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Frontalier magazine N° 109 - Avril 2012 - Groupement transfrontalier ...

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N° <strong>109</strong> - AVRIL <strong>2012</strong> - 8.00 €<br />

LÉMAN FRANCHE-COMTÉ HAUT-RHIN<br />

ASSURANCE MALADIE,<br />

SIGNEZ LA PÉTITION !<br />

Dossier impôts <strong>2012</strong> - Revenus 2011<br />

Strasbourg : le siège du Parlement vacille<br />

Travailler moins ? Pas question !


EDITO<br />

www.frontalier.org<br />

Pour connaître les hommes,<br />

il faut les voir agir !<br />

(J.J. Rousseau)<br />

Les différentes prises de position lors du congrès, mais aussi au travers de la presse et des<br />

médias ont le mérite de nous aider à mieux connaître nos interlocuteurs et nos partenaires.<br />

Cette période de crise que nous vivons, révélatrice du mal-être de certaines populations, doit<br />

nous permettre de rebondir, de nous mobiliser, pour construire tous ensemble notre avenir.<br />

Notre congrès a été l’occasion d’affirmer nos valeurs, de marquer fortement notre volonté de<br />

lutter contre toute forme de xénophobie dans nos espaces de vie <strong>transfrontalier</strong>s. David Hiler,<br />

au nom du conseil d’Etat, nous a exprimé une position claire et nette. C’est celle-là que nous<br />

voulons retenir pour bâtir ensemble l’agglo de demain.<br />

Le rédacteur en chef de la Tribune de Genève, le porte-parole de la Fédération des Entreprises<br />

Romandes, la Communauté Genevoise d’Action Syndicale ont eux aussi exprimé leur<br />

soutien aux travailleurs frontaliers. Les réactions et prises de position se multiplient pour faire<br />

entendre la voix des acteurs politiques, économiques, sociaux de notre territoire. Nous ne<br />

devons pas nous laisser inhiber par des peurs, déstabiliser par les propos d’une minorité.<br />

L’heure est à la mobilisation pour mener à bien les projets en cours, pour être les acteurs de<br />

notre avenir dans le cadre d’une cohésion sociale transfrontalière.<br />

Le vote des motions a été un des temps forts de notre congrès le 16 mars dernier à Archamps.<br />

Il s’agit maintenant de les accompagner par une volonté collective pour les voir devenir réalité.<br />

Pour cela, je compte sur votre mobilisation pour signer massivement la pétition sur le libre<br />

choix de l’assurance maladie et sur votre engagement pour interpeller les futurs candidats<br />

aux législatives sur leur motivation à nous accompagner dans nos dossiers. Quel que soit le<br />

prochain gouvernement, nous devons faire en sorte de pouvoir assurer notre mobilité future<br />

dans le cadre d‘une assurance de soins qui nous offre une couverture efficace en adéquation<br />

avec notre statut. Nous devons également obtenir une fiscalisation convenable de notre retraite<br />

2 ème pilier. Voilà les objectifs principaux que nous nous sommes fixés pour les mois à venir.<br />

« Notre congrès a été<br />

l’occasion d’affirmer<br />

nos valeurs, de marquer<br />

fortement notre volonté<br />

de lutter contre toute<br />

forme de xénophobie<br />

dans nos espaces de vie<br />

<strong>transfrontalier</strong>s. »<br />

Après notre congrès, la commission administrative a élu le nouveau bureau directeur qui va<br />

conduire la politique de notre association pour les deux ans à venir. Bienvenue aux nouveaux<br />

bénévoles et place à l’action !<br />

Michel CHARRAT<br />

Président<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 3


SOMMAIRE<br />

www.frontalier.org<br />

Nos rédacteurs<br />

Actualités ......................p. 5<br />

Franche-Comté<br />

Le bras de fer vonRoll. .......p. 41<br />

Jean-François Besson<br />

Laurence Coudière<br />

GTE<br />

Bilan du 29 ème congrès ............p. 8<br />

Pétition assurance maladie .......p. 10<br />

Europe<br />

Le siège du Parlement .......p. 42<br />

Anne-Laure Roudaut-Schultz<br />

Armelle Saragosa<br />

Emploi<br />

L’emploi en chiffres ...............p. 11<br />

Transports<br />

Brèves ........................p. 44<br />

Service accueil<br />

MTE<br />

Conférences et permanences .....p. 13<br />

Social au quotidien .........p. 14<br />

Prévoyance<br />

Assurances vie ................p. 45<br />

Banque<br />

DirectetBon.com ..............p. 46<br />

Suzanne Ruiz-Berthet<br />

Isabelle Fortes-Thuon<br />

Questions réponses .........p. 15<br />

Santé<br />

Cancer de la Thyroïde .......p. 47<br />

Catherine Aebischer<br />

Jean-Pierre Tenoux<br />

Fiscalité<br />

Impôts <strong>2012</strong>, revenus 2011. ......p. 17<br />

Loisirs<br />

Brèves ........................p. 48<br />

Michel Eggs<br />

Colette de Lucia<br />

Société<br />

Travailler moins, pas question ! ...p. 40<br />

Portrait<br />

Catherine Chevassut ...........p. 50<br />

L’actu vue par Filipandré<br />

La préférence cantonale à Genève…<br />

4 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> - <strong>Avril</strong> <strong>2012</strong>


ACTUALITÉS BRÈVES<br />

Laurence Coudière, secrétaire de rédaction<br />

Le GTE en chiffres<br />

Fin 2011, le <strong>Groupement</strong> <strong>transfrontalier</strong> comptait 33 995 adhérents à jour de cotisation.<br />

Nous avons reçu 10 841 personnes dans nos antennes, traité 32 847 appels téléphoniques,<br />

soit 19 % d’augmentation par rapport à 2010. Nous avons animé 74 ateliers et conférences<br />

et publié 387 offres d’emploi. Quant à notre site internet, il a enregistré 351 549 visites.<br />

Testez le covoiturage en toute liberté !<br />

Le GTE s’engage pour la mobilité durable en s’associant<br />

avec Green Monkeys, solution de covoiturage pendulaire.<br />

Green Monkeys propose un service de covoiturage dynamique<br />

qui permet de covoiturer avec des horaires flexibles,<br />

consulter ses trajets sur un smartphone. Le service Green<br />

Monkeys s’occupe de trouver vos covoitureurs.<br />

En tant qu’adhérent, Green Monkeys vous offre une remise exclusive de 5 %. Chaque<br />

mois, 5% des sommes dépensées sur Green Monkeys en tant que passager sont créditées<br />

sur votre compte Green Monkeys. Cette Offre est valable 6 mois à compter de votre<br />

date d’inscription jusqu’au 29 mars 2013.<br />

Inscrivez-vous muni du code partenaire communiqué par le GTE sur greenmonkeys.com,<br />

ou par téléphone au :<br />

• 022 301 02 11 depuis la Suisse<br />

• 0821 800 911* depuis la France (0,12 €/minute).<br />

Bon covoiturage !<br />

Des permanences pour vos impôts<br />

Après la déclaration des frais réels et<br />

la déclaration fiscale sur Genève<br />

où nous avons reçu près de 500 personnes,<br />

le <strong>Groupement</strong> <strong>transfrontalier</strong><br />

européen poursuit ses rendez-vous<br />

fiscaux, cette fois-ci, pour la déclaration<br />

des revenus en France qui sera à<br />

déposer avant le 31 mai <strong>2012</strong> minuit<br />

(pour la version papier). Vous serez<br />

nombreux à faire appel à l’aide du<br />

Lʼéquipe des fiscalistes pour la déclaration des frais réels à Genève<br />

<strong>Groupement</strong>. Afin de faire face à cette<br />

affluence, le GTE va recruter 4 personnes supplémentaires, pour seconder l’équipe en<br />

place. Isabelle Fortès-Thuon coordonnera l’ensemble des intervenants, fiscalistes, conseillères-accueil,<br />

bénévoles. 2 permanences spéciales impôt seront aussi organisées à<br />

• Thonon le mardi 22 mai 16H à 20H, Château de Sonnaz, 2, rue Michaud<br />

• Mulhouse le mardi 22 mai de 16H à 20H, Holiday Inn, 34 rue Paul Cézanne<br />

Pour prendre un rendez-vous, contactez le GTE au 04 50 87 86 38 à partir du 16 avril <strong>2012</strong>.<br />

Statistiques<br />

Nombre de travailleurs<br />

frontaliers actifs au<br />

31.12.2011<br />

Genève .............................. 63 373<br />

Bâle ville ............................. 34 891<br />

Bâle campagne................... 19 114<br />

Vaud .................................. 21 670<br />

Neuchâtel ............................ 9 668<br />

Jura ...................................... 6 328<br />

Valais.................................... 2 255<br />

Berne ................................... 2 085<br />

Nombre de travailleurs<br />

frontaliers en Suisse ....... 258 811<br />

Source : Office fédéral de la statistique.<br />

Ces chiffres ne tiennent pas compte des<br />

frontaliers suisses ou doubles nationaux ou<br />

travailleurs internationaux. Il s’agit de<br />

travailleurs frontaliers en activité, titulaires<br />

d’un permis G.<br />

Evolution du Franc suisse<br />

Janvier 2011<br />

à Mars <strong>2012</strong><br />

Tél. 33(0)892 70 10 74<br />

(0,337 €/min.)<br />

Fax 33(0) 450 38 21 61<br />

BP 35 - 50 rue de Genève<br />

74103 Annemasse Cedex<br />

www.frontalier.org<br />

Directeur de la publication Michel Charrat<br />

Rédacteur en Chef Jean-François Besson<br />

Secrétaire de rédaction Laurence Coudière<br />

Dessins Filipandré<br />

Crédit photos Une Lucien Fortunati<br />

Maquette et réalisation générale médiaCIMES Annemasse<br />

Imprimé en France<br />

Edition <strong>Groupement</strong> <strong>transfrontalier</strong> européen<br />

Publicité PubliPrint - Le Dauphiné Libéré<br />

Tél. 04 50 92 52 52 - Fax 04 50 84 24 15<br />

Tirage 35 300 exemplaires<br />

N° commission paritaire 0312 S 08166<br />

ISSN 1148-5698<br />

Prix au N° : 8 €<br />

Le chiffre du mois<br />

0,81 €<br />

Taux de change appliqué<br />

pour les impôts <strong>2012</strong>.<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 5


ACTUALITÉS BRÈVES<br />

www.frontalier.org<br />

et …<br />

rencontrons-nous !<br />

Depuis quelques mois, le <strong>Groupement</strong><br />

parle la langue des réseaux<br />

sociaux ! Entre les « gazouillis » sur<br />

Twitter et les « posts » sur Facebook,<br />

LinkedIn, etc., le <strong>Groupement</strong><br />

diffuse ses informations sur le Web<br />

social.<br />

Mais il ne s’agit pas d’un monologue,<br />

loin de là ! De nombreux<br />

frontaliers nous suivent déjà au<br />

quotidien, nous interrogent ou<br />

apportent leurs propres infos, utiles<br />

aux autres frontaliers.<br />

Ces échanges sont notamment très<br />

appréciés par les personnes en<br />

recherche d’emploi. Les groupes<br />

que nous gérons sur les réseaux<br />

sociaux leur permettent de partager<br />

des informations sur les secteurs qui<br />

recrutent, les spécificités du travail<br />

en Suisse ou d’interroger l’animatrice<br />

web du GTE.<br />

Nous sommes persuadés que les réseaux<br />

sociaux sont indispensables<br />

dans une recherche d’emploi. Mais<br />

si « le virtuel, c’est bien, le physique,<br />

c’est mieux [1] ».<br />

Avec l’aide de bénévoles, nous<br />

avons mis en place des réunions de<br />

réseautage. Deux fois par mois, des<br />

personnes en recherche d’emploi se<br />

retrouvent ainsi dans nos locaux<br />

d’Ambilly. Les objectifs : obtenir des<br />

informations sur un sujet lié à l’emploi,<br />

partager des connaissances ou<br />

des expériences professionnelles et<br />

surtout se rencontrer.<br />

Si vous souhaitez participer à ces<br />

réunions, rejoignez-nous sur le groupe<br />

« <strong>Groupement</strong> <strong>transfrontalier</strong> européen<br />

» sur www.linkedin.com.<br />

Vous pourrez ainsi suivre nos actualités<br />

et rejoindre notre réseau.<br />

[1] PME Magazine, mars <strong>2012</strong><br />

Rapport d’activité 2011<br />

A l’occasion du 29 ème congrès, le GTE vient de<br />

publier son rapport d’activité 2011. On y note<br />

une forte progression du nombre des adhérents<br />

et en corollaire, une augmentation très sensible<br />

de l’activité des services : Accueil, Juridique, Social<br />

et Fiscal. Retrouvez tout le travail des salariés et<br />

des bénévoles du <strong>Groupement</strong> ainsi que l’activité<br />

des Maisons transfrontalières dans cet ouvrage,<br />

disponible dans toutes les antennes du GTE.<br />

Nouvelle brochure « La Maternité »<br />

L’arrivé d’un enfant dans un foyer est source de joie mais elle<br />

doit être bien préparée. Cette brochure, à destination des travailleuses<br />

frontalières, explique les dispositions qui leur<br />

seront appliquées tout au long de leur grossesse que ce soit<br />

pour leur protection sociale et professionnelle, ou leurs droits<br />

aux prestations familiales de chaque côté de la frontière,<br />

avant et après l'accouchement. Cette brochure est disponible<br />

gratuitement dans tous les bureaux du <strong>Groupement</strong>.<br />

Fermeture temporaire de l’antenne d'Evian<br />

Suite à l’incendie déclaré dans l’immeuble qui accueille nos permanences, notre<br />

antenne d’Evian est fermée pour une période de plusieurs mois. Nous sommes<br />

actuellement à l’étude d’une solution afin de nous permettre d’accueillir le public<br />

chablaisien dans les meilleures conditions.<br />

Nous vous remercions de votre compréhension.<br />

Les bons chiffres font les bons<br />

voisins<br />

Partenariat Unia Genève<br />

Depuis de nombreuses années, le GTE collabore étroitement<br />

avec le Syndicat Unia au travers de permanences<br />

tenues toutes les semaines dans les locaux de l’association<br />

à Annemasse et à Saint-Genis. Unia permet également<br />

aux membres du GTE qui adhèrent à sa section<br />

genevoise, de bénéficier d’une réduction de cotisation à<br />

hauteur de celle du <strong>Groupement</strong>, soit 57 euros pour<br />

<strong>2012</strong> ou 84 CHF. Un geste fort d’Unia qui doit permettre aux frontaliers de disposer de<br />

deux structures puissantes pour les aider dans leur vie quotidienne de frontalier et de<br />

travailleur.<br />

L'édition <strong>2012</strong> du <strong>magazine</strong> « Genève en Chiffres », vient<br />

d'être publiée.<br />

Le numéro spécial « Vivre ensemble », riche en données<br />

statistiques, décrit les dynamiques propres à notre région<br />

transfrontalière, notamment sur le marché du travail, les<br />

transports et le logement.<br />

Michel Charrat, président du GTE, en a rédigé l’édito.<br />

Les exemplaires de ce hors-série sont disponibles en<br />

libre-accès dans nos antennes d’Annemasse et Saint-<br />

Genis-Pouilly.<br />

6 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> - <strong>Avril</strong> <strong>2012</strong>


ÉVÈNEMENT GTE<br />

Laurence Coudière, secrétaire de rédaction<br />

Un congrès mobilisateur<br />

La nouvelle formule du congrès un vendredi soir a été un véritable succès cette année où<br />

700 frontaliers sont venus écouter et soutenir le <strong>Groupement</strong>.<br />

Il faut dire que le dossiers brulants ne manquaient pas entre le remise en cause de la libre<br />

circulation des personnes, l’échéance de l’assurance maladie privée en 2014 et l’imposition du<br />

capital 2 ème pilier.<br />

De nombreuses personnalités politiques<br />

sont venues soutenir le <strong>Groupement</strong>.<br />

out au long de ce congrès, les participant ont pu s’exprimer sur<br />

T ces sujets en votant 6 motions adressées aux élus (voir encadré).<br />

Libre circulation des personnes<br />

Michel Charrat a ouvert ce congrès en dressant un premier bilan de<br />

la situation économique à Genève et du nombre de frontaliers<br />

traversant la frontière. Il a également évoqué la tension politique et<br />

la pression exercée sur les travailleurs frontaliers entre la préférence<br />

cantonale ou le versement des salaires en euros. Son non à la<br />

stigmatisation des frontaliers a trouvé écho dans la salle.<br />

Michel Charrat a ensuite donné la parole de Ulrich Trautmann,<br />

représentant de la délégation européenne à Berne.<br />

Celui-ci a rappelé les termes de l’accord de libre circulation des<br />

personnes signé entre la Suisse et l’UE « L’accès au marché du travail<br />

inclut une égalité de salaire et une égalité de traitement » en<br />

précisant que les ressortissants suisses résidant en France sont aussi<br />

des frontaliers.<br />

Cotisations chômage<br />

Michel Charrat a ensuite communiqué les statistiques des frontaliers<br />

au chômage, indemnisés par la France pays de résidence alors que<br />

l’intégralité de leurs cotisations chômage reste en Suisse, ce qui<br />

contribue à un dérèglement social dans nos régions. Le travailleur<br />

frontalier est devenu « un variateur d’ajustement du marché de<br />

l’emploi au service de l’économie suisse, comme le furent auparavant<br />

les saisonniers »<br />

Le dossier de l’assurance<br />

L’assurance maladie a été le premier combat du <strong>Groupement</strong><br />

<strong>transfrontalier</strong> européen. 50 ans après, malgré les avancées, ce<br />

dossier revient sur le devant de la scène avec la disparition de<br />

l’assurance privée au profit de la CMU en 2014. Cette échéance<br />

préoccupe beaucoup les frontaliers qui ont opté pour ce choix car<br />

c’est la seule couverture qui garantisse une réelle prise en charge<br />

des soins dans le pays d’emploi ou de résidence. Sans compter<br />

que de nombreuses familles frontalières ne pourraient faire face à<br />

une cotisation CMU.<br />

Et pour mobiliser le maximum de frontaliers sur ce dossier, le <strong>Groupement</strong><br />

a invité les personnes présentes à signer et à faire circuler<br />

une pétition pour le maintien de l’assurance privée (voir page 10).<br />

Les transports<br />

Christian Aebischer, vice-président et responsable de la commission<br />

transports du GTE a ensuite pris la parole pour établir un état des<br />

lieux des transports en commun dans la région frontalière. Il a insisté<br />

sur l’urgence de les développer davantage notamment par le biais<br />

du CEVA.<br />

2 ème pilier<br />

Lors de son discours, Michel Charrat a dressé<br />

un bilan des combats du <strong>Groupement</strong>.<br />

Guylaine Riondel-Besson a abordé le dossier de l’imposition du<br />

capital 2 ème et 3 ème piliers qui mobilise le <strong>Groupement</strong> depuis maintenant<br />

4 ans, en y apportant son éclairage de juriste. En juin 2011, notre<br />

8 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> - <strong>Avril</strong> <strong>2012</strong>


www.frontalier.org<br />

combat a abouti à une imposition de ce capital a minima de 7,5 %.<br />

Une victoire vite assombrie par l’introduction d’une condition de<br />

non-fractionnement de ce capital. Peu de frontaliers pourront remplir<br />

cette clause ayant déjà utilisé une partie de leur capital pour acquérir<br />

leur résidence principale. En cas de fractionnement, ce capital sera<br />

imposé, selon le régime de droit commun de 5,5 % à 40 %.<br />

A l’issue du discours de Michel Charrat, quelques politiques sont<br />

intervenus pour affirmer leur soutien au <strong>Groupement</strong> <strong>transfrontalier</strong><br />

européen. David Hiler, Conseiller d’Etat du canton de Genève,<br />

a notamment pris position contre la proposition du directeur des<br />

HUG soutenu par le président du Conseil d’Etat « ce n’était pas une<br />

initiative du Conseil d’Etat et l’approbation que le président du<br />

Conseil a pu donner est à titre personnel. Je pense que là, on a<br />

franchi la ligne qu’il ne faut pas franchir si l’on entend construire<br />

ensemble une région. »<br />

Sauvegardons notre assurance privée !<br />

Une nouvelle fois, le GTE vous demande de vous mobiliser pour<br />

défendre vos droits et vos acquis.<br />

Prenez connaissance de la pétition adressée au futur Président<br />

de la République (page 10).<br />

Sensibilisez votre entourage sur l’enjeu de préserver notre<br />

assurance maladie privée et invitez vos collègues frontaliers à<br />

participer également à cette action collective.<br />

Signez, photocopiez, multipliez ce courrier et renvoyez-le nous<br />

par la poste à l’adresse suivante :<br />

<strong>Groupement</strong> <strong>transfrontalier</strong> européen<br />

50 rue de Genève - BP 35 - 74103 Annemasse Cedex<br />

Nous nous chargerons ensuite de remettre toutes les pétitions<br />

au Préfet. Vous pouvez également télécharger cette lettre<br />

directement sur notre site internet www.frontalier.org.<br />

1 ère motion : « Les transfrontalières et <strong>transfrontalier</strong>s réunis<br />

ce jour en Congrès, demandent à l’union européenne et<br />

notamment au comité mixte de veiller aux engagements pris<br />

par la suisse, notamment au respect d’une stricte égalité de<br />

traitement des conditions de travail entre salariés de l’Union et<br />

de la Suisse. »<br />

2 ème motion : « Les transfrontalières et <strong>transfrontalier</strong>s réunis ce<br />

jour en Congrès, demandent aux parlementaires et au futur<br />

gouvernement français de reprendre des négociations bilatérales<br />

avec la Suisse pour parvenir à un reversement de nos<br />

cotisations chômage à l’Unedic. Versement interrompu depuis<br />

le 1 er juin 2009 en application du droit européen. »<br />

3 ème motion : « Les transfrontalières et <strong>transfrontalier</strong>s réunis ce<br />

jour en Congrès, demandent aux futurs parlementaires<br />

français de soutenir notre libre choix en matière d’assurance<br />

maladie après 2014. D’œuvrer pour que le futur gouvernement<br />

né des élections de juin, s’engage à faire voter un amendement<br />

dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité<br />

sociale en <strong>2012</strong>. »<br />

4 ème motion : « Les transfrontalières et <strong>transfrontalier</strong>s réunis<br />

ce jour en Congrès, demandent instamment aux autorités<br />

françaises de finaliser le financement de la partie française du<br />

CEVA et de signer avec la Suisse l’accord international sur<br />

l’exploitation du CEVA avant fin mai <strong>2012</strong>, afin qu’aucun retard<br />

ne soit pris dans la construction et la mise en service d’une<br />

réseau express régional ferroviaire <strong>transfrontalier</strong> dans la grande<br />

région genevoise ».<br />

5 ème motion : « Les transfrontalières et <strong>transfrontalier</strong>s réunis ce<br />

jour en Congrès, demandent aux futurs parlementaires et au<br />

nouveau gouvernement de rendre applicable la loi votée en<br />

juin 2011 sur l’imposition de notre 2 ème pilier en supprimant la<br />

condition de non-fractionnement du capital ».<br />

6 ème motion : « Les transfrontalières et <strong>transfrontalier</strong>s réunis ce<br />

jour en Congrès, demandent aux conseillers nationaux et aux<br />

conseillers aux Etats suisses, de modifier la loi AVS pour étendre<br />

le droit de cotiser facultativement à l’AVS aux <strong>transfrontalier</strong>s. »<br />

Alessandro Pelizzari, président de la CGAS et secrétaire Unia. Guylaine Riondel-Besson, juriste. Filipandré, dessinateur.<br />

Christian Monteil, président du Conseil Général de Haute-Savoie. Le vote du public. Manuel Tornare, conseiller national à Genève.<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 9


L’EMPLOI EN CHIFFRES<br />

Anne-Laure Roudaut-Schultz, Service emploi<br />

1,6 million<br />

de salariés en Suisse sont assujettis à une convention collective de<br />

travail, soit environ 50 % des travailleurs, selon les derniers chiffres de<br />

l’office fédéral de la statistique. Le secteur tertiaire compte le plus grand<br />

nombre de CCT, avec 835 300 employés couverts.<br />

84 %<br />

Source : Le temps - 18 novembre 2011.<br />

42 %<br />

des personnes ayant exercé une<br />

activité temporaire en Suisse ont<br />

décroché un emploi fixe un an après<br />

leur expérience en Intérim. Le travail<br />

temporaire est donc un très bon<br />

tremplin pour s’insérer sur le marché<br />

du travail en Suisse.<br />

Source : Etude Swissstaffing<br />

Décembre 2011.<br />

des personnes ayant obtenu un CFC (Certificat fédéral de capacité)<br />

d’employé de commerce, en Suisse, en 2011, sont actuellement en<br />

poste. Les 2/3 d’entre eux ont décroché un contrat fixe. Le CFC d’employé<br />

de commerce équivaut à un CAP ou un BEP (selon les années<br />

d’étude) dans le domaine du secrétariat. L'apprentissage d'employé de<br />

commerce est une valeur sûre sur le marché de l’emploi helvétique.<br />

Source : Tribune de Genève - 24 février <strong>2012</strong>.<br />

1 100<br />

Le Canton de Berne a soutenu, en 2011, une quarantaine de<br />

projets d’entreprises, qui devraient déboucher sur la création<br />

de 1 100 emplois. 13 entreprises dans le domaine de<br />

l’industrie de précision ont ainsi été soutenues, 6 dans le<br />

génie médical, 6 dans les technologies de l’information et de<br />

la communication et 5 dans les secteurs du design et des<br />

produits de luxe. Plus d’information sur le site de l’Office de<br />

la promotion économique du canton de Berne : www.wfb.ch.<br />

Source : L’impartial – 4 février <strong>2012</strong>.<br />

500<br />

Le groupe Swatch va créer 500 emplois en Suisse<br />

en <strong>2012</strong>. Au niveau mondial, Swatch annonce la<br />

création de 1 000 postes cette année. Swatch<br />

Group est la plus grande entreprise d’horlogerie<br />

au monde. Elle compte une vingtaine de marques,<br />

telles que Oméga, Tissot, Longines ou encore<br />

Breguet.<br />

Source : Tribune de Genève – 26 février <strong>2012</strong>.<br />

38 000<br />

salariés, en Suisse, sont employés par un garage automobile. Le secteur de l’automobile recherche<br />

de nombreux spécialistes, notamment des vendeurs expérimentés et des mécatroniciens. Les grilles<br />

de salaire ont été récemment revues dans ce domaine et un mécatronicien diplômé peut, après<br />

2 ans d’expérience, prétendre à un salaire de base de 5 000 CHF.<br />

Source : Tribune de Genève – janvier <strong>2012</strong>.<br />

Retrouvez chaque semaine, sur le site Internet du <strong>Groupement</strong> <strong>transfrontalier</strong> européen, de nombreuses informations et chiffres sur l’emploi<br />

en Suisse. Ils vous aideront à mieux cibler votre recherche et à mieux connaître le marché du travail. Rendez-vous sur<br />

www.frontalier.org/travail-suisse.htm<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 11


MTE<br />

Anne-Laure Roudaut-Schultz, responsable du Service emploi<br />

L’agenda des Maisons transfrontalières<br />

européennes<br />

Du mois d’avril au mois de juin, 12 ateliers et conférences vous sont proposés au sein des Maisons<br />

transfrontalières. Faites votre choix : emploi, assurance maladie, retraite, … De nombreux thèmes<br />

vous attendent.<br />

BASSIN LEMANIQUE<br />

Atelier : « Rédiger un CV et une lettre de motivation en Suisse »<br />

2 dates au choix : Mardi 17 avril <strong>2012</strong>, de 14h30 à 16h30 ou<br />

jeudi 10 mai, de 18h à 20h, au 62, rue de Genève, à Saint-Genis-<br />

Pouilly.<br />

Ces ateliers seront animés au mois d’avril par Luigina Boy, consultante<br />

RH et, au mois de mai par Michel Bertomeu, directeur d’une<br />

société de placement, à Genève.<br />

L’objectif de ces ateliers est de permettre aux participants d'acquérir<br />

les techniques indispensables pour rédiger un cv et une lettre de<br />

motivation adaptés aux exigences et aux caractéristiques du marché<br />

de l’emploi suisse. Le nombre de places est limité à 10.<br />

Ateliers : « Préparer un entretien d'embauche »<br />

2 dates au choix : lundis 23 avril et 18 juin <strong>2012</strong>, de 9h à 12h30,<br />

au 6 rue de la Zone, à Ambilly.<br />

Durant ces ateliers qui seront animés par Sandrine Durand Clarini,<br />

consultante RH, des jeux de rôles seront organisés, pour simuler des<br />

entretiens d'embauche. Le nombre de places est limité à 9.<br />

Cycle de 2 ateliers : « Réflexion sur la réorientation professionnelle »<br />

Mardi 24 avril <strong>2012</strong>, de 14h30 à 16h30 et Jeudi 3 mai <strong>2012</strong>, de<br />

14h30 à 17h30, au 6, rue de la Zone, à Ambilly.<br />

Ces ateliers seront animés par Catherine Chevassut, 25 ans<br />

d'expérience en recrutement. A travers des exercices pratiques, les<br />

participants s'exprimeront sur leur projet de réorientation et leur<br />

niveau de préparation. Au cours de ce cycle, nous n'aborderons pas<br />

les questions de formations ou de financements. Le nombre de<br />

places est limité à 10. Les inscrits doivent participer aux 2 ateliers.<br />

Conférence : « Gérer son image dans un cadre professionnel »<br />

Vendredi 11 mai <strong>2012</strong>, de 10h00 à 12h00, Ambilly, au 6, rue de<br />

la Zone, à Ambilly.<br />

Cette conférence sera animée par l’Ecole Club Migros de Genève.<br />

Elle donnera des idées concrètes pour aider à optimiser son image<br />

et à améliorer son potentiel professionnel.<br />

Atelier : « Bâtir et faire évoluer son projet professionnel »<br />

Jeudi 31 mai <strong>2012</strong>, de 14h30 à 16h30, au 6 rue de la Zone, à Ambilly.<br />

L’atelier sera animé par Nadia Orchampt Mareschal, coach et consultante.<br />

L'objectif de cet atelier est d’amener les participants à réfléchir<br />

sur leur projet professionnel autrement, à l’aide d’outils de coaching.<br />

La pratique de ces outils permettra de clarifier son projet. Le nombre<br />

de places est limité à 10.<br />

Conférence : Le 3 ème Pilier, en Suisse<br />

Mercredi 13 juin <strong>2012</strong>, de 16h à 18h, au 8 rue de Genève, à<br />

Saint-Genis-Pouilly.<br />

Cette conférence sera animée par les Rentes Genevoises qui<br />

présenteront les caractéristiques principales du 3 ème pilier.<br />

2 ateliers : « Optimiser sa communication et décrypter l’interlocuteur<br />

en entretien d’embauche »<br />

Jeudis 14 et 21 juin, de 18h45 à 20h45, au 62 rue de Genève,<br />

à Saint-Genis-Pouilly.<br />

Ces ateliers seront animés par Igaël Derrida, consultant en<br />

personnel sur Genève. L'objectif est de comprendre et d’adapter sa<br />

communication verbale et non verbale au cours d'un entretien<br />

d'embauche, pour augmenter son taux de réussite. Il est recommandé<br />

de participer aux 2 ateliers.<br />

Le nombre de places étant limité, il est nécessaire de s’inscrire au<br />

préalable au +33.(0)4.50.87.78.90. Les conférences sont<br />

ouvertes à tous, tandis que les ateliers sont réservés aux<br />

adhérents du <strong>Groupement</strong> <strong>transfrontalier</strong> européen.<br />

ARC JURASSIEN<br />

Conférence « La CMU (Couverture maladie universelle) pour les<br />

frontaliers »<br />

Jeudi 19 avril <strong>2012</strong>, de 18h à 20h, 29 Grande rue, à Morteau<br />

Cette conférence sera animée par la CPAM (Caisse primaire d’assurance<br />

maladie) qui présentera les caractéristiques principales de la CMU :<br />

les conditions d’accès, les garanties de prise en charge, les ayants<br />

droit, le coût, etc.<br />

Le nombre de places étant limité, il est nécessaire de s’inscrire au<br />

préalable au +33.(0)3.81.68.55.19.<br />

Pour plus de renseignements, consultez notre site Internet :<br />

www.maison-<strong>transfrontalier</strong>e.com<br />

Nous remercions les partenaires qui soutiennent notre programme<br />

de conférences :<br />

- en Franche-Comté, MMA et le Crédit agricole de Franche-Comté<br />

- dans le bassin lémanique, le Conseil régional Rhône-Alpes,<br />

MMA, la Banque populaire des Alpes, les Rentes Genevoises, le<br />

Crédit Agricole des Savoie et le Crédit Mutuel.<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 13


SOCIAL AU QUOTIDIEN<br />

Armelle Saragosa, Assistante de service social<br />

J’effectue actuellement ma demande de retraite en France et en Suisse. Ayant très peu cotisé en France, la CARSAT m’a informé que<br />

ma retraite française sera versée en un seul versement forfaitaire unique, en raison de son montant peu élevé. Aurai-je droit à<br />

l’affiliation à l’assurance maladie de la sécurité sociale avec ce statut ?<br />

La loi du 21 décembre 2011 (loi de financement de la sécurité sociale pour <strong>2012</strong>) supprime la couverture maladie automatique<br />

des retraités d’un régime de base français, qui perçoivent leur retraite en versement forfaitaire unique.<br />

Ainsi, dans votre situation à venir, de retraité de la France et de la Suisse, vous ne pourrez pas bénéficier de l’affiliation<br />

automatique à l’assurance maladie de la sécurité sociale.<br />

Vous serez donc en situation d’effectuer votre droit d’option à l’assurance maladie dans les trois mois de votre changement<br />

de statut (notification de retraite), soit en Suisse auprès d’une caisse appliquant la LAMal, soit en France par une demande<br />

de CMU de base ou de maintien d’une assurance privée.<br />

Pour rappel, le titulaire d’une pension de retraite d’un régime de base français, qui n’exerce aucune activité professionnelle,<br />

a droit aux prestations en nature de l’assurance maladie française (assurance maladie soins). Ce droit est également<br />

possible lorsque vous percevez une retraite de la France et de la Suisse, quelle que soit la durée de carrière dans l’un ou l’autre pays.<br />

Par contre, le législateur exclut de cette couverture maladie à partir du 23 décembre 2011 (date d’entrée en vigueur de la loi),<br />

les retraités percevant une pension annuelle inférieure à un seuil fixé à 150,93 € (montant fixé par décret au 1/04/2011), celleci<br />

étant payée par un versement forfaitaire unique égal à 15 fois le montant annuel.<br />

Les motifs de la loi exposés par le gouvernement indiquent : « il s’agit de personnes ayant très faiblement cotisé à l’assurance<br />

vieillesse française(…), qui dépendent donc d’autres revenus au quotidien et qui sont à la charge du système français d’assurance<br />

maladie sans qu’un lien contributif passé ou présent ait été noué avec ce régime ». Et d’ajouter : « les intéressés continueront<br />

de bénéficier d’une couverture maladie en tant qu’ayant droit ou bénéficiaire de la CMU, ou en tant qu’affilié d’un régime étranger<br />

servant leur pension principale ».<br />

Je suis retraité de la Suisse uniquement et je me suis installé en France depuis deux mois. Je désire conserver mon assurance<br />

maladie soins en Suisse. Quelles sont les démarches à effectuer et comment serai-je remboursé pour des soins en Suisse comme en<br />

France ?<br />

Suite à votre installation en France, votre statut de retraité de la Suisse vous permet d’exercer un droit d’option pour l’assurance maladie soins,<br />

dans les trois mois de ce changement de résidence.<br />

Vous pouvez conserver votre assurance de base LAMal et devez informer votre caisse de votre changement d’adresse.<br />

Attention ! Les montants des primes d’assurance maladie et accident LAMal sont différents pour les assurés résidant dans l’Union européenne<br />

ou les pays de l’AELE. Les tarifs sont spécifiques à chaque pays, en relation avec les coûts de santé. Pour la France, les primes sont en moyenne<br />

plus élevées que celles appliquées à un résident en Suisse et varient selon les caisses.<br />

Dans votre situation, vous pouvez vérifier si votre caisse d’assurance maladie et accident LAMal pratique bien l’assurance dans les pays de<br />

l’UE et AELE et comparer les montants des primes mensuelles. Ces informations sont disponibles sur Internet sur le site :<br />

www.priminfo.ch ou auprès de l’Institution commune LAMal à Soleure*. Si vous souhaitez changer de caisse, cette<br />

démarche est à valider auprès de la nouvelle caisse pour l’affiliation et auprès de votre assurance actuelle pour la<br />

résiliation en lien avec votre changement de statut (résidence en France).<br />

Concernant les soins, vous pouvez vous faire soigner en Suisse, avec l’application de la franchise minimale de 300 CHF<br />

annuelle. Et vous pouvez également vous faire soigner en France. Pour cela, votre caisse d’assurance soins devra vous<br />

remettre un formulaire communautaire (E 121) que vous transmettrez à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM)<br />

de votre département de résidence et qui vous ouvrira des droits pour la prise en charge des soins en France, sur<br />

la base de la sécurité sociale.<br />

Par contre, si vous avez un contrat complémentaire santé en Suisse, celui-ci ne pourra pas être maintenu<br />

du fait de votre résidence en France. Une complémentaire santé sera alors à souscrire en France, qui<br />

vous couvrira en France comme en Suisse (contrats peu répandus).<br />

*Institution commune LAMal<br />

Gibelinstrasse 25<br />

Case postale<br />

CH-4503 Soleure<br />

Tél. : +41 (0)32 625 30 30.<br />

14 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> - <strong>Avril</strong> <strong>2012</strong>


QUESTIONS RÉPONSES<br />

Service accueil<br />

J’ai été licencié, je vais recevoir une indemnité de licenciement. Quelle sera l’incidence de cette indemnité sur mon<br />

allocation de retour à l’emploi (ARE) ?<br />

L’indemnité de licenciement ne sera pas prise en considération pour le calcul de l’ARE. Par contre, cela va générer un<br />

différé d’indemnisation qui ne peut jamais excéder 75 jours. A ce différé, s’ajoutera obligatoirement le délai de carence<br />

de 7 jours ainsi qu’un éventuel différé pour congés payés non pris avant la fin du contrat. Le point de départ d’indemnisation<br />

ne commencera à courir qu’à la fin de ces délais.<br />

J’ai accouché il y a 5 semaines. J’allaite mon enfant et souhaite poursuivre l’allaitement au-delà des 16 semaines<br />

de congé maternité. Puis-je bénéficier d’un délai supplémentaire de congé pour allaitement ?<br />

Non, en Suisse, vous ne pouvez pas bénéficier d’un délai de congé supplémentaire pour allaitement. En revanche, vous<br />

devez disposer du temps nécessaire à l’allaitement. Durant la première année de vie de l’enfant, l’allaitement compte<br />

comme temps de travail selon les principes suivants :<br />

- la travailleuse allaite sur le lieu de travail : la totalité du temps consacré à l’allaitement est compté comme du temps de travail ;<br />

- la travailleuse quitte son lieu de travail : la moitié du temps d’absence est considéré comme temps de travail.<br />

Ce temps d’allaitement ne peut être considéré comme du repos par l’employeur. En outre, il ne peut être déduit ni d’un<br />

crédit d’heures supplémentaires, ni des vacances.<br />

Je suis frontalier, j’ai un fils de 21 ans étudiant. Puis-je le rattacher à mon foyer fiscal pour ma déclaration de<br />

revenus en France ?<br />

Lorsque les enfants ont moins de 25 ans au 1/01/2011 et qu’ils sont étudiants, ils peuvent demander leur rattachement<br />

au foyer fiscal de leurs parents (sur papier libre ou formulaire spécifique inclus dans la notice explicative de la déclaration 2042).<br />

Attention : les enfants majeurs rattachés au foyer fiscal des parents donnent droit à un avantage fiscal (une demi-part<br />

supplémentaire plafonnée) et de ce fait, il n’est pas possible de déduire pour eux une pension alimentaire versée en cours<br />

d’année. Les parents doivent donc faire le choix du rattachement ou de la déduction de la pension alimentaire. Si cette<br />

deuxième option est choisie, la déduction d’une pension alimentaire engendre pour l’enfant majeur à qui elle est versée<br />

l’obligation de la déclarer sur sa propre déclaration de revenus.<br />

Je vis en concubinage et mon compagnon travaille en Suisse. Nous avons un enfant en commun et j’ai aussi la<br />

garde d’un enfant issu d’une union précédente dont le papa travaille aussi en Suisse. Actuellement, je suis<br />

indemnisée par Pôle emploi. Qu’en est-il des allocations familiales ?<br />

Inscrite à Pôle emploi, les allocations familiales sont prioritaires en France. Vous devez demander des attestations de<br />

radiation en Suisse et ensuite demander le complément différentiel auprès des caisses des deux pères à la fin de l’année sur<br />

présentation du justificatif de paiement de la CAF.<br />

Si entre temps, vous retrouvez un emploi en Suisse, vous devrez demander un certificat de radiation à la France et recommencer<br />

la procédure en sens inverse.<br />

Je travaille à Lausanne et suis enceinte de 4 mois, mon gynécologue m’a prescrit un arrêt de travail renouvelable<br />

jusqu’à mon accouchement avec obligation de rester alitée. Comment serai-je indemnisée durant toute<br />

cette période avant mon accouchement ?<br />

Il important de vérifier auprès de l’employeur si une assurance perte de gain est souscrite et de vérifier si le risque grossesse<br />

est couvert par cette assurance. Dans ce cas, l’indemnisation est possible durant l’arrêt de travail.<br />

Si aucune assurance n’est souscrite, le droit au salaire pendant l’incapacité de travail sera fixé uniquement sur la base de<br />

l’échelle de Berne, qui selon les années de service, indiquera la durée du droit au salaire.<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 15


IMPÔTS <strong>2012</strong>-REVENUS 2011<br />

Isabelle Fortès-Thuon, Suzanne Ruiz-Berthet, Service fiscal<br />

IMPÔTS <strong>2012</strong> - REVENUS 2011<br />

Délais<br />

supplémentaires<br />

pour les télédéclarants :<br />

• Zone 1 (dpt 01 à 19)<br />

jeudi 7 juin <strong>2012</strong>, minuit<br />

• Zone 2 (dpt 20 à 49)<br />

jeudi 14 juin <strong>2012</strong>, minuit<br />

•Zone 3 (dpt 50 à 974)<br />

jeudi 21 juin <strong>2012</strong>, minuit<br />

Date limite de<br />

dépôt de la<br />

déclaration “ papier ” :<br />

Jeudi 31 mai <strong>2012</strong>,<br />

minuit<br />

Sommaire<br />

I Déclaration des revenus ............................... P. 19<br />

1. Les travailleurs frontaliers ............................. P. 19<br />

2. Les frontaliers retraités ou invalides .............. P. 22<br />

II Les frais professionnels ................................ P. 22<br />

III Charges déductibles du revenu global ....... P. 27<br />

IV Les réductions ou crédits d’impôts ............. P. 27<br />

V Imposition des travailleurs frontaliers ........ P. 29<br />

VI Procédure de télédéclaration........................ P. 33<br />

VII Permanences fiscales du GTE ....................... P. 35<br />

• Formulaire « revenus encaissés en Suisse » .......... P. 36<br />

• Formulaire « déclaration des rentes suisses » ....... P. 37<br />

• Formulaire « détail des frais réels » ...................... P. 38<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 17


IMPÔTS <strong>2012</strong>-REVENUS 2011<br />

Fiscalement vôtre !<br />

Au mois de mai, on n’a pas le choix il faut faire sa déclaration de revenus !<br />

Ce dossier, que nous espérons le plus complet possible, doit vous permettre de remplir au plus juste<br />

votre déclaration de revenus. Une déclaration qui, du fait de votre travail à l’étranger, comporte<br />

diverses spécificités qu’il faut connaître afin de remplir les documents au mieux de vos intérêts, tout<br />

en restant dans la légalité bien entendu.<br />

Le service d’aide à la déclaration de revenus proposé par le<br />

<strong>Groupement</strong> <strong>transfrontalier</strong> européen concerne les revenus<br />

d’activité ou de remplacement de provenance suisse ou<br />

française, y compris le micro foncier. En revanche, ne sont pas<br />

concernés les revenus fonciers sauf s’il s’agit de simples reports, les<br />

revenus tirés d’une activité indépendante en France ou en<br />

Suisse, les revenus provenant de l’actionnariat des salariés (p.ex.,<br />

stock-options, actions) et l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF).<br />

Concernant les travailleurs sous régime particulier (CERN, Organisation<br />

Internationale, mission diplomatique), il faudra vous munir<br />

de l’accord dérogatoire auquel est soumise votre institution pour<br />

déterminer le régime fiscal de vos revenus.<br />

Nouveautés <strong>2012</strong><br />

Gel du barème de l’impôt sur le revenu : cette année, réduction<br />

du déficit public oblige, la réévaluation traditionnelle des limites des<br />

tranches d’imposition, indexées sur l’inflation, n’aura pas lieu. Le<br />

barème applicable aux revenus de l’année 2011 est donc identique<br />

à celui des revenus de 2010 [voir page 30 de ce dossier]. Ce gel du<br />

barème s’accompagne également du gel des différents seuils et<br />

limites associés à ce barème comme par exemple la déduction<br />

forfaitaire de 10 % pour frais professionnels ou la déduction des<br />

pensions alimentaires versées à des enfants majeurs.<br />

Mariage ou Pacs en 2011 : l’heure du choix ; les contribuables<br />

mariés ou pacsés dans l’année devront choisir entre l’imposition<br />

commune de l’ensemble de leurs revenus ou la déclaration séparée<br />

de leurs revenus respectifs.<br />

Divorce ou rupture de Pacs en 2011 : les couples qui divorcent ou<br />

rompent leur PACS n’auront qu’une seule option, à savoir l’imposition<br />

séparée pour toute l’année 2011.<br />

Imposition du capital retraite (notamment, le 2 ème pilier) au même<br />

titre que les pensions de retraite. Ces revenus exceptionnels seront<br />

taxés selon le barème progressif, mais les contribuables peuvent<br />

opter pour des dispositifs plus favorables à savoir le système du<br />

quotient, ou sur demande expresse et à condition de respecter les<br />

modalités d’application, pour le prélèvement libératoire de 7,5 %<br />

après abattement de 10 % du montant du capital perçu.<br />

En cas d’option pour la taxation à 7,5 %, inscrivez le montant<br />

ligne 1AT ou 1BT de la déclaration 2042. A défaut, le capital retraite<br />

est imposé comme les autres pensions et retraites, avec possibilité<br />

de demander le quotient pour « revenus exceptionnels » dans les<br />

conditions de droit commun (ligne 0XX de la 2042). Indiquez dans<br />

la notice sur papier libre (ou dans le cadre « renseignements » de la<br />

déclaration), la nature et le montant du versement, la déduction des<br />

cotisations et le montant imposable.<br />

Taxation des hauts revenus : une nouvelle contribution de 3 %<br />

viendra frapper la fraction du revenu fiscal de référence (RFR) du<br />

foyer fiscal comprise :<br />

• Entre 250 000 et 500 000 € pour les contribuables célibataires,<br />

veufs, séparés ou divorcés ;<br />

•Entre 500 000 et 1 000 000 € pour les contribuables mariés ou<br />

pacsés soumis à une imposition commune.<br />

•La fraction du RFR supérieure à ces seuils supportera, en outre, un<br />

taux de contribution de 4 %.<br />

•Un mécanisme de lissage est prévu pour ceux ayant disposé de<br />

revenus considérés comme exceptionnels.<br />

•Le montant de la contribution due sera indiqué sur l’avis d’imposition<br />

sur les revenus.<br />

Les crédits d’impôt pour l’habitation principale (économies d’énergie<br />

et développement durable ; intérêt d’emprunt pour l’acquisition<br />

de la résidence principale) continuent à faire l’objet d’aménagements<br />

importants : suppression définitive du crédit d’impôt sur les intérêts<br />

d’emprunts, réduction générale de tous les taux de déduction.<br />

Le domicile fiscal<br />

Toutes les personnes qui ont leur domicile fiscal en France sont<br />

tenues de faire la déclaration des revenus de l’ensemble du foyer<br />

fiscal quel que soit le montant, l’origine, la nature des revenus<br />

imposés ou non à l’étranger (revenu mondial), ce qui est le cas des<br />

travailleurs frontaliers.<br />

Le fait d’avoir opté pour la déclaration aux frais effectifs à<br />

Genève ne vous libère pas de l’obligation de déposer une<br />

déclaration de revenus en France.<br />

Article 4 B.-1 du Code Général des Impôts (CGI)<br />

« Sont considérées comme ayant leur domicile fiscal en France :<br />

a) Les personnes qui ont en France leur foyer ou le lieu de leur séjour<br />

principal ;<br />

b) Celles qui exercent en France une activité professionnelle salariée<br />

ou non (sauf si elle y est exercée à titre accessoire) ;<br />

c) Celles qui ont en France le centre de leurs intérêts économiques. »<br />

Toute personne remplissant au moins l’un de ces 3 critères est considérée<br />

comme ayant en France son domicile fiscal.<br />

On peut avoir plusieurs « résidences » (double résidence, résidence<br />

secondaire…) mais qu’un seul domicile fiscal.<br />

18 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> - <strong>Avril</strong> <strong>2012</strong>


www.frontalier.org<br />

J’ai une autorisation de travail et de séjour en Suisse<br />

(Permis B), dois-je déclarer mes revenus en France ?<br />

OUI si vous êtes considéré comme domicilié fiscalement<br />

en France, c’est-à-dire que vous remplissez au moins l’un des<br />

3 critères énoncés dans l’article 4B du CGI. Par exemple, votre<br />

conjoint et vos enfants vivent en France et vous regagnez votre<br />

foyer tous les week-ends.<br />

NON dans le cas contraire, c’est-à-dire qu’aucun des critères ne<br />

correspond à votre situation.<br />

I - Déclaration des revenus<br />

Taux de<br />

change pour<br />

les impôts <strong>2012</strong>,<br />

revenus 2011<br />

0,81 €<br />

Les salariés et retraités en France ne rencontrent<br />

apparemment pas de difficultés pour déclarer leurs<br />

revenus du fait que ceux-ci sont déjà pré-imprimés<br />

par les services fiscaux dans les formulaires n° 2042<br />

normal ou simplifié avant d’être envoyés aux<br />

contribuables.<br />

Il n’en est pas de même pour les travailleurs frontaliers<br />

qui doivent justifier dans leurs déclarations de leurs<br />

revenus de source suisse. En effet, l’imprimé 2042 bleu (déclaration<br />

d’ensemble des revenus) doit être accompagné du certificat de<br />

salaire que les employeurs suisses sont tenus de leur délivrer ainsi<br />

que d’une attestation justifiant la retenue de l’impôt (attestation-quittance)<br />

lorsque les revenus sont imposés en Suisse. Par ailleurs, la<br />

France prévoit l’utilisation de l’imprimé 2047 rose qui doit accompagner<br />

l’état 2042 pour détailler les revenus encaissés à l’étranger (que<br />

l’intéressé soit ou non frontalier). Enfin, il faut joindre également à la<br />

déclaration, une « feuille annexe » obligatoire où figurent le salaire et<br />

les charges sociales suisses, le taux de change du franc suisse et le montant<br />

net en euros à reporter sur l’état 2042 de la déclaration générale.<br />

2 343 euros : Plafond de la déduction de la cotisation à<br />

l’assurance maladie privée. Ce plafond s’applique pour<br />

le frontalier actif, ayant-droit compris. La déduction des<br />

cotisations LAMal de base et CMU ne sont pas, quant à elles,<br />

plafonnées.<br />

1. Les travailleurs frontaliers<br />

Justification des revenus encaissés en Suisse<br />

Le certificat de salaire<br />

Les employeurs suisses délivrent aux salariés frontaliers en début<br />

d’année ou en fin d’activité, un certificat de salaire où figurent le<br />

montant brut, les charges sociales et le salaire net qui leur a été versé<br />

pour l’année précédente. Les montants qui figurent sur le certificat<br />

de salaire en CHF sont à reporter sur une feuille annexe prévue à<br />

cet effet que nous imprimons à la fin de ce dossier afin de faciliter<br />

les reports en euros. [voir page 36 de ce dossier]<br />

L’attestation-quittance<br />

Lorsqu’il y a retenue de l’impôt à la source (canton de Genève et<br />

cantons de séjour en semaine), l’employeur délivre séparément une<br />

attestation-quittance qui doit être jointe au certificat de salaire et qui<br />

n’est pas à convertir en euros. Elle ne contient que la rémunération<br />

brute et la retenue de l’impôt à la source. Elle est délivrée même en<br />

cas de non-imposition.<br />

Important : l’impôt à la source figure<br />

désormais sur le certificat de salaire mais<br />

son montant n’est en aucun cas déductible.<br />

Il justifie l’impôt à la source et permettra<br />

l’application du crédit d’impôt,<br />

éliminant ainsi la double imposition.<br />

QUELS<br />

JUSTIFICATIFS ?<br />

le certificat de salaire<br />

l’attestation quittance<br />

impôt à la source<br />

l’attestation de cotisations<br />

à l’assurance soins<br />

(LAMal, CMU ou<br />

privée)<br />

L’exonération d’impôt sur le revenu de la<br />

rémunération versée au titre des heures<br />

supplémentaires<br />

Cette mesure s’applique aux travailleurs frontaliers, dans la mesure<br />

où leur rémunération est imposable dans leur pays de résidence.<br />

Avec la Suisse, il s’agit des frontaliers soumis à l’accord de 1983<br />

c’est-à-dire exerçant une activité dans les cantons de Berne, Soleure,<br />

Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Vaud, Valais, Neuchâtel et Jura,<br />

résidant en France et y retournant quotidiennement.<br />

L’instruction du 6 janvier 2010 (BOI N° 7 du 14 janvier 2010 5F-1-10)<br />

précise les modalités d’application de l’exonération des heures<br />

supplémentaires aux travailleurs frontaliers.<br />

En principe, les heures supplémentaires éligibles à l’exonération<br />

d’impôt sur le revenu sont les heures de travail effectuées au-delà de<br />

la durée légale de travail conformément à la législation sur la durée<br />

du travail dans le pays où le salarié exerce son activité ou, dans le<br />

cas où un pays ne fixe pas de durée légale de travail, de la durée<br />

prévue par une convention ou un accord professionnel ou interprofessionnel.<br />

En pratique, il est admis que les travailleurs frontaliers qui justifient<br />

avoir effectué au moins 1840 heures de travail sur l’année (sur la base<br />

de 40 heures de travail hebdomadaires et de 46 semaines par an :<br />

40 X 46 = 1840 heures) bénéficient de l’exonération de la part de<br />

leur rémunération correspondant aux heures effectuées au-delà de<br />

ce seuil, dans la limite d’un plafond de 368 heures supplémentaires<br />

de travail par an (sur la base de 48 heures de travail au maximum<br />

par semaine et de 46 semaines par an : 48 X 46 = 2 208 – 1 840 =<br />

368 heures). Ces seuils sont proratisés en cas d’activité à temps partiel.<br />

Exemple :<br />

Un travailleur frontalier a effectué 2000 heures de travail<br />

en 2011. Sa rémunération nette totale (base, compléments et<br />

majorations comprises), avant déduction des frais professionnels,<br />

est de 50.000 euros pour cette même année.<br />

La part de sa rémunération correspondant aux 160 heures supplémentaires<br />

de travail (2000 – 1840) est exonérée d’impôt sur<br />

le revenu soit 4000 euros (50.000 X (160/2000)).<br />

Case à remplir : à reporter ligne 1AU ou 1 BU de la 2042<br />

Chaque année, le travailleur frontalier choisit la méthode « au réel »<br />

ou « forfaitaire ».<br />

Documents à joindre à la déclaration d’ensemble des revenus (N° 2042)<br />

• une attestation sur l’honneur, établie sur papier libre, datée et signée,<br />

indiquant le nombre d’heures supplémentaires effectuées au<br />

cours de l’année précédente bénéficiant de l’exonération d’impôt<br />

sur le revenu (réel ou forfaitaire) ainsi que la rémunération correspondante,<br />

• corroborée par une attestation de l’entreprise, comportant les<br />

mêmes indications, établie sur papier libre, datée et signée.<br />

Les travailleurs frontaliers qui transmettent leur déclaration de<br />

revenus par voie électronique conservent ces attestations afin d’être<br />

en mesure de les présenter en cas de demande de l’administration.<br />

Ces dispositions sont applicables aux rémunérations perçues à raison<br />

des heures supplémentaires de travail effectuées depuis le 1 er octobre<br />

2007.<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 19


IMPÔTS <strong>2012</strong>-REVENUS 2011<br />

Toutefois, la méthode forfaitaire s’applique uniquement à raison des<br />

heures supplémentaires effectuées depuis le 1 er janvier 2009.<br />

Revenus à ne pas déclarer<br />

Certains revenus de sources suisse et française sont affranchis de<br />

l’impôt en France pour des raisons diverses : il s’agit notamment :<br />

• des différentes prestations familiales : allocation familiale, allocation<br />

de garde d’enfants à domicile, allocation aux adultes handicapés,<br />

allocation de parent isolé, complément familial etc. ;<br />

• des indemnités journalières versées pour des affections comportant<br />

un traitement prolongé et une thérapie particulièrement coûteuse<br />

(liste sous article D.322-1 du Code de la Sécurité Sociale) ;<br />

Les indemnités journalières (IJ) versées par la Sécurité sociale<br />

ou la MSA depuis le 1 er janvier 2010, en cas d’accident du<br />

travail ou de maladie professionnelle, sont imposables à hauteur<br />

de 50%. Par analogie, les IJ versées à un travailleur frontalier par<br />

une caisse accident suisse, sont à déclarer et imposables dans les<br />

mêmes conditions (réserve faite de l’éventuelle application d’un crédit<br />

d’impôt).<br />

• des indemnités de licenciement, dans certaines limites ;<br />

• des salaires des apprentis munis d’un contrat ne dépassant pas<br />

16 725 € annuels.<br />

• du revenu de solidarité active (RSA) ;<br />

• des indemnités de stage versées par les entreprises aux étudiants<br />

si le stage fait partie du programme de l’école ou des études, s’il<br />

est obligatoire et s’il n’excède pas 3 mois ;<br />

• sur option des bénéficiaires, des rémunérations perçues par les<br />

élèves et les étudiants âgés de 25 ans au plus au 1er janvier de<br />

l’année d’imposition, dans la limite de 4 181 € bruts. Le surplus<br />

est imposable.<br />

• des prestations perçues à la suite de maladie, invalidité, décès,<br />

versées par des organismes de prévoyance en exécution de<br />

contrats à adhésion facultative et pour lesquels l’assuré n’a pas pu<br />

déduire de son revenu imposable les primes ou cotisations payées<br />

(BOI-5F-15-83 du 31.5.83).<br />

Les prestations servies par l’Assurance Invalidité suisse et la<br />

caisse de prévoyance professionnelle sont, elles, à déclarer,<br />

s’agissant d’assurances obligatoires.<br />

Imprimés à utiliser<br />

Déclaration n°2042 normale<br />

La déclaration doit se faire sur l’imprimé 2042,<br />

4 pages, prévu pour contenir l’ensemble des<br />

revenus du foyer fiscal. A la page 3, figurent<br />

les revenus à déclarer et à la page 4, entre<br />

autres, les charges déductibles du revenu global<br />

ainsi que les crédits et réductions d’impôt.<br />

Quels<br />

formulaires ?<br />

l’imprimé 2042 bleu<br />

l’imprimé 2047 rose<br />

la feuille annexe<br />

l’imprimé 3916<br />

Déclaration n° 2042 simplifiée<br />

Elle ne comporte pas de cases pour les revenus fonciers, les revenus<br />

exceptionnels ou différés et la case TK pour les revenus imposés à<br />

l’étranger.<br />

Les services fiscaux adressent aux contribuables en France les déclarations<br />

2042 normale et 2042 simplifiée pré-remplies où figurent les<br />

revenus connus par ces services : salaires et pensions, notamment.<br />

S’il y a discordance entre les montants pré-imprimés et ceux effectivement<br />

encaissés, vous devez les rectifier.<br />

Déclaration n°2042 C<br />

Il existe également la déclaration 2042C prévue pour déclarer les<br />

revenus ne figurant pas sur l’état 2042 normal : professions libérales<br />

et indépendantes, BIC, BNC...<br />

Déclaration n°2047<br />

A la déclaration d’ensemble des revenus, état 2042, il faut ajouter<br />

l’imprimé 2047 rose ainsi que le prévoit l’article 173.2 du CGI concernant<br />

les revenus encaissés à l’étranger qui doivent être déclarés<br />

séparément. L’origine, la nature et le montant des revenus doivent<br />

être indiqués séparément dans une note jointe, appelée communément<br />

« feuille annexe ».<br />

Feuille annexe : « Revenus encaissés en Suisse »<br />

Afin de respecter l’obligation qui est faite de déclarer séparément les<br />

revenus encaissés à l’étranger, nous publions à la fin de ce dossier<br />

une feuille annexe des « Revenus encaissés en Suisse » facilitant la<br />

déclaration en euros des revenus qui figurent en francs suisses sur<br />

le certificat de salaire délivré aux frontaliers par leurs employeurs.<br />

Si vous avez été salarié en Suisse chez plusieurs employeurs, utilisez<br />

une feuille annexe par employeur.<br />

Imprimé N° 3916 : comptes à l’étranger<br />

Remplissez l’imprimé spécifique n° 3916 ou, à défaut, indiquez à la<br />

rubrique « autres renseignements », les noms et adresses de votre<br />

banque en Suisse sans spécifier le montant déposé. La déclaration<br />

doit se faire tous les ans même si elle l’a été l’année précédente.<br />

Toute omission ou inexactitude dans la déclaration expose à<br />

deux types de sanction :<br />

- une amende de 1 500 € par compte non déclaré ouvert à l’étranger<br />

et par année,<br />

Signé à Berne le 27 août 2009, l’avenant à la convention en<br />

vue d’éviter les doubles impositions entre la Suisse et la France<br />

est entré en vigueur le 4 novembre 2010.<br />

Désormais une clause d’assistance administrative répondant aux<br />

critères de l’OCDE permet l’accès aux renseignements bancaires,<br />

la majoration de l’amende ne se justifie plus. En conséquence,<br />

l’amende de 10 000 € par compte non déclaré détenu auprès d’un<br />

établissement bancaire suisse ou assimilé est abaissée à 1500 € dès<br />

le 1 er janvier 2010.<br />

20 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> - <strong>Avril</strong> <strong>2012</strong>


www.frontalier.org<br />

En effet, si pour l’impôt sur le revenu, les nouvelles dispositions<br />

s’appliquent aux revenus versés au cours de l’année civile ou de<br />

l’exercice commercial commençant depuis le 1er janvier 2011, les<br />

dispositions sur l’assistance administrative, s’appliquent aux années civiles<br />

ou aux exercices commerciaux commençant dès le 1 er janvier 2010.<br />

L’administration fiscale, en cas de contrôle, peut exercer son<br />

droit de reprise sur 3 ans, en l’occurrence, en <strong>2012</strong>, cela<br />

concerne les années 2009, 2010 et 2011. En cas d’omission de<br />

déclaration sur ces 3 années, l’amende s’élèverait à 13 000 €<br />

par compte non déclaré.<br />

- une taxation des sommes, titres ou valeurs transférés par l’intermédiaire<br />

des comptes non déclarés.<br />

En tant que frontalier, j’ai souscrit à un 3 ème pilier, doisje<br />

le déclarer ?<br />

Tout compte détenu auprès d’un établissement bancaire, ou<br />

assimilé, situé à l’étranger doit être déclaré aux services fiscaux<br />

français, quelque soit la nature du compte.<br />

Les frontaliers titulaires d’un compte salaire, d’un compte<br />

épargne, d’un compte à terme, d’un compte de libre passage,<br />

d’un compte 3 ème pilier, etcs… doivent les déclarer en cochant<br />

la case UU sur le formulaire n° 2042 « Déclaration de revenus 2011<br />

» et en remplissant l’imprimé n° 3916 « Déclaration par un<br />

résident d’un compte ouvert hors de France ».<br />

S’il s’agit d’un 3ème pilier souscrit dans le cadre d’un contrat<br />

d’assurance-vie, vous devez cocher la case TT sur votre déclaration<br />

N° 2042 et joindre sur papier libre, signé, les caractéristiques<br />

du contrat.<br />

Le plafond de l’amende pour absence de déclaration d’un<br />

contrat d’assurance vie souscrit à l’étranger est fixé à 1 500 €.<br />

Report de la feuille annexe sur les déclarations<br />

2042 et 2047<br />

Déclaration n°2042<br />

Le montant du revenu net en euros qui figure sur la feuille annexe<br />

est à reporter à la page 3, rubrique « traitements et salaires » case AJ<br />

(vous), BJ (conjoint) de la déclaration d’ensemble des revenus n° 2042.<br />

Si dans les cases AJ/BJ sont pré-imprimés des salaires encaissés en<br />

France, ils doivent se cumuler avec le revenu net en euros figurant<br />

dans la feuille annexe.<br />

Les revenus imposés en Suisse, quel que soit le canton, qui figurent<br />

dans les cases AJ/BJ de la page 3 sont à reporter en plus à la case TK<br />

page 4 de la déclaration 2042. Si chacun des conjoints est imposé<br />

en Suisse, ils doivent cumuler leurs revenus imposés dans la<br />

même case TK.<br />

Mémo<br />

Si une personne fixe son domicile en France en cours<br />

d’année, elle doit déposer une déclaration de revenus<br />

l’année suivante au mois de mai auprès du centre des impôts<br />

(CDI) de son domicile en indiquant en bas de la page 4<br />

« autres renseignements » la date de son installation en<br />

France. Les revenus de source étrangère perçus avant<br />

l’installation en France ne sont pas à déclarer (art. 166<br />

du CGI). Se procurer l’imprimé en mairie, au CDI de son<br />

domicile, dans les bureaux de notre association ou en téléchargeant<br />

les formulaires sur le site impot.gouv.fr.<br />

Vous avez reçu une déclaration simplifiée pré-remplie<br />

et vous n’avez pas la case TK, que faire ?<br />

Faites figurer vos revenus imposés en Suisse, en euros, en bas<br />

de la page 4 de la déclaration simplifiée, rubrique « divers » en y<br />

mentionnant case TK et le montant du revenu imposé. Les<br />

années suivantes, vous recevrez automatiquement la déclaration<br />

N° 2042 normale.<br />

Si vous avez des comptes à l’étranger, n’oubliez pas de cocher la case<br />

«UU» à la page 4 de la déclaration 2042.<br />

Si vous percevez «des allocations de chômage ou allocations de<br />

préretraite» en France, ne les cumulez pas avec les salaires dans les<br />

case AJ /BJ. Faites-les figurer dans les cases AP, BP, page 3 « autres<br />

revenus imposables » de la déclaration 2042.<br />

Déclaration n°2047<br />

La déclaration ne doit contenir que les salaires et autres rémunérations<br />

analogues encaissés en Suisse sans distinction de canton, en<br />

les faisant figurer à la première page de la déclaration, rubrique «traitements<br />

et salaires».<br />

Si le salaire a été imposé en Suisse, remplissez en plus à la page 4 la<br />

rubrique VI.<br />

Si vous avez eu plusieurs employeurs dans l’année, cumulez les montants<br />

des feuilles annexes dans la même rubrique salaires sans oublier<br />

d’y joindre les certificats correspondants et éventuellement les attestations-quittance.<br />

2 - Les frontaliers retraités ou invalides<br />

Vous percevez des rentes de source suisse. Nous publions à la fin de<br />

ce dossier une feuille annexe «Rentes suisses» qui facilite le report de<br />

ces revenus, après leur conversion en euros, sur les déclarations<br />

2047 et 2042.<br />

Nouveauté<br />

Rentier de l’AI ou de l’AVS, vous recevrez cette année, une attestation<br />

fiscale laquelle comporte les montants versés durant l’année 2011.<br />

Tout comme les salariés frontaliers, les rentiers frontaliers doivent<br />

joindre à la déclaration 2042, l’imprimé 2047 rose où ne figurent<br />

que les revenus encaissés en Suisse.<br />

Il faut reporter ces revenus à la première page de l’imprimé, rubrique<br />

« pensions, retraites et rentes » et s’il y a eu prélèvement d’impôt à la<br />

source (versement par une caisse publique –CIA, CEH - par exemple)<br />

à des pensionnés de nationalité suisse (article 21 de la convention<br />

fiscale), le revenu doit figurer aussi page 4, rubrique VI du même<br />

imprimé 2047 et à la page 4, case TK de la déclaration 2042.<br />

Les rentes versées par la Suisse aux frontaliers retraités ou invalides<br />

se déclarent aussi dans l’imprimé 2042 bleu.<br />

Les montants doivent figurer à la page 3 de la déclaration, rubrique<br />

« pensions, retraites et rentes (PRR) », cases AS ou BS.<br />

Si le rentier a perçu une partie de l’année des PRR de source<br />

française, le montant est pré-imprimé dans l’une des cases AS ou BS.<br />

Dans ce cas, elles doivent se cumuler avec celles de source suisse.<br />

Les rentes complémentaires pour enfants servies aux bénéficiaires de<br />

rentes d'invalidité ou de vieillesse, sont à déclarer et imposables. Ces<br />

rentes pour enfant sont servies pour autant que vous ayez encore<br />

des enfants à charge mineurs ou majeurs, jusqu'à 25 ans, s'ils poursuivent<br />

des études ou sont en apprentissage.<br />

S’il y a des rentes versées par « le troisième pilier », il faut les déclarer<br />

en euros à la rubrique « rentes viagères à titre onéreux », première<br />

page, état 2047 et page 3, état 2042 même rubrique.<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 21


IMPÔTS <strong>2012</strong>-REVENUS 2011<br />

Choix de la déduction<br />

• La déduction des frais professionnels se fait au choix du contribuable<br />

soit forfaitairement, soit en justifiant les frais réels lorsqu’ils estiment<br />

que la déduction forfaitaire des 10% est insuffisante ou ne couvre<br />

pas l’ensemble de leurs dépenses réellement acquittées.<br />

• Si dans un foyer fiscal, les deux conjoints sont salariés, chaque<br />

conjoint peut choisir le mode de déduction qui lui convient le<br />

mieux.<br />

• Le choix doit être fait pour l’ensemble des activités de l’année, c’està-dire<br />

qu’il n’est pas possible de choisir par exemple les frais forfaitaires<br />

une partie de l’année et les frais réels l’autre partie de l’année.<br />

Rien n’empêche cependant de changer le choix l’année suivante.<br />

• Le salarié peut demander aux services fiscaux la modification de<br />

ses frais professionnels même s’il a déjà déclaré ses revenus.<br />

Déduction forfaitaire de 10 %<br />

Si le salarié ne demande pas la déduction des frais réels, les services<br />

fiscaux appliquent automatiquement une déduction forfaitaire de<br />

10 % aux rémunérations nettes déclarées, plafonnée à 14 157 €<br />

pour 2011.<br />

Ne déclarez pas<br />

Les prestations et rentes viagères servies aux victimes d’accident du<br />

travail ou à leurs ayants droit (article 81-8 du CGI).<br />

Depuis le 1 er janvier 2010, la caisse accident CNA/SUVA envoie à<br />

tous ses rentiers des attestations de rentes destinées à l’administration<br />

fiscale comportant des indications sur le caractère professionnel ou<br />

non de l’accident, sur le genre de prestation et sur le montant de la<br />

rente.<br />

Ces attestations ne modifient en rien le régime fiscal applicable aux<br />

rentes servies pour un accident professionnel, elles demeurent non<br />

imposables en France. A l’inverse, celles servies pour un accident<br />

non professionnel sont à déclarer et imposables.<br />

Reste la problématique de l’accident de trajet qui est considéré<br />

comme non professionnel en Suisse et à certaines conditions comme<br />

professionnel en France.<br />

Bénéficiaire d’une rente servie suite à un accident de trajet, il<br />

convient au préalable d’examiner si vous remplissez les critères<br />

permettant l’assimilation à un accident professionnel et de rassembler<br />

les documents prouvant les circonstances de l’accident (déclaration<br />

SUVA, décision de rente SUVA et/ou AI, attestation de l’employeur,<br />

rapport de police).<br />

II - Les frais professionnels<br />

Sont considérées comme frais professionnels en France, les dépenses<br />

que les salariés supportent dans l’exercice de leur activité professionnelle.<br />

Les frais sont déductibles dans la mesure où ils sont liés à la<br />

fonction ou à l’emploi.<br />

La liste des frais professionnels n’est pas limitée par la loi. Dans certains<br />

cas, une dépense, acceptée parce que liée à un emploi, pourra<br />

être refusée si elle n’a pas de rapport avec un autre emploi.<br />

Les frais justifiés sont déduits par les services fiscaux. Ils doivent figurer<br />

à la case AK ou BK, page 3 de la déclaration n° 2042.<br />

Les frais réels<br />

Peuvent être déduits les frais de transport domicile-lieu de travail, les<br />

déplacements effectués pendant les horaires de travail, la vignette<br />

autoroute, les frais de mission, les frais de repas, les frais de double<br />

résidence, les frais de recherche d’emploi, les frais de représentation<br />

et de réception, les vêtements spéciaux, les frais dans l’exercice d’une<br />

activité syndicale, les cours de perfectionnement dans le cadre<br />

professionnel, les frais de documentation, les frais de déménagement<br />

dans le cadre professionnel, les frais de stage, les frais supplémentaires<br />

pour travail de nuit, les achats de matériels, outillages, les<br />

frais de permis de travail en Suisse, les cotisations syndicales en<br />

Suisse, etc.{voir fiche justifiant les frais professionnels réels page ?<br />

de ce dossier].<br />

Les salariés qui optent pour la déduction des frais réels doivent<br />

ajouter à leur revenu brut imposable la totalité des allocations<br />

pour frais spéciaux d’emploi, quelle qu’en soit la forme (remboursement<br />

de frais sur état, allocations en nature ou indemnités forfaitaires)<br />

versées par l’employeur.<br />

Mais si vous déboursez des frais pour le compte de l’entreprise,<br />

frais occasionnés par l’exercice même de l’activité professionnelle :<br />

déplacements professionnels, restaurant avec des clients etc.,<br />

ces frais remboursés par l’employeur ne sont pas imposables et ne<br />

sont pas à déclarer. Vous ne devez toutefois pas en demander la<br />

déduction.<br />

Les frais de repas<br />

Les frais de repas ne sont pas des frais professionnels.<br />

Ils constituent une dépense d’ordre personnel<br />

qui ne peut pas venir en déduction du revenu.<br />

Cependant, il est admis en déduction la différence<br />

entre la valeur du repas pris à la maison et celle du<br />

repas pris sur le lieu de travail.<br />

Si le contribuable peut justifier la totalité des frais de<br />

4,40 euros :<br />

Forfait<br />

déductible<br />

pour les frais<br />

de repas<br />

repas pris en dehors du domicile, la dépense déductible est égale à<br />

la différence entre le prix du repas sur le lieu de travail et la valeur<br />

de celui qui<br />

aurait été pris au foyer fixé forfaitairement pour l’année 2011 à 4,40 €.<br />

22 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> - <strong>Avril</strong> <strong>2012</strong>


www.frontalier.org<br />

Lorsque le contribuable ne peut pas justifier ces frais avec suffisamment<br />

de précision, la dépense supplémentaire peut être évaluée à<br />

une fois et demie le minimum garanti, soit 4,40 €.<br />

Mais cela ne vous dispense pas, dans ce cas, de produire le plus<br />

possible de justificatifs. Vous devez prouver que vous êtes obligé<br />

de prendre les repas hors de chez vous, garder les tickets de restaurant,<br />

ou notes d’achats de victuailles, ou tout autre moyen prouvant<br />

que vous supportez des frais supplémentaires de repas.<br />

Les frais de double résidence<br />

(à ne pas confondre avec « résidence secondaire »)<br />

Si le contribuable travaille dans une commune éloignée de celle où<br />

réside sa famille, les frais de double résidence sont déductibles<br />

à condition que cette situation ne résulte pas de convenances<br />

personnelles mais soient imposées par son emploi.<br />

Il peut ainsi déduire le loyer, les dépenses supplémentaires de repas<br />

(p. ex., frais de repas du soir au restaurant) ainsi qu’un aller-retour<br />

par semaine pour rejoindre sa famille.<br />

Les intérêts d’emprunt pour l’achat d’une résidence, appartement<br />

ou maison, au lieu où le salarié est contraint de fixer sa double résidence<br />

sont également déductibles.<br />

Cette possibilité concerne les époux, les partenaires d’un PACS et les<br />

concubins sous réserve qu’il s’agisse d’un concubinage stable et continu.<br />

En principe, les frais de double résidence sont déductibles s’ils ne<br />

sont pas prolongés au delà d’un certain délai (estimé à 3 ans).<br />

Frais de transport domicile - lieu de travail<br />

40 km :<br />

Distance domiciletravail<br />

considérée<br />

comme normale pour<br />

la déduction des<br />

frais réels.<br />

D’une manière générale, on doit justifier les frais de<br />

transport. Lorsque la distance est supérieure à<br />

40 km, il faut faire état de circonstances particulières<br />

justifiant l’éloignement entre le domicile et<br />

le lieu de travail. Si les circonstances particulières<br />

justifient l’éloignement, l’intégralité des frais justifiés<br />

est admise. Il n’y a pas de liste des circonstances<br />

particulières qui peuvent justifier<br />

l’éloignement. En ce qui concerne les travailleurs<br />

frontaliers travaillant en Suisse, l’instruction 14-B-5-81 du<br />

27 juillet 1981 de la D.G.I – Paris (toujours en vigueur), précise dans<br />

le paragraphe « frais inhérents à l’emploi », que les frontaliers ont aussi<br />

la possibilité de demander la déduction des frais réels de transport à<br />

l’occasion de l’exercice en Suisse de leur activité professionnelle salariée.<br />

Le fait de travailler à l’étranger peut justifier l’éloignement. On<br />

peut y ajouter la précarité de l’emploi, la difficulté de trouver un emploi<br />

à proximité du domicile, l’exercice d’une activité professionnelle<br />

du conjoint, etc.<br />

Ainsi, selon l’administration fiscale, « d’une manière générale, il n’y a<br />

pas lieu de remettre en cause la déduction des frais réels, sous<br />

réserve bien entendu, qu’il soit justifié de leur réalité et de leur<br />

montant, exposés par les personnes qui, notamment après un<br />

licenciement, retrouvent un emploi situé à une distance de plus de<br />

40 kilomètres de leur domicile<br />

et ce, le temps raisonnable pour celles-ci de s’assurer de la stabilité<br />

de leur emploi et de se reloger. A titre de règle pratique, ce<br />

“délai raisonnable” peut-être estimé à 3 ans ».<br />

La distance à prendre en compte est celle séparant réellement le<br />

domicile du lieu de travail en Suisse, la frontière ne devant en aucun<br />

cas être considérée comme une limite de distance.<br />

S’il y a absence de circonstances particulières justifiant l’éloignement,<br />

la déduction n’est admise qu’à concurrence des 40 premiers kilomètres.<br />

Un seul aller-retour est pris en compte pour les frais de transport<br />

sauf cas particuliers comme par exemple, longue pause de plus<br />

de deux heures entre midi et l’après-midi, régime alimentaire spécial<br />

nécessitant la prise d’un repas à la maison, etc.<br />

Si le contribuable utilise son véhicule personnel pour se rendre sur<br />

son lieu de travail, il existe deux méthodes d’évaluation des frais de<br />

transports : une évaluation forfaitaire (barème kilométrique établi<br />

chaque année par les services fiscaux ou une évaluation réelle).<br />

Important : Il faut prouver l’utilisation réelle du véhicule et surtout<br />

que les kilomètres annoncés ont été effectivement parcourus. Si on<br />

a le droit de se déplacer à plusieurs dans un même véhicule, en<br />

revanche on n’a pas le droit de faire valoir chacun de son côté les<br />

mêmes frais réels qui correspondent à un seul véhicule. Conservez<br />

donc soigneusement pour les frais réels de déplacement les factures<br />

de votre garagiste, au moins une fois par an.<br />

Je fais mes trajets avec un véhicule en leasing ; puis-je<br />

faire les frais réels en utilisant le barème forfaitaire ?<br />

Lorsque le salarié utilise un véhicule pris en location avec option<br />

d’achat ou un véhicule prêté, il ne peut appliquer le barème<br />

forfaitaire. Il doit alors évaluer ces frais pour leur montant réel et<br />

justifié. Dans ce cas, seules les dépenses dont le contribuable<br />

peut prouver la réalité sont déductibles : le prix de la location<br />

peut être déduit au prorata de l’utilisation professionnelle du véhicule,<br />

ainsi que les autres frais (frais de carburant, de réparation<br />

et de garage notamment) mais seulement pour leur montant<br />

réel. Les frais de carburant peuvent toutefois être évalués forfaitairement<br />

par référence au barème fiscal publié chaque année.<br />

Les frais déductibles par le biais du barème kilométrique sont fonction<br />

de la puissance du véhicule et comprennent la dépréciation effectivement<br />

subie par le véhicule au cours de l’année d’imposition,<br />

les frais d’entretien, de carburant, de réparations, d’assurances, de<br />

garages, etc.<br />

En revanche, il n’englobe pas les frais de garage, de parking et<br />

de péage d’autoroute qui peuvent être déduits en plus, ainsi que les<br />

intérêts payés en cas d’achat à crédit du véhicule (au prorata des<br />

kilomètres parcourus pour les déplacements professionnels).<br />

Remarque : il y a également un tarif kilométrique pour les trajets<br />

parcourus avec les motocyclettes dans le cadre professionnel.<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 23


IMPÔTS <strong>2012</strong>-REVENUS 2011<br />

Cotisations syndicales<br />

le GTE ayant le statut juridique d’association, la cotisation<br />

annuelle n’est pas concernée.<br />

Les cotisations syndicales peuvent être déduites :<br />

• en frais professionnels réels uniquement, pour celles versées à des<br />

syndicats en Suisse,<br />

• en frais réels ou en bénéfice de la réduction d’impôt pour celles<br />

versées à des syndicats en France.<br />

Je travaille sur le canton de Genève, je n’ai pas<br />

d’autres revenus imposables en France, ai-je intérêt<br />

à opter pour la déduction des frais réels ?<br />

La déductibilité des frais professionnels impacte directement le<br />

montant de votre revenu fiscal de référence. Or, ce revenu est<br />

pris comme base de calcul pour la cotisation à la CMU, si vous<br />

avez fait le choix de l’assurance sécurité sociale en France.<br />

D’autre part, l’octroi de certaines prestations à caractère social<br />

s’effectue en fonction de ce même revenu. Il peut donc être tout<br />

à fait judicieux de faire valoir ses frais professionnels réels, même<br />

en cas de non imposition en France et minorer ainsi son revenu<br />

fiscal de référence.<br />

BARÈME KILOMÉTRIQUE <strong>2012</strong> (EN €) APPLICABLE AUX AUTOMOBILES<br />

Puissance fiscale Jusqu'à 5 000 km De 5 001 à 20 000 km Au-delà de 20 000 km<br />

3 CV d x 0,405 (d x 0,242) + 818 d x 0,283<br />

4 CV d x 0,487 (d x 0,274) + 1063 d x 0,327<br />

5 CV d x 0,536 (d x 0,300) + 1 180 d x 0,359<br />

6 CV d x 0,561 (d x 0,316) + 1 223 d x 0,377<br />

7 CV d x 0,587 (d x 0,332)+ 1 278 d x 0,396<br />

8 CV d x 0,619 (d x 0,352) + 1 338 d x 0,419<br />

9 CV d x 0,635 (d x 0,368) + 1 338 d x 0,435<br />

10 CV d x 0,668 (d x 0,391) + 1 383 d x 0,460<br />

11 CV d x 0,681 (d x 0,410) + 1 358 d x 0,478<br />

12 CV d x 0,717 (d x 0,426) + 1 458 d x 0,499<br />

13 CV et plus d x 0,729 (d x 0,444) + 1 423 d x 0,515<br />

BAREMES APPLICABLES AUX CYCLOMOTEURS, VELOMOTEURS, SCOOTERS, MOTOCYCLETTES… Cylindrée inférieure à 50 cm3<br />

Jusqu'à 2 000 km De 2 001 à 5 000 km Au-delà de 5 000 km<br />

d x 0,266 (d x 0,063) + 406 d x 0,144<br />

Cylindrée supérieure à 50 cm3<br />

Puissance administrative Jusqu'à 3 000 km De 3 001 à 6 000 km Au-delà de 6 000 km<br />

1 ou 2 CV d x 0,333 (d x 0,083) + 750 d x 0,208<br />

3, 4 ou 5 CV d x 0,395 (d x 0,069) + 978 d x 0,232<br />

Plus de 5 CV d x 0,511 (d x 0,067) + 1 332 d x 0,289<br />

d représente la distance parcourue<br />

24 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> - <strong>Avril</strong> <strong>2012</strong>


www.frontalier.org<br />

III - Charges déductibles du<br />

revenu global<br />

5 698 € :<br />

Plafond de la<br />

pension alimentaire<br />

déductible pour<br />

les enfants<br />

majeurs.<br />

On peut déduire du revenu global certaines<br />

charges limitativement énumérées par la loi, mais<br />

elles doivent être justifiées. Parmi celles-ci, nous<br />

citerons :<br />

Pensions alimentaires versées<br />

aux ascendants<br />

Elles sont déductibles du revenu dans la mesure où elles présentent<br />

un caractère alimentaire. Il vous appartient de prouver l’état de<br />

besoin du bénéficiaire. Le parent bénéficiaire doit les déclarer aux<br />

services fiscaux. Si vous avez recueilli sous votre toit un ascendant<br />

sans ressource, vous pouvez déduire, sans justification, une somme<br />

forfaitaire de 3 359 € (cases GU ou GP, page 4).<br />

Par ailleurs, pour vos ascendants privés de ressources suffisantes,<br />

vous pouvez déduire le montant des frais d’hébergement dans une<br />

maison de retraite ou des frais d’hospitalisation les concernant.<br />

Pensions alimentaires versées aux<br />

descendants<br />

Enfants mineurs (case GU)<br />

Vous pouvez déduire la pension alimentaire pour l’entretien de votre<br />

(vos) enfant(s) mineur(s), non compté à charge (case GU, page 4).<br />

S’il s’agit d’un enfant naturel (enfant né de parents non mariés ensemble),<br />

il doit avoir été reconnu. Les sommes versées doivent être<br />

destinées à pourvoir les besoins de l’enfant, à son entretien<br />

(paiement des frais de garde, de cantine, …). Conservez des preuves<br />

des versements ou du paiement des dépenses. La déduction est<br />

admise même si vous vivez en concubinage avec l’autre parent qui<br />

le compte à charge. L’autre parent doit déclarer ces sommes dans<br />

ses revenus.<br />

En cas de garde alternée, chaque parent bénéficie d’une majoration de<br />

parts, l’éventuelle pension versée ne peut en aucun cas être déduite.<br />

Enfants majeurs non à charge (cases EL-EM)<br />

Les pensions alimentaires versées aux enfants majeurs sont déductibles<br />

qu’ils soient âgés de plus ou de moins de 25 ans, célibataires,<br />

étudiants, invalides ou non. La seule condition demeure la preuve<br />

de l’état de besoin et la réalité des versements.<br />

Enfants majeurs célibataires : la pension alimentaire est déductible<br />

dans la limite de 5 698 € par enfant et par an, elle est imposable au<br />

nom de l’enfant à concurrence de 5 698 €.<br />

Si le ou les enfants majeurs célibataires, veufs ou divorcés sont<br />

chargés de famille, quel que soit le nombre de leurs enfants, la limite<br />

de la déduction est portée à 11 396 €.<br />

Enfants majeurs mariés : la pension alimentaire est déductible dans<br />

la limite de 5 698 € si les beaux-parents participent aussi à l’entretien<br />

du jeune ménage. La déduction est doublée (11 396 €) si vous<br />

assurez seul l’entretien de celui-ci. La pension est imposable au nom<br />

du jeune ménage.<br />

Les pensions versées aux enfants majeurs non comptés à charge<br />

doivent être reportées aux cases EL-EM de la déclaration, page 4.<br />

Pensions alimentaires versées en vertu d’une<br />

décision de justice (cases GU-GP ; GI-GJ ou EL-EM)<br />

Au profit des enfants mineurs dont vous n’avez pas la garde, vous<br />

pouvez les déduire. Elles sont imposables pour le parent qui a la<br />

garde de l’enfant – cases GU ou GP, page 4.<br />

Au profit des enfants majeurs : la pension déductible est celle fixée<br />

par le juge mais dans la limite de 5 698 € par enfant majeur – cases<br />

GI-GJ ou EL-EM, page 4.<br />

Les autres pensions versées en cas de séparation ou de divorce,<br />

fixées par le juge, sont déductibles –cases GU ou GP, page 4 – état<br />

2042.<br />

Les déductions diverses (case DD)<br />

La cotisation versée à la CMU de la Sécurité sociale doit figurer à<br />

la page 3, ligne DD de la déclaration des revenus. Ne pas la déduire<br />

comme charges sur salaires- feuille annexe.<br />

Les cotisations versées à une assurance maladie privée en France ou<br />

auprès du régime suisse-LAMal doivent obligatoirement être déduites<br />

des rémunérations, feuille annexe blanche. Il ne faut, en aucun cas,<br />

les faire figurer à la ligne DD de l’état 2042 car vous risquez un<br />

redressement fiscal et des pénalités de retard.<br />

IV - Les réductions ou crédits<br />

d’impôts<br />

Les réductions d’impôts ou crédits d’impôts ne peuvent s’imputer<br />

que sur l’impôt calculé d’après le barème à taux progressif. Tous les<br />

revenus imposables à un taux forfaitaire<br />

(par exemple droits d’auteur, plus-values mobilières) ne peuvent faire<br />

l’objet d’aucune réduction d’impôts ou crédit d’impôts.<br />

Plafonnement applicable : le montant total des avantages<br />

fiscaux dont peut bénéficier un contribuable au titre de 2011<br />

est limité à 18 000 €, plus 6% de son revenu imposable.<br />

Les charges ouvrant droit à réduction d’impôt ou à crédit d’impôt<br />

sont limitativement énumérées par la loi. On notera néanmoins<br />

quelques charges revêtant une importance particulière :<br />

Emploi d’un salarié à domicile (Cases DB,<br />

DF, DQ, DG, DL)<br />

Les frontaliers, ayant exercé une activité professionnelle durant<br />

l’année 2011, peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt lorsqu’ils<br />

emploient un salarié à domicile. Cette mesure concerne les<br />

personnes célibataires, divorcées ou veuves, ainsi que les couples<br />

mariés ou pacsés, imposés ensemble, dans la mesure où les<br />

conjoints ont exercé tous les deux une activité professionnelle en<br />

2011.<br />

Les emplois visés englobent la garde d’enfant, les tâches ménagères<br />

et familiales, l’assistance aux personnes âgées, aux personnes<br />

handicapées ou aux autres personnes qui ont besoin d’une aide<br />

personnelle à leur domicile ou d’une aide à la mobilité favorisant leur<br />

maintien à domicile.<br />

A noter que sont éligibles à ce dispositif, les services rendus dans<br />

votre résidence principale ou secondaire, que vous soyez propriétaire<br />

ou locataire.<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 27


IMPÔTS <strong>2012</strong>-REVENUS 2011<br />

Ce crédit d’impôt est égal à 50 % des dépenses effectivement<br />

supportées. Les montants éligibles sont toutefois limités à 12 000 €,<br />

avec une majoration de 1 500 € par enfants à charge et par membre<br />

du foyer âgé de plus de 65 ans, sans toutefois pouvoir excéder<br />

15 000 € (soit un avantage maximal de 7500 €). Cette limite est<br />

portée à 20 000 € (soit un avantage maximal de 10 000 €) pour les<br />

contribuables handicapés ou ayant à leur charge une personne<br />

handicapée.<br />

Les plafonds de 12 000 € et 15 000 € sont portés à 15 000 € et<br />

18 000 €, l’année au cours de laquelle vous bénéficiez pour la<br />

première fois de la réduction ou du crédit d’impôt, si vous<br />

employez un salarié en direct. (Case 7 DQ, page 4)<br />

Le crédit d’impôt est intégralement remboursé au contribuable non<br />

imposable en France et partiellement versé à celui-ci s’il est redevable,<br />

au titre de l’impôt sur le revenu, d’un montant inférieur au montant<br />

du crédit d’impôt.<br />

Afin de bénéficier de cette mesure, il faut répondre intégralement<br />

aux conditions d’application. Dans le cas contraire, l’avantage<br />

fiscal prend la forme d’une réduction d’impôt.<br />

Frais de garde des enfants de moins de<br />

6 ans (cases GA à GG)<br />

Les frais engagés pour la garde des enfants âgés de moins de 6 ans<br />

au 1 er janvier 2011 ouvrent droit à un crédit d’impôt égal à 50 % du<br />

montant des dépenses effectivement supportées au cours de l’année<br />

d’imposition.<br />

Tout contribuable domicilié en France peut bénéficier de cette<br />

mesure dans la limite de 2 300 € par enfant (soit un crédit d’impôt<br />

maximal de 1 150 € par enfant) ou 1 150 € par enfant pour les<br />

parents divorcés pratiquant la garde alternée (soit un crédit d’impôt<br />

maximal de 575 € par enfant). Il faut impérativement déduire, des<br />

sommes effectivement payées, le montant des allocations versées<br />

par la CAF ou la MSA, notamment au titre du complément de libre<br />

choix du mode de garde de la PAJE ou, le cas échéant, les indemnités<br />

reçues de votre employeur ou de votre comité d’entreprise.<br />

Le crédit d’impôt est réservé aux dépenses engagées lorsque la<br />

garde des enfants a lieu à l’extérieur du domicile des parents<br />

(crèches, garderies collectives, assistantes maternelles agrées). Cette<br />

mesure est d’autant plus favorable aux travailleurs frontaliers qu’elle<br />

est également applicable lorsque la garde est exercée par des<br />

personnes ou des établissements établis en Suisse si ceux-ci satisfont<br />

à une règlementation équivalente à celle de la France.<br />

Intérêts d’emprunt pour l’acquisition de la<br />

résidence principale (cases VY, VZ, VW, VX)<br />

Les intérêts des prêts afférents à l’acquisition ou à la construction<br />

d’un logement, affecté à l’usage d’habitation principale, ouvrent droit<br />

à un crédit d’impôt à raison des 5 premières annuités.<br />

Pour être éligible à la mesure, le logement doit avoir été acquis à<br />

compter du 6 mai 2007. La signature de l’acte authentique ou celle<br />

de la déclaration d’ouverture de chantier font foi de cette date.<br />

Ce crédit d’impôt a été supprimé pour les logements<br />

acquis ou construits depuis le 1 er janvier 2011. Il existe<br />

toutefois un aménagement progressif de cette suppression :<br />

les contribuables pourront encore bénéficier du crédit d’impôt,<br />

mais à un taux réduit, pour une acquisition ou une déclaration<br />

d’ouverture de chantier réalisée jusqu’au 30 septembre 2011 et<br />

pour autant que l’offre de prêt immobilier ait été souscrite avant<br />

2011.<br />

Toutes les personnes fiscalement domiciliées en France, qu’elles<br />

soient imposables ou non sur le revenu, sont concernées par cette<br />

mesure pour autant qu’elles aient souscrit un prêt auprès d’un<br />

établissement financier en France, au sein d’un Etat membre de<br />

l’Union européenne, en Norvège ou en Islande. Dès lors, cette mesure<br />

concerne les frontaliers ayant souscrit leur prêt, en euros ou en<br />

devises, auprès d’une banque ou d’un établissement financier sis en<br />

France mais, en aucun cas, s’il a été contracté sur le territoire suisse.<br />

A l’origine du dispositif, ce crédit d’impôt était égal à 40 % du<br />

montant des intérêts payés au titre de la première annuité de<br />

remboursement et à 20 % pour les quatre années suivantes, que le<br />

logement soit neuf ou ancien. Toutefois, des modifications ont été<br />

apportées : ainsi, depuis le 1 er janvier 2010, les logements neufs<br />

acquis ou en construction ne répondant pas à la norme BBC 2005<br />

(Bâtiment Basse Consommation d’énergie) voient le taux de l’avantage<br />

fiscal réduit respectivement à 30 et 15 %. En revanche, si le<br />

logement que vous avez acheté neuf ou fait construire depuis le<br />

1 er janvier 2009 répond aux conditions d’attribution du label BBC<br />

2005, le crédit d’impôt s’élève à 40% du montant des intérêts payés<br />

au titre des 7 premières annuités de remboursement. Enfin, concernant<br />

le report exceptionnel du crédit d’impôt pour 2011, les<br />

logements acquis neuf qui ne bénéficient pas du label BBC se voient<br />

appliquer un taux réduit à 25 % pour la première annuité et 10 %<br />

pour les 4 suivantes. Pour les autres logements acquis en 2011 (neuf<br />

et bénéficiant du label BBC ou ancien), le taux du crédit d’impôt<br />

demeure identique (voir ci-dessus).<br />

Dans tous les cas, les intérêts d’emprunts sont retenus dans la limite<br />

annuelle de :<br />

• 3 500 € pour un célibataire, veuf ou divorcé ;<br />

• 7 500 € pour les couples mariés ou pacsés soumis à une imposition<br />

commune ou pour une personne handicapée célibataire, veuve<br />

ou divorcée ;<br />

• 15 000 € si un membre au moins du couple est handicapé.<br />

Ces limites sont majorées de 500 € par personne à charge (enfant à<br />

charge ou rattaché, personne majeure invalide) ou de 250 € pour<br />

chaque enfant à charge en garde alternée.<br />

Pour rappel, seuls les intérêts d’emprunt peuvent bénéficier de cette<br />

mesure : les frais afférant à cet emprunt (frais de dossier, assurances,<br />

cotisations, …) en sont exclus.<br />

Concrètement, si le montant du crédit d’impôt excède celui de<br />

l’impôt sur le revenu de l’emprunteur, l’Etat rembourse au contribuable<br />

la différence.<br />

Important : une annuité est calculée de mois à mois.<br />

28 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> - <strong>Avril</strong> <strong>2012</strong>


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Dépenses effectuées dans l’habitation<br />

principale en faveur des économies<br />

d’énergie et du développement durable<br />

(cases WE à WF)<br />

Tout contribuable personne physique (propriétaire, locataire ou<br />

occupant à titre gratuit) peut bénéficier d’un crédit d’impôt lorsque<br />

les dépenses effectuées dans son logement principal favorisent les<br />

économies d’énergie. Dans les immeubles collectifs, chacun des<br />

occupants peut faire valoir sa quote-part, correspondant à son<br />

logement, pour bénéficier de cette mesure au titre des dépenses<br />

afférentes aux travaux communs qu’il a effectivement payé.<br />

Les dépenses ouvrant droit à un crédit d’impôt sont limitativement<br />

énumérées par l’administration fiscale et concernent notamment<br />

l’achat d’une chaudière, de matériaux d’isolation et d’appareils de<br />

régulation de chauffage, l’installation d’équipement de production<br />

d’énergie renouvelable ou de récupération et de traitement d’eaux<br />

pluviales…<br />

Pour vérifier le respect des critères techniques, l’administration fiscale<br />

retient ceux en vigueur au moment de la signature du devis ou<br />

lors du versement du premier acompte et non au paiement du solde.<br />

Seuls les équipements, matériaux et appareils respectant des normes<br />

précisent sont susceptibles d’ouvrir droit à ce crédit d’impôt. Ainsi,<br />

les fournitures annexes (tuyaux, installations électriques ou tout autre<br />

matériau qui ne s’intègre pas directement aux équipements) et la<br />

main d’œuvre ne sont jamais pris en compte sauf pour les dépenses<br />

d’isolation des parois opaques et la pose de l’échangeur de chaleur<br />

souterrain des pompes à chaleur géothermiques. Par ailleurs, seuls<br />

les travaux et les équipements fournis par une entreprise ouvrent<br />

droit au crédit d’impôt.<br />

Le crédit d’impôt s’applique au prix d’achat, TVA comprise, des<br />

équipements, matériaux et appareils tel qu’il résulte de la facture<br />

délivrée par l’entreprise ayant réalisée les travaux. . Le cas échéant,<br />

vous devrez déduire du montant déclaré les aides ou les subventions<br />

éventuellement reçues pour l’acquisition des équipements.<br />

Les dépenses engagées entre 2005 et <strong>2012</strong>, sont retenues dans la<br />

limite d’un plafond pluriannuel de 16 000 € pour les personnes<br />

mariées ou pacsées soumises à une imposition commune ou de<br />

8 000 € pour une personne célibataire, veuve ou divorcée. Une<br />

majoration de 400 € est accordée par personnes à charge, sauf en<br />

cas de garde alternée où la majoration n’est que de 200 € par enfant.<br />

La loi de finance <strong>2012</strong> a prolongé l’application du crédit<br />

d’impôt « développement durable », initialement prévu pour<br />

prendre fin en <strong>2012</strong>. Ainsi, les dépenses réalisées jusqu’au<br />

31 décembre 2015 ouvriront droit à un crédit d’impôt mais uniquement<br />

pour celles effectuées dans un logement achevé depuis<br />

plus de 2 ans. Pour les logements neufs, ce dispositif prend fin en<br />

<strong>2012</strong>.<br />

Les taux du crédit d’impôt ont été totalement revus : ils ont été<br />

abaissé de 10 % eu égard aux taux en vigueur jusqu’à présent. Ainsi,<br />

le taux du crédit d’impôt fixé selon la nature de l’équipement qui fait<br />

l’objet des dépenses passe respectivement de 15 %, 25 %, 40 % ou<br />

50 % à 13 %, 22 %, 36 % et 45 %.<br />

Conclusion : La loi de finances pour <strong>2012</strong> prévoit encore une<br />

réduction de ces taux pour les dépenses engagées à partir du<br />

1 er janvier <strong>2012</strong>, sauf en cas de réalisation d’un « bouquet de travaux ».<br />

V - Imposition des travailleurs<br />

frontaliers<br />

En droit international, les conventions de double imposition<br />

prévoient généralement que les rémunérations des travailleurs<br />

frontaliers sont imposées dans l’Etat d’emploi.<br />

En ce qui concerne les rémunérations perçues en Suisse par les travailleurs<br />

frontaliers, la « Convention fiscale » et « l’accord fiscal » signés<br />

entre la France et la Suisse prévoient l’imposition de ces<br />

rémunérations dans l’un ou l’autre Etat contractant, suivant des critères<br />

très précis à savoir :<br />

• Par principe, l’imposition en Suisse des rémunérations encaissées<br />

par les résidents de France exerçant en Suisse un emploi salarié<br />

(art. 17.1 de la Convention fiscale-Canton de Genève notamment).<br />

• A titre dérogatoire, l’accord fiscal du 11.4.1983 attribue à la France<br />

l’imposition des rémunérations encaissées par les travailleurs frontaliers<br />

dans les cantons suisses de VD-VS-NE-SO-JU-BS-BL et BE<br />

• Il s’en suit au vu de ce qui précède que le foyer fiscal d’un travailleur<br />

frontalier peut rencontrer trois cas de figure différents qui sont<br />

fonction du canton suisse d’emploi :<br />

• être imposé en totalité en France – accord fiscal de 1983<br />

• être imposé en totalité en Suisse – Convention fiscale, art. 17.1<br />

• être imposé à la fois en Suisse et en France lorsque dans le foyer<br />

fiscal il y a dans la même année des revenus imposés en Suisse et<br />

des revenus imposés en France.<br />

Imposition en France des revenus des cantons<br />

suisses de VD, VS, NE, JU, SO, BS, BL et BE<br />

Accord fiscal concernant les frontaliers<br />

La France et la Suisse ont signé un accord fiscal le 11.04.1983<br />

réglant le régime fiscal des travailleurs frontaliers qui travaillent dans<br />

les cantons suisses de VD, VS, NE, JU, SO, BS, BL et BE. L’article 1 de<br />

l’Accord prévoit que les salaires, traitements et autres rémunérations<br />

similaires reçus par les travailleurs frontaliers ne sont imposables que<br />

dans l’Etat de résidence, donc pour nous, la France.<br />

Cet accord ne concerne pas les frontaliers de nationalité suisse<br />

employés dans le secteur public du canton d’emploi qui sont<br />

imposés d’office en Suisse par leurs employeurs, en vertu de l’art.<br />

21 de la Convention fiscale franco-suisse.<br />

L’article 3 de l’Accord précise qu’est «travailleur frontalier» toute<br />

personne qui résidente d’un Etat exerce une activité salariée dans<br />

l’autre Etat et retourne en règle générale chaque jour dans l’Etat de<br />

résidence. Autrement dit : est travailleur frontalier le salarié qui,<br />

habitant la France, travaille en Suisse et rentre tous les jours en<br />

France.<br />

Toutefois, depuis l’entrée en vigueur des Accords bilatéraux et le<br />

développement de certaines pratiques, le régime frontalier peut être<br />

maintenu même si la personne ne retourne pas quotidiennement à<br />

son domicile. Les autorités se sont ainsi accordées pour permettre<br />

aux salariés de rester 45 nuitées par an dans l’Etat d’emploi sans<br />

que cela entraîne un changement de statut fiscal.<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 29


IMPÔTS <strong>2012</strong>-REVENUS 2011<br />

Le canton de VAUD retient pour sa part une définition<br />

encore plus restrictive du travailleur frontalier, exigeant que<br />

le trajet entre le lieu de travail et le lieu de résidence principale<br />

(et non le lieu de résidence « secondaire ») ne soit pas<br />

supérieur à 3 heures (aller-retour en véhicule).<br />

La distance à prendre en compte est celle entre le lieu de<br />

travail et la résidence principale du travailleur, laquelle doit<br />

être confirmée par l’attestation de résidence fiscale française.<br />

L’existence d’un éventuel domicile secondaire dans une zone<br />

frontalière française (distance inférieure à 1H30 aller-simple<br />

en véhicule du lieu de travail) est sans incidence, même si<br />

elle fait l’objet d’une attestation de résidence délivrée par<br />

l’autorité française.<br />

En conséquence, les frontaliers concernés ne peuvent pas<br />

bénéficier de l’imposition dans leur pays de résidence en<br />

France et bascule à l’imposition dans le pays d’emploi en<br />

vertu de l’article 17 alinéa 1 de la convention fiscale francosuisse<br />

de 1966 soit à l’impôt à la source en vertu de l’article<br />

91 de la loi fédérale sur l’impôt fédéral direct.<br />

Cette interprétation unilatérale de l’accord du 11 avril 1983<br />

n’a fait l’objet d’aucun échange de lettres entre les autorités<br />

françaises et suisses permettant de l’entériner.<br />

Si le frontalier choisit de rester en semaine dans le canton d’emploi,<br />

comme il en a le droit, il ne sera plus considéré comme étant « fiscalement<br />

frontalier » et l’employeur lui prélèvera l’impôt à la source.<br />

Si la décision de rester en Suisse la semaine se fait au cours d’année,<br />

il faudra en tenir compte au moment de la déclaration des revenus.<br />

Il faudra faire figurer dans les lignes AJ ou BJ de la déclaration la<br />

totalité des revenus suisses et ne faire figurer à la ligne TK de la<br />

dernière page de la déclaration que les seuls revenus imposés en<br />

Suisse (c’est-à-dire à partir du moment où le prélèvement à la source<br />

est effectué). Les employeurs sont tenus de délivrer des « attestationquittance<br />

» pour les impôts retenus à la source.<br />

• Si le frontalier ne reste pas en semaine en Suisse, la totalité de<br />

l’impôt correspondant aux revenus figurant aux lignes AJ ou BJ est<br />

payée en France.<br />

• Si le frontalier séjourne une partie de l’année seulement en Suisse<br />

la semaine, l’impôt se calcule en France sur la totalité des revenus<br />

déclarés aux lignes AJ et BJ et un crédit d’impôt est accordé<br />

correspondant au revenu déclaré ligne TK de la dernière page<br />

de la déclaration (voir exemple de calcul de l’impôt avec « crédit<br />

d’impôt » page 31 de ce dossier, le calcul étant identique).<br />

• Si le séjour en semaine en Suisse a eu lieu toute l’année, les<br />

montants déclarés aux lignes AJ ou BJ et ceux déclarés ligne TK<br />

sont identiques ; l’impôt et le crédit d’impôt correspondant sont<br />

équivalents et s’annulent. Aucun impôt n’est exigé en France.<br />

Barème <strong>2012</strong> de l’impôt pour les revenus<br />

de l’année 2011 (pour 1 part de quotient<br />

familial (1) )<br />

Tranche du<br />

revenu net<br />

imposable<br />

Taux<br />

d’imposition<br />

Formule<br />

de l’impôt brut (2)<br />

Jusqu'à 5 963 € 0 % 0<br />

De 5 963 € à<br />

11 896 €<br />

De 11 896 € à<br />

26 420 €<br />

De 26 420 € à<br />

70 830 €<br />

Plus de<br />

70 830 €<br />

5,5 % (R x 0,055) - (327,97 € x N)<br />

14 % (R x 0,14) - (1 339,13 € x N)<br />

30 % (R x 0,30) - (5 566,33 € x N)<br />

41% (R x 0,41) - (13 357,63 € x N)<br />

(1)<br />

Avant application éventuelle du plafonnement des effets du quotient familial<br />

(2)<br />

R = revenu net imposable ; N = nombre de parts du quotient familial<br />

Le barème officiel français à taux progressif est appliqué aussi bien<br />

aux revenus de source française qu’aux revenus de source étrangère<br />

imposables en France.<br />

Dans cette formule simplifiée, habituellement retenue par l'administration,<br />

R représente le revenu imposable et N le nombre de parts.<br />

Mais, pour bon nombre de contribuables, cette formule simplifiée<br />

ne sera pas suffisante pour obtenir le montant brut de l'impôt sur le<br />

revenu puisqu'elle ne prend en compte ni la décote réservée aux<br />

personnes les plus modestes, ni le plafonnement des effets du<br />

quotient familial.<br />

Imposition en France avec «crédit<br />

d’impôt» pour les revenus des cantons<br />

imposés à la source, Genève notamment<br />

L’article 25A de la convention fiscale avec la Suisse prévoit que les<br />

traitements, salaires et autres rémunérations similaires encaissés en<br />

Suisse sont à déclarer et à imposer en France, cumulés s’il y a lieu<br />

avec les rémunérations de même nature de source française.<br />

La France déduit ensuite de l’impôt correspondant à ce cumul, la<br />

partie de l’impôt français qui correspond proportionnellement aux<br />

rémunérations imposées en Suisse, évitant ainsi la double imposition.<br />

Cette déduction est le «crédit d’impôt».<br />

Dans ces conditions, l’impôt payé en Suisse, quel que soit le montant,<br />

n’est pas pris en compte pour le calcul du crédit d’impôt et ne<br />

se déduit pas de l’impôt dû en France.<br />

30 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> - <strong>Avril</strong> <strong>2012</strong>


www.frontalier.org<br />

Exemple d’utilisation du barème en France<br />

Soit un revenu net déclaré de 50 000 € par un contribuable marié avec deux enfants à charge, ce qui lui donne droit à 3 parts pour le calcul du<br />

quotient familial.<br />

Après déduction des frais professionnels de 10 %, le revenu net imposable est de 45 000 €.<br />

Le quotient familial du contribuable sera de :<br />

45 000 € / 3 = 15 000 €.<br />

Ce montant permet de rechercher dans le barème, la formule simplifiée pour calculer l’impôt. Dans le barème, 15 000 € est compris entre<br />

11 896 € et 26 420 € au taux de 14 %.<br />

La formule simplifiée correspondante est : (R x 0,14) – (1 339,13 x N)<br />

R = Revenu imposable (45 000 €)<br />

N = Nombre de parts (3)<br />

L’impôt sera alors de : (45 000 x 0,14) – (1 339,13 x 3) = 2 283 €<br />

De ce montant d’impôt, se déduisent éventuellement les réductions d’impôt auxquelles le travailleur frontalier peut prétendre.<br />

Exemple de calcul du « crédit d’impôt »<br />

(Couple marié deux enfants, un conjoint à Genève l'autre en France)<br />

- revenu net de Genève en euros, après déduction de 10 % ..............................................................................................................40 000 €<br />

- revenu net français après déduction de l’abattement de 10 % ..........................................................................................................30 000 €<br />

Revenu net imposable...................................................................................................................................................................70 000 €<br />

- impôt correspondant en France à 70 000 ...........................................................................................................................................5 783 €<br />

- impôt français déductible - ou « crédit d'impôt » correspondant proportionnellement au revenu suisse :<br />

(5783 x 40 000) ÷ 70 000 € = ..........................................................................................................................................................- 3 305 €<br />

- Impôt dû en France ...........................................................................................................................................................................2 478 €


IMPÔTS <strong>2012</strong>-REVENUS 2011<br />

Imposition des frontaliers retraités<br />

La retraite sous forme de rente<br />

D’après l’article 20 de la convention fiscale du 9.9.1966 « les<br />

pensions et autres rémunérations similaires versées à un résident<br />

d’un Etat contractant au titre d’un emploi antérieur, ne sont imposables<br />

que dans cet Etat ». Cela signifie que la retraite de base « AVS »<br />

ainsi que les rentes du deuxième pilier versées par la Suisse sont<br />

imposables en France.<br />

En ce qui concerne les prestations de retraite versées sous forme de<br />

rente par les caisses de prévoyance du secteur public aux frontaliers<br />

retraités de nationalité suisse, elles sont imposables en Suisse en vertu<br />

de l’article 21 de la convention fiscale.<br />

Et le troisième pilier ? Le troisième pilier est une retraite complémentaire<br />

facultative sans caractère obligatoire en Suisse ou en<br />

France. Elle ne figure pas dans la convention fiscale et, à ce titre,<br />

l’article 23 de la convention stipule que les éléments du revenu d’un<br />

résident d’un Etat contractant non traités dans les articles de la<br />

convention sont imposables dans l’Etat contractant du résident donc<br />

ici la France.<br />

S’il y a versement sous forme de rente : imposition en France d’après<br />

le régime appliqué aux « rentes viagères à titre onéreux », page 3 état<br />

2042 qui est fonction de l’âge du bénéficiaire.<br />

La retraite sous forme de capital<br />

L’avenant signé le 27 août 2009 à Berne, modifiant la convention<br />

fiscale, en vue d’éviter les doubles impositions entre la<br />

Suisse et la France, est entré en vigueur le 4 novembre 2010.<br />

Il a pour objectif, entre autres, de mettre fin à une situation de<br />

double exonération en faveur des frontaliers lorsque ces derniers<br />

demandent le versement de leur 2 ème pilier sous forme de capital.<br />

En fonction des termes de cet avenant, le droit fiscal français a été<br />

modifié afin d’imposer le capital en France.<br />

Pour l’impôt sur le revenu, les nouvelles dispositions s’appliquent aux<br />

revenus versés au cours de l’année civile ou de l’exercice commercial<br />

commençant depuis le 1 er janvier 2011.<br />

La loi de finances rectificative pour 2011 a bouleversé considérablement<br />

le régime fiscal français en intégrant le capital à la composition<br />

du revenu net global servant d’assiette à l’impôt sur le revenu.<br />

Ainsi, selon l’article 163 bis II du CGI :<br />

II.-Les prestations de retraite versées sous forme de capital imposables<br />

(…) peuvent, sur demande expresse et irrévocable du bénéficiaire,<br />

être soumises à un prélèvement au taux de 7,5 % qui libère les<br />

revenus auxquels il s'applique de l'impôt sur le revenu. Ce prélèvement<br />

est assis sur le montant du capital diminué d'un abattement<br />

de 10 %.<br />

Ce prélèvement est applicable lorsque le versement n'est pas<br />

fractionné et que le bénéficiaire justifie que les cotisations versées<br />

durant la phase de constitution des droits, y compris le cas échéant<br />

par l'employeur, étaient déductibles de son revenu imposable ou<br />

étaient afférentes à un revenu exonéré dans l'Etat auquel était<br />

attribué le droit d'imposer celui-ci.<br />

• L’imposition de ce capital se fera selon le barème progressif de<br />

l’impôt sur le revenu (publié en page 30). Afin toutefois d’atténuer<br />

les effets de la progressivité de ce barème, le contribuable pourra<br />

demander à bénéficier du système du quotient, applicable pour<br />

les revenus exceptionnels.<br />

• Autre alternative : la demande expresse du prélèvement libératoire<br />

au taux de 7,5 %, assis sur le montant du capital diminué d’un<br />

abattement de 10 % non plafonné.<br />

Deux conditions doivent être remplies afin de pouvoir opter pour ce<br />

prélèvement :<br />

- le versement de votre capital ne doit pas être fractionné<br />

- vous devez justifier de la déductibilité des cotisations durant la<br />

phase de constitution des droits.<br />

La condition du fractionnement a donné lieu à de nombreuses<br />

interrogations de notre part auprès du Ministère des Finances.<br />

Les situations dans lesquelles le fractionnement est retenu sont<br />

notamment :<br />

• Le frontalier qui quitte définitivement la Suisse durant sa vie active<br />

et qui réalise la part sur-obligatoire de sa prévoyance professionnelle.<br />

• Le frontalier qui utilise une part de sa prévoyance dans le cadre de<br />

l’encouragement à la propriété.<br />

Dans ces situations, le frontalier demande le versement en capital<br />

d’une partie de ses droits tout en conservant la possibilité d’obtenir<br />

ultérieurement un nouveau versement. Il s’agit d’un versement<br />

fractionné puisque seule une partie des droits susceptibles d’être<br />

versé à été liquidée. Le frontalier ne pourra pas bénéficier du taux<br />

de 7,5 % mais sera soumis à l’impôt d’après le barème progressif<br />

selon un taux marginal d’imposition s’étalant entre 5,5 % et 41%.<br />

Le GTE est intervenu auprès du ministère pour que certaines<br />

situations particulières de déblocage anticipé comme l’accession à<br />

la propriété puissent bénéficier du taux de 7,5 %. Ces situations<br />

doivent faire l’objet d’un examen dans le cadre de l’instruction<br />

administrative en cours de rédaction.<br />

Les situations dans lesquelles le fractionnement n’est pas<br />

retenu :<br />

• Le frontalier qui, à l’âge de la retraite, réalise une partie de sa<br />

prévoyance sous forme de capital et l’autre sous forme de rente.<br />

• Le frontalier qui, arrivé à l’âge de la retraite, dispose de plusieurs<br />

fonds de pension 2ème piliers auprès de différentes institutions<br />

gérant des comptes ou des polices de libre-passage.<br />

Dans ces situations, le frontalier liquide l’intégralité de ses droits à<br />

retraite, il peut donc bénéficier du prélèvement libératoire de 7,5 %,<br />

à sa demande expresse.<br />

Quoi qu’il en soit, un versement du 2 ème pilier ou du 3 ème pilier en<br />

capital intervenu durant l’année 2011, fera désormais l’objet d’une<br />

imposition en France et ce, même si vous ne rapatriez pas votre<br />

capital en France. Aucune disposition légale ne vous oblige à le<br />

transférer en France mais le laisser en Suisse ne vous exonère pas de<br />

vos obligations déclaratives.<br />

L’impôt à la source, toujours prélevé par la Suisse, fera l’objet<br />

d’un remboursement lorsque l’administration fiscale française pourra<br />

viser le formulaire avec l’indication comme quoi le capital a été<br />

effectivement imposé en France. Vous devrez également joindre à<br />

ce formulaire de demande de remboursement de l’impôt prélevé à<br />

la source, les modalités de calcul de l’imposition effective. Ce formulaire<br />

a d’ailleurs été adapté en conséquence au 1 er janvier 2011<br />

(page 26).<br />

L’impôt retenu en Suisse n’est pas remboursé aux retraités frontaliers<br />

de nationalité suisse et dont le capital provient d’une caisse de<br />

prévoyance publique en application de l’article 21 de la convention,<br />

confirmée par le BOI français numéro 14-B-3-06 du 15.11.2006.<br />

Afin d’éviter une double imposition, un système de crédit d’impôt<br />

devrait être retenu pour ces situations. Le droit d’imposer revient à<br />

la Suisse mais en tant que résident fiscal en France, ces personnes<br />

sont soumises aux mêmes obligations déclaratives.<br />

32 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> - <strong>Avril</strong> <strong>2012</strong>


www.frontalier.org<br />

VI – Procédure de télédéclaration<br />

Vous pouvez choisir de déclarer vos revenus par internet.<br />

Cette télédéclaration attrayante est toutefois soumise à des conditions<br />

d’accès et à une procédure plus complexe pour les frontaliers.<br />

Accès à la télédéclaration<br />

Seuls les contribuables identifiés par l’administration fiscale sont<br />

éligibles à cette procédure. En effet, il faut que vous soyez en<br />

possession de votre numéro de télédéclarant, de votre numéro fiscal<br />

et de votre revenu fiscal de référence pour avoir accès à votre<br />

compte personnel. Les deux premiers numéros sont indiqués sur<br />

votre déclaration de revenus, le troisième sur votre avis d’imposition.<br />

Si vous êtes primo déclarant ou si vous avez emménagé en<br />

France en cours d’année 2011, vous n’avez jamais déposé de<br />

déclaration de revenus et vous n’aurez pas accès à ces codes.<br />

Vous ne pourrez donc pas déclarer vos revenus en ligne. Dès<br />

lors, respectez les délais applicables à la déclaration papier.<br />

Exception : si vous étiez rattaché au foyer fiscal de vos parents sur<br />

la déclaration de revenus 2010, vous pourrez déclarer vos revenus<br />

par internet cette année. Votre numéro de télédéclarant et votre<br />

numéro fiscal vous seront communiqués par un courrier de l’administration<br />

fiscale et vous devrez indiquer « 0 » (zéro) dans le revenu<br />

fiscal de référence.<br />

Sélection de déclarations annexes<br />

En tant que frontalier, la procédure est plus complexe.<br />

Depuis 2009, l’administration fiscale a mis en place une procédure<br />

simplifiée, accessible avec ou sans certificat. Votre déclaration<br />

préremplie s’affiche avec toutes vos informations personnelles et vos<br />

principaux revenus de source française.<br />

Toutefois, pour les frontaliers percevant également des revenus<br />

suisses dont l’administration fiscale ne peut avoir connaissance, il<br />

faudra corriger les données et/ou compléter le formulaire n° 2042<br />

avec les annexes nécessaires. Il en est de même pour les personnes<br />

ayant changé de situation en cours d’année ou ayant engagé des<br />

dépenses entrant dans un dispositif générant un avantage fiscal. La<br />

procédure « rapide » mise en place par les services fiscaux n’est dès<br />

lors pas suffisante.<br />

Le télédéclarant frontalier devra basculer vers la procédure « classique »<br />

en actionnant la case correspondant à la ligne « Vous avez des<br />

modifications ou des compléments à apporter » et impérativement<br />

cliquer sur l’espace « Déclaration de revenus n° 2042/2042 C plus<br />

annexes (2044,…) ». Il faudra alors choisir l’ensemble des formulaires<br />

utiles à la déclaration de revenus, à savoir : le formulaire n° 2047<br />

permettant la déclaration des revenus provenant de l’étranger et le<br />

formulaire n° 3916 permettant la déclaration des comptes détenus<br />

à l’étranger.<br />

L’annexe « Revenus de 2011 – Salaires suisses » n’est disponible que<br />

sous format papier.<br />

• Pour les frontaliers des 8 cantons (VD, VS, BS, BL, BE, JU, NE,<br />

SO) ou pour les salariés n’ayant pas acquitté d’impôt en Suisse, il<br />

faut impérativement saisir le Salaire brut total en CHF versé par<br />

l’employeur et, éventuellement, le salaire du conjoint ou partenaire<br />

d’un PACS. Ceci vous permettra de recevoir, sans autre démarche, le<br />

formulaire « Attestation de résidence fiscale » évitant de subir en Suisse<br />

une double imposition.<br />

La saisie des données et les mentions préremplies devront être<br />

attentivement contrôlées avant de valider la déclaration de revenus.<br />

En outre, la déclaration en ligne, tout comme la déclaration papier,<br />

ne comporte que les données dont peut avoir connaissance<br />

l’administration fiscale pour les personnes composant principalement<br />

le foyer fiscal : dès lors, il vous incombe de compléter les rubriques<br />

concernant notamment les personnes à charges (revenus de<br />

capitaux mobiliers des enfants mineurs, salaires perçus par les enfants<br />

majeurs ayant demandé leur rattachement, …).<br />

La déclaration en ligne ne deviendra définitive qu’après signature<br />

au moyen du numéro de télédéclarant. Un accusé de réception<br />

pourra alors être visualisé, sauvegardé et/ou imprimé. Sachez<br />

toutefois que vous pourrez revenir sur votre déclaration électronique<br />

à tout moment pour la modifier ou la compléter et ce jusqu’à la date<br />

limite de dépôt.<br />

Demande de rectification<br />

Impôt à la source à Genève.<br />

Il n’est peut-être pas trop tard !<br />

Dans notre <strong>Frontalier</strong> Magazine du mois de<br />

février, nous avons traité de l’impôt à la source<br />

dans le canton de Genève attirant tout particulièrement<br />

l’attention d’avoir à respecter<br />

le délai du 31 mars pour toute réclamation<br />

éventuelle auprès des services de l’Administration<br />

fiscale.<br />

Néanmoins si votre employeur vous a remis une<br />

attestation-quittance datée après le 28 février<br />

suivant l’année d’activité, vous pouvez encore<br />

adresser votre réclamation éventuelle à l’Administration<br />

fiscale dans les 30 jours qui suivent<br />

la remise de l’attestation-quittance mais au plus<br />

tard le 31 décembre de la même année.<br />

Par exemple, si l’attestation est datée du<br />

15 mai, la réclamation doit se faire avant le<br />

14 juin et si elle est datée du 12 décembre,<br />

la réclamation ne pourra s’effectuer après le<br />

31 décembre.<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 33


www.frontalier.org<br />

VII - Permanences fiscales du <strong>Groupement</strong><br />

Nous portons à votre attention le fait que, pour une déclaration commune, si les deux conjoints travaillent en Suisse, chacun doit<br />

être adhérent au <strong>Groupement</strong> <strong>transfrontalier</strong> européen.<br />

Afin d’aider le plus efficacement possible ses adhérents dans leur déclaration, le <strong>Groupement</strong> <strong>transfrontalier</strong> européen organise des permanences<br />

fiscales du mercredi 9 mai au vendredi 8 juin <strong>2012</strong> :<br />

Permanences Haute-Savoie Ain Franche-Comté<br />

Annemasse - Ambilly<br />

6 rue de la Zone<br />

Saint-Genis<br />

62 rue de Genève<br />

Morteau<br />

29 Grande rue<br />

Pontarlier<br />

8 rue de Vannolles<br />

Les Rousses<br />

«Le Christiana»<br />

123 route de Porte<br />

de France<br />

En Journée<br />

Sans<br />

rendez-vous<br />

Du lundi au<br />

vendredi<br />

de 9h à 12h et<br />

de 14h à 18h<br />

(vendredi 17h).<br />

Du lundi<br />

au vendredi<br />

de 14h à 18h.<br />

Tous les lundis et<br />

mardis de 9h à 12h<br />

et de 14h à 18h<br />

les vendredis de 9h à<br />

12h et de 14h à 17h.<br />

Tous les jeudis<br />

de 14h à 18h.<br />

En Journée<br />

Sur<br />

rendez-vous<br />

Le vendredi 18 mai<br />

de 9h à 12h et<br />

de 14h à 17h<br />

et les samedis 12<br />

et 26 mai et<br />

2 juin de 9h à 12h.<br />

Du lundi au vendredi<br />

de 9h à 12h et<br />

de 14h à 18h<br />

(vendredi 17h).<br />

Du lundi au vendredi<br />

de 9h à 12h, ainsi<br />

que les samedis 12<br />

et 26 mai et 2 juin<br />

de 9h à 12h.<br />

Tous les mercredis et<br />

jeudis matin de 9h<br />

à 12h et les samedis<br />

12 et 26 mai et 2 juin<br />

de 9h à 12h.<br />

En Soirée<br />

Sur<br />

rendez-vous<br />

les mardis 22 et<br />

29 mai et<br />

les jeudis 24 et<br />

31 mai de 18h à 20h<br />

Pour Annemasse et Saint-Genis, contactez le GTE au<br />

04 50 87 86 38<br />

à partir du 16 avril <strong>2012</strong>.<br />

Pour Morteau, contactez le GTE au 03 81 68 55 10<br />

à partir du 16 avril <strong>2012</strong><br />

Pour Pontarlier, contactez le GTE au 03 81 39 68 53<br />

à partir du 16 avril <strong>2012</strong>.<br />

2 permanences spéciales impôt seront aussi organisées à<br />

- Thonon le mardi 22 mai 16h à 20h, Château de Sonnaz, 2, rue Michaud<br />

- Mulhouse le mardi 22 mai de 16h à 20h, Holiday Inn, 34 rue Paul Cézanne<br />

Pour prendre un rendez-vous, contactez le GTE au 04 50 87 86 38 à partir du 16 avril <strong>2012</strong>.<br />

Mémo<br />

Liste de documents utiles pour vous aider à remplir votre déclaration des revenus 2011<br />

❒ Votre certificat de salaire ;<br />

❒ Votre attestation quittance impôt à la source ;<br />

❒ Votre attestation de paiement de cotisations à l’assurance maladie ;<br />

❒ Votre déclaration de revenus de l’année précédente ;<br />

❒ Votre dernier avis d’imposition ;<br />

❒ Vos justificatifs de paiement des dépenses ouvrant droit à un avantage fiscal ;<br />

❒ Si option pour les frais réels : pièces justifiant l’ensemble des frais engagés (carte grise, abonnement autoroute, P+R, repas, nombre<br />

de jours travaillés …)<br />

❒ Revenus des personnes à charge<br />

Montant des charges à déduire (notamment montant des pensions alimentaires versées à vos enfants).<br />

❒<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 35


SOCIÉTÉ<br />

Catherine Aebischer, journaliste<br />

Travailler moins ? Pas question !<br />

Tous les cantons ont refusé, le 11 mars, l’initiative populaire instituant six semaines de vacances<br />

pour tous. A près de 67% des votants, les Suisses ont dit non à ce projet du syndicat<br />

« Travail.suisse », soutenu par une minorité rose et verte.<br />

Les premiers congés payés permettent de profiter des rives du lac.<br />

S<br />

i un tel vote pouvait être organisé en<br />

France, nul doute que les résultats<br />

auraient été très différents. Et que nos<br />

concitoyens se seraient octroyés, sans trop<br />

d’états d’âme, une semaine de congés<br />

supplémentaires, comme un nouveau droit.<br />

Mais voilà, la relation des Suisses avec le<br />

travail (pour l’anecdote, le mot vient du latin<br />

« tripalium », désignant un instrument de<br />

torture) ressort d’une autre logique, comme<br />

le prouve la longue gestation des congés<br />

payés dans le pays.<br />

La santé de l’économie<br />

A l’origine, c’est d’abord un problème de<br />

rendement et de santé. Une main d’œuvre<br />

fatiguée travaille moins vite et tombe plus<br />

souvent malade. C’est ainsi qu’en 1879, la<br />

Confédération ouvre la voie, proposant<br />

des cures à ses employés dans les stations<br />

thermales suisses. Le mouvement ouvrier en<br />

est encore à ses balbutiements mais, à la<br />

fin du dix-neuvième siècle et au début du<br />

vingtième, des corporations très organisées<br />

comme celles des typographes obtiennent<br />

leur première semaine de congés. Parallèlement,<br />

le temps de travail diminue, passant<br />

de 60 heures à 54 voire 48 dans de nombreux<br />

métiers.<br />

Il faudra attendre 1931 pour qu’une<br />

première loi cantonale soit votée à Berne,<br />

instituant cette première semaine de congés<br />

pour tous. En 1937, l’industrie horlogère<br />

prend le relais avec une convention collective<br />

généralisant ce droit dans ce secteur<br />

déjà en pointe. En 1947, Genève et<br />

d’autres cantons comme Soleure vont plus<br />

loin : on passe à deux semaines !<br />

Outre les syndicats, d’autres pionniers<br />

défendent aussi le droit aux vacances : c’est<br />

le cas du fondateur de la Migros, Gottlieb<br />

Dutweiler, qui lance, dès avant la seconde<br />

guerre mondiale, une agence de voyages<br />

à prix abordables pour les salariés. Le<br />

succès sera vite au rendez-vous et les Suisses<br />

découvriront les richesses de leur pays voire<br />

de la mer… Près de 80 ans après, l’agence<br />

existe toujours.<br />

Ce n’est qu’en 1964 qu’est votée la loi<br />

fédérale instituant deux semaines de congés<br />

pour tous. La réalité ne sera effective qu’en<br />

1966, laissant le temps aux entreprises de<br />

s’organiser avec cette nouvelle donne.<br />

Quant à la dernière loi fédérale sur le sujet,<br />

elle date de 1984 et impose quatre<br />

semaines de congés. Les plus jeunes ont<br />

droit à cinq semaines. Depuis, au niveau de<br />

l’Etat, rien n’a changé… jusqu’à ce 11 mars<br />

et à l’initiative rejetée.<br />

Néanmoins, de nombreuses conventions<br />

collectives (il y en a plus de 600 en Suisse) et<br />

accords d’entreprises sont plus généreux<br />

que la loi ; l’âge, l’ancienneté ouvrent<br />

souvent droit à une cinquième voire une<br />

sixième semaine de vacances. Naturellement,<br />

certains secteurs comme l’hôtellerie<br />

ou le bâtiment et les petites entreprises sont<br />

plus restrictives, par choix ou par nécessité.<br />

Il reste que le scrutin de <strong>2012</strong> aura eu<br />

valeur de test. Le Conseil National, tout<br />

comme celui des Etats, préconisaient le<br />

rejet. Le peuple l’a suivi : « projet irréaliste »,<br />

« manque de compétitivité des entreprises »,<br />

« crainte de perdre son emploi » étaient les<br />

arguments les plus souvent avancés. En<br />

période de crise économique, les arguments<br />

ont fait mouche : 1,53 million de votants<br />

ont refusé le texte quand 772 000 l’ont<br />

accepté. Les plus réfractaires étaient, sans<br />

surprise, les cantons alémaniques et les<br />

plus proches du « oui » les Jurassiens et les<br />

Tessinois. Pour les syndicats, le débat est<br />

néanmoins lancé ; pour le patronat, c’est<br />

aux partenaires sociaux de négocier des<br />

conventions collectives ouvrant droit à<br />

davantage de congés ou de temps de<br />

récupération. En attendant, la loi de 1984<br />

reste en vigueur : l’image d’une Suisse,<br />

peuple de travailleurs, a encore de beaux<br />

jours devant elle.<br />

40 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> - <strong>Avril</strong> <strong>2012</strong>


FRANCHE-COMTÉ<br />

Jean-Pierre Tenoux, journaliste<br />

Salaires en euros : bras de fer à Delémont<br />

Le groupe vonRoll paye depuis janvier son personnel frontalier en monnaie unique et non plus en<br />

francs suisses. Le syndicat UNIA tente d’organiser la riposte face à cette « discrimination ».<br />

rappelle « que le même salaire est assuré<br />

dans le cas où l’euro remonte au dessus de<br />

1,60, mettant ainsi à l’abri (ses) employés<br />

frontaliers. » Il souligne que « sur les sites<br />

jurassiens, vonRoll réalise un chiffre d’affaires<br />

annuel d’environ CHF 70 millions, apporte<br />

au canton du Jura environ 360 places de<br />

travail, y paye des impôts ainsi que des<br />

salaires et charges sociales d’un montant<br />

d’environ CHF 20 millions par année. » En<br />

outre, insiste Jürg Brand, ses concurrents<br />

« produisant à l’étranger payent également<br />

leurs salaires en euros, mais à un niveau<br />

environ à 40 % au dessous du niveau suisse. »<br />

Depuis le début de lʼannée, les salariés frontaliers<br />

de vonRoll sont payés en euros.<br />

Pierre-Luigi Fedele est résolu à se battre.<br />

Pas question, pour le secrétaire du<br />

syndicat UNIA en région Transjurane,<br />

de laisser le groupe industriel vonRoll à<br />

Delémont continuer de payer ses travailleurs<br />

frontaliers en euros, comme il le fait depuis<br />

fin janvier <strong>2012</strong>. Avec obligation pour<br />

eux d’ouvrir un compte ad hoc dans une<br />

banque du canton du Jura, de surcroît.<br />

« C’est une question de principe et d’égalité,<br />

proteste-t-il. Lorsque la libre circulation des<br />

personnes a été votée, des mesures d’accompagnement<br />

ont aussi été prévues qui<br />

interdisent toute discrimination salariale.<br />

Chaque collaborateur d’une entreprise suisse<br />

doit être rémunéré dans la monnaie de<br />

son lieu d’emploi, sans considération de<br />

nationalité ou de pays de résidence. »<br />

« Lettre ouverte »<br />

Cette règle, le président du conseil d’administration<br />

de vonRoll, Jürg Brand, a pourtant<br />

choisi de s’en affranchir. En octobre<br />

2011, ses salariés domiciliés dans un Etat de<br />

la zone euro ont été « invités » à signer un<br />

avenant à leur document d’embauche. Soit<br />

ceux-ci acceptaient que leur salaire soit<br />

converti et réglé en euros « si le cours du<br />

franc suisse descend en dessous de 1,30 ou<br />

augmente au dessus de 1,60 en moyenne<br />

pendant trois mois consécutifs par rapport à<br />

l’euro » ; soit leur refus était interprété<br />

comme une volonté de rompre leur contrat<br />

de travail. Certains ont protesté, puisque<br />

leurs émoluments varieront en fonction du<br />

taux de change, mais rien n’y a fait. Le<br />

directeur du site, François Galvanetto, et<br />

son responsable des Ressources humaines,<br />

Claude Schaerer, n’ont pas cédé.<br />

Outre UNIA, des hommes politiques s’en<br />

sont émus. Comme le député PDC Paul<br />

Froidevaux qui a saisi le parlement jurassien<br />

de son « souci » à ce propos. Jürg Brand n’a<br />

guère apprécié. Il l’a dit dans une « lettre<br />

ouverte » adressée à l’élu. Le président<br />

du conseil d’administration de vonRoll y<br />

Action en justice<br />

Si vonRoll a effectué des « investissements »<br />

sur place, c’est précisément pour y « créer<br />

des perspectives d’avenir », insiste son<br />

patron. « Pour être clair et net, si nous avions<br />

voulu maximiser les résultats de notre<br />

groupe, les sites jurassiens n’existeraient<br />

plus », conclut-il, estimant les avoir au<br />

contraire « sauvés ». Ces arguments ne<br />

convainquent pas le syndicat UNIA qui a<br />

saisi le tribunal arbitral de Porrentruy, chargé<br />

des litiges liés à l’application des conventions<br />

collectives. Si ce dernier ne lui donne<br />

pas raison et ne régularise pas la situation<br />

des personnels concernés avec effet rétroactif,<br />

Pierre-Luigi Fedele, en concertation<br />

avec le <strong>Groupement</strong> <strong>transfrontalier</strong> européen,<br />

envisage une action en justice.<br />

La difficulté, c’est qu’un juge ne peut être<br />

saisi que sur plainte individuelle d’un salarié<br />

de vonRoll. Or ceux qui n’ont pas voulu être<br />

payés en euros sont partis et leurs collègues<br />

restés à Delémont ne veulent pas mettre<br />

leur emploi en péril. Le syndicaliste d’UNIA<br />

en est conscient. « Au départ, nous avons<br />

voulu instaurer un rapport de force dans<br />

l’entreprise et conseillé aux gens de ne pas<br />

signer l’avenant, mais ça n’a pas marché,<br />

déplore-t-il. Les salariés étaient mécontents,<br />

mais ils ne se sont pas investis ». Cet écueil<br />

n’atténue en rien la détermination de Pierre-<br />

Luigi Fedele, même s’il n’a pas encore<br />

trouvé la parade. « Il est exclu d’accepter un<br />

tel précédent », martèle-t-il.<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 41


EUROPE<br />

Michel Eggs, journaliste à la Tribune de Genève<br />

Le siège du Parlement européen<br />

à Strasbourg vacille<br />

Les pressions pour concentrer les activités des eurodéputés à Bruxelles se multiplient. Un<br />

rapport tente de relativiser le coût financier et environnemental du maintien des deux sites.<br />

Strasbourg (entre 169 et 203 millions d’euros),<br />

la consommation de CO2 (18 884 tonnes),<br />

la surcharge de travail et de stress.<br />

Imaginez la scène : une fois par mois, les<br />

754 eurodéputés, leurs assistants, les<br />

interprètes, la Commission européenne,<br />

une partie de l’administration, des journalistes<br />

et on en oublie, prennent pour quatre<br />

jours le chemin de Strasbourg pour assister<br />

aux séances plénières du Parlement européen.<br />

Cette « transhumance » parlementaire<br />

de plus de 3 000 personnes constitue une<br />

aberration, qui coûte cher en termes financiers,<br />

d’empreinte carbone, voire de santé<br />

des intéressés, clament nombre de députés.<br />

Voilà des années que des voix s’élèvent<br />

pour sacrifier le site de Strasbourg et<br />

concentrer tous les travaux du Parlement<br />

européen à Bruxelles. A défaut de pouvoir<br />

obtenir satisfaction, ils tentent de réduire le<br />

plus possible le poids de Strasbourg. Après<br />

avoir obtenu que le Parlement ne siège plus<br />

en Alsace le vendredi, voilà qu’ils ont fait<br />

voter la réduction de 12 à 11 du nombre<br />

de semaines de sessions organisées à<br />

Strasbourg, les traditionnelles deux séances<br />

d’octobre étant à partir de cet automne<br />

<strong>2012</strong> concentrées en une seule.<br />

Attaques en règle<br />

Symbole de la réconciliation des nations<br />

européennes qui se sont longtemps déchirées<br />

sur les champs de bataille, Strasbourg<br />

accueille depuis 1949 le Conseil de<br />

l’Europe. Lorsque fut créée, en 1952, la<br />

Communauté européenne du charbon et<br />

de l’acier (CECA), esquisse de qui allait<br />

devenir l’Union européenne, le Conseil de<br />

l’Europe mit son hémicycle à la disposition<br />

de l’assemblée parlementaire de la CECA,<br />

devenue plus tard le Parlement européen.<br />

De facto, Strasbourg devint donc le siège<br />

du Parlement européen, statut confirmé par<br />

les chefs d’Etat et de gouvernement à Edimbourg<br />

en 1992, inscrit dans le Traité d’Amsterdam<br />

en 1997 et confirmé par les traités<br />

suivant. Concrètement, Strasbourg est donc<br />

officiellement le siège du Parlement et y<br />

organise douze sessions plénières annuelles,<br />

alors que les séances additionnelles et les<br />

commissions se tiennent à Bruxelles.<br />

Seule une décision unanime des Vingt-Sept<br />

peut ôter à Strasbourg le siège du Parlement<br />

européen.<br />

Cette garantie de siège fait toutefois l’objet<br />

d’attaques en règle. La plus virulente a été<br />

portée par un rapport intitulé « A tale of two<br />

cities » (un conte de deux villes), réquisitoire<br />

en règle contre Strasbourg et en faveur d’un<br />

déplacement du siège à Bruxelles. Parmi les<br />

arguments chocs de ce rapport réalisé à<br />

l’initiative du vice-président britannique du<br />

Parlement européen Mac Millan-Scott, le<br />

surcoût engendré par les déplacements à<br />

La voix de Simone Veil<br />

Ce rapport en a suscité un autre, rendu<br />

public en février dernier par l’Association européenne<br />

des jeunes entrepreneurs (AEJE).<br />

Celle-ci réfute les chiffres avancés par les<br />

anti-Strasbourg, notamment sur le coût<br />

financier et l’impact environnemental du<br />

siège de Strasbourg, qui seraient quatre fois<br />

inférieurs à ceux avancés par le député<br />

MacMillan-Scott. Pour l’AEJE, le coût annuel<br />

du siège de Strasbourg ne serait que de<br />

51,5 millions d’euros, soit dix centimes<br />

d’euro par habitant de l’UE. Et l’empreinte<br />

carbone se limiterait à 4199 tonnes CO2.<br />

L’AEJE reconnaît toutefois les difficultés<br />

d’accès à Strasbourg, très mal desservie,<br />

et recommande une « charte de qualité<br />

hôtelière » pour éviter notamment les excès<br />

tarifaires des hôteliers alsaciens et leur<br />

manque d’accueil.<br />

Le débat est loin d’être clos, surtout en ces<br />

temps où l’austérité est de mise. Et<br />

lorsqu’une voix aussi autorisée et respectée<br />

que celle de Simone Veil dénonce ce<br />

« gâchis de temps et d’argent », on se dit<br />

que Strasbourg a des raisons d’avoir peur.<br />

Des institutions éparpillées<br />

Bruxelles : Conseil de l’Union européenne,<br />

Commission européenne, Comité économique<br />

et social, Comité des régions,<br />

commissions et mini-sessions du Parlement<br />

européen. Strasbourg : Parlement<br />

européen. Luxembourg : Cour de justice<br />

de l’Union européenne, Cour des<br />

comptes, Banque européenne d’investissement,<br />

Secrétariat général du Parlement<br />

européen et ses services, sessions d’avril,<br />

juin et octobre du Conseil de l’UE, divers<br />

services de la Commission européenne<br />

(Eurostat, traduction, etc.). Francfort :<br />

Banque centrale européenne. La Haye :<br />

Office européen de police (Europol).<br />

42 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> - <strong>Avril</strong> <strong>2012</strong>


BRÈVES TRANSPORTS<br />

Association « amie » du GTE : la FNAUT<br />

Le GTE travaille avec d’autres associations pour faire aboutir certains dossiers dans<br />

le domaine des transports. Dans ce numéro, nous publions un texte de la Fédération<br />

Nationale des Associations d’Usagers des Transports (FNAUT 01 et 74).<br />

« On a lu très récemment dans la presse genevoise que la ville et maintenant les communes<br />

du canton, ont lancé un sport nouveau " la chasse aux frontaliers ", et à leurs autos !<br />

En effet, l'invasion pluri quotidienne des voitures (combien : 50 000 ? 60 000 ?) des deux<br />

côtés de la frontière fait que la situation deviendra de plus en plus inextricable.<br />

Le CEVA, oui, excellent, mais il ne sera opérationnel que début 2018, entre temps on<br />

estime à 20 % le nombre de voitures qui circulera en plus !<br />

Ce que nous préconisons en sus du CEVA :<br />

La réhabilitation de la ligne Bellegarde / Fort l'Ecluse / Gex / Divonne en prolongement<br />

de la ligne Bourg en Bresse / Nantua / Bellegarde qui est fermée aux TER à ce jour –mais<br />

dont il faut obtenir la réouverture totale aux trains régionaux- ainsi que celle de la ligne<br />

Ambérieu / Culoz / Bellegarde pour permettre aux frontaliers de venir commodément sur<br />

Genève, non seulement de Bellegarde ou la Plaine mais de toute la zone au nord du<br />

canton du canton de Genève (CERN / Banlieue Nord / Zones industrielles / région de Nyon).<br />

La situation des frontaliers sur Bellegarde devient un "enfer", puisque toute la ville est en<br />

zone de stationnement maxi de 4 heures ! Il faut effectuer un travail de fond très vite pour<br />

trouver une solution avant l’asphyxie totale.<br />

L’association "Gexrail " en partenariat avec la " FNAUT Ain / Haute-Savoie", l'association<br />

" le tr'Ain" (dans l'Ain) et " Asurail" se réunissent depuis fin 2011 afin de chercher à<br />

" réparer" cette " énormité" que constitue la démolition du ferroviaire au profit de bus lents<br />

et inconfortables qui circulent de Bellegarde à Divonne (il y a 500 voyageurs par jour pour<br />

20 bus dont 60 % d'enfants ! Où sont donc les frontaliers ? Voire les curistes pour<br />

Divonne, voire les touristes ?) ».<br />

J.B. Lemoine, délégué FNAUT Régions 01 et 74. - 2 chemin des chapelaines, 74940 Annecy-le-Vieux<br />

La gare de Chêne-Bourg à Genève fermera en mai 2013…<br />

Pour permettre les travaux du CEVA qui dureront encore au moins cinq ans, il n’y aura plus<br />

de liaison ferroviaire entre Annemasse et Genève pendant cette longue période. Le GTE<br />

propose aux élus suisses et français d’anticiper le futur réseau express régional (RER) qui<br />

permettra de relier en train toute la région genevoise grâce aux nouvelles voies du CEVA<br />

à partir de 2018 en créant dès maintenant et pendant toute la durée des travaux, une<br />

liaison rapide par cars entre la gare d’Annemasse et la gare Cornavin à Genève. Cette<br />

ligne de bus ne desservirait que 4 ou 5 arrêts bien choisis et circulerait le plus rapidement<br />

possible en utilisant des itinéraires dégagés et les voies de bus en particulier sur le pont du<br />

Mont Blanc. Moillesulaz, trop embouteillé, ne serait pas forcément desservi. Une fréquence<br />

à la demi-heure et au quart d’heure aux heures de pointe la rendrait très efficace et<br />

attractive.<br />

Desserte de l’hôpital de Findrol en bus<br />

Les élus locaux sont<br />

très en retard pour la<br />

mise en service de<br />

transports en commun<br />

dédiés pour<br />

desservir le nouvel<br />

hôpital haut-savoyard… C’est assez scandaleux<br />

! En attendant, des solutions “ bricolées “<br />

sont testées, comme par exemple un arrêt<br />

supplémentaire à l’hôpital de la ligne<br />

régulière interurbaine Lihsa T73 (Annecy-<br />

La Roche-Genève) qui fait perdre un quart<br />

d’heure aux usagers réguliers car le bus est<br />

obligé de sortir de l’autoroute au milieu<br />

des embouteillages…<br />

Voie de bus sur le pont du Mont Blanc<br />

à Genève<br />

Depuis fin février, une<br />

nouvelle voie de bus<br />

a été mise en place<br />

dans le sens Rive vers<br />

Cornavin. Elle fonctionne<br />

correctement<br />

en permettant une accélération notable<br />

des bus sans ralentir aucunement la circulation<br />

des voitures.<br />

Horaires de cars Lisha<br />

Annecy-Genève T72<br />

ALLER<br />

ANNECY GARE ROUTIÈRE 06H00 06H30 06H45 07H30<br />

PRINGY GARE 06H14 06H42 06H59 07H44<br />

ST-MARTIN CROIX BLANCHE 06H20 07H05<br />

PR SAINT-MARTIN 06H50 07H54<br />

PR PERLY 07H01 07H47<br />

GENÈVE PR ETOILE 07H13 07H20 07H58 08H25<br />

GENÈVE UNIMAIL 07H20 07H25 08H05 08H30<br />

GENÈVE GARE ROUTIÈRE 07H32 07H50 08H17 08H50<br />

RETOUR<br />

GENÈVE GARE ROUTIÈRE 16H30 17H00 18H00 18H45<br />

GENÈVE UNIMAIL 16H40 17H10 18H10 18H53<br />

GENÈVE PR ETOILE 16H45 17H27 18H25 18H59<br />

PR PERLY 17H41 19H10<br />

PR SAINT-MARTIN 17H15 18H57<br />

ST-MARTIN CROIX BLANCHE 18H37 19H53<br />

PRINGY GARE 17H40 18H45 19H12 20H00<br />

ANNECY GARE ROUTIÈRE 18H00 19H03 19H25 20H12<br />

www.cg74.fr<br />

44 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> - <strong>Avril</strong> <strong>2012</strong>


PRÉVOYANCE<br />

Pourquoi le rendement des assurances vie<br />

baisse-t-il ?<br />

Toutes les compagnies d’assurance en Suisse vont baisser leur taux d’intérêt sur les assurances<br />

vie garanties. Diminution des coûts ou marchés financiers en berne ? Les rouages de la machine<br />

économique semblent bien se gripper.<br />

La Finma, autorité fédérale de surveillance des marchés financiers,<br />

a accordé aux compagnies d’assurance établies en Suisse la<br />

diminution de leur taux d’intérêt garanti à 1.5 % au lieu du<br />

1.75 % en vigueur. Elle devra s’opérer entre le 1 er janvier et le<br />

30 juin <strong>2012</strong>.<br />

Taux de l’épargne des compagnies nationales<br />

et des Rentes Genevoises<br />

à un contrat d’assurance le font généralement sur des durées<br />

importantes jusqu’à 40 ans. Le graphique ci-dessus montre que les<br />

contrats souscrits dans les années 90 bénéficient d’un taux de 3.25 %<br />

pour les compagnies nationales, valable pour toute la durée contractuelle.<br />

Un bon nombre de compagnies peuvent se retrouver dans<br />

une situation critique lorsqu’elles doivent verser un taux d’intérêt de<br />

3.25 % alors qu’actuellement, les obligations de la Confédération à<br />

10 ans rapportent moins de 1%. Comme ce type d’investissement,<br />

sans risque, fournit un rendement si bas, cette situation peut<br />

pousser les compagnies à devoir prendre davantage de risques sur<br />

le marché des actions ou des monnaies étrangères. Mais que se<br />

passe-t-il quand ces placements ne remplissent pas non plus leur rôle<br />

et pourrait même générer des pertes ?<br />

La situation actuelle est un véritable casse-tête pour les compagnies<br />

qui doivent faire face à leurs obligations.<br />

Garantir les risques<br />

Quelles sont les raisons d’une telle<br />

« dégringolade » des taux ?<br />

Les marchés financiers ont contribué largement à cette décision. Il<br />

faut bien comprendre qu’en plus de pratiquer le métier d’assureur,<br />

les compagnies d’assurances sont également d’importants établissements<br />

financiers. Dans les grandes lignes, l’important volume de<br />

primes encaissées est utilisé pour verser des prestations, couvrir les<br />

coûts de fonctionnement de la compagnie et le reste du capital, la<br />

plus importante partie, est investie sur les marchés financiers pour<br />

tenter d’obtenir des rendements raisonnables afin de faire face à<br />

leurs engagements vis-à-vis des assurés sur le long terme.<br />

Mais la situation économique actuelle n’est pas favorable aux investissements…<br />

Il faut bien comprendre qu’une compagnie d’assurance<br />

sur la vie a une vision sur du long terme. Les assurés qui souscrivent<br />

Depuis une décennie, on constate la multiplication des offres de<br />

contrats d’assurance liés à des fonds de placement (investissement<br />

collectif sur les marchés financiers). L’argument est vendeur, car ce<br />

type de produit fait miroiter des rendements très élevés à leur<br />

souscripteur. Mais à regarder de plus près dans les dix dernières<br />

années, si le capital investi a été préservé, c’est le mieux que l’on<br />

aurait pu obtenir de ce type d’investissement. Nombreux sont les<br />

malheureux qui ont même perdu une partie de leur capital.<br />

Donc, voilà la solution : transférer le risque des marchés financiers sur<br />

la tête des assurés ! Ainsi la compagnie d’assurance n’a plus à<br />

garantir un taux d’intérêt difficile à couvrir. Mais soyez vigilant ! Si les<br />

experts financiers des compagnies d’assurance rencontrent des<br />

difficultés à obtenir du rendement, les consommateurs n’y parviendront<br />

pas non plus, à moins d’être particulièrement chanceux.<br />

Aux Rentes Genevoises la question est claire ! L’assureur doit remplir<br />

sa fonction et les investissements sont du ressort du professionnel et<br />

non de l’assuré lambda. Garantir à une personne qu’elle pourra<br />

compter sur son capital de retraite ainsi qu’un rendement raisonnable<br />

est bien le rôle de l’assureur. A ce dernier de prendre les mesures<br />

nécessaires pour constituer des réserves pendant les belles années et<br />

de les utiliser dans les périodes de disettes.<br />

En conclusion, il est indispensable de se faire une réflexion sur le but<br />

recherché lorsque vous voulez constituer un capital de prévoyance.<br />

Le rendement ou la garantie d’avoir ce capital à disposition ? Les<br />

types de produit sont singulièrement différents selon la stratégie<br />

souhaitée et plusieurs avis sont peut être nécessaires pour s’assurer<br />

du bon choix.<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 45


CONSO<br />

Direct et bon, la révolution agricole<br />

est en marche !<br />

Un portail de vente en ligne de produits fermiers qui fédère les sites de<br />

e-commerce d’agriculteurs et viticulteurs<br />

Démarré en avril 2011, directetbon.com est un site novateur créé par la Banque Populaire.<br />

Finis les files d’attentes interminables au supermarché et les produits d’origine inconnue, avec<br />

Direct et bon les clients peuvent découvrir en quelques clics près de 700 références (vins, huiles,<br />

fruits et légumes, viandes, poissons, terrines, etc). Selon les cas, les produits fermiers seront<br />

soit livrés à domicile, soit à retirer sur l’exploitation agricole.<br />

Des produits fermiers on line !<br />

Ce portail internet est un carrefour où se rencontrent producteurs et<br />

consommateurs. Avec près de 186 boutiques en ligne, ayant comme<br />

point d’entrée le portail directetbon.com, la Banque Populaire<br />

répond ainsi de manière innovante et audacieuse aux demandes<br />

des ménages et aux nouveaux modes de consommation.<br />

De plus en plus soucieux de la provenance des produits, les consommateurs<br />

s’apprêtent aujourd’hui à troquer leur caddie contre la<br />

souris d’ordinateur : 24% est l’estimation du poids que représenterait<br />

l’e-commerce en 2020 !<br />

Cet outil est aussi celui des agriculteurs et viticulteurs qui bénéficient<br />

d’un site clé en main, consacré à la vente de leurs produits.<br />

Aujourd’hui, une exploitation sur cinq décide de commercialiser ses<br />

produits en vente directe ou circuit court. Pour Thierry Pilaud,<br />

Directeur du Marché des Professionnels et de l’Agriculture Banque<br />

Populaire des Alpes « il y a une réelle demande de la part de nos<br />

clients agriculteurs qui, grâce à cet outil, peuvent avoir une visibilité<br />

sur la toile et accroître leur chiffre d’affaires ! »<br />

Une porte d’entrée pour les internautes :<br />

directetbon.com<br />

Une fois sur le portail, l’internaute pourra, via un module de rechercher,<br />

être orienté vers la boutique d’un agriculteur en fonction d’une<br />

zone géographique, d’un type de produit ou encore à partir de<br />

mots-clés. Pourquoi pas alors se constituer un panier de saison et se<br />

faire livrer directement chez soi ?<br />

L’internaute gastronome pourra alors sur ce même portail accéder à<br />

différents dossiers d’actualités. « Comment s’y retrouver parmi les<br />

signes officiels de qualité ? », « Comment éveiller votre enfant avec la<br />

découverte des premières saveurs ? » sont autant de sujets qui pourront<br />

l’orienter dans ses choix de consommation.<br />

Un succès dans la presse et sur le net<br />

Le portail est présent sur le site Au féminin.com et sur trois blogs<br />

culinaires, « Papilles et pupilles », « C’est moi qui l’ai fait ! » et « Ô<br />

Délices ». Les bloggeuses y abordent la facilité d’utilisation du site,<br />

l’éventail des produits fermiers proposé et leur qualité.<br />

Enfin, « Direct et bon » est également présent sur Facebook, via la<br />

page Fan de Marmiton.<br />

Par ailleurs, Le site a reçu les honneurs de la télévision, avec un<br />

passage le 18 janvier dans l’émission Télématin de William Leymergie,<br />

sur France 2 à 7h44.<br />

Direct et bon.com – mon marché 100% vrai !<br />

« Direct et bon » en quelques chiffres :<br />

200 boutiques<br />

1 245<br />

produits en vente<br />

573 produits vendus<br />

100 euros<br />

de commande moyenne<br />

357 958<br />

pages produits vues<br />

97 547 visites<br />

de sites d’agriculteurs<br />

46 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> - <strong>Avril</strong> <strong>2012</strong>


SANTÉ<br />

Dr Philippe Presles<br />

Quels sont les signes d’un cancer<br />

de la thyroïde ?<br />

Le cancer de la glande thyroïde est un cancer qui survient le plus souvent chez des personnes<br />

jeunes. Comment se manifeste ce cancer ? Quels sont les signes qui peuvent alerter ? Le point<br />

sur le cancer de la thyroïde.<br />

Quels sont les facteurs de risque d’un<br />

cancer de la thyroïde ?<br />

• Les personnes exposées à des radiations ont un risque accru de<br />

développer un cancer de la thyroïde : Il peut s’agir d’une irradiation<br />

de la thyroïde pendant l'enfance, d’une irradiation<br />

externe dans le cadre du traitement d'une autre maladie, ou d’une<br />

contamination par de l'iode radioactif.<br />

• Les antécédents familiaux de cancer de la thyroïde, car il existe<br />

des formes familiales en rapport avec une mutation génétique.<br />

Thyroïde : où est-elle placée ?<br />

A quoi sert-elle ?<br />

La thyroïde est une petite glande située à la base du cou qui secrète<br />

des hormones thyroïdiennes riches en iode, la thyroxine également<br />

appelée T4 et la triiodothyronine (T3), lesquelles interviennent dans<br />

le fonctionnement de la plupart des organes.<br />

Cette sécrétion hormonale est elle-même sous le contrôle d’une autre<br />

hormone, la thyréostimuline (ou TSH) sécrétée par l'hypophyse, une<br />

glande située cette fois dans le cerveau. Comme tous les tissus de<br />

l’organisme, cette glande peut devenir cancéreuse.<br />

Quels sont les signes pouvant indiquer un<br />

cancer de la thyroïde ?<br />

Les premiers stades du cancer de la thyroïde sont le plus souvent<br />

asymptomatiques (sans symptômes spécifiques). Mais progressivement,<br />

à mesure que la tumeur se développe, certains signes peuvent se<br />

vmanifester :<br />

• Une petite boule siégeant à l’avant du cou.<br />

• Un gonflement des ganglions lymphatiques au niveau du cou.<br />

• Une modification de la voix, un enrouement.<br />

• Des difficultés à avaler.<br />

• Des difficultés à respirer.<br />

• Une douleur au niveau de la gorge ou du cou.<br />

Ces signes n’étant pas spécifiques, pouvant notamment évoquer une<br />

infection ou un goitre, des examens sont nécessaires afin de confirmer<br />

un éventuel cancer de la thyroïde : examen clinique, analyse de<br />

sang, échographie de la glande thyroïde, scintigraphie, biopsie…<br />

Ceci dit, ces signes doivent attirer particulièrement l’attention des<br />

personnes à risque, car détecté précocement, le cancer de la<br />

thyroïde, comme tout cancer d’ailleurs, est plus facile à guérir.<br />

Quel est le traitement du cancer<br />

de la thyroïde ?<br />

Tout d’abord, il faut savoir que le pronostic du cancer de la<br />

thyroïde est plutôt bon.<br />

Le traitement est avant tout chirurgical : il consiste en une ablation<br />

totale de la glande thyroïde avec parfois un curage ganglionnaire.<br />

Cette ablation impose ensuite l’instauration d’un traitement hormonal<br />

substitutif à vie afin de remplacer les hormones thyroïdiennes.<br />

Des traitements complémentaires peuvent être requis, mais le<br />

protocole dépend de nombreux facteurs dont le type de cancer<br />

(carcinome papillaire, médullaire…), la taille de la tumeur, son stade,<br />

son « agressivité » et l’âge du patient : radiothérapie externe, radiothérapie<br />

à l’iode (qui consiste à administrer de l'iode radioactif afin de<br />

détruire le tissu thyroïdien restant en cas d'extension locale ou de<br />

détruire les métastases), hormonothérapie, chimiothérapie.<br />

À noter qu’une hypoparathyroïdie, à l'origine d'une hypocalcémie<br />

(baisse du taux de calcium dans le sang) est une complication<br />

possible, mais le plus souvent réversible.<br />

En pratique, on retiendra que consulter tôt permet de diagnostiquer<br />

une tumeur de la thyroïde encore peu étendue, améliorant<br />

d’autant l’efficacité des traitements.<br />

Communiqué<br />

MMA, partenaire du <strong>Groupement</strong> <strong>transfrontalier</strong> européen<br />

depuis 1964, est à votre disposition pour tout renseignement<br />

concernant son contrat Santé Strasbourgeoise, ses contrats<br />

Retraite, Placement, Prévoyance, Auto et Multi-risques habitation.<br />

Pour nous contacter, téléphonez au 0.810.20.18.20 (numéro<br />

azur, prix d’un appel local depuis la France uniquement) ou par<br />

e-mail à frontalier@groupe-mma.fr ou consultez notre site<br />

www.mma.fr<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 47


LOISIRS<br />

Colette de Lucia, journaliste<br />

Avec la venue du printemps, voici un florilège de distractions, en salle ou « open air », qui<br />

raviront petits et grands.<br />

26 e Salon international du Livre<br />

Du 25 au 29 avril à Palexpo, Genève<br />

Le Salon international du livre et de la presse de Genève va ouvrir ses portes du<br />

25 au 29 avril en dévoilant une nouvelle identité visuelle, dépouillée au possible.<br />

Cet énorme temple de l’écrit, grand rassembleur de lecteurs, auteurs, éditeurs, médias et<br />

acteurs du monde de l’écrit et de la culture nous prend en effet au pied de la Lettre. Pour<br />

sa 26 e édition, il accueillera le Maroc et, nouveautés obligent, il abritera une légion<br />

d’expositions thématiques, débats, signatures, animations que vous pouvez découvrir sur<br />

son site : www.salondulivre.ch<br />

Swan de Luc Petton à Château Rouge<br />

Spectacle de danse étourdissant en mai<br />

Ceux qui ont eu la chance d’applaudir « La Confidence des oiseaux », l’œuvre bouleversante de Luc<br />

Petton produite au Palais Chaillot, avec envolée de danseurs, corneilles, geais, pies et autres étourneaux,<br />

ne manqueront pas son prochain spectacle, intitulé Swan, autrement dit « cygne ». Luc Petton, chorégraphe<br />

émérite, fasciné par le paradoxe de cet animal qui allie grâce et lourdeur, vous convie à pénétrer<br />

dans un monde magique, poétique, à la croisée de trois éléments – air – terre – eau – où de vrais cygnes<br />

se mêlent aux danseurs. Une perspective de belles émotions et de souvenirs d’images impérissables.<br />

Dès 8 ans - Château Rouge, Annemasse : mercredi 23 mai à 19h30 et vendredi 25 mai à 20h30 - www.chateau-rouge.net<br />

www.lucpetton.com<br />

Festival international de film d’animation<br />

Annecy, du 4 au 9 juin<br />

Hyper plébiscité, le Festival Annecy <strong>2012</strong> fait son come-back du 4 au 9 juin avec pour hôte<br />

d’honneur, l’Irlande, pays de légendes. Au menu : de nombreuses productions originales, de<br />

grands succès artistiques avec à la clef des rencontres avec les protagonistes de ce pays, grand<br />

producteur de films d’animation ; programmes de courts irlandais ; chefs-d’œuvre, films culte, et<br />

films de qualité, sélectionnés parmi 2 350 films provenant de 84 pays ; séries TV et de fin d’études<br />

à gogo. Sans oublier le Mifa, le plus grand marché international pour les professionnels et l’industrie de l’animation qui, lui, se déroulera<br />

du 6 au 8 juin. Festival Annecy : www.annecy.org<br />

Metabief Open Enduro, le rendez-vous du vélo de montagne<br />

Les samedi 5 et dimanche 6 mai à Métabief<br />

Vous avez l’esprit sportif ? Allez donc crapahuter au sommet de Métabiel le week-end du 5 et 6 mai : vous assisterez à<br />

la seconde édition de cette manifestation. Au programme : une grande course rassemblant les meilleurs pilotes de la<br />

discipline Enduro, étalée sur deux jours, en compétition sur des rallyes sur des tracés à la fois inédits et ludiques. A noter :<br />

Situé sur le paddock d’arrivée des spéciales, au pied des pistes, le salon terroir (gratuit) fera la joie des familles.<br />

16 rue du Village, 25370 Métabief – http://metabief.openenduro.com<br />

P’tit Rock Fest <strong>2012</strong> du 9 mai au 2 juin<br />

1 e Festival de Rock au P’tit Music Hohl, Genève<br />

C’est une Première : le P’tit Rock Fest réunira désormais des groupes rock de qualité à Genève, tels le groupe romand<br />

The Swiss all star band avec le show man Bernie Constantin, ou le groupe rock Wind of Change. Si vous êtes amateur<br />

de riffs de guitares, plongez dans cette ambiance rock dès le 9 mai au P’tit Music’Hohl à Cointrin pour seize soirées<br />

d’exception, du mercredi au samedi, à raison de deux concerts par soir.<br />

www.rock-fest.ch - www.bernieconstantin.com - www.woc-rock.com<br />

48 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> - <strong>Avril</strong> <strong>2012</strong>


CONTACT ADHÉSION<br />

www.frontalier.org<br />

Les antennes<br />

du <strong>Groupement</strong><br />

<strong>transfrontalier</strong><br />

européen<br />

** Ligne adhérents (ligne non-adhérents : 0 892 70 10 74 (0,337€ TTC/mn)<br />

depuis l’étranger : 33 892 70 10 74)<br />

LES ROUSSES<br />

«Le Christiana»<br />

123, route de Porte de France<br />

39220 Les Rousses<br />

Tél./Fax : 03 84 60 32 28<br />

Jeudi de 14h à 18h30<br />

MORTEAU<br />

29, Grande Rue - 25500 Morteau<br />

Tél. : 03 81 68 55 10<br />

Fax : 03 81 68 55 11<br />

Du lundi au vendredi de 14h à 18h<br />

(vendredi 17h) Fermeture le jeudi<br />

SELONCOURT<br />

54 ter rue d’Audincourt<br />

25230 Seloncourt<br />

Tél. : 03 81 37 98 47<br />

Mercredi de 15h à 18h30<br />

(semaines paires)<br />

PONTARLIER<br />

8, rue des Vannolles<br />

25300 Pontarlier<br />

Tél. : 03 81 39 68 53<br />

Fax : 03 81 39 93 00<br />

Lundi et mardi de 9h à 12h et<br />

de 14h à 18h<br />

Vendredi de 9h à 12h et<br />

de 14h à 17h<br />

BELLEGARDE SUR VALSERINE<br />

6, rue du docteur Malet<br />

01200 Bellegarde<br />

Tél. : 04 50 87 86 38**<br />

Lundi de 9h à 12h et de 14h à 18h<br />

SAINT-GENIS-POUILLY<br />

62, rue de Genève<br />

01630 Saint-Genis-Pouilly<br />

Tél. : 04 50 87 86 38**<br />

Fax : 04 50 42 65 65<br />

Bureaux ouverts du lundi au vendredi de 9h à 12h et<br />

de 14h à 18h (vendredi 17h) Fermeture le jeudi matin<br />

FM <strong>109</strong><br />

Bulletin d’adhésion<br />

Complétez SVP ce bulletin et renvoyez-le nous accompagné de votre règlement à l’adresse suivante :<br />

<strong>Groupement</strong> <strong>transfrontalier</strong> européen - 50, rue de Genève - BP35 - 74103 ANNEMASSE Cedex<br />

Une carte de membre du <strong>Groupement</strong> <strong>transfrontalier</strong> européen vous sera adressée dans un délai d’un mois.<br />

Nom :.......................................................................... Prénom : ......................................................................................................................<br />

Adresse : ............................................................................................................................................................................................................<br />

Code Postal :.................................... Ville : ......................................................... Tél. (facultatif) : .....................................................................<br />

Né(e) le : ..................................................................... E. mail * : ....................................................................................................................<br />

Canton de Travail : ....................................................... Profession : ...................................................................................................................<br />

* Pourra être utilisé pour l’envoi de la Newsletter, des appels de cotisation et des informations diverses.<br />

Voulez-vous recevoir la Newsletter ? ❑ oui ❑ non<br />

DOUVAINE<br />

av. du Stade<br />

Bureau Point d’Information Jeunesse<br />

Tous les 1 er et 3 ème lundi de chaque<br />

mois de 17h30 à 20h.<br />

ANNEMASSE<br />

50, rue de Genève - BP 35 -74103 Annemasse Cedex<br />

Tél. : 04 50 87 86 38**<br />

Fax : 04 50 38 21 61<br />

Bureaux ouverts du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à<br />

18h (vendredi 17h) Fermeture le jeudi matin<br />

Cotisation 2011 : 57 €. Prélèvement automatique, se renseigner auprès du <strong>Groupement</strong> <strong>transfrontalier</strong> européen. L’adhésion au <strong>Groupement</strong><br />

comprend l’abonnement au <strong>magazine</strong> bimestriel «<strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong>», l’accès aux services juridique (soumis à condition d’ancienneté), social et<br />

fiscal et emploi ainsi que votre adhésion au Club <strong>Frontalier</strong>s.<br />

✁<br />

<strong>Avril</strong> <strong>2012</strong> - <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> 49


PORTRAIT FRONTALIER<br />

Catherine Aebischer, journaliste<br />

On les croise tous les jours au volant d’un bus, aux guichets d’une banque ou<br />

dans les couloirs d’un hôpital. Ils, elles sont les frontalier(e)s ordinaires avec leur vécu,<br />

leurs difficultés et leurs passions et racontent leur itinéraire qui est aussi un peu le nôtre.<br />

Catherine Chevassut<br />

Consultante en recrutement et graphologue<br />

diplômée, elle anime aussi, bénévolement, des<br />

ateliers « orientation et réorientation » au GTE.<br />

« Changer de projet n’est pas un échec ; l’échec, c’est de s’enfermer<br />

dans le choix des vingt ans. » Cette maxime, Catherine l’a mise en<br />

application au quotidien dans sa vie professionnelle et, manifestement, elle ne<br />

le regrette pas.<br />

Le rêve de ses 20 ans était « de voyager et de faire de l’interprétariat auprès des<br />

tribunaux. » Elle se lance donc dans des études de droit et de langue (anglais et<br />

allemand) à la Sorbonne car Catherine est parisienne d’origine. Elle enchaine ensuite avec du<br />

secrétariat de direction pour avoir, rapidement, un diplôme en main. Vient ensuite l’heure du<br />

mariage, de quelques déconvenues professionnelles chez un géomètre-expert (« et sa caisse à compter<br />

et recompter.. ») avant le départ pour le Luxembourg pour suivre son mari qui travaille dans le secteur bancaire.<br />

Entre temps, un bébé est né, un autre s’annonce et Catherine arrive en région frontalière, carrière maritale<br />

oblige. « A cette époque, trouver un logement relevait déjà du défi : on a dû aller jusqu’à Thonon et il fallait<br />

presque un an pour obtenir le téléphone ! » Elle songe à reprendre des études mais, avec deux enfants, le<br />

pari est difficile. « J’aurais dû aller à Chambéry ou Grenoble. » Travailler à Genève ? : « Cela aurait été le rêve ;<br />

mais, à ce moment là, obtenir le permis n’était pas une évidence d’autant que je manquais d’expérience. »<br />

Elle se lance donc dans le bénévolat, encadrant des jeunes lors de sorties à ski et passe son brevet de<br />

pilote d’avion, enceinte de son troisième enfant « pour partager la passion de mon mari et, surtout,<br />

ramener la famille à terre en cas de problème ! » A l’aérodrome d’Annemasse, on doit encore se souvenir<br />

de son passage !<br />

Quelques déménagements plus tard, toujours en région frontalière, et à l’approche de la quarantaine,<br />

l’inquiétude commence à grandir face à son avenir professionnel. C’est à cette époque qu’elle rencontre à<br />

Genève une graphologue qui influera sur sa nouvelle vie. Catherine suit alors trois ans de cours à Genève,<br />

se perfectionne à Paris, où elle passe l’examen de la Société française de Graphologie. Elle est aujourd’hui<br />

vice-présidente de la Société des Graphologues Professionnels Français (S.G.P.F.). Parallèlement, elle suit des<br />

formations en qualifications de tests et coaching. Une carrière à l’international débute alors vraiment pour elle<br />

avec, comme clients, des hedge funds, une société de réassurance, un cabinet de recrutement. Elle travaille désormais<br />

en indépendante comme consultante, à mi-chemin entre France et Suisse : « deux pays qui semblent proches<br />

et sont, au fond, très différents » et avec une clientèle très internationale qui comble son désir de découverte de<br />

l’humain.<br />

Depuis deux ans, les ateliers qu’elle anime bénévolement au GTE lui apportent beaucoup de satisfaction et de très bons<br />

retours d’expérience : « on est constamment dans le mode projet et la synergie qui se dégage des groupes est assez<br />

incroyable. Il y a des rapprochements, des choix, des découvertes pour ceux qui fréquentent ces ateliers et c’est toujours<br />

un moment intense. » Quand elle a des loisirs, Catherine aime faire du sport : le ski, la balade, la gym pour « être bien avec<br />

son corps ». Ses trois grands fils travaillent dans des secteurs très différents –la banque, le tourisme et l’industrie- et habitent<br />

à près de 200 kilomètres. Elle les voit néanmoins très régulièrement ainsi que ses sept petits-enfants avec lesquels elle<br />

partage l’envie de croquer la vie à pleines dents.<br />

50 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>109</strong> - <strong>Avril</strong> <strong>2012</strong>


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