Le repreneuriat d´entreprise en Wallonie et Belgique - IWEPS

Conclusions
Par rapport à notre triple questionnement initial – (1) la transmission
d’entreprise est-elle, ou va-t-elle constituer un problème de nature macro
économique et sociale en Wallonie, (2) le cas échéant, quelles sont
l’ampleur et les origines de ce problème et (3) quelles sont ou quelles
seraient les conséquences de ce problème sur l’économie et la société
wallonne ? – les recherches qui viennent d’être examinées apportent des
éléments de réponse mais ceux-ci sont relativement parcellaires. En outre,
les résultats présentés sont issus de méthodologies et de dispositifs de
recherche différents, notamment en termes de population de référence et
de méthode d’échantillonnage, ce qui les rend très difficilement
comparables. Qui plus est, les études relevées lors de notre inventaire
portent rarement sur l’ensemble des différents types d’entreprises et sont
peu généralisables à tous les types, ce qui limite leur portée du point de
vue de nos interrogations.
Si plusieurs publications mettent en évidence les difficultés observables au
niveau du processus de transmission et de sa préparation, principalement
dans le cas des entreprises familiales, les problèmes identifiés le sont
rarement au niveau du système socio-économique global. Les analyses se
concentrent en effet le plus fréquemment sur les stratégies et
caractéristiques des acteurs impliqués et sur la dynamique de l’entreprise
concernée. De plus, aucune recherche, à l’exception d’une seule, ne
considère les conséquences macro-économiques des tensions mises en
exergue. Enfin, aucune des recherches ne s’inscrit dans un projet
prospectif ou prévisionnel à proprement parler.
Néanmoins, certaines des publications que nous avons considérées
apportent des éléments empiriques utiles en ce qui concerne nos
préoccupations.
Plusieurs travaux indiquent que la population des chefs d’entreprise est
relativement âgée, ce qui induira, dans un terme relativement court,
l’afflux important d’entreprises à remettre sur le marché de la transmission
et donc à un niveau d’offre plus élevé que ce que la Wallonie et la Belgique
ont connu de par le passé. Cette dynamique est également mise en
évidence dans d’autres pays de l’Union européenne et semble généralisée
en l’Europe.
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