17.03.2015 Views

Frontalier magazine N° 109 - Avril 2012 - Groupement transfrontalier ...

Frontalier magazine N° 109 - Avril 2012 - Groupement transfrontalier ...

Frontalier magazine N° 109 - Avril 2012 - Groupement transfrontalier ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

www.frontalier.org<br />

Dépenses effectuées dans l’habitation<br />

principale en faveur des économies<br />

d’énergie et du développement durable<br />

(cases WE à WF)<br />

Tout contribuable personne physique (propriétaire, locataire ou<br />

occupant à titre gratuit) peut bénéficier d’un crédit d’impôt lorsque<br />

les dépenses effectuées dans son logement principal favorisent les<br />

économies d’énergie. Dans les immeubles collectifs, chacun des<br />

occupants peut faire valoir sa quote-part, correspondant à son<br />

logement, pour bénéficier de cette mesure au titre des dépenses<br />

afférentes aux travaux communs qu’il a effectivement payé.<br />

Les dépenses ouvrant droit à un crédit d’impôt sont limitativement<br />

énumérées par l’administration fiscale et concernent notamment<br />

l’achat d’une chaudière, de matériaux d’isolation et d’appareils de<br />

régulation de chauffage, l’installation d’équipement de production<br />

d’énergie renouvelable ou de récupération et de traitement d’eaux<br />

pluviales…<br />

Pour vérifier le respect des critères techniques, l’administration fiscale<br />

retient ceux en vigueur au moment de la signature du devis ou<br />

lors du versement du premier acompte et non au paiement du solde.<br />

Seuls les équipements, matériaux et appareils respectant des normes<br />

précisent sont susceptibles d’ouvrir droit à ce crédit d’impôt. Ainsi,<br />

les fournitures annexes (tuyaux, installations électriques ou tout autre<br />

matériau qui ne s’intègre pas directement aux équipements) et la<br />

main d’œuvre ne sont jamais pris en compte sauf pour les dépenses<br />

d’isolation des parois opaques et la pose de l’échangeur de chaleur<br />

souterrain des pompes à chaleur géothermiques. Par ailleurs, seuls<br />

les travaux et les équipements fournis par une entreprise ouvrent<br />

droit au crédit d’impôt.<br />

Le crédit d’impôt s’applique au prix d’achat, TVA comprise, des<br />

équipements, matériaux et appareils tel qu’il résulte de la facture<br />

délivrée par l’entreprise ayant réalisée les travaux. . Le cas échéant,<br />

vous devrez déduire du montant déclaré les aides ou les subventions<br />

éventuellement reçues pour l’acquisition des équipements.<br />

Les dépenses engagées entre 2005 et <strong>2012</strong>, sont retenues dans la<br />

limite d’un plafond pluriannuel de 16 000 € pour les personnes<br />

mariées ou pacsées soumises à une imposition commune ou de<br />

8 000 € pour une personne célibataire, veuve ou divorcée. Une<br />

majoration de 400 € est accordée par personnes à charge, sauf en<br />

cas de garde alternée où la majoration n’est que de 200 € par enfant.<br />

La loi de finance <strong>2012</strong> a prolongé l’application du crédit<br />

d’impôt « développement durable », initialement prévu pour<br />

prendre fin en <strong>2012</strong>. Ainsi, les dépenses réalisées jusqu’au<br />

31 décembre 2015 ouvriront droit à un crédit d’impôt mais uniquement<br />

pour celles effectuées dans un logement achevé depuis<br />

plus de 2 ans. Pour les logements neufs, ce dispositif prend fin en<br />

<strong>2012</strong>.<br />

Les taux du crédit d’impôt ont été totalement revus : ils ont été<br />

abaissé de 10 % eu égard aux taux en vigueur jusqu’à présent. Ainsi,<br />

le taux du crédit d’impôt fixé selon la nature de l’équipement qui fait<br />

l’objet des dépenses passe respectivement de 15 %, 25 %, 40 % ou<br />

50 % à 13 %, 22 %, 36 % et 45 %.<br />

Conclusion : La loi de finances pour <strong>2012</strong> prévoit encore une<br />

réduction de ces taux pour les dépenses engagées à partir du<br />

1 er janvier <strong>2012</strong>, sauf en cas de réalisation d’un « bouquet de travaux ».<br />

V - Imposition des travailleurs<br />

frontaliers<br />

En droit international, les conventions de double imposition<br />

prévoient généralement que les rémunérations des travailleurs<br />

frontaliers sont imposées dans l’Etat d’emploi.<br />

En ce qui concerne les rémunérations perçues en Suisse par les travailleurs<br />

frontaliers, la « Convention fiscale » et « l’accord fiscal » signés<br />

entre la France et la Suisse prévoient l’imposition de ces<br />

rémunérations dans l’un ou l’autre Etat contractant, suivant des critères<br />

très précis à savoir :<br />

• Par principe, l’imposition en Suisse des rémunérations encaissées<br />

par les résidents de France exerçant en Suisse un emploi salarié<br />

(art. 17.1 de la Convention fiscale-Canton de Genève notamment).<br />

• A titre dérogatoire, l’accord fiscal du 11.4.1983 attribue à la France<br />

l’imposition des rémunérations encaissées par les travailleurs frontaliers<br />

dans les cantons suisses de VD-VS-NE-SO-JU-BS-BL et BE<br />

• Il s’en suit au vu de ce qui précède que le foyer fiscal d’un travailleur<br />

frontalier peut rencontrer trois cas de figure différents qui sont<br />

fonction du canton suisse d’emploi :<br />

• être imposé en totalité en France – accord fiscal de 1983<br />

• être imposé en totalité en Suisse – Convention fiscale, art. 17.1<br />

• être imposé à la fois en Suisse et en France lorsque dans le foyer<br />

fiscal il y a dans la même année des revenus imposés en Suisse et<br />

des revenus imposés en France.<br />

Imposition en France des revenus des cantons<br />

suisses de VD, VS, NE, JU, SO, BS, BL et BE<br />

Accord fiscal concernant les frontaliers<br />

La France et la Suisse ont signé un accord fiscal le 11.04.1983<br />

réglant le régime fiscal des travailleurs frontaliers qui travaillent dans<br />

les cantons suisses de VD, VS, NE, JU, SO, BS, BL et BE. L’article 1 de<br />

l’Accord prévoit que les salaires, traitements et autres rémunérations<br />

similaires reçus par les travailleurs frontaliers ne sont imposables que<br />

dans l’Etat de résidence, donc pour nous, la France.<br />

Cet accord ne concerne pas les frontaliers de nationalité suisse<br />

employés dans le secteur public du canton d’emploi qui sont<br />

imposés d’office en Suisse par leurs employeurs, en vertu de l’art.<br />

21 de la Convention fiscale franco-suisse.<br />

L’article 3 de l’Accord précise qu’est «travailleur frontalier» toute<br />

personne qui résidente d’un Etat exerce une activité salariée dans<br />

l’autre Etat et retourne en règle générale chaque jour dans l’Etat de<br />

résidence. Autrement dit : est travailleur frontalier le salarié qui,<br />

habitant la France, travaille en Suisse et rentre tous les jours en<br />

France.<br />

Toutefois, depuis l’entrée en vigueur des Accords bilatéraux et le<br />

développement de certaines pratiques, le régime frontalier peut être<br />

maintenu même si la personne ne retourne pas quotidiennement à<br />

son domicile. Les autorités se sont ainsi accordées pour permettre<br />

aux salariés de rester 45 nuitées par an dans l’Etat d’emploi sans<br />

que cela entraîne un changement de statut fiscal.<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 29

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!