Final BF report 08 fevrier 2008 Version Finale - Family Care ...

La mortalité maternelle, bien qu’ayant passée de 566 pour 100 000 naissances vivantes en
1993 à 484 pour 100 000 naissances vivantes en 1998, reste cependant très élevée au Burkina
Faso et constitue un réel problème de santé publique. Vingt deux (22) pour cent des décès de
femmes de 15- 49 ans seraient dus à des causes maternelles (EDS/BF 98-99). Ces principales
causes au niveau des formations sanitaires sont : les hémorragies (30%), les infections
(23%), la rétention placentaire (11%), les ruptures utérines (10%), les complications des
avortements (10%), les éclampsies (4%) et les anémies.
Outre ces causes, il y a des facteurs comme le faible statut nutritionnel et socio-économique
des mères, les grossesses nombreuses et/ou rapprochées, l'insuffisance de directives de prise
en charge des cas à risque et la faible utilisation des services de santé, en particulier des
services de santé de reproduction qui contribuent à cette importante mortalité et morbidité
maternelle et néonatale. Par exemple bien que le taux de couverture en consultations
prénatales auprès d’un prestataire qualifié était en 2003 de 73%, contre 61% en 1998,
(EDS.BF-2003) trois naissances sur cinq (61%) surviennent à domicile. C’est dire que
seulement 39% des accouchements ont lieu dans une structure sanitaire donc assistés par un
personnel qualifié.
Le Burkina Faso face à ces graves problèmes de santé de la mère et du nouveau-né, n’a cessé
de déployer d’énormes efforts pour promouvoir la santé maternelle. A partir du lancement de
l’initiative pour la maternité sans risque en 1987 à Nairobi et en 1989 à Niamey, ainsi que du
sommet mondial pour l’enfance en 1990, le pays a activement participé à plusieurs rencontres
internationales et régionales et pris un certain nombre de mesures politiques et juridiques, de
même que l’élaboration de programmes et stratégies en faveur de la santé maternelle et
néonatale. Parmi ces mesures ont peut noter:
• Le plan stratégique pour une maternité à moindre risque 2004-2008 dont l’objectif
général est de réduire de 30% la mortalité maternelle et néonatale d’ici 2008. La
promotion de l'assistance qualifiée à l'accouchement apparaît comme l'axe stratégique
majeur sur lequel la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale devra se fonder. Ce
plan stratégique tire son fondement du plan national de développement sanitaire (PNDS)
2001-2010 et des résultats atteints après la mise en œuvre du programme de maternité
sans risque 1998-2000.
• La mise en place de système de prise en charge des urgences sans pré paiement dans les
hôpitaux publics y compris les urgences obstétricales. Pour assurer la mise en œuvre de
cette mesure, le gouvernement a mis à la disposition de chaque hôpital public, un stock de
médicament. A la suite de deux évaluations menées par la Direction de la Médecine
Hospitalière (DMH) en 1998 et en 2001, la recommandation de supprimer la dotation en
médicaments et l’octroi d’une subvention directe aux hôpitaux a été jugée pertinente et il
a donc été conclu la nécessité de la promouvoir. En effet, au niveau des patients, en plus
de l’absence de prépaiement des soins, il y a une subvention de 30 à 50% des kits
chirurgicaux. 2 Cette subvention ne concerne que les kits opératoires et ne prend pas en
compte les autres coûts (transport, médicaments post opératoires).
• Le plan d’accélération de la Réduction de la mortalité maternelle et néonatale (Feuille de
route octobre 2006) dont le but est de contribuer à l’atteinte des objectifs du Millénaire
pour le développement (OMD).
2 Rapport d’évaluation de la mise en œuvre des soins d’urgence dans les hôpitaux du Burkina Faso, DMH/MS, mars 2002.
Sauver la vie des femmes dans le district de Ouargaye, Burkina Faso:
Rapport de fin de projet pour l’initiative pour les soins qualifiés
3