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Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

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Des technologies compétitives au service du développement durable<br />

indispensable pour une amélioration continue de la performance et de la maîtrise de<br />

l’impact environnemental.<br />

3.4. L’enrichissement<br />

L’enrichissement consiste à augmenter la concentration en uranium 235 (autour de<br />

3 % à 5 %) pour obtenir une matière utilisable dans la majorité des réacteurs<br />

nucléaires actuels. L’UTS (unité de travail et de séparation) est l’unité de mesure des<br />

services d’enrichissement.<br />

En 2010, la demande de services d’enrichissement s’est établie à 49 millions d’UTS.<br />

Même si l’accident de Fukushima peut conduire à réviser à la baisse les perspectives de<br />

croissance retenues antérieurement, la demande de services d’enrichissement tirée, en<br />

particulier, par les ambitieux programmes nucléaires chinois et indiens, devrait connaître<br />

une forte croissance au cours des deux prochaines décennies. Publié en septembre<br />

2011, le rapport de la World Nuclear Association estime que la demande atteindra<br />

66 millions d’UTS dès <strong>2020</strong> et dépassera les 80 millions d’UTS dès 2030.<br />

Le marché de l’enrichissement de l’uranium est un marché très concurrentiel mais<br />

concentré autour de quatre acteurs majeurs : l’Américain USEC, le Russe Rosatom, le<br />

consortium européen Urenco et AREVA. Les capacités d’enrichissement permettent<br />

aujourd’hui de satisfaire la demande. Le commerce de services d’enrichissement<br />

et/ou d’uranium enrichi et les acteurs de ce marché obéissent à des contraintes fortes<br />

de non-prolifération se traduisant par une volonté de non-dissémination de la<br />

technologie et de sécurité d’approvisionnement. Cela conduit à une forte probabilité<br />

que perdure la structure actuelle de l’industrie avec les quatre enrichisseurs de stature<br />

internationale, mais auxquels pourraient s’ajouter des capacités chinoises et indiennes<br />

voire, à terme, sud-américaines.<br />

Deux procédés sont actuellement exploités à l’échelle industrielle pour enrichir<br />

l’uranium :<br />

−<br />

−<br />

la diffusion gazeuse utilisée par AREVA dans l’usine Georges Besse exploitée par<br />

Eurodif et par USEC aux États-Unis ;<br />

la centrifugation utilisée par Urenco (Royaume-Uni, Allemagne et Pays-Bas), par<br />

AREVA dans son usine Georges Besse II en France, Rosatom en Russie, CNNC en<br />

Chine et JNFL au Japon.<br />

Le procédé de diffusion gazeuse, très énergivore, est aujourd’hui dépassé par le<br />

procédé concurrent de centrifugation. L’ensemble des acteurs mondiaux ont fait le<br />

choix dans les dix dernières années de la centrifugation avec des variantes dans la<br />

technologie :<br />

−<br />

−<br />

−<br />

centrifugeuses russes de faible capacité unitaire, de type sous-critique, (moins de<br />

10 UTS/an/machine) avec des développements en cours vers des machines plus<br />

performantes ;<br />

centrifugeuses ETC (entre 35 et 100 UTS/an/machine) : machines très performantes,<br />

de type supercritique, dont l’utilisation dans les usines d’Urenco a prouvé<br />

les qualités ;<br />

jumbo centrifugeuses américaines (ACP) de forte capacité (plus de 1 000 UTS/an/<br />

machine) mais en développement depuis de nombreuses années.<br />

Centre d’analyse stratégique - 84 - Août 2012<br />

www.strategie.gouv.fr

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