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sion,<br />
tranchéesd H/histoires<br />
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Remerciements<br />
Murielle Leroy, Conservateur au Service régional de l’archéologie de Lorraine<br />
Philippe Buzzi, Directeur général adjoint ; Directeur de la Direction du développement économique du conseil général 54<br />
Laurence Gardan, Direction de la communication du conseil général 54<br />
Nadège Gruel, Direction de la communication du conseil général 54<br />
Emmanuel Hecre, Coordinateur culturel des sites de Sion et de Lunéville, conseil général<br />
Annette Laumon, Conservateur départemental, Direction du développement économique, conseil général 54<br />
Francine Parisot, Maire de la commune de Saxon-Sion<br />
Marie-Béatrice Drouville, Mère supérieure des Clarisses<br />
Gilles Silvy-Leligois, Recteur de la Basilique<br />
Claude Gitta, Directeur interrégional <strong>Inrap</strong> Grand-Est-Nord<br />
Laurent Gébus, Adjoint scientifique et technique <strong>Inrap</strong> Grand-Est-Nord<br />
L’équipe de fouille <strong>Inrap</strong> : Karine Boulanger, Thomas Ernst, René Elter, Laurent Forelle, Anne Gebhardt-Even, Cécile Jude,<br />
Rémy Jude, Virgile Rachet, Nicolas Tikonoff<br />
Jean-Marie Bister (Solorem)<br />
Bertrand Saint Martin (Solorem)<br />
Pascal Chiaravalli (PDG de l’entreprise Chiaravalli)<br />
Le personnel de l’entreprise Chiaravalli : Marc Duval–Hass, Robert Han, Noël Krost, Patrick Mory, Alban Thouvenot,<br />
Jean-Claude Tombois, Fabien Valance, Stéphane Varlet<br />
L’équipe du personnel du site de Sion : Pascal Aubry, Jacques Berbain, Philippe Bonneval, Marie Christine Bouton, Céline<br />
Gérard, Jacques Marchal, Gilbert Poirel, Micheline Viard<br />
L'hostellerie de Sion : Dominique Mossler, Evelyne Wattecant (Sauvoy restauration)<br />
Réalisation de l’exposition et de la brochure<br />
Coordination de l’exposition : Philippe Bonneval, Direction du développement économique conseil général 54, Laure Ferry (<strong>Inrap</strong>)<br />
Coordination de la brochure : Isabelle Marchal Direction de la communication du conseil général 54<br />
Textes de l’exposition et de la brochure: René Elter (<strong>Inrap</strong>)<br />
Relecture des textes : Karine Boulanger (<strong>Inrap</strong>), Amaury Masquilier (<strong>Inrap</strong>)<br />
Conception des panneaux : Patrick Gaudin<br />
Conception de la brochure : Cédric Zuccali, conseil général 54<br />
Clichés photographiques : Patrick Gaudin et conseil général 54<br />
Conception et réalisation du parcours pédestre : René Elter (<strong>Inrap</strong>), Jacques Marchal (CG54), Daniel Monjinot<br />
(Familles rurales services), Gilbert Poirel (CG 54)<br />
Impression des panneaux : APF Ludres<br />
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-1800<br />
Bataille de Nancy fin du Moyen Age<br />
en Lorraine et le début de la Renaissance<br />
Carolingien 751 à 987<br />
Mérovingien 476 à 751<br />
Epoque romaine<br />
Epoque gauloise<br />
La Tène -450 à -52<br />
Hallstatt -750 à -450<br />
Frise chronologique<br />
<strong>20</strong>00<br />
Les Temps Modernes<br />
1477<br />
Moyen Age<br />
476<br />
Antiquité<br />
-52<br />
0<br />
Age du Fer<br />
-750<br />
Age du Bronze<br />
5<br />
Chalcolithique<br />
-2400<br />
Néolithique<br />
-5500<br />
sion,<br />
tranchées d’H/histoires
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Introduction<br />
A Sion, il est très vite apparu essentiel de garder la trace des<br />
vestiges et la mémoire du travail des archéologues sur le site<br />
même des fouilles. L’idée d’une exposition présentant l’actualité<br />
de terrain est alors née. Ainsi, il devenait possible de<br />
partager avec le plus grand nombre les premiers résultats<br />
issus de la fouille et un métier celui d’archéologue. Par sa<br />
situation, dans le jardin de l’hostellerie, au coeur du site de<br />
Sion, à l'emplacement même de l’intervention archéologique,<br />
le lieu de l’exposition allait pouvoir livrer ses histoires :<br />
histoires empilées de quatre millénaires de peuplement de la<br />
Colline, histoires et petites histoires de la fouille. Par l’image et<br />
le texte, les panneaux présentent les vestiges en cours de<br />
dégagement et les différentes disciplines liées à l’archéologie.<br />
Le sol du parcours pédestre est une évocation des murs et du<br />
puits révélés par l’excavation de la tranchée d’assainissement.<br />
Ces vestiges ont été mémorisés par le dessin et la photographie<br />
lors des travaux et restitués sur le sol donnant ainsi<br />
l’illusion de la fouille. Ainsi le parcours, par son cadrage,<br />
devient une fenêtre ouverte sur l’histoire au coeur du site de<br />
Sion.<br />
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Sur prescription de l’Etat (service régional de<br />
l’Archéologie de Lorraine au sein de la Direction<br />
générale des affaires culturelles) une équipe de six<br />
archéologues de l’<strong>Inrap</strong> a mené une opération de<br />
fouilles sur le site de Sion, de septembre à novembre<br />
<strong>20</strong>06, dans le cadre de travaux d’assainissement<br />
engagés par la municipalité et le conseil général de<br />
Meurthe-et-Moselle.<br />
Avec 1 800 collaborateurs et chercheurs, l’<strong>Inrap</strong><br />
est la plus importante structure de recherche archéologique<br />
française sans équivalent en Europe.<br />
Etablissement public national de recherche, il réalise<br />
l’essentiel des diagnostics et des fouilles en partenariat<br />
avec les aménageurs publics ou privés :<br />
soit près de 2 500 chantiers par an, en France métropolitaine<br />
et dans les D.O.M. Ces travaux incluent les recherches<br />
de terrain et les études consécutives, qui associent de<br />
nombreuses disciplines et font appel à différentes techniques<br />
d’analyses. L’<strong>Inrap</strong> diffuse ensuite aux chercheurs et<br />
au public les résultats de ces travaux.<br />
Plus d’informations : www.inrap.fr 8
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Une fouille<br />
archéologique préventive<br />
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Deux tranchées ont été réalisées,<br />
donnant lieu à une fouille traditionnelle<br />
pour celle à proximité de l’hôtellerie<br />
et à un suivi de travaux pour la seconde longeant la<br />
rue Notre-Dame et l’allée principale du couvent sur<br />
plus de 150 mètres<br />
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4 000 ans d’ “Histoires”<br />
sous vos pneus<br />
Portion d’une meule<br />
à broyer le grain<br />
Une tranchée a été réalisée en travers du parc de stationnement<br />
des voitures. Elle a révélé la présence de vestiges, à<br />
quelques dizaines de centimètres de profondeur, sous les<br />
roues des véhicules.<br />
Pourquoi une aussi faible profondeur d’enfouissement des<br />
vestiges ?<br />
L’explication se lit à partir de l’observation archéologique des<br />
différentes couches superposées qui constituent le sous-sol<br />
du parking. L’étude a montré que l’incision du sol par les<br />
socs des charrues lors de labours, la pluie et le vent ont<br />
raboté le terrain, depuis le Moyen Age.<br />
Le dernier “rabotage” du sol a d’ailleurs été provoqué par<br />
l’aménagement du parc de stationnement, il y a une dizaine<br />
d’années.<br />
Cette partie de la tranchée révèle, entre autres, une<br />
importante activité humaine domestique et artisanale de plus<br />
de quinze siècles avant l’arrivée des romains.<br />
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Fragments d’enduits peints colorés ... et de poteries<br />
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Murs et foyers<br />
sous les racines des mirabelliers<br />
Dans le prolongement du parc de<br />
stationnement, juste sous la pelouse du<br />
jardin de l’hôtellerie, mêlés aux racines<br />
des mirabelliers et des thuyas, des murs,<br />
des sols et des foyers ont été mis au<br />
jour. Peu profondément enfouis, ces<br />
vestiges sont empilés sur moins d’un<br />
mètre d’épaisseur.<br />
Le foyer, couvert de terre rougie par le<br />
feu et de charbon de bois (noir), était<br />
placé dans une cuisine ou dans un<br />
atelier d’artisan (forgeron, potier ... ).<br />
Le rôle de l’archéologue est de reconstituer la succession<br />
des évènements du site (chronologie) à partir des<br />
couches successives (la stratigraphie). Chaque strate<br />
ou couche observée est inventoriée sur une fiche<br />
descriptive et identifiée par un numéro reporté sur une<br />
petite étiquette blanche.<br />
Les vestiges sont ensuite dessinés et photographiés.<br />
Le dessin est une des tâches importantes de l’archéologue.<br />
Il lui permet de représenter les vestiges par des plans,<br />
coupes à une échelle graphique précise. L’ensemble de<br />
ces dessins assemblés les uns aux autres présentera le<br />
plan général du site.<br />
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Murs<br />
Les villes de l’Antiquité s’organisent selon un schéma dit<br />
“en damier”. Les rues sont tracées à angle droit les<br />
unes par rapport aux autres. Elles délimitent les plans<br />
des maisons et des immeubles. Ce principe de base<br />
s’adapte avec une certaine liberté au relief du lieu.<br />
A Sion, la plupart des murs découverts en fouille, vestiges<br />
de plusieurs habitations, l’ont montré.<br />
Ils sont organisés les uns parallèlement aux courbes de<br />
niveau du relief, les autres perpendiculairement à la<br />
pente. Cette partie du chantier n’a cependant pas livré<br />
d’espace public pouvant être considéré comme une rue.<br />
au tracé à angle droit<br />
L’épaisseur des murs est d’environ 0,60 m.<br />
Leur maçonnerie était constituée de moellons en pierre<br />
calcaire du pays liés avec un mortier de chaux.<br />
Certains de ces murs délimitaient des caves au sol de<br />
terre battue de petite superficie. Elles permettaient<br />
d’entreposer et de conserver des denrées alimentaires.<br />
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Avant de réaliser les relevés par des<br />
dessins et des photographies, les<br />
archéologues dégagent, fouillent et<br />
nettoient l’ensemble des vestiges à<br />
l’aide d’outils de terrassement (bêche,<br />
pioche et pelle). Puis, dans un souci<br />
de précision et de minutie, le recours à<br />
un petit outillage (binette -razette-,<br />
truelle, balayette, pinceau) est nécessaire.<br />
Les puits<br />
Depuis l’époque romaine jusqu’il y a<br />
moins d’un siècle, l’alimentation en eau<br />
potable à Sion provenait de puits. Deux<br />
d’entre eux ont été localisés pendant<br />
les travaux. Ils ont été creusés pendant<br />
l’Antiquité, l’un dans le jardin de l’hôtellerie<br />
sous vos yeux et l’autre dans l’une<br />
des caves mise au jour dans la rue<br />
Notre-Dame, devant l’Office de<br />
Tourisme.<br />
L’eau servait à la préparation des<br />
repas, à l’entretien des habitations, aux<br />
cultures mais également à un grand<br />
nombre d’activités artisanales.<br />
L’étude archéologique du puits situé à vos pieds<br />
a montré qu’il était encore utilisé au début du<br />
Moyen Age. Des objets en terre cuite de cette<br />
période y ont été trouvés.<br />
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La voie romaine<br />
Sous la rue Notre-Dame, le pavage d’une rue de l’époque<br />
romaine a été mis au jour. Cette voie, légèrement<br />
décalée par rapport à l’orientation de la rue actuelle, correspond<br />
à l’axe principal de circulation nord-sud de la<br />
ville antique.<br />
Le long de la voie se développaient des habitations pour<br />
certaines avec des colonnes et des dallages en béton<br />
(terrazzo). Des pavements (dalles en pierre, mosaïques)<br />
pouvaient les couvrir.<br />
Au fur et à mesure de la fouille archéologique, les objets (mobilier<br />
archéologique) mis au jour sont prélevés. Ils sont ensuite conditionnés<br />
dans des sacs ou des boîtes, identifiés par le numéro de la strate<br />
dont ils proviennent. Les objets exigeant un traitement spécial (métal,<br />
verre) sont isolés. A l’issue de la fouille, ils seront acheminés vers des<br />
laboratoires spécialisés qui les restaureront.<br />
Tuiles<br />
de la période<br />
romaine<br />
et médiévale<br />
A Sion, de nombreux objets de poterie culinaire et de conserve ont<br />
été prélevés. Ils s’échelonnent de l’Age du Bronze à la fin du Moyen<br />
Age. De multiples objets du quotidien en verre, fer ou bronze, viennent<br />
également compléter cette collection : bouteilles et flacons, bracelets,<br />
bagues, clés, pointes de javelots ainsi que des monnaies<br />
datant pour la plupart de l’époque romaine.<br />
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Bracelets en métal<br />
Tambour de colonne<br />
et bloc architectural romain<br />
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La diversité et la complexité de l’activité<br />
humaine obligent l’archéologue à faire appel à<br />
des spécialistes. L’anthropologue apporte des<br />
renseignements sur les squelettes en donnant<br />
l’âge, le sexe, lorsque cela est possible, la<br />
cause du décès et les conditions de vie de l’individu.<br />
Le palynologue détermine la flore du<br />
site par l’observation des pollens fossiles<br />
contenus dans les sols. Le carpologue analyse<br />
les graines, noyaux de fruits et renseigne sur le<br />
régime alimentaire des habitants du site. Le<br />
pédologue établit la composition et la provenance<br />
des terres constituant certaines couches<br />
du site.<br />
Un cimetière médiéval<br />
A l’extérieur du cimetière actuel, une centaine de squelettes de<br />
femmes, d’hommes et d’enfants ont été mis au jour et prélevés.<br />
L’orientation vers l’est de l’ensemble des individus montre qu’il<br />
s’agit vraisemblablement d’un cimetière chrétien.<br />
Ce nombre très important de sépultures sur seulement 150 m²<br />
témoigne de l’importance de l’église de Sion et de la communauté<br />
qui l’entourait pendant tout le Moyen Age, jusqu’à la<br />
construction du couvent au début du XVII s. On peut remarquer<br />
que le cimetière médiéval s’étendait sur une superficie bien plus<br />
importante que l’actuel.<br />
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Des habitations romaines<br />
à l’emplacement du couvent<br />
A l’époque romaine, des habitations se développaient<br />
à l’emplacement du couvent. Ces maisons<br />
étaient pour certaines décorées d’enduits peints<br />
colorés rouge, jaune, vert, blanc et noir parfois<br />
rehaussés de lignes ou de petits motifs tamponnés.<br />
Certaines de ces habitations étaient équipées de<br />
caves profondes situées à presque 3 mètres sous<br />
la rue actuelle. Plusieurs d’entre elles ont livré de<br />
nombreux fragments de jarres et d’amphores ayant<br />
certainement contenu du vin ou d’autres aliments<br />
(huile, olives, dattes...).<br />
La construction de certaines de ces caves est très<br />
soignée et suggère une utilisation autre que le<br />
stockage.<br />
En Gaule romaine, les caves sont parfois utilisées<br />
comme lieu de culte familial, où l’on célèbre les<br />
rituels.<br />
Chapiteau peint de la période<br />
médiévale, susceptible de provenir<br />
de l’église primitive<br />
L’étude et l’analyse de l’ensemble des<br />
observations des deux tranchées seront<br />
croisées et permettront de mieux reconstituer<br />
les activités menées par l’homme<br />
pour transformer et constituer le site de<br />
Sion que nous connaissons aujourd’hui.<br />
L’histoire supposée de la Colline pourra<br />
alors seulement être écrite.<br />
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Une exposition<br />
pour une fenêtre sur l’histoire<br />
Les tuyaux posés et la tranchée comblée, la mise en place du parcours pédestre de l’exposition<br />
pouvait être entreprise. A partir des relevés graphiques établis lors de la fouille archéologique, le tracé<br />
des murs et du puits a été replacé à même le comblement supérieur de la tranchée. Puis les murs<br />
ont été reconstruits à partir des pierres et des tuiles qui les constituaient lors de leur mise au jour.<br />
Ces matériaux ont été soigneusement prélevés après avoir été répertoriés et localisés par des<br />
dessins et des photographies avant la destruction des vestiges impliquée par l’installation de la<br />
canalisation. Ici, il ne s’agissait pas pour nous de réaliser une reconstitution à l’identique et de créer,<br />
chez le visiteur, l’ambiguïté « du vrai et du faux », mais de mémoriser les vestiges sur le lieu même<br />
de leur découverte. Notre démarche est de proposer une synthèse des informations archéologiques<br />
à travers une lecture simplifiée des résultats de la fouille. La fenêtre ouverte sur l’histoire prend tout<br />
son sens. N’oublions pas que les vestiges continuent au-delà du cadrage en bois du parcours pédestre,<br />
sous la pelouse et les racines des arbres voisins.<br />
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Bibliographie<br />
Jean-Pierre LEGENDRE et Laurent OLIVIER,<br />
L’oppidum de Sion : état des connaissances et contexte régional.<br />
Archaeologia Mosellana, 5, <strong>20</strong>03 (<strong>20</strong><strong>04</strong>), p. 53-76.<br />
Laurent OLIVIER,<br />
Princesses celtes en Lorraine. Sion, trois millénaires d’archéologie d’un territoire.<br />
Jarville, Musée de l’Histoire du Fer, CCSTI du Fer et de la Métallurgie, <strong>20</strong>02.<br />
Etienne-Dominique OLRY,<br />
Topographie de la montagne de Sion-Vaudémont et de ses environs,<br />
Mémoires de la Société d'Archéologie Lorraine, 18, 1868, p. 57-58.<br />
Edouard SALIN,<br />
Le haut Moyen-Age en Lorraine, Paris, 1939, p. 33-72.<br />
Maurice TOUSSAINT,<br />
Répertoire archéologique de Meurthe-et-Moselle (période gallo-romaine),<br />
Nancy, 1947, p. 57-62.<br />
26
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1. Abri du pèlerin<br />
16. Monument de la paix<br />
2. Salle audiovisuelle<br />
17. Parking Ouest<br />
3. Salle d'exposition du chemin de ronde 18. Toilettes<br />
4. Salle "Bergerie"<br />
19.Parcours archéologique<br />
5. Salle "Jardin-verger"<br />
<strong>20</strong>. Monument Saint Joseph<br />
6. Jardin verger<br />
21. Basilique<br />
7. Salle "Couvent"<br />
22. Salle de l'ermitage<br />
8. Salle "Chapelle"<br />
23. Balcon d'interprétation du paysage<br />
9. Salle "Pavillon"<br />
24. Musée; Exposition "L'artiste & la colline"<br />
10. Terrasse d'écologie sonore<br />
25. Borne interactive<br />
<strong>11</strong>. Maison Notre-Dame; Salle "Mazenod" 26. Préau<br />
12.Bureau du conseil général, poste de secours 27. Cloître<br />
13. Accueil touristique; Office de Tourisme 28. Podium<br />
14. Hôtellerie Restaurant-Bar<br />
29. Ermitage des Soeurs Clarisses<br />
15. Parking Est<br />
30. Magasin Horizons Solidaires<br />
Vers<br />
Chaouilley<br />
28<br />
18 2<br />
1<br />
23 24<br />
26<br />
5<br />
27<br />
25<br />
7<br />
8<br />
3 4<br />
6<br />
Table d'orientation<br />
Vers Chapelle<br />
Notre Dame<br />
de Pitié<br />
21<br />
9<br />
<strong>20</strong><br />
29 22<br />
30<br />
19<br />
12<br />
18<br />
13<br />
14<br />
<strong>11</strong><br />
10<br />
17<br />
16<br />
15<br />
Le site de Sion<br />
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<strong>Inrap</strong><br />
Direction Grand est-nord<br />
12, rue de Méric<br />
57<strong>05</strong>0 Metz<br />
tel : 03 87 16 41 50<br />
www.inrap.fr<br />
Conseil Général - Site de Sion<br />
5, rue Notre Dame 54330 SAXON-SION<br />
Tel : 03 83 25 17 53 - Fax : 03 83 25 13 51