Le repreneuriat d´entreprise en Wallonie et Belgique - IWEPS

Sur le plan interpersonnel, la relation père-fille va s’articuler avec ces
questions de genre, la nature de ces relations étant influencée par la
composition de la fratrie (présence ou absence de fils). Suivant qu’il y ait
ou pas de fils, les attentes paternelles et les rôles à la fille seront
différents, de même que l’intensité du support dont la fille bénéficie de la
part du ou des parents, acteurs essentiels pour l’acquisition de sa
légitimité et pour sa prise de confiance en tant que dirigeante. De plus, les
effets de genre se concrétisent également au niveau des difficultés
rencontrées par les repreneuses en termes de légitimité. Ces effets sont
liés aux stéréotypes sexués présents dans le monde du travail.
L’auteure montre aussi le manque de légitimité plus important dans les
secteurs majoritairement masculins, les femmes ne disposant pas des
caractéristiques considérées comme appropriées. Sur ce plan, le contexte
familial, notamment le support du père, a un impact important sur les
relations entre la fille et les différents acteurs en présence et permet, dans
une certaine mesure de comprendre comment ces interactions peuvent
poser des difficultés ou, a contrario, offrir certaines opportunités en termes
de légitimité des filles en tant que dirigeantes.
Sur le plan temporel, l’article montre également l’évolution de
l’engagement des filles et de leur positionnement en tant que dirigeantes,
à chaque étape du processus de succession. Le caractère construit et
dynamique de l’engagement de la progéniture par rapport à l’entreprise
familiale et à sa reprise éventuelle est mis en exergue, la décision de
poursuivre une carrière dans l’entreprise familiale dépendant, notamment
de l’évolution des rôles existants et attendus dans la famille, l’entreprise et
la société.
6. Quel bilan tirer ?
La production scientifique que nous venons d’examiner traite de bon
nombre de facettes du phénomène repreneurial et ne se limite pas à l’objet
qui nous mobilise ici, à savoir le caractère problématique du repreneuriat
wallon d’un point de vue macro socio-économique. Force est d’ailleurs de
constater qu’aucune des publications identifiées ne traite explicitement et
directement de cet objet. Il nous semble cependant intéressant d’extraire
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