombre de bourses par DIU<br />
Diplôme Pays Participants Appui<br />
ESTHER/ESTHERAID<br />
<strong>2011</strong><br />
DIU médical et<br />
paramédical sous-régional<br />
d’Afrique Francophone<br />
Burkina Faso<br />
(Ouagadougou)<br />
Pluridisciplinaire<br />
12 bourses<br />
100 participants<br />
DIU de gestion<br />
pharmaceutique<br />
Burkina Faso<br />
(Ouagadougou)<br />
Pharmaciens<br />
40 participants<br />
5 bourses<br />
DU de Rétrovirologie<br />
Biologique<br />
Sénégal<br />
(Dakar)<br />
Biologistes et<br />
techniciens<br />
supérieurs de<br />
laboratoire<br />
8 bourses<br />
CHU <strong>Le</strong> Dantec<br />
Hôpital Européen Georges<br />
Pompidou<br />
30 participants<br />
DIU de prise en charge<br />
multidisciplinaire des<br />
personnes vivant avec le<br />
VIH/SIDA<br />
Burundi<br />
(Bujumbura)<br />
Pluridisciplinaire<br />
50 participants<br />
15 bourses<br />
Cours Ouidah<br />
Bénin<br />
Médecins<br />
5 bourses<br />
Prise en charge globale<br />
des personnes vivant avec<br />
le VIH.<br />
(Ouidah)<br />
30 participants<br />
Faculté des sciences de la<br />
santé.<br />
DU Bichat IMEA<br />
VIH/IST et santé de la<br />
reproduction<br />
France<br />
(Paris)<br />
Médecins,<br />
pharmaciens,<br />
paramédicaux.<br />
40 participants<br />
6 bourses<br />
61
IAS <strong>2011</strong> : ESOPE A L’HONNEUR<br />
62
GROS PLAN SUR LA CONFERENCE D’ADDIS ABEBA<br />
La conférence africaine ICASA est organisée tous les deux ans, en général avec une alternance pays<br />
francophone / pays anglophone. En décembre 2012, elle était organisée en Ethiopie.<br />
Pour marquer sa présence parmi les participants francophones, ESTHER a co-organisé avec The American<br />
International Health Alliance, Hiv/Aids Twinning Center un symposium «<strong>Le</strong>s partenariats de jumelage<br />
institutionnel comme dispositif de renforcement des systèmes de santé et de développement durable des<br />
ressources humaines en santé»<br />
9 présentations orales et 17 posters ont été présentés par les partenaires impliqués dans un partenariat<br />
ESTHER, notamment :<br />
63
PUBLICATIONS ESTHER <strong>2011</strong><br />
Publications institutionnelles<br />
LA LETTRE n°43, Spécial ESTHERAID, Janvier-février <strong>2011</strong><br />
LA LETTRE n°44, Mai <strong>2011</strong><br />
LA LETTRE n°45, journée ESTHER, Juin –juillet <strong>2011</strong><br />
LA LETTRE n°46, Santé maternelle et infantile, Novembre <strong>2011</strong><br />
INITIATIVE ESTHER, 3 PROJETS EXEMPLAIRES, mai <strong>2011</strong><br />
ESTHER INITIATIVE,3 EXEMPLARY PROJECTS, novembre <strong>2011</strong><br />
Rapport d’activités 2010, mai <strong>2011</strong><br />
Book ICASA-ESTHER : participation d’ESTHER et de ses acteurs à la conférence africaine sur le sida -Addis<br />
Ababa- Ethiopie, décembre <strong>2011</strong>.<br />
Référentiels et guides<br />
Prise en charge globale du VIH dans les pays à ressources limitées, Guide de formation à l’usage des<br />
paramédicaux, décembre <strong>2011</strong> (en collaboration avec l’AFD, l’IMEA, RAF VIH)<br />
Publications scientifiques du réseau ESTHER (non exhaustif)<br />
Laurent, Christian, Kouanfack, Charles, Laborde-Balen, Gabrièle, Monitoring of HIV viral loads, CD4 cell counts,<br />
and clinical assessments versus clinical monitoring alone for antiretroviral therapy in rural district hospitals in<br />
Cameroon (Stratall ANRS 12110/ESTHER): a randomised non-inferiority trial, www.thelancet.com/infection Vol<br />
11 November <strong>2011</strong><br />
Aghokeng, Avelin F, Kouanfack, Charles, Laurent, Christian , Scale-up of antiretroviral treatment in sub-<br />
Saharan Africa is accompanied by increasing HIV-1 drug resistance mutations in drug-naive patients, AIDS<br />
<strong>2011</strong>, 25:2183–2188<br />
Roux Perrine, PhD, Charles Kouanfack, MD, Julien Cohen, MSc, Adherence to Antiretroviral Treatment in HIV-<br />
Positive Patients in the Cameroon Context: Promoting the Use of Medication Reminder Methods,<br />
www.jaids.com J Acquir Immune Defic Syndr _ Volume 57, Supplement 1, July 1, <strong>2011</strong><br />
Maïga Almoustapha Issiaka, Connection Domain Mutation in a treatments-Experienced CRF02_Ag Infected<br />
Malian Cohort, Présentation orale, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Congo Ouedraogo, Bernadette, Education Thérapeutique de l'Adolescent Infecte Par le VIH Expérience du<br />
Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles de Gaulle, Ouagadougou, Présentation orale, Conférence<br />
ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Borbor, Abraham, High Death Rate Due to Late Access to cART explains most of Lost To Follow Up (LTFUP):<br />
Experience from a Reference Hospital inMonrovia, Liberia, Présentation orale, Conférence ICASA, Décembre<br />
<strong>2011</strong><br />
65
Dieng, Mamadou, <strong>Le</strong> Rôle des Communautés dans l'Éradication de la Transmission Mère/Enfant et l'Atteinte<br />
des Objectifs 4, 5 et 6 du Millénaire: l'Exemple des Projets ESTHER dans 13 Pays de l'Afrique de l'Ouest et<br />
Centrale, Présentation orale, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Yapo, Vincent, Décentralisation de l'Offre de Charge Virale Plasmatique en Routine dans un Pays à Ressources<br />
Limitées : Cas de la Côte d'Ivoire, Expérience du CeDReS, CHU de Treichville Projet ESTHER/CeDReS, Côte<br />
D’Ivoire, Présentation orale, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Maiga, Almoustapha Issiaka, Characterization ok HIV-1 Drug after second-line Failure in malian Cohort,<br />
Présentation orale, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Laborde-Balen, Gabriele, Mise en Oeuvre d'un Programme de Suivi-Évaluation des Patients sous Traitement<br />
Antirétroviral (ESOPE) dans un Hôpital de Référence et un Hôpital de District Rural au Cameroun, Présentation<br />
orale, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Ba, Idrissa, Enquête de pratiques à risque et de prévalence des infections VIH, VIB et VHC chez les usagers de<br />
drogue injectables dans la région de Dakar (Etude ANRS 12243 UDSEN), Présentation orale, Conférence<br />
ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Memadji M; Ndoudeadoun N; Saina P, Résultats des Stratégies Actions dans le Processus d'Élimination de<br />
Transmission Mère-Enfant du VIH: Cas de l'Unité Mère Enfant (UME), Hôpital Régional de Moundou, Tchad,<br />
partenariat ESTHER, Présentation orale, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Pichancourt Gilles, Evaluation de la Prise en Charge des Infections Opportunistes à Sikasso, Mali, Poster,<br />
Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Bazongo, Martin, <strong>Le</strong>s accidents avec exposition au sang (AES) au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado<br />
Ouédraogo de Ouagadougou au Burkina Faso: Etat des lieux, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Traore-Kambou, Félicité Marthe, Représentations parentales face à l'annonce de la séropositivité de l'enfant<br />
au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles de Gaulle de Ouagadougou (Burkina Faso), Poster,<br />
Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Ide Moussa, Infection à VIH2 et à VIH DUAL au Niger (108 cas), Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Yapo, Vincent, Evaluation de la Faisabilité et des Performances de la technique «Dried Blood Spot» (DBS) pour<br />
le Diagnostic précoce du VIH-1 chez l'Enfant de < 18 Mois à Abidjan. Projet PEDI-TEST DBS, ANRS 12168 -<br />
Côte d’Ivoire, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Toure, Hamidou, État actuel de l‘observance thérapeutique ARV chez les patients adultes VIH positif à l'Hôpital<br />
Fousseyni Daou de Kayes (HFDK), Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Keïta, Modibo, <strong>Le</strong>s Facteurs liés à l´adhésion aux traitements ARV à l´Hôpital Fousseyni Daou de Kayes –<br />
Mali, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Testa, Jean, Influence de la réalisation de la charge virale sur la rétention des PvVIH sous Traitement ARV au<br />
CESAC - Bamako – Mali, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Kamgué Kopguep, Jean Jules, La Recherche des Perdus de Vue au CTA de Bafoussam – Cameroun, Poster,<br />
Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Akakpo, Ezin Jocelyn, Implémentation de Système d'Information dans les Pays à ressources limitées,<br />
Expériences Béninoises avec ESOPE: <strong>Le</strong>çons Apprises, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Borbor, Abraham, Reasons for Loss to Follow-up in HIV-infected Patients: Experience in an Urban Setting in<br />
Monrovia, Liberia, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
66
Maiga, Almoustapha Issiaka, Etravirine Resistance Mutations among HIV-1 Infected Patients Failing to First<br />
Generation of NNRTI in Malian Cohort in West Africa – Mali, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Testa, Jean, Evolution des Charges Virales chez les PvVIH sous ARV suivis au CESAC de Bamako – Mali, Poster,<br />
Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Adjidé, Hermann Mèthonhou, Connaissances, Besoins et Attentes des Mères VIH+ sur la Transmission<br />
Verticale Mère -Enfant du VIH: À Propos d'une Étude Réalisée auprès de 60 Mères Séropositives, au CNHU de<br />
Cotonou-Bénin, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Alao, Maroufou Jules, Efficacité de la Prévention de la Transmission Mère-enfant du VIH à l'Hôpital de la Mère<br />
et de l'Enfant Lagune de Cotonou, Poster, Conférence ICASA, Décembre <strong>2011</strong><br />
Médecins Sans Frontières, Solthis, ESTHER, antiretroviral sequencing meeting report Geneva, 22 - 23<br />
September <strong>2011</strong><br />
UNICEF, MAEE, AFD, ANRS, ESTHER, Institut Pasteur, ONUSIDA UNITAID, Eliminons la transmission du VIH de la<br />
mère à l’enfant, conférence internationale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Paris, 16 et 17 novembre<br />
<strong>2011</strong><br />
67