Frontalier magazine N° 109 - Avril 2012 - Groupement transfrontalier ...
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www.frontalier.org<br />
Dépenses effectuées dans l’habitation<br />
principale en faveur des économies<br />
d’énergie et du développement durable<br />
(cases WE à WF)<br />
Tout contribuable personne physique (propriétaire, locataire ou<br />
occupant à titre gratuit) peut bénéficier d’un crédit d’impôt lorsque<br />
les dépenses effectuées dans son logement principal favorisent les<br />
économies d’énergie. Dans les immeubles collectifs, chacun des<br />
occupants peut faire valoir sa quote-part, correspondant à son<br />
logement, pour bénéficier de cette mesure au titre des dépenses<br />
afférentes aux travaux communs qu’il a effectivement payé.<br />
Les dépenses ouvrant droit à un crédit d’impôt sont limitativement<br />
énumérées par l’administration fiscale et concernent notamment<br />
l’achat d’une chaudière, de matériaux d’isolation et d’appareils de<br />
régulation de chauffage, l’installation d’équipement de production<br />
d’énergie renouvelable ou de récupération et de traitement d’eaux<br />
pluviales…<br />
Pour vérifier le respect des critères techniques, l’administration fiscale<br />
retient ceux en vigueur au moment de la signature du devis ou<br />
lors du versement du premier acompte et non au paiement du solde.<br />
Seuls les équipements, matériaux et appareils respectant des normes<br />
précisent sont susceptibles d’ouvrir droit à ce crédit d’impôt. Ainsi,<br />
les fournitures annexes (tuyaux, installations électriques ou tout autre<br />
matériau qui ne s’intègre pas directement aux équipements) et la<br />
main d’œuvre ne sont jamais pris en compte sauf pour les dépenses<br />
d’isolation des parois opaques et la pose de l’échangeur de chaleur<br />
souterrain des pompes à chaleur géothermiques. Par ailleurs, seuls<br />
les travaux et les équipements fournis par une entreprise ouvrent<br />
droit au crédit d’impôt.<br />
Le crédit d’impôt s’applique au prix d’achat, TVA comprise, des<br />
équipements, matériaux et appareils tel qu’il résulte de la facture<br />
délivrée par l’entreprise ayant réalisée les travaux. . Le cas échéant,<br />
vous devrez déduire du montant déclaré les aides ou les subventions<br />
éventuellement reçues pour l’acquisition des équipements.<br />
Les dépenses engagées entre 2005 et <strong>2012</strong>, sont retenues dans la<br />
limite d’un plafond pluriannuel de 16 000 € pour les personnes<br />
mariées ou pacsées soumises à une imposition commune ou de<br />
8 000 € pour une personne célibataire, veuve ou divorcée. Une<br />
majoration de 400 € est accordée par personnes à charge, sauf en<br />
cas de garde alternée où la majoration n’est que de 200 € par enfant.<br />
La loi de finance <strong>2012</strong> a prolongé l’application du crédit<br />
d’impôt « développement durable », initialement prévu pour<br />
prendre fin en <strong>2012</strong>. Ainsi, les dépenses réalisées jusqu’au<br />
31 décembre 2015 ouvriront droit à un crédit d’impôt mais uniquement<br />
pour celles effectuées dans un logement achevé depuis<br />
plus de 2 ans. Pour les logements neufs, ce dispositif prend fin en<br />
<strong>2012</strong>.<br />
Les taux du crédit d’impôt ont été totalement revus : ils ont été<br />
abaissé de 10 % eu égard aux taux en vigueur jusqu’à présent. Ainsi,<br />
le taux du crédit d’impôt fixé selon la nature de l’équipement qui fait<br />
l’objet des dépenses passe respectivement de 15 %, 25 %, 40 % ou<br />
50 % à 13 %, 22 %, 36 % et 45 %.<br />
Conclusion : La loi de finances pour <strong>2012</strong> prévoit encore une<br />
réduction de ces taux pour les dépenses engagées à partir du<br />
1 er janvier <strong>2012</strong>, sauf en cas de réalisation d’un « bouquet de travaux ».<br />
V - Imposition des travailleurs<br />
frontaliers<br />
En droit international, les conventions de double imposition<br />
prévoient généralement que les rémunérations des travailleurs<br />
frontaliers sont imposées dans l’Etat d’emploi.<br />
En ce qui concerne les rémunérations perçues en Suisse par les travailleurs<br />
frontaliers, la « Convention fiscale » et « l’accord fiscal » signés<br />
entre la France et la Suisse prévoient l’imposition de ces<br />
rémunérations dans l’un ou l’autre Etat contractant, suivant des critères<br />
très précis à savoir :<br />
• Par principe, l’imposition en Suisse des rémunérations encaissées<br />
par les résidents de France exerçant en Suisse un emploi salarié<br />
(art. 17.1 de la Convention fiscale-Canton de Genève notamment).<br />
• A titre dérogatoire, l’accord fiscal du 11.4.1983 attribue à la France<br />
l’imposition des rémunérations encaissées par les travailleurs frontaliers<br />
dans les cantons suisses de VD-VS-NE-SO-JU-BS-BL et BE<br />
• Il s’en suit au vu de ce qui précède que le foyer fiscal d’un travailleur<br />
frontalier peut rencontrer trois cas de figure différents qui sont<br />
fonction du canton suisse d’emploi :<br />
• être imposé en totalité en France – accord fiscal de 1983<br />
• être imposé en totalité en Suisse – Convention fiscale, art. 17.1<br />
• être imposé à la fois en Suisse et en France lorsque dans le foyer<br />
fiscal il y a dans la même année des revenus imposés en Suisse et<br />
des revenus imposés en France.<br />
Imposition en France des revenus des cantons<br />
suisses de VD, VS, NE, JU, SO, BS, BL et BE<br />
Accord fiscal concernant les frontaliers<br />
La France et la Suisse ont signé un accord fiscal le 11.04.1983<br />
réglant le régime fiscal des travailleurs frontaliers qui travaillent dans<br />
les cantons suisses de VD, VS, NE, JU, SO, BS, BL et BE. L’article 1 de<br />
l’Accord prévoit que les salaires, traitements et autres rémunérations<br />
similaires reçus par les travailleurs frontaliers ne sont imposables que<br />
dans l’Etat de résidence, donc pour nous, la France.<br />
Cet accord ne concerne pas les frontaliers de nationalité suisse<br />
employés dans le secteur public du canton d’emploi qui sont<br />
imposés d’office en Suisse par leurs employeurs, en vertu de l’art.<br />
21 de la Convention fiscale franco-suisse.<br />
L’article 3 de l’Accord précise qu’est «travailleur frontalier» toute<br />
personne qui résidente d’un Etat exerce une activité salariée dans<br />
l’autre Etat et retourne en règle générale chaque jour dans l’Etat de<br />
résidence. Autrement dit : est travailleur frontalier le salarié qui,<br />
habitant la France, travaille en Suisse et rentre tous les jours en<br />
France.<br />
Toutefois, depuis l’entrée en vigueur des Accords bilatéraux et le<br />
développement de certaines pratiques, le régime frontalier peut être<br />
maintenu même si la personne ne retourne pas quotidiennement à<br />
son domicile. Les autorités se sont ainsi accordées pour permettre<br />
aux salariés de rester 45 nuitées par an dans l’Etat d’emploi sans<br />
que cela entraîne un changement de statut fiscal.<br />
<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 29