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:gm[`]k%\m%J` f] - Chambre de Métiers et de l'Artisanat des Bouches ...

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www.graphito-communication.fr


<strong>de</strong> développement local. En parfaite<br />

adéquation avec ce rôle clé, elle a<br />

travaillé avec succès à l’intégration<br />

<strong>de</strong>s artisans dans le programme<br />

<strong>de</strong> Marseille-Provence, capitale<br />

<strong>de</strong> la culture en 2013 (voir pages 8 <strong>et</strong> 9).<br />

En plus <strong>de</strong> ces missions, la <strong>Chambre</strong><br />

propose à ses ressortissants un panel<br />

large <strong>de</strong> prestations d’accompagnement.<br />

Dans ce numéro, vous découvrirez<br />

notamment <strong>de</strong>s conseils en matière<br />

juridique (voir page 10) ou encore<br />

comment, sur tout le territoire,<br />

la CMA 13 ai<strong>de</strong> les artisans dans leur<br />

développement <strong>de</strong>puis la valorisation<br />

<strong>de</strong> leurs métiers jusqu’à la transmission<br />

d’entreprise (voir pages 12 <strong>et</strong> 13, portrait<br />

d’une entreprise ayant bénéficié <strong>de</strong><br />

différents dispositifs mis en place en<br />

matière d’export, <strong>de</strong> réglementation,<br />

d’innovation… - page 15, un exemple<br />

d’actions développées sur le Pays d’Aix).<br />

Pour que ses différents services<br />

correspon<strong>de</strong>nt au mieux aux besoins<br />

du terrain, la <strong>Chambre</strong> est animée<br />

par <strong>de</strong>s artisans élus par l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s artisans. Si vous souhaitez que<br />

vos intérêts soient bien représentés,<br />

participez aux élections organisées<br />

dans le département du 10 au 24 janvier<br />

(r<strong>et</strong>rouvez les informations pratiques sur<br />

ce scrutin en pages 4 <strong>et</strong> 5).<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

TEMA|presse


ntre le 10 <strong>et</strong> le 24 janvier<br />

2013, vous élirez simultanément<br />

vos représentants<br />

départementaux <strong>et</strong> régionaux<br />

dans les <strong>Chambre</strong>s <strong>de</strong> métiers<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat. Une élection, c’est<br />

toujours un moment important <strong>de</strong><br />

votre vie <strong>de</strong> citoyen. Encore plus<br />

lorsque vous avez la possibilité <strong>de</strong><br />

vous exprimer au niveau professionnel.<br />

Les services que vous rend<br />

votre <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers sont<br />

nombreux. Elle assure premièrement<br />

<strong>de</strong>s missions administratives<br />

liées au Centre <strong>de</strong> Formalités<br />

<strong>de</strong>s Entreprises, à la tenue du<br />

Répertoire <strong>de</strong>s métiers <strong>et</strong> à l’enregistrement<br />

<strong>de</strong>s contrats d’apprentissage…<br />

C’est un « Guich<strong>et</strong><br />

unique » qui simplifie vos démarches<br />

<strong>et</strong> vous sert <strong>de</strong> relais auprès<br />

<strong>de</strong>s institutions telles que le RSI,<br />

l’Urssaf, les services fiscaux. Elle<br />

propose également d’autres services<br />

<strong>et</strong> prestations qui lui perm<strong>et</strong>tent<br />

tout autant <strong>de</strong> vous conseiller<br />

dans les domaines <strong>de</strong> la gestion, <strong>de</strong><br />

la commercialisation…, <strong>de</strong> vous<br />

former, vous, votre conjoint <strong>et</strong> vos<br />

salariés, <strong>de</strong> vous accompagner dans<br />

vos proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> développement <strong>et</strong><br />

d’une façon générale tout au long<br />

<strong>de</strong>s différentes étapes <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong><br />

votre entreprise.<br />

Elle joue enfin un rôle d’expert du<br />

secteur auprès, notamment, <strong>de</strong>s<br />

pouvoirs publics, en produisant<br />

étu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> avis sur les conditions<br />

propices au développement <strong>de</strong><br />

l’artisanat.<br />

<br />

Tous les documents <strong>de</strong> vote vous<br />

seront envoyés par la Poste directement<br />

chez vous. Vous avez ainsi<br />

toutes les raisons <strong>de</strong> vous exprimer<br />

! Concrètement, vous allez<br />

recevoir vers le 10 janvier 2013 un<br />

« kit <strong>de</strong> vote » <strong>et</strong> le programme <strong>de</strong>s<br />

différentes listes. Vous n’aurez qu’à<br />

prendre quelques minutes <strong>de</strong> votre<br />

temps pour renvoyer votre vote<br />

dans une enveloppe pré-affranchie<br />

avant le 24 janvier minuit, cach<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> la poste faisant foi.<br />

En pratique, vous ne <strong>de</strong>vrez voter<br />

qu’une seule fois – c’est un scrutin à<br />

un tour – pour une seule liste, sans<br />

modifier les noms ou leur ordre,<br />

sous peine <strong>de</strong> nullité <strong>de</strong> votre suf-


frage. Ceci puisque les sièges seront<br />

attribués aux candidats dans l’ordre<br />

<strong>de</strong> présentation sur chacune <strong>de</strong>s listes.<br />

La liste arrivée en tête se verra<br />

attribuer une prime : elle héritera<br />

<strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong>s sièges à pourvoir au<br />

niveau régional <strong>et</strong> <strong>de</strong> 30 % <strong>de</strong>s sièges<br />

au niveau départemental. Les autres<br />

sièges seront répartis entre toutes les<br />

listes à la proportionnelle.<br />

<br />

Pour voter, il faut être inscrit au<br />

Répertoire <strong>de</strong>s métiers (RM) à la<br />

date du 24 juill<strong>et</strong> 2012, soit six mois<br />

avant la date <strong>de</strong> clôture du scrutin.<br />

Sont donc électeurs : les chefs d’entreprise,<br />

les dirigeants sociaux <strong>de</strong>s<br />

personnes morales immatriculées<br />

au RM <strong>et</strong> les conjoints-collaborateurs<br />

mentionnés au RM, quel que<br />

soit le régime fiscal ou social <strong>et</strong><br />

sans condition <strong>de</strong> nationalité. Il y a<br />

38 890 électeurs pour ce scrutin.<br />

<br />

<br />

Plus vous serez nombreux à voter,<br />

plus l’artisanat pèsera dans les décisions<br />

<strong>de</strong> développement local, les<br />

règlements <strong>et</strong> lois votés au niveau<br />

national <strong>et</strong> mieux vous défendrez<br />

vos intérêts auprès <strong>de</strong>s pouvoirs<br />

publics. Les <strong>Chambre</strong>s <strong>de</strong> métiers<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat, administrées par<br />

<strong>de</strong>s artisans élus par <strong>de</strong>s artisans,<br />

représentent les intérêts généraux<br />

du secteur.<br />

Vos représentants vont, sur le terrain,<br />

porter les aspirations, les difficultés,<br />

les forces économiques <strong>de</strong> vos entreprises<br />

auprès <strong>de</strong>s hommes politiques<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s collectivités territoriales. Ce<br />

sont <strong>de</strong>s chefs d’entreprises artisanales,<br />

comme vous, qui connaissent<br />

donc la réalité du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Donnez à votre <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong><br />

métiers les moyens <strong>de</strong> se doter <strong>de</strong><br />

compétences <strong>et</strong> d’outils pour vous<br />

simplifier la vie, doper vos performances<br />

<strong>et</strong> vous ai<strong>de</strong>r à vous développer<br />

plus <strong>et</strong> mieux. En votant à<br />

ces élections, vous choisissez celles<br />

<strong>et</strong> ceux qui, parmi vous, garantiront<br />

<strong>de</strong>s services <strong>de</strong> haute qualité correspondant<br />

à vos besoins. L’avenir <strong>de</strong><br />

la « Première entreprise <strong>de</strong> France »<br />

est entre vos mains !


En confiant votre taxe à la CMA 13, vous êtes assuré qu’elle<br />

sera versée dans les <strong>Bouches</strong>-du-Rhône au CFA <strong>de</strong> votre<br />

choix. Chaque année, près d’une trentaine <strong>de</strong> CFA <strong>de</strong>s métiers<br />

<strong>de</strong> l’Artisanat forment 6 000 jeunes dans notre département.<br />

Par votre taxe, vous contribuez à leur bon fonctionnement <strong>et</strong><br />

aux investissements utiles à une meilleure préparation <strong>de</strong> vos<br />

apprentis.<br />

<br />

<br />

Saviez-vous que <strong>de</strong>ux apprentis sur trois sont formés par l’Artisanat<br />

? Et qu’un chef d’entreprise artisanale sur <strong>de</strong>ux est issu<br />

<strong>de</strong> l’apprentissage ? L’apprenti d’aujourd’hui sera <strong>de</strong>main créateur<br />

ou repreneur d’une entreprise artisanale. Vous-même êtes<br />

probablement passé par là…<br />

<br />

Apprendre en travaillant dans l’alternance école-entreprise,<br />

c’est ça l’apprentissage <strong>et</strong> ça marche : 8 apprentis sur 10 trouvent<br />

un emploi à l’issue <strong>de</strong> leur formation.<br />

Sans votre taxe, c<strong>et</strong>te performance est impossible. Mais mieux<br />

encore : trois ans après la fin <strong>de</strong> leur formation, 86 % <strong>de</strong>s jeunes<br />

passés par l’apprentissage sont en emploi, dont <strong>de</strong>ux tiers<br />

en CDI. En moyenne, un apprenti passe 28 mois en emploi<br />

dans les trois ans qui suivent ses étu<strong>de</strong>s : record du système<br />

scolaire !<br />

<br />

Avec le développement <strong>de</strong>s bacs professionnels, l’apprentissage<br />

ouvre <strong>de</strong> plus en plus l’accès aux étu<strong>de</strong>s supérieures. En<br />

un mot, votre taxe perm<strong>et</strong> d’élever le niveau. Les analyses<br />

ont également prouvé qu’à situations i<strong>de</strong>ntiques (sexe, âge,<br />

famille…), un apprenti a n<strong>et</strong>tement plus <strong>de</strong> chances d’être en<br />

emploi trois ans après son diplôme qu’un jeune ayant suivi<br />

une formation équivalente sans apprentissage (7 points <strong>de</strong><br />

chances en plus pour les apprentis). Et le salaire mensuel n<strong>et</strong><br />

du jeune passé par l’apprentissage est supérieur <strong>de</strong> près <strong>de</strong><br />

3 % en moyenne, à celui du jeune formé par la voie scolaire.


En confiant votre taxe à la CMA 13, vous êtes assuré qu’elle<br />

sera versée dans les <strong>Bouches</strong>-du-Rhône au CFA <strong>de</strong> votre<br />

choix. Chaque année, près d’une trentaine <strong>de</strong> CFA <strong>de</strong>s métiers<br />

<strong>de</strong> l’Artisanat forment 6 000 jeunes dans notre département.<br />

Par votre taxe, vous contribuez à leur bon fonctionnement <strong>et</strong><br />

aux investissements utiles à une meilleure préparation <strong>de</strong> vos<br />

apprentis.<br />

<br />

<br />

Saviez-vous que <strong>de</strong>ux apprentis sur trois sont formés par l’Artisanat<br />

? Et qu’un chef d’entreprise artisanale sur <strong>de</strong>ux est issu<br />

<strong>de</strong> l’apprentissage ? L’apprenti d’aujourd’hui sera <strong>de</strong>main créateur<br />

ou repreneur d’une entreprise artisanale. Vous-même êtes<br />

probablement passé par là…<br />

<br />

Apprendre en travaillant dans l’alternance école-entreprise,<br />

c’est ça l’apprentissage <strong>et</strong> ça marche : 8 apprentis sur 10 trouvent<br />

un emploi à l’issue <strong>de</strong> leur formation.<br />

Sans votre taxe, c<strong>et</strong>te performance est impossible. Mais mieux<br />

encore : trois ans après la fin <strong>de</strong> leur formation, 86 % <strong>de</strong>s jeunes<br />

passés par l’apprentissage sont en emploi, dont <strong>de</strong>ux tiers<br />

en CDI. En moyenne, un apprenti passe 28 mois en emploi<br />

dans les trois ans qui suivent ses étu<strong>de</strong>s : record du système<br />

scolaire !<br />

<br />

Avec le développement <strong>de</strong>s bacs professionnels, l’apprentissage<br />

ouvre <strong>de</strong> plus en plus l’accès aux étu<strong>de</strong>s supérieures. En<br />

un mot, votre taxe perm<strong>et</strong> d’élever le niveau. Les analyses<br />

ont également prouvé qu’à situations i<strong>de</strong>ntiques (sexe, âge,<br />

famille…), un apprenti a n<strong>et</strong>tement plus <strong>de</strong> chances d’être en<br />

emploi trois ans après son diplôme qu’un jeune ayant suivi<br />

une formation équivalente sans apprentissage (7 points <strong>de</strong><br />

chances en plus pour les apprentis). Et le salaire mensuel n<strong>et</strong><br />

du jeune passé par l’apprentissage est supérieur <strong>de</strong> près <strong>de</strong><br />

3 % en moyenne, à celui du jeune formé par la voie scolaire.


ompte tenu <strong>de</strong> la variété <strong>de</strong> leurs<br />

savoir-faire <strong>et</strong> <strong>de</strong> ce qu’ils apportent<br />

d’unique à la culture locale, la <strong>Chambre</strong><br />

<strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat <strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>du-Rhône<br />

a réalisé un travail <strong>de</strong> longue<br />

haleine pour que soit accordée aux artisans<br />

la place qui leur est due <strong>et</strong> qu’ils<br />

bénéficient <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>ombées positives du<br />

proj<strong>et</strong>. Les lignes qui suivent vous donneront<br />

un aperçu <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>z-vous qui se<br />

préparent.<br />

<br />

<br />

S’il est un symbole <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntité culturelle<br />

<strong>de</strong> Marseille, <strong>de</strong> la Mer Méditerranée,<br />

<strong>et</strong> plus largement <strong>de</strong>s pays du Sud, c’est<br />

bien le poisson. Emblème <strong>de</strong> vie <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

fécondité, indissociable <strong>de</strong> l’eau dans<br />

laquelle il vit, il est sans cesse revisité<br />

<br />

dans les métiers d’art. De l’art <strong>de</strong> la table<br />

au bijou, en passant par la céramique,<br />

la vannerie <strong>et</strong> la charpente <strong>de</strong> marine,<br />

il est une figure majeure qui cohabite<br />

volontiers avec l’oursin, le coquillage, le<br />

crustacé.<br />

La CMA 13 a collaboré avec la Maison<br />

<strong>de</strong> l’Artisanat <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Métiers d’Art pour<br />

présenter c<strong>et</strong>te exposition sur l’artisanat<br />

d’art <strong>de</strong> Provence labellisée par Marseille<br />

Provence 2013.<br />

Maison <strong>de</strong> l’Artisanat <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Métiers<br />

d’Art - 21 Cours d’Estienne d’Orves -<br />

13001 Marseille<br />

) 04 91 54 80 54<br />

Entrée libre du mardi au vendredi <strong>de</strong><br />

10h à 12h <strong>et</strong> <strong>de</strong> 13h à 18h, le samedi<br />

<strong>de</strong> 13h à 18h. Pour en savoir plus :<br />

www.maison<strong>de</strong>lartisanat.org<br />

<br />

<br />

L’édition 2013<br />

<strong>de</strong> La Route <strong>de</strong>s<br />

Métiers d’Art <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>s entreprises<br />

du Patrimoine<br />

vivant, inscrite au<br />

programme officiel<br />

<strong>de</strong> Marseille<br />

Provence 2013, sera lancée début avril,<br />

conviant le plus grand nombre à découvrir<br />

la Provence d’une manière aussi<br />

originale que vivante. Dans les gran<strong>de</strong>s<br />

villes comme dans les p<strong>et</strong>its villages, <strong>de</strong>s<br />

artisans d’art accueillent le grand public<br />

dans l’intimité <strong>de</strong> leurs ateliers pour partager<br />

leur passion.<br />

Pour en savoir plus, connectez-vous début<br />

avril sur www.m<strong>et</strong>iersdart.cma13.fr<br />

Du 5 au 7 avril, la douzième édition<br />

d’Artisans 13 fera la part belle aux<br />

métiers d’art. Ce festival <strong>de</strong> valorisation<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong>s savoir-faire<br />

<strong>de</strong> l’artisanat du département, organisé<br />

par la CMA 13 <strong>et</strong> le Conseil général<br />

<strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-du-Rhône à l’Hôtel du<br />

Département, attire chaque année un<br />

public plus nombreux. Au programme :<br />

une centaine <strong>de</strong> stands <strong>de</strong> démonstration<br />

d’artisans, sélectionnés pour offrir une<br />

vision large <strong>et</strong> qualitative <strong>de</strong>s métiers<br />

artisanaux, <strong>de</strong>s shows <strong>et</strong> <strong>de</strong>s animations<br />

pour les p<strong>et</strong>its.<br />

Pour en savoir plus, connectez-vous<br />

courant mars sur www.cma13.fr ou sur<br />

www.cg13.fr


Pour un printemps savoureux, vous<br />

aurez la possibilité <strong>de</strong> participer à l’un<br />

<strong>de</strong>s six Festins <strong>de</strong> Méditerranée. Les artisans<br />

<strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> bouche apporteront<br />

leur contribution en tenant <strong>de</strong>s stands<br />

gourmands lors <strong>de</strong> ces ren<strong>de</strong>z-vous imaginés<br />

autour <strong>de</strong> la notion <strong>de</strong> banqu<strong>et</strong><br />

populaire.<br />

En mai, trois villes les accueilleront :<br />

Aubagne le 4, Gardanne les 17 <strong>et</strong> 19,<br />

Istres les 25 <strong>et</strong> 26.<br />

<br />

<br />

Une sélection d’œuvres tirée <strong>de</strong> l’exposition<br />

« Sous le signe <strong>de</strong>s poissons » (voir<br />

page précé<strong>de</strong>nte) fera le voyage jusqu’à<br />

Paris pour compléter une exposition qui<br />

se déroulera en juin <strong>et</strong> juill<strong>et</strong> à l’Atelier,<br />

en partenariat avec Ateliers d’Art <strong>de</strong><br />

France <strong>et</strong> la CMA 13. Le long <strong>de</strong> la promena<strong>de</strong><br />

du viaduc <strong>de</strong>s arts, à quelques<br />

pas <strong>de</strong> la bastille, se situe l’Atelier, lieu<br />

<strong>de</strong> découverte <strong>de</strong>s métiers d’art d’Ateliers<br />

d’Art <strong>de</strong> France. La thématique choisie<br />

est <strong>de</strong> revisiter les symboles <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntité<br />

culturelle <strong>de</strong> Marseille <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Provence<br />

<strong>et</strong> notamment :<br />

- la sardine pour représenter l’univers <strong>de</strong><br />

la pêche, <strong>de</strong>s coquillages <strong>et</strong> <strong>de</strong>s crustacés,<br />

- le savon en référence aux senteurs, huiles<br />

essentielles…,<br />

- le santon pour illustrer les fêtes provençales.<br />

L’Atelier - Ateliers d’Art <strong>de</strong> France<br />

55 Avenue Daumesnil - 75012 Paris<br />

Tél. : 01 43 45 28 79<br />

viaduc@ateliersdart.com<br />

Ouvert du mardi au samedi <strong>de</strong> 11h à 13h<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> 14h à 19h.<br />

Les Festins <strong>de</strong> Méditerranée animeront<br />

Port-<strong>de</strong>-Bouc les 13 <strong>et</strong> 21 juin, Salon-<strong>de</strong>-<br />

Provence le 7 juill<strong>et</strong>, Arles le 3 août.<br />

<br />

<br />

<br />

Première quinzaine <strong>de</strong> septembre, la<br />

Belle <strong>de</strong> Mai recevra Cuisine en Friche.<br />

Durant plusieurs jours, grands chefs<br />

locaux <strong>et</strong> internationaux, spécialistes <strong>de</strong><br />

la nutrition <strong>et</strong> artisans proposeront <strong>de</strong>s<br />

performances artistiques, <strong>de</strong>s conférences<br />

<strong>et</strong> un marché provençal valorisant le<br />

territoire <strong>et</strong> ses produits. Épices, condiments,<br />

produits <strong>de</strong> la mer, charcuterie,<br />

spiritueux, pâtisseries, confiseries : il y<br />

en aura pour tous les goûts.<br />

Active toute l’année,<br />

La Route<br />

gourman<strong>de</strong><br />

dévoilera <strong>de</strong><br />

nouveaux itinéraires<br />

en septembre.<br />

Des artisans<br />

passionnés,<br />

sélectionnés pour leur excellence par un<br />

jury d’experts pour la qualité <strong>de</strong> leurs<br />

savoir-faire <strong>et</strong> le goût unique <strong>de</strong> la spécialité<br />

présentée, vous feront découvrir<br />

leurs créations sucrées aux saveurs typiquement<br />

provençales comme <strong>de</strong> grands<br />

classiques d’une finesse incomparable.<br />

Pour en savoir plus :<br />

www.routegourman<strong>de</strong>.cma13.fr


our le conjoint qui travaille<br />

dans l’entreprise<br />

familiale, le choix d’un statut<br />

constitue un avantage incontestable.<br />

Outre la reconnaissance<br />

<strong>de</strong> son travail, le statut<br />

du conjoint, quel qu’il soit, lui<br />

<br />

<br />

perm<strong>et</strong> d’optimiser sa protection<br />

sociale <strong>et</strong> <strong>de</strong> bénéficier par exemple<br />

d’in<strong>de</strong>mnités pour maladie <strong>et</strong> maternité<br />

<strong>et</strong> d’une r<strong>et</strong>raite personnelle auxquels<br />

il n’a pas accès sinon. En fonction <strong>de</strong> la<br />

forme juridique <strong>de</strong> l’entreprise, <strong>de</strong> l’âge<br />

du conjoint, <strong>de</strong>s possibilités financières <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> l’entreprise, le conjoint peut<br />

être collaborateur, associé ou salarié.<br />

Mais le choix du statut du conjoint est<br />

aussi une protection pour le chef d’entreprise<br />

lui-même. En eff<strong>et</strong>,<br />

<strong>de</strong>puis 2007, à partir du<br />

moment où le conjoint réalise<br />

pour le compte du chef d’entreprise,<br />

<strong>et</strong> sur son lieu <strong>de</strong> travail,<br />

une tâche quelconque <strong>et</strong><br />

régulière, sans avoir <strong>de</strong> statut,<br />

<strong>et</strong> donc sans être déclaré, il y<br />

a travail dissimulé ! Gestion administrative,<br />

accueil client, ai<strong>de</strong> à la vente, coup<br />

<strong>de</strong> main à la production : tout compte. La<br />

sanction la plus courante porte sur le rappel<br />

<strong>de</strong>s cotisations pour l’année en cours<br />

<strong>et</strong> les cinq années précédant la constatation<br />

<strong>de</strong> l’infraction par l’Urssaf. Pour les<br />

cas les plus graves, les sanctions peuvent<br />

même être pénales (amen<strong>de</strong>s <strong>et</strong> peines<br />

d’emprisonnement).<br />

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Nouveau : www.equipvan.fr<br />

Arrêt <strong>de</strong> travail<br />

COMPENSEZ VOTRE PERTE DE REVENUS<br />

Caisse régionale d’Assurances Mutuelles Agricoles. Entreprise régie par le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Assurances. Document <strong>et</strong> visuels non contractuels. Illustration : O<strong>de</strong>ka/Agence Christophe. Crédits : G<strong>et</strong>ty Images. Septembre 2012<br />

www.groupama-pro.fr<br />

* Selon les limites <strong>et</strong> conditions xées au contrat.<br />

Artisans, commerçants <strong>et</strong><br />

prestataires <strong>de</strong> services<br />

Groupama vous verse <strong>de</strong>s<br />

in<strong>de</strong>mnités journalières en cas<br />

<strong>de</strong> maladie ou d’acci<strong>de</strong>nt*.<br />

Pour en savoir plus, contactez votre<br />

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ans bruit, c’est vite dit…<br />

Quand on arrive dans l’atelier<br />

<strong>de</strong> Gémenos, 1 200 m 2<br />

au cœur du parc d’activité<br />

du Col <strong>de</strong> l’Ange, on comprend<br />

tout <strong>de</strong> suite pourquoi tout le<br />

mon<strong>de</strong> porte <strong>de</strong>s protections auditives.<br />

Ici on fabrique <strong>de</strong>s caisses en<br />

bois : S2C mobilise chaque année<br />

600 tonnes d’OSB3, un lamellé-collé<br />

utilisé pour les fonds <strong>et</strong> les panneaux<br />

<strong>de</strong> caisse, <strong>et</strong> 600 tonnes <strong>de</strong><br />

résineux pour les chevrons <strong>et</strong> ceintures<br />

<strong>de</strong> renfort. Le tout débité,<br />

découpé, assemblé, clouté… C’est<br />

bruyant, mais surtout fascinant.<br />

Parce que c<strong>et</strong>te énorme caisse posée<br />

là, <strong>de</strong>vant vous, partira au Japon.<br />

C<strong>et</strong>te autre, pareille à un cube,<br />

embarquera dans un cargo pour<br />

l’Australie. Celle-ci prendra l’avion<br />

jusqu’à Singapour. Et d’autres<br />

voyageront au Gabon, ou aux<br />

États-Unis, en Nouvelle Calédonie,<br />

en Chine, à Taïwan…<br />

Mais revenons à Gémenos. Ou plus<br />

précisément Aubagne, où Claudine<br />

<strong>et</strong> Christian arrivent en 1989.<br />

Claudine est ingénieur <strong>et</strong> vient<br />

travailler dans une société locale.<br />

Christian, <strong>de</strong> son côté, sort <strong>de</strong> quelques<br />

années d’apprentissage puis <strong>de</strong><br />

salariat dans l’entreprise familiale<br />

<strong>de</strong> menuiserie industrielle, située à<br />

Alès. Il trouve du travail dans une<br />

caisserie aubagnaise… qui ferme<br />

ses portes quelque temps après.<br />

Christian rachète les machines au<br />

liquidateur <strong>et</strong> lance à l’automne<br />

1994 son propre atelier. « Ça a<br />

commencé comme ça : j’ai travaillé<br />

seul, aidé par Claudine qui s’occupait<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>vis, <strong>de</strong>s factures <strong>et</strong> <strong>de</strong> la<br />

compta le soir <strong>et</strong> le week-end. » Il<br />

ne faut cependant pas longtemps à<br />

Christian pour recruter le premier<br />

<strong>de</strong> ses six salariés : en quelques<br />

mois, l’activité démarre <strong>et</strong> l’entreprise<br />

commence sa croissance, lente<br />

mais régulière.<br />

<br />

En 1998, nouvel épiso<strong>de</strong> : « Mon<br />

employeur m<strong>et</strong> la clé sous la porte<br />

<strong>et</strong> je me r<strong>et</strong>rouve au chômage, se<br />

souvient Claudine. Pour continuer<br />

ma carrière, il fallait aller à Paris…<br />

alors que notre vie était ici. La<br />

décision est venue naturellement :<br />

on entreprend ensemble. Christian<br />

<strong>et</strong> moi avons vécu une expérience<br />

similaire, on a été salarié, on a<br />

beaucoup donné à notre employeur<br />

<strong>et</strong>, en r<strong>et</strong>our, on a subi la faillite <strong>et</strong><br />

le licenciement. C’était le moment<br />

<strong>de</strong> vivre à <strong>de</strong>ux une histoire d’en-


treprise qui ne tenait qu’à nous.<br />

J’ai complété ma formation en gestion<br />

<strong>et</strong> management, <strong>et</strong> j’ai intégré<br />

S2C. » Travailler ensemble quand<br />

on est un couple, ça marche ou ça<br />

ne marche pas. Pour Claudine <strong>et</strong><br />

Christian, voici comment ça fonctionne<br />

: direction à <strong>de</strong>ux têtes, chacun<br />

son territoire. À Christian la<br />

conduite <strong>de</strong> l’atelier, la planification<br />

<strong>de</strong> la production, le savoir-faire<br />

<strong>de</strong> fabrication <strong>et</strong> d’emballage, la<br />

relation <strong>et</strong> le conseil clientèle sur<br />

le terrain. À Claudine le pilotage<br />

du bureau, la gestion administrative,<br />

comptable <strong>et</strong> commerciale, la<br />

prospection <strong>et</strong> le contact <strong>de</strong>s nouveaux<br />

clients, la communication,<br />

les démarches <strong>de</strong> développement…<br />

<strong>et</strong> tout ce qu’un ingénieur peut<br />

apporter à une activité. Le client<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> souvent Monsieur pour<br />

discuter technique, mais il trouvera<br />

aussi réponses à ses questions<br />

avec Madame. « À l’école d’ingénieurs,<br />

un <strong>de</strong> mes professeurs disait<br />

souvent : je ne vous apprends pas à<br />

tout savoir, mais à toujours savoir<br />

trouver l’information <strong>et</strong> le chemin<br />

qui vous perm<strong>et</strong>tront <strong>de</strong> résoudre<br />

les problèmes ».<br />

Et <strong>de</strong>s solutions, il y en a tous les<br />

jours à trouver quand on occupe le<br />

créneau <strong>de</strong> S2C : la caisserie surmesure<br />

<strong>et</strong> p<strong>et</strong>ites/moyennes séries<br />

<strong>de</strong>stinée à l’export. « Les dimensions,<br />

le poids <strong>de</strong>s produits, leurs<br />

usages, leurs <strong>de</strong>stinations… C’est<br />

jamais pareil », explique Christian<br />

Chaffre. Un jour, on lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

d’emballer un système <strong>de</strong> climatisation<br />

pour une usine <strong>de</strong> chewinggum<br />

en Chine : 38 caisses. « Il faut<br />

calculer précisément le volume <strong>de</strong><br />

chacune pour optimiser leur chargement<br />

en conteneur maritime » :<br />

mieux vaut savoir jouer à T<strong>et</strong>ris.<br />

Un autre jour, c’est une station <strong>de</strong><br />

pompage <strong>de</strong> 13 tonnes, avec ses<br />

<strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong> pompage <strong>et</strong> une<br />

armoire électrique prêts à l’emploi.<br />

« Là, je me régale », sourit<br />

Christian, qui m<strong>et</strong> en boîte avec<br />

son équipe toutes sortes d’autres<br />

engins, p<strong>et</strong>its <strong>et</strong> gros, machinesoutils,<br />

équipements, matériels, pièces<br />

<strong>et</strong> autres systèmes fabriqués <strong>et</strong><br />

exportés par <strong>de</strong>s PME industrielles<br />

<strong>de</strong> la région.<br />

<br />

L’avantage <strong>de</strong> S2C sur ses concurrents,<br />

c’est un habile dosage entre<br />

le savoir-faire artisanal <strong>et</strong> l’ingénierie<br />

industrielle. Le savoir-faire<br />

artisanal, il est indispensable à la<br />

qualité menuisière <strong>de</strong>s caisses, <strong>et</strong><br />

leur conformité réglementaire (voir<br />

encadré). L’ingénierie industrielle,<br />

quant à elle, est essentielle aux<br />

marges <strong>de</strong> l’entreprise : en définissant<br />

<strong>de</strong>s standards <strong>de</strong> travail (gestion<br />

<strong>de</strong> la matière première, schéma<br />

<strong>de</strong> coupe, métho<strong>de</strong>s, organisation),<br />

elle perm<strong>et</strong> à l’entreprise d’optimiser<br />

la fabrication, notamment en<br />

temps, qualité <strong>et</strong> coûts.<br />

« Nous <strong>de</strong>vons nous positionner<br />

en souplesse, explique Claudine<br />

Chaffre, être à la fois très réactifs,<br />

parce que le client est souvent<br />

dans le <strong>de</strong>rnier moment pour<br />

sa comman<strong>de</strong> d’emballage, <strong>et</strong> très<br />

placés en prix : pour le client, le<br />

conditionnement est nécessaire au<br />

voyage mais c’est une dépense perdue…<br />

Alors que c’est au contraire<br />

un investissement gagnant en sécurité,<br />

quand on connaît le coût d’un<br />

dommage sur une machine coûteuse<br />

pendant son transport ! »<br />

Les services aussi ça compte : S2C<br />

ne fabrique pas que les caisses, elle<br />

peut aussi prendre en charge toute<br />

la chaîne logistique d’exportation,<br />

du stockage à l’expédition en passant<br />

par l’emballage en housses<br />

étanches (soudées à chaud avec vi<strong>de</strong><br />

d’air <strong>et</strong> absorbeurs d’humidité) ou<br />

complexe anticorrosif, la mise en<br />

caisse chez le client ou à l’atelier, <strong>et</strong><br />

le calage <strong>de</strong>s marchandises. Un jour,<br />

Christian <strong>et</strong> son équipe ont ainsi<br />

« houssé » <strong>et</strong> calé sur camion <strong>de</strong>ux<br />

locomotives <strong>de</strong> réparation <strong>de</strong> rails,<br />

en partance pour l’Australie !


Installée en ZFU, votre entreprise<br />

peut effacer 100 % <strong>de</strong> ses charges<br />

fiscales <strong>et</strong> sociales pendant cinq ans,<br />

puis continuer à bénéficier d’exonérations<br />

à taux dégressifs <strong>de</strong> trois à neuf<br />

années supplémentaires selon le nombre<br />

<strong>de</strong> salariés (voir encadré).<br />

<br />

<br />

Pour accé<strong>de</strong>r aux exonérations sociales<br />

<strong>et</strong> fiscales, une entreprise installée<br />

en zone franche doit employer au<br />

moins un salarié (en CDI ou CDD<br />

d’au moins 12 mois, rémunéré jusqu’à<br />

1,4 fois le Smic), au plus 50 salariés, <strong>et</strong><br />

faire moins <strong>de</strong> 10 M€ <strong>de</strong> chiffre d’affaires.<br />

Si elle n’a pas <strong>de</strong> salarié, l’entreprise<br />

bénéficie <strong>de</strong>s seules exonérations<br />

fiscales. Le profil <strong>de</strong> l’activité exonérée<br />

en ZFU est donc proche <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s<br />

TPE-PME artisanales. Ce qui explique<br />

le succès <strong>de</strong>s ZFU auprès <strong>de</strong>s artisans :<br />

plus du quart <strong>de</strong>s 6 273 entreprises qui<br />

y sont implantées sont <strong>de</strong>s entreprises<br />

artisanales, majoritairement du bâtiment<br />

(60 %) <strong>et</strong> <strong>de</strong> réparation-transports-services<br />

(22 %).<br />

<br />

<br />

Pour bénéficier <strong>de</strong>s exonérations fiscales<br />

<strong>et</strong> sociales, votre entreprise doit<br />

employer ou embaucher au moins<br />

50 % <strong>de</strong> salariés habitants dans<br />

une zone urbaine sensible (ZUS) <strong>de</strong><br />

Marseille-Aix-en-Provence-Port <strong>de</strong><br />

Bouc. De l’aveu <strong>de</strong> nombreux chefs<br />

d’entreprises installées dans les ZFU,<br />

ces territoires sont pleins <strong>de</strong> ressources<br />

<strong>et</strong> d’envie <strong>de</strong> travailler.<br />

<br />

<br />

<br />

Depuis 1997, les ZFU <strong>de</strong> Marseille<br />

ont permis la création n<strong>et</strong>te <strong>de</strong> près <strong>de</strong><br />

4 000 entreprises, 13 000 emplois <strong>et</strong><br />

200 000 m 2 d’immobilier d’entreprise.<br />

Le taux <strong>de</strong> chômage local a été divisé<br />

par <strong>de</strong>ux. Ces résultats montrent que<br />

les quartiers Nord <strong>de</strong> Marseille sont<br />

aujourd’hui le terrain <strong>de</strong> vrais succès<br />

économiques, qui facilitent la rénovation<br />

urbaine, le développement <strong>de</strong>s<br />

transports, <strong>de</strong>s logements, <strong>de</strong>s services,<br />

<strong>et</strong>c. En charge <strong>de</strong>s ZFU, la Communauté<br />

urbaine Marseille Provence Métropole<br />

affirme que les entreprises implantées<br />

en zones franches n’ont plus les exonérations<br />

pour seules motivations. Elles<br />

regar<strong>de</strong>nt les ZFU comme <strong>de</strong>s zones<br />

d’activités économiques attractives :<br />

bien <strong>de</strong>sservies (proches <strong>de</strong>s accès autoroutiers),<br />

bien situées (au cœur <strong>de</strong> l’agglomération<br />

marseillaise <strong>et</strong> d’un bassin<br />

<strong>de</strong> vie <strong>de</strong> 1,5 million d’habitants),<br />

dotées d’offres immobilières <strong>et</strong> foncières<br />

intéressantes…<br />

<br />

<br />

Les ZFU vous offrent <strong>de</strong> nombreuses<br />

possibilités d’implantations, pour gagner<br />

<strong>de</strong> l’espace en optimisant vos coûts.<br />

Pour tout savoir sur ces avantages, leurs<br />

plafonnements <strong>et</strong> vos obligations, ren<strong>de</strong>z-vous<br />

sur www.zfu-marseilleprovence.fr<br />

(rubriques Les ZFU c’est quoi/Vos<br />

avantages). Vous pouvez aussi contacter<br />

Caroline Valtierra, Chargée <strong>de</strong> mission<br />

Aménagement du territoire à la<br />

CMA 13 (04 91 32 24 44 ou cvaltierra@<br />

cm13.org). Vous avez un proj<strong>et</strong> d’implantation<br />

<strong>et</strong> les zones franches urbaines<br />

vous intéressent ? La Communauté<br />

urbaine Marseille Provence Métropole<br />

est votre interlocuteur : contactez Saïda<br />

Lagraf (04 95 09 50 22 ou saida.lagraf@<br />

marseille-provence.fr).


artout où elle intervient, la<br />

<strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers le dit :<br />

l’Artisanat, c’est bon pour<br />

l’économie, la croissance, la<br />

création d’emploi, la formation <strong>de</strong>s<br />

jeunes, la qualité <strong>de</strong> vie. Ce message,<br />

certains l’ont très bien compris. Par<br />

exemple du côté du Pays d’Aix, c<strong>et</strong>te<br />

Communauté d’agglomération qui<br />

regroupe 34 villes <strong>et</strong> villages, soit<br />

356 000 habitants. Sur ce territoire,<br />

l’Artisanat compte 6 100 entreprises,<br />

salarie 15 000 personnes, pèse<br />

20 % <strong>de</strong> l’économie. Les trois-quarts<br />

<strong>de</strong>s entreprises artisanales font vivre<br />

l’économie <strong>de</strong> proximité, celle qu’on<br />

ne délocalise pas. Le secteur <strong>de</strong>s<br />

métiers joue aussi un grand rôle en<br />

sous-traitance industrielle <strong>et</strong> commerciale<br />

: 153 000 euros par entreprise<br />

en moyenne.<br />

Ces données expliquent pourquoi la<br />

CMA 13 <strong>et</strong> la Communauté d’agglomération<br />

du Pays d’Aix (CPA) travaillent<br />

beaucoup ensemble <strong>de</strong>puis<br />

2010. Consciente du poids <strong>de</strong> l’Artisanat<br />

sur son territoire, la CPA a<br />

en eff<strong>et</strong> décidé <strong>de</strong> lui donner plus <strong>de</strong><br />

place dans ses choix <strong>de</strong> développement.<br />

<br />

Dans le cadre d’une convention <strong>de</strong><br />

partenariat signée en 2010 <strong>et</strong> enrichie<br />

chaque année jusqu’en 2015, les services<br />

<strong>de</strong> la CMA 13 participent aux<br />

côtés <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> la CPA à la<br />

réflexion, à la décision <strong>et</strong> à l’action<br />

sur <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s stratégiques en Pays<br />

d’Aix : l’aménagement économique <strong>et</strong><br />

commercial, la valorisation <strong>et</strong> la redynamisation<br />

<strong>de</strong>s entreprises, l’urbanisme,<br />

l’apprentissage, la formation,<br />

l’emploi, le développement durable…<br />

Ces collaborations sont complétées<br />

par <strong>de</strong>ux missions spécifiques <strong>et</strong> utiles<br />

à l’économie locale. Pilotées par<br />

<strong>de</strong>ux conseillers pris en charge par la<br />

CMA 13 <strong>et</strong> la CPA, elles concernent<br />

la transmission/reprise d’entreprise,<br />

essentielle au maintien <strong>de</strong> l’activité <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>s emplois artisanaux en Pays d’Aix,<br />

<strong>et</strong> les métiers d’art, dont la valorisation<br />

recèle un grand potentiel d’image,<br />

d’i<strong>de</strong>ntité <strong>et</strong> d’attractivité touristique<br />

du territoire.<br />

<br />

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<br />

<br />

Débutée en 2012, la mission Métiers<br />

d’art en Pays d’Aix se poursuit en<br />

2013. Grâce à un important travail<br />

<strong>de</strong> terrain, la mission transmission/<br />

reprise en Pays d’Aix, engagée en<br />

2011, a atteint son premier objectif<br />

d’information <strong>et</strong> <strong>de</strong> sensibilisation.<br />

Un conseiller dédié va maintenant se<br />

consacrer au développement territorial<br />

<strong>de</strong> l’Artisanat en Pays d’Aix : un<br />

champ d’intervention élargi qui inclut<br />

le suivi <strong>de</strong>s entreprises contactées lors<br />

<strong>de</strong> la mission transmission/reprise<br />

mais également la conduite <strong>de</strong> diagnostics<br />

d’approche globale (DEAR,<br />

voir Le Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans n°90) qui<br />

ai<strong>de</strong>nt les dirigeants à piloter leurs<br />

entreprises avec plus d’efficacité, <strong>de</strong><br />

maîtrise, <strong>de</strong> facilité, <strong>et</strong> ainsi les emmener<br />

là où ils veulent aller.


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es artisans ne sont pas encore<br />

sortis <strong>de</strong> la crise qu’un nouveau<br />

fléau les menace déjà.<br />

Alors que la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

ménages peine à repartir <strong>et</strong> que les<br />

carn<strong>et</strong>s <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s se remplissent<br />

difficilement, les artisans du<br />

BTP doivent faire face à une forme<br />

grandissante <strong>de</strong> concurrence déloyale<br />

: le dumping social. En cause, <strong>de</strong>s<br />

entreprises <strong>et</strong> <strong>de</strong>s travailleurs étrangers<br />

qui franchissent nos frontières<br />

pour proposer leurs services. En soi,<br />

rien d’illégal. Les accords européens<br />

<strong>de</strong> libre-échange autorisent les entreprises<br />

<strong>et</strong> les travailleurs <strong>de</strong> l’espace<br />

communautaire à travailler dans les<br />

autres pays membres, sous condition<br />

<strong>de</strong> respecter les règles en vigueur du<br />

pays concerné.<br />

Néanmoins, les organisations patronales<br />

dénoncent <strong>de</strong>s pratiques parfois<br />

douteuses qui fragilisent la compétitivité<br />

<strong>de</strong>s entreprises artisanales françaises.<br />

En eff<strong>et</strong>, faute <strong>de</strong> contrôles<br />

réguliers, les entreprises étrangères<br />

se perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong>s largesses vis-à-vis<br />

du Co<strong>de</strong> du travail <strong>et</strong> du fisc français.<br />

Et si la concurrence déloyale venue<br />

<strong>de</strong> l’étranger n’est pas un phénomène<br />

nouveau, elle s’amplifie. « Quand l’activité<br />

se resserre, toutes les irrégularités<br />

remontent à la surface. Vu qu’on<br />

fait partie d’un espace européen <strong>de</strong><br />

plus en plus ouvert <strong>et</strong> que les pays qui<br />

nous entourent sont encore plus touchés<br />

que nous par la crise, la concurrence<br />

déloyale s’accélère », déplore<br />

François Asselin, vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

FFB en charge du dossier. Jusqu’ici,<br />

seules les régions frontalières étaient<br />

touchées mais, aujourd’hui, pas un<br />

département français ne serait épargné.<br />

Surtout qu’avec l’ouverture <strong>de</strong>s<br />

frontières européennes, d’autres pratiques<br />

se sont développées. Les entreprises<br />

frontalières sont <strong>de</strong> plus en<br />

plus présentes mais on trouve également<br />

<strong>de</strong>s sociétés venues <strong>de</strong> pays plus<br />

lointains.<br />

À cela viennent s’ajouter <strong>de</strong>s entreprises<br />

d’intérim généralement basées<br />

dans les pays <strong>de</strong> l’Est, qui proposent<br />

<strong>de</strong> la main-d’œuvre bon marché à <strong>de</strong>s<br />

entreprises, françaises ou étrangères,<br />

travaillant en France. « La crise<br />

étant là, <strong>de</strong>s entreprises font appel<br />

à <strong>de</strong> la main-d’œuvre low cost pour<br />

décrocher <strong>de</strong>s marchés, <strong>et</strong> se démarquer<br />

provisoirement <strong>de</strong> leurs cama-


a<strong>de</strong>s. Vu qu’il est difficile <strong>de</strong> toucher<br />

aux postes <strong>de</strong>s frais généraux <strong>et</strong><br />

du matériel, la seule variable d’ajustement<br />

est la masse salariale. Le problème<br />

est que si certaines entreprises<br />

commencent à le faire, il y a un risque<br />

<strong>de</strong> généralisation », m<strong>et</strong> en gar<strong>de</strong><br />

Jean-Jacques Planes, responsable <strong>de</strong><br />

la FFB dans les Pyrénées Orientales.<br />

<br />

Afin <strong>de</strong> proposer aux clients publics<br />

<strong>et</strong> privés <strong>de</strong>s prix cassés, ces entreprises<br />

ont recours à plusieurs pratiques<br />

à la limite <strong>de</strong> la légalité. En<br />

théorie, les salariés étrangers qui<br />

travaillent sur le sol français sont<br />

soumis aux mêmes règles que les<br />

autres. Dans la pratique, les choses<br />

se passent différemment. Les entreprises<br />

déclarent leurs employés au<br />

salaire minimum <strong>et</strong> indiquent que<br />

celui-ci effectue 35 heures. « En<br />

réalité, les salariés font 15 heures<br />

<strong>de</strong> plus, explique François Asselin.<br />

Quant aux travailleurs indépendants<br />

étrangers, certains “débarquent” sur<br />

le marché du particulier sans aucune<br />

déclaration. Dans c<strong>et</strong>te situation,<br />

c’est du travail au noir total ». Des<br />

arrangements avec la loi qui perm<strong>et</strong>tent<br />

à ces entreprises <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s<br />

tarifs défiant toute concurrence. Nos<br />

interlocuteurs parlent <strong>de</strong> prix 30 %<br />

à 50 % plus bas que le tarif moyen.<br />

Surtout qu’au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s journées <strong>de</strong><br />

travail à rallonge, <strong>de</strong>s prix anormalement<br />

bas <strong>et</strong> <strong>de</strong>s travaux non déclarés,<br />

les conditions <strong>de</strong> travail sont<br />

discutables. « Pour travailler sur un<br />

toit, nous sommes obligés d’avoir<br />

un échafaudage <strong>et</strong> <strong>de</strong> nombreux dispositifs<br />

<strong>de</strong> sécurité. Eux travaillent<br />

avec <strong>de</strong>ux échelles <strong>et</strong> un plateau. Les<br />

règles <strong>de</strong> sécurité ne sont pas respectées<br />

», se plaint Jean Delcasso,<br />

maçon <strong>et</strong> couvreur près <strong>de</strong> la frontière<br />

espagnole. « Les conditions sociales<br />

sont inimaginables, renchérit<br />

François Asselin. Certaines équipes<br />

dorment sur le chantier ou dans le<br />

camion. On se croirait dans un livre<br />

<strong>de</strong> Zola, sauf que les ouvriers sont<br />

heureux car les conditions sont pires<br />

chez eux ». Patrick Issaly, prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la Capeb Languedoc-Roussillon,<br />

fait également valoir que « ces travailleurs<br />

intérimaires viennent avec<br />

leurs outils <strong>et</strong> leur caravane. Ils dorment<br />

sur place quand nous <strong>de</strong>vons<br />

payer à nos ouvriers <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités<br />

kilométriques, l’hébergement. C’est<br />

un coût supplémentaire qu’ils n’ont<br />

pas à assumer. »<br />

<br />

Et pour démarcher les clients, tous<br />

les moyens sont bons. « Les entreprises<br />

étrangères paient <strong>de</strong>s annonces<br />

dans la presse régionale <strong>et</strong> ont<br />

recours au publipostage. Il y a<br />

même <strong>de</strong>s rabatteurs qui proposent<br />

du travail pour les travailleurs<br />

indépendants étrangers dans les<br />

zones frontalières. On a l’impression<br />

qu’ils ne courent aucun risque,<br />

certaines agences d’intérim<br />

envoient <strong>de</strong>s documents avec le sigle<br />

<strong>de</strong> l’Union européenne », assure<br />

François Asselin. Les artisans français<br />

sont sollicités <strong>de</strong> toute part.<br />

« Il n’y a pas un entrepreneur qui<br />

n’ait reçu un fax, <strong>de</strong>s mails ou <strong>de</strong>s<br />

appels d’officines proposant <strong>de</strong> la<br />

main-d’œuvre à <strong>de</strong>s tarifs incroyablement<br />

bas. Quand on arrive à <strong>de</strong>s<br />

taux horaires inférieurs à 10 euros,<br />

il ne peut s’agir que <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s<br />

déloyales. »<br />

La concurrence déloyale ne s’arrête<br />

pas là. Certaines entreprises étrangères,<br />

notamment espagnoles, s’affranchissent<br />

<strong>de</strong> toute TVA, soit en<br />

facturant en hors taxe au client, soit<br />

en lui facturant en TTC sans jamais<br />

reverser la TVA perçue. Jean-Jacques<br />

Planes ajoute que « les entreprises<br />

étrangères bénéficient d’un différentiel<br />

social qui leur est largement<br />

favorable. La différence <strong>de</strong> charges<br />

est par exemple <strong>de</strong> 23 % entre la<br />

France <strong>et</strong> l’Espagne ». Pour autant,<br />

les artisans <strong>et</strong> leurs organisations<br />

professionnelles se défen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> tout<br />

ostracisme. Pour beaucoup <strong>de</strong> travailleurs<br />

<strong>et</strong> d’entreprises issues <strong>de</strong><br />

pays durement frappés par la crise,<br />

« traverser la frontière est la seule<br />

solution. Humainement, on ne peut<br />

pas les accabler. Malheureusement,<br />

cela se fait au détriment <strong>de</strong> nos salariés<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> notre économie », souligne<br />

Jean-Jacques Planes.


a <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s ménages ayant<br />

tendance à se tasser, chaque<br />

chantier remporté par une<br />

entreprise étrangère représente<br />

un manque à gagner pour les artisans<br />

français. Surtout que ceux-ci ne sont<br />

pas en mesure <strong>de</strong> s’aligner sur les tarifs<br />

incroyablement bas <strong>de</strong> leurs concurrents.<br />

Pour Patrick Issaly, prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la Capeb Languedoc-Roussillon,<br />

c’est le différentiel <strong>de</strong> coût du travail<br />

qui perm<strong>et</strong> à la concurrence étrangère<br />

<strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s prix cassés. « Il<br />

nous est impossible <strong>de</strong> lutter. L’heure<br />

<strong>de</strong> travail nous coûte 35 euros quand<br />

les entreprises roumaines proposent<br />

<strong>de</strong> la main-d’œuvre à 2,5 euros<br />

<strong>de</strong> l’heure. Je ne réponds même plus<br />

aux appels d’offres publics, mes<br />

tarifs sont parfois 50 % supérieurs<br />

aux autres », explique c<strong>et</strong> artisan<br />

spécialisé dans le traitement <strong>et</strong> la<br />

prévention <strong>de</strong>s pathologies du bâtiment.<br />

Assez pessimiste, il estime que<br />

plus <strong>de</strong> 5 000 emplois seraient menacés<br />

en Languedoc-Roussillon. Une<br />

inquiétu<strong>de</strong> partagée par tout le secteur<br />

du bâtiment. De l’avis <strong>de</strong>s artisans<br />

comme <strong>de</strong> leurs représentants,<br />

la situation est plus grave qu’on ne le<br />

croit car le dumping déstructure complètement<br />

le tissu économique local.<br />

<br />

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<br />

Si rien ne change, nombre d’artisans<br />

français pourraient faire faillite ou<br />

recourir eux aussi à <strong>de</strong> la main-d’œuvre<br />

venue d’Espagne ou d’Europe <strong>de</strong><br />

l’Est. Ce que confirme Patrick Issaly :<br />

« un artisan est venu me dire qu’il<br />

transm<strong>et</strong>tait son entreprise à son<br />

fils, mais qu’il licenciait ses salariés<br />

afin que ce <strong>de</strong>rnier fasse appel à <strong>de</strong> la<br />

main-d’œuvre étrangère ».<br />

La situation pèse donc sur les artisans,<br />

mais aussi sur leurs employés.<br />

« Mes salariés ont 2 ou 3 enfants ;<br />

leur salaire est leur seule source<br />

<strong>de</strong> revenu. Si je m<strong>et</strong>s la clé sous la<br />

porte, ils seront dans le pétrin. On<br />

fait donc ce que l’on peut pour continuer<br />

à vivre », justifie Patrick Issaly.<br />

Et <strong>de</strong> s’interroger : « Si les entreprises<br />

ferment, qui va payer les charges<br />

sociales, les impôts, financer les<br />

investissements ? » Certainement pas<br />

les entreprises étrangères dont l’argent<br />

généré r<strong>et</strong>ourne en gran<strong>de</strong> partie<br />

dans le pays d’origine.


i le dumping social désempare<br />

les artisans, ils ne restent<br />

pas pour autant inactifs. Ils<br />

font remonter leurs doléances<br />

auprès <strong>de</strong> leurs syndicats, qui<br />

tentent <strong>de</strong> faire bouger les lignes<br />

au niveau national. « Les pouvoirs<br />

publics ne se ren<strong>de</strong>nt pas compte<br />

du fléau que représente la concurrence<br />

déloyale. C’est une menace<br />

assez diffuse mais bien réelle. Ce<br />

n’est pas comme quand on ferme<br />

une usine PSA. Là, ça se passe tous<br />

les jours, un peu partout », alerte<br />

François Asselin, vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

la FFB. Pourtant, <strong>de</strong>s lois existent,<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s sont prévues pour<br />

les salariés étrangers employés sur<br />

les chantiers sans êtres déclarés.<br />

Pour M e Rocheblave, avocat spécialisé<br />

dans le droit du travail, la situation<br />

est claire : « Tout travailleur<br />

étranger qui travaille sur le sol<br />

français se voit appliquer le droit<br />

du travail français. Dans ce cas, il<br />

ne peut pas y avoir <strong>de</strong> concurrence<br />

déloyale. S’il y a une concurrence<br />

déloyale, c’est que le droit du travail<br />

a été violé. » Il invite donc les<br />

artisans à se tourner vers les interlocuteurs<br />

compétents. « Dès qu’un<br />

artisan a connaissance d’une pratique<br />

illégale, il peut la signaler à la<br />

gendarmerie, à l’Urssaf, à son syndicat,<br />

à sa chambre <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> l’artisanat... Car si l’artisan ne<br />

veut pas porter plainte, il subit »,<br />

avise-t-il.<br />

<br />

<br />

Sauf que dans la pratique, les choses<br />

ne sont pas si simples. « Les services<br />

<strong>de</strong> l’État ne peuvent pas entrer<br />

sur les chantiers privés s’ils n’ont pas<br />

un mandat du procureur. Un document<br />

long à obtenir, alors qu’il faudrait<br />

l’avoir du jour au len<strong>de</strong>main.<br />

Les entreprises étrangères m<strong>et</strong>tent<br />

<strong>de</strong>s grilles aux fenêtres <strong>et</strong> ferment<br />

les portes du chantier à clé pour que<br />

personne ne puisse y accé<strong>de</strong>r », note<br />

le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Capeb Languedoc-<br />

Roussillon. Il précise qu’avec « la<br />

Directive Bolkenstein [votée en<br />

2006 par l’Union européenne, ndlr],<br />

en travaillant moins <strong>de</strong> trois mois en<br />

France, les ouvriers ne sont pas obligés<br />

<strong>de</strong> se conformer aux réglementations<br />

locales. Du coup, les intérimaires<br />

restent trois mois à Narbonne,<br />

trois mois à Strasbourg... Ils font<br />

le tour <strong>de</strong> France sans être inquiétés<br />

».<br />

Autre cheval <strong>de</strong> bataille <strong>de</strong>s artisans<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs représentants : la néces-


®®®<br />

saire responsabilisation<br />

<strong>de</strong>s clients. Car c’est en gran<strong>de</strong> partie<br />

la course au low-cost qui perm<strong>et</strong><br />

à ce type d’entreprises <strong>de</strong> prospérer<br />

au détriment <strong>de</strong>s entrepreneurs<br />

locaux. « L’ach<strong>et</strong>eur a une énorme<br />

responsabilité quand il accepte un<br />

prix déraisonnable. Il est important<br />

<strong>de</strong> rééduquer notre conscience<br />

<strong>de</strong> consommateurs. Surtout dans le<br />

BTP, où les achats sont plus techniques,<br />

l’ach<strong>et</strong>eur <strong>de</strong>vrait se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

pourquoi une entreprise propose<br />

un tarif 30 ou 50 % moins cher<br />

qu’une autre ? », plai<strong>de</strong> François<br />

Asselin.<br />

<br />

Patrick Issaly poursuit l’analyse.<br />

« Il faut que les ach<strong>et</strong>eurs, notamment<br />

publics, se posent <strong>de</strong>s questions<br />

sur les êtres humains qui travaillent<br />

sur ces chantiers. Les appels<br />

d’offres regorgent <strong>de</strong> critères techniques,<br />

sur la qualification ou les<br />

prix. Mais où est la valeur humaine<br />

dans tout ça ? On ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

aucun compte aux entreprises qui<br />

remportent les appels d’offres sur<br />

le personnel qui travaillera sur le<br />

chantier. Du coup, les entreprises<br />

en profitent, il y a beaucoup d’opportunistes<br />

», déplore-t-il. Pour<br />

<br />

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<br />

<br />

responsabiliser les ach<strong>et</strong>eurs, c<strong>et</strong><br />

artisan <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à ce que l’implication<br />

sociale <strong>de</strong>s entreprises soit<br />

prise en compte. « Si on veut que les<br />

entreprises embauchent du personnel<br />

<strong>de</strong> proximité, en CDI, qu’elles<br />

fassent <strong>de</strong> l’insertion, <strong>de</strong> l’apprentissage,<br />

il faut prendre en compte<br />

ces efforts, sinon nous ne pourrons<br />

plus les faire. Pourquoi ne pas créer<br />

une fiche d’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> l’entreprise<br />

qui listerait ce qu’elle fait pour que<br />

son personnel soit qualifié <strong>et</strong> protégé<br />

? », propose-t-il.<br />

Si les représentants <strong>de</strong>s artisans comprennent<br />

qu’en temps <strong>de</strong> crise, les<br />

consommateurs se dirigent vers les<br />

prestations les moins onéreuses, ils les<br />

invitent donc à réfléchir aux conséquences<br />

à long terme <strong>de</strong> ces achats<br />

opportunistes <strong>et</strong> lancent un appel à la<br />

solidarité. « La fin ne justifie pas les<br />

moyens. Où va-t-on pouvoir former<br />

nos p<strong>et</strong>its jeunes s’il n’y a plus d’entreprises<br />

? Il doit y avoir <strong>de</strong>s limites<br />

à la libre circulation. Nous entreprises,<br />

ne sommes pas les seules à pouvoir<br />

lutter contre ce fléau », souligne<br />

François Asselin. Une chose est<br />

sûre : les déci<strong>de</strong>urs publics, privés, les<br />

maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre,<br />

tous les membres <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong><br />

construction, jusqu’au client final,<br />

doivent prendre conscience <strong>de</strong> la réalité<br />

du problème.<br />

Emmanuel Daniel


illiam Beaudouin ne supporte<br />

pas l’immobilisme.<br />

Ce boulanger-pâtissier<br />

installé à Moulins-sur-<br />

Allier (03) ne cesse <strong>de</strong> réinventer son<br />

métier. Car pour lui, « la mo<strong>de</strong>rnité n’enlève<br />

rien à la tradition ». Dès le début<br />

<strong>de</strong> sa carrière, il m<strong>et</strong> un point d’honneur<br />

à se perfectionner continuellement.<br />

« Je changeais d’entreprises tous<br />

les ans ou tous les <strong>de</strong>ux ans, par choix,<br />

pour acquérir une diversité <strong>de</strong> compétences<br />

», justifie-t-il. Avant d’ouvrir sa<br />

première boutique en 2006, c<strong>et</strong> entrepreneur<br />

novateur roule également sa<br />

bosse à l’étranger, notamment au Chili,<br />

où il travaille pour le Meilleur Ouvrier<br />

<strong>de</strong> France Christian Vabr<strong>et</strong>. « Travailler<br />

pour les autres, c’est bien, mais quand<br />

on a <strong>de</strong>s idées, on a envie <strong>de</strong> les m<strong>et</strong>tre<br />

en application, <strong>de</strong> les faire vivre. » Et <strong>de</strong>s<br />

idées, William Beaudouin en a « tous les<br />

jours à la pelle » !<br />

Il commence par modifier les horaires <strong>de</strong><br />

travail. Il fabrique ses produits en pousse<br />

lente, sans levain, ce qui perm<strong>et</strong> à ses<br />

employés <strong>de</strong> gagner quelques heures <strong>de</strong><br />

sommeil. « Je ne vois pas pourquoi je les<br />

ferais travailler la nuit alors qu’on peut<br />

faire autrement », explique-t-il. Ce positionnement<br />

stratégique subtil lui perm<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> fidéliser ses salariés, courtisés par la<br />

gran<strong>de</strong> distribution, tout en proposant<br />

du pain chaud à toute heure pour ses<br />

clients. « Il faut s’adapter, sans pénaliser<br />

le métier. Gar<strong>de</strong>r la compétence <strong>et</strong> le<br />

savoir-faire artisanal. »<br />

<br />

Mais son succès ne repose pas uniquement<br />

sur son art du management. Il a<br />

également développé une gamme <strong>de</strong><br />

produits redoutable : « Un pain qui a<br />

du goût <strong>et</strong> qui se conserve ! Vous ach<strong>et</strong>ez<br />

ma bagu<strong>et</strong>te le matin, vous pouvez<br />

la manger le len<strong>de</strong>main matin sans problème<br />

», s’enorgueillit-il. C<strong>et</strong>te spécificité<br />

lui a permis <strong>de</strong> diversifier sa clientèle<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> toucher ainsi <strong>de</strong>s restaurateurs.<br />

Stratégie payante, puisqu’il écoule<br />

350 000 bagu<strong>et</strong>tes par an. Son chiffre<br />

d’affaires a ainsi été multiplié par six<br />

<strong>de</strong>puis 2006, tandis que l’entreprise est<br />

passée <strong>de</strong> trois à quinze employés.<br />

Fort <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te expérience concluante, <strong>et</strong><br />

malgré la crise, il a ouvert une <strong>de</strong>uxième<br />

boutique en juill<strong>et</strong> 2012. « Mon idée n’est<br />

pas <strong>de</strong> créer une chaîne, mais plusieurs<br />

boulangeries artisanales. Je ne veux<br />

pas centraliser ma production même<br />

si cela me perm<strong>et</strong>trait <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s économies<br />

d’échelle. Je pense que ce serait<br />

une erreur stratégique car ce qui fait la<br />

valeur <strong>de</strong> l’entreprise, ce sont les gens qui<br />

y travaillent. Quand ils sont impliqués,<br />

ils font un bon travail qui se ressent sur la<br />

qualité <strong>de</strong> produit fini », analyse-t-il.<br />

Et William Beaudouin ne compte pas<br />

s’arrêter là. Il pense déjà à l’ouverture<br />

<strong>de</strong> nouvelles boulangeries, c’est pour<br />

cela qu’il forme son personnel au fur<br />

<strong>et</strong> à mesure pour qu’il y ait <strong>de</strong>s « cadres<br />

capables <strong>de</strong> me remplacer ». En eff<strong>et</strong>, il<br />

aura besoin <strong>de</strong> se libérer du temps pour<br />

concrétiser son but : s’installer à l’étranger.<br />

« Je pense que les entreprises artisanales<br />

peuvent s’exporter <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre<br />

le rayonnement international <strong>de</strong> notre<br />

pays <strong>et</strong> <strong>de</strong> notre culture », avance-t-il.<br />

En attendant, il fait tout pour pérenniser<br />

ses activités, afin <strong>de</strong> prouver aux jeunes<br />

qu’il « ne faut pas avoir honte d’être boulanger<br />

».<br />

Emmanuel Daniel


n détecteur <strong>de</strong> gaz, un système<br />

d’éclairage automatique<br />

« chemin lumineux »,<br />

un indicateur <strong>de</strong> variations<br />

anormales <strong>de</strong> température <strong>et</strong> un<br />

détecteur <strong>de</strong> fumée : autant <strong>de</strong> services<br />

qui constituent le pack domotique.<br />

À l’heure actuelle, l’entreprise<br />

Domocreuse SARL, groupement <strong>de</strong><br />

23 artisans électriciens <strong>et</strong> plombierschauffagistes<br />

créé en 2010, a équipé<br />

500 logements <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te nouvelle technologie.<br />

Un déploiement qui traduit la<br />

volonté du conseil général <strong>de</strong> la Creuse<br />

<strong>de</strong> participer à l’autonomie <strong>de</strong>s personnes<br />

âgées en favorisant leur maintien<br />

à domicile. Dans ce cadre, il a choisi<br />

comme titulaire d’une délégation <strong>de</strong><br />

service public Sirmad Domocreuse<br />

Assistance, une plateforme <strong>de</strong> téléassistance<br />

<strong>de</strong> proximité 24 h/24 <strong>et</strong> 7 j/7.<br />

« Avant <strong>de</strong> répondre à l’appel d’offres,<br />

Sirmad Domo Creuse Assistance<br />

a contacté la chambre <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

l’artisanat <strong>de</strong> la Creuse. C’est elle qui a<br />

initié l’idée du regroupement. La solution<br />

idéale, au vu <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong>s<br />

logements sur tout le territoire », commente<br />

Yannick Calvez, cogérant <strong>de</strong><br />

Domocreuse SARL. Qui confie : « J’ai<br />

été enthousiasmé par l’aspect technique<br />

<strong>et</strong> social du proj<strong>et</strong> ». Si 60 artisans<br />

font part <strong>de</strong> leur intérêt au début, ils<br />

ne sont pourtant que 23 dans le groupement.<br />

« Beaucoup se sont rétractés<br />

par crainte <strong>de</strong> ne pas remporter l’appel<br />

d’offres », explique le cogérant.<br />

D’autres n’ont pas passé le cap <strong>de</strong>s formations.<br />

L’organisation mise en place<br />

reposant en eff<strong>et</strong> sur la formation <strong>de</strong>s<br />

artisans membres au contenu du pack<br />

domotique (par les entreprises partenaires<br />

Legrand <strong>et</strong> Intervox), mais aussi<br />

aux « bonnes pratiques pour un chantier<br />

occupé par une personne âgée »<br />

par le Centre national d’innovation<br />

santé, autonomie <strong>et</strong> métiers (Cnisam).<br />

« Il ne faut pas sortir son perforateur<br />

pendant Les Feux <strong>de</strong> l’Amour, schématise<br />

avec humour Yannick Calvez.<br />

Notre prestation doit être <strong>de</strong> qualité<br />

au niveau technique <strong>et</strong> psychologique.<br />

»


C’est Sirmad Domo Creuse Assistance<br />

qui distribue le travail en fonction <strong>de</strong>s<br />

secteurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s disponibilités. Grâce à<br />

leur présence sur tout le département, les<br />

artisans, qui se r<strong>et</strong>rouvent régulièrement<br />

pour <strong>de</strong>s réunions d’information, peuvent<br />

intervenir rapi<strong>de</strong>ment chez les personnes<br />

âgées. « Chaque week-end, cinq d’entre<br />

nous sont <strong>de</strong> permanence pour répondre<br />

à <strong>de</strong>s problèmes éventuels », souligne le<br />

cogérant. « Un groupement n’a que <strong>de</strong>s<br />

avantages, estime François Dufay<strong>et</strong>, artisan<br />

membre. D’abord, chacun peut améliorer<br />

ses techniques <strong>de</strong> travail au contact<br />

<strong>de</strong>s autres. Ensuite, nous sommes une<br />

force <strong>de</strong> frappe par rapport à la réactivité.<br />

Si l’un <strong>de</strong> nous est débordé <strong>et</strong> ne peut<br />

pas poser ses packs, il peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à<br />

un autre <strong>de</strong> le faire. Et puis, nous pesons<br />

plus lourds dans la balance. »<br />

Des atouts au prix <strong>de</strong> l’indépendance ?<br />

« Non, tranche François Dufay<strong>et</strong>. Bien<br />

sûr, il faut aller dans le même sens que les<br />

autres. Mais sans perdre son individualité.<br />

» « Nous sommes 23 entités distinctes.<br />

À la base concurrentes, nous fonctionnons<br />

à l’unisson pour ce proj<strong>et</strong> », note Yannick<br />

Calvez. Enthousiasmés par les avantages<br />

du groupement, les <strong>de</strong>ux artisans n’excluent<br />

pas l’idée <strong>de</strong> renouveler le concept<br />

un jour. « Pourquoi pas répondre à un<br />

autre délégataire, même sur <strong>de</strong>s installations<br />

plus complexes ? », réfléchit le cogérant.<br />

Avant <strong>de</strong> préciser : « Pour l’instant,<br />

nous nous concentrons sur ce marché.<br />

Nous voulons faire <strong>de</strong> notre mieux ». Le 1 er<br />

prix du concours « Les Lumières <strong>de</strong> l’innovation<br />

2012 », catégorie « Démarches »,<br />

décerné par la Confédération <strong>de</strong> l’artisanat<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites entreprises du bâtiment<br />

(Capeb), a été pour les membres <strong>de</strong><br />

Domocreuse SARL une véritable fierté. Et<br />

la confirmation <strong>de</strong> la pertinence <strong>de</strong> leur<br />

initiative, soutenue par <strong>de</strong> nombreux partenaires.<br />

Grâce à c<strong>et</strong>te victoire, le groupement<br />

a remporté un chèque <strong>de</strong> 5 000 €<br />

ainsi qu’un kit <strong>de</strong> communication pour<br />

promouvoir sa démarche. « Ce prix, c’est<br />

une bouffée d’oxygène. Notre entreprise<br />

est jeune. Avoir un fonds <strong>de</strong> 5 000 € ne<br />

peut pas nuire ! C’est aussi une belle reconnaissance<br />

», se réjouit François Dufay<strong>et</strong>.<br />

<br />

Domocreuse SARL sert tous ses acteurs.<br />

Le territoire, d’abord. « En Creuse, la<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

population vieillit. Maintenir une personne<br />

chez elle coûte moins cher, à terme,<br />

que <strong>de</strong> l’envoyer dans un établissement<br />

d’hébergement pour personnes âgées<br />

dépendantes », souligne Yannick Calvez.<br />

« Une personne maintenue chez elle vit<br />

cinq ans <strong>de</strong> plus en moyenne, renchérit<br />

François Dufay<strong>et</strong>. L’y ai<strong>de</strong>r contribue<br />

donc à la vie économique en évitant<br />

la désertification. » S’ils bénéficient à<br />

l’évi<strong>de</strong>nce collectivement <strong>de</strong> leur groupement,<br />

les artisans en profitent aussi à<br />

titre individuel. « D’un, cela nous donne<br />

une nouvelle image <strong>de</strong> marque, argumente<br />

François Dufay<strong>et</strong>. De <strong>de</strong>ux, cela nous<br />

fait connaître. La personne âgée n’a plus<br />

forcément d’électricien, par exemple. Si<br />

elle est satisfaite <strong>de</strong> notre travail, sachant<br />

qu’on procè<strong>de</strong> aussi à la mise en sécurité<br />

<strong>de</strong>s installations électriques lorsque<br />

c’est nécessaire, elle peut refaire appel à<br />

nous. Et là, ça fait boule <strong>de</strong> neige. Qui dit<br />

personne âgée, dit généralement enfants,<br />

puis les p<strong>et</strong>its-enfants, puis les voisins... »<br />

« Ce sont tous <strong>de</strong>s clients potentiels »,<br />

conclut Yannick Calvez.<br />

Marjolaine Desmartin


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parker<strong>et</strong>parker.fr - Février 2012 - Crédits photographiques : G<strong>et</strong>ty - Fotolia<br />

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© Pierre Sarran


us aux idées reçues !<br />

L’étu<strong>de</strong> « Les exportateurs<br />

<strong>de</strong> l’artisanat :<br />

portrait <strong>et</strong> trajectoires<br />

<strong>de</strong> développement sur les marchés<br />

internationaux » publiée<br />

par l’ISM en début d’année<br />

est venue tordre le coup au<br />

préjugé selon lequel les très<br />

p<strong>et</strong>ites entreprises ancrées<br />

dans la proximité ne seraient<br />

pas au niveau <strong>de</strong>s enjeux du<br />

commerce extérieur. C<strong>et</strong>te<br />

étu<strong>de</strong> fouillée révèle en eff<strong>et</strong><br />

que 36 000 entreprises artisanales<br />

exportent, soit 4 à 5 %<br />

du secteur artisanal, <strong>et</strong> qu’elles<br />

représentent à elles seules<br />

30 % <strong>de</strong>s exportateurs français.<br />

Parmi elles, l’intensité <strong>de</strong><br />

l’exportation est variable : si<br />

46 % <strong>de</strong>s entreprises artisanales<br />

exportatrices réalisent<br />

moins <strong>de</strong> 5 % <strong>de</strong> leur chiffre<br />

d’affaires à l’export, 37 %<br />

d’entre elles réalisent plus<br />

<strong>de</strong> 15 % <strong>de</strong> leur CA en commerçant<br />

hors <strong>de</strong> nos frontières.<br />

10 000 peuvent même<br />

être considérées comme <strong>de</strong>s<br />

« spécialistes <strong>de</strong> l’exportation<br />

», avec CA à l’export<br />

supérieur à 30 %. Si la contribution<br />

<strong>de</strong>s artisans exportateurs<br />

reste faible en volume<br />

(<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 4 milliards<br />

d’euros), il s’agit néanmoins<br />

d’un vivier méconnu <strong>de</strong> pépites<br />

à l’export qui mérite d’être<br />

accompagné pour prendre<br />

toute sa place dans le grand<br />

<br />

<br />

<br />

bal du commerce extérieur<br />

<strong>de</strong> la France. Marqué, rappelons-le,<br />

par un sol<strong>de</strong> négatif<br />

qui s’élevait à -73,68 milliards<br />

d’euros en 2011.<br />

<br />

<br />

<br />

Ce sont logiquement les<br />

entreprises artisanales du<br />

secteur <strong>de</strong> la production qui<br />

exportent le plus (17 %), celles<br />

évoluant dans le domaine<br />

<strong>de</strong>s services, <strong>de</strong> l’alimentation<br />

<strong>et</strong> du bâtiment ayant <strong>de</strong><br />

fait une activité plus ancrée<br />

dans la proximité. Les entreprises<br />

artisanales exportatrices<br />

sont concentrées à<br />

40 % dans les régions Ile-<strong>de</strong>-<br />

France <strong>et</strong> Rhône-Alpes, une<br />

part n<strong>et</strong>tement supérieure à<br />

leur poids dans l’artisanat<br />

français (27 %). Elles sont<br />

<strong>de</strong> toutes tailles, même si le<br />

pourcentage d’exportateurs<br />

s’accroît avec la taille <strong>de</strong><br />

l’entreprise. Ces entreprises<br />

évoluent dans un environnement<br />

« B to B », c’est-à-dire<br />

que leur clientèle est majoritairement<br />

constituée d’entreprises<br />

(69 %), loin <strong>de</strong>vant<br />

les particuliers (19 %). Autre<br />

fait marquant : un tiers ont<br />

démarré leur activité export<br />

dans les 2 ans qui ont suivi<br />

leur création ; ce sont <strong>de</strong>s<br />

« born-exporters ».<br />

Quant à la longue liste <strong>de</strong>s


<strong>de</strong>stinations vers lesquelles<br />

exportent ces entreprises, elle<br />

révèle que les produits <strong>et</strong> prestations<br />

<strong>de</strong> l’artisanat français<br />

intéressent <strong>de</strong> nombreux pays<br />

du globe.<br />

Bien sûr, comme pour l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s exportateurs français,<br />

les pays frontaliers dominent<br />

largement (67 %). Mais<br />

les artisans français abor<strong>de</strong>nt<br />

également <strong>de</strong>s marchés plus<br />

éloignés, à l’image <strong>de</strong>s États-<br />

Unis, vers lesquels exportent<br />

plus d’un artisan sur 5, <strong>de</strong>s<br />

pays d’Afrique (Maghreb<br />

notamment) <strong>et</strong> d’Asie (Japon<br />

<strong>et</strong> Chine), l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ISM<br />

pointant aussi « un potentiel<br />

<strong>de</strong> développement sur le<br />

marché russe, <strong>de</strong> même que<br />

dans les pays d’Europe orientale<br />

».<br />

Preuve que la p<strong>et</strong>ite taille<br />

n’est pas incompatible avec<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinations lointaines !<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

La clé <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te présence « planétaire<br />

» <strong>de</strong>s productions <strong>et</strong><br />

<br />

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<br />

<br />

<br />

prestations artisanales françaises<br />

rési<strong>de</strong> pour une large<br />

part dans le savoir-faire ainsi<br />

que dans la capacité d’adaptation<br />

<strong>et</strong> d’innovation <strong>de</strong>s<br />

artisans. 66 % <strong>de</strong>s entreprises<br />

artisanales exportatrices<br />

détiennent en eff<strong>et</strong> un<br />

savoir-faire rare. La même<br />

proportion d’artisans expor-


tateurs déclarant<br />

délivrer <strong>de</strong>s prestations sur<br />

mesure. L’étu<strong>de</strong> ISM note par<br />

ailleurs que « ce savoir-faire<br />

est protégé dans un cas sur<br />

<strong>de</strong>ux par le biais <strong>de</strong> marques,<br />

modèles ou brev<strong>et</strong>s <strong>et</strong> que,<br />

comme pour les PMI <strong>et</strong> gran<strong>de</strong>s<br />

entreprises, il y a un lien<br />

entre innovation <strong>et</strong> exportation<br />

». Il y a donc à l’évi<strong>de</strong>nce<br />

un fort potentiel d’export<br />

dans chaque entreprise artisanale,<br />

car l’artisanat français<br />

bénéficie d’un facteur <strong>de</strong><br />

différenciation fort <strong>et</strong> d’une<br />

bonne notoriété pour abor<strong>de</strong>r<br />

les marchés étrangers : <strong>de</strong>s<br />

savoir-faire rares, recherchés<br />

internationalement, une qualité<br />

reconnue <strong>et</strong> l’image positive<br />

du « ma<strong>de</strong> in France ».<br />

Preuve <strong>de</strong> c<strong>et</strong> engouement,<br />

c’est la sollicitation directe<br />

d’un client étranger qui est à<br />

l’origine <strong>de</strong> la première exportation<br />

dans 64 % <strong>de</strong>s cas.<br />

<br />

<br />

Auréolées d’une si bonne<br />

image sur le plan international,<br />

pourquoi les entreprises<br />

artisanales françaises<br />

n’exportent-elles pas plus ?<br />

Certainement pas par manque<br />

<strong>de</strong> compétitivité, mais plutôt<br />

en raison <strong>de</strong> freins inhérents<br />

à la taille <strong>de</strong> ces entreprises,<br />

qui pâtissent <strong>de</strong> difficultés<br />

« structurelles » à s’organiser<br />

pour le développement à<br />

l’export. Ainsi, 67 % <strong>de</strong>s dirigeants<br />

pilotent eux-mêmes la<br />

démarche export, qui vient<br />

s’ajouter à la longue liste <strong>de</strong>s<br />

tâches d’une fonction déjà<br />

très prenante ; 77 % n’ont<br />

aucune expérience préalable<br />

à l’international. 5 % seulement<br />

<strong>de</strong>s entreprises artisanales<br />

exportatrices emploient<br />

un responsable export dédié –<br />

contre 80 % <strong>de</strong>s PME exportatrices<br />

– <strong>et</strong> 94 % n’ont pas<br />

<strong>de</strong> budg<strong>et</strong> spécifique consacré<br />

à l’export ! Dans trois quarts<br />

<strong>de</strong>s cas, l’export est géré directement<br />

<strong>de</strong>puis la France, sans<br />

intermédiaire. Une prédominance<br />

<strong>de</strong> l’exportation directe<br />

qui s’explique en partie<br />

par la difficulté à repérer <strong>de</strong>s<br />

agents ou distributeurs pour<br />

<strong>de</strong>s prestations sur mesure.<br />

L’étu<strong>de</strong> révèle en outre que<br />

seules un quart <strong>de</strong>s entreprises<br />

interrogées ont été proactives<br />

pour initier leurs premières<br />

ventes à l’export (9 % ont<br />

commencé à exporter suite à<br />

une démarche <strong>de</strong> prospection<br />

<strong>et</strong> 9 % suite à un contact sur<br />

un Salon en France).<br />

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<br />

<br />

Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te fragilité<br />

majeure que constitue le manque<br />

<strong>de</strong> temps <strong>et</strong> <strong>de</strong> moyens,<br />

l’étu<strong>de</strong> pointe un autre frein<br />

à l’export : un problème d’accompagnement<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> suivi. Un<br />

tiers <strong>de</strong>s artisans exportateurs<br />

sont dans l’incapacité <strong>de</strong> citer<br />

un organisme susceptible <strong>de</strong><br />

les accompagner dans leur<br />

démarche. 60 % n’ont bénéficié<br />

d’aucun appui. Parmi<br />

les 40 % ayant bénéficié du<br />

concours d’un opérateur institutionnel,<br />

le soutien porte pour<br />

moitié sur la participation à<br />

<strong>de</strong>s Salons à l’étranger <strong>et</strong> pour<br />

une autre moitié sur <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s<br />

techniques. L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ISM<br />

rappelle que « l’offre actuelle<br />

d’accompagnement est structurée<br />

autour <strong>de</strong> 5 types <strong>de</strong><br />

prestations : le conseil, l’ai<strong>de</strong> à<br />

la prospection, l’ai<strong>de</strong> à la création<br />

d’un poste export, l’appui<br />

à l’implantation à l’étranger<br />

<strong>et</strong> la couverture <strong>de</strong>s risques<br />

financiers ». Mais elle précise<br />

aussi que si l’État a programmé<br />

différents dispositifs, en<br />

lien avec ses grands opérateurs<br />

Ubifrance, Coface <strong>et</strong> Oséo, certaines<br />

ai<strong>de</strong>s sont dans les faits<br />

non accessibles aux entreprises<br />

artisanales. Certaines excluent<br />

en eff<strong>et</strong> les entreprises individuelles.<br />

D’autres ont un coût<br />

ou bien <strong>de</strong>s seuils planchers<br />

d’intervention trop élevés pour<br />

les très p<strong>et</strong>ites entreprises… On<br />

comprend alors aisément que<br />

les artisans exportateurs aient<br />

un avis partagé sur la qualité<br />

<strong>de</strong> l’accompagnement qui leur<br />

est proposé (56 % <strong>de</strong> jugements<br />

positifs). À noter dans ce<br />

contexte la bonne appréciation<br />

<strong>de</strong>s prestations apportées par<br />

les chambres <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

l’artisanat, 65 % <strong>de</strong>s artisans<br />

les jugeant adaptées (50 %) à<br />

très adaptées (15 %).<br />

Interrogés sur l’accompagnement<br />

idéal à l’export, les<br />

artisans exportateurs livrent<br />

<strong>de</strong>s pistes d’amélioration :<br />

pouvoir bénéficier d’un suivi<br />

personnalisé dans le temps<br />

(<strong>et</strong> d’un interlocuteur unique),<br />

ainsi que d’un meilleur<br />

accès aux ai<strong>de</strong>s (en termes <strong>de</strong><br />

fléchage, comme d’éligibilité).<br />

L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ISM note pour sa<br />

part d’autres pistes à explorer,<br />

comme « un repérage systématique<br />

<strong>de</strong>s exportateurs<br />

occasionnels <strong>et</strong> <strong>de</strong>s “bornexporters”,<br />

une adaptation <strong>de</strong>s<br />

appuis au profil <strong>de</strong>s entreprises<br />

<strong>et</strong> à leur taille ».


tateurs déclarant<br />

délivrer <strong>de</strong>s prestations sur<br />

mesure. L’étu<strong>de</strong> ISM note par<br />

ailleurs que « ce savoir-faire<br />

est protégé dans un cas sur<br />

<strong>de</strong>ux par le biais <strong>de</strong> marques,<br />

modèles ou brev<strong>et</strong>s <strong>et</strong> que,<br />

comme pour les PMI <strong>et</strong> gran<strong>de</strong>s<br />

entreprises, il y a un lien<br />

entre innovation <strong>et</strong> exportation<br />

». Il y a donc à l’évi<strong>de</strong>nce<br />

un fort potentiel d’export<br />

dans chaque entreprise artisanale,<br />

car l’artisanat français<br />

bénéficie d’un facteur <strong>de</strong><br />

différenciation fort <strong>et</strong> d’une<br />

bonne notoriété pour abor<strong>de</strong>r<br />

les marchés étrangers : <strong>de</strong>s<br />

savoir-faire rares, recherchés<br />

internationalement, une qualité<br />

reconnue <strong>et</strong> l’image positive<br />

du « ma<strong>de</strong> in France ».<br />

Preuve <strong>de</strong> c<strong>et</strong> engouement,<br />

c’est la sollicitation directe<br />

d’un client étranger qui est à<br />

l’origine <strong>de</strong> la première exportation<br />

dans 64 % <strong>de</strong>s cas.<br />

<br />

<br />

Auréolées d’une si bonne<br />

image sur le plan international,<br />

pourquoi les entreprises<br />

artisanales françaises<br />

n’exportent-elles pas plus ?<br />

Certainement pas par manque<br />

<strong>de</strong> compétitivité, mais plutôt<br />

en raison <strong>de</strong> freins inhérents<br />

à la taille <strong>de</strong> ces entreprises,<br />

qui pâtissent <strong>de</strong> difficultés<br />

« structurelles » à s’organiser<br />

pour le développement à<br />

l’export. Ainsi, 67 % <strong>de</strong>s dirigeants<br />

pilotent eux-mêmes la<br />

démarche export, qui vient<br />

s’ajouter à la longue liste <strong>de</strong>s<br />

tâches d’une fonction déjà<br />

très prenante ; 77 % n’ont<br />

aucune expérience préalable<br />

à l’international. 5 % seulement<br />

<strong>de</strong>s entreprises artisanales<br />

exportatrices emploient<br />

un responsable export dédié –<br />

contre 80 % <strong>de</strong>s PME exportatrices<br />

– <strong>et</strong> 94 % n’ont pas<br />

<strong>de</strong> budg<strong>et</strong> spécifique consacré<br />

à l’export ! Dans trois quarts<br />

<strong>de</strong>s cas, l’export est géré directement<br />

<strong>de</strong>puis la France, sans<br />

intermédiaire. Une prédominance<br />

<strong>de</strong> l’exportation directe<br />

qui s’explique en partie<br />

par la difficulté à repérer <strong>de</strong>s<br />

agents ou distributeurs pour<br />

<strong>de</strong>s prestations sur mesure.<br />

L’étu<strong>de</strong> révèle en outre que<br />

seules un quart <strong>de</strong>s entreprises<br />

interrogées ont été proactives<br />

pour initier leurs premières<br />

ventes à l’export (9 % ont<br />

commencé à exporter suite à<br />

une démarche <strong>de</strong> prospection<br />

<strong>et</strong> 9 % suite à un contact sur<br />

un Salon en France).<br />

<br />

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<br />

<br />

Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te fragilité<br />

majeure que constitue le manque<br />

<strong>de</strong> temps <strong>et</strong> <strong>de</strong> moyens,<br />

l’étu<strong>de</strong> pointe un autre frein<br />

à l’export : un problème d’accompagnement<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> suivi. Un<br />

tiers <strong>de</strong>s artisans exportateurs<br />

sont dans l’incapacité <strong>de</strong> citer<br />

un organisme susceptible <strong>de</strong><br />

les accompagner dans leur<br />

démarche. 60 % n’ont bénéficié<br />

d’aucun appui. Parmi<br />

les 40 % ayant bénéficié du<br />

concours d’un opérateur institutionnel,<br />

le soutien porte pour<br />

moitié sur la participation à<br />

<strong>de</strong>s Salons à l’étranger <strong>et</strong> pour<br />

une autre moitié sur <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s<br />

techniques. L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ISM<br />

rappelle que « l’offre actuelle<br />

d’accompagnement est structurée<br />

autour <strong>de</strong> 5 types <strong>de</strong><br />

prestations : le conseil, l’ai<strong>de</strong> à<br />

la prospection, l’ai<strong>de</strong> à la création<br />

d’un poste export, l’appui<br />

à l’implantation à l’étranger<br />

<strong>et</strong> la couverture <strong>de</strong>s risques<br />

financiers ». Mais elle précise<br />

aussi que si l’État a programmé<br />

différents dispositifs, en<br />

lien avec ses grands opérateurs<br />

Ubifrance, Coface <strong>et</strong> Oséo, certaines<br />

ai<strong>de</strong>s sont dans les faits<br />

non accessibles aux entreprises<br />

artisanales. Certaines excluent<br />

en eff<strong>et</strong> les entreprises individuelles.<br />

D’autres ont un coût<br />

ou bien <strong>de</strong>s seuils planchers<br />

d’intervention trop élevés pour<br />

les très p<strong>et</strong>ites entreprises… On<br />

comprend alors aisément que<br />

les artisans exportateurs aient<br />

un avis partagé sur la qualité<br />

<strong>de</strong> l’accompagnement qui leur<br />

est proposé (56 % <strong>de</strong> jugements<br />

positifs). À noter dans ce<br />

contexte la bonne appréciation<br />

<strong>de</strong>s prestations apportées par<br />

les chambres <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

l’artisanat, 65 % <strong>de</strong>s artisans<br />

les jugeant adaptées (50 %) à<br />

très adaptées (15 %).<br />

Interrogés sur l’accompagnement<br />

idéal à l’export, les<br />

artisans exportateurs livrent<br />

<strong>de</strong>s pistes d’amélioration :<br />

pouvoir bénéficier d’un suivi<br />

personnalisé dans le temps<br />

(<strong>et</strong> d’un interlocuteur unique),<br />

ainsi que d’un meilleur<br />

accès aux ai<strong>de</strong>s (en termes <strong>de</strong><br />

fléchage, comme d’éligibilité).<br />

L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ISM note pour sa<br />

part d’autres pistes à explorer,<br />

comme « un repérage systématique<br />

<strong>de</strong>s exportateurs<br />

occasionnels <strong>et</strong> <strong>de</strong>s “bornexporters”,<br />

une adaptation <strong>de</strong>s<br />

appuis au profil <strong>de</strong>s entreprises<br />

<strong>et</strong> à leur taille ».


our décrocher le prêt nécessaire<br />

à la création ou à l’acquisition<br />

d’un fonds artisanal,<br />

il faut d’abord connaître<br />

quelques règles. La première d’entre<br />

elles est <strong>de</strong> financer les immobilisations<br />

du fonds (locaux, matériels…)<br />

par <strong>de</strong>s capitaux permanents, c’està-dire<br />

par l’apport personnel <strong>et</strong> les<br />

emprunts à long terme. Ensuite,<br />

il faut prévoir le financement du<br />

besoin en fonds <strong>de</strong> roulement.<br />

Autant que faire se peut, celui-ci<br />

doit également être financé par <strong>de</strong>s<br />

capitaux permanents.<br />

Troisième règle : prévoir le financement<br />

<strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> trésorerie, qui<br />

correspon<strong>de</strong>nt au décalage entre les<br />

dates d’achats <strong>de</strong> fournitures <strong>et</strong> les<br />

dates auxquelles les rec<strong>et</strong>tes sont<br />

perçues. Ces besoins <strong>de</strong> trésorerie<br />

sont financés par les crédits à court<br />

terme ou <strong>de</strong>s découverts. Quatrième<br />

règle : il faut disposer d’une capacité<br />

d’autofinancement suffisante,<br />

qui doit perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> rembourser<br />

les emprunts <strong>et</strong> <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>s<br />

<br />

<br />

<br />

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<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

bénéfices pour vivre. Enfin, on doit<br />

respecter certains ratios. Par exemple,<br />

le montant <strong>de</strong>s emprunts à long<br />

terme doit en principe être limité à<br />

60 % du montant hors taxes <strong>de</strong>s<br />

besoins totaux.<br />

<br />

Le proj<strong>et</strong> financier à soum<strong>et</strong>tre à la<br />

banque doit faire apparaître, finalement<br />

:<br />

un compte <strong>de</strong> résultat prévisionnel<br />

: les rec<strong>et</strong>tes doivent être suffisantes<br />

pour couvrir les charges ;<br />

un bilan : il définit le patrimoine<br />

du fonds <strong>et</strong> montre comment celuici<br />

a été financé ;<br />

un plan <strong>de</strong> financement : les ressources<br />

doivent être équilibrées par<br />

rapport aux besoins ;<br />

un plan <strong>de</strong> trésorerie présenté<br />

mois par mois : les encaissements<br />

doivent perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> faire face aux<br />

dépenses.<br />

Il faut également faire apparaître<br />

le seuil <strong>de</strong> rentabilité <strong>de</strong> l’affaire (le<br />

« point mort ») selon trois hypothèses<br />

: haute, moyenne <strong>et</strong> basse.<br />

Au total, avant <strong>de</strong> solliciter un prêt,<br />

il est indispensable <strong>de</strong> bien i<strong>de</strong>ntifier<br />

ses besoins <strong>et</strong> ses ressources, ne pas<br />

surévaluer les résultats escomptés<br />

<strong>et</strong> ne pas sous-estimer les dépenses<br />

<strong>et</strong> les investissements. Quand c’est<br />

possible, il est conseillé aussi <strong>de</strong> présenter<br />

le maximum <strong>de</strong> garanties.


2 Rue Bel-Air – Zone <strong>de</strong> la Tuilière - 13127 VITROLLES<br />

Tél. : 04 42 15 56 56 – Fax : 04 42 75 01 12<br />

45 Rue Arnaud Borrili – ZAC <strong>de</strong> la Pioline – 13546 AIX-EN-PROVENCE<br />

Tél : 04 42 390 390 – Fax : 04 42 390 389


oj<strong>et</strong> <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur perm<strong>et</strong>tant<br />

<strong>de</strong> relier la Penne-sur-<br />

Huveaune à Aubagne, le tramway<br />

aubagnais constitue un réel atout pour<br />

l’emploi <strong>et</strong> le commerce. Avec la mise<br />

en service d’un premier tronçon prévue<br />

début 2014, il perm<strong>et</strong>tra une meilleure<br />

<strong>de</strong>sserte du centre-ville <strong>et</strong> apaisera la circulation.<br />

En attendant ces bénéfices, pour<br />

compenser les nuisances occasionnées par<br />

les travaux, la Communauté d’agglomération<br />

du Pays d’Aubagne <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Étoile,<br />

la ville d’Aubagne <strong>et</strong> les différents partenaires<br />

du proj<strong>et</strong> (<strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers <strong>de</strong>s<br />

<strong>Bouches</strong>-du-Rhône -CMA 13-, <strong>Chambre</strong><br />

<strong>de</strong> Commerce <strong>et</strong> d’Industrie -CCI- <strong>et</strong><br />

associations <strong>de</strong> commerçants) travaillent<br />

ensemble pour proposer un accompagnement<br />

spécifique aux professionnels<br />

situés sur le tracé.<br />

<br />

<br />

La CMA 13 participe très largement à<br />

la mise en place du Fisac (Fonds d’Intervention<br />

pour les Services, l’Artisanat<br />

<strong>et</strong> le Commerce) qui perm<strong>et</strong>tra aux artisans<br />

<strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong> la dynamique du<br />

tramway <strong>et</strong> <strong>de</strong> saisir les opportunités <strong>de</strong><br />

développement qu’elle leur offre.<br />

Le Fisac est un dispositif qui perm<strong>et</strong>,<br />

notamment aux commerçants <strong>et</strong> artisans,<br />

<strong>de</strong> bénéficier d’ai<strong>de</strong>s individuelles<br />

pour mener à bien <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> rénovation<br />

<strong>et</strong> d’amélioration <strong>de</strong> leurs locaux<br />

(réhabilitation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>vantures, aménagements<br />

<strong>de</strong>stinés à faciliter l’accessibilité<br />

aux personnes à mobilité réduite…).<br />

Les dossiers <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention<br />

peuvent être r<strong>et</strong>irés dès à présent. Sur<br />

le terrain, un animateur technique du<br />

commerce en charge du FISAC épaule<br />

les professionnels dans la constitution<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’in<strong>de</strong>mnisation.<br />

Ce fonds perm<strong>et</strong> également d’accompagner<br />

les proj<strong>et</strong>s collectifs initiés par<br />

les associations d’artisans <strong>et</strong> commerçants<br />

signataires du Fisac pour mener<br />

<strong>de</strong>s actions telles que la création <strong>de</strong> sites<br />

Intern<strong>et</strong>, la mise en place d’animations<br />

commerciales ou encore la réalisation<br />

d’étu<strong>de</strong>s prospectives pour le soutien <strong>et</strong><br />

le développement <strong>de</strong>s activités économiques.<br />

<br />

<br />

Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ces ai<strong>de</strong>s au développement,<br />

une Commission d’In<strong>de</strong>mnisation à<br />

l’Amiable (CIA), opérationnelle dès le<br />

1 er trimestre 2013 <strong>et</strong> incluant un représentant<br />

<strong>de</strong> la CMA 13, examinera les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>s commerçants <strong>et</strong> artisans riverains<br />

du tramway victimes d’un préjudice<br />

découlant directement du chantier. Les<br />

dossiers r<strong>et</strong>enus seront ceux qui apporteront<br />

la preuve d’une perte <strong>de</strong> chiffre d’affaires<br />

due aux travaux. Les artisans qui le<br />

souhaitent peuvent être accompagnés par<br />

la CMA 13 dans leurs démarches.<br />

<br />

<br />

<br />

)+<br />

<br />

<br />

es <strong>de</strong>rnières années, la piétonisation<br />

du centre-ville est <strong>de</strong>venue le<br />

cheval <strong>de</strong> bataille <strong>de</strong> bon nombre<br />

<strong>de</strong> villes françaises. Les élus se sont engagés<br />

auprès <strong>de</strong> leurs électeurs à désengorger<br />

les quartiers centraux pour améliorer<br />

la circulation <strong>et</strong> les conditions <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s<br />

riverains. Si la qualité <strong>de</strong> l’espace public<br />

est améliorée, l’arrêt <strong>de</strong> la circulation à<br />

l’intérieur du périmètre piéton pendant<br />

certaines heures <strong>de</strong> la journée constitue<br />

aussi une contrainte, notamment pour les<br />

artisans qui assurent livraisons <strong>et</strong> dépannage<br />

d’urgence.<br />

C’est pourquoi, lorsque la ville d’Aix-en-<br />

Provence a annoncé son proj<strong>et</strong> d’extension<br />

<strong>de</strong> la zone semi-piétonne, la <strong>Chambre</strong><br />

<strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat <strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>du-Rhône<br />

(CMA 13) a tenu à rappeler les<br />

conditions nécessaires aux artisans pour<br />

travailler efficacement <strong>et</strong> en toute sérénité<br />

en centre-ville. Après maintes rencontres<br />

avec les élus <strong>et</strong> techniciens <strong>de</strong> la commune<br />

d’Aix-en-Provence, la CMA 13 a ainsi pu<br />

obtenir un certain nombre <strong>de</strong> concessions<br />

pour un accès adapté aux artisans.<br />

Les horaires <strong>de</strong> contrôle d’accès à la<br />

zone :<br />

6h-11h : La zone semi-piétonne est libre<br />

d’accès pour l’ensemble <strong>de</strong>s usagers<br />

Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 11h du matin : l’accès est<br />

contrôlé par <strong>de</strong>s bornes, placées aux différentes<br />

entrées <strong>de</strong> la zone.<br />

Comment accé<strong>de</strong>r à la zone semi-piétonne<br />

au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 11h du matin ?<br />

Les artisans amenés à intervenir sur<br />

la zone doivent s’inscrire sur le site<br />

Intern<strong>et</strong> <strong>de</strong> la ville d’Aix-en-Provence<br />

(http://eadministration.mairieaixenprovence.fr/qst_pi<strong>et</strong>onisation/).<br />

L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> l’entreprise, les plaques<br />

d’immatriculation <strong>et</strong> la signature<br />

d’une charte <strong>de</strong> « bon usage <strong>de</strong> la zone<br />

semi-piétonne » y sont <strong>de</strong>mandées.<br />

Lorsque l’artisan a une intervention à<br />

réaliser, il se présente à une borne d’entrée<br />

où une caméra i<strong>de</strong>ntifie sa plaque d’immatriculation.<br />

Il doit décliner son i<strong>de</strong>ntité,<br />

la raison sociale <strong>de</strong> son entreprise, la<br />

nature <strong>et</strong> l’adresse <strong>de</strong> son intervention.<br />

Il peut rester au maximum 45 minutes<br />

dans la zone pour la pose <strong>et</strong> dépose<br />

<strong>de</strong> matériel. Il doit ensuite ressortir <strong>et</strong><br />

stationner en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la zone, pour y<br />

r<strong>et</strong>ourner à pied ou diabline (gratuite),<br />

afin <strong>de</strong> réaliser son intervention.<br />

<br />

<br />

)+


ous êtes un jeune entrepreneur<br />

<strong>et</strong> votre entreprise<br />

a moins <strong>de</strong> cinq<br />

ans d’activité ? Participez à la<br />

9 e édition du concours Graines<br />

<strong>de</strong> Boss <strong>et</strong> bénéficiez d’une<br />

excellente opportunité pour<br />

m<strong>et</strong>tre en avant votre entreprise.<br />

Être lauréat <strong>de</strong> ce concours<br />

c’est la possibilité pour vous :<br />

ous souhaitez vous<br />

faire connaître ? Vous<br />

avez le désir <strong>de</strong> faire<br />

découvrir votre activité ?<br />

Présentez votre entreprise au<br />

concours Stars & Métiers <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>venez peut-être l’un <strong>de</strong>s lauréats<br />

<strong>de</strong> l’édition 2013.<br />

C<strong>et</strong> événement, organisé par<br />

la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

l’artisanat <strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-du-<br />

Rhône (CMA 13), la Banque<br />

Populaire Provençale <strong>et</strong><br />

Corse <strong>et</strong> la Société <strong>de</strong> Caution<br />

Mutuelle Artisanale, est l’occasion<br />

pour vous <strong>de</strong> valoriser<br />

votre entreprise <strong>et</strong> <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre<br />

en avant votre activité parfois<br />

méconnue.<br />

Quatre catégories sont mises à<br />

l’honneur :<br />

Innovation technologique<br />

Stratégie globale d’innovation<br />

Dynamique en matière <strong>de</strong> gestion<br />

<strong>de</strong>s ressources humaines<br />

Dynamique Commerciale<br />

C<strong>et</strong>te année, le thème <strong>de</strong> la<br />

mention spéciale, « la chance<br />

aux jeunes », a pour but <strong>de</strong><br />

<br />

ous êtes chef d’entreprise<br />

<strong>et</strong> vous êtes une<br />

femme ? Vous avez<br />

créé ou repris une entreprise<br />

artisanale dans un métier plutôt<br />

exercé par <strong>de</strong>s hommes ?<br />

Concourez au Prix Régional <strong>de</strong><br />

la création/reprise d’entreprise<br />

artisanale au féminin dans les<br />

métiers dits masculins.<br />

Votre entreprise forme ou a<br />

récemment formé une ou plusieurs<br />

filles dans l’un <strong>de</strong>s métiers<br />

du programme METFEM (carrosserie,<br />

mécanique auto-moto,<br />

métiers du Bâtiment <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

Travaux publics, conduite d’engins<br />

<strong>de</strong> chantiers, boulangerie,<br />

charcuterie…) ? Présentez votre<br />

candidature au Prix Régional<br />

<strong>de</strong>s entreprises artisanales favorisant<br />

l’apprentissage <strong>de</strong>s femmes<br />

dans les métiers dits masculins.<br />

L’entreprise lauréate <strong>de</strong><br />

<br />

<br />

<strong>de</strong> bénéficier du réseau <strong>de</strong>s<br />

chefs d’entreprise adhérents<br />

au jury Graines <strong>de</strong> Boss afin<br />

d’accélérer le développement<br />

<strong>de</strong> votre entreprise,<br />

d’accroître la notoriété <strong>de</strong><br />

votre entreprise,<br />

d’être accompagné par un<br />

parrain <strong>et</strong> recevoir <strong>de</strong>s conseils<br />

personnalisés dans le cadre d’un<br />

valoriser l´entreprise artisanale,<br />

véritable tremplin<br />

pour <strong>de</strong>s jeunes désireux<br />

d´entreprendre.<br />

Les lauréats désignés par le<br />

jury départemental se verront<br />

rem<strong>et</strong>tre un Trophée <strong>et</strong> un<br />

chèque <strong>de</strong> 1 000 € au cours<br />

d’une soirée organisée en leur<br />

honneur.<br />

Date limite <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong>s candidatures<br />

: 15 février 2013.<br />

<br />

<br />

<br />

chacun <strong>de</strong> ces prix remportera<br />

la somme <strong>de</strong> 1 500 €.<br />

Pour participer, renvoyez<br />

votre dossier dûment rempli<br />

avant le 20 décembre 2012<br />

à la CMA 13. Renseignezvous<br />

sur les conditions <strong>de</strong><br />

participation <strong>et</strong> téléchargez<br />

les dossiers d’inscription<br />

sur www.cma13.fr, rubrique<br />

« Actualités ».<br />

<br />

<br />

)<br />

+ <br />

suivi mensuel <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans.<br />

Les dossiers sont à envoyer<br />

avant le 5 mars 2013. Ils seront<br />

étudiés par un jury au mois<br />

d’avril.<br />

<br />

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)


MASA AIX<br />

3 route <strong>de</strong> Galice<br />

13100 AIX-EN-PROVENCE<br />

Tel. 04 42 52 55 00<br />

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Considérer sa présence sur le web comme<br />

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<strong>et</strong> la connaissance <strong>de</strong>s compétences requises<br />

doivent être <strong>de</strong>s préalables à l’usage <strong>de</strong>s outils<br />

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rubrique « Formations ».<br />

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tephan Hamache est un artisan militant.<br />

Sauf que ce tapissier spécialisé dans<br />

les ri<strong>de</strong>aux <strong>et</strong> les fauteuils <strong>de</strong> style ne<br />

défile pas dans les rues en chantant <strong>de</strong>s<br />

slogans. Son combat pour la survie <strong>de</strong><br />

son métier, il le mène dans son atelier. « Quand je<br />

me suis installé en 1997, nous étions 12 tapissiers,<br />

nous ne sommes plus que 3 aujourd’hui. Nous<br />

sommes obligés <strong>de</strong> nous adapter », explique-t-il.<br />

Pour ce faire, il part à la reconquête <strong>de</strong>s clients<br />

qui, dit-il, « n’ont plus la culture <strong>de</strong> l’artisanat.<br />

Ils arrivent <strong>et</strong> me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt si ça vaut le coup<br />

<strong>de</strong> restaurer le fauteuil <strong>de</strong> leur grand-père. Je leur<br />

rappelle que c’est un meuble qui a été fabriqué<br />

il y a 250 ans ! ». Pour les convaincre <strong>et</strong> se<br />

démarquer <strong>de</strong>s produits low-cost <strong>et</strong> standardisés,<br />

Stephan Hamache a décidé <strong>de</strong> se concentrer sur<br />

la création, le sur-mesure <strong>et</strong> la vente directe afin<br />

que les « clients participent à l’élaboration <strong>de</strong><br />

leurs produits ». Certes, les prix sont plus élevés<br />

mais « ses produits vont durer 20 à 30 ans »,<br />

explique c<strong>et</strong> ancien Compagnon du <strong>de</strong>voir. Cuir,<br />

tissu, lin, soie brodée... L’éventail <strong>de</strong>s matières<br />

proposées est assez large pour satisfaire les<br />

clients les plus exigeants : du simple amoureux<br />

du mobilier ancien à l’hôtel Mercure <strong>de</strong> Poitiers,<br />

en passant par Ségolène Royal. Son travail <strong>de</strong><br />

qualité lui a d’ailleurs permis d’obtenir le label<br />

artisan tapissier <strong>de</strong> France attribué aux artisans<br />

hautement qualifiés qui réalisent leurs travaux<br />

dans le respect <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> l’Art. Et si ses<br />

ambitions dépassent le cadre départemental,<br />

Stephan Hamache m<strong>et</strong> un point d’honneur à ce<br />

que ses productions soient estampillées « ma<strong>de</strong><br />

in Poitiers ». La formule séduit. Pour preuve,<br />

l’artisan ouvre un nouveau showroom en janvier<br />

2013 où il exposera également les œuvres <strong>de</strong> ses<br />

confrères ébénistes ou encore vitriers. Son but :<br />

réunir un réseau d’artisans <strong>de</strong> proximité avec<br />

un architecte d’intérieur afin <strong>de</strong> proposer une<br />

prestation complète <strong>de</strong> décoration intérieure.<br />

Cela afin que la clientèle haut <strong>de</strong> gamme, attirée<br />

par les offres groupées, ne lui échappe pas.<br />

Il espère ainsi redonner aux consommateurs<br />

le goût <strong>de</strong> l’artisanat <strong>et</strong> éviter <strong>de</strong> voir les sièges<br />

d’époque, notamment les fauteuils Louis XVI,<br />

« quitter la France pour les États-Unis par<br />

containers entiers ».<br />

Emmanuel Daniel


maginez les meilleurs jeunes sportifs<br />

français <strong>de</strong> chaque discipline réunis<br />

dans un lieu unique pour une compétition<br />

nationale. C’est, à un détail près,<br />

ce qui s’est passé à Clermont-Ferrand<br />

du 21 au 24 novembre pour les Finales<br />

Nationales <strong>de</strong>s Olympia<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s Métiers.<br />

Un détail <strong>de</strong> taille, car les champions<br />

n’étaient ni footballeurs ni nageurs, mais<br />

boulangers, couvreurs ou graphistes ! Sur<br />

la ligne <strong>de</strong> départ, 832 candidats, concourant<br />

dans 52 métiers, dont 4 en démonstration.<br />

À l’arrivée, pour les gagnants, un<br />

sésame pour intégrer l’Équipe <strong>de</strong> France<br />

<strong>de</strong>s Métiers qui disputera la compétition<br />

internationale, début juill<strong>et</strong> 2013 à<br />

Leipzig (Allemagne). Et pour les autres,<br />

« un avantage inestimable dans leur CV »,<br />

considère Gérard Masselot, jury national.<br />

Membre du syndicat <strong>de</strong>s artisans bouchers<br />

charcutiers traiteurs du Nord, il rappelle<br />

que les candidats présents ont remporté<br />

les épreuves régionales avant d’arriver là<br />

<strong>et</strong> qu’ils sont « presque tous sélectionnés<br />

pour le concours <strong>de</strong>s Meilleurs Apprentis<br />

<strong>de</strong> France ». Autant dire que la pression qui<br />

pèse sur les épaules <strong>de</strong> ces jeunes professionnels<br />

<strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 23 ans est énorme.<br />

<br />

« Malgré le stress, la bonne entente règne<br />

entre les candidats », assure néanmoins<br />

Marc, qui a participé à la finale internationale<br />

<strong>de</strong> couverture en 2009, à Calgary<br />

(Canada). « Depuis, je n’ai jamais quitté<br />

le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Olympia<strong>de</strong>s, c’est une<br />

gran<strong>de</strong> famille », confie celui qui entraîne<br />

aujourd’hui l’équipe <strong>de</strong> Champagne-


Ar<strong>de</strong>nne. Selon lui, rien n’est jamais gagné<br />

avant le coup <strong>de</strong> siffl<strong>et</strong> final. « On peut<br />

perdre la médaille d’or à trois secon<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

la fin », prévient-il. Les médailles, Baptiste<br />

tente <strong>de</strong> ne pas y penser. Âgé <strong>de</strong> 21 ans, il<br />

vient tout juste <strong>de</strong> terminer son épreuve<br />

<strong>de</strong> pâtisserie/confiserie. « Je ne me suis pas<br />

fixé d’objectif, je n’ai rien à perdre. J’ai fait<br />

<strong>de</strong> mon mieux », confie-t-il, philosophe.<br />

Un peu plus loin, une mère <strong>de</strong> famille<br />

scrute avec anxiété l’épreuve <strong>de</strong> coiffure.<br />

Elle est venue encourager sa fille,<br />

Mathil<strong>de</strong>, jeune espoir qui semble tout à<br />

fait à l’aise <strong>et</strong> se perm<strong>et</strong> même <strong>de</strong> lancer<br />

un sourire à ses parents, comme pour les<br />

rassurer. « La mère est plus angoissée que<br />

la fille », ironise le père <strong>de</strong> la jeune compétitrice,<br />

qui n’est pas arrivée là par hasard.<br />

« Elle a été inspirée par son frère qui a<br />

participé aux Olympia<strong>de</strong>s il y a <strong>de</strong>ux ans<br />

en mécanique automobile. Depuis toute<br />

p<strong>et</strong>ite, elle rêve <strong>de</strong> faire ce métier <strong>et</strong> n’a<br />

jamais changé d’avis », détaille la mère.<br />

Les arbitres sifflent la fin <strong>de</strong> l’épreuve,<br />

sous les applaudissements nourris du<br />

public. Jordan, 18 ans, livre ses premières<br />

impressions : « Ça s’est bien passé, mais<br />

c<strong>et</strong>te année ça va être dur. Ça me motive<br />

déjà à revenir ».<br />

<br />

Si certains candidats sont tendus, dans<br />

les allées, l’ambiance est à la décontraction.<br />

Les collégiens sont<br />

nombreux <strong>et</strong> courent <strong>de</strong> stand<br />

en stand. Robin, élève en quatrième,<br />

est ébahi <strong>de</strong>vant une jeune<br />

carreleuse affairée à la tâche. « C’est<br />

impressionnant. Ça donne une autre<br />

image du métier. En fait, c’est un travail<br />

<strong>de</strong> précision <strong>et</strong> pas seulement physique<br />

», réalise-t-il. La candidate elle,<br />

ne bronche pas. Comme <strong>de</strong> nombreux<br />

compétiteurs, elle porte un casque<br />

sur les oreilles pour ne pas se laisser<br />

déconcentrer par les visiteurs, plus <strong>de</strong><br />

70 000 en 3 jours ! « Ils sont imperturbables<br />

», s’amuse Franck, venu en famille<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

pour « ouvrir ses enfants aux<br />

métiers <strong>de</strong> l’artisanat ». Il s’émerveille<br />

<strong>de</strong>vant la maîtrise <strong>de</strong>s candidats<br />

: « on voit que la France<br />

a vraiment d’incroyables<br />

talents ».<br />

Concentré <strong>de</strong> jeunesse <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> savoir-faire, l’Équipe <strong>de</strong><br />

France <strong>de</strong>s Métiers désormais<br />

constituée (lire notre<br />

encadré) se prépare<br />

d’ores <strong>et</strong> déjà à l’ultime<br />

étape <strong>de</strong> ces 42 es<br />

Olympia<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s Métiers :<br />

la compétition internationale.<br />

Pour perm<strong>et</strong>tre à<br />

ces jeunes talents « ma<strong>de</strong><br />

in France » <strong>de</strong> briller, trois<br />

sessions <strong>de</strong> formations techniques<br />

ainsi que trois stages<br />

<strong>de</strong> préparation physique <strong>et</strong><br />

mentale sont prévus. De quoi<br />

arriver plus affûtés que jamais<br />

c<strong>et</strong> été en Allemagne !<br />

Emmanuel Daniel


L’image <strong>de</strong> l’artisanat est souvent restreinte<br />

aux seules activités <strong>de</strong> l’économie<br />

rési<strong>de</strong>ntielle <strong>et</strong> <strong>de</strong> services à la population,<br />

domaine dans lequel son empreinte<br />

est effectivement prégnante. L’artisanat<br />

n’est jamais évoqué dans les débats sur<br />

la compétitivité <strong>de</strong> l’économie, alors que<br />

son poids dans la sphère productive est<br />

tout aussi important : dans les différents<br />

secteurs <strong>de</strong> l’industrie manufacturière, les<br />

trois quarts <strong>de</strong>s entreprises sont artisanales.<br />

Le ratio est le même dans les activités<br />

<strong>de</strong> sous-traitance industrielle. Ce facteur<br />

est tout à fait méconnu, car la théorie<br />

économique a pendant près d’un siècle<br />

annoncé la disparition inéluctable <strong>de</strong> c<strong>et</strong><br />

artisanat <strong>de</strong> production, marquant durablement<br />

les esprits <strong>et</strong> les enseignements.<br />

L’artisanat producteur industriel a pourtant<br />

réussi une extraordinaire mutation<br />

ces trente <strong>de</strong>rnières années, en se positionnant<br />

sur <strong>de</strong>s marchés <strong>de</strong> niche <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

savoir-faire <strong>de</strong> spécialité qui lui perm<strong>et</strong>tent<br />

d’exporter.<br />

Il faut donc mieux connaître ces entreprises<br />

sources d’emplois pour mieux<br />

communiquer sur leurs caractéristiques.<br />

En ciblant le débat <strong>et</strong> les interventions<br />

économiques sur les seules moyennes <strong>et</strong><br />

gran<strong>de</strong>s entreprises, certains oublient que<br />

la plupart d’entre elles ont démarré dans<br />

l’artisanat. Ces « pépites » ont plus que<br />

jamais besoin d’être accompagnées dans<br />

leur croissance.<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Ces débats s’appuient sur <strong>de</strong>s publications<br />

dans lesquelles l’artisanat est totalement<br />

transparent, car les chiffres excluent<br />

généralement les entreprises <strong>de</strong> moins<br />

<strong>de</strong> 20 salariés. La mise en perspective <strong>de</strong><br />

la contribution <strong>de</strong> l’artisanat passe donc<br />

par une phase incontournable d’étu<strong>de</strong>,<br />

<strong>de</strong> chiffrage, dans laquelle nous sommes<br />

engagés en partenariat avec les organisations<br />

<strong>de</strong> l’artisanat. Ces étu<strong>de</strong>s sont<br />

réalisées sur <strong>de</strong> larges échantillons d’entreprises<br />

grâce au soutien <strong>de</strong> l’État.<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Il s’agit <strong>de</strong> formidables débouchés pour les<br />

jeunes en quête d’emploi. Non seulement<br />

l’artisanat assure 11 % <strong>de</strong> l’emploi salarié<br />

du secteur marchand en France, mais<br />

un quart <strong>de</strong>s salariés a moins <strong>de</strong> 25 ans.<br />

Pourtant, certains secteurs <strong>et</strong> métiers en<br />

tension souffrent d’un déficit d’image <strong>et</strong><br />

peinent à recruter. C<strong>et</strong>te situation est tout<br />

à fait paradoxale à l’heure où le chômage<br />

<strong>de</strong>s jeunes ne cesse d’au<strong>gm</strong>enter <strong>et</strong> où un<br />

jeune actif sur quatre est sans emploi.<br />

<br />

<br />

Par ses campagnes <strong>de</strong> communication<br />

nationale, le FNPCA contribue fortement<br />

à revaloriser l’image du secteur. Les mentalités<br />

évoluent, l’artisanat est perçu <strong>de</strong><br />

façon plus positive par le grand public.<br />

Mais certains stéréotypes persistent. Les<br />

choix d’orientation <strong>de</strong>s jeunes dans l’artisanat<br />

sont encore trop souvent synonymes<br />

<strong>de</strong> choix par défaut. Pour donner aux<br />

jeunes le désir d’artisanat, il faut anticiper<br />

l’information sur les métiers dès les premières<br />

classes du collège, leur rappeler<br />

c<strong>et</strong> immense potentiel <strong>de</strong> création d’entreprise,<br />

<strong>de</strong> réussite professionnelle <strong>et</strong><br />

d’épanouissement personnel. Il faut enfin<br />

un véritable apprentissage, une véritable<br />

éducation à ce que sont réellement les<br />

métiers <strong>de</strong> l’artisanat.


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