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Frontalier magazine N° 109 - Avril 2012 - Groupement transfrontalier ...

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www.frontalier.org<br />

Lorsque le contribuable ne peut pas justifier ces frais avec suffisamment<br />

de précision, la dépense supplémentaire peut être évaluée à<br />

une fois et demie le minimum garanti, soit 4,40 €.<br />

Mais cela ne vous dispense pas, dans ce cas, de produire le plus<br />

possible de justificatifs. Vous devez prouver que vous êtes obligé<br />

de prendre les repas hors de chez vous, garder les tickets de restaurant,<br />

ou notes d’achats de victuailles, ou tout autre moyen prouvant<br />

que vous supportez des frais supplémentaires de repas.<br />

Les frais de double résidence<br />

(à ne pas confondre avec « résidence secondaire »)<br />

Si le contribuable travaille dans une commune éloignée de celle où<br />

réside sa famille, les frais de double résidence sont déductibles<br />

à condition que cette situation ne résulte pas de convenances<br />

personnelles mais soient imposées par son emploi.<br />

Il peut ainsi déduire le loyer, les dépenses supplémentaires de repas<br />

(p. ex., frais de repas du soir au restaurant) ainsi qu’un aller-retour<br />

par semaine pour rejoindre sa famille.<br />

Les intérêts d’emprunt pour l’achat d’une résidence, appartement<br />

ou maison, au lieu où le salarié est contraint de fixer sa double résidence<br />

sont également déductibles.<br />

Cette possibilité concerne les époux, les partenaires d’un PACS et les<br />

concubins sous réserve qu’il s’agisse d’un concubinage stable et continu.<br />

En principe, les frais de double résidence sont déductibles s’ils ne<br />

sont pas prolongés au delà d’un certain délai (estimé à 3 ans).<br />

Frais de transport domicile - lieu de travail<br />

40 km :<br />

Distance domiciletravail<br />

considérée<br />

comme normale pour<br />

la déduction des<br />

frais réels.<br />

D’une manière générale, on doit justifier les frais de<br />

transport. Lorsque la distance est supérieure à<br />

40 km, il faut faire état de circonstances particulières<br />

justifiant l’éloignement entre le domicile et<br />

le lieu de travail. Si les circonstances particulières<br />

justifient l’éloignement, l’intégralité des frais justifiés<br />

est admise. Il n’y a pas de liste des circonstances<br />

particulières qui peuvent justifier<br />

l’éloignement. En ce qui concerne les travailleurs<br />

frontaliers travaillant en Suisse, l’instruction 14-B-5-81 du<br />

27 juillet 1981 de la D.G.I – Paris (toujours en vigueur), précise dans<br />

le paragraphe « frais inhérents à l’emploi », que les frontaliers ont aussi<br />

la possibilité de demander la déduction des frais réels de transport à<br />

l’occasion de l’exercice en Suisse de leur activité professionnelle salariée.<br />

Le fait de travailler à l’étranger peut justifier l’éloignement. On<br />

peut y ajouter la précarité de l’emploi, la difficulté de trouver un emploi<br />

à proximité du domicile, l’exercice d’une activité professionnelle<br />

du conjoint, etc.<br />

Ainsi, selon l’administration fiscale, « d’une manière générale, il n’y a<br />

pas lieu de remettre en cause la déduction des frais réels, sous<br />

réserve bien entendu, qu’il soit justifié de leur réalité et de leur<br />

montant, exposés par les personnes qui, notamment après un<br />

licenciement, retrouvent un emploi situé à une distance de plus de<br />

40 kilomètres de leur domicile<br />

et ce, le temps raisonnable pour celles-ci de s’assurer de la stabilité<br />

de leur emploi et de se reloger. A titre de règle pratique, ce<br />

“délai raisonnable” peut-être estimé à 3 ans ».<br />

La distance à prendre en compte est celle séparant réellement le<br />

domicile du lieu de travail en Suisse, la frontière ne devant en aucun<br />

cas être considérée comme une limite de distance.<br />

S’il y a absence de circonstances particulières justifiant l’éloignement,<br />

la déduction n’est admise qu’à concurrence des 40 premiers kilomètres.<br />

Un seul aller-retour est pris en compte pour les frais de transport<br />

sauf cas particuliers comme par exemple, longue pause de plus<br />

de deux heures entre midi et l’après-midi, régime alimentaire spécial<br />

nécessitant la prise d’un repas à la maison, etc.<br />

Si le contribuable utilise son véhicule personnel pour se rendre sur<br />

son lieu de travail, il existe deux méthodes d’évaluation des frais de<br />

transports : une évaluation forfaitaire (barème kilométrique établi<br />

chaque année par les services fiscaux ou une évaluation réelle).<br />

Important : Il faut prouver l’utilisation réelle du véhicule et surtout<br />

que les kilomètres annoncés ont été effectivement parcourus. Si on<br />

a le droit de se déplacer à plusieurs dans un même véhicule, en<br />

revanche on n’a pas le droit de faire valoir chacun de son côté les<br />

mêmes frais réels qui correspondent à un seul véhicule. Conservez<br />

donc soigneusement pour les frais réels de déplacement les factures<br />

de votre garagiste, au moins une fois par an.<br />

Je fais mes trajets avec un véhicule en leasing ; puis-je<br />

faire les frais réels en utilisant le barème forfaitaire ?<br />

Lorsque le salarié utilise un véhicule pris en location avec option<br />

d’achat ou un véhicule prêté, il ne peut appliquer le barème<br />

forfaitaire. Il doit alors évaluer ces frais pour leur montant réel et<br />

justifié. Dans ce cas, seules les dépenses dont le contribuable<br />

peut prouver la réalité sont déductibles : le prix de la location<br />

peut être déduit au prorata de l’utilisation professionnelle du véhicule,<br />

ainsi que les autres frais (frais de carburant, de réparation<br />

et de garage notamment) mais seulement pour leur montant<br />

réel. Les frais de carburant peuvent toutefois être évalués forfaitairement<br />

par référence au barème fiscal publié chaque année.<br />

Les frais déductibles par le biais du barème kilométrique sont fonction<br />

de la puissance du véhicule et comprennent la dépréciation effectivement<br />

subie par le véhicule au cours de l’année d’imposition,<br />

les frais d’entretien, de carburant, de réparations, d’assurances, de<br />

garages, etc.<br />

En revanche, il n’englobe pas les frais de garage, de parking et<br />

de péage d’autoroute qui peuvent être déduits en plus, ainsi que les<br />

intérêts payés en cas d’achat à crédit du véhicule (au prorata des<br />

kilomètres parcourus pour les déplacements professionnels).<br />

Remarque : il y a également un tarif kilométrique pour les trajets<br />

parcourus avec les motocyclettes dans le cadre professionnel.<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 23

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