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Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

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Des technologies compétitives au service du développement durable<br />

devenues une référence ; ces contrats présents ou à venir ne sont possibles que<br />

fermement ancrés dans ces usines qui servent à la fois de vitrine technologique et de<br />

source de maintien et de développement des compétences industrielles.<br />

Les installations de traitement-recyclage doivent s’adapter à l’évolution des flottes de<br />

réacteurs nucléaires des clients d’AREVA, au premier rang desquels EDF, à l’évolution<br />

des combustibles utilisés (augmentation des taux de combustion, modification des<br />

matériaux ou du design, etc.) et aux évolutions des dispositions réglementaires qui<br />

encadrent l’activité nucléaire. À terme, l’introduction de RNR dans le parc et la mise<br />

en œuvre éventuelle de la transmutation des actinides mineurs dans ces RNR<br />

conduiraient à des évolutions significatives des installations tant du traitement que du<br />

recyclage, avec une gestion spécifique de certains actinides mineurs.<br />

Concernant les capacités de traitement-recyclage, l’usage du MOX devrait s’étendre.<br />

En particulier, les réacteurs EPR et ATMEA, avec leur capacité technique à utiliser un<br />

cœur 100 % MOX, pourraient jouer un rôle déterminant en France ou à l’étranger.<br />

Dans certains pays, la reprise et le recyclage des stocks accumulés de combustibles<br />

usés deviendraient dès lors un objectif accessible et important.<br />

L’émergence possible de réacteurs rapides conduira à terme à une évolution plus<br />

radicale du cycle du combustible et, en particulier, du traitement recyclage. Des<br />

programmes très volontaristes existent en Inde d’abord, mais aussi en Chine ou en<br />

Russie au-delà de 2030. Il est toutefois possible, compte tenu des niveaux<br />

d’investissement que représentent les réacteurs nucléaires et de leur durée de vie,<br />

que l’introduction de réacteurs rapides se fera progressivement, entraînant une<br />

cohabitation de flottes à eau légère et de flottes à neutrons rapides vivant en<br />

symbiose, les matières issues d’un type de réacteurs pouvant être efficacement<br />

utilisées dans l’autre type de réacteur.<br />

À moyen terme, les évolutions des installations du cycle s’inscriront vraisemblablement<br />

dans la continuité des processus actuels et relèveront plus de l’optimisation<br />

économique que de l’innovation technologique. Il est cependant essentiel de mener<br />

les recherches visant à préparer un recyclage récurrent à terme de l’uranium et du<br />

plutonium (« multi-recyclage »), notamment dans la perspective d’un déploiement de<br />

réacteurs à neutrons rapides.<br />

Une question prospective et souvent controversée est celle de la transmutation des<br />

actinides mineurs. Les actinides mineurs (neptunium, américium et curium)<br />

représentent environ le 1/1 000 e de la masse du combustible usé (moins de 1 kg par<br />

tonne, soit de l’ordre de 1 tonne par an dans les combustibles au déchargement) mais<br />

ils sont à terme les principaux contributeurs à la toxicité potentielle résiduelle des<br />

déchets ultimes. Le principal contributeur est à moyen terme l’américium et à très long<br />

terme le neptunium qui a une durée de vie de 15 millions d’années.<br />

La radiotoxicité intrinsèque (dose susceptible d’être engagée suite à incorporation) de<br />

certains actinides mineurs (neptunium, américium) est supérieure de plusieurs ordres<br />

de grandeur à celle des produits de fission. Toutefois, les travaux menés par l’ANDRA<br />

(l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) montrent qu’en condition<br />

de stockage (concept CIGEO) les actinides seraient quasi immobiles et ne pourraient<br />

contribuer à la dose délivrée à l’exutoire, à la différence de quelques produits de<br />

fission ou d’activation à vie longue (iode 129, chlore 36) qui présentent une moindre<br />

toxicité mais une solubilité et une mobilité supérieures.<br />

Centre d’analyse stratégique - 90 - Août 2012<br />

www.strategie.gouv.fr

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