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Exercices - Distribution - Support et opérations : corrigé - Bibmath

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<strong>Exercices</strong> - <strong>Distribution</strong> - <strong>Support</strong> <strong>et</strong> opérations : corrigé<br />

Exercice 1 - Pense-bête - Quatrième année - ⋆<br />

1. Soit φ ∈ D(R). On a :<br />

〈T ′ n, φ〉 = −〈T n , φ ′ 〉 → −〈T, φ ′ 〉 = 〈T ′ , φ〉.<br />

2. Prenons pour T δ ′ 0 <strong>et</strong> pour ϕ une fonction de D(R) telle que ϕ(0) = 0 <strong>et</strong> ϕ′ (0) ≠ 0.<br />

Alors 〈T, ϕ〉 = −ϕ(0) ≠ 0. Plus généralement, on a 〈T, ψ〉 = 0 dès que ψ est nulle au<br />

voisinage du support de T , c’est-à-dire que les supports de T <strong>et</strong> ψ sont disjoints. On a<br />

〈T, ψ 1 〉 = 〈T, ψ 2 〉 dès que ψ 1 <strong>et</strong> ψ 2 sont égales au voisinage du support de T .<br />

Exercice 2 - Equation ! - Quatrième année - ⋆⋆<br />

1. Remarquons que ceci correspond ici à la multiplication d’une distribution par une fonction<br />

C ∞ . On a donc, pour φ ∈ D(R),<br />

ce qui donne bien le résultat.<br />

〈xvp(1/x), φ〉 = 〈vp(1/x), xφ〉 = lim<br />

ε→0<br />

∫|x|≥ε<br />

xφ(x)<br />

x<br />

dx,<br />

2. (a) L’idée est qu’on connait la valeur de u sur les fonctions qui s’écrivent xϕ, avec<br />

ϕ ∈ D(R). On s’y ramène en décomposant φ(x) en φ(x) = φ(0) + xϕ(x) où ϕ est de<br />

classe C ∞ . Multipliant par la fonction η donnée par l’énoncé, on obtient :<br />

Si on applique u, on trouve :<br />

On obtient finalement<br />

φ = φ(0)η + xϕη.<br />

〈u, φ〉 = φ(0)〈u, η〉 + 〈xu, ϕη〉.<br />

〈u, η〉 =<br />

quantité qui est donc indépendante de η.<br />

〈u, φ〉<br />

φ(0) ,<br />

(b) Soit η une fonction de D(R) valant 1 à la fois sur le support de φ <strong>et</strong> de ψ. Alors on<br />

a :<br />

C φ = 〈u, η〉 = C ψ ,<br />

ce qui prouve le résultat.<br />

(c) Notons C la valeur commune de tous les C φ , pour φ(0) ≠ 0. Le calcul effectué cidessus<br />

prouve que 〈u, φ〉 = Cφ(0) = C〈δ 0 , φ〉. Le résultat reste vérifié si φ(0) = 0,<br />

car les deux membres sont nuls. Une distribution vérifiant xu = 0 s’écrit donc Cδ 0 .<br />

La réciproque est clairement vraie !<br />

3. Ecrivons 1 = xvp(1/x), ce qui fait que l’équation se réécrit<br />

ce qui entraîne alors u = vp(1/x) + Cδ 0 .<br />

x(u − vp(1/x)) = 0,<br />

http://www.bibmath.n<strong>et</strong> 1


<strong>Exercices</strong> - <strong>Distribution</strong> - <strong>Support</strong> <strong>et</strong> opérations : corrigé<br />

4. On note O n =] − 3π/4 + nπ, 3π/4 + nπ[, de telle sorte que (O n ) n∈Z est un recouvrement<br />

localement fini de R. Soit (χ n ) une partition de l’unité associée, <strong>et</strong> décomposons φ en<br />

φ = ∑ n∈Z φ(x)χ n = ∑ n∈Z φ n. D’après la formule de Taylor avec reste intégral, chaque φ n<br />

s’écrit φ n (x) = φ(nπ) + (x − nπ)ψ n (x), où ψ n est de classe C ∞ . Remarquons encore que<br />

x ↦→ (x − nπ)/ sin(x) est de classe C ∞ sur O n , <strong>et</strong> où θ n appartient à D(R). On peut alors<br />

écrire<br />

φ n (x) = φ n (x)η n (x) = φ(nπ)η n (x) + sin(x)θ n (x),<br />

où η n est une fonction plateau valant 1 sur O n <strong>et</strong> à support dans ] − π + nπ, π + nπ[. On<br />

obtient alors<br />

〈T, φ〉 = ∑ n∈Z〈T, η n 〉φ(nπ),<br />

ce qui prouve le résultat demandé avec c n = 〈T, η n 〉.<br />

Exercice 3 - Dérivées de Dirac - Quatrième année - ⋆<br />

On a<br />

〈x α ∂ β δ p , φ〉 = 〈∂ β δ p , x α φ〉 = (−1) β 〈δ p , ∂ β (x α φ)〉,<br />

Donc,<br />

∂ β (x α φ) =<br />

min(α,β)<br />

∑<br />

k=0<br />

min(α,β)<br />

〈x α ∂ β δ p , φ〉 = (−1) β ∑<br />

k=0<br />

C k βα . . . (α − k + 1)x α−k ∂ β−k φ.<br />

C k βα . . . (α − k + 1)p α−k ∂ β−k φ(p).<br />

En particulier, le support est {a} si p ≠ 0, il vaut ∅ si p = 0 <strong>et</strong> α > β.<br />

Exercice 4 - Primitive - Quatrième année - ⋆<br />

1. Soit T ∈ D ′ (I) <strong>et</strong> S une éventuelle primitive de S. Prenons φ ∈ D(I). On doit alors avoir<br />

〈T, φ〉 = 〈S ′ , φ〉 = −〈S, φ ′ 〉.<br />

S est donc déterminé sur les dérivées d’éléments de D(I). La situation serait parfaite si<br />

toute fonction de D(I) était la dérivée d’une fonction de D(I), mais malheureusement ce<br />

n’est pas le cas. Cela n’est vrai que pour les fonctions d’intégrale nulle sur I. Qu’à cela<br />

ne tienne ! Rédigeons donc proprement. On a le résultat suivant :<br />

Soit u ∈ D(I). Il existe v ∈ D(I) tel que v ′ = u si <strong>et</strong> seulement si ∫ R<br />

u = 0. Dans<br />

ce cas, v est unique (<strong>et</strong> est donnée par la formule v(x) = ∫ x<br />

−∞ u(t)dt).<br />

Le but, étant donnée une fonction ψ ∈ D(I), est de se ramener à une fonction qui est la<br />

dérivée d’une fonction test. Pour cela, on fixe θ ∈ D(I) tel que ∫ R<br />

θ = 1. On a alors le<br />

résultat suivant :<br />

Soit ψ ∈ D(I). Il existe un unique φ ∈ D(I) tel que<br />

∫<br />

ψ = ( ψ)θ + φ ′ .<br />

R<br />

http://www.bibmath.n<strong>et</strong> 2


<strong>Exercices</strong> - <strong>Distribution</strong> - <strong>Support</strong> <strong>et</strong> opérations : corrigé<br />

En eff<strong>et</strong>, il suffit d’appliquer le résultat précédent à la fonction u = ψ−( ∫ R<br />

ψ)θ. Supposons<br />

maintenant qu’il existe S ∈ D ′ (I) tel que S ′ = T . Soit ψ ∈ D(I), <strong>et</strong> φ ∈ D(I) la fonction<br />

qui lui est uniquement associée par le procédé précédent. On a :<br />

∫<br />

〈S, ψ〉 = 〈S, ( ψ)θ〉 + 〈S, φ ′ 〉<br />

= 〈S, θ〉<br />

∫<br />

ψ − 〈T, φ〉.<br />

On a donc 〈S, ψ〉 = C ∫ R ψ − 〈T, φ〉. Passons à la synthèse. On pose S 0 la forme linéaire<br />

définie sur D(I) par<br />

〈S 0 , ψ〉 = −〈T, φ〉,<br />

où φ est associée à ψ. Il faut vérifier que S 0 est continue, ce qu’on laisse au lecteur ! Il faut<br />

aussi vérifier que S 0 ′ = T . Mais pour u ∈ D(I), on a<br />

Soit v l’unique fonction de D(I) telle que<br />

〈S ′ 0, u〉 = −〈S 0 , u ′ 〉.<br />

∫<br />

u ′ = ( u ′ )θ + v ′ .<br />

R<br />

u étant à support compact, ∫ R u′ = 0, <strong>et</strong> donc u ′ = v ′ . Par unicité de v, on en déduit que<br />

u = v. On a donc<br />

〈S ′ 0, u〉 = −〈S 0 , u ′ 〉 = 〈T, v〉 = 〈T, u〉<br />

ce qui prouve que S 0 ′ = T . En outre, la partie "analyse" de la preuve garantit que toute<br />

primitive de T s’écrit S = S 0 + C.<br />

2. On applique simplement le résultat de la question précédente, en remarquant que S 0 = 0 :<br />

les seules distributions dont la dérivée est nulle sur un intervalle sont les distributions<br />

associées aux fonctions constantes.<br />

Exercice 5 - Formule des sauts ! - Quatrième année - ⋆<br />

Par définition, on a<br />

∫ b<br />

〈(T f ) ′ , φ〉 = −〈T f , φ ′ 〉 = − f(x)φ ′ (x)dx.<br />

a<br />

On découpe l’intégrale, <strong>et</strong> on effectue dans chaque intervalle ]a i , a i+1 [ une intégration par parties.<br />

On obtient d’abord des intégrales, qui à nouveau regroupées donne le terme en 〈T f ′, φ〉. Les<br />

termes constants correspondent exactement aux masses de Dirac !<br />

Exercice 6 - - Quatrième année - ⋆<br />

1. Soit φ ∈ D(R n ) à support dans Z(f) c . Alors φ/f est aussi dans D(R), <strong>et</strong> on a<br />

〈T, φ〉 = 〈fT, φ/f〉 = 0.<br />

http://www.bibmath.n<strong>et</strong> 3


<strong>Exercices</strong> - <strong>Distribution</strong> - <strong>Support</strong> <strong>et</strong> opérations : corrigé<br />

2. Soit T de support inclus dans Z(f), d’ordre 0. En particulier, pour K le support de f, il<br />

existe C > 0 tel que, quel que soit φ ∈ D(R) à support dans K, on a<br />

〈T, φ〉 ≤ C‖φ‖ ∞ .<br />

Prenons désormais φ ∈ D(R) <strong>et</strong> remarquons que fφ est dans D K (R). On a donc<br />

〈fT, φ〉 = 〈T, fφ〉 ≤ C‖fφ‖ ∞ .<br />

Mais puisque fφ est nulle sur supp(T ), on a 〈ft, φ〉 = 0.<br />

3. Prenons f(x) = x. On a bien supp(T ) ⊂ Z f . Mais,<br />

〈xδ ′ , φ〉 = 〈δ ′ , xφ〉 = φ(0),<br />

ce qui prouve bien que xδ ′ n’est pas la distribution nulle.<br />

4. On a<br />

〈fδ ′ , φ〉 = f ′ (0)φ(0) + f(0)φ ′ (0),<br />

<strong>et</strong> ceci est identiquement nulle si, <strong>et</strong> seulement si, f(0) = f ′ (0) = 0. C’est à dire si, <strong>et</strong><br />

seulement si, f(x) = x 2 g(x) où g est une autre fonction C ∞ .<br />

Exercice 7 - <strong>Support</strong> à un point - 4ième année - ⋆⋆<br />

1. T est à support compact, donc d’ordre fini.<br />

2. (a) La formule de Leibniz donne<br />

(ρ r φ) (l) =<br />

l∑<br />

k=0<br />

Cl k ρ (l−k)<br />

r (x)φ (k) (x).<br />

Maintenant, la condition sur f fait que φ (k) (x) = o(x m−k ) (ceci peut se démontrer<br />

par exemple avec l’unicité des développements limités <strong>et</strong> la formule de Taylor-Young).<br />

D’autre part,<br />

ρ (l−k)<br />

r (x) = 1<br />

r l−k ρ(l−k) (x/r).<br />

On a donc, dès que r est assez p<strong>et</strong>it <strong>et</strong> |x| ≤ r,<br />

|f (k) (x)ρ (l−k)<br />

r (x)| ≤ ε rm−k<br />

r l−k ‖ρ(l−k) ‖ ∞ ≤ ε‖ρ (l−k) ‖ ∞ .<br />

Ceci garantit le résultat de l’énoncé.<br />

(b) Puisque T est de support {0} <strong>et</strong> que ρ r vaut 1 au voisinage de 0, on a quel que soit<br />

r > 0<br />

〈T, φ〉 = 〈T, ρ r φ〉.<br />

Maintenant, T est d’ordre m <strong>et</strong> ρ r φ est à support dans [−r, r] ⊂ [−1, 1] (compact<br />

fixe !). Le résultat que l’on vient de démontrer assure que lim r→0 |〈T, ρ r φ〉| = 0.<br />

3. Il suffit d’appliquer la formule de Taylor avec reste intégral !<br />

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<strong>Exercices</strong> - <strong>Distribution</strong> - <strong>Support</strong> <strong>et</strong> opérations : corrigé<br />

4. Prenons φ dans D(R) <strong>et</strong> appliquons la décomposition obtenue à la question précédente.<br />

Il faut prendre garde à ce que les fonctions que l’on introduit ne sont plus à support<br />

compact. Toutefois, si ρ est la fonction plateau évoquée précédemment, ρφ est à support<br />

compact, φ <strong>et</strong> ρφ sont égales au voisinage de 0, <strong>et</strong> donc<br />

〈T, φ〉 = 〈T, ρφ〉 =<br />

m∑<br />

k=0<br />

φ (k) (0)<br />

〈T, ρx k 〉 + 〈T, ρψ〉.<br />

k!<br />

On obtient alors le résultat en remarquant que 〈T, ρψ〉 = 0 d’après la question 2.<br />

Exercice 8 - Equations différentielles - Quatrième année - ⋆⋆⋆<br />

1. On copie la démarche de résolution des équations différentielles linéaires réelles. Résolvons<br />

donc d’abord l’équation sans second membre 2xT ′ −T = 0. L’idée est de rechercher d’abord<br />

les solutions localement intégrables de l’équation 2xu ′ − u = 0. Maintenant, l’équation est<br />

singulière en 0, <strong>et</strong> on l’étudie donc sur R ∗ + <strong>et</strong> sur R ∗ −. Sur chacun de ces intervalles, on<br />

trouve que u(x) = C √ |x|. On note x + = max(x, 0) <strong>et</strong> x − = max(−x, 0). Les distributions<br />

√ √<br />

associées aux la fonctions localement intégrables C 1 x+ + C 2 x− sont donc solution sur<br />

R ∗ . On vérifie aussi qu’elles sont solutions sur R. D’autre part, soit T une distribution<br />

solution de l’équation différentielle (appartenant à D ′ (R)). On note T 1 sa restriction à<br />

D(R ∗ +). Soit S 1 = √ T 1<br />

x<br />

. La formule de Leibniz donne<br />

S 1 ′ = T 1<br />

′ √ − T 1<br />

x 2x √ x = 2xT 1 ′ − T 1<br />

2x √ x<br />

Puisque S 1 est définie sur un intervalle (à savoir R ∗ +), il existe une constante C 1 telle<br />

√<br />

que S 1 = C 1 , ce qui entraîne T 1 = C 1 x+ . De même, en notant T 2 la restriction de T<br />

à R ∗ √<br />

−, il existe une constante C 2 telle que T 2 = C 2 x− . On note enfin S la distribution<br />

√ √<br />

T − C 1 x+ − C 2 x− . On vérifie aisément que le support de S est contenu dans {0}.<br />

S est donc une combinaison linéaire de dérivées de masses de Dirac en 0. Posons donc<br />

R = ∑ p<br />

k=0 a kδ (k) , qui doit vérifier 2xR ′ − R = 0. Un calcul facile montre que, si φ ∈ D(R),<br />

<strong>et</strong> k ≥ 1, on a<br />

(<br />

〈2x δ (k)) ′<br />

, φ〉 = −〈δ (k) , (2xφ) ′ 〉<br />

= 0.<br />

= −〈δ (k) , 2φ〉 − 〈δ (k) , 2xφ ′ ( 〉<br />

)<br />

= 2(−1) k+1 2φ (k) (0) + (2xφ ′ ) (k) (0)<br />

= 2(−1) k+1 (k + 1)φ (k) (0).<br />

En particulier, ceci prouve que 2xR ′ − R = ∑ p<br />

k=0 (2(−1)k+1 (k + 1) − 1)a k δ (k) , <strong>et</strong> donc<br />

2xR ′ − R = 0 si <strong>et</strong> seulement si R = 0. Reste à traiter maintenant l’équation avec second<br />

membre. La forme de ce second membre nous pousse à rechercher une solution qui soit<br />

combinaison linéaire de dérivées de masses de Dirac en 0, <strong>et</strong> le calcul précédent nous montre<br />

que l’on peut en fait se contenter d’une masse de Dirac simplement. Plus précisément, on<br />

doit avoir (2 × (−1) × (−1) − 1)a 0 = 1, ce qui donne a 0 = −1/3. Finalement, on a prouvé<br />

que les solutions de l’équation de départ sont<br />

C 1<br />

√<br />

x+ + C 2<br />

√<br />

x− − 1 3 δ 0.<br />

http://www.bibmath.n<strong>et</strong> 5


<strong>Exercices</strong> - <strong>Distribution</strong> - <strong>Support</strong> <strong>et</strong> opérations : corrigé<br />

2. Le plus facile est ici de remarquer que (xT ) ′ = xT ′ + T . L’équation se transforme donc en<br />

(xT ) ′ = 0. Ceci entraîne l’existence d’une constante C ∈ R telle que xT = C. Cvp(1/x)<br />

étant solution de c<strong>et</strong>te équation, celle-ci est équivalente à x(T − Cvp(1/x)) = 0, <strong>et</strong> l’on<br />

obtient l’existence de γ telle que T s’écrive<br />

T = Cvp(1/x) + γδ 0 .<br />

Réciproquement, toute distribution de c<strong>et</strong>te forme est solution de l’équation différentielle.<br />

Exercice 9 - - Quatrième année - ⋆⋆<br />

1. Soit K un compact de R 2 <strong>et</strong> φ ∈ D(R 2 ) à support dans K. Posons K 1 = {x ∈ R; (x, −x) ∈<br />

K}, qui est compact car K l’est.<br />

(∫ )<br />

|〈T, φ〉| ≤ dx |ϕ(x, y)|.<br />

K 1<br />

Ainsi, T est une distribution sur R 2 d’ordre 0.<br />

sup<br />

(x,y)∈K<br />

2. Montrons que le support de T est la droite D = {(x, −x); x ∈ R} de R 2 . D’abord, prenons<br />

φ ∈ D(R 2 ) à support contenu dans R 2 \D. Alors, φ(x, −x) = 0 pour tout x dans R <strong>et</strong> donc<br />

〈T, φ〉 = 0. Réciproquement, prouvons que tout point M 0 = (x 0 , −x 0 ) est dans le support<br />

de T . Pour cela, il suffit de prouver que pour tout ε > 0, il existe φ ∈ D(R 2 ) à support<br />

dans B(M 0 , ε) tel que 〈T, φ〉 ≠ 0. On choisit pour φ une fonction positive, à support dans<br />

B(M 0 , ε), <strong>et</strong> égale à 1 sur B(M 0 , ε/2). Alors V = {x ∈ R; (x, −x) ∈ B(M 0 , ε/2)} a une<br />

mesure de Lebesgue strictement positive, <strong>et</strong> donc<br />

3. Posons ψ(x) = φ(x, −x). Alors ψ ′ (x) =<br />

〈( ∂T<br />

∂x − ∂T ) 〉 ∫<br />

, φ = −<br />

∂y<br />

R<br />

car φ donc ψ est à support compact.<br />

〈T, φ〉 ≥ m(V ) > 0.<br />

( )<br />

∂φ<br />

∂x − ∂φ<br />

∂y<br />

(x, −x), ce qui donne :<br />

( ∂φ<br />

∂x − ∂φ )<br />

(x, −x)dx = [ψ] +∞<br />

−∞ = 0,<br />

∂y<br />

Exercice 10 - <strong>Distribution</strong> homogène - Quatrième année - ⋆⋆⋆<br />

1. On a<br />

〈δ 0 , φ λ 〉 = 〈δ 0 , φ〉(= φ(0)).<br />

Ceci assure que δ 0 est homogène de degré −n. Pour la valeur principale,<br />

〈vp(1/x), φ λ 〉 = lim<br />

ε→0<br />

∫|x|≥ε<br />

φ(λx)<br />

x<br />

dx<br />

φ(u)<br />

= lim<br />

ε→0<br />

∫|λu|≥ε u<br />

du<br />

= 〈vp(1/x), φ〉.<br />

On en déduit que vp(1/x) est bien homogène de degré −1.<br />

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<strong>Exercices</strong> - <strong>Distribution</strong> - <strong>Support</strong> <strong>et</strong> opérations : corrigé<br />

2. Soit R = ∑ d<br />

k=0 a k δ (k) une telle distribution. Remarquons que R est invariante par homothétie.<br />

D’autre part, on a<br />

〈δ (k) , φ λ 〉 = (λ) k 〈δ (k) , φ〉.<br />

R est invariante par homothétie si <strong>et</strong> seulement si R = Cδ 0 .<br />

3. Lorsque T = T f , on a, pour tout φ ∈ D(R n ),<br />

∫<br />

∫<br />

f(x)φ(λx)dx = λ −n−p f(x)φ(x)dx.<br />

R n R n<br />

Le changement de variables y = λx donne<br />

∫<br />

λ<br />

∫R −n f(y/λ)φ(y)dy = λ −n−p f(x)φ(x)dx.<br />

n R n<br />

Ceci étant vérifié pour toute fonction φ dans D(R n ), on en déduit que, pour tout y, on a<br />

f(y/λ) = λ −p f(y), ou encore f(λx) = λ p f(x) (ce qui correspond à la définition classique<br />

d’une fonction homogène).<br />

4. On a<br />

〈T ′ , φ λ 〉 = −λ〈T, (φ ′ ) λ 〉 = −λ −n−p+1 〈T, φ ′ 〉 = λ −n−p+1 〈T ′ , φ〉,<br />

ce qui prouve que T ′ est homogène de degré p − 1.<br />

5. Supposons T homogène de degré p. Pour λ ≠ 1, on a alors<br />

〈T, φ λ − φ<br />

λ − 1 〉 = λn−p − 1<br />

〈T, φ〉.<br />

λ − 1<br />

On fait tendre λ vers 1 dans l’inégalité ci-dessus. En utilisant le rappel de l’énoncé, on<br />

trouve :<br />

n∑ ∂φ<br />

〈T, x j 〉 = (−n − p)〈T, φ〉.<br />

∂x j<br />

j=1<br />

En utilisant les définitions de la dérivée d’une distribution <strong>et</strong> de la multiplication par une<br />

fonction C ∞ , on trouve<br />

n∑ ∂(x j T )<br />

(−n − p)〈T, φ〉 = −〈 , φ〉.<br />

∂x j<br />

Développant la dérivée du membre de droite, on trouve le résultat souhaité.<br />

Réciproquement, soit T une distribution telle que<br />

n∑ ∂T<br />

x i = pT.<br />

∂x i<br />

i=1<br />

j=1<br />

On pose f(λ) = 〈T, φ λ 〉. Comme précédemment, on trouve<br />

Ainsi,<br />

f ′ (λ) = 〈T,<br />

n∑<br />

j=1<br />

x j<br />

∂φ<br />

∂x j<br />

(λx)〉.<br />

f ′ (λ) = 1 n λ 〈T, ∑<br />

x j ∂ j φ λ 〉 = − n λ 〈T, φ λ〉 − 1 n λ 〈 ∑<br />

x j ∂ j T, φ λ 〉.<br />

j=1<br />

Finalement, on obtient λf ′ (λ) = −(n + p)f(λ). On a donc f(λ) = Cλ −n−p pour un réel<br />

C. Il suffit de prendre ensuite λ = 1 pour obtenir la valeur de C <strong>et</strong> le résultat.<br />

http://www.bibmath.n<strong>et</strong> 7<br />

j=1


<strong>Exercices</strong> - <strong>Distribution</strong> - <strong>Support</strong> <strong>et</strong> opérations : corrigé<br />

6. La question précédente assure que T est homogène de degré 2 sur R si <strong>et</strong> seulement si elle<br />

vérifie l’équation différentielle<br />

xT ′ − 2T = 0.<br />

On résoud c<strong>et</strong>te équation différentielle d’abord en recherchant les fonctions C ∞ solutions<br />

de<br />

xu ′ − 2u = 0.<br />

Il faut résoudre l’équation sur chaque intervalle R ∗ + <strong>et</strong> R ∗ −, où on trouve que les solutions<br />

sont de la forme u(x) = C 1 x 2 + (resp. u(x) = C 2 x 2 −). Soit maintenant T une distribution<br />

solution de l’équation différentielle. On note T 1 sa restriction à D(R ∗ +) (resp. T 2 sa restriction<br />

à D(R ∗ −)). On pose ensuite S 1 = T 1<br />

x 2 +<br />

intervalle, la fonction x ↦→ 1<br />

x 2 +<br />

, qui est distribution sur D(R ∗ +) car sur c<strong>et</strong><br />

est de classe C ∞ . La formule de Leibniz donne alors S ′ 1 = 0.<br />

On en déduit l’existence d’une constante C 1 telle que S 1 = C 1 , ce qui donne T 1 = C 1 x 2 +.<br />

De même, de S 2 ′ = 0, on déduit l’existence d’une constante C 2 telle que T 2 = C 2 x 2 −.<br />

Posons enfin S = T − C 1 x 2 + − C 2 x 2 −. Le support de S est contenu dans {0}, <strong>et</strong> donc S<br />

s’écrit<br />

Un calcul facile montre que<br />

On a donc<br />

S =<br />

m∑<br />

k=0<br />

a k δ (k)<br />

0 .<br />

x(δ (k) ) ′ = −(k + 1)δ (k) .<br />

m∑<br />

xS ′ − 2S = [−(k + 1) − 2]a k δ (k)<br />

0 = 0.<br />

k=0<br />

Ceci n’est possible que si tous les a k sont nuls ! Les distributions homogènes de degré 2<br />

sur R sont donc les distributions associées aux fonctions localement intégrables<br />

C 1 x 2 + + C 2 x 2 −.<br />

http://www.bibmath.n<strong>et</strong> 8

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