Final BF report 08 fevrier 2008 Version Finale - Family Care ...

mortalité maternelle, la stratégie la plus prometteuse est d’augmenter l’assistance qualifiée,
en insistant sur la nécessité d’une approche complète fondée sur les systèmes sanitaires.
Bien que l’assistance qualifiée soit globalement reconnue comme une des stratégies les plus
prometteuses pour réduire la mortalité maternelle, il existe peu d’instructions pour la mise en
œuvre de cette approche dans les contextes à faible revenu. Comme Miller et. al font
remarquer dans leur article, « Où se trouve le « E » dans Santé Maternelle et Infantile ? « Il
n’y a pas d’indication claire sur la meilleure façon d’assurer des soins adaptés aux femmes
des pays en voie de développement qui ont besoin d’interventions vitales lors de
l’accouchement et de la période post-partum. » 11
C. LA SANTE MATERNELLE AU BURKINA FASO
Selon le recensement général de la population et de l’habitat de 1996, la population du
Burkina Faso était estimée à 10,3 millions d’habitants. La population s’accroît rapidement
avec un taux annuel de 2,4%. Les résultats provisoires du dernier Recensement Général de la
Population et de l’Habitation (RGPH, décembre 2006) estiment la population à 13 730 258
d’habitants, les femmes représentant 51,7 % de la population globale. Le taux de fécondité
est estimé à 6,8 enfants par femmes en 1998. Le taux brut de natalité était de 45,1 pour 1 000
en 1998 et le taux de mortalité infantile était de 105 pour 1 000. Le taux de mortalité
néonatale est estimé à 31 pour 1000 (EDS, 2003).
La couverture sanitaire du pays est relativement faible avec, en 2001, un médecin pour 30
000 habitants et une sage-femme pour 25 000 femmes en âge de procréer (alors que l’OMS
recommande 1 médecin pour 10 000 habitants et 1 sage-femme pour 5 000 femmes). Il faut
souligner que la grande majorité des prestataires de soins maternels tant à l’hôpital de district
que dans les centres de santé sont des accoucheuses auxiliaires. Ces dernières ont, avant de
commencer leur service, eu une formation de deux ans axée essentiellement sur les soins
maternels. Elles ont en charge des accouchements au niveau des centres de santé et de
l’hôpital de district. A l’hôpital de district, elles sont supervisées par les sagesfemmes/maïeuticiens
qui les assistent pour les cas compliqués. La politique sanitaire du
Burkina Faso les a inclus dans le groupe de prestataires qualifiés, même si, selon la stricte
définition des assistants qualifiés de l’OMS 1 , elles ne remplissent pas l’ensemble des critères
pour être considérées comme assistantes qualifiées.
Chaque centre de santé devrait disposer d’une accoucheuse auxiliaire, qui dans certains cas,
est assistée par une matrone (qui a une formation pratique de 6-9 mois) ou une accoucheuse
villageoise. Le personnel du centre de santé est complété par un infirmier responsable du
centre et un agent itinérant de santé.
A la pénurie de prestataire qualifié, s’ajoute une inégale répartition du personnel de santé en
général sur le territoire ainsi qu’un manque d’équipements et de fournitures.
1 La formation de base de l’Accoucheuse Auxiliaire (AA) n’inclut pas certaines compétences telles que
l’utilisation de la ventouse pour un accouchement assisté, l’aspiration manuelle intra utérine (AMIU) pour les
soins après avortement à risque, En effet ces actes, ne figurent pas dans la liste des actes à pratiquer au premier
niveau du système national de soins (CSPS) or c’est principalement a ce niveau de soins que l’AA est appelée à
servir. Toutefois, ces actes font partie de la liste des actes qu’un prestataire qualifié doit être à même de
pratiquer selon la définition de base de l’OMS.
Sauver la vie des femmes dans le district de Ouargaye, Burkina Faso:
Rapport de fin de projet pour l’initiative pour les soins qualifiés
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