Carbone - mdeie - Gouvernement du Québec
Carbone - mdeie - Gouvernement du Québec
Carbone - mdeie - Gouvernement du Québec
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Développement économique<br />
Innovation | Exportation<br />
MARCHÉ DU<br />
<strong>Carbone</strong><br />
Des possibilités de création de crédits de gaz à effet de serre<br />
23,56 32,45 21,57 91,27 26,07 70,13 13,65 35,24 10,32 38,78 84,20<br />
0,54 1,12 -0,04 -1,71 -0,95 -0,03 0,54 1,12 0,09 1,06 -0,71<br />
89,56 15,56 34,09 67,87 17,56 15,23 10,29 89,56 15,56 23,56 10,78
Session de formation<br />
Manuel <strong>du</strong> participant<br />
MARCHÉ DU<br />
<strong>Carbone</strong><br />
Des possibilités de création de crédits de gaz à effet de serre<br />
Ministère <strong>du</strong> Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE)<br />
Ministère <strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP)<br />
2008
table des matieres<br />
LISTE DES ACRONYMES<br />
PLAN DE COURS<br />
INTRODUCTION<br />
MODULE 1 : LE MARCHÉ DU CARBONE ET SA DEMANDE EN CRÉDITS DE GES<br />
MODULE 2 : LES ENJEUX DE L’ÉLABORATION D’UN PROJET<br />
MODULE 3 : LES ÉTAPES D'UN PROJET<br />
MODULE 4 : LA VENTE DES CRÉDITS DE GES<br />
SCÉNARIOS<br />
Scénario 1 : Enfouissement sanitaire<br />
Scénario 2 : Agriculture<br />
Scénario 3 : Efficacité énergétique<br />
Scénario 4 : Séquestration<br />
Scénario 5 : Transport<br />
ANNEXES<br />
Annexe 1: La norme ISO-14064-2<br />
Annexe 2: Prendre le virage - Système canadien de crédits<br />
compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
Annexe 3: Les ressources et les associations offrant des services<br />
liés au marché <strong>du</strong> carbone au Québec<br />
Annexe 4: Un exemple de note d’information sur un projet (NIP)<br />
Annexe 5: La simulation d’une négociation entre un vendeur et un<br />
acheteur afin d’établir les modalités d’un contrat d’achat<br />
de ré<strong>du</strong>ctions des émissions<br />
Annexe 6: Sites Internet pertinents<br />
Annexe 7: Liste (non exhaustives) de fonds de carbone<br />
Annexe 8: Les entreprises présentées dans la vidéo<br />
BIBLIOGRAPHIE<br />
LEXIQUE
MARCHÉ DU<br />
<strong>Carbone</strong> Des possibilités de création de crédits de gaz à effet de serre<br />
Liste des acronymes<br />
Français<br />
Équivalence en anglais<br />
ACN Association canadienne de normalisation CSA Canadian Standards Association<br />
AQ Assurance de la qualité QA Quality Assurance<br />
BAPE Bureau d’audiences publiques sur<br />
BAPE (Français seulement)<br />
l’environnement<br />
CARE Contrat d’achat de ré<strong>du</strong>ctions d’émissions ERPA Emission Re<strong>du</strong>ction Purchase Agreement<br />
CCX (Anglais seulement) CCX Chicago Climate Exchange<br />
CFI (Anglais seulement) CFI Carbon Financial Instrument<br />
CQ Contrôle de la qualité QC Quality Control<br />
DDP Document descriptif de projet PDD Project Design Document<br />
EOD Entités opérationnelles désignées DOE Designated Operational Entity<br />
FIT Fonds d’investissement technologique FIT (Français seulement)<br />
GES Gaz à effet de serre GHG Greenhouse gas<br />
GHG Protocol (Anglais seulement) GHG Protocol Greenhouse Gas Protocol<br />
GIEC Groupe d’experts intergouvernemental sur IPCC Intergovernmental Panel on Climate Change<br />
l’évolution <strong>du</strong> climat<br />
HFC Hydrofluorocarbures (Français seulement)<br />
ISO Organisation internationale de normalisation ISO International Organization for Standardization<br />
ITL (Anglais seulement) ITL International Transaction Log<br />
MDDEP Ministère <strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable, de MDDEP (Français seulement)<br />
l’Environnement et des Parcs<br />
MDP Mécanisme pour un développement propre CDM Clean Development Mechanism<br />
MOC Mise en œuvre conjointe JI Joint Implementation<br />
Mt éq. CO 2<br />
Mégatonne d’équivalent de dioxyde de Mt CO 2<br />
eq Megatons of carbon dioxide equivalent<br />
carbone<br />
NIP Note d’idée de projet PIN Project Idea Note<br />
ONU Organisation des Nations Unies UN United Nations<br />
PFC Hydrocarbures perfluorés PFC (Français seulement)<br />
REV Ré<strong>du</strong>ction d’émissions vérifiées VER Verified Emissions Re<strong>du</strong>ctions<br />
RGGI (Anglais seulement) RGGI Regional Greenhouse Gas Initiative<br />
SPR Sources, puits et réservoirs SSR Source, Sink or Reservoir<br />
URCE Unité de ré<strong>du</strong>ction certifiée des émissions CER Certified Emission Re<strong>du</strong>ction<br />
URE Unité de ré<strong>du</strong>ction des émissions ERU Emission Re<strong>du</strong>ction Unit<br />
VCS (Anglais seulement) VCS Volontary Carbon Standard<br />
VCU (Anglais seulement) VCU Volontary Carbon Unit<br />
VER + (Anglais seulement) VER + Verified Emissions Re<strong>du</strong>ctions +<br />
WBCSD (Anglais seulement) WBCSD World Business Council for Sustainable Development<br />
WCI (Anglais seulement) WCI Western Climate Initiative<br />
WRI (Anglais seulement) WRI World Ressources Institute
plan de cours<br />
21,57 91,27 26,07 70,13 13,65 35,24 10,32 38,78 84,20<br />
-0,04 -1,71 -0,95 -0,03 0,54 1,12 0,09 1,06 -0,71<br />
34,09 67,87 17,56 15,23 10,29 89,56 15,56 23,56 10,78<br />
plan de cours
Remerciements<br />
Le ministère <strong>du</strong> Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE)<br />
ainsi que le ministère <strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable, de l'Environnement et des Parcs<br />
(MDDEP) désirent remercier les personnes et organismes qui ont permis la réalisation de<br />
la présente session de formation :<br />
Élaboration de la<br />
formation :<br />
Pierre Boileau<br />
Association canadienne de normalisation<br />
Jean Nolet<br />
Frédéric Gagnon-Lebrun<br />
Philippe Crête<br />
Hélène Harvey<br />
ÉcoRessources Consultants<br />
François Roberge<br />
Maude Lauzon-Gosselin<br />
Enviro-Accès<br />
Responsable <strong>du</strong> projet :<br />
Myriam Blais<br />
MDEIE<br />
En collaboration avec :<br />
Jean-Yves Benoît<br />
MDDEP<br />
Maxime Alexandre<br />
Isabelle Beaugrand-Champagne<br />
Isabelle Demers<br />
Thérèse Gravel<br />
Jacques La Rue<br />
Sonia Leclerc<br />
Céline Tremblay<br />
Dominique Tremblay<br />
MDEIE<br />
Pro<strong>du</strong>ction vidéo :<br />
Guillaume Tremblay<br />
Ministère de l'Emploi et de la Solidarité<br />
sociale
Témoignages vidéo :<br />
Guy Drouin<br />
Biothermica<br />
Claude-Bernard Lévesque<br />
SmartSoil Énergie<br />
Léon Bitton<br />
Bourse de Montréal<br />
Ian Carter<br />
International Emissions Trading<br />
Association (IEAT)<br />
Douglas Russel<br />
Natsource<br />
Publication :<br />
Direction générale des communications<br />
et des services à la clientèle, MDEIE<br />
© <strong>Gouvernement</strong> <strong>du</strong> Québec, septembre 2008<br />
Mise à jour, août 2009<br />
Ce document est imprimé sur <strong>du</strong> papier entièrement recyclé, fabriqué au Québec, contenant 100 % de fibres<br />
recyclées postconsommation, pro<strong>du</strong>it sans chlore et fabriqué à partir d'énergie biogaz.<br />
2
M A R C H É D U<br />
<strong>Carbone</strong> Des occasions d'affaires pour les entreprises québécoises<br />
PLAN DE COURS<br />
FORMATION SUR LE MARCHÉ DU CARBONE<br />
POSSIBILITES DE CRÉATION DE CRÉDITS<br />
DE GAZ À EFFET DE SERRE<br />
Mise en contexte<br />
Depuis quelques années, les activités de ré<strong>du</strong>ction de gaz à effet de serre (GES) peuvent mener à l’obtention de crédits<br />
de GES. Ces crédits s’échangent sur différents marchés actifs et une croissance accélérée est prévue. Les crédits de<br />
GES peuvent devenir une source de revenus intéressante et récurrente, dont la valeur peut augmenter si l’évaluation des<br />
ré<strong>du</strong>ctions d’émissions est réalisée avec rigueur. Cette formation a pour but de vous aider à comprendre comment fonctionne<br />
ce marché.<br />
Les deux jours de formation sont conçus de façon à garder un équilibre entre les exposés magistraux, les exercices<br />
pratiques, les études de cas fondés sur le jeu de rôle et les discussions de groupe. Cette formation riche en contenus<br />
transmis de manière magistrale intro<strong>du</strong>ira comme outil pédagogique principal le « jeu de rôle » fondé sur des scénarios<br />
hypothétiques de projets de ré<strong>du</strong>ction de GES. Il s’agit de simuler des situations vraisemblables.<br />
Objectifs<br />
Cette formation permettra aux participants de :<br />
• comprendre les principes fondamentaux <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> carbone;<br />
• pouvoir quantifier adéquatement les ré<strong>du</strong>ctions d’émissions de GES;<br />
• le cas échéant, pouvoir accompagner et soutenir plus adéquatement les entreprises et les organismes dans la<br />
con<strong>du</strong>ite de leurs activités liées à la ré<strong>du</strong>ction des émissions de GES et au marché <strong>du</strong> carbone.<br />
Matériel<br />
Le manuel <strong>du</strong> participant, incluant les présentations, les scénarios et les annexes, vous sera remis.<br />
Notez que pour les exercices, vous aurez besoin de votre calculatrice.<br />
Personnes-ressources<br />
À la suite de cette formation, deux professionnels <strong>du</strong> ministère <strong>du</strong> Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation<br />
seront à votre disposition pour vous soutenir dans l’élaboration de vos projets touchant le marché <strong>du</strong> carbone :<br />
Maxime Alexandre<br />
Myriam Blais<br />
Conseiller en développement in<strong>du</strong>striel Coordonnatrice en environnement et en changements climatiques<br />
Direction de l’environnement et<br />
Direction de l’environnement et<br />
des services aux entreprises<br />
des services aux entreprises<br />
Ministère <strong>du</strong> Développement économique, Ministère <strong>du</strong> Développement économique,<br />
de l’Innovation et de l’Exportation<br />
de l’Innovation et de l’Exportation<br />
Tél. : 418 691-5698 ,poste 4160 Tél. : 418 691-5698, poste 4062<br />
maxime.alexandre@<strong>mdeie</strong>.gouv.qc.ca myriam.blais@<strong>mdeie</strong>.gouv.qc.ca
M A R C H É D U<br />
<strong>Carbone</strong> Des occasions d'affaires pour les entreprises québécoises<br />
Survol de l a formationooooo<br />
La formation compte quatre mo<strong>du</strong>les et comporte des présentations assistées par ordinateur (PowerPoint). Voici un<br />
survol des objectifs de chacun des mo<strong>du</strong>les.<br />
INTRODUCTION<br />
Nous déterminerons d’abord les connaissances de base des participants sur les gaz à effet de serre, les changements<br />
climatiques et le marché des crédits de GES.<br />
MODULE 1 : LE MARCHÉ DU CARBONE ET SA DEMANDE EN CRÉDITS DE GES<br />
Le marché <strong>du</strong> carbone est peu connu pour l’instant, mais il intéresse plusieurs entreprises. Le Protocole de Kyoto est à<br />
l’origine de l’instauration de mécanismes de marchés pour ré<strong>du</strong>ire les émissions de GES à l’échelle globale.<br />
Les objectifs <strong>du</strong> mo<strong>du</strong>le 1 sont les suivants :<br />
comprendre les principes et fondements à la base <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> carbone;<br />
connaître les principaux systèmes de permis échangeables et de crédits de GES;<br />
comprendre le fonctionnement des mécanismes de flexibilité <strong>du</strong> Protocole de Kyoto et des systèmes de<br />
compensation;<br />
se familiariser avec les grandes tendances dans les transactions sur le marché <strong>du</strong> carbone.<br />
En vue d’atteindre ces objectifs, nous ferons d’abord un survol historique des événements qui ont contribué à la création<br />
de ce marché. Par la suite, nous décrirons et analyserons les marchés internationaux en vue de cerner ceux qui sont accessibles<br />
aux promoteurs québécois.<br />
MODULE 2 : LES ENJEUX DE L’ÉLABORATION D’UN PROJET<br />
Avant de quantifier ses ré<strong>du</strong>ctions de GES et de vendre ses crédits, il faut bien définir son projet pour s’assurer qu’il va<br />
générer des crédits reconnus par le marché. Les enjeux entourant l’élaboration d’un projet de ré<strong>du</strong>ction de GES sont<br />
nombreux et doivent être pris en compte dès le départ.<br />
Les objectifs <strong>du</strong> mo<strong>du</strong>le 2 sont les suivants :<br />
comprendre l’importance de sélectionner un projet approprié;<br />
savoir comment définir un bon projet;<br />
comprendre les enjeux des composants d’un projet les plus difficiles.<br />
En vue d’atteindre ces objectifs, nous vous présenterons les points à prendre en considération dans la planification d’un<br />
projet. Nous verrons aussi des exemples de types de projets.<br />
Ce mo<strong>du</strong>le passe en revue les concepts d’additionnalité, de scénario de référence, de permanence et de développement<br />
<strong>du</strong>rable. En fait, tout est présenté dans l’ordre chronologique de la mise en œuvre d’un projet.
M A R C H É D U<br />
<strong>Carbone</strong> Des occasions d'affaires pour les entreprises québécoises<br />
MODULE 3 : LES ÉTAPES D’UN PROJET<br />
Le but de ce mo<strong>du</strong>le est d’expliquer comment quantifier et documenter un projet et comment faire un rapport sur celui-ci.<br />
Il sera aussi question de la préparation à la validation ou à la vérification d’un projet.<br />
Les objectifs <strong>du</strong> mo<strong>du</strong>le 3 sont les suivants :<br />
déterminer les éléments nécessaires à la réalisation d’un bon projet;<br />
se familiariser avec les normes qui régissent l’élaboration d’un projet;<br />
connaître les avantages associés à l’utilisation de la norme ISO 14064;<br />
comprendre comment utiliser la norme ISO 14064 pour quantifier les ré<strong>du</strong>ctions ou les absorptions de GES dans le<br />
cadre d’un projet;<br />
comprendre comment se préparer à la validation ou à la vérification d’un projet.<br />
L’approche pédagogique suit la norme ISO 14064 (partie 2), mais utilise un langage vulgarisé. Le mo<strong>du</strong>le présente la préparation<br />
<strong>du</strong> plan <strong>du</strong> projet, <strong>du</strong> plan de surveillance et <strong>du</strong> plan de gestion des données. Ce sont des éléments essentiels<br />
pour arriver à bien documenter un projet.<br />
MODULE 4 : LA VENTE DES CRÉDITS DE GES<br />
Pour vendre ses crédits de GES, il faut bien comprendre les fondements des transactions.<br />
Les objectifs <strong>du</strong> mo<strong>du</strong>le 4 sont les suivants :<br />
comprendre les étapes menant à une transaction;<br />
connaître les différents types de transaction;<br />
savoir ce que recherchent les acheteurs;<br />
se familiariser avec les facteurs qui influencent les prix.<br />
En vue d’atteindre ces objectifs, nous ferons un survol des types de crédits échangés et des types de transactions effectuées.<br />
Nous vous indiquerons aussi comment déterminer le prix à demander pour les crédits obtenus en fonction des<br />
préoccupations des acheteurs, en comprenant bien les étapes menant à une transaction. Enfin, nous vous donnerons des<br />
conseils sur le démarrage d’un projet.
M A R C H É D U<br />
<strong>Carbone</strong> Des occasions d'affaires pour les entreprises québécoises<br />
PRÉSentation de L’ÉQuiPE de formateurS<br />
Namat Elkouche (CSA)<br />
Mme Elkouche est gestionnaire de projets à l’Association canadienne de normalisation (CSA). Elle travaille dans le domaine<br />
des changements climatiques depuis plus de neuf ans. Ses responsabilités au sein de la CSA incluent la gestion de<br />
projets qui nécessitent l’application de la série de normes ISO 14064. Ces normes régissent la quantification, la validation<br />
et la vérification des émissions de GES. Elle a géré le développement de protocoles et de méthodes de quantification<br />
et de vérification de GES pour le gouvernement <strong>du</strong> Canada (programme TEAM Mesure d’action précoce en matière de<br />
technologie), incluant des protocoles propres aux secteurs de l’énergie renouvelable et de la pro<strong>du</strong>ction d’électricité. Elle a<br />
aussi participé, en tant qu’experte, à l’élaboration d’autres guides de quantification dans plusieurs secteurs : quantification<br />
des émissions de GES <strong>du</strong>es à la pro<strong>du</strong>ction d’électricité, pour le World Resources Institute (WRI); utilisation <strong>du</strong> biodiesel<br />
dans le transport, pour le gouvernement <strong>du</strong> Canada; utilisation des piles à hydrogène, pour le gouvernement <strong>du</strong> Canada;<br />
protocole de quantification et de vérification à l’intention des in<strong>du</strong>stries de pro<strong>du</strong>ction de gaz et de pétrole, pour The Climate<br />
Registry (TCR). Elle a aussi vu à l’application des normes ISO 14064 2 et ISO 14065, en tant que coprésidente <strong>du</strong><br />
comité technique canadien d’élaboration de ces normes. Elle a été responsable de la validation et de la révision de nombreux<br />
documents de quantification de GES, dans plusieurs domaines. Mme Elkouche a de plus conçu et donné plusieurs<br />
cours sur la quantification, la validation et la vérification des émissions de GES. Elle est titulaire d’une maîtrise en génie<br />
chimique de l’Université McGill.<br />
Jean Nolet (ÉcoRessources)<br />
M. Jean Nolet a plus de treize ans d’expérience dans le domaine de l’économie de l’environnement et détient une expertise<br />
dans le courtage des crédits de GES. Il a récemment dirigé des études sur les cibles sectorielles de ré<strong>du</strong>ction des<br />
émissions et sur la conception <strong>du</strong> système de compensation.<br />
Depuis qu’il a formé ÉcoRessources, M. Nolet a eu l’occasion de prononcer des conférences sur les enjeux <strong>du</strong> marché<br />
global <strong>du</strong> carbone, tant au Québec qu’à l’étranger, notamment sur le Protocole de Kyoto et les mécanismes de marché<br />
qu’il met en place, sur l’explication <strong>du</strong> système de permis échangeables, sur l’offre et la demande des différents marchés,<br />
sur le risque et l’intérêt des acheteurs, sur les occasions d’affaires, et sur les étapes à franchir pour entrer sur le marché<br />
comme vendeur ou comme acheteur.<br />
Jean Nolet est titulaire d’un baccalauréat en économie de l’Université <strong>du</strong> Québec à Montréal et d’une maîtrise en économie<br />
appliquée de l’Université Laval. Il est aussi membre associé de l’Institut international <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable.<br />
François Roberge (Enviro Accès)<br />
Ingénieur chimiste et titulaire d’une maîtrise en sciences appliquées (M.Sc.A.) avec spécialisation en génie chimique et<br />
environnement de l’École polytechnique de Montréal, M. François Roberge est directeur des services de soutien à l’innovation<br />
chez Enviro Accès. Il coordonne la réalisation des mandats à l’interne et, avec sa grande connaissance <strong>du</strong> secteur<br />
environnemental, il appuie les promoteurs de technologies environnementales en les aidant à compléter les projets de<br />
démonstration et en ciblant les marchés potentiels. Il contribue aussi à trouver des sources de subvention et à établir une<br />
stratégie de commercialisation pour les pro<strong>du</strong>its et les services des promoteurs.<br />
Depuis 1991, François Roberge a aussi donné de nombreux cours en environnement à l’École polytechnique, à l’Université<br />
de Sherbrooke et pour Enviro Accès (prévention de la pollution, technologies environnementales, éléments de gestion<br />
de l’environnement, traitement des rési<strong>du</strong>s, et contrôle de la pollution).
M A R C H É D U<br />
<strong>Carbone</strong> Des occasions d'affaires pour les entreprises québécoises<br />
AGenda – Jour 1<br />
Heure<br />
8 h 30<br />
Contenu<br />
Passer en revue les objectifs de la formation. Expliquer l’approche utilisée pour la formation. Décrire le contenu <strong>du</strong><br />
Guide <strong>du</strong> participant, les exercices et les témoignages vidéo<br />
8 h 50 Intro<strong>du</strong>ction<br />
Mo<strong>du</strong>le 1<br />
9 h 15 Principes d’échanges de permis et de crédits, fondements et fonctionnement <strong>du</strong> marché, marché et bourse<br />
d’échange<br />
9 h 45 Témoignages vidéo<br />
10 h Cibles pour les grands émetteurs (cibles d’intensité)<br />
Options de conformité (système de compensation)<br />
Implications pour la demande de crédits au Canada<br />
10 h 15 Pause<br />
10 h 30<br />
10 h 40<br />
Actions au Québec : Programme d’achat de crédits de GES provenant des lieux d’enfouissement sanitaire <strong>du</strong> Québec/<br />
Actions en Alberta<br />
Actions aux États Unis : Regional Greenhouse Gas Initiative (RGGI)<br />
Western Climate Initiative (WCI)<br />
Système d’échange de permis volontaires (ex. : Chicago Climate Exchange)<br />
10 h 50 Mécanismes de marché <strong>du</strong> Protocole de Kyoto<br />
11 h Marchés réglementés et volontaires<br />
Mo<strong>du</strong>le 2<br />
11 h 10 Témoignages vidéo<br />
11 h 20 Passer en revue les différents types de projets possibles de ré<strong>du</strong>ction et de piégeage (forestiers, agricoles, etc.)<br />
11 h 30<br />
Présentation des cinq scénarios utilisés pour les exercices : Énergie renouvelable, Agriculture, Efficacité énergétique,<br />
Séquestration et Transports<br />
11 h 35 Exercice 1 : description <strong>du</strong> projet<br />
12 h Dîner<br />
13 h Exercice 2 : choix d’un programme ou d’un marché pour les scénarios proposés<br />
13 h 45 Additionnalité/Scénario de référence<br />
14 h 30 Exercice 3 : justification <strong>du</strong> scénario de référence <strong>du</strong> projet (analyse des barrières)<br />
15 h Pause<br />
15 h 15 Exercice 4 : justification de l’additionnalité <strong>du</strong> projet (analyse financière et analyse des pratiques courantes)<br />
16 h 30 Permanence, développement <strong>du</strong>rable<br />
17h Fin jour 1
M A R C H É D U<br />
<strong>Carbone</strong> Des occasions d'affaires pour les entreprises québécoises<br />
Agenda – Jour 2<br />
Heure<br />
Contenu<br />
Mo<strong>du</strong>le 3<br />
8 h 30 Étapes d’un projet, préparation de la documentation, validation, vérification, enregistrement et transaction.<br />
8 h 45 Documentation d’un projet : normes (14064 1, 2, 3 et 14065) et protocoles (protocoles GES)<br />
9 h 15<br />
Plan de projet<br />
Détermination des sources, des puits et des réservoirs, les fuites<br />
9 h 45 Exercice 5 : détermination des SPR<br />
10 h 15 Pause<br />
10 h 30 Quantification<br />
10 h 45 Exercice 6 : quantification des émissions de GES <strong>du</strong> projet<br />
11 h 15 Retour sur les exercices<br />
11 h 30 Plan de surveillance, gestion des données et assurance qualité<br />
12 h Dîner<br />
13 h Validation, enregistrement, transaction, mise en œuvre et vérification<br />
13 h 30 Certifications, VCS, VGS, VER<br />
13 h 45 Témoignages vidéo<br />
Mo<strong>du</strong>le 4<br />
13 h 55 Types de crédits échangés et types de transactions<br />
14 h 30 Pause<br />
14 h 50<br />
Choisir un standard de vérification et connaître les préoccupations des acheteurs<br />
Facteurs qui influencent les prix<br />
15 h 15 Les étapes des transactions<br />
15 h 30 Exercice 7 : négociation de prix pour une transaction<br />
Quels sont les marchés les plus prometteurs pour les entreprises québécoises, à court terme et à moyen terme?<br />
16 h Remarques de conclusion<br />
16 h 10 Évaluation sur place<br />
17 h Fin
intro<strong>du</strong>ction<br />
21,57 91,27 26,07 70,13 13,65 35,24 10,32 38,78 84,20<br />
-0,04 -1,71 -0,95 -0,03 0,54 1,12 0,09 1,06 -0,71<br />
34,09 67,87 17,56 15,23 10,29 89,56 15,56 23,56 10,78<br />
intro<strong>du</strong>ction
Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
Des possibilités de création de crédits<br />
de gaz à effet de serre (GES)<br />
1<br />
Intro<strong>du</strong>ction : Connaissances de base
Intro<strong>du</strong>ction : Les connaissances de base<br />
2<br />
2<br />
Intro<strong>du</strong>ction : Connaissances de base
Les objectifs d’apprentissage<br />
• Comprendre le contexte des changements<br />
climatiques.<br />
• Comprendre la place <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> carbone.<br />
3<br />
3<br />
Intro<strong>du</strong>ction : Connaissances de base
L’effet de serre<br />
Combustion de la<br />
biomasse<br />
Fertilisants<br />
Autres<br />
Oxyde (HFC, PFC, SF6, etc.)<br />
nitreux<br />
Méthane<br />
13% 5% 2 %<br />
Dioxyde de<br />
carbone<br />
80 %<br />
Réfrigération,<br />
solvants, alumineries<br />
Combustibles fossiles :<br />
Marécages, rizières,<br />
transport, pro<strong>du</strong>ction d’énergie<br />
ruminants Respiration, feux, volcans<br />
Sites d’enfouissement<br />
4<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre globalement ce que sont les GES et leurs origines.<br />
- L'effet de serre est un phénomène naturel indispensable à la vie sur<br />
la Terre. Sans lui, la température à la surface de notre planète serait<br />
d'environ -18 °C, alors que la température moyenne est de 15 °C.<br />
Lorsque les rayons émis par le Soleil arrivent à la surface de la Terre,<br />
une partie est absorbée par la mer et le sol, une autre est réfléchie et<br />
renvoyée vers l'espace, tandis qu’une autre encore est absorbée par<br />
les nuages et les gaz qui se trouvent dans l'atmosphère, lesquels<br />
forment une couche protectrice pour la planète. Ces gaz, appelés<br />
« gaz à effet de serre (GES) », permettent le réchauffement de la<br />
planète et, de ce fait, y rendent la vie possible.<br />
- Les principales activités humaines qui émettent des GES sont les<br />
suivantes :<br />
o la pro<strong>du</strong>ction et la consommation de combustibles fossiles<br />
(secteurs de l'énergie, <strong>du</strong> transport, des in<strong>du</strong>stries<br />
manufacturières et de la construction, etc.);<br />
o<br />
les activités agricoles (riziculture, gestion <strong>du</strong> fumier, fermentation<br />
entérique, etc.);<br />
4<br />
Intro<strong>du</strong>ction : Connaissances de base
o la pro<strong>du</strong>ction de déchets solides et liquides (incinération,<br />
traitement des eaux usées, etc.);<br />
o les activités liées aux procédés in<strong>du</strong>striels (pro<strong>du</strong>ction de<br />
minéraux, de métaux, in<strong>du</strong>stries chimiques, etc.);<br />
o la déforestation (élimination d'une source importante<br />
d'absorption des GES, soit les arbres).<br />
Notes<br />
5<br />
Intro<strong>du</strong>ction : Connaissances de base
Les gaz à effet de serre<br />
Familles de gaz considérées dans le<br />
Protocole de Kyoto<br />
Dioxyde de carbone (CO 2 )<br />
Méthane (CH 4 )<br />
Oxyde nitreux (N 2 O)<br />
Hydrofluorocarbones (HFC)<br />
Perfluorocarbures (PFC)<br />
Hexafluorure de soufre (SF 6 )<br />
Potentiel de<br />
réchauffement<br />
1 éq. CO 2<br />
21 éq. CO 2<br />
310 éq. CO 2<br />
De140 à 11 700 éq. CO 2<br />
De 6 500 à 9 200 éq. CO 2<br />
23 900 éq. CO 2<br />
5<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Connaître les GES considérés dans le Protocole de Kyoto.<br />
- Le Protocole de Kyoto indique six familles de GES majoritairement<br />
responsables des changements climatiques.<br />
- Le gaz de référence choisi est le CO 2 pour lequel un potentiel de<br />
réchauffement planétaire de 1 a été établi sur un horizon de 100 ans.<br />
- L’unité de référence est l’éq. CO 2 .<br />
- Les autres gaz sont convertis en unité de référence par l’utilisation de<br />
coefficients de réchauffement planétaire.<br />
Notes<br />
6<br />
Intro<strong>du</strong>ction : Connaissances de base
Les changements climatiques<br />
Les changements notés sont attribuables :<br />
• à une amplification de l’effet de serre;<br />
• à une croissance accélérée des émissions de GES<br />
depuis 1960;<br />
• à une intensification de l’activité économique<br />
(ex. : transport, agriculture);<br />
• à d’autres activités : pratiques d’élimination des déchets,<br />
coupes à blanc, etc.<br />
6<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre globalement la notion de changements climatiques.<br />
- Les changements climatiques désignent l'ensemble des variations des<br />
caractéristiques climatiques en un endroit donné, au cours <strong>du</strong> temps.<br />
Depuis environ un siècle, le climat s’est modifié et les températures se<br />
sont élevées. Depuis 1750, la concentration atmosphérique de CO 2<br />
s’est accrue de 31 %; elle continue d’augmenter de 1,5 ppm (0,4 %)<br />
par année, en moyenne.<br />
- Les émissions supplémentaires de GES dans l’atmosphère à la suite<br />
de la combustion de pro<strong>du</strong>its fossiles, <strong>du</strong> déboisement ou des<br />
procédés in<strong>du</strong>striels ont fait hausser depuis deux siècles et font<br />
s’accroître aujourd’hui encore de façon significative la concentration de<br />
ces gaz dans l’atmosphère. Ce qui a des incidences sur l’état des<br />
écosystèmes terrestres.<br />
- Selon le Bulletin climatique mondial <strong>du</strong> 15 octobre 2007, publié par le<br />
National Climatic Data Center, le réchauffement planétaire poursuit<br />
son augmentation. De janvier 2007 à septembre 2007, un record de<br />
température moyenne globale (continents) a été atteint avec une<br />
hausse de +1,87 °C (le précédent record de +0,97 °C datait de 2002).<br />
7<br />
Intro<strong>du</strong>ction : Connaissances de base
Le Canada vs le monde<br />
Si rien n’est fait, en<br />
2008-2012, les<br />
émissions<br />
canadiennes<br />
devraient être<br />
d’environ 810 Mt,<br />
soit 29 % de plus<br />
que la cible prévue<br />
par le Protocole de<br />
Kyoto.<br />
Émissions mondiales de GES en 2004<br />
Allemagne<br />
5%<br />
Japon<br />
8%<br />
Inde<br />
8%<br />
Russie<br />
9%<br />
Canada<br />
4%<br />
Chine<br />
30%<br />
États-Unis<br />
36%<br />
7<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Avoir une vue d’ensemble sur les émissions de GES des pays en<br />
question.<br />
− En 2004, les États-Unis et la Chine étaient les plus grands émetteurs<br />
de GES au monde. Le Canada se trouvait au septième rang mondial.<br />
− Or, la croissance phénoménale de la Chine et, par conséquent,<br />
l’augmentation de sa consommation énergétique, placent (depuis<br />
2006) ce pays au premier rang mondial. C’est notamment la<br />
pro<strong>du</strong>ction de ciment qui contribue aux émissions massives de la<br />
Chine.<br />
− Bien que la Chine ait dépassé les États-Unis, il est important de<br />
relativiser les données en termes d’émissions par habitant. En fait, les<br />
Chinois pro<strong>du</strong>isent deux fois moins d’émissions par habitant que les<br />
Français et sept fois moins que les Américains.<br />
Notes<br />
8<br />
Intro<strong>du</strong>ction : Connaissances de base
Les impacts environnementaux et économiques<br />
Les impacts notés touchent :<br />
• la fonte <strong>du</strong> pergélisol;<br />
• le changement de niveau des<br />
fleuves et océans;<br />
• les phénomènes météo<br />
extrêmes;<br />
• l’agriculture;<br />
• la biodiversité;<br />
• le smog et la pollution de l’air.<br />
8<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Mettre en évidence quelques impacts environnementaux et économiques<br />
des changements climatiques.<br />
- L'augmentation des GES peut entraîner des dommages importants :<br />
élévation <strong>du</strong> niveau des mers, accentuation des événements<br />
climatiques extrêmes (sécheresse, inondation, cyclone, etc.),<br />
déstabilisation des forêts, menaces sur les ressources d’eau douce,<br />
difficultés agricoles, etc.<br />
- Au Québec, l’augmentation des GES pourrait se tra<strong>du</strong>ire, d’ici 2050,<br />
par une hausse des températures pouvant atteindre 5 o C au sud et<br />
9 o C au nord, principalement en hiver. Les précipitations changeront<br />
également. En Amérique <strong>du</strong> Nord, on pourrait s’attendre à une<br />
augmentation des précipitations; des pluies diluviennes pourraient<br />
notamment être à l’origine d’inondations et de problèmes d’érosion.<br />
- Certains de ces changements risquent d’entraîner des conséquences<br />
néfastes pour les populations, les écosystèmes et l’économie ainsi<br />
que des coûts importants pour s’y adapter. Sans parler <strong>du</strong> défi qu’ils<br />
poseront pour la santé humaine.<br />
Notes<br />
9<br />
Intro<strong>du</strong>ction : Connaissances de base
Des solutions : les ré<strong>du</strong>ctions d’émissions<br />
• Les activités de ré<strong>du</strong>ction de GES peuvent mener à<br />
l’obtention de crédits de carbone.<br />
• Ces crédits se négocient déjà sur différents marchés<br />
actifs et une croissance accélérée est prévue.<br />
• Les crédits de GES peuvent devenir une source de<br />
revenus intéressante et récurrente (à partir de 2000),<br />
dont la valeur peut être augmentée si l’évaluation des<br />
ré<strong>du</strong>ctions d’émissions est réalisée avec rigueur.<br />
9<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la logistique inhérente aux crédits de GES.<br />
- Devant une situation environnementale de plus en plus inquiétante, la<br />
communauté internationale s'est mobilisée pour contrer les<br />
changements climatiques causés en partie par les activités humaines.<br />
Par l'entremise <strong>du</strong> Protocole de Kyoto, les pays in<strong>du</strong>strialisés se sont<br />
engagés à ré<strong>du</strong>ire leurs émissions collectives de dioxyde de carbone<br />
de 5,2 % sous le niveau de 1990 d'ici la période 2008-2012.<br />
- Le Protocole de Kyoto a permis l'établissement des fondations d'un<br />
marché mondial <strong>du</strong> carbone.<br />
- Pour les entreprises non contraintes de ré<strong>du</strong>ire leurs émissions, les<br />
crédits d’émissions permettent d'augmenter la rentabilité de leurs<br />
projets.<br />
Notes<br />
10<br />
Intro<strong>du</strong>ction : Connaissances de base
Programme<br />
JOUR 1 :<br />
Intro<strong>du</strong>ction<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone et sa demande en<br />
crédits de GES<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de l’élaboration d’un projet<br />
Exercices 1 à 4<br />
JOUR 2 :<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d’un projet<br />
Exercices 5 à 6<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Exercice 7<br />
Conclusion<br />
Évaluation<br />
10<br />
11<br />
Intro<strong>du</strong>ction : Connaissances de base
mo<strong>du</strong>le 1<br />
LE MARCHÉ DU CARBONE ET<br />
SA DEMANDE EN CRÉDITS DE GES<br />
21,57 91,27 26,07 70,13 13,65 35,24 10,32 38,78 84,20<br />
-0,04 -1,71 -0,95 -0,03 0,54 1,12 0,09 1,06 -0,71<br />
34,09 67,87 17,56 15,23 10,29 89,56 15,56 23,56 10,78<br />
mo<strong>du</strong>le 1 : LE MARCHÉ DU CARBONE ET SA DEMANDE EN CRÉDITS DE GES
1<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
2<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
3<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
4<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les conditions sous-jacentes à l’existence d’un marché <strong>du</strong><br />
carbone.<br />
- Un plafond d’émissions peut être fixé par une réglementation ou par<br />
un engagement qui implique une contrainte relativement aux<br />
émissions de GES.<br />
- Des normes rigoureuses doivent être suivies pour garantir que les<br />
ré<strong>du</strong>ctions ont bel et bien eu lieu et qu’elles ont été bien quantifiées.<br />
- La tonne éq. CO 2 est une nouvelle commodité qui s’échangera sur<br />
différents marchés.<br />
- Émettre une tonne de GES a maintenant un coût.<br />
Notes<br />
5<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la logique <strong>du</strong> fonctionnement <strong>du</strong> marché.<br />
- Une réglementation est nécessaire pour fixer un plafond aux<br />
émissions d’une entreprise.<br />
Notes<br />
6<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la logique d’un échange de quotas d’émissions entre deux<br />
entreprises réglementées.<br />
- Les entreprises A et B sont toutes deux visées par la<br />
réglementation.<br />
- L’entreprise B, qui a un surplus d’émissions, peut les vendre à<br />
l’entreprise A, qui pourra ainsi combler son déficit.<br />
- Les expressions « permis d’émissions » et « droits d’émissions »<br />
sont synonymes de « quotas d’émissions ».<br />
Notes<br />
7<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la logique de la vente de crédits de GES par un promoteur<br />
de projet.<br />
- Une entreprise réglementée qui ré<strong>du</strong>it ses émissions de GES en<br />
mettant en œuvre un projet de ré<strong>du</strong>ction et qui quantifie cette<br />
ré<strong>du</strong>ction peut obtenir des crédits de GES.<br />
- Les entreprises non réglementées qui ré<strong>du</strong>isent leurs émissions de<br />
GES comme celle <strong>du</strong> promoteur X peuvent compenser le déficit de<br />
l’entreprise A.<br />
Notes<br />
8<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la notion de crédit compensatoire.<br />
- Les crédits compensatoires sont des crédits obtenus pour des<br />
ré<strong>du</strong>ctions d’émissions provenant d’activités non réglementées,<br />
donc réalisées de façon volontaire.<br />
- Les crédits compensatoires servent à « compenser » les émissions<br />
de GES pro<strong>du</strong>ites par une autre entité.<br />
Notes<br />
9<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Pouvoir différencier les concepts de marché <strong>du</strong> carbone et de bourse<br />
<strong>du</strong> carbone.<br />
- Les marchés comprennent tous les points de rencontre des<br />
acheteurs et des vendeurs, tandis que les bourses offrent des<br />
instruments pour faciliter ces rencontres.<br />
- Les bourses <strong>du</strong> carbone sont des plateformes d’échanges de droits<br />
d’émissions et de crédits d’émissions.<br />
- Un marché peut exister sans qu’une bourse soit mise en place.<br />
- Une bourse peut être active dans plusieurs marchés, et il peut y<br />
avoir une concurrence entre des bourses sur un même marché.<br />
Notes<br />
10<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l’origine de la demande de crédits de GES.<br />
- Le Protocole de Kyoto est à l’origine de l’instauration de<br />
mécanismes de marchés pour ré<strong>du</strong>ire les émissions de GES à<br />
l’échelle mondiale.<br />
- Le marché européen est un exemple de marché mis en place dans<br />
la foulée <strong>du</strong> Protocole de Kyoto et découle de la volonté de l’Union<br />
européenne d’atteindre sa cible liée au Protocole de Kyoto;<br />
- D’autres réglementations nationales ou régionales ont aussi été<br />
adoptées ou sont en élaboration en dehors <strong>du</strong> Protocole de Kyoto<br />
(par exemple : la Regional Greenhouse Gas Initiative (RGGI) et le<br />
Western Climate Initiative (WCI), ou dans le cadre de la future<br />
législation américaine).<br />
- Il y a également une demande accrue pour des crédits de GES<br />
provenant de consommateurs et de l’engagement volontaire de<br />
certaines entreprises.<br />
Notes<br />
11<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectifs<br />
d’apprentissage<br />
Élément<br />
à retenir<br />
S’initier aux sept principaux cadres réglementaires nord-américains et<br />
comprendre que le marché <strong>du</strong> carbone n’est pas nécessairement lié au<br />
Protocole de Kyoto.<br />
- Les cadres réglementaires émergents en Amérique <strong>du</strong> Nord ne sont<br />
pas mis en place dans la foulée <strong>du</strong> Protocole de Kyoto, mais ils<br />
représentent tout de même des segments <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> carbone.<br />
- Des discussions sont en cours pour harmoniser les règles relatives<br />
aux crédits compensatoires <strong>du</strong> Western Climate Initiative, de la<br />
Regional Greenhouse Gas Initiative et de la Midwestern<br />
Greenhouse Gas Re<strong>du</strong>ction Accord.<br />
Notes<br />
12<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectifs<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les principales caractéristiques <strong>du</strong> marché volontaire.<br />
- Le qualificatif « volontaire » signifie que les acheteurs qui opèrent<br />
sur ces marchés ne sont pas contraints de ré<strong>du</strong>ire leurs émissions<br />
de GES par une réglementation gouvernementale.<br />
- Plusieurs options sont envisageables, selon le type de mesure de<br />
ré<strong>du</strong>ction d’émissions pouvant être mis en œuvre.<br />
Notes<br />
13<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectifs<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Reconnaître les principaux acheteurs potentiels et connaître leurs<br />
motivations.<br />
- La motivation principale des acheteurs est de respecter leurs<br />
obligations réglementaires ou de concrétiser certains engagements<br />
volontaires.<br />
- Les achats spéculatifs s’effectuent en vue <strong>du</strong> respect<br />
d’engagements futurs ou dans l’attente des prix futurs des crédits de<br />
GES.<br />
- Des achats de crédits sont aussi faits par des entreprises et des<br />
indivi<strong>du</strong>s qui désirent compenser leurs émissions de GES de façon<br />
volontaire.<br />
- Le qualificatif « volontaire » signifie que les acheteurs qui font des<br />
affaires sur ces marchés ne sont pas contraints de ré<strong>du</strong>ire leurs<br />
émissions de GES par une réglementation gouvernementale.<br />
Notes<br />
14<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Saisir l’importance, pour le marché, de l’établissement de normes<br />
rigoureuses qui assurent l’intégrité environnementale des crédits.<br />
- Les crédits de GES se veulent une récompense pour une activité<br />
qui n’aurait pas eu lieu dans un contexte traditionnel d’affaires.<br />
- Les ré<strong>du</strong>ctions de GES doivent être réelles, mesurables et<br />
vérifiables puisqu’elles ont une valeur commerciale sur le marché <strong>du</strong><br />
carbone. Des normes rigoureuses permettent de garantir que les<br />
ré<strong>du</strong>ctions ont réellement eu lieu.<br />
- L’additionnalité des ré<strong>du</strong>ctions se prouve en démontrant que<br />
l’investissement a été fait de façon volontaire et pour des raisons<br />
environnementales.<br />
- L’utilisation de normes rigoureuses donne confiance aux<br />
investisseurs et aux acheteurs et elle améliore la crédibilité <strong>du</strong><br />
marché.<br />
Notes<br />
15<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Se familiariser avec les types de normes qui assurent l’intégrité<br />
environnementale des crédits.<br />
- Il existe des cadres de quantification qui offrent des lignes<br />
directrices pour la quantification des émissions.<br />
- Des méthodologies de quantification des émissions ont été mises au<br />
point pour des types de projets spécifiques.<br />
- Des programmes de certification des GES certifient les ré<strong>du</strong>ctions<br />
d’émissions sur la base de l’utilisation de méthodologies de<br />
quantification qu’ils auront approuvées auparavant.<br />
- Des normes de certification supérieures existent pour les projets qui<br />
génèrent des bénéfices environnementaux et socioéconomiques<br />
supplémentaires.<br />
Notes<br />
16<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Saisir les enjeux des négociations de Copenhague relativement au<br />
marché <strong>du</strong> carbone.<br />
- Les résultats des négociations de Copenhague sur un régime des<br />
changements climatiques de l’après 2012 ont une incidence<br />
importante sur les marchés <strong>du</strong> carbone actuellement.<br />
- Les signaux réglementaires atten<strong>du</strong>s n’ont pas été confirmés à<br />
Copenhague (par exemple : des cibles de ré<strong>du</strong>ction d’émissions<br />
contraignantes et quantifiées pour les pays développés).<br />
- Les négociations ont créé une incertitude sur le rôle des marchés <strong>du</strong><br />
carbone après 2012.<br />
Notes<br />
17<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Comprendre les avantages des mécanismes de marché en<br />
comparaison des autres instruments économiques.<br />
Notes<br />
18<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
19<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
20<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Déterminer les marchés accessibles pour différentes localisations de<br />
projets.<br />
- L’accessibilité <strong>du</strong> marché dépend entre autres de la localisation <strong>du</strong><br />
projet.<br />
- Le marché volontaire est accessible, peu importe où est situé le<br />
projet.<br />
- Le marché européen n’est pas accessible aux projets situés en<br />
Amérique <strong>du</strong> Nord.<br />
- Le marché albertain n’est accessible qu’aux projets situés en<br />
Alberta.<br />
- Le marché de la Colombie-Britannique n’est accessible qu’aux<br />
projets situés en Colombie-Britannique.<br />
- Dans le cas des projets canadiens, l’accessibilité au futur marché<br />
américain demeure indéterminée.<br />
Notes<br />
21<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
22<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les grandes étapes de l’évolution réglementaire au<br />
Canada.<br />
- La place accordée à la lutte aux changements climatiques dans la<br />
réglementation canadienne a connu une importante évolution au<br />
cours des dernières années.<br />
- Il y a quelques années, les signaux propices au développement <strong>du</strong><br />
marché <strong>du</strong> carbone ont été envoyés.<br />
- Le cadre réglementaire présente les éléments de contraintes<br />
nécessaires pour inciter les entreprises à échanger leurs quotas<br />
d’émission de GES sur un marché structuré. Ce cadre prévoit une<br />
cible de ré<strong>du</strong>ction d’émissions de 20 % par rapport à 2006 d’ici<br />
2020.<br />
- En décembre 2009, à Copenhague, le gouvernement canadien a<br />
annoncé des cibles de ré<strong>du</strong>ction d’émissions de 17 % par rapport à<br />
2005 d’ici 2020, aux fins d’harmonisation de la réglementation<br />
canadienne avec la future législation américaine.<br />
Notes<br />
23<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Déterminer quelques possibles éléments <strong>du</strong> futur cadre fédéral<br />
réglementaire.<br />
- Un nouveau cadre réglementaire a été annoncé au cours de 2009.<br />
Davantage de détails sont atten<strong>du</strong>s à l’automne 2010.<br />
- Les versions préliminaires des guides pour les concepteurs de<br />
protocole, les promoteurs et les vérificateurs de projets<br />
compensatoires ont été publiées; les versions finales paraîtront à<br />
l’automne 2010.<br />
- La législation américaine aura beaucoup d’influence sur celle <strong>du</strong><br />
Canada (secteurs visés, cibles, options de conformité, types de<br />
projets compensatoires).<br />
Notes<br />
24<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Reconnaître les secteurs in<strong>du</strong>striels visés par le cadre réglementaire<br />
de 2006.<br />
Les cibles de ré<strong>du</strong>ction proposées s’appliqueraient aux secteurs<br />
in<strong>du</strong>striels suivants :<br />
- l’électricité pro<strong>du</strong>ite à base de combustibles;<br />
- le mazout brut et le gaz (y compris l’in<strong>du</strong>strie pétrolière et gazière,<br />
les sables bitumineux et les gazo<strong>du</strong>cs);<br />
- les pro<strong>du</strong>its forestiers (y compris les pâtes et papiers et les pro<strong>du</strong>its<br />
<strong>du</strong> bois);<br />
- la fonte et l’affinage (y compris l’aluminium et la fonte des métaux<br />
communs);<br />
- le fer et l’acier;<br />
- certains secteurs miniers (y compris le bouletage de minerai de fer<br />
et la potasse);<br />
- le ciment, la chaux et la fabrication de pro<strong>du</strong>its chimiques.<br />
Toutefois, cette liste peut changer afin de sélectionner les mêmes<br />
secteurs que ceux qui seront visés par la future législation américaine.<br />
Notes<br />
25<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectifs<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les conséquences des objectifs de ré<strong>du</strong>ction d’émissions<br />
annoncés par le Canada.<br />
- Alors que la cible de ré<strong>du</strong>ction d’émissions de moins 20 % par<br />
rapport à 2006 d’ici 2020 signifie une ré<strong>du</strong>ction des émissions par<br />
rapport à 1990, la cible de moins 17 % par rapport à 2005 d’ici 2020<br />
suppose une augmentation des émissions canadiennes par rapport<br />
à 1990.<br />
- L'atteinte d’une cible requiert des efforts importants de ré<strong>du</strong>ction<br />
d’émissions en raison de l’augmentation considérable des émissions<br />
canadiennes depuis 1990.<br />
Notes<br />
26<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les options de conformité qui s’offrent aux émetteurs<br />
réglementés.<br />
- Plusieurs options de conformité s’offrent aux émetteurs<br />
réglementés, dont l’achat de crédits compensatoires.<br />
- Les entreprises réglementées devront établir des stratégies afin<br />
d’utiliser efficacement ces options.<br />
- Davantage d’options pourront être offertes une fois que le cadre<br />
réglementaire sera finalisé.<br />
- L’avenir <strong>du</strong> Fonds d’investissement technologique demeure<br />
incertain.<br />
Notes<br />
27<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Saisir les principales caractéristiques <strong>du</strong> système de compensation.<br />
- Les règles définitives ne sont pas encore connues; elles pourraient<br />
être annoncées à l’automne 2010.<br />
- Le projet peut avoir commencé au plus tôt le 1 er janvier 2006; seules<br />
les ré<strong>du</strong>ctions achevées à partir <strong>du</strong> 1 er janvier 2011 seront<br />
admissibles.<br />
- Le projet doit être vérifié par une firme accréditée par le Conseil<br />
canadien des normes.<br />
- Plusieurs secteurs seront vraisemblablement admissibles pour<br />
l’obtention de crédits.<br />
Ces secteurs sont indiqués dans la liste des protocoles admissibles<br />
au processus accéléré, qui a été soumise pour approbation par<br />
Environnement Canada. Il n’existe cependant, à ce jour, aucune<br />
garantie que ces types de projets seront admis. D’autres pourront<br />
toutefois être admis dans le contexte d’une approbation future de<br />
protocoles par Environnement Canada.<br />
Notes<br />
28<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Saisir les grandes caractéristiques de la situation canadienne et voir en<br />
quoi cette situation aura des répercussions sur le prix des crédits.<br />
- L’offre de crédits compensatoires augmentera de façon significative<br />
au plus tôt en 2011.<br />
- L’offre risque donc d’être limitée pendant la période 2011-2012.<br />
Notes<br />
29<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Identifier les défis de l’harmonisation <strong>du</strong> futur système canadien avec la<br />
future législation américaine.<br />
- La volonté d’harmoniser le futur système canadien de plafonnement<br />
et d’échange et de crédits compensatoires laisse de nombreuses<br />
questions en suspens.<br />
- Ces questions concernent notamment les principaux éléments <strong>du</strong><br />
système de crédits compensatoires.<br />
Notes<br />
30<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Déterminer les principales implications et les défis de la politique<br />
fédérale en changements climatiques.<br />
- L’attente de la future législation américaine suppose des défis pour<br />
la future harmonisation.<br />
- Il existe un risque que les initiatives provinciales et régionales en<br />
changements climatiques, comme le Western Climate Initiative, se<br />
concrétisent avant l’adoption d’une loi au Sénat américain.<br />
Notes<br />
31<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Établir les seuils réglementaires pour la déclaration d’émissions à<br />
l’échelle fédérale et provinciale.<br />
- Dans les derniers mois, plusieurs provinces ont annoncé des seuils<br />
réglementaires pour la déclaration d’émissions en vue de se<br />
conformer aux exigences <strong>du</strong> Western Climate Initiative.<br />
* Projet de règlement en date <strong>du</strong> 9 juin 2010:<br />
http://www.mddep.gouv.qc.ca/air/declar_contaminants/reglement.pdf<br />
Notes<br />
32<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comparer les différentes cibles provinciales.<br />
- De nombreuses provinces ont annoncé ou adopté des cibles de<br />
ré<strong>du</strong>ction d’émissions pour 2020, en utilisant des années de<br />
référence différentes.<br />
- Lorsqu’on les compare en utilisant l’année de référence de 1990, les<br />
cibles sont très disparates.<br />
Notes<br />
33<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Saisir les implications pour les provinces et les territoires de la nouvelle<br />
cible fédérale de 17 %, par rapport à 2005 pour 2020.<br />
- Dans la plupart des cas, la cible fédérale occasionnera des<br />
ré<strong>du</strong>ctions d’émissions moindres que si les cibles provinciales sont<br />
respectées.<br />
Notes<br />
34<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Texte complémentaire<br />
Le marché au Canada<br />
Plusieurs analystes s’attendent à ce que la demande de crédits soit importante à court terme sur le<br />
marché canadien.<br />
L’économie canadienne est trop peu diversifiée et trop petite pour que les entreprises réglementées<br />
échangent entre elles : il y a donc des limites aux gains d’efficacité provenant d’un différentiel de<br />
coûts et des échanges entre entreprises.<br />
Une limite des occasions de ré<strong>du</strong>ctions à l’interne combinée à une limite probable de 10 % sur<br />
l’achat de crédits MDP pourrait forcer les grands émetteurs à se tourner vers les crédits<br />
compensatoires.<br />
À moins de 15 $ la tonne éq. CO 2 , il est fort probable que l’achat de crédits compensatoires<br />
apparaîtra comme une option moins coûteuse que les ré<strong>du</strong>ctions à l’interne ou les crédits<br />
compensatoires <strong>du</strong> MDP. Donc, à court terme, les entreprises réglementées créeront une<br />
importante demande pour des crédits compensatoires à un coût moindre que 15 $ CA la tonne<br />
éq. CO 2 .<br />
Le système canadien de compensation tardera vraisemblablement à répondre à cette demande<br />
pour certaines raisons :<br />
• Les règles définitives <strong>du</strong> système compensatoire seront connues au plus tôt à l’automne 2010.<br />
• Selon le scénario le plus optimiste, les premiers crédits pourraient être livrés sur le marché<br />
en 2011.<br />
• L’offre risque donc d’être limitée pendant la période 2011-2012, et elle ne sera connue qu’à la<br />
fin de cette période.<br />
• Une demande importante, combinée à une offre qui se manifestera tardivement, pourrait<br />
entraîner une hausse importante des prix vers la fin de la première période d’engagement.<br />
Notes<br />
35<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Identifier les principales initiatives <strong>du</strong> Québec en changements<br />
climatiques.<br />
- Depuis 2006, le Québec a pris de nombreuses initiatives pour<br />
ré<strong>du</strong>ire ses émissions de GES.<br />
- Le plan d'action en changements climatiques énonce de<br />
nombreuses mesures de ré<strong>du</strong>ction d’émissions afin de parvenir à la<br />
cible de 6 % par rapport à 1990, d’ici 2012.<br />
- L’adhésion aux principales initiatives régionales en Amérique <strong>du</strong><br />
Nord ainsi que l’adoption <strong>du</strong> projet de loi 42 (Loi modifiant la Loi sur<br />
la qualité de l’environnement et d’autres dispositions législatives en<br />
matière de changements climatiques) montrent que le Québec<br />
s’engage vers un système de plafonnement et d’échange.<br />
Notes<br />
36<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Saisir les grandes lignes <strong>du</strong> Plan d’action québécois 2006-2012 sur les<br />
changements climatiques et de la Loi modifiant la Loi sur la qualité de<br />
l’environnement et d’autres dispositions législatives en matière de<br />
changements climatiques.<br />
- Le Plan a adopté un objectif ambitieux de ré<strong>du</strong>ction des GES d’ici<br />
2012. Par exemple, les ré<strong>du</strong>ctions atten<strong>du</strong>es pour 2012 sont de<br />
4,8 Mt CO 2 éq pour le secteur de l’énergie et des transports, de<br />
3 Mt CO 2 éq pour le secteur des matières rési<strong>du</strong>elles, de<br />
1,6 Mt CO 2 éq pour le secteur in<strong>du</strong>striel et de 0,3 Mt CO 2 éq pour le<br />
secteur agricole.<br />
- La loi modifiant la Loi sur la qualité de l’environnement et d’autres<br />
dispositions législatives en matière de changements climatiques<br />
prévoit un système de plafonnement et d’échange incluant un<br />
système de crédits compensatoires sur la base de cibles de<br />
ré<strong>du</strong>ction qui seront édictées prochainement. Des accords de<br />
reconnaissance mutuelle de crédits et de quotas avec d’autres<br />
gouvernements sont prévus dans le projet de loi.<br />
- Le Québec a avancé la cible de 20 % par rapport au niveau de 1990<br />
d’ici 2020.<br />
Notes<br />
37<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Déterminer les principales implications et les défis de la politique <strong>du</strong><br />
Québec en changements climatiques.<br />
- La cible annoncée de 20 % en deçà des niveaux de 1990 requiert<br />
des efforts considérables de ré<strong>du</strong>ction d’émissions : 16,2 Mt CO 2 éq<br />
devront être ré<strong>du</strong>its d’ici 2020, ce qui signifie une ré<strong>du</strong>ction de<br />
19,5 % par rapport au cours normal des affaires.<br />
- Les actions pour atteindre cette cible spécifiquement n’ont pas<br />
encore été annoncées, bien que de nombreux programmes aient été<br />
mis en place pour atteindre la cible de 2012.<br />
Notes<br />
38<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Déterminer quelques programmes visant à ré<strong>du</strong>ire les émissions de<br />
GES au Québec.<br />
- Le gouvernement <strong>du</strong> Québec a mis en place divers programmes qui<br />
sont administrés par différents ministères (ministère <strong>du</strong><br />
Développement <strong>du</strong>rable, de l’Environnement et des Parcs, ministère<br />
de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, ministère des<br />
Transports) et par l’Agence de l’efficacité énergétique.<br />
- Concernant le Programme Biogaz, il s’agit d’un programme d’achat<br />
de crédits provenant de lieux d’enfouissement sanitaire non<br />
réglementés. Par le biais d’un processus de soumissions, un<br />
promoteur peut vendre ses ré<strong>du</strong>ctions d’émissions, par tonne de<br />
CO 2 éq, au gouvernement <strong>du</strong> Québec, grâce au méthane <strong>du</strong> biogaz<br />
capté et brûlé. Les résultats des premières sélections sont<br />
accessibles en ligne sur le site <strong>du</strong> MDDEP.<br />
- Cette liste est non exhaustive. La liste de tous les programmes est<br />
accessible sur Internet :<br />
www.mddep.gouv.qc.ca/changements/plan_action/programmes.htm<br />
Notes<br />
39<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Texte complémentaire<br />
Le marché <strong>du</strong> carbone et le secteur des matières rési<strong>du</strong>elles au Québec<br />
Il faut noter qu’au Québec, dans le secteur des matières rési<strong>du</strong>elles, le Règlement sur<br />
l’enfouissement et l’incinération des matières rési<strong>du</strong>elles est entré en vigueur en janvier 2006 et<br />
vise à permettre des ré<strong>du</strong>ctions de 500 Kt d’ici 2012. Ce règlement exige que tous les sites qui<br />
enfouissent plus de 50 000 tonnes de matières rési<strong>du</strong>elles par année captent et brûlent ou<br />
valorisent leur biogaz. Toutefois, comme on le verra au mo<strong>du</strong>le 2, ce règlement pose des obstacles<br />
à l’obtention de crédits de GES. Pour les sites qui ne sont pas assujettis à cette réglementation, le<br />
MDDEP a prévu le programme Biogaz.<br />
Notes<br />
40<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Saisir les principaux objectifs <strong>du</strong> projet de loi 185 en Ontario.<br />
- L’Ontario a adopté la Loi modifiant la Loi sur la protection de<br />
l’environnement en ce qui concerne l’échange de droits d’émission<br />
de gaz à effet de serre ainsi que d’autres instruments économiques<br />
et financiers et approches axées sur le marché afin d’établir les<br />
fondements nécessaires à la mise en place d’un système de<br />
plafonnement et d’échange, et de permettre la mise en œuvre<br />
éventuelle <strong>du</strong> Western Climate Initiative.<br />
Notes<br />
41<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les grandes lignes <strong>du</strong> Greenhouse Gas Re<strong>du</strong>ction Targets<br />
Act et les autres initiatives de la Colombie-Britannique.<br />
- Le gouvernement de la Colombie-Britannique a établi des cibles de<br />
ré<strong>du</strong>ction très ambitieuses par rapport à celles des autres provinces<br />
canadiennes, qui atteignent jusqu’à 80 % en 2050 par rapport aux<br />
émissions de 2007.<br />
L’objectif de carboneutralité pour le secteur public en 2010 peut être<br />
atteint à la fois par la ré<strong>du</strong>ction des émissions à l’interne et par<br />
l’achat de crédits compensatoires par l’entremise de la société de la<br />
Couronne Pacific Carbon Trust.<br />
Notes<br />
42<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Déterminer les principales caractéristiques <strong>du</strong> système de crédits<br />
compensatoires en Colombie-Britannique.<br />
- Pour l’instant, les crédits compensatoires servent l’objectif de<br />
carboneutralité <strong>du</strong> secteur public.<br />
- Pour générer des crédits compensatoires, un projet admissible doit<br />
avoir été réalisé en Colombie-Britannique avant le<br />
29 novembre 2007.<br />
- Les processus de validation et de vérification obéissent aux<br />
principales exigences <strong>du</strong> standard ISO 14064-3. Dès juillet 2010, les<br />
validateurs et vérificateurs admissibles devront être accrédités en<br />
vertu de la norme ISO-14065.<br />
Notes<br />
43<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Élément<br />
à retenir<br />
Comprendre les fondements <strong>du</strong> marché albertain.<br />
Les émetteurs seront réglementés par le gouvernement provincial selon<br />
des objectifs semblables à ceux qui ont été proposés par le<br />
gouvernement fédéral.<br />
Notes<br />
44<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Élément<br />
à retenir<br />
Déterminer les types de projets admissibles en Alberta.<br />
- Les protocoles élaborés ou en élaboration pour le marché albertain<br />
peuvent être une indication des types de projets qui seront<br />
admissibles dans le contexte <strong>du</strong> système canadien.<br />
- Certains des protocoles validés par le système albertain sont inscrits<br />
à la liste d’admissibilité au processus accéléré d’approbation dans le<br />
cadre <strong>du</strong> futur système fédéral de crédits compensatoires.<br />
Notes<br />
45<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l’ampleur des différentes options de conformité en Alberta.<br />
- Le rôle des crédits compensatoires dans le système albertain prend<br />
beaucoup d’ampleur.<br />
- Les investissements au Fonds des changements climatiques et de<br />
la gestion des émissions sont considérables, car ils représentent<br />
une option de conformité à un prix fixe de 15 $.<br />
- Le pic des volumes des crédits en 2012 correspond à la délivrance<br />
de crédits pour les nombreux projets de géoséquestration atten<strong>du</strong>s<br />
en 2012.<br />
Notes<br />
46<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Texte complémentaire<br />
Le marché en Alberta<br />
L’Alberta met en œuvre un système de permis échangeables qui aura les caractéristiques<br />
suivantes :<br />
• une limitation des émissions des entreprises albertaines ayant pro<strong>du</strong>it plus de 100 000 tonnes<br />
éq. CO 2 <strong>du</strong>rant au moins une année de 2003 à 2006;<br />
• une ré<strong>du</strong>ction annuelle de 2 % de l’intensité des émissions;<br />
• aucune limite sur l’utilisation des différentes options de conformité permises.<br />
En mai 2010, 58 projets compensatoires figuraient au registre albertain de crédits compensatoires,<br />
ce qui équivaut à la ré<strong>du</strong>ction de 9,5 millions de tonnes de CO 2 éq.<br />
Notes<br />
47<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
48<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les fondements des marchés régionaux émergents aux<br />
États-Unis.<br />
- D’importants marchés sont en émergence aux États-Unis.<br />
- S’il est adopté, le futur marché fédéral réglementé remplacera<br />
probablement les systèmes régionaux déjà en place ou annoncés.<br />
- Il est probable que la réglementation fédérale américaine s’inspire<br />
des règles élaborées par ces systèmes régionaux pour le système<br />
de compensation fédéral (notamment les protocoles élaborés par la<br />
Climate Action Reserve).<br />
- Toutefois, les marchés régionaux en émergence, comme le Western<br />
Climate Initiative, ont une grande chance d’être mis en place si le<br />
Sénat américain ne parvient pas à adopter une loi.<br />
- Il importe de suivre le développement de ces marchés puisque les<br />
émetteurs visés par ces réglementations seront des acheteurs de<br />
crédits compensatoires.<br />
Notes<br />
49<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Saisir l’importance des marchés régionaux nord-américains.<br />
- Les différents marchés américains tentent déjà d’harmoniser leurs<br />
règles de façon à favoriser les échanges entre le Canada et les<br />
États-Unis.<br />
- Des provinces canadiennes sont déjà membres à part entière de<br />
certains systèmes. D’autres sont observateurs de ces systèmes (le<br />
Yukon et la Saskatchewan sont observateurs <strong>du</strong> WCI).<br />
Notes<br />
50<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Élément<br />
à retenir<br />
Déterminer les types de projets admissibles à la RGGI.<br />
Les projets mis en œuvre au Québec ne sont pas admissibles au RGGI<br />
pour le moment.<br />
Notes<br />
51<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Déterminer les types de projets admissibles au WCI.<br />
- Les projets mis en œuvre au Québec seront admissibles au WCI.<br />
- Les crédits compensatoires ainsi que les quotas d’autres juridictions<br />
que celles <strong>du</strong> WCI pourront être utilisés à des fins de conformité<br />
sous réserve d’approbation par le WCI et dans le respect d’une<br />
limite de 49 % des ré<strong>du</strong>ctions d’émissions pour la période<br />
2012-2020. Ce taux équivaut à 3,2 % des obligations de conformité<br />
de toutes les entités couvertes.<br />
- Il est fort probable que les protocoles de la Climate Action Reserve<br />
soient approuvés dans le cadre <strong>du</strong> WCI.<br />
Notes<br />
52<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les implications pour le marché <strong>du</strong> carbone des dernières<br />
annonces sur le Western Climate Initiative.<br />
- Selon les dernières annonces sur le Western Climate Initiative, il est<br />
probable que la demande en crédits compensatoires soit élevée.<br />
- L’objectif <strong>du</strong> Western Climate Initiative est d’avoir un prix élevé pour<br />
le carbone, de façon à favoriser l’innovation et d’avoir un signal de<br />
prix clair et transparent.<br />
- La mise en banque de quotas sera possible, mais celle des crédits<br />
ne le sera probablement pas.<br />
Notes<br />
53<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les fondements <strong>du</strong> CCX.<br />
- Les entreprises participent volontairement au CCX.<br />
- Les projets compensatoires québécois ne sont pas éligibles au<br />
CCX. Afin d’éviter le double comptage des ré<strong>du</strong>ctions, le CCX<br />
n’autorise plus, depuis le 1 er janvier 2008, les projets qui ont lieu<br />
dans un pays qui a ratifié le Protocole de Kyoto (ce qui est le cas <strong>du</strong><br />
Canada) si les activités <strong>du</strong> projet en question sont les mêmes<br />
activités qui sont reflétées dans l’inventaire national des émissions<br />
<strong>du</strong> pays dans lequel le projet prend place. Les projets mis en œuvre<br />
au Canada n’ont donc pas accès au CCX.<br />
Notes<br />
54<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Déterminer les types de projets admissibles au CCX.<br />
- Une dizaine de types de projets sont éligibles au CCX.<br />
- Le CCX remonte aussi loin qu’à l’année 1999 pour reconnaître des<br />
ré<strong>du</strong>ctions.<br />
Notes<br />
55<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Identifier les principaux développements réglementaires et législatifs<br />
aux États-Unis.<br />
- Afin qu’une loi soit mise en œuvre aux États-Unis, il faut que le<br />
Sénat adopte une loi similaire à celle adoptée par la Chambre des<br />
Représentants, puis que ces deux lois soient fusionnées.<br />
- Une première proposition de loi a été adoptée par la Chambre des<br />
Représentants et plusieurs autres sont actuellement à l’étude au<br />
Sénat.<br />
- L’Agence américaine de protection de l’environnement a déjà pris<br />
des mesures réglementaires, telles que l’adoption d’un seuil<br />
déclaratoire de 25 000 t CO 2 éq/an.<br />
Notes<br />
56<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre le processus législatif au Sénat pour l’adoption d’une loi<br />
sur les changements climatiques.<br />
- Bien que plusieurs projets de loi soient à l’étude au Sénat,<br />
beaucoup d’espoir a été placé sur la proposition de loi des<br />
Sénateurs Kerry et Lierberman car celle-ci reprend divers éléments<br />
des projets de loi déjà soumis à l’examen <strong>du</strong> Sénat et se rapproche<br />
le plus <strong>du</strong> projet de loi Waxman-Markey,<br />
- Il est envisageable qu’une loi se concentrant sur le secteur de<br />
l’énergie soit adoptée plutôt qu’une loi visant tous les secteurs de<br />
l’économie qui ont une incidence sur les changements climatiques.<br />
Notes<br />
57<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Élément<br />
à retenir<br />
Établir les principales caractéristiques des systèmes de crédits<br />
compensatoires envisagés par les propositions de loi.<br />
- La majorité des propositions de loi prévoient la mise en place d’un<br />
système de crédits compensatoires.<br />
Notes<br />
58<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Texte complémentaire<br />
Les marchés aux États-Unis<br />
Le California Climate Action Registry est un organisme à but non lucratif qui a pour objectif d’aider<br />
les entreprises et les organisations de la Californie à établir un scénario de référence qui pourra<br />
servir dans le contexte de futures obligations de ré<strong>du</strong>ctions des émissions de GES. Ce registre<br />
encourage l’adoption de mesures volontaires en vue de l’amélioration de l’efficacité énergétique et<br />
de la ré<strong>du</strong>ction des émissions de GES. Les règles <strong>du</strong> California Climate Action Registry pourraient<br />
être adoptées dans le contexte <strong>du</strong> Western Climate Initiative. La Climate Action Reserve est un<br />
organisme qui permet d’enregistrer des projets de ré<strong>du</strong>ctions d’émissions de GES aux États-Unis et<br />
qui certifie les ré<strong>du</strong>ctions d’émissions achevées. Plusieurs protocoles de quantification ont été<br />
approuvés par cet organisme. Les types de projets admissibles dans le cadre de la Climate Action<br />
Reserve donne une indication des types de projets qui pourraient être admissibles dans le cadre <strong>du</strong><br />
Western Climate Initiative.<br />
Une question intéressante se pose : étant donné la participation de provinces canadiennes au<br />
Western Climate Initiative, dans quelle mesure le gouvernement fédéral devra-t-il tenir compte des<br />
règles <strong>du</strong> California Climate Action Registry, de la Climate Action Reserve et <strong>du</strong> Western Climate<br />
Initiative dans la mise en place <strong>du</strong> système de permis échangeables canadien?<br />
Le Midwest Greenhouse Gas Accord prévoit les actions suivantes :<br />
• élaborer un mécanisme de plafond et d’échange multisectoriel, basé sur le marché afin<br />
d’appuyer l’atteinte des cibles de ré<strong>du</strong>ctions;<br />
• établir un système pour permettre le suivi, la gestion et l’émission de crédits de GES pour les<br />
entités qui ré<strong>du</strong>isent leurs émissions de GES;<br />
• concevoir et mettre en œuvre des mesures additionnelles pour atteindre les cibles de ré<strong>du</strong>ction,<br />
telles qu’une norme d’essence à faible teneur en carbone, des incitatifs régionaux et des<br />
mécanismes de financement.<br />
Sur le marché <strong>du</strong> Chicago Climate Exchange (CCX), les crédits compensatoires jouent un rôle<br />
marginal dans les transactions (1/50 e des transactions proviennent de projets de compensation), ce<br />
qui distingue ce marché des autres marchés volontaires.<br />
La Regional Greenhouse Gas Initiative (RGGI) est une initiative régionale des États <strong>du</strong> nord-est<br />
des États-Unis en vue de ré<strong>du</strong>ire les émissions de GES. Ce programme concerne les installations<br />
de pro<strong>du</strong>ction d’électricité et fixe une cible de ré<strong>du</strong>ctions de leurs émissions de CO 2 de 10 %<br />
pour 2018 (par rapport au niveau de 2005). Le programme, qui a débuté en janvier 2009, prévoit<br />
également l’établissement d’un système de plafond et d’échange. En juin 2009, 10 États faisaient<br />
partie de la RGGI en tant que participants, soit le Connecticut, le Delaware, le Maine, le Maryland,<br />
le Massachusetts, le New Hampshire, le New Jersey, New York, le Rhode Island et le Vermont.<br />
59<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Le Climate Registry est un outil qui a pour objet l’élaboration et la gestion d’un système commun en<br />
vue de mesurer, de surveiller, de vérifier et de déclarer publiquement les émissions de GES des<br />
provinces et États qui en sont membres. Ce registre permettra d’obtenir des données complètes,<br />
transparentes et cohérentes sur les émissions de GES des entités qui pro<strong>du</strong>iront une telle<br />
déclaration, que ce soit sur une base volontaire ou dans le contexte d’une réglementation. À ce<br />
jour, plus de 40 provinces et États, <strong>du</strong> Canada, <strong>du</strong> Mexique et des États-Unis se sont joints à cette<br />
alliance.<br />
L’adoption prochaine d’une proposition de loi américaine visant la mise en place d’un système de<br />
plafonnement et d’échanges ainsi que d’un système de crédits compensatoires aura une grande<br />
influence sur l’avenir des programmes mentionnés ci-dessus, ainsi que sur le futur cadre<br />
réglementaire canadien. Couvrant 85 % des émissions aux États-Unis, la proposition de loi<br />
Waxman Markey implique l’utilisation d’une grande quantité de crédits compensatoires nationaux et<br />
internationaux à des fins de conformité. La grande majorité des autres propositions de lois<br />
soumises à un examen <strong>du</strong> Sénat américain prévoit aussi des systèmes de crédits compensatoires<br />
et des systèmes de plafonnement et d’échange.<br />
Notes<br />
60<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
61<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l’origine <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> carbone et les mécanismes mis en<br />
place grâce au Protocole de Kyoto.<br />
- Les objectifs des pays en vertu <strong>du</strong> Protocole de Kyoto peuvent se<br />
tra<strong>du</strong>ire par des plafonds pour les entreprises sur leur territoire<br />
(exemple : le marché européen).<br />
- Les pays Parties au Protocole de Kyoto peuvent s’échanger entre<br />
eux des droits d’émissions.<br />
- Les projets <strong>du</strong> MDP génèrent des unités de ré<strong>du</strong>ctions d’émissions<br />
certifiées (URCE).<br />
- Les projets de la MOC génèrent des unités ré<strong>du</strong>ctions d’émissions<br />
(URE).<br />
- L’objectif <strong>du</strong> MDP et de la MOC est d’aider les pays in<strong>du</strong>strialisés à<br />
atteindre leur objectif de ré<strong>du</strong>ction à moindre coût.<br />
Notes<br />
62<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Déterminer les types de projets admissibles au Mécanisme pour un<br />
développement propre (MDP).<br />
- Il existe présentement plus de 150 méthodologies pour appliquer le<br />
MDP. Ce grand nombre s’explique par la variété de projets de<br />
ré<strong>du</strong>ction des émissions de GES à travers l’ensemble des secteurs<br />
d’activité. Différentes méthodologies sont appliquées selon l’ampleur<br />
(petite ou grande échelle), le secteur et le type de projet. Pour<br />
démontrer la validité d’un projet au titre <strong>du</strong> MDP, un promoteur peut<br />
soit utiliser une méthodologie déjà approuvée par le Conseil exécutif<br />
<strong>du</strong> MDP, soit proposer une nouvelle méthodologie.<br />
- Concernant les projets de boisement et de reboisement, il est à<br />
noter qu’ils doivent utiliser une méthodologie particulière pour<br />
démontrer l’additionnalité et définir le scénario de référence.<br />
- Les projets doivent être réalisés dans des pays en développement<br />
Parties au Protocole de Kyoto et avoir démarré après le<br />
1 er janvier 2000.<br />
- Les ré<strong>du</strong>ctions réalisées à partir <strong>du</strong> 1 er janvier 2000 permettent<br />
d’obtenir des unités de ré<strong>du</strong>ction certifiée des émissions (URCE).<br />
Note<br />
63<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Texte complémentaire<br />
Les méthodologies MDP<br />
La grande variété de méthodes de calculs dans le MDP s’explique par le fait que ce dernier a été<br />
mis sur pied en 2001 et qu’il englobe de nombreux secteurs d’activité.<br />
Différentes méthodologies sont appliquées selon l’ampleur (petite ou grande échelle), le secteur et<br />
le type de projet. Pour démontrer la validité d’un projet au titre <strong>du</strong> MDP, un promoteur peut utiliser<br />
une méthodologie déjà approuvée par le conseil <strong>du</strong> MDP ou proposer une nouvelle méthodologie.<br />
Notes<br />
64<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Déterminer les secteurs dans lesquels les projets <strong>du</strong> MDP sont réalisés<br />
en grand nombre.<br />
- Le secteur des énergies renouvelables attire le plus grand nombre<br />
de projets MDP.<br />
- Les projets liés à l’hydroélectricité, à la biomasse et à l’énergie<br />
éolienne dominent dans le secteur des énergies renouvelables.<br />
- Peu de projets sont réalisés dans les secteurs liés au boisement et<br />
au reboisement, au N 2 O, au PFC et au HFC. Par contre, les projets<br />
de N 2 O, de PFC et de HFC représentent des volumes très<br />
importants de ré<strong>du</strong>ction à cause <strong>du</strong> potentiel de réchauffement<br />
planétaire élevé de ces gaz.<br />
Notes<br />
65<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Déterminer les types de projets admissibles à la Mise en œuvre<br />
conjointe (MOC).<br />
- La MOC utilise pour le moment les mêmes méthodologies que le<br />
MDP.<br />
- Les projets doivent être réalisés dans un pays développé partie au<br />
Protocole de Kyoto et avoir démarré après le 1 er janvier 2000.<br />
- Contrairement au MDP, les ré<strong>du</strong>ctions réalisées en vertu de la MOC<br />
permettent d’obtenir des unités de ré<strong>du</strong>ctions d’émissions (URE)<br />
seulement à partir de 2008.<br />
Notes<br />
66<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Déterminer les secteurs dans lesquels les projets MOC sont réalisés en<br />
grand nombre.<br />
- Le secteur <strong>du</strong> biogaz et celui des énergies renouvelables attirent le<br />
plus grand nombre de projets MOC.<br />
- Aucun projet MOC n’a été réalisé dans les secteurs de l’agriculture<br />
et des transports.<br />
Notes<br />
67<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les principales avancées de Copenhague concernant les<br />
mécanismes de flexibilité.<br />
- Les négociations de Copenhague ont permis d’apporter des<br />
améliorations au MDP par la prise de mesures favorisant la<br />
distribution géographique des projets (par exemple pour les pays<br />
ayant moins de 10 projets MDP mis en œuvre sur leur territoire, les<br />
frais d’enregistrement peuvent être payés au moment de la<br />
délivrance d’URCE) et pour faciliter les démarches administratives.<br />
- Les caractéristiques <strong>du</strong> MDP, pour un régime de l'après 2012 ou<br />
d’un autre mécanisme fondé sur les projets, demeurent toutefois<br />
incertaines.<br />
Notes<br />
68<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
69<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Déterminer les marchés accessibles pour différentes localisations de<br />
projets.<br />
- L’accessibilité d’un segment de marché dépend, entre autres, de la<br />
localisation <strong>du</strong> projet.<br />
- Le marché volontaire est accessible peu importe où est situé le<br />
projet.<br />
- Le marché européen n’est pas accessible aux projets en Amérique<br />
<strong>du</strong> Nord.<br />
- Le marché albertain n’est accessible qu’aux projets situés en<br />
Alberta.<br />
- Le marché de la Colombie-Britannique n’est accessible qu’aux<br />
projets situés en Colombie-Britannique.<br />
- Dans le cas des projets canadiens, l’accessibilité au marché<br />
américain demeure indéterminée.<br />
Notes<br />
70<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
71<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l’ampleur <strong>du</strong> marché volontaire.<br />
- Le marché volontaire est en pleine croissance et tout porte à croire<br />
qu’il continuera à prendre de l’expansion.<br />
- Bien qu’on entende beaucoup parler <strong>du</strong> Chicago Climate Exchange<br />
(CCX), sa part de marché représente moins de la moitié des<br />
transactions sur le marché volontaire en 2009.<br />
Notes<br />
72<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Texte complémentaire<br />
La croissance <strong>du</strong> marché<br />
La croissance rapide <strong>du</strong> marché volontaire s’explique par la sensibilisation croissante <strong>du</strong> public et<br />
des entreprises à leurs impacts environnementaux. Ces indivi<strong>du</strong>s et ces entreprises cherchent de<br />
plus en plus à « verdir » leur image par l’achat de crédits de GES.<br />
Il y a également un nombre croissant d’entreprises qui prennent un engagement volontaire et le<br />
respectent en partie en achetant des crédits de GES. Enfin, l’émergence de nouvelles<br />
réglementations qui créeront des systèmes de permis échangeables augmente les achats<br />
spéculatifs en vue d’engagements futurs.<br />
Notes<br />
73<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les tendances des volumes échangés des crédits <strong>du</strong> MDP<br />
et de la MOC.<br />
- Le volume de transactions d’URCE et d’URE a connu une<br />
importante croissance à ses débuts, en partie <strong>du</strong>e aux besoins de<br />
conformité des émetteurs européens réglementés.<br />
- Le volume de transactions des crédits <strong>du</strong> MDP et de la MOC a<br />
baissé en 2008 et 2009 en raison de la crise économique mondiale<br />
qui a affecté l’activité des émetteurs et a ainsi résulté en une baisse<br />
de leurs émissions. La demande de crédit était donc moins forte.<br />
- Tout porte à croire que les volumes échangés en 2010<br />
augmenteront par rapport à 2009. D’après la Banque Mondiale, la<br />
demande de crédits <strong>du</strong> MDP et de la MOC équivaudra à 1 222<br />
MtCO2-éq d’ici fin 2012.<br />
Notes<br />
74<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Saisir les facteurs de croissance, puis de stabilisation des volumes<br />
d’unités de ré<strong>du</strong>ction certifiée des émissions (URCE) générées.<br />
- La Chine détient une part importante des volumes d’URCE générés.<br />
- L’Inde et le Brésil conservent une part importante des volumes<br />
d’URCE pro<strong>du</strong>its à la fois au sein de leur région respective, mais<br />
aussi de manière générale.<br />
Notes<br />
75<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les facteurs de croissance constante de la MOC.<br />
- La plupart des projets ont été mis en place en Russie et en Ukraine,<br />
la part de détention de volumes d’URE pro<strong>du</strong>its de l’Ukraine ne<br />
cessant d’augmenter.<br />
- Les projets MOC ne sont pas seulement mis en place en Europe de<br />
l’Est. La Nouvelle-Zélande et l’Allemagne, notamment, ont aussi<br />
développé des projets.<br />
Notes<br />
76<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
77<br />
Mo<strong>du</strong>le 1 : Le marché <strong>du</strong> carbone<br />
et sa demande en crédits de GES<br />
Version : juin 2010
mo<strong>du</strong>le 2<br />
LES ENJEUX DE L’ÉLABORATION<br />
D’UN PROJET<br />
21,57 91,27 26,07 70,13 13,65 35,24 10,32 38,78 84,20<br />
-0,04 -1,71 -0,95 -0,03 0,54 1,12 0,09 1,06 -0,71<br />
34,09 67,87 17,56 15,23 10,29 89,56 15,56 23,56 10,78<br />
mo<strong>du</strong>le 2 : LES ENJEUX DE L’ÉLABORATION D’UN PROJET
Mo<strong>du</strong>le 2<br />
Les enjeux de l’élaboration<br />
d’un projet<br />
1<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Les objectifs d’apprentissage<br />
• Comprendre l’importance de sélectionner un bon<br />
projet.<br />
• Déterminer la manière de définir un bon projet.<br />
• Comprendre les enjeux des composantes d’un projet.<br />
2<br />
2<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Le plan <strong>du</strong> Mo<strong>du</strong>le 2<br />
• Les considérations dans la planification d’un projet<br />
• Les types de projets<br />
• Les exigences communes des marchés <strong>du</strong> carbone :<br />
> l’additionnalité<br />
> le scénario de référence<br />
> la permanence<br />
> le développement <strong>du</strong>rable<br />
3<br />
3<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Témoignages vidéo<br />
4<br />
4<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Les considérations dans la planification<br />
d’un projet<br />
5<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l’importance de sélectionner le bon projet.<br />
- Le choix d’un projet approprié influera sur les chances de succès <strong>du</strong><br />
promoteur <strong>du</strong> projet.<br />
- Pour sélectionner un projet approprié, il faut savoir que :<br />
o divers marchés nécessitent différents projets.<br />
o il y a plusieurs risques dans un projet.<br />
o le processus d’approbation d’un projet peut être long et coûteux.<br />
o les méthodes de surveillance d’un projet peuvent être coûteuses.<br />
o la gestion des données, la validation et la vérification <strong>du</strong> projet sont<br />
coûteuses.<br />
o la réputation d’un promoteur de projet aura une incidence sur le<br />
nombre d’acheteurs pour ses projets.<br />
Notes<br />
5<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Texte complémentaire<br />
Les éléments à considérer dans le choix d’un projet GES<br />
• Divers marchés nécessitent différents projets. Par exemple, seuls les projets de capture et de<br />
combustion de méthane d’un lieu d’enfouissement sanitaire, de ré<strong>du</strong>ction d’émissions de SF 6 , de<br />
reboisement, de ré<strong>du</strong>ction de la consommation <strong>du</strong> gaz naturel, de mazout ou de propane<br />
découlant de l’efficacité énergétique et de ré<strong>du</strong>ction d’émissions de méthane découlant de<br />
pratiques de gestion <strong>du</strong> fumier dans les exploitations agricoles sont acceptés dans le programme<br />
RGGI.<br />
• Il y a plusieurs risques dans un projet. Par exemple, celui-ci peut ne pas générer la quantité de<br />
ré<strong>du</strong>ction d’émissions prévue ou l’instrumentation de surveillance peut ne pas fonctionner.<br />
• Le processus d’approbation d’un projet peut être long et coûteux. Par exemple, l’approbation<br />
d’un projet MDP peut prendre de 6 à 10 mois et coûter environ 100 000 $ si l’on utilise une<br />
méthodologie déjà existante.<br />
• Les méthodes de surveillance d’un projet peuvent être coûteuses. Par exemple, des réparations<br />
d’instrumentation peuvent coûter plusieurs milliers de dollars.<br />
• La gestion des données ainsi que la validation et la vérification <strong>du</strong> projet sont coûteuses. Par<br />
exemple, un vérificateur peut exiger des visites sur le lieu <strong>du</strong> projet.<br />
• La réputation d’un promoteur de projet aura une incidence sur le nombre d’acheteurs pour ses<br />
projets. Par exemple, si un promoteur est reconnu pour la réussite de ses projets, il aura plus de<br />
demandes qu’un autre promoteur de projet.<br />
Notes<br />
6<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Les types de projets<br />
6<br />
7<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Des exemples de projets<br />
• Les ré<strong>du</strong>ctions des émissions<br />
de GES provenant des sites<br />
d’enfouissement :<br />
> la ré<strong>du</strong>ction des fuites dans<br />
les pipelines;<br />
> le captage <strong>du</strong> biogaz dans un<br />
lieu d’enfouissement;<br />
> le captage et le stockage des<br />
gaz dans un procédé<br />
in<strong>du</strong>striel;<br />
> la ré<strong>du</strong>ction des fuites de<br />
réfrigérants.<br />
7<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Connaître les différents types de projets réalisés au sein <strong>du</strong> marché <strong>du</strong><br />
carbone.<br />
Ce type de projet peut inclure :<br />
- le captage et la combustion des gaz de lieux d’enfouissement, par<br />
exemple, dans le projet de Biothermica;<br />
- la ré<strong>du</strong>ction des fuites de gaz naturel dans les pipelines, par<br />
exemple, des projets de Gaz Métro;<br />
- le changement des procédés in<strong>du</strong>striels permettant de ré<strong>du</strong>ire ou<br />
d’éliminer les émissions pro<strong>du</strong>ites par les procédés chimiques,<br />
par exemple, capter les émissions pro<strong>du</strong>ites par les procédés<br />
chimiques ou capter les émissions fugitives de la pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong><br />
ciment en utilisant la technologie CO 2 CanSolv.<br />
Notes<br />
8<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Des exemples de projets<br />
• Les absorptions améliorées<br />
<strong>du</strong> CO 2<br />
atmosphérique grâce<br />
à des processus biologiques<br />
provenant :<br />
> de sols agricoles,<br />
> de plantes, ou<br />
> de la forêt.<br />
8<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Élément<br />
à retenir<br />
Connaître les différents types de projets réalisés au sein <strong>du</strong> marché <strong>du</strong><br />
carbone.<br />
Ce type de projet peut inclure une meilleure gestion des terres agricoles<br />
ou des forêts et le reboisement des terrains sans arbre.<br />
Notes<br />
9<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Des exemples de projets<br />
• Les ré<strong>du</strong>ctions des<br />
émissions de GES<br />
proviennent des activités<br />
agricoles comme :<br />
> la gestion <strong>du</strong> fumier<br />
(digesteur anaérobie);<br />
> la ré<strong>du</strong>ction de la<br />
consommation d’engrais;<br />
> la gestion <strong>du</strong> bétail<br />
(diète spéciale).<br />
9<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Connaître les différents types de projets réalisés au sein <strong>du</strong> marché <strong>du</strong><br />
carbone.<br />
Ce type de projet peut inclure :<br />
- la gestion <strong>du</strong> fumier en utilisant un digesteur anaérobie pour<br />
concentrer et capter le biogaz;<br />
- la ré<strong>du</strong>ction de la quantité de fertilisants sur les terres et<br />
l’amélioration des pratiques d’épandage, d’amendements et de<br />
retournements des sols;<br />
- la gestion de la diète <strong>du</strong> bétail pour ré<strong>du</strong>ire la méthanisation.<br />
Notes<br />
10<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Des exemples de projets<br />
• La diminution de la consommation<br />
d’énergie est possible grâce à un<br />
projet d’efficacité énergétique<br />
(ex. : changement de chaudière en<br />
in<strong>du</strong>strie).<br />
> Ré<strong>du</strong>ction des émissions indirectes<br />
(hors <strong>du</strong> site).<br />
10<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Connaître les différents types de projets réalisés au sein <strong>du</strong> marché <strong>du</strong><br />
carbone.<br />
- Ce type de projet pourrait inclure le changement d’une chaudière vers<br />
une technologie plus performante et plus efficace.<br />
- Il peut aussi y avoir des projets dans lesquels on notera des<br />
ré<strong>du</strong>ctions de la consommation d’électricité.<br />
- Ce type de projet aide le réseau électrique en diminuant le besoin de<br />
construire de nouvelles centrales d’électricité.<br />
Notes<br />
11<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Des exemples de projets<br />
• La diminution de la<br />
consommation de carburant<br />
dans le secteur <strong>du</strong> transport<br />
suppose :<br />
> un mode de transport différent :<br />
> ferroviaire<br />
> cabotage<br />
> une nouvelle technologie<br />
11<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Connaître les différents types de projets réalisés au sein <strong>du</strong> marché <strong>du</strong><br />
carbone.<br />
- Ce projet peut inclure le changement de mode de transport des<br />
marchandises vers un mode moins énergivore.<br />
- Ce projet peut également amener un changement des habitudes<br />
personnelles de transport vers un style de vie moins énergivore et<br />
plus axé sur la santé.<br />
Notes<br />
12<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Des exemples de projets<br />
• La consommation d’énergie provient<br />
de carburants ou de combustibles à<br />
faible teneur en carbone :<br />
> énergie éolienne;<br />
> énergie solaire;<br />
> énergie hydroélectrique;<br />
> biomasse.<br />
• Ré<strong>du</strong>ction d’émissions directes<br />
(sur les lieux).<br />
v<br />
12<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Connaître les différents types de projets réalisés au sein <strong>du</strong> marché <strong>du</strong><br />
carbone.<br />
- Une grande partie des émissions de GES provient de la combustion<br />
des carburants fossiles.<br />
- Ainsi, les projets qui peuvent ré<strong>du</strong>ire ou éliminer ces émissions sont<br />
populaires.<br />
Notes<br />
13<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Des exemples de projets<br />
• La diminution ou<br />
l’élimination complète<br />
des émissions<br />
provenant d’un<br />
procédé chimique ou<br />
physique in<strong>du</strong>striel :<br />
> pro<strong>du</strong>ction<br />
d’aluminium;<br />
> pro<strong>du</strong>ction de<br />
ciment.<br />
13<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Connaître les différents types de projets réalisés au sein <strong>du</strong> marché <strong>du</strong><br />
carbone.<br />
- Ce type de projet peut inclure l’élimination des émissions<br />
d’hydrofluorocarbures (HFC), d’hydrocarbures perfluorés (PFC) ou de<br />
CO 2 découlant des réactions chimiques dans les procédés in<strong>du</strong>striels.<br />
- Il faut comprendre que ce type de projet ne touche pas normalement<br />
les émissions de GES qui proviennent de la combustion de<br />
carburants fossiles.<br />
- Ce sont des réactions chimiques dans les procédés in<strong>du</strong>striels qui<br />
génèrent les GES. Par exemple, la pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> ciment peut créer<br />
des émissions par l’entremise de la décarbonatation dans le procédé.<br />
Notes<br />
14<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Les étapes d’un projet<br />
Certification<br />
Mise en œuvre<br />
Vente de crédits<br />
de GES<br />
Enregistrement des<br />
crédits<br />
•Surveillance<br />
•Vérification<br />
Contrat d’achat<br />
CYCLE<br />
DE PROJET<br />
Idée de projet<br />
Étude de faisabilité<br />
Documentation<br />
• Plan <strong>du</strong> projet<br />
•Plan de<br />
surveillance<br />
• Plan de gestion<br />
de la qualité<br />
des données<br />
Validation<br />
Enregistrement<br />
14<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Connaître et comprendre l’étape de l’idée de projet de ré<strong>du</strong>ctions de<br />
GES.<br />
Notes<br />
15<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Texte complémentaire<br />
Les types de projets courants<br />
Captage d’émissions fugitives<br />
Les projets de lieux d’enfouissement ré<strong>du</strong>isent le méthane. Ce dernier est un GES avec un potentiel<br />
de réchauffement planétaire qui est 21 fois plus grand que celui <strong>du</strong> CO 2 :<br />
• Cela veut dire que chaque tonne de méthane ré<strong>du</strong>ite donne 21 crédits en tonnes de éq. CO 2 ;<br />
• Aussi, ce type de projet aide à ré<strong>du</strong>ire les odeurs et les pro<strong>du</strong>its toxiques provenant de ces lieux<br />
d’enfouissement.<br />
Absorptions améliorées<br />
Les projets de reboisement ou de déboisement évité diminuent la destruction des forêts dans le<br />
monde :<br />
• Les arbres représentent un puits de carbone important (l’absorption <strong>du</strong> dioxyde de carbone par le<br />
processus de photosynthèse);<br />
• Ce type de projet permet aussi de ré<strong>du</strong>ire les émissions de GES provenant de la combustion ou<br />
de la dégradation de la biomasse.<br />
Activités agricoles<br />
Il y a déjà beaucoup de travail qui est effectué pour ré<strong>du</strong>ire les impacts environnementaux de<br />
l’agriculture :<br />
• L’obtention de crédits par les agriculteurs pour les activités qui ré<strong>du</strong>isent les GES peut devenir<br />
une nouvelle source de revenus;<br />
• Normalement, toutes ces nouvelles méthodes de gestion augmentent la <strong>du</strong>rabilité de<br />
l’agriculture.<br />
Efficacité énergétique<br />
L’augmentation de l’efficacité énergétique peut créer des profits pour le consommateur et aussi<br />
ré<strong>du</strong>ire les coûts de fonctionnement <strong>du</strong> réseau électrique. L’achat de nouvelles technologies moins<br />
énergivores peut aussi créer de nouveaux marchés pour les manufacturiers.<br />
16<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Transport<br />
Les projets peuvent être difficiles à définir dans le domaine <strong>du</strong> transport et le propriétaire des crédits<br />
n’est pas facile à désigner :<br />
• Par exemple, si un transporteur choisit d’utiliser le train pour transporter la marchandise, le crédit<br />
appartient-il à la compagnie de transport ou à la compagnie ferroviaire?<br />
• Cependant, les responsables des programmes de GES voient d'un bon œil des projets dans ce<br />
secteur parce qu’il y a souvent d’autres bénéfices sociaux ou environnementaux, par exemple, la<br />
diminution de la congestion en ville ou l’amélioration de la santé des citoyens.<br />
Énergie renouvelable<br />
Selon l’inventaire national canadien, le secteur de l'énergie pro<strong>du</strong>it presque 80 % des émissions de<br />
GES <strong>du</strong> Canada. Par conséquent, générer de l’énergie sans utiliser des carburants fossiles pourrait<br />
ré<strong>du</strong>ire significativement ces émissions. Voici quelques exemples de projets liés à l’énergie<br />
renouvelable :<br />
• changement pour un procédé in<strong>du</strong>striel utilisant un carburant plus propre (avec moins de<br />
carbone par unité d’énergie);<br />
• changement pour un fournisseur d’électricité plus propre (par exemple, l’énergie éolienne);<br />
• ré<strong>du</strong>ction de la consommation de carburant par l’amélioration de l’efficacité énergétique.<br />
Cependant, il faut faire un vrai changement. Les types de projets qui auraient été mis en œuvre sans<br />
le financement des crédits de GES ne devraient pas recevoir ces derniers.<br />
Procédés in<strong>du</strong>striels<br />
Voici des exemples de projets liés aux procédés in<strong>du</strong>striels :<br />
• Un projet peut consister en la substitution d’un réfrigérant qui a un potentiel de réchauffement<br />
planétaire élevé par un réfrigérant plus propre, par exemple, dans la pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> réfrigérant<br />
HCFC-22, où la réaction chimique pro<strong>du</strong>it un GES, le HFC-23, dont le potentiel de réchauffement<br />
planétaire est de 11 700;<br />
• Dans la pro<strong>du</strong>ction d’aluminium, les « effets d’anodes » peuvent créer des hydrocarbures<br />
perfluorés avec des potentiels de réchauffement planétaire variant de 6 500 à 9 200.<br />
Notes<br />
17<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Exercice n o 1<br />
LA DESCRIPTION DU PROJET<br />
La conception<br />
et le choix <strong>du</strong> projet<br />
18<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Exercice n o 2<br />
L’ANALYSE DE L’ADMISSIBILITÉ<br />
DE VOTRE PROJET<br />
Le choix d’un programme<br />
ou de marché de GES<br />
19<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Les exigences communes<br />
des marchés <strong>du</strong> carbone<br />
17<br />
20<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Les ré<strong>du</strong>ctions et les absorptions<br />
Émissions<br />
<strong>du</strong><br />
scénario<br />
de<br />
référence<br />
Ré<strong>du</strong>ction d’émissions<br />
Émissions<br />
découlant<br />
<strong>du</strong> projet<br />
Absorptions<br />
<strong>du</strong> scénario<br />
de référence<br />
Absorptions<br />
dans le<br />
contexte <strong>du</strong><br />
projet<br />
Amélioration de l’absorption<br />
18<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Démontrer le calcul des ré<strong>du</strong>ctions d’émissions ou des améliorations des<br />
absorptions.<br />
- Tous les projets doivent être quantifiés par rapport à un scénario de<br />
référence et tous les promoteurs de projet doivent quantifier à la fois<br />
le projet et le scénario de référence pour obtenir une quantification<br />
crédible.<br />
- Normalement, la quantité d’émissions <strong>du</strong> scénario de référence est<br />
plus grande que celle <strong>du</strong> projet de ré<strong>du</strong>ctions des GES.<br />
- En principe, la quantité d’absorptions <strong>du</strong> projet est plus grande que<br />
celle <strong>du</strong> scénario de référence pour un projet d’amélioration<br />
d’absorption.<br />
Notes<br />
21<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
L’additionnalité<br />
19<br />
22<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
L’admissibilité <strong>du</strong> projet aux crédits<br />
• Situation 1 :<br />
> un projet de ré<strong>du</strong>ction d’émissions est entrepris pour<br />
créer des ré<strong>du</strong>ctions de GES.<br />
+ Autres avantages<br />
• Situation 2 :<br />
> un projet est entrepris pour d’autres raisons.<br />
+ Possibilité d’inclure des crédits de GES<br />
20<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les différentes raisons qui justifient la réalisation d’un projet<br />
de ré<strong>du</strong>ctions de GES.<br />
Situation 1<br />
Un projet de ré<strong>du</strong>ction de GES est proposé pour respecter des objectifs<br />
réglementaires ou volontaires. Il doit être justifié avec les autres<br />
avantages.<br />
Situation 2<br />
Un projet est réalisé pour d’autres raisons. Il y a la possibilité d’inclure un<br />
aspect carbone.<br />
- Dans cette situation, il faut vérifier l’additionnalité <strong>du</strong> projet.<br />
Notes<br />
23<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Les raisons liées aux préoccupations<br />
quant à l’additionnalité<br />
Émissions de GES<br />
(tCO 2 e / année)<br />
Ré<strong>du</strong>ctions<br />
d’émissions<br />
Début <strong>du</strong> projet (t n<br />
)<br />
Solutions de<br />
rechange au projet<br />
Projet<br />
Temps (t)<br />
ou peut-être<br />
• La motivation <strong>du</strong> promoteur <strong>du</strong> projet peut déjà être<br />
suffisante pour l’amener à réaliser le projet.<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l’importance de l’additionnalité dans la justification d’un<br />
projet.<br />
- Quand il y a justification des crédits pour un projet de GES, il est<br />
nécessaire d’établir la situation qui aurait cours en l’absence <strong>du</strong><br />
projet.<br />
- L’additionnalité est le mécanisme qui permet d’aider le promoteur à<br />
établir cette justification.<br />
- Si un projet est additionnel, il génère réellement des ré<strong>du</strong>ctions ou<br />
des absorptions de GES.<br />
Notes<br />
24<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Les raisons liées aux préoccupations<br />
quant à l’additionnalité<br />
Échange de crédits<br />
Émissions<br />
Allocation<br />
Émissions<br />
Ré<strong>du</strong>ction<br />
Grand émetteur<br />
Scénario de<br />
référence<br />
Projet<br />
22<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la raison <strong>du</strong> nombre élevé de préoccupations quant à<br />
l’additionnalité et au scénario de référence.<br />
- Un grand émetteur a normalement une limite d’émissions. Il reçoit<br />
une allocation d’émissions qu’il ne doit pas dépasser.<br />
- Lorsque le grand émetteur dépasse la limite de ses émissions, il a le<br />
droit d’acheter des crédits d’émissions pour atteindre ses objectifs et<br />
ainsi demeurer conforme au règlement.<br />
- Si les ré<strong>du</strong>ctions des émissions dans un projet ne sont pas des<br />
ré<strong>du</strong>ctions réelles, le grand émetteur peut continuer à émettre des<br />
GES et les répercussions sur le climat ne seront pas ré<strong>du</strong>ites.<br />
Notes<br />
25<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
L’additionnalité<br />
• Ce concept permet de veiller à ce que l’objectif<br />
environnemental <strong>du</strong> projet soit un des critères<br />
principaux de sa mise en œuvre.<br />
• Le promoteur <strong>du</strong> projet doit justifier que :<br />
> le financement reçu pour les crédits de GES permet<br />
au projet d’aller de l’avant;<br />
ou<br />
> les aspects environnementaux <strong>du</strong> projet vont au-delà<br />
de la norme pour le secteur en question.<br />
23<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la notion d’additionnalité.<br />
- L’additionnalité permet de confirmer que la motivation <strong>du</strong> promoteur<br />
<strong>du</strong> projet consiste à ré<strong>du</strong>ire réellement les émissions de GES.<br />
- Établir ou justifier une motivation est très difficile.<br />
- Le programme <strong>du</strong> MDP a créé des outils d’analyse pour faciliter cette<br />
justification.<br />
Notes<br />
26<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
L’additionnalité<br />
Le projet est-il<br />
exigé par une loi<br />
ou un règlement?<br />
Trois<br />
questions<br />
L’option<br />
environnementale<br />
choisie est-elle la<br />
moins coûteuse?<br />
Le projet utilise-t-il<br />
seulement une pratique<br />
environnementale<br />
courante?<br />
24<br />
Objectif d’apprentissage Comprendre la manière d’évaluer l'additionnalité.<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Pour établir l’additionnalité, on doit normalement pouvoir répondre par la<br />
négative à trois questions :<br />
- Le projet est-il exigé par une loi ou un règlement ?<br />
- Le projet utilise-t-il seulement une pratique courante ?<br />
- L’option environnementale choisie par le projet est-elle la moins<br />
coûteuse?<br />
S’il y a une réponse positive à l’une de ces questions, le projet n’est pas<br />
additionnel, en principe.<br />
Notes<br />
27<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
L’additionnalité<br />
Préétablie<br />
• Les programmes de<br />
GES peuvent définir<br />
les types de projets<br />
admissibles.<br />
• Normalement, ces<br />
programmes vont<br />
définir l’additionnalité<br />
en fonction <strong>du</strong><br />
protocole de<br />
quantification.<br />
À définir<br />
• Les programmes de<br />
GES où les acheteurs<br />
peuvent aussi exiger<br />
d’établir la méthode de<br />
quantification pour le<br />
projet.<br />
• L’additionnalité est à<br />
définir.<br />
• Il y a possibilité<br />
d’innover.<br />
25<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre le fait que les programmes réglementaires peuvent établir<br />
l’additionnalité de certains types de projets et faciliter le travail des<br />
promoteurs de projet à cet égard.<br />
- Les programmes de GES peuvent éliminer le besoin d’établir<br />
l’additionnalité en décidant à l’avance les types de projets admissibles<br />
à un programme.<br />
- Cela veut dire que l’organisme de réglementation considère que les<br />
types de projets considérés comme admissibles pro<strong>du</strong>isent un<br />
avantage environnemental.<br />
- Malheureusement, cette façon de procéder limite la possibilité<br />
d’essayer ou de justifier de nouveaux types de projets.<br />
Notes<br />
28<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
L’additionnalité<br />
• Un projet pouvant générer des<br />
revenus supplémentaires devient<br />
parfois difficile à justifier :<br />
> Par exemple, un projet<br />
d’efficacité énergétique devient<br />
rentable sans les crédits de GES.<br />
• Il faut justifier qu’il y a d’autres<br />
barrières technologiques ou<br />
sociales.<br />
• Plusieurs programmes de GES ont<br />
permis de réaliser des projets<br />
d’efficacité énergétique.<br />
26<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la manière d'évaluer l'additionnalité.<br />
- Justifier l’additionnalité d’un projet devient difficile quand le projet<br />
peut générer un profit ou devient rentable rapidement.<br />
- À noter que plusieurs programmes de GES ont accepté des projets<br />
d’efficacité énergétique, alors ces derniers peuvent être additionnels.<br />
Notes<br />
29<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
La justification de l’additionnalité<br />
• Trois étapes à franchir :<br />
> l’analyse des barrières ou des obstacles au projet<br />
• comprend l’analyse des options de scénarios de<br />
référence possibles;<br />
> l’analyse d’additionnalité financière :<br />
• comprend l’analyse financière <strong>du</strong> projet en considérant<br />
les revenus des crédits de GES;<br />
> l’analyse de la pratique courante :<br />
• justifie que le projet aille au-delà de la pratique courante.<br />
27<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Connaître les étapes pour établir l’additionnalité de son projet.<br />
L’outil d’additionnalité <strong>du</strong> Mécanisme pour un développement propre<br />
(MDP) demande trois justifications qu’il faut bien établir. Il est donc<br />
nécessaire de justifier que :<br />
- le projet doit franchir certaines barrières ou certains obstacles pour<br />
être mis en œuvre;<br />
- le projet a besoin <strong>du</strong> revenu provenant des crédits de GES pour être<br />
viable;<br />
- le projet ne représente pas la pratique courante dans le secteur ou<br />
pour ses promoteurs. Comme cette justification doit être acceptable<br />
pour le validateur ou le programme de GES, il est important de bien<br />
la documenter.<br />
Notes<br />
30<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Texte complémentaire<br />
La justification de l’additionnalité<br />
La justification de l’additionnalité d’un projet est souvent l’étape la plus difficile pour son promoteur.<br />
En fait, celui-ci doit démontrer objectivement sa motivation à l’égard <strong>du</strong> projet. Il n’est pas si simple<br />
de répondre aux questions posées par l’outil analytique <strong>du</strong> MDP, car il existe souvent plusieurs<br />
éléments à prendre en considération et un bon nombre de nuances à envisager.<br />
La justification de l’additionnalité d’un projet ne comprend pas seulement l’analyse de la question<br />
financière, mais aussi les autres barrières technologiques et sociales. L’outil <strong>du</strong> MDP qui sert à<br />
l’analyse d’additionnalité permet de suivre une démarche logique pour arriver à une justification<br />
pertinente. Cette étape permet aussi l’analyse des différentes solutions de rechange au scénario de<br />
référence pour le projet et peut également être utilisée pour justifier le meilleur scénario de référence.<br />
Notes<br />
31<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Le scénario de référence<br />
28<br />
32<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Un scénario de référence crédible<br />
• Justifier le scénario de référence consiste à établir la pratique<br />
courante <strong>du</strong> promoteur ou <strong>du</strong> secteur en question.<br />
• La pratique courante <strong>du</strong> promoteur tient compte de sa<br />
motivation économique, professionnelle, personnelle, etc.<br />
• Une méthode qualitative pour établir la pratique courante a été<br />
publiée dans le Protocole sur les GES.<br />
• Effectuer le test des barrières.<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la manière dont le scénario de référence est justifié.<br />
- L’approche de la plupart des programmes de GES consiste à requérir<br />
<strong>du</strong> promoteur <strong>du</strong> projet qu’il justifie le choix de son scénario de<br />
référence en le comparant avec plusieurs autres.<br />
- Il est recommandé, dans le Protocole sur les GES, de faire cette<br />
comparaison et cette justification en examinant les barrières que<br />
certains scénarios de référence doivent surmonter.<br />
- Normalement, le scénario d’activité qui comporte le moins de<br />
barrières à surmonter constitue le scénario de référence.<br />
Notes<br />
33<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
L’établissement de la pratique courante<br />
• La pratique courante<br />
devient difficile à justifier<br />
dans certains secteurs :<br />
> par exemple, dans les<br />
projets agricoles, les<br />
habitudes de gestion des<br />
terres ont déjà changé.<br />
• Il faut justifier qu’il y a<br />
encore des améliorations à<br />
apporter.<br />
30<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la nécessité d’établir la justification relativement au scénario<br />
de référence.<br />
- Dans des projets comme le changement de pratique en matière de<br />
traitement des terres agricoles, les agriculteurs ont modifié leur façon<br />
de faire depuis quelques années pour des raisons autres que les<br />
crédits de GES.<br />
- Il faut toujours se demander, dans ces cas, si le projet et le scénario<br />
de référence sont équivalents.<br />
- Dans ce cas, la pratique courante pourrait être le projet de<br />
changement des habitudes de gestion des sols.<br />
Notes<br />
34<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
La sélection <strong>du</strong> meilleur scénario de<br />
référence<br />
• On doit justifier le meilleur scénario de référence<br />
en tenant compte des points suivants :<br />
> déterminer les sources, les puits et les réservoirs<br />
<strong>du</strong> projet et les solutions de rechange à ce dernier;<br />
> considérer la disponibilité des données et leur<br />
fiabilité;<br />
> évaluer les conditions ou les prévisions<br />
législatives, environnementales, techniques,<br />
géographiques, économiques, temporelles et<br />
socioculturelles.<br />
31<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les exigences de quantification par rapport au scénario de<br />
référence.<br />
- Normalement, plusieurs scénarios de référence doivent être évalués.<br />
- Ces scénarios doivent offrir un niveau de pro<strong>du</strong>its ou de services<br />
comparable à celui <strong>du</strong> projet.<br />
- De plus, ces scénarios doivent, en principe, considérer les<br />
technologies ou les solutions de rechange au projet.<br />
Notes<br />
35<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
La sélection <strong>du</strong> meilleur scénario de<br />
référence (suite)<br />
• Le projet et le scénario de référence<br />
sont équivalents au niveau d’activité<br />
atten<strong>du</strong> et au type de pro<strong>du</strong>its et<br />
services.<br />
• Il faut bien justifier le scénario de<br />
référence sélectionné et<br />
l’additionnalité <strong>du</strong> projet.<br />
• On doit suivre le principe de<br />
prudence pour éviter de surestimer<br />
les ré<strong>du</strong>ctions ou les absorptions de<br />
GES.<br />
=<br />
32<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les exigences de quantification par rapport au scénario de<br />
référence.<br />
- L’équivalence fonctionnelle doit être établie entre le projet et le<br />
scénario de référence choisi afin que le calcul des ré<strong>du</strong>ctions des<br />
émissions soit valable.<br />
- La justification <strong>du</strong> scénario de référence choisi doit expliquer les<br />
raisons pour lesquelles les autres scénarios n’ont pas été choisis.<br />
Notes<br />
36<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Texte complémentaire<br />
Le scénario de référence<br />
Le scénario de référence est défini comme le cas hypothétique qui représente le mieux les conditions<br />
les plus vraisemblables qui auraient été présentes en l’absence <strong>du</strong> projet.<br />
Les scénarios de référence les plus utilisés sont les suivants :<br />
• Les émissions actuelles ou historiques : le passé donne un bon aperçu de l’avenir. Par<br />
exemple, pour un projet de captage <strong>du</strong> biogaz d’un lieu d’enfouissement, le scénario de<br />
référence serait les activités avant l’installation <strong>du</strong> système de captage <strong>du</strong> biogaz.<br />
• Le plan d’action économique favorable : on peut envisager ici les options d’investissement<br />
les plus judicieuses. Par exemple, pour un projet de construction de centrale thermique au gaz<br />
naturel, le scénario de référence serait une centrale thermique au charbon, car elle est plus<br />
économique pour la pro<strong>du</strong>ction d’électricité.<br />
• L’indicateur de rendement (analyse comparative multiprojet) : cela correspond à la<br />
moyenne typique ou pondérée des émissions des GES utilisée dans des situations similaires<br />
comme indicateur substitutif. En général, l’indicateur de rendement ne constitue pas<br />
l’« efficacité moyenne », mais il devrait favoriser un plus grand rendement quant à l’intensité<br />
des émissions. Par exemple, pour un projet d’installation d’équipements moins énergivores, le<br />
scénario de référence serait la consommation d’énergie habituelle des équipements dans le<br />
secteur donné.<br />
Il a été démontré ultérieurement que l’outil d’additionnalité <strong>du</strong> MDP et le Protocole des GES utilisent<br />
tous les deux le test des barrières qui est, en fait, une matrice d’évaluation des obstacles. Cet outil<br />
analytique permet à la fois de déterminer le scénario de référence (aucun obstacle) et de préciser les<br />
barrières au projet.<br />
Le choix <strong>du</strong> scénario de référence est très important, car il agit directement sur la qualité de la<br />
quantification des ré<strong>du</strong>ctions de GES et, <strong>du</strong> coup, sur l’atteinte des objectifs fixés. Sur le marché des<br />
crédits de GES, c’est l’absence d’émissions de GES qui se négocie. En plus de son « invisibilité »,<br />
l’existence de ce pro<strong>du</strong>it de vente est justifiée par la comparaison avec le scénario de référence qui<br />
est une situation hypothétique. Les seuls faits concrets dans un projet de ré<strong>du</strong>ctions ou<br />
d’absorptions des GES sont les données recueillies pour le projet.<br />
Au moment de sa réflexion sur le meilleur scénario de référence à utiliser, le promoteur de projet doit<br />
tenir compte des principes de pertinence et de prudence pour éviter d’exagérer les possibilités de<br />
ré<strong>du</strong>ctions ou d’absorptions des GES.<br />
37<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Le promoteur doit donc sélectionner ou établir les critères et la marche à suivre pour déterminer et<br />
évaluer les solutions de rechange au projet en tenant compte des points suivants :<br />
• la description <strong>du</strong> projet, notamment les sources, les puits et les réservoirs de GES répertoriés;<br />
• les types de projets, les activités et les technologies existantes et de rechange qui fournissent<br />
un type et un niveau équivalents d’activité de pro<strong>du</strong>its ou de services comparables à ceux <strong>du</strong><br />
projet.<br />
La justification <strong>du</strong> scénario de référence doit inclure une évaluation de chacun de ces éléments. Les<br />
mêmes considérations sont nécessaires pour établir l’additionnalité et les émissions <strong>du</strong> scénario de<br />
référence.<br />
Il est aussi important de prendre en considération l’accessibilité des données et leur fiabilité pour bien<br />
quantifier les émissions provenant <strong>du</strong> scénario de référence. En fait, si les données ne sont pas<br />
connues ni fiables, il est préférable de choisir celles qui donnent une quantité de ré<strong>du</strong>ctions ou<br />
d’absorptions moins élevée (on utilisera alors le principe de la prudence). Dans le cas où les<br />
données sont absentes, le choix d’un autre scénario de référence doit être envisagé.<br />
De plus, il faut s’assurer que le projet et le scénario de référence ont la même équivalence<br />
fonctionnelle. En d’autres mots, les calculs des ré<strong>du</strong>ctions de GES doivent se faire par rapport au<br />
même pro<strong>du</strong>it final. Par exemple, le remplacement des ampoules par d’autres plus efficaces doit<br />
donner la même qualité et quantité de lumière (le même nombre de lumens). Dans ce cas précis, les<br />
calculs des ré<strong>du</strong>ctions seraient donc les émissions pro<strong>du</strong>ites par rapport aux lumens pro<strong>du</strong>its pour le<br />
scénario de référence moins les émissions pro<strong>du</strong>ites par le projet.<br />
Notes<br />
38<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Exercice n o 3<br />
LA JUSTIFICATION DU SCÉNARIO DE<br />
RÉFÉRENCE DU PROJET<br />
(analyse des barrières)<br />
La détermination <strong>du</strong> scénario<br />
de référence<br />
33<br />
39<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Exercice n o 4<br />
LA VÉRIFICATION DE<br />
L’ADDITIONNALITÉ DU PROJET<br />
34<br />
40<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
La permanence<br />
35<br />
41<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
La permanence<br />
• Un problème pour les projets de reboisement, de gestion des forêts<br />
ou des terres agricoles.<br />
• Un événement comme :<br />
> un incendie,<br />
> une infestation,<br />
> un changement de propriétaire,<br />
peut éliminer les absorptions.<br />
• L’acheteur pourrait exiger des garanties pour le remplacement.<br />
• Les programmes de GES peuvent ré<strong>du</strong>ire le nombre de crédits ou<br />
émettre seulement des crédits temporaires.<br />
36<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la manière dont la permanence devient un enjeu pour certains<br />
projets.<br />
- S’il y a une possibilité d’annulation de ré<strong>du</strong>ction des émissions ou<br />
d’amélioration des absorptions, le projet peut exiger une justification pour<br />
la permanence.<br />
- La justification pour la permanence est nécessaire pour atteindre les<br />
objectifs de certains programmes de GES ou de certains acheteurs.<br />
Notes<br />
42<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
La permanence<br />
• Par exemple, pour un<br />
projet de reboisement, il<br />
se peut que l’on demande<br />
une protection : assurer la<br />
forêt.<br />
• On peut aussi demander<br />
un remplacement des<br />
absorptions neutralisées<br />
par les répercussions sur<br />
le projet.<br />
37<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les façons de gérer la non-permanence de certains types de<br />
projets.<br />
- Une protection réglementaire pour une forêt peut garantir la<br />
permanence des absorptions.<br />
- Une garantie de remplacement peut aussi être suffisante.<br />
Notes<br />
43<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Texte complémentaire<br />
La permanence<br />
Bien que des projets de reboisement puissent sembler très intéressants, le problème de garantir la<br />
permanence de ces absorptions rend ce type de projet très risqué :<br />
• Normalement, les programmes de GES et les acheteurs exigent une « assurance » pour la<br />
possibilité d’annulation des absorptions.<br />
• La justification peut se faire avec une garantie de remplacement des ré<strong>du</strong>ctions ou des<br />
absorptions lorsqu’il y a annulation.<br />
• Certains programmes de GES peuvent aussi ré<strong>du</strong>ire le nombre de crédits pour ce type de<br />
projet en vue de compenser la possibilité d’annulation.<br />
• Les programmes de GES peuvent aussi seulement émettre des crédits temporaires qui doivent<br />
être remplacés chaque année.<br />
Une protection réglementaire pour une forêt peut garantir la permanence des absorptions. Une<br />
garantie de remplacement peut aussi être suffisante.<br />
Dans un projet <strong>du</strong> MDP, des unités (une tonne métrique de éq. CO 2 ) certifiées temporaires qui<br />
expirent à la fin <strong>du</strong> projet (pour la non-permanence) et des unités certifiées à long terme peuvent être<br />
livrées conformément à l’article 12 <strong>du</strong> Protocole de Kyoto pour les projets de reboisement.<br />
Notes<br />
44<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Le développement <strong>du</strong>rable<br />
38<br />
45<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Le développement <strong>du</strong>rable<br />
• Souvent les projets de GES<br />
peuvent contribuer au<br />
développement <strong>du</strong>rable.<br />
• Le MDP exige que les<br />
projets prennent en<br />
considération le<br />
développement <strong>du</strong>rable.<br />
• La justification de la<br />
contribution d’un projet au<br />
développement <strong>du</strong>rable<br />
peut être difficile.<br />
39<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l’importance d'intégrer le développement <strong>du</strong>rable dans les<br />
projets de GES.<br />
- Pour le programme MDP, il est nécessaire de justifier que le projet de<br />
GES contribue au développement <strong>du</strong>rable dans le pays visé.<br />
- Cette justification est nécessaire parce que l’objectif <strong>du</strong> programme<br />
MDP consiste aussi à contribuer au développement <strong>du</strong>rable.<br />
Notes<br />
46<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Le développement <strong>du</strong>rable<br />
• Par exemple, un projet en vue<br />
d’éliminer les émissions de<br />
HFC-23 d’un procédé in<strong>du</strong>striel<br />
de pro<strong>du</strong>ction de HCFC-22<br />
peut contribuer à<br />
l’appauvrissement de la couche<br />
d’ozone puisque le HCFC-22<br />
(réfrigérant) est une substance<br />
qui appauvrit la couche d’ozone<br />
40<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Illustrer le type de projet qui serait irréalisable dans le contexte <strong>du</strong><br />
développement <strong>du</strong>rable.<br />
- Dans le programme MDP, les projets de destruction de HFC-23 sont<br />
devenus très populaires.<br />
- Cette popularité est fondée sur le fait que, à l’origine, la technologie<br />
de destruction était économique et que les ré<strong>du</strong>ctions possibles<br />
découlant de ce type de projet étaient importantes.<br />
- Cependant, le problème de ce type de projet réside dans le fait qu’il<br />
encourageait la pro<strong>du</strong>ction de HCFC-22, une substance qui appauvrit<br />
la couche d’ozone.<br />
- Il était nécessaire d’arrêter d’approuver ce type de projet, car il y avait<br />
alors simple remplacement d’un problème environnemental par un<br />
autre.<br />
Notes<br />
47<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Texte complémentaire<br />
Le développement <strong>du</strong>rable<br />
Certains programmes, comme le Mécanisme <strong>du</strong> développement propre, exigent que d’autres<br />
bénéfices (création d’emploi, <strong>du</strong>rabilité, etc.) proviennent des projets de ré<strong>du</strong>ctions de GES. Aussi, de<br />
plus en plus d’acheteurs s’intéressent aux impacts sociaux des projets même en dehors <strong>du</strong> MDP.<br />
Il est donc important que le promoteur <strong>du</strong> projet comprenne toutes les exigences <strong>du</strong> programme de<br />
GES auquel il participe.<br />
Notes<br />
48<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
Résumé<br />
• Nous venons de voir que :<br />
> les types de projets GES que l’on peut mettre en<br />
œuvre sont variés;<br />
> le choix <strong>du</strong> projet à entreprendre dépend beaucoup de<br />
l’additionnalité <strong>du</strong> projet et <strong>du</strong> scénario de référence<br />
qui peut être justifié;<br />
> la permanence des absorptions et la contribution <strong>du</strong><br />
projet au développement <strong>du</strong>rable peuvent devenir des<br />
considérations importantes pour le choix de projet en<br />
particulier.<br />
49<br />
Mo<strong>du</strong>le 2 : Les enjeux de<br />
l’élaboration d’un projet
mo<strong>du</strong>le 3<br />
LES ÉTAPES D'UN PROJET<br />
21,57 91,27 26,07 70,13 13,65 35,24 10,32 38,78 84,20<br />
-0,04 -1,71 -0,95 -0,03 0,54 1,12 0,09 1,06 -0,71<br />
34,09 67,87 17,56 15,23 10,29 89,56 15,56 23,56 10,78<br />
mo<strong>du</strong>le 3 : LES ÉTAPES D'UN PROJET
Mo<strong>du</strong>le 3<br />
Les étapes d’un projet<br />
1<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les objectifs d’apprentissage<br />
• Déterminer les éléments nécessaires à la réalisation <strong>du</strong> projet.<br />
• Comprendre les normes sur lesquelles s’appuie le projet.<br />
• Comprendre les avantages associés à l’utilisation de la norme<br />
ISO 14064.<br />
• Comprendre comment la norme peut être utilisée pour<br />
quantifier les ré<strong>du</strong>ctions ou les absorptions associées au projet.<br />
• Comprendre comment se préparer à la validation ou à la<br />
vérification <strong>du</strong> projet.<br />
• Comprendre les systèmes d’accréditation des organismes de<br />
validation et de vérification.<br />
2<br />
2<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Le plan <strong>du</strong> Mo<strong>du</strong>le 3<br />
• Les normes et les protocoles<br />
• Les principes et la terminologie<br />
• Les étapes d’un projet<br />
> L’idée de projet<br />
> La documentation <strong>du</strong> projet<br />
> La validation <strong>du</strong> projet<br />
> L’enregistrement <strong>du</strong> projet<br />
> Le contrat d’achat<br />
> La mise en œuvre <strong>du</strong> projet (surveillance et vérification)<br />
> La certification <strong>du</strong> projet<br />
> L’enregistrement des crédits de GES<br />
> La vente de crédits de GES<br />
• Systèmes d’accréditation et d’agrément<br />
3<br />
3<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les normes et les protocoles<br />
4<br />
4<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
La norme ISO 14064<br />
Règles <strong>du</strong> programme de GES<br />
(provincial, fédéral, entreprise)<br />
Admissibilité<br />
Durée des crédits<br />
et règles<br />
administratives<br />
ISO 14064-2<br />
(quantification, surveillance et<br />
rapports)<br />
Protocoles de<br />
quantification (Alberta,<br />
fédéral)<br />
Lignes directrices de bonnes<br />
pratiques (GIEC)<br />
5<br />
Méthodes de quantification<br />
(MDP)<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la place de la norme ISO 14064 par rapport aux règles des<br />
programmes de GES et les outils de quantification pour les projets.<br />
La norme ISO 14064 (partie 2) fournit des exigences sur la quantification,<br />
la surveillance et la rédaction d’un rapport pour les projets :<br />
- Elle est axée sur les exigences techniques seulement.<br />
- Les exigences d’admissibilité d’un programme de GES doivent être<br />
ajoutées aux exigences de cette norme.<br />
- Les lignes directrices de bonnes pratiques, les protocoles de<br />
quantification ou les méthodologies de quantification doivent être<br />
utilisés en complément de cette norme.<br />
Notes<br />
5<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Une architecture complète<br />
Partie 1 – ISO 14064<br />
Conception et élaboration<br />
des inventaires des GES<br />
de l’organisation<br />
Inventaire des GES<br />
Documentation<br />
et rapports<br />
Vérification de<br />
l’affirmation liée<br />
aux GES<br />
Processus de<br />
vérification<br />
Niveau d’assurance<br />
conforme aux besoins<br />
de l’utilisateur prévu<br />
Partie 3 – ISO 14064<br />
ISO 14065<br />
Exigences à l’intention<br />
des organismes de<br />
validation ou de<br />
vérification<br />
Partie 2 – ISO 14064<br />
Conception et mise<br />
en oeuvre de projets<br />
GES<br />
Projet de GES<br />
Documentation<br />
et rapports<br />
Validation ou<br />
vérification de<br />
l’affirmation liée<br />
aux GES<br />
Processus de<br />
validation et de<br />
vérification<br />
En conformité avec<br />
ces éléments<br />
applicables :<br />
• Programme(s) de<br />
GES : Chicago,<br />
Californie, Union<br />
européenne<br />
• Législation :<br />
fédérale, Québec,<br />
Alberta<br />
• Protocoles/normes:<br />
protocoles des GES<br />
de WBCSD/WRI,<br />
conseils généraux<br />
de l’in<strong>du</strong>strie,<br />
méthodes<br />
approuvées par le<br />
MDP, normes<br />
techniques et de<br />
sécurité, etc.<br />
6<br />
Source ISO (2006) .<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la manière dont les éléments de chaque norme contribuent<br />
à fournir une architecture complète pour la quantification, la déclaration<br />
et la vérification des GES.<br />
- Les parties 1 et 2 de la norme ISO 14064 expliquent tout ce qui a<br />
trait à la quantification et à la déclaration des GES.<br />
- La partie 3 de la norme ISO 14064 permet d’assurer l’exactitude et<br />
la cohérence des validations et des vérifications des GES, ainsi que<br />
l’indépendance <strong>du</strong> vérificateur ou de l’organisme de validation.<br />
- La norme ISO 14065 permet d’assurer que les entreprises offrant<br />
des services de validation ou de vérification suivent la procé<strong>du</strong>re<br />
appropriée et emploient <strong>du</strong> personnel qualifié.<br />
Notes<br />
6<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Relation entre l’agrément de personne<br />
et l’accréditation<br />
Une entreprise accréditée<br />
Exigences<br />
générales<br />
Procé<strong>du</strong>re de<br />
gestion des<br />
documents<br />
Procé<strong>du</strong>re pour<br />
assurer la<br />
compétence <strong>du</strong><br />
personnel<br />
Procé<strong>du</strong>re<br />
pour assurer<br />
l’impartialité<br />
Procé<strong>du</strong>re de<br />
communication et<br />
d’enregistrement<br />
Exemples<br />
d’outils<br />
communs<br />
Certification<br />
selon une<br />
norme de<br />
gestion<br />
Agrément <strong>du</strong><br />
personnel ou<br />
procé<strong>du</strong>re<br />
interne<br />
Système de<br />
procé<strong>du</strong>re<br />
interne<br />
Système de<br />
procé<strong>du</strong>re<br />
interne ou<br />
certification<br />
selon une norme<br />
7<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la relation entre l’accréditation d’une entreprise et l’agrément<br />
de personnes dans le domaine des gaz à effet de serre.<br />
- L’accréditation s’applique aux entreprises. Elle vise à donner une<br />
attestation provenant d’une tierce partie et portant sur la capacité et<br />
la compétence d’une entité (entité de vérification ou de validation de<br />
GES) à entreprendre des tâches particulières d’évaluation de<br />
conformité (une vérification ou une validation). Cette attestation<br />
implique une évaluation formelle des compétences de l’entité à<br />
entreprendre ces tâches.<br />
- Pour être accréditée dans le domaine, une entreprise doit satisfaire à<br />
plusieurs exigences en matière de procé<strong>du</strong>res et de systèmes<br />
internes. Ces exigences peuvent inclure des procé<strong>du</strong>res de gestion<br />
interne, pour s’assurer de la compétence <strong>du</strong> personnel qui participe<br />
au travail ainsi que de l’impartialité des procé<strong>du</strong>res de communication<br />
et d’enregistrement.<br />
- L’agrément de personnes est basé sur un système qui permet<br />
l’évaluation des compétences <strong>du</strong> personnel par une tierce partie.<br />
Pour être reconnu, ce système doit suivre certaines règles ou normes<br />
d’élaboration et de fonctionnement. Dans le contexte d’une<br />
accréditation, l’agrément de personnes représente un outil possible<br />
pour assurer la compétence <strong>du</strong> personnel dans une entreprise.<br />
7<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Notes<br />
8<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Texte complémentaire<br />
Les normes et les programmes de GES<br />
La norme ISO 14064 est une nouvelle norme de quantification, de déclaration, de validation et de<br />
vérification des GES. Elle permet de comprendre les exigences pour le plan <strong>du</strong> projet, le plan de<br />
surveillance et le plan de gestion de la qualité des données. La norme est aussi très générale par<br />
rapport aux exigences de quantification et de surveillance. Cela est nécessaire, car elle doit pouvoir<br />
s’appliquer à tous les types de projets.<br />
La norme est construite sur les autres programmes de GES et exige de suivre les<br />
« bonnes pratiques ». Ces dernières consistent habituellement en une procé<strong>du</strong>re reconnue et<br />
respectée dans le domaine de la quantification de GES.<br />
Dans les exigences générales de la norme, la mention suivante apparaît : « En satisfaisant aux<br />
exigences détaillées dans la présente partie de l'ISO 14064, Article 5, l’auteur de la proposition de<br />
projet doit identifier, considérer et utiliser des lignes directrices de bonnes pratiques en vigueur et<br />
pertinentes. »<br />
Étant donné que la norme a été conçue pour être applicable à tous les types de projets, elle est<br />
conforme à tous les programmes de ré<strong>du</strong>ctions de GES présentement à la disposition des<br />
promoteurs.<br />
Afin de satisfaire à la norme, un promoteur doit répondre aux exigences pour la quantification et la<br />
déclaration de projets de GES. Ainsi, la norme :<br />
• est axée seulement sur les questions techniques de quantification, de surveillance et de<br />
gestion des données;<br />
• présente une approche systématique afin de monter un bon projet;<br />
• permet l’intégration des bonnes pratiques qui existent déjà en matière de quantification, de<br />
surveillance et de gestion des données.<br />
Les définitions des principes de la norme sont les suivantes :<br />
• Pertinence : choisir des sources, des puits et des réservoirs de GES, des données et des<br />
méthodes adaptés aux besoins des utilisateurs. Cela signifie qu’il faut comprendre les besoins<br />
en matière d’information des utilisateurs prévus et être en mesure de les combler. Ce sera, par<br />
exemple, le programme de GES, l’acheteur de crédits ou même le grand public. Le principe de<br />
pertinence exige de se mettre à la place d’une autre personne et de prendre des décisions<br />
comme elle le ferait;<br />
9<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
• Transparence : divulguer suffisamment de renseignements appropriés sur les GES pour<br />
permettre aux utilisateurs de prendre des décisions éclairées. Cela signifie que l’on doit<br />
s'assurer de présenter une quantité suffisante d’information liée au projet pour satisfaire aux<br />
besoins des utilisateurs. Il faut comprendre que le vérificateur demandera beaucoup plus de<br />
transparence que l’acheteur éventuel;<br />
• Complétude : inclure toutes les émissions des GES et les absorptions pertinentes, ainsi que<br />
tous les renseignements pertinents pour les critères et la marche à suivre. Cela signifie que l’on<br />
doit s’assurer d’avoir inclus toutes les sources d’émissions pertinentes des utilisateurs;<br />
• Cohérence : faire des comparaisons valables entre des renseignements sur les GES. Cela<br />
signifie que l’on veut que le projet et le scénario de référence se ressemblent afin que la<br />
quantification des ré<strong>du</strong>ctions de GES soit crédible;<br />
• Exactitude : ré<strong>du</strong>ire les écarts et les incertitudes. Cela signifie que l’on utilise les méthodes de<br />
calcul et les données les plus exactes possible pour assurer une bonne quantification des<br />
ré<strong>du</strong>ctions de GES <strong>du</strong> projet visé;<br />
• Prudence : utiliser des hypothèses, des valeurs et une marche à suivre prudentes pour ne pas<br />
surestimer les ré<strong>du</strong>ctions d’émissions des GES ou les améliorations des absorptions. Cela<br />
signifie que l’on s'assure que les hypothèses n’engendrent pas d’erreurs de quantification.<br />
Cette façon de faire permet d’augmenter la crédibilité <strong>du</strong> projet pour les utilisateurs, par<br />
exemple, les groupes environnementaux.<br />
Les parties 1, 2 et 3 de la norme ISO 14064, en complément de la norme ISO 14065, forment une<br />
architecture complète en matière de quantification, de déclaration, de validation et de vérification des<br />
GES :<br />
• L’Organisation internationale de normalisation (ISO) et tous les organismes de normalisation à<br />
l’échelle nationale, notamment le Conseil national des normes (Canada), peuvent mettre en<br />
place des programmes d’accréditation pour les validateurs et vérificateurs;<br />
• Cela permet de créer un système complet pour aider les promoteurs de projet à vendre leurs<br />
crédits sur des marchés volontaires;<br />
• Ces normes peuvent être adoptées par plusieurs programmes de GES, par exemple, le<br />
programme Biogaz <strong>du</strong> MDDEP.<br />
Les programmes MDP et MOC ont déjà créé les outils nécessaires pour réaliser différents projets :<br />
• Ces deux programmes encouragent la mise au point de méthodes de calcul des ré<strong>du</strong>ctions de<br />
GES;<br />
• Il y a maintenant plus de 70 méthodologies approuvées par le MDP, ce qui comprend des<br />
méthodologies particulières en matière de reboisement et de petits projets;<br />
10<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
• Ces deux programmes ayant pour objet de faciliter la réalisation de projets de GES dans les<br />
pays en voie de développement ou avec une économie en transition, les méthodologies ne<br />
sont pas toujours applicables à la situation québécoise;<br />
• L’ISO s’est beaucoup inspirée de l’approche <strong>du</strong> MDP <strong>du</strong>rant l’élaboration de la norme 14064,<br />
partie 2. Des observateurs de la Convention cadre des Nations unies concernant les<br />
changements climatiques ont aussi participé à l’élaboration de cette norme.<br />
Le programme Protocole sur les GES est issu d’un effort de collaboration entre les ONG dans le<br />
domaine des GES. Ce programme est géré par le World Business Council for Sustainable<br />
Development (WBCSD), à Genève, et l’Institut des ressources mondiales (World Ressources<br />
Institute (WRI)), à Washington. On retiendra en particulier les éléments suivants :<br />
• Il y a ici une coalition internationale élargie, qui comprend des entreprises, des ONG et des<br />
organismes gouvernementaux et intergouvernementaux;<br />
• Le site Web <strong>du</strong> Protocole sur les GES (www.ghgprotocol.org) fournit des outils de calcul pour<br />
des secteurs et des catégories d’émissions spécifiques;<br />
• Le mo<strong>du</strong>le sur les projets <strong>du</strong> Protocole sur les GES comprend un guide qui explique la manière<br />
de créer un outil de calcul sur mesure;<br />
• Ce mo<strong>du</strong>le comprend aussi un guide pour le calcul des ré<strong>du</strong>ctions d’émissions découlant de<br />
projets qui permettent de ré<strong>du</strong>ire la consommation d’électricité ou de remplacer l’électricité par<br />
de l’énergie renouvelable;<br />
• Le WBCSD et le WRI sont reconnus pour la quantité de consultations qu’ils ont faites <strong>du</strong>rant<br />
l’élaboration de leur norme;<br />
• Le Protocole sur les GES a été consulté <strong>du</strong>rant l’élaboration de la norme ISO.<br />
• Les experts <strong>du</strong> WRI et <strong>du</strong> WBCSD ont participé à l’élaboration de la norme ISO en fournissant<br />
leurs expertises et commentaires.<br />
Notes<br />
11<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les principes et la terminologie<br />
8<br />
12<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Six principes à respecter<br />
9<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Connaître et comprendre les six principes de la norme ISO 14064 pour<br />
une bonne quantification <strong>du</strong> projet de GES.<br />
- Les principes sont utilisés pour l’interprétation des exigences de la<br />
norme ISO 14064.<br />
- Les définitions des principes et des exemples se trouvent dans le<br />
texte complémentaire « Les normes et les programmes GES ».<br />
Notes<br />
13<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
La terminologie<br />
• La documentation relative au projet<br />
prend différentes formes :<br />
> plan de projet intégrant la déclaration<br />
de GES (ISO 14064);<br />
> document descriptif de projet (PDD<br />
dans le MDP);<br />
> note d’information sur le projet (NIP<br />
dans le MDP);<br />
> document relatif au projet (système<br />
canadien des compensations).<br />
10<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la terminologie employée dans la documentation des projets<br />
de ré<strong>du</strong>ction de GES.<br />
La déclaration de GES est normalement une déclaration faite par rapport<br />
à la quantité de ré<strong>du</strong>ctions de GES ou la conformité d'un projet avec les<br />
exigences d'un programme de GES ou d'une norme de GES.<br />
- Le plan de projet est un document qui décrit le projet et qui intègre la<br />
déclaration de GES. Il n'inclut pas le plan de surveillance ni le plan de<br />
gestion de la qualité des données.<br />
- Le document descriptif <strong>du</strong> projet expose en détail la manière dont le<br />
projet sera réalisé. Ce document contient normalement la description<br />
détaillée <strong>du</strong> projet et la quantification des GES, y compris l'analyse <strong>du</strong><br />
scénario de référence de même que le plan de surveillance et le plan<br />
de gestion de la qualité des données.<br />
- Une note d'information sur le projet est exigée dans le programme<br />
MDP à l'étape de la conception <strong>du</strong> projet. Cette note contient<br />
normalement une brève description <strong>du</strong> projet, l'information pertinente<br />
sur le promoteur <strong>du</strong> projet de même que sur la quantité et le type de<br />
ré<strong>du</strong>ctions de GES que le projet devrait pro<strong>du</strong>ire.<br />
- Un document relatif au projet est nécessaire pour expliquer au<br />
programme fédéral des compensations la manière dont le projet<br />
ré<strong>du</strong>ira les émissions de GES.<br />
14<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
L’utilisateur cible<br />
• L’utilisateur cible est une personne<br />
ou une organisation à laquelle le<br />
promoteur <strong>du</strong> projet se rapporte,<br />
par exemple :<br />
> l’autorité responsable <strong>du</strong><br />
programme;<br />
> le public, les actionnaires ou<br />
d’autres acteurs;<br />
> les acheteurs de crédits de GES.<br />
11<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre ce qu'est un utilisateur cible selon la norme ISO 14064<br />
(partie 2).<br />
- Toute l’information provenant <strong>du</strong> promoteur de projet doit tenir<br />
compte des besoins éventuels des utilisateurs cibles.<br />
- L'utilisateur cible peut être le client (ex. : acheteur de crédits de GES),<br />
la partie responsable (ex. : la haute direction d’une entreprise), les<br />
administrateurs <strong>du</strong> programme de GES, des organismes de<br />
réglementation, la communauté financière ou d'autres parties<br />
prenantes visées, telles que des collectivités locales, des services<br />
ministériels ou des ONG.<br />
- Le promoteur <strong>du</strong> projet doit réfléchir sur l’identité des utilisateurs<br />
prévus et leurs besoins en utilisant la norme ISO 14064 (partie 2). Il<br />
est important de se mettre à la place de l’utilisateur prévu quand on<br />
procède à la quantification des GES et à la documentation d’un<br />
projet.<br />
Notes<br />
15<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
L’explication et la justification<br />
• Une explication comprend généralement des<br />
documents qui précisent :<br />
> la manière dont les approches ont été<br />
utilisées ou dont les décisions ont été<br />
prises;<br />
> les raisons pour lesquelles les approches<br />
ont été choisies ou pour lesquelles les<br />
décisions ont été prises.<br />
• Une justification ajoute :<br />
> les raisons pour lesquelles les autres<br />
approches n’ont pas été choisies.<br />
12<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la différence entre l’explication et la justification en utilisant<br />
la norme ISO 14064 (partie 2).<br />
Les définitions des termes « expliquer » et « justifier » sont présentées<br />
dans la norme pour aider l’utilisateur à comprendre le niveau<br />
d’information nécessaire pour répondre aux exigences de la norme :<br />
- Lorsque la norme exige une justification, on doit aussi expliquer la<br />
raison pour laquelle d’autres approches n’ont pas été sélectionnées.<br />
- Souvent la question la plus importante des promoteurs de projet est la<br />
suivante : « Jusqu’à quel niveau de détails dois-je documenter mon<br />
projet? » Les définitions concernant l’explication et la justification qui<br />
figurent dans la norme ISO 14064 sont fournies pour répondre à cette<br />
question.<br />
Notes<br />
16<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les étapes d’un projet<br />
17<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
L’idée de projet<br />
18<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
L’étude de faisabilité<br />
19<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les étapes d’un projet<br />
Certification<br />
Mise en œuvre<br />
•Surveillance<br />
•Vérification<br />
Vente des crédits<br />
de GES<br />
Enregistrement des<br />
crédits<br />
CYCLE<br />
DE PROJET<br />
Idée de projet<br />
Étude de faisabilité<br />
Documentation<br />
•Plan <strong>du</strong> projet<br />
•Plan de<br />
surveillance<br />
• Plan de gestion<br />
de la qualité<br />
des données<br />
Validation<br />
Enregistrement<br />
16<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Connaître et comprendre l’étape de l'idée <strong>du</strong> projet de ré<strong>du</strong>ctions de<br />
GES.<br />
Notes<br />
20<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
L’idée d’un projet : l’étude de faisabilité<br />
Voici les aspects à analyser :<br />
• Quelle sera la rentabilité <strong>du</strong> projet?<br />
• Quel sera le financement?<br />
> Inclure le financement provenant des crédits de GES.<br />
• Quels seront les risques? Comment les ré<strong>du</strong>ire?<br />
• Quel est le plan de travail?<br />
> Prévoir les tâches.<br />
> Établir l’échéancier.<br />
• Quelles sont les règles d’admissibilité?<br />
17<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l'importance d’une étude de faisabilité.<br />
Pour planifier et justifier le projet, il faut faire une étude de faisabilité et se<br />
poser les questions suivantes :<br />
- Quelle est la rentabilité <strong>du</strong> projet et d’où vient le financement?<br />
- Quels sont les risques liés au projet et comment les ré<strong>du</strong>ire?<br />
- Quelles sont les règles d’admissibilité des divers programmes de<br />
GES auxquels on veut participer?<br />
Notes<br />
21<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
L’idée d’un projet : qui faut-il consulter?<br />
Pour démarrer, on doit consulter :<br />
• la haute direction;<br />
• les parties prenantes (par exemple, le Bureau d’audiences<br />
publiques sur l’environnement (BAPE)) :<br />
> Convaincre la population ou d’autres parties intéressées de la<br />
valeur <strong>du</strong> projet :<br />
– faire valoir les avantages environnementaux;<br />
• les acheteurs de crédits de GES;<br />
• les organismes de réglementation :<br />
> Le projet a-t-il besoin d’approbations réglementaires?<br />
– comprendre les règles <strong>du</strong> système de crédits de GES.<br />
18<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Cibler les personnes à consulter dans le montage d’un projet.<br />
- Il importe de convaincre non seulement la haute direction de<br />
l’entreprise, mais aussi les parties prenantes, les acheteurs de<br />
crédits de GES, les organismes de réglementation, etc., de participer<br />
à un projet.<br />
- Faut-il convaincre la population ou d’autres parties intéressées quant<br />
à la valeur <strong>du</strong> projet? En ce cas, les avantages environnementaux <strong>du</strong><br />
projet peuvent aider.<br />
- Le projet a-t-il besoin d’approbations réglementaires? En ce cas, il<br />
faut comprendre les règles <strong>du</strong> système de crédits de GES.<br />
Notes<br />
22<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
La documentation <strong>du</strong> projet<br />
23<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Le plan <strong>du</strong> projet<br />
24<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les étapes d’un projet<br />
Vente des crédits<br />
de GES<br />
Enregistrement des<br />
crédits<br />
Certification<br />
Mise en œuvre<br />
•Surveillance<br />
•Vérification<br />
CYCLE<br />
DE PROJET<br />
Idée de projet<br />
Étude de faisabilité<br />
Documentation<br />
• Plan <strong>du</strong> projet<br />
•Plan de<br />
surveillance<br />
• Plan de gestion<br />
de la qualité<br />
des données<br />
Validation<br />
Enregistrement<br />
21<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Connaître et comprendre la documentation <strong>du</strong> projet de ré<strong>du</strong>ctions<br />
de GES.<br />
Notes<br />
25<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Le plan <strong>du</strong> projet<br />
Le promoteur <strong>du</strong> projet doit décrire le projet et sa raison d’être,<br />
en expliquant :<br />
• les conditions existantes avant la mise en œuvre <strong>du</strong> projet;<br />
• la façon dont le projet permettra des ré<strong>du</strong>ctions d’émissions ou des<br />
améliorations d’absorptions;<br />
• les quantités de ré<strong>du</strong>ctions des GES ou les absorptions agglomérées;<br />
• les risques liés aux ré<strong>du</strong>ctions des émissions de GES;<br />
• l’information pour établir l’admissibilité <strong>du</strong> projet à un programme de<br />
GES;<br />
• un plan chronologique pour la mise en œuvre <strong>du</strong> projet.<br />
22<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les exigences de la norme ISO 14064 par rapport à la<br />
description <strong>du</strong> projet.<br />
- Le plan <strong>du</strong> projet est un élément important de la documentation<br />
nécessaire à la validation ou à la vérification <strong>du</strong> projet.<br />
- Le promoteur doit considérer les principes de pertinence et de<br />
complétude dans la description <strong>du</strong> projet.<br />
Notes<br />
26<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
La détermination des sources,<br />
des puits et des réservoirs (SPR)<br />
23<br />
27<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
L’interaction des SPR avec l’atmosphère<br />
Sources, puits ou réservoirs peuvent être :<br />
•contrôlés par le promoteur <strong>du</strong> projet;<br />
•associés au projet;<br />
•touchés par le projet.<br />
24<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les concepts de sources, de puits et de réservoirs<br />
d’émissions des GES.<br />
- Une source de GES est une unité physique ou un processus qui<br />
libère un GES dans l’atmosphère.<br />
- Un puits de GES est une unité physique ou un processus qui retire<br />
un GES de l’atmosphère.<br />
- Un réservoir de GES est une unité physique ou une composante de<br />
la biosphère, de la géosphère ou de l’hydrosphère capable de stocker<br />
ou d’accumuler un GES absorbé de l’atmosphère par un puits de<br />
GES ou un GES capté à sa source.<br />
- Les sources, les puits et les réservoirs peuvent émettre, absorber ou<br />
stocker des GES.<br />
- Les sources, les puits et les réservoirs peuvent être contrôlés par le<br />
promoteur, associés au projet ou touchés par le projet.<br />
- Ce dernier concept (sources, puits et réservoirs touchés) est<br />
semblable au concept de fuites dans le programme <strong>du</strong> Mécanisme <strong>du</strong><br />
développement propre.<br />
28<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Le choix des sources d’émissions<br />
et des puits de son projet<br />
Projet<br />
CO 2<br />
Canalisations <strong>du</strong><br />
système<br />
de captage des biogaz<br />
CO 2<br />
Biogaz<br />
CO 2<br />
CH 4<br />
Déchets d’enfouissement<br />
Pompe<br />
Débitmètre de gaz, capteur de la température et de la pression <strong>du</strong> gaz<br />
Génératrice<br />
25<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l'importance de considérer toutes les sources d'émissions et<br />
tous les puits.<br />
- Un projet générera normalement des émissions de GES quand des<br />
activités y seront associées.<br />
- Les activités <strong>du</strong> scénario de référence généreront aussi des<br />
émissions.<br />
- Il est nécessaire de définir les sources, les puits et les réservoirs<br />
dans les deux cas : cette définition des sources d’émissions à inclure<br />
devient la limite <strong>du</strong> projet.<br />
- On doit faire le même exercice pour le scénario de référence.<br />
Notes<br />
29<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Le choix des sources et des puits<br />
SPR en amont avant<br />
l’activité de projet<br />
Pro<strong>du</strong>ction et transport<br />
des composantes <strong>du</strong> projet<br />
Acier<br />
PVC (plastique)<br />
Fabrication des<br />
composantes <strong>du</strong> projet<br />
Système de captage et<br />
de torchage des GLE<br />
Transport des<br />
composantes <strong>du</strong> projet à<br />
son emplacement<br />
SPR en amont <strong>du</strong>rant<br />
l’activité de projet<br />
Pro<strong>du</strong>ction et<br />
transport des<br />
intrants <strong>du</strong> projet<br />
Carburant diesel<br />
Transport des<br />
déchets<br />
Électricité<br />
SPR <strong>du</strong> projet sur<br />
les lieux<br />
Processus<br />
Équipement<br />
in<strong>du</strong>striel<br />
Enfouissement<br />
Équipement et<br />
torche<br />
Entretien<br />
SPR en aval<br />
après la fin <strong>du</strong><br />
projet<br />
Mise hors service<br />
et restauration <strong>du</strong><br />
lieu<br />
Mise hors<br />
service et<br />
restauration <strong>du</strong><br />
lieu<br />
Entretien<br />
postfermeture<br />
Système de captage et<br />
de torchage des GLE<br />
Entretien<br />
Préparation et mise en<br />
service de l’emplacement<br />
SPR en aval <strong>du</strong>rant<br />
l’activité de projet<br />
Installation <strong>du</strong> lieu<br />
d’enfouissement<br />
Système de captage et<br />
de torchage des GLE<br />
26<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre que le cycle de vie utile d’un projet doit être considéré dans<br />
la détermination des sources et des puits.<br />
- Les sources d’émissions peuvent provenir de la construction <strong>du</strong><br />
projet, <strong>du</strong> fonctionnement de l’équipement, de la pro<strong>du</strong>ction des<br />
matériaux pour le projet et même de la déconstruction <strong>du</strong> projet.<br />
- La quantification de toutes ces sources peut être compliquée et<br />
coûteuse.<br />
- La plupart des programmes de GES donnent une façon d’éliminer le<br />
besoin de quantifier certaines sources d’émissions.<br />
Notes<br />
30<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Le choix des sources et des puits<br />
Scénario de référence<br />
CO 2<br />
CO 2<br />
CH 4<br />
Déchets d’enfouissement<br />
27<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la façon de justifier que certaines sources d’émissions ne<br />
sont pas pertinentes.<br />
- Si la même analyse est faite pour le scénario de référence,<br />
normalement, plusieurs sources d’émissions seront communes au<br />
projet et au scénario de référence.<br />
- Ces sources communes n’ont pas besoin d’être quantifiées lorsqu’il<br />
n’y a pas de changement entre les deux sources et leur niveau<br />
d’émissions de GES.<br />
- Parce que l’analyse <strong>du</strong> cycle de vie utile détermine la grande majorité<br />
des sources d’émissions et permet de justifier que certaines sources<br />
n’ont pas à être quantifiées, elle est perçue comme plus crédible.<br />
Notes<br />
31<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Le choix des sources et des puits<br />
SPR <strong>du</strong> projet sur les lieux<br />
Nom Surveillance/estimation Justification<br />
Processus<br />
Lieu d’enfouissement<br />
Équipement et torches<br />
Équipement in<strong>du</strong>striel pour<br />
le lieu d’enfouissement<br />
Entretien<br />
Entretien <strong>du</strong> lieu<br />
d’enfouissement<br />
Surveillé<br />
Surveillé<br />
Non pertinent<br />
Non pertinent<br />
Le projet n’apporte aucun<br />
changement par rapport au<br />
scénario de référence.<br />
Le projet n’apporte aucun<br />
changement par rapport au<br />
scénario de référence.<br />
28<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la façon de justifier la pertinence des sources et des puits.<br />
- L’étape d’évaluation des sources d’émissions qui sont pertinentes<br />
pour le projet permet d’éliminer certaines sources d’émissions de la<br />
quantification.<br />
- Le rejet de sources non pertinentes doit avoir une bonne justification.<br />
- Cette justification peut être faite en utilisant une analyse <strong>du</strong> cycle de<br />
vie utile pour le projet, en déterminant les sources d’émissions en<br />
amont, en aval et sur le site <strong>du</strong> projet ainsi qu’en évaluant<br />
l’importance relative et la variation des émissions entre le projet et le<br />
scénario de référence.<br />
Notes<br />
32<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les exigences liées à la quantification<br />
et à la surveillance<br />
• Sélectionner des sources, des puits et des<br />
réservoirs (SPR) de GES pertinents soit pour<br />
une surveillance régulière, soit pour une<br />
estimation :<br />
> Appliquer les principes de pertinence et<br />
d’exactitude.<br />
• Justifier tous les SPR pertinents non<br />
sélectionnés pour la surveillance régulière.<br />
29<br />
Objectifs<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l’importance d’établir si les SPR doivent être surveillés ou<br />
estimés et saisir que la surveillance est préférable à l’estimation.<br />
- Seulement les sources, les puits ou les réservoirs pertinents seront<br />
sélectionnés pour la quantification.<br />
- Lorsque les sources, les puits et les réservoirs pertinents sont<br />
choisis, il est nécessaire d’établir s’ils doivent être surveillés de façon<br />
régulière ou être estimés.<br />
- Si l’on décide d’estimer une source, un puits ou un réservoir, il est<br />
nécessaire de préciser la raison pour laquelle la surveillance régulière<br />
n’a pas été choisie.<br />
- Cette justification peut être faite par rapport aux coûts et aux<br />
avantages.<br />
Notes<br />
33<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Exercice n o 5<br />
LA DÉTERMINATION DES SPR<br />
30<br />
34<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les fuites liées à un projet<br />
Les fuites sont des émissions imprévues découlant de la mise<br />
en œuvre <strong>du</strong> projet.<br />
Déplacements<br />
d’activités<br />
Fuites sur le<br />
marché<br />
Fuites<br />
temporelles<br />
Fuites positives<br />
ou négatives<br />
31<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la notion de fuites dans un projet.<br />
Il peut y avoir trois types de fuites pris en considération dans les projets,<br />
notamment :<br />
- le déplacement d’activités : le déplacement physique vers un autre<br />
endroit d’activités génératrices de GES qui se seraient pro<strong>du</strong>ites<br />
dans le scénario de référence;<br />
- les fuites sur le marché : les émissions des GES découlant des<br />
changements de l’offre ou de la demande sur les marchés<br />
commerciaux en raison des activités <strong>du</strong> projet;<br />
- les fuites temporelles : le déplacement des émissions dans l’avenir.<br />
Les fuites d’émissions peuvent être positives (ré<strong>du</strong>ction) ou<br />
négatives (augmentation).<br />
Notes<br />
35<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Un exemple de fuites<br />
• Un projet de remplacement de<br />
carburants non renouvelables par de<br />
la biomasse dans un procédé<br />
in<strong>du</strong>striel peut entraîner un<br />
déplacement d’émissions vers<br />
d’autres utilisateurs de biomasse :<br />
> Ces autres utilisateurs pourraient<br />
opter pour <strong>du</strong> carburant, parce<br />
qu’il n’y a plus assez de biomasse.<br />
32<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Être en mesure de donner un exemple d’une situation où il peut y avoir<br />
une fuite.<br />
- Dans ce type de projet, on doit prouver que la quantité de biomasse<br />
pour le chauffage n’est pas limitée.<br />
- Si la quantité de biomasse et sa disponibilité pour le chauffage sont<br />
limitées, le projet peut obliger ses voisins à opter pour l’utilisation de<br />
carburants pour leur chauffage.<br />
- On ne doit pas quantifier cet effet, mais il faut justifier que des<br />
mesures seront prises pour éviter d’utiliser toute la biomasse<br />
disponible et pour permettre aux voisins <strong>du</strong> projet de continuer à<br />
l’utiliser.<br />
Notes<br />
36<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Texte complémentaire<br />
La planification et la documentation <strong>du</strong> projet<br />
Un plan de projet typique est présenté dans les jeux de rôles (voir les scénarios).<br />
Dans un plan de projet, le promoteur doit décrire le projet et sa raison d’être, y compris :<br />
• le titre <strong>du</strong> projet, sa ou ses finalités et ses objectifs;<br />
• le type de projet de GES et son emplacement<br />
• les conditions existantes avant la mise en œuvre <strong>du</strong> projet;<br />
• la façon dont le projet permettra des ré<strong>du</strong>ctions d’émissions ou des améliorations<br />
d’absorptions;<br />
• les technologies, les pro<strong>du</strong>its et les services utilisés et le niveau d’activité atten<strong>du</strong>;<br />
• les quantités de ré<strong>du</strong>ctions des GES ou les absorptions agglomérées;<br />
• les risques liés aux ré<strong>du</strong>ctions des émissions de GES;<br />
• les rôles, les responsabilités et les coordonnées <strong>du</strong> promoteur;<br />
• l’information pour établir l’admissibilité <strong>du</strong> projet à un programme de GES;<br />
• un résumé de l’évaluation d’impact environnemental lorsqu’une loi applicable l’exige;<br />
• les résultats pertinents des consultations auprès des parties prenantes;<br />
• un plan chronologique.<br />
Concernant la quantification <strong>du</strong> projet, il faut définir les sources d’émissions, les puits pour les<br />
absorptions et les réservoirs de GES :<br />
• Les sources libèrent des GES dans l’atmosphère, mais elles peuvent également transférer des<br />
matières biologiques provenant d’un puits de GES ou des émissions vers un réservoir.<br />
• Un puits peut aussi libérer des GES dans l’atmosphère à la suite d’une dégradation biologique<br />
ou d’un évènement de combustion.<br />
• Un puits de GES peut également absorber des GES de l’atmosphère par le processus de<br />
photosynthèse.<br />
• Lorsqu’un puits emmagasine <strong>du</strong> carbone, il devient un réservoir.<br />
• Un réservoir peut recevoir un transfert d’émissions d’une source et peut libérer des émissions<br />
dans l’atmosphère à la suite d’une fuite de GES.<br />
La norme ISO 14064 (partie 2) requiert la classification des sources, des puits et des réservoirs qui<br />
sont contrôlés ou touchés par le projet ou encore associés à celui-ci :<br />
• Les émissions d’une source ou d’un réservoir contrôlé ou les absorptions d’un puits contrôlé<br />
peuvent généralement être dirigées par le promoteur <strong>du</strong> projet ou subir l’influence de ce<br />
dernier.<br />
37<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
• Les SPR de GES peuvent aussi inclure des activités liées à la conception, à la construction et<br />
à l’arrêt d’un projet.<br />
• Les émissions d’une source ou d’un réservoir ou les absorptions d’un puits sont pro<strong>du</strong>ites<br />
généralement par un flux de matières ou d’énergie dans les intrants ou les extrants d’un projet.<br />
• Les SPR sont généralement en amont ou en aval des activités <strong>du</strong> projet.<br />
• Les émissions d’une source touchée ou d’un réservoir touché ou les absorptions d’un puits<br />
touché subissent généralement l’influence de l’évolution <strong>du</strong> marché, par exemple, une<br />
influence de nature économique.<br />
Pour bien documenter un projet, il est indispensable d’établir des critères ou une marche à suivre<br />
pour prendre des décisions :<br />
• Cette étape est nécessaire pour bien documenter les justifications dans la planification de son<br />
projet.<br />
• Il faut documenter la logique derrière la prise de décision sur les sources, les puits et les<br />
réservoirs <strong>du</strong> projet afin de respecter le principe de prudence.<br />
• Ces critères ou cette marche à suivre doivent prendre en considération les besoins de<br />
l’utilisateur prévu.<br />
• Il est important de souligner l’approche systématique de la norme.<br />
Les critères et la marche à suivre sont utilisés à l’étape de la détermination ou de la mise en<br />
évidence des SPR. Il y aura normalement beaucoup de sources, de puits et de réservoirs indiqués à<br />
cette étape :<br />
• Lorsqu’on applique le principe de pertinence avant l’étape de quantification, on se trouve à<br />
ré<strong>du</strong>ire le nombre de SPR que l’on doit quantifier.<br />
• Cette étape suit le principe de la transparence en justifiant l’exclusion des sources, des puits et<br />
des réservoirs non pertinents quant à la quantification de GES.<br />
Un lieu d’enfouissement qui captera et brûlera le biogaz est un projet pertinent pour illustrer qu’il y a<br />
normalement des émissions associées aux activités <strong>du</strong> projet :<br />
• Les ré<strong>du</strong>ctions d’émissions dans un projet correspondent toujours à la différence entre les<br />
émissions de GES dans le scénario de référence et dans le projet.<br />
• Alors il faut définir les sources d’émissions dans chaque situation.<br />
• Il est difficile de définir les sources d’émissions qui doivent être comprises dans une<br />
quantification de GES pour un projet.<br />
• Dans l’exemple <strong>du</strong> lieu d’enfouissement, des émissions proviennent <strong>du</strong> transport des déchets<br />
vers le lieu d’enfouissement, de la construction <strong>du</strong> système de captage <strong>du</strong> biogaz et de la<br />
torche qui brûle le biogaz.<br />
• On doit tenir compte de chaque source d’émissions et décider si elle est pertinente<br />
relativement à la quantification des ré<strong>du</strong>ctions de GES.<br />
38<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Il est important d’examiner tous les SPR, mais il faut aussi justifier ceux qui sont pertinents en vue de<br />
la quantification des GES :<br />
• L’utilisation d’un tableau permet d’illustrer que, pour le projet <strong>du</strong> lieu d’enfouissement, les<br />
émissions provenant <strong>du</strong> lieu d’enfouissement et de la torchère changent entre le projet et le<br />
scénario de référence. Ces sources sont donc pertinentes.<br />
• Pour les équipements d’entretien <strong>du</strong> lieu d’enfouissement, les émissions ne changent pas. Ces<br />
sources ne sont donc pas pertinentes relativement à la quantification des GES.<br />
Les projets ne sont pas sans effets sur le marché économique et ils peuvent aussi changer les<br />
habitudes des personnes qui n’y participent pas :<br />
• Ces changements peuvent créer d’autres émissions de GES imprévues.<br />
• Normalement, il n’est pas nécessaire de quantifier ces fuites et de les «dé<strong>du</strong>ire» des ré<strong>du</strong>ctions<br />
d’émissions.<br />
• Cependant, il est souvent nécessaire de justifier la manière dont seront minimisés les effets de<br />
ces fuites.<br />
Notes<br />
39<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
La quantification des ré<strong>du</strong>ctions<br />
ou des absorptions<br />
33<br />
40<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les exigences liées à la quantification<br />
• Sélectionner ou établir des critères, une<br />
marche à suivre et des méthodes de<br />
quantification.<br />
• Quantifier séparément les émissions de<br />
GES et les absorptions pour :<br />
> chaque SPR de GES pertinent quant<br />
au projet;<br />
> chaque SPR de GES pertinent quant<br />
au scénario de référence.<br />
34<br />
Objectifs<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la manière dont le promoteur doit procéder pour le choix de<br />
méthodologies de quantification et pour la quantification des SPR.<br />
- La norme exige des critères et une marche à suivre permettant de<br />
choisir les méthodologies de quantification des émissions et des<br />
absorptions.<br />
- Cela permet d’expliquer de façon transparente comment les<br />
méthodologies de quantification ont été sélectionnées.<br />
- Normalement, les méthodologies de quantification doivent provenir<br />
de lignes directrices de bonnes pratiques.<br />
Notes<br />
41<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les méthodes de quantification approuvées<br />
Dans le cas <strong>du</strong> MDP<br />
• Plus de 70 méthodes de quantification<br />
ont déjà été approuvées.<br />
Le Protocole des GES comporte<br />
• Plus de dix outils de calcul.<br />
L’Alberta<br />
• Compte déjà 15 protocoles.<br />
• Il faut penser aux coûts et aux bénéfices<br />
liés à l’établissement d’une nouvelle<br />
méthode de quantification.<br />
35<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre que le développement de méthodologies de quantification<br />
n'est pas nécessaire.<br />
- Parce qu’il y existe déjà des programmes de GES, beaucoup de<br />
travail a été réalisé au sujet des méthodologies de quantification.<br />
- Par exemple, plus de 70 méthodologies de quantification ont déjà été<br />
approuvées dans les limites <strong>du</strong> programme MDP.<br />
- Ces méthodologies peuvent être utiles comme guides pour<br />
l’élaboration de nouvelles méthodologies ou encore être directement<br />
appliquées au projet retenu.<br />
Notes<br />
42<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les facteurs d’émissions<br />
36<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l’importance de sélectionner des facteurs d’émissions<br />
appropriés pour les estimations.<br />
- Il faut expliquer et justifier l’origine et l’utilisation de chaque facteur<br />
d’émission utilisé pour l’estimation des ré<strong>du</strong>ctions ou des absorptions<br />
de GES.<br />
- Cette justification est nécessaire pour satisfaire le principe de<br />
transparence et pour se préparer à la validation ou à la vérification.<br />
Notes<br />
43<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Texte complémentaire<br />
La quantification<br />
Seulement les sources, les puits ou les réservoirs pertinents seront sélectionnés pour la<br />
quantification. On doit, par la suite, faire un choix entre la surveillance ou l’estimation.<br />
En principe, l’estimation comprend des coûts moins élevés en fait d’équipement de surveillance,<br />
d’élaboration de la marche à suivre et de ressources humaines. Toutefois, le calcul de l’estimation<br />
est moins précis que celui de la surveillance. Les ré<strong>du</strong>ctions ou les absorptions doivent donc être<br />
estimées avec prudence.<br />
La surveillance donne une plus grande précision. Normalement, ces données entraîneront ainsi des<br />
ré<strong>du</strong>ctions ou des absorptions plus élevées.<br />
Les sources, les puits ou les réservoirs qui génèrent le plus de ré<strong>du</strong>ctions sont normalement ceux qui<br />
seront surveillés de façon régulière. La justification <strong>du</strong> choix de la méthodologie de quantification<br />
peut s’appuyer sur le fait que la méthodologie choisie provient de lignes directrices de bonnes<br />
pratiques. En outre, les méthodologies doivent être sélectionnées pour permettre la quantification de<br />
chaque SPR. Cette démarche augmente la transparence de la quantification et aide à la validation et<br />
à la vérification des calculs.<br />
On trouve déjà sur le marché des outils bien conçus pour aider les promoteurs de projet : pensons,<br />
par exemple, aux méthodologies <strong>du</strong> MDP. Il n’est donc pas nécessaire de tout réinventer, mais il y<br />
aura probablement une étape d’adaptation des outils selon les besoins <strong>du</strong> promoteur <strong>du</strong> projet :<br />
• Il peut exister un meilleur facteur d’émission que celui qui a été utilisé dans la méthodologie<br />
approuvée (plus précis, plus fiable).<br />
• Il est possible que les données requises dans la méthode de calcul ne soient pas facilement<br />
accessibles. Dans ce cas, il est préférable d’utiliser cette méthode simplement comme un<br />
guide.<br />
Les facteurs d’émissions sont un outil essentiel pour la quantification des GES. Il est important de<br />
choisir des facteurs d’émissions appropriés. Par exemple, un facteur à jour ne devrait pas dater de<br />
plus de cinq ans. Le respect <strong>du</strong> principe de prudence est primordial, car il encourage les promoteurs<br />
de projet à ne pas choisir des facteurs d’émissions ou des hypothèses incertaines susceptibles de<br />
générer plus de crédits que ce que permettrait la réalité.<br />
Ce point est important pour augmenter la crédibilité des projets GES et <strong>du</strong> promoteur <strong>du</strong> projet. En<br />
outre, cela permet de respecter les attentes des utilisateurs prévus.<br />
Notes<br />
44<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Exercice n o 6<br />
LA QUANTIFICATION DES<br />
ÉMISSIONS DE GES<br />
37<br />
45<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les exigences liées à la prudence<br />
• Si l’on doit se fonder sur des données<br />
et des renseignements très incertains :<br />
>On doit sélectionner des<br />
hypothèses et des valeurs qui<br />
garantissent que la quantification<br />
n’entraînera pas une<br />
surestimation des ré<strong>du</strong>ctions<br />
des émissions de GES ou<br />
des améliorations d’absorptions.<br />
38<br />
Objectifs<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la manière d’appliquer le principe de prudence dans<br />
l’estimation des émissions ou des absorptions et savoir reconnaître les<br />
situations qui l'exigent.<br />
- Quand un calcul est fondé sur des données incertaines, on doit<br />
appliquer le principe de prudence.<br />
- Cela veut dire que, normalement, les estimations d’émissions ou<br />
d’absorptions se termineront par des calculs de ré<strong>du</strong>ctions et<br />
d’absorptions moins élevées que si l’on utilisait la surveillance.<br />
Notes<br />
46<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les exigences liées à la permanence<br />
• On doit établir et mettre en<br />
application des critères, une marche<br />
à suivre et des méthodes en vue de<br />
l’évaluation <strong>du</strong> risque d’une<br />
annulation.<br />
• Cela suppose l’évaluation et la<br />
gestion de la permanence de la<br />
ré<strong>du</strong>ction des émissions de GES ou<br />
de l’amélioration des absorptions, s’il<br />
y a lieu.<br />
39<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l’importance de tenir compte de la permanence des<br />
ré<strong>du</strong>ctions ou des absorptions dans certains cas.<br />
- Les projets dont les absorptions peuvent être annulées comprennent<br />
les projets de reboisement et de gestion des forêts et des sols<br />
agricoles.<br />
- Les projets dont les ré<strong>du</strong>ctions d’émissions peuvent être annulées<br />
comprennent les projets de stockage de CO 2 dans des formations<br />
souterraines.<br />
- Soit il y a une assurance pour le projet, soit il existe des crédits de<br />
remplacement.<br />
- Il se peut aussi que le programme de GES ait déjà établi des règles<br />
pour assurer la permanence de ces projets.<br />
Notes<br />
47<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les étapes d’un projet<br />
Certification<br />
Mise en œuvre<br />
Vente des crédits<br />
de GES<br />
Enregistrement des<br />
crédits<br />
•Surveillance<br />
•Vérification<br />
CYCLE<br />
DE PROJET<br />
Idée de projet<br />
Étude de faisabilité<br />
Documentation<br />
•Plan <strong>du</strong> projet<br />
• Plan de<br />
surveillance<br />
• Plan de gestion<br />
de la qualité<br />
des données<br />
Validation<br />
Enregistrement<br />
40<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Connaître et comprendre le plan de surveillance d’un projet de ré<strong>du</strong>ctions<br />
de GES.<br />
Notes<br />
48<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Le plan de surveillance<br />
41<br />
49<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Le plan de surveillance<br />
• L’objectif <strong>du</strong> plan de surveillance est :<br />
> d’obtenir, d’enregistrer, de compiler<br />
et d’analyser les données et les<br />
renseignements pertinents quant au<br />
projet et au scénario de référence.<br />
• Il faut appliquer les exigences <strong>du</strong> plan<br />
de surveillance des GES régulièrement<br />
pendant la réalisation <strong>du</strong> projet.<br />
42<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l’importance d’établir un plan de surveillance approprié au<br />
projet.<br />
- Un plan de surveillance sera nécessaire pour expliquer la marche à<br />
suivre aux responsables de la surveillance.<br />
- On doit expliquer la façon d’obtenir, d’enregistrer, de compiler et<br />
d’analyser les données <strong>du</strong> projet et <strong>du</strong> scénario de référence.<br />
- Le plan de surveillance sera évalué par l’organisme de validation, et<br />
le vérificateur évaluera si le plan a été bien exécuté.<br />
Notes<br />
50<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Le plan de surveillance<br />
• Un plan de surveillance comprend les méthodes précises à<br />
utiliser pour :<br />
> recueillir (ex. : mesurer, faire le suivi);<br />
> évaluer (ex. : traiter, analyser);<br />
> gérer (ex. : documenter, stocker, vérifier).<br />
• Ce plan peut inclure :<br />
> les types de données et de renseignements à déclarer, y<br />
compris les unités de mesure et l’origine des données;<br />
> les rôles et les responsabilités pour la surveillance;<br />
> les moments et les périodes de surveillance.<br />
43<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les éléments d’un plan de surveillance approprié.<br />
- Le plan de surveillance comprend les exigences et les lignes<br />
directrices relatives à la collecte, à l’évaluation et à la gestion de<br />
toutes les données <strong>du</strong> projet.<br />
- Les données peuvent provenir de diverses sources, comme des<br />
mesures effectuées, des particuliers, divers organismes ou des<br />
publications.<br />
- Il est important d’avoir un plan de surveillance approprié, mais il faut<br />
aussi assurer sa mise en œuvre de manière pertinente.<br />
- Pour assurer une mise en œuvre appropriée, les méthodes et les<br />
échéanciers d’échantillonnage doivent être spécifiés dans le plan de<br />
surveillance.<br />
- Les responsabilités <strong>du</strong> personnel en matière d’échantillonnage<br />
doivent également être spécifiées dans le plan de surveillance.<br />
- Les sources d’information clés et la procé<strong>du</strong>re de stockage des<br />
données doivent aussi être spécifiées dans le plan de surveillance.<br />
51<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Texte complémentaire<br />
Le plan de surveillance et le plan de gestion<br />
de la qualité des données<br />
La norme ISO 14064 comporte peu de détails sur la façon d’établir le plan de surveillance. Il faut<br />
donc consulter les lignes directrices de bonnes pratiques en matière de surveillance des GES. Par<br />
exemple, on se reportera aux méthodologies <strong>du</strong> programme MDP qui fournissent beaucoup de<br />
détails sur la surveillance. S’il y a des changements au plan de surveillance en cours de route, la<br />
détermination de critères et d’une marche à suivre sera nécessaire pour y faire les adaptations<br />
voulues. S’il est impossible de trouver de lignes directrices de bonnes pratiques pour la surveillance,<br />
on s’en remettra à la norme qui énonce des lignes directrices pour les éléments importants d’un plan<br />
de surveillance.<br />
Un plan de surveillance approprié et une mise en œuvre bien planifiée sont primordiaux. En fait, les<br />
méthodes et les échéanciers d’échantillonnage, les responsabilités <strong>du</strong> personnel en matière<br />
d’échantillonnage, les sources d’information clés et la procé<strong>du</strong>re de stockage des données doivent<br />
être spécifiés dans le plan en question.<br />
En principe, la procé<strong>du</strong>re de calculs automatisée peut aussi augmenter la qualité des données<br />
finales. Il faut également avoir une procé<strong>du</strong>re de vérification des données et des calculs. La<br />
vérification des ré<strong>du</strong>ctions ou des absorptions sera plus facile et moins coûteuse avec un plan<br />
approprié de gestion de la qualité des données.<br />
On se doit de bien documenter toute procé<strong>du</strong>re <strong>du</strong> plan d’échantillonnage pour s’assurer d’avoir des<br />
données de qualité. Il existe déjà plusieurs normes et guides à cet égard pour aider les promoteurs<br />
de projet (voir l’annexe ?). L’assurance de la qualité se situe après la collecte des données, alors que<br />
le contrôle de la qualité se déroule pendant cette collecte. La vérification des données et des calculs<br />
est une méthode d’assurance de la qualité.<br />
Notes<br />
52<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les étapes d’un projet<br />
Certification<br />
Mise en œuvre<br />
Vente des crédits<br />
de GES<br />
Enregistrement des<br />
crédits<br />
•Surveillance<br />
•Vérification<br />
CYCLE<br />
DE PROJET<br />
Idée de projet<br />
Étude de faisabilité<br />
Documentation<br />
•Plan <strong>du</strong> projet<br />
•Plan de<br />
surveillance<br />
• Plan de gestion<br />
de la qualité<br />
des données<br />
Validation<br />
Enregistrement<br />
44<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Connaître et comprendre le plan de gestion de la qualité des données<br />
d’un projet de ré<strong>du</strong>ctions de GES.<br />
Notes<br />
53<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Le plan de gestion de la qualité<br />
des données<br />
45<br />
54<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
La gestion de la qualité des données<br />
• Un système de gestion de la qualité des<br />
données doit inclure :<br />
> des méthodes pour évaluer et ré<strong>du</strong>ire<br />
le degré d’incertitude dans les calculs;<br />
> un système pour le contrôle de la<br />
qualité (exemple, la calibration des<br />
instruments, les techniques<br />
d’échantillonnage);<br />
> des méthodes d’assurance de la<br />
qualité (par exemple, des vérifications<br />
internes).<br />
46<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les exigences par rapport à la gestion de la qualité des<br />
données.<br />
- Le plan de surveillance est amélioré par un plan approprié de gestion<br />
de la qualité des données.<br />
- Lorsqu’on doit enregistrer les données, on doit aussi en assurer la<br />
protection. On doit normalement avoir un système de stockage des<br />
données permanent, qui comprendra des protections, par exemple<br />
des mots de passe.<br />
- Le plan de gestion de la qualité des données permet de ré<strong>du</strong>ire le<br />
nombre d’erreurs dans l’analyse des données.<br />
- Normalement, une procé<strong>du</strong>re de calculs automatisée peut aussi<br />
augmenter la qualité des données finales.<br />
- On devrait également prévoir une procé<strong>du</strong>re de vérification des<br />
données et des calculs.<br />
- La vérification des ré<strong>du</strong>ctions ou des absorptions sera plus facile et<br />
moins coûteuse avec un plan approprié de gestion de la qualité des<br />
données.<br />
Notes<br />
55<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les étapes d’un projet<br />
Enregistrement des<br />
crédits<br />
Certification<br />
Mise en œuvre<br />
Vente des crédits<br />
de GES<br />
•Surveillance<br />
•Vérification<br />
CYCLE<br />
DE PROJET<br />
Idée de projet<br />
Étude de faisabilité<br />
Documentation<br />
•Plan <strong>du</strong> projet<br />
•Plan de<br />
surveillance<br />
• Plan de gestion<br />
de la qualité<br />
des données<br />
Validation<br />
Enregistrement<br />
47<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Connaître et comprendre la validation d’un projet de ré<strong>du</strong>ctions de GES.<br />
Notes<br />
56<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
La validation <strong>du</strong> projet<br />
48<br />
57<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
La validation<br />
• La validation est le processus<br />
systématique, indépendant et documenté<br />
pour l’évaluation d’une déclaration de<br />
GES par rapport à des critères de<br />
validation agréés :<br />
> elle augmente la crédibilité <strong>du</strong> projet;<br />
> elle n’est pas exigée par tous les programmes;<br />
> elle peut être remplacée par l’exigence<br />
d’utiliser des protocoles de quantification;<br />
> elle permet au vérificateur de se référer à des<br />
marches à suivre normalisées pour la<br />
vérification.<br />
49<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l’importance et l’utilité d’une validation <strong>du</strong> projet.<br />
- La validation d’un projet de GES est normalement faite par une tierce<br />
personne.<br />
- Le but consiste à augmenter la crédibilité <strong>du</strong> projet.<br />
- La validation n’est pas exigée par tous les programmes de GES.<br />
Parfois, la validation est remplacée par l’exigence d’utiliser des<br />
protocoles de quantification des GES.<br />
Notes<br />
58<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
La validation des plans<br />
• L’organisme de validation doit être indépendant, compétent et<br />
responsable.<br />
• Cet organisme évaluera :<br />
> si le projet est admissible au programme de GES;<br />
> si le plan de surveillance englobe tous les paramètres<br />
nécessaires;<br />
>si l’enregistrement des données est fait de façon fiable;<br />
>lesrisques que le projet ne soit pas réussi;<br />
>lesrisques sur les données pour la vérification future.<br />
• Un rapport de validation doit contenir l’avis de validation.<br />
50<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les étapes d’une validation.<br />
- L’organisme de validation évaluera :<br />
o si le plan de surveillance englobe tous les paramètres<br />
nécessaires;<br />
o si l’enregistrement des données est fait de façon fiable;<br />
o s’il y a des risques que le projet ne soit pas réussi;<br />
o s’il y a des risques que les données nécessaires à la vérification<br />
ne soient pas accessibles à l’avenir.<br />
- L’avis de validation joue le même rôle que l’avis d’un vérificateur<br />
(auditor).<br />
Notes<br />
59<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les avantages d’une validation<br />
• Le promoteur <strong>du</strong> projet n’est pas<br />
indépendant.<br />
• L’organisme de validation connaît<br />
d’autres projets et les règles de<br />
plusieurs normes et programmes<br />
relatifs aux GES.<br />
• L’avis de l’organisme de validation<br />
protège le promoteur.<br />
• La validation ré<strong>du</strong>it les coûts de<br />
vérification éventuels.<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les avantages d’une validation appropriée.<br />
- Le promoteur <strong>du</strong> projet n’est pas la personne la mieux placée pour<br />
évaluer son projet de façon objective.<br />
- L’organisme de validation possède l’expérience d’autres projets et<br />
des règles de plusieurs normes et programmes relatifs aux GES.<br />
- L’avis de l’organisme de validation protège le promoteur contre une<br />
décision négative envers les futures ré<strong>du</strong>ctions de GES.<br />
Notes<br />
60<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Texte complémentaire<br />
La validation<br />
L’étape de validation n’est pas toujours exigée. Dans quelques programmes GES, l’utilisation des<br />
protocoles de quantification remplace la nécessité de faire une validation :<br />
• Une validation par une tierce personne compétente peut augmenter la crédibilité <strong>du</strong> projet.<br />
• Pour certains programmes de GES, l’étape de validation est remplacée par l’exigence d’utiliser<br />
des protocoles de quantification et seulement des projets de types prédéfinis.<br />
• L’utilisation de protocoles de quantification bien définis augmente la confiance dans le projet et<br />
permet au vérificateur de se référer à une marche à suivre précise pour la vérification.<br />
Le validateur doit être indépendant <strong>du</strong> promoteur <strong>du</strong> projet.<br />
L'organisme de validation est constitué d’une ou plusieurs personnes compétentes et indépendantes,<br />
responsables de la réalisation d'une validation et de la rédaction d'un rapport des résultats de la<br />
validation.<br />
La déclaration de GES correspond à ce qui est validé ou vérifié. Elle peut prendre plusieurs formes :<br />
• Pour le processus de validation externe, la déclaration liée aux GES correspond habituellement<br />
à la conformité avec la norme ISO 14064 (partie 2).<br />
• Au moment de la préparation <strong>du</strong> plan <strong>du</strong> projet, on doit indiquer la quantité prévue de<br />
ré<strong>du</strong>ctions ou d’absorptions. Celle-ci sera :<br />
o fondée sur le calcul préliminaire des GES pour le projet;<br />
o déterminée d’après la première évaluation des émissions <strong>du</strong> scénario de référence<br />
choisi.<br />
• L’organisme de validation évaluera si les principes de prudence et de transparence ont été<br />
respectés.<br />
• L’organisme de validation décidera si tous les SPR pertinents ont été inclus dans la<br />
quantification.<br />
• L’organisme de validation est un utilisateur prévu.<br />
• L’organisme de validation est responsable de la préparation d’un rapport de validation et de<br />
l’émission d’un avis de validation.<br />
• L’avis de validation s'apparente à un avis d’auditeur.<br />
Les avantages de la validation permettent de comprendre la raison pour laquelle le programme <strong>du</strong><br />
MDP exige la validation. En fait, cette dernière ré<strong>du</strong>it les coûts de vérification éventuels, car le<br />
vérificateur n’a pas besoin de réévaluer les particularités <strong>du</strong> projet.<br />
Notes<br />
61<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les étapes d’un projet<br />
Certification<br />
Mise en œuvre<br />
•Surveillance<br />
•Vérification<br />
Vente des crédits<br />
de GES<br />
Enregistrement des<br />
crédits<br />
CYCLE<br />
DE PROJET<br />
Idée de projet<br />
Étude de faisabilité<br />
Documentation<br />
•Plan <strong>du</strong> projet<br />
•Plan de<br />
surveillance<br />
• Plan de gestion<br />
de la qualité<br />
des données<br />
Validation<br />
Enregistrement<br />
52<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Connaître et comprendre l’enregistrement d’un projet de ré<strong>du</strong>ctions de<br />
GES.<br />
Notes<br />
62<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
L’enregistrement <strong>du</strong> projet<br />
53<br />
63<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
L’enregistrement <strong>du</strong> projet<br />
Enregistrer le projet<br />
Exiger le numéro de série<br />
54<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l’étape d’enregistrement de la documentation <strong>du</strong> projet.<br />
- Après la réception de l’avis <strong>du</strong> validateur portant sur la quantité<br />
potentielle de ré<strong>du</strong>ctions de GES ou d’absorptions, il faut enregistrer<br />
cet avis.<br />
- À la suite de l’enregistrement <strong>du</strong> projet, un numéro de série est<br />
normalement exigé afin d’identifier le projet et d’empêcher la double<br />
vente des crédits.<br />
- Le numéro de série peut aussi permettre au programme de GES de<br />
s’assurer que les crédits appartiennent à l’acheteur.<br />
- Normalement, pour la vente d’un crédit, il y a un contrat où le numéro<br />
de série est indiqué.<br />
Notes<br />
64<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les étapes d’un projet<br />
Certification<br />
Mise en œuvre<br />
•Surveillance<br />
•Vérification<br />
Vente des crédits<br />
de GES<br />
Enregistrement des<br />
crédits<br />
CYCLE<br />
DE PROJET<br />
Idée de projet<br />
Étude de faisabilité<br />
Documentation<br />
•Plan <strong>du</strong> projet<br />
•Plan de<br />
surveillance<br />
• Plan de gestion<br />
de la qualité<br />
des données<br />
Validation<br />
Enregistrement<br />
55<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Connaître et comprendre l’étape <strong>du</strong> contrat d’achat de crédits de GES.<br />
Notes<br />
65<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Le contrat d’achat<br />
56<br />
66<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Le contrat d’achat<br />
Registre + acheteurs = transactions<br />
Registre + courtier = transactions<br />
Registre + volume + bourse = transactions<br />
57<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les différents mécanismes pour parvenir à une transaction.<br />
- Parfois, les transactions des crédits sont faites dans le registre <strong>du</strong><br />
programme de GES, parfois il faut passer par l’entremise d’un<br />
courtier. Dans ce dernier cas, la transaction sera plus facile certes,<br />
mais il y aura ordinairement des frais pour ses services de courtage.<br />
Le courtier aura habituellement un contrat standard pour la vente de<br />
crédits.<br />
- Les transactions directes entre vendeur et acheteur peuvent<br />
nécessiter l’intervention d’un avocat.<br />
- Il se peut aussi que le volume de crédits envisagé mérite d’utiliser<br />
une bourse de carbone pour les échanges. Les frais de bourse<br />
s’appliquent normalement aux transactions effectuées de cette façon.<br />
- En principe, l’utilisation d’une bourse pour faire une transaction<br />
demande un volume de crédits de plusieurs dizaines de milliers de<br />
tonnes de carbone.<br />
Notes<br />
67<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les étapes d’un projet<br />
Certification<br />
Mise en œuvre<br />
Vente des crédits<br />
de GES<br />
Enregistrement des<br />
crédits<br />
• Surveillance<br />
• Vérification<br />
CYCLE<br />
DE PROJET<br />
Idée de projet<br />
Étude de faisabilité<br />
Documentation<br />
•Plan <strong>du</strong> projet<br />
•Plan de<br />
surveillance<br />
• Plan de gestion<br />
de la qualité<br />
des données<br />
Validation<br />
Enregistrement<br />
58<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Connaître et comprendre la mise en œuvre d’un projet de ré<strong>du</strong>ctions de<br />
GES.<br />
- L’étape de surveillance doit suivre le plan de surveillance.<br />
- S’il y a des problèmes quant à la surveillance, une procé<strong>du</strong>re de<br />
rechange doit être utilisée pour obtenir les données.<br />
- Sans les données, le vérificateur ne peut pas fournir son opinion sur<br />
la réussite ou non des ré<strong>du</strong>ctions de GES.<br />
Notes<br />
68<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
La mise en oeuvre <strong>du</strong> projet<br />
• Surveillance<br />
59<br />
69<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Le plan de surveillance<br />
• La surveillance <strong>du</strong> projet assure qu’il y<br />
a des données pour justifier les crédits.<br />
• Possibilité que la méthode de<br />
surveillance prévue ne puisse pas être<br />
réalisée (ex. : panne d’instrumentation).<br />
• Par mesure de prévention, il est<br />
nécessaire d’avoir des méthodes de<br />
rechange pour obtenir les données.<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les étapes pour la mise en œuvre <strong>du</strong> plan de surveillance.<br />
- Le plan de surveillance doit être suivi de façon rigoureuse.<br />
- Le vérificateur s’intéresse particulièrement au plan de surveillance.<br />
- Les données recueillies <strong>du</strong>rant la surveillance seront vérifiées par le<br />
vérificateur.<br />
Notes<br />
70<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les étapes d’un projet<br />
Certification<br />
Mise en œuvre<br />
Vente des crédits<br />
de GES<br />
Enregistrement des<br />
crédits<br />
• Surveillance<br />
• Vérification<br />
CYCLE<br />
DE PROJET<br />
Idée de projet<br />
Étude de faisabilité<br />
Documentation<br />
•Plan <strong>du</strong> projet<br />
•Plan de<br />
surveillance<br />
• Plan de gestion<br />
de la qualité<br />
des données<br />
Validation<br />
Enregistrement<br />
61<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Connaître et comprendre la vérification d’un projet de ré<strong>du</strong>ctions de GES.<br />
Notes<br />
71<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
La mise en oeuvre <strong>du</strong> projet<br />
• Vérification<br />
62<br />
72<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
La surveillance et la vérification périodique<br />
Surveillance<br />
Vérification<br />
63<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les étapes de mise en œuvre et de vérification <strong>du</strong> projet.<br />
- Après l’enregistrement, le projet peut débuter :<br />
o les aspects « carbone » <strong>du</strong> projet (par exemple, le plan de<br />
surveillance) deviennent alors réels;<br />
o il y aura une période d’essai pour la collecte de données, suivie<br />
de la collecte pour la vérification.<br />
- Après une certaine période de temps, par exemple une année, il faut<br />
consulter un vérificateur pour obtenir un avis sur la réussite <strong>du</strong> projet.<br />
- Satisfaire les attentes <strong>du</strong> vérificateur permettra de recevoir un avis<br />
favorable sur les ré<strong>du</strong>ctions de GES obtenues.<br />
Notes<br />
73<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
La vérification<br />
La vérification<br />
Niveau d’assurance<br />
Seuil d'importance<br />
relative<br />
- limité<br />
- raisonnable<br />
3e quartile<br />
- divergences<br />
notables<br />
64<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l’étape de vérification et son importance.<br />
- Le vérificateur doit établir le risque de la vérification dès le début <strong>du</strong><br />
travail.<br />
- Le vérificateur gère le risque en adaptant trois facteurs :<br />
o le niveau d’assurance requis par le client pour la vérification;<br />
o le seuil d’importance relative pour la détection d’erreurs <strong>du</strong>rant la<br />
vérification;<br />
o le plan d’échantillonnage pour la vérification qui permet<br />
d’évaluer plus de données quand les risques de vérification sont<br />
élevés.<br />
Notes<br />
74<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Le processus de vérification<br />
Évaluation <strong>du</strong> système<br />
de contrôle de<br />
l’information de GES<br />
Évaluation des<br />
données et de<br />
l’information<br />
Évaluation Plan par<br />
rapport aux<br />
critères<br />
Évaluation de<br />
la déclaration<br />
de GES<br />
Exécution<br />
Diffusion de<br />
l’avis de<br />
vérification<br />
65<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les aspects soumis à l’évaluation.<br />
Le vérificateur évaluera si :<br />
- les lignes directrices <strong>du</strong> système de surveillance ont été respectées;<br />
- les données ont été enregistrées comme prévu;<br />
- les calculs sont bien faits (sans erreurs);<br />
- les systèmes de CQ (Contrôle Qualité) et d’AQ (Assurance Qualité)<br />
ont été utilisés et bien respectés.<br />
Le vérificateur a la responsabilité de pro<strong>du</strong>ire un rapport de vérification et<br />
de publier un avis de vérification.<br />
Notes<br />
75<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Utilité <strong>du</strong> rapport de vérification?<br />
• Le rapport de vérification contient l’avis de vérification :<br />
> C’est l’attestation de la qualité des estimations des<br />
ré<strong>du</strong>ctions ou des absorptions de GES.<br />
• Cette attestation est importante pour :<br />
> l’acheteur de crédits;<br />
> le registre;<br />
> le programme sur les GES;<br />
> l’atteinte d’un objectif réglementaire ou volontaire.<br />
66<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l’importance et l’utilité <strong>du</strong> rapport et de l’avis de<br />
vérification.<br />
Le rapport de vérification qui contient l’avis de vérification est<br />
l’attestation de la qualité des estimations des ré<strong>du</strong>ctions ou des<br />
absorptions de GES pour le projet, ce qui permet :<br />
- de chercher un acheteur;<br />
- de faire enregistrer les ré<strong>du</strong>ctions ou les absorptions;<br />
- de recevoir des crédits <strong>du</strong> programme de GES;<br />
- d’utiliser les crédits pour atteindre un objectif réglementaire ou<br />
volontaire.<br />
Notes<br />
76<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Texte complémentaire<br />
La vérification et la certification <strong>du</strong> projet<br />
La vérification <strong>du</strong> projet<br />
Le vérificateur a normalement le droit de consulter tous les calculs et toute la documentation<br />
concernant le projet. Cela est nécessaire pour qu’il soit confiant par rapport aux ré<strong>du</strong>ctions ou aux<br />
absorptions générées par le projet. En fait, le promoteur <strong>du</strong> projet a la responsabilité de convaincre<br />
le vérificateur avec des données fiables et des calculs crédibles. De plus, la vérification peut être<br />
longue et coûteuse si la préparation n’a pas été faite de manière appropriée.<br />
La vérification est aussi utilisée dans les programmes où il y a des échanges de droits d’émissions,<br />
mais elle s’applique alors aux inventaires de GES pour les participants réglementés sous le système<br />
d'échange.<br />
La certification <strong>du</strong> projet<br />
En principe, les programmes de certification font normalement référence à une norme de<br />
quantification ou de validation et de vérification. La tonne de ré<strong>du</strong>ctions ou d’absorptions (le crédit)<br />
parvenant <strong>du</strong> MDP est certifiée par le programme lui-même. Ainsi, ce dernier :<br />
• enregistre des ré<strong>du</strong>ctions ou des absorptions « certifiées »;<br />
• exige que des méthodologies de quantification approuvées soient respectées;<br />
• exige la validation et la vérification par une tierce personne;<br />
• exige l’enregistrement <strong>du</strong> projet et des tonnes de ré<strong>du</strong>ctions ou d’absorptions.<br />
La version 2 <strong>du</strong> programme de GES intitulé Voluntary Carbon Standard (VCS) exige l’utilisation des<br />
parties 2 et 3 de la norme ISO 14064 :<br />
• Ce programme a été établi par quatre organismes : The Climate Group, l’International<br />
Emissions Trading Association, le World Economic Forum et le World Business Council for<br />
Sustainable Development.<br />
• Il est géré par le conseil administratif <strong>du</strong> VCS.<br />
• Il certifie les unités appelées « Voluntary Carbon Unit (VCU) ».<br />
• Les VCU sont approuvées par le conseil d'administration <strong>du</strong> VCS, qui utilise les rapports de<br />
validation et de vérification.<br />
• Les organismes de validation et les vérificateurs doivent être reconnus par le conseil<br />
d'administration <strong>du</strong> VCS.<br />
• Les VCU seront enregistrées dans des registres mondiaux qui respectent des critères stricts<br />
• Une marche à suivre allégée est prévue pour les petits projets, ainsi que pour leur validation et<br />
leur vérification.<br />
77<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les règles <strong>du</strong> programme <strong>du</strong> Voluntary Gold Standard ont été publiées en mars 2006 :<br />
• Ce programme est fondé sur les exigences en matière de quantification <strong>du</strong> MDP.<br />
• Il s’applique dans les pays en développement.<br />
• Il doit y avoir approbation des unités Gold Standard VER par le conseil d'administration <strong>du</strong><br />
Voluntary Gold Standard.<br />
• Seuls les projets axés sur l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique peuvent être<br />
certifiés.<br />
• La validation et la vérification sont faites par les entités opérationnelles (OE) <strong>du</strong> MDP.<br />
• Ce programme requiert l’enregistrement dans le registre <strong>du</strong> Voluntary Gold Standard.<br />
Le programme VER+ a été établi par l’organisme de certification allemande TÜV SÜD. Ce<br />
programme exige que les promoteurs de projets :<br />
• suivent les exigences <strong>du</strong> MDP;<br />
• fassent effectuer la validation et la vérification par une OE <strong>du</strong> MDP;<br />
• obtiennent l’enregistrement auprès <strong>du</strong> Blue Registry de TÜV SÜD.<br />
Notes<br />
78<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les étapes d’un projet<br />
Certification<br />
Mise en œuvre<br />
•Surveillance<br />
•Vérification<br />
Vente des crédits<br />
de GES<br />
Enregistrement des<br />
crédits<br />
CYCLE<br />
DE PROJET<br />
Idée de projet<br />
Étude de faisabilité<br />
Documentation<br />
•Plan <strong>du</strong> projet<br />
•Plan de<br />
surveillance<br />
• Plan de la<br />
qualité qualité<br />
des données<br />
Validation<br />
Enregistrement<br />
67<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Connaître et comprendre la certification d’un projet de ré<strong>du</strong>ctions<br />
de GES.<br />
Notes<br />
79<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
La certification<br />
68<br />
80<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
La certification<br />
• L’autorité reconnue veut approuver la qualité<br />
d’une ré<strong>du</strong>ction ou d’une absorption de GES.<br />
• Normalement, il y a des exigences par rapport<br />
à la quantification, à la surveillance, à la<br />
validation et à la vérification.<br />
• Il existe aussi des critères d’admissibilité pour<br />
la certification.<br />
• L’autorité fournit un nom ou un certificat<br />
spécial pour la ré<strong>du</strong>ction ou l’absorption de<br />
GES.<br />
69<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la notion de programme de certification.<br />
- Les normes de certification présentées peuvent augmenter la valeur<br />
d’une ré<strong>du</strong>ction ou d’une absorption de GES.<br />
- Cela provient <strong>du</strong> fait que les organismes qui ont établi la norme<br />
augmentent la crédibilité des ré<strong>du</strong>ctions ou des absorptions.<br />
Notes<br />
81<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les programmes offrant la certification<br />
Attribut<br />
MDP<br />
VCS<br />
Gold Standard<br />
VER+<br />
Quantification avec la<br />
norme ISO 14064<br />
Quantification avec<br />
MDP<br />
Validation exigée<br />
Vérification exigée<br />
Enregistrement exigé<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
• La validation et la vérification pour le VCS se font en fonction de la<br />
norme ISO 14064.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Connaître et comprendre les différents programmes de certifications de<br />
certifications de ré<strong>du</strong>ctions ou d'absorptions de GES.<br />
- Le MDP est en vigueur depuis 2002 :<br />
o<br />
o<br />
o<br />
o<br />
Il a établi un groupe d’experts sur la quantification des<br />
ré<strong>du</strong>ctions et des absorptions de GES.<br />
Ses normes de quantification sont reconnues comme les<br />
meilleures au monde.<br />
Les normes en question s’appliquent plutôt dans les pays en<br />
voie de développement.<br />
Les unités certifiées par le MDP sont les crédits échangeables<br />
ayant la plus haute valeur dans le marché <strong>du</strong> carbone.<br />
- La norme ISO 14064 a été publiée en 2006 :<br />
o<br />
Elle ajoute des exigences pour le processus de validation et de<br />
vérification qui n’existe pas officiellement dans le programme<br />
MDP.<br />
- La norme ISO 14065 amène aussi de nouvelles exigences<br />
concernant l’accréditation <strong>du</strong> validateur et <strong>du</strong> vérificateur.<br />
82<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les étapes d’un projet<br />
Certification<br />
Mise en œuvre<br />
•Surveillance<br />
•Vérification<br />
Vente des crédits<br />
de GES<br />
Enregistrement des<br />
crédits<br />
CYCLE<br />
DE PROJET<br />
Idée de projet<br />
Étude de faisabilité<br />
Documentation<br />
•Plan <strong>du</strong> projet<br />
•Plan de<br />
surveillance<br />
• Plan de gestion<br />
de la qualité<br />
des données<br />
Validation<br />
Enregistrement<br />
71<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Connaître et comprendre l’enregistrement des crédits de GES.<br />
- Après l’enregistrement des ré<strong>du</strong>ctions de GES certifiées, il est<br />
possible de conclure le contrat d’achat par la vente de crédits de<br />
GES.<br />
- Cette étape est décrite plus en détail au mo<strong>du</strong>le 4.<br />
Notes<br />
83<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
L’enregistrement des crédits<br />
72<br />
84<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
L’enregistrement des crédits<br />
L’enregistrement des crédits :<br />
• ajoute de la transparence au marché<br />
<strong>du</strong> carbone;<br />
• est souvent exigé par les programmes<br />
de GES;<br />
• minimise les risques de double vente<br />
des crédits ou des droits d’émissions;<br />
• permet que les numéros de série<br />
soient consultés :<br />
> les registres de GES sont parfois<br />
liés.<br />
73<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre l’importance de l’enregistrement des ré<strong>du</strong>ctions des<br />
émissions ou des inventaires de GES.<br />
- L’enregistrement des crédits permet d’ajouter de la transparence<br />
au marché <strong>du</strong> carbone.<br />
- Les programmes de GES exigent souvent l’enregistrement des<br />
crédits.<br />
- L’enregistrement des crédits permet aussi de minimiser les<br />
risques de double vente des crédits parce que les numéros de<br />
série peuvent être consultés.<br />
- Parfois, les registres de GES sont liés aux marchés de carbone<br />
pour éviter la double vente des crédits ou des droits d’émissions.<br />
Notes<br />
85<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Les étapes d’un projet<br />
Certification<br />
Mise en œuvre<br />
•Surveillance<br />
•Vérification<br />
Vente des crédits<br />
de GES<br />
Enregistrement des<br />
crédits<br />
CYCLE<br />
DE PROJET<br />
Idée de projet<br />
Étude de faisabilité<br />
Documentation<br />
•Plan <strong>du</strong> projet<br />
•Plan de<br />
surveillance<br />
• Plan de gestion<br />
de la qualité<br />
des données<br />
Validation<br />
Enregistrement<br />
74<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Connaître et comprendre la vente des crédits de GES.<br />
Notes<br />
86<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
La vente des crédits de GES<br />
75<br />
87<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Le double comptage des crédits<br />
• Les crédits provenant des sources d’émission<br />
indirectes peuvent ne pas être accessibles pour<br />
les promoteurs de projet :<br />
> Par exemple, les projets d’efficacité énergétiques<br />
dans le programme MOC ne doivent pas être liés<br />
au réseau électrique de l’Europe, car ces<br />
installations ont une obligation réglementaire.<br />
• Les crédits d’un programme volontaire aident un<br />
pays réglementé à atteindre son objectif :<br />
> Par exemple, le VCS exige l’annulation d’une<br />
unité <strong>du</strong> Protocole de Kyoto si une VCU est<br />
créée.<br />
76<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les difficultés liées au double comptage des crédits.<br />
- Il y a parfois des difficultés de comptage des crédits dans le cas des<br />
ré<strong>du</strong>ctions d’émissions indirectes, par exemple, pour celles qui<br />
découlent de la ré<strong>du</strong>ction de la consommation d’électricité. Il se peut<br />
que les crédits soient attribués pour une activité déjà régie par un<br />
règlement sur les GES. Cependant, les crédits ne peuvent pas être<br />
attribués ainsi, car seul le grand émetteur doit réaliser la ré<strong>du</strong>ction;<br />
autrement, il y aurait double comptage.<br />
Notes<br />
88<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Texte complémentaire<br />
L’enregistrement des crédits, le double comptage<br />
et la fin de vie <strong>du</strong> projet<br />
Au moment de l’enregistrement <strong>du</strong> projet, un compte est ouvert et chaque tonne associée reçoit un<br />
numéro de série. Il existe plusieurs registres de GES dans le monde tels que le Chicago Climate<br />
Exchange, le registre <strong>du</strong> programme MDP, le registre pour les crédits albertains et l’International<br />
Transaction Log (ITL). Cette situation peut engendrer des complications telles qu’une double vente<br />
ou un double comptage d’un crédit de carbone. Cela peut exiger que les programmes de GES<br />
établissent un registre des transactions de crédits.<br />
Parfois, les crédits sont ven<strong>du</strong>s dans un territoire (pays) qui ne participe pas au programme<br />
réglementaire. Dans ce cas, le vendeur de crédits (pays) doit s’attribuer une augmentation<br />
d’émissions égale au nombre de crédits, car il a ven<strong>du</strong> les droits de ré<strong>du</strong>ire ses émissions.<br />
Par ailleurs, la vie d’un projet n’est pas indéfinie. Plusieurs raisons peuvent rendre un projet non<br />
admissible avec le temps, par exemple :<br />
• La <strong>du</strong>rée de vie d’un projet de GES peut avoir été définie par le programme de GES.<br />
• Il pourrait arriver une situation où le projet n’est plus additionnel. Ce sera le cas si le projet est<br />
devenu une pratique courante.<br />
• Ce processus peut exiger un rapport final des apprentissages acquis <strong>du</strong>rant le projet et une<br />
vérification finale des dernières ré<strong>du</strong>ctions ou absorptions.<br />
Notes<br />
89<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
La fin de vie utile <strong>du</strong> projet<br />
Le projet n’est plus admissible<br />
au programme de GES.<br />
Les ré<strong>du</strong>ctions ou les<br />
absorptions ne sont plus<br />
reconnues par le marché,<br />
notamment à cause <strong>du</strong><br />
manque d’additionnalité.<br />
Amorcer la fin <strong>du</strong> projet.<br />
Rédiger un rapport.<br />
> Apprentissages <strong>du</strong>rant le projet<br />
> Vérification ultime des dernières<br />
ré<strong>du</strong>ctions ou absorptions<br />
77<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les actions à accomplir à la fin d’un projet.<br />
- Après un certain temps, le projet ne sera peut-être plus admissible au<br />
programme de GES.<br />
- Il se peut également que les ré<strong>du</strong>ctions ou les absorptions ne soient<br />
plus reconnues par le marché à cause <strong>du</strong> manque d’additionnalité.<br />
- Dans ce cas, il sera nécessaire d’amorcer la fin <strong>du</strong> projet.<br />
Notes<br />
90<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Systèmes d’accréditation<br />
pour les organismes de validation<br />
et de vérification des déclarations<br />
de gaz à effet de serre<br />
78<br />
91<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Programmes d’accréditation<br />
en Amérique <strong>du</strong> Nord<br />
• Programme <strong>du</strong> Conseil canadien des normes (CCN)<br />
> Lancé en juin 2008<br />
> Selon la norme ISO 14065<br />
> Pas d’entreprise accréditée jusqu’à maintenant<br />
• Programme pilote de l’American National Standards Institute<br />
(ANSI)<br />
> Lancé en mai 2008<br />
> Premières entreprises accréditées en déc. 2008<br />
> Reçoit continuellement des candidatures (9 entreprises<br />
accréditées à ce jour)<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les systèmes d’accréditation dans le domaine.<br />
- Deux programmes d’accréditation ont récemment été lancés en<br />
Amérique <strong>du</strong> Nord pour les entités de validation et de vérification en<br />
matière de GES. L’initiative canadienne gérée par le Conseil<br />
canadien des normes (CCN) a été amorcée en juin 2008, mais aucun<br />
organisme n’a été accrédité à ce jour.<br />
- Le CCN est une organisation fédérale qui a le mandat de superviser<br />
les activités de normalisation au Canada. Elle est la seule à pouvoir<br />
accréditer des organismes ou des entreprises au Canada.<br />
- Aux États-Unis, le programme d’accréditation d’entités de vérification<br />
et de validation est géré par l’American National Standards Institute<br />
(ANSI). Le programme a été instauré en mai 2008 et il a accrédité<br />
neuf entités à ce jour.<br />
Notes<br />
92<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Programme d’accréditation <strong>du</strong> CCN<br />
• Les règles proposées dans le Système canadien de crédits compensatoires exigent<br />
l’accréditation des vérificateurs par le Conseil canadien des normes (CCN)<br />
Secteurs techniques <strong>du</strong> programme d'accréditation <strong>du</strong> CCN<br />
In<strong>du</strong>strie Affectation des<br />
sols et foresterie<br />
Élevage<br />
Séquestration<br />
géologique<br />
Énergies<br />
renouvelables<br />
Traitement et<br />
élimination des<br />
déchets<br />
Logistique et<br />
transport<br />
Services<br />
• Les exigences d’accréditation de vérificateurs de GES <strong>du</strong> CCN s’appuient sur :<br />
> La norme ISO 14065:2007<br />
> La norme CAN/CSA-ISO 14064-3:2006<br />
> Le Document obligatoire de l’IAF sur l’application de la norme ISO 14065:2007<br />
> Le Guide 2008 <strong>du</strong> Programme d’accréditation pour les gaz à effet de serre (PAGES) <strong>du</strong><br />
CCN<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre le programme d’accréditation <strong>du</strong> Conseil canadien des<br />
normes.<br />
- Les règles proposées dans le Système canadien de crédits<br />
compensatoires exigent l’accréditation des vérificateurs par le CCN.<br />
De plus, les règles proposées <strong>du</strong> système de crédits compensatoires<br />
canadien exigent qu’au moins un chef d’équipe de l’organisme<br />
fournissant des vérifications participe à une formation acceptable en<br />
vérification des gaz à effet de serre (Environnement Canada, CSA,<br />
Greenhouse Gas Management Institute (GHGMI), Future perfect).<br />
- La portée de l’accréditation dicte le ou les secteurs d’activité<br />
technique pour lesquels l’organisme accrédité peut offrir ses services<br />
de vérification. Le programme d’accréditation <strong>du</strong> CCN se fait dans<br />
huit secteurs techniques différents :<br />
o<br />
o<br />
o<br />
o<br />
In<strong>du</strong>strie<br />
Affectation des sols et foresterie<br />
Élevage<br />
Séquestration géologique<br />
93<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
o<br />
o<br />
o<br />
o<br />
Énergies renouvelables<br />
Traitement et élimination des déchets<br />
Logistique et transport<br />
Services<br />
- Pour être accrédité par le CCN, l’organisme de validation ou de<br />
vérification sera évalué au regard des exigences d’accréditation<br />
applicables au programme. Les exigences d’accréditation des<br />
validateurs et des vérificateurs de GES <strong>du</strong> CCN sont basées sur :<br />
o La norme ISO 14065:2007<br />
o CAN/CSA-ISO 14064-3:2006 – Gaz à effet de serre :<br />
Spécifications et lignes directrices pour la validation et la<br />
vérification des déclarations des gaz à effet de serre.<br />
o<br />
o<br />
Document obligatoire de l’IAF sur l’application de la norme<br />
ISO 14065:2007.<br />
Conseil canadien des normes – Guide 2008 <strong>du</strong> programme<br />
d’accréditation pour les gaz à effet de serre (PAGES) –<br />
Conditions et procé<strong>du</strong>res relatives à l’accréditation des<br />
organismes de validation et de vérification des déclarations<br />
de gaz à effet de serre, et les documents d’accréditation<br />
connexes.<br />
Notes<br />
94<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Processus général d’accréditation<br />
Réception de la candidature<br />
Révision de la demande<br />
Décision <strong>du</strong> comité<br />
d’accréditation<br />
Désignation d’un évaluateur<br />
Évaluation de la complétude<br />
de la documentation<br />
Conclusion et recommandation<br />
Audit témoin<br />
Évaluation sur place des<br />
éléments de fait (bureaux<br />
administratifs)<br />
Évaluation des éléments de fait<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre le processus d’accréditation.<br />
- Pour se faire accréditer, une entité doit soumettre sa candidature à<br />
l’organisme d’accréditation national, qui l’examine dans un premier<br />
temps pour s’assurer qu’elle est complète. L’organisme de<br />
normalisation désigne ensuite un évaluateur qui se charge d’évaluer<br />
le dossier. Celui-ci commence par déterminer si toute la<br />
documentation soumise est complète selon les exigences <strong>du</strong><br />
programme d’accréditation. Il planifie ensuite une visite aux bureaux<br />
de l’entité candidate pour vérifier la documentation. L’évaluateur<br />
compare celle-ci avec les exigences <strong>du</strong> programme d’accréditation<br />
(par exemple les exigences de la norme ISO 14065). Il planifie un<br />
audit témoin pour accompagner un ou des auditeurs de l’entité au<br />
cours d’un travail de validation ou de vérification. Il formule et<br />
présente ses conclusions au comité d’accréditation, qui prend une<br />
décision pour accréditer ou non l’entité de validation ou de<br />
vérification. À la suite de l’accréditation, des activités de surveillance<br />
sont tenues tous les ans.<br />
95<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
- La demande d'accréditation doit comporter les éléments suivants :<br />
o Profil institutionnel<br />
o Documents démontrant le statut de personnalité juridique<br />
o Organigrammes<br />
o Relevé des établissements stratégiques<br />
o Tableau matriciel indiquant dans quels documents de l’entreprise<br />
sont respectées les exigences liées à l'accréditation<br />
o Documentation <strong>du</strong> système qualité<br />
o Procé<strong>du</strong>res <strong>du</strong> programme de validation et de vérification et autres<br />
documents à l'appui démontrant la conformité aux critères<br />
d'accréditation et de qualification sectorielle<br />
o Demande de reconnaissance de la portée de l’accréditation<br />
(secteurs techniques)<br />
o Tableau matriciel des validateurs, des vérificateurs et des experts<br />
techniques, dans lequel sont indiquées leurs compétences pour les<br />
champs applicables et pour les normes qui seront fournies par<br />
l’entreprise.<br />
96<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Comparaison entre l’agrément<br />
et l’accréditation<br />
Objet<br />
Application<br />
Coûts<br />
Délai<br />
Gestionnaire<br />
Cible<br />
Accréditation<br />
Les entreprises<br />
Entités d’évaluation de<br />
conformité (vérification ou<br />
validation)<br />
Entre 20 000 $ et 50 000 $<br />
Entre 6 mois et 1 ans<br />
L’organisme national<br />
d’accréditation<br />
Des programmes et des<br />
secteurs particuliers<br />
Les personnes<br />
Agrément<br />
Toutes compétences (vérificateur,<br />
validateur, quantificateur, expert<br />
technique, etc.)<br />
Entre 600 $ et 1 700 $<br />
Entre 2 mois et 6 mois<br />
Un organisme accrédité (plusieurs dans<br />
un même pays)<br />
De manière indépendante<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les différences entre l’accréditation et l’agrément de<br />
personnes.<br />
- Au-delà de l’accréditation d’entreprises, les méthodes de<br />
reconnaissance de professionnels dans le domaine des gaz à effet de<br />
serre disponibles en Amérique <strong>du</strong> Nord touchent aussi l’agrément de<br />
personnes.<br />
- L’agrément de personnes et l’accréditation peuvent être des<br />
systèmes de reconnaissance complémentaires. Dans ce contexte,<br />
l’agrément de personnes représente un outil pour assurer la<br />
compétence <strong>du</strong> personnel d’une entité qui vise à obtenir une<br />
accréditation en tant qu’entité de validation ou de vérification de GES.<br />
- L’agrément et l’accréditation peuvent aussi exister de façon<br />
indépendante. Il est important de comprendre les différences entre les<br />
deux systèmes de reconnaissance dans ce contexte :<br />
o L’accréditation évalue les systèmes et procé<strong>du</strong>res mis en place<br />
dans une entreprise pour assurer sa compétence à entreprendre<br />
des tâches particulières. L’agrément s’applique à l’évaluation des<br />
compétences de personnes pour entreprendre des tâches<br />
particulières.<br />
97<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
o L’accréditation s’applique seulement aux entités d’évaluation de la<br />
conformité, tels ceux chargés de la validation et de la vérification<br />
dans le domaine des changements climatiques. L’agrément, par<br />
contre, peut être utilisé pour évaluer la compétence d’une<br />
personne dans n’importe quel domaine tel que la vérification, la<br />
validation mais aussi la quantification de GES et l’expertise<br />
technique dans un secteur d’application particulier.<br />
o L’accréditation est gérée par l’organisme national d’accréditation,<br />
tandis que l’agrément peut être géré par un organisme accrédité.<br />
Pour sa reconnaissance, le programme d’agrément devrait être<br />
élaboré et géré selon des normes reconnues et être accrédité par<br />
l’organisme national d’accréditation.<br />
o Les entités se font accréditer comme entités de validation ou de<br />
vérification pour des programmes particuliers ou des secteurs<br />
techniques d’expertise, tandis que l’agrément de personnes en<br />
général se fait pour vérifier les compétences indépendamment<br />
des exigences des programmes.<br />
- Différents programmes d’agrément <strong>du</strong> personnel sont en cours<br />
d’élaboration au Canada :<br />
o<br />
o<br />
o<br />
Le programme de CSA pour l’agrément de vérificateurs et de<br />
quantificateurs d’inventaires a été élaboré selon la norme ISO<br />
17024. Il est basé sur une évaluation préliminaire de la<br />
qualification minimale des indivi<strong>du</strong>s (combinaison d’expérience et<br />
de formation), suivie d’un examen d’évaluation des compétences.<br />
Le programme d’Eco Canada pour l’agrément de vérificateurs et<br />
de quantificateurs est actuellement en cours d’élaboration selon<br />
la norme ISO 17024. Ce programme s’appuie sur un système<br />
d’évaluation des compétences basé sur les qualifications,<br />
l’expérience et sur une évaluation des recommandations.<br />
Eco Canada prévoit aussi l’administration d’un examen<br />
d’évaluation.<br />
Le programme <strong>du</strong> GHGMI est en début de son développement.<br />
Les modalités <strong>du</strong> programme ne sont pas encore définies.<br />
Notes<br />
98<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Témoignages vidéo<br />
83<br />
99<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
Résumé<br />
• Nous avons vu :<br />
> les éléments clés pour l’élaboration d’un bon projet;<br />
> les normes et les outils pour bien quantifier et déclarer un<br />
projet;<br />
> l’importance des étapes de validation, de vérification et<br />
d’enregistrement <strong>du</strong> projet et des ré<strong>du</strong>ctions ou des<br />
absorptions de GES;<br />
> la possibilité de faire certifier les ré<strong>du</strong>ctions ou les<br />
absorptions avant de les amener sur le marché;<br />
> les enjeux associés au double comptage de crédits.<br />
100<br />
Mo<strong>du</strong>le 3 : Les étapes d'un projet
mo<strong>du</strong>le 4<br />
LA VENTE DES CRÉDITS DE GES<br />
21,57 91,27 26,07 70,13 13,65 35,24 10,32 38,78 84,20<br />
-0,04 -1,71 -0,95 -0,03 0,54 1,12 0,09 1,06 -0,71<br />
34,09 67,87 17,56 15,23 10,29 89,56 15,56 23,56 10,78<br />
mo<strong>du</strong>le 4 : LA VENTE DES CRÉDITS DE GES
Mo<strong>du</strong>le 4<br />
La vente des crédits de GES<br />
1<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Les objectifs d’apprentissage<br />
Comprendre les étapes menant à une transaction.<br />
Connaître les différents types de transactions.<br />
Comprendre ce que recherchent les acheteurs.<br />
Se familiariser avec les facteurs qui influent sur les prix.<br />
2<br />
2<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Le plan <strong>du</strong> Mo<strong>du</strong>le 4<br />
Les étapes menant à une transaction<br />
Les types de crédits de GES échangés<br />
Les types de transactions<br />
Les préoccupations des acheteurs<br />
L’établissement <strong>du</strong> prix à demander<br />
Des conseils avant de démarrer un projet<br />
3<br />
3<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Les étapes menant à une transaction<br />
4<br />
4<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Les étapes menant au contrat d’achat<br />
Certification<br />
Mise en œuvre<br />
• Surveillance<br />
• Vérification<br />
Vente des crédits<br />
de GES<br />
Idée de projet<br />
Entente<br />
préliminaire<br />
d’achat<br />
Documentation<br />
<strong>du</strong> projet<br />
Enregistrement<br />
Validation<br />
Contrat d’achat<br />
(CARE)<br />
5<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
S’initier aux étapes à franchir afin de commercialiser des crédits<br />
compensatoires.<br />
- Plusieurs éléments doivent être pris en considération dès le début<br />
afin d’obtenir des crédits compensatoires d’un projet qui contribuera<br />
à ré<strong>du</strong>ire les GES.<br />
- Si ces éléments sont considérés trop tard, il est possible que le<br />
projet ne puisse réclamer des crédits compensatoires même s’il<br />
contribue à ré<strong>du</strong>ire les GES.<br />
- La signature <strong>du</strong> CARE peut survenir à n’importe quel moment<br />
pendant le développement ou la réalisation <strong>du</strong> projet. En général, la<br />
signature <strong>du</strong> CARE ne survient jamais avant la validation.<br />
Notes<br />
5<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
La note d’information sur un projet (NIP)<br />
La note d’information sur un projet (NIP) doit comprendre :<br />
la description <strong>du</strong> projet et de la technologie utilisée;<br />
la détermination <strong>du</strong> scénario de référence;<br />
l’estimation des ré<strong>du</strong>ctions d’émissions de GES;<br />
la vérification de l’additionnalité <strong>du</strong> projet;<br />
la détermination de la période d’accréditation souhaitée;<br />
les standards de vérification et de certification choisis;<br />
la liste des avantages socioéconomiques et environnementaux.<br />
NIP = Outil de commercialisation<br />
6<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Expliquer les différents éléments de la Note d’Information sur un Projet<br />
(NIP).<br />
- La NIP est un document concis qui permet d’approcher les acheteurs<br />
potentiels <strong>du</strong> marché visé.<br />
- La NIP est le format de présentation préconisé par les acheteurs<br />
actifs dans le marché.<br />
- La NIP permet aux acheteurs d’évaluer rapidement leur intérêt pour<br />
le projet.<br />
- Une NIP de qualité contribue à augmenter la crédibilité <strong>du</strong> projet aux<br />
yeux de l’acheteur.<br />
Notes<br />
6<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
L’entente préliminaire d’achat<br />
L’entente préliminaire d’achat :<br />
établit les termes généraux d’une transaction future;<br />
n’est pas contraignante (de façon générale);<br />
regroupe les principales conditions suivantes :<br />
> le prix par tonne d’éq. CO 2 ;<br />
> le ou les millésimes des crédits de GES;<br />
> les quantités;<br />
> la <strong>du</strong>rée prévue de l’entente.<br />
7<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la fonction et les modalités de l’entente préliminaire<br />
d’achat.<br />
- L’entente préliminaire d’achat dicte les grandes lignes <strong>du</strong> contrat<br />
d’achat.<br />
- L’entente préliminaire d’achat peut aider le promoteur à obtenir le<br />
financement nécessaire à la mise en œuvre <strong>du</strong> projet.<br />
Notes<br />
7<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
D’une entente préliminaire d’achat à un contrat<br />
Trois étapes à franchir après la<br />
signature de l’entente préliminaire<br />
d’achat :<br />
> la rédaction <strong>du</strong> document descriptif<br />
de projet;<br />
> la validation <strong>du</strong> document descriptif<br />
de projet par une tierce partie;<br />
> la signature d’un contrat d’achat de<br />
ré<strong>du</strong>ctions d’émissions (CARE).<br />
8<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les étapes clés à franchir afin de passer d’une entente<br />
préliminaire d’achat à un contrat d’achat de ré<strong>du</strong>ctions d’émissions.<br />
- La validation <strong>du</strong> projet par une tierce partie (ou la vérification des<br />
émissions dans le cas de ré<strong>du</strong>ctions passées) est, de façon<br />
générale, l’élément clé menant à la signature <strong>du</strong> contrat d’achat.<br />
- La rédaction <strong>du</strong> document descriptif de projet et la négociation <strong>du</strong><br />
contrat d’achat peuvent s’effectuer simultanément.<br />
Notes<br />
8<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Contrat d’achat de ré<strong>du</strong>ctions d’émissions<br />
Le contrat d’achat de ré<strong>du</strong>ction d’émissions :<br />
est un accord d’achat légal contraignant;<br />
officialise les grandes lignes de l’entente préliminaire d’achat;<br />
contient plusieurs nouveaux éléments :<br />
> la note de crédit <strong>du</strong> soutien financier <strong>du</strong> vendeur;<br />
> les conditions de l’entente;<br />
> l’identification <strong>du</strong> registre où les crédits de carbone seront<br />
déposés;<br />
> les règles en cas de non-livraison, de litige, etc.<br />
9<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Se familiariser avec les éléments <strong>du</strong> contrat d’achat de ré<strong>du</strong>ctions<br />
d’émissions (CARE).<br />
- Le CARE est le document principal qui encadre la transaction et le<br />
projet.<br />
- Ce document précise tous les aspects de la transaction.<br />
Notes<br />
9<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Les étapes suivant la signature <strong>du</strong> CARE<br />
Vente des crédits<br />
de GES<br />
Paiement par l’acheteur<br />
Transfert vers le<br />
compte de l’acheteur<br />
Idée de projet<br />
Documentation<br />
<strong>du</strong> projet<br />
Certification et<br />
sérialisation<br />
Mise en œuvre<br />
• Surveillance<br />
• Vérification<br />
Enregistrement<br />
CARE<br />
Validation<br />
10<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre les différentes étapes à franchir après la signature d’un<br />
CARE.<br />
- La vérification des émissions est une étape cruciale qui permet au<br />
promoteur d’évaluer s’il respecte le contrat qu’il a signé.<br />
- Le paiement des crédits de GES ne se fait qu’une fois que ceux-ci<br />
ont été enregistrés, vérifiés et, dans certains cas, certifiés.<br />
Notes<br />
10<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Élément<br />
à retenir<br />
Connaître les coûts associés à une transaction sur le marché <strong>du</strong><br />
carbone.<br />
- Les coûts varient principalement en fonction <strong>du</strong> type de projet et <strong>du</strong><br />
standard utilisé.<br />
Notes<br />
11<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Texte complémentaire<br />
L’entente préliminaire d’achat<br />
Ayant une NIP en main, un promoteur de projet peut pressentir des acheteurs potentiels et entamer<br />
la négociation d’une entente préliminaire d’achat. Cette dernière doit contenir :<br />
• le prix par tonne de éq. CO 2 ;<br />
• le ou les millésimes des crédits;<br />
• les volumes;<br />
• la <strong>du</strong>rée de l’entente;<br />
• les dates de livraison;<br />
• la garantie sur les droits de propriété;<br />
• les standards à suivre;<br />
• les modalités de paiement pour le DDP, la validation et la vérification;<br />
• les pénalités en cas de livraisons inférieures aux volumes anticipés.<br />
Le contrat d’achat de ré<strong>du</strong>ctions d’émissions<br />
Le contrat d’achat est une entente beaucoup plus détaillée que l’entente préliminaire d’achat. Sa<br />
complexité exige généralement l’intervention d’avocats spécialisés sur les questions <strong>du</strong> marché <strong>du</strong><br />
carbone.<br />
Le contrat d’achat officialise les grandes lignes de l’entente préliminaire d’achat (exemple : prix,<br />
<strong>du</strong>rée, volume, standards, validateur, vérificateur). Tout comme celle-ci, le contrat d’achat est signé<br />
directement entre le vendeur et l’acheteur.<br />
L’enregistrement <strong>du</strong> projet et des crédits de GES<br />
Selon le standard ou le registre choisi, l’enregistrement <strong>du</strong> projet n’est pas toujours requis.<br />
Cependant, le MDP, le registre ÉcoProjets de l’Association canadienne de normalisation (ACN)<br />
ainsi que le Voluntary Carbon Standard (VCS) exigent l’enregistrement <strong>du</strong> projet. L’enregistrement<br />
peut se faire auprès de registres prescrits par l’organisme de certification. Par exemple, le VCS<br />
requiert que le projet soit enregistré auprès d’un registre parmi les registres des institutions<br />
suivantes : APX, Mark it ou la Caisse des Dépôts française.<br />
La sérialisation consiste en l’attribution d’un numéro de série unique pour chaque crédit de GES<br />
certifié à la suite de la vérification. Ces numéros uniques permettent de suivre le cheminement des<br />
crédits quand ils changent de main. Un tel suivi permet notamment de vérifier si les crédits ont été<br />
utilisés et il permet aussi d’éviter le double comptage (cela se pro<strong>du</strong>it lorsque deux entités utilisent<br />
le même crédit pour remplir leurs obligations).<br />
12<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Voici quelques exemples de registres :<br />
• le registre ÉcoProjets, de l’Association canadienne de normalisation;<br />
• le registre volontaire, de la Banque de New York;<br />
• le registre Mark it pour les projets VCS;<br />
• le Blue Registry élaboré par TÜV SÜD pour les crédits de GES qui suivent les standards <strong>du</strong><br />
VER+;<br />
• le registre <strong>du</strong> Chicago Climate Exchange.<br />
Notes<br />
13<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Les types de crédits de GES échangés<br />
12<br />
14<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Les types de crédits de GES échangés<br />
Unité Norme Marché accessible<br />
URCE MDP Tous<br />
URE MOC Tous<br />
VCU VCS Volontaire mondial<br />
VER+ VER+ Volontaire mondial<br />
CFI CCX CCX<br />
Crédits<br />
compensatoires<br />
canadiens<br />
ISO 14064<br />
Canadien<br />
13<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Se familiariser avec les différents types de crédits compensatoires en<br />
fonction des normes et des marchés accessibles.<br />
- Il faut choisir le standard à utiliser en fonction <strong>du</strong> marché visé.<br />
- Sur le marché engendré par le Protocole de Kyoto, l'utilisation des<br />
méthodologies établies par MDP représente la norme.<br />
- Il est possible d'échanger des unités de ré<strong>du</strong>ction certifiées<br />
d'émissions (URCE) et des unités de ré<strong>du</strong>ctions d'émissions (URE)<br />
sur tous les marchés réglementés et volontaires.<br />
- Le marché volontaire mondial est ouvert aux Voluntary Carbon Units<br />
(VCU) <strong>du</strong> Voluntary Carbon Standard (VCS) ainsi qu'aux Verified<br />
Emissions Re<strong>du</strong>ctions + (VER+). Cependant, afin d'éviter un double<br />
comptage de ré<strong>du</strong>ctions d'émission de GES, le programme VER+ ne<br />
s'applique pas à des projets qui ont lieu au Canada. Ce programme<br />
exige que les promoteurs de projets fournissent la preuve que les<br />
ré<strong>du</strong>ctions d'émissions générées par leurs projets respectifs ne sont<br />
pas inventoriées dans l'inventaire national des émissions de GES <strong>du</strong><br />
Canada. Le VER+ requiert, en effet, une lettre officielle provenant<br />
d'une autorité fédérale <strong>du</strong> Canada (très probablement<br />
15<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Environnement Canada) se portant garante que les ré<strong>du</strong>ctions<br />
d'émissions générées par le projet sont retirées de l'inventaire<br />
national de GES. Or, à ce jour, aucune entité officielle canadienne<br />
n'a pro<strong>du</strong>it un tel document. Ainsi, en l'étant actuel des choses, le<br />
VER+ n'est pas applicable au Canada, bien que la situation puisse<br />
changer dans un avenir proche. Depuis l'automne 2009, le VCS ne<br />
requiert plus une telle exigence. Les projets canadiens ont donc<br />
accès au VCS.<br />
- Certains acheteurs réglementés qui achètent actuellement sur le<br />
marché volontaire demandent une certification VER+ ou VCS.<br />
- Les Carbon Finance Units (CFI), émises par le Chicabo Climate<br />
Exchange (CCX), ont une valeur seulement sur le CCX. Le Chicago<br />
Climate Exchance (CCX) requiert les mêmes exigences que le<br />
VER+. Les projets mis en œuvre au Canada n'ont donc pas accès au<br />
CCX.<br />
Notes<br />
16<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Élément<br />
à retenir<br />
Différencier les deux types de marchés d'URCE<br />
- Il existe deux types de marchés d'URCE : le marché primaire et le<br />
marché secondaire.<br />
- Le prix des URCE échangées sur le marché primaire est en général<br />
moins élevé que celui des URCE échangées sur le marché<br />
secondaire en raison des nombreux risques liés aux URCE ven<strong>du</strong>es<br />
sur le marché primaire.<br />
Notes<br />
17<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Les millésimes échangés<br />
Le millésime <strong>du</strong> crédit correspond à<br />
l’année de la ré<strong>du</strong>ction.<br />
La vente d’une ou de plusieurs années<br />
de ré<strong>du</strong>ction passées ou futures peut<br />
supposer, par exemple :<br />
> un contrat d’achat sur cinq ans<br />
(millésimes 2008-2012);<br />
> un contrat d’achat sur un an<br />
(millésime 2005).<br />
14<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre la notion de millésime <strong>du</strong> crédit.<br />
- Il est possible de vendre des crédits compensatoires pour des<br />
ré<strong>du</strong>ctions passées ou pour des ré<strong>du</strong>ctions futures.<br />
L’admissibilité des millésimes peut varier selon le marché visé.<br />
Notes<br />
18<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Texte complémentaire<br />
Les types de crédits et les millésimes échangés<br />
Bien que le MDP et la MOC donnent accès à tous les marchés, leurs unités ne peuvent être<br />
générées que par des projets situés à l’extérieur <strong>du</strong> Canada. Les projets dans les pays en<br />
développement génèrent des URCE, tandis que les projets dans d’autres pays développés<br />
génèrent des URE. Des projets canadiens pourraient, selon les règles <strong>du</strong> Protocole de Kyoto,<br />
générer des URE, mais le gouvernement fédéral a décidé de ne pas approuver les projets MOC au<br />
Canada.<br />
Dans certains cas, des projets dans des pays en développement ne seront pas approuvés comme<br />
projets MDP, mais ils pourront l’être par le VCS ou le VER+ et ainsi vendre des unités sur le<br />
marché volontaire.<br />
L’admissibilité des millésimes peut varier selon le marché visé (exemple : 2000 pour le MDP, 2002<br />
pour VCS). L’année <strong>du</strong>rant laquelle la ré<strong>du</strong>ction de GES a été effectuée peut avoir de l’importance<br />
pour les acheteurs. Le millésime influe donc sur le prix des crédits.<br />
Notes<br />
19<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Les types de transactions<br />
15<br />
20<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Savoir reconnaître les différents acteurs <strong>du</strong> marché.<br />
- Mettre en œuvre un projet de ré<strong>du</strong>ction de GES qui mènera à une<br />
transaction de crédits de GES demande la participation de plusieurs<br />
acteurs.<br />
- La concurrence sur le marché est forte dans chaque catégorie. La<br />
qualité <strong>du</strong> service offert et les honoraires peuvent varier<br />
considérablement.<br />
- Un mauvais service pourrait mener à un prix à la tonne plus bas,<br />
voire au refus <strong>du</strong> projet par les acheteurs intéressés ou le marché<br />
visé.<br />
Notes<br />
21<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Les types de transactions<br />
1. La transaction de gré à gré :<br />
<br />
<br />
<br />
n’exige aucune commission;<br />
nécessite une connaissance des prix et des<br />
acheteurs;<br />
nécessite une connaissance des acteurs et des<br />
étapes à franchir pour faire une vente.<br />
17<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Se familiariser avec la façon de faire une transaction de gré à gré dans<br />
le cas des crédits compensatoires et savoir reconnaître les avantages<br />
qui y sont liés.<br />
- Il est possible de réaliser des transactions de crédits compensatoires<br />
hors bourse.<br />
- Les transactions de gré à gré peuvent s’avérer stratégiques pour<br />
certains vendeurs qui croient que le prix de leurs crédits<br />
compensatoires est plus élevé que celui qui est dicté par une bourse.<br />
- Dans une transaction de gré à gré, les acheteurs et les vendeurs<br />
évitent de payer une commission.<br />
Notes<br />
22<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Les types de transactions<br />
2. La transaction à l’aide d’un courtier :<br />
<br />
<br />
<br />
suppose une commission<br />
variant de 3 à 10 %;<br />
permet l’accès à un réseau éten<strong>du</strong><br />
d’acheteurs;<br />
augmente les chances d’obtenir la meilleure offre possible;<br />
comprend des services pouvant être offerts par le courtier :<br />
> la recherche d’offres d’achat;<br />
> des conseils tout au long de la négociation;<br />
> <strong>du</strong> soutien pour le choix d’un validateur, d’un vérificateur,<br />
d’un conseiller juridique et d’un registre.<br />
18<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Se familiariser avec la façon de faire une transaction de crédits<br />
compensatoires avec l’aide d’un courtier et savoir reconnaître les<br />
avantages qui y sont liés.<br />
- Utiliser les services d’un courtier afin d’effectuer une transaction de<br />
crédits compensatoires accroît les coûts de transaction, mais cela<br />
permet d’augmenter ses chances d’obtenir le meilleur prix possible.<br />
- Le courtier peut fournir des conseils sur le choix d’un validateur et<br />
d’un vérificateur, le choix d’un conseiller juridique et le choix d’un<br />
registre.<br />
Notes<br />
23<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Les types de transactions<br />
3. La transaction par<br />
l’entremise d’une bourse :<br />
suppose une commission inférieur à<br />
3 %, donc coûts de transaction moins<br />
élevés;<br />
assure la transparence de l’information<br />
sur les prix;<br />
donne accès à un large réseau<br />
d’acheteurs;<br />
assure qu’il n’y a aucun risque de<br />
non-livraison pour l’acheteur et<br />
de non-paiement pour le vendeur;<br />
permet des transactions anonymes.<br />
19<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Se familiariser avec la façon de faire une transaction de crédits<br />
compensatoires par l’entremise d’une bourse et savoir reconnaître les<br />
avantages qui y sont liés.<br />
- Une bourse <strong>du</strong> carbone facilite les transactions.<br />
- Une bourse offre une grande transparence quant au prix offert.<br />
- L’existence d’un marché d’échange de crédits compensatoires ne<br />
dépend pas de l’existence d’une bourse.<br />
Notes<br />
24<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Texte complémentaire<br />
Les types de transactions<br />
Dans les transactions de gré à gré, il n’y a aucune commission à payer, ce qui permet de ré<strong>du</strong>ire<br />
les coûts de transactions. Par contre, dans ce type de transaction, il faut avoir une bonne<br />
connaissance des prix et des acheteurs afin d’obtenir un prix intéressant. Un exemple de<br />
transaction de gré à gré est une transaction dans le contexte <strong>du</strong> programme Biogaz <strong>du</strong> MDDEP.<br />
Par exemple, l’administrateur d’un lieu d’enfouissement sanitaire vendra directement ses crédits à<br />
un acheteur, en l’occurrence, le gouvernement <strong>du</strong> Québec.<br />
Dans les transactions avec un courtier, le promoteur doit payer une commission qui varie de 3 % à<br />
10 %, selon le courtier et les services qu’il offre. La commission et le moment de son paiement<br />
peuvent être négociés avec le courtier. Généralement, la commission est payée à l’occasion de la<br />
livraison des crédits (par exemple, une fois par année).<br />
Voici un exemple d’une transaction avec un courtier : un promoteur d’un projet de récupération<br />
<strong>du</strong> méthane provenant <strong>du</strong> lisier de porc approche une firme de courtage X afin qu’elle<br />
commercialise les crédits attribuables. La firme de courtage communique alors avec plusieurs de<br />
ses acheteurs pour vérifier leur intérêt et obtenir la meilleure offre possible. Durant le processus, le<br />
courtier négocie un prix avec l’acheteur en tenant compte des prix <strong>du</strong> marché et des attentes <strong>du</strong><br />
vendeur. Une fois l’offre acceptée par ce dernier, le courtier le met en contact avec l’acheteur afin<br />
qu’ils signent une entente d’achat. Dans certains cas, le courtier aide les parties à s’entendre sur<br />
les modalités <strong>du</strong> contrat d’achat.<br />
Une bourse est une plateforme d’échange qui facilite la mise en relation de vendeurs et<br />
d’acheteurs. Elle offre une meilleure accessibilité au marché pour les petits promoteurs parce<br />
qu’elle provoque un regroupement des acteurs et ré<strong>du</strong>it les coûts de transactions. En bourse, il se<br />
transige une commodité homogène. Pour réaliser une transaction de ce type, il faut passer par un<br />
courtier ayant le droit de procéder à cet égard.<br />
De plus, une bourse fournit une assurance contre la non-livraison pour l’acheteur et le nonpaiement<br />
pour le vendeur. Ces risques existent et influent grandement sur le prix dans les<br />
transactions de gré à gré et par l’intermédiaire d’un courtier. Par contre, une bourse n’assure pas<br />
nécessairement l’obtention <strong>du</strong> meilleur prix : les spéculateurs peuvent y jouer un rôle important ou<br />
certains acheteurs peuvent accorder une valeur à d’autres avantages <strong>du</strong> projet.<br />
Il importe de faire la distinction entre les crédits de GES et les contrats à terme. Les crédits de GES<br />
représentent des ré<strong>du</strong>ctions déjà réalisées. Le Chicago Climate Exchange transige seulement des<br />
crédits. Les contrats à terme représentent la vente de crédits de millésimes futurs, donc pour des<br />
ré<strong>du</strong>ctions qui n’ont pas encore été réalisées. Le Marché climatique de la Bourse de Montréal est<br />
une plateforme de transactions de contrats à terme, et non de crédits. Le CCFE (Chicago Climate<br />
Futures Exchange), qui est une filiale <strong>du</strong> CCX, constitue aussi une plateforme d'échange de<br />
contrats à terme.<br />
Notes<br />
25<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
26<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Comprendre le fonctionnement de la bourse européenne et les<br />
différents pro<strong>du</strong>its échangés<br />
- Plusieurs pro<strong>du</strong>its financiers sont transigés sur la Bourse<br />
européenne <strong>du</strong> climat, sous la forme de contrat d'émissions de<br />
l'ECX.<br />
- Ces contrats peuvent être des contrats à terme, des options ou des<br />
échanges au comptant.<br />
- Une fois l'offre acceptée par le vendeur, le transfert de ses EUA ou<br />
de ses URCE vers le compte de l'acheteur s'effectue au moment où<br />
les Parties s'entendent. Les paiements sont automatisés.<br />
Notes<br />
27<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Exemple n o 2 :<br />
le Marché climatique de Montréal<br />
<br />
Il y a eu le lancement de pro<strong>du</strong>its environnementaux au<br />
printemps 2008 (30 mai).<br />
Les pro<strong>du</strong>its offerts :<br />
> les contrats à terme;<br />
> chaque contrat à terme = 100 t éq. CO 2 .<br />
<br />
La réglementation canadienne dictera les normes de<br />
validation et de vérification à respecter.<br />
21<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
S’informer sur les faits nouveaux entourant le Marché climatique de<br />
Montréal et sur son fonctionnement.<br />
- Le Marché climatique de Montréal ne négociera pas des crédits de<br />
GES, mais bien des contrats à terme pour l’achat de crédits de<br />
carbone.<br />
- Le Marché climatique de Montréal ne sera pas à court terme<br />
l’élément déclencheur qui donnera le coup d’envoi au marché <strong>du</strong><br />
carbone.<br />
Notes<br />
28<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Les préoccupations des acheteurs<br />
22<br />
29<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Les acheteurs<br />
Les acheteurs sont principalement :<br />
les entreprises réglementées;<br />
les gouvernements qui ont ratifié le Protocole de Kyoto;<br />
les entreprises qui ont la certitude qu’elles seront<br />
réglementées;<br />
les entreprises, organismes, et événements qui désirent<br />
compenser leurs émissions;<br />
les institutions financières et les spéculateurs financiers;<br />
les fonds de crédits de carbone.<br />
23<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Se rappeler la diversité des types d’acheteurs de crédits de GES.<br />
- Il existe plusieurs types d’acheteurs sur le marché <strong>du</strong> carbone.<br />
- La grande diversité d’acheteurs fait en sorte que ceux-ci ont des<br />
préoccupations et des stratégies d’achat différentes.<br />
Notes<br />
30<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Les préoccupations des acheteurs<br />
Les acheteurs se préoccupent :<br />
de la <strong>du</strong>rée des ententes;<br />
des types de crédit;<br />
<strong>du</strong> millésime <strong>du</strong> crédit;<br />
des volumes de crédits à leur disposition;<br />
des risques liés à la mise en œuvre <strong>du</strong> projet et à son opération;<br />
<strong>du</strong> droit de propriété des crédits;<br />
des risques liés à la validation;<br />
des risques liés à la vérification;<br />
des risques de changements à la réglementation.<br />
24<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Connaître les principaux éléments à discuter au moment de la<br />
négociation avec un acheteur.<br />
- Il existe plusieurs facteurs de risques pouvant influer sur le prix des<br />
crédits compensatoires.<br />
- Tous les crédits compensatoires n’ont pas la même valeur aux yeux<br />
des acheteurs.<br />
Notes<br />
31<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Texte complémentaire<br />
Les préoccupations des acheteurs<br />
Voici les principales préoccupations des acheteurs concernant :<br />
• La <strong>du</strong>rée des ententes<br />
⎯ Est-il possible de vendre des crédits pour un ou plusieurs millésimes selon le contrat<br />
d’achat?<br />
⎯ Quelle sera la <strong>du</strong>rée d’une entente : variera-t-elle beaucoup (de 1 à 10 ans)?<br />
• Le type de crédit<br />
⎯ Les standards utilisés au moment de la validation, de la vérification ou de la certification<br />
sont-ils ou seront-ils acceptés sur le marché visé?<br />
⎯ Quelle est la valeur moyenne des crédits compensatoires utilisant la norme choisie?<br />
• Les millésimes des crédits<br />
⎯ Les millésimes des crédits sont-ils ou seront-ils acceptés sur le marché visé?<br />
• Les volumes de crédits à la disposition des acheteurs<br />
⎯ Les volumes anticipés seront-ils concrétisés?<br />
⎯ Quelle est la probabilité que le projet génère moins de crédits que prévu?<br />
• Les risques associés à la mise en œuvre <strong>du</strong> projet<br />
⎯ Le financement <strong>du</strong> projet est-il assuré?<br />
⎯ La complexité technique <strong>du</strong> projet pourrait-elle nuire à son potentiel de ré<strong>du</strong>ction?<br />
⎯ Le promoteur possède-t-il l’expertise nécessaire afin de bien mesurer ses ré<strong>du</strong>ctions<br />
d’émissions?<br />
• Les droits de propriété des crédits<br />
⎯ Les droits de propriété des crédits sont-ils bien définis?<br />
⎯ Les droits de propriété des crédits sont-ils répartis entre plusieurs propriétaires?<br />
• Les risques liés à la validation<br />
⎯ Le projet sera-t-il validé selon les standards choisis?<br />
⎯ Les volumes de crédits estimés dans la NIP correspondent-ils aux volumes estimés dans le<br />
DDP?<br />
⎯ Le validateur est-il accrédité sur le marché visé?<br />
32<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
• Les risques liés à la vérification<br />
⎯ Les volumes de crédits générés correspondent-ils aux volumes estimés dans le DDP?<br />
⎯ Le vérificateur est-il accrédité sur le marché visé?<br />
⎯ Le registre est-il reconnu sur le marché visé?<br />
• Les risques de changements à la réglementation<br />
⎯ Le projet est-il admissible dans le contexte de la nouvelle réglementation?<br />
⎯ Le projet est-il toujours additionnel?<br />
Notes<br />
33<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
La détermination <strong>du</strong> prix à demander<br />
25<br />
34<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Les facteurs qui influent sur les prix<br />
Plusieurs facteurs influent sur les prix<br />
La qualité <strong>du</strong> projet, les modalités de la transaction et les risques, c’est-à-dire :<br />
> le type de projet;<br />
> le volume de crédits offerts;<br />
> la norme utilisée;<br />
> la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> contrat de vente;<br />
> les millésimes passés ou futurs;<br />
> les risques associés à la livraison.<br />
L’offre et la demande sur le marché, qui incluent :<br />
> la rareté;<br />
> l’offre et la demande sur le marché de l’énergie;<br />
> l’offre et la demande mondiale pour des URCE;<br />
> les mécanismes de plafonnement des prix.<br />
26<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Connaître les différents facteurs qui influent sur le prix des crédits de<br />
GES.<br />
- La qualité des crédits, les volumes et la capacité <strong>du</strong> projet à livrer les<br />
crédits selon les conditions de la transaction font varier le prix offert<br />
par les acheteurs.<br />
- Le prix subit aussi l’influence de l’offre et de la demande.<br />
- La demande peut subir l’influence de l’adoption d’une soupape de<br />
sécurité qui sert à limiter les fluctuations de prix. Ce sera le cas au<br />
Canada avec le Fonds d’investissement technologique 15 $ la<br />
tonne : il faut prévoir une augmentation au fil <strong>du</strong> temps).<br />
Notes<br />
35<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Démystifier certaines idées préconçues concernant le prix de la tonne<br />
de carbone.<br />
- Il y a peu ou pas d’équivalence entre les marchés.<br />
- Le marché européen est souvent cité comme référence, mais il ne<br />
représente pas les prix obtenus pour les crédits provenant de projets<br />
de ré<strong>du</strong>ction.<br />
- Le prix par tonne actuel en Amérique <strong>du</strong> Nord est largement inférieur<br />
aux prix des quotas européens.<br />
Notes<br />
36<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Saisir les effets des négociations de Copenhague sur le marché.<br />
- L'absence de prise d'engagements quantifiés de la part des pays<br />
développés pour la période de l'après 2012 à Copenhague a eu un<br />
effet de baisse sur les prix des quotas européens et les prix des<br />
URCE.<br />
- Toutefois, les échanges d'URCE et de quotas européens ont<br />
augmenté au chapitre des volumes depuis 2009.<br />
Notes<br />
37<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Les volumes et les prix sur le CCX depuis 2004<br />
Prix moyens variant de 1 à 7,4$<br />
Source: : CCX.<br />
http://www.chicagoclima<br />
tex.com/market/data/su<br />
mmary.jsf<br />
29<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Montrer l’évolution des prix sur le Chicago Climate Exchange (CCX)<br />
depuis 2004.<br />
- La valeur de la tonne de CO 2 eq tend à augmenter sur le CCX<br />
depuis 2004, mais les prix accusent une chute depuis mai 200008,<br />
où le prix avait atteint 7,4 $.<br />
- La tonne de CO 2 eq se vend à 0,10 $ depuis fin 2009. Cette chute<br />
s'explique en partie par le retard pris dans l'adoption d'une loi aux<br />
États-Unis imposant une cible de ré<strong>du</strong>ction des émissions et par<br />
l'incertitude de l'admissibilité des crédits CCX comme ré<strong>du</strong>ctions<br />
anticipées dans le cadre d'une future loi américaine.<br />
Notes<br />
38<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Élément<br />
à retenir<br />
Démontrer la grande variabilité des prix observés sur le marché<br />
volontaire.<br />
- Les prix sur le marché volontaire varient considérablement selon le<br />
type de projets et le standard de validation/vérification utilisé.<br />
- Les prix moyens les plus élevés constatés sont ceux des crédits<br />
issus de projets concernant l’énergie renouvelable.<br />
Notes<br />
39<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Élément<br />
à retenir<br />
Saisir les facteurs réglementaires qui auront une influence sur le futur<br />
prix <strong>du</strong> carbone dans le cadre <strong>du</strong> WCI.<br />
- L'offre de crédits compensatoires sera limitée sur le WCI.<br />
- La couverture d'une grande partie de l'économie nord-américaine par<br />
le WCI combinée à une offre de crédits limitée aura probablement<br />
comme conséquence une hausse des prix <strong>du</strong> carbone sur le marché<br />
<strong>du</strong> WCI.<br />
Notes<br />
40<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Texte complémentaire<br />
Les prix des crédits<br />
Au-delà <strong>du</strong> type de projet et des conditions de l’entente, des facteurs liés au marché influent sur les<br />
prix. Ainsi, la rareté des crédits (la faible offre de crédits) exercera une pression à la hausse sur les<br />
prix. De plus, l’offre et la demande sur le marché de l’énergie auront un impact sur le prix des<br />
crédits de carbone. Par exemple, si la demande d’électricité est à la hausse et que cette électricité<br />
est principalement pro<strong>du</strong>ite à partir de sources fossiles, les prix des crédits de GES risquent<br />
d’augmenter puisque les pro<strong>du</strong>cteurs d’électricité auront besoin de plus de crédits pour compenser<br />
la hausse des émissions résultant de l’accroissement de la pro<strong>du</strong>ction.<br />
Au Canada, deux éléments sont intéressants à mentionner en ce qui a trait aux prix :<br />
• Le Fonds d’investissement technologique, si celui-ci est confirmé, fait en sorte que seulement<br />
les crédits à moins de 15 $ à court terme seront attirants pour les acheteurs, <strong>du</strong> moins jusqu’à<br />
la saturation <strong>du</strong> Fonds;<br />
• Compte tenu de la limite de 10 % pour l’utilisation des URCE (MDP), si celle-ci est confirmée, le<br />
prix de ces derniers n’influera pas beaucoup sur le prix des crédits canadiens.<br />
Sur le marché volontaire, les prix des Ré<strong>du</strong>ctions d’émissions vérifiées (REV) varient<br />
considérablement selon le type de projet et le standard de validation ou de vérification utilisé. Cela<br />
s’explique par le fait que la demande est plutôt modeste actuellement et que des standards utilisés<br />
à grande échelle pour uniformiser la valeur de ré<strong>du</strong>ctions proviennent de différents types de projets.<br />
Notes<br />
41<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Élément<br />
à retenir<br />
Connaître les coûts et les revenus d'un projet type<br />
- Il est important de prendre en compte tous les coûts liés à la mise en<br />
œuvre d'un projet de ré<strong>du</strong>ction de gaz à effet de serre avant de<br />
décider <strong>du</strong> prix à demander.<br />
Notes<br />
42<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Élément<br />
à retenir<br />
Comparer, dans le temps, les coûts et les revenus d'un projet de<br />
ré<strong>du</strong>ction d'émissions.<br />
- Les coûts pour l'obtention de crédits se concentrent au démarrage <strong>du</strong><br />
projet.<br />
- Les coûts pour le DDP, la validation et la vérification sont<br />
approximativement de 25 000 $ à 45 000 $ pour le DDP et de<br />
15 000 $ à 25 000 $ pour la validation et la vérification. Ces coûts<br />
varient principalement en fonction <strong>du</strong> type de projet et <strong>du</strong> standard<br />
utilisé.<br />
- Les revenus peuvent s'étaler sur une assez longue période.<br />
Notes<br />
43<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Exercice n o 7<br />
LA NÉGOCIATION DE PRIX<br />
POUR UNE TRANSACTION<br />
36<br />
44<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Des conseils avant de démarrer un projet<br />
37<br />
45<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Quelques conseils avant de démarrer<br />
un projet de ré<strong>du</strong>ction des GES<br />
Assurez-vous que vous possédez réellement les droits de<br />
propriété sur les crédits.<br />
Avant d’investir des montants importants, faites une étude de<br />
faisabilité dans laquelle la qualité de votre projet sera vérifiée.<br />
Demandez les conseils d’un expert sur les crédits de carbone<br />
pour vous aider dans votre cheminement vers la vente de<br />
crédits.<br />
Assurez-vous que l’expert en question n’est pas en conflit<br />
d’intérêts en jouant tous les rôles, y compris ceux de validateur<br />
et de vérificateur.<br />
38<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Se rappeler les éléments dont il faut tenir compte avant de démarrer un<br />
projet de ré<strong>du</strong>ction de GES.<br />
- Il est important d’adopter une approche systématique et réfléchie<br />
avant d’élaborer un projet de ré<strong>du</strong>ction des GES pour profiter <strong>du</strong><br />
marché <strong>du</strong> carbone.<br />
- Un projet qui ré<strong>du</strong>it les GES n’est pas nécessairement admissible<br />
aux crédits de ré<strong>du</strong>ction des GES.<br />
- Il n’est pas toujours rentable de tenter d’obtenir des crédits de<br />
ré<strong>du</strong>ction des GES.<br />
Notes<br />
46<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
Quelques conseils avant de démarrer<br />
un projet de ré<strong>du</strong>ction des GES<br />
À l’étape de la quantification, utilisez les protocoles les plus<br />
rigoureux.<br />
Retenez que certains acheteurs peuvent investir dans votre<br />
projet dès le démarrage. Faites affaire avec un expert <strong>du</strong><br />
marché qui pourra vous guider.<br />
Si vous faites affaire avec un expert <strong>du</strong> marché, assurez-vous<br />
qu’il travaille à commission de façon que son intérêt converge<br />
avec le vôtre.<br />
Assurez-vous que votre acheteur est financièrement fiable de<br />
façon à ne pas être lié par contrat à une entreprise qui pourrait<br />
faire faillite.<br />
39<br />
Objectif<br />
d’apprentissage<br />
Éléments<br />
à retenir<br />
Se rappeler les éléments dont il faut tenir compte avant de démarrer un<br />
projet de ré<strong>du</strong>ction de GES.<br />
- Il est important d’adopter une approche systématique et réfléchie<br />
avant d’élaborer un projet de ré<strong>du</strong>ction des GES pour profiter <strong>du</strong><br />
marché <strong>du</strong> carbone.<br />
- Un projet qui ré<strong>du</strong>it les GES n’est pas nécessairement admissible<br />
aux crédits de ré<strong>du</strong>ction des GES.<br />
- Il n’est pas toujours rentable de tenter d’obtenir des crédits de<br />
ré<strong>du</strong>ction des GES.<br />
Notes<br />
47<br />
Mo<strong>du</strong>le 4 : La vente des crédits de GES<br />
Version : juin 2010
SCeNARIOS<br />
Scénario 1 : Enfouissement sanitaire<br />
Scénario 2 : Agriculture<br />
Scénario 3 : Efficacité énergétique<br />
Scénario 4 : Séquestration<br />
Scénario 5 : Transport<br />
21,57 91,27 26,07 70,13 13,65 35,24 10,32 38,78 84,20<br />
-0,04 -1,71 -0,95 -0,03 0,54 1,12 0,09 1,06 -0,71<br />
34,09 67,87 17,56 15,23 10,29 89,56 15,56 23,56 10,78<br />
SCENARIOS
SCÉNARIO 1 PARTICIPANT<br />
ENFOUISSEMENT SANITAIRE<br />
Scénario 1<br />
Étape 1 : La conception et le choix <strong>du</strong> projet<br />
En tant que gestionnaire, vous êtes responsable de l’exploitation d’un lieu d’enfouissement<br />
sanitaire au Québec. Vous avez déjà eu des discussions avec vos collègues responsables de<br />
l’exploitation d’autres lieux d’enfouissement et vous avez l’intention d’évaluer la pertinence<br />
de l’installation d’un système de captage et de valorisation de biogaz. Vous savez que votre<br />
lieu d’enfouissement sanitaire existe depuis plusieurs années déjà et que les ré<strong>du</strong>ctions de<br />
GES de votre projet ne devraient pas être assujetties aux règlements sur le captage et la<br />
combustion <strong>du</strong> biogaz. Vous croyez donc qu’il serait possible d’obtenir des « crédits de<br />
GES » pour votre installation d’un système de captage et de valorisation de biogaz, et ce,<br />
dans le but de financer une partie de son installation.<br />
Qu’est-ce qu’un crédit de GES? Comment peut-on en obtenir? À qui peut-on les vendre?<br />
Quels sont les enjeux importants? Voilà autant de questions qui vous viennent sans doute à<br />
l’esprit. Pour y répondre, vous devez d’abord définir clairement votre projet.<br />
Lorsque des déchets se décomposent dans un lieu d’enfouissement sanitaire, des biogaz,<br />
composés d’approximativement 50 % de CH 4 et 50 % de CO 2 , sont pro<strong>du</strong>its. Ce<br />
phénomène représente la source principale des GES provenant des activités d’enfouissement<br />
des déchets. Le captage, la destruction ou l’utilisation des biogaz permettent la conversion <strong>du</strong><br />
méthane (dont le potentiel de réchauffement de la planète est de 21) en dioxyde de carbone<br />
(dont le potentiel de réchauffement de la planète est de 1) et en vapeur d’eau par des<br />
processus de combustion.<br />
Bien que le dioxyde de carbone soit considéré comme un gaz à effet de serre, les lignes<br />
directrices <strong>du</strong> Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution <strong>du</strong> climat (GIEC)<br />
stipulent que la fraction de CO 2 contenue dans les biogaz et le CO 2 pro<strong>du</strong>it par la<br />
combustion <strong>du</strong> méthane <strong>du</strong> lieu d’enfouissement ne sont pas comptabilisés comme des<br />
émissions des GES. En fait, ce gaz provient de la biomasse et sera éventuellement piégé par<br />
la croissance de la nouvelle biomasse.<br />
Le lieu d’enfouissement sanitaire que vous exploitez a une capacité de 1 million de tonnes. Il<br />
est ouvert depuis 1981 et devrait fermer en 2020. Ce lieu reçoit 30 000 tonnes de déchets par<br />
année depuis son ouverture. Vous pensez y installer un système de captage des biogaz<br />
combiné à une génératrice. Ce système vous permettra de capter et de brûler le méthane<br />
généré afin de pro<strong>du</strong>ire de l’électricité. Grâce à cette installation, vous pourrez ré<strong>du</strong>ire de<br />
façon importante les émissions de méthane et, par conséquent, les émissions totales de CO 2<br />
équivalent. L’étude de faisabilité pour le projet que vous avez en tête suivra la méthode<br />
décrite dans la norme ISO 14064 relative aux projets GES.<br />
Scénario 1 : Lieu d’enfouissement sanitaire-Participant<br />
1
Exercice n o 1<br />
Prenez d’abord le temps de lire la description <strong>du</strong> projet qui apparaît au tableau 1 et décrivez<br />
ensuite votre projet aux autres participants en notant les points importants. Soyez prêt à<br />
répondre à des questions sur votre projet.<br />
Aspects <strong>du</strong> projet<br />
Titre <strong>du</strong> projet, finalités et<br />
objectifs<br />
Type de projet<br />
Emplacement <strong>du</strong> projet, y<br />
compris les données<br />
géographiques et physiques<br />
permettant l'indication et la<br />
délimitation univoques <strong>du</strong><br />
périmètre précis <strong>du</strong> projet<br />
Conditions présentes avant le<br />
démarrage <strong>du</strong> projet<br />
Description de la manière dont le<br />
projet va aboutir à des ré<strong>du</strong>ctions<br />
d'émissions ou à des<br />
accroissements d’absorptions de<br />
GES<br />
Technologies, pro<strong>du</strong>its, services<br />
et niveau d'activité atten<strong>du</strong> <strong>du</strong><br />
projet<br />
Tableau 1 - Description <strong>du</strong> projet<br />
Description<br />
Le projet de captage et de valorisation de biogaz sera réalisé dans un lieu<br />
d’enfouissement sanitaire au Québec. Il entraînera des ré<strong>du</strong>ctions de GES<br />
tout en brûlant le méthane dans le biogaz mais aussi en remplaçant<br />
l’électricité <strong>du</strong> réseau électrique avec l’énergie renouvelable provenant <strong>du</strong><br />
biogaz.<br />
Le projet peut être classé dans deux types de projets GES : « meilleure<br />
gestion des déchets » et « énergie renouvelable ». En principe, il faut<br />
choisir seulement un type de projet. Cela se fait en se basant sur l’effet<br />
majeur <strong>du</strong> projet visé.<br />
Le projet se situera sur la rive nord <strong>du</strong> fleuve Saint-Laurent, entre Trois-<br />
Rivières et Québec, à<br />
5 kilomètres au nord-est de la ville fictive de Rideau-Blanc.<br />
Longitude : 72º O.<br />
Latitude : 46º N.<br />
Dimensions : 10 m x 500 m x 200 m.<br />
Le lieu d’enfouissement n’avait à ce jour aucun système de captage et de<br />
valorisation de biogaz. Il reçoit 30 000 tonnes de déchets municipaux par<br />
année, dont environ 30 % en contenu organique.<br />
Le projet comprendra les principaux composants suivants :<br />
• un système de captage des biogaz;<br />
• un système mécanique, dont une génératrice d’électricité qui peut être<br />
approvisionnée de biogaz;<br />
• un système de surveillance de débit de gaz et de concentration de<br />
méthane.<br />
Le captage des biogaz se fera au moyen d’un système de 50 puits verticaux,<br />
dont 12 pour l’extraction des biogaz. Les puits de forage auront de 24 à 30<br />
pouces de diamètre. Dans chacun de ces puits, des tuyaux de quatre pouces<br />
de diamètre seront placés. Ceux-ci seront faits de polychlorure de vinyle<br />
(PVC). Le système de puits verticaux comprendra un ventilateur pour<br />
extraire sous vide les biogaz par un réseau de canalisations. Les gaz captés<br />
seront ensuite acheminés vers une génératrice où ils sont brûlés. Le<br />
système de captage de biogaz devrait permettre la récupération de<br />
500 000 m 3 de méthane par année pour une ré<strong>du</strong>ction de GES de 314<br />
tonnes de méthane, ou 6 600 tonnes de CO 2 équivalent.<br />
Au total, trois génératrices pro<strong>du</strong>iront 530 000 kW/h par an. Une torchère<br />
à flamme invisible sera en place pour le contrôle des fuites de gaz.<br />
À l’heure actuelle, seulement 10 % des lieux d’enfouissement au Québec<br />
font le captage et la valorisation de biogaz.<br />
L’électricité (kW/h) devra parvenir d’une source renouvelable et il devra y<br />
avoir ré<strong>du</strong>ction de biogaz (m 3 ).<br />
Scénario 1 : Lieu d’enfouissement sanitaire-Participant<br />
2
Aspects <strong>du</strong> projet<br />
Détermination des risques<br />
pouvant avoir une incidence<br />
importante sur les ré<strong>du</strong>ctions<br />
d'émissions et les accroissements<br />
d’absorptions de GES <strong>du</strong> projet<br />
Rôles et responsabilités, y<br />
compris l’information permettant<br />
de joindre l'auteur de la<br />
proposition de projet et les autres<br />
participants au projet<br />
Information pertinente pour<br />
l'admissibilité <strong>du</strong> projet à un<br />
programme de GES et la<br />
quantification des ré<strong>du</strong>ctions<br />
d'émissions ou d’accroissements<br />
d’absorptions de GES<br />
Synthèse de l'évaluation de<br />
l'impact environnemental<br />
lorsqu'une telle évaluation est<br />
requise<br />
Résultats pertinents des<br />
consultations auprès des parties<br />
intéressées, si cela est nécessaire<br />
Calendrier comprenant les<br />
propositions pour la date de début<br />
des activités liées au projet et la<br />
date de clôture <strong>du</strong> projet<br />
Description<br />
Le volume de biogaz capté pourra varier selon l’efficacité de la soufflante<br />
et les conditions <strong>du</strong> lieu d’enfouissement. Cela pourrait permettre de<br />
ré<strong>du</strong>ire la quantité de méthane brûlé et la quantité d’électricité générée.<br />
À noter que le facteur d’intensité de carbone <strong>du</strong> réseau électrique au<br />
Québec est faible (0,008 kgCO 2 éq/kWh), ce qui rend les ré<strong>du</strong>ctions<br />
d’émissions de GES associées à la pro<strong>du</strong>ction d’électricité peu élevées ; le<br />
potentiel de ré<strong>du</strong>ction d’émissions sera alors faible.<br />
Jean-Louis Poutine<br />
Gestionnaire <strong>du</strong> lieu d’enfouissement<br />
Tél. : 819 555-1234<br />
Courriel : j.-l.poutine@lieudenfouissement<br />
Programme Biogaz <strong>du</strong> ministère <strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable, de<br />
l’Environnement et des Parcs (MDDEP)<br />
Le lieu d’enfouissement respecte présentement tous les règlements de la<br />
province et de la ville de Rideau-Blanc.<br />
L’installation d’un système de captage et de valorisation de biogaz<br />
nécessitera seulement des approbations de construction de la Ville de<br />
Rideau-Blanc.<br />
Une entente a été négociée pour l’achat d’électricité avec Hydro-Québec<br />
et les lignes de transmission d’électricité sont déjà en place.<br />
Des séances de consultations seront planifiées avec la municipalité et les<br />
résidents installés près <strong>du</strong> lieu d’enfouissement. La question principale<br />
devrait porter sur la <strong>du</strong>rée des travaux de construction et le bruit<br />
engendrés par ceux-ci. Le bénéfice principal devrait être la diminution<br />
des odeurs et des émissions de COV provenant <strong>du</strong> lieu d’enfouissement.<br />
Voir ci-dessous.<br />
Tâches<br />
Date<br />
Conception technique Janvier 2008<br />
Approbation par la Ville de Février 2008<br />
Rideau-Blanc<br />
Rédaction des documents de Avril 2008<br />
quantification des GES<br />
Installation <strong>du</strong> système de Juillet 2008<br />
captage et de combustion des<br />
biogaz<br />
Début de l’exploitation Août 2008<br />
Examen de la marche à suivre en Tous les trois mois à partir de la date de début <strong>du</strong> projet<br />
matière d’exploitation et de<br />
surveillance et analyse des<br />
données recueillies<br />
Scénario 1 : Lieu d’enfouissement sanitaire-Participant<br />
3
Tâches<br />
Rapport sur les ré<strong>du</strong>ctions<br />
annuelles d’émissions des GES<br />
Vérification des ré<strong>du</strong>ctions des<br />
émissions quantifiées dans le<br />
rapport sur les GES<br />
Vente des ré<strong>du</strong>ctions des<br />
émissions des GES à un acheteur<br />
Chaque année en janvier<br />
Chaque année à la mi-février<br />
Chaque année le 28 février<br />
Date<br />
Étape 2 : Le choix de programme ou de marché de GES<br />
En vous basant sur la description de votre projet, vous êtes maintenant en mesure de<br />
déterminer le programme ou le marché de GES qui doivent être visés pour la vente de vos<br />
crédits de GES.<br />
La haute direction de votre entreprise veut une réponse rapide concernant le programme ou<br />
le marché que vous proposerez d’utiliser. Servez-vous <strong>du</strong> tableau 2 afin de décrire<br />
sommairement chacun des marchés et des programmes et d’évaluer l’admissibilité de votre<br />
projet dans chaque cas. Vous serez ensuite en mesure de limiter vos analyses de prix à<br />
quelques marchés et programmes.<br />
Exercice n o 2<br />
Remplissez le tableau 2.<br />
Tableau 2 - Analyse de l’admissibilité de votre projet<br />
Programme ou marché de GES Description Admissibilité de votre projet<br />
D’après votre analyse, existe-t-il un programme ou un marché qui vous semble tout à fait<br />
approprié pour votre projet? Quels programmes ou marchés pensez-vous éliminer?<br />
Scénario 1 : Lieu d’enfouissement sanitaire-Participant<br />
4
Étape 3 : La détermination <strong>du</strong> scénario de référence par l’analyse des<br />
solutions de rechange à votre projet<br />
La définition de votre scénario de référence est une étape importante pour établir le potentiel<br />
de ré<strong>du</strong>ction des GES de votre projet, c’est-à-dire la quantité de crédits de carbone qu’il<br />
pourrait générer.<br />
Pour déterminer votre scénario de référence, vous devez tout d’abord préciser les solutions<br />
de rechange à votre projet et effectuer le test des barrières afin de choisir le meilleur scénario<br />
de référence pour votre projet et de justifier votre décision. Les solutions possibles doivent<br />
être différentes <strong>du</strong> projet que vous souhaitez mettre en œuvre et doivent inclure :<br />
• votre projet sans l’obtention de crédits de GES;<br />
• tous les scénarios qui supposent une quantité ou une qualité de pro<strong>du</strong>its ou de services<br />
comparable à votre projet;<br />
• le maintien <strong>du</strong> statu quo.<br />
Rappelez-vous que chaque solution envisagée doit être plausible et doit respecter toute la<br />
réglementation en vigueur. Pour cet exercice, efforcez-vous de trouver les meilleures<br />
solutions et tenez pour acquis qu’elles respectent la réglementation en vigueur.<br />
Trucs et astuces<br />
Test des barrières<br />
Après avoir mis en évidence les solutions de rechange, vous devrez, en ayant recours au<br />
« test des barrières », repérer et justifier les barrières qui pourraient compromettre la mise en<br />
œuvre de chacune des solutions en question. Ce test vous permettra d’éliminer les solutions<br />
les moins probables et de déterminer le scénario de référence. Ce dernier sera le scénario qui<br />
comptera le moins de barrières importantes.<br />
Exercice n o 3<br />
Pour chacune des activités <strong>du</strong> projet, franchissez les étapes indiquées ci-dessous :<br />
1. Mettez en évidence les solutions de rechange pour chacune des activités <strong>du</strong> projet qui<br />
mènent à des ré<strong>du</strong>ctions ou à des absorptions de GES, et ce, en remplissant le<br />
tableau 3.<br />
2. Déterminez les barrières à la réalisation de chacune de ces solutions. Expliquez les<br />
effets éventuels de ces barrières sur le projet et précisez la manière dont celles-ci seront<br />
atténuées. À cet égard, servez-vous <strong>du</strong> tableau 4. Voici une liste des barrières typiques<br />
à considérer :<br />
Scénario 1 : Lieu d’enfouissement sanitaire-Participant<br />
5
• les barrières réglementaires, législatives ou juridiques;<br />
• les barrières de la pratique courante;<br />
• les barrières financières;<br />
• les barrières <strong>du</strong>es au manque de personnel qualifié pour effectuer le travail;<br />
• les barrières <strong>du</strong>es à la complexité de l’exploitation et de la maintenance de la<br />
technologie;<br />
• les barrières liées au marché;<br />
• les barrières géographiques ou en raison de conditions météorologiques;<br />
• les barrières institutionnelles ou liées à la perception <strong>du</strong> public;<br />
3. Déterminez le scénario de référence à l’aide <strong>du</strong> tableau 4.<br />
Tableau 3 - Solutions de rechange afin de trouver le scénario de référence<br />
Projet (ou activités <strong>du</strong> projet) Solutions de rechange au projet (ou aux activités <strong>du</strong> projet)<br />
1.<br />
2.<br />
3.<br />
4.<br />
…<br />
Scénario 1 : Lieu d’enfouissement sanitaire-Participant<br />
6
7<br />
Scénario 1: Lieu d’enfouissement sanitaire-Participant<br />
Barrières<br />
Tableau 4 - Comparaison des barrières et des solutions de rechange (y compris le projet proposé)<br />
Solutions<br />
de<br />
rechange<br />
Barrières<br />
réglementaires<br />
Barrières de la<br />
pratique courante<br />
Barrières<br />
financières<br />
1. Réalisation<br />
<strong>du</strong><br />
projet de<br />
capture et de<br />
valorisation<br />
de biogaz par<br />
la pro<strong>du</strong>ction<br />
d’électricité<br />
et de chaleur<br />
(projet<br />
proposé)<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Coûts élevés<br />
associés à la<br />
mise en place<br />
d’une nouvelle<br />
infrastructure<br />
2. Maintien<br />
<strong>du</strong> statu quo<br />
(aucun<br />
système de<br />
captage et de<br />
valorisation<br />
en place)<br />
Aucune<br />
barrière*<br />
Aucune<br />
barrière<br />
3. Captage et<br />
décontamination<br />
de biogaz pour le<br />
carburant<br />
(véhicules)<br />
4. Captage et<br />
utilisation de<br />
biogaz dans des<br />
piles à<br />
combustible<br />
5. Captage et<br />
conversion de<br />
biogaz en<br />
méthanol<br />
6. Incinération<br />
des déchets<br />
7. Compostage<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
Pratique peu<br />
répan<strong>du</strong>e au<br />
Canada<br />
Coût en capital et<br />
coût de<br />
l’infrastructure<br />
prohibitifs<br />
Pratique peu<br />
répan<strong>du</strong>e au<br />
Canada<br />
Coût en capital et<br />
coût de<br />
l’infrastructure<br />
prohibitifs<br />
Aucune barrière<br />
Coût en capital<br />
et coût de<br />
l’infrastructure<br />
prohibitifs<br />
Barrières <strong>du</strong>es au<br />
manque de<br />
personnel qualifié<br />
pour effectuer le<br />
travail<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Manque de<br />
ressources et de<br />
données à des fins<br />
de comparaison<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
Barrières <strong>du</strong>es à<br />
la complexité de<br />
l’exploitation et<br />
de la<br />
maintenance de<br />
la technologie<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Manque de<br />
technologie<br />
éprouvée pour<br />
atteindre ces<br />
objectifs<br />
Manque de<br />
technologie<br />
éprouvée pour<br />
atteindre ces<br />
objectifs<br />
Aucune barrière<br />
Aucune barrière
Scénario 1: Lieu d’enfouissement sanitaire-Participant<br />
Barrières<br />
Solutions<br />
de<br />
rechange<br />
Barrières liées au<br />
marché<br />
Barrières<br />
géographiques ou<br />
en raison de<br />
conditions<br />
météorologiques<br />
1. Réalisation<br />
<strong>du</strong><br />
projet de<br />
capture et de<br />
valorisation<br />
de biogaz par<br />
la pro<strong>du</strong>ction<br />
d’électricité<br />
et de chaleur<br />
(projet<br />
proposé)<br />
Aucune<br />
barrière<br />
2. Maintien<br />
<strong>du</strong> statu quo<br />
(aucun<br />
système de<br />
captage et de<br />
valorisation<br />
en place)<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
3. Captage et<br />
décontamination<br />
de biogaz pour le<br />
carburant<br />
(véhicules)<br />
Aucun réseau de<br />
vente et de<br />
distribution<br />
organisé<br />
4. Captage et<br />
utilisation de<br />
biogaz dans des<br />
piles à<br />
combustible<br />
5. Captage et<br />
conversion de<br />
biogaz en<br />
méthanol<br />
Aucun réseau de<br />
vente et de<br />
distribution<br />
organisé<br />
6. Incinération<br />
des déchets<br />
7. Compostage<br />
Limitation des<br />
marchés selon la<br />
qualité <strong>du</strong><br />
compost et<br />
l’accès aux<br />
réseaux de<br />
distribution<br />
Aucune barrière Aucune barrière Difficulté de<br />
fonctionnement<br />
occasionnée par<br />
l’accumulation<br />
de neige en hiver<br />
8<br />
Barrières<br />
institutionnelles<br />
ou liées à la<br />
perception <strong>du</strong><br />
public<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune barrière Aucune barrière Plaintes <strong>du</strong><br />
public<br />
concernant les<br />
odeurs générées<br />
* Le lieu d’enfouissement visé n’est pas touché par le Règlement sur l’enfouissement et l’incinération des matières rési<strong>du</strong>elles qui concerne les<br />
sites ayant un volume supérieur à 1,5 million de mètres cubes m 3 ou un apport en déchets supérieur à 50 000 tonnes par année.
À la suite de votre analyse, vous devez vous poser les questions suivantes :<br />
Existe-t-il seulement une solution<br />
de rechange ne faisant face à<br />
aucune barrière?<br />
Oui<br />
Cette solution est votre<br />
scénario de référence<br />
(inscrivez votre réponse au<br />
tableau 5 et passez à l’étape 5).<br />
Non<br />
Au tableau 5, vous devez faire une<br />
analyse financière comparative des<br />
différentes solutions afin de<br />
déterminer la plus rentable. Celleci<br />
deviendra alors le scénario de<br />
référence (passez à l’étape 5).<br />
Tableau 5 - Justification pour le scénario de référence retenu<br />
par rapport aux critères<br />
Scénario de référence<br />
Justification<br />
Scénario de référence choisi :<br />
Scénario 1: Lieu d’enfouissement sanitaire-Participant<br />
9
Étape 4 : La vérification de l’additionnalité de votre projet<br />
Exercice n o 4<br />
Vous avez maintenant en tête le scénario de référence pour votre projet. Par contre, pour<br />
que ce dernier soit admissible sur un marché ou dans un programme, il doit être<br />
additionnel au scénario de référence. Vous devez donc franchir les étapes suivantes :<br />
Le projet est-il<br />
additionnel?<br />
Le projet répond-t-il à des<br />
obligations réglementaires<br />
actuelles ou annoncées?<br />
Si non<br />
Si oui<br />
Votre projet n’est pas<br />
additionnel<br />
Est-ce que le projet est<br />
différent de la pratique<br />
courante dans le secteur?<br />
Si oui<br />
Si oui<br />
Est-ce que le projet est<br />
rentable sans l’obtention<br />
de crédits de GES?<br />
Si non<br />
Si non<br />
Si oui<br />
Vous devez réaliser une<br />
analyse financière (est-ce que<br />
votre projet est l’alternative la<br />
plus rentable?)<br />
Pouvez-vous expliquer et justifier<br />
comment l’obtention de crédits de<br />
carbone permettrait à votre projet<br />
de surmonter les barrières<br />
auxquelles il fait face (identifiées<br />
au tableau 4)?<br />
Si non<br />
Si oui<br />
Si non<br />
Votre projet est<br />
additionnel<br />
Compte tenu de ce qui précède, le projet est-il additionnel? __ Oui __Non<br />
Scénario 1: Lieu d’enfouissement sanitaire-Participant<br />
10
Étape 5 : quantification et la déclaration des ré<strong>du</strong>ctions ou des absorptions<br />
de GES pour votre projet<br />
Exercice n o 5<br />
Indiquez et décrivez les sources, puits et réservoirs <strong>du</strong> projet dans le tableau 6.<br />
Tableau 6 – Identification des sources, puits et réservoirs <strong>du</strong> projet<br />
Sources, puits et<br />
Description<br />
réservoirs<br />
Exercice n o 6<br />
Vous avez établi que votre projet est additionnel et votre scénario de référence est la<br />
situation où l’exploitation <strong>du</strong> lieu d’enfouissement continuait sans système de captage et de<br />
valorisation <strong>du</strong> biogaz.<br />
Alors, la ré<strong>du</strong>ction des émissions de méthane dans l’atmosphère (kj/année) par rapport au<br />
scénario de référence est calculée de la façon suivante :<br />
E<br />
CH<br />
( QCH<br />
)<br />
4( capté)<br />
−QCH<br />
4(<br />
nonbrûlé<br />
× ρCH<br />
4<br />
= Équation 1<br />
4 )<br />
Scénario 1: Lieu d’enfouissement sanitaire-Participant<br />
11
Ou<br />
Q = débit de méthane qui a été capté par le système de captage des biogaz<br />
CH 4 ( capté )<br />
(m 3 /année)<br />
Q = débit de méthane capté mais non brûlé libéré par la torche (m 3 /année)<br />
CH 4 ( non brûlé )<br />
ρ = densité <strong>du</strong> méthane (0,6557 kg/m 3 ).<br />
CH 4<br />
Les équations 2 et 3 permettent d’estimer Q CH 4 ( capté )<br />
et Q<br />
CH ( non )<br />
:<br />
( Q × C t )<br />
Q<br />
( capté)<br />
=<br />
GLE CH<br />
×<br />
4 pompe<br />
Q<br />
GLE<br />
=débit de biogaz capté par le système de captage (m 3 /h)<br />
C =concentration de méthane à l’intérieur <strong>du</strong> biogaz (%)<br />
CH 4<br />
t =temps <strong>du</strong>rant lequel la pompe fonctionne (h/année)<br />
pompe<br />
4 brûlé<br />
Équation 2<br />
Q<br />
= Q<br />
× (1 − ε<br />
( non brûlé ) CH 4 ( capté )<br />
torche<br />
ε<br />
torche<br />
= efficacité de destruction de la torche (%)<br />
)<br />
Équation 3<br />
La torche à flamme invisible a une efficacité de destruction nominale de 98 % selon son<br />
fabricant et une précision de ± 2,0 %. Cependant, par souci de prudence, une efficacité de<br />
destruction de 95 % a été choisie pour la quantification des GES.<br />
En présumant que la pompe fonctionne pendant un total de 7 200 heures par année, que la<br />
concentration <strong>du</strong> méthane dans les biogaz est de 50 % et que le débit de biogaz est de<br />
140 m 3 /h, on trouve au moyen de l’équation 2 :<br />
Q<br />
( Q × C t )<br />
=<br />
4<br />
capté GLE CH<br />
×<br />
Le méthane qui n’a pas été converti en CO 2 (c’est-à-dire non brûlé par la torche) peut être<br />
calculé au moyen de l’équation 3 :<br />
Q<br />
=<br />
Q<br />
× (1 − ε<br />
( non brûlé ) CH 4 ( capté )<br />
torche<br />
)<br />
Alors la ré<strong>du</strong>ction des émissions de méthane dans l’atmosphère est équivalente à :<br />
E<br />
CH<br />
=<br />
( Q<br />
CH<br />
)<br />
4 ( capté )<br />
− Q<br />
CH 4 ( non brûlé<br />
× ρ<br />
CH 4<br />
4 )<br />
Et le total d’équivalent CO 2 est de :<br />
Scénario 1: Lieu d’enfouissement sanitaire-Participant<br />
12
Étape 6 – La négociation de prix avec le courtier<br />
Exercice n o 7<br />
Vous avez maintenant une bonne idée <strong>du</strong> potentiel de ré<strong>du</strong>ction des GES par année pour<br />
votre projet. Vous savez que celui-ci devrait générer des crédits de carbone pendant six ans.<br />
Vous avez fait valider votre projet et fait effectuer le calcul des ré<strong>du</strong>ctions potentielles par<br />
une compagnie indépendante qui est reconnue dans ce domaine. Vous comprenez les étapes<br />
à suivre pour entreprendre la vérification de vos ré<strong>du</strong>ctions.<br />
Après réflexion, vous décidez que vous voulez offrir vos ré<strong>du</strong>ctions d’émissions dans le<br />
programme Biogaz <strong>du</strong> MDDEP. Vous savez que le coût total pour les installations de votre<br />
système de captage et de valorisation est de 400 000 $. Il faut alors faire le calcul <strong>du</strong> prix<br />
minimal de carbone que vous pouvez mettre dans l’appel d’offres <strong>du</strong> MDDEP.<br />
Il y a aussi des questions supplémentaires à vous poser :<br />
1. En combien de temps voulez-vous rentabiliser votre projet?<br />
2. Voulez-vous générer un profit avant la fin de votre projet?<br />
3. L’option de vendre l’électricité à Hydro-Québec peut-elle vous aider à rentabiliser le<br />
projet?<br />
4. Avez-vous besoin de négocier une entente avec la municipalité visée pour prendre<br />
possession des crédits de GES?<br />
5. Quelles sont les offres de vos compétiteurs?<br />
Discutez de ces questions avec vos collègues et préparez votre proposition de prix pour<br />
l’appel d'offres.<br />
.<br />
Scénario 1: Lieu d’enfouissement sanitaire-Participant<br />
13
SCÉNARIO 2 PARTICIPANT<br />
AGRICULTURE<br />
Scénario 1<br />
Étape 1 : La conception et choix <strong>du</strong> projet<br />
En tant que gestionnaire, vous êtes responsable de l’exploitation de digesteurs de rési<strong>du</strong>s<br />
agricoles au Québec. Vous avez déjà eu des discussions avec vos collègues responsables de<br />
l’exploitation d’autres digesteurs de rési<strong>du</strong>s agricoles et vous avez l’intention d’évaluer la<br />
pertinence de l’installation d’un système de captage et de valorisation de biogaz. Vous savez<br />
que seulement 10 % des digesteurs de rési<strong>du</strong>s agricoles au Québec font le captage et la<br />
valorisation <strong>du</strong> biogaz actuellement. Le digesteur vous permettra également de traiter le lisier.<br />
Vous croyez donc qu’il serait possible d’obtenir des crédits de carbone pour l’installation<br />
d’un système de captage et de valorisation de biogaz. Ces crédits pourraient vous permettre<br />
de financer partiellement votre projet.<br />
Qu’est-ce qu’un crédit de GES? Comment peut-on en obtenir? À qui peut-on les vendre?<br />
Quels sont les enjeux importants? Voilà autant de questions qui vous viennent sans doute à<br />
l’esprit. Pour y répondre, vous devez d’abord définir clairement vote projet.<br />
La ferme Pelletier et frères inc. pro<strong>du</strong>it près de 4 300 porcs par année. Tout comme c’est le<br />
cas pour plusieurs autres fermes de ce type, la pro<strong>du</strong>ction porcine dépend de la capacité<br />
d’épandage <strong>du</strong> lisier. Dans la plupart des cas, la surface <strong>du</strong> terrain est trop petite pour la<br />
quantité de lisier pro<strong>du</strong>ite. L’installation d’un digesteur pro<strong>du</strong>isant <strong>du</strong> biogaz devient donc<br />
une option intéressante : ainsi, le lisier peut subir un traitement et l’énergie pro<strong>du</strong>ite peut être<br />
utilisée à des fins de chauffage. Les principaux objectifs <strong>du</strong> projet sont de traiter le lisier de<br />
porc en vue de ré<strong>du</strong>ire les émissions de GES, de ré<strong>du</strong>ire les odeurs provenant des opérations<br />
de gestion <strong>du</strong> lisier brut, telles que l’épandage et l’entreposage, ainsi que de remplacer<br />
partiellement ou totalement les combustibles fossiles utilisés (propane) pour le chauffage.<br />
La digestion anaérobie à faible température couplée avec un système de cogénération pour<br />
traitement <strong>du</strong> lisier de porc est un procédé complet qui permet de pro<strong>du</strong>ire de l’énergie et de<br />
faciliter la gestion des éléments nutritifs de façon <strong>du</strong>rable. Dans le cas où l'électricité est<br />
nécessaire, le gaz est utilisé pour alimenter une microturbine attachée à une génératrice<br />
électrique. Les gaz d'échappement sont captés et soumis à un système de récupération de<br />
chaleur qui fournit l'énergie pour le chauffage. Dans le cas où toute l'énergie est nécessaire<br />
pour le chauffage, une chaudière classique est utilisée. À noter que la ferme Pelletier et frères<br />
inc. est équipée d'une chaudière à eau chaude.<br />
À la suite <strong>du</strong> traitement anaérobie, le lisier traité est séparé en deux extrants. Le premier<br />
consiste en un liquide riche en azote qui convient bien à l'irrigation des cultures. En fait, les<br />
agriculteurs peuvent l’utiliser comme un engrais inodore azoté contenant une très faible<br />
teneur en phosphore, en microorganismes pathogènes et en métaux lourds comme le cuivre.<br />
L’élimination <strong>du</strong> phosphore et des métaux lourds <strong>du</strong> lisier dans les cultures est très<br />
importante et permet de ré<strong>du</strong>ire d’au moins 50 % la superficie totale nécessaire à l’épandage<br />
<strong>du</strong> lisier. Le second extrant est un solide riche en phosphore qui, selon les besoins des sols<br />
Scénario 2 : Agriculture-Participant<br />
1
de la ferme ou de la région, peut être utilisé comme engrais ou incinéré pour permettre<br />
l'élimination de l’excès de phosphore provenant <strong>du</strong> cycle de pro<strong>du</strong>ction. Grâce à l’équilibre<br />
entre l’azote et le phosphore contenu dans le lisier traité, celui-ci est mieux adapté aux<br />
besoins des cultures, ce qui devrait permettre de ré<strong>du</strong>ire la consommation d'engrais<br />
chimiques.<br />
Exercice n o 1<br />
Prenez d’abord le temps de lire la description <strong>du</strong> projet qui apparaît au tableau 1 et décrivez<br />
ensuite votre projet aux autres participants en notant les points importants. Soyez prêt à<br />
répondre à des questions sur votre projet.<br />
Aspects <strong>du</strong> projet<br />
Titre <strong>du</strong> projet, finalités et<br />
objectifs<br />
Type de projet<br />
Emplacement <strong>du</strong> projet, y<br />
compris les données<br />
géographiques et physiques<br />
permettant l'indication et la<br />
délimitation univoques <strong>du</strong><br />
périmètre précis <strong>du</strong> projet<br />
Conditions présentes avant le<br />
démarrage <strong>du</strong> projet<br />
Description de la manière dont<br />
le projet va aboutir à des<br />
ré<strong>du</strong>ctions d'émissions ou à des<br />
accroissements d’absorptions<br />
de GES<br />
Technologies, pro<strong>du</strong>its,<br />
services et niveau d'activité<br />
atten<strong>du</strong> <strong>du</strong> projet<br />
Détermination des risques<br />
pouvant avoir une incidence<br />
importante sur les ré<strong>du</strong>ctions<br />
d'émissions et les<br />
accroissements d’absorptions<br />
de GES <strong>du</strong> projet<br />
Tableau 1 - Description <strong>du</strong> projet<br />
Description<br />
Le projet de traitement et de valorisation <strong>du</strong> lisier sera réalisé dans un digesteur<br />
anaérobie dans le but de permettre une meilleure gestion <strong>du</strong> lisier de porc<br />
provenant de la ferme.<br />
Le projet peut être classé dans deux types de projets GES : « meilleure gestion<br />
des déchets » et « énergie renouvelable ». En principe, il faut choisir seulement<br />
un type de projet. Cela se fait en se basant sur l’effet majeur <strong>du</strong> projet visé.<br />
La ferme Pelletier et frères inc. est située à Saint-Bruno et pro<strong>du</strong>it près de 4 300<br />
porcs par année.<br />
La ferme Pelletier et frères inc. traite (épand) actuellement 3 120 m 3 de lisier<br />
par année et chauffe avec <strong>du</strong> propane.<br />
Le projet comprendra un composant principal :<br />
• un système de digesteur avec captage de biogaz.<br />
Les gaz <strong>du</strong> digesteur captés seront ensuite acheminés vers une génératrice où ils<br />
seront brûlés.<br />
Le projet propose le remplacement <strong>du</strong> propane et de la totalité des engrais<br />
synthétiques. Les ré<strong>du</strong>ctions des émissions seront de 199 kg éq. CO 2 /m 3 de<br />
lisier ou 621 tonnes éq. CO 2 /année.<br />
À l’heure actuelle, seulement 10 % des digesteurs de rési<strong>du</strong>s agricoles au<br />
Québec font le captage et la valorisation de biogaz.<br />
Le projet devra permettre de ré<strong>du</strong>ire la consommation de propane et d’engrais<br />
synthétiques.<br />
Le volume de biogaz capté pourra varier selon l’efficacité <strong>du</strong> digesteur. Cela<br />
pourrait ré<strong>du</strong>ire la quantité de méthane brûlé et la quantité d’électricité générée.<br />
Scénario 2 : Agriculture-Participant<br />
2
Rôles et responsabilités, y<br />
compris l’information<br />
permettant de joindre l'auteur<br />
de la proposition de projet et les<br />
autres participants au projet<br />
Information pertinente pour<br />
l'admissibilité <strong>du</strong> projet à un<br />
programme de GES et la<br />
quantification des ré<strong>du</strong>ctions<br />
d'émissions ou des<br />
accroissements d’absorptions<br />
de GES<br />
Synthèse de l'évaluation de<br />
l'impact environnemental<br />
lorsqu'une telle évaluation est<br />
requise<br />
Résultats pertinents des<br />
consultations auprès des parties<br />
intéressées, si cela est<br />
nécessaire<br />
Calendrier comprenant les<br />
propositions pour la date de<br />
début des activités liées au<br />
projet et la date de clôture <strong>du</strong><br />
projet<br />
Pierre Cauchon<br />
Propriétaire<br />
Tél. : 450 555-1111<br />
Courriel : p.cauchon@porcs<strong>du</strong>quebec.ca<br />
Vente de gré à gré.<br />
Un agronome devra pro<strong>du</strong>ire un rapport concernant la ré<strong>du</strong>ction des émissions<br />
de phosphates au moment des épandages à la ferme.<br />
Il y aura diminution des odeurs pour les citoyens.<br />
Voir ci-dessous.<br />
Tâches<br />
Date<br />
Conception technique Janvier 2008<br />
Rédaction des documents de Avril 2008<br />
quantification des GES<br />
Installation <strong>du</strong> système de Juillet 2008<br />
digestion et de combustion des<br />
biogaz<br />
Début de l’exploitation Août 2008<br />
Examen de la marche à suivre Tous les trois mois à partir de la date de début <strong>du</strong> projet<br />
en matière d’exploitation et de<br />
surveillance et analyse des<br />
données recueillies<br />
Rapport sur les ré<strong>du</strong>ctions Chaque année en janvier<br />
annuelles d’émissions des GES<br />
Vérification des ré<strong>du</strong>ctions des Chaque année à la mi-février<br />
émissions quantifiées dans le<br />
rapport sur les GES<br />
Vente des ré<strong>du</strong>ctions des Chaque année le 28 février<br />
émissions des GES à un<br />
acheteur<br />
Scénario 2 : Agriculture-Participant<br />
3
Étape 2 : Le choix de programme ou de marché GES<br />
En vous basant sur la description de votre projet, vous êtes maintenant en mesure de<br />
déterminer le programme ou le marché GES qui doivent être visés pour la vente de vos<br />
crédits de carbone.<br />
La haute direction de votre entreprise veut une réponse rapide concernant le programme ou<br />
le marché que vous proposerez d’utiliser. Servez-vous <strong>du</strong> tableau 2 afin de décrire<br />
sommairement chacun des marchés et des programmes et d’évaluer l’admissibilité de votre<br />
projet dans chaque cas. Vous serez ensuite en mesure de limiter vos analyses de prix à<br />
quelques marchés et programmes.<br />
Exercice n o 2 :<br />
Remplissez le tableau 2.<br />
Tableau 2 - Analyse de l’admissibilité de votre projet<br />
Programme ou marché GES Description Admissibilité de votre projet<br />
D’après votre analyse, existe-t-il un programme ou un marché qui vous semble tout à fait<br />
approprié pour votre projet? Quels programmes ou marchés pensez-vous éliminer?<br />
Étape 3 : La détermination <strong>du</strong> scénario de référence par l’analyse des<br />
solutions de rechange à votre projet<br />
La définition de votre scénario de référence est une étape importante pour établir le potentiel<br />
de ré<strong>du</strong>ction des GES de votre projet, c’est-à-dire la quantité de crédits de carbone qu’il<br />
pourrait générer.<br />
Pour déterminer votre scénario de référence, vous devez tout d’abord préciser les solutions<br />
de rechange à votre projet et effectuer le test des barrières afin de choisir le meilleur scénario<br />
de référence pour votre projet et de justifier votre décision. Les solutions possibles doivent<br />
être différentes <strong>du</strong> projet que vous souhaitez mettre en œuvre et doivent inclure :<br />
Scénario 2 : Agriculture-Participant<br />
4
• votre projet sans l’obtention de crédits de GES;<br />
• tous les scénarios qui supposent une quantité ou une qualité de pro<strong>du</strong>its ou de services<br />
comparable à votre projet;<br />
• le maintien <strong>du</strong> statu quo.<br />
Rappelez-vous que chaque solution envisagée doit être plausible et doit respecter toute la<br />
réglementation en vigueur. Pour cet exercice, efforcez-vous de trouver les meilleures<br />
solutions et tenez pour acquis qu’elles respectent la réglementation en vigueur.<br />
Trucs et astuces<br />
Test des barrières<br />
Après avoir mis en évidence les solutions de rechange, vous devrez, en ayant recours au<br />
« test des barrières », repérer et justifier les barrières qui pourraient compromettre la mise en<br />
œuvre de chacune des solutions en question. Ce test vous permettra d’éliminer les solutions<br />
les moins probables et de déterminer le scénario de référence. Ce dernier sera le scénario qui<br />
comptera le moins de barrières importantes.<br />
Exercice n o 3<br />
Pour chacune des activités <strong>du</strong> projet, franchissez les étapes indiquées ci-dessous :<br />
1. Mettez en évidence les solutions de rechange pour chacune des activités <strong>du</strong> projet qui<br />
mènent à des ré<strong>du</strong>ctions ou à des absorptions de GES, et ce, en remplissant le<br />
tableau 3.<br />
2. Déterminez les barrières à la réalisation de chacune de ces solutions. Expliquez les<br />
effets éventuels de ces barrières sur le projet et précisez la manière dont celles-ci seront<br />
atténuées. À cet égard, servez-vous <strong>du</strong> tableau 4. Voici une liste des barrières typiques à<br />
considérer :<br />
• les barrières réglementaires, législatives ou juridiques;<br />
• les barrières de la pratique courante;<br />
• les barrières financières;<br />
• les barrières <strong>du</strong>es au manque de personnel qualifié pour effectuer le travail;<br />
• les barrières <strong>du</strong>es à la complexité de l’exploitation et de la maintenance de la<br />
technologie;<br />
• les barrières liées au marché;<br />
• les barrières géographiques ou en raison de conditions météorologiques;<br />
• les barrières institutionnelles ou liées à la perception <strong>du</strong> public;<br />
Scénario 2 : Agriculture-Participant<br />
5
3. Déterminez le scénario de référence à l’aide <strong>du</strong> tableau 4.<br />
Tableau 3 - Solutions de rechange afin de trouver le scénario de référence<br />
Projet (ou activités <strong>du</strong> projet) Solutions de rechange au projet (ou aux activités <strong>du</strong> projet)<br />
Barrières<br />
Tableau 4 - Comparaison des barrières et des solutions de rechange<br />
(y compris le projet proposé)<br />
Solutions<br />
de<br />
rechange<br />
1. Réalisation <strong>du</strong><br />
projet de traitement<br />
et de valorisation<br />
<strong>du</strong> fumier dans un<br />
digesteur anaérobie<br />
(projet proposé)<br />
2. Maintien <strong>du</strong> statu<br />
quo (épandage<br />
traditionnel)<br />
3. Traitement <strong>du</strong> fumier sans<br />
valorisation <strong>du</strong> biogaz<br />
Barrières réglementaires Aucune barrière Aucune barrière<br />
Barrières de la pratique courante<br />
Pratique peu courante<br />
au Québec<br />
Aucune barrière<br />
Aucune barrière<br />
Barrières financières Aucune barrière Coûts élevés associés à la mise<br />
en place d’une nouvelle<br />
infrastructure<br />
Barrières <strong>du</strong>es au manque de Aucune barrière<br />
personnel qualifié pour effectuer<br />
le travail<br />
Barrières <strong>du</strong>es à la complexité de<br />
l’exploitation et de la maintenance<br />
de la technologie<br />
Aucune barrière<br />
Aucune barrière<br />
Barrières liées au marché Aucune barrière Aucune barrière<br />
Barrières géographiques ou en<br />
raison de conditions<br />
météorologiques<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
Barrières institutionnelles ou liées<br />
à la perception <strong>du</strong> public<br />
Aucune barrière<br />
Scénario 2 : Agriculture-Participant<br />
6
À la suite de votre analyse, vous devez vous poser les questions suivantes :<br />
Existe-t-il seulement une solution<br />
de rechange ne faisant face à<br />
aucune barrière?<br />
Oui<br />
Cette solution est votre<br />
scénario de référence<br />
(inscrivez votre réponse au<br />
tableau 5 et passez à l’étape 5).<br />
Non<br />
Au tableau 5, vous devez faire une<br />
analyse financière comparative des<br />
différentes solutions afin de<br />
déterminer la plus rentable. Celleci<br />
deviendra alors le scénario de<br />
référence (passez à l’étape 5).<br />
Tableau 5 - Justification pour le scénario de référence retenu par rapport aux critères<br />
Scénario de référence<br />
Justification<br />
Scénario de référence choisi :<br />
Scénario 2 : Agriculture-Participant<br />
7
Étape 4 : La vérification de l’additionnalité de votre projet<br />
Exercice n o 4<br />
Vous avez maintenant en tête le scénario de référence pour votre projet. Par contre, pour<br />
que ce dernier soit admissible sur un marché ou dans un programme, il doit être additionnel<br />
au scénario de référence. Vous devez donc franchir les étapes suivantes :<br />
Le projet est-il<br />
additionnel?<br />
Le projet répond-t-il à des<br />
obligations réglementaires<br />
actuelles ou annoncées?<br />
Si non<br />
Si oui<br />
Votre projet n’est pas<br />
additionnel<br />
Est-ce que le projet est<br />
différent de la pratique<br />
courante dans le secteur?<br />
Si oui<br />
Si oui<br />
Est-ce que le projet est<br />
rentable sans l’obtention<br />
de crédits de GES?<br />
Si non<br />
Si non<br />
Si oui<br />
Vous devez réaliser une<br />
analyse financière (est-ce que<br />
votre projet est l’alternative la<br />
plus rentable?)<br />
Pouvez-vous expliquer et justifier<br />
comment l’obtention de crédits de<br />
carbone permettrait à votre projet<br />
de surmonter les barrières<br />
auxquelles il fait face (identifiées<br />
au tableau 4)?<br />
Si non<br />
Si oui<br />
Si non<br />
Votre projet est<br />
additionnel<br />
Le projet est-il additionnel? ____Oui ____Non<br />
Scénario 2 : Agriculture-Participant<br />
8
Étape 5 : La quantification et déclaration des ré<strong>du</strong>ctions ou absorptions<br />
de GES pour votre projet<br />
Exercice n o 5<br />
Identifiez et décrivez les sources, puits et réservoirs <strong>du</strong> projet dans le tableau 6 suivant :<br />
Tableau 6 - dentification des sources, puits et réservoirs <strong>du</strong> projet<br />
Sources, puits et<br />
Description<br />
réservoirs<br />
Scénario 2 : Agriculture-Participant<br />
9
Exercice n o 6<br />
Vous avez établi que votre projet est additionnel et votre scénario de référence est la<br />
situation où l’on procéderait à l’épandage <strong>du</strong> lisier, comme cela se fait actuellement.<br />
La technologie utilisée permet de ré<strong>du</strong>ire les GES provenant de la gestion <strong>du</strong> lisier brut<br />
(stockage, épandage, transport, etc.) en remplaçant les technologies existantes qui ont<br />
d'importantes émissions fugitives de méthane provoquées par décomposition anaérobie <strong>du</strong><br />
lisier de porc dans les réservoirs de stockage ouvert. Un équipement de pro<strong>du</strong>ction d'énergie<br />
a aussi été installé à la ferme en vue de remplacer le propane utilisé pour le chauffage des<br />
bâtiments<br />
En effet, la technologie utilisée permet le captage de biogaz pro<strong>du</strong>it dans le processus de<br />
traitement anaérobie. Celui-ci est ensuite utilisé pour remplacer les combustibles non<br />
renouvelables (propane), tout en permettant le traitement <strong>du</strong> lisier devenu facilement<br />
assimilable par les cultures, ce qui ré<strong>du</strong>it ainsi les pertes de N 2 O de façon significative. Cette<br />
technologie a également un impact sur les contaminants atmosphériques, en raison de la<br />
ré<strong>du</strong>ction des émissions de COV et <strong>du</strong> sulfure d'hydrogène (H 2 S) (précurseur de SO x ), qui<br />
sont responsables des odeurs désagréables associées au lisier.<br />
Donc, le digesteur permettrait d’obtenir une concentration de 50 % de phosphore dans<br />
seulement 2 à 4 % <strong>du</strong> volume total traité.<br />
L’unité fonctionnelle utilisée dans les calculs sera le mètre cube de fumier annuel. Le projet<br />
peut aussi être lié au nombre de porcs pro<strong>du</strong>its et au remplacement de carburants fossiles en<br />
m 3 /année en équivalent de pétrole ou en kWh/année d’électricité.<br />
Le tableau suivant présente les éléments ayant été rejetés pour la quantification de GES<br />
puisqu’ils représentaient moins de 1 % des émissions totales.<br />
Éléments rejetés<br />
P1E1 Pro<strong>du</strong>ction de diesel<br />
P1E2 Transport <strong>du</strong> diesel<br />
P1E3 Consommation d’électricité<br />
P1E5 Pompage pour l’entreposage <strong>du</strong> fumier<br />
P1E7 Pompage <strong>du</strong> fumier pour le traitement<br />
P1E8 Second entreposage <strong>du</strong> fumier<br />
P1E9 Traitement <strong>du</strong> lisier<br />
P1E14 Pro<strong>du</strong>ction de biogaz<br />
P1E15 Transport et commercialisation des boues<br />
Scénario 2 : Agriculture-Participant<br />
10
Le diagramme suivant présente les éléments ayant été considérés pour la quantification :<br />
P1E4<br />
Pro<strong>du</strong>ction<br />
de l’acier<br />
inoxydable<br />
et <strong>du</strong> ciment<br />
P1E6<br />
Premier<br />
entreposage<br />
<strong>du</strong> fumier<br />
P1E10<br />
Transport <strong>du</strong><br />
liquide pour<br />
épandage<br />
P1E13<br />
Utilisation des<br />
engrais<br />
synthétiques<br />
P1E12<br />
Épandage<br />
P1E11<br />
Transport <strong>du</strong><br />
liquide <strong>du</strong>rant<br />
l’épandage<br />
Le tableau suivant présente les coefficients d’émission et les quantités<br />
utilisés pour chacun des éléments<br />
Éléments Quantités Coefficients<br />
d’émission<br />
P1E4 Pro<strong>du</strong>ction de<br />
l’acier inoxydable et <strong>du</strong><br />
ciment<br />
P1E6 Premier<br />
entreposage <strong>du</strong> fumier<br />
P1E10 Transport <strong>du</strong><br />
liquide pour épandage<br />
P1E11 Transport <strong>du</strong><br />
liquide <strong>du</strong>rant l’épandage<br />
P1E12 Épandage<br />
0,6 tonne 1,6 tonne<br />
d’acier éq. CO 2 /tonne<br />
inoxydable d’acier inoxydable<br />
80 kg<br />
2 tonnes de éq. CO 2 /tonne<br />
ciment de ciment<br />
7 jours 0,642 tonne<br />
éq. CO 2 /jour<br />
992 L/année 2,76 kg éq. CO 2 /L<br />
de diesel<br />
234 L/année 2,76 kg éq. CO 2 /L<br />
de diesel<br />
14 423 kg<br />
N/année<br />
1,95 kg<br />
éq. CO 2 /kg N<br />
Émissions<br />
de GES<br />
(kg éq.<br />
CO 2 /année)<br />
4 491<br />
646<br />
28 105<br />
Émissions de<br />
GES (%)<br />
La quantité moyenne totale de fumier traité annuellement est de 3 120 m 3 , ce qui correspond<br />
à la quantité moyenne de fumier traité par année depuis le début <strong>du</strong> projet.<br />
Tous ces éléments représentent 98 % des émissions de GES.<br />
Scénario 2 : Agriculture-Participant<br />
11
P1E10 : La ferme ne possède pas suffisamment de terre pour épandre son fumier. Il y a<br />
donc trois receveurs. Ceux-ci sont situés à 2, à 3 et à 5 km respectivement de la ferme. La<br />
procé<strong>du</strong>re suivante a été utilisée pour calculer la consommation de diesel :<br />
Vitesse moyenne <strong>du</strong> tracteur : 40 km/h<br />
Temps calculé pour le transport <strong>du</strong> fumier pour chaque receveur :<br />
• receveur 1 : 158 levées x 2 (plein et vide) x 2 km/levée/40 km/h = 15,8 h<br />
• receveur 2 : 90 levées x 2 (plein et vide) x 3 km/levée/40 km/h = 13,5 h<br />
• receveur 3 : 134 levées x 2 (plein et vide) x 5 km/levée/40 km/h = 33,5 h<br />
Temps total utilisé pour le transport <strong>du</strong> fumier = 62,8 h<br />
Consommation moyenne d’un tracteur = 158 L/jour (Environnement Canada)<br />
Consommation de diesel = 62,8h x 158 L/jour/10 h/jour = 992 L<br />
P1E11 : Le temps consacré à l'épandage de fumier dépendra <strong>du</strong> nombre d'hectares par<br />
receveur et de la quantité de fumier permise par hectare.<br />
P1E12 : La quantité moyenne d’azote par m 3 a été utilisée pour calculer la quantité totale<br />
d’azote ayant été épan<strong>du</strong>e avec le liquide.<br />
Le tableau suivant résume les ré<strong>du</strong>ctions de GES possibles à la suite de la réalisation <strong>du</strong><br />
projet.<br />
Dans le cas où le propane et la totalité des engrais synthétiques seraient remplacés, les<br />
ré<strong>du</strong>ctions seraient de 199 kg éq. CO 2 /m 3 de lisier ou 621 t éq. CO 2 /année.<br />
Émissions <strong>du</strong><br />
projet<br />
Émissions <strong>du</strong><br />
scénario de<br />
référence<br />
En kg éq. CO 2 /année<br />
Ré<strong>du</strong>ction<br />
d’émissions de<br />
GES<br />
E4 Pro<strong>du</strong>ction de l’acier 1 120 0,00 -1 120<br />
inoxydable et <strong>du</strong> ciment<br />
E6 Premier entreposage 4 491 16 683 12 191<br />
<strong>du</strong> fumier<br />
E8 Second entreposage<br />
0 234 198 234 198<br />
<strong>du</strong> fumier<br />
E10 Transport <strong>du</strong> liquide 2 742 10 844 8 102<br />
pour épandage<br />
E11 Transport <strong>du</strong> liquide 646 417 -229<br />
<strong>du</strong>rant l’épandage<br />
E12 Épandage 28 105 103 526 75 421<br />
E13 Pro<strong>du</strong>ction d’engrais 0 77 873 77 873<br />
synthétiques<br />
E14 Consommation de<br />
biogaz/propane et<br />
d’électricité<br />
0 215 088 215 088<br />
Total 37 105 658 630 621 525<br />
Scénario 2 : Agriculture-Participant<br />
12
Étape 6 : La négociation avec le courtier<br />
Exercice n o 7<br />
Discutez de ces questions avec vos collègues et préparez votre proposition de prix pour<br />
l’appel d’offres.<br />
Vous avez maintenant une bonne idée <strong>du</strong> potentiel de ré<strong>du</strong>ction des GES par année pour<br />
votre projet. Vous avez fait valider votre projet ainsi que les calculs des ré<strong>du</strong>ctions<br />
potentielles par une compagnie indépendante reconnue dans ce domaine. Vous comprenez<br />
les étapes à suivre pour entreprendre la vérification de vos ré<strong>du</strong>ctions.<br />
Il y a aussi des questions supplémentaires à vous poser :<br />
1. En combien de temps voulez-vous rentabiliser votre projet?<br />
2. Est-ce que vous voulez générer un profit avant la fin de votre projet?<br />
3. Est-ce que vous avez besoin de négocier des ententes pour prendre possession des<br />
crédits de GES?<br />
4. Quelles sont les offres de vos compétiteurs?<br />
Discutez de ces questions avec vos collègues et préparez votre proposition de prix pour<br />
l’appel d’offres.<br />
Scénario 2 : Agriculture-Participant<br />
13
SCÉNARIO 3 PARTICIPANT<br />
EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE<br />
Étape 1 : La conception et le choix <strong>du</strong> projet<br />
En tant que gestionnaire, vous êtes responsable de l’exploitation de l’atelier de pâte<br />
thermomécanique de l’usine de fabrication de papier située à Sorel-Tracy. Vous avez déjà eu<br />
des discussions avec vos collègues concernant l’efficacité énergétique <strong>du</strong> procédé. En fait,<br />
l’usine perd un débit considérable d’eau à des températures élevées dans ses effluents, soit<br />
environ 4 000 L/min à 76 ° C provenant des rejets des épurateurs centrifuges. Sachant que les<br />
coûts en énergie ne cessent d’augmenter d’année en année, vous croyez qu’il serait profitable<br />
pour l’usine d’examiner et d’implanter des projets d’efficacité énergétique. Vous savez aussi<br />
que des économies d’énergie pourraient éventuellement générer des « crédits de GES ».<br />
Qu’est-ce qu’un crédit de GES? Comment peut-on en obtenir? À qui peut-on les vendre?<br />
Quels sont les enjeux importants? Voilà autant de questions qui vous viennent sans doute à<br />
l’esprit. Pour y répondre, vous devez d’abord définir clairement votre projet.<br />
L’entreprise PapierPlus ltée est un pro<strong>du</strong>cteur intégré de papier journal. La pro<strong>du</strong>ction de<br />
papier a débuté en 1930 sur le terrain actuel de 130 acres. Au fil des ans, l’usine a subi de<br />
nombreuses transformations afin de demeurer concurrentielle. Le papier est pro<strong>du</strong>it sur une<br />
machine de 8,4 m de largeur. En 2000, l’entreprise a entrepris la planification et la<br />
construction d’un nouveau procédé de fabrication de la pâte thermomécanique (PTM).<br />
Étant donné la perte d’énergie thermique considérable dans les effluents, vous analysez la<br />
possibilité de récupérer les rejets des épurateurs centrifuges pour les pomper vers les<br />
échangeurs à plaques et récupérer ainsi une partie de l’énergie en vue de préchauffer l’eau<br />
pour la pro<strong>du</strong>ction de vapeur vers la machine à papier. L’estimation de la consommation<br />
d’eau de l’usine et <strong>du</strong> débit des effluents est de 44 760 L/min, ce qui signifie une ré<strong>du</strong>ction<br />
de perte d’énergie aux effluents de 125 000 GJ/an.<br />
Exercice n o 1<br />
Prenez d’abord le temps de lire la description <strong>du</strong> projet qui apparaît au tableau 1 et décrivez<br />
ensuite votre projet aux autres participants en notant les points importants. Soyez prêt à<br />
répondre à des questions sur votre projet.<br />
Scénario 3 : Efficacité énergétique-Participant<br />
1
Aspects <strong>du</strong> projet<br />
Titre <strong>du</strong> projet, finalités et<br />
objectifs<br />
Type de projet<br />
Emplacement <strong>du</strong> projet, y<br />
compris les données<br />
géographiques et physiques<br />
permettant l'indication et la<br />
délimitation univoques <strong>du</strong><br />
périmètre précis <strong>du</strong> projet<br />
Conditions présentes avant le<br />
démarrage <strong>du</strong> projet<br />
Description de la manière dont le<br />
projet va aboutir à des ré<strong>du</strong>ctions<br />
d'émissions ou à des<br />
accroissements d’absorptions de<br />
GES<br />
Technologies, pro<strong>du</strong>its, services<br />
et niveau d'activité atten<strong>du</strong> <strong>du</strong><br />
projet<br />
Détermination des risques<br />
pouvant avoir une incidence<br />
importante sur les ré<strong>du</strong>ctions<br />
d'émissions et les accroissements<br />
d’absorptions de GES <strong>du</strong> projet<br />
Rôles et responsabilités, y<br />
compris l’information permettant<br />
de joindre l'auteur de la<br />
proposition de projet et les autres<br />
participants au projet<br />
Information pertinente pour<br />
l'admissibilité <strong>du</strong> projet à un<br />
programme de GES et la<br />
quantification des ré<strong>du</strong>ctions<br />
d'émissions ou des<br />
accroissements d’absorptions de<br />
GES<br />
Tableau 1 - Description <strong>du</strong> projet<br />
Description<br />
Le projet porte sur la récupération de l’énergie des effluents de l’atelier de<br />
pâte thermomécanique.<br />
Le projet peut être classé dans le type de projet GES suivant : « efficacité<br />
énergétique ».<br />
L’usine est située à Sorel-Tracy sur un terrain de 130 acres.<br />
L’usine perd actuellement un débit considérable d’eau à des températures<br />
élevées dans ses effluents, soit environ 4000 L/min à 76 ° C, provenant des<br />
rejets des épurateurs centrifuges.<br />
Le projet consistera à récupérer une partie de l’énergie per<strong>du</strong>e dans les<br />
effluents et à ré<strong>du</strong>ire la consommation d’eau de l’usine en éliminant le débit<br />
rejeté des épurateurs au canal vers le réservoir des effluents tamisés.<br />
Environ 90 % de l’énergie consommée dans l’usine sera récupérée sous<br />
forme de vapeur qui aura été utilisée à la machine à papier. L’économie<br />
annuelle de mazout lourd de 600 000 L engendrera une ré<strong>du</strong>ction de 1 860<br />
tonnes de éq. CO 2 par année, une ré<strong>du</strong>ction de 333 000 m 3 d’eau/année et<br />
des économies annuelles récurrentes de 240 000 $. L’investissement dans le<br />
projet sera récupéré en trois mois.<br />
Il y aura ré<strong>du</strong>ction de la consommation de mazout et d’eau.<br />
Les principaux risques pouvant influer sur la quantité de ré<strong>du</strong>ction des GES<br />
générée par le projet sont les suivants :<br />
- une diminution de pro<strong>du</strong>ction;<br />
- un bris mécanique;<br />
- des modifications de procédé en amont;<br />
- une diminution de l’efficacité de l’échangeur de chaleur.<br />
Alexis Dionne<br />
Propriétaire<br />
Tél. : 450 279-8899<br />
Courriel : adionne@papierplus.ca<br />
À déterminer.<br />
Scénario 3 : Efficacité énergétique-Participant<br />
2
Aspects <strong>du</strong> projet<br />
Synthèse de l'évaluation de<br />
l'impact environnemental<br />
lorsqu'une telle évaluation est<br />
requise<br />
Résultats pertinents des<br />
consultations auprès des parties<br />
intéressées, si cela est nécessaire<br />
Calendrier comprenant les<br />
propositions pour la date de début<br />
des activités liées au projet et la<br />
date de clôture <strong>du</strong> projet<br />
Description<br />
L’impact environnemental sera positif. Aucun impact environnemental<br />
négatif n’a été détecté.<br />
La direction, les employés et les actionnaires sont d’accord.<br />
Voir ci-dessous.<br />
Tâches<br />
Date<br />
Conception technique Janvier 2008<br />
Approbation par les dirigeants de l’usine Février 2008<br />
Rédaction des documents de quantification des Avril 2008<br />
GES<br />
Installation <strong>du</strong> système Juillet 2008<br />
Début de l’exploitation Août 2008<br />
Examen de la marche à suivre en matière<br />
Tous les trois mois à partir de la date de début <strong>du</strong> projet<br />
d’exploitation et de surveillance et analyse des<br />
données recueillies<br />
Rapport sur les ré<strong>du</strong>ctions annuelles d’émissions Chaque année en janvier<br />
des GES<br />
Vérification des ré<strong>du</strong>ctions des émissions<br />
Chaque année à la mi-février<br />
quantifiées dans le rapport sur les GES<br />
Vente des ré<strong>du</strong>ctions des émissions des GES à un Chaque année le 28 février<br />
acheteur<br />
Étape 2 : Le choix de programme ou de marché GES<br />
En vous basant sur la description de votre projet, vous êtes maintenant en mesure de<br />
déterminer le programme ou le marché de GES qui doivent être visés pour la vente de vos<br />
crédits de GES.<br />
La haute direction de votre entreprise veut une réponse rapide concernant le programme ou<br />
le marché que vous proposerez d’utiliser. Servez-vous <strong>du</strong> tableau 2 afin de décrire<br />
sommairement chacun des marchés et des programmes et d’évaluer l’admissibilité de votre<br />
projet dans chaque cas. Vous serez ensuite en mesure de limiter vos analyses de prix à<br />
quelques marchés et programmes.<br />
Scénario 3 : Efficacité énergétique-Participant<br />
3
Exercice n o 2 :<br />
Remplissez le tableau 2.<br />
Tableau 2 - Analyse de l’admissibilité de votre projet<br />
Programme ou<br />
marché de GES<br />
Description<br />
Admissibilité de votre projet<br />
D’après votre analyse, existe-t-il un programme ou un marché qui vous semble tout à fait<br />
approprié pour votre projet? Quels programmes ou marchés pensez-vous éliminer?<br />
Étape 3 : La détermination <strong>du</strong> scénario de référence par l’analyse des<br />
solutions de rechange à votre projet<br />
La définition de votre scénario de référence est une étape importante pour établir le potentiel<br />
de ré<strong>du</strong>ction des GES de votre projet, c’est-à-dire la quantité de crédits de carbone qu’il<br />
pourrait générer.<br />
Pour déterminer votre scénario de référence, vous devez tout d’abord préciser les solutions<br />
de rechange à votre projet et effectuer le test des barrières afin de choisir le meilleur scénario<br />
de référence pour votre projet et de justifier voter décision. Les solutions possibles doivent<br />
être différentes <strong>du</strong> projet que vous souhaitez mettre en œuvre et doivent inclure :<br />
Scénario 3 : Efficacité énergétique-Participant<br />
4
• votre projet sans l’obtention de crédits de GES;<br />
• tous les scénarios qui supposent une quantité ou une qualité de pro<strong>du</strong>its ou de services<br />
comparable à votre projet;<br />
• le maintien <strong>du</strong> statu quo.<br />
Rappelez-vous que chaque solution envisagée doit être plausible et doit respecter toutes les<br />
réglementations en vigueur. Pour cet exercice, efforcez-vous de trouver les meilleures<br />
solutions et tenez pour acquis qu’elles respectent la réglementation en vigueur.<br />
Trucs et astuces<br />
Test des barrières<br />
Après avoir mis en évidence les solutions de rechange, vous devrez, en ayant recours au<br />
« test des barrières », repérer et justifier les barrières qui pourraient compromettre la mise en<br />
œuvre de chacune des solutions en question. Ce test vous permettra d’éliminer les solutions<br />
les moins probables et de déterminer le scénario de référence. Ce dernier sera le scénario qui<br />
comptera le moins de barrières importantes.<br />
Exercice n o 3<br />
Pour chacune des activités <strong>du</strong> projet, franchissez les étapes indiquées ci-dessous :<br />
1. Mettez en évidence les solutions de rechange pour chacune des activités <strong>du</strong> projet qui<br />
mènent à des ré<strong>du</strong>ctions ou à des absorptions de GES, et ce, en remplissant le<br />
tableau 3.<br />
2. Déterminez les barrières à la réalisation de chacune de ces solutions. Expliquez les<br />
effets éventuels de ces barrières sur le projet et précisez la manière dont celles-ci seront<br />
atténuées. À cet égard, servez-vous <strong>du</strong> tableau 4. Voici une liste des barrières typiques à<br />
considérer :<br />
• les barrières réglementaires, législatives ou juridiques;<br />
• les barrières de la pratique courante;<br />
• les barrières financières;<br />
• les barrières <strong>du</strong>es au manque de personnel qualifié pour effectuer le travail;<br />
• les barrières <strong>du</strong>es à la complexité de l’exploitation et de la maintenance de la<br />
technologie;<br />
• les barrières liées au marché;<br />
• les barrières géographiques ou en raison de conditions météorologiques;<br />
• les barrières institutionnelles ou liées à la perception <strong>du</strong> public.<br />
Scénario 3 : Efficacité énergétique-Participant<br />
5
3. Déterminez le scénario de référence à l’aide <strong>du</strong> tableau 4.<br />
Tableau 3 - Solutions de rechange afin de trouver le scénario de référence<br />
Projet (ou activités <strong>du</strong> projet) Solutions de rechange au projet (ou aux activités <strong>du</strong> projet)<br />
1.<br />
2.<br />
3.<br />
4.<br />
Scénario 3 : Efficacité énergétique-Participant<br />
6
Scénario 3: Efficacité énergétique-Participant<br />
7<br />
Barrières<br />
Tableau 4 Comparaison des barrières et des solutions de rechange (y compris le projet proposé)<br />
Solutions<br />
de<br />
rechange<br />
1. Réalisation <strong>du</strong> projet de<br />
Valorisation de chaleur<br />
(projet proposé)<br />
2. Maintien <strong>du</strong> statu quo 3. Réutilisation de la chaleur<br />
ailleurs dans le procédé<br />
(diminution d’électricité)<br />
4. Autre valorisation de<br />
la vapeur basse<br />
pression<br />
Barrières réglementaires Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
Barrières de la pratique<br />
courante<br />
Aucune barrière<br />
Coûts associés à la mise en<br />
place et à l’exploitation d’une<br />
nouvelle infrastructure<br />
Barrières financières Aucune barrière Coûts associés à la mise en<br />
place d’une nouvelle<br />
infrastructure<br />
Barrières <strong>du</strong>es au manque<br />
de personnel qualifié pour<br />
effectuer le travail<br />
Aucune barrière Aucune barrière
Scénario 3: Efficacité énergétique-Participant<br />
8<br />
Barrières<br />
Solutions<br />
de<br />
rechange<br />
Barrières <strong>du</strong>es à la<br />
complexité de l’exploitation<br />
et de la maintenance de la<br />
technologie<br />
1. Réalisation <strong>du</strong> projet de<br />
Valorisation de chaleur<br />
(projet proposé)<br />
2. Maintien <strong>du</strong> statu quo 3. Réutilisation de la chaleur<br />
ailleurs dans le procédé<br />
(diminution d’électricité)<br />
4. Autre valorisation de<br />
la vapeur basse<br />
pression<br />
Aucune barrière Aucune barrière Risque que la pression de<br />
la vapeur ne corresponde<br />
pas au besoin<br />
Barrières liées au marché Aucune barrière Aucune barrière<br />
Barrières géographiques ou<br />
en raison de conditions<br />
météorologiques<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
Barrières institutionnelles<br />
ou liées à la perception <strong>du</strong><br />
public<br />
Aucune barrière
À la suite de votre analyse, vous devez vous poser les questions suivantes :<br />
Existe-t-il seulement une solution<br />
de rechange ne faisant face à<br />
aucune barrière?<br />
Oui<br />
Cette solution est votre<br />
scénario de référence<br />
(inscrivez votre réponse au<br />
tableau 5 et passez à l’étape 5).<br />
Non<br />
Au tableau 5, vous devez faire une<br />
analyse financière comparative des<br />
différentes solutions afin de<br />
déterminer la plus rentable. Celleci<br />
deviendra alors le scénario de<br />
référence (passez à l’étape 5).<br />
Tableau 5 - Justification pour le scénario de référence retenu par rapport aux<br />
critères<br />
Scénario de référence<br />
Justification<br />
Scénario de référence choisi :<br />
Scénario 3 : Efficacité énergétique-Participant<br />
9
Étape 4 : La vérification de l’additionnalité de votre projet<br />
Exercice n o 4<br />
Vous avez maintenant en tête le scénario de référence pour votre projet. Par contre, pour<br />
que ce dernier soit admissible sur un marché ou dans un programme, il doit être additionnel<br />
au scénario de référence. Vous devez donc franchir les étapes suivantes :<br />
Le projet est-il<br />
additionnel?<br />
Le projet répond-t-il à des<br />
obligations réglementaires<br />
actuelles ou annoncées?<br />
Si non<br />
Si oui<br />
Votre projet n’est pas<br />
additionnel<br />
Est-ce que le projet est<br />
différent de la pratique<br />
courante dans le secteur?<br />
Si oui<br />
Si oui<br />
Est-ce que le projet est<br />
rentable sans l’obtention<br />
de crédits de GES?<br />
Si non<br />
Si non<br />
Si oui<br />
Vous devez réaliser une<br />
analyse financière (est-ce que<br />
votre projet est l’alternative la<br />
plus rentable?)<br />
Pouvez-vous expliquer et justifier<br />
comment l’obtention de crédits de<br />
GES permettrait à votre projet de<br />
surmonter les barrières auxquelles<br />
il fait face (identifiées au<br />
tableau 4)?<br />
Si non<br />
Si oui<br />
Si non<br />
Votre projet est<br />
additionnel<br />
Le projet est-il additionnel? ___Oui ___Non<br />
Scénario 3 : Efficacité énergétique-Participant<br />
10
Étape 5 : La quantification et la déclaration des ré<strong>du</strong>ctions ou des<br />
absorptions de GES pour votre projet<br />
Exercice n o 5<br />
Indiquez et décrivez les sources, puits et réservoirs <strong>du</strong> projet dans le tableau 6.<br />
Tableau 6 - Identification des sources, puits et réservoirs <strong>du</strong> projet<br />
Sources, puits et réservoirs<br />
Description<br />
Exercice n o 6<br />
Dans le cadre de ce projet, les calculs de ré<strong>du</strong>ction de GES sont simples. En fait, la<br />
ré<strong>du</strong>ction est attribuable à la diminution de consommation de Mazout. Sachant que le projet<br />
permettra une ré<strong>du</strong>ction annuelle de 600 000L de Mazout lourd , il est possible de calculer la<br />
ré<strong>du</strong>ction à l’aide de son facteur d’émission de 3.1 kg d’éq. CO 2 /L. Le projet engendrera<br />
donc des ré<strong>du</strong>ctions de XX tonnes d’éq. CO 2 /L par année.<br />
Scénario 3 : Efficacité énergétique-Participant<br />
11
Étape 6 : La négociation de prix avec le courtier<br />
Exercice n o 7<br />
Vous avez maintenant une bonne idée <strong>du</strong> potentiel de ré<strong>du</strong>ction des GES par année pour<br />
votre projet. Vous avez fait valider votre projet ainsi que les calculs des ré<strong>du</strong>ctions<br />
potentielles par une compagnie indépendante reconnue dans ce domaine. Vous comprenez<br />
les étapes à suivre pour entreprendre la vérification de vos ré<strong>du</strong>ctions.<br />
Il y a aussi des questions supplémentaires à demander :<br />
1. En combien de temps voulez-vous rentabiliser votre projet?<br />
2. Est-ce que vous voulez générer un profit avant la fin de votre projet?<br />
3. Est-ce que vous avez besoin de négocier des ententes pour prendre possession des<br />
crédits de GES?<br />
4. Quelles sont les offres de vos compétiteurs?<br />
Discutez de ces questions avec vos collèges et préparez votre proposition de prix pour<br />
l’appel d’offre.<br />
Scénario 3 : Efficacité énergétique-Participant<br />
12
SCÉNARIO 4 PARTICIPANT<br />
SÉQUESTRATION<br />
Scénario 1<br />
Étape 1 : La conception et le choix <strong>du</strong> projet<br />
Vous êtes ingénieur forestier au sein d’une compagnie internationale qui se spécialise dans le<br />
reboisement de terres dégradées en Amérique latine. Vous êtes présentement en mission au<br />
Pérou et vous jonglez avec l’idée de travailler avec des communautés locales afin de reboiser<br />
une grande superficie de terres abandonnées. Vous savez que, dans certains cas, il est<br />
possible d’obtenir des « crédits de GES » par le simple fait de planter des arbres. Vous<br />
désirez donc analyser la possibilité de rentabiliser le projet par la vente de crédits.<br />
Qu’est-ce qu’un crédit de GES? Comment peut-on en obtenir? À qui peut-on les vendre?<br />
Quels sont les enjeux importants? Voilà autant de questions qui vous viennent sans doute à<br />
l’esprit. Pour y répondre, vous devez d’abord définir clairement vote projet.<br />
Dans le processus de photosynthèse, les arbres s’alimentent en dioxyde de carbone (CO 2 ) à<br />
partir de l’atmosphère et y rejettent de l’oxygène (O 2 ). Dans ce processus, le carbone (C)<br />
reste emmagasiné, ou séquestré, dans l’arbre pour former sa partie ligneuse, que l’on appelle<br />
« biomasse ». La biomasse forestière (en d’autres mots, les arbres, arbustes, troncs, feuilles, et<br />
racines, etc.) est composée d’environ 50 % de carbone. C’est pourquoi on dit que les forêts<br />
et les plantations sont des puits de carbone qui permettent de retirer le CO 2 de l’atmosphère.<br />
Comme la masse moléculaire <strong>du</strong> CO 2 est 3,66 fois plus grande que la masse <strong>du</strong> carbone,<br />
chaque tonne de carbone emmagasinée dans un arbre équivaut à 3,66 tonnes de CO 2 retirées<br />
de l’atmosphère.<br />
À titre d’exemple, une plantation d’arbres en milieu tropical peut emmagasiner environ 125<br />
tonnes de carbone au cours d’une période de 25 ans, ce qui équivaut à retirer 457 tonnes de<br />
CO 2 de l’atmosphère. Si l’on connaît le taux de croissance des arbres qui feront partie de la<br />
plantation que l’on désire exploiter, on peut estimer la quantité de CO 2 qui sera retirée de<br />
l’atmosphère par la plantation. Une vérification sur le terrain <strong>du</strong> taux de croissance des arbres<br />
de la plantation permettra de corroborer les estimations et de fournir des données précises<br />
sur la quantité de CO 2 retirée de l’atmosphère.<br />
Afin de vérifier la rentabilité de votre projet, vous décidez donc d’aller de l’avant avec un<br />
projet pilote de reboisement, en plantant <strong>du</strong> pin (Pinus radiata) sur un terrain de 600 ha.<br />
Celui-ci appartient à un groupe de familles de la région qui ne l’utilise plus depuis près de 20<br />
ans. Le terrain en question avait une fonction agricole dans le passé, mais comme les familles<br />
propriétaires ne pratiquent plus l’agriculture depuis longtemps, il a été abandonné en jachère.<br />
L’entreprise pour laquelle vous travaillez désire maintenant acheter le terrain afin d’y planter<br />
<strong>du</strong> pin. Vous estimez vos coûts d’implantation de projet à environ 2 000 $ par hectare. Les<br />
ré<strong>du</strong>ctions prévues pour le projet sont de 27 450 t éq. CO2e/an. Vous évaluerez son<br />
potentiel en suivant les règles <strong>du</strong> mécanisme de développement propre (MDP).<br />
Scénario 4 : Séquestration-Participant<br />
1
Exercice n o 1<br />
Prenez d’abord le temps de lire la description <strong>du</strong> projet qui apparaît au tableau 1 et décrivez<br />
ensuite votre projet aux autres participants en notant les points importants. Soyez prêt à<br />
répondre à des questions sur votre projet.<br />
Tableau 1 Description <strong>du</strong> projet<br />
Aspects <strong>du</strong> projet<br />
Description<br />
Titre <strong>du</strong> projet, finalités et objectifs Le projet a pour objet le reboisement de terres déboisées et<br />
abandonnées en jachère depuis 20 ans. L’objectif est de reboiser en un<br />
an 600 ha de terrain avec <strong>du</strong> Pinus radiata en vue de séquestrer le carbone<br />
atmosphérique. À noter qu’il n’y aura pas d’exploitation commerciale<br />
des arbres plantés.<br />
Type de projet Le projet peut être classé dans le type de projet GES suivant :<br />
« boisement/reboisement ».<br />
Emplacement <strong>du</strong> projet, y compris Le projet se déroulera dans la ville de Cuzco, située dans la région de<br />
les données géographiques et Cuzco, dans la province de Cuzco au Pérou.<br />
physiques permettant l'indication<br />
et la délimitation univoques <strong>du</strong> Longitude : 71° 58′ 20″ O.<br />
périmètre précis <strong>du</strong> projet<br />
Latitude : 13° 30′ 30″ S.<br />
Conditions présentes avant le<br />
démarrage <strong>du</strong> projet<br />
Description de la manière dont le<br />
projet va aboutir à des ré<strong>du</strong>ctions<br />
d'émissions ou à des<br />
accroissements d’absorptions de<br />
GES<br />
Technologies, pro<strong>du</strong>its, services et<br />
niveau d'activité atten<strong>du</strong> <strong>du</strong> projet<br />
Détermination des risques pouvant<br />
avoir une incidence importante sur<br />
les ré<strong>du</strong>ctions d'émissions et les<br />
accroissements d’absorptions de<br />
GES <strong>du</strong> projet<br />
Le terrain de 600 ha est déboisé depuis plus de 35 ans. Durant les 20<br />
dernières années, celui-ci a été abandonné en jachère, et sa végétation<br />
actuelle est composée d’arbustes et d’herbe. Avant qu’il soit abandonné,<br />
le terrain a été utilisé <strong>du</strong>rant une quinzaine d’années à des fins agricoles.<br />
Le projet comprendra les principales composantes suivantes :<br />
• Il y aura reboisement de 600 ha en un an avec l’espèce Pinus<br />
radiata;<br />
• Sur une période de 25 ans, il est estimé que les arbres qui seront<br />
plantés contribueront à retirer environ 27 450 t éq. CO 2 de<br />
l’atmosphère.<br />
Sans le projet, le terrain resterait abandonné en jachère et ne<br />
contribuerait pas de façon aussi significative à ré<strong>du</strong>ire la concentration<br />
de CO 2 atmosphérique.<br />
Les pousses de pin seront achetées d’une pépinière locale et seront<br />
plantées à la main par des travailleurs de la région. Au total, environ<br />
600 000 arbres seront plantés, soit 1 000 arbres par ha.<br />
Un plan de gestion forestière sera établi pour assurer la croissance<br />
maximale des arbres plantés et pour contrôler les attaques d’insectes et<br />
la propagation de maladies sylvicoles.<br />
Les risques principaux pouvant influer sur la quantité de ré<strong>du</strong>ctions des<br />
GES générée par le projet sont les suivants :<br />
- les attaques d’insectes et la propagation des maladies;<br />
- les incendies de forêts (naturels et anthropogéniques);<br />
- les événements climatiques extrêmes et les catastrophes<br />
naturelles<br />
- la coupe illégale <strong>du</strong> bois;<br />
- un conflit sur la propriété <strong>du</strong> terrain entre les familles;<br />
- un conflit sur les droits ancestraux des autochtones.<br />
Scénario 4 : Séquestration-Participant<br />
2
Aspects <strong>du</strong> projet<br />
Rôles et responsabilités, y compris<br />
l’information permettant de joindre<br />
l'auteur de la proposition de projet<br />
et les autres participants au projet<br />
Information pertinente pour<br />
l'admissibilité <strong>du</strong> projet à un<br />
programme de GES et la<br />
quantification des ré<strong>du</strong>ctions<br />
d'émissions ou des accroissements<br />
d’absorptions de GES<br />
Synthèse de l'évaluation de<br />
l'impact environnemental<br />
lorsqu'une telle évaluation est<br />
requise<br />
Résultats pertinents des<br />
consultations auprès des parties<br />
intéressées, si cela est nécessaire<br />
Calendrier comprenant les<br />
propositions pour la date de début<br />
des activités liées au projet et la<br />
date de clôture <strong>du</strong> projet<br />
Description<br />
Michèle Dubois<br />
Ingénieure forestière et chargée de projet<br />
Foresterie internationale inc.<br />
Tél. : 514 777-8888<br />
courriel : mdb@forestint.com<br />
Les crédits de carbone générés par le projet seront ven<strong>du</strong>s sur le marché<br />
<strong>du</strong> MDP.<br />
Le projet de reboisement devra d’abord être soumis à une étude<br />
d’impact environnemental avant d’aller de l’avant. Le plan de gestion<br />
forestière sera par la suite présenté au ministère des Ressources<br />
naturelles pour approbation. Le projet débutera une fois ces deux étapes<br />
franchies.<br />
Des consultations seront menées avec la municipalité et avec les<br />
résidents qui habitent près <strong>du</strong> terrain où sera réalisé le projet de<br />
reboisement. Les questions abordées seront principalement l’apport <strong>du</strong><br />
projet aux communautés locales. En effet, le projet créera environ 50<br />
emplois temporaires (sur une période d’environ un an), en plus d’une<br />
dizaine d’emplois permanents (une fois la plantation établie). En outre,<br />
pour apporter le plus de bénéfices locaux possible, pour s’assurer de la<br />
collaboration des communautés locales au projet et pour éviter les<br />
conflits potentiels, il faudra s’assurer que les consultations permettront<br />
de discuter de la possibilité de rediriger une partie des profits provenant<br />
de la vente de crédits de carbone à des fins sociales.<br />
Voir ci-dessous.<br />
Tâches<br />
Date<br />
Conception technique De janvier à mars 2008<br />
Approbation par le ministère des Ressources Juin 2008<br />
naturelles et la communauté<br />
Rédaction des documents de quantification des GES Juillet et août 2008<br />
Reboisement Septembre 2008<br />
Début de l’exploitation<br />
Chaque année en septembre<br />
Examen de la marche à suivre en matière<br />
Chaque année en octobre<br />
d’exploitation et de surveillance et analyse des<br />
données recueillies<br />
Rapport sur les ré<strong>du</strong>ctions annuelles d’émissions des Chaque année le 15 décembre<br />
GES<br />
Vérification des ré<strong>du</strong>ctions des émissions quantifiées Chaque année à la mi-février<br />
dans le rapport sur les GES<br />
Vente des ré<strong>du</strong>ctions des émissions des GES à un Chaque année le 28 février<br />
acheteur<br />
Scénario 4 : Séquestration-Participant<br />
3
Étape 2 : Le choix de programme ou de marché de GES<br />
(se référer à la page 44 <strong>du</strong> mo<strong>du</strong>le 1 au besoin)<br />
En vous basant sur la description de votre projet, vous êtes maintenant en mesure de<br />
déterminer le programme ou le marché de GES qui doivent être visés pour la vente de vos<br />
crédits de GES.<br />
La haute direction de votre entreprise veut une réponse rapide concernant le programme ou<br />
le marché que vous proposerez d’utiliser. Servez-vous <strong>du</strong> tableau 2 afin de décrire<br />
sommairement chacun des marchés et des programmes et d’évaluer l’admissibilité de votre<br />
projet dans chaque cas. Vous serez ensuite en mesure de limiter vos analyses de prix à<br />
quelques marchés et programmes.<br />
Exercice n o 2<br />
Remplissez le tableau 2.<br />
Tableau 2 - Analyse de l’admissibilité de votre projet<br />
Programme ou marché<br />
de GES<br />
Description<br />
Admissibilité de votre projet<br />
D’après votre analyse, existe-t-il un programme ou un marché qui vous semble tout à fait<br />
approprié pour votre projet? Quels programmes ou marchés pensez-vous éliminer ?<br />
Scénario 4 : Séquestration-Participant<br />
4
Étape 3 : La détermination <strong>du</strong> scénario de référence par l’analyse des<br />
solutions de rechange à votre projet<br />
La définition de votre scénario de référence est une étape importante pour établir le potentiel<br />
de ré<strong>du</strong>ction des GES de votre projet, c’est-à-dire la quantité de crédits de carbone qu’il<br />
pourrait générer.<br />
Pour déterminer votre scénario de référence, vous devez tout d’abord préciser les solutions<br />
de rechange à votre projet et effectuer le test des barrières afin de choisir le meilleur scénario<br />
de référence pour le projet et de justifier votre décision. Les solutions possibles doivent être<br />
différentes <strong>du</strong> projet que vous souhaitez mettre en œuvre et doivent inclure :<br />
• votre projet sans l’obtention de crédits de GES;<br />
• tous les scénarios qui supposent une quantité ou une qualité de pro<strong>du</strong>its ou de services<br />
comparable à votre projet;<br />
• le maintien <strong>du</strong> statu quo.<br />
Rappelez-vous que chaque solution envisagée doit être plausible et doit respecter toute la<br />
réglementation en vigueur. Pour cet exercice, efforcez-vous de trouver les meilleures<br />
solutions et tenez pour acquis qu’elles respectent la réglementation en vigueur.<br />
Trucs et astuces<br />
Test des barrières<br />
Après avoir mis en évidence les solutions de rechange, vous devrez, en ayant recours au<br />
« test des barrières », repérer et justifier les barrières qui pourraient compromettre la mise en<br />
œuvre de chacune des solutions en question. Le test des barrières vous permettra d’éliminer<br />
les solutions les moins probables et de déterminer le scénario de référence. Ce dernier sera le<br />
scénario qui comptera le moins de barrières importantes.<br />
Exercice n o 3<br />
Pour chacune des activités <strong>du</strong> projet, franchissez les étapes indiquées ci-dessous :<br />
1. Mettez en évidence les solutions de rechange pour chacune des activités <strong>du</strong> projet qui<br />
mènent à des ré<strong>du</strong>ctions ou des absorptions de GES, et ce, en remplissant le tableau 3.<br />
2. Déterminez les barrières à la réalisation de chacune de ces solutions. Expliquez les effets<br />
éventuels de ces barrières sur votre projet et précisez la manière dont elles seront<br />
atténuées. À cet égard, servez-vous <strong>du</strong> tableau 4. Voici une liste des barrières typiques à<br />
considérer :<br />
Scénario 4: Séquestration- Participant<br />
5
• les barrières réglementaires, législatives ou juridiques;<br />
• les barrières de la pratique courante;<br />
• les barrières financières;<br />
• les barrières <strong>du</strong>es au manque de personnel qualifié pour effectuer le travail;<br />
• les barrières <strong>du</strong>es à la complexité de l’exploitation et de la maintenance de la<br />
technologie;<br />
• les barrières liées au marché;<br />
• les barrières géographiques ou en raison de conditions météorologiques;<br />
• les barrières institutionnelles ou liées à la perception <strong>du</strong> public;<br />
3. Déterminez le scénario de référence à l’aide <strong>du</strong> tableau 4.<br />
Tableau 3 - Solutions de rechange afin de trouver le scénario de référence<br />
Projet (ou activités <strong>du</strong> projet) Solutions de rechange au projet (ou aux activités <strong>du</strong> projet)<br />
1.<br />
2.<br />
3.<br />
4.<br />
5.<br />
6.<br />
…<br />
Scénario 4: Séquestration- Participant<br />
6
Scénario 4: Séquestration-Participant<br />
Barrières<br />
Tableau 4 Comparaison des barrières et des solutions de rechange (y compris le projet proposé)<br />
Solutions de<br />
rechange<br />
Barrières<br />
réglementaires<br />
Barrières de la<br />
pratique courante<br />
1. Réalisation <strong>du</strong><br />
projet de<br />
plantation<br />
d’arbres (projet<br />
proposé)<br />
2. Maintien <strong>du</strong><br />
statu quo (aucun<br />
reboisement)<br />
3. Projet de<br />
plantation d’arbres<br />
sans la vente de<br />
crédits de carbone<br />
4. Projet de plantation<br />
d’arbres avec revenus<br />
provenant de la vente<br />
de bois et de crédits de<br />
carbone<br />
5. Projet<br />
d’agriculture de<br />
subsistance<br />
6. Projet<br />
d’agriculture<br />
intensive<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
Aucune barrière Pratique peu répan<strong>du</strong>e au<br />
Pérou où la déforestation<br />
est pratique courante<br />
Pratique qui n’est pas<br />
envisagée par les<br />
familles propriétaires<br />
7<br />
Barrières<br />
financières<br />
Investissement<br />
important<br />
nécessaire<br />
Aucune barrière Investissement de départ<br />
important<br />
Investissement de<br />
départ important<br />
Barrières <strong>du</strong>es au<br />
manque de<br />
personnel qualifié<br />
pour effectuer le<br />
travail<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière
Scénario 4: Séquestration-Participant<br />
Barrières<br />
Solutions de<br />
rechange<br />
Barrières <strong>du</strong>es à la<br />
complexité de<br />
l’exploitation et de<br />
la maintenance de<br />
la technologie<br />
Barrières liées au<br />
marché<br />
1. Réalisation <strong>du</strong><br />
projet de<br />
plantation<br />
d’arbres (projet<br />
proposé)<br />
2. Maintien <strong>du</strong><br />
statu quo (aucun<br />
reboisement)<br />
Aucune barrière<br />
3. Projet de<br />
plantation d’arbres<br />
sans la vente de<br />
crédits de carbone<br />
Développement de<br />
pratiques sylvicoles<br />
efficaces<br />
4. Projet de plantation<br />
d’arbres avec revenus<br />
provenant de la vente<br />
de bois et de crédits de<br />
carbone<br />
5. Projet<br />
d’agriculture de<br />
subsistance<br />
6. Projet<br />
d’agriculture<br />
intensive<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
8<br />
Barrières<br />
géographiques ou<br />
en raison de<br />
conditions<br />
météorologiques<br />
Aucune barrière<br />
Conditions<br />
climatiques difficiles<br />
pour la croissance<br />
des pousses<br />
Nécessité d’une<br />
approche bien<br />
planifiée et de<br />
l’entretien des terres<br />
Conditions climatiques<br />
difficiles pour la croissance<br />
des pousses Nécessité<br />
d’une approche bien<br />
planifiée et de l’entretien<br />
des terres<br />
Aucune barrière<br />
Barrières<br />
institutionnelles ou<br />
liées à la perception<br />
<strong>du</strong> public<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière
À la suite de votre analyse, vous devez vous poser les questions suivantes :<br />
Existe-t-il seulement une solution<br />
de rechange ne faisant face à<br />
aucune barrière?<br />
Oui<br />
Cette solution est votre<br />
scénario de référence<br />
(inscrivez votre réponse au<br />
tableau 5 et passez à l’étape 5).<br />
Non<br />
Au tableau 5, vous faire une<br />
analyse financière comparative des<br />
différentes solutions afin de<br />
déterminer la plus rentable. Celleci<br />
deviendra alors le scénario de<br />
référence (passez à l’étape 5).<br />
Tableau 5 - Justification pour le scénario de référence retenu par rapport aux<br />
critères<br />
Scénario de référence<br />
Justification<br />
Scénario de référence choisi :<br />
Scénario 4: Séquestration- Participant<br />
9
Étape 4 : La vérification de l’additionnalité de votre projet<br />
Exercice n o 4<br />
Vous avez maintenant en tête le scénario de référence pour votre projet. Par contre, pour<br />
que ce dernier soit admissible sur un marché ou dans un programme, il doit être additionnel<br />
au scénario de référence. Vous devez donc franchir les étapes suivantes :<br />
Le projet est-il<br />
additionnel?<br />
Le projet répond-t-il à des<br />
obligations réglementaires<br />
actuelles ou annoncées?<br />
Si non<br />
Si oui<br />
Votre projet n’est pas<br />
additionnel<br />
Est-ce que le projet est<br />
différent de la pratique<br />
courante dans le secteur?<br />
Si oui<br />
Est-ce que le projet est<br />
rentable sans l’obtention<br />
de crédits de GES?<br />
Si non<br />
Si non<br />
Si oui<br />
Si oui<br />
Vous devez réaliser une<br />
analyse financière (est-ce que<br />
votre projet est l’alternative la<br />
plus rentable?)<br />
Pouvez-vous expliquer et justifier<br />
comment l’obtention de crédits de<br />
GES permettrait à votre projet de<br />
surmonter les barrières auxquelles<br />
il fait face (identifiées au<br />
tableau 4)?<br />
Si non<br />
Si oui<br />
Si non<br />
Votre projet est<br />
additionnel<br />
Compte tenu de ce qui précède, le projet est-il additionnel? __Oui __Non<br />
Scénario 4: Séquestration- Participant<br />
10
Étape 5 : La quantification et la déclaration des ré<strong>du</strong>ctions ou des<br />
absorptions de GES pour votre projet<br />
Exercice n o 5<br />
Identifiez et décrivez les sources, puits et réservoirs <strong>du</strong> projet dans le tableau 6.<br />
Tableau 6 - Identification des sources, puits et réservoirs <strong>du</strong> projet<br />
Sources, puits et réservoirs<br />
Description<br />
Scénario 4: Séquestration- Participant<br />
11
Exercice n o 6<br />
Les émissions séquestrées par le projet de reboisement devraient inclure la quantité de<br />
carbone séquestré par le projet <strong>du</strong>rant une année donnée moins la quantité de carbone<br />
présent sur le site l’année précédente, multiplié par la proportion <strong>du</strong> poids moléculaire <strong>du</strong><br />
CO 2 /C et par la superficie <strong>du</strong> projet, moins les émissions générées au moment de<br />
l’implantation <strong>du</strong> projet moins les fuites. Ainsi :<br />
RE (total) = (C (projet année y) – C (projet année x)) · Ratio CO 2 /C · S (projet) ) – E (projet) – F (projet)<br />
Où :<br />
RE (total) =ré<strong>du</strong>ctions d’émissions totales attribuables au projet (en t/CO 2 éq)<br />
C (projet année y) = carbone séquestré sur le site <strong>du</strong> projet au cours d’une année donnée<br />
C (projet année x) = carbone séquestré sur le site <strong>du</strong> projet au début de l’année précédente<br />
Ratio CO 2 /C = 44/12 (constante 3,66)<br />
S (projet) = superficie <strong>du</strong> projet en hectares<br />
E (projet) = émissions générées au moment de la mise en œuvre et de l’exploitation <strong>du</strong> projet<br />
(en t/CO 2é q)<br />
F (projet) = fuites d’émissions engendrées par le projet (en t/CO 2 éq)<br />
Pour simplifier, deux hypothèses sont formulées :<br />
- la mise en œuvre et l’exploitation <strong>du</strong> projet n’ont occasionné aucune émission de projet ni<br />
aucune fuite;<br />
- tous les arbres <strong>du</strong> projet ont exactement le même volume et le même taux de croissance.<br />
L’espèce Pinus radiata possède les caractéristiques suivantes :<br />
D = densité = 0,51 (t/m 3 )<br />
FEB = facteur d’expansion de la biomasse = 1,2<br />
R = ratio racine-pousse = 32 %<br />
Pour faciliter l’exercice, vous considérerez que chaque arbre de la plantation possède un<br />
volume de 0,40 m 3 au moment de la prise de mesure (année 10) et que, au début de l’année<br />
précédente (année 9), chaque arbre avait un volume de 0,37 m 3 .<br />
Scénario 4: Séquestration- Participant<br />
12
La quantité de carbone séquestrée par hectare par le projet <strong>du</strong>rant l’année choisie<br />
(année 10) peut être mesurée de cette façon :<br />
C (projet année 10) = (V · D · FEB · (1+R)) · FC · N (arbres/hectare)<br />
Où :<br />
V = volume de l’arbre mesuré (m 3 )<br />
D = densité de l’espèce plantée (t/m 3 )<br />
FEB = facteur d’expansion de la biomasse de l’espèce plantée<br />
R = ratio racine-pousse de l’espèce plantée<br />
FC = 0,5 (quantité de carbone dans la biomasse de la plante)<br />
N (arbres) = nombre d’arbres plantés par hectare<br />
Ainsi,<br />
C (projet année 10) = (V · D · FEB · (1+R)) · FC · N (arbres/hectare)<br />
C (projet année 10) =<br />
C (projet année 10) = ____t C/ha<br />
La quantité de carbone séquestrée par hectare par le projet <strong>du</strong>rant l’année<br />
précédente à l’année choisie peut être calculée de cette façon :<br />
Où :<br />
C (projet année x) = (V · D · FEB · (1+R)) · FC · N (arbres/hectare)<br />
V = Le volume de l’arbre mesuré (m 3 )<br />
D = La densité de l’espèce plantée(t/m 3 )<br />
FEB = Le facteur d’expansion de la biomasse de l’espèce plantée<br />
R = Le ratio racine-pousse de l’espèce plantée<br />
N (arbres) = La nombre d’arbres plantés par hectare<br />
Ainsi,<br />
C (projet année 9) = (V · D · FEB · (1+R)) · FC · N (arbres)<br />
C (projet année 9) =<br />
C (projet année 9) = ____t C/ha<br />
Donc,<br />
RE (total) = (C (projet année y) – C (projet année x)) · Ratio CO 2 /C · S (projet) ) – E (projet) – F (projet)<br />
RE (total) =<br />
RE (total) =<br />
RE (total) = CO 2 éq<br />
Scénario 4: Séquestration- Participant<br />
13
Étape 6 : La négociation de prix avec le courtier<br />
Exercice n o 7<br />
Vous avez maintenant une bonne idée <strong>du</strong> potentiel de ré<strong>du</strong>ction des GES par année pour<br />
votre projet. Vous savez que votre projet devrait générer des crédits pendant 6 ans. Vous<br />
avez fait valider votre projet ainsi que les calculs des ré<strong>du</strong>ctions potentielles par une<br />
compagnie indépendante reconnue dans ce domaine. Vous connaissez les étapes à suivre<br />
pour entreprendre la vérification de vos ré<strong>du</strong>ctions.<br />
Il y a aussi des questions supplémentaires à demander :<br />
1. En combien de temps voulez-vous rentabiliser votre projet?<br />
2. Est-ce que vous voulez générer un profit avant la fin de votre projet?<br />
3. Est-ce que vous avez besoin de négocier des ententes pour prendre possession des<br />
crédits de GES?<br />
4. Quelles sont les offres de vos compétiteurs?<br />
Discutez de ces questions avec vos collèges et préparez votre proposition de prix.<br />
Scénario 4: Séquestration- Participant<br />
14
SCÉNARIO 5 PARTICIPANT<br />
TRANSPORT<br />
Scén<br />
Étape 1 : La conception et le choix <strong>du</strong> projet<br />
En tant que gestionnaire, vous êtes responsable des services de transport en commun de la<br />
ville de Montréal. Vous avez déjà eu des discussions avec vos collègues sur la question de<br />
l’utilisation <strong>du</strong> biodiesel pour alimenter les autobus. De plus, vous savez que différentes<br />
technologies permettent de diminuer la consommation de carburant, comme les<br />
transmissions variables en continu. Vous décidez donc de modifier 100 de vos autobus.<br />
Vous croyez qu’en modifiant votre flotte d’autobus vous pourriez obtenir des crédits de<br />
GES pour le projet. Ceux-ci permettraient de le financer partiellement.<br />
Qu’est-ce qu’un crédit de GES? Comment peut-on en obtenir? À qui peut-on les vendre?<br />
Quels sont les enjeux importants? Voilà autant de questions qui vous viennent sans doute à<br />
l’esprit. Pour y répondre, vous devez d’abord définir clairement votre projet.<br />
La Société des transports de Montréal (STM) désire intro<strong>du</strong>ire <strong>du</strong> biodiesel dans ses autobus<br />
urbains. Ce projet permettra de diminuer les émissions de GES pro<strong>du</strong>ites par le transport et<br />
de publiciser l’emploi <strong>du</strong> biodiesel auprès des citoyens. En effet, si la Ville utilise <strong>du</strong> biodiesel<br />
dans ses véhicules en le mettant bien en évidence (affiches, logos, etc.), cela aura fort<br />
probablement comme impact de favoriser sa mise en marché dans le cas des voitures en<br />
stimulant l’intérêt des consommateurs.<br />
À l’heure actuelle, plusieurs choix sont offerts en matière de biocarburants. En effet, ceux-ci<br />
peuvent être pro<strong>du</strong>its à partir de sources variées telles que les rési<strong>du</strong>s agricoles, le maïs, le<br />
canola ou les huiles végétales et animales. Il est donc très important de bien comprendre que<br />
les ré<strong>du</strong>ctions d’émissions de GES attribuables aux biocarburants peuvent être très<br />
différentes puisqu’elles dépendent de nombreux facteurs, notamment le lieu de fabrication, la<br />
source utilisée, l’énergie et l’eau nécessaires à la transformation. En d’autres mots, chaque<br />
biocarburant possède son propre facteur d’émission.<br />
Exercice n o 1<br />
Prenez d’abord le temps de lire la description <strong>du</strong> projet qui apparaît au tableau 1 et décrivez<br />
ensuite votre projet aux autres participants en notant les points importants. Soyez prêt à<br />
répondre à des questions sur votre projet.<br />
Scénario 5 : Transport-Participant<br />
1
Tableau 1 - Description <strong>du</strong> projet<br />
Aspects <strong>du</strong> projet<br />
Description<br />
Titre <strong>du</strong> projet, finalités et Ce projet concerne l’utilisation <strong>du</strong> biodiesel comme carburant de<br />
objectifs<br />
remplacement dans les autobus de la STM. Il entraînera des<br />
ré<strong>du</strong>ctions de GES en diminuant la consommation d’énergie non<br />
renouvelable.<br />
Type de projet Ce projet peut être classé dans le type de projet de GES suivant :<br />
« transport ».<br />
Emplacement <strong>du</strong> projet, y Le projet se déroulera sur le territoire de la Ville de Montréal.<br />
compris les données<br />
géographiques et physiques<br />
permettant l'indication et la<br />
délimitation univoques <strong>du</strong><br />
périmètre précis <strong>du</strong> projet<br />
Conditions présentes avant le Les autobus de la Ville fonctionnent au diesel avec une<br />
démarrage <strong>du</strong> projet consommation moyenne de 70 L/100 km. Ils parcourent 50 000<br />
Description de la manière<br />
dont le projet va aboutir à des<br />
ré<strong>du</strong>ctions d'émissions ou à<br />
des accroissements<br />
d’absorptions de GES<br />
Technologies, pro<strong>du</strong>its,<br />
services et niveau d'activité<br />
atten<strong>du</strong> <strong>du</strong> projet<br />
Détermination des risques<br />
pouvant avoir une incidence<br />
importante sur les ré<strong>du</strong>ctions<br />
d'émissions et les<br />
accroissements d’absorptions<br />
de GES <strong>du</strong> projet<br />
Rôles et responsabilités, y<br />
compris l’information<br />
permettant de joindre<br />
l'auteur de la proposition de<br />
projet et les autres<br />
participants au projet<br />
Information pertinente pour<br />
l'admissibilité <strong>du</strong> projet à un<br />
programme de GES et la<br />
quantification des ré<strong>du</strong>ctions<br />
d'émissions ou des<br />
accroissements d’absorptions<br />
de GES<br />
km par an.<br />
Le projet comprendra les principales composantes suivantes :<br />
• Il y aura remplacement de 10 % <strong>du</strong> diesel par <strong>du</strong> biodiesel<br />
<strong>du</strong>rant l’hiver (six mois) et de 20 % en été (six mois);<br />
• Le biodiesel utilisé sera fabriqué à Montréal et proviendra des<br />
graisses animales (abattoir) et des huiles végétales usées.<br />
Il y aura ré<strong>du</strong>ction de la consommation de carburant fossile pour<br />
la flotte de camions (L/année).<br />
Les principaux risques pouvant influer sur la quantité de<br />
ré<strong>du</strong>ctions des GES générés par le projet sont les suivants :<br />
• une pénurie de biodiesel;<br />
• une qualité variable <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it;<br />
• la difficulté de s’approvisionner par temps froid.<br />
Pierre Lauzon<br />
Tél. : 819 555-5555<br />
Courriel : pierre.lauzon@STM.ca<br />
À déterminer.<br />
Scénario 5 : Transport-Participant<br />
2
Aspects <strong>du</strong> projet<br />
Synthèse de l'évaluation de<br />
l'impact environnemental<br />
lorsqu'une telle évaluation est<br />
requise<br />
Résultats pertinents des<br />
consultations auprès des<br />
parties intéressées, si cela est<br />
nécessaire<br />
Calendrier comprenant les<br />
propositions pour la date de<br />
début des activités liées au<br />
projet et la date de clôture <strong>du</strong><br />
projet<br />
Description<br />
Des essais ont déjà démontré une baisse des besoins de<br />
lubrification et d’entretien des moteurs d’autobus, ainsi qu’une<br />
diminution des émissions de matières particulaires s’il y a<br />
utilisation <strong>du</strong> biodiesel.<br />
Du côté de la pro<strong>du</strong>ction de biodiesel, celle-ci ré<strong>du</strong>it les impacts<br />
environnementaux de la disposition d’huiles usées et de graisses<br />
animales.<br />
Le projet favorisera la pro<strong>du</strong>ction de biodiesel et sa mise en<br />
marché auprès des citoyens.<br />
Voir ci-dessous.<br />
Tâches<br />
Date<br />
Conception technique Janvier 2008<br />
Approbation par la Ville de Février 2008<br />
Montréal<br />
Rédaction des documents de Avril 2008<br />
quantification des GES<br />
Intro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> biodiesel Juillet 2008<br />
dans les véhicules<br />
Examen de la marche à Tous les trois mois à partir de la date de début <strong>du</strong> projet<br />
suivre en matière<br />
d’exploitation et de<br />
surveillance et analyse des<br />
données recueillies<br />
Rapport sur les ré<strong>du</strong>ctions Chaque année en janvier<br />
annuelles d’émissions des<br />
GES<br />
Vérification des ré<strong>du</strong>ctions Chaque année à la mi-février<br />
des émissions quantifiées<br />
dans le rapport sur les GES<br />
Vente des ré<strong>du</strong>ctions des Chaque année le 28 février<br />
émissions des GES à un<br />
acheteur<br />
Scénario 5 : Transport-Participant<br />
3
Étape 2 : Le choix de programme ou <strong>du</strong> marché de GES<br />
En vous basant sur la description de votre projet, vous êtes maintenant en mesure de<br />
déterminer le programme ou le marché de GES qui doivent être visés pour la vente de vos<br />
crédits de GES.<br />
La haute direction de votre entreprise veut une réponse rapide concernant le programme ou<br />
le marché que vous proposerez d’utiliser. Servez-vous <strong>du</strong> tableau 2 afin de décrire<br />
sommairement chacun des marchés et des programmes et d’évaluer l’admissibilité de votre<br />
projet dans chaque cas. Vous serez ensuite en mesure de limiter vos analyses de prix à<br />
quelques marchés et programmes.<br />
Exercice n o 2<br />
Remplissez le tableau 2.<br />
Tableau 2 - Analyse de l’admissibilité de votre projet<br />
Programme ou<br />
marché de GES<br />
Description<br />
Admissibilité de votre projet<br />
D’après votre analyse, existe-t-il un programme ou un marché qui vous semble tout à fait<br />
approprié pour votre projet? Quels programmes ou marchés pensez-vous éliminer?<br />
Étape 3 : La détermination <strong>du</strong> scénario de référence par l’analyse des<br />
solutions de rechange à votre projet<br />
La définition de votre scénario de référence est une étape importante pour établir le potentiel<br />
de ré<strong>du</strong>ction des GES de votre projet, c’est-à-dire la quantité de crédits de carbone qu’il<br />
pourrait générer.<br />
Pour déterminer votre scénario de référence, vous devez tout d’abord préciser les solutions<br />
de rechange à votre projet et effectuer le test des barrières afin de choisir le meilleur scénario<br />
de référence pour votre projet et de justifier votre décision. Les solutions possibles doivent<br />
être différentes <strong>du</strong> projet que vous souhaitez mettre en œuvre et doivent inclure :<br />
Scénario 5 : Transport-Participant<br />
4
• votre projet sans l’obtention de crédits de GES;<br />
• tous les scénarios qui supposent une quantité ou une qualité de pro<strong>du</strong>its ou de services<br />
comparable à votre projet;<br />
• le maintien <strong>du</strong> statu quo.<br />
Rappelez-vous que chaque solution envisagée doit être plausible et doit respecter toute la<br />
réglementation en vigueur. Pour cet exercice, efforcez-vous de trouver les meilleures<br />
solutions et tenez pour acquis qu’elles respectent la réglementation en vigueur.<br />
Trucs et astuces<br />
Test des barrières<br />
Après avoir mis en évidence les solutions de rechange, vous devrez, en ayant recours au<br />
« test des barrières », repérer et justifier les barrières qui pourraient compromettre la mise en<br />
œuvre de chacune des solutions en question. Ce test vous permettra d’éliminer les solutions<br />
les moins probables et de déterminer le scénario de référence. Ce dernier sera le scénario qui<br />
comptera le moins de barrières.<br />
Exercice n o 3<br />
Pour chacune des activités <strong>du</strong> projet, franchissez les étapes indiquées ci-dessous :<br />
1. Mettez en évidence les solutions de rechange pour chacune des activités <strong>du</strong> projet qui<br />
mènent à des ré<strong>du</strong>ctions ou des absorptions de GES, et ce, en remplissant le tableau 3.<br />
2. Déterminez les barrières qui nuisent à la réalisation de chacune de ces solutions.<br />
Expliquez les effets éventuels de ces barrières sur le projet et précisez la manière dont<br />
celles-ci seront atténuées. À cet égard, servez-vous <strong>du</strong> tableau 4. Voici une liste des<br />
barrières typiques à considérer :<br />
• les barrières réglementaires, législatives ou juridiques;<br />
• les barrières de la pratique courante;<br />
• les barrières financières;<br />
• les barrières <strong>du</strong>es au manque de personnel qualifié pour effectuer le travail;<br />
• les barrières <strong>du</strong>es à la complexité de l’exploitation et de la maintenance de la<br />
technologie;<br />
• les barrières liées au marché;<br />
• les barrières géographiques ou en raison de conditions météorologiques;<br />
• les barrières institutionnelles ou liées à la perception <strong>du</strong> public.<br />
Scénario 5 : Transport-Participant<br />
5
3. Déterminez le scénario de référence à l’aide <strong>du</strong> tableau 4.<br />
Tableau 3 - Solutions de rechange afin de trouver le scénario de référence<br />
Projet (ou activités <strong>du</strong> projet)<br />
Solutions de rechange au projet (ou aux activités <strong>du</strong> projet)<br />
1.<br />
2.<br />
3.<br />
4.<br />
5.<br />
6.<br />
Scénario 5 : Transport-Participant<br />
6
Scénario 5: Transport-Participant<br />
Barrières<br />
Tableau 4 - Comparaison des barrières et des solutions de rechange (y compris le projet proposé)<br />
Solutions de<br />
rechange<br />
Barrières<br />
réglementaires<br />
1. Réalisation <strong>du</strong> projet<br />
d’utilisation <strong>du</strong> biodiesel<br />
comme carburant de<br />
remplacement dans les<br />
autobus affectés au<br />
transport en commun<br />
2. Maintien <strong>du</strong><br />
statu quo<br />
(aucun<br />
changement)<br />
3. Utilisation<br />
d’autobus hybrides<br />
4. Utilisation <strong>du</strong><br />
gaz naturel<br />
comme carburant<br />
5. Utilisation de<br />
l’hydrogène comme<br />
carburant<br />
6. Utilisation<br />
d’une autre<br />
technologie qui<br />
augmenterait<br />
l’efficacité de<br />
combustion<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
7<br />
Barrières de la<br />
pratique courante<br />
Barrières financières<br />
Coût plus élevé de pro<strong>du</strong>ction<br />
<strong>du</strong> carburant, qui doit pour<br />
l’instant être compensé par<br />
une ré<strong>du</strong>ction des taxes de<br />
vente sur ces pro<strong>du</strong>its<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Pratique peu répan<strong>du</strong>e<br />
au Québec et au<br />
Canada<br />
Coûts élevés associés<br />
à l’achat des véhicules<br />
Coûts élevés<br />
associés à l’achat<br />
des véhicules<br />
Pratique peu répan<strong>du</strong>e<br />
au Québec et au<br />
Canada<br />
Différentes<br />
approches testées,<br />
mais peu<br />
concluantes<br />
Coûts associés à<br />
l’achat des<br />
équipements<br />
Barrières <strong>du</strong>es au<br />
manque de<br />
personnel qualifié<br />
pour effectuer le<br />
travail<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Technique à mettre au<br />
point<br />
Technique à mettre au<br />
point<br />
Barrières <strong>du</strong>es à la<br />
complexité de<br />
l’exploitation et de<br />
la maintenance de la<br />
technologie<br />
Aucune barrière Maintenance des<br />
véhicules hybrides<br />
moins connue<br />
Maintenance des<br />
véhicules moins<br />
connue
Scénario 5: Transport-Participant<br />
Barrières<br />
Solutions de<br />
rechange<br />
Barrières liées au<br />
marché<br />
Barrières<br />
géographiques ou<br />
en raison de<br />
conditions<br />
météorologiques<br />
1. Réalisation <strong>du</strong> projet<br />
d’utilisation <strong>du</strong> biodiesel<br />
comme carburant de<br />
remplacement dans les<br />
autobus affectés au<br />
transport en commun<br />
Marché <strong>du</strong> biodiesel instable<br />
2. Maintien <strong>du</strong><br />
statu quo<br />
(aucun<br />
changement)<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
3. Utilisation<br />
d’autobus hybrides<br />
4. Utilisation <strong>du</strong><br />
gaz naturel<br />
comme carburant<br />
5. Utilisation de<br />
l’hydrogène comme<br />
carburant<br />
Marché instable Marché instable, faible<br />
disponibilité<br />
6. Utilisation<br />
d’une autre<br />
technologie qui<br />
augmenterait<br />
l’efficacité de<br />
combustion<br />
Dépendance à<br />
l’égard de la<br />
technologie retenue<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
8<br />
Barrières<br />
institutionnelles ou<br />
liées à la perception<br />
<strong>du</strong> public<br />
Aucune barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Craintes <strong>du</strong> public à<br />
l’égard de cette<br />
technologie<br />
Aucune barrière
À la suite de votre cette analyse, vous devez vous poser les questions suivantes :<br />
Existe-t-il seulement une solution<br />
de rechange ne faisant face à<br />
aucune barrière?<br />
Oui<br />
Cette solution est votre<br />
scénario de référence<br />
(inscrivez votre réponse au<br />
tableau 5 et passez à l’étape 5).<br />
Non<br />
Au tableau 5, vous devez faire<br />
une analyse financière<br />
comparative des différentes<br />
solutions afin de déterminer la plus<br />
rentable. Celle-ci deviendra alors<br />
le scénario de référence (passez à<br />
l’étape 5).<br />
Tableau 5 - Justification pour le scénario de référence retenu<br />
par rapport aux critères<br />
Scénario de référence<br />
Justification<br />
Scénario de référence choisi :<br />
Scénario 5 : Transport-Participant<br />
9
Étape 4 : La vérification de l’additionnalité de votre projet<br />
Exercice n o 4<br />
Vous avez maintenant en tête le scénario de référence pour votre projet. Par contre, pour<br />
que ce dernier soit admissible sur un marché ou dans un programme, il doit être additionnel<br />
au scénario de référence. Vous devez donc franchir les étapes suivantes :<br />
Le projet est-il<br />
additionnel?<br />
Le projet répond-t-il à des<br />
obligations réglementaires<br />
actuelles ou annoncées?<br />
Si non<br />
Si oui<br />
Votre projet n’est pas<br />
additionnel<br />
Est-ce que le projet est<br />
différent de la pratique<br />
courante dans le secteur?<br />
Si oui<br />
Si oui<br />
Est-ce que le projet est<br />
rentable sans l’obtention<br />
de crédits de GES?<br />
Si non<br />
Si non<br />
Si oui<br />
Vous devez réaliser une<br />
analyse financière (est-ce que<br />
votre projet est l’alternative la<br />
plus rentable?)<br />
Pouvez-vous expliquer et justifier<br />
comment l’obtention de crédits de<br />
carbone permettrait à votre projet<br />
de surmonter les barrières<br />
auxquelles il fait face (identifiées<br />
au tableau 4)?<br />
Si non<br />
Si oui<br />
Si non<br />
Votre projet est<br />
additionnel<br />
Compte tenu de ce qui précède, le projet est-il additionnel? _Oui _ Non<br />
Scénario 5 : Transport-Participant<br />
10
Étape 5 : La quantification et la déclaration des ré<strong>du</strong>ctions ou des<br />
absorptions de GES pour votre projet<br />
Exercice n o 5<br />
Indiquez et décrivez les sources, les puits et les réservoirs <strong>du</strong> projet dans le tableau 6.<br />
Tableau 6 - Identification des sources, puits et réservoirs <strong>du</strong> projet<br />
SPR<br />
Description<br />
Exercice n o 6<br />
Vous avez établi que votre scénario de référence est la situation où l’on utilise <strong>du</strong> diesel<br />
traditionnel comme carburant dans les autobus.<br />
Ainsi, la ré<strong>du</strong>ction des émissions sont attribuables au remplacement d’une partie <strong>du</strong> diesel<br />
par <strong>du</strong> biodiesel. Les données nécessaires aux calculs sont résumées au tableau 7.<br />
Scénario 5 : Transport-Participant<br />
11
Tableau 7 - Données nécessaires aux calculs<br />
Description<br />
Données<br />
Nb : Nombre d’autobus 100<br />
ConsMoy :<br />
70 L/100 km<br />
consommation moyenne des véhicules<br />
Consommation de biodiesel<br />
10 % en hiver (six mois) et 20 % en<br />
été (six mois)<br />
Distance moyenne parcourue par les véhicules 50 000 km/année<br />
FCbiodiesel :<br />
0,03 kg éq. CO 2 /L 1<br />
Facteur d’émissions pour la combustion <strong>du</strong><br />
biodiesel<br />
FCdiesel :<br />
3,04 kg éq. CO 2 /L<br />
facteur d’émissions pour la combustion <strong>du</strong> diesel<br />
FPbiodiesel :<br />
0,306 kg éq. CO 2 /L<br />
facteur d’émissions pour la pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong><br />
biodiesel<br />
FPdiesel :<br />
0,56 kg éq. CO 2 /L<br />
facteur canadien d’émissions pour la pro<strong>du</strong>ction<br />
<strong>du</strong> diesel (extraction et raffinage)<br />
Il est alors possible de calculer les ré<strong>du</strong>ctions d’émissions de CO 2 engendrées par le<br />
remplacement partiel de diesel par <strong>du</strong> biodiesel. Voyons d’abord les émissions <strong>du</strong> scénario de<br />
référence :<br />
100 autobus × 50 000 km/année × 70 L/100km × (3,04 kg éq. CO 2 /L + 0,56 kg éq.<br />
CO 2 /L) =<br />
tonnes d’éq. CO 2 /année<br />
Calculons ensuite les émissions <strong>du</strong> projet :<br />
Puisque la consommation annuelle de carburant nécessaire est de :<br />
100 autobus × 50 000 km/année × 70 L/100km = L/année<br />
la consommation annuelle de biodiesel serait alors de :<br />
3 500 000 L/année × 50 % <strong>du</strong> temps × 10 % = 175 000 L/année<br />
3 500 000 L/année × 50 % <strong>du</strong> temps × 20 % = 350 000 L/année<br />
Le total est de<br />
L/année de biodiesel.<br />
1 Le facteur d’émissions pour la combustion <strong>du</strong> biodiesel est dû aux émissions de CH 4 et N 2 O. En fait, le<br />
CO 2 n’est pas comptabilisé puisqu’il provient de la biomasse.<br />
Scénario 5 : Transport-Participant<br />
12
Les émissions <strong>du</strong> projet seraient donc :<br />
525 000 L/année de biodesel × (FPbiodiesel + FCbiodiesel) + (3 500 000 L/année-<br />
525 000L/année) × (FPdiesel + FCdiesel) = 176,4 tonnes éq. CO 2 /année + 10 710<br />
tonnes de CO 2 équivalent/année = tonnes d’éq. CO 2 /année<br />
La ré<strong>du</strong>ction des émissions générée par le projet est donc :<br />
Émissions <strong>du</strong> scénario de référence - Émissions <strong>du</strong> projet =<br />
tonnes éq. CO 2 /année<br />
Étape 6 : La négociation avec le courtier<br />
Exercice n o 7<br />
Vous avez maintenant une bonne idée <strong>du</strong> potentiel de ré<strong>du</strong>ction des GES par année pour<br />
votre projet. Vous avez fait valider votre projet ainsi que les calculs des ré<strong>du</strong>ctions<br />
potentielles par une compagnie indépendante reconnue dans ce domaine. Vous comprenez<br />
les étapes à suivre pour entreprendre la vérification de vos ré<strong>du</strong>ctions.<br />
Il y a aussi des questions supplémentaires à vous poser :<br />
1. En combien de temps voulez-vous rentabiliser votre projet?<br />
2. Voulez-vous générer un profit avant la fin de votre projet?<br />
3. Avez-vous besoin de négocier une entente avec la municipalité visée pour prendre<br />
possession des crédits de GES?<br />
4. Quelles sont les offres de vos compétiteurs?<br />
Discutez de ces questions avec vos collèges et préparez votre proposition de prix pour<br />
l’appel d’offres.<br />
Scénario 5 : Transport-Participant<br />
13
ANNEXES<br />
Annexe 1 : La norme ISO-14064-2<br />
Annexe 2 : Prendre le virage - Système canadien<br />
de crédits compensatoires pour les<br />
gaz à effet de serre<br />
Annexe 3 : Les ressources et les associations offrant<br />
des services liés au marché <strong>du</strong> carbone au<br />
21,57 91,27 26,07 Québec 70,13 13,65 35,24 10,32 38,78 84,20<br />
-0,04 -1,71 -0,95 -0,03 0,54 1,12 0,09 1,06 -0,71<br />
Annexe 4 : Un exemple de note d’information<br />
34,09 67,87 17,56 15,23 10,29 89,56 15,56 23,56 10,78<br />
sur un projet (NIP)<br />
Annexe 5 : La simulation d’une négociation entre<br />
un vendeur et un acheteur afin d’établir les<br />
modalités d’un contrat d’achat de<br />
ré<strong>du</strong>ctions des émissions<br />
Annexe 6 : Sites Internet pertinents<br />
Annexe 7 : Liste (non exhaustives) de fonds<br />
de carbone<br />
Annexe 8 : Les entreprises présentées dans la vidéo<br />
ANNEXES
L'annexe 1 est un document (norme ISO 14064-2) qui n'est pas disponible en<br />
format électronique. Une copie papier vous sera remise lors de la formation.
PRENDRE LE VIRAGE<br />
Mars 2008<br />
Système canadien de<br />
crédits compensatoires<br />
pour les gaz à effet de serre
Pour plus d’information :<br />
www.ecoaction.gc.ca<br />
1 800 O-Canada<br />
(1-800-622-6232 ou ATS 1-800-926-9105)<br />
© Sa Majesté la Reine <strong>du</strong> chef <strong>du</strong> Canada, représentée par le ministre de l’Environnement, 2008. Tous droits réservés.<br />
N o de catalogue : En84-42/4-2008<br />
ISBN 978-0-662-05520-4<br />
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada<br />
Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre.<br />
Également disponible sur l’Internet.<br />
Texte en français et en anglais disposé tête-bêche.<br />
Titre de la p. de t. addit. : Canada’s offset system for greenhouse gases.<br />
ISBN 978-0-662-05520-4<br />
No de cat.: En84-42/4-2008<br />
1. Air--Pollution--Échanges de droits d’émission--Canada. 2. Air<br />
--Pollution--Échanges de droits d’émission--Canada--Gestion. 3. Gaz<br />
à effet de serre--Ré<strong>du</strong>ction--Canada. I. Canada. Environnement Canada<br />
II. Titre: Canada’s offset system for greenhouse gases.<br />
TD885.5.G73C36 2008 363.738’740971 C2008-980042-7F<br />
Imprimé sur papier recyclé avec encre végétale.
TABLE DES MATIÈRES<br />
FAITS SAILLANTS<br />
iii<br />
I. INTRODUCTION 1<br />
Principes sur lesquels repose la conception <strong>du</strong> système de crédits compensatoires 2<br />
Création des crédits compensatoires 2<br />
Principaux participants <strong>du</strong> système de crédits compensatoires 2<br />
<strong>Gouvernement</strong> <strong>du</strong> Canada 2<br />
Promoteur de projet 4<br />
Fournisseurs de services <strong>du</strong> secteur privé 4<br />
Mise en œuvre échelonnée <strong>du</strong> système de crédits compensatoires 5<br />
II. ÉLABORATION DE PROTOCOLES DE QUANTIFICATION DU SYSTÈME DE<br />
CRÉDITS COMPENSATOIRES 6<br />
Objectif 6<br />
Processus 7<br />
Points à considérer 8<br />
III. ENREGISTREMENT DES PROJETS DE COMPENSATION 10<br />
Objectif 10<br />
Processus 10<br />
Exigences 14<br />
Points à considérer 17<br />
IV. DÉCLARATION ET VÉRIFICATION DES RÉDUCTIONS 18<br />
Objectif 18<br />
Processus 18<br />
Exigences 19<br />
Points à considérer 19<br />
V. OCTROI DES CRÉDITS COMPENSATOIRES 20<br />
Objectif 20<br />
Processus 20<br />
Points à considérer 20<br />
VI. UTILISATION DES CRÉDITS COMPENSATOIRES 21<br />
Objectif 21<br />
Processus 21<br />
Points à considérer 21<br />
VII. TRAITEMENT DES PROJETS DE PUITS BIOLOGIQUES 22<br />
Objectif 22<br />
Contexte 22<br />
Gérer le problème lié à la non-permanence de la suppression des gaz à effet de serre 23<br />
Crédits compensatoires 23<br />
Crédits temporaires 23<br />
ANNEXE A : GLOSSAIRE 25<br />
ANNEXE B : LISTE ILLUSTRANT LES TYPES DE PROJETS POTENTIELS 29<br />
i
FAITS SAILLANTS<br />
Objectif <strong>du</strong> présent document<br />
Le présent document offre une vue d’ensemble <strong>du</strong> système de crédits compensatoires. Les conditions<br />
d’admissibilité et les processus de demande seront détaillés dans une série de documents d’orientation qui<br />
seront publiés au courant de l’année. Les commentaires sur le présent document sont sollicités et seront pris<br />
en compte au moment de mettre au point les autres documents d’orientation.<br />
• Le système de crédits compensatoires est conçu de manière à favoriser les ré<strong>du</strong>ctions ou les<br />
suppressions rentables des gaz à effet de serre à l'échelle nationale dans le cadre d’activités qui ne sont<br />
pas régies par le règlement proposé sur les émissions atmosphériques in<strong>du</strong>strielles.<br />
• Il existe toute une gamme de possibilités de projets de compensatoires à travers l’économie, qui peuvent<br />
inclure notamment le captage et l'élimination des gaz d'enfouissement, les biodigesteurs, le boisement<br />
et le reboisement, la gestion des sols et la pro<strong>du</strong>ction d'électricité renouvelable (sans émission).<br />
• Le gouvernement administrera le système de crédits compensatoires en vertu de la Loi canadienne sur<br />
la protection de l’environnement (1999).<br />
• Pour être admissible à générer des crédits compensatoires, les projets doivent se situer dans la portée<br />
<strong>du</strong> système de crédits compensatoires et réaliser des ré<strong>du</strong>ctions réelles, supplémentaires, quantifi ées,<br />
vérifi ées et uniques des gaz à effet de serre.<br />
• Le processus de création de crédits se décrit comme suit :<br />
o un auteur de protocole élabore un protocole de quantifi cation pour un type de projet, et<br />
Environnement Canada approuve ce protocole;<br />
o un promoteur de projet demande l’enregistrement <strong>du</strong> projet;<br />
o Environnement Canada enregistre le projet;<br />
o le promoteur de projet déclare les ré<strong>du</strong>ctions d’émissions de gaz à effet de serre réalisées par<br />
un projet enregistré, et veille à ce qu’un vérifi cateur fournisse un niveau raisonnable d’assurance<br />
concernant les ré<strong>du</strong>ctions revendiquées;<br />
o Environnement Canada atteste les ré<strong>du</strong>ctions et accorde des crédits compensatoires.<br />
• Chaque crédit compensatoire représentera une tonne d'équivalent en dioxyde de carbone. Ces crédits<br />
pourront être échangés et mis en banque dans le système de suivi des unités. Le règlement proposé sur<br />
les émissions atmosphériques in<strong>du</strong>strielles établira les règles selon lesquelles les entités réglementées<br />
pourront utiliser les crédits compensatoires à des fi ns de conformité.<br />
Les documents d'orientation à l'intention des auteurs de protocole, des promoteurs de projet et des<br />
organismes de vérifi cation seront publiés au cours <strong>du</strong> printemps et de l'été 2008. Environnement Canada<br />
commencera à examiner les protocoles de quantifi cation au cours de l'été et les demandes de projet, à<br />
l'automne.<br />
iii
I. INTRODUCTION<br />
[1]<br />
Le gouvernement s’est engagé à ré<strong>du</strong>ire, d’ici 2020, les gaz à effet de serre de 20 pour cent sous les niveaux<br />
de 2006 pour l’ensemble de l’économie. Comme l’indique Prendre le virage : un plan d’action pour ré<strong>du</strong>ire<br />
les gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique, 1 le système de crédits compensatoires est conçu pour<br />
favoriser les ré<strong>du</strong>ctions ou les suppressions rentables à l’échelle nationale dans les activités qui ne sont<br />
pas régies par le règlement proposé en matière d’émissions atmosphériques in<strong>du</strong>strielles. Les projets qui<br />
répondent aux critères d’admissibilité sont admissibles à générer des crédits compensatoires pouvant être<br />
ven<strong>du</strong>s sur le marché.<br />
[2]<br />
Il existe toute une gamme de possibilités de projets compensatoires à travers l’économie, qui peuvent<br />
inclure, notamment, le captage et l’élimination des gaz d’enfouissement, les biodigesteurs, le boisement et<br />
le reboisement, la gestion des sols et la pro<strong>du</strong>ction d’électricité renouvelable (sans émission). Aucune taille<br />
minimale ne sera requise pour un projet. Afi n de tenir compte des projets de très petite taille, les projets<br />
regroupés et agrégés seront acceptés.<br />
[3]<br />
Le travail sur la conception <strong>du</strong> système de crédits compensatoires est en cours depuis un certain nombre<br />
d’années. Ce travail a donné lieu à d’importantes consultations avec les provinces et les territoires ainsi<br />
qu’avec le secteur in<strong>du</strong>striel et autres intervenants, et il s’appuie sur l’expérience de trois programmes pilotes<br />
canadiens de ré<strong>du</strong>ction des émissions 2 ainsi que sur des régimes de crédits existants par projets à l’échelle<br />
internationale. Tout récemment, le gouvernement a tenu des consultations sur la conception <strong>du</strong> système de<br />
crédits compensatoires en fonction des éléments <strong>du</strong> système décrits dans Prendre le virage.<br />
[4]<br />
Le présent document offre un aperçu <strong>du</strong> système de crédits compensatoires. Les exigences d’admissibilité<br />
et les processus de demande précis seront détaillés dans une série de documents d’orientation portant sur<br />
le système de crédits compensatoires et publiés au courant de l’année. Les commentaires<br />
sur le présent document sont sollicités et seront pris en compte au moment de mettre au point les documents<br />
d’orientation supplémentaires. Les commentaires doivent être envoyés à :<br />
Judith Hull<br />
Directrice, Division des régimes d’échanges<br />
Environnement Canada<br />
155, rue Queen, bureau 200<br />
Ottawa (Ontario) K1A 0H3<br />
Courriel : os-scc@ec.gc.ca<br />
1 Disponible en ligne à l’adresse : www.ec.gc.ca/doc/media/m_124/report_fra.pdf<br />
2 Les trois projets pilotes sont : le Projet pilote d’échange des ré<strong>du</strong>ctions d’émissions (PERT), le Projet pilote d’échange de ré<strong>du</strong>ctions<br />
des émissions de gaz à effet de serre (PEREG) et l’Initiative <strong>du</strong> Projet pilote d’élimination et de ré<strong>du</strong>ction des émissions et d’apprentissage<br />
(PPEREA). Ce dernier est encore disponible en ligne à l’adresse : www.ec.gc.ca/PERRL.<br />
1
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
Principes sur lesquels repose la conception <strong>du</strong> système de crédits<br />
compensatoires<br />
[5]<br />
L’élaboration <strong>du</strong> système de crédits compensatoires est basée sur les principes suivants :<br />
1. Avantages pour l’environnement – les projets de compensation réalisent des ré<strong>du</strong>ctions de gaz à effet de<br />
serre et procurent un avantage net pour l’environnement.<br />
2. Réalisation de ré<strong>du</strong>ctions au Canada – les ré<strong>du</strong>ctions des gaz à effet de serre se font à l’échelle nationale.<br />
3. Portée optimale – le système favorise les projets dans autant de secteurs et pour autant de types de<br />
projets que possible.<br />
4. Simplicité administrative – le système est aussi simple et rentable que possible à gérer, et le fardeau<br />
assumé par les participants est ré<strong>du</strong>it au minimum.<br />
5. Mise à profi t de l’expérience – le système s’appuie sur l’expérience tirée des projets pilotes canadiens et<br />
des systèmes de crédits par projets entrepris dans d’autres compétences.<br />
Octroi des crédits compensatoires<br />
[6]<br />
Pour être admissible à générer des crédits compensatoires, les projets doivent se situer dans la portée <strong>du</strong><br />
système de crédits compensatoires et réaliser des ré<strong>du</strong>ctions réelles, supplémentaires, quantifi ées, vérifiées et<br />
uniques des gaz à effet de serre (voir section III).<br />
[7]<br />
Quatre étapes sont nécessaires pour générer des crédits compensatoires dans le cas d’un projet qui réalise<br />
des ré<strong>du</strong>ctions supplémentaires de gaz à effet de serre :<br />
Étape 1. Création d’un protocole de quantifi cation selon le type de projet (section II).<br />
Étape 2. Enregistrement d’un projet (section III).<br />
Étape 3. Déclaration et vérifi cation des ré<strong>du</strong>ctions réalisées dans le cadre d’un projet enregistré (section IV).<br />
Étape 4. Certification des ré<strong>du</strong>ctions et octroi des crédits compensatoires (section V).<br />
Principaux participants <strong>du</strong> système de crédits compensatoires<br />
<strong>Gouvernement</strong> <strong>du</strong> Canada<br />
[8]<br />
Le système de crédits compensatoires sera administré en tant que programme volontaire conformément à<br />
l’article 322 de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999). 3 Environnement Canada sera<br />
responsable de la conception et de l’exploitation d’ensemble <strong>du</strong> système et sera donc chargé :<br />
• de mettre au point les règles <strong>du</strong> système de crédits compensatoires;<br />
3 http://www.ec.gc.ca/registrelcpe/the_act/default.cfmen ligne à l’adresse : www.ec.gc.ca/registrelcpe/the_act/default.cfm.<br />
2
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
3
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
• d'approuver les protocoles de quantifi cation utilisés pour quantifi er les ré<strong>du</strong>ctions de gaz à effet de<br />
serre réalisées par chaque type de projet;<br />
• d'enregistrer les projets qui répondent aux exigences en matière d'admissibilité des projets;<br />
• d’octroyer des crédits compensatoires pour les ré<strong>du</strong>ctions vérifi ées admissibles réalisées par les<br />
projets enregistrés;<br />
[9]<br />
Le gouvernement mettra également en place un système permettant d’effectuer le suivi de tous les crédits<br />
depuis leur octroi jusqu’à leur prélèvement ou annulation (système de suivi des unités).<br />
[10]<br />
Le gouvernement mettra sur pied un groupe consultatif en vue de fournir des lignes directrices sur les grands<br />
enjeux techniques et opérationnels. Les procé<strong>du</strong>res d'adhésion et de fonctionnement de ce groupe consultatif<br />
sont à étre déterminées.<br />
Promoteur de projet<br />
[11]<br />
Les promoteurs de projet seront chargés de faire évoluer un projet dans le cadre <strong>du</strong> système de crédits<br />
compensatoires. Ils devront enregistrer et mettre en œuvre leurs projets en satisfaisant obligatoirement à<br />
toutes les exigences relatives à la surveillance et à l’estimation, à la quantifi cation, à la gestion des données et<br />
à la déclaration. Ils devront également faire appel à un tiers vérifi cateur reconnu pour confi rmer les ré<strong>du</strong>ctions<br />
réalisées par le projet.<br />
[12]<br />
Un promoteur de projet peut se joindre à d’autres promoteurs de projet ou aux experts techniques pour rédiger<br />
les protocoles de quantifi cation relatifs à son type de projet.<br />
Fournisseurs de services <strong>du</strong> secteur privé<br />
[13]<br />
Les experts techniques peuvent aider à la rédaction des protocoles de quantifi cation et à la préparation des<br />
demandes de projet. Les commentaires fournis par des tiers experts techniques seront aussi utilisés par<br />
Environnement Canada pour compléter son examen des propositions de protocoles de quantifi cation et des<br />
demandes d’enregistrement des projets, au besoin.<br />
[14]<br />
Des regroupeurs de projets seront chargés de rassembler les projets semblables dans le but de gérer le<br />
processus de création des crédits et ce, au nom de nombreux promoteurs de petits projets.<br />
[15]<br />
Pour recevoir des crédits compensatoires, un promoteur de projet devra garantir qu’un tiers vérifi cateur<br />
détenant une expertise reconnue en vérifi cation des ré<strong>du</strong>ctions de gaz à effet de serre a fourni un niveau<br />
raisonnable d’assurance sur les ré<strong>du</strong>ctions réalisées par le projet.<br />
[16]<br />
Les personnes et organisations <strong>du</strong> secteur privé fourniront l’infrastructure et les services requis pour l’échange<br />
des crédits; notamment des services de courtage, des échanges de carbone, ainsi de suite, et qui seront<br />
fournis par des parties non affi liées au gouvernement.<br />
4
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
Mise en œuvre échelonnée <strong>du</strong> système de crédits compensatoires<br />
[17]<br />
Trois documents d’orientation décriront les exigences et les processus détaillés <strong>du</strong> système de crédits<br />
compensatoires.<br />
Document d’orientation<br />
Guide <strong>du</strong> système de crédits compensatoires pour les auteurs de<br />
protocole<br />
– Ce document exposera les exigences et fournira des instructions détaillées<br />
sur la manière d’élaborer et de soumettre l’ébauche d’un protocole pour le<br />
système de crédits compensatoires à des fi ns d’examen par l’autorité de<br />
programme.<br />
Guide <strong>du</strong> système de crédits compensatoires pour les promoteurs de<br />
projet<br />
– Ce document décrira les étapes qu’un prometteur de projet doit suivre pour<br />
générer des crédits compensatoires. Il décrira l’enregistrement des projets<br />
ainsi que les processus de déclaration, de vérifi cation et de certifi cation des<br />
ré<strong>du</strong>ctions de gaz à effet de serre, ainsi que la documentation devant être<br />
fournie à chaque étape.<br />
Guide <strong>du</strong> système de crédits compensatoires pour les organismes de<br />
vérification<br />
– Ce document instruira les vérifi cateurs quant aux exigences et aux<br />
processus de vérifi cation des ré<strong>du</strong>ctions déclarées par les projets<br />
enregistrés.<br />
Date de parution prévue<br />
Printemps 2008<br />
Été 2008<br />
Été 2008<br />
[18]<br />
La mise en place <strong>du</strong> système de crédits compensatoires se fera par étapes. Le Guide pour les auteurs de<br />
protocole sera publié au printemps. Le gouvernement prévoit commencer à l’été la revue d‘ébauches<br />
de protocoles de quantifi cation pour divers types de projets de compensation. Environnement<br />
Canada s’efforcera de publier et de mettre à jour un calendrier pour ces revues.<br />
[19]<br />
Le Guide pour les promoteurs de projet et le Guide pour les organismes de vérifi cation seront publiés à l’été.<br />
À l’automne, le gouvernement commencera l’examen des demandes de projets.<br />
5
II. ÉLABORATION DE PROTOCOLES DE<br />
QUANTIFICATION DU SYSTÈME<br />
DE CRÉDITS COMPENSATOIRES<br />
Objectif<br />
[20]<br />
Les protocoles de quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits compensatoires veilleront à ce qu’il y ait une approche<br />
uniforme pour quantifi er les ré<strong>du</strong>ctions de gaz à effet de serre réalisées par un type de projet précis. Chaque<br />
protocole établira l’approche détaillée devant être utilisée pour quantifi er les ré<strong>du</strong>ctions de gaz à effet de serre<br />
réalisées par un type de projet de compensation particulier.<br />
[21]<br />
Le Guide pour les auteurs de protocole établira les exigences pour les protocoles de quantifi cation <strong>du</strong> système<br />
de crédits compensatoires. En particulier, chaque protocole devra inclure les éléments suivants :<br />
• une description détaillée <strong>du</strong> type de projet visé par le protocole;<br />
• l'identifi cation de toutes les sources et de tous les puits et réservoirs (en amont et en aval) de gaz<br />
à effet de serre qui pourraient être touchés par le projet, ainsi que toutes autres sources, puits et<br />
réservoirs qui sont pertinents et qui doivent être quantifi és;<br />
• une évaluation détaillée de chaque scénario de base possible et le choix des cadres de référence<br />
adéquats;<br />
• tous les calculs devant être effectués afi n de quantifi er les ré<strong>du</strong>ctions de gaz à effet de serre;<br />
• les exigences en matière de surveillance/d'estimation, de gestion des données et de déclaration;<br />
• tout écart par rapport à l'approche de quantifi cation standard qui sera acceptée;<br />
• une justifi cation détaillée des décisions prises en ce qui concerne le choix de l’approche de<br />
quantifi cation, y compris l'identifi cation des lignes directrices en matière de pratiques exemplaires et/<br />
ou des éléments scientifi ques qui ont été pris en considération.<br />
[22]<br />
Au début, seuls les types de projets pour lesquels Environnement Canada a autorisé au préalable un protocole<br />
de quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits compensatoires seront admissibles pour des crédits compensatoires.<br />
Cette exigence a pour but :<br />
• d’assurer l’intégrité environnementale <strong>du</strong> système de crédits compensatoires en fournissant aux<br />
promoteurs de projets, une approche rigoureuse et uniforme pour quantifi er les ré<strong>du</strong>ctions de gaz à<br />
effet de serre réalisées par un type de projet;<br />
• de faciliter la participation au système de crédits compensatoires en rendant l’examen par<br />
Environnement Canada des demandes de projets aussi effi cace et juste que possible, et en<br />
fournissant tous les travaux préliminaires afi n de justifi er le choix <strong>du</strong> cadre de référence, ainsi que les<br />
sources, les puits et les réservoirs devant être quantifi és, ré<strong>du</strong>isant ainsi les coûts d’élaboration et les<br />
risques pour les promoteurs de projets.<br />
[23]<br />
Permettre à des projets novateurs de faire partie <strong>du</strong> système sera une priorité. Au fur et à mesure que<br />
le système évolue et que les ressources deviennent disponibles, Environnement Canada commencera à<br />
examiner des projets uniques et des méthodes de quantifi cation pour s’assurer qu'ils répondent aux exigences<br />
en matière d'admissibilité <strong>du</strong> système de crédits compensatoires.<br />
6
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
Processus<br />
[24]<br />
Afi n d’élaborer un protocole, les auteurs de protocole <strong>du</strong> secteur privé devront :<br />
1. fournir un avis d’élaboration d’un protocole à Environnement Canada. L’avis comprendra une brève<br />
description <strong>du</strong> type de projet visé;<br />
2. élaborer un protocole de base conforme aux lignes directrices fournies dans le Guide pour les auteurs<br />
de protocole et le soumettre à Environnement Canada en vue de la préparation d’un protocole de<br />
quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits compensatoires.<br />
[25]<br />
Environnement Canada aura cinq principaux rôles à jouer dans l’élaboration et l’approbation des protocoles de<br />
quantifi cation :<br />
[26]<br />
1. Fournir des lignes directrices sur l’élaboration des protocoles de base.<br />
• Publier le Guide pour les auteurs de protocole.<br />
• Au besoin, fournir des références aux lignes directrices exemplaires en matière de pratique et des<br />
facteurs d’émission.<br />
• Au besoin, fournir des lignes directrices sur les types de projets particuliers.<br />
[27]<br />
2. Gérer le processus d’examen <strong>du</strong> protocole.<br />
• Examiner l'avis d'élaboration d'un protocole afi n de déterminer si le type de projet visé par le<br />
protocole proposé satisfait à tous les critères d'admissibilité.<br />
• Publier l’avis d’élaboration d’un protocole sur le site Web <strong>du</strong> système de crédits compensatoires<br />
pour informer les intervenants des types de protocoles en élaboration et ce dans le but d’éviter<br />
le dédoublement des travaux et de faciliter les possibilités de collaboration entre les parties<br />
intéressées.<br />
• Établir un ordre de priorité et fournir des renseignements sur l'ordre et le calendrier des examens<br />
prévus des protocoles de base.<br />
[28]<br />
3. Évaluer les protocoles de base et les combiner, là où ce serait effi cace.<br />
• Examiner chaque protocole de base (avec l’aide d’experts techniques externes au besoin). Il<br />
convient de noter qu’Environnement Canada évaluera en même temps tous les protocoles de<br />
base pour un type de projet précis. Lorsqu’approprié, ce Ministère pourrait combiner un certain<br />
nombre de protocoles de base afi n d’améliorer la portée et la souplesse <strong>du</strong> protocole, permettant<br />
ainsi leur utilisation dans un plus grand nombre de projets. Dans ces cas, Environnement Canada<br />
pourrait travailler avec les auteurs de protocole pour apporter tout ajustement nécessaire.<br />
[29]<br />
4. Donner l’occasion aux intervenants de fournir des rétroactions sur les ébauches des protocoles de<br />
quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits compensatoires.<br />
7
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
[30]<br />
5. Approuver les protocoles et les réviser au besoin.<br />
• Créer des protocoles de quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits compensatoires approuvés à partir<br />
de protocoles de base acceptables.<br />
• Affi cher les protocoles de quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits compensatoires approuvés sur le<br />
site Web pour les rendre accessibles aux parties intéressées.<br />
• Réviser les protocoles de quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits compensatoires de temps à autre,<br />
et au besoin.<br />
Points à considérer<br />
[31]<br />
1. Les principaux critères utilisés par Environnement Canada lors de l’établissement de priorités pour la<br />
mise au point des protocoles seront le volume de ré<strong>du</strong>ctions prévu dans le cadre <strong>du</strong> type de projet et, la<br />
disponibilité de l’information sur les aspects techniques et scientifi ques <strong>du</strong> type de projet.<br />
[32]<br />
2. L’approche de quantifi cation est basée sur la norme ISO 14064, Partie 2 : Spécifi cations et lignes<br />
directrices au niveau des projets, pour la quantifi cation, la surveillance et la déclaration des ré<strong>du</strong>ctions<br />
d’émissions ou d’accroissement de suppressions des gaz à effet de serre. Cette norme, basée sur un<br />
consensus international, s’appuie sur des systèmes établis qui la précisent et l’améliorent au fi l <strong>du</strong> temps.<br />
La norme adopte une politique neutre. Les aspects stratégiques nécessaires pour compléter le présent<br />
cadre seront établis par Environnement Canada dans les documents d’orientation appropriés.<br />
[33]<br />
3. Le processus d’examen sera uniforme pour l’ensemble des types de projets grâce à l’application des<br />
principes suivants de la norme ISO 14064, Partie 2 :<br />
1. Complétude – Inclure toutes les émissions et suppressions de GES pertinentes. Inclure toutes les<br />
informations pertinentes étayant les référentiels et les modes opératoires.<br />
2. Cohérence – Permettre des comparaisons signifi catives des informations relatives aux GES.<br />
3. Exactitude – Ré<strong>du</strong>ire les biais et les incertitudes dans la mesure <strong>du</strong> possible.<br />
4. Transparence – Divulguer des informations suffi santes et appropriées relatives aux GES afi n de<br />
permettre aux utilisateurs cibles de prendre des décisions avec une confi ance raisonnable.<br />
5. Pertinence – Sélectionner les sources, les puits, les réservoirs de GES, les données et les<br />
méthodologies en fonction des besoins de l’utilisateur cible.<br />
6. Prudence – Utiliser des hypothèses, valeurs et modes opératoires prudents pour garantir que les<br />
ré<strong>du</strong>ctions d’émissions ou les accroissements de suppressions de GES ne sont pas surestimés.<br />
La permission d’utiliser des extraits de la norme ISO 14064-2:2006 a été donnée par le Conseil canadien des<br />
normes, de concert avec IHS Canada. Aucune autre repro<strong>du</strong>ction n’est autorisée sans l’approbation écrite<br />
préalable <strong>du</strong> Conseil canadien des normes.<br />
Le principe de prudence sera appliqué lorsqu’il y aura un degré élevé d’incertitude à propos de la quantité de<br />
ré<strong>du</strong>ctions de gaz à effet de serre réalisables.<br />
[34]<br />
4. Dans la mesure <strong>du</strong> possible, les approches de quantifi cation devraient être fondées sur les pratiques<br />
exemplaires. Les protocoles existants évalués par les pairs (par exemple les méthodes <strong>du</strong> Mécanisme<br />
pour un développement propre) peuvent constituer une bonne base pour créer un protocole de base.<br />
8
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
[35]<br />
5. Les protocoles de quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits compensatoires peuvent fournir davantage<br />
de souplesse en ce qui concerne les exigences pour les projets commandés avant la publication <strong>du</strong><br />
protocole.<br />
[36]<br />
6. Les projets et les approches de quantifi cation doivent répondre aux exigences <strong>du</strong> système fédéral afi n de<br />
générer des crédits compensatoires. L’harmonisation des systèmes fédéraux et provinciaux ou l’intégration<br />
de plusieurs systèmes pour former un seul système national sera une priorité pour le gouvernement.<br />
9
III. ENREGISTREMENT DES<br />
PROJETS DE COMPENSATION<br />
[37]<br />
<br />
<br />
Le promoteur de projet détermine le protocole de quantification <strong>du</strong> système de crédits compensatoires<br />
qui s’applique à son projet.<br />
Le promoteur de projet prépare et soumet le document relatif au projet.<br />
Environnement Canada vérifie que le projet respecte les exigences <strong>du</strong> système.<br />
Environnement Canada enregistre le projet comme un projet de compensation et met au point le<br />
document sur le projet enregistré.<br />
Objectif<br />
[38]<br />
L’enregistrement confi rme que le projet est conforme à la portée <strong>du</strong> système de crédits compensatoires, que<br />
les critères d’admissibilité <strong>du</strong> projet sont satisfaits et que les méthodes de surveillance ou d’estimation, de<br />
gestion des données, de quantifi cation et de déclaration des ré<strong>du</strong>ctions découlant <strong>du</strong> projet de compensation<br />
sont appropriés et compris par le promoteur de projet.<br />
Processus<br />
[39]<br />
Le Guide pour les promoteurs de projet décrira le processus d’enregistrement. Le processus commence<br />
lorsqu’un promoteur de projet soumet une demande d’enregistrement de son projet (le document relatif au<br />
projet) à Environnement Canada en respectant les directives fournies dans le Guide pour les promoteurs de<br />
projet.<br />
[40]<br />
Un protocole de quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits compensatoires convenant au type de projet doit<br />
être utilisé dans les documents relatifs au projet. Si aucun protocole de quantifi cation <strong>du</strong> système de<br />
crédits compensatoires ne correspond au projet, le promoteur de projet peut soumettre une proposition<br />
de modifi cation ou de prolongation à un protocole de quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits compensatoires<br />
existant. Si un nouveau protocole de base est requis, le promoteur de projet devra respecter le processus de<br />
proposition d’un nouveau protocole de base (section II).<br />
[41]<br />
Il est important de noter que les moments les plus opportuns pour proposer des prolongations et des<br />
modifi cations à un protocole, seront <strong>du</strong>rant la période d’affi chage public de l’ébauche <strong>du</strong> protocole de<br />
quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits compensatoires. Les prolongations et les modifi cations proposées à une<br />
date ultérieure pourraient connaître un retard important avant qu’Environnement Canada ne puisse examiner<br />
la proposition.<br />
10
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
[42]<br />
Environnement Canada examinera le document relatif au projet pour déterminer si le projet satisfait à tous les<br />
critères d’admissibilité. Le Ministère examinera les documents relatifs au projet selon le principe <strong>du</strong> « premier<br />
arrivé, premier servi ». Le temps requis pour évaluer les projets devrait être sensiblement plus court une fois<br />
une certaine expérience acquise avec le protocole.<br />
[43]<br />
Environnement Canada affi chera sur le site Web <strong>du</strong> système de crédits compensatoires, les renseignements<br />
suivants sur les demandes de projets, pendant la période d’examen, et avant l’enregistrement <strong>du</strong> projet :<br />
• la description <strong>du</strong> projet;<br />
• l’identifi cation des personnes morales qui réclament des droits relatifs aux crédits compensatoires<br />
générés par le projet;<br />
• les renseignements pour soutenir le critère supplémentaire et le critère unique (notamment la date de<br />
début <strong>du</strong> projet, l'emplacement <strong>du</strong> projet).<br />
[44]<br />
Si toutes les exigences sont respectées, Environnement Canada et le promoteur de projet signeront le<br />
document relatif au projet enregistré, et le Ministère enregistrera le projet comme projet de compensation.<br />
[45]<br />
Environnement Canada doit enregistrer un projet avant d'accepter une demande d’octroi de crédits<br />
compensatoires. Cela permettra :<br />
• d’atténuer les risques qu'un promoteur de projet alloue d'importantes ressources pour mettre en<br />
œuvre un projet qui ne pourra pas générer de crédits compensatoires;<br />
• de fournir à Environnement Canada la possibilité de fournir, dès le début, une aide et des conseils aux<br />
promoteurs de projet;<br />
• de faciliter l'apprentissage au cours des premières années <strong>du</strong> système de crédits compensatoires.<br />
[46]<br />
Un projet de compensation ne sera admissible à générer des crédits compensatoires que pour les ré<strong>du</strong>ctions<br />
de gaz à effet de serre réalisées une fois le projet enregistré. C’est pourquoi il est dans le meilleur intérêt <strong>du</strong><br />
candidat, d’enregistrer son projet le plus tôt possible.<br />
[47]<br />
Toutefois, il faut noter qu’Environnement Canada peut accorder des crédits pour des ré<strong>du</strong>ctions réalisées<br />
avant l'enregistrement <strong>du</strong> projet (si toutes les exigences décrites dans le protocole de quantifi cation <strong>du</strong><br />
système de crédits compensatoires sont respectées) lorsque :<br />
a. le projet a commencé avant la mise en place <strong>du</strong> système de crédits compensatoires, ou<br />
b. le projet a commencé avant l’élaboration d’un protocole de quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits<br />
compensatoires pour leur type de projet, et le document relatif au projet est soumis dans les six mois<br />
suivant la publication <strong>du</strong> protocole de quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits compensatoires.<br />
[48]<br />
Dans les cas où le projet diffère de la description fi gurant dans le document relatif au projet enregistré,<br />
l’enregistrement <strong>du</strong> projet doit être mis à jour. Si les changements sont importants – c’est-à-dire qu’il s’agit<br />
essentiellement d’un nouveau projet – le processus d’enregistrement doit être répété.<br />
[49]<br />
La <strong>du</strong>rée de validité de l’enregistrement est de huit ans. La période d’enregistrement commence pendant<br />
l’année de référence <strong>du</strong> projet. Le promoteur de projet peut choisir entre deux années de référence : soit<br />
11
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
l’année de mise en œuvre <strong>du</strong> projet, soit l’année d’enregistrement <strong>du</strong> projet. Lorsque ces deux années ne sont<br />
pas identiques, la première option pourrait permettre un point de référence moins exigeant, mais une période<br />
de crédit plus courte, alors que la deuxième option pourrait permettre un point de référence plus rigoureux<br />
combiné à une période de crédit plus longue.<br />
[50]<br />
À la fin de la première période d’enregistrement, les promoteurs de projet pourront enregistrer de nouveau leur<br />
projet pour huit autres années. Les promoteurs de projet devront soumettre un document révisé <strong>du</strong> projet avec<br />
un point de référence défi ni pour la nouvelle année d’enregistrement. Le document révisé <strong>du</strong> projet fera l’objet<br />
d’une évaluation exhaustive par Environnement Canada. Il faut noter qu’il n’est aucunement garanti<br />
que le projet sera admissible à générer des crédits compensatoires une fois que le point de référence mis à<br />
jour sera appliqué au projet.<br />
[51]<br />
Les périodes d’enregistrement doivent être contiguës. L’objectif consiste à s’assurer que les promoteurs de<br />
projet n’augmentent pas les émissions entre les périodes d’enregistrement ou ne rejettent pas des gaz à effet<br />
de serre stockés pour les séquestrer de nouveau pendant la deuxième période d’enregistrement.<br />
12
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
13
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
Exigences<br />
[52]<br />
Chaque document relatif au projet doit comprendre les coordonnées des promoteurs de projet, une description<br />
<strong>du</strong> projet, une estimation des ré<strong>du</strong>ctions de gaz à effet de serre prévues et les renseignements techniques<br />
démontrant que le projet et les ré<strong>du</strong>ctions de gaz à effet de serre qui doivent être réalisées dans le cadre <strong>du</strong><br />
projet respectent l’ensemble des exigences d’admissibilité <strong>du</strong> système de crédits compensatoires.<br />
[53]<br />
Les projets sont assujettis à six conditions d’amissibilité :<br />
1. Portée<br />
[54]<br />
Afi n d’être admissible au système de crédits compensatoires :<br />
• le projet pour ré<strong>du</strong>ire les gaz à effet de serre doit avoir lieu au Canada;<br />
• l'activité doit réaliser des ré<strong>du</strong>ctions des émissions de l'un ou plusieurs des gaz à effet de serre<br />
suivants : dioxyde de carbone (CO 2<br />
), méthane (CH 4<br />
), oxyde nitreux (N 2<br />
O), hydrofl uorocarbures<br />
(HFC), hydrocarbures perfl uorés (PFC) et hexafl uorure de soufre (SF 6<br />
);<br />
• l'activité doit faire partie de l'inventaire des gaz à effet de serre <strong>du</strong> Canada. Nota : Les projets<br />
d’aménagement forestier seront considérés, bien que les activités de gestion forestière ne fassent<br />
pas toute partie de cet inventaire.<br />
[55]<br />
Dans la plupart des cas, aucune taille minimale ne sera requise pour un projet. Étant donné que les<br />
coûts associés à la remise de la documentation, à la satisfaction de toutes les exigences de mise en<br />
œuvre <strong>du</strong> projet, à la vérifi cation des ré<strong>du</strong>ctions et au paiement des frais liés au système (le cas échéant)<br />
peuvent être élevés dans le cas des petits projets, les promoteurs peuvent agréger des projets similaires<br />
ou regrouper des projets ayant des effets similaires (par exemple, des projets qui, ensemble, ont une<br />
répercussion sur la consommation totale de carburant).<br />
2. Les ré<strong>du</strong>ctions d’émissions de gaz à effet de serre doivent être réelles.<br />
[56]<br />
Un projet doit être une mesure précise et identifi able qui entraîne une ré<strong>du</strong>ction nette de gaz à effet de<br />
serre après avoir tenu compte de l’ensemble des sources, des puits et des réservoirs pertinents de gaz à<br />
effet de serre. Cette quantification doit tenir compte des fuites, telles que les rejets à l’extérieur. Chaque<br />
protocole de quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits compensatoires décrira comment satisfaire à ce critère,<br />
étant donné que les protocoles exigeront tous une évaluation de l’ensemble des sources, des puits et des<br />
réservoirs associés au type de projet et déterminera les sources qui doivent être quantifi ées.<br />
[57]<br />
Prendre le virage présente une approche intégrée pour le traitement des gaz à effet de serre et des<br />
polluants atmosphériques. Certains types de projets relatifs à la ré<strong>du</strong>ction des gaz à effet de serre risquent<br />
d’augmenter les émissions de polluants atmosphériques qui seront réglementés. Les projets peuvent être<br />
tenus de déterminer et de traiter de ces incidences négatives. 4<br />
[58]<br />
Exemple : Les projets de captage et de torchage <strong>du</strong> gaz d’enfouissement détruisent le méthane et<br />
ré<strong>du</strong>isent les émissions de composés organiques volatils, mais causent une augmentation des oxydes<br />
d’azote et des matières particulaires – une telle situation devrait être limitée pour que le projet soit<br />
admissible à des crédits compensatoires.<br />
________________<br />
4 Toutes les mesures requises pour traiter des incidences négatives seront incluses dans le document relatif au projet enregistré.<br />
14
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
3. Ré<strong>du</strong>ction supplémentaire<br />
[59]<br />
Cinq éléments forment le critère de supplémentarité :<br />
[60]<br />
a. Les projets doivent avoir commencé le 1 er janvier 2000 ou après.<br />
La date de début <strong>du</strong> projet sera la date à laquelle les ré<strong>du</strong>ctions initiales sont réalisées dans le cadre<br />
<strong>du</strong> projet (date de mise en œuvre). Une preuve de la date de début <strong>du</strong> projet doit être fournie, par<br />
exemple, dans le rapport de l’intervenant. Une période pilote raisonnable sera déterminée pendant<br />
l’élaboration <strong>du</strong> protocole de quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits compensatoires <strong>du</strong> type de projet.<br />
[61]<br />
b. Des crédits peuvent être octroyés pour les ré<strong>du</strong>ctions réalisées après le 1 er janvier 2008.<br />
Les ré<strong>du</strong>ctions réalisées après le 1 er janvier 2008 dans le cadre d’un projet enregistré seront<br />
admissibles aux crédits compensatoires si l’ensemble des exigences en matière de gestion des<br />
données, de surveillance/d’estimation, de quantifi cation, de déclaration et de vérifi cation sont<br />
satisfaites. Avant que le projet soit enregistré, le promoteur de projet ne peut pas être certain que les<br />
procé<strong>du</strong>res de mise en œuvre <strong>du</strong> projet seront adéquates pour générer des crédits compensatoires.<br />
[62]<br />
c. Les ré<strong>du</strong>ctions réalisées doivent aller au-delà <strong>du</strong> point de référence établi pour le type de projet.<br />
Le point de référence est le cadre de référence hypothétique par rapport auquel le rendement d’un<br />
projet sera mesuré. Dans la quantifi cation des ré<strong>du</strong>ctions de gaz à effet de serre d’un projet, seules<br />
les ré<strong>du</strong>ctions qui vont au-delà <strong>du</strong> point de référence seront admissibles à générer des crédits<br />
compensatoires.<br />
[63]<br />
Plus d’un scénario de référence peut être défi ni dans un protocole de quantifi cation <strong>du</strong> système de<br />
crédits compensatoires. Lorsque plus d’une approche de référence est fournie, le promoteur de projet<br />
doit justifi er l’utilisation <strong>du</strong> point de référence sélectionné.<br />
[64]<br />
Le point de référence pourrait, par exemple, être défi ni comme la norme pour le type de projet lorsque<br />
le projet est mis en œuvre (un type de norme de rendement) ou comme une « parcelle témoin ». Un<br />
point de référence historique, c’est-à-dire un repère <strong>du</strong> rendement antérieur des émissions, pourrait<br />
également être accepté s’il a été prouvé qu’il continue de refl éter le mieux la situation <strong>du</strong> « maintien<br />
<strong>du</strong> statu quo » au moment où le projet est en élaboration. Les défi nitions de référence peuvent être<br />
statiques (inchangées au cours de la période d’enregistrement) ou dynamiques (suivant le taux de<br />
croissance économique, par exemple). Afi n d’assurer la cohérence de la quantifi cation, il doit y avoir<br />
(avec certaines exceptions précises) une équivalence fonctionnelle. En d’autres termes, la quantité et<br />
la qualité des pro<strong>du</strong>its ou services <strong>du</strong> projet doivent être équivalentes à la quantité et à la qualité des<br />
pro<strong>du</strong>its ou services <strong>du</strong> scénario de référence.<br />
15
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
[65]<br />
d. Les ré<strong>du</strong>ctions sont excédentaires à l’ensemble des exigences juridiques (fédérales, provinciales/<br />
territoriales et régionales). 5<br />
Les promoteurs de projet doivent déterminer toute exigence juridique pertinente dans leur document<br />
relatif au projet et les rapports de ré<strong>du</strong>ction ou de suppression périodiques.<br />
[66]<br />
Les exigences juridiques peuvent comprendre, par exemple, des règlements, des permis<br />
d’exploitation, etc. Pour que ces éléments soient interprétés comme une exigence juridique aux<br />
fi ns <strong>du</strong> système de crédits compensatoires, il doit y avoir une cible claire (par exemple, un plafond<br />
d’émissions, une norme de rendement ou un taux d’amélioration annuelle à partir d’un point de<br />
référence) ainsi qu’une date à laquelle les exigences doivent être satisfaites.<br />
[67]<br />
Lorsque les exigences juridiques pertinentes varient grandement dans tout le pays, Environnement<br />
Canada peut exiger l’utilisation d’un point de référence normalisé pour s’assurer que le système<br />
de crédits compensatoires ne désavantage pas de façon importante les promoteurs de projet se<br />
trouvant dans des compétences davantage proactives en matière de réglementation des ré<strong>du</strong>ctions<br />
de gaz à effet de serre et qu’il n’entraîne pas un effet dissuasif à l’égard d’autres réglementations<br />
possibles. Environnement Canada prendra les décisions concernant l’élaboration d’un point de<br />
référence normalisé au cas par cas.<br />
[68]<br />
Les exigences excédentaires permettront de s’assurer que les activités visées par tout règlement<br />
fédéral futur en matière de gaz à effet de serre, ne seront pas admissibles à générer des crédits<br />
compensatoires.<br />
[69]<br />
e. Les ré<strong>du</strong>ctions sont au-delà de ce qui est prévu provenir d’autres mesures incitatives relatives aux<br />
changements climatiques (fédérales, provinciales ou territoriales).<br />
Les ré<strong>du</strong>ctions de gaz à effet de serre des projets qui reçoivent ou ont reçu d’autres mesures<br />
incitatives relatives à l’atténuation des changements climatiques peuvent ne pas être admissibles à<br />
générer des crédits compensatoires.<br />
[70]<br />
Si la mesure incitative a établi une exigence de rendement (par exemple, une ré<strong>du</strong>ction de<br />
20 pour cent des émissions de gaz à effet de serre), seules les ré<strong>du</strong>ctions de gaz à effet de serre qui<br />
dépassent cette exigence seront admissibles à générer des crédits compensatoires.<br />
[71]<br />
Les programmes incitatifs gouvernementaux qui énoncent expressément que les attributs des gaz<br />
à effet de serre demeurent avec le récipiendaire des mesures incitatives n’auront aucune incidence<br />
sur l’admissibilité des ré<strong>du</strong>ctions à générer des crédits compensatoires. De même, les mesures<br />
incitatives reconnues pour avoir un mécanisme de récupération adéquat n’auront aucune incidence<br />
sur l’admissibilité.<br />
________________<br />
5 Par règlements régionaux, on entend que les gouvernements provinciaux ont délégué un pouvoir aux gouvernements régionaux<br />
afin de lutter contre les émissions atmosphériques.<br />
16
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
[72]<br />
Les promoteurs de projet doivent indiquer toutes les mesures incitatives qu’ils ont reçues <strong>du</strong><br />
gouvernement.<br />
4. Ré<strong>du</strong>ction quantifiable<br />
[73]<br />
Les ré<strong>du</strong>ctions de gaz à effet de serre réalisées dans le cadre d’un projet de compensation doivent être<br />
quantifi ées comme le stipule un protocole de quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits compensatoires pour le<br />
type de projet.<br />
5. Ré<strong>du</strong>ction vérifiable<br />
[74]<br />
Le promoteur de projet doit veiller à ce qu’un vérifi cateur reconnu soit en mesure de fournir un niveau<br />
d’assurance raisonnable que les ré<strong>du</strong>ctions réalisées dans le cadre d’un projet ont été surveillées/<br />
estimées, quantifi ées et déclarées comme l’indique le document relatif au projet enregistré.<br />
6. Ré<strong>du</strong>ction unique<br />
[75]<br />
Une ré<strong>du</strong>ction de gaz à effet de serre peut être utilisée une seule fois pour créer un crédit compensatoire.<br />
Une ré<strong>du</strong>ction qui a déjà reçu un crédit pour ré<strong>du</strong>ction de gaz à effet de serre par le truchement<br />
d’un autre programme obligatoire ou d’un système volontaire ne peut pas aussi obtenir un crédit <strong>du</strong><br />
système de crédits compensatoires. Une exception pourrait être faite dans le cas d’exigences parallèles<br />
(chevauchement). 6<br />
[76]<br />
Un numéro de série unique sera attribué à chaque crédit compensatoire pour faciliter l’évaluation de ce<br />
critère.<br />
Points à considérer<br />
[77]<br />
1. Les promoteurs de projet sont responsables de la résolution des différends concernant les droits aux<br />
ré<strong>du</strong>ctions des gaz à effet de serre. Environnement Canada, après avoir pris connaissance d’un différend<br />
non résolu, peut retarder l’octroi des crédits compensatoires à ces parties.<br />
[78]<br />
2. Le gouvernement prévoit exploiter le système de crédits compensatoires selon un principe de<br />
recouvrement des coûts. Il est à prévoir que des frais seront exigés pour l’enregistrement et la certifi cation,<br />
ainsi que pour couvrir l’exploitation <strong>du</strong> système de suivi des unités. Toutefois, pour permettre un<br />
démarrage rapide <strong>du</strong> système de crédits compensatoires, ces frais ne seront pas exigés au début <strong>du</strong><br />
programme.<br />
[79]<br />
3. On prévoit que le secteur privé jouera un rôle dans le processus d’enregistrement dès qu’il sera possible<br />
de compter sur suffi samment d’experts <strong>du</strong> secteur privé et que le système de crédits compensatoires aura<br />
été peaufi né selon l’expérience acquise à son sujet. Il incombera toujours au gouvernement de s’assurer<br />
de l’intégrité environnementale des crédits compensatoires.<br />
________________<br />
6 En d’autres termes, dans certains scénarios, la même ré<strong>du</strong>ction de gaz à effet de serre peut être utilisée afi n de respecter les<br />
exigences fédérales et provinciales en matière de gaz à effet de serre lorsque ces exigences se chevauchent clairement.<br />
17
IV. DÉCLARATION ET VÉRIFICATION<br />
DES RÉDUCTIONS<br />
[80]<br />
<br />
<br />
Le promoteur de projet prépare le rapport de ré<strong>du</strong>ction ou de suppression, qui contient la déclaration sur<br />
les gaz à effet de serre.<br />
Le promoteur de projet engage un vérificateur reconnu.<br />
Le vérificateur juge que la déclaration sur les gaz à effet de serre est soutenue par des preuves<br />
suffisantes pour donner un niveau d’assurance raisonnable de l’inexistence d’irrégularités. L’avis <strong>du</strong><br />
vérificateur est donné dans le rapport de vérification.<br />
Objectif<br />
[81]<br />
La vérifi cation des ré<strong>du</strong>ctions réalisées à partir d’un projet de compensation sera importante pour veiller à<br />
l’intégrité des crédits compensatoires. Le promoteur de projet doit démontrer qu’un tiers vérifi cateur reconnu<br />
a fourni un niveau d’assurance raisonnable que les ré<strong>du</strong>ctions obtenues par le truchement <strong>du</strong> projet ont fait<br />
l’objet d’une surveillance et d’une estimation et qu’elles ont été quantifi ées conformément au document relatif<br />
au projet enregistré, et que la quantité de ré<strong>du</strong>ctions de gaz à effet de serre déclarées dans le rapport de<br />
ré<strong>du</strong>ction ou de suppression (mesurée en équivalent en dioxyde de carbone) est juste et exacte.<br />
Processus<br />
[82]<br />
Le promoteur de projet doit d’abord préparer le rapport de ré<strong>du</strong>ction ou de suppression qui contient la<br />
déclaration sur les gaz à effet de serre. Seule la déclaration sur les gaz à effet de serre est soumise à<br />
une vérifi cation. Cette déclaration détermine le projet, précise la période de déclaration visée et établit<br />
les ré<strong>du</strong>ctions ou les suppressions de gaz à effet de serre en tonnes d’équivalent en dioxyde de carbone<br />
déclarées. Elle contient un énoncé attestant de la conformité à l’ensemble des exigences indiquées dans<br />
le document relatif au projet enregistré et est signée par le promoteur de projet. Des renseignements<br />
supplémentaires à l’appui seront également fournis dans le rapport de ré<strong>du</strong>ction ou de suppression.<br />
[83]<br />
Le promoteur de projet doit s’assurer qu’un vérifi cateur reconnu fournit un rapport de vérifi cation à<br />
Environnement Canada et que la vérifi cation a été effectuée conformément au Guide pour les organismes<br />
de vérifi cation. Le vérifi cateur doit parvenir à l’un des résultats suivants : un avis positif donnant un niveau<br />
d’assurance raisonnable (aucune irrégularité), un avis avec réserve (pas de preuves suffi santes pour appuyer<br />
la déclaration sur les gaz à effet de serre) ou un avis défavorable (existence d’irrégularités). Il préparera<br />
ensuite un rapport de vérifi cation à l’aide <strong>du</strong> modèle fourni par l’autorité de programme.<br />
[84]<br />
Le promoteur de projet doit soumettre son premier rapport de ré<strong>du</strong>ction ou de suppression à la fi n de la<br />
première pleine année civile suivant l’enregistrement <strong>du</strong> projet ou lorsque des ré<strong>du</strong>ctions de 100 000 tonnes<br />
de gaz à effet de serre ont été réalisées, selon la première des deux occurrences.<br />
18
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
[85]<br />
La fréquence des rapports subséquents et de leurs vérifi cations sera précisée dans le document relatif au<br />
projet enregistré. Il ne peut s’écouler plus de cinq ans entre les demandes. Dans les cas où les preuves<br />
pourraient disparaître avec le temps, la vérifi cation doit être effectuée avant que les preuves soient per<strong>du</strong>es.<br />
Exigences<br />
[86]<br />
Le promoteur de projet doit fournir au vérifi cateur tous les dossiers et autres renseignements nécessaires pour<br />
effectuer la vérifi cation.<br />
[87]<br />
Le Guide pour les organismes de vérifi cation fournira des lignes directrices sur les qualifi cations nécessaires<br />
des vérifi cateurs.<br />
Points à considérer<br />
[88]<br />
1. Les exigences en matière de vérifi cation sont fondées sur la norme ISO 14064 – Partie 3 : Spécifi cations<br />
et lignes directrices pour la validation et la vérifi cation des déclarations des gaz à effet de serre.<br />
[89]<br />
2. Chaque promoteur de projet engagera directement un vérifi cateur reconnu et sera responsable <strong>du</strong><br />
paiement <strong>du</strong> coût de la vérifi cation.<br />
[90]<br />
3. Environnement Canada étant chargé de veiller à l’intégrité des crédits compensatoires créés par le<br />
système de crédits compensatoires, peut effectuer, à tout moment au cours <strong>du</strong> processus de création de<br />
crédits, des contrôles de l’information reçue à l’appui d’une demande.<br />
[91]<br />
4. Dans les cas où la vérification conclut qu’un projet diffère matériellement de la description fi gurant dans le<br />
document relatif au projet enregistré, Environnement Canada peut exiger que le projet soit enregistré de<br />
nouveau.<br />
19
V. OCTROI DES CRÉDITS<br />
COMPENSATOIRES<br />
[92]<br />
<br />
<br />
L’autorité de programme examine le rapport de ré<strong>du</strong>ction ou de suppression et le rapport de vérification,<br />
atteste que toutes les exigences pour la délivrance de crédits ont été satisfaites et autorise le dépôt de<br />
crédits compensatoires dans les comptes des promoteurs de projet, par le truchement <strong>du</strong> système de<br />
suivi.<br />
L’autorité de programme envoie un avis de certification aux promoteurs de projet.<br />
Objectif<br />
[93]<br />
Pour assurer l’intégrité des crédits compensatoires, Environnement Canada doit confi rmer le respect de toutes<br />
les exigences relatives à la délivrance de crédits.<br />
Processus<br />
[94]<br />
Environnement Canada examinera le rapport de ré<strong>du</strong>ction ou de suppression et le rapport de vérifi cation qui<br />
l’accompagne. Si l’organisme de vérifi cation a confi rmé la déclaration sur les gaz à effet de serre, le Ministère<br />
effectuera alors un dernier contrôle pour confi rmer que toutes les exigences <strong>du</strong> programme ont été respectées.<br />
Si tel est le cas, Environnement Canada demandera à l’administrateur <strong>du</strong> système de suivi des unités de<br />
déposer le nombre approprié de crédits dans le compte <strong>du</strong> promoteur de projet. Dans les cas où il existe<br />
plusieurs promoteurs de projet, ces crédits seront déposés dans les comptes pertinents, selon le ratio établi<br />
dans le document relatif au projet enregistré.<br />
[95]<br />
Environnement Canada enverra un avis d’attestation au promoteur de projet.<br />
Points à considérer<br />
[96]<br />
1. Une fois qu’un crédit compensatoire a été alloué (qu’on lui a attribué un numéro de série unique et<br />
qu’il a été déposé dans le compte d’un promoteur de projet), on a déterminé qu’il équivaut à une tonne<br />
d’équivalent en dioxyde de carbone et il peut être échangé, mis en banque et utilisé à des fi ns de<br />
conformité à tout règlement permettant son utilisation. S’il est établi par la suite que le crédit a été obtenu<br />
au moyen de renseignements incorrects ou de manœuvres frau<strong>du</strong>leuses, le gouvernement pourra prendre<br />
les mesures qui s’imposent à l’égard <strong>du</strong> promoteur de projet, mais le crédit lui-même restera valable.<br />
[97]<br />
2. Pour chaque nouvelle demande d’octroi de crédits, les promoteurs de projet devront réaffi rmer que les<br />
ré<strong>du</strong>ctions de gaz à effet de serre sont uniques et excédentaires aux exigences juridiques et aux mesures<br />
incitatives.<br />
20
VI. UTILISATION DES CRÉDITS<br />
COMPENSATOIRES<br />
Objectif<br />
[98]<br />
Le règlement proposé sur les émissions atmosphériques <strong>du</strong> secteur in<strong>du</strong>striel établira les règles par<br />
lesquelles les entités réglementées pourront utiliser les crédits compensatoires à des fins de conformité, ce<br />
qui pourrait être rentable pour les parties réglementées.<br />
[99]<br />
Les personnes et les organismes peuvent également acheter des crédits compensatoires et les annuler (les<br />
retirant de la circulation) au profi t de l’environnement. Le système de crédits compensatoires n’établira aucune<br />
exigence liée à l’utilisation de ces crédits pour compenser volontairement le bilan carbone d’un indivi<strong>du</strong> ou<br />
d’une organisation.<br />
[100]<br />
La valeur fi nancière des crédits compensatoires sera déterminée par l’offre et la demande sur le marché. Il<br />
n’existe donc aucune garantie quant à la valeur fi nancière, s’il y a lieu, des crédits compensatoires.<br />
Processus<br />
[101]<br />
Les crédits compensatoires sont des unités électroniques qui existent uniquement dans le système de suivi<br />
des unités. Ce dernier assurera le suivi des crédits compensatoires, depuis leur octroi jusqu’à leur prélèvement<br />
ou annulation. Les crédits pourront être échangés et mis en banque dans le système de suivi des unités.<br />
[102]<br />
Le système de suivi des unités tiendra des comptes pour toutes les entités qui participent au système national<br />
d’échange des droits d’émission de gaz à effet de serre. Il revient aux titulaires de compte indivi<strong>du</strong>el d’informer<br />
l’administrateur <strong>du</strong> système lorsque les crédits doivent être transférés d’un compte à un autre. Les exigences<br />
relatives à la création d’un compte dans le système de suivi, ainsi que les frais de transactions, sont en cours<br />
d’élaboration.<br />
Points à considérer<br />
[103]<br />
1. Chaque crédit compensatoire représentera une ré<strong>du</strong>ction/suppression d’une tonne de gaz à effet de serre<br />
(en équivalent en dioxyde de carbone).<br />
[104]<br />
2. Si des liens offi ciels sont établis avec d’autres systèmes réglementaires en Amérique <strong>du</strong> Nord ou à<br />
l’étranger, des dispositions seront sérieusement envisagées pour le transfert des crédits entre les<br />
systèmes. Notamment, la création d’un régime de réglementation sur les gaz à effet de serre et d’un<br />
système de crédits compensatoires aux États-Unis favorisera la possibilité d’échanges transfrontaliers de<br />
crédits d’émission et de crédits compensatoires.<br />
21
VII. TRAITEMENT DES PROJETS<br />
DE PUITS BIOLOGIQUES<br />
Objectif<br />
[105]<br />
Tous les types de projets ont des caractéristiques particulières qui seront abordées pendant l’élaboration<br />
<strong>du</strong> protocole de quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits compensatoires. La présente section décrit certains<br />
éléments de conception uniques envisagés pour les projets de puits biologiques.<br />
Contexte<br />
[106]<br />
Les projets de puits permettent soit de supprimer les gaz à effet de serre de l’atmosphère et de les entreposer<br />
dans des réservoirs (par exemple, dans le sol ou les arbres), soit d’éviter l’émission de gaz à effet de serre<br />
provenant d’un réservoir dans l’atmosphère (par exemple, en évitant la déforestation).<br />
[107]<br />
Il existe trois types possibles de projets de puits forestiers :<br />
• boisement et reboisement – créer une forêt là où il n'y en a aucune depuis au moins 1990;<br />
• prévention et ré<strong>du</strong>ction de la déforestation – éviter ou limiter la perte permanente d'une forêt;<br />
• aménagement forestier – gérer l'activité (ou changer le niveau d'une activité existante) à l'intérieur<br />
d'une zone forestière de façon à augmenter la séquestration <strong>du</strong> carbone, ré<strong>du</strong>ire les émissions ou les<br />
éviter (par exemple, lutte antiparasitaire ou fertilisation).<br />
[108]<br />
Les projets de puits agricoles peuvent comprendre les types suivants de pratiques de gestion des terres :<br />
• la ré<strong>du</strong>ction de l'intensité <strong>du</strong> travail <strong>du</strong> sol;<br />
• l'adoption de pratiques de rotation des cultures et de gestion <strong>du</strong> pâturage dans le but de réaliser une<br />
plus grande séquestration <strong>du</strong> carbone dans le sol;<br />
• l'utilisation accrue d'un couvert végétal permanent.<br />
[109]<br />
Les puits biologiques sont uniques compte tenu que la séquestration <strong>du</strong> carbone dans les sols forestiers ou<br />
agricoles est sensible aux événements de non-permanence ou d’inversion. Ces événements peuvent être<br />
provoqués par des perturbations naturelles, telles que les invasions de ravageurs, les épidémies, les feux<br />
de forêt, ou par des pratiques humaines, telles que l’exploitation forestière et une intensité accrue <strong>du</strong> travail<br />
<strong>du</strong> sol. Ces perturbations peuvent entraîner une perte partielle ou totale des gaz à effet de serre qui avaient<br />
été stockés (c’est-à-dire qu’elles peuvent entraîner la libération dans l’atmosphère <strong>du</strong> carbone qui avait été<br />
entreposé).<br />
[110]<br />
Étant donné l'accumulation relativement lente de carbone dans les puits biologiques, les demandes de<br />
réenregistrement seront autorisées à plus d'une reprise pour ces projets.<br />
22
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
Gérer le problème lié à la non-permanence de la suppression des<br />
gaz à effet de serre<br />
[111]<br />
Les deux types de crédits suivants sont proposés pour les projets de puits afi n de gérer le problème lié à la<br />
non-permanence de la suppression des gaz à effet de serre :<br />
• les crédits compensatoires, qui sont assortis d'une obligation pour le promoteur de projet de maintenir<br />
le stockage <strong>du</strong> carbone pendant une certaine période (délai de prescription);<br />
• les crédits temporaires.<br />
Crédits compensatoires<br />
[112]<br />
Un crédit compensatoire obtenu par un projet de puits biologique sera échangeable avec tout autre crédit<br />
compensatoire. Toutefois, le promoteur de projet recevant des crédits compensatoires pour un projet de puits<br />
biologique aurait l’obligation ou la responsabilité de résoudre les problèmes d’inversion <strong>du</strong> dioxyde de carbone.<br />
[113]<br />
Les caractéristiques possibles d’un projet de puits avec un délai de prescription sont les suivantes :<br />
• La suppression des gaz à effet de serre associée aux crédits compensatoires alloués pour des projets<br />
de puits biologiques devant être maintenue par le promoteur de projet pendant une <strong>du</strong>rée déterminée<br />
(délai de prescription).<br />
• Le délai de prescription se prolongerait pendant un nombre d'années déterminé après l’octroi <strong>du</strong><br />
dernier crédit compensatoire pour le projet.<br />
• Si la suppression des gaz à effet de serre est inversée avant la fi n <strong>du</strong> délai de prescription, le<br />
promoteur de projet sera tenu de pallier à cette situation afi n de veiller au maintien de l’intégrité<br />
environnementale <strong>du</strong> système de crédits compensatoires.<br />
• L'inversion peut être traitée, par exemple, en remplaçant les crédits compensatoires touchés par une<br />
inversion par d'autres crédits compensatoires.<br />
• À l'issue <strong>du</strong> délai de prescription, le promoteur de projet est libéré de toute obligation relative au<br />
maintien <strong>du</strong> stockage <strong>du</strong> carbone aux fi ns <strong>du</strong> système de crédits compensatoires.<br />
• Il peut être demandé aux promoteurs de projet d’assurer au gouvernement un certain niveau<br />
de sécurité pour faire en sorte que les obligations associées à une inversion potentielle seront<br />
respectées.<br />
Il convient de noter que la gestion des risques d'inversion reviendra au secteur privé – c'est-à-dire que le<br />
gouvernement n'envisage pas d'établir ou de subventionner un régime d'assurance ou de risques partagés.<br />
Crédits temporaires<br />
[114]<br />
Un crédit temporaire représenterait une tonne d’équivalent en dioxyde de carbone qui a été supprimée de<br />
l’atmosphère ou séquestrée et stockée pendant un an. Tout comme les crédits compensatoires, les crédits<br />
temporaires seraient des unités électroniques existantes uniquement dans le système de suivi des unités,<br />
qui pourraient être échangés et mis en banque dans ce système et qui feraient l’objet d’un suivi depuis leur<br />
création jusqu’à leur utilisation. Toutefois, comme les crédits temporaires ne représenteraient qu’un stockage<br />
temporaire <strong>du</strong> carbone, ils ne seraient pas entièrement échangeables avec des crédits compensatoires.<br />
23
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
[115]<br />
Les crédits temporaires faciliteraient la participation au système de crédits compensatoires par des promoteurs<br />
de projet non disposés à accepter les restrictions liées aux obligations <strong>du</strong> délai de prescription mises en<br />
évidence dans la section précédente.<br />
[116]<br />
Les caractéristiques possibles des crédits temporaires sont présentées ci-dessous.<br />
• Le nombre de crédits temporaires octroyés chaque année à un projet serait égal au nombre de tonnes<br />
supplémentaires d'équivalent en dioxyde de carbone stockées par le projet.<br />
• Un crédit temporaire pourrait être octroyé toutes les années où une tonne supplémentaire est stockée<br />
dans le réservoir pendant la période visée par le crédit.<br />
• Les crédits temporaires seraient octroyés à posteriori, c'est-à-dire après que le stockage ait été<br />
effectué.<br />
• La période visée par le crédit se prolongerait pendant un nombre d'années déterminé après la date de<br />
séquestration de la dernière tonne supplémentaire par le projet.<br />
• Le promoteur d’un projet de puits ayant reçu des crédits temporaires ne pourrait être tenu responsable<br />
en cas d'inversion.<br />
24
ANNEXE A : GLOSSAIRE<br />
Annulation d’un crédit compensatoire<br />
Utilisation d’un crédit compensatoire à des fi ns autres que la conformité au règlement proposé sur les<br />
émissions atmosphériques <strong>du</strong> secteur in<strong>du</strong>striel.<br />
Auteur de protocole<br />
Personne morale s’engageant à élaborer un protocole de base.<br />
Avis d’attestation<br />
Avis confi rmant le nombre de crédits compensatoires qui seront déposés dans le compte <strong>du</strong> promoteur de<br />
projet dans le système de suivi des unités.<br />
Avis d’élaboration d’un protocole<br />
Avis informant Environnement Canada de l’intention d’un auteur de protocole d’élaborer un protocole de base.<br />
Il fournit un aperçu global <strong>du</strong> type de projet qui sera traité.<br />
Crédit compensatoire<br />
Crédit octroyé par Environnement Canada à un promoteur de projet pour les ré<strong>du</strong>ctions ou suppressions de<br />
gaz à effet de serre réalisées par un projet de compensation. Un crédit représente une tonne d’émissions<br />
ré<strong>du</strong>ites ou supprimées en équivalent en dioxyde de carbone. Les crédits compensatoires peuvent être<br />
échangés et mis en banque, et leur utilisation à des fi ns de conformité est sensée être non restrictive.<br />
Crédit temporaire<br />
Crédit représentant le stockage d’une tonne d’équivalent en dioxyde de carbone dans un réservoir pendant un<br />
an.<br />
Déclaration sur les gaz à effet de serre<br />
Document contenu dans le rapport de ré<strong>du</strong>ction ou de suppression défi nissant le projet, la période de<br />
déclaration et les ré<strong>du</strong>ctions ou suppressions de gaz à effet de serre revendiquées, ainsi que toute autre<br />
information utile. Ce document est signé par le promoteur de projet.<br />
Document relatif au projet<br />
Demande d’enregistrement d’un projet élaborée par le promoteur de projet et présentant les critères<br />
d’admissibilité <strong>du</strong> projet.<br />
Document relatif au projet enregistré<br />
Document préparé par le promoteur de projet et Environnement Canada (à partir <strong>du</strong> document relatif au projet)<br />
qui est enregistré par Environnement Canada.<br />
Équivalence fonctionnelle<br />
La quantité et la qualité des pro<strong>du</strong>its ou services <strong>du</strong> projet doivent être équivalentes à la quantité et à la qualité<br />
des pro<strong>du</strong>its ou services <strong>du</strong> scénario de référence.<br />
Équivalent en dioxyde de carbone<br />
Unité qui permet d’exprimer tout gaz à effet de serre par rapport au dioxyde de carbone, calculée en multipliant<br />
la masse d’un gaz à effet de serre donné par son potentiel de réchauffement de la planète. En termes plus<br />
25
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
techniques, il s’agit d’une unité exprimant le forçage radiatif d’une masse d’un gaz à effet de serre donné par<br />
rapport à une masse de dioxyde de carbone dotée d’un forçage radiatif équivalent.<br />
Fuite<br />
Hausse des émissions à l’extérieur des limites <strong>du</strong> projet qui constitue la conséquence <strong>du</strong> projet de ré<strong>du</strong>ction<br />
des gaz à effet de serre.<br />
Gaz à effet de serre<br />
Gaz émis dans l’atmosphère provenant de sources naturelles et résultant de l’activité humaine. Les gaz à effet<br />
de serre absorbent et refl ètent le rayonnement <strong>du</strong> soleil. Les émissions de gaz à effet de serre visées par le<br />
système de crédits compensatoires comprennent le dioxyde de carbone, le méthane, les oxydes nitreux, les<br />
hydrofl uorocarbures, les hydrocarbures perfl uorés et l’hexafl uorure de soufre.<br />
Mécanisme de récupération<br />
Entente selon laquelle une partie ou la totalité d’un paiement incitatif est annulée si le projet bénéfi ciaire<br />
dépasse un niveau prédéfi ni – niveau ou profi t ou prix par unité.<br />
Niveau d’assurance raisonnable<br />
Le degré de certitude exigé pour la vérifi cation. Un niveau d’assurance raisonnable doit confi rmer que la<br />
déclaration sur les gaz à effet de serre ne contient pas d’irrégularités matérielles conformément aux exigences<br />
<strong>du</strong> système des crédits compensatoires.<br />
Prélèvement<br />
Transfert d’un crédit compensatoire vers un compte de prélèvement dans le système de suivi des unités afi n<br />
de respecter une exigence réglementaire.<br />
Point de référence<br />
Cadre de référence hypothétique par rapport auquel le rendement d’un projet sera mesuré.<br />
Projet de compensation<br />
Projet de ré<strong>du</strong>ction des gaz à effet de serre ayant été enregistré dans le système de crédits compensatoires.<br />
Projets agrégés<br />
Ensemble de projets utilisant la même approche de quantifi cation, qui sont combinés et soumis à<br />
l’enregistrement comme un seul projet. Le responsable de l’agrégation des projets est considéré comme le<br />
promoteur de projet.<br />
Projets regroupés<br />
Ensemble regroupant plusieurs types de projets en un seul projet.<br />
Promoteur de projet<br />
Indivi<strong>du</strong>(s) ou organisme(s) identifi é(s) dans le document relatif au projet comme ayant compétence pour<br />
traiter avec Environnement Canada des questions relatives à la création de crédits compensatoires.<br />
Protocole de base<br />
Ébauche de protocole pour la quantifi cation des ré<strong>du</strong>ctions d’émissions pour un type de projet précis, élaborée<br />
par un auteur de protocole et soumise à Environnement Canada pour examen.<br />
Protocole de quantifi cation <strong>du</strong> système de crédits compensatoires<br />
Méthode utilisée pour quantifi er les ré<strong>du</strong>ctions ou suppressions de gaz à effet de serre par un type de projet<br />
spécifi que ayant été approuvé par Environnement Canada.<br />
26
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
Puits<br />
Procédé, activité ou mécanisme permettant de supprimer les gaz à effet de serre dans l’atmosphère.<br />
Rapport de vérifi cation<br />
Rapport préparé par un vérifi cateur reconnu et décrivant le résultat de la vérifi cation des ré<strong>du</strong>ctions réalisées<br />
par un projet de compensation.<br />
Rapports de ré<strong>du</strong>ction ou de suppression<br />
Rapport sur les ré<strong>du</strong>ctions, suppressions ou inversions de gaz à effet de serre réalisées par un projet de<br />
compensation au cours d’une période déterminée. Le rapport résume les activités et le fonctionnement <strong>du</strong><br />
projet pendant la période de déclaration et contient la déclaration sur les gaz à effet de serre.<br />
Ré<strong>du</strong>ction (ré<strong>du</strong>ction des gaz à effet de serre)<br />
Diminution des émissions de gaz à effet de serre émises dans l’atmosphère par une source.<br />
Ré<strong>du</strong>ction quantifi able<br />
Critère d’admissibilité selon lequel les émissions et les suppressions dans les scénarios <strong>du</strong> projet et de<br />
référence doivent pouvoir être mesurées ou estimées.<br />
Ré<strong>du</strong>ction réelle<br />
Critère d’admissibilité selon lequel le projet de compensation doit être une action précise et identifi able<br />
permettant des ré<strong>du</strong>ctions ou des suppressions nettes d’émissions de gaz à effet de serre après la prise en<br />
compte des fuites (émissions transférées à un autre site ou une autre source).<br />
Ré<strong>du</strong>ction supplémentaire<br />
Critère d’admissibilité défi nissant les conditions devant être remplies avant qu’un projet de compensation<br />
puisse créer des ré<strong>du</strong>ctions. Les conditions comprennent la date de début <strong>du</strong> projet, le point de référence, les<br />
exigences juridiques et le traitement des mesures incitatives.<br />
Ré<strong>du</strong>ction unique<br />
Critère d’admissibilité selon lequel une ré<strong>du</strong>ction ou suppression de gaz à effet de serre ne peut être utilisée<br />
qu’une seule fois pour créer un crédit compensatoire.<br />
Ré<strong>du</strong>ction vérifi able<br />
Critère d’admissibilité selon lequel des tiers vérifi cateurs reconnus par le gouvernement doivent être en<br />
mesure de confirmer que les ré<strong>du</strong>ctions ou suppressions revendiquées ont bien été réalisées.<br />
Réservoir<br />
Unité physique ou élément de la biosphère, de la géosphère ou de l’hydrosphère, ayant la capacité de stocker<br />
ou d’accumuler un gaz à effet de serre supprimé de l’atmosphère par un puits de gaz à effet de serre ou un<br />
gaz à effet de serre capturé à partir d’une source de gaz à effet de serre. Les arbres, le sol, les nappes de<br />
pétrole et de gaz et les océans constituent des exemples de réservoirs.<br />
Source<br />
Procédé ou activité émettant un gaz à effet de serre dans l’atmosphère.<br />
Sources, puits et réservoirs pertinents de gaz à effet de serre<br />
Ensemble de sources, puits et réservoirs contrôlés, reliés et touchés relativement aux scénarios de référence<br />
et <strong>du</strong> projet, qui doivent être mesurés ou estimés pour quantifi er la ré<strong>du</strong>ction ou la suppression de gaz à effet<br />
de serre réalisée par le projet.<br />
27
Prendre le virage : Système canadien de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre<br />
Stock de carbone<br />
Quantité de carbone contenue dans un réservoir à un moment donné, exprimée en unités de masse.<br />
Suppression (suppressions des émissions)<br />
Procédé consistant à accroître la quantité de dioxyde de carbone stockée dans un réservoir autre que<br />
l’atmosphère.<br />
Vérifi cateur<br />
Entité indépendante, semblable à un auditeur, qui a été reconnue comme ayant les qualifi cations et<br />
l’expérience nécessaires pour vérifi er les ré<strong>du</strong>ctions ou suppressions de gaz à effet de serre revendiquées par<br />
rapport aux types de projet indiqués.<br />
28
ANNEXE B : LISTE ILLUSTRANT<br />
LES TYPES DE PROJETS<br />
• Captage et stockage <strong>du</strong> carbone<br />
• Projets relatifs à l’effi cacité énergétique et à la gestion axée sur la demande<br />
• Projets relatifs à l’électricité et à la chaleur<br />
– Énergie renouvelable<br />
– Captage et torchage ou utilisation <strong>du</strong> gaz d’enfouissement<br />
– Biodigesteurs (captage et torchage ou utilisation <strong>du</strong> méthane généré par les déchets<br />
d’élevage)<br />
• Projets de transport<br />
– Changements de mode de transport<br />
– Conversion d’un parc automobile à la technologie hybride<br />
– Technologies de marche au ralenti ré<strong>du</strong>ite<br />
– Moteur à injection à l’hydrogène<br />
• Biocarburants<br />
• Agriculture<br />
– Pratiques relatives au travail <strong>du</strong> sol<br />
– Gestion des éléments nutritifs<br />
– Innovation en matière d’alimentation <strong>du</strong> bétail<br />
– Entreposage <strong>du</strong> fumier et épandage<br />
• Foresterie<br />
– Boisement et reboisement (plantation d’arbres sur des terres qui ne constituent pas une forêt<br />
ou qui nécessitent un repeuplement)<br />
– Aménagement forestier<br />
– Prévention de la déforestation<br />
29
ANNEXE 3 :<br />
Les ressources et les associations offrant des services<br />
liés au marché <strong>du</strong> carbone au Québec<br />
Organisations et<br />
ressources<br />
AECOM Tecsult<br />
Association<br />
canadienne de<br />
normalisation (CSA)<br />
BPR<br />
BPR-Bechtel<br />
Bureau de<br />
normalisation <strong>du</strong><br />
Québec (BNQ)<br />
Conseil patronal de<br />
l'environnement <strong>du</strong><br />
Québec (CPEQ)<br />
Services offerts<br />
Inventaire et plans de<br />
ré<strong>du</strong>ction<br />
Registres, formation,<br />
normes, adaptation aux<br />
risques, agrément de<br />
personnes<br />
Quantification, inventaire et<br />
plans de ré<strong>du</strong>ction GES<br />
Quantification, plan de<br />
ré<strong>du</strong>ction GES et<br />
vérification<br />
Vérification<br />
Formation et conférence<br />
Coordonnées<br />
4700, boulevard Wilfrid-Hamel<br />
Québec (Québec) G1P 2J9<br />
Site Internet : www.tecsult.com<br />
Contact : Bernard Desjardins<br />
Tél. : (418) 871-2444<br />
bernard.desjardins@aecom.com<br />
865, avenue Ellingham<br />
Pointe-Claire (Québec) H9R 5E8<br />
Site Internet : www.csa.ca<br />
Contact : Namat Elkouche<br />
Tél. : (514) 428-2481<br />
namat.elkouche@csa.ca<br />
Montréal, Québec,<br />
Rimouski et Saguenay<br />
Site Internet : www.bpr.ca<br />
Contact : Sophie Pagé<br />
Tél. : (418) 871-3414 poste 5315<br />
sophie.page@bpr.ca<br />
1400, rue Saint-Jean-Baptiste,<br />
bureau 201<br />
Québec (Québec) G2E 5B7<br />
Site Internet : www.bpr-bechtel.com<br />
Contact : Denis Chabot<br />
Tél. : (418) 872-8151 poste 2430<br />
denis.chabot@bpr-bechtel.com<br />
333, rue Franquet<br />
Québec (Québec) G1P 4C7<br />
Site Internet : www.bnq.qc.ca<br />
Contact : Isabelle Landry<br />
Tél. : (418) 652-2238 poste 2882<br />
isabelle.landry@bnq.qc.ca<br />
640, rue Saint-Paul Ouest,<br />
bureau 206<br />
Montréal (Québec) H3C 1L9<br />
Site Internet : www.cpeq.org<br />
Contact : Hélène Lauzon<br />
Tél. : (514) 393-1122<br />
info@cpeq.org
Organisations et<br />
ressources<br />
Econoler<br />
ÉcoRessources<br />
Consultants<br />
Energia Gestion<br />
Conseil<br />
Enviro-Accès<br />
Genivar<br />
Golder Associés ltée<br />
Services offerts<br />
Inventaire, quantification,<br />
plan de ré<strong>du</strong>ction GES,<br />
protocole de mesurage,<br />
vérification et courtage<br />
Quantification et courtage<br />
Quantification, stratégie<br />
carbone et courtage<br />
Quantification, inventaire,<br />
plan de ré<strong>du</strong>ction et<br />
courtage<br />
Inventaire, quantification,<br />
plan de ré<strong>du</strong>ction GES,<br />
accompagnement de<br />
projets MDP,<br />
validation/vérification,<br />
stratégie <strong>Carbone</strong><br />
Quantification, stratégie<br />
carbone et inventaire GES<br />
Coordonnées<br />
160, rue Saint-Paul,<br />
bureau 200<br />
Québec (Québec) G1K 3W1<br />
Site Internet : www.econoler.ca<br />
Contact : Pierre Langlois<br />
Tél. : (418) 692-2592<br />
planglois@econoler.ca<br />
825, rue Raoul-Jobin<br />
Québec (Québec) G1N 1S6<br />
Site Internet : www.ecoressources.com<br />
Contact : Frédéric Gagnon-Lebrun<br />
Tél. : (514) 787-1724 poste 230<br />
frederic.gagnonlebrun@ecoressources.com<br />
1470, rue Peel, bureau 366<br />
Montréal (Québec) H3A 1T1<br />
Site Internet :<br />
www.energiaconsulting.com<br />
Contact : Benoit Paré<br />
Tél. : (450) 525-2527<br />
benoit.pare@energiaconsulting.com<br />
Place Andrew-Paton<br />
85, rue Belvédère Nord,<br />
bureau 150<br />
Sherbrooke (Québec) J1H 4A7<br />
Site Internet : www.enviroaccess.ca<br />
Contact : David Muir<br />
Tél. : (819) 823-2230<br />
dmuir@enviroaccess.ca<br />
1600, boulevard René-Lévesque Ouest,<br />
16 e étage<br />
Montréal (Québec) H3H 1P9<br />
Site Internet : www.genivar.com<br />
Contact : Laure Gérard<br />
Tél. : (514) 340-0046<br />
laure.gerard@genivar.com<br />
9200, boulevard de l'Acadie,<br />
bureau 10<br />
Montréal (Québec) H4N 2T2<br />
Site Internet : www.golderassocies.com<br />
Contact : Mustapha Ouyed<br />
Tél. : (514) 383-6196 poste 7285<br />
mouyed@golder.com
Organisations et<br />
ressources<br />
Groupe Stavibel<br />
Hudon, Desbiens,<br />
St-Germain<br />
Environnement inc.<br />
LVM – Dessau<br />
Services offerts<br />
Quantification, inventaire et<br />
vérification<br />
Quantification et inventaire<br />
GES<br />
Inventaire, quantification et<br />
plan de ré<strong>du</strong>ction GES<br />
Coordonnées<br />
1271, 7 e Rue<br />
Val-d'Or (Québec) J9P 3S1<br />
Site Internet : www.stavibel.qc.ca<br />
Contact : Donald Ratté<br />
Tél. : (819) 825-2233 poste 245<br />
dratte@stavibel.qc.ca<br />
651, rue Notre-Dame Ouest,<br />
bureau 240<br />
Montréal (Québec) H3C 1H9<br />
Site Internet : www.hdsenv.com<br />
Contact : Jean-François Raoult<br />
Tél. : (514) 398-0553 poste 119<br />
jfraoult@hdsenv.com<br />
1080, côte <strong>du</strong> Beaver Hall, 2 e étage<br />
Montréal (Québec) H2Z 1S8<br />
Site Internet : www.dessau.com<br />
Contact : Gontran Bage<br />
Tél. : (514) 281-1033, poste 2821<br />
gontran.bage@lvm.ca<br />
L2I Quantification et courtage 2015, avenue Victoria,<br />
bureau 200<br />
Saint-Lambert (Québec) J4S 1H1<br />
Site Internet : www.solutionsL2i.com<br />
Contact : Karine Desjardins<br />
Tél. : (450) 923-9381 poste 29<br />
kdesjardins@solutionsl2i.com<br />
Mallette<br />
Raymond, Chabot,<br />
Grant and Thornton<br />
Quantification, inventaire et<br />
vérification<br />
Vérification et autres<br />
services reliés aux GES<br />
Place Jean-Louis Gauthier<br />
198, rue Racine Est,<br />
bureau 301<br />
Chicoutimi (Québec) G7H 5G7<br />
Site Internet : www.mallette.ca<br />
Contact : eric Boissonneault<br />
Tél. : (418) 693-8888 poste 120<br />
eric.boissonneault@mallette.ca<br />
600, rue De La Gauchetière Ouest,<br />
bureau 1900<br />
Montréal (Québec) H3B 4L8<br />
Site Internet : www.rcgt.com<br />
Contact : Roger Fournier<br />
Tél. : (514) 390-4230<br />
fournier.roger@rcgt.com
Organisations et<br />
ressources<br />
Sanexen – Services<br />
Environnementaux<br />
inc.<br />
Services offerts<br />
Quantification, inventaire et<br />
plan de ré<strong>du</strong>ction de GES<br />
Coordonnées<br />
1471, Boulevard Lionnel-Boulet,<br />
bureau 32<br />
Varennes (Québec) J3X 1P7<br />
Site Internet : www.sanexen.com/fr<br />
Contact : Béatrice Levasseur<br />
Tél. : (450) 652 9990<br />
blevasseur@sanexen.com<br />
SNC-Lavalin inc.,<br />
Division<br />
Environnement<br />
Quantification, mesures et<br />
inventaire de GES, plans de<br />
ré<strong>du</strong>ction et d'adaptation,<br />
formation, audit GES,<br />
vérification<br />
2271, boulevard Fernand-Lafontaine,<br />
Longueuil (Québec) J4G 2R7<br />
Site Internet : www.snclavalin.com/ges<br />
Contact : Jean-Luc Allard<br />
Tél. : (514) 393-1000<br />
jeanluc.allard@snclavalin.com<br />
Stantec<br />
Quantification, validation,<br />
vérification, plan de<br />
ré<strong>du</strong>ction, développement<br />
d’outils de calcul<br />
100, boulevard Alexis-Nihon,<br />
bureau 110<br />
Saint-Laurent (Québec) H4M 2N6<br />
Site Internet : www.stantec.com<br />
Contact : Hugo Beaumont<br />
Tél. : (514) 340-2196<br />
hugo.beaumont@stantec.com<br />
Teknika-Hba Inventaire GES 1001, boul. De Maisonneuve Ouest,<br />
bureau 800-B<br />
Montréal (Québec) H3A 3C8<br />
Site Internet : www.teknika-hba.com<br />
Contact : Van Hiep Nguyen<br />
Tél. : (514) 931-1080 poste 3500<br />
vanhiep.nguyen@groupeteknika.com<br />
Unisféra-Planetair<br />
Ventix<br />
Inventaire GES,<br />
quantification, plan de<br />
ré<strong>du</strong>ction GES et<br />
approvisionnement de<br />
crédits de compensation<br />
Courtage de services liés<br />
au marché <strong>du</strong> carbone<br />
2001, rue Marie-Anne Est<br />
Montréal (Québec) H2H 1M5<br />
Site Internet : www.planetair.ca<br />
Contact : Marc Paquin<br />
Tél. : (514) 527-2636<br />
marc.paquin@unisfera.org<br />
4627, avenue de l’Esplanade<br />
Montréal (Québec) H2T 2Y6<br />
Site Internet : www.ventix.ca<br />
Contact : Alain Neveu<br />
Tél. : (514) 373-7724<br />
alain_neveu@ventix.ca
Organisations et<br />
ressources<br />
YHC<br />
Services offerts<br />
Quantification, inventaire<br />
GES et plans de ré<strong>du</strong>ction<br />
Coordonnées<br />
277, Riverside<br />
Saint-Lambert (Québec) J4P 1A5<br />
Site Internet : www.solutionges.com<br />
Contact : Johanne Ouellet<br />
Tél. : (450) 466-9710<br />
j.ouellet@yhcenvironnement.com<br />
ZEROCO2<br />
Inventaire GES,<br />
quantification, plan de<br />
ré<strong>du</strong>ction et d'adaptation,<br />
développement d'outils de<br />
calcul, compensation par<br />
l'achat et la vente de crédits<br />
compensatoires,<br />
valorisation médiatique des<br />
actions environnementales<br />
4428, boul. Saint-Laurent, bureau 502<br />
Montréal (Québec) H2W 1Z5<br />
Site Internet : www.zeroco2.com<br />
Contact : Sébastien Léonard<br />
Tél. : (514) 376-3111<br />
sleonard@zeroco2.com<br />
Cette liste n’est pas exhaustive et n’est fournie qu’à titre indicatif. Le MDEIE n’est aucunement<br />
responsable ni ne garantit les services offerts ou ren<strong>du</strong>s par l’une ou l’autre de ces ressources<br />
ou associations.<br />
Contact :<br />
Maxime Alexandre<br />
Conseiller en développement in<strong>du</strong>striel — changements climatiques<br />
Direction de l'environnement et des services aux entreprises<br />
Ministère <strong>du</strong> Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation<br />
710, Place D'Youville, 5 e étage<br />
Québec (Québec) G1R 4Y4<br />
Tél. : (418) 691-5698 poste 4160<br />
Téléc. : (418) 644-1687<br />
Courriel : maxime.alexandre@<strong>mdeie</strong>.gouv.qc.ca<br />
Dernière mise à jour : juillet 2010
ANNEXE 4 - Un exemple de note d’information sur un projet (NIP)<br />
A. DESCRIPTION, TYPE, EMPLACEMENT ET ÉCHÉANCIER DU PROJET<br />
Titre <strong>du</strong> projet<br />
Reboisement de terres abandonnées en jachère à Cuzco<br />
Date de soumission 31 janvier 2008<br />
Objectif <strong>du</strong> projet<br />
(maximum de 5 lignes)<br />
Description <strong>du</strong> projet et activités<br />
proposées<br />
(environ ½ page)<br />
L’objectif est de reboiser en un an 600 ha de terrain avec <strong>du</strong> Pinus<br />
radiata afin de séquestrer le carbone atmosphérique. À noter qu’il<br />
n’y aura pas d’exploitation commerciale des arbres plantés.<br />
C’est un projet de reboisement de terres déboisées et<br />
abandonnées en jachère depuis 20 ans.<br />
Le projet comprendra les principaux éléments suivants :<br />
• Il y aura reboisement de 600 ha en un an avec de l’espèce<br />
Pinus radiata.<br />
• Sur une période de 25 ans, il est estimé que les arbres qui<br />
seront plantés accumuleront environ 181 810 tonnes de C dans<br />
leur biomasse, ce qui contribuera à retirer environ 666 700<br />
tonnes d’éq. CO 2 de l’atmosphère.<br />
Technologie utilisée<br />
(maximum de 5 lignes)<br />
Type de projet<br />
Gaz à effet de serre visés<br />
CO 2 /CH 4 /N 2 O/HFCs/PFCs/SF 6<br />
Type d’activités<br />
Ré<strong>du</strong>ction/séquestration <strong>du</strong> CO 2<br />
Secteur d’activité<br />
Indiquez ce qui s’applique.<br />
Voir l’annexe 1 pour des exemples.<br />
Emplacement <strong>du</strong> projet<br />
Pays<br />
Ville<br />
Brève description de l’emplacement <strong>du</strong><br />
projet<br />
Sans le projet, le terrain resterait abandonné en jachère et ne<br />
contribuerait pas de façon aussi significative à ré<strong>du</strong>ire la<br />
concentration de CO 2 atmosphérique.<br />
Les pousses de pin seront achetées d’une pépinière locale et<br />
seront plantées à la main par des travailleurs de la région. Au total,<br />
environ 600 000 arbres seront plantés, soit 1 000 arbres par ha.<br />
Un plan de gestion forestière sera établi en vue d’assurer la<br />
croissance maximale des arbres plantés et de contrôler les<br />
attaques d’insectes et la propagation de maladies sylvicoles.<br />
CO 2<br />
Séquestration <strong>du</strong> CO 2<br />
Boisement/reboisement<br />
Pérou<br />
Cuzco<br />
Coordonnées géographiques :<br />
• longitude : 13° 30′ 30″ S<br />
• latitude : 71° 58′ 20″ O<br />
Le terrain de 600 ha est déboisé depuis plus de 35 ans. Durant les<br />
20 dernières années, il a été abandonné en jachère, et sa<br />
végétation actuelle est composée d’arbustes et d’herbe. Avant qu’il<br />
soit abandonné, le terrain a été utilisé <strong>du</strong>rant une quinzaine<br />
d’années à des fins agricoles.<br />
1
Promoteur <strong>du</strong> projet<br />
Nom <strong>du</strong> promoteur <strong>du</strong> projet<br />
Rôle <strong>du</strong> promoteur <strong>du</strong> projet<br />
Type d’organisation<br />
Personne-ressource<br />
Adresse<br />
Téléphone<br />
Télécopieur<br />
Adresse courriel et site Web<br />
Activités principales<br />
(maximum de 5 lignes)<br />
Résumé des données financières<br />
(total des actifs, recettes, profits, etc.).<br />
(maximum de 5 lignes)<br />
Résumé de l’expérience pertinente <strong>du</strong><br />
promoteur <strong>du</strong> projet<br />
(maximum 5 lignes)<br />
Foresterie internationale inc.<br />
Chargé de projet<br />
Compagnie privée<br />
Michèle Dubois<br />
1234, rue Sherbrooke Ouest<br />
Montréal (Québec) A1B 2C3<br />
CANADA<br />
514 777-8888<br />
514 555-6666<br />
mdb@forestint.com<br />
• Mise en place et renforcement de coopératives forestières<br />
• Planification, aménagement et gestion de territoire<br />
• Pro<strong>du</strong>ction de plants forestiers et reboisement<br />
• Géomatique<br />
• Gestion de systèmes de pro<strong>du</strong>ction agroforestiers<br />
Actifs : 10 325 000 $<br />
Profits annuels : 1 200 000 $<br />
Foresterie internationale inc. participe à la réalisation de projets liés<br />
au développement <strong>du</strong>rable et à la foresterie depuis plus de dix ans.<br />
Cette entreprise se spécialise dans la gestion forestière <strong>du</strong>rable et<br />
a appuyé le montage d’une quinzaine de projets de reboisement.<br />
Veuillez insérer, s’il y a lieu, toute information relative aux promoteurs de projet additionnels.<br />
Échéancier prévu<br />
Date de lancement <strong>du</strong> projet<br />
Indiquez l’année où l’équipement ou le<br />
projet sera opérationnel.<br />
Estimation <strong>du</strong> temps requis pour la mise<br />
en œuvre <strong>du</strong> projet<br />
Première année prévue de délivrance des<br />
REV<br />
Durée de vie <strong>du</strong> projet<br />
Janvier 2009<br />
• Délais pour le montage financier : 0 mois<br />
• Délais pour la procé<strong>du</strong>re : 3 mois<br />
• Délais des activités de plantation : 7 mois<br />
• Fin des activités de plantation : 12 mois<br />
2014<br />
25 ans<br />
Durée de la période d’accréditation <strong>du</strong><br />
projet ou <strong>du</strong>rée de l’entente de vente<br />
désirée<br />
Statut et phase actuelle <strong>du</strong> projet<br />
Phase d’identification et de présélection;<br />
étude de préfaisabilité réalisée/en cours;<br />
étude de faisabilité réalisée/en cours;<br />
négociations; conclusion <strong>du</strong> contrat en<br />
préparation/achevée; autres.<br />
Précisez l’étape actuelle et indiquez la<br />
documentation retenue.<br />
10 ans<br />
Étude de faisabilité en cours<br />
2
B. MÉTHODE RETENUE ET ADDITIONNALITÉ<br />
Estimation des ré<strong>du</strong>ctions d’émissions<br />
de GES/séquestration <strong>du</strong> carbone<br />
Précisez les tonnes d’équivalent CO 2 .<br />
Scénario de référence<br />
Les projets de ré<strong>du</strong>ction doivent ré<strong>du</strong>ire<br />
les émissions de GES à un niveau plus<br />
bas que celui qui correspond au « cours<br />
normal des affaires ». À l’étape <strong>du</strong> NIP, il<br />
est nécessaire de répondre au moins aux<br />
deux questions suivantes :<br />
• Quelles émissions seront ré<strong>du</strong>ites par<br />
le projet proposé?<br />
• Comment serait l’avenir sans ce projet?<br />
Additionnalité<br />
Donnez des explications sur les arguments<br />
relatifs à l’additionnalité qui s’appliquent au<br />
projet :<br />
• Il n’y a pas de règlementation ni de<br />
programme d’incitation en place<br />
régissant le projet.<br />
• Le projet est fragile sur le plan financier<br />
ou il ne représente pas l’option la moins<br />
coûteuse.<br />
• Le projet comporte des risques<br />
technologiques, politiques, etc.<br />
• Autres arguments.<br />
Contexte <strong>du</strong> secteur<br />
Décrivez les lois, les règlements, les<br />
politiques et les stratégies <strong>du</strong> pays hôte<br />
dont la pertinence est centrale<br />
relativement au projet proposé, ainsi que<br />
toute autre tendance majeure pertinente<br />
pour le secteur.<br />
En particulier, spécifiez si le projet est<br />
réalisé dans le contexte d’un programme<br />
d’incitation public (ex. : taux préférentiels,<br />
subventions, assistance officielle au<br />
développement) ou s’il est exigé par la loi.<br />
Si le projet est déjà en marche, indiquez si<br />
les revenus qui pourraient être obtenus par<br />
la vente des ré<strong>du</strong>ctions d’émissions de<br />
GES ont été pris en compte au moment de<br />
la planification.<br />
Annuel (dans le cas de variations annuelles, indiquez les ré<strong>du</strong>ctions<br />
anticipées pour chaque année) : 26 668 t équivalent CO 2<br />
Période de 5 ans : 133 340 t équivalent CO 2<br />
Période de 10 ans : 266 680 t équivalent CO 2<br />
Le projet contribuera à séquestrer le CO 2 atmosphérique par la<br />
plantation d’arbres. Sans le projet, les terrains où celui-ci pourrait<br />
être mis en œuvre resteront vraisemblablement vacants et non<br />
pro<strong>du</strong>ctifs. En effet, ces terrains ont été abandonnés en jachère<br />
depuis environ 20 ans. Donc, la mise en œuvre <strong>du</strong> projet mènera à<br />
une séquestration <strong>du</strong> carbone accrue.<br />
• Il n’y a pas de réglementation obligeant les propriétaires<br />
terriens à reboiser ou à donner un usage pro<strong>du</strong>ctif aux terres<br />
dégradées dans la région où sera implanté le projet.<br />
• Le projet ne représente pas l’option la plus viable<br />
financièrement. Les seuls revenus anticipés proviennent de la<br />
vente de crédits de GES. Sans l’apport financier potentiel des<br />
crédits, le projet ne pourrait être rentable.<br />
• Le projet fait face à plusieurs risques pouvant compromettre<br />
sa mise en œuvre :<br />
- les attaques d’insectes et la propagation de maladies;<br />
- les incendies de forêt (naturels et anthropogéniques);<br />
- les événements climatiques extrêmes et les catastrophes<br />
naturelles;<br />
- la coupe illégale <strong>du</strong> bois.<br />
• Les revenus qui pourraient être obtenus par la vente de crédits<br />
de GES permettront de minimiser l’impact potentiel de ses<br />
risques.<br />
Il n’existe pas de lois ni de programmes pour inciter les propriétaires<br />
terriens à entreprendre des activités de reboisement sur les terres<br />
dégradées ou non pro<strong>du</strong>ctives dans la région <strong>du</strong> projet.<br />
Néanmoins, tout projet de reboisement doit être soumis à une étude<br />
d’impact environnemental avant sa réalisation. Le plan de gestion<br />
forestière doit ensuite être présenté au ministère des Ressources<br />
naturelles <strong>du</strong> pays pour approbation.<br />
Par ailleurs, le projet s’inscrit dans la stratégie de développement<br />
<strong>du</strong>rable de la région de Cuzco, qui encourage les propriétaires<br />
terriens de la région à reboiser les terres dégradées.<br />
3
Méthode retenue et standards<br />
Indiquez la méthode ou les standard qui<br />
sont utilisés afin de quantifier la ligne de<br />
base <strong>du</strong> projet et les ré<strong>du</strong>ctions<br />
d’émissions de GES <strong>du</strong>rant la surveillance.<br />
C. FINANCEMENT<br />
Les standards <strong>du</strong> MDP seront utilisés afin de mesurer la ligne de<br />
base <strong>du</strong> projet et de quantifier le carbone séquestré lors de la<br />
surveillance. L’étude de faisabilité <strong>du</strong> projet permettra de déterminer<br />
la méthode de quantification la plus appropriée.<br />
Estimation <strong>du</strong> coût <strong>du</strong> capital total (préopérationnel)<br />
Coûts de développement<br />
50 000 $ CA (études de faisabilité, étude des ressources, etc.)<br />
Coûts de l’installation<br />
1 500 $ CA par ha pour un total de 900 000 $ CA (immobilisations,<br />
etc.)<br />
Terrains<br />
Inclus dans les coûts d’installation ($ CA)<br />
Autres coûts (spécifiez)<br />
15 000 $ CA (frais juridiques, frais de consultation, etc.)<br />
Coût total <strong>du</strong> projet<br />
965 000 $ CA<br />
Sources de financement à rechercher ou déjà identifiées<br />
Capitaux propres<br />
Le projet sera entièrement financé par des capitaux propres de<br />
Noms des organismes, statut des accords Foresterie internationale inc.<br />
financiers et financement ($ CA)<br />
Dettes à long terme<br />
s. o.<br />
Noms des organismes, statut des accords<br />
financiers et financement ($ CA)<br />
Dettes à court terme<br />
s. o.<br />
Noms des organismes, statut des accords<br />
financiers et financement ($ CA)<br />
Paiements anticipés pour le financement s. o.<br />
<strong>du</strong> projet ($ CA)<br />
Prix indicatif des revenus recherché par 4,00 $ CA<br />
t éq. CO 2 e<br />
Valeur totale <strong>du</strong> contrat d’achat de ré<strong>du</strong>ctions d’émissions (CARE)<br />
Annuellement<br />
106 672 $ CA<br />
Période de 5 ans<br />
533 360 $ CA<br />
Période de 10 ans<br />
1 066 720 $ CA<br />
D. AVANTAGES SOCIAUX ET ENVIRONNEMENTAUX PRÉVUS<br />
Aspects socioéconomiques<br />
Précisez les effets sociaux et<br />
économiques qui peuvent être attribués au<br />
projet et ceux qui n’auraient pas eu lieu<br />
dans une situation comparable sans le<br />
projet (ex. : création d’emplois,<br />
approvisionnement <strong>du</strong> capital requis, effets<br />
des devises étrangères).<br />
Aspects environnementaux<br />
Décrivez brièvement les bénéfices<br />
environnementaux <strong>du</strong> projet, mis à part les<br />
ré<strong>du</strong>ctions de GES.<br />
Le projet créera environ 50 emplois temporaires (sur une période<br />
d’environ un an) en plus d’une dizaine d’emplois permanents (une<br />
fois la plantation établie). En outre, afin d’apporter le maximum de<br />
bénéfices locaux possible, d’assurer la collaboration des<br />
communautés locales dans le projet et d’éviter les conflits<br />
potentiels, les consultations permettront de discuter de la possibilité<br />
de rediriger une partie des profits provenant de la vente de crédits<br />
de carbone à des fins sociales.<br />
• La récupération des bassins-versants<br />
• La récupération de la couverture végétale<br />
• La récupération de la fertilité des sols<br />
• La lutte contre l’érosion<br />
• La protection des bassins versant 3435 et des ressources en<br />
eau<br />
• La restauration d’agrosystèmes basés sur la foresterie<br />
4
Les technologies considérées<br />
1. Énergies renouvelables<br />
1a. Biomasse<br />
1b. Biogaz<br />
1c. Bagasse<br />
1d. Éolienne<br />
1e. Hydro<br />
1f. Géothermique<br />
1g. Photovoltaïque<br />
1h. Solaire thermique<br />
2. Remplacement des combustibles fossiles<br />
3. Efficacité énergétique<br />
3a. Amélioration de l’efficacité de l’in<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> ciment<br />
3b. Matériel de construction<br />
3c. Chauffage de quartier<br />
3d. Récupération <strong>du</strong> gaz provenant de la pro<strong>du</strong>ction de l’acier<br />
3e. Autre efficacité énergétique<br />
4. Gestion des déchets<br />
4a. Récupération/utilisation des gaz de sites d’enfouissement<br />
4b. Compostage<br />
4c. Recyclage<br />
4d. Biodigestion<br />
4e. Gestion des eaux d’égout<br />
5. Méthane provenant des houillères/couches de houille<br />
6. Secteur pétrolier et gazier<br />
6a. Gaz brûlé à la torche<br />
6b. Ré<strong>du</strong>ction des pertes techniques dans le système de distribution<br />
7. Piégeage <strong>du</strong> N 2 O<br />
8. Destruction <strong>du</strong> HFC 23<br />
9. Récupération <strong>du</strong> SF 6<br />
9a. Remplacement <strong>du</strong> combustible<br />
9b. Changement modal<br />
10. Transport<br />
11. Autres<br />
5
ANNEXE 5 - La simulation d’une négociation entre un vendeur et un acheteur<br />
afin d’établir les modalités d’un contrat d’achat de ré<strong>du</strong>ctions des émissions<br />
QUESTION 1<br />
Acheteur : Quel type de projet comptez-vous mettre en œuvre? D’où proviendront les ré<strong>du</strong>ctions<br />
d’émissions?<br />
Vendeur : Le projet consiste à récupérer le lisier de porc d’une ferme de 5 000 bêtes, et de<br />
procéder à la biométhanisation <strong>du</strong> lisier à l’aide d’un biodigesteur. Les ré<strong>du</strong>ctions d’émissions<br />
proviendront principalement <strong>du</strong> méthane émis par le biodigesteur qui sera capté et valorisé,<br />
ainsi que des ré<strong>du</strong>ctions d’émissions provenant <strong>du</strong> N 2 O aux champs.<br />
QUESTION 2<br />
Acheteur : Pouvez-vous me démontrer que ces ré<strong>du</strong>ctions n’auraient pas lieu sans votre projet?<br />
Vendeur : Certainement. Sans mon projet, le lisier de porc généré par ma ferme serait tout<br />
simplement épan<strong>du</strong>. L’entreposage <strong>du</strong> lisier nécessaire avant la période d’épandage<br />
entraînerait la génération de méthane et, par conséquent, son émission dans l’atmosphère.<br />
Après l’épandage, la décomposition <strong>du</strong> lisier de porc émet une quantité importante d’oxyde<br />
nitreux, qui serait plus importante avec un lisier non traité, ce qui serait le cas en l’absence<br />
de mon projet. Comme il n’existe aucune réglementation au Québec qui oblige les pro<strong>du</strong>cteurs de<br />
porc à gérer le lisier afin de diminuer les émissions de méthane et de N 2 O qui lui sont<br />
attribuables, le lisier est tout simplement épan<strong>du</strong> sur les champs. L’épandage est la pratique<br />
courante dans le secteur.<br />
QUESTION 3<br />
Acheteur : Quel standard comptez-vous utiliser afin de faire valider votre projet et d’établir un<br />
plan de surveillance approprié?<br />
Vendeur : Je compte utiliser le standard suivant : MDP, ISO 14064 (partie –2), VCS (selon les<br />
règles <strong>du</strong> marché visé ou la préférence de l’acheteur).<br />
QUESTION 4<br />
Vendeur : Votre projet-il est additionnel? Comment comptez-vous démontrer l’additonnalité de<br />
votre projet?<br />
Acheteur : Oui, mon projet est additionnel. Je l’ai vérifié en suivant les règles d’additionnalité <strong>du</strong><br />
standard choisi. Selon le test, mon projet est additionnel financièrement. En effet, il ne suppose<br />
aucun autre bénéfice économique direct que celui qui sera généré par la vente de crédits de<br />
GES. L’investissement nécessaire pour acheter et faire fonctionner un biométhanisateur est<br />
important. Sans les revenus des crédits de GES, je ne pourrais aller de l’avant avec mon projet.<br />
QUESTION 5<br />
Vendeur : Quelles sont les conditions de l’entente auxquelles vous vous attendez?<br />
Acheteur : Je désire un prix minimal de 7 $ CA la tonne d’éq. CO 2 et un contrat s’étalant sur cinq<br />
ans. Je serais prêt à vous donner un droit de première offre pour les années suivantes, mais nous<br />
devrons renégocier le prix à ce moment-là. Par ailleurs, je serais prêt à accepter un prix plus bas,<br />
disons 5 $ CA la tonne d’éq. CO 2 , si vous acceptiez de financer mon projet à un taux d’intérêt<br />
concurrentiel.<br />
1
QUESTION 6<br />
Acheteur : Comment pouvez-vous garantir que les volumes de crédits anticipés n’ont pas été<br />
surévalués?<br />
Vendeur : Premièrement, la validation de mon projet se basera sur une norme de quantification<br />
solide et reconnue, et elle sera effectuée par une tierce partie indépendante, selon votre choix.<br />
Deuxièmement, les ré<strong>du</strong>ctions d’émissions seront aussi vérifiées par une tierce partie<br />
indépendante. Nous pouvons décider ensemble qui sera cette tierce partie. Troisièmement, nous<br />
pouvons aussi négocier un prix différent pour les ré<strong>du</strong>ctions d’émissions si les volumes vérifiés<br />
devaient être considérablement inférieurs à ceux qui auront été anticipés dans le document<br />
descriptif de projet.<br />
Acheteur : Pouvons-nous nous entendre pour un prix de 6 $ CA la tonne d’éq. CO 2 si les<br />
volumes livrés sont inférieurs de plus de 50 % aux volumes anticipés dans le document descriptif<br />
de projet?<br />
Vendeur : Je vous propose un prix de 6,50 $ CA la tonne d’éq. CO 2 si les volumes sont inférieurs<br />
à 50 % des volumes anticipés dans le document descriptif de projet.<br />
2
ANNEXE 6 - Sites Internet pertinents<br />
(consultés en juillet 2009)<br />
L’inventaire canadien des gaz à effet de serre permet de connaître en détail les émissions<br />
canadiennes. En tant que Partie de l'Annexe I (pays développés) de la Convention-cadre des<br />
Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), le Canada doit préparer et<br />
présenter, chaque année, un inventaire national des sources anthropiques et des puits de gaz à<br />
effet de serre en suivant le cadre uniformisé de présentation des rapports. Cet inventaire<br />
national doit respecter les directives et les normes internationales. Il est révisé chaque année<br />
par une équipe d'experts des Nations Unies.<br />
http://www.ec.gc.ca/pdb/ghg/inventory_report/2007/som-sum_fra.cfm<br />
L’inventaire des émissions de gaz à effet de serre (GES) pro<strong>du</strong>its par l’activité humaine au<br />
Québec est tenu à jour annuellement depuis 1990 par le ministère <strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable,<br />
de l’Environnement et des Parcs.<br />
http://www.mddep.gouv.qc.ca/changements/ges/2006/index.htm<br />
Plan d'action 2006-2012 sur les changements climatiques <strong>du</strong> gouvernement <strong>du</strong> Québec :<br />
objectifs, programmes d'aide, etc.<br />
http://www.mddep.gouv.qc.ca/changements/plan_action/index.htm<br />
Listes des programmes d'aide financière offerts au ministère <strong>du</strong> Développement économique,<br />
de l'Innovation et de l'Exportation.<br />
http://www.<strong>mdeie</strong>.gouv.qc.ca/index.php?id=1933&MP=1932-247<br />
Listes des programmes d'aide financière offerts à l'Agence de l'efficacité énergétique <strong>du</strong><br />
Québec.<br />
http://www.aee.gouv.qc.ca/programmes-et-aides-financieres/<br />
Système de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre <strong>du</strong> gouvernement <strong>du</strong> Canada.<br />
http://www.ec.gc.ca/creditscompensatoires-offsets/default.asp?lang=Fr&n=0DCC4917-1<br />
Chicago Climate Exchange : http://www.chicagoclimatex.com/<br />
Regional Greenhouse Gas Initiative : http://www.rggi.org/<br />
1
Western Climate Initiative : http://www.westernclimateinitiative.org/<br />
Site officiel concernant le système de plafond et échange de l'Europe (EU-ETS).<br />
http://ec.europa.eu/environment/climat/emission/index_en.htm<br />
Point Carbon fournit des nouvelles et des analyses sur le marché <strong>du</strong> carbone.<br />
http://www.pointcarbon.com<br />
Ecosystem Marketplace fournit des nouvelles et des analyses sur le marché <strong>du</strong> carbone.<br />
http://ecosystemmarketplace.com<br />
Climate-L fournit des nouvelles sur les projets et les négociations internationales en<br />
changements climatiques.<br />
http://climate-l.org/<br />
Planetair permet un achat de crédits compensatoires en ligne.<br />
http://planetair.ca<br />
La Fondation David Suzuki offre un guide sur l'achat de crédits compensatoires et ce qu'un<br />
acheteur devrait savoir avant d'effectuer une transaction.<br />
http://www.davidsuzuki.qc.ca/agissezcon/acheterdes<br />
Programme d'accréditation pour les gaz à effet de serre <strong>du</strong> Conseil canadien des normes.<br />
http://www.scc.ca/fr/programs/ghg/index.shtml<br />
Sites é<strong>du</strong>catifs sur les changements climatiques.<br />
http://www.manicore.com/documentation/serre/index.html<br />
http://www.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s3/cycles.biogeochimiques.html<br />
L’organisation internationale de normalisation est une fédération de 157 organismes de<br />
normalisation nationale.<br />
http://www.iso.org/iso/fr/home.htm<br />
2
Le mécanisme pour un développement propre (MDP) est l’outil <strong>du</strong> Protocole de Kyoto pour<br />
faire des projets de ré<strong>du</strong>ctions d’émissions ou de séquestration de carbone dans les pays en<br />
développement.<br />
http://cdm.unfccc.int/index.html<br />
Il existe également divers outils et guides pour mieux comprendre le programme <strong>du</strong> MDP.<br />
Pour de plus amples informations, consulter les adresses suivantes :<br />
http://cdm.unfccc.int/about/multimedia/podcasts/index.html<br />
http://www.cdmrulebook.org<br />
http://www.iepf.org/ressources/document.asp?id=146<br />
Le programme Mise en œuvre conjointe (MOC) est un autre outil <strong>du</strong> Protocole de Kyoto pour<br />
faire des projets de ré<strong>du</strong>ctions d’émissions ou de séquestration de carbone dans des pays<br />
développés.<br />
http://ji.unfccc.int/index.html<br />
Le groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (GIEC ou IPCC) a pour mission<br />
d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre<br />
scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux<br />
comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine<br />
humaine, de cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et<br />
d'envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. Il n’a pas pour mandat<br />
d’entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l’évolution des variables climatologiques<br />
ou d’autres paramètres pertinents. Ses évaluations sont principalement fondées sur les<br />
publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue.<br />
http://www.ipcc.ch/<br />
Les normes et les outils de calcul <strong>du</strong> Protocole sur les GES sont reconnus comme des outils<br />
de bonnes pratiques dans la quantification des GES.<br />
http://www.ghgprotocol.org/<br />
La norme Voluntary Carbon Standard (VCS) est une norme de certification reconnue dans le<br />
marché <strong>du</strong> carbone volontaire.<br />
http://www.v-c-s.org<br />
3
La norme Gold Standard permet de reconnaître les retombées sociales et environnementales<br />
des projets, autres que les ré<strong>du</strong>ctions de GES, tant sur le marché volontaire que pour les<br />
projets MDP.<br />
http://www.cdmgoldstandard.org<br />
La norme Climate, Community and Biodiversity Standard permet de reconnaître les<br />
retombées sociales et environnementales des projets, autres que les ré<strong>du</strong>ctions de gaz à effet<br />
de serre, tant sur le marché volontaire que pour les projets MDP.<br />
http://www.climate-standards.org/<br />
La norme VER+ est une norme de l’organisme de normalisation TÜV SÜD en Allemagne.<br />
http://www.tuevsued.de/uploads/images/1179142340972697520616/Standard_VER_e.pdf<br />
4
ANNEXE 7 - Liste (non exhaustive) de fonds de carbone<br />
Endroits où<br />
Fonds<br />
Investisseurs<br />
Année de<br />
lancement<br />
Objectif <strong>du</strong> fonds<br />
peut être<br />
localisé le<br />
Types de projets<br />
éligibles<br />
Coordonnées<br />
projet<br />
European<br />
Carbon Fund<br />
(ECF)<br />
13 institutions<br />
financières<br />
Avril 2005<br />
Générer des profits pour les<br />
actionnaires en investissant<br />
dans le marché <strong>du</strong> carbone<br />
ainsi que fournir une<br />
liquidité sur le marché pour<br />
les entreprises<br />
Tous les pays<br />
éligibles aux<br />
projets MDP<br />
et MOC<br />
Projets MDP et<br />
MOC générant des<br />
crédits reconnus<br />
par le système<br />
d'échange<br />
européen EU ETS<br />
European Carbon Fund, c/o<br />
Natixis Environnement &<br />
Infrastructures<br />
47 quai d'Austerlitz, F-75648<br />
Paris Cedex 13, France<br />
www.europeancarbonfund.com<br />
Cheyne<br />
Carbon<br />
Found<br />
Limited<br />
Partenaires<br />
financiers de<br />
Cheyne Capital<br />
Management<br />
Août 2005<br />
Créer, acheter, financer et<br />
vendre des crédits sur le<br />
marché volontaire<br />
(particulièrement les<br />
Volontary Carbon Units,<br />
VCUs)<br />
N'importe où<br />
dans le<br />
monde<br />
Tous projets<br />
générant des<br />
ré<strong>du</strong>ctions<br />
vérifiables,<br />
additionnelles,<br />
permanentes et<br />
ayant un bénéfice<br />
pour<br />
l'environnement<br />
SenterNovem<br />
Juliana van Stolberglaan 3<br />
2595 CA, PO Box 93144, 2509<br />
AC, The Hague, Netherlands<br />
carboncredits@senternovem.nl<br />
www.carboncredits.nl<br />
EDF Carbon<br />
Fund<br />
EDF et ses<br />
filiales<br />
européennes<br />
Décembre<br />
2006<br />
Procurer des crédits MDP<br />
et MOC pour compenser les<br />
émissions <strong>du</strong> groupe EDF<br />
Tous les pays<br />
éligibles aux<br />
projets MDP<br />
et MOC<br />
L'admissibilité des<br />
projets est jugée<br />
au cas par cas<br />
EDF Trading<br />
71 High Holborn, London<br />
WC1V 6ED , UK<br />
www.edftrading.com<br />
Greenhouse<br />
Gas-Credit<br />
Aggregation<br />
Pool<br />
(GG-CAP)<br />
26 entreprises<br />
privées<br />
Février<br />
2005<br />
Permettre aux investisseurs<br />
d'obtenir des crédits UREC<br />
(MDP) et URE (MOC) au<br />
meilleur coût possible<br />
Tous les pays<br />
éligibles aux<br />
projets MDP<br />
et MOC<br />
Projets dans les<br />
secteurs de<br />
l'agriculture, <strong>du</strong><br />
ciment, pro<strong>du</strong>its<br />
chimiques, mines,<br />
pétrole, pâtes et<br />
papier, déchets,<br />
énergie, etc.<br />
Natsource LLC<br />
100 William St, suite 2005, New<br />
York, NY 10038, USA<br />
www.natsource.com
ANNEXE 7 - Liste (non exhaustive) de fonds de carbone<br />
Endroits où<br />
Fonds<br />
Investisseurs<br />
Année de<br />
lancement<br />
Objectif <strong>du</strong> fonds<br />
peut être<br />
localisé le<br />
Types de projets<br />
éligibles<br />
Coordonnées<br />
projet<br />
Italian<br />
Carbon Fund<br />
(ICF)<br />
<strong>Gouvernement</strong><br />
italien et<br />
entreprises<br />
italiennes<br />
Automne<br />
2003<br />
Acquérir des crédits à prix<br />
compétitifs ainsi que gagner<br />
de l'expérience et des<br />
connaissances dans le<br />
marché <strong>du</strong> carbone<br />
Pays ne<br />
faisant pas<br />
parti de<br />
l'annexe I et<br />
pays avec<br />
économie en<br />
transition<br />
Énergie<br />
renouvelable à<br />
partir de biomasse,<br />
captage et<br />
combustion de<br />
méthane,<br />
séquestration de<br />
carbone<br />
Carbon Finance Unit,<br />
World Bank<br />
1818 H Street, NW Washington<br />
DC, USA 20433<br />
http://carbonfinance.org<br />
helpdesk@carbonfinance.org<br />
Trading<br />
Emissions<br />
Plc<br />
(TEP)<br />
TEP est listé<br />
sur le London<br />
Stock<br />
Exchange<br />
Alternative<br />
Investment<br />
Market (donc<br />
quiconque peut<br />
devenir<br />
actionnaire)<br />
Avril 2005<br />
Acquérir des crédits de<br />
GES et investir dans des<br />
projets de ré<strong>du</strong>ctions<br />
d'émissions/technologies<br />
propres, le tout dans le but<br />
de retourner un profit aux<br />
actionnaires<br />
N'importe où<br />
dans le<br />
monde<br />
Tous projets<br />
générant des<br />
ré<strong>du</strong>ctions<br />
vérifiables,<br />
additionnelles,<br />
permanentes et<br />
ayant un bénéfice<br />
pour<br />
l'environnement<br />
Trading Emissions Plc, c/o EEA<br />
Fund Management<br />
7 th floor, 22 Billiter Street,<br />
London EC3M 2RY, UK<br />
www.tradingemissionplc.com<br />
www.eeafm.com<br />
FE Global<br />
Clean<br />
Energy<br />
Services<br />
Fund IV<br />
Companies<br />
d'assurances,<br />
banques<br />
multilatérales,<br />
fonds de<br />
pension<br />
Janvier<br />
2007<br />
Générer des profits pour les<br />
actionnaires en ciblant les<br />
projets de petite et<br />
moyenne tailles<br />
Asie,<br />
Amérique<br />
latine, Europe<br />
centrale et de<br />
l'Est<br />
Efficacité<br />
énergétique et<br />
énergie<br />
renouvelable<br />
FE Clean Energy Group<br />
22 Thorndal Circle, Darien<br />
Connecticut 06820 USA<br />
www.fecleanenergy.com<br />
Netherlands<br />
Clean<br />
Development<br />
Mecanism<br />
Facility<br />
(NCDMF)<br />
<strong>Gouvernement</strong><br />
des Pays-Bas<br />
Avril 2002<br />
Acquérir des crédits à prix<br />
compétitifs ainsi que gagner<br />
de l'expérience et des<br />
connaissances dans le<br />
marché <strong>du</strong> carbone<br />
Promouvoir le<br />
développement <strong>du</strong>rable<br />
Tous les pays<br />
éligibles aux<br />
projets MDP<br />
Projets MDP et en<br />
énergie<br />
renouvelable,<br />
biomasse,<br />
efficacité<br />
énergétique,<br />
séquestration, etc.<br />
Netherlands CDM Facility<br />
Carbon Finance Unit<br />
World Bank<br />
1818 H Street, NW Washington<br />
DC, USA 20433<br />
http://carbonfinance.org<br />
helpdesk@carbonfinance.org
ANNEXE 8 - Les entreprises présentées dans la vidéo<br />
Biothermica<br />
Fondée en 1987, Biothermica est une société de technologie spécialisée dans le développement, la<br />
conception et la construction de projets clés en main liés au traitement des gaz et des matières<br />
rési<strong>du</strong>elles. Elle possède quatre divisions : Contrôle de la pollution de l'air, Biogaz, Énergie et<br />
Commerce <strong>du</strong> carbone.<br />
Le premier échange de crédits de carbone a été conclu le 6 février 2007 entre le gouvernement <strong>du</strong><br />
Luxembourg et Biothermica Énergie inc., en vertu <strong>du</strong> mécanisme de développement propre (MDP) <strong>du</strong><br />
Protocole de Kyoto. Par cette entente, Biothermica consentait à vendre 325 000 tonnes de ré<strong>du</strong>ction de<br />
GES au gouvernement <strong>du</strong> Luxembourg, soit tout autant de crédits. Ces crédits seront générés par son<br />
projet de valorisation énergétique des biogaz <strong>du</strong> site d’enfouissement sanitaire de Nejapa, situé dans le<br />
nord <strong>du</strong> Salvador. Répondant aux exigences qui régissent le MDP <strong>du</strong> Protocole de Kyoto, les crédits de<br />
carbone ven<strong>du</strong>s au gouvernement de Luxembourg seront générés de 2006 à 2012.<br />
Personne-ressource :<br />
Guy Drouin, président<br />
426, rue Sherbrooke Est<br />
Montréal (Québec) H2L 1J6<br />
Téléphone : 514 488-3881<br />
Télécopieur : 514 488-3125<br />
http://www.biothermica.com/<br />
SmartSoil Énergie<br />
Entreprise établie à Montréal, SmartSoil Énergie propose des solutions novatrices mises au point par<br />
sa maison mère, Soconag, pour la transformation des déchets de biomasse en énergie, principalement<br />
dans les sites d'enfouissement des municipalités et des papetières. Sa technologie brevetée et certifiée<br />
permet un meilleur contrôle et une surveillance étroite de la pro<strong>du</strong>ction de biogaz.<br />
Personne-ressource :<br />
Claude-Bernard Lévesque, chef de l’exploitation<br />
et vice-président aux finances<br />
11070, rue Mirabeau<br />
Anjou (Québec) H1J 2S3<br />
Téléphone : 514 846-0088, poste 33<br />
Télécopieur : 514 846-3299<br />
http://www.smartsoil.com/
Bourse de Montréal<br />
La Bourse de Montréal inc. exerce son leadership dans trois domaines de la finance : les marchés de<br />
dérivés financiers, les services de compensation et les solutions en technologies de l'information.<br />
En 2006, la Bourse de Montréal et le Chicago Climate Exchange ont mis sur pied une nouvelle<br />
coentreprise, le Marché climatique de Montréal (MCeX), soit un marché canadien de pro<strong>du</strong>its<br />
environnementaux.<br />
Personne-ressource :<br />
Léon Bitton, vice-président recherche et développement<br />
Bourse de Montréal inc.<br />
Tour de la Bourse, C.P. 61<br />
800, square Victoria,<br />
Montréal, H4Z 1A9<br />
Téléphone : 514 871-2424<br />
Télécopieur : 514 871-3514<br />
http://www.m-x.ca/accueil_fr.php<br />
International Emissions Trading Association (IETA)<br />
L’International Emissions Trading Association est un organisme international sans but lucratif voué au<br />
développement de systèmes d'échange d'émissions de GES. IETA travaille à favoriser le<br />
développement de systèmes efficaces qui permettent de maintenir une équité sociale et une intégrité<br />
environnementale. L'organisme publie plusieurs études sur les systèmes d'échange d'émissions et<br />
organise divers évènements internationaux tel que le Carbon Expo.<br />
Personne-ressource :<br />
Ian Carter, coordonnateur Amérique <strong>du</strong> Nord<br />
350, Sparks Street, Suite 809<br />
Ottawa, Ontario.<br />
Canada K1R 7S8<br />
Téléphone : 613 594 3912<br />
Télécopieur : 613 748 9078<br />
http://www.ieta.org/ieta/www/pages/index.php<br />
Natsource<br />
Natsource LLC est une entreprise de courtage en émissions qui offre des services de gestion d'actifs,<br />
de transaction, de conseil et de recherche sur les marchés des émissions et des énergies<br />
renouvelables. De plus, Natsource gère son fonds carbone - le Greenhouse Gas Credit Aggregation<br />
Pool ou GG-CAP - de 455 millions euros (550 millions $ US) qui proviennent de 26 investisseurs privés.<br />
Le GG-CAP est la première initiative privée donnant aux sociétés un moyen économique de conformité<br />
aux exigences de ré<strong>du</strong>ction des gaz à effet de serre en vertu <strong>du</strong> système d'échange d'émissions de<br />
l'Union européenne et <strong>du</strong> Protocole de Kyoto.<br />
Personne-ressource :<br />
Douglas Russel, directeur<br />
Global Change Strategies International Co.<br />
150 Isabella Street, Suite 305<br />
Ottawa, Ontario<br />
Canada K1S 1V7<br />
Téléphone : 613 232 7979<br />
Télécopieur : 613 232 3993<br />
http://www.natsource.com/index.asp
BIBLIOGRAPHIE<br />
21,57 91,27 26,07 70,13 13,65 35,24 10,32 38,78 84,20<br />
-0,04 -1,71 -0,95 -0,03 0,54 1,12 0,09 1,06 -0,71<br />
34,09 67,87 17,56 15,23 10,29 89,56 15,56 23,56 10,78<br />
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE<br />
BANQUE MONDIALE (2007). State and Trends of the Carbon Market 2007,<br />
Washington, DC, mai, 52 p., [En igne],<br />
[http://carbonfinance.org/docs/Carbon_Trends_2007-_FINAL_-_May_2.pdf] (21 mai<br />
2008).<br />
BELLASSEN, V., et B. LEGUET (2007). Voluntary Carbon Offsets: The Awakening,<br />
Paris, Caisse des dépôts, Climate Taskforce Research Report n°11, 66 p.<br />
BUSINESS FOR SOCIAL RESPONSIBILITY (2007). Getting Carbon Offsets Right: A<br />
Business Brief on Engaging Offset Providers, juillet, 12 p.,[En ligne],<br />
[http://www.bsr.org/reports/BSR_Getting-Carbon-Offsets-Right.pdf] (21 mai 2008).<br />
CANADA (2007). Cadre réglementaire sur les émissions atmosphériques, catalogage<br />
avant publication de Bibliothèque et Archives Canada, 40 p., [En ligne],<br />
[http://www.ecoaction.gc.ca/news-nouvelles/pdf/20070426-1-fra.pdf] (21 mai 2008).<br />
CCNUCC (2007). Background Paper on Analysis of Existing and Planned Investment<br />
and Financial Flows Relevant to the Development of Effective and Appropriate<br />
International Response to Climate Change, 273 p., [En ligne],<br />
[http://unfccc.int/files/cooperation_and_support/financial_mechanism/application/pdf/b<br />
ackground_paper.pdf] (21 mai 2008).<br />
CCNUCC (2007). « Potential of Carbon Markets », dans Investment and Financial Flows<br />
to Address Climate Change,p. 149, [En ligne],<br />
[http://unfccc.int/files/cooperation_and_support/financial_mechanism/application/pdf/p<br />
otential_of_carbon_matkets.pdf] (21 mai 2008).<br />
CLIMATE CHANGE CENTRAL (2007). Guide to Emissions Trading, [En ligne],<br />
[http://www.carbonoffsetsolutions.ca/eot_resources/guidetoet.html] (21 mai 2008).<br />
COSBEY, A., D. MURPHY et J. DREXHAGE (2007).Market Mechanisms for Sustainable<br />
Development: How Do They Fit in the VariousPost-2012 Climate Efforts?,Winnipeg,<br />
Institut international <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable (IISD), 65 p.<br />
EDENHOFER, Ottmard, Christian FLACHSLAND et Robert MARSCHINSKI (2007).<br />
Towards a Global CO2 Market; An Economic Analysis, Potsdam, Potsdam Institute<br />
for Climate Impact Research, 46 p.<br />
ELLIS, J., et D. TIRPAK (2006). Linking GHG Emission Trading Systems and Markets,<br />
Paris, Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), 33<br />
p., [En ligne], [http://www.oecd.org/dataoecd/45/35/37672298.pdf] (21 mai 2008).<br />
HAITES, Erik (2007). Carbon Markets, Toronto, Secrétariat de la CCNUCC, août, 52 p.
HAMILTON, K., et autres (2007). State of the Voluntary Carbon Market 2007: Picking up<br />
Steam,New Carbon Finance et Ecosystem Market Place, 59 p., [En ligne],<br />
[http://www.cdmgoldstandard.org/uploads/file/StateoftheVoluntaryCarbonMarket18Jul<br />
y_Final.pdf] (21 mai 2008).<br />
HASSELKNIPPE, Henrik, et KjetilRØINE (2007). Carbon 2007 - A New Climate for<br />
Carbon Trading, Olso, Point Carbon, mars, p. 54.<br />
IEPF. Nouvelles francophones <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> carbone et <strong>du</strong> MDP, [En ligne],<br />
[ http://www.iepf.org/docs_prog05/pol_envir05/ifp-mdp2.htm ] (21 mai 2008).<br />
INDUSTRY PROVINCIAL OFFSET GROUP (IPOG) (2007). Final Report, Toronto, ICF<br />
International, février 2007 (mise à jour en septembre 2007), 32 p.<br />
MICHAELOWA, A., et autres (2007). Understanding CDM Methodologies and their<br />
Application : A Guidebook to CDM Rules and Proce<strong>du</strong>res. Upon Request from<br />
Department for Environment, Food and Rural Affairs, UK, Montréal, Perspectives<br />
GmbH, Zurich et ÉcoRessources Consultants, 123 p.<br />
POINT CARBON RESEARCH (2007a). « Emissions Trading in the US: Is RGGI Overallocated?<br />
», Carbon Market Analyst North America,17 août, 11 pp.<br />
POINT CARBON RESEARCH (2007b). « The New Carbon Frontier: Emission Trading in<br />
the West », Carbon Market Analyst North America, 30 octobre, 15 pp.<br />
STERN, Nicholas, et autres (2006). Stern Review Report: The Economics of Climate<br />
Change, Londres, Her Majesty’s Treasury, [En ligne]<br />
[http://www.hmtreasury.gov.uk/independent_reviews/stern_review_economics_climat<br />
e_change/stern_review_report.cfm] (21 mai 2008).<br />
UNEP RISØ CENTER (2008a). CDM Pipeline Spreadsheet, [En ligne],<br />
[http://cdmpipeline.org/cdm-projects-type.htm] (8 janvier 2008).<br />
UNEP RISØ CENTER (2008b). JI Pipeline Spreadsheet, , [En ligne],<br />
[http://cdmpipeline.org/cdm-projects-type.htm] (8 janvier 2008).
lexique<br />
21,57 91,27 26,07 70,13 13,65 35,24 10,32 38,78 84,20<br />
-0,04 -1,71 -0,95 -0,03 0,54 1,12 0,09 1,06 -0,71<br />
34,09 67,87 17,56 15,23 10,29 89,56 15,56 23,56 10,78<br />
lexique
LEXIQUE<br />
Absorption d'un gaz à effet de serre (GES)<br />
Masse totale d'un GES retirée de l'atmosphère au-delà d'une période spécifiée.<br />
Additionnalité<br />
L’additionnalité environnementale est une caractéristique d'un projet selon laquelle celui-ci<br />
génère des ré<strong>du</strong>ctions d’émissions réelles, mesurables et à long terme, de GES, et qui sont<br />
additionnelles aux ré<strong>du</strong>ctions qui, normalement, auraient été engendrées en l’absence <strong>du</strong> projet.<br />
L’additionnalité environnementale semble faire consensus à titre d’exigence relative aux projets<br />
liés au MDP (Mécanisme pour un développement propre) et à la MOC (Mise en œuvre<br />
conjointe), alors que l’additionnalité dite financière fait l’objet de débats quant à sa pertinence et<br />
à son applicabilité.<br />
Amélioration des absorptions de gaz à effet de serre (GES)<br />
Amélioration calculée des absorptions de GES entre un scénario de référence et un projet.<br />
Annexe I (de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques)<br />
Annexe qui se rattache à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements<br />
climatiques. Elle contient la liste des 40 pays in<strong>du</strong>strialisés (pays développés et pays en<br />
transition) qui ont pris des engagements pour stabiliser les émissions de GES au niveau de<br />
1990 1 .<br />
Annexe II (de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques)<br />
Annexe qui se rattache à la Convention-cadre des Nations unies concernant les changements<br />
climatiques. Elle désigne 24 pays in<strong>du</strong>strialisés (inclus dans l’Annexe I) qui ont accepté<br />
d’apporter une aide financière et technologique aux pays en développement pour lutter contre<br />
les changements climatiques 1 .<br />
Annexe B (<strong>du</strong> Protocole de Kyoto)<br />
Annexe qui se rattache au Protocole de Kyoto. Elle indique les 38 pays in<strong>du</strong>strialisés (pays<br />
développés et pays en transition) qui ont pris chacun des engagements chiffrés de limitation ou<br />
de ré<strong>du</strong>ction des émissions de GESau cours de la période 2008-2012 1 .<br />
Auteur de la proposition de projet relatif aux gaz à effet de serre (GES)<br />
Personne ou organisme ayant la totalité de la maîtrise et de la responsabilité d'un projet de GES.<br />
Certification<br />
Dans le contexte <strong>du</strong> MDP, attestation qui certifie qu’une entité opérationnelle (EO) accréditée<br />
confirme par écrit que le projet a rapporté, pour une période de temps donnée, les ré<strong>du</strong>ctions<br />
d’émissions préalablement vérifiées 1 .<br />
1 Source : Adaptation <strong>du</strong> Guide pratique sur la formulation de projets dans le cadre <strong>du</strong> mécanisme pour un<br />
développement propre (MDP), Québec, Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie,<br />
IEPF (2002). [En ligne], [http://www.iepf.org/media/docs/publications/146_guidemdp.pdf]<br />
1
Cours normal des affaires<br />
Il s’agit <strong>du</strong> scénario qui implique que le pays ou l’entreprise maintient ses activités économiques<br />
sans effectuer d’efforts de ré<strong>du</strong>ction des émissions de gaz à effet de serre.<br />
Crédits compensatoires<br />
Crédits pour des ré<strong>du</strong>ctions d’émission provenant d’activités non réglementées.<br />
Déclaration relative aux gaz à effet de serre (GES)<br />
Déclaration faite ou avis fondé sur des faits et objectifs formulés par la partie responsable.<br />
La déclaration de GES peut être présentée pour un moment donné ou englober une période<br />
précise. Il convient que la déclaration de GES fournie par la partie responsable soit clairement<br />
identifiable, et qu’elle fasse l'objet d'une évaluation ou d'un mesurage cohérent par rapport à des<br />
critères appropriés par le validateur ou le vérificateur. La déclaration de GES peut être fournie<br />
sous forme d'un rapport sur les GES ou d'un plan de projet de GES.<br />
Développement <strong>du</strong>rable<br />
Développement qui satisfait, selon le rapport Brundtland (1987), les besoins des générations<br />
actuelles, sans pour autant compromettre l’habileté des générations futures à combler leurs<br />
besoins 2 .<br />
Document de description de projet<br />
Il s’agit d’un des trois documents que requiert l’enregistrement d’un projet dans le cadre <strong>du</strong> MDP.<br />
Le document de description <strong>du</strong> projet présente un ensemble d’information relatif au projet 2 .<br />
Droits d’émissions<br />
Unités symbolisant la ré<strong>du</strong>ction des émissions de GES d’une tonne métrique de dioxyde de<br />
carbone équivalent. Les unités de ré<strong>du</strong>ction certifiée des émissions (URCE), les unités de<br />
ré<strong>du</strong>ction des émissions (URE) et les unités de quantité attribuée (UQA) constituent des droits<br />
pouvant être échangés à l’intérieur des systèmes internationaux ou nationaux de commerce <strong>du</strong><br />
carbone 3 .<br />
Échange international de droits d’émissions (EIDE)<br />
Mécanisme de flexibilité prévu dans le Protocole de Kyoto (art. 17). Avec deux autres<br />
mécanismes <strong>du</strong> même type, il permet aux pays in<strong>du</strong>strialisés (indiqués dans l’Annexe B <strong>du</strong><br />
Protocole de Kyoto) d’acheter et de vendre entre eux des crédits 2 .<br />
Émission de gaz à effet de serre<br />
Masse totale d'un GES libérée dans l'atmosphère au cours d'une période donnée.<br />
2 Source : Ibid 1 .<br />
3 Source : Adaptation de Mettre en place une autorité nationale désignée pour le MDP : pourquoi et<br />
comment ?, Québec, Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie, IEPF (2005). [En<br />
ligne], [http://www.iepf.org/docs/publication/guide_and_final.pdf]<br />
2
Entité opérationnelle désignée (EOD)<br />
Entité indépendante accréditée par le comité exécutif <strong>du</strong> MDP et mandatée pour valider les<br />
projets de MDP proposés ainsi que pour vérifier et certifier la ré<strong>du</strong>ction des émissions de GES<br />
réalisée par une activité pour une période donnée 3 .<br />
Équivalent dioxyde de carbone (éq. CO 2 )<br />
Unité permettant de comparer le forçage radiatif d'un GES au dioxyde de carbone. L'équivalent<br />
dioxyde de carbone est calculé à l'aide de la masse d'un GES donné, multipliée par son<br />
potentiel de réchauffement de la planète. L'Annexe B <strong>du</strong> Protocole de Kyoto contient des<br />
potentiels de réchauffement de la planète établis par le Groupe intergouvernemental d'experts<br />
sur les changements climatiques.<br />
Facteur d'émission ou d’absorption des gaz à effet de serre (GES)<br />
Facteur rapportant les données d'activité aux émissions ou aux absorptions de GES. Un facteur<br />
d'émission ou d’absorption des GES peut inclure un facteur d'oxydation.<br />
Gaz à effet de serre (GES)<br />
Constituant gazeux de l'atmosphère naturel ou anthropogène, qui absorbe et émet le<br />
rayonnement d'une longueur d'onde spécifique <strong>du</strong> spectre <strong>du</strong> rayonnement infrarouge émis par<br />
la surface de la Terre, l'atmosphère et les nuages. Dans le cadre <strong>du</strong> Protocole de Kyoto, six gaz<br />
et groupes de gaz sont spécifiquement identifiés : le dioxyde de carbone (CO 2 ), le méthane<br />
(CH 4 ), l’oxyde nitreux (N 2 O), les hydrofluorocarbones (HFC), les perfluorocarbones (PFC) et le<br />
sulfure hexafluoride SF 6 .<br />
Incertitude<br />
Paramètre associé au résultat de quantification qui caractérise la dispersion des valeurs pouvant<br />
être raisonnablement attribuée à la quantité calculée. Les données d'incertitude précisent<br />
généralement les estimations quantitatives ou la dispersion probable des valeurs et une<br />
description qualitative des causes possibles de la dispersion.<br />
Ligne de base<br />
Il s’agit de la trajectoire des émissions de gaz à effet de serre qui aurait normalement et<br />
probablement été constatée en l’absence <strong>du</strong> projet. Autrement dit, la ligne de base est celle <strong>du</strong><br />
scénario à venir le plus probable quant aux émissions d’un secteur donné. Elle doit être<br />
exprimée en des termes mesurables pour que les ré<strong>du</strong>ctions des émissions attribuables à un<br />
projet puissent être calculées.<br />
Mécanisme pour un développement propre (MDP)<br />
Le Mécanisme pour un développement propre est un des trois mécanismes de flexibilité que<br />
prévoit le Protocole de Kyoto (article 12). Il implique la mise en œuvre, par un pays de l’annexe<br />
B <strong>du</strong> Protocole de Kyoto, de projets de ré<strong>du</strong>ction ou d’évitement d’émissions dans les pays en<br />
développement. Les projets MDP nécessitent trois partenaires pour pouvoir être réalisés : le<br />
pays en développement (hôte <strong>du</strong> projet), l’investisseur privé (maître d’œuvre <strong>du</strong> projet) et le pays<br />
de l'annexe B d’où provient l’investisseur privé 4 .<br />
4 Source : Ibid 1<br />
3
Mise en œuvre conjointe<br />
La Mise en oeuvre conjointe est un des trois mécanismes de flexibilité que prévoit le Protocole<br />
de Kyoto (article 6). Il permet aux pays in<strong>du</strong>strialisés (ceux de l'Annexe B) d’acquérir des crédits<br />
en investissant dans des projets de ré<strong>du</strong>ction des émissions dans un autre pays in<strong>du</strong>strialisé<br />
(également de l'Annexe B).<br />
Niveau d'assurance<br />
Degré d'assurance que requiert l'utilisateur cible dans la validation ou la vérification.<br />
Note d’information sur un projet (NIP)<br />
Document qui décrit de manière sommaire un projet de ré<strong>du</strong>ction de GES. Ce court document<br />
doit décrire l’entreprise, le projet de ré<strong>du</strong>ction des émissions, le financement nécessaire et la<br />
technologie utilisée s’il y a lieu. Il doit également contenir un échéancier et un plan de mise en<br />
œuvre.<br />
Partie prenante<br />
Personne ou organisme visé par la mise au point ou la mise en œuvre d'un projet relatif aux<br />
GES. Synonyme : partie intéressée.<br />
Permis d’émission<br />
Un permis d'émission accorde à un émetteur le droit de pro<strong>du</strong>ire une quantité déterminée<br />
d'émissions. La quantité annuelle d'émissions que peut pro<strong>du</strong>ire un pollueur dépend des<br />
quantités que prévoient les permis qu'il détient.<br />
Plafond d’émissions<br />
Quantité maximale de gaz à effet de serre qu’une entreprise ou une entité réglementée peut<br />
émettre. Cette limite est normalement inférieure aux quantités maximales antérieures.<br />
Plan de surveillance<br />
Document requis pour l’enregistrement d’un projet dans le contexte <strong>du</strong> MDP. Avec deux autres<br />
documents, le plan de surveillance détermine au préalable la procé<strong>du</strong>re qui sera suivie pour<br />
mesurer, relever et colliger dans une base de données l’information nécessaire au calcul des<br />
ré<strong>du</strong>ctions d’émissions effectivement obtenues par le projet en phase d’exploitation 4 .<br />
Potentiel de réchauffement de la planète (PRP)<br />
Facteur décrivant l'impact de forçage radiatif d'une unité massique d'un GES donné par rapport à<br />
une unité équivalente de dioxyde de carbone pour une période donnée. Les rapports <strong>du</strong> Groupe<br />
intergouvernemental d'experts sur les changements climatiques comprennent des tableaux de<br />
potentiel de réchauffement de la planète.<br />
Programme relatif aux gaz à effet de serre (GES)<br />
Système ou plan international, national ou infranational, de nature volontaire ou obligatoire, qui<br />
enregistre, comptabilise ou gère les émissions, les absorptions, les ré<strong>du</strong>ctions d’émissions de<br />
GES ou les améliorations des absorptions de GES en dehors de l’organisme ou d’un rapport<br />
sur les GES.<br />
4
Projet relatif aux gaz à effet de serre (GES)<br />
Activité ou activités qui modifient les conditions indiquées dans le scénario de référence et qui<br />
sont destinées aux ré<strong>du</strong>ctions d’émissions de GES ou aux améliorations des absorptions<br />
de GES.<br />
Puits de gaz à effet de serre (GES)<br />
Unité physique ou processus retirant un GES de l'atmosphère.<br />
Rapport sur les gaz à effet de serre (GES)<br />
Document autonome destiné à communiquer de l’information relative aux GES d'un organisme<br />
ou d'un projet à ses utilisateurs cibles. Un rapport de GES peut inclure une déclaration<br />
relative aux GES.<br />
Ré<strong>du</strong>ction d'émissions de gaz à effet de serre (GES)<br />
Ré<strong>du</strong>ction calculée des émissions de GES entre un scénario de référence et un projet.<br />
Réservoir de gaz à effet de serre (GES)<br />
Unité physique ou composant de la biosphère, de la géosphère ou de l'hydrosphère capable de<br />
stocker ou d'accumuler un GES retiré de l'atmosphère par un puits de GES ou un GES capturé<br />
à sa source de GES. La masse totale de carbone contenue dans un réservoir de GES à un<br />
moment donné pourrait être appelée « stock de carbone <strong>du</strong> réservoir ». Un réservoir de GES<br />
peut transférer des GES vers un autre réservoir de GES. Le recueil d'un GES à une source de<br />
GES avant qu'il entre dans l'atmosphère et le stockage <strong>du</strong> GES recueilli dans un réservoir de<br />
GES peuvent être appelés « captage et stockage de GES ».<br />
Scénario de référence<br />
Cas de référence hypothétique qui représente au mieux les conditions qui seraient les plus<br />
vraisemblables en l'absence <strong>du</strong> projet relatif aux GES. Le scénario de référence coïncide avec<br />
la chronologie <strong>du</strong> projet GES.<br />
Source de gaz à effet de serre (GES)<br />
Unité physique ou processus rejetant un GES dans l'atmosphère.<br />
Source, puits ou réservoir (SPR) de gaz à effet de serre (GES) affecté<br />
Source, puits ou réservoir de GES qui subit l’influence de l'activité d'un projet par l’entremise de<br />
modifications de l'offre ou de la demande <strong>du</strong> marché concernant les pro<strong>du</strong>its ou les services qui<br />
lui sont associés ou par un déplacement physique. Tandis que les sources, puits ou réservoirs<br />
de GES associés sont physiquement liés à un projet de GES, les sources, puits ou réservoirs de<br />
GES affectés sont liés à un projetde GES par des changements <strong>du</strong>s à l'offre et à la demande <strong>du</strong><br />
marché. Une source, un puits ou un réservoir de GES affecté se trouve en général hors <strong>du</strong> site<br />
<strong>du</strong> projet. Les ré<strong>du</strong>ctions d'émissions ou les accroissements des absorptions de GES imputables<br />
aux sources, aux puits ou aux réservoirs de GES affectés sont couramment appelés « fuites ».<br />
5
Source, puits ou réservoir de gaz à effet de serre (GES) associé<br />
Source, puits ou réservoir de GES ayant des flux de matière ou d'énergie qui entrent, qui sortent<br />
ou qui sont internes au projet. Une source, un puits ou un réservoir de GES associé se trouve<br />
généralement en amont ou en aval <strong>du</strong> projet et peut se trouver sur le site <strong>du</strong> projet ou hors de ce<br />
dernier. Une source, un puits ou un réservoir de GES associé peut également inclure des<br />
activités relatives à la conception, à la construction ou au déclassement d'un projet.<br />
Source, puits ou réservoir de gaz à effet de serre (GES) contrôlé<br />
Source, puits ou réservoir de GES dont le fonctionnement se trouve sous la direction ou<br />
l'influence de l’auteur de la proposition d’un projet relatif aux GES par l’intermédiaire<br />
d'instruments financiers, politiques, de gestion ou autres. Une source, un puits ou un réservoir<br />
de GES contrôlé se trouve en général sur le site <strong>du</strong> projet.<br />
Surveillance<br />
Évaluation continue ou périodique des émissions et absorptions de GES ou des autres données<br />
relatives aux GES.<br />
Système d'information de gaz à effet de serre (GES)<br />
Politiques, processus et modes opératoires permettant d'établir, de gérer et de mettre à jour de<br />
l’information GES.<br />
Unité de quantité attribuée (UQA)<br />
Il s’agit des quotas d’émissions qui sont attribués aux pays in<strong>du</strong>strialisés de l’Annexe 1, de la<br />
Convention-cadre des Nations unies concernant les changements climatiques, comptabilisés en<br />
tonnes d’équivalent CO 2 .<br />
Unité de ré<strong>du</strong>ction certifiée des émissions (URCE)<br />
Les unités de ré<strong>du</strong>ction certifiée des émissions (URCE) sont des crédits d’émission qui sont<br />
issus de projets réalisés selon le MDP (Mécanisme pour un développement propre). Ces crédits<br />
peuvent être directement appliqués aux engagements chiffrés des pays de l’Annexe B <strong>du</strong><br />
Protocole de Kyoto.<br />
Unité de ré<strong>du</strong>ction des émissions (URE)<br />
Les unités de ré<strong>du</strong>ction des émissions (URE) sont des crédits d’émission qui sont issus de<br />
projets réalisés selon le mécanisme de la MOC (Mise en œuvre conjointe). Ces crédits peuvent<br />
être directement appliqués aux engagements chiffrés des pays de l’Annexe B <strong>du</strong> Protocole de<br />
Kyoto.<br />
Utilisateur cible<br />
Personne ou organisme désigné par les responsables déclarant des données relatives aux GES<br />
comme comptant sur cette information pour prendre des décisions. L'utilisateur cible peut être le<br />
client, la partie responsable, les administrateurs <strong>du</strong> programme de GES, des régulateurs, la<br />
communauté financière ou d'autres parties prenantes visées, telles que des collectivités<br />
locales, des services ministériels ou des organisations non gouvernementales. Le niveau<br />
d'assurance permet de déterminer la précision qu'un validateur ou vérificateur confère à son plan<br />
de validation ou de vérification afin de détecter la présence éventuelle d'erreurs, d'omissions ou<br />
6
de fausses déclarations. Il existe deux niveaux d'assurance (raisonnable ou limité) qui donnent<br />
lieu à des rapports de validation ou de vérification formulés différemment. Voir la norme ISO<br />
14064 (partie –3) : 2006, A.2.3.2, pour des exemples de rapports de validation et de vérification.<br />
Validateur<br />
Personne compétente et indépendante responsable de la réalisation d'une validation et de la<br />
rédaction d'un rapport des résultats de la validation. Ce terme peut servir à désigner un<br />
organisme de validation.<br />
Validation<br />
Processus systématique, indépendant et documenté pour l'évaluation d'une déclaration relative<br />
aux GES par rapport à des référentiels de validation agréés. Dans certains cas, tels que dans<br />
les validations internes, l'indépendance peut être démontrée par la liberté à l’égard de la<br />
responsabilité dans la mise au point des données et de l’information GES.<br />
Vérificateur<br />
Personne compétente et indépendante responsable de la réalisation et de la rédaction d'un<br />
rapport contenant les résultats <strong>du</strong> processus de vérification. Ce terme peut être employé pour<br />
désigner un organisme de vérification.<br />
Vérification<br />
Processus systématique, indépendant et documenté pour l'évaluation d'une déclaration relative<br />
aux GES par rapport à des référentiels de vérification agréés. Dans certains cas, tels que dans<br />
les vérifications internes, l'indépendance peut être démontrée par la liberté à l’égard de la<br />
responsabilité dans la mise au point des données et de l’information des GES.<br />
VER+<br />
La norme VER+ est une norme de l’organisme de normalisation TUV SUD, en Allemagne.<br />
Voluntary Carbon Standard<br />
Norme de certification reconnue dans le marché <strong>du</strong> carbone volontaire.<br />
7
SCÉNARIO 1 SOLUTIONNAIRE<br />
ENFOUISSEMENT SANITAIRE<br />
Scénario 1<br />
Exercice n o 2<br />
Tableau 2 - Analyse de l’admissibilité de votre projet<br />
Programme ou marché de GES Description Admissibilité de votre projet<br />
Approche multiple (par exemple,<br />
vente de seulement une portion<br />
des crédits de GES dans un<br />
marché)<br />
Vente de gré à gré avec acheteur<br />
en Amérique <strong>du</strong> Nord<br />
Ce projet ne peut être combiné avec<br />
le programme <strong>du</strong> MDDEP, car le<br />
gouvernement <strong>du</strong> Québec<br />
deviendrait propriétaire des crédits<br />
de GES.<br />
Il ne doit pas y avoir d’obligation<br />
réglementaire.<br />
Programme Biogaz <strong>du</strong> MDDEP<br />
Montants versés annuellement par<br />
le gouvernement <strong>du</strong> Québec<br />
Il ne doit pas y avoir d’obligation<br />
réglementaire.<br />
Ce projet est basé sur les coûts<br />
d’implantation et d’exploitation,<br />
ramenés sur la ré<strong>du</strong>ction<br />
d’émissions de CO 2 eq.<br />
Exercice n o 3<br />
Tableau 3 - Solutions de rechange afin de trouver le scénario de référence<br />
Projet (ou activités <strong>du</strong> projet) Solutions de rechange au projet (ou aux activités <strong>du</strong> projet)<br />
Capture et valorisation de biogaz 1. Réalisation <strong>du</strong> projet de capture et de valorisation de biogaz par la<br />
par la pro<strong>du</strong>ction d'électricité et pro<strong>du</strong>ction d’électricité et de chaleur (projet proposé)<br />
de chaleur<br />
2. Maintien <strong>du</strong> statu quo (aucun système de captage et de valorisation<br />
en place)<br />
3. Captage et décontamination de biogaz pour le carburant (véhicules)<br />
4. Captage et utilisation de biogaz dans des piles à combustible<br />
5. Captage et conversion de biogaz en méthanol (carburant)<br />
6. Incinération des déchets<br />
7. Compostage<br />
Scénario 1 : Lieu d’enfouissement sanitaire-Solutionnaire<br />
1
Barrières<br />
Tableau 4 Comparaison des barrières et des solutions de rechange (y compris le projet proposé)<br />
Solutions<br />
de<br />
rechange<br />
Barrières<br />
réglementaires<br />
1. Réalisation<br />
<strong>du</strong><br />
projet de<br />
capture et de<br />
valorisation<br />
de biogaz par<br />
la pro<strong>du</strong>ction<br />
d’électricité<br />
et de chaleur<br />
(projet<br />
proposé)<br />
Aucune<br />
barrière<br />
2. Maintien<br />
<strong>du</strong> statu quo<br />
(aucun<br />
système de<br />
captage et de<br />
valorisation<br />
en place)<br />
Aucune<br />
barrière*<br />
3. Captage et<br />
décontamination<br />
de biogaz pour le<br />
carburant<br />
(véhicules)<br />
4. Captage et<br />
utilisation de<br />
biogaz dans des<br />
piles à<br />
combustible<br />
5. Captage et<br />
conversion de<br />
biogaz en<br />
méthanol<br />
6. Incinération<br />
des déchets<br />
7. Compostage<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
Barrières de la<br />
pratique courante<br />
Pratique peu<br />
répan<strong>du</strong>e au<br />
Canada<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Pratique peu<br />
répan<strong>du</strong>e au<br />
Canada<br />
Pratique peu<br />
répan<strong>du</strong>e au<br />
Canada<br />
Pratique peu<br />
répan<strong>du</strong>e au<br />
Canada<br />
Aucune barrière Aucune barrière<br />
Barrières<br />
financières<br />
Barrières <strong>du</strong>es au<br />
manque de<br />
personnel qualifié<br />
pour effectuer le<br />
travail<br />
Coûts élevés<br />
associés à la<br />
mise en place<br />
d’une nouvelle<br />
infrastructure<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Coûts élevés<br />
associés à la mise<br />
en place d’une<br />
nouvelle<br />
infrastructure<br />
Coût élevé de la<br />
purification <strong>du</strong><br />
biogaz<br />
Manque de<br />
ressources et de<br />
données à des fins<br />
de comparaison<br />
Coût en capital et<br />
coût de<br />
l’infrastructure<br />
prohibitifs<br />
Manque de<br />
ressources et de<br />
données à des fins<br />
de comparaison<br />
Coût de<br />
l’infrastructure<br />
prohibitif,<br />
comparativemen<br />
t à la pro<strong>du</strong>ction<br />
actuelle de<br />
méthanol<br />
Coût en capital et<br />
coût de<br />
l’infrastructure<br />
prohibitifs<br />
Coût en capital<br />
et coût de<br />
l’infrastructure<br />
prohibitifs<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
Barrières <strong>du</strong>es à<br />
la complexité de<br />
l’exploitation et<br />
de la<br />
maintenance de<br />
la technologie<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Manque de<br />
technologie<br />
éprouvée pour<br />
atteindre ces<br />
objectifs<br />
Manque de<br />
technologie<br />
éprouvée pour<br />
atteindre ces<br />
objectifs<br />
Manque de<br />
technologie<br />
éprouvée pour<br />
atteindre ces<br />
objectifs<br />
Aucune barrière Aucune barrière<br />
Scénario 1: Lieu d’enfouissement sanitaire-Solutionnaire<br />
2
Barrières<br />
Solutions<br />
de<br />
rechange<br />
Barrières liées au<br />
marché<br />
Barrières<br />
géographiques ou<br />
en raison de<br />
conditions<br />
météorologiques<br />
1. Réalisation<br />
<strong>du</strong><br />
projet de<br />
capture et de<br />
valorisation<br />
de biogaz par<br />
la pro<strong>du</strong>ction<br />
d’électricité<br />
et de chaleur<br />
(projet<br />
proposé)<br />
Difficulté de<br />
convaincre les<br />
acheteurs<br />
d’énergie de<br />
l’occasion<br />
d’affaires<br />
Aucune<br />
barrière<br />
2. Maintien<br />
<strong>du</strong> statu quo<br />
(aucun<br />
système de<br />
captage et de<br />
valorisation<br />
en place)<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
3. Captage et<br />
décontamination<br />
de biogaz pour le<br />
carburant<br />
(véhicules)<br />
Aucun réseau de<br />
vente et de<br />
distribution<br />
organisé<br />
4. Captage et<br />
utilisation de<br />
biogaz dans des<br />
piles à<br />
combustible<br />
Aucun réseau de<br />
vente et de<br />
distribution organisé<br />
5. Captage et<br />
conversion de<br />
biogaz en<br />
méthanol<br />
Aucun réseau de<br />
vente et de<br />
distribution<br />
organisé<br />
6. Incinération<br />
des déchets<br />
Potentiel<br />
intéressant des<br />
incinérateurs<br />
dans les cas où il<br />
y a récupération<br />
et réutilisation de<br />
la chaleur par des<br />
utilisateurs à<br />
proximité<br />
7. Compostage<br />
Limitation des<br />
marchés selon la<br />
qualité <strong>du</strong><br />
compost et<br />
l’accès aux<br />
réseaux de<br />
distribution<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière Difficulté de<br />
fonctionnement<br />
occasionnée par<br />
l’accumulation<br />
de neige en hiver<br />
Barrières<br />
institutionnelles<br />
ou liées à la<br />
perception <strong>du</strong><br />
public<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Hésitation <strong>du</strong> public<br />
en matière de<br />
sécurité associée<br />
aux véhicules au<br />
gaz naturel<br />
Aucune barrière Aucune barrière Incinération vue<br />
négativement par<br />
le public<br />
Plaintes <strong>du</strong><br />
public<br />
concernant les<br />
odeurs générées<br />
*Le lieu d’enfouissement visé n’est pas touché par le Règlement sur l’enfouissement et l’incinération des matières rési<strong>du</strong>elles qui concerne<br />
les sites ayant un volume supérieur à 1,5 million de mètres cubes m 3 ou un apport en déchets supérieur à 50 000 tonnes par année.<br />
Scénario 1: Lieu d’enfouissement sanitaire-Solutionnaire<br />
3
Tableau 5 - justification pour le scénario de référence retenu<br />
par rapport aux critères<br />
Scénario de référence<br />
Justification<br />
Maintien <strong>du</strong> statu<br />
quo (aucun système<br />
de captage et de<br />
valorisation en<br />
place)<br />
Cette solution ne présente aucune barrière et est donc choisie<br />
comme scénario de référence.<br />
Exercice n o 4<br />
Concernant l’additionnalité financière : Le projet demande l’installation d’équipements et<br />
d’infrastructures très coûteux et ajoute des coûts importants d’exploitation <strong>du</strong> site. Il est donc<br />
additionnel financièrement.<br />
Concernant l’additionnalité de la pratique courante : Seulement 10 % des lieux<br />
d’enfouissement au Québec font le captage et la valorisation de biogaz.<br />
Concernant l’additionnalité réglementaire : Le lieu d’enfouissement existant déjà depuis 20<br />
ans, il n’est pas couvert par un règlement <strong>du</strong> Québec.<br />
Compte tenu de ce qui précède, le projet est-il additionnel? Oui<br />
Exercice n o 5<br />
Tableau 6 - Identification des sources, puits et réservoirs <strong>du</strong> projet<br />
SPR<br />
Description<br />
Émissions <strong>du</strong> site<br />
Émissions <strong>du</strong> site non captées et non brûlées (CO 2 ne sera pas<br />
comptabilisé, mais le méthane le sera)<br />
Fabrication de l’équipement Fabrication des équipements pour le captage et la pro<strong>du</strong>ction<br />
(torches, tuyaux, etc.)<br />
d’électricité<br />
Pro<strong>du</strong>ction d’électricité Pro<strong>du</strong>ction d’électricité à partir de la combustion <strong>du</strong> biogaz<br />
Transport des rési<strong>du</strong>s au site Acheminement des rési<strong>du</strong>s au site par camions<br />
(combustion <strong>du</strong> diesel)<br />
Pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> diésel<br />
Pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> diesel consommé pour le projet<br />
Scénario 1: Lieu d’enfouissement sanitaire-Solutionnaire<br />
4
Exercice n o 6<br />
Calculez la ré<strong>du</strong>ction des émissions de méthane dans l’atmosphère de la façon suivante :<br />
E<br />
=<br />
( QCH<br />
)<br />
4 ( capté )<br />
− QCH<br />
4 ( non brûlé<br />
× ρCH<br />
4<br />
CH 4 )<br />
Où :<br />
E<br />
CH 4<br />
= ré<strong>du</strong>ction des émissions de méthane dans l'atmosphère (kg/année)<br />
Q = débit de méthane qui a été capté par le système de captage des biogaz (m3/année)<br />
CH 4 ( capté)<br />
Q = débit de méthane capté mais non brûlé par la torche (m3/année)<br />
CH 4 ( non brûlé )<br />
ρ<br />
CH 4<br />
= densité <strong>du</strong> méthane (0,6557 kg/m3)<br />
Équation1<br />
Les équations 2 et 3 permettent d’estimer Q CH 4 ( capté )<br />
et Q<br />
CH ( non )<br />
:<br />
4 brûlé<br />
Q ( Q × t )<br />
CH 4 ( capté )<br />
=<br />
GLE<br />
× CCH<br />
4<br />
Où:<br />
pompe<br />
Q<br />
GLE<br />
= débit de biogaz capté par le système de captage (m 3 /h)<br />
C<br />
CH 4<br />
= concentration de méthane à l'intérieur <strong>du</strong> biogaz (%)<br />
Équation 2<br />
t<br />
pompe<br />
= temps <strong>du</strong>rant lequel la pompe fonctionne (h/année)<br />
Q<br />
= Q<br />
× (1 − ε<br />
CH 4 ( non brûlé ) CH 4 ( capté )<br />
torche<br />
Où:<br />
ε torche = efficacité de destruction de la torche (%)<br />
)<br />
Équation 3<br />
La torche à flamme invisible a une efficacité de destruction nominale de 98 % selon son<br />
fabricant et une précision de ± 2 %. Cependant, par souci de prudence, une efficacité de<br />
destruction de 95 % a été choisie pour la quantification des GES.<br />
En présumant que la pompe fonctionne pendant un total de 7 200 heures par année, que la<br />
concentration <strong>du</strong> méthane dans les biogaz est de 50 % et que le débit de biogaz est de 140 m 3 /h,<br />
on trouve au moyen de l’équation 2 :<br />
Scénario 1: Lieu d’enfouissement sanitaire-Solutionnaire<br />
5
Q<br />
=<br />
( Q × C × t )<br />
CH 4 ( capté)<br />
GLE CH 4<br />
pompe<br />
Réponse :<br />
3<br />
m<br />
⇒140<br />
× 0,5 × 7200 h / année<br />
h<br />
3<br />
⇒ 504 000 m / année<br />
Équation 4<br />
Le méthane qui n’a pas été converti en CO 2 (c’est-à-dire non brûlé par la torche) peut être<br />
calculé au moyen de l’équation 3 :<br />
Q<br />
= Q<br />
× (1 − ε<br />
CH 4 ( non brûlé ) CH 4 ( capté )<br />
torche<br />
)<br />
Équation 5<br />
Réponse :<br />
⇒ 5,04 x 10<br />
⇒ 25 200 m<br />
5<br />
3<br />
m<br />
3<br />
/ année×<br />
/ année<br />
( 1−<br />
0,95)<br />
Alors la ré<strong>du</strong>ction des émissions de méthane dans l'atmosphère est équivalente à :<br />
E<br />
=<br />
( QCH<br />
)<br />
4 ( capté )<br />
− QCH<br />
4 ( non brûlé<br />
× ρ<br />
CH 4<br />
CH 4 )<br />
Équation 6<br />
Réponse :<br />
⇒ (504 000 − 25 200) × 0,6557<br />
⇒ 313 949 kg CH<br />
⇒ 313,949 tonnes CH<br />
4<br />
/ année<br />
4<br />
/ année<br />
Puisque le potentiel de réchauffement global <strong>du</strong> méthane est de 21, le total d’équivalent CO 2 est :<br />
⇒ 313,949 × 21<br />
⇒ 6 593 tonnes CO equivalent / année<br />
2<br />
Scénario 1: Lieu d’enfouissement sanitaire-Solutionnaire<br />
6
Exercice n o 7<br />
L’offre minimale devrait être de 10 $/tonne de CO 2 eq pour rentabiliser le projet en six ans. Il se<br />
peut que l’offre s’élève à 15 $/tonne de CO 2 eq pour rentabiliser le projet en quatre ans et demi,<br />
mais il faut tenir compte des compétiteurs. Si l’offre des participants monte à 20 $/tonne de<br />
CO 2 eq pour rentabiliser le projet en trois ans, vous devrez les informer qu’il y a un risque élevé<br />
de ne pas être sélectionné par le MDDEP.<br />
Scénario 1: Lieu d’enfouissement sanitaire-Solutionnaire<br />
7
SCÉNARIO 2 SOLUTIONNAIRE<br />
Scénario 1<br />
AGRICULTURE<br />
Exercice n o 2<br />
Tableau 2 - Analyse de l’admissibilité de votre projet<br />
Programme ou marché de GES Description Admissibilité de votre projet<br />
Approche multiple (par<br />
exemple, vente d’une portion<br />
seulement des crédits de GES<br />
dans un marché)<br />
Vente de gré à gré avec<br />
acheteur en Amérique <strong>du</strong><br />
Nord<br />
Il ne doit pas y avoir d’obligation<br />
réglementaire.<br />
Bourse <strong>du</strong> carbone<br />
Chicago Climate<br />
Exchange<br />
Il faut respecter les critères de<br />
quantification des ré<strong>du</strong>ctions de GES.<br />
Exercice n o 3<br />
Tableau 3 - Solutions de rechange afin de trouver le scénario de référence<br />
Projet (ou activités <strong>du</strong> projet) Solutions de rechange au projet (ou aux activités <strong>du</strong> projet)<br />
Traitement et valorisation <strong>du</strong><br />
fumier dans un digesteur<br />
anaérobie<br />
1. Réalisation <strong>du</strong> projet de traitement et de valorisation <strong>du</strong><br />
fumier dans un digesteur anaérobie (projet proposé)<br />
2. Maintien <strong>du</strong> statu quo (épandage traditionnel)<br />
3. Traitement <strong>du</strong> fumier sans valorisation <strong>du</strong> biogaz<br />
Scénario 2 : Agriculture-Solutionnaire<br />
1
Barrières<br />
Tableau 4 - Comparaison des barrières et des solutions de rechange<br />
Solutions<br />
de<br />
rechange<br />
(y compris le projet proposé)<br />
1. Réalisation <strong>du</strong><br />
projet de traitement<br />
et de valorisation<br />
<strong>du</strong> fumier dans un<br />
digesteur anaérobie<br />
(projet proposé)<br />
2. Maintien <strong>du</strong> statu<br />
quo (épandage<br />
traditionnel)<br />
3. Traitement <strong>du</strong> fumier<br />
sans valorisation <strong>du</strong> biogaz<br />
Barrières réglementaires Aucune barrière Limites d’épandage de<br />
phosphore aux champs<br />
déterminées par<br />
règlement<br />
Aucune barrière<br />
Barrières de la pratique courante<br />
Pratique peu courante<br />
au Québec<br />
Aucune barrière<br />
Aucune barrière<br />
Barrières financières<br />
Coûts élevés associés<br />
à la mise en place<br />
d’une nouvelle<br />
infrastructure<br />
Aucune barrière<br />
Coûts élevés associés à la mise<br />
en place d’une nouvelle<br />
infrastructure<br />
Barrières <strong>du</strong>es au manque de<br />
personnel qualifié pour effectuer<br />
le travail<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
Barrières <strong>du</strong>es à la complexité de<br />
l’exploitation et de la maintenance<br />
de la technologie<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
Barrières liées au marché<br />
Barrières géographiques ou en<br />
raison de conditions<br />
météorologiques<br />
Difficulté de<br />
convaincre les<br />
acheteurs de<br />
l’occasion d’affaires<br />
Aucune barrière<br />
Aucune barrière<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
Barrières institutionnelles ou liées<br />
à la perception <strong>du</strong> public<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
Scénario 2 : Agriculture-Solutionnaire<br />
2
Tableau 5 - Justification pour le scénario de référence retenu<br />
par rapport aux critères<br />
Scénario de référence<br />
Justification<br />
Maintien <strong>du</strong> statu quo<br />
(épandage<br />
traditionnel)<br />
Cette solution ne présente aucune barrière et est donc choisie comme<br />
scénario de référence. C’est actuellement une pratique courante au Québec.<br />
Cependant, il faudra établir pour combien de temps encore elle se poursuivra,<br />
car une nouvelle réglementation sur l’épandage de lisier pourrait changer<br />
rapidement cette pratique.<br />
Exercice n o 4<br />
Concernant l’additionnalité financière : Le projet demande l’installation d’équipements et<br />
d’infrastructures très coûteuses et doit être supporté par les crédits de GES pour se<br />
rentabiliser plus rapidement. L’option la moins coûteuse serait de continuer à épandre le<br />
lisier.<br />
Concernant l’additionnalité de la pratique courante : Le projet va au-delà des pratiques<br />
courantes puisque, à l’heure actuelle, seulement 10 % des digesteurs de rési<strong>du</strong>s agricoles au<br />
Québec font le captage et la valorisation <strong>du</strong> biogaz.<br />
Compte tenu de ce qui précède, le projet est-il additionnel? × Oui _Non<br />
Exercice n o 5<br />
Tableau 6 - Identification des sources, puis et réservoirs <strong>du</strong> projet<br />
SPR<br />
Description<br />
Pro<strong>du</strong>ction de l’acier Émissions reliées à la pro<strong>du</strong>ction de l’acier et <strong>du</strong> ciment pour la<br />
inoxydable et <strong>du</strong> ciment construction <strong>du</strong> système <strong>du</strong> projet.<br />
Entreposage <strong>du</strong> fumier Émissions reliées à l’entreposage <strong>du</strong> fumier avant le traitement anaérobie<br />
(surtout CH 4 ).<br />
Transport <strong>du</strong> liquide pour Émissions provenant de la combustion de diesel pour le transport vers les<br />
épandage<br />
sites d’épandage.<br />
Transport <strong>du</strong> liquide Émissions provenant de la combustion de diesel pour les équipements<br />
<strong>du</strong>rant l’épandage pendant l’épandage.<br />
Épandage<br />
Émissions de N 2 O au champs, provenant d’une partie de l’azote contenu<br />
dans le fumier traité.<br />
Engrais synthétiques Émissions reliées à la fabrication des engrais synthétiques utilises pour<br />
compléter la teneur agronomique des sols cultivés.<br />
Traitement <strong>du</strong> lisier Émissions provenant des équipements de traitement et émissions fugitives.<br />
Pro<strong>du</strong>ction de biogaz Émissions provenant <strong>du</strong> traitement et de la purification <strong>du</strong> biogaz.<br />
Transport et commercialisation<br />
des boues<br />
Émissions provenant <strong>du</strong> transport des solides qui seront utilisés comme<br />
engrais.<br />
Scénario 2 : Agriculture-Solutionnaire<br />
3
Exercice n o 6<br />
Vous avez établi que votre projet est additionnel et votre scénario de référence est la<br />
situation où l’on procéderait à l’épandage <strong>du</strong> lisier, comme cela se fait actuellement.<br />
La technologie utilisée permet de ré<strong>du</strong>ire les GES provenant de la gestion <strong>du</strong> lisier brut<br />
(stockage, épandage, transport, etc.) en remplaçant les technologies existantes qui ont<br />
d'importantes émissions fugitives de méthane provoquées par décomposition anaérobie <strong>du</strong><br />
lisier de porc dans les réservoirs de stockage ouvert. Un équipement de pro<strong>du</strong>ction d'énergie<br />
a aussi été installé à la ferme en vue de remplacer le propane utilisé pour le chauffage des<br />
bâtiments<br />
En effet, la technologie utilisée permet le captage de biogaz pro<strong>du</strong>it dans le processus de<br />
traitement anaérobie. Celui-ci est ensuite utilisé pour remplacer les combustibles non<br />
renouvelables (propane), tout en permettant le traitement <strong>du</strong> lisier devenu facilement<br />
assimilable par les cultures, ce qui ré<strong>du</strong>it ainsi les pertes de N 2 O de façon significative. Cette<br />
technologie a également un impact sur les contaminants atmosphériques, en raison de la<br />
ré<strong>du</strong>ction des émissions de COV et <strong>du</strong> sulfure d'hydrogène (H 2 S) (précurseur de SO x ), qui<br />
sont responsables des odeurs désagréables associées au lisier.<br />
Donc, le digesteur permettrait d’obtenir une concentration de 50 % de phosphore dans<br />
seulement 2 à 4 % <strong>du</strong> volume total traité.<br />
L’unité fonctionnelle utilisée dans les calculs sera le mètre cube de fumier annuel. Le projet<br />
peut aussi être lié au nombre de porcs pro<strong>du</strong>its et au remplacement de carburants fossiles en<br />
m 3 /année en équivalent de pétrole ou en kWh/année d’électricité.<br />
Le tableau suivante présente les éléments ayant été rejetés pour la quantification de GES<br />
puisqu’ils représentaient moins de 1 % des émissions totales.<br />
Éléments rejetés<br />
P1E1 Pro<strong>du</strong>ction de diesel<br />
P1E2 Transport <strong>du</strong> diesel<br />
P1E3 Consommation d’électricité<br />
P1E5 Pompage pour l’entreposage <strong>du</strong> fumier<br />
P1E7 Pompage <strong>du</strong> fumier pour le traitement<br />
P1E8 Second entreposage <strong>du</strong> fumier<br />
P1E9 Traitement <strong>du</strong> lisier<br />
P1E14 Pro<strong>du</strong>ction de biogaz<br />
P1E15 Transport et commercialisation des boues<br />
Scénario 2 : Agriculture-Solutionnaire<br />
4
Le diagramme suivant présente les éléments ayant été considérés pour la quantification :<br />
P1E4<br />
Pro<strong>du</strong>ction<br />
de l’acier<br />
inoxydable<br />
et <strong>du</strong> ciment<br />
P1E6<br />
Premier<br />
entreposage<br />
<strong>du</strong> fumier<br />
P1E10<br />
Transport <strong>du</strong><br />
liquide pour<br />
épandage<br />
P1E13<br />
Utilisation des<br />
engrais<br />
synthétiques<br />
P1E12<br />
Épandage<br />
P1E11<br />
Transport <strong>du</strong><br />
liquide <strong>du</strong>rant<br />
l’épandage<br />
Le tableau suivant présente les coefficients d’émission et les quantités utilisés<br />
pour chacun de ces éléments<br />
Éléments Quantités Coefficients<br />
d’émission<br />
Émissions<br />
de GES<br />
(kg éq.<br />
CO 2 /année)<br />
Émissions de GES (%)<br />
P1E4 Pro<strong>du</strong>ction de<br />
l’acier inoxydable et <strong>du</strong><br />
ciment<br />
P1E6 Premier<br />
entreposage <strong>du</strong> fumier<br />
P1E10 Transport <strong>du</strong><br />
liquide pour épandage<br />
P1E11 Transport <strong>du</strong><br />
liquide <strong>du</strong>rant<br />
l’épandage<br />
P1E12 Épandage<br />
0,6 tonne d’acier<br />
inoxydable<br />
2 tonnes de ciment<br />
1,6 tonne<br />
éq. CO 2 /tonne<br />
d’acier inoxydable<br />
80 kg<br />
éq. CO 2 /tonne<br />
de ciment<br />
7 jours 0,642 tonne<br />
éq. CO 2 /jour<br />
992 L/année 2,76 kg éq. CO 2 /L<br />
de diesel<br />
234 L/année 2,76 kg éq. CO 2 /L<br />
de diesel<br />
14 423 kg<br />
N/année<br />
1,95 kg<br />
éq. CO 2 /kg N<br />
960<br />
2,3 (total)<br />
160<br />
4 491 9,3<br />
2 742 5,7<br />
646 1,3<br />
28 105 58,3<br />
La quantité moyenne totale de fumier traité annuellement est de 3 120 m 3 , ce qui correspond<br />
à la quantité moyenne de fumier traité par année depuis le début <strong>du</strong> projet.<br />
Scénario 2 : Agriculture-Solutionnaire<br />
5
Tous ces éléments représentent 98 % des émissions de GES.<br />
P1E10 : La ferme ne possède pas suffisamment de terre pour épandre son fumier. Il y a<br />
donc trois receveurs. Ceux-ci sont situés à 2, à 3 et à 5 km respectivement de la ferme. La<br />
procé<strong>du</strong>re suivante a été utilisée pour calculer la consommation de diesel :<br />
Vitesse moyenne <strong>du</strong> tracteur : 40 km/h<br />
Temps calculé pour le transport <strong>du</strong> fumier pour chaque receveur :<br />
• receveur 1 : 158 levées x 2 (plein et vide) x 2 km/levée/40 km/h = 15,8 h<br />
• receveur 2 : 90 levées x 2 (plein et vide) x 3 km/ levée/40 km/h = 13,5 h<br />
• receveur 3 : 134 levées x 2 (plein et vide) x 5 km/levée/40 km/h = 33,5 h<br />
Temps total utilisé pour le transport <strong>du</strong> fumier = 62,8 h<br />
Consommation moyenne d’un tracteur = 158 L/jour (Environnement Canada)<br />
Consommation de diesel = 62,8h x 158 L/jour/10 h/jour = 992 L<br />
P1E11 : Le temps consacré à l'épandage de fumier dépendra <strong>du</strong> nombre d'hectares par<br />
receveur et de la quantité de fumier permise par hectare.<br />
P1E12 : La quantité moyenne d’azote par m 3 a été utilisée pour calculer la quantité totale<br />
d’azote ayant été épan<strong>du</strong>e avec le liquide.<br />
Le tableau suivant résume les ré<strong>du</strong>ctions de GES possibles à la suite de la réalisation <strong>du</strong><br />
projet.<br />
Dans le cas où le propane et la totalité des engrais synthétiques seraient remplacés, les<br />
ré<strong>du</strong>ctions seraient de 199 kg éq. CO 2 /m 3 de lisier ou 621 t éq. CO 2 /année.<br />
Émissions <strong>du</strong><br />
projet<br />
Émissions <strong>du</strong><br />
scénario de<br />
référence<br />
En kg éq. CO 2 /année<br />
Ré<strong>du</strong>ction<br />
d’émissions de<br />
GES<br />
E4 Pro<strong>du</strong>ction de l’acier 1 120 0,00 -1 120<br />
inoxydable et <strong>du</strong> ciment<br />
E6 Premier entreposage 4 491 16 683 12 191<br />
<strong>du</strong> fumier<br />
E8 Second entreposage<br />
0 234 198 234 198<br />
<strong>du</strong> fumier<br />
E10 Transport <strong>du</strong> liquide 2 742 10 844 8 102<br />
pour épandage<br />
E11 Transport <strong>du</strong> liquide 646 417 -229<br />
<strong>du</strong>rant l’épandage<br />
E12 Épandage 28 105 103 526 75 421<br />
E13 Pro<strong>du</strong>ction d’engrais 0 77 873 77 873<br />
synthétiques<br />
E14 Consommation de<br />
biogaz/propane et<br />
d’électricité<br />
0 215 088 215 088<br />
Total 37 105 658 630 621 525<br />
Scénario 2 : Agriculture-Solutionnaire<br />
6
Exercice n o 7<br />
Le projet ne génère pas assez de ré<strong>du</strong>ctions (621 t éq. CO 2 /année) pour justifier une vente.<br />
Par contre, il serait possible d’agglomérer plusieurs fermes pour qu’elles obtiennent une<br />
quantité de crédits justifiable.<br />
Scénario 2 : Agriculture-Solutionnaire<br />
7
SCÉNARIO 3 SOLUTIONNAIRE<br />
EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE<br />
Exercice n o 2<br />
Programme ou marché<br />
de GES<br />
Marché volontaire au<br />
Canada<br />
(gré à gré)<br />
Tableau 2 - Analyse de l’admissibilité de votre projet<br />
Description<br />
Achat par des entreprises canadiennes<br />
désireuses de détenir en réserve des<br />
crédits de GES<br />
Admissibilité de votre projet<br />
Il faut vérifier les exigences<br />
concernant les secteurs et l’année<br />
d’implantation.<br />
Bourse <strong>du</strong> carbone Chicago Climate Exchange Le secteur de l’efficacité<br />
énergétique est admissible.<br />
Date : après janvier 1999.<br />
Exercice n o 3<br />
Tableau 3 - Solutions de rechange afin de trouver le scénario de référence<br />
Projet (ou activités <strong>du</strong> projet) Solutions de rechange au projet (ou aux activités <strong>du</strong> projet)<br />
Valorisation de chaleur<br />
1. Réalisation <strong>du</strong>e projet de valorisation de chaleur (projet<br />
proposé)<br />
2. Maintien <strong>du</strong> statu quo<br />
3. Réutilisation de la chaleur ailleurs dans le procédé<br />
(diminution d’électricité)<br />
4. Autre valorisation de la vapeur basse pression.<br />
Scénario 3 : Efficacité énergétique-Solutionnaire<br />
1
Tableau 4 Comparaison des barrières et des solutions de rechange (y compris le projet proposé)<br />
Solutions de<br />
rechange<br />
1. Réalisation <strong>du</strong> projet de<br />
Valorisation de chaleur<br />
(projet proposé)<br />
2. Maintien <strong>du</strong> statu quo 3. Réutilisation de la chaleur<br />
ailleurs dans le procédé<br />
(diminution d’électricité)<br />
4. Autre valorisation de<br />
la vapeur basse<br />
pression<br />
Barrières<br />
Barrières réglementaires Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
Barrières de la pratique<br />
courante<br />
Coûts associés à la mise en<br />
place et à l’exploitation d’une<br />
nouvelle infrastructure<br />
Aucune barrière Coûts associés à la mise en<br />
place et à l’exploitation d’une<br />
nouvelle infrastructure<br />
Coûts élevés associés à la<br />
mise en place d’une<br />
nouvelle infrastructure<br />
Barrières financières Coûts associés à la mise en<br />
place d’une nouvelle<br />
infrastructure<br />
Aucune barrière Coûts associés à la mise en<br />
place d’une nouvelle<br />
infrastructure<br />
Coûts associés à la mise<br />
en place d’une nouvelle<br />
infrastructure<br />
Barrières <strong>du</strong>es au manque<br />
de personnel qualifié pour<br />
effectuer le travail<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
Scénario 3: Efficacité énergétique-Solutionnaire<br />
2
Solutions de<br />
rechange<br />
1. Réalisation <strong>du</strong> projet de<br />
Valorisation de chaleur<br />
(projet proposé)<br />
2. Maintien <strong>du</strong> statu quo 3. Réutilisation de la chaleur<br />
ailleurs dans le procédé<br />
(diminution d’électricité)<br />
4. Autre valorisation de<br />
la vapeur basse<br />
pression<br />
Barrières<br />
Barrières <strong>du</strong>es à la<br />
complexité de l’exploitation<br />
et de la maintenance de la<br />
technologie<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière Risque que la pression de<br />
la vapeur ne corresponde<br />
pas au besoin<br />
Barrières liées au marché Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
Barrières géographiques ou<br />
en raison de conditions<br />
météorologiques<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
Barrières institutionnelles<br />
ou liées à la perception <strong>du</strong><br />
public<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière Aucune barrière<br />
Scénario 3: Efficacité énergétique-Solutionnaire<br />
3
Tableau 5 - Justification pour le scénario de référence retenu par rapport aux critères<br />
Scénario de référence<br />
Justification<br />
Maintien <strong>du</strong> statu quo<br />
Cette solution ne présente aucune barrière et est donc choisie comme scénario<br />
de référence.<br />
Exercice n o 4<br />
Concernant l’additionnalité financière : Le projet est rentable en moins de trois mois sans<br />
l’obtention de crédits de GES. La vente de crédits n’est donc pas essentielle pour la mise en œuvre<br />
<strong>du</strong> projet. Il faudrait entreprendre un projet de plus grande envergure pour se distinguer de la<br />
pratique courante.<br />
Le projet n’est donc pas additionnel. Cependant, l’additionnalité financière n’est pas toujours<br />
exigée par les différents programmes.<br />
Compte tenu de ce qui précède, le projet est-il additionnel ? _Oui ×Non<br />
Scénario 3 : Efficacité énergétique-Solutionnaire<br />
4
Exercice n o 5<br />
Tableau 6 - Identification des sources, puits et réservoirs <strong>du</strong> projet<br />
SPR<br />
Pro<strong>du</strong>ction des équipements<br />
Recyclage des équipements<br />
en fin de vie<br />
Pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> mazout lourd<br />
Consommation <strong>du</strong> mazout<br />
lourd<br />
Pro<strong>du</strong>ction d’eau de procédé<br />
Description<br />
Émissions reliées à la pro<strong>du</strong>ction d’équipements en acier pour les<br />
équipements <strong>du</strong> projet.<br />
Émissions reliées au recyclage de l’acier provenant des équipements à<br />
la fin de leur vie utile.<br />
Émissions reliées à la pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> mazout lourd et son transport.<br />
Émissions reliées à la combustion <strong>du</strong> mazout lourd.<br />
Émissions reliées à la pro<strong>du</strong>ction d’eau propre pour le procédé de<br />
pro<strong>du</strong>ction.<br />
Exercice n o 6<br />
Les calculs de ré<strong>du</strong>ction de GES sont simples. En fait, la ré<strong>du</strong>ction est attribuable à la<br />
diminution de consommation de mazout. Sachant que le projet permettra une ré<strong>du</strong>ction<br />
annuelle de 600 000 L de mazout lourd, il est possible de calculer la ré<strong>du</strong>ction à l’aide de son<br />
facteur d’émission de 3,1 kg d’éq. CO 2 /L. Le projet entraînera donc des ré<strong>du</strong>ctions de 1 860<br />
tonnes d’éq. CO 2 /L par année.<br />
Cette ré<strong>du</strong>ction engendrera aussi des économies annuelles de 240 000 $, ce qui permet un<br />
retour sur l’investissement en trois mois et une ré<strong>du</strong>ction de la consommation d’eau de<br />
333 000 m 3 /année.<br />
Exercice n o 7<br />
Le projet n’est pas additionnel financièrement car le retour sur l’investissement est très<br />
rapide. De plus, le nombre de crédits générés par le projet n’est pas assez élevé pour justifier<br />
une vente.<br />
Scénario 3 : Efficacité énergétique-Solutionnaire<br />
5
SCÉNARIO 4 SOLUTIONNAIRE<br />
SÉQUESTRATION<br />
Scénario 1<br />
Exercice n o 2<br />
Tableau 2 Analyse de l’admissibilité de votre projet<br />
Programme ou marché<br />
de GES<br />
Description<br />
Admissibilité de votre projet<br />
MDP<br />
Projet soutenu par les partenaires<br />
canadiens dans un pays en voie de<br />
développement<br />
Secteur <strong>du</strong> reboisement.<br />
Après le 1 er janvier 2000.<br />
Enregistrement et certification auprès de<br />
l’Organisation des Nations Unies (ONU).<br />
Respect <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable.<br />
Exercice n o 3<br />
Tableau - 3 Solutions de rechange afin de trouver le scénario de référence<br />
Projet (ou activités <strong>du</strong> projet)<br />
Solutions de rechange au projet (ou aux activités <strong>du</strong> projet)<br />
Projet de séquestration de CO 2 dans<br />
une forêt<br />
1. Réalisation <strong>du</strong> projet de plantation d’arbres où les seuls<br />
revenus proviennent de la vente de crédits de carbone<br />
(projet proposé)<br />
2. Maintien <strong>du</strong> statu quo (aucun reboisement)<br />
3. Projet de plantation d’arbres sans la vente de crédits de<br />
carbone<br />
4. Projet de plantation d’arbres avec revenus provenant de<br />
la vente de bois et de crédits de carbone<br />
5. Projet d’agriculture de subsistance<br />
6. Projet d’agriculture intensive<br />
Scénario 4 : Séquestration-Solutionnaire<br />
1
Tableau 4 - Comparaison des barrières et des solutions de rechange<br />
(y compris le projet proposé)<br />
Barrières<br />
Solutions de<br />
rechange<br />
1. Réalisation<br />
<strong>du</strong> projet<br />
de plantation<br />
d’arbres<br />
(projet proposé)<br />
2. Maintien<br />
<strong>du</strong> statu quo<br />
(aucun reboisement)<br />
3. Projet de<br />
plantation<br />
d’arbres sans<br />
la vente de<br />
crédits de GES<br />
4. Projet de plantation<br />
d’arbres<br />
avec revenus<br />
provenant de la<br />
vente de bois et de<br />
crédits de GES<br />
5. Projet<br />
d’agriculture<br />
de subsistance<br />
6. Projet<br />
d’agriculture<br />
intensive<br />
Barrières réglementaires<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune<br />
barrière<br />
Aucune barrière<br />
Barrières de la<br />
pratique courante<br />
Pratique peu<br />
répan<strong>du</strong>e au<br />
Pérou où la<br />
déforestation<br />
est pratique<br />
courante<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Pratique peu<br />
répan<strong>du</strong>e au<br />
Pérou où la déforestation<br />
est<br />
pratique courante<br />
Pratique peu répan<strong>du</strong>e<br />
au Pérou où la<br />
déforestation est<br />
pratique courante<br />
Pratique qui<br />
n’est pas envisagée<br />
par<br />
les familles<br />
propriétaires<br />
Pratique qui<br />
n’est pas envisagée<br />
par les familles<br />
propriétaires<br />
Barrières <strong>du</strong>es au<br />
manque de personnel<br />
qualifié<br />
pour effectuer le<br />
travail<br />
Barrières financières<br />
Investissement<br />
important<br />
nécessaire<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Investissement de<br />
départ important<br />
Investissement<br />
important nécessaire<br />
Investissement<br />
de départ<br />
important<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune<br />
barrière<br />
Investissement<br />
de départ important<br />
Aucune barrière<br />
Barrières <strong>du</strong>es à la<br />
complexité de<br />
l’exploitation et<br />
de la maintenance<br />
de la technologie<br />
Développement<br />
de pratiques<br />
sylvicoles<br />
exemplaires<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Développement de<br />
pratiques sylvicoles<br />
efficaces<br />
Développement<br />
de pratiques<br />
sylvicoles efficaces<br />
Développement<br />
de pratiques<br />
agricoles<br />
adaptées au<br />
climat andin<br />
Développement<br />
de pratiques<br />
agricoles adaptées<br />
au climat<br />
andin<br />
Barrières liées au<br />
marché<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune<br />
barrière<br />
Aucune barrière<br />
Barrières géographiques<br />
ou en raison<br />
de conditions<br />
météorologiques<br />
Barrières institutionnelles<br />
ou liées<br />
à la perception <strong>du</strong><br />
public<br />
Conditions<br />
climatiques<br />
difficiles pour<br />
la croissance<br />
des pousses<br />
Nécessité<br />
d’une approche<br />
bien planifiée<br />
et de<br />
l’entretien des<br />
terres<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Conditions climatiques<br />
difficiles<br />
pour la croissance<br />
des pousses<br />
Nécessité<br />
d’une approche<br />
bien planifiée et<br />
de l’entretien<br />
des terres<br />
Conditions climatiques<br />
difficiles pour la<br />
croissance des pousses<br />
Nécessité d’une<br />
approche bien planifiée<br />
et de l’entretien<br />
des terres<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune barrière Aucune barrière Aucune<br />
barrière<br />
Aucune barrière<br />
Aucune barrière<br />
Scénario 4 : Séquestration-Solutionnaire<br />
2
Tableau 5 - Justification pour le scénario de référence retenu<br />
par rapport aux critères<br />
Scénario de référence<br />
Justification<br />
Maintien <strong>du</strong> statu quo<br />
(aucun reboisement)<br />
Cette solution ne présente aucune barrière et est donc choisie<br />
comme scénario de référence.<br />
Exercice n o 4<br />
Concernant l’additionnalité financière : L’option la moins coûteuse serait de laisser le terrain<br />
à l’abandon.<br />
Même s’il existe certaines plantations commerciales d’eucalyptus et de pin dans la région, la<br />
vaste majorité ont été exploitées dans le but de commercialiser le bois qui sera pro<strong>du</strong>it. La<br />
seule source de revenus de ce projet est la vente de crédits de carbone. Comme il existe très<br />
peu d’exemples de projets similaires rentables dans la région, peu d’entreprises forestières<br />
vont de l’avant avec des projets de reboisement dont la seule source de revenus serait la<br />
vente de crédits de GES.<br />
Compte tenu de ce qui précède, le projet est-il additionnel ? X Oui ___Non<br />
Exercice n o 5<br />
Tableau 6 - Identification des sources, puits et réservoirs <strong>du</strong> projet<br />
SPR<br />
Arbres<br />
Combustion <strong>du</strong> diesel des<br />
équipements.<br />
Pro<strong>du</strong>ction d’engrais<br />
Transport des engrais<br />
Protection <strong>du</strong> site<br />
Description<br />
Puits de carbone : quantité de CO 2 accumulée par la<br />
biomasse.<br />
Émissions reliées à combustion <strong>du</strong> diesel pour les équipements<br />
sur le site <strong>du</strong>rant la culture.<br />
Émissions reliées à la pro<strong>du</strong>ction d’engrais nécessaire à la<br />
culture des arbres.<br />
Émissions reliées à la combustion <strong>du</strong> diesel.<br />
Émissions reliées aux activités de protection, surveillance<br />
et entretien <strong>du</strong> site.<br />
Scénario 4 : Séquestration-Solutionnaire<br />
3
Exercice n o 6<br />
Les émissions séquestrées par le projet de reboisement devraient inclure la quantité de carbone<br />
séquestré par le projet <strong>du</strong>rant une année donnée moins la quantité de carbone présent<br />
sur le site l’année précédente, multiplié par la proportion <strong>du</strong> poids moléculaire <strong>du</strong> CO 2 /C et<br />
par la superficie <strong>du</strong> projet, moins les émissions générées au moment de l’implantation <strong>du</strong><br />
projet moins les fuites. Ainsi :<br />
RE (total) = (C (projet année y) – C (projet année x)) · Ratio CO 2 /C · S (projet) ) – E (projet) – F (projet)<br />
Où :<br />
RE (total) =ré<strong>du</strong>ctions d’émissions totales attribuables au projet (en t/éq. CO 2 )<br />
C (projet année y) = carbone séquestré sur le site <strong>du</strong> projet au cours d’une année donnée<br />
C (projet année x) = carbone séquestré sur le site <strong>du</strong> projet au début de l’année précédente<br />
Ratio CO 2 /C = 44/12 (constante 3,66)<br />
S (projet) = superficie <strong>du</strong> projet en hectares<br />
E (projet) = émissions générées au moment de la mise en œuvre et de l’exploitation <strong>du</strong> projet<br />
(en t/éq. CO 2 )<br />
F (projet) = fuites d’émissions engendrées par le projet (en t/éq. CO 2 )<br />
Pour simplifier, deux hypothèses sont formulées :<br />
- la mise en œuvre et l’exploitation <strong>du</strong> projet n’ont occasionné aucune émission de projet ni aucune<br />
fuite;<br />
- tous les arbres <strong>du</strong> projet ont exactement le même volume et le même taux de croissance.<br />
L’espèce Pinus radiata possède les caractéristiques suivantes :<br />
D = densité = 0,51 (t/m 3 )<br />
FEB = facteur d’expansion de la biomasse = 1,2<br />
R = ratio racine-pousse = 32 %<br />
Pour faciliter l’exercice, vous considérerez que chaque arbre de la plantation possède un volume<br />
de 0,40 m 3 au moment de la prise de mesure (année 10) et que, au début de l’année<br />
précédente (année 9), chaque arbre avait un volume de 0,37 m 3 .<br />
La quantité de carbone séquestrée par hectare par le projet <strong>du</strong>rant l’année choisie<br />
(année 10) peut être mesurée de cette façon :<br />
C (projet année 10) = (V · D · FEB · (1+R)) · FC · N (arbres/hectare)<br />
Où :<br />
V = volume de l’arbre mesuré (m 3 )<br />
D = densité de l’espèce plantée (t/m 3 )<br />
Scénario 4 : Séquestration-Solutionnaire<br />
4
FEB = facteur d’expansion de la biomasse de l’espèce plantée<br />
R = ratio racine-pousse de l’espèce plantée<br />
FC = 0,5 (quantité de carbone dans la biomasse de la plante)<br />
N (arbres) = nombre d’arbres plantés par hectare<br />
Ainsi,<br />
C (projet année 10) = (V · D · FEB · (1+R)) · FC · N (arbres/hectare)<br />
C (projet année 10) = 0,40 m 3 x 0,51 tonne/m 3 x 1,2 x 1,32 x 0,5 x 1 000 arbres/ha<br />
C (projet année 10) = 162 t C/ha<br />
La quantité de carbone séquestrée par hectare par le projet <strong>du</strong>rant l’année précédente<br />
à l’année choisie peut être calculée de cette façon :<br />
Où :<br />
C (projet année x) = (V · D · FEB · (1+R)) · FC · N (arbres/hectare)<br />
V = volume de l’arbre mesuré (m 3 )<br />
D = densité de l’espèce plantée (t/m 3 )<br />
FEB = facteur d’expansion de la biomasse de l’espèce plantée<br />
R = ratio racine-pousse de l’espèce plantée<br />
N (arbres) = nombre d’arbres plantés par hectare<br />
Ainsi,<br />
C (projet année 9) = (V · D · FEB · (1+R)) · FC · N (arbres)<br />
C (projet année 9) = 0,37 m 3 x 0,51 t/m 3 x 1,2 x 1,32 x 0,5 x 1 000 arbres/ha<br />
C (projet année 9) = ____149,5_____ t C/ha<br />
Donc,<br />
RE (total) = (C (projet année y) – C (projet année x)) · Ratio CO 2 /C · S (projet) ) – E (projet) – F (projet)<br />
RE (total) = (162 – 149,5)tC/ha x 3,66 tCO 2 /tC x 600 ha – 0 - 0<br />
RE (total) =<br />
RE (total) = 27 450 t éq. CO 2<br />
Exercice n o 7<br />
L’implantation de votre projet coûtera environ 1 200 000 $ (600 hectares x 2 000 $). En<br />
supposant qu’il est possible de vendre 27 450 t éq. CO 2 par année, il faudrait obtenir un prix<br />
d’environ 8,75 $/tonne d’éq. CO 2 afin de rentabiliser votre projet sur cinq ans. Le prix minimum<br />
devrait être de 4,37 $/tonne d’éq. CO 2 pour rentabiliser le projet en 10 ans.<br />
Scénario 4 : Séquestration-Solutionnaire<br />
5
SCÉNARIO 5 SOLUTIONNAIRE<br />
Scén<br />
TRANSPORT<br />
Exercice n o 2<br />
Bourse <strong>du</strong><br />
carbone<br />
Chicago Climate Exchange<br />
Tableau 2 - Analyse de l’admissibilité de votre projet<br />
Programme ou<br />
Description<br />
Admissibilité de votre projet<br />
marché de GES<br />
Crédits<br />
compensatoires<br />
RGGI<br />
Secteur de remplacement <strong>du</strong> combustible<br />
fossile.<br />
Après le 20 décembre 2005.<br />
Les modalités restent à définir (prévues<br />
pour 2009).<br />
Secteur de remplacement <strong>du</strong> combustible<br />
par un combustible plus propre.<br />
Après janvier 1999.<br />
Exercice n o 3<br />
Tableau 3 - Solutions de rechange afin de trouver le scénario de référence<br />
Projet (ou activités <strong>du</strong> projet) Solutions de rechange au projet (ou aux activités <strong>du</strong> projet)<br />
Projet d’utilisation <strong>du</strong> biodiesel<br />
comme carburant de<br />
remplacement dans les autobus<br />
affectés au transport<br />
en commun<br />
1. Réalisation <strong>du</strong> projet d’utilisation <strong>du</strong> biodiesel comme<br />
carburant de remplacement dans les autobus affectés au<br />
transport en commun<br />
2. Maintien <strong>du</strong> statu quo (aucun changement)<br />
3. Utilisation d’autobus hybrides<br />
4. Utilisation <strong>du</strong> gaz naturel comme carburant<br />
5. Utilisation de l’hydrogène comme carburant<br />
6. Utilisation d’une autre technologie qui augmenterait<br />
l’efficacité de combustion<br />
Scénario 5 : Transport-Solutionnaire<br />
1
Barrières<br />
Solutions de<br />
rechange<br />
Tableau 4 - Comparaison des barrières et des solutions de rechange<br />
1. Réalisation <strong>du</strong><br />
projet d’utilisation<br />
<strong>du</strong> biodiesel<br />
comme carburant<br />
de remplacement<br />
dans les autobus<br />
affectés au transport<br />
en commun<br />
(y compris le projet proposé)<br />
2. Maintien<br />
<strong>du</strong><br />
statu quo<br />
(aucun<br />
changement)<br />
3. Utilisation<br />
d’autobus hybrides<br />
4. Utilisation<br />
<strong>du</strong> gaz naturel<br />
comme<br />
carburant<br />
5. Utilisation<br />
de l’hydrogène<br />
comme carburant<br />
6. Utilisation<br />
d’une autre<br />
technologie<br />
qui augmenterait<br />
l’efficacité<br />
de combustion<br />
Barrières réglementaires<br />
Aucune barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Barrières de la<br />
pratique courante<br />
Barrières financières<br />
Barrières <strong>du</strong>es<br />
au manque de<br />
personnel qualifié<br />
pour effectuer<br />
le travail<br />
Pratique peu répan<strong>du</strong>e<br />
au Québec et au<br />
Canada<br />
Coût plus élevé de<br />
pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> carburant,<br />
qui doit pour<br />
l’instant être compensé<br />
par une<br />
ré<strong>du</strong>ction des taxes<br />
de vente sur ces<br />
pro<strong>du</strong>its<br />
Aucune barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Pratique peu<br />
répan<strong>du</strong>e au<br />
Québec et au<br />
Canada<br />
Coûts élevés<br />
associés à l’achat<br />
des véhicules<br />
Technique à<br />
mettre au point<br />
Pratique peu<br />
répan<strong>du</strong>e au<br />
Québec et au<br />
Canada<br />
Coûts élevés<br />
associés à<br />
l’achat des<br />
véhicules<br />
Technique à<br />
mettre au<br />
point<br />
Pratique peu<br />
répan<strong>du</strong>e au<br />
Québec et au<br />
Canada<br />
Coûts élevés<br />
associés à l’achat<br />
des véhicules<br />
Technique à<br />
mettre au point<br />
Différentes<br />
approches<br />
testées, mais<br />
peu<br />
concluantes<br />
Coûts associés<br />
à l’achat des<br />
équipements<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Barrières <strong>du</strong>es à<br />
la complexité de<br />
l’exploitation et<br />
de la maintenance<br />
de la technologie<br />
Aucune barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Maintenance des<br />
véhicules hybrides<br />
moins connue<br />
Maintenance<br />
des véhicules<br />
moins connue<br />
Maintenance des<br />
véhicules moins<br />
connue<br />
Dépendance à<br />
l’égard de la<br />
technologie<br />
retenue<br />
Barrières liées au<br />
marché<br />
Marché <strong>du</strong> biodiesel<br />
instable<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Marché instable<br />
Marché<br />
instable<br />
Faible<br />
disponibilité<br />
Marché instable<br />
Faible<br />
disponibilité<br />
Dépendance à<br />
l’égard de la<br />
technologie<br />
retenue<br />
Barrières géographiques<br />
ou en<br />
raison de conditions<br />
météorologiques<br />
Barrières institutionnelles<br />
ou<br />
liées à la perception<br />
<strong>du</strong> public<br />
Approvisionnement<br />
en biodiesel parfois<br />
complexe en raison<br />
de l’éloignement<br />
Difficulté de<br />
démarrage si la<br />
température est très<br />
froide<br />
Aucune barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Taux élevé de<br />
compensation par<br />
carburant fossile<br />
par temps froid<br />
ou si le véhicule<br />
parcourt de longues<br />
distances<br />
sans arrêt<br />
Aucune barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Craintes <strong>du</strong><br />
public à<br />
l’égard de<br />
cette<br />
technologie<br />
Aucune barrière<br />
Craintes <strong>du</strong><br />
public à l’égard<br />
de cette<br />
technologie<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Aucune<br />
barrière<br />
Scénario 5 : Transport-Solutionnaire<br />
2
Tableau 5 - Justification pour le scénario de référence retenu<br />
par rapport aux critères<br />
Scénario de référence<br />
Justification<br />
Maintien <strong>du</strong> statu quo<br />
Cette solution ne présente aucune barrière et est donc choisie<br />
comme scénario de référence.<br />
Exercice n o 4<br />
Réponse :<br />
Le biodiesel est et restera au même prix que les autres biocarburants, et ce, tant que les taxes<br />
sur les biocarburants demeureront ré<strong>du</strong>ites ou abolies pour les utilisateurs (au Québec, c’est<br />
le cas seulement pour les sociétés de transport en commun, alors que cette pratique est généralisée<br />
en Ontario). Par contre, la sécurité d’approvisionnement pourrait être fragilisée si un<br />
plus grand nombre d’utilisateurs avaient recours au biodiesel. Des investissements en<br />
équipements seraient nécessaires pour maintenir un niveau suffisant de réserve pour le remplissage<br />
des réservoirs d’autobus.<br />
Pour l’instant, l’utilisation <strong>du</strong> biodiesel reste donc marginale, mais cela ne sera le cas que<br />
pour peu de temps encore. En effet, le gouvernement fédéral vient de mettre en place son<br />
programme spécialement consacré aux biocarburants (ÉcoÉnergie).<br />
Le projet est additionnel puisque des investissements sont nécessaires pour les équipements<br />
qui serviront à maintenir des réserves suffisantes de biodiesel dans les installations de la<br />
STM.<br />
Compte tenu de ce qui précède, le projet est-il additionnel? × Oui _ Non<br />
Scénario 5 : Transport-Solutionnaire<br />
3
Exercice n o 5<br />
Tableau 6 - Identification des sources, puits et réservoirs <strong>du</strong> projet<br />
SPR<br />
Pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> biodiesel<br />
Description<br />
Émissions reliées à pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> biodiesel à partir de<br />
graisses animales et d’huiles végétales<br />
Transport des graisses<br />
animales<br />
Transport des huiles végétales<br />
Transport <strong>du</strong> biodiesel pour la<br />
STM<br />
Combustion <strong>du</strong> biodiesel<br />
Pro<strong>du</strong>ction de diesel<br />
(extraction et raffinage)<br />
Combustion <strong>du</strong> diesel<br />
Émissions reliées à la combustion <strong>du</strong> diesel pour<br />
l’acheminement des graisses animales.<br />
Émissions reliées à la combustion <strong>du</strong> diesel pour<br />
l’acheminement des huiles végétales.<br />
Émissions reliées à la combustion <strong>du</strong> diesel pour<br />
l’acheminement <strong>du</strong> biodiesel.<br />
Émissions reliées à la combustion <strong>du</strong> biodiesel dans<br />
les autobus.<br />
Émissions reliées à la pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> diesel destiné aux<br />
autobus.<br />
Émissions reliées à la combustion <strong>du</strong> diesel destiné<br />
aux autobus.<br />
Exercice n o 6<br />
Vous avez établi que votre scénario de référence est la situation où l’on utilise <strong>du</strong> diesel traditionnel<br />
comme carburant dans les autobus.<br />
Ainsi, la ré<strong>du</strong>ction des émissions sont attribuables au remplacement d’une partie <strong>du</strong> diesel<br />
par <strong>du</strong> biodiesel. Les données nécessaires aux calculs sont résumées au tableau 7.<br />
Scénario 5 : Transport-Solutionnaire<br />
4
Tableau 7 - Données nécessaires aux calculs<br />
Description<br />
Données<br />
Nb : Nombre d’autobus 100<br />
ConsMoy :<br />
70 L/100 km<br />
Consommation moyenne des véhicules<br />
Consommation de biodiesel<br />
10 % en hiver (six mois) et 20 % en<br />
été (six mois)<br />
Distance moyenne parcourue par les véhicules 50 000 km/année<br />
FCbiodiesel :<br />
0,03 kg éq. CO 2 /L 1<br />
facteur d’émissions pour la combustion <strong>du</strong><br />
biodiesel<br />
FCdiesel :<br />
3,04 kg éq. CO 2 /L<br />
facteur d’émissions pour la combustion <strong>du</strong> diesel<br />
FPbiodiesel :<br />
0,306 kg éq. CO 2 /L<br />
facteur d’émissions pour la pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong><br />
biodiesel<br />
FPdiesel :<br />
0,56 kg éq. CO 2 /L<br />
facteur canadien d’émissions pour la pro<strong>du</strong>ction<br />
<strong>du</strong> diesel (extraction et raffinage)<br />
Il est alors possible de calculer les ré<strong>du</strong>ctions d’émissions de CO 2 engendrées par le remplacement<br />
partiel de diesel par <strong>du</strong> biodiesel. Voyons d’abord les émissions <strong>du</strong> scénario de<br />
référence :<br />
100 autobus × 50 000 km/année × 70 L/100km × (3,04 kg éq. CO 2 /L + 0,56 kg éq.<br />
CO 2 /L) = 12 600 tonnes d’éq. CO 2 /année<br />
Calculons ensuite les émissions <strong>du</strong> projet :<br />
Puisque la consommation annuelle de carburant nécessaire est de :<br />
100 autobus × 50 000 km/année × 70 L/100km = 3 500 000 L/année<br />
la consommation annuelle de biodiesel serait alors de :<br />
3 500 000 L/année × 50 % <strong>du</strong> temps × 10 % = 175 000 L/année<br />
3 500 000 L/année × 50 % <strong>du</strong> temps × 20 % = 350 000 L/année<br />
Le total est de 525 000 L/année de biodiesel.<br />
1 Le facteur d’émissions pour la combustion <strong>du</strong> biodiesel est dû aux émissions de CH 4 et N 2 O. En fait, le<br />
CO 2 n’est pas comptabilisé puisqu’il provient de la biomasse.<br />
Scénario 5 : Transport-Solutionnaire<br />
5
Les émissions <strong>du</strong> projet seraient donc :<br />
525 000 L/année de biodesel × (FPbiodiesel + FCbiodiesel) + (3 500 000 L/année-<br />
525 000L/année) × (FPdiesel + FCdiesel) = 176,4 tonnes éq. CO 2 /année + 10 710<br />
tonnes d’éq. CO 2 /année = 10 886,4 tonnes de éq. CO 2 /année<br />
La ré<strong>du</strong>ction des émissions générée par le projet est donc :<br />
Émissions <strong>du</strong> scénario de référence - Émissions <strong>du</strong> projet = 1 714 tonnes<br />
éq. CO 2 /année<br />
Exercice n o 7<br />
Les coûts <strong>du</strong> projet sont très faibles car aucune modification aux autobus n’est nécessaire.<br />
De plus, le nombre de crédits générés par le projet n’est pas assez élevé pour justifier une<br />
vente.<br />
Scénario 5 : Transport-Solutionnaire<br />
6
Les étapes d'un projet<br />
Vente de crédits<br />
de GES<br />
Idée de projet<br />
Étude de faisabilité<br />
Enregistrement<br />
des crédits<br />
Certification<br />
Mise en œuvre<br />
• Surveillance<br />
• Vérification<br />
CYCLE<br />
DE PROJET<br />
Documentation<br />
• Plan <strong>du</strong> projet<br />
• Plan de surveillance<br />
• Plan de gestion<br />
de la qualité<br />
des données<br />
Validation<br />
Enregistrement