Final BF report 08 fevrier 2008 Version Finale - Family Care ...

Soins du post-partum
En ce qui concerne les soins du post-partum, l’évaluation a constaté que la qualité des soins
s’était améliorée grâce à un meilleur équipement et au renforcement des connaissances et des
compétences des prestataires de soins. Les femmes du district de Ouargaye bénéficiaient
d’une gamme plus étendue de services lorsqu’elles se rendaient à une consultation du postpartum
que les femmes du district de comparaison. Quant aux soins prénatals et soins lors
d’un accouchement normal, nous constatons que cette amélioration dans la qualité des soins
s’accompagne d’une fréquentation accrue puisque l’utilisation des services du post-partum a
nettement augmenté passant à 57%, bien plus élevée qu’à Diapaga (22%), alors que
parallèlement un nombre moindre de femmes ont consulté des accoucheuses traditionnelles
après l’accouchement.
Facteurs associés à la recherche de soins de maternité
Certes, il est important d’améliorer la qualité et la disponibilité des soins de maternité et de
vérifier qu’ils sont accessibles aux femmes, mais l’on constate par ailleurs, que d’autres
facteurs non directement liés au système de santé, jouent également un rôle dans le
changement des comportements de recherche de soins, notamment les préparatifs et
discussions au sein de la famille. En effet, il est très important que la femme et d’autres
membres de la famille discutent au préalable de l’endroit de l’accouchement, de la manière
dont ils s’y prendront pour payer les soins et décident ensemble de mettre de côté l’argent
nécessaire. Une analyse à multiples variables constate une étroite corrélation entre ce facteur
et l’utilisation des services de santé pour l’accouchement. Les conseils portant sur les
préparatifs à la naissance lors des consultations prénatales semblent également être associés
de près à l’obtention de soins qualifiés. Par contre, la corrélation est plus faible en ce qui
concerne la connaissance des complications de l’accouchement et l’exposition à des
campagnes communautaires de changement de comportement.
Il est très encourageant de noter qu’à la fin de l’ISQ, les soins lors de l’accouchement étaient
presque utilisés à un même niveau parmi les groupes socioéconomiques, alors qu’au départ
de l’intervention, les femmes pauvres étaient celles qui utilisaient le moins les soins qualifiés
(accroissement de 13% à 55%). C’est un résultat important, car dans la plupart des pays, les
taux de soins qualifiés sont les plus faibles parmi les quintiles les plus pauvres de la
population, alors qu’au sein des ces mêmes groupes les taux de mortalité maternelle sont les
plus élevés. Ces résultats confirment à présent l’hypothèse sous-jacente de l’ISQ, à savoir
qu’en décentralisant les soins, on peut les rendre disponibles et accessibles pour toutes les
femmes.
L’enquête auprès des ménages a également mis en lumière certains autres facteurs
déterminants l’utilisation des soins qualifiés, facteurs qui ne peuvent pas vraiment être
influencés par les interventions du projet, comme âge, niveau d’éducation et la distance pour
se rendre à l’établissement de santé. Du point de vue distance, les femmes qui vivent à 15
minutes de marche de l’établissement de santé ont un taux de fréquentation des consultations
deux fois plus élevé que celles qui vivent à deux heures de distance d’un établissement de
santé. Etant donné qu’environ 40% de la population vit à plus de 9 km d’un établissement de
santé, il est évident que la distance est un véritable obstacle, ce qui pourrait ralentir les
accroissements futurs dans le taux d’utilisation des soins qualifiés. Le projet a encouragé les
communautés à construire des maisons d’attente de maternité près des formations sanitaires
pour que les femmes qui viennent de villages reculés puissent attendre dans ces maisons
jusqu’au moment prévu de l’accouchement. La préparation à la naissance—un message clef
Sauver la vie des femmes dans le district de Ouargaye, Burkina Faso:
Rapport de fin de projet pour l’initiative pour les soins qualifiés
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