Hitler, Adolf - Mein Kampf - Mon Combat %28FR, 354 S., Text%29
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<strong>Hitler</strong> A. <strong>Mon</strong> <strong>Combat</strong><br />
peut donc parler de la souveraineté politique des Etats composant l'Union américaine, mais des droits qui<br />
leur ont été constitutionnellement définis et garantis, ou, pour mieux dire, de leurs privilèges.<br />
La formule donnée ci-dessus ne s'applique pas non plus exactement à l'Allemagne, bien que les Etats<br />
particuliers aient, sans aucun doute, d'abord existé en Allemagne en qualité d'Etats, et que le Reich soit<br />
sorti d'eux. Seulement, le Reich n'a pas été formé par la libre volonté et l'égale collaboration des Etats<br />
particuliers, mais par les effets de l'hégémonie d'un d'entre eux, la Prusse. Déjà la grande inégalité qui<br />
règne entre les Etats allemands en ce qui concerne l'étendue de leurs territoires ne permet pas de<br />
comparer le mode, de formation du Reich avec celui des Etats-Unis. Il y avait un tel disparate, au point de<br />
vue de la puissance, entre les plus petits des anciens Etats confédérés allemands et les plus grands,<br />
surtout le plus grand de tous, que les services qu'ils pouvaient rendre à la confédération étaient de très<br />
inégale importance et qu'ils n'ont pu prendre la même part à la fondation du Reich, à la formation de la<br />
confédération. En fait, on ne pouvait parler, au sujet de la plupart de ces Etats, d'une véritable<br />
souveraineté et l'expression : souveraineté de l'Etat, n'était pas autre chose qu'une formule administrative<br />
et vide de sens. En réalité, le passé, et aussi le présent, avaient mis au rancart beaucoup de ces<br />
prétendus « Etats souverains » et avaient ainsi prouvé de la façon la plus claire la fragilité de ces<br />
formations politiques « souveraines ».<br />
Ce n'est pas ici le lieu d'exposer dans le détail comment ces Etats se sont constitués au cours de<br />
l'histoire ; il suffit de signaler que, presque en aucun cas, leurs frontières ne coïncident avec l'habitat<br />
d'une race allemande déterminée. Ce sont des créations purement politiques et dont la plupart remontent<br />
à la plus triste époque du Reich : à celle de son impuissance et du morcellement de notre patrie qui était<br />
à la fois la conséquence et la cause de cette impuissance.<br />
La constitution de l'ancien Reich tenait compte, du moins en partie, de cet état de choses, en ne<br />
permettant pas aux Etats particuliers d'être également représentés au Bundesrat, mais en leur accordant<br />
une représentation proportionnelle à l'étendue de leur territoire et au chiffre de leur population, à leur<br />
importance effective, ainsi qu'au rôle qu'ils avaient joué dans la formation du Reich.<br />
L'abandon que les Etats particuliers avaient fait de leurs droits de souveraineté en faveur du Reich, pour<br />
lui permettre de naître, n'avait été spontané que pour une très petite part ; en pratique, ces droits<br />
n'avaient, pour la plupart, jamais existé ou bien la Prusse s'en empara simplement en usant de sa<br />
puissance prépondérante. Il est vrai que Bismarck ne prit pas pour principe de donner au Reich tout ce<br />
qu'il lui était possible d'enlever par n'importe quel procédé aux Etats particuliers ; il ne réclama d'eux que<br />
ce dont le Reich avait absolument besoin. C'était un principe aussi modéré que sage : d'une part il tenait<br />
le plus grand compte des coutumes et de la tradition ; de l'autre, il assurait d avance au nouveau Reich,<br />
dans L ne grande mesure, l'affection et la collaboration cordiale des Etats allemands. Mais il serait<br />
absolument faux d'attribuer cette décision de Bismarck à la conviction où il aurait été que le Reich<br />
posséderait ainsi, pour tous les temps, une somme suffisante de droits de souveraineté. Cette conviction,<br />
Bismarck ne l'avait pas du tout ; au contraire, il voulait laisser à l'avenir le soin d'accomplir ce qu'il aurait<br />
été trop difficile d'exécuter au moment présent et ce que les Etats n'auraient supporté qu'avec peine. Il<br />
comptait sur l'effet niveleur du temps et sur la pression qu'exercerait l'évolution dont l'action continue lui<br />
paraissait plus efficace qu'une tentative faite pour briser incontinent la résistance qu'auraient alors<br />
opposée à ses projets les Etats particuliers. En agissant ainsi, il a montré et prouvé de la façon la plus<br />
évidente à quel point il était un homme d'Etat. Car, en fait, la souveraineté du Reich n'a cessé de croître<br />
aux dépens des Etats particuliers. Le temps a fait ce que Bismarck attendait de lui. L'effondrement de<br />
l'Allemagne et la disparition des régimes monarchiques ont donné à cette évolution une impulsion<br />
décisive. Car, les Etats allemands devant leur existence moins à des causes ethniques qu'à des causes<br />
purement politiques, leur importance tombait à zéro sitôt que la forme qu'avait prise le développement de<br />
ces Etats, c'est-à-dire la forme monarchique et leurs dynasties, était supprimée. Un grand nombre de ces<br />
« Etats fantômes » furent alors si bien privés de toute base qu'ils renoncèrent d'eux-mêmes à survivre et,<br />
pour des raisons de pure utilité, fusionnèrent avec des Etats voisins ou s'agrégèrent spontanément à<br />
d'autres plus puissants ; c'est là la preuve la plus frappante de l'extraordinaire faiblesse de la<br />
souveraineté effective dont jouissaient ces petits Etats et de la piètre opinion qu'avaient d'eux leurs<br />
propres citoyens.<br />
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