Le repreneuriat d´entreprise en Wallonie et Belgique - IWEPS

imprimée, le filtrage étant assuré par les administrateurs de la
plateforme » (Commission européenne, 2006 : 33). Ce sont donc les
parties intéressées qui doivent contacter la SOWACCESS, celle-ci assurant
la mise en contact avec un partenaire potentiel. La plateforme effectue
également la recherche individualisée de partenaires pour l’ensemble des
profils. Cet appariement actif peut apporter une réelle valeur ajoutée au
service proposé. Afin de protéger l’anonymat, ce qui est essentiel dans la
plupart des transactions, les profils ne sont accessibles qu’aux seuls
administrateurs de la plateforme.
Quatrièmement, le rapport met également en évidence les spécificités du
processus de transmission par lesquelles celle-ci se distingue de la vente
(ou de la donation). Parmi celles mises en exergue, on retrouve plusieurs
points identifiés dans nos travaux antérieurs sur la Wallonie. Les auteurs
regroupent ces spécificités en quatre grandes catégories.
a) L’appariement des préférences
Ce qui convient au cédant n’est pas forcément du goût du repreneur
potentiel et il peut être malaisé d’apparier repreneur et cédant potentiels
dans une même aire géographique et au même moment.
En outre, la majorité des candidats entrepreneurs préfèrent, selon le
rapport, créer une entreprise nouvelle plutôt que d’en reprendre une autre.
De fait, la décision de devenir chef d’entreprise ne sera pas motivée
uniquement par des raisons économiques : la volonté d’épanouissement
personnel et le souhait de réaliser une idée sont également présents. Le
plus grand attrait de la création ex nihilo est à mettre en rapport avec deux
éléments. D’une part, le créateur ex nihilo rencontre moins de contraintes.
Il peut opérer librement ses choix commerciaux et pourra implanter son
entreprise à proximité de son lieu de résidence. D’autre part, la création
d’une entreprise exigerait moins de moyens financiers qu’une reprise.
Selon certaines estimations, la reprise requerrait un investissement
supérieur de 60% à celui qu’implique la création d’une entreprise.
Pour le cédant potentiel, il y a relativement peu d’alternatives à la vente, si
ce n’est la liquidation « morceau par morceau » de l’entreprise. Cette
solution présente l’inconvénient qu’une part considérable de la valeur –
notamment au niveau du capital immatériel – sera perdue.
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