Final BF report 08 fevrier 2008 Version Finale - Family Care ...

L’accès à une structure – qu’il soit mesuré par la distance ou la durée du trajet – est fortement
lié à la probabilité d’accoucher avec l’aide d’un agent qualifié. Plus une structure est
accessible et proche (où un agent qualifié est disponible), plus une femme a de chances
d’accoucher avec l’aide d’un médecin, d’une infirmière/sage-femme ou accoucheuse
auxiliaire, mais cela diffère d’un district à l’autre en raison des interventions ISQ. A
Ouargaye, les femmes qui vivent à moins de 15 minutes à pied de la structure la plus proche,
ont deux fois plus de chances (83% contre 43%) d’accoucher avec l’aide d’un agent qualifié
que celles qui vivent à plus de deux heures de la structure.
En prenant en compte cette forte corrélation entre l’accessibilité/distance entre le lieu de
résidence et l’utilisation d’un centre de santé pour accoucher, ainsi que la faible couverture en
infrastructures sanitaires du district (au début du projet, près de 40% de la population de
Ouargaye résidaient à plus de 9 km d’une formation sanitaire), FCI a encouragé les
communautés à construire des cases d’attente dans les centres de santé. Le village de
Bousgou a actuellement sa case qui est fonctionnelle et reçoit des femmes vivant dans des
villages éloignés du poste de santé ou d’accès difficile surtout en période hivernale, pour
séjourner dans la case maternité au cours des derniers jours de la grossesse. Ainsi dès que le
travail commence, le personnel était disponible assurant ainsi une meilleure qualité de la prise
en charge de l’accouchement. D’autres villages tels que Dourtenga et Soudougui ont promis
de construire leur case. Suite à la campagne ISQ, certains villages ont aussi entrepris des
efforts pour rénover les chemins autour de leur village afin d’améliorer l’accès aux véhicules,
comme les ambulances pour l’évacuation des femmes avec des complications obstétricales.
En ce qui concerne le lien entre le niveau de richesse (compris comme les revenus mais aussi
les biens dont disposent le ménage) et le nombre d’accouchements dans une formation
sanitaire (graphique 10) l’enquête de base avait montré que, dans les deux districts, les
femmes les plus pauvres étaient celles qui utilisaient le moins les services de maternité ;
seulement 13% des femmes faisant partie du groupe le plus pauvre à Ouargaye avaient
accouché avec l’aide d’un assistant qualifié, contre 40% des femmes les « plus riches ». A
l’issue du projet, la situation a favorablement évolué à Ouargaye et l’accès aux soins
d’accouchement est devenu plus équitable pour toutes les femmes, rendant ainsi à peu près
égal l’accès aux services entre les différents groupes socio-économiques, avec 55% des
femmes du groupe le plus pauvre qui accouchent dans une structure et 60% des femmes du
groupe le plus riche. Ce changement a été significatif (p