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Durabilité et évolution in-situ des caractéristiques d'un BFUP - Ductal

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Design<strong>in</strong>g and Build<strong>in</strong>g with UHPFRC : State of the Art and Development<br />

environ 15 g de poudre, dosée suivant la méthode décrite en [7]. La mesure de pH est réalisée sur<br />

un prélèvement de 10 ml de la suspension réalisée avec 15 g de poudre <strong>et</strong> 15 g d’eau. Avant les<br />

mesures, la sonde du pH-mètre est étalonnée avec <strong>des</strong> solutions tampons de pH égal à 7 <strong>et</strong> de pH<br />

égal à 12,45. Les résultats sont <strong>in</strong>diqués dans le tableau 1 <strong>et</strong> Fig. 12. La valeur du pH de chaque<br />

tranche est vois<strong>in</strong>e de 12,3 <strong>et</strong> les variations selon l’épaisseur ne sont pas significatives. C<strong>et</strong>te valeur<br />

est représentative <strong>d'un</strong> béton sa<strong>in</strong> non carbonaté.<br />

Tableau 1 Déterm<strong>in</strong>ation du pH selon la profondeur, carotte 8.<br />

Réf. Profondeur (mm) pH Température (°C)<br />

a 0-11,5 12,35 23,5<br />

b 12,6-18,6 12,32 23,2<br />

c 19,7-25,7 12,35 23,7<br />

d 26,8-32,8 12,38 23,4<br />

e 33,9-39,9 12,37 23,7<br />

f 41-46 12,32 23,9<br />

moyenne 12,35 23,57<br />

écart type 0,02 0,25<br />

pH<br />

14<br />

12<br />

10<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

a b c d e f<br />

Tronçons<br />

Fig. 12 profil de pH, carotte 8<br />

Compte tenu de c<strong>et</strong>te absence de carbonatation importante dans l’épaisseur, <strong>et</strong> pour préciser<br />

l’observation du « tartre » en surface, <strong>des</strong> fragments <strong>des</strong> carottes 2 <strong>et</strong> 3 (cassures fraiches issues <strong>des</strong><br />

essais de compression décrits par la suite) ont fait l’obj<strong>et</strong> d’observations au microscope électronique<br />

à balayage, avec diffractométrie de rayons X, a<strong>in</strong>si que <strong>des</strong> prélèvements de « tartre » en surface<br />

d’une poutrelle <strong>BFUP</strong>, de « tartre » prélevé sur un <strong>des</strong> poteaux en béton armé conventionnel<br />

constituant la structure porteuse de l’aéroréfrigérant, <strong>et</strong> d’un fragment du cœur d’une poutrelle<br />

<strong>BFUP</strong> obtenu suite au carottage. Dans tous les cas, l’élément pr<strong>in</strong>cipal obtenu sur les échantillons<br />

représentatifs de l’<strong>in</strong>térieur de la poutrelle <strong>BFUP</strong> est le quartz. Au contraire la calcite est l’élément<br />

pr<strong>in</strong>cipal constituant le « tartre », en surface <strong>des</strong> poutrelles <strong>BFUP</strong> comme du poteau béton armé<br />

traditionnel.<br />

Tableau 2 Dosage quantitatif de la carbonatation<br />

Réf. Profondeur (mm) % CO 2<br />

A 0-5 1,73<br />

B 6,1-13,1<br />

C 14,2-21,2 0,17<br />

D 22,3-29,3<br />

E 30,4-37,4 0,28<br />

F 38,5-45,5<br />

G 46,6-51,6 1,98<br />

6<br />

Pour compléter quantitativement c<strong>et</strong>te<br />

analyse locale, une analyse thermogravimétrique<br />

<strong>et</strong> une analyse thermique<br />

différentielle, couplées à la diffractométrie de<br />

rayons X, ont été réalisées sur <strong>des</strong> tranches<br />

prélevées en surface <strong>et</strong> à cœur de l’âme de la<br />

poutre à partir de la carotte n°1 (tableau 2).<br />

La très légère présence de CO 2 détectée sur<br />

les tronçons <strong>in</strong>ternes (C <strong>et</strong> E) peut constituer<br />

un artefact lié à la préparation ou au mode<br />

opératoire. La calcite apparaît clairement<br />

comme issue soit d’une carbonatation<br />

superficielle, soit de la fixation avec le gaz carbonique de l’air du calcium contenu dans l’eau<br />

ruisselante, elle-même susceptible de s’être chargée par lixiviation d’autres éléments en béton.<br />

Quand bien même le calcium de c<strong>et</strong>te calcite proviendrait <strong>des</strong> anhydres contenus dans les couches<br />

superficielles de l’élément <strong>BFUP</strong>, on peut estimer l’épaisseur <strong>des</strong> couches concernées. Par référence<br />

à une pâte de béton ord<strong>in</strong>aire carbonatée où la calcite peut représenter 23 % en masse [8] (donc le<br />

CO 2 10 %), les mesures obtenues sur les tranches A <strong>et</strong> G <strong>in</strong>diquent une épaisseur carbonatée<br />

<strong>in</strong>férieure à 1,73/10 ou 1,98/10 fois l’épaisseur (5 mm) de la tranche, soit mo<strong>in</strong>s de 1 mm, ce qui<br />

confirme l’<strong>in</strong>dication de la phénolphtalé<strong>in</strong>e.<br />

Si l’on suppose à l’<strong>in</strong>verse que la calcite constitue une couche externe, ce qui est plus cohérent avec<br />

un mécanisme d’apport par l’eau externe <strong>in</strong>crustante, le côté « <strong>in</strong>térieur » <strong>des</strong> tranches A <strong>et</strong> G ayant<br />

une teneur en CO 2 analogue à celle <strong>des</strong> tranches C <strong>et</strong> E, l’épaisseur de « tartre pur » obtenue est de<br />

0,2 mm environ. C<strong>et</strong>te faible épaisseur semble plus cohérente avec le fait qu’aucune <strong>des</strong> fibres du<br />

<strong>BFUP</strong> n’apparaît corrodée en partie courante de la poutrelle.

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