Final BF report 08 fevrier 2008 Version Finale - Family Care ...

Délivrance des soins pour les accouchements compliqués
Le Tableau 19 donne une vision globale des soins délivrés par les formations sanitaires dans
les trois mois précédents les enquêtes initiales et finales. On note qu’il y a eu une
amélioration significative de la délivrance d’ocytocine dans les centres de santé en fin de
projet puisque celle-ci n’était délivrée dans aucun centre de santé en début de projet et est à
présent fournie dans 79% d’entre eux. De même il y a eu une amélioration de la délivrance de
sédatifs passant de 50% à 74% des formations sanitaires. II n’y a pas eu par contre
d’amélioration significative de l’extraction manuelle du placenta ou de l’accouchement
vaginal assisté. Enfin on a noté que l’hôpital de district est à présent en mesure d’effectuer
des césariennes alors qu’il n’en faisait pas en début de projet faute d’un bloc opératoire
opérationnel.
Toutefois, à la fin du projet et malgré des améliorations notables, l’hôpital de Ouargaye avait
tout de même un nombre élevé de références pour les accouchements compliqués. Sur un
total de 87 cas de complications gérés par cet hôpital au cours des douze derniers mois
précédant la fin de l’enquête de base, 69 ont été référés à l’hôpital régional.
On peut s’interroger sur le fait qu’un grand nombre des évacuations sanitaires venant des
centres de santé périphériques ne sont pas gérées au niveau de l’hôpital du district mais sont
référées ailleurs, alors que dans le cadre de l’ISQ des investissements ont été faits pour
garantir la fonctionnalité du bloc opératoire, maillon fondamental pour assurer les soins
obstétricaux et néonatals d’urgence (SONU), et qu’ existe un appui pour subventionner les
coûts des urgences obstétricales au niveau de cet hôpital (kits d’urgence, prise en charge du
carburant du générateur d’énergie).
Après analyse complémentaire, il semble que la non autorisation de la réalisation des actes
tels que les césariennes et les laparotomies, par les assistants chirurgiens, lorsque le médecin
chef, seul formé en chirurgie essentielle est absent, a eu impact négatif sur la qualité et la
rapidité de traitement des complications obstétricales. Quand on connaît les nombreuses
sollicitations et occupations hors du district de ce dernier, on perçoit la grande nécessité de
rendre en permanence disponible un deuxième médecin formé en chirurgie essentielle pour
suppléer à une quelconque absence. Cela s’est bien illustré quand le deuxième médecin
(adjoint du médecin chef) a été formé en chirurgie essentielle et a travaillé de fin 2004 à fin
2005 avant de quitter le district pour un stage de spécialisation. Pendant cette période où ce
deuxième « chirurgien » était plus permanent au niveau du bloc opératoire du district de
Ouargaye, le nombre d’interventions obstétricales a été doublé passant d’une douzaine par an
à près de 25 interventions.
Sauver la vie des femmes dans le district de Ouargaye, Burkina Faso:
Rapport de fin de projet pour l’initiative pour les soins qualifiés
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