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GAFSI RIM Université de Sousse UR : Finance Quantitative, IHEC ...

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L'ACCOMPAGNEMENT ENTREPRENE<strong>UR</strong>IAL ET LA NOTION DE<br />

RÉUSSITE :<br />

UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES PME INNOVANTES DANS LE CONTEXTE<br />

TUNISIEN<br />

<strong>GAFSI</strong> <strong>RIM</strong><br />

Université <strong>de</strong> <strong>Sousse</strong><br />

<strong>UR</strong> : <strong>Finance</strong> <strong>Quantitative</strong>, <strong>IHEC</strong> -Université <strong>de</strong> <strong>Sousse</strong>-Tunisie<br />

E-mail : rimgafsi@yahoo.fr<br />

7ème Congrès <strong>de</strong> l’Académie <strong>de</strong> L’Entrepreneuriat et <strong>de</strong> l’Innovation<br />

Paris, 12-15 octobre 2011<br />

1


L'ACCOMPAGNEMENT ENTREPRENE<strong>UR</strong>IAL ET LA NOTION DE<br />

RÉUSSITE :<br />

UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES PME INNOVANTES DANS LE CONTEXTE<br />

Résumé<br />

TUNISIEN<br />

Le rôle macro-économique <strong>de</strong>s PME innovantes dans <strong>de</strong> nombreux pays n'est plus à<br />

démontrer. Malgré leur place stratégique dans le tissu économique, ces PME restent<br />

vulnérables lorsqu'elles sont jeunes et notamment dans la phase <strong>de</strong> démarrage. Très souvent,<br />

la bonne idée existe mais certaines difficultés peuvent entraver le parcours entrepreneurial.<br />

L’accompagnement entrepreneurial a été introduit comme facteur nécessaire à la réussite <strong>de</strong>s<br />

nouvelles entreprises. L’objectif <strong>de</strong> cette communication est <strong>de</strong> vérifier ce constat dans un<br />

échantillon <strong>de</strong> 60 PME innovantes tunisiennes.<br />

Une première analyse, basée sur l’Analyse factorielle en Composante Principale, a permis <strong>de</strong><br />

dégager trois facteurs significatifs expliquant la réussite <strong>de</strong> la nouvelle entreprise. Une<br />

secon<strong>de</strong> analyse, fondée sur l’Analyse Discriminante, a permis d’i<strong>de</strong>ntifier le facteur le plus<br />

discriminant entre 20 entreprises ayant échoué et 40 entreprises en cas <strong>de</strong> succès.<br />

Le résultat obtenu montre que l’accompagnement entrepreneurial intervient dans la<br />

discrimination entre les <strong>de</strong>ux groupes d’entreprises.<br />

Mot clé : PME innovante, accompagnement entrepreneurial, réussite/échec.<br />

2


Introduction<br />

Les entreprises nouvellement créées notamment dans le domaine innovant sont les plus<br />

fragiles et donc les plus susceptible <strong>de</strong> cesser leurs activités. En Tunisie, alors que le nombre<br />

<strong>de</strong>s créateurs d’entreprises dans ce domaine augmente d’un jour à un autre, plus <strong>de</strong> 75% <strong>de</strong><br />

ces nouvelles entreprises se voient obligées <strong>de</strong> fermer leurs portes au bout <strong>de</strong> la première<br />

année (Daoud, 2000). Au canada, les statistiques <strong>de</strong> l’an 1997 montrent que plus <strong>de</strong> 63% <strong>de</strong>s<br />

cas <strong>de</strong> faillites surviennent au cours <strong>de</strong>s cinq premières années d’exploitation.<br />

L’entrepreneuriat et l’innovation sont associés <strong>de</strong>puis que l’économiste autrichien Schumpeter<br />

a évoqué la force du processus <strong>de</strong> « <strong>de</strong>struction créatrice ». Par ce processus, les nouvelles<br />

entreprises innovantes mettent en difficulté, voire font disparaître, <strong>de</strong>s entreprises existantes<br />

installées dans leurs secteurs d’activités et qui n’ont pas su (ou pas pu) adapter leurs produits,<br />

leurs services ou leurs métho<strong>de</strong>s.<br />

Par ailleurs, et <strong>de</strong> par sa nature, l’innovation et notamment celle d’essence technologique<br />

entraine un changement qui impose une prise <strong>de</strong> risque à l’entreprise cherchant à la<br />

développer. Les impacts <strong>de</strong> l’innovation sur la performance sont donc loin d’être évi<strong>de</strong>nt et ne<br />

font pas nécessairement l’unanimité (Simon et al, 2002). L’entrepreneur doit bénéficier,<br />

ainsi, d’un milieu approprié pour pouvoir développer son projet car « l’exercice <strong>de</strong> la fonction<br />

créatrice <strong>de</strong> l’entrepreneur ne dépend pas exclusivement <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s connaissances <strong>de</strong><br />

cet agent (…) l’environnement [est] un déterminant essentiel … » (Giordani, 2005).<br />

Dans la littérature, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la réussite entrepreneuriale est souvent liée à la personnalité <strong>de</strong><br />

l’entrepreneur et au mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> la nouvelle organisation (Ben slimane et<br />

Lamine, 2009). Or, dans la réalité l’entrepreneur est loin d’être un héros aux qualités<br />

exceptionnelles, il est dans la plupart <strong>de</strong>s cas entouré, conseillé et accompagné et son succès<br />

est tributaire du soutien qu’il reçoit <strong>de</strong> différentes parties (Ben slimane et Lamine, 2009).<br />

L’émergence <strong>de</strong> la notion d’accompagnement entrepreneurial vient, ainsi, pallier et résoudre<br />

les difficultés <strong>de</strong>s entrepreneurs.<br />

A partir <strong>de</strong> 1995, et suite à la signature d’un accord <strong>de</strong> libre échange avec l’Union<br />

Européenne, la Tunisie a mis en œuvre un grand nombre <strong>de</strong> programmes d’appui pour ai<strong>de</strong>r<br />

les PME à faire face à la pression concurrentielle en les aidant à intégrer <strong>de</strong> nouvelles<br />

technologies et <strong>de</strong> nouvelles compétences, ou à se restructurer financièrement et<br />

commercialement (Chelbi, 2007). En plus, et dans le but d’encourager la création<br />

d’entreprises innovantes et technologiques, le gouvernement tunisien a créé <strong>de</strong>s pôles<br />

3


technologiques et <strong>de</strong>s pépinières d’entreprises innovantes dans chaque gouvernorat. Ces<br />

pépinières constituent <strong>de</strong>s structures qui accompagnement les jeunes créateurs chercheurs et<br />

ingénieurs.<br />

Cette étu<strong>de</strong> se propose donc d’apporter <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> réponse à la question suivante :<br />

L’accompagnement entrepreneurial constitue-t-il le facteur le plus important dans le succès<br />

<strong>de</strong>s nouvelles PME innovantes tunisiennes ?<br />

Pour traiter cette problématique, nous commençons par une revue <strong>de</strong> la littérature. Nous<br />

présentons ensuite la validation empirique <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> fondée sur les résultats d’une<br />

enquête réalisées auprès <strong>de</strong> 60 PME innovantes tunisiennes.<br />

1. L’entreprise innovante<br />

1.1. De la définition du concept…<br />

La littérature sur les entreprises innovantes donne <strong>de</strong>s définitions différentes d’une recherche<br />

à une autre. Cette différence s’explique essentiellement par la confusion qui règne lorsqu’on<br />

tente <strong>de</strong> différencier les concepts <strong>de</strong> start-up (1) , d’entreprise high-tech (2) ,…<br />

Le rapport du commissariat général du plan publié en 2003, distingue l’entreprise innovante<br />

<strong>de</strong>s autres formes classiques <strong>de</strong> la création d’entreprises par les principaux traits suivants : (1)<br />

Le niveau <strong>de</strong> risque associé à la création d'entreprises innovantes est plus élevé, (2)<br />

L'innovation considérée peut introduire une rupture majeure : il s'agit d'une innovation<br />

radicale, ou bien, elle peut s'inscrire dans la continuité d'un produit ou d'un service, et ce en<br />

apportant <strong>de</strong>s améliorations : on parle dans ce cas d'innovation incrémentale, (3)<br />

L'entrepreneuriat innovant se caractérise à la fois par un niveau <strong>de</strong> changement individuel<br />

1<br />

C’est une entreprise créée entre 1995 et 1999, innovante soit par son secteur d’activité, soit par ses métho<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> commercialisation ou son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> développement, et connaissant une croissance rapi<strong>de</strong>, en matière <strong>de</strong> chiffre<br />

d’affaires et <strong>de</strong> capital » (APCE, 2000).<br />

2<br />

«High-tech firm is a firm that uses or invests in rapidly emerging or evolving technology as a key part of its<br />

product <strong>de</strong>velopment, production, or marketing strategy » (Park, 2005).<br />

élevé et par une forte création <strong>de</strong> valeur ajoutée dans l'activité où se situe l'innovation, (4)<br />

L'entrepreneuriat innovant englobe une catégorie particulière d'entreprises: il s'agit <strong>de</strong>s jeunes<br />

entreprises technologiquement innovantes et disposant d'un fort potentiel <strong>de</strong> croissance.<br />

Une définition plus récente <strong>de</strong> Ayadi et al., (2005) considèrent que l’entreprise ou PME<br />

innovante est « une entreprise jeune, (âgée <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> dix ans), <strong>de</strong> taille moyenne qui utilise<br />

ou investit significativement dans <strong>de</strong>s innovations technologiques émergentes ou à croissance<br />

4


api<strong>de</strong> comme élément clés <strong>de</strong> son processus <strong>de</strong> développement, <strong>de</strong> production,<br />

d’acheminement ou <strong>de</strong> service ».<br />

Ces définitions nous ai<strong>de</strong>nt à mettre en évi<strong>de</strong>nce les fortes caractéristiques <strong>de</strong> l’entreprise<br />

innovante. Nous entendons ici, une PME innovante, une jeune entreprise <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> dix ans<br />

qui se base dans son activité sur une innovation radicale ou incrémentale et entrainant une<br />

forte valeur ajoutée.<br />

1.2. … aux principales difficultés vécus<br />

D’après Bruyat (1999) la majorité <strong>de</strong>s nouvelles entreprises se positionnent dans la zone <strong>de</strong><br />

risque à court terme (cf. 1.1.). Ce risque s’explique en partie par la fragilité <strong>de</strong>s jeunes<br />

entreprises du fait <strong>de</strong>s investissements lourds (matérielles et immatérielles) réalisés au cours<br />

<strong>de</strong>s trois premières années d’existence (Berger-douce, 2005).<br />

Fitouri (2008) stipule que la phase <strong>de</strong> démarrage est caractérisée par <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong><br />

marketing, <strong>de</strong> finance et <strong>de</strong> production. Par ailleurs, l'entrepreneur lui-même peut avoir <strong>de</strong>s<br />

problèmes personnels non négligeables pour la réussite <strong>de</strong> son entreprise comme le doute<br />

quant au succès, le manque <strong>de</strong> confiance en soi, la peur d’échouer,...<br />

La peur d’échouer constitue, pour notre part, un <strong>de</strong>s principaux freins <strong>de</strong> la réussite <strong>de</strong><br />

l’entrepreneur qui favorise plus son échec entrepreneurial. Malgré qu’ils soient définis<br />

comme <strong>de</strong>s preneurs <strong>de</strong> risque, les entrepreneurs évoluent dans une société qui n’encourage<br />

pas le risque et qui souvent ne pardonne pas l’échec. L’échec fait peur. En fait, à la différence<br />

<strong>de</strong>s Etats-Unis, il n’existe pas en Tunisie <strong>de</strong> culture entrepreneuriale dans laquelle l’échec est<br />

vécu comme une expérience porteuse d’enseignement. Notre culture a tendance à rendre<br />

l’échec inacceptable et donc inavouable. « Ne pas reconnaître le droit à l’erreur <strong>de</strong><br />

l’entrepreneur, c’est non seulement tarir la dynamique entrepreneuriale, mais aussi priver<br />

l’individu d’une part essentielle <strong>de</strong> son apprentissage » (Bloch, 2004).<br />

Figure 1.<br />

Les entreprises nouvelles dans le schéma proposé par Martinet<br />

Exploitation du potentiel<br />

Forte zone <strong>de</strong> risque à moyen zone <strong>de</strong> performance durable<br />

terme<br />

5


seuil minimum ?<br />

?<br />

EN<br />

Zone <strong>de</strong> défaillance<br />

zone <strong>de</strong> risque à court terme<br />

Faible<br />

Faible seuil minimum forte<br />

Création <strong>de</strong> potentiel<br />

Source : Bruyat, 1999<br />

Dans la littérature, l’échec entrepreneurial est considéré comme un concept polysémique<br />

(Singh et al, 2007). Plusieurs termes tels que mortalité, discontinuité, insolvabilité, faillite ont<br />

été utilisés pour désigner ce phénomène. Nous considérons dans notre recherche, l’échec, un<br />

insuccès global qui se manifeste soit par le non aboutissement du projet <strong>de</strong> création, soit par<br />

la faillite <strong>de</strong> l’entreprise. Ces <strong>de</strong>ux situations conduisent l’entrepreneur à interrompre ou à<br />

stopper définitivement l’activité dans laquelle il s’était engagé. Par opposition, et en se basant<br />

sur la théorie d’écologie <strong>de</strong>s organisations, la réussite d’une entreprise s’exprime en terme <strong>de</strong><br />

survie. En effet, les entrepreneurs qui réussissent sont ceux qui arrivent à faire survivre leur<br />

entreprise sur une pério<strong>de</strong> plus ou moins longue.<br />

Revenons aux causes <strong>de</strong> vulnérabilité, Capiez (1992) distingue <strong>de</strong>ux grands ensembles : les<br />

causes internes et celle externes. Les causes internes sont essentiellement liées au manque<br />

d’expérience ou à l’incompétence <strong>de</strong>s dirigeants, et les causes externes sont rattachées à<br />

l’analyse stratégique comme le niveau <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, les forces concurrentielles ou le risque<br />

encouru par l’entreprise. Cette distinction se retrouve dans un certain nombre <strong>de</strong> travaux,<br />

notamment dans les recherches dédiées à l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s facteurs-clés <strong>de</strong> succès. A titre<br />

d’exemple, MacMillan et al. (1985) ont étudié les critères utilisés par les sociétés <strong>de</strong> capitalrisque<br />

pour évaluer les projets : les critères relatifs à l’entrepreneur et à ses compétences, puis<br />

les critères relatifs à l’activité <strong>de</strong> la firme.<br />

De même, Lamontagne et Thirion (2000) dressent une liste succincte <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong><br />

mortalité. Un premier groupe est lié aux caractéristiques <strong>de</strong> l’entreprise, et un second groupe<br />

est rattaché aux qualités <strong>de</strong> l’entrepreneur. De plus, Sammut (1998) classent les facteurs <strong>de</strong><br />

6


succès <strong>de</strong>s nouvelles entreprises en trois catégories : l’entrepreneur, l’environnement et<br />

l’organisation.<br />

Cependant, <strong>de</strong>s approches plus complexes <strong>de</strong>s déterminants <strong>de</strong> la pérennité peuvent également<br />

être constatées. Ainsi, au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> simples critères <strong>de</strong> jugement, la viabilité <strong>de</strong>s jeunes<br />

entreprises est suspendue à leur <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> cohérence interne (mettre en évi<strong>de</strong>nce l’adéquation<br />

du projet d’affaires avec les compétences et l’expérience <strong>de</strong> celui qui le mènera) et externe<br />

(décrire l’harmonie du couple produit/marché). D’autre part, dans une vision plus<br />

processuelle, Capiez (1992) propose un diagnostic d’émergence basé sur la perception<br />

stratégique du dirigeant, sur le caractère <strong>de</strong> la stratégie et sur les composantes <strong>de</strong> la stratégie.<br />

Argenti (1976) suggère également un processus <strong>de</strong> défaillance en trois phases : la rigidité<br />

dans la direction, les erreurs <strong>de</strong> gestion puis l’apparition <strong>de</strong>s symptômes <strong>de</strong> la faillite.<br />

De façon générale, les raisons d’échec concernent essentiellement les fonctions <strong>de</strong><br />

l’entreprise. En effet, Sammut (1998) retienne cinq domaines <strong>de</strong> gestion qui se révèlent<br />

potentiellement sources <strong>de</strong> difficultés: 1) la gestion commerciale, avec l’insuffisante<br />

diversification <strong>de</strong>s débouchés et la méconnaissance <strong>de</strong> la clientèle, 2) la gestion financière,<br />

avec la faiblesse <strong>de</strong>s capitaux propres et <strong>de</strong> la liquidité ; 3) la gestion stratégique, avec,<br />

paradoxalement, la croissance trop rapi<strong>de</strong>, 4) la gestion <strong>de</strong>s hommes, avec le manque d’esprit<br />

d’équipe et la difficulté à déléguer et, enfin, 5) les causes liées au dirigeant, avec les manques<br />

d’expérience professionnelle et <strong>de</strong> compétences managériales.<br />

L’accompagnement entrepreneurial prend alors tout son sens dans ces situations.<br />

2. La légitimité <strong>de</strong> l’accompagnement entrepreneurial<br />

Pour survivre, notamment dans les secteurs <strong>de</strong> création récente et <strong>de</strong> haute technologie<br />

marqués par une forte pression concurrentielle et une rotation élevée <strong>de</strong>s entreprises, les<br />

nouvelles entreprises doivent souvent se montrer plus innovantes que leurs concurrentes. Etre<br />

accompagner par les structures adéquates se révèle ainsi nécessaire.<br />

2.1. Le concept d’accompagnement entrepreneurial<br />

Siegel (2006) indique qu’il existe une réelle difficulté quant à la définition du concept<br />

d’accompagnement due essentiellement à la diversité <strong>de</strong>s interventions et <strong>de</strong>s organismes qui<br />

se revendiquent comme accompagnateurs. Les définitions du concept <strong>de</strong> l’accompagnement<br />

dérivent essentiellement <strong>de</strong>s chercheurs franco –français tel que les travaux <strong>de</strong> Siegel (2006),<br />

Leger-Jarniou (2005), Ferreira et Pierret (2000), Cullière (2005), Bruyat (2000), …<br />

7


L’absence d'une définition unique et rigoureuse <strong>de</strong> la notion d’accompagnement constitue un<br />

facteur d’enrichissement continu <strong>de</strong>s pratiques puisqu’elle permet aux acteurs d’innover et<br />

d’expérimenter <strong>de</strong> nouvelles formes d’accompagnement. Une définition précise <strong>de</strong><br />

l’accompagnement est un préalable incontournable pour la présente recherche pour pouvoir<br />

répondre à notre problématique. En effet, pour Dupouy (2008) l’accompagnement<br />

désigne d’une part l’ensemble <strong>de</strong>s services offerts à un porteur <strong>de</strong> projet par une structure<br />

d’accompagnement (un incubateur, une pépinière) : au niveau logistique (bureau, services<br />

administratifs) ; au niveau <strong>de</strong> l’insertion dans un réseau ; <strong>de</strong> sessions <strong>de</strong> formation ; et d’un<br />

accompagnement individuel sur son projet… D’autre part, le terme accompagnement désigne<br />

la relation interpersonnelle qui unit dans la durée le porteur <strong>de</strong> projet et la personne <strong>de</strong> la<br />

structure (l’accompagnateur) qui le suit plus particulièrement dans le développement <strong>de</strong> son<br />

projet.<br />

Ainsi, et comme le définit (Bruyat ,2000), nous considérons que l’accompagnement<br />

entrepreneurial est un ensemble <strong>de</strong> prestations qui sont la sensibilisation, l’accueil,<br />

l’information, le conseil, la formation, le soutien logistique, le financement, l’implantation et<br />

le suivi,…<br />

2.2. Impact <strong>de</strong> l’accompagnement entrepreneurial sur les nouvelles PME<br />

innovantes<br />

Les incubateurs et/ou les pépinières d’entreprises sont nés pour pallier les difficultés<br />

rencontrées par les entrepreneurs et <strong>de</strong> répondre à ses besoins. En substance, les incubateurs<br />

ai<strong>de</strong>nt les entreprises nouvelles en émergence et/ou en développement à survivre et cela grâce<br />

à l’activité <strong>de</strong> l’accompagnement. Ces organismes s’appuient sur le principe que si les<br />

nouvelles entreprises fragiles , mais prometteuses et dotées d’un potentiel élevé <strong>de</strong> réussite,<br />

peuvent être repérées et aidées suffisamment tôt, il est possible d’éviter dans une certaine<br />

mesure la perte <strong>de</strong> ressource associée à la <strong>de</strong>struction créatrice (Hamdani, 2006).<br />

Bien que ne s’effectuant pas toujours dans <strong>de</strong>s conditions optimales, la valeur ajoutée <strong>de</strong><br />

l’accompagnement est incontestée (Iselin & Bruhat, 2003). Les auteurs ajoutent que les<br />

entrepreneurs y trouvent un remè<strong>de</strong> à leur solitu<strong>de</strong> endémique et un apport <strong>de</strong> compétences.<br />

La collectivité tient également profit puisqu’une entreprise accompagnée a <strong>de</strong>ux fois plus <strong>de</strong><br />

chances d’être pérenne selon l’Agence <strong>de</strong> Promotion <strong>de</strong> la Création d’Entreprise (APCE).<br />

La littérature semble s’accor<strong>de</strong>r sur l’importance <strong>de</strong> l’accompagnement <strong>de</strong> jeunes dirigeants<br />

surtout en phase <strong>de</strong> démarrage pour influencer la survie <strong>de</strong>s jeunes entreprises (Sammut 1998<br />

8


(a) et (b); Hernan<strong>de</strong>z, 1999 ; Dokou et al, 2000, Chabaud et al, 2003 ; Sammut, 2003 ; Lasch,<br />

2004). En effet, selon Berger-Douce (2005) la démarche stratégique du créateur d’entreprise<br />

est facilitée par un accompagnement <strong>de</strong> qualité. Dans la même lignée, Hernan<strong>de</strong>z (1999) met<br />

en évi<strong>de</strong>nce le rôle positif joué par les pépinières d’entreprises dans le processus <strong>de</strong> création<br />

d’entreprise.<br />

Par ailleurs, la littérature entrepreneuriale a montré l’importance et l’utilité <strong>de</strong>s ressources<br />

physiques offertes par les incubateurs aux entrepreneurs hébergés au cours du processus <strong>de</strong><br />

création et notamment durant les premières années d’existence où le volume <strong>de</strong>s<br />

investissements est lourd. Mian (1996) clarifie que les services physiques créés <strong>de</strong> la valeur<br />

pour les hébergés. De surcroit, la littérature a montré que l’accompagnement entrepreneurial<br />

peut être expliqué à partir <strong>de</strong> la mise en réseau. En fait, mobiliser <strong>de</strong>s ressources pour<br />

poursuivre <strong>de</strong>s opportunités requiert <strong>de</strong>s contacts, <strong>de</strong>s connaissances et <strong>de</strong> la confiance.<br />

Mobiliser <strong>de</strong>s ressources implique aussi <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à d’autres <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s moyens<br />

financiers et <strong>de</strong>s efforts pour une entreprise dont l’avenir est incertain. Par ailleurs,<br />

l’incubateur doit ouvrir l’entrepreneur sur <strong>de</strong>s réseaux différenciés auxquels il n’a pas accès et<br />

<strong>de</strong> l’accompagner pour pouvoir y accé<strong>de</strong>r et dans la gestion <strong>de</strong>s réseaux. Toutefois, une telle<br />

capacité <strong>de</strong> l’incubateur dépend <strong>de</strong> son type, <strong>de</strong> ses partenaires, <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong> ses membres et<br />

<strong>de</strong> sa localisation.<br />

3. L’accompagnement entrepreneurial <strong>de</strong>s PME innovantes tunisiennes<br />

Ce n’est que dans les années quatre-vingt-dix que l’Etat tunisien a commencé à accor<strong>de</strong>r une<br />

attention particulière aux PME avec la libéralisation <strong>de</strong> son économie. Dans l’objectif <strong>de</strong><br />

promouvoir et d’encourager l’innovation, le ministère <strong>de</strong> l’industrie et <strong>de</strong> la technologie a créé, en<br />

2010, en son sein <strong>de</strong>ux nouvelles directions générales ; l’une est chargée <strong>de</strong> l’infrastructure industrielle<br />

et technologique et l’autre direction s’intéresse à l’innovation et au développement technologique.<br />

Par ailleurs, l’Agence <strong>de</strong> Promotion <strong>de</strong> l’Industrie et <strong>de</strong> l'Innovation (APII) (3) a élargit ses<br />

3<br />

APII a remplacé en 2010 l’Agence <strong>de</strong> Promotion et <strong>de</strong> l’Industrie (API).<br />

missions avec <strong>de</strong>ux autres nouvelles à savoir l’encadrement, l’orientation et l’i<strong>de</strong>ntification<br />

<strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s PME innovantes, en plus <strong>de</strong> la diffusion <strong>de</strong> la culture <strong>de</strong> l’innovation. De<br />

surcroit, la Tunisie a mis en place un programme national visant à renforcer et consoli<strong>de</strong>r la<br />

création d’entreprises innovantes en s’appuyant sur un réseau <strong>de</strong> parcs et d’espaces<br />

technologiques offert pour l’installation <strong>de</strong>s entreprises à forte valeur ajoutée technologique.<br />

9


La création d’entreprises innovantes constitue un axe stratégique sur lequel, la Tunisie doit<br />

s’appuyer pour assurer son développement et sa croissance en intensifiant la structuration <strong>de</strong>s<br />

dispositifs d’accompagnement <strong>de</strong>s projets, d’un coté , et en <strong>de</strong>nsifiant le flux <strong>de</strong> projets<br />

innovants arrivant en pépinières (4) dans le double objectif <strong>de</strong> pouvoir effectuer une véritable<br />

sélection <strong>de</strong>s projets et <strong>de</strong> faire évoluer les projets vers un courant <strong>de</strong> projets innovants d’un<br />

autre coté. A cet effet, un programme d’implantation <strong>de</strong> pépinières, d’encouragement à la<br />

recherche et à l’innovation est mis en place pour favoriser un environnement propice à la<br />

création d’entreprises innovantes. Ces pépinières permettent d’offrir un cadre approprié pour<br />

le transfert et la diffusion du savoir technologique, la valorisation <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> la recherche<br />

et la création d’un nouveau tissu d’entreprises créatives et innovantes.<br />

4. Méthodologie <strong>de</strong> la recherche<br />

Notre analyse empirique porte sur les entreprises non accompagnées et qui ont échoué, c’està-<br />

dire celles qui sont retirées du marché à la suite d’une faillite et sur les entreprises<br />

accompagnées qui ont réussit, c’est-à-dire les entreprises qui ont assuré une continuité <strong>de</strong> leur<br />

activité sur une pério<strong>de</strong> minimal <strong>de</strong> 3 ans.<br />

4.1. Collecte <strong>de</strong>s données et caractérisation <strong>de</strong> l’échantillon<br />

L’échantillon <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> se compose <strong>de</strong> 60 entreprises tunisiennes choisis selon la<br />

technique <strong>de</strong> « boule <strong>de</strong> neige ». Cette technique est la plus appropriée pour repérer les<br />

populations difficiles à i<strong>de</strong>ntifier. Elle repose sur l’utilisation <strong>de</strong>s personnes comme sources<br />

d’i<strong>de</strong>ntification d’unités additionnelles. Grâce à une « personne-source », le chercheur<br />

trouvera l’accès au prochain interrogé procédant ainsi par contacts successifs.<br />

Pour ce faire, nous avons travaillé en partenariat avec le Centre <strong>de</strong>s Jeunes Dirigeants (CJD)<br />

et avec <strong>de</strong>s « témoins privilégiés » (se sont <strong>de</strong>s personnes qui grâce à leur activité<br />

professionnelle, sont en contact direct avec le public directement concerné par l’étu<strong>de</strong>). Dans<br />

4<br />

La première pépinière est créée à l’Institut Supérieur <strong>de</strong>s Etu<strong>de</strong>s Technologiques (ISET) à Nabeul en octobre<br />

2001.<br />

le cadre <strong>de</strong> notre recherche ces « témoins privilégiés » sont <strong>de</strong>s accompagnateurs <strong>de</strong>s<br />

structures d’accompagnement, et <strong>de</strong>s experts comptables-consultants. Pour constituer<br />

progressivement l’échantillon d’enquête, nous avons <strong>de</strong>mandé aux personnes enquêtées <strong>de</strong><br />

nous introduire, à leur tour, auprès d’autres personnes pour les enquêter à leur tour, et ainsi <strong>de</strong><br />

suite.<br />

10


Nous avons utilisé le questionnaire comme mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong>s données. Après avoir défini<br />

les modalités <strong>de</strong> réponse aux différentes questions, nous avons procédé à un pré-test du<br />

questionnaire initial auprès <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux entrepreneurs innovants pour nous assurer <strong>de</strong> la clarté <strong>de</strong>s<br />

questions posées. Les questionnaires ont été passés par téléphone durant le mois <strong>de</strong> mars 2008.<br />

Au finale, sur les 90 questionnaires retournés, nous avons disposé <strong>de</strong> 60 questionnaires<br />

exploitables et qui répon<strong>de</strong>nt aux critères d’inclusion associés à la définition d’une PME<br />

innovante.<br />

Plus précisément, notre échantillon se décompose <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux groupes. Le premier groupe<br />

d’entreprises compte 20 entreprises non accompagnés ayant échoué pour <strong>de</strong>s raisons<br />

d’incompétence <strong>de</strong> l’entrepreneur, <strong>de</strong> manque <strong>de</strong> financement,…le second groupe est<br />

composé <strong>de</strong> 40 entreprises accompagnées par les pépinières tunisiennes.<br />

Les entreprises enquêtées (5) se distribuent géographiquement selon le schéma suivant :<br />

Figure 2. Distribution géographique <strong>de</strong> l’échantillon<br />

16<br />

15<br />

14<br />

12<br />

10<br />

10<br />

9<br />

11<br />

10<br />

8<br />

6<br />

5<br />

4<br />

2<br />

0<br />

Sfax Ksar-hellal Kairouan Ra<strong>de</strong>s Nabeul <strong>Sousse</strong><br />

5<br />

Les entreprises accompagnées et celles qui ont échoués appartiennent au même zone géographique.<br />

L’accompagnement que les entrepreneurs ont bénéficiés dans le cadre <strong>de</strong> leur processus <strong>de</strong><br />

création d’entreprise est offert par 6 pépinières d’entreprises sises dans huit gouvernorats<br />

tunisiens à savoir : <strong>Sousse</strong>, Ksar-hellal, Sfax, Ra<strong>de</strong>s, Kairouan, Nabeul.<br />

11


Tableau 1. Répartition <strong>de</strong>s entreprises accompagnées selon les pépinières<br />

Pépinières visitées Effectif Fréquence<br />

Pépinière <strong>Sousse</strong> Tech (ISET<br />

10 25<br />

<strong>Sousse</strong>)<br />

Pépinière <strong>de</strong>s Initiatives<br />

4 10<br />

Innovantes Ksar Hellal<br />

Pépinière Sfax Innovation 13 32.5<br />

Pépinière Kairouan<br />

3 7.5<br />

Innovation Technologique<br />

Pépinière Nabeul Elan<br />

5 12.5<br />

technologique<br />

Pépinière Radès Technologie<br />

5 12.5<br />

Plus<br />

Total 40 100<br />

L’échantillon <strong>de</strong>s entrepreneurs est constitué <strong>de</strong> 78% d’hommes et <strong>de</strong> 22 % <strong>de</strong> femmes. L’âge<br />

moyen <strong>de</strong>s répondants est <strong>de</strong> 30 ans (écart type <strong>de</strong> 5 ans) et leur ancienneté dans l’entreprise<br />

est <strong>de</strong> 3 ans.<br />

Figure 3. Répartition <strong>de</strong> l’échantillon selon le sexe <strong>de</strong>s entrepreneurs<br />

femme<br />

22%<br />

homme<br />

78%<br />

La répartition sectorielle <strong>de</strong> l’échantillon est présentée sur le tableau suivant :<br />

Tableau 2. Répartition sectorielle <strong>de</strong> l’échantillon<br />

Secteur d’activité Effectifs Fréquence<br />

Multimédia 14 23.33<br />

12


Services<br />

37 61.67<br />

Technologie <strong>de</strong> l’information et <strong>de</strong> la communication<br />

9<br />

15<br />

Total 60 100<br />

4.2. Métho<strong>de</strong>s statistiques<br />

Au niveau <strong>de</strong> notre analyse, nous avons eu recours au logiciel SPSS (Statistical Package for<br />

Social Science) pour réduire l’ensemble <strong>de</strong>s items relatifs à la réussite en nombre plus<br />

restreint <strong>de</strong> dimensions à travers la technique <strong>de</strong> l’Analyse en Composante Principale (ACP)<br />

d’une part et pour déterminer le facteur qui peut expliquer la différence entre la réussite et<br />

l’échec <strong>de</strong>s PME innovantes tunisiennes d’un autre coté à travers l’Analyse Discriminante.<br />

5. Résultats<br />

5.1. Les analyses <strong>de</strong>scriptives<br />

L’application <strong>de</strong> l’ACP sur les 17 items expliquant la réussite ou l’échec <strong>de</strong>s PME<br />

tunisiennes permet <strong>de</strong> réduire les données <strong>de</strong> base <strong>de</strong> façon à former <strong>de</strong>s groupes<br />

(composantes) homogènes. Cependant, avant <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à la factorisation, il est essentiel <strong>de</strong><br />

vérifier les corrélations partielles entre les variables à l’ai<strong>de</strong> du test MSA (Measure of<br />

Sampling A<strong>de</strong>quacy).<br />

Les résultats <strong>de</strong> l’ACP permettent <strong>de</strong> constater que :<br />

- Les MSAi <strong>de</strong>s items retenus sont supérieures à 0,5 ;<br />

- Le KMO est <strong>de</strong> 0,809.<br />

Les résultats <strong>de</strong>s analyses <strong>de</strong>scriptives sont résumés dans le tableau récapitulatif suivant :<br />

Tableau 3. Matrice <strong>de</strong>s composantes après rotation<br />

Composante<br />

1 2 3<br />

13


Composante1 :<br />

Age du créateur<br />

Expérience professionnelle<br />

Motivation personnelle<br />

Volonté d’innover et <strong>de</strong> prendre le risque<br />

Compétence technique et commerciale<br />

Niveau d’éducation<br />

0.877<br />

0.9<br />

0.934<br />

0.948<br />

0.921<br />

0.945<br />

Composante 2 :<br />

Capacité <strong>de</strong> satisfaire les clients<br />

Lieu d’implantation <strong>de</strong> l’entreprise<br />

Qualité du produit fabriqué<br />

0.903<br />

0.919<br />

0.934<br />

Composante 3 :<br />

Mise à disposition <strong>de</strong>s bureaux<br />

Mise à disposition <strong>de</strong>s équipements<br />

Appui financier<br />

Mise à disposition <strong>de</strong>s facilités administratives<br />

Mise en contact avec <strong>de</strong>s acteurs externes<br />

Ai<strong>de</strong> à la réalisation du PA, plan MKG<br />

Accès à <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> formation<br />

Mise en contact avec <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> recherche<br />

et développement<br />

0.931<br />

0.956<br />

0.926<br />

0.83<br />

0.97<br />

0.957<br />

0.921<br />

0.941<br />

A partir <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s coefficients <strong>de</strong> saturation <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s variables par rapport aux<br />

dimensions ou composantes , l’analyse <strong>de</strong> la matrice <strong>de</strong>s composantes après rotation a permis,<br />

<strong>de</strong> nommer trois composantes extraites. La première composante nommée « Profil <strong>de</strong><br />

l’entrepreneur » comprend 6 variables, la secon<strong>de</strong> nommée « Caractéristiques<br />

organisationnelles <strong>de</strong> l’entreprise » comprend 3 variables, enfin, la troisième composante<br />

nommée « « Accompagnement Entrepreneurial » comprend 8 variables.<br />

Après le test <strong>de</strong> l’unidimensionnalité <strong>de</strong>s 17 items relatifs à la réussite, il convient d’évaluer<br />

leur cohérence interne par la mesure <strong>de</strong> l’alpha <strong>de</strong> Cronbach. Plus la valeur d’Alpha est<br />

proche <strong>de</strong> 1, plus la cohérence interne <strong>de</strong> l’échelle retenue est forte. En effet, l’alpha <strong>de</strong><br />

Cronbach relatif aux trois dimensions <strong>de</strong> la réussite <strong>de</strong>s PME est supérieur à 0,9 ce qui montre<br />

que les mesures utilisées sont fiables et donc significatives et pertinentes.<br />

5.2. Les analyses explicatives<br />

L’Analyse Discriminante est une métho<strong>de</strong> multivariée <strong>de</strong> dépendance. C’est la technique la<br />

plus approprié lorsque la variable dépendante qualitative est classée en modalités et que les<br />

variables explicatives sont <strong>de</strong> nature métriques. La mise en œuvre <strong>de</strong> l’Analyse Discriminante<br />

est basée sur certaines hypothèses clés :<br />

14


- les variables explicatives ne sont pas hautement corrélées entre elles ;<br />

- la moyenne et la variance d’une variable explicative donnée ne sont pas corrélées ;<br />

- les variables explicatives sont normalement distribuées ;<br />

- la corrélation entre <strong>de</strong>ux variables explicatives données est constante au sein du<br />

groupe.<br />

Une fois les conditions d’application sont vérifiées, l’Analyse Discriminante a permis <strong>de</strong><br />

dégager une seule fonction discriminante. Les coefficients <strong>de</strong> cette fonction traduisent le poids<br />

<strong>de</strong> chaque variable dans la discrimination <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux groupes. Plus le coefficient est élevé, plus<br />

le facteur correspondant a un pouvoir discriminant entre les <strong>de</strong>ux groupes d’entreprises.<br />

Tableau 4. Les coefficients <strong>de</strong> la fonction discriminante<br />

Fonction 1<br />

Profil <strong>de</strong> l’entrepreneur<br />

Caractéristiques organisationnelles <strong>de</strong> l’entreprise<br />

Accompagnement entrepreneurial<br />

0.152<br />

-0.365<br />

0.963<br />

En se référant au tableau 4, nous remarquons que l’accompagnement entrepreneurial<br />

intervient le plus dans la discrimination entre les <strong>de</strong>ux groupes d’entreprises. Mieux encore,<br />

l’Analyse Discriminante a pu montrer que, bien qu’il existe un ensemble <strong>de</strong> facteurs (trois<br />

facteurs déduits <strong>de</strong> l’ACP) qui influencent largement le succès ou l’échec <strong>de</strong>s nouvelles PME<br />

tunisiennes, l’accompagnement entrepreneurial apparait comme étant le plus important.<br />

6. Interprétation <strong>de</strong>s résultats et conclusions<br />

Les recherches en gestion se sont toujours orientées vers l’explication du succès <strong>de</strong>s<br />

entreprises en fonction <strong>de</strong>s caractéristiques individuelles <strong>de</strong> l’entrepreneur ou en fonction <strong>de</strong>s<br />

facteurs organisationnelles <strong>de</strong> l’entreprise. Nous tenterons dans cette recherche apporter un<br />

nouveau regard sur les facteurs <strong>de</strong> réussite <strong>de</strong>s PME innovantes en mobilisant le facteur<br />

accompagnement entrepreneurial.<br />

En effet, la littérature s’accor<strong>de</strong> sur l’importance <strong>de</strong> l’accompagnement entrepreneurial pour<br />

les nouvelles entreprises <strong>de</strong> façon générale et pour les entreprises innovantes plus<br />

spécifiquement. Cependant, on ne peut nier que malgré l’accompagnement, certaines<br />

15


entreprises échouent encore, mais avec <strong>de</strong>s taux très faible par rapport aux entreprises non<br />

accompagnées.<br />

Notre résultat empirique vient, ainsi, confirmer les étu<strong>de</strong>s qui ont montré une relation<br />

positive entre l’accompagnement entrepreneurial et le succès <strong>de</strong> la PME innovante (Bergerdouce,<br />

2005 ; Granger, 1999, Dokou, 2001). En effet, créer une entreprise est un acte souvent<br />

trop solitaire pour le ou les fondateurs qui nécessite à la fois <strong>de</strong> l’expérience et notamment un<br />

accompagnement afin d’éviter les chausses trappes d’un coté et pour accélérer le processus<br />

entrepreneurial d’un autre coté. Dans la même lignée, Chabaud et al, (2004), souligne que le<br />

succès <strong>de</strong> l’entrepreneur est affecté par son insertion dans l’une <strong>de</strong>s structures<br />

d’accompagnement. Les rapports conduits au niveau européen faisant état d’un taux <strong>de</strong><br />

mortalité <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux à quatre fois inférieur pour <strong>de</strong>s entreprises accompagnées par ces structures.<br />

Les chances <strong>de</strong> survie <strong>de</strong>s jeunes entreprises seraient augmentées par un recours (judicieux)<br />

au conseil et par un soutien à la fois financier, commercial et stratégique (Dokou, 2001).<br />

L’accompagnement permet <strong>de</strong> pallier les insuffisances liées soit au créateur lorsqu’il ne<br />

possè<strong>de</strong> pas les compétences et les ressources nécessaires, soit à l’environnement s’il<br />

n’accepte pas l’idée <strong>de</strong> création, soit aux aspirations au cas où elles ne coïnci<strong>de</strong>nt pas avec les<br />

ressources et les compétences.<br />

Quant à Granger (1999), il souligne que « sans l’accompagnement [entrepreneurial], les<br />

entrepreneurs n’auraient pas développés leurs entreprises au niveau où elle en est<br />

aujourd’hui ». L’accompagnement est nécessaire en amont qu’en aval <strong>de</strong> la création : il fait<br />

sortir le créateur <strong>de</strong> son ghetto. L’auteur ajoute que l’accompagnement donne un recul<br />

nécessaire et une sérénité qui ne peuvent qu’ai<strong>de</strong>r le créateur potentiel à consoli<strong>de</strong>r son projet.<br />

Il réduit <strong>de</strong> 15 à 20 % les sinistres.<br />

L’importance <strong>de</strong> l’accompagnement pour les nouvelles PME innovantes est justifier aussi<br />

puisque non seulement les nouvelles entreprises sont bénéfiques pour assurer le<br />

développement économique d’un milieu mais leur disparition coûte cher à la collectivité.<br />

Si l’accompagnement est nécessaire au cours du processus entrepreneurial, il l’est également<br />

pour l’Etat et les collectivités locales du fait qu’il améliore l’impact <strong>de</strong>s budgets publics qui<br />

vont sur la création : L’accompagnement fait gagner <strong>de</strong> l’argent.<br />

L’importance <strong>de</strong> l’accompagnement se manifeste à travers l’utilité <strong>de</strong>s services proposés par<br />

les incubateurs (l’accès et le partage <strong>de</strong>s ressources, l’accès à l’expertise, l’accès aux<br />

16


éseaux,…) (chan et Lau, 2005). Il permet également d’apporter un soutien psychologique,<br />

notamment dans les moments difficiles, les pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> doute (Valéau, 2006). Ce soutien<br />

psychologique est <strong>de</strong>stiné à favoriser le développement <strong>de</strong> savoir être entrepreneuriaux.<br />

Mbappe (2009) souligne que les structures spécialisées accompagnent les entrepreneurs avant<br />

et surtout après la création, mais lorsque l’entreprise est mise en faillite, l’entrepreneur se<br />

retrouve seul. L’auteur propose d’accompagner l’entrepreneur après l’échec. En effet, Prévoir<br />

un accompagnement après l'échec ai<strong>de</strong>rait non seulement l'entrepreneur à <strong>de</strong>venir résilient,<br />

mais pourrait aussi contribuer à la déstigmatisation <strong>de</strong> l'échec en restituant à l'événement un<br />

caractère provisoire. Cet accompagnement qui pourrait prendre la forme d'un coaching<br />

personnalisé amènerait l'entrepreneur à prendre du recul et à donner du sens à son parcours.<br />

Par ailleurs, l’accompagnement doit « dépasser la logique actuelle fondée sur les seuls accès à<br />

l’information, à une formation standardisée, voire un accompagnement personnalisé»<br />

(Sammut, 2003).<br />

Les pépinières tunisiennes ont globalement montré un résultat satisfaisant du fait que leur<br />

accompagnement influence positivement la réussite <strong>de</strong>s PME innovantes nationales. Elles<br />

visent, comme le souligne <strong>de</strong> nombreux auteurs, un apprentissage facilitant les premières<br />

fonctions <strong>de</strong> l’entrepreneur et l’acquisition <strong>de</strong> compétences permettant <strong>de</strong> mener à bien le<br />

processus <strong>de</strong> création (Sammut, 2003, Dupouy, 2008, Dokou, 2001,…).<br />

Les résultats avancés sont importants à plus d’un égard : Ils exhortent le déci<strong>de</strong>ur politique<br />

national à investir davantage dans le domaine <strong>de</strong> l’accompagnement par la régionalisation <strong>de</strong>s<br />

structures, à consoli<strong>de</strong>r les actions d’accompagnements pour la PME, à dynamiser<br />

essentiellement les pépinières d’entreprises pour soutenir et sensibiliser les nouveaux<br />

promoteurs dans la phase <strong>de</strong> démarrage <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Cette recherche a permis <strong>de</strong> montrer <strong>de</strong> manière quantitative l’importance <strong>de</strong><br />

l’accompagnement entrepreneurial pour la réussite <strong>de</strong> la PME innovante à l’ai<strong>de</strong> d’une<br />

métho<strong>de</strong> rarement utilisé dans le domaine entrepreneurial (Analyse Discriminante). Elle a<br />

certes contribué à enrichir la littérature <strong>de</strong>s économies en développement.<br />

Cependant, comme pour toute étu<strong>de</strong> empirique traitée quantitativement, ce travail comporte<br />

un certain nombre <strong>de</strong> limites qu’il conviendra <strong>de</strong> soulever dans les étu<strong>de</strong>s ultérieures. En<br />

effet, la taille <strong>de</strong> notre échantillon était limitée, ceci est dû aux contraintes d’accès au terrain<br />

17


(éloignement géographique) et aux contraintes <strong>de</strong> temps. Une <strong>de</strong>uxième limite est liée aux<br />

conditions <strong>de</strong> comparabilités qui ne sont pas réunies (40 entreprises accompagnées par rapport<br />

à 20 entreprises non accompagnées). De plus, la nature <strong>de</strong> l’information recueillie malgré<br />

qu’elle concerne <strong>de</strong>s réalités générales parait pour le répondant créateur très personnel et<br />

refuse d’y répondre.<br />

Par ailleurs, pour soulever les biais liés à la collecte et au traitement <strong>de</strong>s données, il serait<br />

intéressant <strong>de</strong> mener une étu<strong>de</strong> similaire à notre recherche sur un échantillon plus grand et en<br />

utilisant <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> panel. Ceci permet aussi <strong>de</strong> confirmer on non les résultats obtenus.<br />

De surcroit, étudier l’impact <strong>de</strong> l’accompagnement entrepreneurial sur la survie <strong>de</strong> la nouvelle<br />

PME tunisiennes peut constituer une voie <strong>de</strong> recherche future prometteuse.<br />

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21

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