Le repreneuriat d´entreprise en Wallonie et Belgique - IWEPS

Enfin, les auteurs exhortent les chefs d’entreprise familiale à tenir compte
des cycles de vie, tant celui du cédant que celui du successeur : la
transmission de pouvoir dans l’entreprise familiale se déroulerait plus
facilement en cas de synchronisation des cycles de vie du cédant et du
successeur.
CONSTANTINIS C., SANTIN S. (2008) : la reprise d’entreprise familiale par
les filles d’entrepreneur, une lecture en termes de genre
Dans cet article, les deux auteures poursuivent les travaux entamés dans
leur précédente publication. Elles examinent les trajectoires en termes de
genre en privilégiant les phénomènes de séparation et de hiérarchisation,
la séparation concernant les constructions sociales différentes de la
masculinité et de la féminité et la hiérarchisation se reflétant dans la
valorisation du masculin et la dévalorisation du féminin. Elles se penchent
tout particulièrement sur la configuration familiale (composition de la
fratrie mixte ou féminine) et au secteur d’activité (à prédominance
masculine ou féminine). Leur préoccupation principale concerne donc les
trajectoires des filles d’entrepreneur reprenant l’entreprise familiale sous
l’angle du genre.
La méthodologie adoptée ne diffère pas de celle présentée dans leur article
précédent.
Grâces aux traitements des entretiens réalisés, différentes situations liées
aux scénarios de reprise sont distinguées. Elles se distinguent au niveau
de la configuration familiale (fratrie mixte ou féminine) en rapport avec le
choix du cédant en matière de successeur (le fils étant choisi en premier),
avec des conséquences sur les motivations des sœurs (reprise par choix
ou par nécessité). Ces différentes situations impactent le positionnement
des filles face à l’entreprise familiale et leur parcours de vie.
Des phénomènes de séparation et de hiérarchisation dans la construction
sociale du masculin et du féminin sont également mis en évidence. Un
processus de séparation s’opère lors du choix du successeur : les
caractéristiques considérées comme masculines se rapprochent de celles
identifiées comme celles d’un chef d’entreprise, alors que les
caractéristiques considérées comme féminines s’en éloignent. En
conséquence, dans les fratries mixtes, le choix du dirigeant de l’entreprise
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